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Bulletin de Liaison du Comité Interafricain d’Etudes Hydrauliques SIEGE SECRETARIAT GENERAL - BoîtePostale OUAGADOUGOU BURKINAFASO Téléphone 33-35-18 & 33-34-76 ABONNEMENT 4 Numéros par an : 5 000 F CFA en Afrique. 6 000 F CFA ailleurs SOMMAIRE N” 58 - QCTOBRE 1984 EDITORIAL 1 ETUDES TECHNIQUES Le point sur les méthodes de calcul des débits de crues ‘décennales en Afrique de l’Ouest et Afrique Centra le 2 Comment vendre l’eau en Afrique 10 Prévulgarisation de la filière Biogaz-Compost en milieu rural au Burkina Faso 25 INFORMATIONS Fiche de lecture d’owrage récemment édité par le CIEH 44 Nouvelles brèves 45 Acquisitions récentes du Centre de Documentation et d’Information du CIEH 53

du Comité Interafricain d’Etudes Hydrauliques · determiiniste RODIER-AUVRAY rRéf.1 7, dans les milieux s’occupant d’hydrologie tropicale (ORSTOM, OMM, CIEH), dang le butde

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Bulletin de Liaison

du

Comité Interafricain d’Etudes Hydrauliques

SIEGE SECRETARIAT GENERAL - BoîtePostale OUAGADOUGOU BURKINAFASO Téléphone 33-35-18 & 33-34-76

ABONNEMENT 4 Numéros par an : 5 000 F CFA en Afrique. 6 000 F CFA ailleurs

SOMMAIRE

N” 58 - QCTOBRE 1984

EDITORIAL 1

ETUDES TECHNIQUES Le point sur les méthodes de calcul des débits de crues ‘décennales en Afrique de l’Ouest et Afrique

Centra le 2

Comment vendre l’eau en Afrique 10

Prévulgarisation de la filière Biogaz-Compost en

milieu rural au Burkina Faso 25

INFORMATIONS Fiche de lecture d’owrage récemment édité par

le CIEH 44

Nouvelles brèves 45

Acquisitions récentes du Centre de Documentation et d’Information du CIEH 53

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EDITORIAL

Pendant le trimestre écoulé, de profondes modifications dans les structures administratives gouvernementales de plusieurs pays membres du Comité! ont permis la création de départements ministériels nouveaux, spécialement chargés de promouvoir le développement des ressources en eau. Ainsi à l’instar du Gabon, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal, le Burkina Faso, le Congo et la RCA viennent de se doter respectivement de :

- Un Ministère de l’Eau.

- Un Ministère de 1’Energie et de 1’Hydraulique.

- Un Secrétariat d’Etat à 1’Energie et à 1’Hydraulique.

C’est un signe du temps, car l’eau est ressentie partout comme une préoccupation majeure notamment face à une secheresse chronique dans les Etats du Sahel.

* *

Au plan technique, ce numéro 58 comprend trois articles :

- l’un faisant le point le plus actuel sur les méthodes de calcul des débits de crues décennales en Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale, et qui est le fruit d’une concertation entre le Service Hydrologique de 1’ORSTOM et le CIEH.

- un second qui apporte des éléments de réflexion sur les conditions de la vente de l’eau en Afrique en fonction des conditions socioéconomiques et des modalites physiques de la distribution.

- un troisième enfin qui présente l’état d’avancement des travaux effectués par le CIEH au Burkina Faso dans le domaine de la filière Biogaz-Compost.

Le Secrétaire G&éra: /

- l-

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LE PEINi SUR LES METHODES DE CALCUL DES DEBITS DE CRUES DECENNALES - .“-*-

EN AFRIQUE DE L’OUEST ET AFRIQUE CENTRALE -

par J. RODIER (*)

M. MEUNIER (**) C. PUECH (***)

-==o==-

Le CIEH a édit.6 en juin’ 1983 /-Réf .5 -7 une nouvelle méthode de calcul des débits de crue, basée sur une zpprochë statistique. Depuis lors, cetce méthode a été largement discutée et confrontée à la méthode à tendance determiiniste RODIER-AUVRAY rRéf.1 7, dans les milieux s’occupant d’hydrologie tropicale (ORSTOM, OMM, CIEH), dang le butde cerner leurs domaines d’emploi,

‘ieurs incertitudes et surtout, de mettre au point le cahier des charges des opérat ions à effectuer pour en bâtir une nouvelle, plus Are que celles qui existent à l’heure actuelle,

AprRs tous ces débats, nous avons jugé utile de faire le point

cies diff-érentes méthodes existantes, d’en dégager une méthodologie, applica- ble pour le projeteur, et de présenter les perspectives d’amélioration à plus ou moins brève échéance.

‘/ \LES METHODES DE CALCUL DE DEBITS DE CRUE UTILISABLES EN 1984 -_-~--

I,l Les normes sommaires

Les ingénieurs de terrain sont souvent amenés à dimensionner des ouvrages hydrauliques (évacuateur de crue, hydraulique routière) sans faire d’études. La nécessité les oblige à adopter des normes sommaires qu’ils corrigent au fur et à mesure que leur expérience s’accroit. Par exemple, dans la région de Korhogo (Côte-d’Ivoire) on détermine la taille des éva- cuateurs de crue de petits barrages d’hydraulique pastorale sur la base de 2 mètres par km2 de bassin versant (inférieur à 10 km2) pour une lame d’eau de 0,7 m. On trouve aussi souvent, de-ci de-là, des normes de débits spécifiques.

Ce genre de normes, utilisable dans une région hydrologique très hcmogène et peu accessible à la critique scientifique, ne peut être qualifié r6.zllement de méthode et sort un peu du cadre du présent article.

I * 2 Méthode déterministe _-

Elie a été développée par 1’ORSTOM dès le début de ses travaux sur les bassins représentatifs ce qui est assez logique pour ce genre de recherche. En 1965 à la demande du CIEH, RODIER et AUVRAY proposaient une mCthode de ce type élaborée à partir de 60 bassins versants expérimentaux, c>t de leur grande expérience d’hydrologue de terrain. Le débit de pointe

~-“.- I -E ) \ Ancien Chef. du Service Hydrologique de 1’ORSTOM.

(**) Chef du Service Technique - CIEH

(*TV*) Chef du département hydrologie - CIEH.

- 2 -

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de la crue décennale est estimé par le produit des six facteurs suivants : Surface du bassin versant, coefficient d’abattement de la pluie décennale, hauteur d’averse de fréquence décennale, coefficient de ruissellement de période de retour 10 ans , inverse du temps de base (durée) de la crue, et coefficient de pointe de la crue. Tous ces paramètres peuvent être détermines par des abaques qui sont donnés pour des superficies allant jusqu’à 120 km2, extrapolables jusqu’à 200 km2. Il s’est avéré que la méthode était difficile- ment applicable aux zones forestières. Initialement, il était prévu d’amelio- rer la méthode en tirant profit des connaissances nouvelles mais le principal obstacle à l’amélioration de la méthode dont il sera question plus loin, la détermination de l’aptitude au ruissellement, malgré tous les efforts de l’ORSTOM, n’a progressé que tout récemment de sorte que le texte initial n’a en fait jamais été complété. La part laissée à l’utilisateur pour introduire sa connaissance du terrain est grande, mais les directives pour le faire sont

sommaires. Par conséquent, si la méthode peut donner de bons résultats avec l’hydrologue confirmé sachant bien interpréter le terrain, aux mains de l’in- génieur généraliste moyen, elle donne des résultats dont on connait mal l’in- certitude, car ils dépendent en partie de la subjectivité de,l’utilisateur, notamment dans le choix d’une classe de perméabilité. Cette difficulté était signalée très t8t par les praticiens, comme en témoigne l’avis de SORDOILLET, POST et HLAVEK dans /-6 7 en 1967 : “il est clair que les facteurs végétation, permeabilité et pente sont déterminants et que, faute de pouvoir les choisir objectivement il est actuellement nécessaire de procéder à un choix qui reste subjectif, quelles que soient la valeur et l’expérience de l’hydrologue, et à fortiori s’il ne s’agit pas d’un hydrologue”.

Pour simplifier l’utilisation de cette méthode, GRESILLON, HERTER (EIER) et LAHAYE (CIEH), TRéf.2 7 en ont proposé en 1980 une nouvelle forme, en synthétisant en abaques les dTfférentes étapes de la méthode RODIER-AUVRAY, Btant en contrepartie à l’opérateur des possibilités d’intervention pour tra- duire les particularités du bassin versant concerné par l’aménagement. On voit déjà naître ici l’opposition conceptuelle entre l’hydrologue qui veut pouvoir éventuellement, faire une correction, importante .ou non, à chaque étape de la transformation pluie-débit, et l’ingénieur qui craint de se tromper a chacune de ces étapes et préfère une méthode plus simple, plus robuste, même si le résultat obtenu est moins bon.

Dans les zones de forêt, cette méthode est apparue de médiocre validité et, le CIEH a demandé à 1’ORSTOM de rechercher des voies nouvelles. Ceci a donné lieu à un rapport de Casenave 1980 /-‘3 7, qui a été simplifié pour le rendre plus pratique pour l’application.-(Note Cadot - Puech, 1982 r4 7). Cette approche est basée sur l’utilisation du simulateur de pluie, app%eil qui permet de quantifier les parts d’infiltration et d’écoulement sur chaque categorie de sol type. Le simulateur est utilisé sur une parcelle de 1 m2, et l’extrapolation des résultats aux 9 bassins versants de zone forestière utilisés en Côte-d’Ivoire a donné de bons résultats. Cette méthode a également été utilisée avec succès dans la zone sahélienne (notamment à la Mare d’Oursil. Mais elle n’est pas utilisable dans tous les cas, en parti- culier lorsque la perméabilité croît d’amont en aval. Par ailleurs subsiste la difficulté de la quantification des différents pourcentages de sols types sur le bassin étudie.

Pour en terminer avec les méthodes de types deterministes, citons le modèle mis au point par le BCEOM (*>, en zone forestière gabonaise (modèle BAVEX) pour le dimensionnement des ouvrages du chemin de fer transgabonais.

(*> Bureau Central pour les Equipements d’outre Mer.

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D’autres méthodes existent peut-être, que nous ignorons, nous serons reconnaissants à leurs auteurs de nous les faire connaître.

1.3 Méthode statistique

Les bassins versants expérimentaux continuant à fonctionner, le stock de données disponibles augmentant d’année en année, les méthodes sta- tistiques devaient forcément être utilisées un jour ou l’autre, DUBREUIL (ORSTOM) facilitant les choses en publiant en 1972, un “Recueil de données de base” concernant les bassins versants expérimentaux de 1’ORSTOM.

Un travail supplémentaire a été fait d’ailleurs dans la direction statistique par DUBREUIL lui-m&me, mais qui ne fut pas publié, les résultats obtenus étant inférieurs à ceux donnés par la méthode RODIER-AUVRAY.

Ignorant ce travail, le CIEH a donc réétudié le probléme et en a tiré une méthode qui a été proposée dans le document nQ 5. Elle a été établie à partir des débits de crues décennales estimées et des données de base de 162 bassins versants du recueil de DUBREUIL. Elle est utilisable jusqu’à 1000 km2 et concerne tous les pays membres du CIEH. Elle présente les limi- tations de toutes les méthodes statistiques, c’est-&-dire qu’un bassin versant trop particulier, trop différent du domaine défini par les 162 bassins qui ont servi à câler la méthode devra faire l’objet d’une étude particulière. A-l’in- térieur de ce domaine d’utilisation, elle donne des valeurs moyennes car on ne peut tenir compte des caractéristiques d’un bassin versant qu’à travers les variables explicatrices retenues dans la régression multiple, c’est-à-dire la sur face, l’indice-de pente, la pluie annuelle et éventuellement leur coeffi- cient de ruissellement décennal. Comme on le voit, ces variables sont relati- vement peu fines ; les risques d’erreur dans leur détermination sont minimes, sauf pour l’estimation du coefficient de ruissellement, ce qui est heureux car l’incertitude sur les résultats est déjà grande.

Une comparaison de cette méthode avec la méthode RODIER-AUVRAY a été faite ; tout d’abord par le CIEH et il nous faut rectifier ici à ce propos l’affirmation erronée contenue dans /-5 7, induite par une confusion sur l’indice de pente dans l’utilisation de-la-méthode RODIER-AUVRAY. Reprise par.RODIER la comparaison conduit en définitive à la conclusion suivante : à l’intérieur du domaine d’application de la méthode RODIER-AUVRAY, cette méthode, appliquée par un hydrologue de terrain, s’avère légèrement supthieure à la méthode CIEH. On retrouve la conclusion à laquelle était arrivé DUBREUIL. En pratique toutefois, nous ne le rejoignons pas dans sa décision de ne pas publier cette étude de régressions multiples. Il faut dire que depuis 1972 les progrès effectués dans le domaine des bassins représenta- tifs permettent une meilleure utilisation de cette dernière méthode. En outre elle peut être de quelque utilité car :

- elle est simple d’emploi

- elle couvre une gamme de superficie intéressante

- elle s’applique à l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale.

Il reste cependant à définir de façon correcte l’aptitude au ruissellement du bassin et 3 trouver des dispositions permettant de prendre en compte dans les cas particuliers les paramètres dont l’influence est généralement négligeable (voir IV.2 le “check list”).

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II/ COMPARAISON DE METHODESDETERMINISTE ET STATISTIQUE

On peut les comparer d’une part sur le plan conceptuel, d’autre part sur le plan de l’utilisation pratique.

II.1 Méthode déterministe

Sur le plan conceptuel, la méthode déterministe traduit chaque étape de la transformation des pluies en écoulement, par une régression ou un graphique ce qui donne la possibilité, lors de l’utilisation, d’agir à chacune de ces étapes en fonction de la particularité du bassin étudié. On comprend bien que l’hydrologue de terrain, qui sait lire et interpréter les particularités d’un bassin versant, soit d’emblée à l’aise avec un tel outil, et que par contre, l’ingénieur généraliste qui n’a pas de connais- sance particuliére sur les bassins versants expérimentaux ayant servi à caler la methode, ait quelques difficultés à choisir les paramètres appro- priés au cas à traiter.

II.2 Méthode statistique

La méthode statistique, au contraire de la précédente, n’entre pas dans le détail de la transformation des pluies ; elle cherche parmi un grand nombre de variables explicatrices possibles, celles qui “expliquent” le plus et de combien on peut “expliquer’? les débits observés. Elle dégage bien sûr des évidences, comme par exemple le fait que la surface du bassin versant soit la variable la plus explicatrice, mais également des conclu- sions moins évidentes , par exemple le fait que la pluie annuelle soit aussi pertinente que la pluie journalière décennale pour expliquer les débits de crue. Une telle méthode suppose un échantillon assez fourni et que celui-ci soit cohérent (d’où les abaques régionaux de la méthode CIEH). Au plan de l’utilisation, elle ne peut donner des résultats que pour les bassins ver- sants cohérents avec l’échantillon de calage et on reste démuni pour les bassins versants très différents. Enfin, pour les raisons symétriques à celles développées ci-dessus, l’ingénieur généraliste la trouve plus facile d’utilisation que la méthode déterministe, et l’hydrologue de terrain s’irrite de cet instrument global et aveugle qui intègre les caractéris- tiques moyennes des bassins versants de la région mais ne permet pas de traduire les spécificités d’un bassin versant déterminé. On retrouve dans ce cas, un peu aggravées, les mêmes difficultés que l’on vient de signaler avec des risques au moins aussi grands de très fortes erreurs.

II.3 Comparaison

En ce qui concerne la zone de comparaison de la méthode détermi- niste de RODIER-AUVRAY et de la méthode statistique du CIEH, c’est-à-dire le Sahel, la méthode statistique, calée sur des bassins versants imperméa- bles, donnera des résultats incertains sur les bassins perméables ; la métho- de déterministe, utilisant l’hypothèse que tout le bassin versant participe à l’écoulemt?nt, donnera des résultats incertains dès que l’hétérog6n6it.é spatiale des pluies devient un phénomène prépondérant, grossomodo à partir d’une centaine de km2, alors que l’effet de moyenne de la méthode statistique prend en compte cette influence, de même d’ailleurs que se moyennent souvent les disparités de classes d’imperméabilité des sous bassins quand la super- ficie totale du bassin crort. On peut donc espérer que la méthode statistique puisse dans une certaine mesure, p rendre le relais de la méthode déterministe lorsque celle-ci devient difficilement utilisable, c’est-à-dire vers 120.150 km2.

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En fait, dans la mise au point d’une méthode, l’hydrologue utilise plus ou moins les deux démarches. Ainsi, dans la mise au point de la méthode déterministe RODIER-AUVRAY, à chaque étape de la démarche, se dégage un graphique représentatif d’un processus ou d’une loi (ou plutôt d’une régression), et ce graphique est tracé à partir de points expérimentaux par l’hydrologue qui “moyenne” la dispersion des points à partir de sa connaissance du terrain. C’est bien une liaison statistique qui est établie graphiquement (et non mathématiquement) mais où chaque point peut être pondéré au lieu d’avoir le même poids dans la liaison. Inversement, c’est par une analyse sur les étapes de la transformation pluie-débit, que les auteurs de la méthode CIEH ont été amenés à réflé- chir au point le plus délicat de cette transformation, la détermination du coefficient d’écoulement, et à proposer des graphiques (médiocres mais faute de mieux !> permettant de le calculer à partir d’un type de sol et de la pluie annuelle (celle-ci traduisant l’effet de la végétation).

II.4 Un phénomène irréductible ?

Il reste malgr6 tout un phénomène qui apparaît pour l’instant irréductible, c’est celui de la “dégradation hydrographique”, c’est-à-dire l’hétérogénéité du chenal d’écoulement (alternance lit mineur - plaine d’inondations, bras qui se perdent, rivières qui divaguent, endoréisme partiel, etc.) qui avec difficulté peut parfois être pris en compte avec la méthode déterministe, mais pas dans tous les cas, et par contre ne peut pas l’être avec la méthode statistique (sauf à agir dans certains cas sur la valeur de la surface à prendre en compte, mais comment ?> alors que l’importance du phénomène croît avec la superficie du bassin versant. Rien qu’à cause de ce phénomène (mais ce n’est bien sûr pas la seule raison) l’ingénieur généraliste ne peut pas faire l’économie d’une connaissance du bassin versant concerné, en particulier au Sahel.

Nous devons donc regarder comment celui-ci peut faire pour courir le moins de risques, en se servant des méthodes actuelles.

III/ METHODOLOGIE DE CALCUL D’UN DEBIT DE cRuE DEcENNALE (EN 1984)

Ecartons le cas où l’on possède des mesures de débits, car il va de soi que la méthode directe est alors de loin préférable à toutes les méthodes indirectes ; de même, si on a des mesures sur un bassin versant assez voisin, assez comparable, il faut les utiliser. Dans le cas où on n’en a pas il faut utiliser une ou plusieurs des méthodes indiquées ci- dessus :

Pour les très petits bassins versants et sauf cas particulier, l’aménagement ne justifie pas réellement une étude hydrologique, des normes sommaires si elles existent, santes.

ou une méthode globale devraient être suffi- Dans le cas de l’hydraulique routière, le problème des bas débits

est souvent résolu par l’utilisation de buses standards qui font de toute façon passer un certain débit.

Dans le Sahel et jusque vers 120 km2, il est préférable d’utili- ser la méthode, RODIER-AUVRAY ; mais un examen soigneux du terrain est indis- pensable et l’expérience d’un hydrologue ayant une bonne pratique de cette méthode apporte incontestablement une sécurité dans le choix des paramètres. Pour ceux qui ne veulent ou ne peuvent pas s’appuyer sur un tel hydrologue confirmé, il sera sage de recouper le résultat obtenu avec la méthode CIEH.

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Au delà de 120 km2 dans le Sahel, et ailleurs que dans le Sahej , la seule méthode rapidement utilisable est la méthode CIEH, mais il est impératif pour les utilisateurs de s’assurer que le cas à traiter entre dans le domaine de validite de la méthode, ce qui leur impose de prendre une bonne connaissance du bassin versant et d’en compg;,, \ 0 r 1~ es c ;I r ci r; t, (51 ; :i _.

tiques (pente, forme, pédologie, etc...) avec celles des bassins ajfar\i servi à l’élaboration de la méthode. Une peti.te sécurité est apport&

par la méthode elle-même puisqu’on peut utiliser plusieurs graphiques différents basés sur des paramètres différents : un bassi~n versant dont une des caractéristiques sort nettement de I’échantillon &\Irait donner des estimations de débit très différentes suivant qu’on prend un :gr~/:1-~.J.~:~\j~: utilisant ou non ce paramètre. Mais cela ne petit ,jouer que pour les f2c-

teurs utilisés dans les régressions, non pour les autres (comme la dégra-. dation hydrographique), ce qui oblige le projeteur à faire la vérification indiquée ci-dessus. On voit donc que l’utilis$tion par un hydrologtie con- firmé est encore très largement, souhaitable pour éviter les qross~s erretirs.,

IV/ LES AMELIORATIONS ESCOMPTEES POUR !LE FUTUR _~----~ ----

La concertation, ORSTOM - CIEH - OMM dont nous avnns par!& en introduction a débouché sur un document de Rodier (à paraître) q’: / propose de nombreuses améliorations aux méthodes existantes, peu satisfai- santes dans l’état actuel des choses, nous l’avons vu. Nous n’en présentons ici que deux, les plus importantes, pour rester cohérent avec le côte tir-! peu sommaire de cet articie.

IV.1 Aptitude au ruissellement

Les deux démarches (statistique et déterministe) ont d@bouch& sur la difficulté d’estimation de ce paramit-re et un progrès significatif dans la détermination du débit décennal serait réalisé si on pouvait mieux quantifier le coeffici.ent de rui.ssellement. Une amélioration est possible en constituant une classification des bassins représentatifs suivant leur aptitude au ruissellement et en donnant des règles non ambigües pour ranger dans une de ces catégories -le bassin ?I étudier. La mise au point de ces règles se ferait par 1 ‘utilisation systématique de 1’ infi i.trcmètrz p et elles devraient être présentées d’une manière lisible et sans ambigu:t@s (les photographies aériennes et au sol seraient certaines tr&s utiles pour les comparaisons).

IV.2 Guide et check-list des points dklicats à examiner I_,._ ---- ----.-I-

Comme on l’a vu ci-dessus, un problème fondamental de 1’ ut i li:z. c tion de la méthode RODIER-AUVRAY est le risque d’erreur dans le choix 4e.T valeurs de certains param&,tres pour représenter le bassin versant 3 étcdicar j et le risque le plus important lorsqu’on utilise la méthode CIEH estd’êtr$: en dehors du domaine de validité de la méthode. Ce qui importe C$:?~C nori la recherche d’une amélioration de 10 à 20 7;; c'est SUstOut d'arr;\leL 5

éliminer dans toute la mesure du possible le risque d’erreurs de IBG “1 ?01, ;; pour des cas particuliers, Si I’hydrologlJe confirmé peui é\titc:r ces kkuei !..: ) l’ingénieur de bureau d’études a dans 1’cStat actuel des choses I.& diFr‘!.- cuités avec les deux méthodes, Dans ce cas le risque est grand lo~~;qb ’ tin

paramètre non pris en compte par 1 ‘une des méthodes prend un’+ valeur tr+c, différente de la valeur moyenne pour les bassins ayant, servi 5: ~;;-l fyj~se ;ii; t point. L’idéal serait de constituer uri gllide .I\lj- ~t-rii;ettar;f, .: 4-s r2 .l ire 17.“.

- 7 -

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d’interpréter ce qu’il voit sur le terrain, et pour chacun des paramètres intervenant dans la constitution des débits3 de se situer par rapport aux données expérimentales, soit pour quantifier le paramètre, soit pour savoir s’il est dans le même domaine de variation.

Outre son utilité opératoire pour éviter les grosses erreurs, un tel guide aurait une valeur formatrice évidente. Mais si l’idée semble assez logique après l’analyse faite ci-dessus, la réalisation d’un tel guide apparait assez délicate.

Il a éte proposé en outre pour éviter les fortes erreurs de mettre au point un questionnaire sous forme de check-list ou d’une clef telle que ceiles que l’on trouve dans les flores qui permettrait à l’uti- lisateur d’identifier une difficulté d’application de la méthode et donnerait généralement des éléments de correction pour se ramener aux cas classiques. Ce questionnaire devrait être obligatoirement consulté avant application d’une des deux méthodes.

V/ CONCLUSIONS

Comme on le voit, il est délicat à l’heure actuelle de connaître l’incertitude d’un calcul de débit de crue en Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale sans faire une enquête de terrain poussée. Peut-être en sera-t-il toujours ainsi, en particulier pour le Sahel. La situation, assez difficile à l’heure actuelle pour celui qui veut calculer un tel débit de crue décennale, devrait s’améliorer à l’avenir quant seront effectués les travaux decrits ci-dessus et qui ont été envisagespar suite d’une confrontation entre les points de vue des hydrologues et des chercheurs d’un coté, des ingénieurs généralistes et chercheurs appliqués de l’autre côté. Mais ces résultats ne peuvent être escomptés avant plusieurs années ce qui nous conduit en guise de conclusion à conseiller aux aménageurs intéressés de prendre l’hydrologie des débits de crue au sérieux, de faire l’effort d’une enquête de terrain poussée, et d’une réflexion approfondie ; il ne sera jamais inutile de se rapprocher pour cela des chercheurs et des hydrologues de terrain qu’on peut trouver sur place dans les Instituts de Recherche, Universités ou Services Nationaux.

Encore ne s’agit-il ici que des débits décennaux ! Le problème devient encore plus crucial évidemment pour les débits d’une durée de retour supérieure, mais ceci sort heureusement du cadre du présent article.

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Bibliographie

II-7 RODIER AUVRAY : Estimation des débits de crue décennale pour les bassins versants de superficie inférieure à 200 km2 en Afrique Occidentale. ORSTOM - Publication CIEH 1965.

_T2_7 GRESILLON - HERTER - LAHAYE : Note sur le dimensionnement des ouvrages évacuateurs de crue en Afrique de l’Ouest Sahélienne ou Tropicale. Bulletin de liaison du CIEH - nQ 28-29, 1977.

r3-7 CASENAVE : Etude des débits de crues décennales pour les petits bassins forestiers en Afrique Tropicale. Rapport final. ORSTOM - Publication CIEH 1981.

14-7 CADOT - PUECH : Note de calcul des débits de crue décennale pour les petits bassins forestiers en Afrique Tropicale. CIEH 1982.

,r5_7 PUECH - CHABI : Méthode de calcul des débits de crue décennale pour les petits et moyens bassins versants en Afrique de l’Ouest et Centrale. CIEH 1983.

16-7 SORDOILLET : POST-HLAVEK : Sur l’étude critique des barrages en terre. Rapport au Gouvernement de Haute-Volta. FAO/PNUD. Rome 1967.

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En somme il s’agit de résoudre un problème délicat de vérite des prix tout en tenant compte de l’aspect social de la marchandise.

I/ LA VENTE DE L’EAU TELLE QU’ELLE EXISTE DAN5 CERTAINS ETATS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST ET CENTRALE.

En separant 1’Hydraulique Villageoise et 1’AEP en milieu urbain, on peut présenter la politique de la vente de l’eau dans nos Etats comme suit :

1.1 Comment fixe-t-on le prix de l’eau ?

Pour répondre à cette question i9. conviendra de savoir :

- quelle est la nature juridique des organismes chargés de la distribution de l’eau ;

- quelles sont les composantes prises en considération.

Disons tout de suite % propos du milieu rural que d’une manière générale, les frais d’approvisionnement en eau sont à la charge de 1’Etat qui subventionne les investissements grâce soit à ses fonds propres, soit à des prêts mais souvent aussi par des dons offerts par des organismes de bienfaisance divers. Les entretiens ont également toujours été assurés par les services de 1’Etat avec plus ou moins de bonheur.

En ville la situation est plus claire, car la gestion des ins- tallations est confiée à un organisme spécialisé. Cependant, la fixation du prix de l’eau diffère suivant la nature juridique de cet organisme d’exploitation, en d’autres termes, dépend de l’influence de 1’Etat sur celui-ci.

1.1.1 Formes juridiques des organismes de distribution d’eau ---I----o--------I--_______ I___________--------------

Suivant la forme juridique des organismes, on distingue les 4 catégories suivantes :

- Une société privée en Côte-d’Ivoire.

- Des sociétés nationales dans les pays suivants : Cameroun, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Gabon, Benin, Congo, Tchad.

- Un office au Burkina-Faso (*).

- Une régie au Togo et au Zaïre.

Quelle que soit la forme juridique de l’organisme chargé de la distribution, il est du devoir de P’Etat d’exercer une certaine influence sur celui-ci. Dans l’ordre ci-dessus cette influence va en croissant (de l’organisme privé à la régie).

(*) ex Haute-Volta.

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I.l.2 Les composantes du prix de l’eau ---------I------y---______o_I___

Il d6pend essentiellement de, la politique adoptée par 1’Etat. En général toutes les sociétés déterminent le prix de revient du m3 d’eau distribuée avec les coûts des investissements actuels et ultérieurs prevus, le remboursement des emprunts contractés et les frais d’exploitation. Mais l’autorité suprême qu’est l*Etat peut, pour des raisons d’autres besoins ressentis ailleurs (assainissement, enlèvement des ordures ménagères, frais d ‘hydraulique villageoise,. . e >, décider dfajouter des surtaxes ou au contraire, poiir ries raisons souvent socio-politiques, imposer un prix de vente manifes- tement bien en dessous du coGt réel moyennant une garantie théorique, d’appor- ‘r;er le co&lplément ou d’intervenir en cas de besoin.

On peut repartir nos pays suivant les 3 groupes suivants :

- Ceux qui ne font pas de bénéfice et n’incluent pas de surtaxes, il s’agit essentiellement des pays où le prix de l’eau est fixé par 1’Etat dans la perspective d’apporter le complément nécessaire (subventions ou dotation de matériels.. .>. D ans ce groupe s’insèrent le Togo, le Bénin, le Mali, la Guinée, le Niger (jusqu’à fin 19821, la Mauritanie et le Burkina-Faso (surtaxe pour fonds national de l’eau déjà élaboréemais non encore adoptée).

- Ceux qui ajoutent des surtaxes diverses ont pour la plupart des sociét& nationales et offices. En général ces sociétés élaborent le prix de revient et font des propositions qu’elles soumettent à 1’Etat qui les étudie et les amende si besoin est, en ajoutant les surtaxes. En tout état de cause, de toutes les tractations entre la société et l’administration, il doit se dégager des prix qui permettent à la société de s’autosuffire. On peut situer dans ce groupe : le Sénégal, le Cameroun,, le Niger (depuis janvier 1983) > le Gabon, le Congo.

- Enfin la situation en Côte-d’Ivoire constitue un 3ème cas. Ici, la gestion est strictement privée, donc la société, en dehors des surtaxes, est autorisée à faire des bénéfices. Mais 1’Etat contrôle la marge bénéficiaire.

I.2 l.a répartition des frais entre les consommateurs -

On distingue deux types de répartitions :

-- la répartition horizontale,

- la répartition verticale.

I. 2.1 La répartition “horizontale” ----------------_-----------

Par répartition horizontale, géographique sur le territoire.

il faut entendre une répartition En effet on distingue deux types de poli-

tiques de répartition horizontale :

a> - L’eau, pour le même type de consommateur, co0te la même chose sur tout le territoire : il n’y a pas de différence de prix entre ’ le consommateur que la nature a favoris6 et celui pour qui les difficultés dlapprovisionnement engendrent des frais 10 fois supérieurs. C’est une pé- rdquation nationale.

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Au rang des pays ayant opte pour cette politique on boit citer : le Togo, le Burkina Faso, la Côte-d’Ivoire, le Cameroun, le Mali, 1-e ~iqer

(51 partir de 1983), la Mauritanie, la Guinée (voir tableau en annexe).

b) - Le second groupe est constitué de ceux qui vendent l’eau au prix coûtant sur place c’est-à-dire que l’habitant qui a la malchance de vivre dans unk agglom$ration dont l’alimentation ne peut se faire cjii’à partir d’un barrage situé dans une vallée lointaine et contenant une eau difficile à traiter, payera plus cher son eau que celui qui habite une autre agglomération alimentée gravitairement, ;j partir d’une source dont l’eau n’a besoin que d’un léger traitement préventif.

Appartiennent à ce groupe : le Sénégal, le Gabon, le Zaïre, le Niger (avant 1983), le Bénin. (Le Sénégal distingue les villes assainies ou non).

1.2.2 La répartition “verticale” --------------------------

Il faut entendre par répartition verticale la distinction entre les consommateurs suivant le volume consomm& : Le gras consommateur, c’est- à-dire celui dont les moyens matériels permettent de consommer largement au dessus de la moyenne pour les besoins domestiqr:rs (arrosage de jardin, in+ tallations sanitaires tout confort, lavage de voiture, alimentation des piscines,... > paie non seulement proportionnellement à sa consommation mais également plus cher chaque mètre cube d’eau supplémentaire : c’est le turif progressif o

En général, tout le monde pratique cette politique qui vise 5 protéger les économiqtrement faibles. Pour ce faire, des tranches de ~onscm-- mation sont définies L Cette politique est pratiquée presqlle partout, que (22 soit dans le pays où le m3 d’eau est. uniforme sur le territoire OLJ varic?S!.~ suivant les régions ou centres. C’est le ecas du Burkina-Fars, du Togo i du Niger, du Sénégal, du Zaïre, Certains pratiquen, i- des t.arifs 5 le fok pro- gressif puis dégressif (consommation industrielle) *

Il existe une Zème variante où le prix du m3 d’eau est sIiIplir,inc:nt uniforme pour tous les consommateurs où qu’ils se trouvent et quelle qrle soit la quantité d’eau consommée : c’est le cas du Mali.

Au Bénin il ‘n’existe pas de tranche de consommation, z’est-$- dire que la répartition horizontale est la seule qui existe, la verticale n’existe pas.

Tous ces cas de fioure2 se tru~wer;t resumés dans le tableau ci-apr&s annexé.

Enfin le cas des bornes fcntaines mérite d’être souligné pprce qu’il reste un problème et une source d’enoui pour la plupart. des distribu- teurs d’eau.

En effet, 3 quelques exceptions pri-s (qrarVdes ~apitalcs), l’aliment.ation des populations a commencé par 1 E‘S bornes fontainszs où i :a consommateur s’approvisionnait gratuitement. Cette praticlue qui riî fait que prolonger la tradition qiue constitue 1.~ yratulté de i ‘eau en Afrique, est devenue très difficile à abandonner. Mais puisque cette eau :k tor)t.~- façon doit être payée par quelqu’un, la plupc?rt oiit cru trouver ~a soir*--

tion en ia facturank aux autorités municipaies. C’est notamment 1 e car- zu Sénégal, au Mali, au Togo, au Camercri:r!: ~1.: Niqer, au Sahon.

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D’autres comme le Burkina-Faso, le Bénin, le Zaïre et bientôt la C8te-dsIvoire, font payer directement l’eau aux bornes fontaines par le consommateur, soit en y introduisant un jeton (depuis peu au Bénin et bientbt en C8te-dOIvoire) ou simplement en versant la somme due à un fontainier qui peut être un intermédiaire particulier à qui la société adresse ses factures. En fait le fontainier dans ce cas est en quelque sorte un abonné spécial B qui la société, après avoir vendu l’eau, définit une marge bénéficiaire à ne pas dépasser. C’est au Burkina-Faso que cette pratique est bien maîtrisée et semble bien adaptée. En Mauritanie et au Zaïre, on procède à-peu-près de la même façon.

Un trouve également des fontainiers ailleurs mais ceux-ci, con- trairement au cas décrit ci-dessus, n’ont pas ce statut de commerçants par- ticuliers mais sont plutôt des agents placés par des collectivités locales et à ce titre rendent compte à celles-ci qui les rémunèrent.

Enfin signalons que grace à l’existence d’un fonds spécial de l’eau, alimenté pa, 7 des taxes perçues sur 1 ‘eau consommée par les abonnés, la C8te-d’ Ivoire a jusqu ‘à présent, réussi à récupérer Pe coQt de l’eau consommée aux bornes fontaines sans que le consommateur réel qui est consi- dér6 comme économiquement faible, participe.

En tout état de cause les bornes fontaines continuent de consti- tuer une source de souci pour tous les distributeurs. Chacun, comme on vient de le voir a essay6, à sa manière, d’y trouver une solution. Mais partout ailleurs, sauf cas rares (Burkina-Faso, par exemple), la tendance générale est à la suppression progressive en faveur d’une politique d’encouragement de branchements particuliers.

Z,3 Cas de l’hydraulique villaqeoise

L’hydrauPique villageoise pose encore plus de problèmes que les bornes fontaines. Elle est d’ailleurs jusqu’à présent, sauf cas exceptionnel (Côte-d’Ivoire), gér6e directement par les services de l’administration : Service Hydraulique ou Génie Rural.

Il convient de préciser que dans ce texte il faut entendre par Hydraulique Villageoise tout approvisionnement d’eau dans les villages qui se fait autrement que par un roseau de distribution d’eau, car la notion de centre urbain et villageois est assez mal définie et il existe de toutes petites agglomérations qui disposent de réseau d’adduction d’eau. D’autre part cette définition varie avec les pays*

En hydrauli.que vi.llaqeoise donc > pour le consommateur. Les tentatives

l’eau demeure encore gratuite de récuperer ce que coûte l’alimenta-

tion de 1 ‘eau en milieu rural étaient plutôt rares. En Côte-d’ Ivoire, la SODECI qui est chargée de l’ensemble de 1’AEP le faisait sur la base d’un “tarif en milieu rural” que payaient les consommateurs urbains, mais cette solution s’est avérée aujourd’hui inadaptée et il est désormais demandé une participation financière directe de 18,000 T.CFA par an et par point d’eau.

En effet les investissements sont apportés soit par fonds pro- pres de l.‘Etat, soit par des prêts consentis par des organismes extérieurs, soit enfin par des subventions offertes par des organismes de bienfaisance (institutions dp’: Nations Unies, O,N,.G. ou congrégations religieuses).

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Par contre, les éléments 2’ prendre en compte dans la détermi- nation des prix du mètre cube d’eau, la répartition horizontale et verti- cale de ce pri.x selon le type de consommateur, tout cela appelle B plus d’imagination afin de rechercher à s’approcher de la meilleure combinaison dans la répartition des frais.

11.2.1 Eléments à prendre en compte pour la détermination du prix --------------------_____I______________ --- i!iëiëEEëaëIfeau -----------------

11 existe deux composantes fondamentales et incompressibles à prendre en compte pour la fixation du prix de vente au consommateur :

- la composante financière ;

- le prix de revient de l’exploitation.

Leur prise en compte pour la détermination du prix du m3 d’eau est le minimum indispensable ai la aocieté de distribution veut disposer des moyens adéquats pour une gestion saine.

11.2.1.1 La composante financière ------------

ûn entend par composante financière les chargea dues aux emprunta pour couvrir les investissements initiaux qui sont à rembourser et éventuel- lement ceux à prévoir pour les extensions car le recours aux emprunta cona- titue le mode de financement le plus classique.

Quand bien même il s’agirait de subventions, il sera utile de prévoir au moins des extensions éventuelles.

11.2.1.2 Le prix de revient de l’exploitation --.m.-------------.--

Il convient de rappeler qu’il s’agit ici de la couverture de toutes les chargea inhérentes à l’exploitation de l’ensemble des installations :

- masse salariale du personnel permanent comme temporaire

- consommation de produits

- consommation d’énergie

- frais divers de fonctionnement (loyer, téléphone, radio,...)

- frais d’entretien branchement

- amortissement et renouvellement du compteur

- assurances

- taxes diverses obligatoires.

11.2.1.3 Surtaxes - - - -

Bien entendu, on peut ajouter indéfiniment à ces deux compo- santes selon le cas, d’autres surtaxes telles que celles de l’aaaainiase- ment, du traitement des ordures ménagères,... Mais la prise en compte des surtaxes doit se faire avec beaucoup de prudence car autant elles permet- tent de trouver la solution à beaucoup de problèmes, autant elles grèvent

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le prix du mètre cube d’eau vendu au risque de la placer hors de portée de la majorité des consommateurs. Il est évident que si la CBte-d’ivoire par exemple, grâce à la population de ses importants centres comme Abidjan, Bouaké,..., s’est permis d’inclure beaucoup de surtaxes (assainissement, ordures ménagères, consommation aux bornes fontaines, consommation dans le milieu rural ,...> à la charge des gros abonnés citadins, l’exemple, en dehors du Sénégal ne pourra être répété dans beaucoup de pays de la sous région. Il serait par conséquence souhaitable que l’organisme chargé de l’exploitation puisse être assure avant tout, de subvenir aux dépenses nécessaires pour son existence propre que constituent les frais d’exploi- tation et les frais financiers. Ensuite, après une bonne étude, on pourra inclure par ordre de priorité, des taxes pour la prise en charge des opé- rations dont le financement est effectivement difficile. A cet égard, on doit penser d’abord a l’assainissement et à l’enlèvement des ordures ména- gères. Les autres taxes dépendant des contextes propres à chaque pays mais en tout état de cause, on doit veiller à ne pas dépasser les limites du supportable par le consommateur.

11.2.2 La répartition du coût de l’eau au niveau des consommateurs -----------------------------------------------------------

Le problème de la vente de l’eau au consommateur ne concerne pas seulement les composantes de prix. De par son caractère social et au nom d’une solidarité nationale, il convient de se pencher sur la manière de ré- partir les charges aussi bien par zone que par type de consommateurs.

A ce sujet, il n’est pas superflu de rappeler une fois de plus la nécessité impérieuse que l’eau captée, pompée, traitée, stockée et dis- tribuée soit vendue au prix coûtant aux consommateurs afin de permettre au distributeur d’assumer correctement ses responsabilités. C’est ce qu’il faut entendre dans ce rapport par la “vérité des prix”. Ce prix vrai doit maintenant être réparti en prenant en compte le caractère social de la denrée ainsi que l’application possible d’une notion globale de solidarité nationale.

11.2.2.1 La répartition horizontale -------------

Au nbm de ces éléments ci-dessus, il apparaît que, faire payer l’eau aux habitants de Bobo-Dioulasso moins cher que ceux de Koudougou parce que l’eau de Bobo-Dioulasso n’a pas besoin d’un dispositif compliqué pour la traiter comme à Koudougou, ce serait ne pas estimer pouvoir intégrer la notion de solidarité. D’aucuns pourraient trouver là une forme de vérité des prix que de payer l’eau au prix coQtant. Mais il faut distinguer ce qu’est la vérité des prix au niveau du distributeur et la même notion au niveau du consommateur : autant elle est facile à soutenir au niveau du distributeur, autant elle est difficile voire impossible à soutenir au ni- veau du consommateur : c’est effectivement normal que de rembourser au dis- tributeur.ce dont il a besoin pour fournir l’eau potable. Par contre le consommateur habitant de Bobo-Dioulasso ou de Koudougou par ‘exemple, n’a ni mérite, ni respons8bilit6, si son agglomeration dispose de l’eau très facile ou très difficile à traiter et à distribuer. C’est pour cette raison qu’une péréquation nationale paraît la solution optimale dans ce qui a été appelé la répartition horizontale. C’est d’ailleurs ce qui se pratique dans la majorite des cas. Toutes les catégories de consommateurs payant le m3 d’eau au même prix, quel que soit leur lieu de résidence sur le territoire.

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Bien sûr, il n’est pas question que le consommateur aille élire domicile sur un site impossible à équiper et exige de 1’Etat qu’on lui amène de l’eau & unprix qui n’a rien à voir avec ce qu’engendrent ses choix

personnels.

11.2.2.2 La répartition verticale -------_____

La différenciation du prix de vente du mètre cube d’eau doit se faire plutôt au niveau des différentes catégories de consommateurs. Ainsi le consommateur en bas de l’échelle économique qui ne se contente que du minimum vital d’environ 40 l/j (suivant une étude réalisée par le CIEH en 1982) pour ses besoins ménagers,ne doit pas payer avec ses maigres ressources, le même prix du mètre cube consomm6 que le consommateur situé à l’autre bout de l’échelle et qui se paye le luxe d’arroser son jardin toute la journée, de laver sa ou ses voitures ou de laisser couler les chasses des WC et autres robinets. C’est pour cette raison que la notion de tarif progressif ne souffre plus d’équivoque aujourd’hui pour les abonnés autres qu’indus- triels. Il importe d’accorder une attention particulière à la couche la moins’ favorisée, ce qui amène à penser à une tranche sociale dont la limite supérieure optimale se situerait autour de 12 m3 par mois.

En effet 12 m3 correspondent au besoin moyen d’une famille afri- caine estimée à 10 personnes consommant en moyenne 40 l/tête/j. Les autres tranches seront modulées suivant la structure des consommateurs. Il semble normal que le prix du m3 de la tranche sociale soit appliqué également aux bornes fontaines.

Rappelons enfin que la tendance générale va vers la suppression progressive des bornes fontaines. Mais pour que cette politique soit salu- taire, il importe au préalable que la société ait pris certaines disposi- tions qui ne pénalisent pas les consommateurs. Il faut donc :

- que la suppression soit suffisamment progressive pour éviter le choc ;

- que le reseau soit suffisamment densifié et étendu autant que possible aux nouveaux quartiers afin de permettre aux clients de pouvoir se brancher et à des conditions de paiement compatibles avec le niveau du reve- nu moyen (étalement du remboursement des frais de branchement) ;

- qu’une politique de branchement social soit instituée (branchement presque gratuit).

XI.3 Hydraulique villaqeoise

L’hydraulique villageoise telle que définie dans le paragraphe plus haut est essentiellement l’affaire des services de l’administration qui met l’infrastructure en place et assure directement l’exploitation. En genéral le consommateur au village ne paye pas l’eau qu’il prend au point d’eau public. Cette situation a persisté jusqu’à des dates récentes pour les raisons suivantes :

- Traditionnellement l’eau est considérée comme un bien naturel qu’il est scandaleux de payer et cela est encore plus vrai dans le milieu rural.

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- Les points d’eau villageois étaient créés par 1’Etat et sont considérés comme un bien que celui-ci a le devoir d’apporter, s,ans& contre- partie, à la population.

- Ces points d’eau étaient surtout des ouvrages robustes (puits à grand diamètre) nécessitant peu d’interventions.

Mais comme toutes ces données ont changé : l’eau a cessé d’être uniquement un bien naturel, les populations se sentent plus concernées par. la création de points d’eau. Du moins si cela n’est pas encore le cas dans certains milieux, il faudra les y amener ; enfin le système d’exhaure meca- nique augmente forcément le rythme des interventions nécessaires qui dépasse les capacités aussi bien financières qu’en disponibilité en personnel mises à la disposition des services de l’hydraulique. Aussi une participation du consommateur villageois devient une nécessité. Mais compte tenu des capaci- tés financières de ces paysans il convient d’en tenir compte tout en suppri- mant définitivement dans les esprits ici aussi, la notion de la gratuité de l’eau.

Il serait raisonnable de chercher a s’assurer au niveau des villages, avant tout, d’une organisation de la population ce qui permettra une meilleure répartition des tâches en vue de la prise en charge de la maintenance des points d’eau villageois. Dans ces conditions il sera possi- ble d’envisager sans grande difficulté la prise en charge de l’essentiel des opérations nécessaires à 1”exploitation des ouvrages qu’on aura mis à leur disposition, B savoir :

- Les interventions de premier ordre (dragage des puits, appro- fondissements éventuels, dépannage des organes simples du moyen d’exhaure).

- La création d’une caisse d’intervention qui servirait à fi- nancer l’approvisionnement en pièces détachées et autres besoins (carburant pour l’équipe mobile d’intervention,...).

Il reste bien entendu que toutes ces activités doivent Qtre soutenues par une cellule composée de techniciens compétents, bien équipée de moyens adéquats pour les interventions importantes et la coordination des opérations sur le plan national et la planification B court, moyen et même long terme.

Si l’on s’imagine qu’en saison sèche, les pauvres paysans en arrivent dans certaines régions à payer l’eau de qualité très douteuse à plus de 2.500 F.CFA/m3 (plus de 50 F.CFA un seau de 20 l), on concevra bien assez aisément que malgré la modestie des moyens dont il dispose, le paysan peut assurer la pérennité des points d’eau voire même plus tard la création de nouveaux points. Cette prise en charge ne sera viable qu’à quelques conditions bien précises, notamment une mobilisation effective de la population ainsi qu’une discipline et une bonne organisation et répar- tition des charges au niveau du village. La participation sous le forme de main-d’oeuvre 21 la réalisation ainsi qu’a l’entretien des ouvrages sera la forme la plus efficace.

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II.4 Le devoir de l’orqanisme de distribution pour assurer un service à bon marché aux consommateurs

Si l’on estime que le consommateur doit assurer ou participer a la prise en charge des frais de fourniture de l’eau qu’il consomme, il est également du devoir de l’organisme chargé de l’approvisionnement de tout mettre en oeuvre pour réduire au maximum le prix de revient de la marchan- dise eau, sans que la qualité en soit affectée. On rappellera à cet effet que la société doit en permanence rechercher à améliorer sa gestion à tout point de vue ; pour ce faire elle doit :

- rechercher les meilleures combinaisons des produits de traite- ment pour arriver à une réduction de leurs consommations ;

. - rechercher des produits nouveaux compétitifs (locaux si possible) pour le traitement ;

- contraler les hommes et appareils qui assurent la production et la distribution de l’eau ;

- lutter contre toute forme de gaspillage ;

- ne pas négliger les opérations préventives très importantes pour la vie de toutes les installations ;

- éviter toute augmentation brutale de prix grâce à une bonne planification ;

- disposer d’une comptabilité saine ;

- minimiser certaines charges fixes (personnel et appareil par une utilisation rationnelle optimale du personnel et du matériel juste * nécessaire).

Enfin le rendement du réseau d’eau doit constituer pour un dis- tributeur d’eau un souci de premier ordre. A ce titre, il est impérieux à un distributeur d’eau de connaître exactement la quantité d’eau qu’il extrait de la source d’approvisionnement, celle qu’il traite et celle qu’il distribue, ce qui lui permettra d’être capable d’évaluer les rendements partiels et globaux de son réseau. Un rendement alobal de 85 ?A est un objec- tif minimum que l’on doit s’efforcer d’atteindre: tat, le distributeur doit arriver à localiser les procédant à des poses adéquates de compteurs puis tiques de recherche de fuite.

Pour atteindre ce résul- fuites importantes en à des opérations systéma-

III/ CONCLUSION

Dans la conjoncture internationale très difficile que nous vivons aujourd’hui avec en particulier le problème de l’eau dont les solu- tions n’inspirent malheureusement pas de l’optimisme ni pour ce qui concerne la régression des ressources (2 cause de la sécheresse persistante), ni pour la qualité (pollution de l’environnement de plus en plus envahissante), la recherche des formes de lutte en vue de sortir de cette situation inquié- tante ou tout au moins pour limiter ses effets, doit être engagée à tous les niveaux. L’information de toutes les parties concernées constitue

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l’une des formes les plus efficaces de cette lutte. C’est en ce sens que l’on peut espérer que dans la foulée de la DIEPA (Décennie Internationale pour l’Eau Potable et l’Assainissement), qui a choisi l’information comme cheval de bataille, la présente réflexion aura apporté sa pierre à l’édi- fication d’un pilier de 1 “‘immeuble” que constitue l’ambitieux programme que s’est fixé la décennie.

En effet après tout, l’argent ne constitue-t-il pas la pièce maltresse d’une opération à caractère public telle que la production et la distribution de l’eau ? Aussi convient-il d’accorder une attention toute particulière à tous les ingrédients qui entrent dans la composition du prix du mètre cube de l’eau, de bien répartir à la fois avec justice et solidarité, toutes les charges qui en dkoulent afin que tout le monde puisse disposer en quantité et en qualité suffisante, de l’eau pour ses besoins.

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ANNEXE

RESUME COMPARE POUR QUELQUES PAYS

MEMBRES DU C.I.E.H.(,)

T PRIX DU M3 D'EAU DONNEES

PAYS

(F.CFA)

Cas des bornes

fontaines

Type de

répartition

Politique de

branchement Cas de 1 'Hydrau-

lique Villag. 1as des abonnés

Système de je-

tons pour four-

niture automa-

tique d'eau

103 F

payé par 1'Etat

Le système de

jetons est

envisagé

90 F au nord

80 F au sud Horizontale Pas de branche-

(2 régions : ment social.

nord et sud)

Gratuite BENIN Néant Néant

t

1 r

103 F

99 F

261 F

215 F

'onds National Appareils publics de 1'Hydraulique Tranche sociale

Plein tarif Tranches indus-

trielles

Prélèvement direct eau souterraine : -nappe profonde

Abidjan

-nappe profonde

hors Abidjan

-nappe superficielle Abidjan

63.000 F

g 20 mm

Verticale Branchement

social (FNH)

/

FNH + FNA

Gratuite pour le consommateur COTE-D’IVOIRE

59 F

42 F

29 F 1 L 90 F 95 F

200 F

255 F

280 F

150 F

90 F

gérée par un

fontainier

katuite pour le consommateur

Verticale 48.000 F 0 à 10 m3/mois

11 à 25 m3/mois

26 à 50 m3/mois

51 à 100 m3/mois

100 m3/mois

Eau brute

N'existe pas en-

core mais prévu dans le nouveau

code de l'eau

et F.N.E.

branchement

social en étude BURKINA-FASO

- Unifcrme

11.837 F(CFA)

branchement Néant Néant

I social en étude

MAL 1 90 F 51 F

5 la charge des nunicipali tés

FNH : Fonds National d'Hydraulique

FNE : Fonds National de l'Eau

FNA : Fonds National de 1 'Assainissement.

(*) Extrait du document de la tarification présente ;, ].‘\sspmb].& Génfiralr rie 1’UADE en février 19@3

à Douala (Cameroun).

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NIGER

SENEGAL

I w

Verticale

iorizontale : :Villes assainie ion assainiesj ?t verticale

67.697 F 'as de branche- fient social

32.310 F (@ 20 mm)

branchement social (~NA!

F.N.E. (15 F)

CNA FT FR

Administration Industrie-Commerce

Particulier : o- 15 m3/mois

16 - 50 m3/mois

> 50 m3/mois

Particuliers : g compteur 15 mm - O-20 m3/bimestre

-20-180 m3/bimestre

- > 180 m3/bimestre

Particuliers : v compteur 15 mm, municipalités com- merce , industries ei établissements pu- blics : écoles, ad- ministrations, ins- titutions religieuse à but lucratif : -si la consommation n'excède oas un seul1 défini

-si la consommatiuri excède le seuil défini

---

150 F 175 F

105 F 135 F 175 F

87,34 F(t.socic le).

-219,17 (ville assainie

-203,54 (ville non assainie)

-252,05(ville assainie)

-234,07(ville non assainie

- 219,17 (ville assainie)

-- 203,54(ville non assainie)

- 252,05(ville assainie)

- 234,07(ville r-ion assainie)

85 F 3 la charge des :ommunes ou pré- ^ectures

116,82(V. ass.) 101,19(V.n.ass.)

nêmes prix pour sdicules,bouches de lavage des narchés, insti- zutions reli- lieuses à but ion lucratif.

Gratuite

Gratuite si‘ l'eau n'est pas prise sur le réseau. Dans le cas con- traire, c'est le tarif de villes non assainies qui est appliqué

YNA : Caisse Nationale d'Amortissement FT : Fonds des Travaux FR : Fonds de Renobveliement FT + FR: :-nnds gérés

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SENEGAL

TOGO

72.300

Verticale branchements

sociaux à

l'étude

-I I GABON Horizontale

1 Branchement

et verticale

l

social à l'étude

ZAIRE(*) Horizontale Pas de branche-

st verticale ment social mais

facilité de

paiement par

Néant

C.E.O.

1 Libreville et

‘art-Gentil

F

1

* :-: ________ -------- ______-- -------- _--_----____---- ---- ____ --,-- --______---- - I Fontainier

Partout sauf au Sénégal et au Gabon où les compteurs sont gratuitement mis à la disposition de l'abonné,

ils sont loués et l'entretien est assure par la société aux frais des abonnés. - . . _ C.E.U. : Contribution d'tquipement Eau.

.maraîchers, parcs et jardins natio-

naux

O-3000 m3/bimest

3001-20000 m3/bimed

20000 m3/bimed

-maraîchers alimen-

tés à partir réseau

d'AEPdeBerr-Thialal .Prise d'eau souter- raine privée : .usage agricole .usage industriel .usage touristique

,Prise d'eau de

surface : .usage agricole .usage industriel .usage touristique

Administrations

0 à 10 m3/mois

11 à 30 m3/mois

> 30 m3/mois

‘rise d'eau souter- :aine

37,74ctous centres)

53,55ctous centres)

219,17(V. ass.

203,54(V.n.ass

> 37,74 F

8,87 F

12,87 F

20,67 F

0,50 F

7 F

10 F

110 F 110 F

110 F 110 F

135 F 135 F

160 F 160 F

50 50 F F

110 F 110 F

à la charge des à la charge des

municipalités municipalités

I

Prise en charge par collectivité

Gratuite

Gratuite

(*) Le ZAIRE n'est pas membre du CIEH.

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PREVULGARISATION DE LA FILIERE BIOGAZ-COMPOST

EN MILIEU RURAL 2 LE POINT APRES UN AN ET DEMI

DE FONCTIONNEMENT DES INSTALLATIONS

Par

A. DEGOULET (“1 -==o==-

La demande croissante en énergie entraîne, en zone soudano-

sahélienne, une surexploitation des ressources forestières et des résidus de récolte utilises comme combustible. Les conséquenses écologiques sont importantes, notamment pour la fertilité des sols (érosion, ruisellement, etc...).

Aussi la production de biogaz (utilisé pour l’éclairage, le chauffage ou la motorisation) et de compost (utilisé comme fertilisant) à partir de la fermentation méthanique anaérobie de résidus d’origine animale et végétale peut contribuer à résoudre les problèmes énergétiques et de conservation des sols. De plus la technologie biogaz-compost a l’avantage d’être simple. Elle ne fait pas appel à des inputs extérieurs et sophisti- qués, ce qui est intéressant dans le cadre d’un développement endogène et autonome du milieu rural.

Ainsi, depuis 1977, .le Comité Interafricain d’Etudes Hydrauliques (CIEH) poursuit un programme d’études et d’expérimentation intitulé “Valorisation des déchets végétaux par production de compost enrichi et de biogaz” .

Dans un premier temps, le CIEH a mis au point en collaboration avec les services nationaux burkinabé (**>, une technique de fermentation discontinue adaptée aux conditions de la zone soudano-sahélienne (faible disponibilité en eau, faible intégration de l’élevage à l’agriculture). Celle-ci minimise les besoins en eau et en fèces animaux.

Par la suite, le CIEH s’est intéressé à l'insertion de cette technologie en milieu rural. Cette phase de prévulgarisation comporte deux volets :

- l’un de réalisation, amélioration et suivi des équipements de production et d’utilisation du biogaz en milieu rural ;

- l’autre d’évaluation de l’impact agrosocioéconomique de la filière et de recherche d’améliorations à apporter à la technologie.

Cette étude est l’objet de 2 financements acquis auprès du Fonds d’Aide et de Coopération (FAC), et de l’Association Française pour la Maîtrise de 1’Energie (AFME).

(*> Ingénieur agronome, département hydraulique agricole - CIEH.

(**> ex voltaiques.

Bulletin de liaison du CIEH, t-4 58 - Octobre 84

- 25’-

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I/ REALISATION DES INSTALLATIONS

1.1 Objectifs retenus -

Lors de la définition du projet, il a été prévu la construction de 4 installations :

- 1 installation type petite irrigation

- 2 installations type énergie domestique

- '1 installation type production communautaire d’énergie domestique.

1.2 Choix des sites

En collaboration avec la DGRST (Direction Générale de la

Recherche Scientifique et Technologique du Burkina Faso (*>> et à la suite de missions de prospection, 4 sites ont été retenus :

- Nandialla : installation individuelle pour la production d’énergie domestique ;

- Bilbalogo : installation individuelle pour la production d’énergie domestique ;

- Saria : installation petite irrigation ;

- Mogtédo (village AVV, V4) : installation communautaire pour la production d’énergie domestique.

Leur situation au Burkina-Faso est donnée par la carte ci-dessous.

-1, yombissiri

Figure 1

Les crit&res de sélection ont été :

- disponibilité en matières premières. Chez les agriculteurs individuels, on a retenu l'utilisation rationnelle d’une étable fumière.

- disponibilité en eau. - motivation des paysans.

I*) ex Haute-Volta.

- 26 -

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1.3 Description des installations

1.3.1 Installation de Saria _--------------------

Le site de Saria a été choisi pour tester les possibilités d’application du biogaz à la petite irrigation. L’objectif est avant toute technique s’intéressant à :

- la production d’énergie pour l’exhaure de l'eau ;

- l’entretien de la fertilité des sols ;

- l’alimentation des boeufs.

Des études spécifiques ont été menées par 1’XRAT - Burkina-Faso en ce qui concerne les problèmes agronomiques et par le CIEH pour dimension- ner l’installation (Application du Biogaz à la petite irrigation - 9. LIDON et G. SOLA, Janvier 1982).

Dans le cadre du projet, une superficie de 3,85 hectares a été mise à la disposition d’un paysan par 1’IRAT.

L’exploitation ainsi constituée est divisée en 3 zones :

- une première zone de 3,6 hectares destinée à la culture sèche sur laquelle une rotation mil, sorgho, arachide, r’iébe, sorgho a,été retenue ;

- une seconde zone irrigable de 0,25 hectares sur laquelle est pratiquee :

+ en saison des pluies: la culture du ma& (1.000 m2) et riz pluviai 1.500 m2) avec irrigation de complément ;

+ en saison sèche (‘T.000 m2) de marafchage et 7.500 m2 de mais,

La source d’eau est constituée par un puits qui permet de dis- poser journalièrement d’au moins 25 m3,

. Equipement de l’installation

Celle-ci se compose de (cf. figure 2) :

- 4 cuves digesteursde 4,5 m3 chacune, équipées de couvercles fixes en tole de 3 mm ;

- un gazomètre métallique de 5 m3 ;

- un gazomètre plastique de 4 m3 ;

- une ét,able fumiere avec 4 boeufs ;

- un groupe motopompe.

POU~ les saisons 83-84, 1 ‘exhaure de 1 f eau était assur& par <‘fi groupe 9ernar.d d’une puissance de 5 CV couplé a une pompe centrifuge rnoyerne

pression e Pour la campagne 85, petite motorisation AFME/CERDAf

il est prévu dos le cadre de I:op&ation le test d’un groupe électropompe S\/ec cn

moteur Schule dual fuel-biogaz (le carburant est un mélange de fuel et de biognz) d’une puissance de 5 CV couple a un alternateur 5 KW qui aliments

Une pompe immergée. L'irrigation est faite j 3.3 raie 3 partir de 2 carlaux

munis de siphons.

- 27 -

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INSTALLATION BIOGAZ-COMPOST type petite irrigation

réllssée d-Sarla,‘~i”“le-V3l!~

Pb c

GP

CI,C2,C3,C4

GM, GP

Pb ~

&?ti

.G,lllE

GM

GP

--._---

&L

LEGENOE

0 200 Ii: 150cm v: 4.i’i d

troncôniaue n=230cm V=4m3

canalisation an fuoe golia de If2”

robinet de I/2”

VUE GENERALE DE DESSUS

échelle. l/50

- 28 -

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n

II=

- Jupe coulis- -- sont.? --

COUPE AA

CISche en l& de 3mm /

niveau d’eau

Jjli do momtien en equilibre --

/ Barres do fixation _~-_-- Joint nydroulique

: 1 /i û IBO ..-.---me- --~-

jlO)O/ jlG

- 29 -

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1.3.2 Installations de Bilbalogo et Nandialla ____-----------------------------------

Dans les deux cas, seuls les présidents des groupements villageois rassemblaient les conditions nécessaires pour que puisse être envisagée l’im- plantation d’une installation biogaz :

- étable fumière fonctionnelle - 2 paires de boeufs - pratique de la culture attelée - technique culturale évoluée permettant une production

suffisante de matière organique.

Ces sites sont situés sur 2 zones pilotes respectivement des ORD du Centre et Centre-Ouest (Offices Régionaux de Développement).

. Eauioement des installations

Elles comportent :

- 2 cuves digesteur de 4,5 m3 > type identique - 1 gazomètre métallique de 5 m3 > à ceux de Saria - 1 reservoir de stockage d’eau - un foyer à 2 brûleurs.

De plus l’installation de Bilbalogo dispose d’une lampe a man- chon de type indien (fabriquée par le C.E.R.E.R,, Centre d’Etudes et de Recherches sur les Energies Renouvelables). Les brlileurs ont été acquis en France et sont de simples brflleurs à butane.

1.3.3 Installation communautaire de Mogtédo (Village AVV,V4) ‘-“t-‘-“--------““‘““‘----------------------------------

La sélection d’un site pour l’installation communautaire a été relativement difficile.

Le village ci-dessus nommé a $té choisi compte tenu :

- du niveau d’organisation communautaire des paysans ; - du projet de réalisation d’un “centre villageois”

susceptible d’utiliser le gaz ; - de la présence proche de 2 fcrages ; - du fait que le village regroupe 42 familles chacune cultivant

au moins 4 hectares et possédant en moyenne 2 boeufs, le pro- blème de ravitaillement en substrat ne devrait pas se poser ;

- de la présence d’un champ collectif sur lequel le compost pourra $tre utilise.

L’installation comprend :

- 3 digesteurs de 4,5 m3 munis de couvercles métalliques ;

- un gazomètre me+:73 ique de 5 m3 ;

- un bac de stock+.Ge d’eau de 3,8 m3.

- 30 -

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l-Foyer biogaz et compteurs de con- sommations

(installation de Bilbalogo)

2 - .Lampe indienne.

3- Installation petite irrigation de Saria. - 4 digesteurs - 1 gazomètre plastique - 1 gazomètre métallique

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1.3.4 Déroulement des travaux -----------------------

Les travaux de construction n’ont pas rencontrés de problèmes techniques majeurs.

L”équipe de construction composée d’un maçon qualifié et d’un manoeuvre a mené à bien les travaux (3 à 4 jours de travail par cuve).

Les paysans ont été associes aux travaux par :

- la réalisation des fouilles - la collecte du sable et des graviers.

Le coQt d’une installation telle que Bilbalogo s’est chiffré à 550.000 F.CFA en 1982, non compris les conduites de gaz, les foyers et la lampe. Le co0t des couvercles métalliques était de 270.000 F.CFA, soit 50 IA du total. Il est donc intéressant de tester les bâches plastiques en substitution aux couvercles métalliques. A Saria, le coQt du gazomètre plastique a été de 100.000 F.CFA inférieur à celui du gazomètre métallique. Toutefois la capacité de stockage est inferieure à 1 m3 et on considère que la durée de vie est inférieure de moitié (5 ans pour le gazometre plas- tique, 10 ans pour le gazomètre métallique). Dans la réalité, l’utilisation du plastique s’est soldée par un échec. Le gazomètre a été démonté.

II/ LE POINT APRES UN AN ET DEMI DE FONCTIONNEMENT

Le démarrage de la production a eu lieu en décembre 1982 à Saria Nandialla et Bilbalogo.

Quant à l’installation de Mogtedo, la mise en route des diges- teurs n’a toujours pas eu lieu. Ce retard est en partie lié à des problémes d’organisation et d’encadrement au niveau du village communautaire. Toute l’infrastructure necessaire à la production est en place. Le projet est actuellement relancé avec l’installation d’un moteur Bernard qui, fonc- tionnant au biogaz, entraînera un moulin à mil. Le démarrage de l’instal- lation devrait avoir lieu fin 1984, après la récolte des pailles.

II .l Installation “petite irrigation” de Saria

a) Production de qaz -------------- --

Les 100 premiers jours, la production journalière est restee assez faible (cf. figure.3). Ceci est dQ à de nombreuses fuites. Par la suite la production est passée de 1 m3/j à 4 m3/j.

’ Pendant l’hivernage, la production est faible puisque le est peu utilisé (irrigation dIapoint).-Aussi le remplissage des cuves

gaz

n’est pas effectué régulièrement.

Il est à regretter que l’installation de Saria ne permette pas le couplage avec une utilisation domestique du biogaz {feux ou éclairage) qui est continue au cours de l’année (consommation des surplus de biogaz en saison séche et du total de la production en hivernage) et qui assure- rait une meilleure rentabilité à l’installation.

- 32 -

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PRODfJCTION ET COSOIIMRTION CUMULEES DEPUIS LE 22/12/92

700, UNITE BIOGRZ/IRRIGfITION SRRIFI 650- r: 0 0 600-a; PRODUCTION

550.- 5

soo-

450-

400- Figure 3

JOURS

La production totale de 4 cuves jusqu’au 30 mai 1984, soit 525 jours de fonctionnement,a été de 643 m3. La production journalière moyenne est ainsi de 1,225 m3/jour alors que les potentialités de l’ins- tallation sont de l’ordre de 5 m3/jour.

b) Consommation ------------

L’installation du groupe motopompe est intervenue en janvier 1983 et son fonctionnement au gaz le 09/02/83. Au 30 mai 1984, la consommation totale de biogaz était de 271 m3, soit 42 !% du total produit. Pendant les 2 campagnes d’irrigation 1982-83 et 1983-84, le moteur a fonctionné 240 heures au biogaz en 254 jours, soit environ 1 heure par jour pour une consommation horaire moyenne.de 1,13 m3/h. Il faut rappeler qu’à chaque irrigation, le moteur est démarré à l’essence (il fonctionne à l’essence pendant 5 minutes environ). .

Avec une potentialité de production de 5 m3/j, il serait possible d’irriguer une superficie 4 à 5 fois plus grande. L’installation est largement surdimensionnée.

Pour la campagne 83-84 totalement couverte, du 10 octobre 83 au 24 avril 84, la consommation a été de 182 m3 en 160 jours de fonctionnement pour une production de.289 m3.

D’une manière générale, le fonctionnement du moteur au biogaz est satisfaisant. Quelques tests de débit et de consommation ont été effec- tués. Les résultats sont donnes dans le tableau ci-après.

- 33 -

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Gaz ! ! ! ! Essence

! Rendement !

! ! Consomma-j

!

:Débit QI jtion Cl ,Consomma-j

;Débit Q2 ;tion C2 ;

! ! ! !

” ! Dates ; pompe . . I (m3/h) jmitzl:

; pompe

) (m3/h > i (m3/h)

; ; essence ; Ql/QZ ;

! ; moteur I Ql/Cl ,

! ! ! ! ! ‘; (l/h) ; ! !

: ; 22.02.1983 ; 14,5 ; 1,63 ; 17 :; 1,6 ; 8,9 ; 0,85 ;

i 11.05.1983 i i i i - i i 1 8,9 1,37 13,53 6,5 0,66

; 07.01.1984 ; 8,95 ; 1,55 ; 13,l ; - ! 5’8 ; 0,68 1 !

l I 1 1 1 1 I I ‘----------l-t---,---,,‘,,,,,,,,,-,,,,-,---~---------~---------~-----------~ ----------------------------------------------------------------------------

Il semble qu’une consommation horaire faible de biogaz se tra- duise par un faible rendement. En effet, on a souvent constaté que le moteur fonctionnait en sous régime car l’arrivée de gaz était insuffisante (robinet pas assez ouvert). Le 07.01.84, le faible rendement obtenu est dQ à des prises d’air au niveau de l’arbre de la pompe.

Le passage essence/biogaz se fait avec une perte de débit variable de 15 à 30 % suivant la richesse du mélange air/biogaz.

c) Problèmes rencontrés --------------------

Il y a eu de nombreuses pertes de gaz dues à :

- des fuites aux joints hydrauliques qui étaient sous- dimensionnés ;

- des fuites au niveau des canalisations et des robinets ;

- la non étanchéité des 4 digesteurs et du gazométre métallique ;

- des fuites dans la bâche plastique du second gazomètre qui finalement a été démontée.

d) Evaluation ----------

D’un point de vue technique, l’utilisation du biogaz pour la petite irrigation ne pose pas de problèmes majeurs. L’agriculteur a facile- ment accepté cette technologie nouvelle pour lui. Il faut dire qu’un techni- cien CIEH est sur place en permanence et assure la maintenance et le suivi de l’installation.

Les problémes rencontrés sont surtout d’ordre agronomique. L’irrigation et le maraîchage entraînent de nouvelles techniques culturales pas vraiment maîtrisées par l’agriculteur,mais aussi un surplus de travail que l’agriculteur effectue avec de plus en plus de réticences. Aussi les récoltes n’ont jusqu’à présent pas répondu à nos espérances.

- 34 -

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II.2 Installations “énergie domestique” de Bilbalogo et Nandialla

11.2.1 Production ----------

A Bilbalogo, au 30 novembre 1983, le compteur placé entre les digesteurs et le gazomètre indiquait une production de 500 m3 de biogaz (cf. figure 4). Ceci est toutefois inférieur à la production réelle du fait des fuites au niveau des joints hydrauliques du gazomètre et lors de l'ouverture des couvercles.

PRtJDUCTJBN ET CC~!SOMMRTION DEPUIS LE 21/12/82

sso- t$q’ UNITE BIUGTTZ DE BILBFILUGCI

SOO- ~---.----~+-------c1 t / c2

1

Figure 4

io To”n

La production moyenne aprés le 10 février est de 1,56 m3 par jour, ce qui sans atteindre le potentiel de l’installation (2,5 m3/j) est néanmoins appréciable. La durée moyenne d’un cycle est de 141 jours contre 60 jours prévus aussi il n’y a eu que 6 rotations effectives au 30.11.83 contre 12 prévues. En saison sèche, il y a des difficultés d’ap- provisionnement. en eau, et en hivernage les paysans travaillant aux champs, le calendrier de chargement n’a pas été tenu. De plus, d'avril à novembre, il y a des difficultés d'approvisionnement en matière organique, particu- lièrement en pailles de mil et de sorgho. Aussi les chargements ne sont pas effectués dans les meilleures conditions (cuves partiellement remplies, utilisation d'herbes sauvages comme substrat principal). Sans ce facteur limitant, on peut supposer, compte tenu des performances réalisées en 1983, que l’exploitant serait en mesure de faire produire aux deux’fermenteurs (a raison de 10 à 12 cycles de fermentation par an) environ 800 m3 de biogaz par an soit plus de 2 m3 par jour en moyenne.

- 35 -

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Le procedé de fermentation discontinu a pour conséquence une inévitable irrégularité de la production journalière, que le couplage de plusieurs digesteurs doit permettre d’amortir. Sur la figure 5 apparaissent nettement les “pics de production” qui suivent le rechargement d’une cuve.

PRCIOUCTION JOURNRLIERE MOYENNE DEPUIS LE 21/12/82

4 M’/J

1 UNITE BIIIIGRZ DE BILBRLCIGL3

a------i--- CKOYENNES PENTFCRIRESJ 4i---- Cl -- c2

90 120 150 180 210 240 270 300

Figure 5

Les’phases de latente parfois observées (c’est le cas lors du second chargement de la cuve Cl) peuvent avoir plusieurs causes :

- préfermentation mal faite (arrosage insuffisant du substrat entassé sur la plate-forme fumiere) ;

- non apport du jus de la précédente fermentation ;

- faiblesse relative des températures de decembre à février.

A Nandialla, au 28 mai 1984, la production totale de l’installa- tion atteignait 520 m3 (cf. figure 6) pour 523 jours de fonctionnement, soit une production moyenne journalière de 1 m3. Ce chiffre est très en dessous des potentialités de l’installation (2,5 m3/j). Certes, il faut tenir compte des nombreuses fuites dans les joints hydrauliques, dans le gazomètre, dans le réseau (robinet ou vanne ouvert), notamment au début du fonctionnement de l’installation.

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‘~RoDIJCTION ET CONSOKMRTION CUHULEES DEPUIS LE 23/12/82

550- UNITE BIOGRZ DE NRNOIRLFI w 1

500- 2 0

m -A-L 450- /

c2

Cl

2

400-

300- Figure 6

250-

~:PRODUCTION 2: CON.~O~~NTION

F, II, A, H

440 4do 520

JOURS

Cette faible production est due à un calendrier de chargement qui n’est pas respecté. Les villageois font des difficultés pour renouve- ler le substrat des cuves (lors de nos visites,nous ouvrons les digesteurs pour les obliger à effectuer la vidange et le chargement). La durée moyenne d’un cycle a été de 95 jours. De plus il n’y a eu que 6 cycles en 520 jours alors qu’il en était prévu 17 (un chargement tous les mois).

11.2.2 Consommation -----.--------

A Bilbalogo, jusqu’à la mi-février la consommation du biogaz est restée très en dessous de la production (voir figure 4) bien que le foyer et les brllleurs soient fonctionnels. Ceci est dQ d’une part à des pertes de gaz au niveau des canalisations et lors de la rtSparation de la cuve du gazomètre, et d'autre part à l'attitude du chef de famille qui seul pouvait faire fonctionner les br0leurs.

La présence d’un agent technique du CIEH dans la famille pendant 4 jours à la mi-f6vrier 83) a permis d'initier et d'encourager les femmes à utiliser le gaz pour la cuisson. Par la suite la presque totaiité du gaz produit a été consomme, essentiellement pour la cuisson des aliments, usage pour lequel il semble donc intéressant. L'éclairage est également tri% apprécié, malheureusement la lampe ne fonctionne pas toujours de manière satisfaisante, à cause en particulier d’une pression de gaz trop faible (10 cm de colonne d’eau).

Fin novembre 1983, la consommation totale atteignait 430 m3 pour 500 m3 produits. Les pertes dans le réseau représentent 14 % de la production, la consommation pour la cuisson 78 % et 8 % pour l'éclairage.

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L’installation de Nandialla dispose de 2 brûleurs. La consomma- tion a commencé environ 30 jours après le début de la production. On cons- tate qu’elle suit pratiquement la courbe de production avec les mêmes fluc- tuations (cf. figure 6). Au 28 mai 1984; la consommation totale atteignait 354 m3 soit 68 % de la production, le reste étant perdu.

11.2.3 Problèmes rencontrés --------------------

- Au niveau de l’installation de Bilbalogo ---------------------

. non étanchéité à l’eau de la cuve du gazomètre. Il a fallu couler au fond une chappe de béton supplémentaire ;

. lampe non adaptée à de basses pressions et il n’est pas possible de surcharger le gazomètre pour accroître la pression car il y aurait des fuites aux joints hydrauliques et dans les piéges à eau. De plus, les verres protecteurs de la lampe ont Bté cassés. Aussi elle n’a pas fonc- tionné pendant 3 mois jusqu’à ce que le CIEH la répare et achète des manchons. Pourtant, pendant cette période, le compteur indiquait une consommation men- suelle de 18 m3 qui étaient en fait des pertes (vannes ouvertes par les enfants, etc...) ;

. non étanchéité des raccords et des tuyaux et mauvais point bas. Il faut purger les conduites de gaz, notamment après une pluie ;

. disponibilité en substrat. Le stock en pailles et fourrages est insuffisant et les animaux ne sont pas souvent à l’étable. Aussi il y a des problèmes d’approvisionnement en substrat ;

. disponibilité en eau. En fin de saison sèche, le puits à proximité du village profond de 14 m et les marigots s’assèchent. Aussi pour avoir suffisamment d’eau pour remplir les cuves, il faut interdire aux femmes l’accès au puits !

- Au niveau de l’installation de Nandialla ---------------------

. conduite de gaz à réparer (tuyaux plastiques cassés) ;

. couronnes extérieures du joint hydraulique des digesteurs trop basses et non horizontales. Les couronnes ont été rehaussées et les jupes des couvercles ralongées pour limiter les fuites de gaz ;

. non étanchéité des conduites à l’eau d’où installation d’un second point bas. La consommation en avril 83 a été faible à cause d’un bouchon d’eau dans les conduites ;

. blocage d’un robinet des feux ;

. fïssuration de la cuve II. En aoQt 1983, l’eau du sol remontait’ dans la cuve (les villageois venaient d’ailleurs y puiser l’eau !>. Les répa- rations ont eu lieu fin octobre mais le chargement en substrat n’a été effec- tué qu’en mars 1984 ;

. nombreuses fuites aux joints hydrauliques (robinets ouverts par les enfants) ;

- 38 -

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disponibilité en substrat. Si au début de l’installation; il y avait des problèmes d’approvisionnement en fumier malgré les 6 boeufs à l’étable, il semble que cela soit résolu avec la construction d’une por- cherie. Il y a suffisamment de paiJJe (apport de paille de riz) ;

disponibilité en eau. Pas de problèmes particuliers. Il y a un puits à 100 m de l’installation qui permet le remplissage des cuves.

11.2.4 Evaluation ---__-----

Le chef du village de Bilbalogo se dit très satisfait de l’ins- tallation. Il y voit trois avantages :

. économie de pétrole pour l’éclairage

. économie de pailles et de bois pour la cuisine

. du compost pour les champs.

S’il n’y avait pas le problème d’approvisionnement en eau, le chef se dit même prêt à participer financièrement pour aggrandir l’instal- lation. A l’heure actuelle, elle permet de faire la cuisine pour 25 personnes environ (50 en production de pointe).

Les ruraux de Nandialla se disent eux aussi satisfaits par le biogaz. On a même dit que “les femmes devenaient paresseuses pour aller chercher le bois”, et que certaines utilisent les feux en “cachette”. Mais quand il s’agit de vidanger les cuves, les agriculteurs montrent moins d’enthousiasme, les prétextes habituels étant le manque de temps, les céré- monies et les funérailles. Ainsi une cuve n’a pas fonctionné de août 83 à mars 1984.

Maintenant que les problèmes d’étanchéité des cuves sont résolus, il devrait être possible d’arriver à un niveau de production correct si les villageois font preuve de motivati’ons suffisantes.

III/ CONCLUSIONS

Lors de la mise en service des installations, deux points négatifs étaient apparus :

- 40 70 des cuves construites n’étaient pas étanches ;

- les joints hydrauliques n’étaient pas suffisamment profonds d’où des pertes de gaz importantes.

Il a fallu faire des enduits aux cuves qui fuyaient, parfois refaire les dalles. Les joints hydrauliques ont été rehaussés avec des bri- ques et les couvercles des digesteurs ralongés avec des jupes métalliques.

Maintenant que ces problèmes sont résolus, la production du biogaz et son utilisation pour la cuisine ou l’irrigation sont d’un point de vue technique assez bien maîtrisés :

- fonctionnement satisfaisant du moteur au biogaz ;

- quelques problèmes de plomberie pour les installations “énergie domestique”.

- 39 -

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Quant au compost, les paysans l’utilisent après une finition

en fosse aêrobie. Ils semblent de plus assez sensibles à l’intérêt qu’il représente.

Les problèmes ne sont pas techniques (sauf pour l’éclairage, le prototype de lampe fabriqué au Sénegal ne nous a pas donne satisfaction), mais des problèmes de motivation des utilisateurs, m&me s’ils se disent tous satisfaits par le biogaz. Cela se traduit par un fonctionnement partiel des installations et une maintenance qui n’est pas assurée par les villa- geois, lampe indienne non réparée à Bilbalogo, chargement des cuves peu fréquent à Nandialla, mauvaise conduite culturale du périmètre irrigué à Saria et non fonctionnement à Mogtédo.

On peut voir plusieurs causes a cela :

- les installations ont été entièrement financees par le CIEH, aussi la participation des paysans s’est limitée à la réalisation des fouilles et à la collecte du sable et, du gravier. Cette installation n’est pas vraiment la leur, aussi donnent-ils parfois l’impression de la faire fonctionner plus pour le CIEH que pour eux-mêmes; Dans une phase de vulga- risation, il faudrait envisager une participation financiére des utilisa- teurs, modeste pour que le biogaz soit accessible à la majorité et n’aggrave pas les disparités socioéconomiques, mais qui concrétiserait l’interêt que portent-les villageois a cette technologie ;

- quelle importance accorde le paysan aux problèmes écologiques et énergétiques que sont ‘la non-restitution des résidus de récolte au sol et la déforestation ? Voit-il dans une installation biogaz un moyen de ré- soudre ces problèmes ou un moyen d’acquérir un certain “prestige” dans le village ?

- le biogaz implique un surplus de travail que les hommes ne sont pas toujours prêts à effectuer, et qui de plus n’a rien d’agréable (vidange des cuves, récolte des bouses, des pailles, etc...). Il est plus simple de mettre de l’essence dans un moteur ou de laisser les femmes collecter le bois. Pour les installations “énergie domestique” le biogaz supprime cette dernière tache : on a parlé de “révolution” pour les femmes, tandis que les hommes se trouvent intéresses indirectement à une activité qui ne les concernait pas traditionnellement, la cuisine. Aussi on peut penser que la vulgarisation du biogaz ‘énergie domestique” devra trouver un soutien au niveau des femmes (le biogaz participe en quelque sorte à leur émancipation 1 ;

- des”‘a priori” liés à la tradition : le chef qui seul peut faire fonctionner les feux, une flamme qui ne se voit pas et qui ne produit pas de fumée, et m&me une certaine apprehension à faire la cuisine avec du gaz de fumier qui pourrait donner un “mauvais go0t” aux aliments. Toutefois, ces obstacles ont été assez rapidement levés.

difficile. La vulgarisation d’une telle technologie est possible bien que

Il faudra lui associer une structure de maintenance et de suivi (~RD : Offices Régionaux de Développement, IVE : Institut Voltaique de 1’Energie). La réussite d’une telle opération nécessite des motivations suffisantes qu’une politique nationale énergétique pourrait suggher et des moyens (financements extérieurs ?>, car l’obstacle majeur à la vulgarisation est l’investissement de départ qui est trés élevé, de l’ordre de 70.000 F. CFA par m3 de digesteur en 1982, équipement compris.

- 40 -

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De plus, il n’est pas évident de reduire le co0t des installa- tions. L’expérience du gazomètre plastique a Saria a été un échec (il s’agit de trouver des bâches résistantes et bon marche qui puissent se substituer aux couvercles métalliques). En 1982, une cuve en brique cuite a été cons- truite à Saria avec succès (bonne étancheité). Elle a permis de réaliser des économies de l’ordre de 60 % dans les matériaux. Depuis, le co0t de la brique a été multiplié par 3 ce qui ne permet plus d’economie par rapport au ciment. L’IVE mène actuellement une étude sur les couvercles en t81e de 1 mm au lieu de 3 mm. On peut craindre toutefois des problémes de déforma- tion des couvercles sous l’effet de la pression (il faudra charger le gazo- mètre pour avoir une pression suffisante) sans compter les problèmes de soudure.

On objectera de plus à la technologie biogaz-compost sa rentabilité. En 1984, le co0t d’une installation type “énergie domestique” (2 digesteurs de 4,5 m3, un gazométre métallique 5 m3 et un réservoir à eau) est de 620.000 F. CFA. A cela, il faut ajouter le coût de l’équipement, variable pour chaque ins- tallation (tuyauterie, brûleurs, etc... >. Le coût total initial est estimé à 700.000 F.CFA (cf. annexe), soit 78.000 F.CFA/m3 de digesteur.

Prenons les hypothèses suivantes :

- financement sans emprunts ;

- amortissement en 10 ans ;

- co0t de maintenance annuel de 15.000 F.CFA (on compte dans la maintenance les pièces, les matériaux mais aussi le travail supplémen- taire pour faire fonctionner l’installation) ;

- 500 m3 consommés par an (les conditions climatiques au Burkina Faso autorisent un niveau de production élevé. Les températures sont souvent proches de 35O, optimum pour la fermentation méthanique mésophyle).

Le prix de revient du m3 de biogaz est alors de 170 F.CFA. Or, les équivalences pour l’utilisation sont (équivalence énergétique X rendement à l’utilisation) :

1 m3 bioqaz - 5 kg bois (X environ 10 F/kg) q 50 F.CFA 170 F.CFA

11. - 0,8 1 essence X 272 F/l = 218 F.CFA

(cf. v, VI)

On constate donc que pour une utilisation domestique, le biogaz n’est pas rentable comparé au bois. Il faudrait réduire à 100.000 F.CFA le coQt des installations pour obtenir la même rentabilité. A noter que dans ce cas, l’investissement n’est pas rémunérateur à moins que le bois qui n’est pas consommé ne soit vendu. Par contre pour une utilisation comme carburant, le biogaz permet un gain de l’ordre de 45 F.CFA/m3 par rapport à l’essence soit environ 15 F.CFA/kg de matière sèche fermentée. L’autre avantage, outre la réduction des depenses, est l’autonomie pour l’approvi- sionnement en Bnergie.

Toutefois, si l’installation est financée par un prêt sur 10 ans au taux d’intérêt de 10 %, en gardant les autres hypothèses, le co0t du m3 de biogaz consommé est de 247 F.CFA.

- 41 -

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Il faut ajouter que ces calculs ne tiennent pas compte de l’opportunité du compost, qui permet un gain de rendement de 400 kg de grains/ha à raison d’une fumure de 2;5 t MS/ha (cf. VI>.

Donc, la technologie biogaz-compost peut dès à présent nourrir certains espoirs en ce qui concerne la petite motorisation (irrigation, moulin à mil, etc...). P our une utilisation domestique, la déforestation et la dégradation des sols n’ont as encore atteint dans la zone des ins- tallations pilote un point tel qu i le coût du bois soit suffisamment élevé pour que l’utilisation du biogaz soit rentable. Toutefois, la lutte contre la dégradation du milieu naturel est une nécessité, elle ne se pose pas en terme de rentabilité. Alors peut-être la technologie biogaz-compost connaî- tra-t-elle au Burkina Faso le développement qu’elle a en Chine avec sept millions d’installations.

I-

II -

III -

IV -

v-

Y1 -

Bibliographie

Evaluation des potentialités et des possibilités de développement de la filière biogaz-compost dans la zone soudano-sahélienne de l’Afrique de l’Ouest. CIEH, 1980, diffusion interne.

Prévulgarisation de la filière biogaz-compost en milieu rural. Rapporis d’exécution technique no 1, 2, 3. CIEH - diffusion interne.

Application du biogaz à la petite irrigation. B. LIDON, G. SOLA - CIEH, 1982.

La filière biogaz-compost en Haute-Volta. Les travaux et réalisations du CIEH. CIEH, 1983.

Les dossiers du biogaz. GRET - GERES, 1983.

La filière compost-biogaz, une contribution à une politique intégrée de gestion des ressources naturelles dans la zone soudano-sahélienne. (Acquis d’une annee d’expérience en Haute-Volta). Séminaire CIEH - CEFIGRE “Politique de l’eau pour l’agriculture et l’élevage en zones arides et semi-arides”. Niamey, M. NACRO.

12-17 février 1979. B. LIDON, G. SOLA,

- 42 -

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ANNEXE

Coût 1984 d'une installation type "énergie domestique" (Z.digesteurs 4,s m3, un gazomètre 5 m3, un bac a eau)

! ! , Prix unitaire

! ! ! ! Désignation

, Unités ! Prix total !

! ! (F.~FA) ; ! !

i-Ciment !

54.625 ! 2t ! !

! ! ! 109.250

! !-Gravillon ! 6.500 ! 3 m3 ! 19.500 ! ! ,-Sable

! !

4.000 ! !

1,s m3 i 6.000 !

!-Trellis soudés fl 6 !

! 1.300 !44 barres(l2m) ! 57.200 ! ! ! ,-Couvercle digesteur 3 mm ! 76.800

! 2

! ! !

153.600 ! !

!-Cloche gazomètre 3 mm ! 172.400 ! 1 ! 172.400 !

! ! ,-Axe central gazomètre , 10.000

!

! 1 ! ! ! 10.000 !

!-Petits matériels ! ! - ! 15.350 ! ! ,-Peinture ! ! !

! ! ! 15.000 ;

!-Main-d'oeuvre ! - ! ! 55.000 1

! ! ! ! !

! l

I T 0 T A L ! 1 613.300

!

Equipement

! ,-Tubes galva 4"

! !

!-Tes ! ! ,-Coudes

! !

!-Manchons ! ! ,-Vannes

! !

!-Ciment ! ! ,-Main-d'oeuvre !

! !-Autres (brûleurs, lampe, ! ! adaptation des moteurs ! ! au biogaz, etc...) ! ! !

3.060 8 i

I 6 barres(6m) i

1,

18.360

I

!

1

1

440 I 6 ! 2.6/0 375 ! 1.5 !

! ! 5.625

350 ! 10 ! 3.500

1.250 ! !

3 ! !

3.750

54.625 ! 0,15 ! 8.193 ! ! ! !

10.000

! ! ! ! 20.000 ! ! ! !

! l T 0 T A L

0 72.068

! 1 1

CoQt total i.1 -tallation : 613.300 F + 72.068 F = 685.368 F.CFA

arrondi à 700.000 F CFA ---------L---A --------------

- 43 -

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FICHE DE LECTURE

ETUDE GEOLOGIQUE DE SITES DE BARRAGES

POTENTIELS EN PAYS DOGON

par B. DIAGANA (“1

-==o==-

Cette étude a Bté réalisée par le CIEH à la demande du Ministère de l’Agriculture du Mali. Elle entre dans le cadre de la mise en valeur des terres par une maîtrise totale des re,ssources en eau.

L’objet de cette étude consistait à réaliser une expertise géo- logique de sites de barrages potentiels en pays Dogon, en vue de sélection- ner les meilleurs sur le plan de l’étanchéité.

Cette prospection qui fait suite à celles de 1982 par le CIEH et 1979-81 par Coyne et Bellier est rendue nécessaire par les difficultés de plus en plus importantes résultant des conditions hydrogéologiques dé- favorables (fracturation régionale, créant des conditions d’étanchéité médiocres et de nombreux barrages présentant des fuites importantes).

Après une analyse du contexte physique et géologique de la zone étudiée, l’auteur présente la méthodologie de prospection de nouveaux sites (photo-aériennes et observations de terrain) et les critères d’examen des sites. 51 sites visités ont fait l’objet de fiches d’expertises rassemblées dans la 3ème partie du document avec des plans de situation. Ces expertises ont permis de classer les sites suivant 4 catégories et cette classification montre les difficultés de réalisation de barrages étanches en Pays Dogon (28 5’0 de sites de I&re et Zéme catégories).

En conclusion de cette étude l’auteur formule diverses recomman- dations sur la démarche prospective qu’il serait souhaitable d’entreprendre de manière systématique dans le cadre d’un programme coordonné à moyen et long terme. Ce programme permettrait une classification par type de site, en fonction des besoins et des disponibilités en eau (notamment les ressources en eau souterraine non négligeables).

131 pages, 24 figures, 1 tableau recapitulatif.

(*) Hydrogéologue au CIEH.

- 44 -

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NOUVELLES BREVES

l/ LA VIE DU CIEH PENDANT LE TROISIEME TRIMESTRE 1984

Il est d’abord rappelé qu’en juin 1984, le CIEH (MM. PIATON et PUECH) avait donné des conférences à Ouagadougou au cours du ?Séminaire de Formation des Cadres de Développement Rural en matière d’analyse des projets hydroagricoles” à la demande de la FAO.

Pendant le 3e trimestre 1984, le CIEH :

A PARTICIPE /

- à la réunion du Groupe restreint du CILSS (OCDE, Club du Sahel) dans le secteur de 1’Hydraulique Villageoise, les 11 et 12 juillet 1984 à Paris. M. DILUCA.

- à la Conférence Technique sur l’utilisation des microprocesseurs et microordinateurs en hydrologie opérationnelle, tenue les 4 et 5 septembre à Genève, sous l’égide de 1’OMM. M. PUECH.

- au colloque GERDAT - ISRA “Résistance à la sécheresse : quelles recherches par le moyen terme”, tenu à Dakar du 24 au 27 septembre. M. PIATON.

S’EST DEPLACE /

- en Côte-d’Ivoire dans le cadre de l’étude HU2/82/3, du 2 au 6 juillet 1984. M. ATIVON.

- au Bénin, dans le cadre de l’appui technique à la SBEE du 6 au 15 juillet 1984. M. ATIVON.

- au Mali, dans le cadre des études HA2/84/7, HA2/84/9 et AC2/82/2+4, du 12 au 21 juillet 1984. M. PIATON.

Par ailleurs, ‘Ingénieur du Génie Rural,

le Chef du Service Technique du CIEH, M. MEUNIER, des Eaux et des Forêts, a quitté définitivement

Ouagadougou le 12 juillet 1984 pour rejoindre, en France, son Administration d’origine, .et a été remplacé, à compter du 21 septembre 1984 par Monsieur J.M. CHAPOTARD, Ingénieur en Chef du Génie Rural (Corps Autonome).

- 45 -

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2/ DES NOUVELLES DE L’ECOLE INTER-ETATS D’INGENIEURS D’EQUIPEMENT RURAL

L’EIER organise à Ouagadougou 4 sessions de formation permanente en 1984 et 1985. Ces sessions sont organisées conjointement avec le CIEH.

Le programme en est le suivant :

! ! ! ! !

;NQ; ! ! ,Nombre dei Date limite

!

Objet , Date , Durée ipartici- ;d’inscriptioni

! ! ! ! ; pants ;

!

;1 ; ; -Mobilisation des ressourcesi22/lOa< ! ! !

! . en eau ;16,1v84; 1 mois i 15 ! 15/06/1984 !

!2 !-Utilisation des micro- !( pour mémoire)!

?18/2 au! ! ! ! ordinateurs !16/4/85! 295 mois ! 8 _ ; 01/01/1985 ;

.

;3 ; r . .

-Utilisation des ordinateursi06/5 au! , mois , de poche en hydraulique ; 31/5/85;

15 ! ! ! 15/03/1985 !

! . ,

! ! ! !4 !-Mise en valeur des terres !octnov.! ! ! ! nouvelles ! 1985 i3 semaines! l5 . ; 15/06/1985 ;

! ! I I 1 I l --------------------------------=----------~----------~---------~-------------~ ___________----_----____________________------------------------------------

Les programmes sont les suivants :

1) MOBILISATION DES RESSOURCES EN EAU

* Rappels de methodes -------------------

- Etat des connaissances sur les ressources en eau en Afrique

- Rappel synthétique d’hydrologie

- Rappel synthétique d’hydrogéologie

- Gestion (P!anification - aménagement) des eaux

- Comparaison des outils mathématiques disponibles.

* Utilisation des eaux --------------------

- Outils de mobilisation

. forages et puits

. prises d’eau - stations de pompage

. barrages et impluvium

. transports (comparaison des outils de transport suivant la ressource et le type d’utilisation).

- Exemples d’utilisation

. irrigation

. adduction d’eau

. aménagement à buts multiples exposés précédents).

- études de cas (synthése des

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* Exposés de participant -------_--^----_---^--

- Etat actuel des connaissances et des techniques concernant la mobi- lisation des ressources dans divers pays ou ensemble de pays.

* Synthèse et comparaisons des méthodes et moyens _______----------------------------------------

- Synthèse géographique (à partir des exposés des participants).

- Inter-actions réciproques eaux de surfaces - eaux profondes.

2) UTILISATION DES MICRO-ORDINATEURS

: Objet Destiné à de futurs praticiens, cette session regroupant 8 personnes devrait durer deux mois et demi et elle aurait pour but Pa formation à :

- l’utilisation complète des microordinateurs

- la programmation

- l’utilisation des périphériques couramment rencontrés

- l’utilisation des logiciels en vente dans le commerce

- l’utilisation de programmes d’hydraulique élaborés et utilisés par le CIEH et 1’EIER.

- la réalisation et la mise au point d’un programme traitant une application personnelle.

Programme

1. Rappels -------

- Hydraulique

- Mathématiques appliquées

- Logique

II. Généralités -----------

- Structure et fonctionnement des ordinateurs

- Systèmes d’exploitation

- Langages de programmation et algorithmique

III. Applications pratiques ----------------------

- Logiciels du commerce

- Logiciels écrits par 1’EIER et le CIEH

- Réalisation de programmes par les participants

. Analyse

. Ecriture de l’organigramme

. Ecriture du programme

. Documentation du programme.

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IV. Informatisation des Services ----------------------------

- Etude de cas

- Le marché du microordinateur

- Visites d’installation.

3) UTILISATION DES ORDINATEURS DE POCHE

1 - RAPPELS

1.1. Rappel d’hydraulique pratique -----------------------------

- Ecoulement à surface libre

- Ecoulement uniforme, graduellement et brusquement variés.

- Ecoulement en charge

. Perte de charge linéaire et singulière

. Reseaux ramifiés et maillés.

1.2. Rappels d’hldroloc$e a@iqués __- ------- ----- ---a em em-

. Pluie journalière et débit de crue

. Abondance annuelle et régularisation.

1.3. Rappels de mathématiques ------------------------

. Intersection convergence

. Equations différentielles et différences finies.

2- INFORMATIQUE

2.1. Proqrammation --- ------me-

. Principes de programmation structurée . Langage Basic.

2.2. Technologie -----------

. Eléments de technologie des petits ordinateurs et de leurs periphériques.

3 - PRATIQUE DU CALCUL

3.1. Exposés des problèmes rencontrés par les stagiaires -------------------------------------------- ----__

. Définition des problèmes

. Méthode de résolution.

3.2. Exercice de programmation individuelle --------------- ----------------------

Sur ordinateur de poche.(stockage des données des programmes ’ des résultats).

3.3. Utilisation de eroqrammes disponibles en bibliotheque --------------- -- e-------m- -----------------------

. C.I.E.H. ou E.I.E.R. sur Micro-ordinateurs.

4- SYNTHESE ET EVALUATION DE LA SESSION.

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MISE EN VALEUR DES TERRES NOUVELLES

Rappels

Rappels de géographie et d’histoire ___________---------_I_____________

. Répartition des sols et des densités dans les zones rurales de l’Afrique inter-tropicale.

. Evolution de la population de la période historique à la période actuelle.

. Phénomènes migratoires connus, localisation et typologie des terres nouvelles.

Rappels socio-juridiques ------------------------

. Formes générales d’organisation du monde rural, de l’exploitation agricole et du régime foncier.

. Evolution constatée de cette triple organisation.

Rappels d’agronomie __----------^------

. Cultures vivrières, implantées dans les

et culture de rente 3 usage local pouvant être terres nouvelles, maîtrise technique nécessaire.

Conservation des Sols et des Eaux dans les terres nouvelles

Problèmes à résoudre --------------------

. Les facteurs de l’érosion et de l’infiltration.

. Moyens à mettre en oeuvre.

. Méthode de maîtrise de l’érosion et de l’infiltration.

. Couvert végétal et pratiques spontanées.

. Tenure du sol.

Méthode d’aménagement ---------------------

. Moyens techniques nécessaires à la desserte rurale des zones de mise en valeur des terres nouvelles.

. Méthode d’approche socio-économique nécessaire à la recherche des nouveaux agriculteurs et à leur organisation sociale.

Problème foncier ----------------

. Revue des expériences et des travaux juridiques suscités par la mise en valeur des terres nouvelles.

. Synthèse des dispositions adoptées suivant les grends types d’agriculture, d’aménagement et d’organisation.

Les candidats doivent remplir une fiche d’inscription du modèle ci-après.

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FICHE D’INSCRIPTION

A retourner à : E.I.E.R. - BP. 7023 - OUAGADOUGOU

-3 l'attention de Mr. de BOISSEZON par l’intermédiaire de Monsieur

le Représentant de 1'E.I.E.R. (voir liste jointe).

Nom : Prénom :

Grade : Fonction :

Adresse Professionnelle :

Télex : -

Expérience professionnelle :

Exposé envisagé

Thème no Titre :

Demande d'inscription

Je soussigné,

demande mon inscription à Pa session de formation organisée

par 1’EIER dans les conditions exposées à la défiktion des

conditions de participation figurant au,verso.(l)

Fait à :

le :

Signature

(1) Les candidats se renseigwront auprès du Heprbentant de I’tlLK dans leur Etat.

- 50 -

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Il

BENIN

CAMEROUN

CENTRAFRIQUE

CONGO

COTE-D'IVOIRE

GABON

BURKINA-FASO

MALI

MAURITANIE

NIGER

SENEGAL

TCHAD

TOGO

est rappelé que les Reprbsentants de 1'EIER sont les suivants :

.

.

.

.

.

.

.

.

e

.

.

.

.

Directeur des Etudes et de la Planification B.P. 348 - COTONOU.

Directeur de l'Enseignement Agricole YAOUNDE.

Directeur de l'Enseignement et de la Formation BANGUI.

Directeur de l'Enseignement Secondaire Professionnel - B.P. 2069 - BRAZZAVILLE.

Directeur de l'Action Régionale B.P. V8 - ABIDJAN.

Conseiller pour les Ecoles Inter-Etats B.P. 13131 - LIBREVILLE.

Secrétaire Permanent aux Organismes Inter-Etats B.P. 7010 - OUAGADOUGOU.

Directeur Général des Enseignements Supérieurs et de la Recherche Scientifique - BAMAKO.

Directeur Adjoint de l'Enseignement Supérieur et de la Formation des Cadres - NOUAKCHOTT.

Directeur des Services du Génie Rural B.P. 241 - NIAMEY.

Conseillère au Minist&re de 1'Hydraulique B.P. 4021 - DAKAR.

Directeur de l'Enseignement et de la Formation Professionnelle Agricole - N'DJAMENA.

Directeur de l'Enseignement Agricole B.P. 2254 - LOME.

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3/ CONGRES, CONFERENCES, SESSIONS DE FORMATION ANNONCEES

- Réunion des responsables du Secteur Hydraulique de la CEA0 du ler au 4/10/1984 à Ouagadougou, au niveau des Experts ; les 8 et 9/10/1984 à Dakar, au niveau des Ministres.

- XIXe Curso international de hidrologia subterranea, para postgraduados 14 de enero /12 de julio de 1985. Barcelona (Espana) Secretaria : Curso International de Hidrologia Subterranea

Calle Beethoven no 15, 3O - 08021 Barcelona (Espana) Telex 52455 COABN E Teléfono (93) 322.19.51.

- Planning for Development, International Advanced Course on Water Resources Management. Water for Health, Water for Food, Water for Energy January 14 ht, June 14 ht, 1985. Italian University for Foreigners. Palazzo Gallenga, 06100 Perugia, Té1 075/64344. Télex 216841 UNSTRA 1.

- Second International Congress of the International Mine Water Association (IMWA). Granada, Spain. 17 to 21 September, 1985. Prof. A. Fernandes - Rubio, Department of Hydrogeology, School of Mines, Technical University of Madrid, Rios Rosas, 21, Madrid 3, Spain.

- Arab Water technology’84 Conference- International Conference for the Water and Sewage treatment Industries on the Middle East - Dubai Inter- national Trade Center. 29 th - 31 th october 1984. Miss Y. Ketley, Arab Water Technology Conference, Queensway House, 2 Queensway, Redhill, Surrey, RH1 IQS, United Kingdom Tel, (0737) 68611 Ext 338, Telex 948669 TOPJNL-G.

- International Courçe on Rtiral Energy Planning, Enschede, The Netherlands 6 May - 6 July 1985. Course Administrator : Technology and Development Group, Twente University of Technology. P.O.B. 217, 7500 AE ENSCHEDE, The Netherlands. Tel (0) 53-892738.

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ACQUISITIONS RECENTES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DU CIEH

10973 - BRGM : Les milieux discontinus en hydrogéologie. Orléans, 1982, 448 p. (Documents du BRGM no 45).

10945 - GEOMINES : Manuels pratiques à l’usage de l’hydraulique villageoise. Montréal, 1982. 2 tomes. tome 1 : Géomorphologie, hydrogéologie, géophysique tome 2 : Guide pratique.

10978 - Journées sur les Aménagements Hydrauliques en Milieu Rural et Urbain. Application aux Régions Chaudes. Marseilles, 11-12 mai 1982. Compte rendu. Marseille, Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille/ Association HYDROPLAN, 1982. 102 p.

11005 - MAURITANIE, SOCIETE NATIONALE D’EAU ET D’ELECTRICITE : Renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville de Nouakchott. Toulouse, Cabinet d’Etude ARRAGON, 1982. 33 p. graph., tabl.

10975 - SAWADOGO. S. : Contribution de la télédétection à l’étude de la

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fracturation. Application à l’hydrogéologie du socle en milieu

intertropical (Haute-Volta). Orléans, Université d’Orléans, 1982. 238 p., graph., tabl., bibl. Thèse doctoratdu 3O cycle. Université d’Orléans.

TOGO. DIRECTION DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ENERGIE : Surveillance piézométrique et chimique des nappes du bassin sédimentaire catier du Togo. Synthèse des connaissances hydrogéologiques. Orléans, BRGM, 1982. 68 p. + annexe h.t., graph., tabl.

CHEVALLIER, P. : Simulation de pluie sur deux bassins versants sahéliens (Mare d’0ursi - Haute-Volta). Abidjan, ORSTOM, Centre d’Adiopodoumé de Cote-d’ivoire, 1982. 105 p., graph., tabl.

CILSS et CLUB DU SAHEL : Actesdu Colloque de Ouagadougou (Haute- Volta), Il-15 janvier 1982 sur les dépenses récurrentes dans les pays du Sahel. Comment les évaluer, les financer, les maîtriser. Paris, 1982. 699 p.

11027 - CILSS et CLUB DU SAHEL : Les dépenses récurrentes des programmes de développement des pays du Sahel. Analyse et recommandations. Paris, OCDE, 1982. 316 p. + annexe h.t., tabl.

11046 - LESAGE, P. : Mission hydrogéologique villageoise dans les régions de Djibo, Arbinda, Seba (Haute-Volta). Rapport de prospection géophysique par méthode électrique. Orléans, BRGM, 1982 72 p. + annexe.

11037 - Atelier National sur la Décennie de l’Eau Potable et de l’Assainissement 1981-1990 (Mali). Ier. Bamako 23-28 novembre 1981. Compte rendu. Bamako, OMS/GTZ, 1981. p. m., tabl.

11047 - MAURITANIE. DIRECTION DE L’HYDRAULIQUE : Alimentation en eau de Nouakchott. Etude hydrogéoloqique sur modèle de la nappe de Traza : Rapport nQ 1. Nouakchott, 1979. 43 p., + annexe, graph., tabl.

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11044 - Séminaire Inter-régional sur l’Assainissement Intégré, Niger 82. Niamey, 6-11 décembre 1982. Rapport. Niamey, CEFIGRE/MSPAS, 1982.

p-m. 9 graph.

11097 - BOURGET ‘: Etude hvdroaéoloqique et implantation de puits nouveaux en Mauritanie. Paris,-BURGÉAP, 1976. iO3 p., graph.

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CEFIGRE : Approvisionnement en eau potable et assainissement dans les grandes villes des pays en développement : Drinking water and sanitation in cities of the developing world. Etude sur les entre- prises distributrices d’eau potable et d’assainissement. Sophia- Antipolis (France), 1981, n.p.

CEFIGRE : Présentation des objectifs, thèmes, contenu et dérou- lement de l’Atelier International restreint sur l’Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement dans les grandes villes des pays en développement. Sophia-Antipolis (France), 1981, n.p.

CEA0 : Réalisation d’un programme d’hydraulique villageoise et pastorale en Mauritanie. Etude d’avant projet. Evaluation des moyens de la Direction de 1’Hydraulique. Orléans, BRGM, 1983. 2 tomes.

CEA0 : Réalisation d’un programme d’hydraulique villageoise et pastorale en Mauritanie. Etude d’avant projet. Etude socio- économique et hydrogéologique. Evaluation technique et financière, Orléans (France), BRGM, 1983. 2 tomes.

11050,- CIR : La filtration lente sur sable pour l’approvisionnement en eau collective dans les pays en développement. La Haye (Pays Bas), 1981. 192 p., graph. (OMS/CIR. documents techniques nQ 11).

11102 - COMTE, J.P. et MAUROUX, B. : Hydraulique villageoise “Nord Sénégal”. Orléans, BRGM/SONED, 1982. 2 tomes.

11055 - DONNAT, J.J. : Alimentation en eau de la ville d’Atar. Reconnaissance 1981. Nouakchott, Mauritanie, Direction de l’Hydraulique, 1982. 55 p., graph., tabl.

11119 - FRETEAUD, J.P. et DANCETTE,C. : Analyse agropluviométrique de l’hivernage 1982 au Sénégal à partir des principales stations ISRA. Bambey (Sénegal) ISRA/CNRA, 1982. 43 p., graph., tabl.

11057 - GOUDIARD, R. : Rapport annuel de synthèse des projets “périmètres irrigués villageois”, 1979/1980. Réflexions sur six années d’expériences de cette opération de petite hydraulique agricole au Sénégal. 1980. 317 p., tabl.

11117 - INADES - DOCUMENTATION : L’Eau en Afrique : bibliographie. Abidjan, 1981. 62 p.

11114 - INADES - DOCUMENTATION : Hygiéne et santé au village : bibliographie. Abidjan, 1982. 16 p.

11067 - OMM : Programme climatique mondial . Acte de la Conférence Technique sur le climat Afrique. Genève, 1982. 535 p., graph.

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11069 - PELTIER, P. : Sondages en Mauritanie. Nouakchott, Direction de l’Hydraulique, 1982. n.p., tabl.

11070 - PNUD et BANQUE MONDIALE : Projets de pompes & motricité humaine pour l’alimentation en eau rurale. Tests de Laboratoire. Essais in situ et développement technologique. Banque Mondiale/ PNUD, 1982. n.p., tabl.

11072 - SENEGAL. DIRECTION DES ETUDES HYDRAULIQUES : Annuaire hydrologique 1980-1981. Dakar, 1982. 151 p. + annexes, graph., tabl.

11073 - SENEGAL. DIRECTION DES ETUDES HYDRAULIQUES : Débits caractéristiques du Sénégal. Dakar, 1982. 78 P.~ tabl.

11075 - SENEGAL. DIRECTION DES ETUDES HYDRAULIQUES : Etude hydrogéologique des calcaires paléocènes de la région de MBOUR. Evaluation des ressources en eau et des possibilités d’exploitation : rapport de synthèse. Dakar, 1980. 125 p. + cartes, graph., tabl., bibl.

11077 - UNESCO : Glossaire international d'hydrologie/Internati'onal glossary of hydrology. 1st ed. Paris, 1978. 165 p.

11079 - UNESCO - Bureau Régional de Science et de Technologie pour l'Afrique : Repertoire des chercheurs et ingénieurs en sciences de l’eau travaillant en Afrique. Dakar, 1981. 139 p.

11078 - UNESCO : Report of the Inter-regional Seminar or Ground Water in Hard Rocks : Coimbatore (India), November 22 - December 20, 1979. New Delhi, 1981. 203 p., graph.

11080 - VALLS, Mario Francisco : La législation des eaux dans les pays d'Amérique du Sud (Argentine,Bolivie,Brésil, Chili, Colombie, Equateur, Guyane Française, Paraguay, Uruguay et Venezuela), RBme, FAO, 1982. X, 167 p. (FAO. Etude législative nQ 19).

11142 - Association Française des Volontaires du Progres. - Spécial Haute- Volta. Présentation des principaux aspects de la participation des Volontaires du Progres aux actions de développement en Haute-Volta. Ouagadougou, 1982. 6 p., phot. (AFVP. Bulletin nQ 34, Novembre 1982).

11168 - BENIN. DIRECTION DE’L’HYDRAULIQUE : Projet d’hydraulique villageoise dans les provinces de l'Atacora, du Mono et de 1’Ouémé. Paris, GEOHYDRAULIQUE, 1981. 7 tomes.

11151 - ORSTOM - Centre d’Adiopodoumé en Côte-d'Ivoire : Hydrologie du Bandama. Abidjan, 1972. 2 tomes. tome 1 : le Bandama blanc tome 2 : les affluents du Bandama blanc.

11152 - ORSTOM - Centre d’Adiopodoumé en CBte-d'ivoire : Bibliographie des études hydrologiques effectuées en Côte-d'Ivoire 1950-1970. Abidjan. 1972..n.p.

11145 - CIEH : Les moyens institutionnels en matière d’eau dans les Etats Membres du CIEH. Version provisoire. Ouagadougou, 1983. 24 p.

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11173 - Colloque International sur les Barrages en Terre et Développement des zones rurales en Afrique. Thiès, 11-16 avril 1983. Documents relatifs aux travaux du colloque.

11153 - Colloque International sur les Stratégies de Conservation de l’Eau. Quebec, 2-6 juin 1981. Compte rendu. Quebec, UNESCO/Télé-Université, 1983. 417 p., graph.

11149 - HAUTE-VOLTA. SERVICE HYDROLOGIE : Aperçu sur l’écoulement des cours d’eau de Haute-Volta en 1982. Ouagadougou, 1983. 23 p., graph.

11135 - PREVOST, C et YERGEAU, M. : Lac Volta et son bassin. Caractéristiques hydrographiques et qualité des eaux par imagerie satellite. Projet de démonstration établi en accord avec Lake Volta Autority. Akossombo (Ghana). Ouagadougou, CRTO, 1981. 21 p., graph.

11134 - PREVOST, C., TOE, R. et YERGEAU, M. : Suivi diachronique des plans d’eau par imagerie satellite. Région de Pissila (Haute-Volta). Projet de démonstration produit dans le cadre du projet agropasto- rai et hydrologie. Ouagadougou, CRTO, 1981. 35 p., graph., tabl.

11175 - SENEGAL. DIRECTION DES ETUDES HYDRAULIQUES : Synthèse hydrogéo- logique du bassin sédimentaire Casamançais. Dakar, 1983. 3 volumes. vol. 1 : hydro-climatologie vol. 2 : géologie - hydrogéologie vol. 3 : annexes.

11154 - REGIE NATIONALE DES.EAUX DU TOGO : Rapport d’activité no 3. Résultats exercice 1982. Lomé (TOGO) 1982. tabl.

11164 - UNICEF : La dimension humaine de l’eau et de l’assainissement. 1979. 194 p. (Les carnets de 1’Enfance no 45/46).

11185 - AUTORITE DES AMENAGEMENTS DES VALLEES DES VOLTA : Manuel d’entretien des pompes et des abords de.puits. Ouagadougou, AVV. 21 p., graph., tabl.

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