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Texte : Élise Rengot. Illustrations : © Jacques Azam. Conception graphique : Laure Bonnefoi-Calmels. © Sylvain Cordier / Biosphoto / AFP. © Bertrand Guay / AFP. © Friso Gentsch / DPA / dpa Picture-Alliance / AFP. © Sebastian Castelier / SIPA. © Ron Adar / Getty Images North America / AFP. Droit des animaux sauvages : que dit la loi ? Le 10 décembre, c’est la Journée internationale pour les droits des animaux. Elle est célébrée par des associations qui demandent que les animaux soient mieux traités et mieux protégés. Les cirques ont le droit d’utiliser des animaux pour leurs spectacles. Ces bêtes sont protégées par une loi qui dit comment il faut en prendre soin. Malgré cette loi, certains considèrent que les animaux sauvages ne peuvent pas se sentir bien s’ils sont dressés et enfermés dans des cages. C’est pourquoi environ 200 communes françaises refusent d’accueillir les cirques qui détiennent des animaux. Certains pays, comme la Belgique, les ont même interdits. Vendre des animaux exotiques rares (félins, perroquets, serpents, etc.) pour en faire des animaux de compagnie est interdit. Ce trafic est une forme de maltraitance : les animaux sauvages sont très malheureux s’ils sont retenus dans des maisons et traités comme des peluches. De plus, un traité international, appelé CITES, réglemente le commerce de ces animaux rares, afin d’assurer la survie de leurs espèces. Il est légal d’élever et de tuer des animaux, pour utiliser leur fourrure et en faire des manteaux, par exemple. Il est interdit de les maltraiter, mais la loi n’est pas vraiment appliquée. Dans beaucoup d’élevages industriels, les animaux vivent serrés dans de petites cages, et ils souffrent. De nombreuses associations dénoncent cette situation. Les laboratoires français peuvent utiliser des animaux pour leurs expériences scientifiques. Mais ces expérimentations ne sont légales que si elles sont jugées nécessaires pour faire progresser les sciences, comme la médecine. Les tests de produits de beauté sur les animaux sont interdits dans toute l’Union européenne. Il est interdit de recueillir et d’élever chez soi un animal sauvage. Si on découvre un animal blessé ou des petits abandonnés dans la nature, il faut prévenir les professionnels des centres de sauvegarde, qui les prendront en charge. La loi n’accorde pas de droits aux animaux, mais elle offre des protections à ceux qui ont un propriétaire : • Interdiction de les maltraiter ! • Ils doivent être gardés dans des conditions qui répondent à leurs besoins. Les animaux sauvages en liberté n’ont, quant à eux, aucune protection. Des animaux peuvent faire le show Non aux trafics qui rapportent gros Des animaux sauvages dans des élevages Des animaux dans des labos Pas de bêtes sauvages à la maison MOI, JE SUIS UN VISON On utilise parfois la fourrure chaude et douce des visons pour fabriquer des manteaux. J’ai grandi dans un élevage, mais j’ai été sauvé par une association, en juin 2019. Je vis désormais en sécurité. JE SUIS KUUMA, UNE PETITE LIONNE Je suis adorable... mais je ne suis pas un animal domestique. En 2018, j’ai été retrouvée par la police dans un garage de Marseille. J’ai été transférée dans un refuge, puis dans une réserve d’Afrique du Sud. JE SUIS GIPSY, UNE CHAMELLE Pendant 25 ans, j’ai fait des spectacles dans un cirque. En 2018, je suis tombée d’un camion et je me suis blessée au genou. Quand un animal en captivité est malade ou blessé, ses propriétaires doivent le faire soigner. J’ai donc été envoyée dans une clinique vétérinaire, puis accueillie dans un zoo-refuge. MOI, C’EST BAMBY, UN CHEVREUIL Quand j’étais petit, j’ai été adopté par une famille qui m’a trouvé seul dans la forêt. J’ai grandi dans un jardin, loin de la vie sauvage… jusqu’à ce que des agents municipaux repèrent ma présence, en 2018. J’ai été amené dans un zoo-refuge, où j’ai pu réapprendre à vivre entouré de nature. JE SUIS ROSE, UN MACAQUE J’ai 17 ans, et j’ai passé une grande partie de ma vie dans un laboratoire. Les scientifiques ont fait des expériences sur moi. Quand ils ne sont plus utilisés, les animaux de laboratoire sont souvent tués. Moi, je passe une retraite paisible dans un refuge. En France, les animaux sauvages maltraités, abandonnés ou malades peuvent être accueillis et sauvés, grâce à des refuges. © L a T a n i è r e . © L a T a n i è r e . © H O / D o u a n e s F r a n c a i s e s / A F P . © R e f u g e d e l A r c h e . © L a T a n i è r e . Et si les animaux avaient des droits ? Des associations militent pour. Elles réclament, pour tous les animaux, le droit de vivre, de ne pas souffrir à cause de l’homme, d’être libres, etc. L info en grand N° 254 – Du 6 au 12 décembre 2019

Droit des animaux - 1jour1actu éducation...Le 10 décembre, c’est la Journée internationale pour les droits des animaux. Elle est célébrée par des associations qui demandent

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Page 1: Droit des animaux - 1jour1actu éducation...Le 10 décembre, c’est la Journée internationale pour les droits des animaux. Elle est célébrée par des associations qui demandent

Texte : Élise Rengot.

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Droit des animauxsauvages : que dit la loi ?

Le 10 décembre, c’est la Journée internationale pour les droits des animaux. Elle est célébrée par des associations qui demandent que les animaux soient mieux traités et mieux protégés.

Les cirques ont le droit d’utiliser des animaux pour leurs spectacles. Ces bêtes sont protégées par une loi qui dit comment il faut en prendre soin.

Malgré cette loi, certains considèrent que les animaux sauvages ne peuvent pas se sentir bien s’ils sont dressés et enfermés dans des cages. C’est pourquoi environ 200 communes françaises refusent d’accueillir les cirques qui détiennent des animaux. Certains pays, comme la Belgique, les ont même interdits.

Vendre des animaux exotiques rares (félins, perroquets, serpents, etc.) pour en faire des animaux de compagnie est interdit. Ce trafi c est une forme de maltraitance : les animaux sauvages sont très malheureux s’ils sont retenus dans des maisons et traités comme des peluches.

De plus, un traité international, appelé CITES, réglemente le commerce de ces animaux rares, afi n d’assurer la survie de leurs espèces.

Il est légal d’élever et de tuer des animaux, pour utiliser leur fourrure et en faire des manteaux, par exemple. Il est interdit de les maltraiter, mais la loi n’est pas vraiment appliquée.

Dans beaucoup d’élevages industriels, les animaux vivent serrés dans de petites cages, et ils souffrent. De nombreuses associations dénoncent cette situation.

Les laboratoires français peuvent utiliser des animaux pour leurs expériences scientifi ques. Mais ces expérimentations ne sont légales que si elles sont jugées nécessaires pour faire progresser les sciences, comme la médecine. Les tests de produits de beauté sur les animaux sont interdits dans toute l’Union européenne.

Il est interdit de recueillir et d’élever chez soi un animal sauvage. Si on découvre un animal blessé ou des petits abandonnés dans la nature, il faut prévenir les professionnels des centres de sauvegarde, qui les prendront en charge.

La loi n’accorde pas de droits aux animaux, mais elle offre des protections à ceux qui ont un propriétaire :

• Interdiction de les maltraiter !

• Ils doivent être gardés dans des conditions qui répondent à leurs besoins.

Les animaux sauvages en liberté n’ont, quant à eux, aucune protection.

Des animaux peuvent faire le show

Non aux trafi cs qui rapportent gros

Des animaux sauvages dans des élevages

Des animaux dans des labos

Pas de bêtes sauvagesà la maison

MOI, JE SUIS UN VISONOn utilise parfois la fourrure chaude et douce des visons pour fabriquer des manteaux. J’ai grandi dans un élevage, mais j’ai été sauvé par une association, en juin 2019. Je vis désormais en sécurité.

JE SUIS KUUMA, UNE PETITE LIONNEJe suis adorable... mais je ne suis pas un animal domestique. En 2018, j’ai été retrouvée par la police dans un garage de Marseille. J’ai été transférée dans un refuge, puis dans une réserve d’Afrique du Sud.

JE SUIS GIPSY, UNE CHAMELLEPendant 25 ans, j’ai fait des spectacles dans un cirque. En 2018, je suis tombée d’un camion et je me suis blessée au genou. Quand un animal en captivité est malade ou blessé, ses propriétaires doivent le faire soigner. J’ai donc été envoyée dans une clinique vétérinaire, puis accueillie dans un zoo-refuge.

MOI, C’EST BAMBY, UN CHEVREUILQuand j’étais petit, j’ai été adopté par une famille qui m’a trouvé seul dans la forêt. J’ai grandi dans un jardin, loin de la vie sauvage… jusqu’à ce que des agents municipaux repèrent ma présence, en 2018. J’ai été amené dans un zoo-refuge, où j’ai pu réapprendre à vivre entouré de nature.

JE SUIS ROSE, UN MACAQUEJ’ai 17 ans, et j’ai passé une grande partie de ma vie dans un laboratoire.Les scientifi ques ont fait des expériences sur moi. Quand ils ne sont plus utilisés, les animaux de laboratoire sont souvent tués. Moi, je passe une retraite paisible dans un refuge.

Texte : Élise Rengot.

En France, les animaux sauvages maltraités, abandonnés ou

malades peuvent être accueillis et sauvés, grâce à des refuges.malades peuvent être et sauvés, grâce à des refuges.

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Et si les animaux avaient des droits ?Des associations militent pour.

Elles réclament, pour tous les animaux, le droit de vivre, de ne pas souffrir à cause de l’homme, d’être libres, etc.

L’ info en grand N° 254 – Du 6 au 12 décembre 2019