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Chirurgie, Etat des lieux L e nouveau directeur de l’hôpital est, officiellement, celui de l’hôpital d’Auxerre : M. Pascal Gouin. Mais il y a également un nouveau directeur délégué arrivé début 2009, c’est à dire peu de temps après la liquidation de la maternité. Il s’agit de M. Thierry Méresse. Il est présenté et se présente comme un grand communicant. Par exemple, dans l’Yonne Républicaine ou le Journal du Centre, il s’enorgueillît d’avoir géré la crise au moment du décès de Lady Di. S’il semble informé et compétent en matière de prin- cesses, le personnel de chirurgie ne l’a jamais vu franchir les portes du bloc opératoire. C’est vrai que les dynasties sont faiblement représentées dans le corps hospitalier. Après le départ de l’ancienne directrice, Mme Bichonet dont le rôle a été d’appliquer les mesures décidées par l’ARH, le personnel souhaitait quelqu’un de proche. Mme Boisorieux, obnubilée par le reproche fait au moment de la lutte contre la fermeture de la maternité, à propos de Mme Bichonet qui ne communiquait pas, s’est satisfaite d’un communicant et non d’un financier, proche d’après certains du PS ? Vous savez ce parti qu’elle a quitté et où elle continue de servir le potage aux potes. Donc le personnel pense qu’on s’enferre dans la même erreur puisque c’est bien la mauvaise gestion des finances qui a prêté le flanc aux manipulations et manœuvres de l’ARH. Souvenez- vous de la non-embauche de la cinquième sage-femme alors qu’il y avait les moyens de le faire. La vigilance de sioux de Bardin et du conseil d’administration avait été trompée (C’est vraiment étonnant !) et Mme Bichonet avait tout naturellement évité d’aider le personnel de la maternité vu qu’elle constituait l’avant garde de l’ARH (Agence Régionale de l’Hospitalisation) au sein de l’hôpital. Juin 2010 N°27 I R R É G U L O M A D A I R E I S S U D E L A R É S I S TA N C E À L’ A PA T H I E 2,50 V ie de la cité (P. 3 à 6) La chirurgie c’est fini (P. 3) Muséification du centre-ville (P. 4 et 5) Les comités de quartiers seront-ils entendus ? (P. 5) Projet de lotissement (P. 6) Envir onnement Sale temps pour l’éolien (P. 7 et 8) V oie nouvelle = pollution (P. 8) Dans les envir ons (P. 9) Surgy Etais-la-Sauvin Neuffontaines La déchar ge de Sur gy (P.10 et 11) Romain Rolland (P. 12) C.C.V .Y : La rigueur à l’ordre du jour (P. 13) Du haut de la tour (P. 14) Et aussi... (P. 15) Fondateur : Claude Cogan (P. 15) C.C.V.Y C.C.V.Y SAUVE QUI PEUT ! P.13 C'est en février 2005, que Le Picot et des militants du VARNE ont révélé la présence de la décharge illégale de déchets toxiques de Surgy. A l'époque, la stupeur et la colère furent grandes, stupeur aux vues de l'importance des volumes et de la nature soupçonnée des déchets, colère lorsque à l'examen du dossier administratif, nous nous sommes rendu compte que les exploitants de cette décharge n'avaient jamais obtenu la moindre autorisation d'exploiter ! Colère encore accrue lorsque nous avons découvert que les exploitants en question étaient également, au moins pour l'un d'entre eux, un élu du peuple, président de la Communauté de Communes des Vaux d'Yonne en charge des déchets et bien enten- du directeur de l'entreprise Derichebourg, à qui l'on doit tout ! Ce même élu a ensuite créé avec Derichebourg une société dénommée DEBOUT, la contraction DErichebourg/BOUquet, merci encore... Lire page 10... Suite page 3... LA DÉCHARGE DE SURGY : Du chimique en vrac Des recettes simples pour embellir et vider le centre ville d’une petite ville, appliquées à Clamecy. Les préparatifs 1/ Préparer un POS (appelé PLU maintenant) qui prévoit la mise en valeur du centre ville : grâce aux aménagements urbains vider le centre de ses usagers afin que les touristes puissent prendre des photos sans être gênés. Ce POS prévoira aussi de vider le centre ville de ses organes vitaux, à savoir les activités artisanales, et d’éloi- gner aussi les autres activités et lieux de produc- tion en ne laissant que les commerces et les ser- vices individuels (non collectifs) : mettre de côté bien à l’écart du centre ville toutes ces activités productives mais trop remuantes en créant une zone artisanale. Le centre est maintenant privé de ses sources d’énergie, et sa population non active coupée des lieux de travail, favorisant l’oi- siveté et l’ennui. 2/ Avant chaque recette prendre soin de suppri- mer le maximum de parasites, les voitures et leur stationnement. Ces parasites à carapace et 4 pattes rondes amènent d’autres parasites mous sans carapace et à deux pattes qui envahissent le centre ville : personnes âgées, ou pressées, ou chargées, ou encombrées d’enfants, et même des étrangers à Clamecy, voisins ou touristes. De plus, les habitants riverains devront déménager s’ils ont une voiture. Les commerces et services qui resteront se débrouilleront pour subsister car « no parking, no business ». Et comme le nombre de commerces va aller en diminuant, le centre ville sera moins attractif, donc, moins de monde, et progressivement le but sera atteint. CLAMECY : MUSEIFICATION* LENTE ET PROGRAMMEE DU CENTRE VILLE * Ces recettes ne s’appliquent pas forcément à une grande ville * Muséification : terme urbanistique - transformation en objet de musée. “ L’homme blanc a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent “ Sitting Bull Suite page 4...

Du chimique en vracMUSEIFICATION* LENTE ET PROGRAMMEE DU · 2014. 3. 22. · continue de servir le potage aux potes.Donc le personnel pense qu’on s’enferre dans la même erreur

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Page 1: Du chimique en vracMUSEIFICATION* LENTE ET PROGRAMMEE DU · 2014. 3. 22. · continue de servir le potage aux potes.Donc le personnel pense qu’on s’enferre dans la même erreur

Chirurgie,

Etat des lieux

Le nouveau directeur de l’hôpital est, officiellement, celui del’hôpital d’Auxerre : M. Pascal Gouin. Mais il y a égalementun nouveau directeur délégué arrivé début 2009, c’est à dire

peu de temps après la liquidation de la maternité. Il s’agit de M.Thierry Méresse. Il est présenté et se présente comme un grandcommunicant. Par exemple, dans l’Yonne Républicaine ou le Journaldu Centre, il s’enorgueillît d’avoir géré la crise au moment du décèsde Lady Di. S’il semble informé et compétent en matière de prin-cesses, le personnel de chirurgie ne l’a jamais vu franchir les portes

du bloc opératoire. C’est vrai que les dynasties sont faiblement représentées dans le corps hospitalier. Après ledépart de l’ancienne directrice, Mme Bichonet dont le rôle a été d’appliquer les mesures décidées par l’ARH, lepersonnel souhaitait quelqu’un de proche. Mme Boisorieux, obnubilée par le reproche fait au moment de la luttecontre la fermeture de la maternité, à propos de Mme Bichonet qui ne communiquait pas, s’est satisfaite d’uncommunicant et non d’un financier, proche d’après certains du PS ? Vous savez ce parti qu’elle a quitté et où ellecontinue de servir le potage aux potes. Donc le personnel pense qu’on s’enferre dans la même erreur puisque c’estbien la mauvaise gestion des finances qui a prêté le flanc aux manipulations et manœuvres de l’ARH. Souvenez-vous de la non-embauche de la cinquième sage-femme alors qu’il y avait les moyens de le faire. La vigilance desioux de Bardin et du conseil d’administration avait été trompée (C’est vraiment étonnant !) et Mme Bichonetavait tout naturellement évité d’aider le personnel de la maternité vu qu’elle constituait l’avant garde de l’ARH(Agence Régionale de l’Hospitalisation) au sein de l’hôpital.

Juin2010

N°27

I R R É G U L O M A D A I R E I S S U D E L A R É S I S T A N C E À L ’ A P A T H I E

2,50 €

Vie de la cité(P. 3 à 6)

■ La chirurgie c’est fini(P. 3)

■ Muséification ducentre-ville (P. 4 et 5)

■ Les comités de quartiersseront-ils entendus ? (P. 5)

■ Projet de lotissement (P. 6)

Environnement■ Sale temps pour l’éolien

(P. 7 et 8)

Voie nouvelle = pollution (P. 8)

Dans les environs (P. 9)

● Surgy

● Etais-la-Sauvin

● Neuffontaines

La décharge deSurgy (P.10 et 11)

Romain Rolland (P. 12)

C.C.V.Y : La rigueur à

l’ordre du jour (P. 13)

Du haut de la tour (P. 14)

Et aussi... (P. 15)

Fondateur : Claude Cogan

(P. 15)

C.C.V.YC.C.V.Y

SAUVE QUI PEUT !

P.13

C'est en février 2005, que Le Picot et des militants du VARNEont révélé la présence de la décharge illégale de déchetstoxiques de Surgy.

Al'époque, la stupeur et la colère furent grandes, stupeuraux vues de l'importance des volumes et de la naturesoupçonnée des déchets, colère lorsque à l'examen du

dossier administratif, nous nous sommes rendu compte que lesexploitants de cette décharge n'avaient jamais obtenu la moindreautorisation d'exploiter !

Colère encore accrue lorsque nous avons découvert que lesexploitants en question étaient également, au moins pour l'und'entre eux, un élu du peuple, président de la Communauté deCommunes des Vaux d'Yonne en charge des déchets et bien enten-du directeur de l'entreprise Derichebourg, à qui l'on doit tout !

Ce même élu a ensuite créé avec Derichebourg une sociétédénommée DEBOUT, la contraction DErichebourg/BOUquet, merciencore... Lire page 10...

Suite page 3...

LA DÉCHARGE DE SURGY :

Du chimique en vrac

Des recettes simples pour embellir etvider le centre ville d’une petite

ville, appliquées à Clamecy.

Les préparatifs

1/ Préparer un POS (appelé PLU maintenant) quiprévoit la mise en valeur du centre ville : grâceaux aménagements urbains vider le centre de sesusagers afin que les touristes puissent prendredes photos sans être gênés. Ce POS prévoiraaussi de vider le centre ville de ses organesvitaux, à savoir les activités artisanales, et d’éloi-gner aussi les autres activités et lieux de produc-tion en ne laissant que les commerces et les ser-vices individuels (non collectifs) : mettre de côtébien à l’écart du centre ville toutes ces activitésproductives mais trop remuantes en créant unezone artisanale. Le centre est maintenant privéde ses sources d’énergie, et sa population nonactive coupée des lieux de travail, favorisant l’oi-siveté et l’ennui.

2/ Avant chaque recette prendre soin de suppri-mer le maximum de parasites, les voitures et leurstationnement. Ces parasites à carapace et 4pattes rondes amènent d’autres parasites moussans carapace et à deux pattes qui envahissent lecentre ville : personnes âgées, ou pressées, ouchargées, ou encombrées d’enfants, et même desétrangers à Clamecy, voisins ou touristes. Deplus, les habitants riverains devront déménagers’ils ont une voiture. Les commerces et servicesqui resteront se débrouilleront pour subsister car« no parking, no business ». Et comme le nombrede commerces va aller en diminuant, le centreville sera moins attractif, donc, moins de monde,et progressivement le but sera atteint.

CLAMECY :MUSEIFICATION* LENTEET PROGRAMMEE DU

CENTRE VILLE

* Ces recettes ne s’appliquent pas forcément à une grande ville* Muséification : terme urbanistique - transformation en objet de

musée.

“ L’homme blanc a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur lespauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent “ Sitting Bull

Suite page 4...

Page 2: Du chimique en vracMUSEIFICATION* LENTE ET PROGRAMMEE DU · 2014. 3. 22. · continue de servir le potage aux potes.Donc le personnel pense qu’on s’enferre dans la même erreur

La fin d'un monde ?

Ne serions-nous pas au bout d'un système ?Aucune réunion d'élus locaux ne se déroulesans qu'une lamentation s'élève : " L'Etat se

désengage, nos moyens diminuent puisqu'il ne nousaccorde plus les aides sur lesquelles nous comptions.Plus de taxe professionnelle, moins de dotations, plusde charges, où trouver l'argent ? " On le croirait fini letemps des vaches grasses où l'on distribuait l'argentpublic hardi petit à qui en faisait la demande. Ah, onregrette amèrement d'avoir investi dans le pavé et lebois exotique, dans le mur d'eau et l'arbre en pot alorsqu'il faut assurer le salaire des employés et l'aide auxsinistrés de la société capitaliste.

Face au cynisme gouvernemental : " Voyez, nousréduisons les coûts, ce sont ces paniers percés de

régions et de départements de gauche qui ne saventpas gérer et qui vous assomment d'impôts ", il n'est quetemps de voir éclore la solidarité des idées, recentréesur de vraies questions : quelles sont nos richesses ?Comment en tirer profit dans un esprit de responsabi-lité et de pérennité ?

Pas de miracle à attendre, les dieux du développementont pris leur retraite avant la réforme. Alors, retrous-sons nos méninges et allons de l'avant puisque lesvieilles recettes ne fonctionnent plus, sans perdre devue que rien n'est perdu tant qu'on pense ensemble. " Legénie est une longue patience " disait Buffon. Et si lesantiques lanternes ne nous éclairent plus le chemin,songeons à les porter au prochain vide-grenier, il setrouvera bien un amateur de vieilleries pour les adopter.

Dominique Girault.

LELE PICOTPICOT

journal de l’association ‘’ Réagir en Vaux

d’Yonne ‘’Fondé par Claude Cogan

ISSN 1628-9196Dépôt légal Juin. 2010

Tirage : 1350 exemplaires

Directeur de publication :Jean-Luc Truchot

Ont participé :Anne DourneauDominique Girault Alain ChasseuilYves PupulinStéphane LessireMichel MelkaSylvie BretaudeauThierry RochetMichèle PodoriézackRonan BégocAndré Saint-ÉloiMichel Ledru

Maquette, dessins : Serge Cogan

Imprimerie : Saviard, Nevers 58

Maîtrise d’œuvre/Edition :Dialogue & stratégie12-16 villa Saint-Michel75018 ParisRCS Paris B 339 518 748(1986 B 156 48)

Le Picot2

- Les sacs continuent de fleurir● Dans l’édito du dernier bulletin municipal, Claudine

Boisorieux écrit “ Clamecy se fait coquette et est agréable à regar-der. Clamecy embellit “. On ne peut pas dire que ce soit le cas dansle centre ville où se pose toujours le problème des dépôts anar-chiques des sacs poubelle sortis n’importe quand. Un problèmeque nous avions déjà évoqué à plusieurs reprises. Un travail desensibilisation a-t-il été effectué par les ambassadeurs de triauprès des habitants récalcitrants ou inciviques ? Si oui, et comp-te tenu du résultat, quelles solutions sont envisagées ? Pour l’heu-re, la réinstallation des conteneurs qui permettrait de “ limiter lesdégâts “, est-elle prévue avant la saison touristique ? Pour rappel,ceux-ci ont été enlevés à la demande de la mairie de Clamecy.Toujours dans le domaine des déchets, d’après Jean-Michel Forget,vice-président de la C.C.V.Y chargé de l’environnement, c’est àClamecy qu’il y a le plus de problèmes (voir Journal du Centre du8 avril 2010). Pourquoi aucun conseiller communautaire clamecy-cois du groupe majoritaire ne siège à la commission déchets ? Est-ce dû aux relations tendues entre le président et la première vice-présidente, ou à un manque d’intérêt de ses colistiers ?

BRÈVE

Les sondages ont été inventés par des chercheurs qui voulaient connaître l'en-semble d'une population (humaine, animale, végétale, minérale...) sans avoirbesoin d'en étudier tous les individus. Il leur a donc fallu résoudre un certain

nombre de problèmes, notamment celui de la représentativité de l'échantillon parrapport à l'ensemble de la population. Ensuite, il a fallu mesurer la significativité desrésultats obtenus. Selon les éléments étudiés, une différence de 1 % peut être plussignificative qu'une différence de 20 %, contrairement à ce que la numération habi-tuelle nous suggère. C'est dans ces calculs que réside toute l'habileté du statisticien.

S'il existe des sondages qui ne méritent pas ce nom, ce sont bien ceux qu'effectuentdes organes de presse télévisée ou écrite, par l'intermédiaire d'Internet. Prenons lecas du Journal du Centre : une question est posée, à laquelle on peut répondre d'unclic. Or, un des rédacteurs du Picot a pu vérifier que le même internaute peut cliquertant qu'il le veut et ainsi, s'il ne manque pas de patience, modifier la répartition desréponses. Comme, de plus, la question souvent locale peut obtenir une réponse deprovenance indéterminée, on voit bien à quel point il est facile, sous la caution fal-lacieuse d'études mathématisées, de transformer la plus hideuse des vessies en unesplendide lanterne vénitienne... et de prouver que les Nivernais veulent deséoliennes souterraines, des mines de charbon blanc, la retraite à 83 ans, des charo-laises à bouclettes, etc., sur la base de quelques dizaines de réponses d'origineinconnue.

Dominique Girault.

LE SONDAGE DU PICOT : Croyez-vous aux sondages ?

Le village du blaireau a ouvertLe graphiste Charles Loupot qui a vécu à Chevroches

et avait créé, entre autres, le panneau de la “ routedu lapin ” appelée aussi la “ route buissonnière ”, adû inspirer l’actuel maire de Chevroches initiateur duvillage du blaireau. En effet, si on pouvait roulertranquille sur les routes du lapin, on peut actuelle-ment s’échouer en toute quiétude, en bordure ducanal, “ dans un univers bucolique exceptionnel ”, ledomaine de Noé. Depuis le 22 mai et jusqu’au 5novembre, vous pouvez louer une des 9 roulottes-gîtesqui peuvent accueillir de 4 à 5 personnes. Une autreest destinée aux personnes à mobilitéréduite. Si vous pouvez attendre, ledomaine vous proposera, fin 2010, ” dansun décor hors du commun ”, 56 belles mai-sons en bois avec SPA (non, pas avec desanimaux). Pour plus de renseignementstaper sur internet : www.roulottes-noe.com

(C’est du moins ce qu’il était possible de faire jusqu’au 9juin où la plupart des informations ont disparu de la toile.Nos tentatives de réservations téléphoniques en sont-ellesla cause ?)

C’est donc ça un univers bucolique excep-tionnel et un décor hors du commun!

(photo du restaurant du port prise fin mai)

Les bienfaits des privatisations

Actuellement, Gaz de France dépense beaucoup d'énergie pournous faire faire des économies, vu que nous, nous dépensonsbeaucoup plus d'argent pour de moins en moins d'énergie ! Ah,

la “ Dolce Vita “ au téléphone, lorsque j'ai les mains dans la pâte àtarte, ou que je dégouline sur le carrelage après m'être extraite pré-cipitamment de la douche ! La retraite, tant dénigrée m'ayant rendueun peu plus zen, je m'efforce à chaque fois de rester correcte, lespauvres forçats du contact téléphonique, sans doute très mal payéset terriblement stressés n'étant pas responsables de la situation.Néanmoins, la dernière fois, j'ai tout de même objecté que vu l'aug-mentation incessante des tarifs, l'économie s'appelait poêle à bois !Et ce fut au revoir Madame ! Du coup j'ignore toujours en quoiconsistait la proposition merveilleuse que l'on allait me faire, sansdoute un beau contrat dérégulé d'approvisionnement en électricité.Tout le monde ne peut s'enrichir, que deviendraient les actionnaires ?

Ceux de France Télécom peuvent eux aussi se frotter les mains ! Pasde gaspillage en personnel ! Allez donc faire un tour de côté deMouillens, près d'Étais-la-Sauvin : vous pourrez de visu constater qu'ilfaut laisser faire la nature et que les câbles de la ligne servent à rete-nir les branches cassées, ce qui limite les risques d'accident pour lespromeneurs. Accros d'internet, ne vous étonnez pas si les tuyaux sebouchent souvent !

Braves gens, suivez donc les conseils de votre banquier, achetez desactions et payez un maximum pour des services qui n'en ont parfoisplus que le nom, et si vous n'êtes pas contents, tapez 1, puis tapez...munissez-vous d'un tricot ou d'un bouquin et ne vous endormez sur-tout pas, quelqu'un pourrait finir par vous répondre !

Michèle Podoriézack.

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Le Picot 3

Silence, on ferme…Après que les astreintes du chirurgien ont été supprimées en

novembre, le personnel de l’hôpital a écrit à Christian Paul. Pourtoute réponse, il leur a adressé un document sur le travail qu’il avaitprésenté à l’Assemblée Nationale sur la défense des hôpitaux de proxi-mité. (Un peu léger comme soutien). Tout au long de l’année, M.Méresse a multiplié par voie de presse ou sur les ondes ses déclara-tions sur ses projets pour l’hôpital (scanner, dialyse, HAD), dont aucunn’a vu le jour jusqu’à présent. Il en a même fait part solennellement levendredi 13 mai à 13 heures aux Usagers, à Mme Boisorieux et M.Lebeau. Quant à la présidente du Conseil d’Administration, elle n’ajamais été très virulente pour défendre la chirurgie. Alertée à plusieursreprises par courrier sur la situation du bloc, en Conseild’Administration, elle n’a jamais souhaité aborder cette question. Il luiest probablement difficile de s’opposer à son petit protégé. (Méressebien sûr).

Depuis novembre, on pratique au bloc une chirurgie de jour ou ambulatoire : les gensentrent le matin et doivent être “ aptes à la rue ” le soir. Le personnel soignant avaitaverti le directeur que la mise en place d’une chirurgie ambulatoire allait inexorable-ment entraîner une chute de l’activité chirurgicale. Le chirurgien en place pratique desinterventions (viscérale ou orthopédique) qui nécessitent une hospitalisation de plu-sieurs jours. Donc sans astreinte, avec la fermeture du service de chirurgie la nuit, le chi-rurgien ne pouvait pas assurer la surveillance de ses patients. En clair, c’était plus oumoins une manière de l’empêcher de travailler. Rappelons aussi que les urgences nesont donc plus prises en charge par l’hôpital, mais dirigées pour la plupart vers les cli-niques environnantes, l’hôpital d’Auxerre ne pouvant pas les accueillir car surchargé.Le personnel du bloc avait également demandé à M. Méresse de solliciter d’autresintervenants pour développer la chirurgie ambulatoire tels que des stomatologues,ORL, ophtalmos qui eux pratiquent des interventions adaptées à la chirurgie de jour.Mais il n’a rien fait, son ambition pour les usagers semble un peu limitée. Un scanner,c’est bien mais en maintenant une chirurgie, c’est encore mieux. Le directeur a déclarélors de la réunion : “ La chirurgie coûte cher et empêche l’hôpital de développer denouveaux services ” (scanner par exemple). Il est pourtant le seul responsable de cettesituation, il faut savoir que si les astreintes avaient été maintenues, le budget de la chi-rurgie serait à l’équilibre. Nous avons un directeur zélé qui devance les décisions del’ARS.

L’ARS qui a remplacé l’ARH veut que l’hôpital de Clamecy devienne un grand EHPAD.(Etablissement d’Hospitalisation pour Personnes Agées Dépendantes).

Pour cela, il faut pousser le chirurgien à partir. Le directeur s’est avancé en disant quele chirurgien en poste, le Dr Al Zouabi allait partir pour Decize qui est prêt à le recevoir.Mais lui, n’avait pas encore donné sa décision.

Le syndicat CGT a présenté un projet pour défendre le maintien de l’activité endo-scopique qui va aller en croissant en raison des dépistages colo-rectaux devenus sys-tématiques et qui se mettent en place dans la Nièvre. L’intervenant pour ces examens

est un médecin qui vient de l’hôpital d’Auxerre. Un médecin d’Avallon et Tonnerreserait intéressé pour venir pratiquer. Le syndicat CGT souhaite également maintenirl’activité du Dr Masquelet et du Dr Thoreux de l’Hôpital Avicenne sur la chirurgie ortho-pédique (pieds et mains). Ces chirurgies relèvent de la chirurgie ambulatoire. La répu-tation de ces chirurgiens n’est plus à faire et l’on sait combien leur présence est impor-tante dans une région rurale où les gens sont majoritairement des manuels. A l’issuede la réunion pour la défense de ce projet, le directeur a dit qu’il avait sollicité la cel-lule de reclassement. Les infirmiers concernés ont trouvé cette démarche prématurée,mais se sont tout de même résigné à ces entretiens individuels qui ont eu lieu le mer-credi 26 mai. Il n’y avait pas encore de date butoir. Maintenant nous la connaissons,c’est le 1er août 2010. Précisons que c’est une suspension d’activité, décidée par ledirecteur. Probablement pour satisfaire sa hiérarchie (l’ARS) qui seule peut déciderd’une fermeture. A ce jour, le personnel n’a reçu aucun document officiel. Face à cettedécision, le mutisme des élus nous laisse rêveurs.

Fermeture de la chirurgie

Propos recueillis par Y P auprès du personnel hospitalier.

Les grands travaux de M. Thierry Méresse

Les services de maintenance de l’hôpital ont finalisé les travaux de rénova-tion du service de médecine engagés avant son arrivée et depuis doiventattaquer la rénovation des cuisines qui tarde sérieusement à venir.

En revanche, dès son apparition dans lepaysage, les mesures les plus cruciales ont

été prises.- La restauration intérieure de sa maison de fonction

par le personnel de l’hôpital qui, c’est évident, n’a riende mieux à faire. Les peintures intérieures avaient déjàété refaites à l’arrivée de Bichonnet. Il a fait décaper etrepeindre sa grille et installer des treillages en osier afind’échapper aux regards indiscrets. Enfin des plantationsont été assurées par des “ ouvriers d’Etat ” de l’hôpital.

Quid des travaux au sein de l’hôpital ?- Pour les journées du patrimoine, de grandes affiches

relatant l’histoire de l’hôpital ont été réalisée et instal-lées dans les couloirs. La dépense est faible, mais lacommunication sur le bâtiment n’est pas strictement ceque les habitants de la région attendent.

- Pour la journée sans tabac, il y eu épanouissement de bouquets de ballons aux fenêtres…- Le fleurissement des abords de l’hôpital semble être sa plus grande préoccupation.Un jardin des simples, destiné aux résidents de l’Epad Jeanne Simpol et ouvert sur l’extérieur

est en cours de réalisation. Une association, “ Jeanne et François ” aurait été créée. JeanneSimpol et François Boudard, en tant que bienfaitrice et médecin renommé de l’hôpital doiventse retourner sous le fleurissement de leur sépulture. En attendant, il orchestre la constructiond’un corral, (OK Corral pour le personnel), préalablement destiné à recevoir des animaux deferme. Le gentleman farmer s’est-il fait tancer par ses condisciples politiciens ? Toujours est-ilque si la construction du corral se maintient, aucune mention écrite ne vient plus confirmercette ambition zoologique. Pour une ville qui se meurt, attirer par le fleurissement les touristesdans un hôpital transformé en maison de retraite peut séduire. Mais qui des vieux ou desbadauds en visite recevront les épluchures ?

Attention à l’esprit du grand Topin qui hante toujours les lieux. Espérons que la ville deClamecy pourra au moins s’enorgueillir d’un prix du fleurissement hospitalier. C’est dommage

que ce digne héritier de Lenôtre et de John Sturges n’ait pas postulé au postede directeur de cimetière. Un lieu où la recherche archéologique, botanique etzoologique des invertébrés, n’est limitée que par le gel. Son ambition floraleet zoologique semble la seule politique qu’il puisse développer pour l’hôpital.Nous attendons toujours la démission promise par nos élus qui avaient, eux,fleuri les grilles de leurs écharpes tricolores…

Historique : Voyance et extra lucidité, mensongeou pure imbécillité ?

En octobre, les astreintes des chirurgiens ont été supprimées. Rappelons que lorsde la fermeture de la maternité, la fermeture de la chirurgie devenait évidente.La “ mutualisation des moyens de santé avec l’Hôpital d’Auxerre “ dont s’étaient

glorifiés Christian Paul, Jean-Louis Lebeau et Claudine Boisorieux ne pouvait qu’accélérercette fermeture. Ils avaient posé sur le journal en vainqueurs, sourires épanouis, au côté dudirecteur de l’ARH qui devait pisser de rire sous cape, mais se gardait bien de le montrer.(Voir la photo) La venue du communicant s’est soldée en octobre par la suppression desastreintes des chirurgiens au prétexte de faire des économies… En fait d’économie, le per-sonnel s’est trouvé sous-employé, et c’est précisément cette dégradation de la rentabilité duservice qui sert d’argument actuel pour la fermeture. Mme Irma Boisorieux peut donc affir-mer dans le Journal du Centre : “ Ce n’est pas une grande surprise, compte tenu de l’acti-vité actuelle du service. ” Et elle rajoute, finement : “ C’était plus qu’une crainte, ça deve-nait une évidence. ” Mais laissons la poursuivre : “ Il faut prendre en compte la situationdu personnel. On espère maintenir l’activité liée au bloc ; les consultations et les examensliés à ces consultations, pour éviter des trajets à la population. Il faut encore approfondirtous ces points. ” A propos de trajets, Irma nous fait marcher, quant à approfondir…

Topin reviens !Ils sont devenus fous !

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Le Picot4Vie de la cité

MUSEIFICATION LENTEET PROGRAMMEE DU

CENTRE VILLECommencer : à chaque recette, garder àl’esprit qu’il faut supprimer les espaces collec-tifs de rencontre existants. Comme à Clamecyla mémoire collective est très forte, les nou-veaux espaces créés resteront vides.

Entrée, pâté de volaille en croûte

Prendre pour commencer la rue la plus pas-sante de la ville, nommée rue de la Monnaie.Attention, la recette est longue mais d’autantplus efficace. Supprimer la circulation automo-bile, et tous véhicules. Défoncer y compris lesfondations des vieux bâtiments pour que votremoule soit bien propre. Nettoyer les viscèrespuis farcir au béton sur 2 m de hauteur au casoù des véhicules lourds viendraient à passer,cela prendra 2 ans pendant lesquels les pas-sants habituels se décourageront. Monter lasauce, rectifier la pente pour la rendre plus dif-ficile à monter : supprimer le plateau d’arrêt àmi-pente qui permettait un stationnementréparateur et propice aux discussions.Parfumer la croûte pavée avec quelques mor-ceaux de truffes, pavés noirs bien glissantspour décourager les récalcitrants qui continue-raient à monter après les travaux, d’autant quela moitié des magasins auront fermé. Dégusteren toute quiétude.

Plat de poisson, maquereaux rafraîchis

Prendre la place des Jeux jouxtant le port.C’est un des plus beaux endroits de Clamecy,occupé par une place latérale et un parkingrégulier. Mais cette place est occupée par desparasites : vieux marronniers centenaires surterre battue et aussi des pavés, c’est sale.Couper les arbres, et bien décaper y comprisles dalles en pierre longeant les maisons, cesera plus relevé si vous remplacez par du gou-dron. Ne pas se préoccuper pas des abords, cesvieux murs mal alignés ne sont plus comes-tibles et se concentrer sur votre œuvre qui doitfigurer bien en vue au milieu de la place. Etalerdeux poissons ouverts en long dans le sens dela place, presque jusqu’aux murs : disposer desplaces de stationnement en épi dans le sensdes arrêtes. Laisser de la place entre les deux

poissons pour garnir avec deux rangées deramequins dans lesquels vous aurez piqué dupersil. Rajouter une giclée d’eau centrale pourgarder votre poisson et le persil au frais. Nepas oublier pas de retirer les thermomètres quevous aurez pris soin d’installer pour prendre latempérature de cuisson, car le poisson se des-sèche vite. Surtout ne pas oublier pendant lapréparation de retirer les petites arrêtesgênantes : familles se promenant avec despoussettes, joueurs de boules, vieilles damestricotant assises sur des bancs, promeneurs dechiens, touristes et flâneurs. Penser à ceux quine supportent pas le poisson : indiquer au solpar un filet bleu la direction des toilettes muni-cipales depuis l’entrée de la place pour ceuxqui seraient déjà incommodés en arrivant enville. Vous pouvez aussi y rajouter un tracélumineux pour les soirs d’été, qui mènera auxtoilettes fermées, mais les touristes serontquand même touchés par votre attention.Vous avez supprimé une place, ses occupantset 6 places de stationnement, votre recette estréussie. Enfin la place des Jeux sera rebaptiséeparking des Jeux.

Entremets

Une pose s’impose : installer des ralentisseurset compliquer le stationnement en parsemant laville d’amuse-gueules : un jeu de quilles PorteRandan fera les choux blancs des carrossiersdu coin. Des baïonnettes dans les avenuespimenteront le quotidien des chauffeurs de carset de camions de livraison. Le rétrécissement dela rue de Druyes et son passage en sens uniqueenverront les riverains aux fraises. Rue duGrand Marché et route d’Auxerre, les trottoirsseront refaits et les handicapés et les pous-settes l’auront dans le baba.

Plat de résistance

Le plat de résistance n’offrira aucune résis-tance, vos invités n’ont plus très faim. LesClamecycois sont las après leur bataille contrela reconstruction de l’immeuble du GrandMarché. Vous pouvez faire n’importe quoi, etaménager la rue Marié-Davy avec la placeEmile Zola comme bon vous semble. PlaceEmile Zola, le plat destiné à recevoir la recetteest rectangulaire et nous vous proposons doncde préparer un pavé de bœuf, ou desandouillettes spécialité de Clamecy… Non,

vous préférez resservir un plat de poisson quisera plus réussi qu’à la (défunte) place desJeux car vous vous êtes fait la main. Et c’estbon pour la santé. A adapter car le plat est pluspetit : commencer par chasser les mouches quivirevoltent au milieu de la place : des enfantsjouant au foot ou au skate, ils n’ont rien à fairelà, à jouer près de chez eux ! Qu’ils aillent audiable Vauvert ou à la Tambourinette de l’autrecôté de l’Yonne où des aménagements sontprévus pour ça. Supprimer à nouveau la placeen plaçant au centre un seul poisson ouvert :les places de stationnement seront placées enépi suivant la direction des arêtes et planterjuste un beau bouquet de persil à chaque bout.Cette recette est encore réussie, la place esttransformée en parking, il n’y a plus d’occu-pants, et vous avez supprimé 4 places de sta-tionnement. Rue Marié-Davy, comme cela nese marie pas vraiment avec le poisson, servirséparément des spaghettis préparés de lamanière suivante : rétrécir les trottoirs devantles commerces animés ou devantures devantlesquelles on s’arrête, et les élargir devant ceuxqui sont peu fréquentés voire abandonnés. Lachasse au piéton bavard est ouverte, l’armure-rie est au début de la rue. À l’autre bout de larue, ces piétons avaient pour habitude de tra-verser le carrefour dans tous les sens. Poser decoquettes barrières pour les arrêter et les mou-tons seront bien gardés, surtout que la bou-cherie est à côté. Dommage, vos invités sontsaturés de poisson, ils n’ont vraiment plusfaim pour du gigot.

Fromage exotique

Le fromage a été installé sur la table avant leplat de résistance, mais trop tôt pour le dégus-ter. Maintenant on n’a vraiment plus faim,mais pas de repas sans fromage, on est enFrance. Donc pas de ville digne de ce nom sansrond-point et Clamecy n’en avait pas. Trouverun emplacement assez spacieux, même s’il n’ya pas de problème de circulation, et surtoutrégulièrement occupé par des badauds enconversation en plein milieu.

Toujours penser à chasser ces intrus qui nesont pas décoratifs. Installer au milieu un beaurond-point à points, il n’est plus rond maisovale. Rajouter des marches à chaque extrémi-té pour le traverser avec un joli petit pont aumilieu entouré de bambous. Comme lesmarches constituent un obstacle, plus person-ne n’ira et fera difficilement le tour de la place,donc encore un nouveau désert. Le fromagepourra ainsi être dégusté en toute tranquillité.

Les Clamecycois sont maintenant au bord del’indigestion et leur porte-monnaie crie famine.Le patron du restaurant a changé, mais le chefde cuisine est toujours le même depuis 30 ans,

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Le Picot

Vie de la cité5

qui n’est pas avare de ses recettes. Alors continuons l’œuvre déjà accomplie, le

festin n’est pas fini.

Le dessert : gâteau de Bourgogne

Le dessert doit être le couronnement du repas.Pour cela, vous prendrez la place principale ducentre ancien : la place entre la mairie et la col-légiale (place du 19 août), occupée intempesti-vement par les véhicules, surtout les jours demarchés. Vous êtes maintenant bien rôdés, etcommencerez donc par supprimer le stationne-ment des voitures et camions. Après avoir misplusieurs couches de feuilletage pour rehausserle niveau côté mairie, vous tapisserez de dallesde Bourgogne… Vous apporterez la cerise surle gâteau car la ville est encore animée les joursde marché : sabotez le marché. Rien de plusfacile, vous avez déjà retiré le stationnement devoitures et camions. Il vous reste à sortir lesfruits et légumes à l’extérieur côté sud, dans larue de la Halle en courant d’air. Les denréesseront gelées l’hiver et desséchées l’été et lescommerçants s’en iront d’eux-mêmes. Commepar manque de commerçants il y aura moins deconsommateurs, les commerçants subsistantsous la halle s’en iront aussi. Faites durer lapréparation de la recette autant que possible : 6mois pour le gâteau ; 6 mois et un an aprèspour la cerise, cela fera 2 ans, car en évacuantces indésirables pendant les travaux, ilsreviendront moins nombreux s’il en reste.

Champagne

Servez bien frappé. Faites sauter le bouchon,déplacez le buste de Claude Tillier.- Le truc du chef bien connu des cordons-bleus : ne négligez pas l’accompagnement desplats : à chaque rénovation de façade et quelleque soit son époque, badigeonner de jauned’œuf, cela donne de l’éclat. Prendre des œufsde nos poules fermières, il est bien orangé etcela n’en sera que plus appétissant.- La difficulté de ces recettes est de pouvoirgarder les plats au chaud, car vous aurez dumal à retenir vos invités (touristes et gens desenvirons) avec des cadavres froids, mêmemaquillés à grands frais pour la photo souve-nir. S’ils sont tous partis, vous pourrez tou-jours inviter pour le champagne les supermar-chés reconnaissants.

Sylvie Bretaudeau.

Les comités de quartier seront-ils entendus ?Les membres des comités de quartier ont été choisis. Faute d'avoir été invité au " fameux "tirage au sort (voir Le Picot 26), nous ne pouvons en dire davantage mais reconnaissonsaux candidats l'honnêteté de leur démarche, dans le désir de servir leurs concitoyens.

La réunion de prise de fonction a pu en inquiéter un certain nombre. Après leur avoirdéclaré qu'ils ne seraient ni infirmières, ni assistantes sociales, Daniel Wittmer leur ademandé de veiller à la survie des habitants âgés de leur quartier, en vérifiant que les

volets de ceux-ci étaient ouverts. On suppose donc qu'il s'agit d'une tâche quotidienne si l'ondésire être efficace dans ce domaine...

Les deux premières réunions avec les habitants ont eu lieu au mois de mai, d'abord à la Ferme-Blanche (Ferme-Blanche, Route d'Armes et d'Auxerre et zones adjacentes jusqu'à Sembert !)puis pour le " quartier " Ferme des prés/Beaugy/Crôt-Pinçon. Qu'en ressort-il ? Des demandessimples que pourtant les municipalités successives ont considérées comme annexes et qu'ellesn'ont jamais voulu exaucer (pas assez coûteuses ?). C'est le cas par exemple d'un leit motiv quidevrait ressurgir pour la zone Moulot quartier du Beuvron centre ville. Depuis plusieurs décen-nies, les riverains plaident pour la mise en place de moyens pour ralentir les véhicules et les inci-ter à respecter les passages pour piétons. Or, à chaque fois, la réponse des élus ou des techni-ciens (et du premier d'entre eux, l'inamovible secrétaire général de la mairie) a été d'opiner duchef, c'est le cas de le dire, tout en déclarant que c'était compliqué, que c'était une question decivisme, que les solutions proposées risquaient d'être pires que le problème et, finalement, de nerien faire. Pas de stops dans les longues lignes droites, mais d'hypothétiques priori-tés à droite, pas de ralentisseurs et pourtant Nevers et Auxerre les pratiquent abon-damment, il doit y avoir quelque raison, des chicanessymboliques et donc inefficaces ou des rues rendues telle-ment étroites qu'il en devient dangereux d'y croiser uncamion ou un autocar, même à vitesse réglementaire !(voir devant l'école Claude-Tillier). Autre grief, le station-nement anarchique, en particulier sur les trottoirs. Là aussi, en dehorsdes beaux discours, peu d'actions : que celui qui a vu l'un des deuxagents de police municipaux verbaliser pour ce motif ou pour le dépôt d'ordures sur l'espacepublic écrive au Picot. Quand une information correcte ne suffit pas à pallier un manque d'édu-cation, il faut bien envisager un peu de répression ou accepter de passer pour un élu idéaliste etvelléitaire, porte ouverte comme chacun sait à des choix politiques plus musclés...

Dominique Girault.

Les médicaments “ génériques “ et leseffets pervers de la “ Carte Vitale “.

Avec la “ Carte Vitale “, on ne paie plus ses médicamentschez le pharmacien. C’est bien, on n’a plus besoin d’avan-cer de l’argent en attendant d’être remboursé, sous plusou moins long terme. Mais cette pratique amène à perdrele sens des valeurs. On ne sait plus combien coûtent lessoins nécessaires à l’amélioration ou au maintien de sasanté. A tel point que le pharmacien peut, et c’est bienaussi, vous administrer des médicaments “ de marque “ou “ génériques “ sans que cela soit différenciable par le“ client-patient “. La pratique des génériques a été insti-tuée, comme le précise un article disponible sur le site de“ la sécu “ ameli.fr , pour faire des économies : “ …ils coû-tent en moyenne 30 % moins cher… “ Dernièrement, ilm’a été prescrit un médicament que j’ai dû renouveler àquelques semaines de distance. La première fois, le phar-macien m’a délivré un médicament “ de marque “, ils’agit de Spasfon, des laboratoires Cephalor, en boîte de30 comprimés, au prix de 2,81 euros la boîte. La deuxièmefois, chez le même pharmacien, je reçois le même médi-cament, mais en “ générique “, le Phloroglucinol, deslaboratoires Teva, en boîte de 10, au prix de 2,12 euros laboîte. Mes souvenirs scolaires me parlent d’arithmétique,30 comprimés à 2,81 euros, ça fait, sensiblement, 0,094euro le comprimé, alors que 10 comprimés à 2,12 euros,ça fait, aussi sensiblement, 0,21 euro le comprimé. Donc,le comprimé générique coûte 2,25 fois le prix du médica-ment “ de marque “. Le raisonnement de l’Agence fran-çaise de sécurité sanitaire des produits de santé(AFSSAPS), relayé par Ameli : ” …ils coûtent en moyenne30 % moins cher… “ aurait dû ramener le prix de la boîtede 10 Teva à 0,66 euro soit 1,46 euros d’économie pour la“ sécu “, alors là, j’ai honte d’avoir participé, en touteinnocence, au creusement du trou abyssal.

Michel Ledru.

Je suis d’origine étrangère et alors…

J’entends souvent les gens se plaindred’avoir des médecins d’origine étrangèredans les centres hospitaliers. Souvent l’into-nation des propos est raciste ce qui a pourconséquence d’augmenter ma tension arté-rielle... Alors pourquoi ne pas imaginer lemonde hospitalier sans ces médecins. Leproblème c’est qu’il ne restera que LENEANT. Il convient donc de remettre leschoses en place et dans le bon ordre et decomprendre pourquoi, ils sont majoritairesdans les structures hospitalières. S’il y a desmédecins d’origine étrangère (Maghreb,Afrique et pays de l’est de l’Europe) c’estparce que les médecins français ne veulentpas travailler pour les services publics desanté et on les comprend… Outre le salairede misère (par rapport aux salaires desmédecins libéraux), il faut rajouter lescontraintes des médecins hospitaliers quen’ont pas ou plus les médecins libéraux. Parexemple peu de garde de nuit, pas de tra-vail les week-ends, jours fériés, les congéssont libres. Rappelons qu’un hôpital çatourne 24h/24 et 7j/7 et que forcément lafamille, les amis, les loisirs passent après.Alors de grâce au lieu de critiquer ceux quiveillent sur votre santé, demandez à vosélus qu’ils fassent en sorte que les métiersde l’hôpital soient mieux reconnus. Ainsi unjeune médecin français ne considèrera plusqu’exercer dans un établissement public desanté comme une punition mais comme unengagement citoyen au service des autres.

Stéphane Lessire.

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SOUS LES PAVÉS, LA HALLE ?Le Picot6

Vie de la cité

Les lotissements de ce type réalisés il y a 30 ans étaient alorsà la pointe du progrès, mais plus maintenant ! On n’en estplus là. Bien que le pourcentage de Français souhaitant une

maison individuelle soit en augmentation, il va falloir abandonner lesrêves de maisons individuelles en périphérie des centres ville, pour desquestions de prix de réseaux et de consommation de carburant afin queles habitants se rendent aux commerces, services et lieux de travail oud’enseignement. De plus les lotissements sont de véritables ghettossociaux, sans mixité sociale, sans mixité entre générations, et sanslieux de rencontre collectifs.

Pour ce qui concerne La Postaillerie, on peut douter de la futuremixité sociale, car ces logements ne seront pas en location mais enaccession à la propriété. On nous indique que les candidats aux revenusmodestes pourront bénéficier d’un Pass-foncier s’ils sont primo-accé-dants. Cela est louable, mais le plafond de revenus pour en bénéficierest celui du prêt à taux zéro, ce sont donc les mêmes qui vont postulerau prêt à taux zéro. Ce prêt ne couvre pas toute la somme empruntée etles bénéficiaires ne peuvent que rarement emprunter car la charge deremboursement serait trop lourde au regard de leurs ressources, le pla-fond de ressources pour en bénéficier est très bas, ce qui fait qu’il estrarement utilisé. Les mesures proposées par le Pass-foncier faciliterontson accès en diminuant le prix de l’immobilier, mais il y aura quandmême peu de candidats car le plafond de ressources imposé entraîne unendettement de longue durée. Il est d’ailleurs à noter que le terrain nesera payé qu’après, au mieux dans 15 ans, au pire dans 25 ans, ce quirallongera la durée de l’endettement.

Pour ce qui concerne d’éventuels lieux de rencontre collectifs, pasun mot, il est vrai que le souci des pratiques urbaines ne fait toujourspas partie des projets clamecycois.

Actuellement la politique urbaine tend à densifier les centres villepour éviter ces problèmes et pour les redynamiser. La commune deClamecy paye très cher un consultant pour refaire les vitrines des maga-sins, mais il faudrait peut-être s’attaquer au fond du problème à savoirla désaffection des usagers et le départ des habitants du centre ville. Ilest difficile de se garer à proximité et “ no parking, no business “ ; ceuxqui prennent leur voiture pour aller travailler partent directement ausupermarché avec plutôt que de retourner en ville. Cette densificationserait d’autant plus aisée que la commune possède un important parcimmobilier qui se dégrade en centre ville. A l’heure où il est prévu de

mettre ce centre ville en valeur, quelle contradiction ! On va me rétor-quer, oui mais ces logements n’auront pas les avantages de la maisonindividuelle. Quels sont ces avantages : pouvoir garer sa voiture à côtéde la maison, avoir un jardin potager et, ou un espace extérieur, et desaires de jeux extérieures pour les enfants.

Un aménagement de la ville pourrait répondre à ces besoins : enaménageant des stationnements en ville avec une répartition raisonnéeentre les espaces piétons et de stationnement, en créant des espaces col-lectifs et de jeux, qui existaient et ont été supprimés.

Quant aux jardins, la ville possède également des jardins abandonnéssur le coutas des Récollets qui pourraient être loués avec les logements.

Quant aux espaces verts tant vantés qui seront dans l’environnementdu lotissement et aussi dans les terrains des maisons individuelles, nousavons quand même la chance d’être à proximité immédiate de la nature,où l’on peut aller se promener le dimanche au lieu de tondre la pelouseet tailler les haies. Pour les petites fleurs, il y a les fenêtres et balcons.

Une autre solution serait un éco-quartier, qui en habitat groupéregroupe tous les avantages du lotissement et les services du centre ville,en y rajoutant la collectivisation des réseaux, des espaces collectifs et dessources d’énergie écologiques si possible communes, le tout géré collec-tivement. Cet habitat groupé doit donc être construit globalement, qu’ilsoit en copropriété ou en locatif. Ce type d’opération n’est possible quedans les grandes villes, car comment à Clamecy créer un quartier avecses lieux de travail et services collectifs pour diminuer les transports,alors que ceux-ci sont déjà en récession à l’échelle de la ville.

Il serait quand même possible de réaliser un projet approchant, avecau moins la partie réseaux et sources en nouvelles énergies collectives,ainsi que les espaces de rencontre.

Cela aurait pu aussi être demandé à l’occasion de l’opération derénovation* de la Ferme Blanche, pour laquelle le conseil municipal avoté des subventions à Nièvre Habitat sans connaître le projet et sanscontrepartie.

Sylvie Bretaudeau.

*Petit lexique :- Rénovation : démolition et reconstruction - Réhabilitation : remise en état- Restauration : remise en état suivant la construc-

tion d’origine- Réutilisation : changement d’affectation (type

d’occupation)

Projet de lotissement à la PostaillerieOn nous décrit un lotissement idyllique dans le dernier bulletinmunicipal : cadre verdoyant à 15 mn du centre ville (à pied, envoiture ou en vélo ?), maisons bien orientées, allées piétonneset cyclistes, voiries limitées à 4 mètres (pour les voitures ?)

Aujourd’hui, 1er juin, je reçois un avis de contraventiondaté du 24 mai. Le délai de réponse et de paiement est de15 jours, à dater du 24 mai. Les délais postaux m’ont déjàgrignoté une semaine. Un envoi “ recommandé avec accusé deréception “ aurait fait démarrer ce délai à partir du jour de lasignature de l’accusé de réception. Mais l’Etat a décidé de fairedes économies et ne procède qu’à des envois simples. Si, pour uneraison quelconque, j’avais dû m’absenter les quinze premiers joursde juin, j’aurais dû payer 135 euros au lieu des 90 euros deman-dés. Des économies et un bonus.

Voilà pour la partie administrative, maintenant, parlons del’ignoble infraction.

J’ai été contrôlé à la vitesse de 51 km par heure à l’entrée deSaint-Père-sous-Vézelay, où comme dans presque toutes les villesla circulation est limitée à 50 km/h. Voilà un dangereux comporte-ment qui mérite sanction. Dans cette époque de grave délinquan-ce et d’insécurité permanente dans les « cités », n’oublions pasque Saint-Père-sous-Vézelay (banlieue d’une mégalopole, Vézelay,bien connue pour ses trafics d’images pieuses, ses bandes organi-

sées, ses jeunes filles en robes longues grises et camouflées sousleurs voiles, ses brigands en soutane) est un lieu de perdition où ilfaut sévir. Dans ce milieu dangereux, les gendarmes ne se mon-trent pas, ils « alignent » le mécréant. Un gendarme, bien visible,arrêtant le contrevenant pour lui signifier poliment qu’il vient decommettre une infraction, ça s’appelle de la prévention. Mais dansl’ambiance actuelle, il est de bon ton d’oublier ce mot. On y préfè-re celui de répression. Ainsi, les statistiques peuvent s’enorgueillird’une notable augmentation des contraventions, ce qui, relative-ment, fait baisser le pourcentage des actes de violence. Ah ! lesstatistiques. Avant, quand je traversais Saint-Père sous Vézelay, jerâlais parce qu’il y avait souvent des véhicules garés en double filedevant le débit de tabac, passage dangereux s’il en est. Et je pes-tais “ mais que font les gendarmes ? “. Me voilà rassuré, ils sontbien là, mais pour moi.

Les procédures de contestation sont complexes, longues et coû-teuses à souhait. Aussi vais-je payer les 90 euros réclamés, mais,que l’on ne me demande pas d’avoir beaucoup de considérationpour cette manière de police.

Michel Ledru.

Dans la série “ Continuons à entretenir de bons rapports avec la police “

Douce France.De quoi avait peur le consulat de

France au Mali qui a refusé leurs visas àdeux Maliens qui devaient participer à laquinzaine culturelle organisée par laMaison Citoyenne du 3 au 16 mai àClamecy et Brinon ? Que ces deuxhommes, l’un musicien et forgeron,l’autre, habitué des échanges entre leMali et le Haut Nivernais soient de dan-gereux terroristes ou de futurs sanspapiers ? Aucune explication n’a été four-nie pour ces refus. L’association a dûannuler tous les rendez-vous intercultu-rels. Cette affaire a été relayée par desmédias nationaux et évoquée aux assisesnationales de la Ligue des Droits del’Homme à Paris. A Clamecy, plusieursdizaines de personnes ont manifestédevant la boutique citoyenne. DansBakchich hebdo n° 27, dans l’article “ LaFrance brade ses visas “ on apprend,grâce au livre “. Les diplomates, derrièrela façade des ambassades “ que l’Etat,dans les consulats, comme dans d’autressecteurs, réduit les personnels. Consé-quence, il externalise et confie à dessociétés privées la collecte de demandede visas. L’attribution de visas aux étran-gers est pourtant l’une des missions réga-liennes de l’Etat.

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Le Picot 7

SALE SALE TEMPSTEMPSPPPPOOOOUUUURRRR

LL’EOLIEN’EOLIEN“ L’écologie, ça commence à bien faire “ déclarait

lors du dernier salon de l’agriculture, Nicolas Sarkozy,V.R.P de l’industrie nucléaire qui essaie lors de sesdéplacements à l’étranger de vendre des centralesnucléaires. Après les régionales et le faible score del’U.M.P, un député de droite a déclaré “ défendre l’éco-logie ne nous rien a rapporté en termes de voix “. Le 11mai dernier, l’Assemblée nationale a adopté le projet deloi Grenelle 2. Dans le volet se rapportant à l’énergie, ilbanalise les rejets radioactifs et entrave l’éolien. Commele résume le réseau Sortir du nucléaire “ Selon leGrenelle 2, une éolienne est plus dangereuse qu’un réac-teur nucléaire “. En effet, l’article 94 supprime purementet simplement la procédure d’enquête publique pourtoutes les demandes d’augmentation des rejets radioac-tifs et chimiques et des prélèvements d’eau des installa-tions nucléaires. Parallèlement, le projet durcit la législa-tion pour le développement des parcs éoliens en les pla-çant sous le régime des I.C.P.E. (Installations Classéespour la Protection de l’Environnement).

La droite, sous la pression d’un groupe de députésréunis autour de Patrick Ollier, président de la commis-sion des Affaires Économiques de l’Assemblée nationalea donc réussi, tout en devant faire des concessions (plusde seuil minimum de 15 MégaWatts pour toute implan-tation, mais maintien de la limite inférieure à cinq mâtspar site pour “ limiter le mitage “ du paysage) à encadrerle développement de l'énergie éolienne.

Celle-ci est l’une des énergies renouvelables censéescouvrir 20 % des besoins énergétiques d’ici à 2020.L’objectif étant d’atteindre 25 000 MW de puissance ins-tallée à ce terme.

Pour ce faire, environ 6 000 nouveaux mâts devraientvenir s’ajouter aux 3 000 déjà implantés. Durcissementdans le domaine de la législation, mais aussi vent decontestation chez une partie des populations concer-nées. Des combats menés bien souvent avec le soutiend’associations comme la F.E.D (Fédération del’Environnement Durable) présidée par Jean Louis Butré(ex-directeur du site Rhône Poulenc de Clamecy), VdC(Vent de Colère) présidée par Alain Bruguier (anciencadre de France Télecom) qui fédère 300 associations etcompte dans ses rangs un grand nombre de retraitésd’E.D.F. et du nucléaire et VMF (Vieilles MaisonsFrançaises) ainsi que d’autres associations de sauvegar-de du patrimoine (Voir Le Picot n° 19).

Toutes se disent apolitiques, mais elles bénéficientpourtant du soutien de CPNT (Chasse Pêche NatureTraditions) et de Valéry Giscard d’Estaing, promoteur dela technologie nucléaire “ à eau pressurisée “ qui s’estfait élire président du “ Conseil stratégique national “ dela FED. (Voir Le Picot n° 22)

Les projets dans la région

Dans l’Yonne, la plupart des projets sont compromis.Dans le Haut Nivernais, celui de Varzy (8 à 10 machinespour une puissance de 20 MW) auquel s’est opposé Coûtde Vent n’a jamais vu le jour. A Entrains-sur-Nohain, leprojet n’est pas abandonné mais repart à zéro. Lesétudes de vent et environnementales pourraient débutercet été et durer un an. La future zone d’implantationenvisagée, longue de cinq kilomètres, s’est éloignée duhameau de Château-du-Bois et concerne désormais éga-lement les communes de La Chapelle-Saint-André et deCorvol-l’Orgueilleux. Deux mâts de mesure ont été sabo-tés dans les nuits du 11 au 12 avril et du 31 mai au 1er

juin 2009. Ce projet fait face à l’hostilité de l’associationLa Rose des vents du Nohain qui a adhéré à la F.E.D.Celui de Oisy-Clamecy (6 machines) est le plus avancé.Pour l’heure, il n’a pas fait l’objet d’opposition organisée.L’enquête d’utilité publique aura lieu du 14 juin au 16juillet. Enfin, les deux derniers concernent les commu-nautés de communes La Fleur du Nivernais (Tannay) etVal de Beuvron (Brinon). Dans la première, l’implantationd’une douzaine de machines est envisagée sur les com-munes de Tannay, Asnois, Amazy, Lys, Saint-Germain-des-

Bois, Talon. Elles seraient installées dans des bois, engrande partie communaux, sur le sommet des collineslongeant la route départementale conduisant à Brinon. Lacommunauté de communes et les communes concernéesont validé la Zone de Développement Eolien. Dans ladeuxième, où le projet est beaucoup moins avancé, deuxcommunes sont désormais concernées Beuvron etGrenois, six machines sont prévues. Une association ditede “ Développement Durable du Haut Nivernais ”(A.D.D.H.N) basée à Moraches dans le canton de Brinons’est créée il y a quelques mois pour s’opposer à ces deuxprojets.

Toujours les mêmes argumentsLes opposants à l’éolien industriel, parmi lesquels figu-

rent beaucoup de néo-ruraux et d'” intermittents de larésidence “, avancent toujours les mêmes arguments.

On a pu le vérifier lors de la réunion organisée, fin avril,à Tannay, par l’A.D.D.H.N, relatée dans le Journal duCentre du 27 avril.

Lors de cette réunion, à laquelle assistaient près dedeux cents personnes venues d'horizons divers, souventsur cooptation, Alain Bruguier président de Vent deColère et l'un des tribuns des antis, est intervenu lon-guement, le film “ L’argent du vent “ y a été projeté.

Premier argument des opposants, la destruction du

“ patrimoine paysager “ et du tourisme (la France restela première destination mondiale) et la dégradation de lavaleur de l’immobilier, ce qui va de pair avec le paysagepuisqu'aux yeux de ces possédants, le paysage est unemarchandise. Sur le plan esthétique, d'après eux, leséoliennes défigurent le paysage des campagnes, maisles stabulations, les silos de grande hauteur, les lignes àhaute et très haute tension distribuant le courant pro-duit par les centrales nucléaires et leurs énormes toursde refroidissement, les pylônes de téléphonie mobile quifleurissent dans les lieux les plus reculés, ça ne défigurerien !? Tout en apportant leur lot de risques pour lasanté ! Quant à l'Espagne, qui possède beaucoup plusd’éoliennes que la France, elle attire toujours autant detouristes...

Deuxième argument, le bruit. Des progrès ont étéfaits, les éoliennes de dernière génération sont beaucoupmoins bruyantes que les premières (environ 75 décibelsà 100 mètres). Des sonomètres ont mesuré que le bruis-sement du vent dans les bosquets fait autant de bruitqu'une éolienne à 100 m.

Troisième argument, le coût et en particulier celui dudémantèlement. Dans un article publié dans la Revue del'Énergie de janvier/février 2010 intitulé “ L’énergieéolienne serait-elle ruineuse pour la France ? “, GuyBrassard, économiste et juriste, spécialiste des res-sources naturelles démontre que : “ compte tenu, descoûts externes, l’énergie éolienne terrestre en Francemétropolitaine est concurrentielle avec chacune desautres sources d’électricité. Le tarif éolien équivaut autotal des coûts évités au réseau électrique, actuels etprévisibles, augmentés de la prime accordée par le légis-lateur pour la contribution de la filière éolienne auxobjectifs de la politique énergétique française “.

Il faut rappeler haut et fort à l'intention des anti-éoliens qui souvent ne font que répéter bêtement le bla-bla des deux mentors cités plus haut, que le prix del’électricité est artificiellement maintenu 20 à 30 % endessous de son coût réel. Ne sont inclus dans le prix duKw/h, ni les coûts de la recherche publique (47 millionsd’euros), ni le démantèlement des centrales nucléaires(15 milliards d’euros), ni les provisions pour risques d’ac-cident grave (235 millions d’euros), ni le coût de la ges-tion des déchets qui lui est inconnu et pour cause, l'on nesait qu'en faire ! On devrait d'ailleurs proposer aux anti-éoliens le deal suivant : vous ne voulez pas des éoliennesprès de chez vous, ça fait du bruit, ça ce voit, soit ! A laplace on vous propose du déchet nucléaire, invisible,inodore, silencieux, la propriété est grande ? Tant mieux !Quelques fûts enterrés sous le tilleul et pas d'éoliennes,que du bonheur en somme... L’énergie éolienne est régu-lièrement plus disponible en hiver lui permettant ainsi decontribuer aux besoins du chauffage. Les opposantsavancent aussi le fait qu’il y a surproduction grâcenotamment au nucléaire. Pourtant, l’hiver dernier, on afrôlé le bug, E.D.F a coupé le courant dans plusieursrégions, et ce sont les éoliennes espagnoles qui ontsauvé la France du trou noir ! Pour l’énergie nucléaire, sepose le problème de l’approvisionnement, les réservesd’uranium dans le monde sont de l’ordre d'une trentained'années et 100 % de l’uranium est importé.

En 2029, les 3/4 des centrales, dont à l’origine la duréede vie était de trente ans, seront en fin de vie. Pas graveE.D.F a demandé trente années d'exploitation supplé-mentaires, on verra bien si cela tient....

1000 emplois en BourgogneAutre argument : l’éolien ne crée pas d’emplois. En

retard par rapport à l’Allemagne et aux pays nordiques,la filière française se développe. En Bourgogne, ellereprésente actuellement 1000 emplois avec des usines àLongvic et au Creusot pour la fabrication des mâts, àAvallon (S.K.F.) pour les roulements d’orientation et cen'est qu'un début...

(Suite p. 8...)

Environnement

Les anti-éoliens de la région de Varzy,défenseurs du patrimoine paysager vont-ils se lever contre le projet d’une immense stabulation ?

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Vous le savez peut-être, Réseau Ferré de France (RFF) propriétairedes infrastructures ferroviaires depuis 1997, procède en ce moment aurenouvellement de la voie ferrée entre CRAVANT-BAZARNE et AVAL-LON. C’est la raison pour laquelle, le transport des voyageurs se faitactuellement en autocars entre ces 2 gares. Bonne nouvelle me direz-vous ? Moins sûr, car en effet cette mesure qui permet d’espérer lemaintien du train dans nos contrées ne va pas sans inconvénientsmajeurs : les lecteurs du “ PICOT “ le savent, l’année dernière à cettemême époque des travaux identiques ont été entrepris entre CRAVANTet CLAMECY. Depuis, des milliers de tonnes de vieux ballast gorgéd’herbicides et de fines poussières chargées de gazole, des centainesde vieilles traverses en bois imbibées de créosote, de la ferraillerouillée parsèment les abords de cette voie ferrée rajeunie !

Le VARNE a fait trois types de courriers à ce sujet :

Le premier, en 2009 à RFF pour demander à ce maître d’ouvragequi crie haut et fort son action en faveur de l’environnement pour luidemander de remédier à la situation. Pas de réaction, encéphalo-gramme plat !

Les seconds, aux 17 maires des communes dont le territoire est tra-versé par la voie en question et aux préfets de la Nièvre et de l’Yonne

pour leur demander d’intervenir auprès deRFF et de la SNCF pour qu’ils remédient àla situation. Pas plus de réaction, les élus

et les représentants del’État sont beaucoupplus favorables àl’écologie dansleurs discours quedans leurs actes.

Le troisième,aujourd’hui à

RFF pour leurdemander d’être un

peu plus vigilants cette annéequ’ils ne l’ont été en 2009.

Les travaux entre CRAVANT etAVALLON seront achevés le 25

juin. Le VARNE va diligenter un rele-vé des détritus pollués qui resterontsur place à cette date – à moins qu’iln’y en ait pas – et nous invitons tous

les riverains, promeneurs, amoureux de notre région à photographierles tas de ballast suspects, de vieilles traverses et ferrailles diversessusceptibles de joncher le sol et repérer leurs emplacements : petittuyau - les voies ferrées, comme leurs copines les routes sont seméesde pancartes indiquant la distance en kilomètres qui sépare l’endroitoù elles se trouvent de… PARIS bien sûr ! Pour le secteur en question,ces chiffres sont donc entre 200 et 300. Autre petit truc : les passagesà niveau constituent de bons repères - leurs numéros figurent euxaussi sur des petites pancartes en général rouge sur fond blanc et làleurs numéros sont à 2 chiffres. Gros tuyau : ne pénétrez pas dans lesemprises ferroviaires c’est réellement dangereux, faites cela de l’exté-rieur, c’est aussi efficace ! A vos appareils !

Le Picot.

Le Picot8

VOIE NOUVELLE : NOUVELLE POLLUTION ?

COPIE DU COURRIER ENVOYÉ PAR LE VARNE À RFFObjet : renouvellement de la voie ferrée entre CRAVANT-BAZARNE et AVALLON

Monsieur le Directeur

De la même manière qu’en Mai 2009, Réseau Ferré de France fait exécuter par l’en-treprise ETF des travaux de renouvellement complet de la voie ferrée entre les garesde CRAVANT-BAZARNE et AVALLON.Nous espérons en fait, que les travaux ne se feront pas de la même manière : Eneffet, les malfaçons attentatoires à l’environnement constituées par les milliers detonnes de vieux ballast pollué, de vieilles traverses en bois créosoté, de vieilles fer-railles de tous ordres abandonnés continuent de polluer les abords de cette voieferrée depuis plus d’un an. Le courrier que nous vous avions envoyé est resté sans effet. Vous n’osez peut-êtrepas vous retourner contre le maître d’œuvre « historique » qu’est la SNCF, ouentreprendre une action contre l’entreprise. Quoiqu’il en soit nous constatons leslimites et la réalité de votre engagement écologique : les déclarations d’intention.Nous nous permettons toutefois de vous suggérer plus de vigilance à l’occasion dela « réception » des travaux actuellement en cours sur le tronçon « CRAVANT-BAZARNE / AVALLON ». En effet, cette réception qui a pour objet - entre autre - defaire le relevé des travaux mal exécutés et de ceux restant à effectuer, comme parexemple l’évacuation des gravats et déchets provenant du chantier doit logique-ment avoir lieu prochainement.En ce qui nous concerne, à l’approche de la remise en circulation des trains le 25juin prochain qui signifie l’achèvement des travaux et la demande de réception deceux-ci, nous commençons dès maintenant des relevés que nous vous communi-querons en temps et en heure. Il ne vous est pas interdit, bien au contraire, en tant que maître d’ouvrage avisé dene pas vous contenter de suivre aveuglément les propositions du maître d’œuvre,mais de vous faire assister pour vérifier la pertinence des conseils de ce dernier.

Nous vous prions, Monsieur le Directeur de recevoir l’expression de nos considéra-tions environnementales dévouées.

(... Suite de p.7)A ces arguments avancés depuis longtemps, les

opposants en rajoutent de nouveaux parmi lesquelsl’effet stroboscopique (la rotation des pales masqueà intervalles réguliers la lumière du soleil) nocif pourla santé. Il faut fixer pendant plusieurs minutes lespales pour ressentir des effets… On n’a pas encoreinterdit le métro, les TGV, les voitures qui procurentle même effet d'optique lorsque l'on fixe longue-ment un point par la fenêtre d'un véhicule en mou-vement ! La dangerosité des éoliennes à cause desbris de pales qui pourraient être projetés à plusieurscentaines de mètres. Fallacieux, les éoliennes sontinstallées à plusieurs centaines de mètres des habita-tions. Mais aussi le “ vortex “, le tourbillon d’air quefont les éoliennes et qui produirait une dispersion plusimportante des particules en suspension tels que,insecticides, engrais, défoliants, pollens issus desO.G.M, si une éolienne est en mouvement, c'est qu'il ya du vent ! Ce vent ne les transporte pas lui non plusles “ saloperies “ auxquelles vous faites allusion maisqui ne vous mobilisent pas beaucoup !

Le mieux serait de lutter contre les pesticides etautres O.G.M, mais là, comme dans d’autresdomaines, on n’entend pas souvent les anti-éoliens...

Doit-on plutôt laisser à nos enfants et petits-enfants des éoliennes dont le coût du démantèlementest approvisionné sur un compte ? Ou des centralesnucléaires et leurs déchets dont certains d’entre euxresteront radio-actifs pendant des millénaires ?

Votre combat est d'arrière-garde, guidé par l'égoïs-me et l'individualisme à l'identique de l'actionnairequi méprise les conditions sociales des ouvriers pourfaire toujours plus de gains. Votre combat est indexésur la spéculation foncière.

Vous feriez mieux d'économiser votre énergie pourmiliter pour l'installation d'éoliennes partout ou celaest possible, dans le respect du code de l'environne-ment, et des règles élémentaires de sécurité, il y a dela place en France. Vous devriez vous bagarrer pourque ces projets soient participatifs, communautaires,régionaux et non pas privés, avec une vraie redistri-bution directe des dividendes versés par EDF, ou s'iln'y en a pas, par une baisse de nos factures d'électri-cité. Mais vous préférez vous opposer à un parcéolien situé à plusieurs kilomètres de chez vous parcequ'on le voit de la fenêtre des toilettes, c'est ridiculeet inepte.

Le Picot.

EnvironnementEOLIENNES :

le vent est moins porteurVoici venu le temps des désillusions, hélas prévisible, la

mariée était trop belle. A la fin de la dernière réunion du Conseilcommunautaire des Vaux d'Yonne, le maire d'Oisy a révélé quela modification en cours de la taxe professionnelle changerait lamanne issue des éoliennes locales en une misérable aumône. Eneffet, la nouvelle législation prévoit une somme de 2 913 € parKW, à répartir à raison de 15 % à la commune, 35 % à la com-munauté de communes et 50 % au département. De ce fait, lepactole d'environ 40 000 € par an promis par lui aux Oisycoisse transforme en une modique somme de 3 495 €, à peine suf-fisante pour refaire ne serait-ce qu'un petit bout de route, a pré-cisé Jacky Dutarte. C'est pourquoi il a demandé à la C.C.V.Yd'abandonner ce à quoi elle aurait droit au profit de sa commu-ne. La C.C.V.Y, tout autant que le département, est aux abois,réduits à de douloureuses décisions budgétaires et le ventcomme les paysages sont à tout le monde (pas seulement auxacquéreurs d'une résidence nivernaise, comme voudraient lefaire croire sans vergogne les opposants aux éoliennes). Àsuivre donc...

Dominique Girault.

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Le Picot 9Dans les environs

ÉTAIS-LA-SAUVIN

NEUFFONTAINES

SURGY

Les “ crétins des roches “ vont frapper...A la suite de la signature en 2007 de la “ Charte debon usage pour les Roches de Basseville “ on pouvaits'attendre à des initiatives douteuses, c'est fait !

Dans le n° 27 de “ Vaux d'Yonne magazine “ defévrier 2010, on est consterné d'apprendre qu'à l'initia-tive de la CCVY et du conseil général de la Nièvre, unsentier géologique et divers équipements devraientvoir le jour à proximité des dites roches. Dans le mêmebulletin, il est rappelé que le site est classé Natura 2000et ZNIEFF, et inscrit en “ espace sensible “.

Un parking, des tables de pique-nique et même destoilettes sèches devraient être installés, le tout dansune démarche “ concertée et durable “ !Cela rappelle un vieux proverbe militaire : “ Peinture sur merde = propreté “.

Le clou de l'attraction, sera l'acquisition d'audio-guides à localisation par GPS, qui seront mis à la dis-position des visiteurs, les fameux TIC (Technologiede l'Information et de la Communication). Le toutpour “ limiter l'impact des panneaux d'informationdans le paysage, les soucis de balisage et ceux liés à ladestruction des panneaux “ !

Alors là, c'est quand même fort, non seulement enmatière d'information les “ Crétins des Roches “ ontdepuis toujours tenté d'occulter le gros tas de cochon-neries déposé sous leur règne, voici maintenant qu'ilsse soucient de l'impact de panneaux, alors que 1 500fûts déversent toujours leur poison pratiquement aupieds des roches, et qu'ils s'inquiètent de la destructiondes dits panneaux alors qu'ils ont “ tagué “ chimique-ment près de 2 ha de terrain !

Et pourquoi pas, tant qu'on y est, ériger, à un détourdu sentier, une stèle à nos valeureux aménageurs !!

Alors qu’on ne sait toujours pas qui paiera le suivipost-réhabilitation de la décharge, ni la clôture, ni cecini cela et pendant que l'Etat, par son représentant local,bataille pour trouver du financement afin de limiter lesconséquences d'une pollution qui dure depuis près de40 ans, des élus s'apprêtent à dépenser 35 000 €, avantmême que le site ne soit nettoyé ! Cet argent, n'aurait-il pas été mieux utilisé dans la dépollution des lieux ?

Un sentier géologique, on n’a rien contre, mais unpeu de décence aurait été de mise lorsque l'on connaîtles agissements en matière environnementale de cer-tains !

Décidément, les Alpes et les Pyrénées n'ont rien ànous envier...

A.C.

Les gueux à quatre pattesLe dernier bulletin municipal d'Étais la Sauvin a ouvert ses pages à Évelyne Huguesqui aborde un problème hélas récurrent : le sort désespérant parfois réservé aux ani-maux. Notre belle campagne regorge de chats faméliques et de pauvres clebs stockésdans ce que leurs maîtres osent appeler des chenils et qui ne sont en fait que des campsde concentration pour chiens. Quelquefois encore attachés avec quelques centimètres dechaîne, sans abri, sans boisson, sans nourriture, ces bagnards de la vie moderne, hur-lent aux étoiles leur incommensurable détresse. Et gare au voisin téméraire qui ose seplaindre : la perception des nuisances est totalement différente suivant que l'on ait à lessubir ou que l'on en soit l'auteur ! Evelyne rappelle ses engagements humanitaires ; eneffet, certains diront que l'on rencontre bien assez de souffrance chez les humains pourque l'on ait à se préoccuper de celle des animaux. En résumé, se soucier de leur sortserait puérilité et temps perdu. Je ne pense pas me tromper en disant que ceux qui man-quent de charité envers ceux-ci ne sont la plupart du temps guère tendres avec leurscongénères. J'ai aussi entendu que la misère chez nous justifierait que l'on ne se préoc-cupe pas de celle qui se situe sous d'autres cieux. C'est vrai quoi, nous pouvons encoreouvrir nos volets sans sentir l'odeur des charniers ! La souffrance ne mérite d'être priseen compte que lorsque c'est nous qui la subissons !Pour en revenir à nos amies les bêtes, je me dis souvent que l'on devrait instituer unpermis autorisant à détenir un animal. Même s'il existe des lois, elles sont peu appli-quées : le maître qui abat son chien parce qu'il chasse mal aura rarement à rendre comp-te, mais rouler à 51 km/h est très grave ! Il me semble pourtant que le respect de la viecommence par le soin que nous apportons aux êtres vivants dont nous avons la res-ponsabilité, surtout lorsque ces derniers ne disposent d'aucun moyen de se défendreeux-mêmes ! A quand la Commune des bestioles opprimées ?

Veille d'AscensionLe mercredi, veille de l'Ascension, pensant probablement que les fumées s'élèveraient

mieux vu la date retenue, un grand mystique jugea opportun d'allumer un superbe feude plastiques et de polystyrène ! Tout le village et les environs se trouvèrent baignésdans une puanteur indicible ! Au diable les asthmatiques et tous les insuffisants respi-ratoires, ici, nous garderons une race robuste ! Adieu, les potagers biologiques ! Lespetits ruisseaux faisant les grands rivières, chacun se doit de participer à la destructionde l'espèce humaine ! Peut-être qu'ensuite notre pauvre terre si malmenée pourraretrouver sa splendeur !

M.P.

Connant le barbare.“ Pour moi, quelqu'un qui s'appelle Mohamed n'est pas un Bourguignon. “

Philippe Connant, maire de Neuffontaines.(Interwiew dans le Journal du Centre, 16 mars 2010 lors des dernières élections régionales).

Pas de doute, l’extrême droite a sa syntaxe avec ses tirades auxquelles on ne peut rienajouter ni retrancher sinon le charme serait rompu. Un peu comme : “ Je pense que lejour où on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner. “ Ou bien : “ Les cons,ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît. “ Ou plus absolu : “ Ce que tu peuxêtre con ! T'es même pas con, t'es bête. Tu vas jamais au cinoche, tu lis pas, tu sais

rien. Si ça se trouve, t'as même pas de cerveau. Quand on te regarde par en des-sus, on doit voir tes dents. “ Non, faire une telle comparaison serait mal venu.Au-delà du message, il faut comprendre que c’est une affaire d’équilibre : “ Pourmoi, quelqu'un qui s'appelle Mohamed n’est pas un bourguignon. “Linguistiquement parlant, ça cause. Si l’on remplace Mohamed par un autre pré-nom, Gérard ou Paulette par exemple, ça ne le fait plus du tout. La droiteSarkoziste a beaucoup de mal à atteindre le niveau. Non par manque d’appéten-ce, mais faute d’expérience. Comme Brice Hortefeux, alors ministre del’Immigration et qui dit : “ Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'estquand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes.” Là, un recalé de Sciences Po achoisi le “ Un “ déterminant, tout aussi numéral et qui s’applique à tous et à tout.On ne peut qu’adhérer. “ Un “ est amplement suffisant. Vous en avez un dansvotre village et en vrai républicain que vous êtes, simple électeur ou conseillermunicipal, vous le tolérez ? Vous parlez même avec lui de la pluie et du beautemps... Réfléchissez juste à deux fois avant de l’élire comme maire.

Thierry Rochet.

NeuffontainesLes élections municipales partielles organisées suite à la démission de huitconseillers municipaux choqués par des propos du maire (voir ci-contre) etmarquées par une très forte mobilisation des électeurs (84 % de partici-pation) ont été remportées, dès le premier tour, par la liste d’opposition.Celle-ci, baptisée “ Vivre Ensemble à Neuffontaines “ et qui se présentaitcomme apolitique a largement devancé la liste soutenant le maire. D’aprèsleurs déclarations “ On a besoin des talents de chacun, on ne va pas com-mencer à se bagarrer “ (voir Journal du Centre du 7 Juin), les huit nou-veaux conseillers municipaux qui “ voulaient combattre la xénophobie quiest anticonstitutionnelle “ semblent vouloir dire qu’ils ne souhaitent pasde confrontation avec le maire. Un peu étrange et contradictoire commeattitude car rappelons que deux actions en justice, à l’encontre des propostenus par le maire avaient été engagées, en avril, par la Ligue des Droitsde l’Homme et la L.I.C.R.A. (Ligue Internationale contre le Racisme etl’Antisémitisme). Le Picot.

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HISTORIQUEAprès bien des péripéties : courriers divers

et variés adressés aux services de l'Etat, auxmaires, au député, au conseiller général, au préfet, auministre de l'environnement, restés pour la plupart sansréponse, après avoir alerté la presse locale, après avoirconstitué un collectif d'associations (encore merci àelles) après des manifestations, des débats, des actionsmilitantes sur le site, des actions festives, tout cela dansle but d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur lanécessité d'une réhabilitation juste en accord avec leprincipe POLLUEUR/PAYEUR, il aura fallu aller jusqu'audépôt d'une plainte contre X en septembre 2006, pourvoir se dessiner un semblant de réaction de ces derniers.

Ce fut tout d'abord le sous-préfet Michel Jeanney quiinitia notre demande de réalisation d'une étude préa-lable, afin d'établir un diagnostic indispensable pourenvisager une réhabilitation du site. Il entama égalementune concertation avec les émetteurs de déchets et avecSITA, le nouveau propriétaire de Derichebourg, pour ten-ter d'assurer le financement de l'étude initiale et de laréhabilitation future. Il semblerait malheureusementqu'il n'ait pas été très loin au moins sur la prise en char-ge financière de la réhabilitation. Cette lourde tâche

repose maintenant sur les épaules de Jean Almazan, lesous-préfet actuel que nous avons rencontré à plusieursreprises. Ce sera rude et nous l'assurons de notre totalsoutien pour qu'enfin on puisse mettre un terme à cettelongue pollution avérée et dans le principe qui nous estcher ; POLLUEUR/PAYEUR !

Nous l'avons souvent répété dans les lignes du Picot,mais nous ne le répèterons jamais assez, il serait injustequ'en plus de la pollution subie, le citoyen soit mis àcontribution pour réparer les dégâts occasionnés par lacupidité d'une poignée de malfaisants !

LA DECHARGEC'est le bureau d'étude TAUW FRANCE qui a

réalisé le diagnostic initial, il se résume en 4phases :

- Une étude historique et documentaire.- Les investigations de terrain.- Une évaluation des impacts.- Des propositions de réhabilitation.

Sur l'historique et la documentation, rien de bien nou-veau que ce que nous connaissions, il est confirmé que ladécharge se trouve à environ 32 mètres au-dessus de lanappe alluviale d'accompagnement de l'Yonne, que l'onse trouve en milieu karstique, avec par conséquence descirculations verticales et horizontales rapides des eauxd'infiltration. Le risque est naturellement plus limité surles eaux de surfaces par la nature très perméable du sol.

Le risque sur le milieu « air » est qualifié par Tauw demineur, voire inexistant compte tenu de l'éloignementdes habitations. Pour le randonneur c'est peut-être unpeu moins vrai ! La plupart de ceux qui ont eu accès ausite, avaient relevé une forte odeur « chimique »...

L'historique dresse une liste des généreux fournisseursde déchets, il est intéressant de le rappeler :Rhône Progil-Rhône Poulenc / Helder / Soubitez-Siclam / Laballery / Slic / Isolants réunis /Intermarché / Socambo / Lefebvre

Tauw en a interrogé trois, Rhodia, Soubitez-Basta etSlic/Borflex ceci afin de se faire une idée du contenu desfûts et de la nature des déchets qui étaient confiés à nosgrands spécialistes de l'élimination de déchets toxiquesde l'époque. Laissons parler les intéressés :

- Renseignements fournis par M. Deschamps (RHODIA)

“ Cette résine formo-phénolée rouge, visible dansde nombreux fûts sur la décharge, correspond à unproduit fini de l’activité de RHODIA. Il s’agit d’unplastique fait de polymères ayant les mêmes carac-téristiques que son concurrent : la Bakélite. Cematériau est formé lors de la réaction chimique(type polycondensation) entre le phénol et le for-maldéhyde (formol) sous pression et températureélevées, en général avec un agent de remplissagecomme de la poudre de bois ou de l’amiante. “

- Renseignements fournis par M. Rivas (SOUBITEZ-BASTA)

“ Entre 1970 et 1985 (période d’exploitation de ladécharge de Surgy), le chromage des métaux (puisprogressivement des plastiques) constituait l’activi-té principale de SOUBITEZ. La fabrication de cata-dioptres constituait l’activité secondaire. Le chro-mage des métaux se faisait dans des bains. Les pro-duits utilisés à l’époque étaient : Chlorure de Zinc ;acide chlorhydrique ; acide chromique ; acidenitrique ; acide sulfurique ; ammoniac ; bisulfite desodium ; chaux éteinte ; sulfate de nickel ; nitrated’argent ; acide borique ; soude caustique. ”

Les déchets liés à cette activité de chromage étaient(selon M. Rivas) : “ des pièces non-commercialisables(défaut de chromage) ; des chiffons et combinai-sons souillés ; des vidanges de plastique de coula-ge de catadioptre ; les boues issues des bassins dedécantation des bains de chromage. “

Selon M. Rivas, un autre déchet pourrait provenir desprocess de SOUBITEZ.

“ Il s’agirait de résidus de pâte de polissages uti-lisée pour polir les pièces embouties dans de latôle d’aluminium (cuvelages de projecteurs parexemple). Si tel était le cas, ce type de déchet pré-senterait une très forte concentration en alumi-nium. ”

- Renseignement fournis par Mme Guillemenot(BORFLEX)

D’après les quelques informations transmises par MmeGuillemenot, “ la production quotidienne de plas-tique était de l’ordre de 30 tonnes/jour. Aucuneinformation ne nous a été transmise concernantles produits utilisés dans les différents process defabrication, seul l’usage du trichloréthylène engrande quantité a été évoqué. “

Ce sont donc 1 575 fûts visibles (combien y en a-t-ildessous ?) qui ont été recensés par Tauw, dont 346 non-vides. Leur contenu : sel, gel de nature inconnue, juspyroligneux issu du strippage(1) de l'acide acétique et duformol, résines formo-phénoliques type « Bakélite »,poussières de nature inconnue, produit visqueux noir denature inconnue. Et bien entendu tout le reste, balancéen vrac. Pour rappel :

“ - Ordures ménagères ; déblais et de gravats ;cendres et mâchefers refroidis ; déchets industrielset commerciaux solides, non toxiques, non explo-sifs, non susceptibles de s’enflammer spontané-ment ; boues non toxiques de station d’épuration ;emballages vides ; sciures de bois ; bakélite ;résines ; caoutchouc ; fragments de plastiques ;fûts vides ; scories de chaufferie. “

Les conclusions de Tauw sur les risques potentielssont éloquentes :

“ La décharge se trouve au droit d’une couche decalcaires jurassiques. Ces calcaires sont fissurés etont subi des phénomènes de karstification rendanttrès vulnérables les eaux souterraines à toute infil-tration de surface. “ (...) “ Compte tenu de l’ab-sence de formation géologique assurant le rôle defiltre entre les déchets et les calcaires karstifiés, lestransferts de polluants entre la décharge et lanappe souterraine peuvent être rapides. “ (...) “ Ilexiste donc un risque fort d’impact de la qualitédes eaux souterraines du fait de la présence de ladécharge. “

Tauw a également procédé à des sondages à la pellemécanique, mettant en évidence les déchets et maté-riaux cités plus haut. Il apparaît que la pollution atmo-sphérique soit négligeable, probable compte tenu del'ancienneté de la décharge. En ce qui concerne les lixi-viats(2), rien non plus, logique en milieu karstique, leseaux de ruissellement s'infiltrent instantanément dans lesol, plus ou moins chargées suivant les couches traver-sées en produits chimiques, c'est ce que les piézomètressemblent révéler.

Tauw à donc mis en place deux piézomètres(3), leur pro-fondeur totale est de moins 43 mètres par rapport au ter-rain naturel. Tauw a pris pour base d'analyse des prélè-vements à effectuer, les limites de qualité des eauxbrutes, les limites de qualité des eaux destinées à laconsommation humaine et des eaux douces superfi-cielles. Les analyses effectuées sur des échantillons pré-levés le 8 juin 2009 mettent en évidence un dépasse-ment microbiologique significatif et des dépassementsdes valeurs seuils par les coliformes totaux, les entéro-coques et les escherichia coli, et également la présencede nickel.

Le Picot10

Benzène, toluène, PCB...

UN supermarché chimique à SURGY...

La décharge de Surgy

« Le vieux Lakota était un sage. Il savait que le cœur de l’homme éloigné de la nature devient dur ; il savait que l’oubli du respect dû à ce quipousse et à ce qui vit amène également à ne plus respecter l’homme » - Chef Luther Standing Bear -

1 575 fûts visibles dont 346 non-vides ont été recenséspar le bureau d’études Tauw France.

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Le Picot 11

Nous ne sommes en possession que d'un seul dosage,celui du 8 juin 2009. Il est indispensable que des mesuresrégulières soient effectuées, obtiendrait-on des résultatssimilaires après de longues périodes des sécheresse oud'humidité ? Ceci est indispensable !

Tauw a également procédé à l'analyse d'autres pol-luants, les BETXN(4), les COHV(5), les PCB(6), etc.

Et là ça se corse, Tauw précise que la présence dans leseaux souterraines de Benzène(7), Toluène(8), Chlorure deVinyle(9), et de PCB types 105, 118, 126, 156, 169, 77, 81est anormale.

POUR CONCLURE- ” Sur le paramètre Benzène, la

décharge de Surgy présente un impactsur la qualité des eaux souterraines. “

- “ Compte tenu de la nature des déchets dépo-sés sur la décharge de Surgy (résines et caout-chouc) il est fort probable que les concentrationsen toluène observées en PZ2 correspondent à unimpact de la décharge sur la qualité des eaux sou-terraines. “

- “ Compte tenu de la nature des déchets dépo-sés sur la décharge de Surgy (résines, caoutchouc)il est fort probable que les concentrations en chlo-rure de vinyle observées en PZ2 correspondent àun impact de la décharge “.

Quant à la présence de PCB, Tauw remarque :- “ Il n’existe pas de concentrations ubiquitaires

des PCB dans les eaux souterraines. “ Néanmoins,plusieurs éléments tendent à conclure quant à un impactde la décharge sur la qualité des eaux souterraines :

- Selon l’INERIS : “ la présence de PCB dans l'envi-ronnement est uniquement anthropique.

Hormis la décharge, aucune source de pollutionpotentielle n’a été repérée dans le bassin d’ali-mentation des deux ouvrages piézométriques. ”

- L’INERIS précise que : “ l’incinération des déchetsindustriels peut entraîner la production de PCB.

- L’étude historique a montré : “ le stockage dedéchets industriels sur la décharge de Surgy. (...)L’apparition fréquente d’incendies au sein du mas-sif de déchets. “

Voici enfin les conclusions de Tauw de l'impact surla qualité des eaux souterraines et superficielles :

- “ Les analyses réalisées sur les eaux souterrainesont montré un impact de la décharge sur les eauxsouterraines. Plusieurs dépassements de valeursseuils (microbiologie, nickel et benzène) ou devaleurs ubiquitaires (chlorure de vinyle) ont étéobservés. Une relation directe existe entre les eauxsouterraines et les eaux superficielles. Comptetenu des impacts avérés de la décharge sur leseaux souterraines et les impacts potentiels sur les

eaux superficielles, les solutions de réhabilitationdoivent tendre vers une limitation des phéno-mènes d’infiltration d’eau météorique dans lemassif de déchets. L’origine industrielle desdéchets, les volumes important de déchets pré-sents sur la décharge et l’existence avérée d’untransfert de polluant de la décharge vers les eauxsouterraines permet de conclure quant à la miseen place d’un dispositif d’étanchéité totale typegéomembrane. “

ET MAINTENANTTrois scénarios de réhabilitation sont propo-

sés par Tauw. Avant de les détailler, il fautnoter que des travaux sont communs aux trois solutionsenvisagées : la réfection de la voie d'accès, le débrous-saillage, le défrichement de la décharge. Coût estimé : 33100 euros. C'est ensuite, la collecte, le transport et lerecyclage des fûts visibles. Coût estimé : 39 038 euros.Vient ensuite, l'analyse et l'éventuel traitement desterres stockées durant l'été 2008, avec sans doute l'in-tention de « camoufler » la décharge. Ces terres prove-nant de dragages, pourraient être chargées en métauxlourds et en pesticides organo-azotés/phosphorés. Coûtde leur analyse : 3 000 euros. Au cas ou il faudrait lesévacuer vers un centre agréé, le coût en ISDI(10) serait de101 919 euros et en ISDND(11) il serait de 341 070 euros.Dans tous les cas, il faudra reprendre les terres afin de lesstocker en dehors de la zone de travaux. Coût : 11 896euros. Gageons que VNF(12) qui reste à ce jour propriétai-re des terres saura prendre ses responsabilités finan-cières...

Scénario n°1 : élimination totale du massif de déchetset leur traitement, en ISDI ou en ISDND suivant les cas.Coût : 17 928 037 euros à 18 334 892 euros ! Vous avezbien lu ! Si l'ensemble des déchets pouvait être évacuésen ISDND, le coût serait ramené à 8 162 247 euros.

Scénario n°2 : confinement des déchets à l'aide d'unsystème de couverture multicouche et d'une géomem-brane, afin de réduire au maximum les infiltrations deseaux de ruissellement. Coût : 535 427 euros.

Scénario n°3 : Même procédé que le scénario n°2mais sans la géomembrane, remplacée par de l'argile.Coût : 445 694 à 490 910 euros.

Dans toutes ces hypothèses, sont inclus les talutages, laréalisation d'un fossé collecteur en périphérie, la clôturedu site et un portail. Il sera nécessaire après la réhabili-tation et quel que soit le scénario retenu de suivreannuellement par des analyses et des travaux, l'évolu-tion du site. Ce suivi post-réhabilitation est estimé entre5 600 euros et 6 090 euros. A la charge de qui ?

CONCLUSIONA l'examen des solutions proposées, il

apparaît clairement que le scénario n°1serait le plus approprié pour réduire à néant la pollutionen éliminant totalement les polluants, le coût sembleexorbitant et ce n'est pas un euphémisme de penser queles “ héritiers “ de la situation, juridiquement SITA,feront tout pour ne pas s'acquitter de ce qui pourtantleur incombe. Une procédure entre l'État et une multina-tionale de ce calibre, qui, de plus cherchera à éviter toutejurisprudence, pourrait durer des dizaines d'années, etpendant ce temps, la pollution continuera... Il faut notertoutefois que les centres ISDND de Sauvigny-le-Bois (89)et ISDD de Drambon (21) appartiennent à SITA, ce quidonne une autre vision du chiffrage. Ce serait un combleque les pollueurs se fassent payer pour recycler leurssaloperies ! Mais n'est-ce pas souvent le cas ? Dans laliste des entreprises citées par Tauw et susceptibles derecycler les fûts et les déchets, figurent certainement desfiliales de Derichebourg et de SITA, génial non ! Ceci

expliquerait-il cela ? SITA, filiale de GDF/SUEZ, chiffred'affaire 2009 en euros : 42,2 milliards. Bénéfice net : 2milliards 261 millions et 3 milliards 287 millions ont étédistribués aux actionnaires. Sans commentaire !!

Le deuxième scénario, est financièrement proche dutroisième, il présente l'avantage d'être sûr, bien que tech-nique, et l'assurance d'une limitation extrême des trans-ferts d'eau dans les déchets est pratiquement acquise. Lesuivi post-réhabilitation sera le plus strict, la membranene devant pas être endommagée par les racines desvégétaux.

Le troisième scénario, semble aléatoire, il ne pourraque limiter les infiltrations. Cette solution est la plus sûrepour continuer à polluer sur le long terme.

Quelques réflexions : seules des analyses rappro-chées permettront d'évaluer l'impact réel de la déchargesur une année complète de la décharge, sur les eaux sou-terraines et superficielles. Compte tenu du niveau rési-duel important plus de trente ans après l'arrêt de ladécharge, l'on ne peut qu'être terrifié à l'idée du niveaude pollution et de l'impact sur les populations lorsque ladécharge tournait à plein régime ! Bien qu'une grandepartie du mal soit faite, ne serait-il pas judicieux d'envi-sager des études épidémiologiques dans les secteursconcernés ?

Enfin, il serait plus que souhaitable, que l'état mette enplace une CLIS, l'information et la transparence sont lesplus sûr des moyens pour que les citoyens retrouve laconfiance et évacuent des suspicions bien légitimes.

Après cinq années d'efforts plus ou moins intenses, unebonne dose de fatigue et de lassitude, une issue semblepossible. Ne relâchons surtout pas l'attention, car ce n'estcertainement pas l'envie qui manque à certain de mettreun coup de balayette rapide, histoire de cacher les pous-sières sous le lit. Soyons vigilants pour qu'enfin le super-marché de la chimie surgycois ferme définitivement !

Alain Chasseuil.

La décharge de Surgy

LEXIQUE

1 - LE STRIPPAGE : procédé de fractionnement qui consiste àéliminer des composants légers d'un produit pétrolier par injec-tion de gaz inerte ou de vapeur d'eau.2 - LIXIVIAT : liquide résiduel qui provient de la percolation del'eau à travers un matériau.3 - PIEZOMETRE : tube qui permet depuis la surface d'accéderà l'eau d'une nappe phréatique afin de réaliser des prélève-ments d'eau (ou d'un cours d'eau...) dans le but d'en analyserles composants.4 - BETXN : groupe de produits toxiques dont : benzène, ethyl-benzene, toluène, xylène.5 - COHV : Composés Organo-Halogénés Volatils. (phénols etdérivés...).6 - PCB : famille de 209 composés aromatiques dont le célèbrePyralène, n'existe pas à l'état naturel.7 - BENZÈNE : hydrocarbure aromatique monocyclique. Cecomposé organique incolore (il a d'ailleurs le même indice deréfraction que le verre) est un liquide cancérogène.8 - TOLUÈNE : également appelé méthylbenzène ou phénylmé-thane est un hydrocarbure aromatique sous la forme d'un liqui-de transparent, très répandu et utilisé comme produit de départindustriel ou comme solvant. Il dissout un grand nombred'huiles, graisses, résines (naturelles ou de synthèse). Il a uneodeur caractéristique (type dissolvant pour peinture) rappelantcelle, douceâtre, du benzène apparenté.9 - CHLORURE DE VINYLE : composé chimique industriel prin-cipalement utilisé pour produire son polymère, le polychlorurede vinyle (PVC).10 - ISDI : installations de Stockage des Déchets Inertes.11 - ISDND : installations de Stockage de Déchets NonDangereux.12 - VNF : Voies Navigables de France.

DERICHEBOURG :http://www.derichebourg.com/pages_fr/groupe/accueil_g.php

SITA : http://www.sita.fr/

Action du Varne et d’autres associations sur le site, prèsdes roches de Basseville le 20 juin 2006 (voir Picot n°15)

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Le Picot12Les lieux de la mémoire de Romain Rolland

Dans le n° 26 du Picot (février 2010), jelançais un appel à la mémoire desClamecycois (présenté sous forme de quizz).Il s’agissait de reconnaître les personnesprésentes sur trois photos des années 1936-1938. Le Picot a reçu une réponse fructueu-se (et quelques coups de fil de personnes quicherchaient - et que je remercie). Voilà leséléments de réponse qui correspondent auxconclusions auxquelles nous sommes parve-nus. Le mystère n’étant pas totalement levé,vous pouvez encore nous écrire…

L’oiseau RR revenu au pays (9-12 août1936)

L’écrivain et sa femme séjournent enFrance du 31 juillet au 14 août 1936.Jusqu’au 3 août, ils sont à Paris, où

ils assistent, à l’Alhambra, à plusieurs repré-sentations de la pièce de RR, Le QuatorzeJuillet. Après un séjour à Dijon, ils se ren-dent à Clamecy en auto, via Avallon, Vézelayet Brèves. Le 9 août, MM. Gadiou etMilandre les accueillent à l’hôtel restaurantde la Boule d’or, portant des fleurs.

Le lendemain, 10 août, RR va montrer samaison natale à Marie. Ils y rencontrent JeanAvarre, le jeune architecte qui a conçu lesaménagements intérieurs des bains-douches. Puis ils rendent visite à la munici-palité communiste, « l’épouvantail des bour-geois1 » et font la connaissance du maire,Alphonse Lamoine, et du premier adjoint,Jules Couillaud, tous deux cheminots retraités. Ils déjeunent à la Bouled’or avec MM. Milandre, Gadiou et Picard, le sous-préfet2. L’après-midi,ils vont au cimetière fleurir la tombe des Rolland, rendent visite à Me

Nolin, le notaire… Le matin du 11 août 1936, un taxi de la municipalité les conduit en

haut du Crôt-Pinçon, jusqu’à la Colonne élevée à la mémoire des vic-times de la répression au Coup d’Etat de 1851. On se souvient que lacommémoration du cinquantenaire de l’édification du monument3, le 29septembre 1935, avait été placée sous la présidence d’honneur de RR(qui avait décliné l’invitation de la municipalité, pour raisons de santé).Quelques conseillers et un photographe les y attendent. C’est là que futprise la première photo où MM. Lamoine et (semble-t-il) Couillaudencadrent le couple. L’étape suivante est la maison de RR où la Caissed’épargne vient de faire aménager les bains-douches. On leur fait visi-ter les lieux : douches d’enfant, douches de tout genre, salle de radio-thérapie, salles de consultations médicales, installations électriques,chauffage au mazout, etc. « Je suis fier que l’on ait fait de ma vieilledemeure ce palace de la propreté et de la santé. », écrira l’écrivain. Là,sur les marches de la maison fut prise la fameuse photo.

Dans l’après-midi, ils sont reçus dans la salle des directeurs de laCaisse d’épargne par Milandre et Gadiou qui leur font visiter le muséeet la Société scientifique. Car les deux mondes, les modérés et les éluscommunistes, ne se rencontrent pas…

Le même jour, vers 18 heures 30, ils sont conviés à un vin d’honneurdans la grande salle des fêtes de l’hôtel de ville. Sont présents le maire,Lamoine, Maxime Girault et Paul Marié (deux des trois radicaux sié-geant au conseil), Laguinier, René Guenot, Mandron, Henri Wolff, LouisThéveneau, François Andriot, Eugène Labonne, Gilbert Fugier, Lefèvre,Bertrand, Edmond Angerand et Couillaud. Tous ont signé au registre, àcôté de RR et Marie Rolland.

Le 12 août, RR va revoir Sembert en auto, Sembert qu’il appelle« Sembert le nu », dans ses Mémoires4, rédigées à Vézelay en 1939 :

« à présent, on l’a recouvert d’un bois desapins ; mais alors, il n’avait qu’un petitarbre unique sur son chapeau ». Puis, en find’après-midi, c’est le départ pour Nevers. Ala gare, le conseil municipal porte lesbagages… « Pas un bourgeois. Pas unmembre de la Société. [...] La scission declasse est accomplie. »… En août 1936, lamunicipalité est communiste depuis bientôtun an et demi..

Photos devant les bains-douches et devantla Colonne (Fonds Laguinier, SSAC)

Sur la photo devant les Bains-douches, ils sont huit àentourer RR et sa femme.

De gauche à droite :

1. Louis Marcelot.

2. Le second serait Ernest Mandron, dit Nénesse,qui tenait le café-restaurant de la gare.

3. Le troisième, c’est Alphonse Lamoine, cheminotretraité, maire communiste de 1935 jusqu’à sa morten février 1938. « M. Lamoine est mort à l’hôpital. Soncorps a été ramené dans le hall de la mairie. Il n’avaitpas de descendance directe5. »

4. Le suivant, c’est Marcel Laguinier (1889-19 ?),employé des P.T.T.

5. Vient ensuite Jean Avarre (1908-1972), architectemunicipal depuis 1933, natif de Clamecy. Outre lesbains-douches, il conçoit les aménagements destinésà la colonie de Clichy dans le château de Varzy6, en1938. Son projet d’aménagement du parc Vauvert

(avec M. Lopez) datant de 1943 sera primé à l’exposition de New York en 1945.C’est lui qui aménage le Centre Jean-Christophe créé à Vézelay par Mme Rolland. Ilfut président de la SSAC en 1960. Une petite rue donnant sur le boulevard Misset,près de la piscine, porte son nom.

6. Derrière RR, le visage à demi-caché, se trouve « René Bailly, ingénieur du génierural et présent parce qu’aménageur de ces bains-douches et également de laTambourinette7 », nous écrit Gilles Gauthier, son neveu.

7. Aucun témoignage concernant le septième homme.

8. Le dernier, à droite, serait Jules Couillaud, premier adjoint de 1935 à 1938, dateà laquelle il démissionne de son mandat. Milandre écrit, dans ses carnets, qu’il « est,paraît-il, de Corvol-l’Orgueilleux, sous-chef de gare retraité. » Et Robert Bucheton,l’auteur de Un maquis dans la ville, nous apprend que c’est un radical du groupeCamille Pelletan. C’est le même homme qui se trouve sur la photo de RR et safemme à la Colonne, prise environ une heure plus tôt.

Anne Dourneau.

PS. & erratum. - La campagne de Gorki où séjourna RR en 1935 se trouvait à quelque 50 kmde Moscou, sur la route de Smolensk. C’est du moins ce qu’on lui a dit.

(Cf. RR, Voyage à Moscou, Albin Michel, 1992.)

1. L’expression est de RR, qui décidément parle déjà le langage des post-soixante-huitards...

2. Cf. l’article de L’Echo de Clamecy du 12 septembre 1936, qui ne rend compte que des rencontres des Rolland avec le monde des «modérés» (la SSAC, le sous-préfet…).

3. Le cinquantenaire aurait dû être commémoré en 1934, mais il avait été oublié par la précédente municipalité.

4. RR, Mémoires, éd. Albin Michel, 1966.

5. Entretien avec Janette Colas.

6. Jusqu’à l’année dernière, on pouvait encore voir certains de ces aménagements.

7. Citation de la lettre envoyée au Picot par M. Gilles Gauthier, que je remercie. Il y avait unM. Bailly, agent-voyer de Clamecy, en 1940. Hélas ! le prénom n’est pas mentionné dans leBulletin d’informations de la ville de Clamecy, du 9 août 1940.

Photos de RR à Clamecy en 1936Eléments de réponse…

RR devant les bains-douches (Fonds Laguinier, SSAC)

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13Le Picot

C.C.V.Y

Il y a un an la commu-nauté de communesdes Vaux d’Yonne aabandonné la collecteavec les caissettespour la remplacer pardes sacs de couleurs.

Dans un premier temps je trouvais dommaged’investir dans un nouveau mode de collectealors même que l’achat des caissettes était toutjuste amorti. Mais devant les arguments desélus (pénibilité des agents, inesthétisme desrues, poids des caissettes…) j’acquiesçais touten restant dubitatif.

Un an après en tant qu’usager, je peuxdonc faire mon propre bilan sur cesystème et plus généralement sur la

déchetterie. Certes les sacs ont des avantagespar rapport aux caissettes. Ils permettent deprotéger les cartons de la pluie. Les sacs jaunesempêchent les chats et les chiens de piquer lesemballages pour les lécher plus loin, on a unemeilleure autonomie qu’avec les caissettes. Eneffet avant, entre deux collectes, les caissettesjaunes et rouges débordaient de déchets.Aujourd’hui avec les sacs, nous tenons large-ment 15 jours (pour une famille de 3 per-sonnes). Concernant les arguments des élus,

les choses ne sont pas si évidentes que cela. Lapénibilité a été déplacée mais pas résolue. Lesagents font toujours un geste répétitif quiapportera avec le temps des problèmes aux arti-culations. De même, le poids des sacs est plusimportant que les caissettes pour la collecte depapier. Enfin le problème du verre n’a pas étérésolu alors que c’était certainement la caisset-te la plus lourde.

De plus, le travail des élus n’a pas été à sonterme notamment sur le plan des économies.Les élus auraient dû en profiter pour modifierles fréquences de passage. On peut largementaujourd’hui passer de 4 collectes à 3.Imaginons le lundi, sacs bleus et jaunes. Levendredi, les caissettes vertes et un autre jourde la semaine pour les déchets ultimes. Au vude la contenance des sacs, on peut même ima-giner que la collecte des produits recyclablesne se fasse que tous les 15 jours. Le premieravantage serait de libérer du temps de travaildes agents collecteurs afin de réaliser de nou-velles collectes là où se posent des problèmescomme par exemple la collecte des commer-çants, ou les zones H.L.M.

Cela aurait dû être l’occasion de repenser aumode de fonctionnement général de la déchet-terie. Il y a un paradoxe énorme avec cette

déchetterie ! On nous demande de trier et d’yapporter nos déchets (autres que ménagers),mais les horaires d’ouverture ne sont pascompatibles avec l’activité du citoyen lambda.Explication : la déchetterie est ouverte l’hiverjusqu’à 17 h 30 tous les jours de la semainemême le samedi, et l’été jusqu’à 18 heures. Orles gens débauchent souvent entre 17 et 18heures. C’est trop court pour retourner à lamaison prendre ces déchets et filer à ladéchetterie. De même, il ne serait pas idiot deprévoir son ouverture le dimanche matin (9 à12 heures). La déchetterie est un servicepublic comme un autre son fonctionnementdoit être calqué sur les besoins des citoyens etnon l’inverse.

Enfin, ce paradoxe fait fleurir dans chaquecoin de nos villages de plus en plus de dépôtssauvages. Il s’agit souvent de déchets verts carune fois le travail fini le jardinier du week-endn’a pas d’autre endroit pour déposer sesdéchets. Mais on voit aussi apparaître de plusen plus tous types de déchets, du canapé àl’écran d’ordinateur. Vous me direz que mêmeavec une déchetterie ouverte 7j/7 et 24h/24certains trouveraient encore de bonnes raisonspour ne pas y aller. Cela s’appelle de l’incivili-té ou de la connerie humaine… A chacun devoir.

Stéphane Lessire.

La situation ne s’améliore pas àla communauté de communesdes Vaux d’Yonne.

Bien au contraire. Le 15avril dernier, le budget afailli être rejeté. En effet,

lors du vote qui a eu lieu à mainlevée (le vote à bulletins secretsayant été refusé par le conseilcommunautaire), 12 conseillersont voté pour, 12 contre parmilesquels des représentants de laliste majoritaire de Clamecy, et9 dont Claudine Boisorieux,première vice-présidente se sontabstenu. Il a donc finalement étéadopté, la voix du présidentétant prépondérante comme lestipule un article du code généraldes collectivités territoriales.Dans un communiqué, SergeFresneau, membre de l’un desgroupes d’opposition municipale

de Clamecy (le maire Claudine Boisorieux ayant accepté que des repré-sentants des listes d’opposition siègent comme conseillers communau-taires dans le groupe clamecycois) n’y est pas allé avec le dos de lacuillère “ Se satisfaire de 12 voix alors que 21 élus n’ont pas voté lebudget relève du Sarkozysme “. Au début de la réunion, le conseil com-munautaire a adopté à la majorité (moins deux abstentions) le principed’élaboration d’un “ plan d’actions “, présenté par Claudine Boisorieuxvisant à rééquilibrer la situation financière et budgétaire de la C.C.V.Y.En fait, un plan de redressement comme l’a qualifié Marie-ChristineCoudret, maire du Ouagne Autrement dit la rigueur qui ne dit pas son

nom. Jean-Louis Lebeau a prévenu “ Il y aura des coupes sombres, desrépercussions sur les structures “. Le budget a été augmenté de 500000 € dont 300 000 € viennent des charges intercommunales en parti-culier du SIVOM et 200 000 € du secteur déchets. Dans ce domaine, GuyBonhomme a expliqué qu’en 2008 la C.C.V.Y devait prendre 81 000 €

sur le budget général pour équilibrer ce secteur et qu’en 2009 il fautprévoir 243 000 € soit trois fois plus. Un autre conseiller a précisé quela collecte sélective et des résiduels passe de 299 000 € à 340 000 €(+ 41 000 €) si l’on ajoute la déchetterie, la somme s’élève à 109 283 €auxquels il faut ajouter l’augmentation due à l’acquisition des sacs. Soitune somme totale de 134 000 € en un an. Pourtant, au printemps 2009,lors des changements intervenus dans le domaine de la gestion et de lacollecte des déchets, Jean-Louis Lebeau justifiait ceux-ci par un soucide faire des économies. On voit le résultat.

Dans le Picot n° 23, nous prédisions que la fermeture de centre de triet l’abandon du système des caissettes allaient entraîner une haussedes dépenses… Nous nous interrogions aussi sur les conséquences auniveau de l’emploi. Parmi les propositions avancées par le président, lacontinuation de l’évolution d’adaptation de la collecte soit en réduisantla collecte en porte-à -porte ou en la supprimant. Si ces mesures étaientprises, que vont devenir les collecteurs ? Une suppression envisagéealors que d’autres structures tel le Syctom de Saint-Pierre-le-Moutierviennent de la mettre en place ou que d’autres telle la communauté decommunes d’Avallon envisagent de la faire prochainement. En ce quiconcerne la collecte des bio-déchets qui est sur la sellette, une sugges-tion. Pourquoi ne pas, à l’exemple de certaines villes telles Nantes, Parisinstaller des composteurs collectifs au pied des lieux d’habitat vertical,autrement les cités. Les habitants qui bénéficient des conseils d’ambas-sadeurs de tri se sentent plus concernés, s’impliquent, se rencontrentautour des composteurs. Le compost produit est distribué aux habitantsqui peuvent l’utiliser pour amender leurs fleurs ou les massifs com-muns.

Première conséquence de cette politique de rigueur, l’augmentation de9,5 % des quatre taux qui n’avaient pas augmenté depuis 2007. Uneaugmentation qui sera reconduite les deux années suivantes mais nesuffira pas à combler les 500 000 € qui manquent (représentant 35 %).L’avenir n’est pas rose pour les contribuables de la C.C.V.Y.

M.M.

C.C.V.Y, LA RIGUEURÀ L’ORDRE DU JOUR

Consommer, trier, payer

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Le 31 mai 2010, l'État d'Israël s'est livré à des actesde piraterie dans des eaux internationales, assassi-nant 9 militants (tous Turcs) et en blessant près de

50. La “ Flottille de la liberté “ composée de militants ori-ginaires de plus de soixante dix pays, n'avait commeobjectif que d'apporter aux Gazaouis (1 400 000) près de10 000 tonnes d'aide (des vivres, des jouets, des fourni-

tures scolaires, etc.), en tentant de briserun blocus illégal. Gaza est victime d'unblocus meurtrier depuis 2007, un blocusqualifié de “ punition collective “ pour“ avoir mal voté “ par le juge RichardGoldstone qui a été chargé par le Conseildes droits de l'homme des Nations Uniesd'établir un rapport sur des “ actes assi-milables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à descrimes contre l'humanité “. Rappelonsqu'entre décembre 2008 et janvier 2009,1 330 Gazaouis ont été tués dans l'opé-ration “ Plomb durci “ et que 7 900Palestiniens sont détenus dans les prisons

israéliennes. Depuis près de 60 ans, Israël confisque desterres appartenant aux Palestiniens, colonise, occupemilitairement, humilie, et érige un mur d’” apartheid ”.Depuis 1948, l'ONU a pris 35 résolutions contre l'Étatd'Israël, aucune n'a été respectée... Ces actes de pirate-rie, qui ont soulevé une indignation mondiale, placentmaintenant l'État israélien face à ses responsabilités,

seul contre tous (même les États-Unis demandent uneenquête indépendante). Combien de temps le peupleisraélien supportera-t-il les mensonges et la fuite enavant de ses dirigeants ? Quand enfin comprendra-t-ilque seule la création d'un État palestinien viable, dansses frontières d'avant 1967, avec le retour ou l'indemni-sation des réfugiés, le démantèlement des colonies etJérusalem comme capitale est le seul chemin pourqu'une paix juste et durable s'installe dans la région ?Une organisation, “ Jewish Voice “, enverra dans ladeuxième quinzaine de juillet un bateau appelé “ lebateau Juif “ rempli de médicaments, de cartables, d'ins-truments de musique, de fournitures pour les arts plas-tiques et de dons d'élèves allemands. Les passagersseront pour beaucoup d'entre eux, des journalistes, desIsraéliens et des Juifs. Des Israéliens arriveront-ils à bri-ser le blocus de Gaza ? Cet évènement sera-t-il le signaldont le peuple israélien a besoin pour enfin rompre avecses dirigeants qui les emmènent à la catastrophe ? Onverra bien. En attendant on peut toujours méditer sur leslogan de Golda Meir : “ Peu importe ce que disent lesgentils, ce qui compte c’est ce que les juifs font “...

Des militants clameçycois de la CCIPPP (Campagne CivileInternationale de Protection du Peuple Palestinien)

Le Picot14Du haut de la tour

Salaires, retraites de nos cher(e)s élus(es) et fonc-tionnaires.En cette période où l’on nous demande de travailler plus (donc des’user plus vite) et plus longtemps ce qui ne paraît pas très compa-tible, il est vrai qu’en nous faisant travailler jusqu’à 70 ans (l’espé-rance de vie étant de 75 ans pour les hommes 82 ans pour lesfemmes), les salariés du privé et certains fonctionnaires ne devraientplus coûter très cher en retraite. Mais cotisations, impôts, etc. per-mettent à de petits veinards de profiter de la leur, mieux et pluslongtemps. Il est pourtant écrit égalité quelque part mais il ne fautpas croire tout ce que dit la pub. En voici quelques petits exemples.

Président de la RépubliqueSalaire : 6 750 €, augmenté par lui-même à 19 330 € début 2008. Plus tous les avantages ennature, appartements, résidences secondaires, avions, voitures, grands chefs aux fourneaux,etc. Pour la retraite, 5 250 € peut sembler faible, par rapport aux responsabilités. Mais il fautrajouter quelques avantages, gardes du corps, voiture, bureau, en plus d’autres retraites (dépu-té, sénateur…). Chirac par exemple, premierr sur le podium : 31000 € par mois, suivi deGiscard : 30 000 €. Ils cumulent à eux deux, au minimum, une dizaine de retraites.

Premier Ministre.Salaire : 16 568 € net, plus voiture, trains 1ère classe, logement, résidences secondaires, (laLanterne à Versailles, château de Champs-sur-Marne) avions à disposition. Retraite : 0 €. Lespauvres. Mais tout de même, quelques avantages. Voiture, service de sécurité, secrétaire à vie. Enrevanche, question chômage, c’est beaucoup mieux. Intégralité de ses indemnités pendant 6 moisjusqu’à : 12 800 € pour un secrétaire d’État ; 13 900 € pour un ancien ministre ; 22 500 € pourun Premier Ministre.

Député, sénateur.Salaire : 5 178 € net, plus indemnité pour les frais 6 278 € brut. Pour rémunérer les collabora-teurs 8 949 €, plus SNCF 1ère classe gratuite, taxis parisiens idem, prêts immobiliers avantageux.Pour les sénateurs c’est à peu près la même chose, sauf le mandat de 6 ans et leur système deretraite par capitalisation qui leur permet d'avoir un petit éxcédent en réserve de 575 millionsd'euros et un rendement hors norme : -1 € cotisé = 7,4 €, malgré le nombre de cotisants 1 €pour 1,7 € pensionné. La retraite d’un député 1 557 € par mois pour un mandat (5 ans) nombred’annuités validées 10 et ainsi de suite. 22,5 mandats égalent 40 annuités soit 6 230 €. La retrai-te d’un député qui n’a siégé qu’un mandat, est supérieure à la retraite moyenne perçue par unsalarié du privé après une carrière complète. Il faut dire que le rapport de 1,6 € au moment ducalcul de la retraite est très avantageux. En gros 1 € cotisé égale 6 € perçus, contre 1 € pour1,5 € dans le régime général. Mais il y a d’autres motifs de grief. Les allocations chômage, pen-dant leurs mandats avec la cotisation versée qui est de 0,5 % contre 2,4 % pour le privé. Et si lemalheureux député est battu aux législatives, il pourra bénéficier pendant 6 mois d’un revenu detransition équivalent au traitement mensuel qu’il touchait, 5 400 € net environ un montantdégressif qui atteint toujours 20 % de cette somme au bout de 4 ans, et si pendant cette pério-de il retrouve du travail moins bien payé la différence lui sera versée. Rappelons aussi qu’en 2006les prestations versées par la caisse de retraite des députés se sont élevées à 60,4 millions d’eu-ros mais seulement 12,3 % de cette somme était couverte par les affiliés, pour les 88 % man-

quant c’est-à-dire 52,9 millions euros. Merci à qui ? À nous, chers contribuables et je ne vousparle pas des avantageuses pensions de réversion des veufs(ves). Ainsi le conjoint survivant âgéde plus de 50 ans, d’un ancien député qui percevrait à ce titre une retraite à taux plein, peut pré-tendre à une pension de 4 132,5 € soit 2/3 de 6 198,7 € et ce, quelque soit ses ressources per-sonnelles. Pas mal non ? Allez donc voir dans le privé.

Député européenSalaire 7 000 € pour tous les députés européens, 3 500 € frais de mandat, 251 € jour frais debouche et logement, et oui ils ne dorment pas au formule 1 eux, remboursement des frais devoyage très avantageux.

Conseiller régional et général (mandat 6ans)- Conseil régional : président / 5 355 € ; Vice président / 2 068 € (moins de 250 000 habi-tants), 3 619 € (plus d’1,25 million habitants) ; Membre commission / 1 625 € (moins d’1 mil-lion habitants), 3 619 € (plus de 3 millions habitants) ; Indemnités brut / 1 477 € (moins d’1million habitants), 2 585 € (plus de 3 millions habitants).- Conseil général : président / 5 355 € ; Vice président / 2 068 € (moins de 250 000 habitants),3 619 € (plus d’1,25 million habitants) ; Membre commission / 1 625 € (moins de 250 000 habi-tants), 3 619 € (plus d’1,25 million habitants! ; Indemnités brut / 1 477 € (moins de 250 000 habi-tants), 2 585 € (plus d’1,25 million habitants).

Maire et adjointIndemnités de 627,83 € brut (monis de 500 habitants) à 5 354,99 € (plus de 100 000 habitants).Adjoint entre 243,74 € (moins de 500 habitants) et 2 677,50 € (plus de 200 000 habitants), duréedu mandat 6 ans. De gros écarts dans les petites communes, les maires n’ont souvent qu’un(e)secrétaire à mi-temps pour toute la partie administrative, alors que dans les grandes communes,ils ont de nombreux fonctionnaires à leurs services. Pour leurs retraites ils cotisent à l’Ircantec,caisse de retraite des agents non titulaires du secteur public et parapublic.

Retraites Outre-merScandale sur la majoration des retraites des fonctionnaires outre-mer qui engendre une fraude àla résidence. Tout fonctionnaire qui s’installe à la retraite dans les iles, voit sa pension majoréede 35 %, à la Réunion et à Mayotte, et même de 75 % en Nouvelle-Calédonie et Polynésie fran-çaise. Le tout exonéré de CSG, RDS et d’impôts sur le revenu. En effet, ils sont chaque année prèsde 500 à louer ou acheter un appartement pour disposer d’une adresse, unique formalité pourbénéficier de l’avantage en question. Cette adresse est souvent fictive, car ils résident la plupartdu temps en métropole, aucun contrôle n’étant effectué. Résultat, en 9 ans, le nombre des pen-sions majorées de fonctionnaires a augmenté de 50 % passant de 17 300 à 33 000, soit plus de300 millions par ans pour les majorations et plus de 720 millions par an pour les bonificationsannuités. Mais apparemment, les parlementaires dans le cadre de la loi des finances 2010, s’ap-prêtent enfin à mettre un terme à ses retraites jackpot. Affaire à suivre…Je ne vous ai cité que quelques exemples parmi des centaines et je ne cherche pas à diviser leprivé du public. Tout le monde devrait avoir droit à une retraite décente et la prendre plus oumoins tôt, suivant la pénibilité de son emploi. Alors quand nos très chers élus vont-ils commen-cer à réformer leurs statuts de privilégiés ? Alors qu'on va bientôt nous demander de travaillerde plus en plus longtemps. Pour des gens qui ont déjà des métiers pénibles, les travailleurs dubâtiment, les ouvriers d‘usines, etc. cela sera jusqu’à la mort en gros. C'est sûr, les caisses deretraite vont faire des économies. Alors une réforme, peut-être, mais ne laissons pas le gouver-nement, le Medef et les syndicats nous saigner encore un peu plus comme à leur habitude.

André St-Éloi.

« Mes jeunesgens ne

travaillerontjamais ; leshommes qui

travaillent nepeuvent rêveret la sagesse

nous vient desrêves. »

Smohalla (Nez Percés)

Retraites, des réformes pour qui ?

ISRAEL ETAT DE DROIT ? AH ! AH ! AH !!

Un des barrages qui entravent la vie quotidienne des Palestiniens enCisjordanie.

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Vivre à Trucy n’est pas qu’un long fleuve tranquille.

J’ai quitté mon village de Trucy l’Orgueilleux à l’âge de 16 ans, j’ysuis revenue en juillet 2002 définitivement. Devant ma maison, unterrain m’appartient dans des actes anciens, mais il n’était pasborné.

J’ai donc demandé au Maire, Guy Parent, le plan d’alignement de l’im-passe qui devait définir la dimension de mon terrain (ce dernier n’ad’ailleurs jamais été goudronné, ni entretenu, ce qui fait bien penser qu’ilfait partie de ma propriété). Une lettre recommandée au Maire pourrésoudre le problème reste sans réponse et la DDE où je me suis rendue medit que seul le Maire peut me renseigner. Ce bout de terrain a pour moi del’importance car il éviterait des problèmes de voisinages récurrents commedes dégradations sur mon véhicule (essuie-glace cassé, deux pare-briseschangés, une partie sous mon coffre enfoncée deux fois, etc.).

Dernièrement ce sont quelques fleurs qui sont passées au désherbant. Jesuis donc allée voir le Maire, le lundi 3 mai, pour lui signaler cet incident etsa seule réponse fut qu’il ne savait pas ce que faisait l’employé municipal…J’en ai profité pour lui reparler du plan d’alignement et là il me réponditqu’il n’y en avait pas et qu’il allait s’énerver et porter plainte en diffamationcontre moi. Un Maire ne doit-il pas être à l’écoute de tous ses administrés ?Les droits étant censés être les mêmes pour tous, on se demande commentun mur de plus de deux mètres peut être monté sans autorisation, qu’uncaniveau apparaisse, qu’une fenêtre s’ouvre dans un mur en limite de pro-priété (vitre semi-opaque) à 2 m 50 de la chambre des voisins, sans autori-sation de la propriétaire, qu’une descente de gouttière d’une maison arrivechez un voisin, etc.

Si on rajoute que je n’ai pas droit au salage en cas de neige, que je n’aipas de numéro sur mon habitation, on peut se demander si le devoir d’unMaire ne devrait pas être un souci d’équité et d’apaisement des tensions, cequi n’est pas le cas à Trucy comme j’ai pu le constater depuis 7 ans que jesuis revenue dans mon village. Malgré tout, j’aime ma maison et un cadrede vie plus accueillant et plus équitable serait le bienvenu. Un Maire devraitêtre le garant de tout cela.

Dans les environs, Trucy est connu pour son ambiance désastreuse. Onattend du Maire qu’il remédie à cet état de faits pour que ce village retrou-ve de la sénérité et donne une autre image dans la région, s’il en a la volon-té bien sûr…

Mireille Adnet.

Et aussi...Le Picot 15

CHATS Comme chacun a pu le constater, il existe dans Clamecy des groupes de

chats “ de rue “ localisés là où une ou quelques bonnes âmes leur don-nent à manger, et aussi à la déchetterie. Ces chats proviennent de lâchesabandons et commencent à se reproduire entre eux et prolifèrent.Rappelons içi que la loi interdit la maltraitance mais aussi l’abandon des ani-maux. Ce n’est pas une fatalité ! Certaines mairies prennent les choses en mainautrement qu’en programmant des euthanasies ! La mairie de Clamecy va être prochaine-ment sollicitée par une association qui les prend en charge : capture, installation dans unechaterie, stérilisation, tatouage, et placement. Cette association loi 1901 reconnue d’utilitépublique est gérée par des bénévoles, et espère des subventions de la ville pour mener sonaction c’est à dire surtout payer les stérilisations et tatouages. Vous pouvez aussi la soute-nir par vos dons. « Griffes et velours » 8 Route de la Gare, Etais la Sauvin.

Bazoches-du-Morvan (58),les 3 et 4 juillet 2010.

SAMEDI POÉSIES DIMANCHE AUSSILire et écouter la poésie d'aujourd'hui. Deux journées de rencontres, village, livres, lec-tures à l'entrée de l'été. Une manifestation simple, cordiale, largement ouverte à tous...

Des poètes lisent :Samedi : Albane GELLÉ, Jean-Christophe BELLEVEAUX, Christian PRI-GENT, Bernard NOËLDimanche : Pascal COMMÈRE, Joël BASTARD, Christine BILLARD, JamesSACRÉ

Programme détaillé sur le site : http://poesie.baz.free.fr

Geneviève Peigné et Jean-François Seron organisent début juillet les secondes ren-contres poétiques de Bazoches. L’an dernier, nous avons rencontré de nombreuxpoètes que nous avions interviewés. Nous reproduisons ci-dessous le texte d’in-troduction de Jacques Roubaud lors de l’inauguration de cet événement en 2009(l’interview qu’il bien voulu nous accorder et pour laquelle nous le remercions serapubliée dans le prochain numéro du Picot).

Texte d’introduction de Jacques Roubaud

“Je vous remercie de m’avoir invité ici. Je voudrais vous expliquer très brièvement quellescirconstances m’ont amené ici. Le responsable principal de ma présence ici c’est

Raymond Queneau. Raymond Queneau a été mon maître en poésie et donc j’ai rencontréJean-François Seron parce que, lui, était un lecteur critique de Raymond Queneau. Nousnous sommes rencontrés, en fait, à l’occasion de l’examen de la remise en mouvement d’unFonds-Queneau, qui fonctionne à l’aide de Jean-Marie Queneau. C’est la figure deQueneau qui est pour moi la cause principale de ma présence. C’est pourquoi j’ai acceptécette invitation.

Il y a une deuxième raison qui m’amène ici, c’est que je pense que la situation de la poé-sie et de sa survie dans un pays comme la France, et dans la plupart des pays, des démo-craties libres occidentales, dépend beaucoup de situations de ce genre. La part de la poé-sie, dans les médias, dans les journaux principaux ne cesse de diminuer. Elle disparaît ausside la plupart des grandes librairies. Je vais donner, tout simplement, deux exemples.L’année 2009 était, au salon du livre, l’année du Mexique. A cette occasion les autoritésculturelles françaises ont invité un certain nombre de Mexicains, des romanciers de gran-de qualité. Il n’y avait pas un seul poète.

Un autre exemple du même genre. La France était désireuse de faire connaître la littéra-ture qui se fait aujourd’hui, aux Etats-Unis, au printemps. Je ne vais pas disputer la déci-sion du jury Nobel, qui a choisi cette année Jean-Marie Le Clézio, ce qui est un très bonchoix, car c’est un très bon écrivain et un homme tout à fait estimable. Mais bien entendu,je dois le dire : j’aurais préféré que le choix se porte, si l’on devait choisir un poète fran-çais, sur Yves Bonnefoy.

Ma présence ici, est au fond, la présence de quelqu’un qui veut insister pour que la défen-se et la survie de la poésie se fassent par des réunions de ce genre et des lecturespubliques. D’une part, pour la visibilité médiatique et publique de la poésie, l’inintérêt despouvoirs publiques est grand. Mais en même temps les lectures de poésie attirent de plusen plus de monde. Il s’en fait de plus en plus en France et c’est une chose excellente. “

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❑ Suite à l’article sur “ l’Indépendant de la Nièvre “publié dans le dernier Picot,

nous avons reçu un courrier de FrançoisLaballery, son directeur de publication.✪ Inutile de vous dire que j’apprécie votre journal cequi ne veut pas dire que je suis d’accord avec tout !Mais, comme vous, je considère que plus les gens s’ex-priment et ont les moyens de le faire, meilleure est ladémocratie, meilleure est la réflexion sur notre vie quo-tidienne.Oui l’Indépendant de la Nièvre est ressorti après troisans d’absence dus à des problèmes de santé. (…) Necherchez pas d’autres raisons et la proximité des élec-tions n’a rien à y voir. Sinon, j’aurais continué en 2007pour les législatives et en 2008 pour les municipales etles cantonales. (…) Vous mettez en doute mon “ indé-pendance “ par rapport au titre du journal. Tout d’abordce journal dépend d’une SARL dont je suis l’actionnaireplus que principal. Donc, vous pouvez être rassurés surl’indépendance financière du journal. Le journal ne vitque de ces lecteurs. Comme le Picot. Et jusqu’à mainte-nant, ses “ collaborateurs “ sont tous bénévoles,comme au Picot. (…) Accordez-moi simplement qu’on ale droit d’écrire, de se vouloir indépendant sans êtreobligatoirement de gauche, marginal, d’ailleurs oumême… de droite ! On peut aussi avoir sa carte àl’UMP et garder son esprit critique, savez-vous !D’ailleurs, vous “ ajustez “ les élus locaux de gauchetout comme moi. J’ai même noté que vous parliez plusde Sarkozy en 16 pages que moi en 24 ou 36 pages !Méfiez-vous de ces classements binaires, la réalité estbeaucoup plus complexe. (…) Elu en 1989 à Clamecy(dont je suis natif et que j’ai quitté pour des raisons detravail), je n’étais adhérent à aucun parti politique, jevoulais simplement faire acte de civisme en participantà la vie publique locale sans idée préconçue dans uneville qui me semblait décliner, déjà, sérieusement. Idemen 1995 quand quand j’ai été élu à Nevers avec l’éti-quette “ Parti Radical UDF “ (mandat 1995-2001). Achaque fois on m’a plutôt reproché mon… indépen-dance, justement. En créant ce journal, après une pre-mière expérience en 1994-1995 (Point Nièvre), j’aivoulu, encore, apporter un regard différent sur mondépartement, sans œillère et avec le maximum de recul.Ma grande et modeste ambition (!) est d’apporter mapierre de Nivernais à la vie locale, tout comme vous.Accordez-moi le droit de penser que les gestionnairesdu département depuis quarante ans y sont pourquelque chose, à gauche comme à droite.

AMOURAMOURFiez-vous à votre flair pour dénicher l'âmesœur. Mais pour entrer en lice, il faudra vouspointer au bon moment et ne pas bricoler.

TRATRAVVAILAILLe travail à la chaine, c'est usant. Un boncoup de collier est indispensable mais ne voustuez pas à la tâche.

SANTESANTEVous finirez braque ou dingo et vous neferez pas de vieux os si vous continuez à cerythme. Alors au premier signe de fatigue,couché !

ARGENTARGENTGare au change. Ca risque de ne pas rappor-ter autant que vous l'espériez. Prudence ;avec les loups !

L E C H I E NL E C H I E NH O R O S C O P EH O R O S C O P ECourrier

AnciensAnciensnumérnumérosos : : Tous les numéros

précédents du“ Picot ”

(sauf le n° 1, épuisé),sont en vente à la

Librairie duBeuvron.

Pour nous contacter :

“ Le Picot ”73 rue du Bourg

58460 BREUGNONTél : 03.86.29.18.12

Mail : [email protected] : www.lepicot.org

Précisions Sur laphoto des “ conscritsde la classe 54 “ dansLe Picot n°26 :

- Il était écrit Chananel etc’est Chavanel.

- L’inconnu entre Alberti etRiet, quatrième rang à partirdu bas est René Beauvalletde Moulot.

Cette photo de conscritsa semble-t-il intéresséde nombreux lecteurs.Deux d’entre eux nousont envoyé des photos

des classes 52 et 56 quenous publierons dans

des prochains numéros.

❑ Urgences, urgence✪ Je suis étonnée en lisant l’article « Une nuit au service des Urgences » à l’hôpital Bérégovoy deNevers paru dans le magazine KESKISPASS écrit par M. Antoine Gavory. Voici un extrait :« Le service d’accueil des Urgences, c’est comme le dit le Docteur Kanass, la seule lumière dans la villeendormie. Un lieu où tout le monde est accueilli, qu’il soit malade, angoissé, (même en panne de voi-ture quelquefois !) sans distinction, ni de la gravité des cas, d’âge, de sexe ou de race. Un endroit oùtous les soignants font preuve de dévotion et de neutralité. »Ce n’est pas réellement ce que l’ai vécu en emmenant ma maman, âgée de 86 ans, le lundi 25 janvierdans ce service. Je me suis présentée à 11 heures munie d’une lettre de son médecin, demandant unehospitalisation pour insuffisance respiratoire grave (il suspectait un œdème pulmonaire). On m’ademandé de revenir trois heures plus tard le temps de faire le nécessaire. Je suis revenue à 14 heures,le médecin urgentiste m’a dit après plusieurs examens (en fait une simple radio pulmonaire), que toutétait parfait et qu’elle pouvait sortir. Abasourdie par de tels propos, j’insistai en expliquant qu’elle nepouvait plus respirer depuis plusieurs jours et que son médecin traitant était très inquiet. Il m’a étérépondu que je devais m’estimer heureuse d’apprendre que ma maman était en parfaite santé, et qu’el-le était sortante (sans aucun dossier). Une semaine plus tard, je reçois une radio des poumons et jeprends un rendez-vous avec notre médecin. Ce dernier, alerté par le diagnostic du radiologue, (lequelpréconisait un scanner que les Urgences n’ont pas faites) nous envoie séance tenante à l’hôpitald’Avallon pour passer cet examen. Nous retournons le lendemain (pour la troisième fois) chez notremédecin avec les résultats du scanner. Immédiatement, ce dernier me fait un courrier pour une deman-de d’hospitalisation aux Urgences de Clamecy. Je l’emmène le lendemain. Nous sommes le 10 février.Tout de suite prise en charge, on lui refait une radio des poumons pour voir l’évolution de sa maladieet une prise de sang. Le médecin la met sous oxygène, avec une perfusion d’antibiotiques car elle avaitde plus une bronchite.Ma maman est décédée dans la nuit du 10 au 11 février. Prise en charge 17 jours plus tôt au service desUrgences de l’hôpital Bérégovoy de Nevers peut-être serait-elle encore avec nous ? Peut-être ? Le plusterrible pour nous c’est qu’il reste ce point d’interrogation.Quand je pense à l’auteur de l’article « Une nuit au service des Urgences » de M. Gavory, s’il avait étéune petite souris, il aurait eu à mon avis bien des surprises.

Brigitte Lalloz.La fille de Mme Nina Machanovitch.

❑ Le courant passe mal !✪ Quand syndicaliste en activité je m’égosillais à prévenir les masses laborieuses de l’es-croquerie qui se mettait en place, il y a jamais eu de ronds dans la mare. Et maintenant,on y est. Si vous écoutez un peu la population, vous en trouverez des « cas ». Bon coura-ge et au plaisir de vous lire. Je vous adresse la copie du courrier envoyé à ERDF suite aurelevé annuel de mes consommations électriques.

Pousseaux, le 07/05/10

M. le Président du Directoire de E.R.D.F. SA / Tour Winterthur 92085 – La Défense cedex

- Lettre recommandée avec accusé de réception- Objet : Signalement de disfonctionnement et réclamation

Monsieur,

Je viens porter à votre connaissance les faits suivants :- Dernière quinzaine d’avril, je réceptionne un courrier émanant de votre agence de Nevers m’indi-quant que le 06/05/10 un agent d’une société mandatée se présentera à mon domicile pour effec-tuer le relevé annuel de mes consommations. Le courrier rappelle que vos agents, ou assimilés,doivent, au moins une fois an, accéder lors des tournées programmées, aux compteurs. Le ditcourrier précise également que si ce jour ne me convient pas je peux obtenir un autre rendez-vous, à des conditions tarifaires à faire préciser…Mais, je subodore que vous êtes parfaitement au courant des subtilités contenues dans les cour-riers émanant de vos services.Hier, 06/05/10, un homme s’est effectivement présenté à mon domicile. Il a eu affaire à mon épou-se, qui lui a demandé son justificatif professionnel. La chose a été fournie après moult hésitations.Mais l’agent n’était pas d’accord sur le nom patronymique des propriétaires des lieux. Enfin,devant le compteur « électronique » ledit releveur était fort perplexe et dans l’incapacité derépondre à la question suivante : « Avons-nous consommé, plus ou moins que l’an dernier ? »Cette attitude a laissé mon épouse fort dubitative… Votre mandaté s’est retiré après les civilitésd’usage.2ème épisode : Trois heures après, notre voisine rentrant du travail, relevait sa boîte aux lettres. Elley découvrait le papillon que je vous joins en annexe. Et elle demandait à notre aide ménagère denous le porter. (Deux témoins)Il ressort de cela :- Que le receveur est, peut-être, plus qualifié que moi pour dire la messe.- Que deux numéros sur un même compteur, ça ne doit pas se rencontrer tous les jours. Cela faitprésumer un travail préparatoire des tournées de vos agents, calamiteux.- Que vous dirigez une entreprise qui du fait de la politique que vous appliquez, en son sein, esten train de devenir un triste foutoir.Et j’en conclus que :- Vous allez actionner vos agences et leur faire diligenter un relevé de compteur à vos frais et àmes dates.- De plus, je ne pratiquerais plus jamais l’autogestion partielle de mon compte si vous ne meconsentez pas une ristourne conséquente. Il n’y a pas de raison que je ne participe pas au festindes princes.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président du Directoire, mes salutations les plus distinguées.

Jacques Dupont.

- Pour information : Copie à la presse, à EDF, au Ministre de l’Industrie et à Messieurs les élus locauxet nationaux.

❑ Restos du cœur✪ Je suis scandalisée par ceuxqui vont aux Restos du cœur etqui, une fois arrivés chez eux,“trient “ ce qui ne leur plaitpas, et mettent cette marchan-dise tout simplement à la pou-belle… Nous, les anciens, quifaisont le plus possible d’éco-nomies pour les fins de mois,sommes “ écœurés “ en voyantça, ce n’est pas normal.

Une grand-mère en colère.

- La réponse du Picot :Dont acte. Souhaitons donc à FrançoisLaballery bon courage. Développer l’indé-pendance d’esprit à l’UMP, au Parti Radical,au PS, n’est sans doute pas une petitebesogne. ” Petite pierre bien posée, vautmieux que grosse muraille mal fondée. “

Le peu timonier.