DTU Bois-feu 88

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  • CD-DTU V2 - Edition 150 - Dcembre 2007 Document : Rgles BF 88 (DTU P92-703) (fvrier 1988) : Mthode de justification par le calcul de la rsistance au feu des structures en bois + Erratum (septembre 1988)

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    Rgles BF 88 Fvrier 1988

    DTU P 92-703 Rgles bois feu 88

    Mthode de justification par le calcul de la rsistance au feu des structures en bois

    Statut adoptes par le groupe de coordination des textes techniques

    Modifications Erratum n2 de septembre 1988 paru dans Cahier 2271 incorpor

    Sommaire

    Liste des auteurs Note de prsentation du rdacteur

    I ides directrices II bases scientifiques III le document IV remarques

    Chapitre 1 domaine d'application

    1.1 Objet de ces rgles 1.2 Domaine d'application

    Chapitre 2 terminologie - notation

    2.1 Dimensions 2.2 Terminologie 2.3 Notation

    Chapitre 3 matriaux

    3.1 Bois 3.2 Panneaux contreplaqus 3.3 Panneaux de particules 3.4 Panneaux de particules agglomrs au ciment 3.5 Panneaux de fibres 3.6 Panneaux de fibragglos 3.7 Matriaux base de pltre 3.8 Isolants fibreux minraux 3.9 Complexes d'isolation thermique intrieurs 3.10 Autres matriaux

    Chapitre 4 volution des caractristiques physiques du bois, de ses drivs, et des autres matriaux qui lui sont associs, en fonction de la temprature dans un local en feu

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    4.1 Notions gnrales sur la combustion du bois et de ses drivs dans les conditions d'un incendie 4.2 Vitesse moyenne de combustion du bois et de ses drivs utiliss en lments de structure principaux 4.3 Effet d'angle 4.4 Revtements de surface et traitements chimiques 4.5 Prise en compte dans les calculs de l'volution des caractristiques physiques et mcaniques du bois et des panneaux

    4.5.1 Variations dimensionnelles 4.5.2 Variations des caractristiques mcaniques

    4.6 Prise en compte dans les calculs de la protection apporte aux lments de structure principaux par les lments de structure secondaires l'occasion d'un incendie

    4.6.1 Protection des lments en bois considrs individuellement 4.6.2 Protection des lments en bois formant des ouvrages ou parties d'ouvrages avec cavit 4.6.3 Dure de la protection apporte par les matriaux en bois ou drivs du bois 4.6.4 Dure de la protection apporte par les matriaux base de pltre 4.6.5 Protection apporte par les autres matriaux en plaques 4.6.6 Protection apporte par les matriaux de remplissage

    Chapitre 5 principe de calcul des charpentes en bois en cas d'incendie

    5.1 Principe de justification 5.2 Combinaison d'actions 5.3 Principe de calcul

    5.3.1 Pices exposes l'incendie sans protection 5.3.2 Pices protges de l'action directe de l'incendie 5.3.3 Assemblages non protgs 5.3.4 Protection des assemblages 5.3.5 Exemple de calcul

    Chapitre 6 ouvrages ou parties d'ouvrages avec cavit, murs ou planchers, ne ncessitant pas de calculs spcifiques de rsistance au feu

    6.1 Principe de justification 6.2 Exemples de solutions pour les parois verticales

    6.2.1 lments de murs porteurs ou non porteurs avec cavit 6.2.2 lments de murs constitus par un voile porteur en panneaux CTB-H 6.2.3 lments de murs intrieurs de degr CF/PF 1 h 6.2.4 lments de murs extrieurs permettant d'obtenir un degr pare-flamme 1/2 heure en fonction d'un feu situ l'extrieur du btiment

    6.3 Exemples de solutions pour les parois horizontales

    6.3.1 Parois horizontales dont le solivage est constitu par des lments de bois massifs ou lamells-colls et qui comportent un plafond 6.3.2 Parois horizontales dont le solivage est constitu par des lments porteurs composites et qui comportent un plafond 6.3.3 Parois horizontales dont le solivage est apparent

    6.4 Exemples de solutions pour les parois inclines

    6.4.1 Les parois sous combles ventils non accessibles ou accessibles mais non amnageables 6.4.2 Parois dlimitant les combles ou parties de combles accessibles et amnageables

    Annexe 1 essais de caractrisation des matriaux

    1 Principe des essais 2 Description des maquettes typifies

    2.1 Mur type 2.2 Plancher type 2.3 Maquette essai d'approche

    3 Mesures et observations pendant les essais 4 Expression des rsultats

    Annexe II documents techniques unifis (DTU) et normes cits dans le texte

    1 Cahiers des clauses techniques 2 Rgles de calcul

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    3 Normes

    3.1 Normes concernant le bois 3.2 Normes concernant les panneaux 3.3 Normes concernant les autres matriaux 3.4 Normes concernant le btiment 3.5 Normes concernant le feu

    Annexe III informations relatives aux dispositions particulires en vue de limiter les clauses de dpart ou d'extension des incendies

    1 Chemines foyer ouvert ou ferm - appareils de chauffage poste fixe ou mobile 2 Conduits de fume 3 Gaines et conduits 4 Traverse de plancher 5 Orifices d'entre d'air en faade 6 Installations lectriques 7 Recoupement des cavits dans l'paisseur des parois ou entre deux parois 8 Blocs-portes 9 Revtements de faade avec lame d'air

    Isolation par l'extrieur Annexe IV information sur la raction au feu du bois et de ses principaux drivs

    A classements conventionnels B classement par essai

    Annexe V informations sur la rglementation incendie

    liste des membres de la commission d'tudes des rgles Bois-Feu 88 Rdacteur : M. Michel CORNE, Centre Technique du Bois et de l'Ameublement. Animateur : M. Alain LE DUFF, Centre Scientifique et Technique du Btiment. Membres Mmes COTTENET, CRUCHET, LEROUX et MM. CRUBILE, LOISEAU, LUCANTE, reprsentant le Centre Technique du Bois et de l'Ameublement (CTBA). MM.

    COCHARD, FONTAN, LECOCQ, MATHEZ, MOYE, reprsentant le Centre Scientifique et Technique du Btiment (CSTB). MALAVAL, MILLEREUX, reprsentant le Centre d'Assistance Technique et de Documentation (CATED). ADAM et DESLANDRES, reprsentant l'Union Technique Interprofessionnelle des Fdrations Nationales du Btiment et des Travaux Publics (UTI BTP). BARDY, PETARD, POUPLOT, DAUVIGIER, reprsentant la Direction de la Construction du ministre de l'Equipement du Logement, de l'Amnagement du Territoire et des Transports. DETRAZ, TEPHANY, TRAVERSE, reprsentant la Direction de la Scurit Civile du ministre de l'Intrieur. BENOUAICH, KRUPPA, reprsentant le Centre Technique Industriel de la Construction Mtallique (CTICM). RENVIER, reprsentant l'Association Franaise de Normalisation (AFNOR). TARRADE, reprsentant l'Union Nationale des Syndicats Franais d'Architectes (UNSFA). LEMAIRE, reprsentant les Architectes Btisseurs.

    Mme PERRON et MM. BIGER, GORDY, GRABER, MAJCHERCZYK, reprsentant le Bureau Vritas. MM.

    VIDON, reprsentant la SOCOTEC. LOUVET, reprsentant le Centre d'Etude et de Prvention (CEP). LOBEL, reprsentant le CETEN-APAVE. AMBLARD, BIRAULT, de LADONCHAMPS, MESTRE, NOVE-JOSSERAND, RAVASSE, reprsentant le Syndicat Gnral des Fabricants de Panneaux base de bois et drivs. BROCART, reprsentant le Syndicat National des Fabricants de Matriaux Fibragglos. De ST-QUENTIN, reprsentant l'Association France Promo Bois Construction. SOUBRET, reprsentant le Centre d'Etude du Btiment et des Travaux Publics (CEBTP). PARIS, SAGOT, SZTABHOLZ, reprsentant le Syndicat National des Fabricants de Charpente en Bois Lamell Coll. COMPIN, reprsentant l'Union Nationale des Chambres Syndicales de Charpente, Menuiserie et parquet. BOULLOT, L'HENORET, MILLET, PARCILLIE, RICHARD, reprsentant le Syndicat des Constructeurs de Maisons Ossature en Bois (SYMOB). BENICHOU, DALIGAND, DUFFY, HAMELIN, JUNALIK, KLEIN, RIBAS, reprsentant le Syndicat National des Industries du Pltre (SNIP).

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    BARBIER, CAMP, CRUBILLE, GOGER, LEROY, MARIA, MILLET, ROUGIER, reprsentant le Syndicat National des Fabricants de Fibres isolantes Minrales et Manufactures (FIMM). DESBORDES, GERONDEAU, reprsentant le Syndicat National des Plastiques Alvolaires. MOHRING, MONTHARRY, reprsentant la Socit Centrale Immobilire de la Caisse des Dpts (SCIC). DALLEMAGNE, DELCOURT, GUERIT, reprsentant le Syndicat des Industries Franaises du Fibre-Ciment. COMPAROT, TRUONG, reprsentant les Ingnieurs Conseils en Structure Bois. BENHARROUS, BOIDRON, LACOUR, reprsentant le Syndicat National des Fabricants de Chemines Dcoratives.

    Mme BONCOEUR et MM. ARNAL, BEGAUD, MARTINCOURT, reprsentant le Groupement Industries Franaises des Appareils Electromnagers (GIFAM). MM.

    COIRIER, ROUSSELIN, reprsentant l'Association pour la Promotion des Conduits Industrialiss Mtalliques. HOCHEIM, reprsentant le Centre Technique de la Fonderie.

    Note de prsentation du rdacteur

    I ides directrices Pour bien construire, il faut satisfaire certaines exigences telles que :

    confort (isolation thermique, acoustique...) habitabilit (bonne disposition des locaux...) rentabilit (rapport qualit/prix permettant une juste rmunration du capital investi...)

    Mais il convient aussi de rflchir aux exigences de : durabilit, stabilit (non effondrement prmatur de l'ouvrage), scurit en cas d'incendie.

    La scurit incendie doit tre pense au moment de la conception du projet car, dans le cas contraire, elle justifiera des transformations onreuses, et pas toujours efficaces. L'incendie d'un local est un feu dont l'occupant a perdu le contrle. Le passage du feu l'incendie est un phnomne soudain, caractre exponentiel. Il surprend toujours et l'on se trouve brusquement plac devant une situation devenue dangereuse. Les ides modernes relatives la protection contre l'incendie reposent sur le principe de la ncessit de contenir le feu le plus longtemps possible l o il a pris naissance, car c'est le seul endroit o l'on puisse s'en rendre matre tout en sauvegardant la vie des occupants. Ensuite, il faut contrler l'extension du feu hors du local ou du btiment. Les rglements actuels, qui concernent la plupart des domaines de la construction, sont nombreux. Ils comportent des prescriptions qui s'expriment en termes de performances. Il tait ncessaire de donner aux entreprises du bois la possibilit de justifier aisment du respect de l'exigence demande.

    II bases scientifiques Les indications que nous donnons ici ont pour origine :

    le rapport EUR 9485 (1985) de la Commission des Communauts Europennes : Dtermination du comportement au feu des lments de construction en bois et des panneaux drivs du bois , prsent par la Confdration Europenne des Industries du bois (CEI-Bois) ; des essais ou travaux de recherche, effectus par les laboratoires agrs : Centre Scientifique et Technique du Btiment (CSTB) et Centre Technique Industriel de la Construction Mtallique (CTICM) ; des travaux de recherche raliss en commun dans les laboratoires du feu du CSTB et CTBA, avec le concours des professionnels du bois et des matriaux qui lui sont associs.

    Ces travaux ont port : d'une part, sur l'valuation du comportement au feu du bois et de ses drivs, mais aussi sur la protection que pouvaient leur apporter d'autres matriaux ; d'autre part, sur des associations et combinaisons de matriaux usuels permettant d'arriver des solutions garantissant aux ouvrages une rsistance au feu convenable.

    Ils ont permis aussi d'amliorer les connaissances dans le domaine des constructions structure en bois, notamment en soulignant l'importance qu'il fallait apporter aux cavits et leurs recoupements, ce que ne prcisait pas le rapport de la CEE.

    III le document Nous avons estim qu'il fallait laisser au concepteur et au constructeur toute latitude pour faire la preuve du respect des exigences, et ne pas tre restrictif dans les solutions proposes qui sont nombreuses. On a imagin, aussi bien en murs qu'en planchers les combinaisons de matriaux qui permettent d'amliorer la qualit des

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    btiments notamment en matire acoustique et thermique. Nous tions par ailleurs, conscients que l'ensemble du document serait utilis non seulement par des personnes, ou des entreprises bien quipes en bureaux d'tudes et moyens de calcul, mais aussi par un grand nombre d'entreprises du bois ne disposant pas de ces moyens, auxquelles il tait prfrable de fournir des exemples de solutions. De mme, connaissant le domaine d'application des btiments structure en bois, nous avons estim qu'il fallait surtout envisager de justifier ceux-ci en rsistance au feu pour des dures de 1/4 h et 1/2 h, tout en mnageant une possibilit de calcul pour des dures suprieures. En ce qui concerne la rsistance au feu, il convenait de faire la distinction entre les structures protges contre le feu et celles qui ne le sont pas :

    a Les structures protges, dans lesquelles les pices de bois et leurs assemblages sont intgrs dans des parois avec cavits ouvertes ou fermes mais dont le parement intrieur fait office de bouclier thermique (cas trs frquent des maisons et btiments traditionnels ossature en bois). b Pour celles-ci, le concepteur et/ou l'entrepreneur peuvent, s'ils le souhaitent, se reporter directement au chapitre 6 .

    s'ils choisissent des solutions avec cran total (rfrences par le signe 0 dans les tableaux IV, V, VI et VII ), aucune justification de stabilit au feu n'est ncessaire. s'ils choisissent des solutions formant cran partiel (rfrences par le signe + dans les tableaux IV, V, VI et VII ), il y a lieu d'effectuer les calculs de stabilit froid, en tenant compte d'une rduction de 20 mm en largeur des montants de murs et de 30 mm en hauteur pour les solives de plancher, mais aucune justification de stabilit au feu ne sera ensuite ncessaire.

    Les solutions proposes sont varies, de telle sorte que l'on puisse rechercher aussi bien un critre conomique qu'un critre de performances (acoustiques...). Elles comportent des indications pratiques sur ce qu'il convient de faire pour justifier un degr de rsistance au feu de 1 h pour certains ouvrages, murs sparatifs notamment ; c Les structures non protges dans lesquelles les pices de bois et leurs assemblages seront directement sollicits par un ventuel incendie. d Celles-ci doivent tre justifies par le calcul. L'entrepreneur ou le concepteur se reporteront au chapitre 5 qui nonce des rgles simples, faciles utiliser pour les dures de rsistance au feu 1/2 heure, un peu plus complexes pour les dures suprieures.

    IV remarques

    Le DTU aura avantage tre complt dans les domaines dans lesquels nos connaissances sont insuffisantes pour optimiser conomiquement les btiments. Celui par exemple des assemblages mtalliques non protgs pour des degrs de rsistance au feu 1/2 heure. De mme, on pourra tre amen ajouter d'autres exemples dans les tableaux IV, V, VI et VII . Il apparat souhaitable galement que dans un but pdagogique soit ralis rapidement un ouvrage intitul Document d'application du DTU Rgles Bois-Feu , qui proposerait des exemples de justification par le calcul de structures en bois non protges pour des degrs de rsistance au feu 1/2 heure. Un tel document montrera que certaines charpentes dites traditionnelles sont suffisamment surdimensionnes pour ne pas tre justifies en stabilit au feu. On observera enfin que le document actuel s'applique aux ouvrages neufs, mais que l'on pourra s'en inspirer pour justifier en rsistance au feu des ouvrages anciens l'occasion d'une rnovation ou d'un changement de destination des locaux.

    Michel CORNE Centre Technique du Bois et de l'Ameublement

    Chapitre 1 domaine d'application Note Les croquis qui figurent dans les prsentes Rgles pour aider la comprhension du texte constituent, d'une manire gnrale, des exemples indicatifs et non limitatifs de ralisation des ouvrages auxquels ils se rapportent.

    Toutefois, les dispositions prconises et matrialises par des croquis auxquelles il est fait rfrence dans le texte sont respecter. On s'est proccup, dans le chapitre 6 , de prsenter des solutions qui ne soient pas incompatibles avec la satisfaction d'autres exigences : acoustiques, thermiques, et stabilit froid.

    1.1 Objet de ces rgles Le prsent document a pour objet de donner des mthodes permettant de justifier le degr de rsistance au feu d'ouvrages ou de parties d'ouvrages en bois, en application de l' arrt du 21 avril 1983 . En matire de rglement de scurit contre les risques d'incendie et de panique, des textes officiels prcisent les rgles gnrales et les exigences satisfaire pour les constructions. Ces exigences varient selon la destination et la nature des locaux ou des tablissements et leur mode d'occupation. Les prsentes rgles s'appliquent plus spcialement aux btiments d'usage courant.

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    On entend ici par btiments d'usage courant, principalement les btiments d'habitation ou de bureaux, les btiments scolaires ou hospitaliers. Elles s'appliquent aux autres btiments pour les exigences qu'ils ont en commun avec les btiments d'usage courant. L' annexe V indique les textes rglementaires en vigueur ce jour. Dans ce texte, l'tat actuel des connaissances, tant du point de vue exprimental que thorique, permet, pour un certain nombre d'lments de construction en bois, de prvoir leur comportement au feu avec une prcision et une scurit juges satisfaisantes.

    Dans les cas particuliers non couverts par le prsent document, il faut avoir recours aux essais, en conformit avec l' Arrt du 21 avril 1983 ( cf. annexe I ).

    1.2 Domaine d'application Le prsent document s'applique aux btiments structures en bois et panneaux drivs du bois apparents ou non. Il ne s'applique pas aux structures en voile porteur, ralises en panneaux sandwiches isolants. Il s'agit d'lments de structure de mur, constitus d'une me en isolant de synthse, associs de part et d'autre par collage des parements bruts en panneaux drivs du bois. Cette technique relve pour le moment de la procdure de l'avis technique.

    Chapitre 2 terminologie - notation

    2.1 Dimensions Les dimensions (longueur, largeur, paisseur) du bois et des produits drivs du bois, dont il est fait tat dans les prsentes Rgles, sont des dimensions relles en oeuvre. Les appellations commerciales ne correspondent pas forcment aux dimensions relles.

    2.2 Terminologie AIRE RESIDUELLE DE LA SECTION : Partie intacte d'une pice de bois ou d'un panneau, l'issue d'une priode d'exposition au feu. Cette aire rsiduelle est :

    soit calcule en fonction d'une priode dtermine en prenant en compte les vitesses de combustion moyenne o indiques dans les tableaux I et II , soit dtermine par un essai spcifique.

    ELEMENTS DE STRUCTURE : Par lments de structure, on entend les lments principaux et secondaires. Les lments principaux sont ceux dont la ruine totale ou partielle compromet la stabilit exige d'une construction ou d'un ouvrage sous les charges qui lui sont appliques. Un lment est dit secondaire si sa ruine n'a pas d'incidence sur la stabilit au feu de ces lments de structure. Les lments principaux de structure comprennent habituellement : poutres, poteaux, portiques, systmes de contreventement, lments d'anti-flambement, murs et panneaux porteurs, planchers et poutres supports, fermes et pannes lorsqu'elles sont prises en compte dans la stabilit globale de la construction en tant que membrures ou montants de poutre au vent, etc. Sont rputs ne pas faire partie de la structure : les remplissages, cloisons, couvertures et habillages. Nanmoins, ces lments, en plus de leur fonction, peuvent jouer un rle protecteur des lments de structure principaux et tre pris en compte comme tels dans la justification de stabilit au feu des lments de structures. Ces lments protecteurs, doivent avoir des caractristiques dfinies, selon les indications mentionnes au chapitre 4 . CAVITE : Volume compris entre les lments de structure pouvant tre ou non remplis par un isolant. On distingue :

    les cavits ouvertes dans lesquelles il y a circulation d'air, les cavits fermes dans lesquelles il n'y a pas communication entre l'air intrieur et l'air extrieur.

    MATERIAU DE PAREMENT : Matriau (frquemment appel parement) qui ralise le parement. PAREMENT : Surface visible extrieure ou intrieure d'un mur ou de l'une de ses parois. On distingue :

    le parement brut, destin recevoir un revtement : peinture, enduit, bardage, etc. le parement fini, destin rester apparent.

    Par extension, on appelle frquemment parement le matriau qui le constitue. Dans les prsentes Rgles, les matriaux de parement sont les panneaux drivs du bois (contreplaqus, particules, particules bois-ciment, fibres, fibragglos ...), les plaques de parement pltre les parquets, etc. Dans certains cas, le parement peut tre compos d'une stratification de matriaux de parement (double plaque de pltre, ou

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    panneau driv du bois et plaque de parement pltre, etc.) PAROI : Ensemble des lments de structure, principaux ou secondaires, qui circonscrivent un volume. Il existe des parois :

    pleines, cavit ouverte, cavit ferme.

    On distingue aussi : les parois verticales, les parois horizontales, les parois inclines.

    PLENUM : Espace situ entre le parement infrieur du plancher et le parement suprieur du plafond. REVETEMENT : Ouvrage extrieur ou intrieur recouvrant une paroi et permettant de la consolider, de la protger, de l'isoler ou de la dcorer. Les principaux revtements sont :

    enduits, maonnerie, bardage, peinture, etc.

    2.3 Notation L' arrt du 21 avril 1983 fixe les critres permettant de dterminer le degr de rsistance au feu des lments de construction, les mthodes d'essai et le programme thermique matrialisant l'action des incendies. Les critres sont :

    Critre n 1 : rsistance mcanique, Critre n 2 : tanchit aux flammes, absence d' mission de gaz chauds ou inflammables hors de la face expose. Critre n 3 : isolation thermique (chauffement m oyen 140C et maximum 180C pour la face non expos e).

    Les lments rsistants au feu sont classs en trois catgories : SF stables au feu pour lesquels le critre n 1 est seul requis, PF pare-flammes pour lesquels les critres n 1 et n 2 sont requis, CF coupe-feu pour lesquels les critres n 1, n 2 et n 3 sont requis.

    Dans chaque catgorie, le classement s'exprime en degr en fonction du temps pendant lequel les lments ont satisfait aux essais dfinis dans l' arrt . Les critres et exigences sont dfinis par deux lettres et un nombre. Les lettres prcisent la nature de l'exigence CF, PF, SF. Le nombre prcise sa dure exprime en heures. On a par exemple : SF : 1/4 - 1/2 - 3/4 - 1 - 2 - 3 ou 4 heures PF : 1/4 - 1/2 - 3/4 - 1 - 2 - 3 ou 4 heures CF : 1/4 - 1/2 - 3/4 - 1 - 2 - 3 ou 4 heures

    Chapitre 3 matriaux Les matriaux utiliss dans les ouvrages sont prescrits dans les cahiers des clauses techniques les concernant, par exemple : DTU 31.1, 31.2, 36.1, 51.3 etc. Ces textes, ou les cahiers des clauses spciales qui les accompagnent, prcisent galement leurs conditions de rception. On dfinit seulement ici les principaux matriaux en bois, ou associs au bois, dont il est fait tat dans les prsentes Rgles. Les rfrences aux normes en vigueur en 1987 dont il est fait tat ici peuvent tre compltes dans la suite du texte par des spcifications particulires.

    L'entrepreneur doit s'assurer que les produits qu'il met en oeuvre correspondent aux spcifications des prsentes Rgles. Il doit tre en mesure de fournir les lments propres justifier que les prescriptions numres sont respectes. Pour les produits titulaires du droit d'usage d'une marque NF, ou d'un certificat mis par un organisme certificateur agr, les vrifications correspondant ces prescriptions ont dj t effectues sous le contrle du comit particulier. Pour les produits cits dans le prsent chapitre, mais non titulaires du droit d'usage d'une marque NF ou d'un certificat de

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    qualification, il y a lieu de justifier des performances du lot livr. L'emploi de produits non numrs ici est admis aux conditions de l' annexe I des prsentes Rgles. Par exemple, les plaques de parement pltre spciales, les plaques de fibre-ciment ou de fibre-pltre, etc.

    3.1 Bois Les bois de structure sont dfinis par la Norme NF B 52-001 - 1re partie Rgles d'utilisation du bois dans les constructions - Niveaux de rsistance des Pices de bois . Pour les bois lamells ou abouts, il doit tre fait utilisation de colles thermo-durcissables. Pour l'application des prsentes Rgles, la norme NF B 52-001 Bois - Rgles d'utilisation du bois dans les Constructions - Qualit du bois et Contraintes admissibles (mars 1946) est maintenue en vigueur tant que les Rgles CB-71 ne seront pas remplaces par les Rgles CBEL . Les bois de structure secondaires tels que parquets, lambris, etc. sont dfinis par les normes les concernant ( cf. annexe II ).

    3.2 Panneaux contreplaqus Les panneaux contreplaqus doivent tre conformes la norme NF B 54-155 Contreplaqus plis d'usage gnral - spcifications . Ils peuvent comporter des traitements complmentaires : fongicide, insecticide ou ignifuge. On distingue :

    les panneaux contreplaqus extrieurs qui doivent satisfaire la norme NF B 54-161 Contreplaqus plis - Panneaux extrieurs - Spcifications . Le certificat de qualification NF-Extrieur CTB-X certifie la conformit la norme.

    les panneaux contreplaqus utiliss en milieu sec dont le collage est habituellement du type I suivant la norme NF B 54-154 .

    Dans le chapitre 6 , il n'est propos que des exemples de solutions faisant appel des panneaux ayant des caractristiques au moins gales celles exiges par la norme NF B 54-161 Panneaux extrieurs car celles-ci ont t vrifies par des essais.

    3.3 Panneaux de particules Les panneaux de particules sont dfinis par la norme NF B 54-100 Panneaux de Particules - Dfinitions - Classification - Dsignation . Ils peuvent comporter des traitements complmentaires, fongicides insecticides ou ignifuges. On distingue

    Les panneaux de particules utiliss en milieu humide qui doivent tre conformes la norme NF B 54-112 Panneaux de particules pour usage prsentant des risques d'exposition temporaire l'humidit - spcification (en prparation), ayant des caractristiques au moins gales celles exiges par la marque de qualit CTB-H Les spcifications CTB-H sont prsentement dfinies dans le document AGGLOS 474 du CTBA en l'attente de la mise en application de la norme. Le certificat de qualification CTB-H certifie la conformit ces spcifications.

    Les panneaux de particules pour usage en milieu sec qui doivent satisfaire la norme NF B 54-111 Panneaux de particules pour usage en milieu sec - spcifications (en prparation) ayant des caractristiques au moins gales celles exiges par la marque de qualit CTB-S. Les spcifications CTB-S sont prsentement dfinies dans le document AGGLOS 501 du CTBA en l'attente de la mise en application de norme. Le certificat de qualification CTB-S certifie la conformit ces spcifications.

    Les panneaux de particules (bois, lin, bagasse ...) dont les caractristiques ne correspondent pas celles demandes par les marques de qualit CTB-H ou CTB-S. Dans le tableau II du chapitre 4 , on distingue les panneaux de particules par leur densit. Dans le chapitre 6 , il n'est propos que des exemples de solutions faisant appel des panneaux ayant des caractristiques au moins gales celles exiges par les marques de qualit CTB-H ou CTB-S, car celles-ci ont t vrifies par des essais.

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    3.4 Panneaux de particules agglomrs au ciment Les panneaux de particules agglomrs au ciment doivent prsenter les caractristiques minimales ci-dessous :

    Masse volumique 1 200 kg/m Module d'lasticit en flexion 3 000 MPa Module de rupture en flexion 10 MPa Gonflement en paisseur aprs 24 heures d'immersion 1,5 % La mise en oeuvre des panneaux de particules agglomrs au ciment est prcise dans les Avis Techniques les concernant.

    3.5 Panneaux de fibres Les panneaux de fibres sont dfinis par la Norme NF B 54-050 Panneaux de fibres

    Dfinition - Classification - Dsignation . On distingue : Masse volumique - kg/m

    les panneaux de fibres tendres faible densit, 350 les panneaux de fibres mi-durs, 350 et 800 les panneaux de fibres moyennes densit, dits MDF, 600 les panneaux de fibres durs 800

    3.6 Panneaux de fibragglos Les panneaux fibragglos sont dfinis par la norme NF B 56-010 Panneaux fibragglos - Dfinition - Dsignation La vitesse de combustion moyenne des panneaux fibragglos figurant dans le tableau II du chapitre 4 concerne des panneaux non revtus.

    3.7 Matriaux base de pltre

    Les plaques de parement pltre doivent satisfaire la norme NF P 72-302 Plaques de parement en pltre - Dfinition - Spcification essais Le certificat de qualification NF plaque de parement pltre appliqu sur chaque plaque certifie la conformit la norme.

    Les pltres pour enduits manuels ou projets doivent satisfaire aux normes NF B 12-300 Pltre gnralits, clauses et conditions gnrales , NF B 12-301 Pltres pour enduits intrieurs . Les carreaux de pltre doivent satisfaire la norme NF P 72-301 Carreaux en pltre d'origine naturelle parements lisses pour cloisons de distribution ou doublage .

    3.8 Isolants fibreux minraux Les isolants fibreux minraux sont dfinis par la norme NF B 20-001 Produits isolants base de fibres minrales - Vocabulaire .

    On distingue les isolants en fibre de verre et les isolants en fibre de roche (volcanique ou laitier).

    Dans les prsentes Rgles, on considre : Les feutres de laine minrale souple, revtus ou non, en rouleau ou en bande, qui doivent justifier de caractristiques au moins gales celles exiges par le classement ACERMI 1.4.1.1.1 et avoir une densit minimale de : 12 kg/m (tolrance - 10 %) pour les laines de verre, 20 kg/m (tolrance - 10 %) pour les laines de roche. Les panneaux de laine minrale semi-rigide, revtus ou non, qui doivent justifier de caractristiques au moins gales celles exiges par le classement ACERMI 1.4.2.2.1 et avoir une densit minimale de : 15 kg/m (tolrance - 10 %) pour les laines de verre, 28 kg/m (tolrance - 10 %) pour les laines de roche. Les panneaux rigides revtus ou non qui doivent tre en laine de roche et justifier de caractristiques au moins gales celles exiges par le classement ACERMI 1.4.2.2.1, et avoir une densit minimale de 140 kg/m (tolrance - 10 %) Le certificat de qualification dlivr par l'Association pour la Certification des Matriaux Isolants (ACERMI) indique les niveaux de caractristique des isolants.

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    D'autres types d'isolants fibreux minraux en laine de verre ou de roche, en vrac, en flocons, etc. peuvent tre utiliss mais ils ne sont pas pris en compte pour la protection des structures en bois.

    3.9 Complexes d'isolation thermique intrieurs Les complexes d'isolation thermique intrieurs comprennent les associations :

    plaque de parement pltre/isolant de synthse (polystyrne - polyurthanne ...) plaque de parement pltre/isolant fibreux minral (laines de verre ou de roche).

    Les complexes d'isolation thermique intrieurs - plaque de parement pltre/isolant, font actuellement l'objet d'Avis Techniques. A ces Avis, sont ventuellement attachs des certificats de qualification. Ces certificats de suivi et marquage propres chaque usine attestent de la conformit des fabrications la dfinition qui en est donne dans l'Avis Technique.

    3.10 Autres matriaux Les autres matriaux qui ne rpondent pas aux spcifications nonces doivent faire l'objet d'un procs-verbal de caractrisation dlivr par un laboratoire agr ( cf. annexe I ).

    Chapitre 4 volution des caractristiques physiques du bois, de ses drivs, et des autres matriaux qui lui sont associs, en fonction de la temprature dans un local en feu

    4.1 Notions gnrales sur la combustion du bois et de ses drivs dans les conditions d'un incendie Le bois, matriau organique, est combustible. Il n'est pas possible de le rendre incombustible. L'ignifugation limite le risque de dmarrage du feu. Le classement en raction au feu du bois ou de ses drivs peut tre demand par la rglementation incendie ( cf. annexe IV ). L'ignifugation par sels, peintures ou vernis n'apporte qu'une contribution ngligeable la stabilit d'une structure en bois soumise un incendie. Si l'on veut limiter la combustion du bois, il faut avoir recours une protection thermique.

    soit, par un enrobement (pltre projet, etc.) soit, par un revtement pais (plaque de pltre, panneau, etc.).

    4.2 Vitesse moyenne de combustion du bois et de ses drivs utiliss en lments de structure principaux La vitesse moyenne de combustion o de chaque face d'une pice de bois expose au feu est exprime en millimtres par minute. Elle correspond l'paisseur de bois ou de panneau dgrad en une minute par la chaleur et ne prsentant plus de tenue mcanique. Elle peut tre affecte d'un coefficient d'influence. Les vitesses moyennes de combustion et les coefficients d'influence sont indiqus :

    Pour les bois naturels ou lamells ou abouts, dans le tableau I Tableau I Vitesse de combustion moyenne du bois prendre en compte dans le calcul de la structure (taux d'humidit en oeuvre infrieur 17 %) sous rserve des indications des paragraphes 4.2 et 4.6.3

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    Ces valeurs ne sont pas applicables aux lments de bois d'paisseur infrieure 40 mm si l'on recherche une stabilit au feu de 1/4 h ou 60 mm si l'on recherche une stabilit au feu de 1/2 h. Pour ces bois, on se reportera aux exemples de solutions du chapitre 6 . Ceci est notamment le cas des ouvrages en bois de petite section, tels que fermes industrialises, murs de maisons ossature en bois ... qui doivent tre complts par une protection thermique.

    Pour les panneaux drivs du bois, dans le tableau II Tableau II Vitesse de combustion moyenne des panneaux drivs du bois prendre en compte dans le calcul des structures (taux d'humidit en oeuvre infrieur 13 %) Sous rserve des indications des paragraphes 4.2 et 4.6.3

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    La vitesse moyenne de combustion prendre en compte est fonction d'un feu situ dans le local considr. Il en rsulte que l'intensit de la sollicitation thermique d'exposition sera diffrente selon l'orientation de la face expose. La valeur moyenne est donne pour une surface expose verticalement.

    Un coefficient majorateur K1 est appliquer dans le cas des parois horizontales ou inclines situes au-dessus du feu. A l'inverse, un coefficient minorateur K1 est appliquer aux parois horizontales situes sous le feu. Pour l'application des coefficients d'influence K1, on considre par convention que la notion de face horizontale est applicable jusqu' un angle de 45 inclus, de l'axe de la pic e. Figure 1 Au-del de 45, la face expose est cons idre comme tant verticale

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    On manque d'exprience pour chiffrer l'influence de la hauteur au-dessus du sol de la pice expose sur le coefficient K1.

    Un coefficient majorateur K2 est appliquer si le dbut de l'exposition au feu du bois ou des panneaux drivs du bois est suprieur 15 minutes. Ceci est le cas des pices protges.

    Les coefficients K1 et K2 peuvent se cumuler le cas chant.

    Les bois de construction ont un comportement diffrent des bois de menuiserie qui sont de droit fil et exempts de dfauts importants (gerces, noeuds, etc.) et sont utiliss pour les limons, marches d'escaliers, huisseries, etc.

    4.3 Effet d'angle Les lments en bois massif ou lamells colls exposs au feu sont plus rapidement attaqus l'endroit de leurs angles qui s'arrondissent progressivement, sans incidence directe pour une stabilit au feu 30 min. Il est cependant utile de connatre l'importance de cet arrondissement qui peut avoir une influence l'endroit d'assemblage ou de la fixation de pices secondaires.

    Le mode de calcul de la perte de section due cet arrondissement est indiqu au paragraphe 5.3.1

    4.4 Revtements de surface et traitements chimiques Les revtements ou protections de surface adhrents quelle qu'en soit la nature et ayant une paisseur infrieure 0,5 mm, ainsi que les traitements chimiques ayant une fonction fongicide et/ou insecticide, ou ignifuge, ne modifient pas les valeurs indiques dans les tableaux I et II .

    4.5 Prise en compte dans les calculs de l'volution des caractristiques physiques et mcaniques du bois et des panneaux

    4.5.1 Variations dimensionnelles Il est admis pour les calculs que les bois ou lamells colls ou abouts et les panneaux drivs du bois utiliss en lments de structure principaux n'effectuent dans les conditions d'un incendie ni allongement, ni retrait.

    4.5.2 Variations des caractristiques mcaniques Il est admis pour les calculs que la partie intacte des bois ou lamells colls ou abouts et des panneaux drivs du bois conserve ses caractristiques mcaniques propres.

    4.6 Prise en compte dans les calculs de la protection apporte aux lments de structure principaux par les lments de structure secondaires l'occasion d'un incendie Les lments secondaires remplissent des fonctions varies dans l'ouvrage, telles que support de revtements dcoratifs

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    intrieurs, isolation thermique et/ou acoustique, etc. Leur fonction initiale pourra tre annule l'occasion d'un incendie, sans pour autant compromettre la stabilit exige pour la construction. Mais avant que leur ruine ne survienne, ils vont par leur prsence contribuer protger la structure bois en retardant l'attaque de celle-ci par le feu. La conception de l'ouvrage, le type de fixation et le mode de mise en oeuvre, conditionnent la tenue de l'cran protecteur constitu par ces panneaux ou ces plaques. On distingue :

    La protection des lments de bois considrs individuellement, La protection des lments d'ouvrage, notamment ceux raliss avec des bois de faible section.

    4.6.1 Protection des lments en bois considrs individuellement Si une protection thermique est ncessaire, celle-ci devra porter sur l'ensemble des faces susceptibles d'tre soumises l'action du feu. Il faut s'attacher imaginer les diffrentes attaques possibles du feu.

    Elle devra tre au contact de la surface et ne prsenter aucun interstice ou fente suprieur 1 mm, localement sur des espaces limits 2 mm, susceptible de favoriser le passage du feu. Il pourra s'agir de matriaux fixs mcaniquement par clouage ou vissage (bois, panneaux drivs du bois, plaques de parement de pltre, etc.). Il pourra s'agir aussi d'un enrobage (pltre projet ou taloch sur grillage ou treillis mtalliques). On considre que de telles solutions interdisent le passage du feu. Ces dispositions ont t approuves l'occasion d'essais entrepris dans le cadre de l'tude CSTB - CTBA.

    La dure de la protection thermique sera dtermine en tenant compte des indications des paragraphes 4.6.2 4.6.6 .

    4.6.2 Protection des lments en bois formant des ouvrages ou parties d'ouvrages avec cavit

    4.6.2.1 Ouvrage avec cavit ferme Il s'agit ici gnralement des constructions ralises au moyen de bois de petite section, dont la stabilit propre est faible mais qui, par assemblage avec des panneaux, et associs des remplissages, forment des ouvrages (murs ou planchers) auxquels sont demands des rsistances mcaniques leves. Ces lments se rencontrent notamment dans les maisons et btiments ossature en bois ( DTU 31.2 ). Ceci s'applique aussi de nombreux autres ouvrages : plafonds, lments de murs-rideaux, etc. Il convient dans ce cas d'apprcier correctement le comportement conjoint et simultan des diffrents matriaux constituant l'lment de structure. Les parois de fermetures non exposes au feu, qui peuvent remplir ou non un rle de contreventement, doivent tre constitues par des matriaux rigides, contreplaqu, panneaux de fibres, particules, plaque de parement pltre, de fibres ciment, ... d'paisseur suprieure ou gale 3 mm. Les films ou plaques en matire plastique ne peuvent convenir. L'eau contenue dans le parement expos au feu (surtout dans le cas du pltre et des plaques de parement pltre), humidifiera l'isolant fibreux trs permable et se dposera sur les parois latrales et arrires, ce qui aura pour effet de ralentir la progression de la temprature tant qu'elle ne sera pas totalement vapore. Un mur de MOB formant caisson ferm est nanmoins apte recevoir sur son parement extrieur un revtement rapport pouvant comporter une lame d'air. La nature de l'isolant fibreux de remplissage, laine de verre ou laine de roche, a une importance sur le rsultat final. Le choix sera fonction des associations de matriaux et du rsultat final. En fonction de ce choix, l'attaque de flanc des lments de structure principaux sera plus ou moins prononce. Le parement arrire, non expos au feu, pourra ne pas tre attaqu.

    Figure 2 Exemple de paroi verticale cavit ferme soumise un incendie

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    Le comportement en oeuvre de l'ouvrage doit tre tel qu'il n'y ait pas de cration intempestive de fissures ou fentes qui dtruiraient l'tanchit de la cavit. Les panneaux de laine minrale semi-rigides doivent tre serrs mais non comprims pour protger les pices de bois d'une attaque de flanc. Figure 3

    Une surcote de longueur du panneau de laine minrale de l'ordre de 3 5 mm par rapport la distance entre faces parallle des montants rpond a priori cette prescription.

    4.6.2.2 Ouvrage avec cavit ouverte L'eau de constitution s'chappe dans l'atmosphre par cette lame d'air o s'tablit un tirage thermique. La combustion s'acclre alors avec attaque latrale des poteaux et du parement arrire et embrasement rapide de l'ouvrage. La stabilit au feu s'en trouve rduite. La nature de la laine minrale (verre ou roche) n'a pas d'importance car tant permable, la vapeur d'eau la traverse sans difficult. La prsence d'un parement ne permet pas de diminuer de faon sensible l'vaporation de l'eau. Le chapitre 6 prsente diverses solutions permettant de satisfaire au degr de rsistance au feu requis.

    Figure 4 Exemple de paroi verticale cavit ouverte soumise un incendie

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    La protection thermique apporte par le parement intrieur doit avoir une dure au moins gale la dure requise.

    4.6.3 Dure de la protection apporte par les matriaux en bois ou drivs du bois On retient pour les matriaux en bois ou drivs du bois utiliss en lments de structure secondaires, les valeurs indiques dans les tableaux I et II qui permettent de dterminer la dure de la protection thermique en fonction de l'paisseur du matriau considr, et des indications donnes dans les chapitres 5 et 6 . Toutefois, l'paisseur rsiduelle non carbonise du bois et des panneaux drivs du bois, telle qu'elle rsulte du calcul, doit tre suffisante pour assurer leur stabilit propre dans les conditions de mise en oeuvre. L'utilisation de bois ou panneaux drivs du bois en protection devant n'importe quel matriau ncessite une paisseur minimale non carbonise de 3,5 mm. Ceci est notamment le cas de la protection des pices mtalliques.

    Cette rgle ne s'applique pas : aux protections devant paroi cavit ferme remplie de laine minrale, verre ou roche, aux exemples de solution du chapitre 6 et des tableaux IV, V, VI et VII .

    4.6.4 Dure de la protection apporte par les matriaux base de pltre On retient les dures de protection indiques dans le tableau III . Tableau III Dure de la protection thermique apporte prendre en compte dans le calcul des structures

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    Les plaques de parement pltre spciales feu et haute duret , ainsi que les enduits spciaux feu doivent faire l'objet d'un procs-verbal de caractrisation dlivr par un laboratoire agr ( cf. annexe n 1 ).

    On admet pour les calculs que, pendant la dure de protection spcifie, la temprature de la face non expose au feu des matriaux base de pltre sera 140 C. La mise en oeuvre des joints doit tre ralise conformment aux DTU les concernant ; on ne tiendra pas compte de leur prsence.

    Les dispositions des DTU concerns se sont montres efficaces l'occasion d'essais entrepris dans le cadre de l'tude CTBA-CSTB.

    Les carreaux de pltre pleins ne peuvent apporter qu'une protection verticale.

    4.6.5 Protection apporte par les autres matriaux en plaques Il existe de nombreux autres matriaux en plaques pouvant tre utiliss en revtement intrieur, et susceptibles d'assurer la protection thermique de la structure bois tels que : plaques silico-calcaires, de fibres-ciment, ou de fibres pltres, etc. Ces matriaux doivent faire l'objet d'un procs-verbal de caractrisation dlivr par un laboratoire agr ( cf. annexe I ).

    4.6.6 Protection apporte par les matriaux de remplissage

    4.6.6.1 Matriaux maonns Les matriaux de remplissage maonns tels que briques, mortiers, parpaings, maonnerie, etc., sont admis.

    4.6.6.2 Matriaux organiques isolants Les matriaux isolants organiques ne sont admis que s'ils sont protgs pendant la dure de rsistance au feu requise. Les isolants organiques qu'il s'agisse des isolants livrs en plaques ou des isolants expanss in situ, sont des matriaux combustibles, quelles que soient leurs caractristiques de classement en raction au feu. Ils sont sensibles une lvation de temprature. Deux phnomne se produisent successivement. Tout d'abord, une perte des caractristiques mcaniques (le plus souvent entre 90 et 100 C), puis la dgradation chimique irrver sible avec pour certains un apport l'incendie d'une grande quantit d'nergie. En brlant, certains isolants organiques dgagent des gaz considrs comme toxiques ; des critres conservatoires peuvent avoir t pris par le CECMI. On se reportera la rglementation incendie concernant l'oeuvre (ERP, Habitation, etc.).

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    On ne retiendra pas, dfaut de justification, la prsence d'isolation de synthse comme pouvant participer la protection au feu des structures en bois.

    4.6.6.3 Matriaux isolants minraux Les isolants minraux en panneaux semi-rigides ou rigides sont admis. Le chapitre 6 prcise leur mode d'utilisation. Les isolants minraux, en rouleaux ou en panneaux et plus particulirement les isolants fibreux (laine de roche ou laine de verre) sont trs peu combustibles et souvent classs M.0, leur perte de caractristiques mcaniques commence partir de :

    600 650 C, pour les laines de verre, 850 900 C, pour les laines de roche.

    En cas d'exposition de la paroi un incendie, ils resteront en place pendant un certain temps contribuant la protection de la structure bois, mais cela implique bien entendu que le constructeur utilise des isolants fibreux minraux choisis en fonction de la performance souhaite.

    4.6.6.4 Autres matriaux de remplissage Les autres matriaux de remplissage notamment les isolants minraux en vrac qui ne rpondent pas aux spcifications nonces ci-dessus doivent faire l'objet d'un procs-verbal de caractrisation dlivr par un laboratoire agr ( cf. Annexe I ).

    Chapitre 5 principe de calcul des charpentes en bois en cas d'incendie Le prsent chapitre pourra tre modifi lorsque les Rgles de calcul Bois aux Etats Limites CBEL seront publies.

    En attente de l'ouvrage complmentaire intitul Document d'application du DTU Rgles Bois Feu 88 , on admet que les charpentes tailles, dites traditionnelles, comportant des assemblages transmission directe, chevills ou boulonns dont le schma constructif ne cre pas de pousses horizontales sur les appuis, sont rputes satisfaire au critre de stabilit au feu de 1/4 h si les pices de bois principales qui les composent ont une section ; 60 160 mm et les poteaux une paisseur ; 100 100 mm. Ne rentrent pas dans cette catgorie : les charpentes en pices massives aboutes par collage, les charpentes lamelles colles, les charpentes assembles par des connecteurs mtalliques, ou celles comportant des matriaux de structure autres que le bois massif, ou des assemblages autres qu' transmission directe chevills ou boulonns, dont la stabilit doit tre vrifie par le calcul selon les indications ci-dessous.

    5.1 Principe de justification On dcrit ici une mthode de calcul ne ncessitant pas de justification par essai dans un laboratoire agr, sauf pour les valeurs caractristiques des matriaux de protection. La stabilit de l'ouvrage doit tre vrifie pour les combinaisons d'actions dfinies ci-aprs en prenant en compte les sections rsiduelles rsultant du prsent document. Les sollicitations et les contraintes en section courante sont dtermines en application du DTU Rgles CB 71 , pour la catgorie du bois employ ( cf. 3.1 ), mais on admet que ces contraintes l'issue du temps de stabilit au feu requis soient gales :

    Pour les solives, poutres et autres pices travaillant en flexion ; 2,25 fois la contrainte admissible si l'paisseur rsiduelle de la pice est ; 30 mm, 1,75 fois la contrainte admissible si l'paisseur rsiduelle de la pice est 30 mm ;

    Pour les pices travaillant en traction : 2,25 fois la contrainte admissible ;

    Pour les montants verticaux, poteaux et autres pices travaillant en compression : 2 fois la contrainte admissible si l'paisseur rsiduelle de la pice est ; 30 mm, 1,5 fois la contrainte admissible si l'paisseur rsiduelle de la pice est 30 mm. En l'absence de rsultats d'essais, les coefficients du bois massif seront appliqus aux bois lamells-colls.

    Cette mthode de calcul ne permet pas de justifier au feu des pices principales en bois massif non protges exposes sur leurs deux faces larges si elles ne prsentent pas des paisseurs d'au moins :

    40 mm, s'il est recherch une stabilit au feu de 1/4 h, 60 mm, s'il est recherch une stabilit au feu de 1/2 h.

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    Pour les pices principales d'paisseur infrieure, on se reportera au chapitre 6 .

    Par ailleurs, pour les sections recevant des assemblages pris en compte pour la stabilit mcanique de la pice, l'paisseur rsiduelle ne devra pas tre infrieur 20 mm.

    5.2 Combinaison d'actions Avec les notations du DTU Rgles CB 71 auquel on se reportera et les valeurs dfinies par la norme NF P 06-001 , on prendra en compte la plus dfavorable des combinaisons et des valeurs de p ci-dessous : 1,1 G + 0,8 P (1) et/ou 1,1 G + 0,7 pP + Pc (2) avec : p = 0 ou 1 G = Sollicitation due aux charges permanentes, P = Sollicitation due aux surcharges d'exploitation, Pc = Sollicitation due aux surcharges climatiques normales, Pc = soit Nn (neige normale) soit Vn (vent normal) soit 1/2 Nn + Vn

    La valeur P pour un mme immeuble peut tre variable en fonction des locaux. Lorsque le sinistre a pour effet de faire disparatre certaines charges, il en est tenu compte dans la vrification.

    5.3 Principe de calcul

    5.3.1 Pices exposes l'incendie sans protection Il s'agit des pices ou parties de pices directement exposes l'incendie, c'est--dire des pices apparentes situes dans les espaces o le risque de dveloppement d'incendie est envisag ou encore des pices protges initialement, pour la priode s'tendant aprs l'achvement de la dure d'efficacit (exprimentale, calcule ou conventionnelle) de leur protection ( voir paragraphe 5.3.2 ). Figure 5

    P = profil de la section d'origine,

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    S = profil de l'aire rsiduelle, C = paisseur calcule de la couche dtruite par la carbonisation, r = rayon de courbure, A = superficie perdue par l'arrondissement des angles.

    A titre de simplification, on admettra : a - Que l'aire rsiduelle de la section d'une pice soit dduite de la section initiale par des translations de ses faces qui restent parallles elles-mmes et de l'arrondissement de ses angles. Les vitesses de pntration du front de carbonisation o utilises par le calcul seront celles indiques dans le paragraphe 4.2 et le tableau I . b On admet par convention que deux pices de bois accoles forment une seule et mme pice si l'espace qui les spare n'excde pas 1 mm (localement 2 mm). c De mme, plusieurs pices de bois colles formant caisson cavit ferme sont considres comme une seule et mme pice tant que l'paisseur rsiduelle de la pice la plus faible, l'issue du temps requis demeure ; 5 mm. d e f Figure 6 g h

    i j k l - Que la perte de section due l'arrondissement des angles est minime et ne sera prise en compte que pour t 30', avec une valeur de rayon donne par la formule : m n

    o p q r avec : s t = temps d'exposition au feu en minutes, t R = Rayon de courbure en millimtres, u o = cf. tableau I . v On peut adopter les valeurs approches du tableau ci-dessous : w

    x

    y z

  • CD-DTU V2 - Edition 150 - Dcembre 2007 Document : Rgles BF 88 (DTU P92-703) (fvrier 1988) : Mthode de justification par le calcul de la rsistance au feu des structures en bois + Erratum (septembre 1988)

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    aa

    bb cc dd - Que la section rduite de bois ( cf. 3.1 ) est constitue de faon homogne par du bois intact qui a conserv ses caractristiques mcaniques initiales. ee - Que pour les habitations individuelles isoles (stabilit 1/4 h), le contreventement de la pice en feu puisse disparatre, car les locaux adjacents continuent de remplir leur rle de maintien de l'ouvrage. ff Dans les autres cas (habitations ou btiments collectifs), cette tolrance n'est pas accepte. gg - Que les lments de structure secondaire puissent perdre leur rsistance pendant le dlai impos, sans que cela nuise la stabilit gnrale de l'ouvrage. hh - Que l'on pourra tolrer dans les vrifications, en drogation aux Rgles CB 71 , des lancements suprieurs 180 et des rapports h/b suprieurs 12. ii En matire de flambement, on limitera l'effort appliqu la force critique d'Euler divise par 1,4. jj Pour les lments servant en contreventement, un coefficient de majoration des efforts admissibles en scurit normale gal 2,25 est admis, compte tenu des dtriorations l'chance de la dure d'exposition au feu envisage. kk En pratique, cela revient dterminer la rsistance de l'lment de contreventement dans son tat suppos aprs le temps de stabilit requis, (dduction des zones carbonises notamment), avec les rgles de calcul froid, et majorer la rsistance rsiduelle de scurit du coefficient 2.25. ll Dans le cas particulier d'une pale de stabilit, protge pour toute la dure de stabilit requise par un cran appropri, c'est la rsistance admissible froid dtermine par le calcul ou par des essais qui sera majore du coefficient 2,25. mm nn

    5.3.2 Pices protges de l'action directe de l'incendie Il s'agit ici des pices de bois munies d'une protection thermique ou protges par un bouclier thermique commun du fait de leur situation dans un espace spar de celui o est envisag le dveloppement de l'incendie. Le temps de stabilit au feu d'une telle pice est, par convention, gal la dure d'efficacit du matriau de protection ou de sparation majore ventuellement de son temps propre de stabilit tel que calcul en 5.3.1 , ou justifi.

    5.3.2.1 La dure d'efficacit de la protection thermique adhrente d'une pice de bois sera :

    soit dduite des donnes exprimentales fournies par un laboratoire agr (et notamment de la connaissance du comportement du matriau de protection, dans des conditions de mise en oeuvre comparables), soit calcule lorsque le matriau le permettra. Par exemple, dans le cas du bois et des panneaux, cette dure sera calcule sur la base des valeurs indiques dans les tableaux I et II et le paragraphe 4.6.3 ou dans le tableau III et le paragraphe 4.6.4 . Ainsi, la dure de protection assure un assemblage par un panneau de particules CTB-H de 12 mm en protection verticale bien adhrente pourra tre prise gale :

    La vitesse de carbonisation de la pice sera ensuite calcule avec le coefficient d'influence K2 = 1 (exposition au feu comprise entre 0 et 15 min, soit 0,7 mm).

    5.3.2.2 La dure d'efficacit de la protection thermique commune plusieurs pices de bois, par exemple un plafond suspendu, devra tre justifie par un procs-verbal de classement dlivr par un laboratoire agr, au fabricant du matriau Toutefois, dans l'hypothse o la ou les pices de bois considres sont intgres des ouvrages avec cavit, (ouverte ou ferme), on pourra se reporter :

    pour les parois verticales, au paragraphe 6.2 et aux tableaux IV et V , qui indiquent les combinaisons les plus courantes entre parement intrieur et extrieur de mur avec cavit, en vue d'obtenir une stabilit au feu de 1/4 h ou 1/2 h, et prcisent la rduction de largeur des montants prendre en compte,

  • CD-DTU V2 - Edition 150 - Dcembre 2007 Document : Rgles BF 88 (DTU P92-703) (fvrier 1988) : Mthode de justification par le calcul de la rsistance au feu des structures en bois + Erratum (septembre 1988)

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    pour les parois horizontales, au paragraphe 6.3 et aux tableaux VI et VII qui indiquent les combinaisons les plus courantes entre plancher et plafond en vue d'obtenir un degr coupe-feu de 1/4 h ou 1/2 h, et prcisent la rduction de largeur des solives prendre en compte, pour les parois inclines, aux indications du paragraphe 6.4 .

    5.3.3 Assemblages non protgs La complexit des influences et le nombre des paramtres agissant sur la rsistance au feu des assemblages ne permet pas de proposer l'heure actuelle de modle de calcul de prvision en la matire. A la lumire des essais et expriences pratiques connues, on pourra nanmoins admettre les conventions suivantes pour les dures de stabilit des assemblages par organes mtalliques fonctionnant en cisaillement et respectant par ailleurs les rgles de dimensionnement et de mise en oeuvre habituelles ( cf. Rgles CB 71 )

    A pour une stabilit de 1/4 heure : Tous les assemblages bois sur bois, par pointes et/ou boulons sont rputs satisfaire ce niveau de stabilit, si les pices qu'ils assemblent le satisfont elles-mmes.

    B pour une stabilit de 1/2 heure : Tous les assemblages bois sur bois, par pointes, broches ou boulons sont rputs satisfaire ce niveau de stabilit sous rserve qu'ils assemblent des pices d'une paisseur relle minimale de 72 mm. Cette paisseur minimale est rduite 62 mm :

    lorsqu'un crampon double face est interpos entre deux pices assembles, lorsque trois pices sont assembles simultanment.

    De mme, en l'absence provisoire d'essais justificatifs les plaques mtalliques d'paisseur e ; 6 mm, et les sabots mtalliques de fixation de pannes raliss en tle d'paisseur e ; 4 mm sont rputs satisfaire ce niveau de stabilit sous rserve qu'ils soient au contact des pices de bois qu'ils assemblent.

    C pour une stabilit 1/2 heure : Il faut justifier la tenue au feu des assemblages.

    5.3.4 Protection des assemblages Pour les cas non dfinis aux paragraphes 5.3.3 a et 5.3.3 b ci-dessus , ou pour les dures de stabilit suprieures, les organes d'assemblages mtalliques doivent tre protgs de l'agression directe du feu pour ne pas constituer des points faibles de la structure. En particulier, on peut admettre les hypothses et solutions suivantes :

    a une protection thermique interpose entre la pice mtallique et le feu possde une dure d'efficacit value comme indiqu au paragraphe 5.3.2 laquelle on pourra ajouter un temps de stabilit propre forfaitairement valu 1/4 heure pour les pointes broches ou boulons. b La protection peut, par exemple, tre constitue par le bouchon en bois d'un crou noy . c d e Pour les connecteurs mtalliques (plaques dents) utiliss dans la fabrication des charpentes industrialises, une protection doit tre mise en oeuvre lorsqu'il convient de leur assurer une stabilit de 1/4 heure. f Cette protection est gnralement apporte par le plafond. g h i Les organes de cisaillement situs entre deux pices de bois (crampons, anneaux, goujons), peuvent tre considrs comme protgs sous rserve que l'interstice entre les pices de bois n'excde pas 3 mm. j Pour les structures faisant appel des pices mtalliques telles que tirants, cbles, etc. non situes directement en applique sur le bois, on utilisera pour leur justification de tenue au feu des mthodes de calcul dont elles relvent ( Rgles FA... ).

    5.3.5 Exemple de calcul On montre ici comment justifier en rsistance au feu 1/2 h une paroi horizontale constitue de solives apparentes appeles aussi bastaings, supportant un plancher de 22 mm en panneaux drivs du bois, et sparant deux logements. La mise en oeuvre est conforme au DTU 51.3 . Il n'y a pas de plafond.

    Le plancher n'assure pas le contreventement de la paroi horizontale. On recherche le degr coupe-feu 1/2 h. La dmarche consiste justifier d'abord le solivage, en stabilit au feu, puis le plancher en coupe feu.

    a Le solivage

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    essence : Rsineux (Sapin, Epica, Pin Sylvestre), classe BS, selon Cahier n 124 du CTB-A , section : 65 180 mm nominal, 63 170 rel en oeuvre, porte de chaque solive : 4 mtres sur 2 appuis, cartement des solives d'axe en axe : 0,35 m, dformation admissible : 1/400, charges et surcharges d'exploitation :

    poids propre des solives 14 kg/m, poids propre du panneau CTB-H 22 mm 13,2 kg/m surcharge 150 kg/m dont 20 % permanente = 30 kg/m 80 % temporaire = 120 kg/m

    Justification de stabilit au feu d'une solive. Destruction latrale : (o = 0,7 mm) 30 = 21 mm, sur chaque face. Destruction infrieure : [(o = 0,7 mm) (K1 = 1,6)] 30 = 33,6 mm. Section rsiduelle de la solive : 21 136,40 mm. l/v restant = Sollicitation = 1,1 (G) + 0,8 (P) = 1,1 (14 + 13,2) + 0,8 (150) = 149,92 kg/m 150 kg/m Vrification en contrainte : f = (105 100)/65,117 = 161 da.N/cm = 16,1 MPa. La contrainte admissible doit tre multiplie par 1,75 car l'paisseur rsiduelle est infrieure 30 mm. f = 109 1,75 = 190,75 daN/cm = 19,08 MPa. La stabilit au feu d'1/2 heure de la solive est assure.

    b Le plancher : Nature : Panneau CTB-H 22 mm, Pose : sur 3 appuis et plus, Assemblage latral : Rainure et languette.

    Calcul de la stabilit au feu : [(o = 0,7) (k1 = 1,3)] 30 = 27,3 mm Le panneau de 22 mm est totalement dtruit avant la fin des 30 minutes et ne peut assurer un rle porteur.

    Plusieurs solutions sont possibles. On en prsente ici quelques-unes. 1 Assurer une protection thermique par la face infrieure 2 Il suffira, soit de deux plaques de parement pltre de 12,5, soit d'une plaque de parement pltre de 23 mm, dont le joint avec solive sera soign, pour assurer une protection totale de 30 min pendant lesquelles l'chauffement du panneau de plancher sera 140 C permettant de satisfaire au c ritre d'isolation thermique : chauffement moyen 140 C et maximum de 180 C en un point, pour la face non expose ( c f. 2.3 ). 3 Aucun calcul n'est ncessaire. 4 Le classement sera :

    SF : 1/2 h, CF : 1/2 h. Note 1 Dans cet exemple, le plancher pourrait remplir un rle de contreventement.

    Note 2 On peut utiliser aussi une protection partielle pour faire participer le panneau de plancher. Le calcul devra tre ralis en consquence, mais le critre d'isolation thermique ne sera pas assur.

    Le classement sera : SF : 1/2 h, CF : non class.

    5 Assurer une protection thermique par la face suprieure 6 Cette protection consiste en une stratification de matriaux dont le parement suprieur est un plancher flottant ralis selon les spcifications du DTU 51.3 . 7 Cette disposition prsentant de surcrot un intrt acoustique. 8 On admet, pour la scurit incendie, que sur l'entraxe considr (0,35 m) :

    le plancher flottant supporte les charges et surcharges d'exploitation, le plancher infrieur assure sa protection.

    On propose par exemple : Panneau CTB-H 22 mm + plaque de parement pltre 12,5 + Panneau CTB-H 16 La protection apporte par le panneau de 22 mm se calcule comme suit : arrondie 20 min 30 secondes. La protection de la plaque de pltre = 15 min. Le panneau flottant ne sera pas sollicit avant 35,5 min Le classement sera : SF : 1/2 h,

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    CF : 1/2 h. Note 1 Dans cet exemple le plancher flottant supporte les charges et surcharges, mais ne remplit pas un rle de contreventement.

    Note 2 On pourrait utiliser une plaque de parement pltre plus faible, par exemple 9,5 mm qui apporterait une protection de 11 min (20,5 min + 11 min = 31,5 min) pour un classement identique SF/PF = 1/2 h.

    On pourrait aussi diminuer l'paisseur du panneau infrieur et augmenter l'paisseur de la plaque de parement pltre, ou toute autre solution assurant un rsultat satisfaisant.

    Figure 7

    Figure 8

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    Figure 9

    Figure 10

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    Chapitre 6 ouvrages ou parties d'ouvrages avec cavit, murs ou planchers, ne ncessitant pas de calculs spcifiques de rsistance au feu Les exemples ci-aprs concernent des ouvrages ou parties d'ouvrage, dont les lments de structure principaux sont en bois, quelle que soit l'paisseur des pices utilises. Les principes de calcul de structures en bois exposs dans le chapitre 5 ne s'appliquent pas aux pices de bois d'paisseur infrieure :

    40 mm, si l'on recherche une stabilit au feu = 1/4 h, 60 mm, si l'on recherche une stabilit au feu = 1/2 h.

    Ces exemples concernent notamment les ouvrages raliss en application du DTU 31.2 Constructions de maisons traditionnelles ossature en bois .

    L'entrepreneur qui choisit d'utiliser une ou plusieurs solutions dcrites ici est rput avoir satisfait les conditions des chapitres prcdents du DTU.

    6.1 Principe de justification Il s'agit :

    a d'lments auxquels on demande la justification d'un degr de stabilit au feu (SF) tels que murs, planchers, plafonds rampants, de btiments ossature en bois, b ou : c d'lments identiques porteurs ou non porteurs auxquels on demande de remplir de surcrot un rle d'isolation thermique et d'tanchit aux flammes (degr CF, PF).

    On dcrit ci-aprs un certain nombre d'exemples de solutions de conceptions et d'associations de matriaux de nature apporter ces lments de structure les degrs SF, CF ou PF indiqus sans ncessiter une justification par essais. Ces dispositions du prsent chapitre se sont montres efficaces l'occasion d'essais raliss dans le cadre de l'Etude CTBA - CSTB.

    Les tableaux IV, V, VI et VII indiquent, en fonction du choix effectu, la rduction forfaitaire appliquer sur la largeur de la pice de bois considre, pour le calcul froid ( Rgles CB 71 ). L'aire rsiduelle d'un poteau en bois de faible section est irrgulire. La zone carbonise est fonction de diffrents facteurs impossibles apprcier avec certitude. C'est pourquoi, par drogation aux chapitres 4 et 5 des prsentes Rgles , on indique une rduction forfaitaire de la section initiale des lments de structure (poteaux, solives, etc.) ( cf. fig. 11 ).

    Figure 11

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    Dans le cas de protection totale (solutions reprises par le signe O dans les tableaux IV, V, VI, VII ), il n'y a pas lieu d'effectuer d'autres vrifications par le calcul. Dans le cas de protection partielle (solutions rfres par le signe + dans les tableaux IV, V, VI, VII ), le calcul et le dimensionnement de la structure s'effectuent froid ( Rgles CB 71 ) sur des sections de bois rduites, et il n'y a pas lieu non plus d'effectuer d'autres vrifications. Si l'on a choisi une combinaison de parements intrieurs et extrieurs, ncessitant une rduction de section, il faut souvent prvoir, ds l'origine du projet, un ventuel sur-dimensionnement de ces pices.

    6.2 Exemples de solutions pour les parois verticales On classe les parois verticales des btiments ossature en bois en deux grandes familles qui comprennent :

    a Les lments de murs porteurs ou non porteurs avec cavit qui se subdivisent en : Murs dont les lments porteurs principaux sont constitus par des montants en bois pouvant tre de petite section et dont la largeur est gale celle de la cavit, sans tre infrieure 100 mm (tolrance - 5 mm), remplis par un isolant fibreux semi-rigide. Autres murs constitus :

    soit par des montants en bois, mais dont la cavit est vide ou remplie par un isolant autre que fibreux minral, soit par un treillis d'lments porteurs en bois de petite section, assembls entre eux par des organes de liaison en bois ou mtal, ou par des montants vids, dont la cavit est vide ou remplie par un isolant quelconque.

    b Les lments de murs porteurs pleins en panneaux drivs du bois : c Il s'agit essentiellement des lments de murs constitus par un voile porteur en panneaux de particules pleins (type CTB-H de 50 ou 70 mm). d Ce type de mur relve pour le moment de la procdure d'avis technique.

    6.2.1 lments de murs porteurs ou non porteurs avec cavit

    6.2.1.1 lments de murs constitus de montants en bois massif Elments de murs constitus de montants en bois massif, pouvant tre de petite section et ayant une largeur gale celle de la cavit sans tre infrieure 100 mm - 5 mm, remplis par un isolant fibreux semi-rigide et supportant une charge (plancher, toiture,...)

    Il s'agit du systme le plus courant dans la construction de maisons ossature en bois.

    Les montants verticaux peuvent tre raliss dans n'importe laquelle des essences prvues par la norme NF B 52-001, 1re partie Rgles d'utilisation des bois dans les constructions - Niveau de rsistance de pices de bois .

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    Le principe ( cf. fig. 12 ) consiste raliser des cadres dont la hauteur ne dpasse pas 2,80 m et la largeur entre montants n'excde pas 0,60 m. Figure 12 Dfinition des divers lments constituant un mur avec cavit

    Les dimensions suprieures doivent tre recoupes par des entretoises. Ces cadres doivent reposer :

    soit sur une lisse basse sur laquelle ils sont fixs, soit directement sur le plancher (bois, maonnerie).

    Ils doivent tre lis entre eux par boulons tirefonds ou pointes lardes en nombre suffisant et couronns par un chanage constitu d'une sablire en bois de mme nature. Le remplissage doit tre constitu par un isolant fibreux minral semi-rigide. Le plancher doit reposer sur ce chanage et l'on doit utiliser les solutions marques du signe + ou O dans les tableaux IV et V . Dans le cas contraire, on doit, selon la dure de stabilit au feu requise, utiliser les solutions marques du signe O dans les tableaux IV et V . Il s'agit des planchers accrochs aux murs par des organes de fixation (sabots mtalliques, ...). Ces organes de fixation doivent tre compris dans le plnum et tre protgs de l'action du feu par le plafond.

    Le cadre doit comporter un parement intrieur qui recevra ultrieurement une finition qui est nglige pour l'apprciation de la rsistance au feu, et un parement extrieur gnralement un panneau ou une plaque rigide, qui peut remplir ou non un rle mcanique de contreventement. On utilise pour la finition intrieure une grande varit de produits : papiers peints, tissus tendus ou colls, peintures, placages de bois dcoratifs vernis ou cirs, stratifis haute pression, etc. Certaines de ces finitions peuvent avoir un comportement en raction au feu amlior par l'ignifugation. Il n'en est pas tenu compte ici, sauf si leur paisseur dpasse 5 mm (lambris, panneaux dcoratifs, etc. ; cf. tableaux IV et V ).

    Le parement extrieur pourra recevoir par la suite n'importe quel type de revtement extrieur prvu par le DTU 31.2 avec ou sans lame d'air.

    Il peut ne pas y avoir de parement extrieur lorsque le panneau qui assure le contreventement est report derrire le parement intrieur ou si le contreventement est assur par des guettes (pices de bois inclines) ou des organes mtalliques. Le parement intrieur en panneaux drivs du bois s'il est directement expos au feu doit tre fix sur la structure porteuse en bois, par des pointes, agrafes ou vis d'un diamtre minimal de 1,8 mm. L'enfoncement dans le bois sous-jacent sera d'au moins 35 mm. Le pastillage de la face du panneau par la fixation doit tre limit. Les fixations horizontales et verticales sur les montants et

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    traverses priphriques du cadre doivent tre espaces au maximal de 15 cm. L'espacement maximal sera port 30 cm sur les montants et les traverses intermdiaires du cadre. Le parement intrieur en plaque de parement pltre est fix par des vis. Les fixations horizontales et verticales doivent tre espaces au maximum de 30 cm. Pour les murs de hauteur 2,80 m, si un joint horizontal existe, il doit tre support par une traverse. Le cisaillement du carton par les fixations doit tre limit. La prsence dans les murs remplis d'isolants fibreux des fourreaux usuels (lectricit, tlphone, antenne tl), et des botiers de petites tailles tels qu'interrupteurs, prises de courant, etc, est admise condition qu'ils ne diminuent pas la continuit de l'isolant. L'isolant peut tre comprim en cet endroit. Les conduits plus importants tels qu'vacuation des eaux uses, VMC, etc., doivent passer dans des gaines ( cf. annexe III ).

    La stabilit au feu des linteaux doit tre justifie, soit en application de la rgle du chapitre V s'il s'agit d'un linteau en bois massif ou lamell coll, soit par une protection thermique approprie. Les lments de murs intrieurs ossature dcale sont considrs comme des lments de murs intrieurs simples.

    6.2.1.1.1 Rsistance au feu 1/4 h

    A lments de murs extrieurs simples La stabilit de l'ossature est vrifie par le calcul ( Rgles CB 71 ).

    avec une rduction de largeur des poteaux de 20 mm pour les solutions repres dans le tableau IV par le signe + , sans rduction pour les solutions repres dans le tableau IV par le signe O .

    B lments de murs intrieurs simples Les lments de murs intrieurs porteurs doivent recevoir sur chacune de leurs faces, un parement intrieur propos par le tableau IV et repr par le signe O .

    C lments de murs intrieurs doubles Outre les spcifications du 6.2.1.1.1 a , le mur sparatif des maisons individuelles en bande ou jumeles peut tre compos de deux ossatures distinctes de manire ce que les structures de chaque habitation concourant la stabilit du btiment soient indpendantes de celles de l'habitation voisine. Les deux murs contigus seront de prfrence du type cavits fermes et comporteront un parement extrieur assurant ou non le contreventement (points n 1 et n 2 du tableau IV ) ( cf. fig. 13 F ). Ils pourront tre cependant cavit ouverte si l'on a choisi un parement intrieur repr par le signe O . Afin d'viter la propagation du feu d'un logement l'autre, aucune canalisation lectrique ou autre ne doit passer entre les deux murs.

    6.2.1.1.2 Rsistance au feu 1/2 h

    A lments de murs extrieurs simples La stabilit de l'ossature est vrifie par le calcul ( Rgles CB 71 ) :

    avec une rduction de largeur des poteaux de 20 mm pour les solutions repres dans le tableau V par le signe + , sans rduction pour les solutions repres dans le tableau V par le signe O ( voir tableaux IV et V ). Tableau IV Combinaisons les plus courantes entre parements intrieurs et extrieurs de murs avec cavit en vue d'obtenir pour l'ouvrage un degr SF 1/4 h

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    Tableau V Combinaisons les plus courantes entre parements intrieurs et extrieurs de murs avec cavit en vue d'obtenir pour l'ouvrage un degr SF 1/2 h

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    B lments de murs intrieurs simples Ceux-ci peuvent tre amens supporter l'action du feu sur l'une ou l'autre de leurs faces.

    On doit utiliser sur chacune de leurs faces un parement intrieur propos dans le tableau V et repr par le signe O . Le contreventement doit tre assur indpendamment des parements. Outre le classement SF 1/2 h, les lments de murs dcrits ici sont rputs satisfaire au classement CF/PF 1/2 h, si la cavit est remplie par un isolant fibreux semi-rigide en laine de verre ou de roche.

    C lments de murs intrieurs doubles, mitoyens ou autres Lorsque l'on a prvu deux murs contigus distincts sur lesquels l'application des charges se fera galement d'une manire distincte, ceux-ci seront de prfrence du type cavit ferme et comporteront chacun un parement extrieur rigide assurant ou non le contreventement (points n 1 et n 2 du tableau V ). Ils pourront tre cependant cavit ouverte si l'on a choisi un parement intrieur repr par le signe O , condition que le contreventement soit assur indpendamment des parements. Afin d'viter la propagation du feu d'un logement, ou d'une pice l'autre par la cavit, aucune canalisation lectrique ou autre ne doit passer entre les deux murs. Outre le classement SF 1/2 h, les lments de murs doubles dcrits ici sont rputs satisfaire au classement CF/PF 1/2 h.

    6.2.1.1.3 Doublage isolant sur mur extrieur Des doublages isolants sont frquemment utiliss en association avec des murs extrieurs en bois. Ils peuvent tre disposs sur le ct intrieur ou sur le ct extrieur de l'ossature.

    A rsistance au feu 1/4 h

    Doublage ct intrieur du mur S'il est fait usage d'un complexe d'isolation thermique intrieur, plaque de parement pltre/isolant de synthse, la stabilit de l'ossature est vrifie par le calcul ( Rgles CB 71 ) :

    avec une rduction de largeur des poteaux de 20 mm, pour les solutions utilisant un complexe isolant avec plaque de parement pltre e = 9,5 mm, sans rduction pour les solutions utilisant un complexe isolant avec plaque de parement pltre e ; 12,5 mm.

    Il n'y a pas de rduction s'il est fait usage d'un complexe d'isolation thermique intrieur, plaque de parement pltre e ; 9,5 mm/laine de verre ou laine de roche viss sur l'ossature, et sur des entraxes de 0,40 m. Il n'y a pas de rduction non plus si la deuxime couche isolante en laine de verre ou de roche est maintenue entre un tasseautage horizontal ou des lisses mtalliques sur lequel sera fix le parement intrieur du mur, sur des entraxes 0,60 m. Les autres montages doivent tre justifis.

    Doublage ct extrieur du mur Seuls sont admis les panneaux au moins semi-rigides en laine de verre ou de roche. Ils seront, soit maintenus par un tasseautage ou des lisses mtalliques, soit poss coupe de pierre et assujettis par des plaquettes de rpartition cloues dans les ossatures. Figure 13 a Exemples de murs cavit ferme ou ouverte/mur simple extrieur ou intrieur avec isolant en une couche

  • CD-DTU V2 - Edition 150 - Dcembre 2007 Document : Rgles BF 88 (DTU P92-703) (fvrier 1988) : Mthode de justification par le calcul de la rsistance au feu des structures en bois + Erratum (septembre 1988)

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    Figure 13 b Exemples de murs cavit ferme ou ouverte/mur simple avec double parement sur une face avec isolant en une couche

    Figure 13 c Exemples de murs cavit ferme ou ouverte/mur simple avec double parement sur les deux faces et isolant en une couche

  • CD-DTU V2 - Edition 150 - Dcembre 2007 Document : Rgles BF 88 (DTU P92-703) (fvrier 1988) : Mthode de justification par le calcul de la rsistance au feu des structures en bois + Erratum (septembre 1988)

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    Figure 13 d Exemples de murs cavit ferme ou ouverte/mur dcal avec simple parement et isolant en deux couches

    Figure 13 e Exemples de murs cavit ferme ou ouverte/mur dcal avec double parement avec isolant en deux couches

  • CD-DTU V2 - Edition 150 - Dcembre 2007 Document : Rgles BF 88 (DTU P92-703) (fvrier 1988) : Mthode de justification par le calcul de la rsistance au feu des structures en bois + Erratum (septembre 1988)

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    Figure 13 f Exemples de murs cavit ferme ou ouverte/mur double constitu de deux murs simples adjacents cavit ferme (solutions 1 et 2 des tableaux IV et V), avec espace entre les deux murs

    Figure 13 g Exemples de murs cavit ferme ou ouverte/mur double avec double parement cavit ouverte sans parement intrieur, avec espace entre les deux murs

  • CD-DTU V2 - Edition 150 - Dcembre 2007 Document : Rgles BF 88 (DTU P92-703) (fvrier 1988) : Mthode de justification par le calcul de la rsistance au feu des structures en bois + Erratum (septembre 1988)

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    On doit utiliser pour la ralisation du parement intrieur l'une des combinaisons de choix prvues aux alinas : 1 ou 2 du tableau IV , si la cavit est effectivement ferme, 3 du tableau IV , si la cavit est ouverte, et avec rduction forfaitaire ventuelle de la section des montants en bois. Le doublage isolant doit tre protg par le parement extrieur gnralement avec lame d'air (bardage, ...).

    B rsistance au feu 1/2 h

    Doublage ct intrieur du mur L'usage d'un complexe d'isolation thermique intrieur - plaque de parement pltre/isolant de synthse ne convient pas sauf si la plaque de parement pltre a une paisseur ; 18 mm. Seuls sont admis en deuxime couche isolante des panneaux au moins semi-rigides en laine de verre ou de roche. Ils doivent tre maintenus par un tasseautage horizontal ou des lisses mtalliques sur lequel sera fix le parement intrieur du mur. On doit choisir une combinaison d'emploi de parements intrieurs compatibles avec les indications des alinas 1 et 2 du tableau V , s'il s'agit de murs cavit ferme ou 3, s'il s'agit de murs cavit ouverte, avec rduction forfaitaire ventuelle de la section des m