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Comité de pilotage du FFEM 31 mars 2014 SECRETARIAT DU FONDS FRANÇAIS POUR L’ENVIRONNEMENT MONDIAL NOTE D'IDENTIFICATION DE PROJET __________________________ Développement de modes durables de production et consommation de biens et services dans les aires protégées du SNAP uruguayen et leurs territoires adjacents ________________________

Développement de modes durables de production et ......2007 et 2013 par le gouvernement de l´Uruguay, en partenariat avec la coopération française et espagnole, le Fonds pour l’environnement

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Comité de pilotage du FFEM

31 mars 2014

SECRETARIAT DU FONDS FRANÇAIS POUR L’ENVIRONNEMENT MONDIAL

NOTE D'IDENTIFICATION DE PROJET

__________________________

Développement de modes durables de production et consommation de biens et services dans les aires protégées du SNAP uruguayen et leurs territoires

adjacents

________________________

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TITRE DU PROJET Développement de modes durables de production et consommation de biens et services dans les aires protégées du SNAP uruguayen et leurs territoires adjacents.

PAYS / REGION Uruguay, Amérique latine

INSTITUTION PORTEUSE

DU PROJET MAE – MEDDE

DOMAINE

D’APPLICATION

Biodiversité

MONTANT DU PROJET 8.843.00 Euros

CO-FINANCIERS Gouvernement uruguayen, gouvernements provinciaux, FEM, PNUD, entreprises

privées

CONTRIBUTION DU

FFEM 1.000.000 Euros

BENEFICIAIRE Ministère du Logement, de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement de

l'Uruguay

BENEFICIAIRE FINAL Populations locales et opérateurs privés des filières et territoires concernés

DEMARRAGE DU PROJET

2015

DUREE DU PROJET 4 ans

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ABREVIATIONS

ANII Agence Nationale pour la Recherche et l´Innovation (Uruguay)

APs

APALCO

Aires protégées

Association des Pêcheurs Côtiers des Lagunes de Rocha

AUCI

BID

CBD

CITES

CIRAD

Agence Uruguayenne de Coopération Internationale

Banque Interaméricaine de Développement

Convention sur la Diversité Biologique

Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore

Sauvages Menacées d´Extinction

Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le

développement

DGRNR

DINAGUA

Direction Générale des Ressources Naturelles Renouvelables (MGAP)

Direction Nationale de l´Eau (MVOTMA)

DINAMA Direction Nationale de l’Environnement (MVOTMA)

DINARA Direction Nationale des ressources Aquatiques (MGAP)

DINOT Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire (MVOTMA)

FAO

FAP

Organisation des Nations unies pour l´Alimentation et l´Agriculture

Fonds d´aires protégées

FFEM Fonds Français pour l’Environnement Mondial

FPNRF Fédération des Parcs Naturels Régionaux Français

INAC Institut National de la Viande

INIA

MAE

Institut National de Recherche Agronomique (Uruguay)

Ministère des Affaires Étrangères (France)

IPA Institut Plan Agricole

MGAP

MIEM

Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Uruguay)

Ministère du Énergie et Minière (Uruguay)

MINTUR

MRE

Ministère du Tourisme et des Sports (Uruguay)

Ministère des Affaires Étrangères (Uruguay)

MVOTMA

NIP

Ministère de l’Habitat, du Développement Territorial et de l’Environnement

Note d´Identification de Projet

ONG

OSC

Organisation Non GouvernementaleOrganisations de la Société Civile

OPP

PIB

Office de Planification de la Présidence (Uruguay)

Produit intérieur du pays

PNR Parcs Naturels Régionaux (France)

PNUD

PPD

Programme des Nations unies pour le Développement

Programme des Petites Subventions

SNAP Système National des Aires Protégées

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UDELAR Université de la République (Uruguay)

UTU

WWF

Université du Travail de l´Uruguay

Fonds Mondial pour la Nature

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SOMMAIRE

I CONTEXTE ET ENJEUX .......................................................................................................................... 7

I.1 LE CONTEXTE GEOGRAPHIQUE, ENVIRONNEMENTAL ET SOCIO-ECONOMIQUE .............................................. 8

I.2 LE CONTEXTE INSTITUTIONNEL ET LES POLITIQUES PUBLIQUES DU SECTEUR ............................................... 9

I.3 LES CONVENTIONS INTERNATIONALES RATIFIEES PAR LES ETATS CIBLES ET SE RAPPORTANT AU PROJET ...... 9

I.4 LES PRINCIPAUX RISQUES INHERENTS AU CONTEXTE ............................................................................... 9

I.5 AUTRES INTERVENTIONS OU PROJETS ACTIFS DANS LE SECTEUR, EN COURS, RECENTS OU EN INSTRUCTION 10

I.6 HISTORIQUE RAPIDE DU SECTEUR ....................................................................................................... 10

I.7 UNE DESCRIPTION DE L’ENTITE, MAITRE D’OUVRAGE DU PROJET ............................................................. 14

I.8 DESCRIPTION DES PRINCIPAUX ENJEUX QUI JUSTIFIENT LE MONTAGE DU PROJET ...................................... 14

I.9 UNE ANALYSE DES JEUX D’ACTEURS (CONVERGENCES ET DIVERGENCES) ................................................ 15

I.10 LES ENSEIGNEMENTS TIRES DES EVALUATIONS DES PROJETS ANTERIEURS DU FFEM, DANS LE SECTEUR

ET/OU LA GEOGRAPHIE CONSIDERES ................................................................................................................ 15

II OBJECTIFS DU PROGRAMME ............................ .................................................................................. 16

II.1 FINALITE ...................................................................................................................................... 16

II.2 OBJECTIFS SPECIFIQUES ................................................................................................................ 17

III CONTENU DU PROGRAMME ................................................................................................................ 17

III.1 ANALYSE ET STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT DURABLE DES FILIERES ................................................. 17

III.2 PROMOTION DES FILIERES DE PRODUCTION ET CONSOMMATION DURABLES – ARTICULATION AVEC DES

PROJETS DE TERRITOIRE ................................................................................................................................. 19

III.3 ÉCHANGE DE CONNAISSANCES, CAPITALISATION DES EXPERIENCES ET COMMUNICATION. ...................... 21

IV MONTAGE INSTITUTIONNEL DU FINANCEMENT FFEM ........ ............................................................. 23

IV.1 MAITRISE D’OUVRAGE ET MAITRISE D’ŒUVRE .................................................................................... 23

IV.2 SUPERVISION ................................................................................................................................ 23

IV.3 MOYENS ...................................................................................................................................... 23

IV.4 PARTENARIATS ............................................................................................................................. 23

V DUREE, COUT & PLAN DE FINANCEMENT ................. ......................................................................... 24

V.1 DUREE ET CALENDRIER DE MISE EN OEUVRE ......................................................................................... 24

V.2 COUT INDICATIF & FINANCEMENT FFEM ENVISAGE ............................................................................... 24

V.3 PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL ................................................................................................. 24

VI JUSTIFICATION D’UNE INTERVENTION DU FFEM .......... .................................................................... 25

VI.1 CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT LOCAL, ECONOMIQUE ET SOCIAL DU PAYS .................................... 25

VI.2 CONTRIBUTION A LA PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT MONDIAL .................................................. 26

VI.3 CARACTERE EXEMPLAIRE ET INNOVANT ........................................................................................... 26

VI.4 CARACTERE DEMONSTRATIF ET REPRODUCTIBLE .............................................................................. 26

VI.5 PERENNITE ECONOMIQUE ET FINANCIERE APRES PROJET ................................................................... 26

VI.6 VIABILITE AU PLAN ECOLOGIQUE ET ENVIRONNEMENTAL ..................................................................... 26

VI.7 ACCEPTABILITE SOCIALE ET CULTURELLE ......................................................................................... 27

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VI.8 CADRE ORGANISATIONNEL ET INSTITUTIONNEL ADEQUAT ................................................................... 27

VII POURSUITE DE L'INSTRUCTION DU PROJET .............. ................................................................... 27

VII.1 SCHEMA ET RESPONSABILITES DE L'INSTRUCTION ............................................................................. 27

VII.2 CALENDRIER DE L'INSTRUCTION ...................................................................................................... 27

VII.3 POINTS A EXAMINER LORS DE L'INSTRUCTION ................................................................................... 27

VII.4 PROJETS ANTERIEURS POUVANT SERVIR DE REFERENCE ................................................................... 28

VII.5 FONDS DE PREPARATION DE PROJETS ............................................................................................. 28

VIII ANNEXES ........................................................................................................................................... 29

ANNEXE 1 – CADRE LOGIQUE DU PROJET ......................................................................................................... 30

ANNEXE 2 - CHRONOGRAMME DE MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITES ....................................................................... 32

ANNEXE 3 : LES PRINCIPAUX PARTENAIRES DU PROJET .................................................................................... 34

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I CONTEXTE ET ENJEUX

Un projet inséré dans une stratégie récemment dével oppée

Le Projet Développement du Système National d’Aires Protégées Uruguayen (Projet SNAP), exécuté entre 2007 et 2013 par le gouvernement de l´Uruguay, en partenariat avec la coopération française et espagnole, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le PNUD, a contribué (i) à la conception et à la mise en œuvre initiale du Système National des Aires Protégées en Uruguay, (ii) à la mise en place de dix aires protégées représentatives de la biodiversité nationale et (iii) à la création de deux parcs, le parc Laguna de Rocha et le parc Quebradas del Norte, selon un modèle de parc naturel régional adapté à l’Uruguay.

Un nouveau projet, financé par le FEM1 devrait débuter prochainement en Uruguay. Ce projet –déjà approuvé- vise à élargir et à approfondir le processus de mise en œuvre du SNAP et sa coordination avec les autres politiques environnementales et de développement durable. Il vise également à l’intégration de modes de gestion basés sur une approche par paysage ainsi qu’au renforcement de l’efficacité des aires protégées comme noyaux de conservation des espèces d’importance mondiale et des écosystèmes2. Il aura notamment pour objectif de promouvoir le développement des filières existantes dans et autour des parcs et aires protégées. Celles-ci jouent un rôle fondamental dans la mise en place d’une gouvernance solide, permettant également la participation des parties prenantes.

Articulé avec le projet FEM, le projet proposé au FFEM portera principalement sur 3 zones pilotes:

Chaque zone pilote dispose de caractéristiques écologiques et socio-économiques différentes, qui permettront de générer des expériences complémentaires, tout en contribuant à l´intégration des politiques environnementales et de développement durable aux niveaux national et local.

La méthodologie proposée résulte d’échanges entre partenaires de 9 pays d’Amérique Latine (répresentants institutionnels, gestionnaires d’aires protégées, ONG, et opérateurs économiques) ayant participé à l’atelier de capitalisation «Articulation entre la gestion des aires protégées et les dynamiques de développement

1 «Strengthening the effectiveness of the National Protected Area System by including a landscape approach to management» (déjà approuvé par le FEM). 2 Le projet comprend deux composantes: 1) Consolidation de l´approche par paysage du cadre général de la SNAP; 2) Intégration de la gestion des aires protégées à des zones adjacentes.

Zone Pilote Zone Pilote Zone Pilote Zone Pilote

Littorale Ouest Littorale Ouest Littorale Ouest Littorale Ouest

(207.244 has)

Filères concernées

par le projet FFEM:

Élevage - viande Tourisme

Zone PiloteZone PiloteZone PiloteZone Pilote

Quebradas del Quebradas del Quebradas del Quebradas del

Norte Norte Norte Norte (226.212 has)

Filières concernées

par le projet FFEM:

Élevage - viande Tourisme

Zone Pilote Zone Pilote Zone Pilote Zone Pilote

Lagunes CôtièresLagunes CôtièresLagunes CôtièresLagunes Côtières

(144.347 has)

Filières concernées

par le projet FFEM:

Élevage - viande

Tourisme Pêche

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territorial»3 qui s’appuyait sur une grappe de 32 projets financés par le FFEM et l’évaluation ex-post du Projet (Projet SNAP).

I.1 Le contexte géographique, environnemental et socio -économique

L´Uruguay se trouve dans la zone tempérée de l'Amérique du Sud, entre 30° et 35°S, et est frontalier de l'Argentine à l'ouest, du Brésil au nord et à l'est, et du Rio de la Plata et de l'océan Atlantique au sud. Il occupe une superficie terrestre de 178 000 km² et 140 000 km² de territoire marin.

Le pays est situé à la convergence de différentes régions biogéographiques et, par conséquent, présente une mosaïque complexe de biodiversité (en particulier génétique) et d’écosystèmes aussi bien terrestres que marins. Une grande partie de cette biodiversité est d’importance mondiale. Les prairies naturelles couvrent plus de 60 % du territoire et constituent une partie importante de l'une des dernieres écorégions de prairies tempérées d’Amérique du sud: les “savanes uruguayenes” (Dinerstein et al, 1995), considérées comme l'une des régions les plus riches en espèces de graminées dans le monde (Groombridge, 1992). Ces prairies, qui dominent l'intérieur de territoire, forment l'écorégion “savane tempérée”, considérée en danger critique par le WWF.

Les écosystèmes côtiers et marins uruguayens sont situés sur les rives du Rio de la Plata (452 kilomètres) et de l'océan atlantique (228 kilomètres). La côte atlantique héberge un espace de lagunes (Jose Ignacio, Garzón, Rocha, Castillos, Negra). Celles-ci jouent un rôle hydrologique important dans la collecte de l'eau des collines de l'intérieur, la distribution de l'eau grâce à des systèmes complexes de cours d'eau et de zones humides, l’approvisionnement des aquifères en période de sécheresse mais aussi en faisant office de zone tampon contre les inondations. En outre, ces lagunes côtières jouent un rôle majeur dans la conservation de la biodiversité aux niveaux local et régional (reproduction et source de nourriture pour les oiseaux résidents et migrateurs, les communautés de poissons - y compris les espèces endémiques à l'échelle régionale -, les crustacés et les amphibiens, ainsi que les espèces de flore).

Une grande partie de l'Uruguay est rattaché à l'aquifère Guarani, l'un des plus grands réservoirs d'eau souterraine dans le monde. Les rivières de la côte atlantique du Sud-est du Brésil et de l'Uruguay, sont considérées comme des biomes aquatiques d’importance majeure (Global 200 du WWF). Le rio de la Plata et sa façade maritime figurent parmi les écosystèmes les plus productifs au monde (convergence de l'Atlantique subtropical, au confluent du courant du Brésil et du courant des Malouines, et de l'écorégion de l'Atlantique - Sud-ouest de la Patagonie), et sont considérés comme l'une des 200 écorégions au plan mondial dans le programme mondial 200 du WWF.

Du fait de la diversité des habitats, l'Uruguay dispose d’une diversité intéressante d’espèces. Quelques 1300 espèces de vertébrés ont été identifiées, dont 668 sont des poissons, 43 des amphibiens, 67 des reptiles, 431 des oiseaux et 113 des mammifères. Les oiseaux sont d'une importance particulière et ont donné son nom au pays (Uruguay signifie «rivière des oiseaux peints » en guarani). Même si en termes absolus, la diversité totale des oiseaux en Uruguay n'atteint pas les niveaux d'abondance d'autres pays de la region, en termes de nombre d'espèces par surface, le pays est l'un des plus riches en oiseaux de l'Amérique du Sud. Environ 35 % des espèces d'oiseaux du pays sont migratrices, avec au moins trois voies de migration, chacune avec différents points d'origine et de temps de séjour en Uruguay.

La population totale de l'Uruguay est 3.286.314 habitants, dont 90% résident dans les centres urbains.

Après une période prolongée de phases de croissance interrompues par de fortes crises, dont la plus grave en 2002, le pays connaît une trajectoire de croissance et des transformations socio-économiques qui s'expliquent par des conditions extérieures favorables et la mise en œuvre de politiques nationales axées sur la réduction de la dette extérieure, la promotion de l'investissement et la croissance, et surtout, une meilleure répartition des revenus ainsi que la fourniture de services aux secteurs sociaux défavorisés.

A la suite de ce processus, les indicateurs économiques et sociaux de l´Uruguay se sont considérablement améliorés au cours des dernières années, même si la pauvreté et l’exclusion sociale subsistent à la fois dans les zones urbaines et rurales.

3 L’atelier s’est tenu en septembre 2013 et était organisé par le SNAP, la délégation régionale de la

coopération française Cône sud et Brésil et le FFEM.

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Ces processus de croissance et de changement très rapides de la production ont généré des pressions importantes sur le plan environnemental. Conscient de cette situation, le gouvernement uruguayen et la société civile ont déployé un ensemble de politiques environnementales et territoriales qui visent à établir un équilibre délicat entre croissance et préservation du patrimoine naturel et culturel.

I.2 Le contexte institutionnel et les politiques publi ques du secteur

L'administration du territoire est divisée en 19 départements avec des gouvernements départementaux (exécutif et législatif) et une première série de 89 municipalités dont la constitution a commencé en 2010.

L'autorité environnementale est assurée par le Ministère du Logement, de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement. La législation environnementale est relativement moderne: le pays a en effet adopté un ensemble de normes de base pour l'environnement et le territoire qui contribuent à la durabilité du développement4. Dans ce contexte, la création d’un SNAP, déclaré d’intérêt public et guidé par une loi de 2000, a été initiée à partir de 2005.

En termes de politiques de développement productif, des efforts considérables ont été réalisés ces dernières années. Ces politiques comprennent des actions visant à renforcer les filières et les clusters avec de nouvelles formes de participation public - privé. A noter également, un effort significatif en matière d’infrastructures (routes, projet d'un port en eau profonde) et une nouvelle loi minière, qui tente de doter le pays d'un meilleur cadre pour une activité qui présente des perspectives de croissance à court et moyen termes. Le pays a également développé ces dernières années une forte stratégie de diversification de production d'énergie renouvelables (éolien, solaire, biomasse) parallèlement à l'exploration de sources d'hydrocarbures.

Une attention particulière a été accordée dans ce processus à la recherche et l'innovation, avec la création de l'Agence Nationale pour la Recherche de l'innovation (ANII), la décentralisation de l'Université de la République, la modernisation du conseil de l'enseignement technique et l'ouverture très récente d'une Université technologique de l'Uruguay.

Dans le domaine de la coopération internationale, l'Agence Uruguayenne de Coopération Internationale (AUCI), qui représente une étape fondamentale dans le renforcement de la capacité du pays dans le domaine de la coopération Sud - Sud, a été créée en 2010.

Enfin, ces dernières années ont vu le développement de nouveaux dispositifs institutionnels et réglementaires en lien avec les filières ciblées par le projet : a) dans le cas de la filière « viande de pâturage », mise en place d’une traçabilité de tous les bovins à l'échelle nationale et création du Bureau de l'Élevage Naturel en 2012 par le MGAP; b) dans le cas de la filière « tourisme », création de clusters faisant participer le MINTURD, d'autres organes de l'administration centrale (OPP, MIEM), les gouvernements locaux et privés, c) dans le cas de la pêche artisanale, l'adoption très récente d'une nouvelle loi sur la pêche et le début des conseils consultatifs de la pêche, dirigés par la DINARA du MGAP.

I.3 Les conventions internationales ratifiées par les Etats ciblés et se rapportant au projet

À l'échelle internationale, l'Uruguay est signataire d'un certain nombre d'accords et conventions relatifs à la conservation de la biodiversité. Ces accords comprennent la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), la Convention de Ramsar et la CITES. Conformément à la CDB, l'Uruguay a élaboré une Stratégie Nationale pour la Conservation et l'Utilisation Durable de la Diversité Biologique (1999), qui est actuellement mise à jour. Les aires protégées étant considérées comme des «piliers» pour la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité, le SNAP constitue une priorité essentielle pour la conservation in situ en Uruguay. Actuellement, un plan stratégique 2014 - 2020, aligné sur les objectifs d'Aichi 2020 et prenant en compte le SNAP, est en cours d’élaboration.

I.4 Les principaux risques inhérents au contexte

L'Uruguay est un pays avec un cadre politique et institutionnel stable, avec des perspectives économiques et sociales relativement favorables. 4 Ex: la modification constitutionnelle déclarant l'eau comme un droit public, la loi sur la bonne gestion des terres et le développement durable, la loi sur la décentralisation et la participation des citoyens, etc.

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A court terme, des élections aux niveaux national et provincial (2015) sont prévues. Aucun risque significatif n'est attendu pour le projet, le pays étant habitué à l'alternance politique.

I.5 Autres interventions ou projets actifs dans le sec teur, en cours, récents ou en instruction

Ce projet est articulé avec le projet mené dans le cadre du FEM («Strengthening the effectiveness of the National Protected Area System by including a landscape approach to management» (déjà approuvé) qui implique plusieurs ministères et autres acteurs et est piloté par le MVOTMA (cf. ci-dessus).

Par ailleurs, le Projet de Renforcement des Processus de Mise en œuvre du Système National des Aires Protégées de l'Uruguay, déjà évalué en interne par le FEM et le FFEM, constitue une référence essentielle.

Le projet sera développé simultanément et en coordination avec d'autres projets menés par d'autres ministères et le MVOTMA qui veillera à développer des synergies entre eux. Ceux-ci sont les suivants :

- Programme de petites subventions (PPD - MVOTMA/PNUD/FEM) dont l'objectif est de soutenir les initiatives locales menées par des organisations sociales travaillant en lien avec l'environnement et le développement local;

- Ensemble de projets et programmes menés par le MGAP (financement FEM, Banque mondiale, BID et FAO) relatifs à la promotion de l'innovation parmi les agriculteurs, les pêcheurs et leurs organisations professionnelles en vue de l'amélioration de la production, de la performance économique, sociale et environnementale, et offrant une réponse au changement climatique.

- Programme MINTURD (fonds BID) relatif à l'amélioration dela compétitivité des destinations touristiques, (zones côtières et nord du pays). Le MVOTMA et le MINTURD sont chargés de coordonner sa mise en œuvre (accent mis sur les zones protégées et leurs périphéries) ;

- Programme MGAP - INIA relatif à la promotion des innovations en matière de systèmes de production des exploitations familiales au service de l'amélioration de la performance productive, sociale et environnementale;

- Lien direct avec deux projets de la coopération décentralisée française (FPNRF: PNR Vercors / Région Rhône-Alpes - Parque Quebradas del Norte/ Rivera Intendant; PNR Camargue / Région Provence-Alpes-Côte d'Azur – Parque de Rocha / Rocha Intendant) .

I.6 Historique rapide du secteur

L'Uruguay est un pays riche en ressources naturelles et son économie repose en grande partie sur les filières de base agricoles. Les secteurs de l'agriculture et de l'agro-industrie représentent 23 % du produit intérieur brut (PIB) et, au cours des 5 dernières années, les oléagineux, les céréales (blé, maïs et soja) et la viande (bœuf et agneau) constituaient plus de 50% des exportations du pays. Le patrimoine naturel constitue également un support de l'industrie du tourisme, secteur en en forte évolution ces dernières années (à noter, la création de la marque Uruguay Naturel).

Les deux dernières décennies ont vu de nombreux changements, principalement liés à l'établissement de plantations forestières d'espèces exotiques (eucalyptus et de pins) puis, plus récemment, à l'expansion agricole et à l'intensification de l'élevage. Ces changements reflètent les tendances dans la région et sont dus principalement à une forte augmentation des prix des matières premières sur les marchés internationaux, aux innovations techniques qui ont abouti à une augmentation des cultures génétiquement modifiées et du semis direct, ainsi qu'à la mise en place de politiques agricoles visant à renforcer la compétitivité à l'échelle internationale.

Plus de 90% des terres du pays appartiennent à des propriétés privées, ce qui constitue une particularité dans la région.

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Les filières sélectionnées dans chaque zone pilote

- L'élevage :

L'élevage a toujours joué un rôle dominant dans l'économie et le paysage de l'Uruguay, du fait de l'existence de vastes zones de prairies tempérées qui couvrent 60 % du pays. La production de viande a connu une augmentation régulière au cours des 15 dernières années, en raison de l'augmentation de la productivité par unité de surface. La production est en effet devenue de plus en plus intensive et dépendante des apports extérieurs. La part d'élevage pastoral sur terrain naturel reste toutefois élevée. Cette pratique est associée en grande partie à l'image internationale de l'Uruguay en tant que producteur de viande.

L'élevage pastoral est confronté aujourd’hui à des problèmes de productivité principalement du fait du surpâturage et de l'érosion. Même si les innovations qui permettent d'améliorer de façon significative la production de bétail et la performance environnementale sont connues, le niveau d'adoption de ces pratiques est limité. Il n'a pas été possible à ce jour de créer une marque associée à la viande produite en champ naturel. Bien qu'il existe des expériences de promotion de la viande biologique, elles ne présentent pas encore un développement significatif. La récente introduction de dispositifs de traçabilité, tout au long de la chaîne de production de viande bovine, devrait permettre de contribuer à faire évoluer les choses dans ce domaine. La filière viande est une activité importante dans les trois zones pilotes et fait face à des contextes et défis relativement différents dans chacune. Dans tous les cas, la production familiale occupe une place importance tant en nombre de fermes (950 fermes familiales dans les zones pilotes) que de personnes impliquées. Le nombre de producteurs et leurs principales caractéristiques pour chaque zone seront disponibles dans les prochains mois lorsque la base de données du Censo Agropecuario 2011 sera accessible.

L'expérience des dernières années dans l'industrialisation et la commercialisation de la viande axée sur la différenciation du produit et la capture des niches de marché (viande certifiée promue depuis 2000 par le Frigorífico Tacuarembó, zone nord) constitue un précédent pertinent du point de vue commercial et du lien avec les producteurs. Dans le Littoral Ouest, la pression principale sur l'élevage pastoral résulte de l'expansion agricole et forestière. Le nombre de fermes familiales impliquées dans la zone pilote est d'environ 120. Les producteurs de la Colonia Juan Gutiérrez, située dans la zone adjacente à l´aire protégée Montes del Queguay, ont eu un rôle déterminant dans le processus de mise en place du SNAP. Dans les Quebradas del Norte, le pastoralisme constitue l'une des activités les plus importantes (sols peu appropriés à d'autres usages). Les principaux défis concernent l'amélioration de la production et de la performance économique mais aussi la réduction des pressions négatives sur l'environnement et la production elle-même. Celles-ci sont dues à des pratiques inappropriées, comme le surpâturage, qui conduisent à l'érosion des sols, à la dégradation des prairies et à une faible productivité. Le nombre de fermes familiales impliquées dans cette zone pilote est d'environ 500. Dans les Lagunes Côtières, il y a concurrence avec d'autres utilisations des terres, mais dans une moindre mesure que dans le Littoral Ouest. Les défis en termes de production et les enjeux environnementaux sont comparables à ceux identifiés dans le nord. Le nombre de fermes familiales impliquées dans cette zone pilote est d'environ 350.

- Le tourisme :

La filière du tourisme est pertinente pour les trois zones pilotes, bien que plus développée aux environs des lagunes côtières.

Il représente environ 4,2% du PIB et a connu une croissance importante au cours des dernières années: l’Uruguay accueille environ trois millions de touristes par an, soit plus du double d’il y a dix ans. La plupart des touristes viennent de la région (Argentine -72 %- et Brésil -15 %) et se concentrent sur la zone côtière, principalement en été et aux vacances de carnaval et de Pâques.

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Une diversification progressive des profils des touristes, question prioritaire dans la stratégie nationale du tourisme, commence toutefois à être visible. L'écotourisme et le tourisme rural sont relativement récents et encore émergents. Les promenades guidées, l'observation des oiseaux et des baleines constituent les formes les plus développées de l'écotourisme. Le tourisme rural est fortement lié au patrimoine historique ainsi qu’aux sites de paysage remarquable (lagunes et zones côtières, collines, cours d'eau).

Dans le Littoral Ouest, la forme de tourisme la plus développée est le thermalisme, lié à des sources chaudes alimentées par l'aquifère Guarani. Cette destination est la troisième par ordre d'importance nationale, en recevant 17% des visiteurs (458 000 par an). Elle présente l’une des plus fortes croissances du pays (+146% dans la dernière décennie) et est moins sujette aux fluctuations saisonnières. Alors que la plupart des stations thermales sont situées hors de la zone du projet pilote, l'attrait pour ce type de tourisme est une occasion de la lier avec d'autres offres. Dans la zone pilote, les Termas de Almirón sont situés à proximité de la ville de Guichon et de l´aire protégée Montes del Queguay (en cours d’intégration dans le SNAP). Le tourisme fluvial (navigation sur le fleuve Uruguay) est également développé dans la région, avec une participation importante des Argentins.

Autour des villages et des aires protégées du Littoral Ouest (Nuevo Berlin, San Javier, Guichón) se développent de nombreux hébergements, campings, un centre d'accueil géré par le Parc National Farrapos à San Javier (1 300 visiteurs en 2012), le centre thermal Almirón déjà mentionné, et d'autres infrastructures (sentiers). Le MINTURD, au sein du Programme Tourisme Durable MINTUR –BID II, sur la base d'un accord avec le MVOTMA / SNAP, envisage d'investir dans des services d'infrastructure touristique (stations de rivière, centres d'accueil) et de formation et promotion des initiatives liées au tourisme dans la région, en contribuant à la mise en réseau des opérateurs, avec une attention particulière à ceux qui sont déjà en place. Parmi les autres potentialités du secteur, figurent les tourismes fluvial, thermal, de nature, d´observation des oiseaux, de randonnée et de canotage.

L'identification de produits touristiques issus de la biodiversité devrait constituer une stratégie pour réduire la pression sur les ressources naturelles de la région, en travaillant avec les principaux acteurs. La chasse est une pratique profondément ancrée dans les pratiques de la population locale, en particulier à Nuevo Berlin, (activité de subsistance familiale et source de revenus). Elle est souvent pratiquée en combinaison avec la pêche et l'apiculture dans les îles du fleuve Uruguay. L'ensemble de ces acteurs locaux s'est associé au développement de promenades fluviales et de visites informelles des îles, ce qui représente une occasion très intéressante de diversifier leurs revenus et de changer leur comportement.

Dans les Quebradas del Norte, la principale attraction touristique de la région est liée au tourisme de consommation transfrontalier. Rivera, une ville près de la zone pilote, est l'une des villes à plus forte croissance touristique (40,7% entre 2011 et 2012). C´est le point de la frontière avec la plus grande augmentation du nombre de visiteurs dans le pays (22,7%). Le tourisme rural et naturel est encore naissant. Il s’exerce dans des propriétés rurales ou spécialisées (hébergement, restauration, sentiers et visites guidées, équitation). Certains artisanats locaux constituent des compléments commerciaux intéressants (laine brute, cuir, guasquería, nourriture). La région possède des attraits naturels considérables (paysages, possibilité d'observer différentes espèces, aquifère Guarani) auxquels s'ajoutent de nombreuses spécificités culturelles (liées à la vie rurale, à l'histoire du "gaucho", aux communautés autochtones et locales, à la création littéraire et musicale). Dans certaines localités, de nouvelles infrastructures sont d'ores et déjà planifiées (centre d'interprétation, sentiers) en lien avec des activités de formation et de renforcement des réseaux d'opérateurs associés dans le cadre du Programme de Développement Durable du Tourisme, MINTURD - BID II et de l'accord existant entre MINTURD et MVOTMA / SNAP. L´aire protégée Valle del Lunarejo n´est pas encore un produit touristique mais dispose d'un grand potentiel (tourisme culturel, naturel, écotourisme, tourisme d'aventure et tourisme scientifique). Encore à ses débuts, le tourisme ne représente pas actuellement de pression sur l'environnement.

Dans la zone de Lagunes côtières : la zone côtière de Rocha correspond à la destination touristique de la zone avec la plus forte croissance au cours de la dernière décennie, avec 170 000 visiteurs en 2012 (6 % du total du pays). Elle constitue l'une des destinations avec le séjour moyen le plus élevé (9 jours) et propose une large gamme de services. Le site pilote est situé à proximité des villes côtières de La Paloma - La Pedrera recevant plus de 45 000 touristes en été. Les lagunes côtières ont une activité de tourisme de nature encore naissante mais croissante, où les pêcheurs artisanaux (30 familles permanentes) sont associés à la fourniture de services liés à la navigation de plaisance (guides touristiques, approvisionnement en nourriture). A la lagune de Rocha environ 20.000 visiteurs viennent chaque été. A des activités balnéaires classiques s'ajoutent des activités liées à la nature (observation des oiseaux, randonnées, équitation, pêche sportive, sports nautiques). Certaines d'entre elles génèrent des pressions sur la zone. D'autres activités, comme le trafic (irrégulier) de 4x4, représentent une menace plus importante sur les dunes et d'autres sites

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fragiles. Enfin, le développement immobilier dans la région constitue une pression grandissante. Une offre de tourisme rural, de nature et culturel est en train de se développer dans d'autres régions du bassin (Sierras de Rocha et ville de Rocha).

- La pêche :

La pêche affiche ces dernières années une tendance à la stagnation ou au déclin relatif, contribuant à 0,55% du PIB. Bien que l'importance de la pêche artisanale dans la production nationale globale soit faible (6% des captures totales), il s'agit d'une activité importante de par le nombre de familles concernées et sa contribution au développement local. La flotte de pêche artisanale est de 662 navires, fonctionnant avec une moyenne de 3 pêcheurs par bateau. A cela s'ajoutent les emplois indirects associés à la transformation du poisson à terre, qui sont principalement occupés par des femmes. Dans la zone côtière de Rocha, environ 600 personnes vivent directement liée à la pêche artisanale.

La filière de la pêche artisanale sera ciblée dans la zone pilote Lagunes Côtières. Dans les lagunes de Garzón et Rocha les activités de pêche artisanale existent depuis plus de 70 ans. Il existe trois communautés de pêche artisanale permanentes, dont deux dans la Laguna de Rocha et une à la Laguna Garzón. Ces noyaux permanents forment un total d'environ 32 familles (150 personnes). Les pêcheurs utilisent de petits bateaux de fibres ou de bois, avec une capacité maximale de 1 000 kg. La pêche est principalement organisée en petits groupes de deux ou trois personnes par bateau. Les engins de pêche sont équipés de filets maillants de tailles différentes selon les espèces.

La commercialisation de la pêche artisanale est réalisée par des intermédiaires de La Paloma. Ces dernières années, la participation active de la communauté dans les plans de gestion de l´aire protegée a permis de démontrer la prise de conscience environnementale des pêcheurs.

Actuellement, il existe une petite infrastructure de filetage du poisson permettant aux pêcheurs d'obtenir un meilleur prix pour leurs prises. Les familles entières participent à cette activité de filetage. La pêche du crabe sirí est une activité économique qui a augmenté ces dernières années (utilisation dans la cuisine locale). La pâte de Siri est commercialisée sous différentes formes, et cette activité de productionest réalisée exclusivement par des femmes de la communauté. Les crevettes sont une espèce dont les prises s'effectuent de mars à juin. Leur prix de vente élevé constitue un revenu supplémentaire très important pour les communautés. Leur présence dans les lagunes côtières résulte d'une ouverture entre la lagune et la mer pendant les mois d'octobre à décembre permettant l'entrée des larves des crevettes. Il s'agit d'une activité sujette à de fortes variations annuelles du fait de la variabilité de la population de l'espèce.

Quelques nouvelles formes de marketing se développent dans la communauté et promettent d'être des alternatives intéressantes dans l'avenir. Un exemple est la vente de produits fabriqués à partir de matières premières de la pêche artisanale et vendus directement aux touristes. Cette activité a été réalisée pendant plusieurs étés par des femmes de la communauté et est considérée comme une alternative économique très intéressante.

Une autre expérience intéressante concerne la vente directe du poisson au public (organisée et soutenue par l´Intendencia Departamental de Rocha).

Une autre initiative est liée à la diversification des activités de pêche artisanale (et familiale) , principalement à travers la fourniture d´autres services touristiques : promenades en bateau, pêche sportive, guide pour les visiteurs.

Enfin, un autre défi pour l'avenir concerne l'intégration des produits de la pêche et du tourisme dans le circuit touristique du «parc» en cours de création.

Les zones pilotes Le projet comprend des expériences de terrain dans trois zones pilotes qui ont été sélectionnés en fonction de leurs caractéristiques environnementales et socio-économiques. La zone pilote Littoral Ouest , située à cheval sur les départements de Rio Negro et Paysandu, est insérée dans une zone de collines et de plaines sur le bassin du fleuve Uruguay, à l'origine occupée par des prairies, des zones humides et des forêts. Ces régions sont celles où l'exploitation agricole est la plus intensive et, par conséquent, les pressions exercées sur ces écosystèmes sont les plus fortes (agriculture, sylviculture et

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élevage intensif). Sur ce territoire, on compte une zone protégée et intégrée dans le SNAP (Esteros de Farrapos et les îles du fleuve Uruguay) et deux régions en cours d'admission (Montes del Queguay et "Mafalda", cette dernière initiative émanant d'une entreprise privée). La zone pilote Quebradas del Norte , située dans les départements de Tacuarembó et Rivera, présente une topographie accidentée (profondes vallées et collines de zones "plates" avec champs de basalte et de grès). Ce sont des zones de faible densité de population et plus pauvres. Les paysages, les cours d'eau, les collines et les forêts naturelles demeurent préservées. Les zones de prairies sont les plus exposées aux pressions. Sur ce territoire, on compte une zone protégée et intégrée dans le SNAP (Valle del Lunarejo) et une autre en cours de constitution (Laureles - Cañas). Cette région a un projet de parc sur le modèle des parcs naturels régionaux de conception française. La zone pilote Lagunes Côtières , départements de Rocha et Maldonado, correspond à une section de la côte atlantique de l'Uruguay qui se poursuit dans le sud du Brésil. Elle est caractérisée par des lagunes côtières communiquant avec l'océan, par des bancs de sable ou des cours d'eau. Il s'agit de la région du pays où il y a la plus forte pression due au tourisme résidentiel. Sur ce territoire, on compte une zone protégée et intégrée dans le SNAP (Laguna de Rocha) et une autre en processus d'admission (Garzón Lagoon). Cette zone dispose également d'un projet de parc inspiré des parcs naturels régionaux de conception française. I.7 Une description de l’entité, maître d’ouvrage du p rojet

Le MVOTMA est l'autorité nationale environnementale. Elle comprend notamment la Direction nationale de l'environnement (DINAMA), la Direction nationale de l’Aménagement du territoire (DINOT) et la Direction nationale de l’Eau (DINAGUA). À la fin de 2013 une restructuration du ministère a été décidée, impliquant un renforcement des zones protégées. Dans ce contexte, une Division de gestion du SNAP a été créée au sein de la DINAMA.

Ces institutions environnementales initient et participent à différents mécanismes de coordination avec les autres ministères, les administrations départementales et la société civile. En ce qui concerne les aires protégées, il existe un Comité Consultatif National des aires protégées, présidé par le MVOTMA et composé d'un ensemble de représentants des ministères, du Congrès national des maires, des universités, des autorités de l'éducation, de différents syndicats ruraux et des OSC environnementales.

I.8 Description des principaux enjeux qui justifient l e montage du projet

La mise en œuvre du SNAP est un processus très récent en Uruguay, de même que le développement d'expériences qui intègrent des aires protégées dans des territoires plus larges et l'amélioration de la gouvernance des aires protégées, inspirées par une approche qui favorise la recherche d'accords volontaires entre acteurs publics et privés, face à des approches purement réglementaires. Cela implique un changement de paradigme dans les politiques traditionnelles de conservation. Les politiques environnementales et d´aires protégées se sont résolument engagées dans une démarche de ce genre. Mais il y a encore beaucoup de résistancestant dans le secteur public que dans le secteur privé.

Dans un pays comme l'Uruguay, où plus de 90% de la terre est privée, avec un potentiel relativement élevé de production, une telle approche constitue la clé de l'efficacité des aires protégées comme instruments de conservation et de développement durable.

La participation des acteurs du secteur privé dans la gouvernance des aires protégées est essentielle pour la définition et l'adoption de pratiques qui contribuent à la fois à la conservation des valeurs naturelles et culturelles, à l'amélioration de la productivité, à l’amélioration de la performance économique des entreprises, à la création d'emplois et à l'amélioration des conditions de vie des habitants. Le projet a pour objet de répondre à ces défis.

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I.9 Une analyse des jeux d’acteurs (convergences et di vergences)

Le projet implique des relations d'acteurs qui peuvent être décrites comme suit:

- Public – public: relations entre le ministère de l'Environnement (MVOTMA) et les ministères de la production (MGAP et MINTURD) : existences de divergences entre protection de l'environnement et développement économique. Il s'agit de trouver un chemin commun;

- Public – privé: l'État vise l'intérêt public (environnement, pauvreté). Le secteur privé vise l'amélioration de la performance économique des entreprises. Identifier les opportunités qui concilient la protection de l'environnement avec une meilleure performance économique dans les court, moyen et long termes constitue une voie de convergence.

Public - privé - organisations de la société civile : les organisations de la société civile sont relativement faibles en Uruguay. Il existe toutefois une collaboration plus étroite entre ces organisations et l'État (accords pour la recherche, la planification et / ou de gestion) ainsi qu'avec les entreprises (contrats de plans de conservation dans des lieux privés, par exemple). Identifier et promouvoir de tels partenariats est l'occasion de développer la coopération plutôt que la confrontation.

National – Local: La logique des politiques nationales et locales implique une confrontation entre différents points de vue et nécessite la conception et l'expérimentation de nouvelles méthodes de coordination afin de surmonter les conflits. Le pays a fait de grands progrès ces dernières années en matière de décentralisation. Le projet consiste à travailler activement sur cette question, en essayant de mettre en place un système national (SNAP) dans les zones qui sont situées dans des sites spécifiques (aires protégées individuelles) avec des règles qui sont définies au niveau départemental (outils de gestion territoriale des départements).

I.10 Les enseignements tirés des évaluations des projet s antérieurs du FFEM, dans le secteur et/ou la géographie considérés

L'évaluation du précédent projet SNAP a montré que celui-ci avait été particulièrement réussi (cadre d’intervention, objectifs et composantes, équipe et AT mobilisés), en termes de cohérence externe (avec les orientations nationales et départementales, avec les autres institutions) et de cohérence interne . L’évaluation finale souligne que le niveau de réalisation d’ensemble du projet et de l’intervention du FFEM est très satisfaisant: cadre institutionnel et plan stratégique du SNAP; renforcement des capacités humaines; éducation à l’environnement dans les écoles primaires; expérimentation du concept de Parc.

La viabilité économique est plus délicate à atteindre: la continuité financière du SNAP et des AP reste dépendante du budget de l’Etat et des Intendencias. Le Fonds d´Aires Protegées n’est pas encore réellement effectif et les ressources générées par l’activité propre des AP ne suffiront pas aux besoins de fonctionnement et d’investissement.

Les impacts immédiats du projet sont toutefois positifs et significatifs (mise en place de dix aires protégées représentatives de la biodiversité nationale, processus en cours pour de nouvelles aires protégées, 2 territoires en voie de création de parc). Les impacts à long terme dépendront de la capacité à générer des bénéfices spécifiques pour les habitants et producteurs d’une AP et d’un Parc. L’innovation a porté sur différents points parmi lesquels l’évaluation souligne fondamentalement le changement de paradigme dans l’approche de la conservation de la biodiversité.

Les principaux acquis du projet portent ainsi sur:

1. L’articulation institutionnelle entre aires protégées et aménagement du territoire: l’approche des parcs naturels régionaux correspond à la double logique d’aménagement territorial et de développement local fondé sur la préservation et la valorisation des patrimoines.

2. Le grand intérêt et la forte capacité d’adaptation de l’approche française des PNR dans le contexte uruguayen.

3. Une approche équilibrée entre conservation de la biodiversité et développement: la grande majorité des terres du pays, et dans les AP, sont privées, il convient donc de mettre en œuvre une dynamique de développement de bonnes pratiques productives plutôt de des contraintes réglementaires difficilement applicables.

4. Une coopération interinstitutionnelle intéressante, entre ministères et autres entités publiques et privées: développement par le SNAP d’une stratégie positive de coopération et mobilisation des moyens (humains,

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matériels et financiers) au service d’objectifs compatibles, aires protégées et développement productif respectueux de l’environnement (en particulier en ce qui concerne l’élevage sur prairie naturelle).

5. La gestion de l’environnement constitue un axe de transformations sociales: éducation à l’environnement dans les écoles primaires, appui à la génération de revenus auprès de groupes de femmes, autonomie et appropriation.

L’évaluation conclue sur les recommandations suivantes :

1. Les Parcs, un objet territorial encore non identifié: le flou des dénominations peut masquer des approches différenciées et un manque d’harmonisation en terme de politique publique d’aménagement durable du territoire.

2. La restructuration ministérielle encore en devenir: la création d’une Division des Aires Protégées serait un signal fort en direction de la pérennité structurelle et opérationnelle du SNAP.

3. La gouvernance du SNAP, des AP et des futurs parcs restent un thème fondamental malgré les avancées réalisées: l’élaboration des accords conscients et librement consentis comme l’explicitation des engagements respectifs devront être confrontés au moment de l’application réelle des plans de gestion des AP et des Parcs,

4. L’adaptation au changement climatique doit être particulièrement recherchée dans les territoires des AP et des Parcs: espaces reconnus comme exceptionnels, ils méritent des interventions de type exemplaire.

5. La pérennité du financement du SNAP et des AP ne semble pas garantie à ce jour, en tout cas pas à la hauteur des enjeux de politique publique en matière d’aménagement et de développement territorial durable. Le Fonds AP prévu par la loi en est à peine à son démarrage et les formes innovantes de financement de la biodiversité restent peu développées en Uruguay.

6. Produire en respectant l’environnement et en généra nt de la valeur ajoutée localement: après avoir avancé significativement sur les modalités de produ ction, il devient indispensable de travailler à la constitution et au renforcement de filières spécifi ques aux AP et Parcs (agriculture, élevage, pêche artisanale, tourisme). C’est à cette condition que les habitants et producteurs des AP et Parcs verront les bénéfices socioéconomiques et les avant ages à être «dans une AP» 5.

II OBJECTIFS DU PROGRAMME

II.1 Finalité

Définir et mettre en œuvre un ensemble d'actions qu i favorisent les changements de comportement des agents économiques et de la population des aire s protégées et des territoires adjacents, visant à l'adoption de modes durables de production et de co nsommation des biens et services qui contribuent à la protection du patrimoine naturel e t culturel, améliorent la performance économique et les conditions de vie et renforcent la participa tion à la gouvernance des AP.

Dans le cadre du programme «Renforcement de l'efficacité du Système National des Aires Protégées à travers l´approche de Paysage", et sur la base de l'expérience en Uruguay inspiré par les Parcs Naturels Régionaux français, en tant que mode de gouvernance des aires protégées et de leurs territoires adjacents, le projet cherchera à démontrer, sur la base de l'analyse de filières dans trois zones pilotes, que la promotion de modes durables de production et de consommation de biens et de services contribue à renforcer la gouvernance territoriale.

Sa mise en oeuvre permettra de démontrer l’importance de l'implication des acteurs locaux (gouvernements départementaux et municipaux, associations, opérateurs privés) dans la conservation du patrimoine naturel et culturel à travers des projets dont ils ont l'initiative ou la partagent avec l'Etat.

5 Une présentation sur l'approche suivie en la matière dans le cadre du projet précédent peut être vu dans les vidéos sur les liens suivants: sur la production dans les zones protégées: https://vimeo.com/86013876; le tourisme dans les aires protégées: https://vimeo.com/86015875.

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Sur cette base, il contribuera également à consolider la stratégie portée par le SNAP en matière de développement de modes durables de production et de consommation de biens et services.

Le projet permettra de générer des connaissances et de l'expérience mobilisables au-delà du périmètre du projet par des relations d'échange et de collaboration régionale et par l’accompagnement d’une ou deux initiatives similaires en Afrique, à travers une coopération nord-sud-sud.

II.2 Objectifs spécifiques

Le projet vise à atteindre trois objectifs spécifiques :

1. Formuler une stratégie pour le renforcement des filières sélectionnées et leur développement durable prenant en compte la conservation de la biodiversité et du patrimoine culturel.

2. Renforcer la gouvernance et contribuer à améliorer les conditions de vie dans les aires protégées et les territoires adjacents à travers le renforcement des capacités et la coordination des acteurs (collectivités locales, organisations sociales, entreprises, Etat) sur la base de filières qui intègrent conservation de la biodiversité, du patrimoine culturel et l’origine territoriale.

3. Capitaliser et communiquer les résultats, promouvoir l'apprentissage par les « pairs » dans la région et dans un cadre de coopération nord-sud-sud.

III CONTENU DU PROGRAMME

Le projet est organisé en trois composantes interdépendantes qui correspondent aux trois objectifs spécifiques énoncés dans la section précédente :

1. Analyse et stratégie de développement durable des filières

2. Gouvernance, conservation et bien-être humain.

3. Échange de connaissances, capitalisation des expériences et communication.

III.1 Analyse et stratégie de développement durable des filières

Cette composante s’articule avec la composante 1 du projet FEM et vise à mettre en œuvre les actions suivantes pour chacune des filières étudiées :

a) diagnostic des pratiques actuelles de production y compris les aspects performance technique, organisationnel et économique : état des lieux (cartographie des acteurs, analyse de la chaîne de valeur, analyse des impacts environnementaux et sociaux de l’origine du produit jusqu’à son traitement en fin de vie). En amont de l’analyse réalisée auprès des producteurs dans les zones pilotes, les informations existantes sur ces secteurs aux niveaux national et régional seront collectées.

b) étude des débouchés/marchés : analyse des demandes locale, nationale, régionale et internationale.

c) établissement d’un cahier des charges environnemental;

d) analyse économique (surcoûts éventuels liés à ce cahier des charges) ;

e) élaboration d’une stratégie de développement durable pour chaque filière à l’échelle pertinente. Il s’agira notamment de définir une méthodologie visant la mise en valeur de la biodiversité et du patrimoine culturel dans les différentes filières mettant en avant les avantages potentiels de solutions techniques et organisationnelles soutenues par de meilleures pratiques. Ainsi, un cadre conceptuel et méthodologique sera élaboré pour lier la promotion de l'innovation parmi les acteurs privés d'aires protégées et de leurs environs à une meilleure gouvernance dans ces zones ;

f) basée sur ce cadre conceptuel et méthodologique, une stratégie générale sera développée, qui sera améliorée dans une deuxième phase, à partir de l'expérience générée dans chacune des zones pilotes. Le cadre stratégique global sera élaboré en détail pour chacune des trois filières sélectionnées.

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Résultat 1.1- les connaissances des acteurs sur les avantages et les possibilités de mise en valeur de la biodiversité et du patrimoine culturel dans l eurs filières sont accrues, les impacts environnentaux et sociaux, liés aux pratiques de pr oduction, sont connus, les résultats sont diffusés.

Résultat 1.2.- sur la base des actions décrites ci- dessus (a à d) et partant d’éléments de stratégie propres à chaque filière (e), les principaux acteur s participent à la mise en œuvre d’une stratégie consolidée par le SNAP pour aider à renforcer ces f ilières (f). Des accords avec les principales parties prenantes sont mis en place aux niveaux régional et national. Au niveau national un plan d’action précisant les responsabilités des différents acteurs sera établi.

Les activités de cette composante (a à f) porteront sur trois filières, en mettant l'accent sur les opportunités de marché liées à leur différenciation en fonction de leur niveau de prise en charge du patrimoine naturel et culturel, la création de revenus et l'amélioration des conditions de vie de la population locale. Elles contribueront à l'apprentissage par les « pairs » et alimenteront les échanges au niveau national et international (cf. composante 3 du projet).

� Viande de pâturage: promouvoir des nouveaux modes d e production de la viande qui contribuent à la conservation des prairies naturell es et leur biodiversité, au maintien des familles rurales associées à ces systèmes de pr oduction et à assurer des conditions satisfaisantes de santé et de sécurité p our le consommateur .

L'élevage sur les pâturages naturels offre des opportunités d´innovation avec des résultats «gagnant-gagnant»: amélioration du volume et de la valeur de la production et augmentation de la qualité et conservation des pâturages, résilience au changement et à la variabilité climatiques, amélioration du bilan carbone dans le système de production, etc.

La filière de viande de pâturage sera abordée à l´échelle nationale au travers d’«espaces nationaux de consultation et conseil» (organisations pour l´élevage de bétail sur les pâturages naturels) et les institutions de recherche concernées (MGAP-RENARE, MGAP-DGDR, INIA, IPA, UDELAR).

La stratégie sera conçue dans un cadre régional étendu aux zones de prairies naturelles du sud du Brésil, à plusieurs provinces de l'Argentine et du Paraguay, et s’appuyant sur la plate-forme de travail de la Alianza del Pastizal del Cono Sur, dont DINAMA / SNAP est adhérente. Cette plate-forme implique des acteurs publics et privés en Argentine, au Brésil, au Paraguay et en Uruguay.

� Tourisme: des opportunités de marché de produits to uristiques liés à la conservation de la biodiversité et du patrimoine culturel sont c réées et intégrées dans des réseaux impliquant d'autres formes de tourisme .

La filière du tourisme sera envisagée aux niveaux national et local, en se concentrant sur les trois zones pilotes. La pertinence et la faisabilité d'un renforcement basé sur des « groupements » locaux (dans les trois zones pilotes) ainsi qu'au niveau national, sera étudiée (e). Sur la base de cette analyse, des propositions de mise en œuvre seront formulées et les premières mesures dans cette direction seront prises.

Le projet s'appuiera sur les directives du MINTURD et du MVOTMA pour la planification et la gestion du tourisme dans les aires protégées, les Normas UNIT pour les services touristiques dans les aires protégées et les initiatives d'autres institutions de la région (Parques Nacionales de Colombia, 7º Encuentro de Turismo en Espacios Naturales y Rurales – VI Congreso Nacional de Áreas Naturales Protegidas -TURAP 2013-, etc.).

� Pêche artisanale: Promotion de pratiques durables d e gestion des ressources et développement des produits en lien avec le tourisme local .

Cette filière sera traitée spécifiquement dans la zone pilote « Lagunes Côtières » en coordination avec l'Association des Pêcheurs Côtiers des Lagunes de Rocha (APALCO) et le Réseau des Communautés des Pêcheurs pour le Développement Durable (RECOPADES).

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III.2 Promotion des filières de production et consommati on durables – Articulation avec des projets de territoire

Cette composante est insérée dans la composante 2 du projet FEM et produira trois résultats: (1) les innovations, visant la conservation de la biodivers ité et du patrimoine culturel, sont intégrées dans les filières et s’appuyent sur le développement de signes de qualité et la création de marques (2) les formes d'organisation de la gouvernance territorial e sont renforcées grâce à des accords entre acteurs dans chaque filière abordée dans chaque zone pilote, (3) les populations locales reconnaissent une amélioration de leurs conditions de vie sur la base de filières qui intègrent la conservation de la biodiversité et du patrimoine culturel (nouvelles possibilités d'emploi, accès aux services, renforcement de la participation des femmes et des jeunes).

Elle s’inscrit dans la perspective d’émergence d’une gouvernance territoriale nouvelle en Uruguay et aura pour base le travail effectué dans les deux sites pilotes du programme précédent et le développement d’une approche similaire dans le troisième site. Le territoire est entendu comme celui de la ou des aires protégées concernées et leur abords constituant un « grand paysage ». Il exprime l’appartenance à un ensemble naturel et culturel sous-tendu par des activités économiques traditionnelles et l’émergence d’un secteur touristique.

Cette composante renforcera la participation des opérateurs des filières considérées et des clusters sectoriels ayant une forte présence dans les aires protégées et/ou leurs territoires adjacents (résultat 2 ). Il s’agit d’un point clé dans la mesure où, dans ces zones, la plupart des décisions reposent sur les entreprises et les opérateurs privés. Ceux-ci participent à la fois aux espaces collectifs de conseil et/ou prise de décision (par exemple les Comités Consultatifs Spécifiques des aires protégées (CAEs)) et sont décisionnaires dans la gestion de leurs propres exploitations. Elle permettra d’augmenter, dans les trois zones pilotes, le nombre de producteurs et d’opérateurs formés, autonomes et participant à la gouvernance du terrioire. Pour cela, elle agira dans les aires protégées et territoires adjacents impliqués dans chaque Zone Pilote et cherchera à capitaliser et approfondir l'expérience générée par le projet SNAP, en comptant avec le soutien technique de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de la France. Au niveau de chaque Zone Pilote, en première instance, le projet travaillera sur des plates-formes de gouvernance existantes et en particulier, les comités consultatifs des aires protégées concernées, les Tables rondes de Développement Rural, les Tables rondes Interinstitutionnelles des Politiques Sociales, les Conseils Consultatifs de la Pêche, les clusters sectoriels existants, en référence notamment au secteur du tourisme. Le projet portera une attention particulière à la promotion et au renforcement de la participation des femmes et des jeunes dans ces domaines. Cette participation des acteurs du terrioire sera confortée par le développement d’une politique de valorisation territoriale de produits et de services des trois filières de production mentionnées (résultat 1 ). Pour cela la réflexion sur la mise en place d’indications géographiques et de signes de qualité (dont ceux en lien avec l'agriculture biologique) est primordiale. Un diagnostic sera fait sur les territoires de l’utilisation des signes de qualité existants en Uruguay. Le positionnement d’une marque viendra en complémentarité des signes de qualité. Préalablement au développement d’une marque ou de signe de la qualité une autre réflexion aura lieu sur la notion de masse critique à prendre en compte afin de définir le niveau territorial pertinent. Le projet viendra en appui à la mise en œuvre d’actions de promotion auprès des producteurs volontaires sur les sites pilotes, sur la base des activités menées dans la composante 1. Ces actions de promotion prendront la forme d’actions d’animation, de formation, de promotion de l’innovation (pratiques collaboratives d’amélioration de la durabilité des productions), d’évaluation et de suivi des actions. Dans ce domaine, le projet assurera la coordination avec les institutions de recherche et facilitera la diffusion de technologies. Il adoptera une approche intégrant les connaissances des producteurs, des employés du secteur et leurs familles. Dans la Zone Pilote Littoral Ouest , le projet agira avec les opérateurs des filières de valeur de la viande de pâturages naturelles et du tourisme dans les aires protégées (Esteros de Farrapos e Islas del Río Uruguay –déjà intégré dans le SNAP- Montes del Queguay et "Mafalda" en processus d'intégration) et ses territoires adjacents. Seront également considerés les acteurs impliqués dans la pêche artisanale, la chasse et l'apiculture, en vertu d'une approche qui cherche à renforcer son lien avec le développement du tourisme local et la diversification de leurs revenus, de façon à réduire la pression sur la biodiversité (la chasse et de la pêche) qui représente elle-même des attractions touristiques. En outre, seront associés les producteurs agricoles et forestiers, compte tenu de leurs liens avec le secteur de l'élevage (rotations agriculture – élevage, pâturage dans les zones non boisées dans les secteurs forestiers).

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Dans la Zone Pilote Quebradas del Norte, le projet agira avec les opérateurs des filières de la viande de pâturages naturels et du tourisme dans les aires protégées (Valle del Lunarejo- dejà intégré dans le SNAP, et Laureles – Cañas, en processus d'intégration) et de leurs territoires adjacents. Le projet «parc» généré dans ce territoire lors du projet précédent avec l'appui de la coopération française sera considéré comme un point de départ. Dans le cas de l'élevage, seront également pris en compte les acteurs du secteur forestier (pâturage dans les zones non boisées des zones forestières). Dans le cas du tourisme, le projet vise à promouvoir l'émergence d'un cluster local. Une attention particulière sera portée à l'intégration, la formation et au renforcement de la participation des artisans et des femmes.

Dans la Zone Pilote Lagunes Côtières, le projet agira avec les opérateurs des filières de la viande de pâturages naturelles, du tourisme et de la pêche artisanale dans les aires protégées (Laguna de Rocha –déjà intégré dans le SNAP- et Laguna Garzon – en voie d'intégration) et les territoires adjacents. Le projet de «parc» développé dans ce territoire lors du précédent projet avec l'appui de la coopération française sera considéré comme un point de départ. Dans le cas de l´élevage, seront également pris en compte les producteurs agricoles et forestiers (rotations agriculture – élevage, pâturage dans les zones non boisées dans les fermes forestières). Dans le cas du tourisme, le projet appuiera et contribuera à renforcer le développement du cluster du tourisme de Rocha (Organización de Gestión del Destino Rocha) et promouvoir un pilotage conjoint avec le territoire du département voisin, le Maldonado.

Pour le résultat 2.1 - Innovations visant la conse rvation de la biodiversité et du patrimoine culture l, liées au développement des signes de qualité et à l a création d’une ou des marques.

- Examen des démarches de qualité existantes et de leur base juridique ;

- Analyse des perspectives sur la base des actvités de la composante 1 ;

- Création, en fonction du marché, de marques pour les produits issus des aires protégées et de leurs territoires adjacents (pour chacune d’entre elles ou pour l’ensemble du SNAP) ;

- Retombées économiques pour les producteurs locaux et acceptation sociale induite d’une orientation de développement durable.

Innovations intégrées dans la filière de viande sur pâturages naturels :

o Conception et mise en œuvre d'une stratégie de formation.

o Innovations intégrées par les éleveurs dans les expériences pilotes dans les zones pilotes.

o Sélection des fermes pilotes.

o Elaboration des projets pour les fermes pilotes.

o Définition des indicateurs de production, économiques et environnementaux. Etablissement de référentiels / Signes de qualité. Soutien, suivi et mise en œuvre des projets pilotes.

o Les principaux acteurs connaissent les pilotes et leurs résultats.

o Systématisation et diffusion des résultats.

Zones pilotes concernées: Littoral Ouest, Quebradas del Norte, Lagunes Côtieres.

Innovations intégrées dans la filière de tourisme :

o Conception et mise en œuvre d'une stratégie de formation.

o Définition d'un plan d'action concerté pour renforcer la filière dans la stratégie préalablement définie (de cluster, etc.).

o Faciliter la mise en œuvre du plan d'action.

o Les principaux acteurs connaissent les pilotes et leurs résultats : systématisation et diffusion des résultats.

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Zones pilotes concernées: Littoral Ouest, Quebradas del Norte, Lagunes Côtieres

Innovations intégrées dans la filière de pêche arti sanale :

o Conception et mise en œuvre d'une stratégie de formation.

o Expérience démonstrative dans la mise en œuvre de la Zone Pilote Lagunes Côtières sous le modèle de gouvernance définie.

o Préparation d'un projet de développement (par exemple, signe de qualité) et soutien pour sa mise en œuvre.

o Les principaux acteurs connaissent les pilotes et leurs résultats : systématisation et diffusion des résultats.

Zone concernée : Lagunes Côtières.

Pour le résultat 2.2.- les formes d'organisation de la gouvernance sont renforcées grâce à la reconnaissance d’un territoire de référence et à des accords avec les acteurs de chaque filière dans chaque zone pilote. Les activités prévues sont les suivantes:

- Animation en faveur d’une gouvernance et émergence d’un projet de territoire concrétisé dans une charte de Parc ou un document d’orientation à long terme.

- Promotion des opportunités et de la stratégie à l'échelle pertinente (national, zone pilote).

- Mise en place d'accords avec les principaux acteurs pour le renforcement de la gouvernance dans chaque filière et pilotage pour la mise en œuvre de la stratégie du SNAP.

Pour le résultat 2.3.- Les populations locales conn aissent une amélioration des conditions de vie sur la base de filières qui intègrent la conservation de la biodiversité et du patrimoine culturel (nouvelles possibilités d'emploi, d'accès aux services, signes de qualité en lien avec l'environnement, le renforcement de la participation des femmes et des jeunes). Les activités prévues sont les suivantes:

- Définir une méthodologie pour l'évaluation de la contribution à l'amélioration des conditions de vie des filières qui intègrent la conservation de la biodiversité et du patrimoine culturel et l’origine territoriale.

- Définir et mettre en œuvre une stratégie de communication des bénéfices dans les conditions de vie résultant des actions réalisées.

- Évaluer la contribution des filières pour améliorer les conditions de vie.

III.3 Échange de connaissances, capitalisation des expér iences et communication.

Cette composante est liée aux deux composantes du projet FEM et destinée à atteindre deux résultats: (1) des plates-formes de partage et d'apprentissage Sud-Sud mises en place et opérationnelles, (2) des liens de coopération Uruguay - Afrique (pays à définir) sur la gouvernance des aires protégées et de leurs environs sont renforcés.

Il est attendu que le développement et la consolidation des plates-formes d’échange « entre pairs » au niveau de la région et à l'extérieur de la région (France, certains pays d'Afrique sub-saharienne) facilitent la capitalisation des apprentissages dans les filières.

Le projet favorisera la consolidation des liens d´échange et de coopération régionale sur la gestion des aires protégées et des zones à haute valeur patrimoniale basées sur des initiatives passées, en particulier, «l'atelier de Capitalisation des Expériences de la Coopération Française sur Aires Protégées et Planification Territoriale en Amérique latine et les Caraïbes» et «l´Atelier sur Gestion Adaptative» développé dans le cadre du TURAP 2013. Il sera tenu compte de la possibilité d'intégrer ces initiatives dans des cadres régionaux plus larges, comme REDPARQUES et / ou RedLAC.

Les partenaires potentiels de cette composante sont notamment l'Université de la République (et sa déconcentration à Rocha), l'Institut National de Recherche Agricole (INIA), ainsi que le CIRAD français,

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l'Institut d'Écologie et des Sciences de l'Écologie de Paris et la coopération décentralisée au travers de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de la France.

Il est également attendu que le projet soutienne la formulation d'un ou deux projets dans ce domaine en Afrique, en recueillant des apprentissages générés dans les cas de l'Uruguay et de l'Amérique latine et des Caraïbes. Pour cela, le projet s'appuiera sur le Centre Uruguay - Afrique et –selon les cas - des Centres de Promotion de l’Uruguay en Afrique (Maisons d´Uruguay), en ligne avec les politiques promues par le pays à travers son Ministère des Affaires Étrangères (MRE) et l´Agence de Coopération Internationale Uruguayenne (AUCI).

Résultat 3.1. : des plates-formes de partage et d'a pprentissage Sud-Sud mises en place et opérationnelles , les activités suivantes seront réalisées:

- Définition d'une plate-forme d'échanges entre pairs aux niveaux régional et extra-régional : partant des dispositifs existants, le projet appuiera le renforcement ou, à défaut, assurera la conception et la mise en place d'une plate-forme spécifique. Les plates-formes seront utilisées comme des moyens de communication qui pourront être complétés par des rencontres.

- Organisation d’un atelier d'échange d'expériences: à partir des besoins identifiés et des intérêts manifestés par les acteurs régionaux et extra-régionaux impliqués dans le projet, un parcours d'apprentissage sera défini.

Autant que possible, les réunions seront coordonnées avec d'autres rencontres prévues de manière à faire un usage plus efficace des ressources et àfavoriser les synergies. Le projet appuiera les échanges à distance entre les équipes techniques des deux pays, qui seront consolidées avec une visite des techniciens africains en Uruguay et une visite sur le terrain de techniciens uruguayens. Pour optimiser l'utilisation des ressources et favoriser les synergies, chacun cherchera à tirer parti des réunions prévues dans le cadre de la coopération Uruguay - Afrique. Ces activités seront coordonnées étroitement avec l'Unité Raciale Ethnique (UER) et la Maison Uruguay - Afrique, composée de la Chambre de Commerce Uruguay - Afrique, l'Union des Exportateurs de l'Uruguay, le Plenario Intersindical de Trabajadores / Convencion Nacional de Trabajadores, UDELAR et l’organisation sociale Mundo Afro.

- Systématisation et diffusion des enseignements tirés de l'échange: le projet procédera à une systématisation des leçons apprises dans le cadre des échanges de coopération Sud - Sud, les résultats seront publiés et diffusés au travers des produits imprimés, des médias audiovisuels et de l'Internet (Web).

Résultat 3.2.- Des liens de coopération Uruguay - A frique (pays à définir) sur la gouvernance des aires protégées et de leurs environs seront renforc és.

Les activités suivantes seront réalisées:

- Élaboration d'un projet de coopération: dans le processus de conception finale du projet, un ou deux cas seront sélectionnés dans des pays d'Afrique subsaharienne de façon à établir une nouvelle ère d’échanges avec la coopération Sud - Sud et à contribuer à la formulation d'un ou deux projets semblables. Les priorités de la coopération française et de l'Uruguay en direction du continent africain seront prises en compte. L'analyse conduite jusqu'ici montre qu'il existe un petit groupe de pays d'intérêt commun, incluant le Bénin et le Congo.

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IV MONTAGE INSTITUTIONNEL DU FINANCEMENT FFEM

IV.1 Maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre

Le projet sera mis en œuvre par le ministère du Logement Aménagement du Territoire et de l'Environnement (MVOTMA) de l'Uruguay, avec le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France, agissant en tant que partenaires.

La mise en œuvre sera assurée par une équipe dirigée par un coordonnateur national hébergé au MVOTMA, en partenariat avec d'autres ministères (Ministère de l'élevage, de l'agriculture et de la pêche –MGAP-, et ministère de Tourisme et Sport -MINTURD-), les administrations départementales et d'autres institutions clés (Université de la République, Institut National de Recherche Agronomique (INIA), les OSC, les entreprises privées). La Fédération des Parcs Naturels Régionaux en France apportera un soutien technique, en capitalisant sur l'expérience générée dans le projet précédent.

IV.2 Supervision

Le Comité de pilotage (CP) sera le même que celui établi pour le projet FEM, mais dans une composition adaptée de manière à assurer la représentation de la coopération française, l'Ambassade de France en Uruguay, la délégation régionale de la coopération française dans le Cône Sud, le Brésil et le FFEM.

Ce comité de pilotage du projet sera présidé par MVOTMA, auquel se joindront des délégués des autres ministères clés (MGAP, MINTURD), des gouvernements départementaux impliqués, les OSC environnementales, les représentants des entreprises UPM - Forestal Oriental et le PNUD.

Le projet bénéficiera d'une modalité plus large de consultation avec la Commission nationale consultative sur les aires protégées (CNA), qui intègre un large éventail d'acteurs publics et privés et la société civile.Les trois sites pilotes, bénéficieront des Comités Consultatifs Spécifiques des aires protégées concernées .

IV.3 Moyens

Le projet est basé sur une plate-forme de ressources humaines et matérielles apportées par les partenaires énumérés ci-dessous.

À l'échelle nationale, il disposera d'installations, de l'équipement et du personnel de base, centrés sur l'équipe de la Division SNAP du MVOTMA, autour de laquelle s'articulera la contribution des autres institutions participantes.

Localement, il disposera d'installations, de l'équipement et du personnel clé dans la gestion des aires protégées qui s'articuleront avec les capacités matérielles et humaines des autres unités du gouvernement national, des gouvernements provinciaux, des autorités locales et des organisations de producteurs, des opérateurs de tourisme et des pêcheurs, selon les cas.

À titre indicatif, le SNAP compte actuellement environ 70 agents (MVOTMA, et autres ministères et gouvernements provinciaux), dont 20 au niveau central et 50 au niveau du territoire. Il possède des bureaux et d'autres installations avec des équipements de base (véhicules terrestres et aquatiques, matériel informatique, bureau et outils de terrain) aux niveaux central et des territoires.

Il convient d’ajouter les ressources fournies par les autres partenaires du projet.

IV.4 Partenariats

Les contributions du FFEM permettront de se concentrer sur l'identification des opportunités pour les acteurs des aires protégées et territiores adjacents d’améliorer leurs conditions économiques et sociales, et de renforcer leur participation à la gouvernance de leurs territoires. Cette amélioration des conditions des acteurs privés est considérée comme clé dans ce processus. En annexe 2 les principaux partenaires et leurs rôles dans le projet sont présentés.

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V DUREE, COUT & PLAN DE FINANCEMENT

V.1 Durée et calendrier de mise en oeuvre

Le projet durera quatre ans. Son calendrier de mise en œuvre est présenté à l'Annexe 1.

V.2 Coût indicatif & financement FFEM envisagé

Le budget global sera de 8,843 millions d'euros, dont 1 million sera versé par le FFEM. Les autres co-financiers sont le gouvernement uruguayen, les gouvernements provinciaux, le PNUD et le secteur privé.

V.3 Plan de financement prévisionnel

Tous les cofinancements sont déjà approuvés dans le cadre du projet FEM et leur répartition selon leur nature (en cash et en nature) est présentée dans le tableau suivant.

Institution - source Milliers d´Euros

TotalCash En nature FFEM 1.000 1.000 0 COFINANCEMENT 7.843 4.515 3.328 FEM 1.312 1.193 119 PNUD 223 223 0 MVOTMA 2.502 2.208 294 MGAP 2.208 0 2.208 MINTURD 1.288 890 398 Privé - UPM 138 0 138 Intendencia Rocha 110 0 110 Intendencia Rivera 60 0 60 TOTAL 8.843 5.515 3.328

Note: Les chiffres de cofinancement peuvent varier légèrement en raison des variations de taux de change.

Bien que la correspondance entre les composantes exige une présentation plus détaillée, la répartition provisoire des fonds entre les composantes est présentée dans le tableau suivant (en milliers d´Euros).

Composantes FFEM Cofinan-cement FEM PNUD MVOTMA MGAP

MINTURD

Privé-UPM

Inten-dencias TOTAL

1. Filières de valeur: création de connaissances et stratégie 250 1.299 217 37 414 366 213 23 28 1.549

2. Gouvernance, conservation et bien-être humain 600 6.152 1.029 175 1.963 1.732 1.010 109 134 6.752 3. Échange de connaissances, capitalisation des expériences et communication 150 392 66 11 125 110 64 7 9 542

TOTAL 1.000 7.843 1.312 223 2.502 2.208 1.288 138 170 8.843

Note: Les chiffres de cofinancement peuvent varier légèrement en raison des variations de taux de change.

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VI JUSTIFICATION D’UNE INTERVENTION DU FFEM

Le projet correspond aux priorités du cadre de programmation stratégique (CPS) du FFEM 2013-2014, en ce qu’il constitue, de manière transversale, une contribution concrète au cadre décennal de programmes pour une consommation et une production durables, tel qu’adopté lors de la Conférence « Rio +20 » de juin 2012 (paragraphe 226 du document final «L'avenir que nous voulons»). Ce cadre mondial d’action vise à renforcer la coopération internationale pour accélérer le passage à des modes de consommation et production durables (CPD) dans les pays développés et en développement. Cinq programmes constituent actuellement le cœur du cadre mondial d’action : l’information des consommateurs, les modes de vie durables et éducation, les achats publics durables, les bâtiments et construction durables et le tourisme durable, y compris l’écotourisme. Par son positionnement clé autour de trois filières (élevage, tourisme, pêche artisanale), le projet répond ainsi à la fois aux objectifs ainsi qu’aux thématiques identifiées par le cadre mondial d’action.

Par ailleurs, le projet recoupe deux autres priorités du CPS du FFEM (agriculture durable -lutte contre la dégradation des terres et accompagnement vers un développement agricole durable- et gestion intégrée des zones littorales et marines -appui à la gouvernance, soutien aux outils de gestion intégrée des zones côtières-), et un domaine traditionnel d’intervention du FFEM, à savoir la lutte contre les polluants chimiques. Sur l’ensemble de ces sujets, l’expérience française sera valorisée dans le cadre du projet.

Le projet vise à contribuer à une meilleure intégration entre systèmes de production et conservation du patrimoine naturel et culturel par: a) la coordination des politiques et des processus dans les zones protégées et les territoires adjacents, b) l'incorporation de critères de conservation relatifs à la biodiversité dans les systèmes de production, c) la capitalisation des services écosystémiques dans les activités de production et de services (tourisme) ainsi que les conditions de vie de la population locale.

Le projet contribuera à: a) protéger les valeurs de la biodiversité d'importance nationale, régionale et mondiale; b) améliorer la durabilité et la promotion de produits et services à valeur ajoutée avec les avantages qui en découlent pour le développement local et national.

Le projet sera mis en œuvre dans le cadre de réseaux de collaboration nationaux, régionaux et inter-continentaux (Amérique latine - Afrique - France). Il s’agira de capitaliser les leçons apprises et d’établir des liens internationaux de coopération à long terme.

Le projet se développera autour d’une plate-forme institutionnelle et d’un budget permanents (MVOTMA, d´autres ministères, gouvernements départementaux et de leurs personnel et ressources matérielles et budgétaires), de sorte que la contribution incrémentale faite par le FFEM sera internalisée et pérennisée sur le long terme.

VI.1 Contribution au développement local, économique et social du pays

Le projet appuie les opérateurs économiques des filières identifiées (agriculture, tourisme, pêche artisanale) grâce à une approche fondée sur des projets de territoire.

Il fournit également un soutien technique et financier aux institutions politiques de l'environnement (MVOTMA) et le développement de la production (MGAP) et des services (MINTURD), les institutions de développement local (gouvernements régionaux) pour la conception et la mise en œuvre des stratégies de premières

Directement et à court terme, le projet contribue à l'amélioration des performances des conditions -productifs, économiques et environnementales- d´un groupe pilote d'opérateurs privés dans trois zones pilotes du pays, et contribue à la définition des stratégies et la mise en œuvre de l'appui à renforcer les filières basées sur l'amélioration de sa contribution à la conservation du patrimoine naturel et culturel. Il se concentre sur l'amélioration des conditions de vie pour les producteurs et les salariés du secteur (et de leurs familles), y compris les femmes et les jeunes, en milieu rural. Il offre également un espace de coopération sud - sud pour l'échange et l'apprentissage entre pairs.

A long terme, il permettra de sensibiliser et de former un ensemble d'acteurs publics, privés et la société civile, au développement d'actions de renforcement des filières contribuant à la conservation du patrimoine naturel et culturel, et à la gouvernance des aires protégées et de leurs territoires adjacents.

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VI.2 Contribution à la préservation de l’environnement mondial

Le projet vise à adopter des pratiques de production plus respectueuses de l'environnement au niveau des aires protégées et de leurs zones adjacentes. Ces zones correspondent aux sites sélectionnés pour le pays dans le cadre du processus de planification et de mise en œuvre du SNAP, en fonction des lvaleurs intrinsèques de la biodiversité sur les sites nationaux ou de reconnaissance mondiale.

Le projet favorise les processus de valeur ajoutée des innovations liées à de meilleures pratiques environnementales et cible des filières resposant sur des ressources naturelles d'importance majeure: les écosystèmes des prairies et les espèces associées (bovins de pâturage), les paysages et les espèces qui sont un atout pour le tourisme, les écosystèmes et les espèces aquatiques (pêche).

VI.3 Caractère exemplaire et innovant

Ce type de développement, permettant une analyse des filières économiques et la promotion des changements de comportements des opérateurs privés, de même que le renforcement de leur participation à la gouvernance des aires protégées et de leur environnement est novateur dans les zones du projet.

Au niveau régional, le développement des aires protégées dans des territoires déjà occupés et sous production, constitue une innovation particulièrement exemplaire. En effet, dans la plupart des pays d'Amérique latine et des Caraïbes, les aires protégées sont concentrées dans les zones à faible occupation humaine.

La promotion et l'expérimentation sur la base d'arrangements volontaires plutôt que sur des règles imposées, est une autre caractéristique innovante dans la région. La contribution de la Fédération des Parcs naturels régionaux en France est à cette fin particulièrement précieuse. L'intégration d'éléments relatifs à la coopération Sud-Sud, avec des partenaires aussi variés que laFédération française des Parcs naturels régionaux, une plate-forme régionale, l'échange des acteurs avec les pays africains en vue de l'élaboration d'un ou deux projets similaires est enfin particulièrement novateur.

VI.4 Caractère démonstratif et reproductible

Le composante 3 du projet vise à diffuser l'information et les échanges entre les acteurs et les gestionnaires d'aires protégées dans d'autres domaines économiques afin de soutenir la mise en œuvre de projets similaires.

Les retours d'expérience seront diffusés via les trois filières et dans trois zones pilotes ayant des caractéristiques différentes. Ceci devrait permettre de fournir de nouveaux enseignements à des processus similaires dans d'autres filières et / ou dans d'autres domaines.

VI.5 Pérennité économique et financière après projet

La composante 1 du projet «analyse des filières de valeur» intègre ces deux dimensions.

L'intégration des actions et stratégies promues par le projet dans le contexte des institutions gouvernementales nationales et des gouvernements départementaux et l'implication des acteurs et des organisations privées devraient contribuer à l'appropriation et à la durabilité du projet.

À l'échelle internationale, le développement des processus d'échanges et de coopération sur la base-si possible- de plates-formes ou d'espaces existants, est la stratégie proposée pour assurer leur poursuite à moyen et long terme.

VI.6 Viabilité au plan écologique et environnemental

Le projet s'articule à un projet du FEM qui vise à renforcer l'efficacité du SNAP à travers une gestion par paysage des aires protégées.

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La formation et la responsabilisation des acteurs de même que l'amélioration de la gouvernance dans les aires protégées et de leur environnement, contribueront à la construction de dispositifs sociaux en vue d'une relation harmonieuse entre production et protection du patrimoine naturel et culturel

VI.7 Acceptabilité sociale et culturelle

Le projet est soutenu par un réseau d'acteurs institutionnels, sociaux, publics et privés qui travaillent déjà sur ces questions de manière intensive depuis 2005. La proposition présentée est basée sur des processus hautement participatifs développés tout au long de cette période.

L'analyse de l'opinion publique et des groupes sélectionnés d'acteurs a été réalisée entre 2005 et aujourd'hui. Elle montre une tendance à la hausse dans le souci de concilier le développement et la protection du capital naturel.

VI.8 Cadre organisationnel et institutionnel adéquat

Le projet sera dirigé par le ministère MVOTMA, qui a déjà conduit un projet avec la coopération française et d'autres formes de coopération. Ce projet a bénéficié d'une évaluation finale très positive en termes de pertinence et d'efficacité.

Le projet s'articule avec un projet du FEM déjà approuvé et des contributions du gouvernement national, des gouvernements departementaux et des opérateurs privés uruguayens.

Le projet dispose de partenaires dans d´autres ministères clés (MGAP et MINTURD), les gouvernements départementaux dans les zones pilotes, les institutions universitaires et de recherche et d'innovation, les acteurs nationaux et locaux (privés et organisations de la société civile). Pour le développement des actions, le projet s'appuira sur des réseaux qui seront renforcés.

VII POURSUITE DE L'INSTRUCTION DU PROJET

VII.1 Schéma et responsabilités de l'instruction

Le MAE, le MEDDE et l’AFD assureront l’instruction du projet avec l’appui du secrétariat du FFEM.

VII.2 Calendrier de l'instruction

Sous réserve de l’approbation par le comité de pilotage du FFEM de la fiche d’identification, l’instruction du projet sera menée d’avril à octobre 2014. La présentation pour engagement au FFEM pourrait donc avoir lieu lors du dernier comité de pilotage de 2014.

VII.3 Points à examiner lors de l'instruction

Les points suivants devront faire l’objet d’un examen approfondi lors de l’étude de faisabilité en vue de la rédaction du rapport de présentation:

- Validation du contenu des composantes du projet et articulation entre composantes et en particulier:

- Caractérisation des acteurs liés aux trois filières au niveau national et/ou des zones pilotes.

- Préciser la méthodologie d’analyse des différentes filières (composante 1)

- Préciser le rôle de la FPNRF

- Identifier les types d'innovations possibles dans chacune des filieres (dont signes de qualité).

- Identification des plates-formes existantes d´échange régional et de son potentiel pour le projet.

- Montage financier et plan de financement prévisionnel

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- Identifier le(s) initiatives partenaires en Afrique.

VII.4 Projets antérieurs pouvant servir de référence

La référence principale est le Projet Développement du Système National d’Aires Protégées Uruguayen (Projet SNAP), exécuté entre 2007 et 2013 par le gouvernement de l´Uruguay, en partenariat avec la coopération française et espagnole, le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) et le PNUD, et leurs évaluations finales (FFEM et le FEM), pris en 2013 ; de même que les résultats de l’atelier de capitalisation «Articulation entre la gestion des aires protégées et les dynamiques de développement territorial», développé dans le cadre du TURAP 2013, et qui s’appuyait sur une grappe de 32 projets financés par le FFEM et l’évaluation ex-post du Projet SNAP.

VII.5 Fonds de préparation de projets

La réalisation de l’étude de faisabilité nécessitera un budget de l’ordre de 35 000 €.

Un consultant extérieur sera recruté par le FFEM avec pour tâche la rédaction d’un rapport de présentation du projet.

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VIII ANNEXES

Annexe 1 – Cadre logique

Annexe 2 – Chroogramme de mise en œuvre des activités

Annexe 3 – Les principaux partenaires du projet

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Annexe 1 – Cadre logique du projet

Finalité Objectifs spécifiques Résultats attendus Indicateurs

Définir et mettre en œuvre un ensemble d'actions qui favorisent les changements de comportement des agents économiques et de la population des aires protégées et les territoires adjacents, visant à l'adoption de modes durables de production et de consommation des biens et services qui contribuent à la protection du patrimoine naturel et culturel, l'amélioration de la performance économique et les conditions de vie, et renforcent la participation à la gouvernance.

1. Formuler une stratégie pour le renforcement des filières sélectionnées et leur développement durable prenant en compte la conservation de la biodiversité et du patrimoine culturel.

1.1. les connaissances des acteurs sur les avantages et les possibilités de mise en valeur de la biodiversité et du patrimoine culturel dans leurs filières sont accrues, les impacts environnementaux et sociaux, liés aux pratiques de production, sont connus, les résultats sont diffusés.

Nombre d'acteurs clés qui participent à la composante

1.2 Les principaux acteurs participent à la mise en œuvre d’une stratégie propre à chaque filière et consolidée par le SNAP.

Nombre d'acteurs clés impliqués dans les activités de mise en œuvre de la stratégie convenue

2. Renforcer la gouvernance et contribuer à améliorer les conditions de vie dans les aires protégées et les territoires adjacents à travers le renforcement des capacités et la coordination des acteurs (collectivités locales, organisations sociales, entreprises, Etat) sur la base des filières qui intègrent conservation de la biodiversité, du patrimoine culturel et l´origine territoriale.

2.1. Des innovations visant la conservation de la biodiversité et du patrimoine culturel, liées au développement des signes de qualité et à la création d’une ou des marques, sont mises en œuvre

Création de marques pour les produits issus des aires protégées et leurs territoires adjacents

2.2. Les formes d'organisation de la gouvernance renforcées grâce à des accords avec les acteurs dans les filières étudiées dans chaque zone pilote

Mise en place d'accords avec les principaux acteurs pour le renforcement de la gouvernance dans chaque filière

2.3. .Les populations locales reconnaissent une amélioration des conditions de vie sur la base de filières qui intègrent la conservation de la biodiversité, du patrimoine culturel et d´origine territoriale (nouvelles possibilités d'emploi, l'accès aux services, la valeur de l'identité et de sa relation avec l'environnement, le renforcement de la participation des femmes et des jeunes).

Indicateurs de conservation intégrés aux filières

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3. Echanges de connaissances, capitalisation des expériences et communication .

3.1. Plateformes de partage et d'apprentissage Sud-Sud mises en place et opérationnelles

Plateformes de partage fonctionnelles

Echanges entre les pays participants

Publications

Communications lors de forums

3.2. Des liens de coopération sud-sud sur la gouvernance des aires protégées et de leurs environs sont renforcés.

Formulation d’un projet similaire par le partenaire du sud

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Annexe 2 - Chronogramme de mise en œuvre des activi tés

Composantes Ensemble d’activités Année 1 Année 2 Année 3 Année 4

C1. Création de connaissances et conception de la stratégie.Définir une méthodologie pour évaluer les possibilités de mette en valeur la biodiversité et le patrimoine culturel dans les filières de valeur.

Faire un diagnostique de possibilités: le projet faira un diagnostic des possibilités d´ajouter de la valeur dans les trois filières sélectionnées (Ex. identification des produits et analyse de marché, lcartographie des acteurs, évaluation des filières, identification des opportunités de différenciation).

Diffuser les résultats d´opportunités dérivés du diagnostic entre les acteurs.

Élaborer une stratégie.

Mise en place d'accords avec les principales parties prenantes au niveau national.

Faire un plan d'action au niveau national en établissant les responsabilités des acteurs.

C2. Gouvernance, conservation et bien-être humain Mise en place d'accords avec les principaux acteurs pour le renforcement de la gouvernance dans chaque filière et pilote pour la mise en œuvre de la stratégie du SNAP.

Définir une méthodologie pour l'évaluation de la contribution à l'amélioration des conditions de vie des filières de valeur qui intègrent la conservation de la biodiversité et du patrimoine culturel.

Définir et mettre en œuvre une stratégie de communication des bénéfices dans les conditions de vie résultant des actions réalisées.

Évaluer la contribution des filières pour améliorer les conditions de vie.

Sélection des résultats de la conservation des sites pilotes à être inclus dans les filières de valeur.

Identification des lacunes d'information pour intégrer les résultats de conservation dans les filières.

Soutien à des aires protégées dans la collecte d'informations et l'élaboration d'indicateurs.

Conception et mise en œuvre d'une stratégie de formation (l´activité s´applique aux trois filières)

Sélection des fermes pilotes.

Elaboration des projets pour les fermes pilotes.

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. Définition des indicateurs de production, économiques et environnementaux.

. Elaboration de la ligne de base.

Soutenir et suivre la mise en œuvre des projets pilotes.

Définition d'un plan d'action concerté pour renforcer la filière dans la stratégie préalablement définie (de cluster, etc.).

Faciliter la mise en œuvre du plan d'action.

Préparation d'un projet de développement et soutien pour sa mise en œuvre.

C3. Échange de connaissances, capitalisation des expériences et communication.Définition d'une plate-forme pour l'échange entre pairs à niveaux régionaux et extra-régionaux:

. Tracer la voie de l'apprentissage et effectuer au moins un atelier d'échange d'expériences

. Systématisation et diffusion de enseignements tirés de l'échange.

Élaboration d'un projet de coopération

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ANNEXE 3 : Les principaux partenaires du projet

Institutions Composantes concernées

Missions Observations

MVOTMA 1, 2, 3 Conduite générale

PNUD 1, 2, 3 Gestion des fonds et soutien administratif et technique

FPNRF 1, 2, 3 Support technique Soutien central de la FPNRF et appui décentralisé attendu de PNR spécifique (Vercors, Camargue)

MGAP – OPYPA 1, 3 Cadre général pour les politiques agricoles nationales - Appui technique

MGAP – DGDR 2, 3 Programmes de développement rural (agriculteurs familiaux et travailleurs)

Appui technique et financier à des projets collectifs,impôts fonciers

Conduite des comités de développement rural

MGAP – RENARE 1, 2, 3 Cadre de la politique nationale pour l'utilisation agricole des ressources naturelles

Vice-président de la Table de l´Élevage et Conservation des Pâturages naturels

MGAP – DINARA 1, 2, 3 Cadre de la politique nationale pour l'utilisation des ressources en eau Support technique

Conduite des Conseils Régionaux de pêche

MINTURD 1, 2, 3 Cadre de politiques nationales du tourisme

Appui technique et financier aux pilotes sur le tourisme

OPP 1, 2, 3 Cadre général des politiques nationales

Le soutien technique et financier à des actions locales (clusters)

À confirmer selon les programmes

MRE 3 Cadre général de la politique affaires extérieures et engagements internationaux

AUCI 3 Cadre générale de la politique de la coopération internationale, avec un accent sur les programmes / projets Sud - Sud

Soutien technique, et financier des projets de coopération Sud - Sud

Administrations départementales /

2, 3 Cadre de politiques départementales et locales, avec une référence

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maires / Conseils départementaux

particulière à l’aménagement du territoire et la promotion du développement local

Parlement national / commissions / sénateurs et députés liés aux questions du projet

1, 2, 3 Participation à la discussion des aspects généraux de la politique et normatifs.

UDELAR 1, 2, 3 Appui scientifique - technique au niveau national et local (Centres Universitaires Régionaux)

CETP – UTU 1, 2, 3 Appui en formation technique - professionnel

IPA 2, 3 Activités techniques et opérationnelles pour la promotion des bonnes pratiques pour les agriculteurs

INAC 1, 2 Participation à la définition et application des critères et des procédures pour la différenciation de la viande de pâturage

INIA 1, 2, 3 Support technique pour la recherche et l'innovation au niveau national et dans des projets pilotes locaux

Chefs d'entreprises / filières

1, 2, 3 Participation à des activités pour renforcer des filières

Medias nationaux, locaux, privés et publics

1, 2, 3 Communication et sensibilisation

Organisations sociales nationales et locales

1, 2, 3 Participation dans les domaines de la gouvernance nationale et locale. Contributions techniques et / ou opérationnelles.

Alianza del Pastizal del Cono Sur

1, 2, 3 Support technique et participation à la promotion de la différenciation de la viande de pâturages naturels au niveau local, national et régional

RECOPADES 1, 2, 3 Appui technique et participation à la promotion de bonnes pratiques de pêche, identification des opportunités pour les pêcheurs artisans et leurs organisations et les échanges internationaux

RedParques ALyC 3 Plate-forme d'échanges au niveau régional - Échange d'expériences au niveau régional

À définir dans la phase de conception finale du projet