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DU ROI AU PRÉSIDENT FIGURES DU POUVOIR DU XVIII E S. AU DÉBUT DU XX E S. PERMANENCES ET RUPTURES Isabelle Chalier Lycée Koeberlé, Sélestat

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DU ROI AU PRÉSIDENT

FIGURES DU POUVOIR DU XVIIIE S. AU DÉBUT DU XXE S. PERMANENCES ET RUPTURES

Isabelle ChalierLycée Koeberlé, Sélestat

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Louis XIV en costume de sacreHyacinthe Rigaud1701Huile sur toileMusée du LouvreParis

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A- UN PROTOTYPE

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Louis XV en costume de sacreHyacinthe Rigaud1730Huile sur toileMusée du Château de VersaillesVersailles

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Le roi est représenté en pied vêtu du manteau royal fleur-de-lysé doublé d’hermine. De la main gauche il tient le sceptre de Charles V surmonté de la statuette de Charlemagne, et appuie la main droite sur la couronne. Il est décoré de l’ordre du Saint-Esprit, et porte sous son manteau la culotte bouffante propre à son ordre. Les autres regalia sont l’épée que l’on aperçoit derrière sa jambe droite et la main de justice à côté de la couronne. Tous les insignes royaux sont peints avec beaucoup précision et d’exactitude. On sait que l’artiste avait eu dans son atelier ces joyaux prêtés par l’abbaye de Saint-Denis qui en avait la garde. Ce portrait reprend le type que Rigaud avait inauguré avec les portraits de Louis XIV et de Charles V d’Espagne, où l’on retrouve la colonne et le dais de velours rouge qui soulignent la dignité du personnage. De nombreuses copies de ce tableau furent faites afin de diffuser l’image du souverain (Chantilly, musée Condé ; Amiens, musée de Picardie ; Florence, Palais Pitti).

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Louis XVI roi de FranceJoseph-Siffred Duplessis1777Huile sur toileMusée du Château de VersaillesVersailles

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Ce portrait de situe dans la droite ligne de Hyacinthe Rigaud. Le peintre figure les regalia, seule manque la main de justice. Le roi ne regarde pas le spectateur, il a une expression lointaine même si le visage est souriant. Sa personne et sa légitimité sont les garants de son pouvoir.

La monarchie absolue n’est pas encore remise en question, et l’héritier de Louis XIV, roi de droit divin, ne ressent pas la nécessité d’affermir son pouvoir.

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Napoléon Ier en costume de sacreFrançois Gérard1805Huile sur toileMusée du Château de VersaillesVersailles

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B- CONTINUITÉS, DISCONTINUITÉS

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Peintre d’histoire, portraitiste et lithographe, François Gérard est entré, en 1786, dans l’atelier de David. Sa renommée s’établit néanmoins avec les premières commandes passées par Napoléon Bonaparte et il devint bientôt le portraitiste attitré de la famille impériale. Les portraits de Napoléon en costume du sacre sont inspirés de ceux des Bourbons. Les symboles rappellent à la fois l’Empire romain (l’aigle, la couronne de laurier, la pourpre), la monarchie de l'Ancien Régime (le manteau bordé d'hermine) et l'Empire Carolingien (le trône, la main de justice, la couronne impériale, le sceptre, l’orbe).

Napoléon manifeste ainsi son désir de légitimation du pouvoir et veut apparaître à la fois comme le représentant d'une nouvelle dynastie qui succède aux Bourbons.

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Louis XVIII roi de France et de NavarreJean-Baptiste-Louis Gros1817Huile sur toileMusée du Château de VersaillesVersailles

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C’est une représentation traditionnelle en costume de sacre alors que Louis XVIII n’a pas voulu d’un sacre pour raison de santé.Sur ce portrait, le roi porte le grand habit du sacre, composé d’un grand manteau de velours bleu brodé de fleurs de lys d'or, doublé d'hermine. Sur le grand col d'hermine est posé le grand collier de l'ordre du Saint-Esprit, recréé par le roi à son retour. On remarque à son genou gauche le ruban de l’ordre de la Jarretière.... A l’époque où son neveu, le jeune Louis XVII, était encore vivant, le prince, alors considéré comme régent, rendit hommage au roi d’Angleterre pour l’accueil salutaire qu'il lui avait réservé, ainsi qu'à sa famille, lors de leur exil. Ils échangèrent alors leurs ordres : le cordon du Saint-Esprit sur le buste de l’Anglais et le ruban de la Jarretière au genou du Français. Le trône s’orne des armes de France et de Navarre couronnées et entourées de rayons solaires. Les regalia sont au premier plan, les armes de France et de Navarre sont parfaitement visibles au-dessus du sceptre.

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Louis XVIII en habit de sacrePaulin Guérin1824Huile sur toileMusée du Château de VersaillesVersailles

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Sur ce portrait en pied, Louis XVIII porte le grand collier du Saint-Esprit comme Louis XVI, Charles X et il arbore également l’ordre de Saint-Michel et la Jarretière anglaise.

Les regalia sont placés au premier plan mais, chose nouvelle, sur la charte constitutionnelle. Louis XVIII, pourtant fort de sa légitimité, accepte le principe d’une monarchie constitutionnelle.

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Louis XVIIIFrançois Gérard1823Huile sur toileMusée du Château de VersaillesVersailles

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Sur cet autre tableau, celui de Gérard, Louis XVIII est assis à son secrétaire dans son cabinet de travail de manière éclairée presque bourgeoise. Ce tableau est en rupture avec la tradition iconographique du portrait royal. Certes, le roi porte le ruban de l’Ordre du Saint-Esprit, le « cordon bleu », et de larges épaulettes dorées, mais son habit est sobre – sans aucune trace de l’« habit habillé » de l’Ancien Régime. Le secrétaire suggère la simplicité. Mais plus qu’un simple décor, il évoque d’une part l’exil du roi en Angleterre, où il fut fabriqué, et symbolise d’autre part le travail du monarque pour le « bonheur » et l’avenir de son peuple. Louis XVIII fut le premier à revendiquer le geste du souverain en tant que « premier serviteur de l’État », sans pour autant renoncer à celui du détenteur de la puissance. Auprès du public, il trouva une grande popularité. L’immobilité massive fut interprétée comme une promesse de sécurité et de paix, comme une gravité respectable.Ces représentations de Louis XVIII révèlent aussi bien la crise de l’« imagerie royale » vingt-cinq ans après la Révolution que les tentatives de la monarchie visant à poursuivre certaines traditions et en même temps à réaliser des changements.

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Charles X roi de FranceFrançois Gérard1825Huile sur toileMusée du Château de VersaillesVersailles

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La carrière de Gérard ne souffrit pas de la chute de l’Empire et dès 1817, il fut nommé premier peintre du roi Louis XVIII. L’avènement de Louis-Philippe en 1830 ne mit pas un terme à ses activités. Il a peint ce portrait pour Charles X ainsi qu’une représentation du sacre en la cathédrale de Reims en 1825. Ce portrait fut l’objet de multiples répliques par l’atelier du peintre, destinées aux départements, aux édifices publics, aux ambassades, aux présents diplomatiques...Charles X opère un retour en arrière et tente de renouer avec la monarchie d’Ancien Régime. Il fut le dernier souverain français à être sacré à Reims. Nostalgique de la monarchie absolue de droit divin, le Roi voulait gommer tout héritage de l’épisode révolutionnaire et reprendre pleinement le cérémonial d’Ancien Régime alors que Louis XVIII avait renoncé à la cérémonie du sacre. Sur ce portrait, la couronne est placée au premier plan. Elle est le soutien du monarque qui s’appuie dessus. Le trône fait également office de pilier. Les regalia forment le support du nouveau règne soutenu par le clergé et la fraction ultra de la noblesse. Devenus accessoires à la fin de l’Ancien Régime, ils sont remis en valeur. Leur symbolique, sacralité et pouvoir royal, est utilisée pour soutenir les nouveaux règnes fragilisés par la diffusion des idées démocratiques et républicaines.

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Louis-Philippe, roi des Français, la main posée sur la charte de 1830Gustave-Adolphe Chassevent1844Huile sur toileMusée du Louvre, Paris

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C- LES RUPTURES

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Louis-Philippe est représenté de trois-quarts en uniforme de lieutenant général avec des décorations de la Légion d’honneur, ordre créé par Napoléon. Il tient un bicorne avec la cocarde et pose la main droite sur la Charte de 1830. Derrière lui figurent assez discrètement les regalia : la couronne fermée, le sceptre et la main de justice. Le roi leur tourne le dos. Il y a là peu de majesté, pas de magnificence. Il n’est pas roi de droit divin et par hérédité. Il s’agit d’un roi-citoyen garant de la constitution, un roi de droit constitutionnel. Ce type de portrait se retrouvera ensuite dans les portraits photographiques de la IIIe République

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Napoléon III empereur des FrançaisHippolyte Flandrin1861Huile sur toileMusée du Château de VersaillesVersailles

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L’empereur est présenté en uniforme d’officier général, dans son Grand cabinet des Tuileries, à côté d’un buste de son oncle Napoléon et devant un fauteuil de représentation. Les contemporains furent frappés en effet par la ressemblance du portrait, que l’empereur trouva sans doute trop réaliste, car il lui préféra le portrait plus fastueux, mais plus impersonnel, de Winterhalter.Le tableau fut présenté en 1863 au Salon, où il suscita de nombreux commentaires, notamment de Théophile Gautier : « M. Flandrin a rendu avec une idéale perfection, le «Souverain moderne», un des problèmes les ardus qu’il soit donné à la peinture d’aujourd’hui. ».

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Napoléon III empereur des FrançaisAlexandre Cabanel1865Huile sur toileMusée du Château de CompiègneCompiègne

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La composition montre l'Empereur posant aux Tuileries, en habit noir de soirée, le torse barré du grand cordon de la Légion d'honneur, une main appuyée sur la hanche droite, l'autre posée sur une table portant les insignes de la souveraineté, le manteau d'hermine, la main de justice et la couronne. Le tableau a été très apprécié par le couple impérial et leur entourage. Il vint d'ailleurs remplacer l’œuvre de Flandrin dans le cabinet de travail de l'Impératrice aux Tuileries. Tout à la fois plus intime et plus mondaine, cette représentation de Napoléon III est en rupture avec ses autres portraits officiels en uniforme militaire, ceux de Winterhalter et de Flandrin.

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Adolphe Thiers, président de la République françaisePhotographie1876

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D- UNE NOUVELLE ICONOGRAPHIE REPUBLICAINE

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Le premier président de la République à adopter le portrait photographique est Adolphe Thiers en 1871, confirmant de la sorte la revendication de modernité de la IIIe République. Néanmoins, le portrait reste un attribut officiel, une représentation de la fonction plutôt que de l'individu: c'est pourquoi l'exercice de figuration s'inscrit dans un cadre strict, aux variations limitées. Il impose le port de l'habit de cérémonie, un fond neutre, une pose classique. La posture debout, de léger trois-quarts, la main droite appuyée sur une pile de livres, s'installe dès l'origine comme la figure de style adéquate. Le format est en hauteur. L’expression reste sévère. Il n’y a que peu de différences par rapport à un portrait peint.

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Adolphe Thiers, président de la République françaiseLéon Bonnat1876Huile sur toileMusée du Château de VersaillesVersailles

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Léon Bonnat est un portraitiste qui œuvra sous le Second Empire et continua sous la IIIe République. L’artiste fait le choix d’un arrière-plan sombre dans lequel se fond la silhouette de Thiers. Il insiste sur le visage et les mains et il se dégage de la représentation un grand sérieux, une autorité certaine qui rappelle à la fois la bourgeoisie et le caractère alors conservateur de la République. Ce qui est original dans ce portrait c’est qu’il est en rupture avec les précédents : il n’y a aucune référence à la fonction, au statut ou à la carrière politique de Thiers. En même temps, ce portrait a été réalisé en 1876 alors que Thiers avait quitté le pouvoir en 1873.

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Jules Grévy, président de la République françaiseLéon Bonnat1880Huile sur toileMusée d’OrsayParis

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Jules Grévy a été président de la République de 1879 à 1887. Léon Bonnat le représente ici de manière académique et frontale avec un réalisme et un soin du détail qui rappelle la photographie. Ce portrait sera d’ailleurs largement diffusé dans les mairies et les écoles … mais sous la forme d’une photographie du tableau.La position qu’adopte Jules Grévy (la main posée sur une pile de livres) rappelle celle que choisiront des présidents de la IVe et de la Ve République comme Albert Lebrun ou encore De Gaulle.