Du Château de Tanlay - cfqlmc.org · Jean Martinet de Fontblanche, chirurgien et Jean-Baptiste Milleton. Des bâtiments anciens de belle pierre, nichés dans ... maternelle de Nicolas

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Chapitre troisièmeChemins de la mémoire

Chemins de la Mémoire - Bourgogne

A la sortie d’Auxerre, en prenant vers le nord, on atteint vite le village de Seignelay. On se souvient que Colbert avait acheté là, un château qu’il fit élever en Marquisat et dont son fils hérita avec le titre de Marquis de Seignelay. Faut-il rappeler que le père et le fils, dans les mêmes fonctions auprès de Louis XIV, jouèrent un rôle majeur dans l’histoire de la Nouvelle-France ? Plus à l’Est par Rouvray et Venouse, on passe à Pontigny. Son abbaye fut célèbre pendant l’entre-deux-guerres pour ses Décades réunissant régulièrement écrivains et philosophes. La D91 mène ensuite à Ligny et à Maligny. Ici est née une fille du Roy qui épousa au Québec un sergent du régiment de Carignan. Mais pourquoi attendre pour se rendre à Châblis, à quelques kilomètres au sud ? On y cultive dans les alentours une vigne célèbre dont on obtient un excellent vin blanc, un des grands crus de la Bourgogne. À Chablis, nous sommes à 15 km de Tonnerre. Sur un site qui domine la vallée de l’Armançon, Tonnerre possède un bel édifice dans le plus pur style bourguignon. C’est l’Hôtel-Dieu ou Vieil-Hôpital fondé par Marguerite de Bourgogne. La ville donna quatre pionniers pour la Nouvelle-France. À

l’Est de Tonnerre, le château de Tanlay, auquel on accède par une belle avenue bordée de tilleuls. Ce château, acquis au 17ème siècle, par Michel Particelly d’Hémery, est un des meilleurs exemples que l’on connaisse de l’architecture Renaissance. Au temps des guerres de religion ce château a appartenu à la famille de l’Amiral de Coligny, dont on connait la fin tragique lors de la Saint Barthélémy. Coligny a soutenu, ce que l’on sait moins, des projets de colonies

Du Château de Tanlayà celui d’Ancy-le-Franc,comment Champlain s’inviteau pays de Louis d’Ailleboust

Chablis. Le vignoble

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Bourgogne - Chemins de la Mémoire

de pionniers protestants dans la baie de Rio-de-Janeiro et en Floride. Plus tard, le nouveau propriétaire du château, Michel Particelli, ministre des finances sous Mazarin, y

réalisa des aménagements. Il fit peindre son portrait

par un certain Balthazar Mo n t c o r n e t . R e c o p i é e t

restauré au 19ème siècle, par le peintre Louis César Ducornet, ce tableau, fut considéré comme étant le portrait de Samuel de Champlain, sans que l’on sache ni pourquoi ni comment, selon les propos de l’historien C.W. Armstrong, auteur d’une biographie du fondateur de Québec. Tanlay est proche du château d’Ancy-le-Franc dont le souvenir reste attaché à celui du gouverneur d’Ailleboust. On se rappellera que Louis passa son enfance à l’ombre de ce château dont la visite, avec celle du parc, s’impose. À l’Est, à deux pas d’Ancy-le-Franc, le petit village de Stigny peut être fier de compter parmi ses enfants, un soldat qui participa à la fameuse bataille de Carillon, où en juillet 1758, les Français commandés par le Marquis de Montcalm, à un contre quatre, l’emportèrent sur les Anglais. De l’autre côté d’Ancy-le-Franc, à l’Ouest, on est à Nuits-sur-Armançon où est né François Clairambault d’Aigremont, illustre commissaire de la Marine à Québec. On ne manquera pas alors de se souvenir qu’à deux pas de là se trouve le petit village de Ravières où est née Marie-Barbe de Boullongne, épouse de Louis d’Ailleboust. On se dirigera ensuite vers Avallon, en passant par le village de Montréal-sur-Serein. Avallon, à une dizaine de kilomètres de ce dernier village, domine du haut de sa colline rocheuse, la belle vallée du Cousin. Le célèbre Sébastien le Prestre, Marquis de Vauban, est né là, tout près d’Avallon. Il a sa statue au cœur de la ville.

PratiqueItinéraire : D’Auxerre à Seignelay par la D84. Au nord de Seignelay, prendre à Hauterive la D91, sur la droite et la suivre jusqu’à Chablis, puis la D965 pour Tonnerre et Tanlay. De Tonnerre, la D118 conduit à Ancy-le-Franc par Saint-Vinnemer. D’Ancy-le-Franc, prendre la D905, vers Nuits-sur-Armançon et Ravières, puis la D115 et la D957 vers Avallon par Montréal-sur-Serein, et poursuivre jusqu’a Vézelay.Durée : Environ 110 km. Peut se faire dans la journée, sans la visite de Vézelay, mais on ne regrettera pas un arrêt-étape dans la belle vallée de l’Armançon. Références : Carte Michelin. Nièvre-Yonne. N° 319.

Savoir plusAuxerreOffice de tourismeQuai de la république - Tél. : 03 86 52 06 19ChablisOffice de tourisme1, rue du Ml de Lattre de Tassigny - Tél. : 03 86 55 14 49TonnerreOffice de tourismePlace Marguerite de Bourgogne - Tél. : 03 86 42 80 80Ancy-le-FrancOffice de tourisme59, Grande rue - Tél. : 03 86 75 03 15AvallonOffice de tourisme6, rue Bocquillot - Tél. : 03 86 34 14 19 www.ville-avallon.frVézelayOffice de tourismeVézelay :12, rue Saint-Étienne - Tél. : 03 86 33 23 69www.Vezelaytourisme.com

A visiter- Tanlay et Ancy-le-Franc : Très beaux châteaux Renaissance dans ces deux villages, avec visite extérieure du parc et visite intérieure des salles et du mobilier.- Vézelay : Haut-lieu de Bourgogne, visite de la basilique Sainte-Madeleine.

Tonnerre. Hôtel-Dieu

Samuel de Champlain

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Dès le début du 17ème siècle, un nombre important d’hommes et de femmes ont osé se lancer dans le long voyage vers la Nouvelle-France, terre alors lointaine et mal connue des habitants de Bourgogne du Sud. Chalon-sur-Saône, très ancienne ville commerçante, est le lieu de naissance d’une fille du Roy, Philiberte Pahin. Les rues aux maisons anciennes, la belle cathédrale Saint-Vincent, l’apothicairerie de l’hôpital et la Saône, sillonnée de bateaux de plaisance, forment un ensemble très agréable. A quelques kilomètres de Chalon-sur-Saône, en direction de Tournus, on traverse Saint-Rémy, puis Varennes-le-Grand, lieux de naissance d’un jeune soldat mort en Nouvelle-France et d’un notaire établi à Boucherville (Qc). La ville de Tournus offre au visiteur sa majestueuse abbatiale Saint-Philibert et plusieurs autres édifices anciens, au bord de la Saône. L’ancien Hôtel-Dieu est devenu le musée Jean-Baptiste Greuze (peintre 1725-1805). On peut aussi y voir une belle apothicairerie, une herboristerie et des salles témoignant de la vie hospitalière d’autrefois. Dès 1660, le marchand Claude Fol-Desmarets en est parti pour travailler pour la Compagnie des Indes Occidentales. Sa fille Catherine l’a bientôt rejoint et s’est installée à Québec où elle a élevé sa famille. De Tournus on gagne Mâcon. Cette cité, préfecture du département, a donné à la Nouvelle-France au moins quatre pionniers bien identifiés. Riche de monuments et

d’histoire, elle mérite qu’on s’y attarde quelques heures. Du pont Saint-Laurent, passage vers la Bresse, devenue française en 1601, on a une très belle vue sur les quais de la Saône et sur la ville. Les célèbres vignobles du Mâconnais et du Beaujolais attirent d’innombrables visiteurs. La route de Mâcon à Cluny ramène vers la Bourgogne d’élevage, aux célèbres bœufs blancs. À Cluny, on voit les vestiges de l’abbaye, dont l’influence s’étendait au Moyen-Âge sur toute la chrétienté. Un sérieux travail de mise en valeur et de reconstitution historique permet d’apprécier la taille

Architecture et spiritualitéentre Saône et Loire

Chalon-sur-Saône. La cathédrale Saint-Vincent

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PratiqueItinéraire : Chalon-sur-Saône, Tournus, Mâcon, Cluny, Paray-le-MonialDurée : 110 km environ. Peut se faire dans la journée.Références : Carte Michelin Côte-d’Or, Saône-et-Loire,n° 320, échelle 1 / 150 000.

Savoir plusChalon-sur-SaôneOffice de tourisme29, boulevard de la République - Tél : 03 85 48 37 97www.chalon-sur-saone.netClunyOffice de tourisme6, rue Mercière - Tél : 03 85 59 05 34www.cluny-tourisme.comMâconOffice de tourisme1, place Saint-Pierre - Tél : 03 85 21 07 07www.macon-tourism.comParay-le-MonialOffice de tourisme25, avenue Jean-Paul II - Tél : 03 85 81 10 92www.paraylemonial.frTournusOffice de tourisme2, place de l’Abbaye - Tél : 03 85 27 00 20www.tournugeois.fr

Mâcon. Quai Lamartine

gigantesque des bâtiments religieux où vécurent, entre autres abbés, saint Hugues et Pierre le Vénérable. De nombreuses manifestations hippiques ont lieu près des haras nationaux, qu’on peut visiter. Trois pionniers, nés entre 1640 et 1730, firent souche en Nouvelle-France. Le trajet de Cluny à Paray-le-Monial traverse une verdoyante campagne, aux douces collines. Un petit détour par la butte de Suin offre un très beau panorama sur la région. Dans le vieux bourg de Charolles, on visite le musée du Prieuré avec sa belle collection de faïences locales et la maison du Charolais, pour tout savoir de ce terroir réputé pour sa viande. Paray-le-Monial, lieu de naissance de Jean Bouillet de la Chassaigne, gouverneur de Montréal (Qc), possède une longue histoire religieuse. Pendant les guerres de religion, catholiques et protestants s’y affrontèrent violemment. Devenue un haut lieu du catholicisme, la ville offre aux visiteurs sa magnifique basilique du Sacré-Cœur, son musée d’art sacré, ainsi que quelques beaux bâtiments anciens, dont l’Hôtel-de-Ville, à la belle façade Renaissance. Sainte Marie-Marguerite Alacoque, née dans un village voisin, vécut longtemps à Paray-le-Monial. Elle est connue jusqu’à Montréal (Qc), où une chapelle lui est consacrée.

Cluny. Cavaliers devant l’abbaye

Tournus. Église de la Madeleine

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En partant de Semur-en-Auxois, le chemin proposé mène plus au nord, à Sainte-Colombe-sur-Seine, ville natale de Pierre Chaumonot.Semur-en-Auxois, lieu de naissance de cinq pionniers, dont trois sont identifiés avec certitude, renforce ses remparts au 14ème siècle. Avec ses 18 tours, elle devient alors la place la plus redoutable du duché de Bourgogne. Des bords de la rivière Armançon, au pied de la ville, on peut contempler les grosses tours du château et la flèche de la collégiale Notre-Dame. De belles maisons anciennes subsistent dans la vieille ville. De Semur-en-Auxois, on peut se rendre par une petite route au bourg de Moutiers-Saint-Jean, d’où partirent deux futurs habitants de Nouvelle-France : Jean Martinet de Fontblanche, chirurgien et Jean-Baptiste Milleton. Des bâtiments anciens de belle pierre, nichés dans un cadre de verdure à proximité des beaux jardins Cœur-de-Roy, expriment un grand calme. Cœur-de-Roy, Maître des requêtes au Parlement de Dijon fit dessiner au 17ème siècle ce jardin au style baroque.De là, vers l’est, on atteint Venarey-les-Laumes puis Alise-Sainte-Reine. Le site de la bataille d’Alésia, moment capital de la guerre des Gaules, se trouve tout près de la ville. A quelques kilomètres plus à l’Est, on peut voir le beau château de Bussy-Rabutin. À côté de Bussy-Rabutin se trouve Ménétreux-le-Pitois, village d’origine de la famille maternelle de Nicolas Perrot, né à proximité, à Darcey.En allant ensuite vers le nord, on arrive à Montbard. Cette ville, étagée sur une colline entre la rivière la Brenne et le canal de Bourgogne, est le lieu de naissance du célèbre naturaliste Buffon. Après une visite de la ville, on peut se diriger vers l’abbaye de Fontenay. Monastère cistercien construit au 12ème siècle, superbe ensemble d’art roman

qui mérite une visite détaillée. De Montbard, en suivant le canal de Bourgogne, on arrive au village de Buffon. Créée en 1768 par Georges-Louis Leclerc comte de Buffon, la Grande Forge donne aux visiteurs contemporains une très bonne image de ce qu’étaient, dans cette région, les innombrables forges de Bourgogne. De là partirent des ouvriers recrutés pour aller travailler aux forges du Saint-Maurice au Québec (Voir chapitre I). Revenu à Montbard, prendre vers le nord la route de Châtillon-sur-Seine. La Seine à Châtillon n’est encore qu’une toute jeune rivière. La ville s’est développée au 9ème siècle autour d’une forteresse. On y trouve encore quelques belles maisons du

En Côte-d’Or,vers le Châtillonnaisoù naquit Pierre-Marie-Joseph Chaumonot

Moutiers-Saint-Jean

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PratiqueItinéraire : De Semur-en-Auxois la D1 conduit à Moutiers-Saint-Jean. De Semur-en-Auxois, la D954 conduit à Alise-Sainte-Reine, puis, plus loin, au château de Bussy-Rabutin. Prendre ensuite, vers le nord, la D905 pour se rendre à Montbard. De cette ville un détour vers l’est, par la D32, mène à l’abbaye de Fontenay et vers l’ouest, par la D905, vers Buffon. De Montbard, prendre la D980, pour se rendre à Châtillon-sur-Seine et Sainte-Colombe-sur-Seine.Durée : Environ 150 km. Peut se faire en une journée. Référence : Carte Michelin Bourgogne n° 519 ou Côte d’Or, Saône-et-Loire n° 320.

Savoir plusSemur-en-AuxoisOffice de tourisme2, place Gaveau - Tél : 03 80 97 05www.ville-semur-en-auxois.frAlise-Sainte-ReineOffice de tourismePlace Bingenbrück - Tél : 03 80 96 89 13www.alesia-tourisme.netBuffonMairieRue de l’Eglise - Tél : 03 80 92 38 73Châtillon-sur-SeineOffice de tourisme4, place Marmont - Tél : 03 80 91 13 19www.mairie-chatillon-sur-seine.frMontbardOffice de tourismePlace Henri Vincenot - Tél : 03 80 92 53 81www.ot-montbard.fr

Fontenay. L’abbaye

18ème siècle. Le musée du Châtillonnais abrite le trésor de Vix, dont un gigantesque « cratère » à volutes en bronze, datant de l’antiquité. La plupart des documents existants donnent Châtillon-sur-Seine comme lieu de naissance du père Chaumonot. Mais c’est à Sainte-Colombe-sur-Seine qu’il fut baptisé et c’est dans ce village, à quelques kilomètres de Châtillon, que l’on peut visiter le petit musée qui lui est entièrement consacré. Ce musée, créé il y a plusieurs années par des bénévoles passionnés (Madame Chevrier) de l’histoire des pionniers, partis vers la Nouvelle-France, expose de nombreux documents, gravures et objets divers concernant la vie de Pierre Chaumonot et sur les Indiens Hurons, chez lesquels il passa de longues années. Au fil des ans, plusieurs autres personnes quittèrent Châtillon-sur-Seine et Sainte-Colombe-sur-Seine pour s’établir en Nouvelle-France.

Semur-en-Auxois.

A visiter- Abbaye de Fontenay : Abbaye fondée en 1118 par saint Bernard, abbé de Citeaux. - Château de Bussy-Rabutin : Château fort construit au 15ème siècle et remanié à la Renaissance par les comtes de Rochefort, puis au 17ème siècle par la famille de Rabutin. Roger de Rabutin était le cousin de Mme de Sévigné, écrivain célébre.

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Ce chemin permet de découvrir en un seul jour, au cœur du vignoble, quelques superbes édifices témoins de l’histoire civile et religieuse de la Bourgogne, mais aussi la douceur des paysages et le charme des canaux et rivières de la région. Très vite, en sortant de Beaune, on passe des grands crus de la Côte de Beaune à ceux de la côte de Nuits. À 17 km au nord de Beaune, se trouve Nuits-Saint-Georges, dont le grand cru est bien connu. Cette ville est souvent citée comme lieu de naissance de Michel Sarrazin. En réalité, il a vu le jour à Gilly-lès-Citeaux, un peu plus au nord. Le père de Michel Sarrazin était là au service des moines de Citeaux. Le petit village de Gilly-lès-Citeaux a beaucoup de charme, avec sa vieille église, ses

Michel Sarrazinun des premiers savantsen Nouvelle-France

Le Clos-Vougeot.

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maisons anciennes et son château, ancienne résidence d’été des abbés de Citeaux, maintenant transformé en un luxueux hôtel de tourisme. Avant d’atteindre Saint-Philibert, on aperçoit sur la gauche, le Clos Vougeot qui mérite un arrêt. Continuer ensuite vers Saint-Philibert. Ce village est souvent cité comme lieu de naissance d’Ambroise Cazal, qui s’établit comme maître serrurier à Montréal (Qc) vers 1722. Mais son acte de naissance a été trouvé à Dijon, paroisse Saint-Philibert. De là, on peut, en direction du sud, se rendre à l’abbaye de Citeaux, abbaye cistercienne renommée, toujours en activité. Le chemin conduit ensuite à Saint-Jean-de-Losne. Alexis Jean quitta cette petite ville pour aller fonder une famille à Montmagny (Qc), vers 1758. Une fille du Roy, Jeanne Amiot, est partie du village de Losne, situé sur l’autre rive de la Saône. Saint-Jean-de-Losne, ancienne place forte militaire, était sur la frontière entre la France et le Saint-Empire romain germanique. Ainsi, en 1636, la ville soutint un siège très dur contre les Autrichiens, contraignant des milliers de soldats ennemis à la retraite. Sa situation au confluent du Canal de Bourgogne et de la Saône, en a fait par la suite une capitale de la batellerie. On y trouve

aujourd’hui un agréable port de plaisance. En quittant Saint-Jean-de-Losne, on peut reprendre la route qui conduit à Seurre, à 14 km de là. Trois habitants de cette petite ville choisirent de quitter les bords de la Saône et d’émigrer en Nouvelle-France. De Seurre la route ramène à Beaune, à moins de 30 km. Quelques heures passées à Beaune permettent la découverte d’une ville agréable, riche en bâtiments historiques et d’une grande renommée dans le monde de la vigne. Jeanne Gauthier en est partie pour la Nouvelle-France vers 1705. L’Hôtel-Dieu, fondé en 1443 par Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne, Philippe le Bon, devenu musée dans les années 1970, reçoit chaque année des milliers de visiteurs. Les bâtiments qui entourent la cour d’honneur possèdent une magnifique toiture de tuiles vernissées, typique de la région. La grande salle des malades, la cuisine ou la pharmacie et plusieurs autres salles, meublées comme autrefois et abritant un grand nombre de tapisseries ou d’œuvres d’art, recréent pour le visiteur l’atmosphère d’une grande maison de charité. La collégiale Notre-Dame, de style roman bourguignon, possède également de très belles tapisseries. On peut faire sur le chemin de ronde des remparts une longue promenade autour de la vieille ville. Le musée du Vin initie le visiteur au monde de la vigne. Plusieurs caveaux renommés offrent visite, dégustation et vente de vins à emporter.

Gilly-lès-Citeaux. Hôtel

Beaune.

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PratiqueItinéraire : Au départ de Beaune, ville-étape qui demande une visite, sortir par la D974 en direction de Dijon. Ne pas hésiter à emprunter des petites routes à la découverte des vignobles, parmi les plus réputés dans le monde entier. Après Gevrey-Chambertin, prendre à droite, la D109, jusqu’à la D996 qui, permet d’arriver à l’abbaye de Citeaux. Vers Saint-Jean-de-Losne prendre vers l’est la D 8, suivie de la D968. De Saint-Jean-de-Losne, prendre vers Seurre la D976 et pour finir, vers Beaune, par la D973 en tournant à gauche à Pouilly-sur-Saône.Durée : Environ 120 km. Une journée entière.Référence : Carte Michelin Bourgogne n° 519 ou Côte d’Or, Saône-et-Loire n° 320.

Savoir plusBeauneOffice de tourisme1, rue de l’Hôtel-Dieu - Tél. : 03 80 26 21 30Gilly-lès-CiteauxMairieTél. : 03 80 62 87 79 - [email protected] de tourisme5, avenue de la Gare d’Eau - Tél. : 03 80 29 05 48 [email protected] de tourismeMaison Bossuet - 13 rue Bossuet - Tél. : 03 80 48 19 19www.tourisme-seurre.comDijonOffice de tourisme34, rue des Forges - Tél. : 08 92 70 05 58www.dijon-tourism.com

A visiter- Beaune : Les Hospices, La collégiale Notre-Dame, les remparts, le musée du Vin et pourquoi pas, un caveau des vins de Beaune.- Clos Vougeot : Le grand cellier, la cuverie, les quatre pressoirs gigantesques, l’ancienne cuisine- Gilly-lès-Citeaux : Un arrêt au château-hôtel, voir le jardin- Abbaye de Citeaux : Parcours accompagné, promenade en forêt de Citeaux

Seurre. La Saône

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