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AVR 10 N°63 L’ACTUALITÉ DES ENTREPRISES VAUCLUSE SUCCESS STORY Relais Vert Carpentras, bio jusqu’au bout des ongles TOURISME Oenotourisme, visite des trésors touristiques du vignoble 1990-2010 LES GRANDES MUTATIONS DU VAUCLUSE

Dynamiques 63

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L'actualité des entreprises vauclusiennes

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AVR

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N°6

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L’A C T U A L I T É D E S E N T R E P R I S E S V A U C L U S E

SUCCESS STORY

Relais Vert Carpentras,bio jusqu’au bout des ongles

TOURISME

Oenotourisme,visite des trésors touristiques du vignoble

1990-2010

LES GRANDES MUTATIONSDU VAUCLUSE

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AVRIL 2010 DYNAMIQUES 63

L’ ACTUALITÉ DES ENTREPRISES DU VAUCLUSE

ACTUALITÉSL’actualité des entreprises du VaucluseResponsabilité sociétale des entreprises /premiers trophées vauclusiens

REBONDSE-mailing : les bonnes pratiques évoluent

À SUIVRETechnisol Avignon : chape fluide pour sols high-tech

HORIZONCoaching : un outil pour les patrons de PME

PAROLES D'EXPERTSGestion des conflits :la négociation complexe en entrepriseSensibilisation de vos salariés : le théâtre commevecteur de communication, un outil artistique quivient à vous !Stress au travail : comment prévenir l’absentéisme ?

Directeur de la publication : François MarianiRédacteur en chef : Florence VerraRédacteur en chef adjoint : Xavier BellevilleRédaction : Emmanuel Brugvin, Sylvie Valienne, Service communicationConception-réalisation : Service communicationPhotos : Hervé Michel, Getty imagesCouverture : Philippe GiraudPhotogravure - Impression : De RudderTirage : 21 000 exemplairesCCI de Vaucluse46, cours Jean-Jaurès, BP 15884008 Avignon Cedex 1 - Tél. : 04 90 14 87 00

WWW.VAUCLUSE.CCI.FR

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DOSSIER 181990-2010LES GRANDES MUTATIONS DU VAUCLUSE

1990-2010. En vingt ans, l’économie de notre département a connud’importantes mutations. A l’époque, le monde économique deman-dait au monde politique de lancer des projets visionnaires pour cons-truire le Vaucluse de demain. Ils ne sont jamais venus et notre dépar-tement a été plus suiviste qu’acteur de son destin. Les conséquenceséconomiques et sociales se font sentir aujourd’hui.

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1990-2010-2030 Entreprendre, c’est le moteur de la vie de chacun

Il y a 20 ans, le monde économique demandait des projets forts etstructurants. Tous n’ont pas vu le jour, loin s’en faut ! Pourtantque de changements en 20 ans ! La planète semble être devenuebeaucoup plus petite. Les enjeux sont devenus globaux. Les pré-occupations écologiques sont devenues centrales et plus person-ne n’imagine le développement économique autrement que dansle respect de notre maison commune : la Terre. Certains s’eninquiètent. "Encore des difficultés, encore desproblèmes", disent-ils… D’autres y voient uneformidable opportunité. Sur notre terre mêmede Vaucluse, des entreprises, des PME – PMI,ont pris le pari de baser leur développementsur les technologies qui aideront à faire face àces défis. Et elles réussissent. Et elles investis-sent. Elles prennent des risques et elles créentdes emplois. Que sera la Vaucluse dans 20ans ? C’est à nous d’en décider. A nous chefsd’entreprise, qui au quotidien créons la riches-se de ce pays. A nous, élus à la Chambre deCommerce, d’Industrie et des Services quiagissons pour la formation, pour l’aéroport, pour le port, pouraider les entreprises au quotidien. A nous aussi qui proposonssans relâche aux autorités décisionnaires l’éclairage dont ellesont besoin pour prendre les bonnes décisions. Même si parfoisnous devons insister pour obtenir la réalisation d’équipements detransports absolument prioritaires pour le département. Un ter-ritoire n’est attractif que s’il est accessible. Si on peut regarder lepassé dans un rétroviseur, comme vous pourrez le découvrir dansce numéro de Dynamiques, on ne lit pas l’avenir dans une boulede cristal. On l’invente… on le construit. Cet effort d’imaginer l’a-venir, nous le devons à nous même d’abord, qui vivrons les tempsà venir. A nos enfants aussi. Nous devons leur rendre une Terre enbon état. Et pas seulement pour la pollution ou le climat ! Nousdevons aussi préparer l’avenir des entreprises qui demain leurfourniront du travail et donc les moyens de vivre décemment. Leschefs d’entreprise savent prendre l’avenir en mains. Ils travaillentau quotidien pour répondre aux besoins de la société. Leur prin-cipe de précaution, à eux, c’est la prise de risque. Il n’y a pas decontradictions. Le pire risque pour le chef d’entreprise c’est l’im-mobilisme, la passivité ; mais cela n’a pas cours chez nous !L’équipe des entrepreneurs élus de la CCI travaille dans le mêmeesprit. Avec leurs experts, ils explorent les scénarios et proposentles aménagements nécessaires pour accompagner les évolu-tions. Comment nous déplacerons-nous en 2030 ? Faudra-t-ilplus de routes ? De trains ? Quelle part le télé travail risque-t-il deprendre ? Comment utiliser le Rhône et son formidable potentielde transport fluvial pour réduire la facture énergétique ? Ce nesont pas des questions théoriques, posées dans le secret feutréd’officines de prospective. Ce sont les questions concrètes, condi-tions du développement économique de demain pour lesquellesla CCI, porte parole des commerçants et entrepreneurs, desPME - PMI, a toute sa part dans le débat. Car elle est et sera tou-jours force de proposition !

François MarianiPrésident de la CCI de Vaucluse

COMMERCERestauration : manger rapide et équilibré, la formule qui fait mouche

PROXIMITÉL'actualité économique des territoires

CCI INFOSL'actualité de la CCI

ZOOMExport : les clés pour se lancer à l’international

TENDANCESLes indicateurs économiques du Vaucluse

À LIRE

AGENDA

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ÉDITO

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TOURISME 29ŒNOTOURISME VISITE DES TRÉSORS TOURISTIQUES DU VIGNOBLELa vigne façonne nos paysages et attire les touris-tes. Certains professionnels valorisent cet atout etconstruisent une offre autour de l’œnologie pourrépondre à une clientèle passionnée et exigeante.Voyage au cœur des saveurs, des cépages et deleurs assemblages.

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RELAIS VERT CARPENTRASBIO JUSQU’AU BOUT DES ONGLESSur les 1000 magasins français spécialisés dans la vente deproduits biologiques – fruits et légumes, produits transfor-més ou frais - la société carpentrassienne Relais Vert enapprovisionne 700....

SUCCESS STORY 12

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fruits secs bio vendue sur Internet(unairdici-bio.com). Franck Bonfils, sondirigeant, compte accroître, pour répon-dre à cette demande, de 800 m² sesinstallations de Carpentras de 2000 m²actuellement grâce à un investissementde 500 K€. Pour 2010, cette entreprisenée à Gigondas, prévoit une croissancede 10% de ses ventes et de doper saforce de vente. Elle se lance égalementdans une campagne de publicité télévi-sée au mois de juin. Un Air d’Ici estspécialisé dans la production de fruitssecs, de cacahuètes via ses marquesLa Maison des Bistrots, Apéricroc etIce Fruits. Elle développe, également,un programme de commerce équitablesur la cacahuète sur Madagascar. UnAir d’Ici, atteint 3M€ de chiffre d’affai-res et emploie 12 salariés.

GRAND AVIGNONNOUVELLE ÉTOILEComme le drapeau européen, leVaucluse conserve ses douzeétoiles au guide Michelin. Etcompte un 2 étoiles, "la Bastidede Capelongue" à Bonnieux. Parailleurs, le Prieuré, à Villeneuve-lez-Avignon conquiert une étoile,avec son chef Fabien Fage, 34 ans.

INRAPACAL’Inra, Institut national de larecherche agronomique, fusion-ne ses entités d’Avignon etd’Antibes pour donner naissanceà l’Inra Paca. Elle regroupe 970collaborateurs, dont 710 titulai-res et dispose d’un budget de 54M€ réparti sur 17 unités derecherche.

COVE CARPENTRASFORUM EMPLOI Le jeudi 29 avril 2010 de 9h30 à17h30. Organisé en partenariatavec la CoVe, la CCI de Vaucluse,et les associations d’entreprisesMucaplis et Carpensud et l’an-tenne de reclassement BPI, ceforum a un triple objectif :Favoriser le lien entre vosbesoins en recrutement actuelsou futurs et les multiples compé-tences des salariés deMalaucène Industrie / Mobilisertous les acteurs de l’emploi duterritoire / Valoriser les projets decréation d’entreprise des sala-riés. Contact : 04 90 37 63 70

LA POSTEINDUSTRIALISATIONSur la zone de Chalancon àVedène, la Poste investit 2,5 M€dont 1,5 M€ d’équipements dansune nouvelle plate-forme de pré-paration et de distribution ducourrier. Elle devrait être opéra-tionnelle en novembre prochain.

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Le cinéma le Capitole, situé enAvignon, devrait faire l’objetd’importants travaux de rénova-tion. Les quatre salles bénéfi-cieront, tour à tour d’une restau-ration art déco pour une ouver-ture prévue avant le Festival. Cestravaux faisaient partie de lacontrepartie conclue avec lespouvoirs publics contre l’autori-sation de construire le Capitolestudios au Pontet qui a ouvert il ya un an. La grande salle passerade 800 fauteuils à 400 fauteuils.L’établissement totalisera 900places. Le prix du ticket croîtrade 4,50 € à 7,50 €. Le nombre despectateurs devrait passer de100 000 à 150 000 loin des 400000 des années 80.

À Carpentras, la conserverie Davin,spécialiste de la fabrication de terrines etde plats cuisinés compte réaliser2 000 m² de salles blanches et reconfigu-rer 2 000 m² de ses locaux actuels pourles consacrer à l’administratif. Le chan-tier devrait débuter au deuxième semes-tre 2010. Grâce à ce nouvel outil, l’entre-prise compte atteindre un chiffre d’affai-res de 5 M€ à l’horizon 2012 contre3,7 M€ en 2009 et créer 10 emplois sup-plémentaires. Davin compte développerses propres gammes Davin, Davidio etValbio, accroître la fabrication de pro-duits bio notamment en direction de larestauration collective et s’ouvrir à l’in-ternational.

Pour répondre à la demande des éco-consommateurs soucieux de ne pas utili-ser d’emballages inutiles et polluants,Eco2 Distrib, installé sur Avignondéveloppe un distributeur de liquides. Leconsommateur vient avec son proprerécipient, le remplit du liquide désirécomme du vin par exemple. La machinelui délivre un ticket avec lequel il n’a plusqu’à passer en caisse comme pour sesfruits et légumes. Cette entreprise, diri-gée par Xavier Masselin compte ouvrirune filiale en Allemagne dans laquelle ilsera minoritaire et lancer sa formule enfranchise Outre Atlantique. Cette société,née il y a deux ans et qui a reçu l’appuifinancier de Grand Delta Angels, fondsd’investissement de business angelslocaux, vise un chiffre d’affaires de 400K€ en 2010 et prévoit le recrutement de 5personnes d’ici la fin de l’année.

Un Air d’Ici a connu une croissance de20 % en 2009 tirée par une gamme de

C’est la surface de salles blanches quela confiserie Davin veut réaliser

2000 m²

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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE BE APIL’Assemblée Générale de l’asso-ciation "Avignon-Vaucluse &Provence Initiatives" s’est tenuemardi 23 mars dans les locauxd’Inter Rhône scellant ainsi lepartenariat mis en place avecl’interprofession. 50 participantsse sont mobilisés pour participerà cette réunion, démontrant l’in-térêt que suscitent les actions del’association. Un an après sacréation, cette AssembléeGénérale fut l’occasion de faire lepoint sur les actions menées en2009 et de présenter les opéra-tions prévues pour l’année encours. Celles-ci sont détermi-nées en fonction de cibles (sémi-naires résidentiels ou congrès…)répondant aux attentes desadhérents selon leur capacité deprestations. La cohésion démon-trée par ce réseau professionnelne fait que renforcer la vocationde BE API à promouvoir Avignonet sa région en tant que destina-tion du Tourisme d’Affaires.

SENIORSFORMATIONA partir du 1er janvier 2010 lesentreprises et les établisse-ments publics employant aumoins 50 salariés risquent unepénalité si elles n’ont pas concluun accord ou établi un plan d’ac-tion relatif à l’emploi des sala-riés âgés. Cette formation per-mettra aux tuteurs séniors demaîtriser les techniques detransmission de son expériencepour mener à bien sa mission detuteur. La mission de tuteur :s’appuyer sur l’expérience dusenior détenteur du savoirFormation sur 3 jours, 2 ses-sions : 4-11-25 juin 2010 et 16-23-30 novembre 2010

Soprema, un des leaders mondiaux dela fabrication de films étanches pour leBTP, dont le célèbre Mammouth, a ouvertsa nouvelle usine sur Sorgues sur 83 000m² dont 11 000 m² couverts et a fermécelle d’Avignon située en secteur urbain.La nouvelle unité emploie 45 personnespour desservir les marchés d’Europe dusud , les DOM et le bassin méditerranéen.Ce groupe, né à Strasbourg en 1908,emploie 3 840 personnes dans 14 usines,10 filiales, 40 distributeurs, 4 centres derecherche et réalise 1 milliard de chiffred’affaires dans 80 pays.

En attendant l’arrivée d’Ikea,Immochan, la filiale immobilièred’Auchan, compte accroître la galeriemarchande de 7 937 m² pour atteindre19 050 m² sur son site du Pontet. Les tra-vaux consistent en la création d’uneseconde allée en façade du magasin de17 900 m². L’emprise s’effectuerait sur leparking, les places de stationnementperdues seraient compensées par lacréation d’un parking aérien.

Dernier épisode du feuilleton du golf deSérignan-du-Comtat. Le conseilmunicipal s'est prononcé contre le projet(18 trous, 120 ha, 4 500 lits) sur le site duchâteau viticole de Joanny avec 18 voixcontre, une seule pour : les élus confir-ment donc la volonté de la population quiavait refusé ce projet touristique etimmobilier. Les participants à uneconsultation populaire (60 % des inscritssur les listes électorales) ont dit non à60%. Ce projet est emblématique de lareconversion d’une économie viticole endifficulté durable face à l’arrivée d’inves-tissements immobiliers, en l’occurrencetouristiques et haut de gamme. Le pro-priétaire du domaine a, entretemps arra-ché des vignes qui ont grandement parti-

cipé à la récente création de l’appellationCôtes du Rhône Villages Massif d'Uchauxpour y planter du blé dur.

La société américaine BrooksAssociates Income spécialisée dansl'inspection de sites nucléaires s'implan-te à Mondragon, avec à la clef la créationd'une soixantaine d'emplois. Elle rachè-te trois entreprises sœurs et complé-mentaires, spécialisées dans la robo-tique nucléaire qui interviennent sur toutle parc des centrales françaises : Eos,Tech-Meca et Robotic-Concepts. Lestrois entités emploient 20 personnes.L’entreprise américaine prévoit la miseen place d’un centre de recherche etdéveloppement "à l'échelle européenne"et de faire bénéficier des retours d’expé-rience américains et européens l’en-semble du groupe.

La Région accorde un prêt de 200 000 €à Eurosilicone à Apt pour soutenirl’emploi. Il devrait permettre le maintiende 175 CDI jusqu’en 2012 chez ce fabri-cant d’implants mammaires.

1.2.3 Environnementvous accompagne defaçon progressivedans votre démar-

che environnemen-tale. Cette opération est baséesur le guide AFNOR pour la miseen place par étapes d'un systè-me de management environne-mental (SME), le FD X30-205. Prédiagnostic, Formation collective,conseil individuel sur le site,audit blanc, cette opération vouspermet de progresser vers l'ISO14001 en 3 étapes certifiables etde faire ainsi reconnaître votredémarche et vos progrès. 36entreprises en Paca peuventparticiper à l’opération qui débu-tera en mai.

Contact : CCI de Vaucluse

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C’est la surface de la nouvelle usineSoprema à Sorgues

83 000M²

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RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DES ENTREPRISES

PREMIERS TROPHÉES VAUCLUSIENSCertaines entreprises affirment leur responsabilité sociétale. La CCI a organisé le 2mars dernier le premier Trophée RSE du Vaucluse cette année qui a vu la reconnais-sance d’Eole RES et de Bleu Vert. Leurs actions sont impressionnantes.

finale toutes avec desréalisations congruen-tes avec les grandesvaleurs humaines.Yvan Paradès, prési-dent du Jury et PDGdu Groupe Avica àEntraigues, indiquait,lors de la remise desprix, la difficulté poureffectuer un classe-ment entre des actionshumanistes. "Monentreprise qui s’estengagée dans unetelle démarche avoulu concourir,explique-t-il. A la lec-ture des dossiers, j’aipu voir quel chemin ilfallait encore parcou-rir. Cette présidence

du jury fut une excellente opportu-nité pour comparer mes actionsavec celle des autres".

Éole RESSi Bleu Vert obtient le coup de cœur,Eole RES, le gagnant de cette pre-mière édition, concourt depuis 4 ansaux Trophées RSE régionaux, ce quilui permit chaque année d’améliorersa démarche sociétale. Installée enCourtine sur Avignon, cette entre-prise conçoit, développe et construitdes centrales éoliennes et solaires.Elle a, à son actif, déjà installé unpotentiel de 407 mégawatts qui per-mettent la production d’un terrawattheure. Dirigée par Jean-MarcArmitano, cette société de 80 per-sonnes s’implique dans trois domai-nes, le social, l’environnement etl’économie. Elle a réalisé d’impor-tants travaux pour l’ergonomie deses salariés notamment pour ceuxqui travaillent en hauteur, cofinan-ce une crèche d’entreprise, assure de

l’information sur les métiers dansles écoles et vers les personnes eninsertion. Pour ses salariés, elle amis en place un plan d’épargneentreprise et un intéressement quipeut aller jusqu’à 15 % du salairebrut. Elle assure le recyclage desmatériaux composant les éoliennesqu’elle installe. Elle vérifie le degréde responsabilité environnementalede ses fournisseurs, participe au pro-gramme Alize pour la création et lemaintien de l’emploi, soutient le raid4L Trophy et des projets associatifs.Elle a déjà effectué son plan dedéplacement d’entreprise, son bilanénergétique et consomme de l’éner-gie renouvelable. "Après une année2008 où nous avons réalisé 100 M€de chiffre d’affaires, nous avonsconnu un palier à 80 M€ en 2009 enraison de la crise financière car nosinstallations mobilisent beaucoupd’emprunts, explique Jean-LouisArmitano, mais l’année 2010 s’an-nonce sous de très bel augure".

Courthézon en pointe

Ces entreprises pourront concourirau Trophée RSE Paca qui existedepuis plusieurs années. Cette com-pétition régionale, présidée parPhilippe Girard, a déjà primé desentreprises vauclusiennes à com-mencer par Gaston Mille àCourthézon en 2006. Ce fabricant dechaussures de sécurité fut un despionniers des 35 heures et de la SA8 000 qui labélise la responsabilitésociale d’une entreprise. Sa sociétéde 60 personnes fut la cinquième enFrance à en être certifiée. HuguesMille, son dirigeant, a réussi àimposer la SA 8 000 dans ses entre-prises de Tunisie et d’Inde. Le grou-pe, qui emploie 500 personnes dansle monde s’assure que ses produitssont éthiques tant en terme d’envi-

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Connaissez-vous une entreprise quireverse 5 % de son résultat netcomptable à une ONG et 33 % à sessalariés, a développé une primed’intéressement, a effectué sonbilan carbone, mis en place le trisélectif, encouragé le co-voiturage,accordé une mutuelle entièrementprise en charge à chaque collabora-teur et lui a offert un ordinateurindividuel, aidé les salariés d’uneentreprise d’insertion à réaliser leurCV et qui cultive des produits bio ?Cette entreprise, c’est Bleu Vert quiemploie 39 salariés à Montfavet etdéménagera prochainement àCaumont dans un immeuble BBC(Basse consommation d’énergie).Dirigée par Jürgen Debald, elle vientde recevoir le prix coup de cœur desTrophée RSE qui salue la responsa-bilité sociétale des entreprises, auniveau départemental puis régional,le 18 mars dernier. Lors de la remi-se des trophées organisée pour lapremière fois en Vaucluse par laCCI, elles étaient 7 entreprises en

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ronnement que de conditions de tra-vail. Elle est particulièrement vigi-lante dans son combat sur le travaildes enfants. "Nous persistons danscette voie même si nous sommesconcurrencés par des produits moinschers sans aucune responsabilitésociétale", assure Hugues Mille.Cette entreprise a mis en place sonbilan carbone, une mutuelle et destickets restaurants. Son voisin, l’en-treprise Roux et fils, dirigée parDaniel Roux, a reçu le coup de cœurrégional du RSE l’an dernier. Elleréalise des moulures de bois qui sontdiffusées en France dans les maga-sins de bricolage et de matériaux deconstruction. Les bois utilisés neproviennent que de forêts exploitéesdurablement. Cette entreprise de 30salariés à mis en place, dans ses ate-liers de la zone de la Grange blanchedes systèmes de récupération despoussières de bois. Ils sont tellementexemplaires que les cadres des cais-ses d’assurance maladie viennent lesmontrer en exemple.

Jean-Pierre Bellucci

Sept belles candidaturesLe jury composé d’Yvan Paradès,conseiller technique de la CCI pourle développement durable, ElisabethFuchs responsable IMSEntreprendre Paca, LaurentChambertin, directeur de Timconseil (coaching), organisateur d’é-vénement et sélectionné 350 fois enéquipe de France de volley et YvesMoureau, président du CJDVaucluse, a du se faire violencepour désigner des vainqueurs. Carles autres candidats sont tout aussiexemplaires. Parmi eux, le call cen-ter Call Univers emploie 18 person-nes sur Avignon dont 70 % handi-capées. De son côté, Derma dévelop-pement à Mormoiron, qui emploie20 salariés dans l’élaboration deproduits cosmétiques, a converti aubio ses fournisseurs. Un vrai travailde pèlerin. Relais Vert, grossiste enfruits et légumes bio sur Carpentras,qui emploie 70 personnes parrainedes enfants dans les pays pauvres.

La boulangerie Bouvier

Ils sont 12 et son dirigeant, Jean-Louis Ginart, œuvre pour que tousles collaborateurs parrainent pro-chainement chacun le leur. LesVignerons de Caractère, la coopéra-tive viticole de Vacqueyras quiemploie 44 personnes, consciente deson implication sur les 1 000 hecta-res de vigne d’où provient son rai-sin et des 80 familles qu’elle faitvivre a réussi à cultiver 50% de sesterres en agriculture raisonnée etparfois en bio. Elle compte attein-dre 80% cette année. Jérôme Ribeirode JKR Consulting, qui diffuse dessolutions de téléphonie mobile auxentreprises au travers de ses 20 sala-riés, anime un cercle de chefs d’en-treprise qui échangent les demandesd’emploi pour permettre aux chô-meurs de trouver plus facilement dutravail. Il anime également unefoule d’autres actions en tant quesponsor ou de mécène. Gageonsque ces entreprises exemplaires nerestent pas des cas isolés etmontrent la voie aux autres.

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Moins cher qu’un mailing par la poste ou qu’une distribution en boites aux lettres, l’envoi depropositions commerciales en nombre par le net s’affiche comme la solution idéale pourtoucher des prospects et des clients. Mais les abus ont dégouté les internautes qui multi-plient les barrières anti-spam et les classements d’office dans leur dossier "indésirables".Aujourd’hui, pour toucher son prospect ou son client par internet, certaines précautionss’imposent pour être lu et vu. Avis de spécialistes.

E-MAILING

LES BONNES PRATIQUES ÉVOLUENT

CiblerIl a raison. Trop demails tuent le mail.Nous sommes sub-mergés par desenvois en nombrenon ciblés pourcommander despilules miracles oudes contrefaçonsde montres suisses.Dans ce flot, mêmeles mails publici-taires classiquespassent à la trap-pe. "Les étudesmontrent que lesinternautes jettent

le plus souvent à la corbeille sansles ouvrir les mails dont ils n’ontpas demandé expressément leur réception, assure BenjaminLaugueux qui a créé il y a deux ansYzalis, une société d’informatique.Les entreprises qui achètent des lis-tings généralistes et les déversentsur la toile pensent faire une bonneaffaire avec la gratuité de la diffu-sion. Mais elles n’atteignent pas leretour sur investissement souhaitécar leurs messages n’intéressent pasleurs destinataires. L’important,c’est le ciblage. Le meilleur rende-ment s’effectue avec les internautesau double opt-in. Ils ont signifiéleur accord pour recevoir des mes-sages en renvoyant un mail. Mêmechez les simples opt-in, qui ont sim-

plement coché une case sur un siteou sur un contrat de vente papier endonnant leur adresse, le nombre demails détruits dès leur arrivée resteimportant".

Qualité du fichierSi notre internaute s’est immunisécontre le mail commercial, com-ment le convaincre d’en recevoir ?Chez Quadria, pour y arriver, on arepris son vieux téléphone. Ainsi,quand le plan Darcos sur le déve-loppement du numérique en milieurural a été lancé, l’équipe de DavidOhayon a appelé toutes les commu-nes de la région de moins de 2 000habitants pour les informer qu’ellespouvaient bénéficier de 80% desubventions pour équiper leurs éco-les… et leur demander leur e-mail.

Passer les barragesBenjamin Laugueux s’est trouvéconfronté au même problème. Ildirige à Avignon une entreprise dee-learning (enseignement à distancesur internet) et de création d’appli-cations pour la toile. "Pour faireconnaître mes solutions, j’ai voululancer un e-mailing. Mais l’affaires’est avérée plus compliquée queprévu. Aujourd’hui, pour luttercontre les spams (mails publicitairesnon désirés), les fournisseurs d’accèsinternet, les gestionnaires de boitesaux lettres électroniques et les logi-ciels anti-spams mettent chaque

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Quadria, distributeur de produitsbureautiques pour les TPE, PME etles grands comptes de la région, uti-lise internet depuis plus de 10 ans."Tous nos devis sont envoyés parmail et nous avons mis en place unelettre d’information pour prévenirnos clients des nouveautés ou lesinviter à des manifestations",explique David Ohayon, directeurde l’agence d’Avignon. Mais ici, pasd’envoi en nombre. "Nous avonsconstitué un fichier pas à pas avecl’e-mail du bon interlocuteur chezchaque client à qui nous envoyonsl’information qui le concerne direc-tement. Nous effectuons un ciblageplus large quand nous réalisons unévénement où nous invitons tousnos clients et prospects".

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Europe qui travaillent exclusive-ment pour des grands comptes. J’aidonc décidé de créer le même outilpour moi. Je l’ai baptisé MailingReport. Je n’ai cessé ensuite d’êtresollicité par des PME et TPE régio-nales intéressées par ma solution quirencontre ses premiers succès".

Frappe chirurgicalePour éviter que le mail deviennenuisance, la CCI a lancé, elle aussi,un grand chantier de qualificationde ses fichiers. Sur les 23 000 éta-blissements recensés dans le dépar-tement, elle a déjà rassemblé 5 000adresses ciblées pour informer lesdécideurs sur l’actualité économiqueou les actions de la chambre qui lesconcernent directement. Un servicedédié analyse tous les retours demailing pour mesurer la pertinencede chaque adresse. Après chaqueenvoi, la base de données bénéficied’un sérieux nettoyage. Les scorings

jour de nouveaux filtres pour proté-ger leurs abonnés. Pour franchir cesbarrages, les entreprises d’e-mai-lings commerciaux doivent montrerpatte blanche. Tout d’abord, l’archi-tecture informatique de leur mailrépond à des normes difficiles etcoûteuses à mettre en œuvre par desspameurs qui parent au plus pressé.Ensuite, chaque entreprise spéciali-sée est identifiée lors des filtrages etbénéficie d’une notation sur la qua-lité de ses pratiques. Les outils infor-matiques comptabilisent, par exem-ple, que la quantité de mails envoyésn’est pas disproportionnée par rap-port à une cible, qu’il y a un nom-bre respectable d’internautes quiouvrent leurs mails commerciaux,cliquent sur un lien ou s’inscriventcomme opt-in ou double opt-in.Quand j’ai voulu passer sous cesfourches caudines, je me suis aperçuque je ne pouvais me faire accompa-gner que par de rares professionnels.Il existe trois leaders du marché en

sur le nombre d’ouverture de lienssuite à un envoi s’élèvent environ à20% actuellement. Ici les mails sontpeaufinés pour que leur intitulé atti-re immédiatement l’œil. Une dated’échéance interpelle souvent mieuxqu’un titre accrocheur. Le calen-drier des campagnes de communi-cation fait l’objet de tous les soinspour éviter de saturer les destinatai-res. Mais déjà, on sait que lesréseaux sociaux sur le net commen-cent à empiéter sur l’informationqui va du haut vers le bas. A lachambre, on étudie le phénomènede près. La révolution internet n’apas fini de nous surprendre.

L'important, c'est le ciblage

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RELAIS VERT CARPENTRAS

BIO JUSQU’AU BOUT DES ONGLES

l’ORTF, qui vient d’abandonner sonposte pour s’immerger dans l’éleva-ge de chèvres, sera déterminante.

Une histoire d’hommesDe 1976 à 1986, il vit chichementde sa propre agriculture biologique,fait du prosélytisme grâce à des ren-contres fréquentes avec d’autresagriculteurs qui partagent la mêmevision des choses, appliquent lesmêmes procédés, grâce aussi à descours qu’il donne, en sa qualitéd’instructeur, à des agriculteursdébutants. À la naissance de sonquatrième enfant, il crée dans songarage une petite unité de négoceoù il vend ses propres fruits et légu-mes, où il accueille ceux des autresmaraîchers de la région à condition,bien entendu, qu’ils soient issus del’agriculture biologique. "Il y avaittrois cageots, un téléphone pourri,un vieux frigo donné par un copain,mais c’était déjà le Relais Vert, une

Classique ! Jean-Louis Ginart nevoulait pas être agriculteur commeses parents et ses grands-parentsavant eux. Il avait choisi, en 1962,de faire des études supérieures àLyon vers l’analyse et la gestion enbanque. Sa carrière semblait ficelée,jusqu’en 1976 où, à cause de la pol-lution, sa fille tombe malade. "Çam’a fait prendre conscience des pro-blèmes qu’allait subir l’environne-ment si l’on continuait à manger età respirer n’importe quoi. A l’é-poque, c’était avant-gardiste !". FiniLyon, retour à ses terres natales,celles du Petit hameau de Serre toutprès de Carpentras pour y faire dumaraîchage. Plongeon intégral dansla littérature du biologique naissantoù Jean-Louis Ginart puise ses rudi-ments. A l’époque, il fréquente assi-dûment la bibliothèque deCarpentras qui lui apporte unevision ancestrale mais scientifiquedes cultures maraîchères. Sa ren-contre avec un ancien directeur de

Sur les 1000 magasins français spécialisés dans la vente de produits biologiques – fruitset légumes, produits transformés ou frais - la société carpentrassienne Relais Vert enapprovisionne 700. Ce qui lui a permis de réaliser un chiffre d’affaires de 30 millionsd’euros en 2009 et l’a aussi contraint à construire un nouveau siège de 7000 m², équipéd’une éolienne et de panneaux photovoltaïques. On est bio ou on ne l’est pas !

passerelle entre le producteur et leconsommateur". L’attraction pour lebio pointe son nez, devient lemoteur du monde de l’agriculture, legarage devient trop exigu pour desclients de plus en plus nombreux.Jean-Louis Ginart pare au plus pres-sé en transférant sa marchandisedans un Algeco placé sur sa proprié-té. Le succès est au rendez-vous :étape par étape, Relais Vert granditau point que pour pouvoir accueillirtous les camions de transport quisillonnent la France et stocker lesmarchandises, la SAS doit élargir sesmurs.

Le bio sort de sa marginalitéMarginal le bio ? Le concept gagnedu terrain, Relais Vert aussi qui,dans la mouvance d’un marché quise développe à grand train, a choisid’emménager dans la zone deBellecour à Carpentras, sur 7000 m²

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Jean-Louis Ginart

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pour un investissement de 5millions d’euros : 3000 m² à tempé-rature ambiante, destinés aux 5000articles transformés qui ne nécessi-tent pas de frigo (jus de fruits,céréales, conserves… ) mais génè-rent 30% du chiffre d’affaires de laSAS, 4000 m² réfrigérés pour stoc-ker les fruits et légumes (50% duCA) et les 1200 articles ultra-frais(fromages, yaourts, viandes, charcu-terie…) qui créent 20% du CA. "Tousles matins nous recevons les mar-chandises de la région et d’ailleurs,et toute la journée nous honoronsles commandes. Reçues la veilleavant midi, elles arrivent chez ledestinataire le lendemain avantmidi. Deux cents palettes sortenttous les jours du dépôt. Nous som-mes très réactifs". Bio, Jean-LouisGinart l’est jusqu’au bout desongles. Bio lorsqu’il équipe sonsiège social d’une éolienne pourapporter l’électricité aux bureaux,aux ordinateurs, aux fax, et d’untoit doté de 6000 m² de panneauxphotovoltaïques (3 millions d’eurosd’investissement). "Nous disposonsde l’un des rares dépôts à énergiepositive. Notre toit produit 840 000kilowatt/h par an, nous n’en dépen-sons que 250 000. Nous revendonsla production supplémentaire". Bioencore lorsqu’il acquiert une voitureélectrique pour les besoins de l’en-treprise et propose à ses employésd’acheter des vélos électriques pourvenir travailler. "Nous allons cons-truire des abris-vélos où, grâce àl’éolienne, ils pourront rechargerleur batterie". Bientôt, Jean-LouisGinart prendra sa retraite pour allerdans les pays en voie de développe-ment aider les populations à trouver,chez eux, leurs propres sources d’é-nergie. En toute sérénité puisquec’est son fils qui relèvera les pro-chains défis de Relais Vert.

Relais VertZone de Bellecour 384200 CarpentrasTél. : 04 90 67 23 62 www.relais-vert.com

3 QUESTIONS À PIERRE VINCENTPRÉSIDENT DE CARPENSUD

Carpensud, c’est quoi ?

C’est à la fois le nom de la zone d’activité qui regroupe les zones industrielles duMarché gare, du sud de Carpentras et de la zone nord de Pernes-les-Fontaines, et lenom de l’association qui gère cette zone. Née en 1996 de la volonté de quelques entre-preneurs locaux, l'association Carpensud regroupe aujourd'hui 70 entreprises. Lieude convivialité et de réflexion commune, l'association dotée d'une animatrice perma-nente organise de nombreuses actions collectives.

Comment fonctionne l’association ?

Il s’agit d’une association loi 1901, qui fonctionne avec un bureau de 6 personnes etun conseil d’administration de 12 membres. Tous sont des chefs d’entreprises béné-voles, qui se réunissent en commissions pour défendre les intérêts des entreprises etproposer des actions communes : Par exemple, la Commission DéveloppementDurable recense les déchets de la zone et la façon dont ils peuvent être retraités. Uneréflexion sur l’aménagement de la zone a également conduit à la mise en place d’unesignalétique, régulièrement mise à jour. De même, une mutualisation des moyens àl’échelle de la zone a permis la mise en place de fournisseurs communs à plusieursentreprises, permettant à certaines d’entre elles de réaliser des économies de l’or-dre de 20%. Enfin, un projet de crèche est également à l’étude.

Un dossier qui vous tient à cœur, la rocade, qu’en est il ? Cette rocade doit traverser Carpensud en reliant le rond-point de la route de Velleronau rond-point de l’amitié. Aujourd’hui, tous les financements des Sorgues du Comtat,de la Cove et de la Ville de Carpentras pour sa construction, soit 2,7 millions d’euros,sont réunis. Cela fait dix ans que l’on se bat pour ce projet ; aujourd’hui il n’y a plusde barrières, tout le monde respecte ses engagements. L’avenir des entreprises deCarpensud est fortement lié au développement du foncier autour de notre zone, luimême lié à la construction de cette rocade.

Nous disposons de l’un des rares

dépôts à énergie positive.

Notre toit produit 840 000 kw/h

par an, nous n’en dépensons que

250 000Relais Vert au coeur de Carpensud

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professionnels (plombiers, carre-leurs, électriciens, architectes, cons-tructeurs de maisons, d’immeublescollectifs). La planimétrie qu’elleoffre est parfaite pour coller le car-relage de plus en plus grand. Lemarché progresse à grands pas"poursuit Vincent Quenin.

Quinze dépôts en FranceOui, le marché progresse à grandspas. En 2004, à la création de la Sarlau capital de 143 000 euros,Technisol dispose de trois dépôts :Avignon, Mende et Montpellier, etde trois camions-laboratoires."L’investissement était lourd. Il afallu retrousser les manches. Créerune véritable force commerciale enembauchant des technico-commer-ciaux rattachés à chaque dépôt,ayant en charge un ou deux dépar-tements français en fonction de leursuperficie. Grâce à une nouvelleréglementation DTU, le plancherchauffant se développe : la chapefluide gagne des parts de marché"poursuit Vincent Quenin. Leur politique marketing et la quali-té des salariés de l’entreprise "sansqui rien ne serait possible. On peutavoir le plus beau produit dumonde, s’il est massacré à la pose,ça ne marche pas" portent rapide-ment leurs fruits. La première année, en 2004,Technisol réalise 2 millions de chif-fre d’affaires avec trois camions. En2005, le CA passe à 4 millions d’eu-ros, 6 millions en 2006, 8 millions

En avril 2004, répondant à une demande de plus en plus forte, Denis Delor et VincentQuenin créaient la société Technisol, avec pour mission de mettre en place un systèmede chape fluide high-tech sur le territoire français. Fabriquée sur le chantier même pardes camions usines-laboratoires entièrement automatisés, la chape fluide tend à sup-planter tous les anciens procédés.

TECHNISOL AVIGNON

CHAPE FLUIDEPOUR SOLS HIGH-TECH

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L’histoire de Technisol est d’abordune histoire d’amitié. Et de respect !Vincent Quenin est commercialdepuis quinze ans chez Lafarge,Denis Delor est entrepreneur-faça-dier. A ce titre, il est le client deVincent et ils entretiennent uneexcellente relation client/fournis-seur. Si bien qu’ils décident ensem-ble de monter une affaire, de ren-contrer le président du groupe alle-mand Knauf dont le procédé inno-vant de chape fluide mérite d’êtreétendu à toute l’Europe. Huit mois de pourparlers serontnécessaires pour gagner la confian-ce du Groupe qui les autorise à uti-liser le fameux système lequel, peuà peu, se substitue à celui de lachape traditionnelle. "La chapeKnauf est un mortier fluide à basede sulfate de calcium hémihydratealpha. Elle permet de réaliser dessols parfaitement plans et s’adapteaux planchers flottants sur isolationthermique et acoustique, à la réha-bilitation et à la rénovation de plan-chers" avance Vincent Quenin. Poser une chape fluide présente denombreux intérêts. Fabriquée encontinu sur site par des camionsusines-laboratoires entièrementautomatisés et gérés par ordinateur,elle supprime l’attente sur les chan-tiers, rend la pose moins péniblepour les Compagnons qui, dans lecas des chapes traditionnelles, souf-fraient de maux au dos ou genoux,et autorise une meilleure répartitionde la chaleur. "Le produit est séduisant pour les

Dans la grisaille

ambiante, nous avons

quand même réalisé

une augmentationde notre chiffre

d’affaires

Laurent Remy

Vincent Quenin

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LES DOMAINES D’APPLICATION La chape fluide high-tech peut être mise en œuvre à l’intérieur detous les bâtiments, résidentiels ou tertiaires : maisons individuel-les, collectivités, grands magasins, hôpitaux, crèches, hôtels, gym-nases etc.

Elle est idéale pour :

La rénovation et la réhabilitation des planchersLes planchers chauffants (eau chaude basse température)Les planchers rafraîchissantsLes planchers chauffants électriquesLes chapes flottantes sur isolant thermique ou acoustiqueLes grandes superficies

Technisol81, rue du Traité de Rome84911 Avignon Cedex 9Tél. : 04 66 49 22 220 805 105 555 (Appel gratuit)www.technisol-france.fr

(Gironde), le recrutement de cinqcommerciaux supplémentaires."Nous voulons être encore plus pro-ches de la clientèle dans le conseil etle suivi, cerner le territoire au plusprès de ses demandes".

en 2007, 10 millions en 2008, 11millions en 2009. La masse salarialepasse à 70 salariés. Le nombre desdépôts à quinze, celui des camions à60, celui des commerciaux à 15.Seul bémol, la crise économique de2010 qui a connu la dépressionimmobilière, la raréfaction des per-mis de construire et n’a pas permisla progression habituelle. "Cela dit,on n’a pas à se plaindre. Dans lagrisaille ambiante, nous avonsquand même réalisé une augmenta-tion de notre chiffre d’affaires.Aujourd’hui, nous sommes leadersdans le sud de la France. Notre but,le rester et progresser encore. Laqualité innovante du produit, safacilité de pose quasi-révolutionnai-re et l’élargissement du marchénous y autorisent". Les objectifs2010 sont ambitieux. Ouverture dedeux nouveaux dépôts : l’un àBrignoles (Var), l’autre à Bordeaux

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visibilité économique notamment."Le coaching permet de prendreconscience de ses atouts et ses fai-blesses, de valoriser les premiers etde travailler sur les seconds, d’ac-croître la confiance en soi, de sepositionner par rapport au groupe,de mieux maîtriser ses émotions,d’apprendre à s’écouter et à écouterles autres, de mieux vivre et d’appor-ter de la bienveillance à son entou-rage.

Transitions importantesJérôme Nibbio a fait appel aucoaching lors des tournants impor-tants de son entreprise familiale."Cette démarche est primordialedans les périodes de recherche deperformance et de changements"précise-t-il. Son groupe, dont l’épi-centre se situe à Coustellet, dépasseaujourd’hui les 21 M€ de chiffred’affaires et emploie près de 90 per-sonnes dans le négoce de matériaux(Sylvestre Matériaux), l’exploitationde carrières et la sculpture sur pier-re par commande numérique(Proroch) et la réalisation de poutresde bois renforcées (PNB). "Ma première rencontre avec lecoaching fut en 2001 quand j’ai prisla direction de l’entreprise",explique Jérôme Nibbio qui a faitappel à cette solution plus récem-ment pour travailler avec ses cadresassociés pour tracer les grandeslignes directrices de son entreprisepour les prochaines années.

COACHING

UN OUTIL POUR LES PATRONS DE PMELe coaching, un service réservé aux grands patrons, artis-tes renommés, sportifs de haut niveau ou hommes poli-tiques nationaux ? Aujourd’hui, la pratique se démocrati-se jusqu’au dirigeant de TPE-PME. Le besoin de repèresn’a jamais aussi important dans un monde en mutationaccélérée. Encore faut-il bien choisir son caoch.

DémocratisationGilles Roy constate, le plus souvent,que les responsables de TPE-PMEenvoient, dans un premier temps,un ou plusieurs cadres pour testercette solution en éclaireur. Ensuite,ce sont eux qui prennent des ren-dez-vous réguliers, conscients duretour sur investissement et de l'a-mélioration de leur qualité de vie."Le coaching se démocratise commela psychologie ou l'acceptation parchacun d’entre nous qu’il peut avoirdes faiblesses, reprend Gilles Roy.Les décideurs prennent égalementconscience que la formation profes-sionnelle ne résout pas tous les pro-blèmes dans l'entreprise, qu'il existeune distinction entre le savoir-faireet le savoir-être, qu'il faut donnerun sens à l'action". "Le coachingvous apprend à bien connaître vosressources et vos limites, à décloi-sonner sa vie personnelle et sa vieprofessionnelle pour n’être qu’uneseule personne et apporter de laclarté dans ses actions", reprendJérôme Nibbio.

Coach ou consultantPour bien choisir son prestataire,Gilles Roy, apporte un préambule :faire la distinction entre un consul-tant et un coach. "Le consultant, depar son savoir et son expérience vaapporter une réponse précise à unproblème donné à l'entreprise. Samission est, souvent, relativement

Gilles Roy, coach sur Avignon,remarque un accroissement de lademande de dirigeants de TPE et dePME pour le coaching. "Il y a 10 ans,nous ne rencontrions que des cadreset des responsables de grandes entre-prises. Les patrons de TPE-PME ne se sentaient pas concernés.Aujourd'hui, nous assistons à unaccroissement du stress dans lemiddle management et dans les peti-tes structures causé par le manque de

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Cette démarche est primordiale

dans les périodes derecherche

de performance etde changements

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n'importe quel prestataire, du plom-bier à l'avocat en passant par leconsultant technique. Beaucoups'auto-réclament de la professionmais rien n'atteste de leurs compé-tences. "Il faut se renseigner sur saréputation, lui demander ses réfé-rences, reprend Gilles Roy. Il fautlaisser, aussi, une bonne part au fee-ling. Environ 10 % des coachs adhè-rent à une structure, ce qui peut ras-surer le décideur. C'est un plus, maisil y a, dans ces organismes, certainscoachs moins bons que d'autres. Parailleurs, chez les 90 % de profession-nels non adhérents à une société decoaching, il existe aussi d'excellentséléments", assure-t-il au-delà detoute querelle de chapelle, lui qui estmembre de la Société française decoaching et de l'Internationalcoaching federation. "Il faut absolu-ment prendre quelqu’un qui possèdeune bonne expérience du monde del’entreprise, reprend Jérôme Nibbio.

courte. Celle du coach est plus lon-gue. Elle repose sur le constat que lechef d'entreprise ou le cadre possè-de en lui toutes les qualités pourtrouver des solutions à sa situation.Encore faut-il qu'il prenne du tempset le recul nécessaire, qu'il analyseles situations et qu'il prenne cons-cience de certaines clés. Cettedémarche en tête à tête entre le diri-geant et le coach s'effectue lors derendez-vous réguliers et dans ladurée. Elle va permettre au diri-geant de renouer avec ses ressourcespropres, de comprendre le sens deson action, de reprendre confianceen lui. Les effets positifs sur la ges-tion de l'entreprise s'effectuent leplus souvent dans les six mois quisuivent le début de la démarche."

Choix délicatQuant au choix du coach, Gilles Royprécise qu'il faut le chercher comme

Il doit être pleinement conscient desconséquences organisationnelles deses préconisations". Autre porte à laquelle frapper, cellede la Chambre professionnelle duconseil Provence. Cette structureexistait depuis 1985 sous le nom deGrand Delta Conseil. Elle regroupe,dans notre région, une centaine deconsultants. Une faible partie d’ent-re eux pratique le coaching maistous se sont engagés dans unedémarche déontologique. Vu quel’importance d’un bon feeling dansle choix d’un coach, mieux vaut enrencontrer beaucoup avant de choi-sir celui qui convient. Multiplier desrencontres permet de se forger sapropre connaissance du coaching.

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1990-2010

LES GRANDES MUTATIONSDU VAUCLUSE

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En 1990, branle-bas de combatdans les milieux économiques.L’espoir est là. Un nouveau conceptfédère les différents acteurs privéset publics pour qu’ensemble naisseun espace de développement éco-nomique fédérateur : le GrandAvignon, un espace économiquequi fédère tous lesatouts de la cité desPapes et des villesqui l'entourent.Inconnu jusqu’alors,ce concept lancéalors par MauriceBouchet et Jean-Claude Ragot,respectivement pré-sident et directeurde la CCI, mobiliseles entrepreneurs etla plupart des mai-res de l’époque jus-qu’à Cavaillon, Orange etCarpentras. Tous pensent qu'il fautcréér un ensemble cohérent etstructuré autour de la ville centrepour donner une lisibilité écono-mique nationale à Avignon. LeGrand Avignon, terme repris ensui-te par la communauté d'aggloméra-tion, veut faire connaître sur lascène nationale et européenne sonpoids économique et démogra-phique d’alors bien supérieur à

1990-2010. En vingt ans, l’économie denotre département a connu d’importantesmutations. A l’époque, le monde écono-mique demandait au monde politique delancer des projets visionnaires pour cons-truire le Vaucluse de demain. Ils ne sontjamais venus et notre département a étéplus suiviste qu’acteur de son destin. Lesconséquences économiques et sociales sefont sentir aujourd’hui.

Montpellier, ville autoproclamée "laSurdouée". Et exister alors queSophia-Antipolis connaît une belleréussite et que les aires marseillaiseet aixoise commencent à se mobili-ser pour attirer des investisseurs.Depuis, les Bouches-du-Rhôneconcentrent un grand nombre de

sièges sociaux etd’entreprises d’in-formatique (Aix-les-Milles) disposent dupremier pôle demicro-électroniqued’Europe (Peynier-Rousset) et d’un pôled’excellence hightech (Château-Gombert). Et l’an-cien maire deMontpellier gagneles élections régio-nales malgré ses

frasques, fort de son bilan à la têtede la ville.

TechnopôleA l’époque, la Région décidait delancer sa Route des HautesTechnologies pour accueillir lesfutures activités à haute valeurajoutée. Paca se voyait déjà laCalifornie européenne. Alors quetous les pôles de Paca, un par dépar-

Créer unensemble cohérent

et structuréautour de laville centre

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FinanciarisationLes explications sont multiples.Alors que certaines régions comp-tent des réseaux de PME localesstructurés, le patronat local a perdula main depuis 20 ans sur unebonne partie de l’économie vauclu-sienne qui n’a pas échappé à lafinanciarisation internationale.Aptunion, leader mondial du fruitconfit appartient à un groupeIrlandais, Kerry et connaît des diffi-cultés sur son site vauclusien. LeCabanon, premier transformateurde tomates en France, géré par unecoopérative agricole, n’a pas su s’a-dapter ni aux marchés industriels nià la mutation de la Politique agrico-le commune. Il doit son salut à desfinanciers chinois qui connaissentd’importantes difficultés à mainte-nir l’activité malgré des planssociaux successifs. A Valréas, l’ac-tivité industrielle ancestrale du car-tonnage a disparu ces deux derniè-res décennies perdant même 700emplois industriels ces quatre der-nières années. La Flèche cavaillon-naise était citée à l’époque en exem-ple au niveau national. Cette coopé-rative dirigée par Maurice Bouchetavait permis de fédérer 350 artisanstransporteurs pour s’adapter à lamassification des marchandisestransportées. Elle n'est aujourd’huiqu'une filiale d’ID Logistic, qui étaitalors sa maison-mère. A Monteux,Charles Faraud n’est plus une entre-prise familiale, reprise par un inves-tisseur et la banque de Vizille.Ducros a été racheté parl’Américain Mc Cormick, leadermondial des épices qui a réaliséd’importants investissements loca-lement recrutant 150 personnesdans le Vaucluse portant ses effec-tifs locaux à 650 collaborateurs. Lesite industriel de Carpentras abritele laboratoire européen de contrôledes matières premières du groupe.Liebig au Pontet par CampbellSoup, autre leader mondial améri-cain, qui a installé un centre derecherche avec 50 personnes àterme sur les produits sans conser-vateurs.

Pauvreté accrueLe salaire médian atteint aujour-d'hui 1 500€ contre 1 700€ enFrance. Un enfant ou adolescent surtrois dans le département vit en des-sous du seuil de pauvreté ! Leursituation ne risque pas de s'amélio-rer quand on sait que l'ascenseursocial est en panne depuis plusieursannées. "Pour eux, il existe uneforme de déterminisme à rester pau-vre", souligne Isabelle Delaunay,sociologue, statisticienne, qui étudiedepuis environ 6 ans le Vaucluse. Lechômage s’est développé plus rapi-dement qu’ailleurs, le Vaucluse affi-chant, depuis plusieurs années, letaux le plus important de Paca !"Nous savons que 80 % des emploisse trouvent par relations, reprendIsabelle Delaunay. Ici encore, notredépartement est pénalisé. Il souffred'un manque de brassage de lapopulation en raison du manque demixité sociale. Nous assistons à dessituations de repli sur elles-mêmes,tant des populations riches que despopulations pauvres". En 2009, lechômage s’est accru de 19,1 % pourtoucher 38 459 personnes. Il friseles 11 % alors qu’il dépasse légère-ment les 9 % en France métropoli-taine, 10 % si on compte les DOM-TOM. Notre département comptait14 000 allocataires du RMI. Il pour-rait atteindre 30 000 allocataires duRSA. Les familles monoparentalesatteignent 18% des ménages contre16% en France. "Le tissu écono-mique du Vaucluse est constitué pardes entreprises locales plutôt biengérées", souligne Gérard Mazziotta,directeur de la Banque de France surAvignon. Elles sont par contre peuinnovantes et deux fois moinsexportatrices que dans le reste dePaca alors que ce sont les deux fac-teurs de croissance aujourd’hui. Lesrécessions se ressentent moins bru-talement mais les redémarrages sontplus tardifs et moins forts. A chaquecoup de tabac, le Vaucluse perd duterrain sur le plan économique. "Lescadres qui perdent leur emploi lequittent. Ils manquent lors desreprises", ajoute Isabelle Delaunay.

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tement, misent sur le high tech, laRégion crée, sans feuille de routeprécise Agroparc, un technopôle liéà l’agroalimentaire, car les poli-tiques locaux ne voulaient pas êtreen reste. "Il stigmatise le vauclusedans sa dimension agricole", assureun observateur. La Coga, la commu-nauté d’agglomération d’Avignon,riche alors de quatre communes,croit en son avenir, voit grand, s’é-quipe en fibre optique et se dotemême d’une télévision : Canal A. LaCCI évoque l’impérieuse nécessité deconcevoir un quartier en Courtine àla hauteur de l’arrivée certaine duTGV sur Avignon. Vingt ans plustard, force est de constater qu’il y aloin de l’ambition d’alors à la réali-sation. Depuis, les indicateurs quirévèlent notre économie ont pris descouleurs ternes : le Vaucluse s’estappauvri.

Depuis, les indicateurs

qui révèlent notre économie

ont pris des couleursternes : le Vaucluse

s’est appauvri

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Matière grise où es-tu ? Si l’investissement vient d’ailleurs,la concurrence des territoires s’ef-fectue toujours sur leur capacité àgénérer de la valeur ajoutée.Aujourd’hui, le salut des pays richesrepose sur une économie de laconnaissance et l’innovation. Forceest de constater, en Vaucluse, quenotre matière grise inspire peu lesfinanciers. Plusieurs raisons. Nosentreprises, souvent trop petitessont peu constituées en réseaux quifavorisent les échanges et suscitentles initiatives communes et la créa-tivité. Il y a plus de vingt ans, leRoyaume-Uni, en pleine crise post-industrielle, créait des clusters enenseignement, recherche et indus-trie s’unissaient sur des thématiquescommunes dans un même bassinéconomique pour créer de nouvellesrichesses. En Californie, les acteursde l’informatique qui trustentaujourd’hui le monde, investissaientla Silicon Valley. Agroparc lancé il ya vingt ans comme technopôle del’industrie agroalimentaire a attiréles développements de l’universitémais ne peut accueillir certainesindustries en raison de la proximitéde sa nappe phréatique. Il abrite dutertiaire, certes de qualité, mais pastoujours en phase avec l’agro-ali-mentaire. Dans la région, les pôlesde compétitivité (PEIFL, Trimatec,Pegase, STS…) lancés il y a cinq ans,n’ont pas atteint leur maturité enVaucluse. Mise à part Pertuis, aucu-ne ville n’offre aujourd’hui unréseau à très haut débit qui permetles échanges de données indispensa-bles au travail collaboratif des cher-cheurs. Cavaillon lance un projet detrès haut débit. Pis, le Vaucluse neretient pas sa matière grise.

Peu de diplômés"Notre département est celui quiconnaît le plus faible taux de diplô-més de France, souligne EmmanuelEthis, président de l’Universitéd’Avignon et des Pays de Vaucluse.Aujourd’hui, 80% d’une tranched’âge obtient son bac mais sur notre

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Alexis Fiorucci

AGROPARCZONE QUALITATIVE DU DÉPARTEMENTAprès des débuts difficiles, Agroparc est une des réussites de l’a-ménagement local. Lancé en 1989 par la Région, ce technopôleaccueille alors CTPCA, un centre technique dédié à l’activitérecherche et développement agroalimentaire sur le site. L’annéesuivante, le Critt Agroalimentaire entame sa première grandeaction collective : l’accompagnement de 30 entreprises de la régiondans leurs démarches d’assurance qualité. Puis c’est la créationde sa pépinière Créativa sur 750 m² qui a permis l’émergence de350 entreprises générant à leur tour plus de 1 200 emplois.Agrandie à 3 800 m², elle est aujourd’hui une des pépinières lesplus importantes de la région Paca. Ce fut aussi la création, sousl’impulsion de la CCI, de l'Iséma, l'Institut supérieur de manage-ment agroalimentaire. Aujourd'hui, il forme des cadres de l'indus-trie agroalimentaire délivrant des diplômes Bac + 5 en formationcontinue ou en alternance et des diplômes d'ingénieurs avecl'Isara de Lyon. En 1991, ce fut l’arrivée de Naturex, devenu leadermondial des extraits de plantes qui réalise 90% de ses ventes àl’export, dans 30 pays. Ensuite, grâce au soutien des collectivitéslocales, l’Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse s’est forte-ment développée sur le site. L’IUT s’y installe avec ses 4 départe-ments, ainsi que le CERI aujourd’hui, Centre d'enseignement et derecherche en informatique, puis l’IUP Agroscience, devenu PôleAgroscience. A l’horizon 2012, toute la Faculté des Sciences démé-nagera sur le site. Agroparc comptera alors plus de 3 000 étu-diants. En 2005, le site accueille le pôle de compétitivité le PEIFL.2008 voit l’inauguration de la Maison de l’Alimentation.Parallèlement aux activités liées aux IAA, Agroparc accueille uncentre de vie et des logements.

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remporte 44% des appels d’offres del’Agence nationale de rechercheauxquels elle répond quand lamoyenne nationale atteint 23%.Nous pouvons déplorer, que malgréce niveau de formation élevé, l’éco-nomie locale ne recrute pas ces pro-fils". Cette tendance est confirméepar Isabelle Delaunay. "La popula-tion vauclusienne manque de ca-dres. Certes, dans les statistiques, lescadres apparaissent nombreux, maisil s'agit, pour beaucoup, de retraitésqui s'installent chez nous et quiauront, par essence, peu ou pas derelations professionnelles. En cas delicenciement, les cadres actifs quit-tent le Vaucluse pour saisir d'autresopportunités ailleurs".

Des atoutsSi le département manque de visionet de matière grise, il dispose de soli-des appuis grâce à ses ressourcesnaturelles pour attirer les investis-seurs. Ces vingt dernières années,Soleco Florette est venu installer sonusine de salades au pays des Sorguespour la qualité de l’eau et la présen-ce du maraichage. Première industriede l’histoire du Vaucluse, lancée parles Romains, celle des minérauxcompte quelques pépites commeSifraco, Beaufour Ipsen, LafargePlâtres ou Saint-Gobain attirés parles trésors du sous-sol. Saint-Gobaina développé ces deux dernièresdécennies deux centres de recherchede portée internationale. Celui de laSEPR leader mondial des céramiquesélectrofondues est basé à Sorgues, etle CREE de Saint-Gobain est installéà Cavaillon. Mais force est de cons-tater qu'ils ont peu de liens avec lesacteurs économiques locaux.

L’énergie du VaucluseAutre secteur qui perdure : celui del’énergie. Le CEA s’installe àMarcoule (1956) et à Cadarache(1961). Aujourd’hui, Cadaracheaccueille Iter (13 milliards d’eurosd’investissement d’ici 2020). Sur2 000 personnes intervenant sur lesite Iter en 2008, plus de 70% rési-

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université 70% des étudiants enmaster viennent d’autres régions.Pour se différencier des grandesuniversités plus généralistes quicomptent plus de 10 000 étudiants,nous avons créé des spécialités dehaut niveau qui collent au tissu éco-nomique local : art, lettres et lan-gues ; science, technologie, santé ;droit, économie, gestion ; scienceshumaines et sociales. Nous avonscréé des masters agro-sciences enlien direct avec la filière agroali-mentaire. Notre département de lan-gues étrangères appliquées peutrépondre aux forts besoins du sec-teur touristique. Nous avons mis enplace des spécialisations pour lesecteur des archives, du patrimoine,du développement culturel dans unerégion riche de ses monuments et deses festivals. Beaucoup de nos for-mations bénéficient de la note A, lameilleure que donne le ministère.

Manque de cadresForte de cette offre, notre universitéest passée de 1980 à aujourd’hui de2 000 étudiants à 7 300. Nouscomptons sur 33% d’étrangers dansles doctorats, le niveau le plus élevéde France. Nous avons des contratsde recherche avec quinze grandslaboratoires. L’Université d’Avignon

daient en Paca mais seulement 13%en Vaucluse. Lancées dans les années70, les installations nucléaires duTricastin emploient plus de 4 800personnes. Aujourd’hui, le siteaccueille un investissement de 3,5milliards d’euros pour renouveler sescapacités d’enrichissement d’ura-nium. Il est sur les rangs pouraccueillir le troisième EPR. Avec detelles locomotives industrielles, leVaucluse pouvait saisir l’occasionde se construire un beau tissu dePME à forte valeur ajoutée. Tel n’estpas le cas.

Grande distribution reineLa grande distribution fait excep-tion. Elle est le secteur d’activité quia connu la plus grande croissance.En 1973, Auchan installe un maga-sin dans un champ au Pontet.Depuis, les terrains alentours, engrande partie propriétéd’Immochan, la filiale immobilièredu groupe, n’ont cessé d’accueillirde nouvelles enseignes, sur les com-munes de Sorgues et du Pontet.L’extension s’effectue sur Vedènedésormais avec un centre commer-cial de près de 38 000 m² en cons-truction autour d’un Ikea (146 M€de chiffre d’affaires prévu).L’enseigne a réhabilité un ancienMontlaur au sud d’Avignon et sagalerie marchande en 1992 et unancien Mammouth à Cavaillon. Le Carrefour d’Orange, acquis par lerachat de Continent, réalise un beauchiffre d’affaires très supérieur auCarrefour d’Avignon, un ex-Euromarché mal placé. La cité desPrinces laisse à Bouygues le soin deconstruire actuellement une nouvel-le zone commerciale de 31 000 m².À Bollène, un ancien Mammouthrepris par un adhérent Leclerc, aréussi à devenir l’épicentre du com-merce de ce territoire partagé parquatre départements qui jouit de laforte présence du nucléaire. Les au-tres villes comme Apt avec Leclerc,Pertuis avec Hyper U et unCarrefour Market ont également vule développement de leur commercede périphérie remettant en cause les

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Quid du "jardin de la France"?

Le secteur de l’agriculture, activi-té qui fit du Vaucluse le "jardin dela France" depuis l’arrivée dutrain vit une décroissance cons-tante. Seule exception sur la période :"Le Côtes-du-Rhône a connudans les années 90 ses meilleu-res années, rappelle JérômeQuiot ancien président d’InterRhône, le syndicat qui gère laseconde appellation viticole deFrance dont la moitié du vignoblese situe en Vaucluse. Alors qu’ilse vendait, dans les années 80environ 20% au-dessus du vinordinaire, il a vu ses prix s’éleverde 200% à 300%. Le Côtes-du-Rhône est apparu comme un pro-duit novateur par rapport aubourgogne et au bordeaux".

Depuis l'année 2003, le secteurviticole est en régression. Le chif-fre d’affaires a chuté de 18% de1996 à 2006. Le prix de venteatteint aujourd’hui péniblementles 90€ l’hectolitre. Ce seuilnécessaire pour que la plus gran-de partie des exploitations équili-brent leurs comptes. L’arrachagefait son apparition. La professionretire des stocks de la vente pourmaintenir les cours malgré labaisse de la production généréepar le réchauffement climatique.

Décrochage du maraîchage

Même si le Vaucluse conserve undes taux de surface agricole parmiles plus importants de France, cesecteur connaît une baisse cons-tante du nombre de ses exploita-tions pour atteindre 4073 unités en2007, derniers chiffres connus.L’entrée en 1992 de l’Espagne etdu Portugal dans le Marché com-mun a signé la crise du maraîcha-ge. La principale explication vientde la baisse de la productivitéessentiellement due au coût de lamain d’œuvre plus élevé qu’enEspagne et au Maroc et mêmequ’en Allemagne où les saison-niers d’Europe de l’Est reviennentmoins chers.

Performance agricole

Mais l’agriculture reconnaît qu’elledoit changer de modèle écono-mique. Au niveau des exploita-tions, l’heure est à la gestion. Celapasse par la mutualisation desmoyens techniques et humains,l’accroissement des rendementsdes stratégies commerciales plusagressives avec une meilleurestructuration de l’offre. En janvier,l’Etat, les organisations syndicales,la chambre d’Agriculture et lescollectivités locales lançaient lesAssises de l’Agriculture enVaucluse en ce sens.

Marchés de niche

Face à cette situation, certainscherchent des marchés de niche.Ainsi, les surfaces cultivablesadoptant le bio ont cru de 24,3%de 2001 à 2008 pour atteindre 8242 ha. Mais elles ne représen-tent que 6 % des 124 760 ha culti-vés en Vaucluse (35% du territoi-re) dont 57 000 voués à la viticul-ture. Les marchés de producteursse multiplient en été servant uneclientèle locale et touristique enquête de circuits courts. Dans ledépartement, les agriculteursgèrent déjà quatre points de ventecollectifs à l’Isle-sur-la-Sorgue, àOrange, à la Tour d’Aigues et surAvignon.

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Les surfaces cultivables adoptant le bio ont cru de 24,3%de 2001 à 2008 pour atteindre 8 242 ha

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En 1950, un Vauclusien consommait 200 m²pour s’installer.Aujourd’hui, il enutilise 800 m² !

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fondamentaux des centres ville. Àtel point que la CCI diligentait en1998 une étude pour mesurer l’im-pact de la grande distribution dansle Vaucluse. D'après une enquêteTMO de l’époque, l’activité commer-ciale d’Avignon-Nord était déjàdeux fois supérieure à celle du cen-tre ville d'Avignon. A l'été 2004, laCCI avec le Conseil général et laChambre de métiers lançait leSchéma départemental de dévelop-pement commercial pour mettre augrand jour cette inflation de mètrescarrés.

Croissance permanenteA l’époque, Avignon-Nord totalise118 263 m² et atteint un chiffred'affaires total de 342,1 M€ assurésà 82% des Vauclusiens dont 34,4%réalisés avec l'alimentaire. Bien loindevant Cap Sud et ses 99,4 M€ dont75,1% dans le non-alimentaire sur28 183 m². Mistral 7 et les moyen-nes surfaces de La Cristole et laCastelette le long de la route deMarseille totalisent 137 M€ desdépenses des ménages dont 41,3%en alimentaire. Depuis, cette zone aencore gagné en surface. Si depuisdix ans les hypermarchés ne pro-gressent plus en chiffre d’affaires,au profit des supermarchés et duhard discount de proximité, lesgrandes surfaces spécialiséesgagnent en permanence des points

de croissance. Avec près d’unmillion de mètres carrés dans ledépartement en 2006, la grande dis-tribution dépasse largement leséquilibres défendus par le schémadépartemental de développementcommercial de 2004. En 2007, laCCI interroge 1315 consommateurs :ils ne sont plus que 28% à réaliserleurs commissions en centre villecontre 72 % en périphérie.

Quand le bâtiment va…Autre secteur en développement, lebâtiment. Depuis la crise des années90, il connaît une décénie croissan-te à deux chiffres jusqu’en 2008. Ilest dopé par la commande publiquedu Conseil général qui améliore sonréseau routier et ses collèges pourprès de 50 M€ par an. Les collecti-vités locales se structurent en com-munauté de communes et d’agglo-mération et lancent de nouveaux investissements publics.L’immobilier connaît des croissan-ces folles. Le marché est essentielle-ment animé par la demande locale,la croissance démographique, ladécomposition puis recompositiondes familles attisent la demande. En2006, dernière année de croissance,les prix augmentent encore tout demême 5,5% en 2006 contre 14% en2005 avec, certes, des disparités surle département. Sur Avignon, l'an-née écoulée a vu les prix progresserde 16%. Les terrains ont progresséde 16% pour atteindre 94 € le m².Face à la cherté du terrain, lesVauclusiens construisent de plus enplus loin accroissant par là mêmeleurs trajets domicile travail et lenombre de voitures sur les routes.

RurbainCette croissance s’effectue au détri-ment de l’espace agricole qui necesse de se miter. En 1950, unVauclusien consommait 200 m² pours’installer. Aujourd’hui, il en utilise800 m² ! Un mois avant sa mort endécembre 2009, le grand architecteClaude Vasconi (Forum des Halles,Corum de Montpellier…) déclarait

PÉGASE VAUCLUSE, PÔLE AÉRONAUTIQUE

Paca est un des leaders de l’aéronautique avec 35 000 emplois pour un chiffre d’af-faires de 5,5 milliards d’euros. Aujourd’hui, cette activité, surtout développée sur lesBouches-du-Rhône et les Alpes maritimes, manque de place. Les réserves fonciè-res de l’aéroport d’Avignon sont aujourd’hui disponibles pour accueillir ces activitésdans le cadre du pôle de compétitivité régional Pégase qui compte générer plus de800 millions d’euros de chiffre d’affaires à cinq ans et vise la création de 10 000emplois à dix ans grâce notamment à l'émergence de nouvelles filières. Il compteparmi ses adhérents des noms aussi prestigieux que Thalès à Cannes-la-Boccaqui assemble des satellites ou Eurocopter à Marignane, un des premiers construc-teurs mondiaux d'hélicoptères. Les terrains avignonnais sont idéalement situésentre les infrastructures d’Agroparc et la piste de l’aéroport.

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aimer se promener en Toscane etdans le Vaucluse dans les années 70."Je suis retourné en Toscane et j’airevécu les mêmes émotions. Je suisretourné dans le Vaucluse et je n’aivu que des routes avec des ronds-points qui desservent des lotisse-ments sans âme". La mise en placedes schémas de cohérence territo-riaux, qui avancent lentement,devrait permettre de rationaliser laconsommation d’espace. Depuis lesannées 50, le département deVaucluse est passé d'environ 270 000habitants à 467 000 en 1990 pouratteindre près de 547 000 âmesaujourd'hui. Le Vaucluse accueille5 000 nouveaux habitants par an. Lefoncier manque, notamment pourl’accueil de nouvelles entreprises.C’est ce que déclarent chaque annéeles responsables de Vaucluse déve-loppement, l’agence de développe-ment économique lancée en avril2002 pour promouvoir le départe-ment et accueillir de nouvelles entre-prises. Les bailleurs sociaux n’ont decesse de se plaindre, eux aussi demanquer de logements et de voir lesmaires refuser des terrains pouraccueillir de nouveaux chantierspour loger les actifs. Il y aurait11 000 demandes insatisfaites dans ledépartement.

Finances publiquesLe Conseil général, qui doit en outrefaire face à de nouvelles compéten-ces imposées par l’Etat a vu ses recet-tes, crise oblige, se réduire. "Nousrisquons d’entrer dans une crise desfinances publiques locales", souligneson président Claude Haut qui doitfaire face à des dépenses socialesgrandissantes. Il estime, pour 2010, à9 M€ la réduction de ses investisse-ments. Une première depuis la guer-re. Le BTP a vu ses carnets de com-mande en travaux publics s’effond-rer dès l’été 2008.

Atout tourisme : soleil et cultureRévélateur des mutations sociolo-giques, le secteur du tourisme est un

de ceux qui a connu le plus de muta-tions en Vaucluse. Il y a 20 ans, notredépartement faisait essentiellementle plein au mois d'août quand nosvacanciers profitaient pleinement deleurs 3 ou 4 semaines de vacancesnotamment dans les campings. "Al'époque, le programme c'était soleil,soleil et soleil en famille, se souvientMartine Teston, directrice du Comitédépartemental du tourisme. Depuis,la demande des touristes a beaucoupévolué et les professionnels dudépartement ont su s'adapter à lanouvelle demande."A côté de ce tourisme de masse, ledépartement se singularisait par sonfestival. Le Vaucluse était déjà fré-quenté par une clientèle de CSP +(catégorie socioprofessionnelle supé-rieure) venue des grandes villes,d'Europe du Nord et, déjà, des Etats-Unis et du Japon. Le Conseil généralavait lancé une grande politiquepour favoriser le développement desgîtes pour permettre au monde agri-cole de bénéficier d'une activitéaccessoire et de valoriser son patri-moine. Le département comptait déjà800 gîtes.

RTT"La grande mutation de la demandetouristique a commencé dès le débutdes années 2000, assure MartineTeston. Les Français, 60% de notreclientèle, avec le phénomène desRTT, ont réduit leur temps de séjourmais ont multiplié les week-ends etles week-ends prolongés. C'est uneaubaine car ils dépensent plus parjour que pendant les longs séjours.

Parallèlement, les touristes deman-dent de plus en plus de services.Nous avons assisté au développe-ment des chambres d'hôtes et desséjours à thème (randonnée, œnolo-gie, culture, vélo…). "Le camping,rebaptisé hôtellerie de plein air, acompris la leçon. Il a su s'adapter enaméliorant le confort de ses installa-tions, en multipliant les animationsnotamment pour les jeunes enfantset en développant les HLL (habita-tions légères de loisir ou bunga-lows). Ainsi, il a conquis une clien-tèle CSP + qui ne le fréquentait pasjusqu'alors". Internet a révolutionnéles modes de consommation. Lestouristes sont mieux informés, peu-vent comparer les prix et réserverau dernier moment. "Depuis la crise,ils viennent de moins loin maisaujourd'hui, les vacances sont deve-nues un besoin considéré indispen-sable pour les particuliers. Ils neconçoivent pas de les réduire malgréla situation économique", souligneMartine Teston.

Fort de sa situation géographiqueunique mais bercé par les images deson riche passé, le Vaucluse s’estparfois laissé dépasser par desrégions moins privilégiées mais plusambitieuses. D’autres métropoles eneffet on su tracer un chemin et sedonner les moyens fonciers,humains, économiques et en infras-tructures nécessaires à leur dévelop-pement. Mais les atouts du Vauclusedemeurent nombreux et diversifiés.Il est encore temps de se ressaisir siune volonté politique forte et una-nime de ses élus se fait jour et fédè-re autour d’elle les acteurs écono-miques et sociaux.

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Par Laurent Combalbert, Fondateur d’Ulysceo, ancien négociateur du Raid

Dans un registre extrême, les derniè-res séries de séquestrations socialesont mis à l’épreuve cette nouvelleforme de résolution des conflits : faceà des salariés désespérés et à boutd’arguments, décidant de prendre enotage leurs dirigeants pour obtenirsatisfaction à leurs revendications, lanégociation complexe a été utiliséepour mettre fin à ces situations detension et rétablir un lien entre lesprotagonistes pour identifier dessolutions acceptables par tous.

Sur le plan commercial, le contexte aaussi défavorablement évolué : des

notions d’urgence, de risque, d’en-jeux, de rapport de force, de fonc-tionnement en équipe, de gestion dustress et de communication d’in-fluence. En apportant des solutionsraisonnées et durables à des situa-tions instables, la négociation com-plexe rajoute aujourd’hui une corde àl’arc des négociateurs, managers etdirigeants d’entreprise.

Un Masterclass de négociation com-plexe sera d’ailleurs organisé enAvignon le 26 mai 2010 pour per-mettre aux participants d’intégrer lesnouvelles techniques de négociationcomplexe et de crise à leurs pra-tiques.

Renseignements : 04 90 27 10 53

objectifs de moins en moins clairs oude plus en plus difficiles à atteindre,des parties prenantes multiples, dessociogrammes difficiles à clarifier, unraccourcissement des délais engen-drant un sentiment d’urgence perma-nente poussent les négociateurs àrelativiser les méthodes traditionnel-les pour se pencher vers une appro-che plus pragmatique et opération-nelle des négociations d’affaires.

Aujourd’hui enseignée aux dirigeantset aux managers, la négociationcomplexe permet l’application deméthodes et de techniques particuliè-rement adaptées aux problématiquesdes entreprises. Elle permet notam-ment de modifier la perception desmanagers et des négociateurs sur les

GESTION DE CONFLITS

LA NÉGOCIATION COMPLEXE EN ENTREPRISEIssue de la gestion des situations de forcenés ou de prises d’otages mise en œuvre par les forces depolice et les groupes d’intervention, la négociation complexe entre désormais de plein droit dans lemonde de l’entreprise. La modification de l’environnement économique, l’imprévisibilité dans les négo-ciations financières ou commerciales, l’amplification des enjeux et de leurs répercussions sur la ren-tabilité, les récents modes d’expressions sociales ont mis en avant une nouvelle forme de négociation,issue de la négociation de crise, et que s’approprient désormais les entrepreneurs.

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STRESS AU TRAVAIL, COMMENT PRÉVENIR L’ABSENTÉISME ?Dans le cadre général de la prévention des risques professionnels, l’em-ployeur doit "assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale destravailleurs", l’article L 4121-1 du code du travail impose donc au chef d’en-treprise une obligation de résultat en matière de santé mentale. Comme pourles autres risques professionnels, l’approche du stress au travail doit donnerlieu à une évaluation et à un plan de prévention. L’arrêté du 23 avril 2009 rendapplicables à tous les employeurs les dispositions de l’accord national inter-professionnel du 2 juillet 2008 sur le stress au travail.

Par Richard Liger, directeur départemental Vaucluse de la DIRECCTEPrésident du comité départemental de prévention des risques psychosociaux

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SENSIBILISATION DE VOS SALARIÉS

LE THÉÂTRE COMME VECTEUR DE COMMUNICATIONUN OUTIL ARTISTIQUE QUI VIENT À VOUS !Le théâtre en entreprise est un moyen de communication efficace etpercutant. C’est la possibilité de mettre en valeur les sujets abordésaux yeux des salariés tout en offrant une approche originale, positiveet qualitative. Il existe plusieurs variantes, en fonction des objectifs àatteindre, du contexte et de la culture d’entreprise.

Par Bérengère Chevy, Responsable de pôle, Graphito Evénement à Avignon

Le théâtre thématique(d’interprétation)

Cet outil de sensibilisation permetde communiquer les mêmes infor-mations, au même moment, à l’en-semble de vos collaborateurs. A par-tir d’un sujet donné (l’environne-ment, le stress, l’hygiène…), touteune chaine de compétences se meten marche : auteur, metteur enscène et comédiens préparent dessaynètes dont les messages serontportés avec plus de force. C’est unevéritable mise en relief du fond parune forme dynamique. Les salariéssont toujours agréablement surpriset mémorisent plus facilement lesmessages…

d’expression et d’information permet-tant l’ouverture au dialogue. Faire appel au théâtre d’entreprisec'est solliciter un œil extérieur, uneobjectivité (une neutralité) par rapportà une situation exposée. L'humour,l'interactivité, l'aspect ludique et stra-tégique permettent de traiter des sujetstrès sérieux avec beaucoup de légèretéet d’atteindre des objectifs avec reculet distance…

Pour tout renseignement, www.graphito.fr

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té départemental de prévention des risques psychosociaux aété créé pour agir concrètement et son groupe d’appui pluri-disciplinaire (GAP) est à la disposition des entreprises pour lesaider dans la mise en œuvre des bonnes pratiques et desmodes organisationnels qui ont fait leurs preuves. Parmi lessolutions évoquées lors de la 1ère journée départementale dela prévention des risques psychosociaux, la qualité d’écoute dudirigeant, la formation des représentants du personnel, la for-mation du management de proximité, le dialogue social dansl’entreprise, l’implication du CHSCT et des médecins du travailconstituent clairement des axes d’amélioration. De plus, l’ex-périence montre que les actions de prévention collective dustress au travail sont plus efficaces dans le temps que lesdémarches individuelles.

www.sante-securite-paca.org/rps84

Il est important de bien mesurer l’ampleur du phénomène. Lesconsultations pour risque psychosocial (ou stress) sont deve-nues la première cause de consultation pour pathologie profes-sionnelle. Plus de 20% des salariés s’estiment stressés au tra-vail. En Vaucluse, plus de 25 000 salariés seraient concernés.L’impact du stress sur la santé des collaborateurs est significa-tif : fatigue, syndromes anxio-dépressifs, maladies cardiovas-culaires, troubles musculo-squelettiques. Il pénalise la perfor-mance de l’entreprise et génère des coûts directs et indirects(absentéisme, accidents, conflits, etc.) ; le stress au travailcoûterait en France de 2 à 3 milliards d'euros. Certains indica-teurs de risque psychosociaux sont identifiables : absentéisme,rotation du personnel, taux d’accident du travail, conflits etactes violents. Ainsi, un taux d’absentéisme élevé peut révélerl’apparition de risques psychosociaux, le stress serait à l’origi-ne de 50% à 60% de l’absentéisme. Dans le Vaucluse, le comi-

Le théâtre Forum (participatif)

Une situation problématique de lavie de l’entreprise est interprétée,avec à la fin de la représentation,l’intervention d’un médiateur, quiinvite au débat. Le public interagit,propose des remplacements surscène. La scène est rejouée.L’objectif n’est pas de montrer dudoigt les bons ou mauvais compor-tements mais de chercher collective-ment des axes de possibilités. Faireémerger la conscience collective dugroupe et tendre vers une activitéfédératrice, conviviale voire mêmedrôle. Cet outil permet de découvrirles représentations de chacun, lesenjeux des différentes entités dansdes situations inspirées de faitsréels. Particulièrement valorisantpour les équipes, c’est un moment

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Et si le tourisme prenait unedimension œnologique ? C’est cequ’a décidé de lancer Céline Viany.Cette sommelière de haut vol depuis16 ans, dont 11 ans à l’Hostelleriede Baumanière, était frustrée de nemontrer que la bouteille desmeilleurs vins à ses clients. Elledécide en 2007 de les faire sortir detable et de les amener directementchez les viticulteurs. Depuis, cettediplômée de l'université du vin deSuze la Rousse organise des voya-ges œnologiques. "Je donne descours de dégustation dans lescaveaux de la région à une clientè-le de passionnés étrangère à 90 %,américaine à 80 %. J’organise dessorties d’une demi-journée à unejournée sur mesure en minibus",assure-t-elle de ses bureaux deMornas. Parfois, elle associe sesdégustations de vins avec des fro-mages, de l’huile d’olive, des truf-fes, toujours du terroir. Sa formulefonctionne : il faut réserver 8 moisà l’avance. Elle et son site (degusta-tion-levinalabouche.com) sontparfaitement bilingues, un atoutpour séduire les Américains enquête d’authenticité.

English spokenTous les matins, devant l’office detourisme d’Avignon, FrançoisMarcou est facilement reconnaissa-ble avec sa casquette et son blousonaux couleurs de sa société avignon-wine-tour.com. Issu lui aussi de larestauration, il s’est lancé en 2006dans le tourisme œnologique. Cetancien maître d’hôtel bilingue pro-pose chaque jour un circuit différentdans un terroir de vallée du Rhôneavec 4 à 5 caves visitées et un sitedédié au vin. Il fait escale au Mas

des Tourelles à Beaucaire, au muséedu tire-bouchon à Ménerbes, chez lePère Anselme à Châteauneuf-du-Pape, à l’espace sensoriel deCairanne, au marché d’Eygalières."80 % de mes réservations s’effec-tuent par Internet", expliqueFrançois Marcou. L’association desmots wine et tour est tapée sponta-nément sur Google par les touristesinternautes. Le moteur de rechercheles oriente sur son site. "Ma clientè-le est à 97 % anglophone dont 85%d’Américains et 3% d’Asiatiques".

ConvivialitéStéphane Hémard s’attaque au plusgrand public au travers de sa socié-té Vinitia. Il a reçu 400 personnespar groupe de quinze au derniersemestre soucieux de découvrir lesvins de la vallée du Rhône. Ce for-mateur en dégustation, égalementspécialiste de la conception decaves, exploitant d’un gite aumilieu des vignes, a percé commer-cialement en partie grâce au chèquecadeau. Quelle bonne idée d’offrir àun ami un stage d’œnologie convi-vial plutôt qu’un énième objet dontil ne saura que faire ! StéphaneHémard est également appelé parles organisateurs d’événementspour animer les tables des congres-sistes autour des précieux cépagesrhodaniens.

Faire son vinSi les touristes aiment déguster,pourquoi ne feraient-ils pas leur vineux même. C’est l’idée qu’a lancéel’an dernier la cave Lavau à Violèsqui vinifie pour le compte de 350viticulteurs. Ici, Aurélie Lardet fran-chit un cran supplémentaire dans

ŒNOTOURISME

VISITE DES TRÉSORS TOURISTIQUES DU VIGNOBLELa vigne façonne nos paysages et attire les touristes. Certains professionnels valorisent cetatout et construisent une offre autour de l’œnologie pour répondre à une clientèle passionnéeet exigeante. Voyage au cœur des saveurs, des cépages et de leurs assemblages.

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l’approche du vin. Cette œnologuebilingue accueille les touristes, leurfait visiter la cave puis leur deman-de d’assembler leur propre vin.Devant eux, trois bouteilles, une degrenache, une de syrah et la troisiè-me de vin boisé en fût. "Chacunpeut comprendre comment se cons-truit un vin, comment respecter leséquilibres et repart avec son assem-blage personnalisé à son goût",explique-t-elle. A ce jour, elle a reçuplus de 50 touristes qui dépensent30 € pour s’initier pendant deuxheures à la conception des nectarsde la vallée du Rhône. Sa formule sefait connaître par son site internetbilingue, les offices de tourisme etpar les journalistes européens queles comités départementaux etrégionaux du tourisme aiment àinviter découvrir cette formule ori-ginale importée par les propriétairesde la cave, Frédéric et Benoit Lavau,d’Australie. Notre patrimoine vitico-le n’a pas fini d’étonner les touristespourvu que des professionnelssachent leur parler du vin. Et sur-tout en anglais.

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Manger vite et diététique voire bio, c’est possible. Les formules locales ne cessent de sedévelopper partout dans le département avec des prix très attractifs. A l’origine, des entre-preneurs locaux !

RESTAURATION

MANGER RAPIDE ET ÉQUILIBRÉ, LA FORMULE QUI FAIT MOUCHE

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sée, 3 € la tarte, 2,5 € lasoupe, même prix pour levelouté, 4,50 € l’assiettede pâtes avec sa sauce…Moins cher qu’un plat dujour ou qu’un menu dansun fast food. Et la for-mule fonctionne.

Produits fraisLes discours sur la "mal-bouffe" et le retourdu"bien-manger" fontmouche. Nathalie Petit,professionnelle depuisplusieurs années dansl’hôtellerie et la restaura-tion, se demandait com-ment décliner dans unétablissement le sloganpublicitaire de la campa-gne gouvernementale"Mangez cinq fruits et

légumes par jour !". Elle invente unnouveau concept Zeste, et ouvre enavril 2008 avec trois autres associésun restaurant sur la place des CorpsSaints en Avignon. Design futuriste,vert anis de rigueur, elle proposesoupes (chaudes ou froides), salades,sandwiches, smoothies.... et aussiwraps, jus de fruits frais, jus delégumes frais, cafés, infusions, thésdu monde à consommer sur place, àemporter voire livrés dans les entre-prises. "Nous desservons le Min,Courtine et Fontcouverte, précisePierre Petit son compagnon et asso-cié, lui aussi issu de l’hôtellerie et larestauration. Tous les plats sontconfectionnés sur place avec desproduits locaux pour limiter lesémissions de gaz à effet de serre".Sauf les pâtisseries, car la placemanque pour le four. Aux four-neaux, le troisième associé, David,

qui a dix ans d’école hôtelière der-rière lui. Il bénéficie de l’appui d’unediététicienne pour mitonner despetits plats aussi inoffensifs pour lespoignées d’amour qu’offensifs enterme de prix : les salades compo-sées de 2,80 € à 4,80 €, des sandwi-ches de 3,50 à 5,80 € et un menuéquilibré à 8,60 €. "Nous offrons 10% de réduction à nos clients fidè-les", précise Pierre Petit. Quant auquatrième associé, la compagne deDavid, commerciale trilingue, elletravaille sur un projet de développe-ment de l’enseigne. En propre et, àterme, en franchise. Le prochain res-taurant devrait ouvrir extra-murosdans un endroit assez grand pouraccueillir le four à pâtisseries.

Par ici la bonne soupe !Sur Avignon, Charly & Co s’estouvert, il y a un an, sans publicité etça fonctionne ! Dans la rue piéton-ne du Vieux Sextier, avec son repascomplet à 7€ comprenant soupemaison en entrée, assiette de crudi-tés ou le sandwich au pain suédoiset dessert, le restaurant fait le pleintous les jours. "Au début, nousavons attiré spontanément uneclientèle féminine se souvientHélène Baietto, une restauratrice de30 ans de métier qui a conseilléCharles Durbesson, 23 ans, jeunecréateur d’entreprise soutenu par samère Chantal Chaussinac. Nousavons vu revenir ces femmes lesamedi en famille avec leurconjoint. Puis la clientèle n’a cesséde s’élargir avec les lycéens et lesétudiants". Pour se convaincre queles produits sont frais, il suffit depasser en milieu d’après-midi pourvoir toute l’équipe éplucher leslégumes et préparer les soupes aux

Christelle Gleize et sa mère Sylvie,installées en face du tribunal deCarpentras, ont observé longtempsles avocates qui viennent plaider àla barre du TGI. "Elles disposent depeu de temps pour déjeuner et veu-lent manger des produits de qualitéet équilibrés entre deux plaidoiries",signale Christelle Gleize. Pourrépondre à cette demande, elles ontouvert en novembre 2008 face aupalais de justice le Comptoir, unrestaurant qui propose des produitsmaison réalisés à base de produitsfrais : tartes, soupes, pâtes fraîches,salades, desserts... Comme ailleursdans la restauration rapide, la com-mande s’effectue au comptoir où leconsommateur remplit son plateau,paye et va s’installer sur une destables. Quand ce n’est pas pouremporter ses plats. Et les prix sontparticulièrement attractifs : 5,50 €la grosse assiette de salade compo-

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senteurs potagères. L’ambiance estsi familiale que le tutoiement estdevenu de rigueur dans cet environ-nement conçu par ChantalChaussinac, passionnée de décora-tion. Charly & Co s’est égalementlargement inspiré des très britishjackets potatoes pour les adapter augoût des français. Ces grosses pom-mes de terre au four sont coupées endeux pour accueillir du beurre, de lacrème, mais aussi du thon, de lasalade, des crudités et tout ce quel’imagination culinaire peut inven-ter. Et pour finir ce repas sur lepouce, le café ne dépasse par uneuro ! Le restaurant n’est ouvertqu’à midi sauf en période d’affluen-ce touristique.

Frais et bio Pascal Verdenne pousse le conceptencore plus loin en proposant lamoitié de ses petits plats en bio etun quart de ses ingrédients en com-

merce équitable. "Nous avons ouvertau mois de décembre car nous som-mes convaincus que le consomma-teur est à la recherche de mets bonspour le corps, bons au goût et bonspour la planète souligne cet anciencadre de l’industrie métallurgiquequi a ouvert le premier Planétalis duVaucluse, rue Galante en Avignon.Tous nos plats sont composés avecune nutritionniste et chaqueconsommateur peut manger enmoins de 25 minutes s’il le souhai-te". Ici, il peut consommer sur placeoù emporter son repas. PascalVerdenne a fait confiance à unréseau de franchise. Difficile d’êtreaux fourneaux et à la fois à larecherche de produits bio difficiles àtrouver notamment en hiver. Iciaussi, l’argument prix fait mouche :la salade composée s’affiche à 4,60€,le sandwich entre 2,80€ et 3,90€, lespâtes bio entre 4,90€ et 5,90€. "Nousproposons des formules sandwich etboisson à 3,90€ et à 5,90 € avec le

dessert en plus", surenchérit PascalVerdenne. Qui aurait pu penser, il ya encore dix ans, que la soupe delégumes et les pommes de terre aufour seraient tendance ?

Dominique Damiano

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Créé peu avant 2000 à Marseille, legroupe Altergis, spécialiste de l’in-génierie liée à l’énergie sur toute laFrance, s’est installé sur Sainte-Anne-Est à Sorgues l’an dernier.Il y emploie aujourd’hui 50 person-nes (300 en France pour 50 M€ dechiffre d’affaires) à la suite du rachatde l’entreprise avignonnaise Lionsen 2003 et de BGA sur Marseille.Sur Sorgues, le site de 4 100 m²,dirigé par Loïc Ruellan, gère le pôleconstruction ainsi que la mainte-nance du groupe qui est présidé parGérard Leseur qui n’est autre que leprésident de Paca Entreprendre quisoutient les créateurs d’entreprises.Gérard Leseur est également unardent défenseur des PME dans lesappels d’offres publics pour luttercontre l’hégémonie des majors duBTP.

La Communauté de communes Provence-Rhône-Ouvèze(CCPRO), dont la moitié de l’activité économique se concentre surSorgues, compte poursuivre le développement de ses zones d’activi-tés. Elle compte créer, à terme, sur la D 907 (ancienne RN 7) et laroute qui va de Sorgues à Châteauneuf-du-Pape (D 17) un parc d’ac-tivités qui pourrait atteindre 70 ha. Il serait desservi par deux ronds-points réalisés par le Conseil général sur ses routes reliées d’est enouest par une voirie nouvelle réalisée par la CCPRO. Son président,Alain Milon, compte également rénover le parc d’activités duFournalet qui a vieilli depuis sa réalisation dans les années 70. SurAvignon-Nord, derrière But et Cultura, une dizaine d’hectares vontbientôt accueillir Cabestan, une enseigne liée à la voile et d’autresactivités de commerce et de services connexes au pôle régional com-mercial. Sur Courthézon, le parc d’activités de la Grange Blanche vas’étendre vers Jonquières et accueillir un investisseur créateurd’emploi d’après Alain Rochebonne, vice-président de la CCPRO.Enfin, Alain Milon prévoit, à terme, de développer la zone de laMarquette qui pourrait accueillir des activités industrielles propres.Ce parc pourrait courir sur 100 hectares, au nord de la voie expresseAvignon-Carpentras en limite d’Entraigues.

Malgré la situation écono-mique qui a mis ses mar-ges à zéro, la directionrégionale du transporteurBert, dirigée par Jean-Marc Cosentino, poursuitses investissements surla zone du Fournalet àSorgues. Elle y construitun garage de 600 000 € àcôté des 1 500 m² de bâti-ments et 250 m² debureaux sur un terrain de23 000 m² où elle s’estinstallée en janvier 2009.Elle emploie 45 salariésparmi les 850 salariés dugroupe national. Pour sedifférencier, Bert mise surle service aux industriels,la gestion et la proximitéde ses commerciaux.

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L ’ A C T U A L I T É É C O N O M I Q U E D E S T E R R I T O I R E S

Après Pertuis, c’est Cavaillonqui va bénéficier d’uneimplantation très haut débit.Completel installe une fibrequi garantira entre 10 méga-bits à un gigabit par seconde.Elle permettra aux entrepri-ses d’échanger de très impor-tants volumes de données.

La Région compte investir100 M€ pour équiper seslycées en panneaux photovol-taïques pour une surface tota-le de 100 000 m². Dans leVaucluse, elle les installe surles établissements CharlesDe Gaulle à Apt, Jean-HenriFabre à Carpentras,Ferdinand Revoul à Valréas,au lycée professionnel deSorgues, le lycée IsmaëlDauphin de Cavaillon,Alphonse Benoît de Isle-sur-la-Sorgue et Philippe deGirard à Avignon.

L’Hôtel Dieu de Carpentras,en travaux depuis plusieursannées, rouvrira prochaine-ment sur 10 400 m². Ilsaccueilleront une média-thèque, une bibliothèque, lefonds de la bibliothèqueInguimbertine et une salled’exposition temporaire. Lamunicipalité, assistée deCitadis, a fait appel au cabinetparisien Da&Du pour menerles études de programmationde ces installations.L’ensemble des travaux n’ex-cédera pas les 28 M€ a souli-gné Francis Adolphe, mairede Carpentras.

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MERCREDI 24 MARSVISITE D’ENTREPRISE À SORGUES

Jeudi 4 mars, à l’invitation d’Alain Milon,Sénateur-Maire de Sorgues, l’équipe de la CCIde Vaucluse, menée par François Mariani, serend à Sorgues pour une journée d’échangeset de visites d’entreprises : BERT Provence,SOPREMA et LIONS. Ce déplacement fut l’oc-casion de débattre sur l’avenir des entreprisesde Sorgues et du développement du territoire.

JEUDI 18 MARSRÉCEPTION CCI FRANÇAISE DE PRAHOVA À L’ECOLE HÔTELIÈRE D’AVIGNON

La CCI de Vaucluse reçoit à l’Ecole Hôtelièred’Avignon Aurélian Gogulescu, Président de laCCI française de Prahova en Roumanie afind’étudier ensemble la faisabilité d’une écolehôtelière dans ce secteur où le tourisme a unfort potentiel de développement en Roumanie.

MERCREDI 24 MARSJOURNÉE PAYSALLEMAGNE /RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

Organisée en partenariat avec la CCI françaiseen République Tchèque, Ubifrance Allemagneet la CCI de Nîmes, cette journée d’informations’adresse aux entrepreneurs vauclusiens sou-haitant développer leurs échanges commer-ciaux dans ces pays. Des rendez-vous indivi-duels avec des spécialistes des marchéstchèques et allemands leur permettent derecueillir des informations économiquesnécessaires au développement de leur entre-prise vers ces pays.

JEUDI 25 FÉVRIER 2010WTE84, LA WEB TV FAITE PAR ET POURLES CHEFS D’ENTREPRISEJeudi 25 février, la CCI lance WTE84, la première web TV par-ticipative dédiée aux chefs d’entreprise du Vaucluse. Chaquemois, en tant que rédacteur en chef, un chef d’entrepriseanime l’émission qu’il marque ainsi de son empreinte et de sapersonnalité. Il est entrainé dans une aventure unique où ilest tour à tour le grand témoin, le journaliste et l’invité deWTE84.

Le principe des émissions WTE 84

Cette émission de 20 minutes, construite comme un magazi-ne TV, est constituée de reportages terrain et d’enregistre-ments plateaux répartis en 5 rubriques : Success story, Coupde pouce à un jeune entrepreneur, Question d’actualité dumois, Coup de cœur et Tête à tête où le rédacteur en chefinterviewe François Mariani sur un sujet de son choix.

WTE84.com, c'est aussi

Le site wte84.com diffuse en permanence l’émission du mois.Mais il donne également accès à de nombreuses rubriquesdédiées aux chefs d’entreprises du Vaucluse : un agenda pro-fessionnel des événements du département et de la région ;le baromètre des entreprises du Vaucluse ; des films présen-tant aux chefs d’entreprises les actions que la CCI peut fairepour eux, des sondages... Après Stéphane Trachino, directeur de l’imprimerie Rimbaudà Cavaillon et le restaurateur avignonnais Philippe Azoulay,c’est Franck Bonfils, directeur d’Un Air d’Ici à Carpentras, quiest le rédacteur en chef du 3e numéro.

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DYNAMIQUES VAUCLUSE 35

SAMEDI 6 MARS 2010JOURNÉE PORTES OUVERTES SUD FORMATION SANTÉ Le Pôle Sud Formation Santé qui dispense des formations liées aux soinsà la personne et au bien-être se mobilise pour informer les élèves etleurs familles en ouvrant ses portes au public. Ce rendez-vousincontournable des parents et des jeunes avec les enseignants et les élè-ves permet de découvrir les locaux, le matériel pédagogique, de s’infor-mer sur le contenu des formations, de découvrir les métiers, et pour cer-tains de valider leurs choix. A noter l’ouverture en septembre prochaind’une nouvelle formation de technicien supérieur orthopédiste orthésis-te. Renseignements et inscriptions au 04 90 13 86 27.

SAMEDI 13 MARS 2010JOURNÉE PORTES OUVERTES ÉCOLE HÔTELIÈRE D’AVIGNON Depuis 1968, l’EHA accueille des jeunes et des adultes de tout niveauscolaire pour les former aux métiers de l’hôtellerie et de la restaurationavec un objectif essentiel : répondre aux attentes des professionnels.Cette journée d’information a permis aux jeunes de découvrir les 18 pro-grammes de formation professionnelle alliant la théorie à la pratique, duCAP à la licence, en formation initiale ou en alternance. Les visiteurs ontpu également assister à des ateliers de démonstrations animés par lesélèves. Renseignements et inscription au 04 90 13 86 46.

VENDREDI 12 MARSNUIT DE L’ORIENTATIONOrientation réussie pour les 500 participants à la Nuit de l’Orientation !Dans une ambiance festive, collégiens, lycéens, étudiants ont consacrécette soirée à construire leur projet d’orientation avec l’appui de profes-sionnels à même de les aider dans leurs questionnements. Au cours decette soirée, les jeunes ont pu faire des tests de personnalité avec le logi-ciel Inforizon afin de rechercher l’adéquation entre leurs aspirations,leurs centres d’intérêts et les métiers existants, participer à des ateliersde rédaction de CV et de lettre de motivation, apprendre à se présenterface à un jury pour se présenter à un concours, etc. Le nouveau conceptdu "Speed dating de l’orientation" a permis à de nombreux jeunes derencontrer des professionnels de différents secteurs d’activités, en faceà face durant 7 minutes afin de découvrir leurs parcours, comprendreleur quotidien et répondre aux questions qui leur tenaient à cœur.

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NOS PRODUITS POUR VOUS DÉVELOPPER À L’INTERNATIONAL

Les Matinales de l’Export

Des petits déjeuners thématiques (financement, information réglementaire et juri-dique…) organisés par Ubifrance et la CCI. Prochaine date : le 28 septembre

Les Ateliers Export

Des entretiens individuels avec les acteurs locaux de l’international (Ubifrance,Coface, Oseo…). Prochaine date : le 1er décembre.

Les Journées Pays

Présentation économique, approche commerciale et culturelle d’un pays spécifiquesuivie d’entretiens individuels avec des spécialistes de ces pays. Prochaines dates : Journée Espagne le 1er juillet

Les missions de prospection

Avec cette opération clé en main à l’étranger, les entreprises vauclusiennes visitentdes prospects pour développer leurs échanges . Prochaines dates : Mission PaysBaltes du 6 au 10 juin - Mission Canada du 21 au 24 juin – Mission RépubliqueTchèque du 18 ou 21 octobre. Inscription 3 mois avant la date de départ.

Sprint – Formation Start en commerce international

Journées de formation (Incoterms 2000, logistique, réglementation, techniques depaiement, environnement juridique et principaux contrats à l’international)Prochaines dates : 22 avril, 6 mai, 22 mai. Voir détail p 42

Sprint – Formule Starter

1 stagiaire (master 1 ou 2 commerce international) recruté et suivi par la CCI, pour3 entreprises. Il réalise gratuitement un diagnostic export, des études de marchéset des préconisations.Réservé aux nouveaux exportateurs. De mars à juillet.

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EXPORT

LES CLÉS POUR SE LANCER À L’INTERNATIONAL De nombreuses entreprises souhaitent se lancer à l’international, mais ignorent com-ment développer leur marché à l’export. Dans nos entreprises vauclusiennes, dont 92%emploient moins de 10 salariés, c'est souvent le chef d'entreprise qui s'investit danscette mission, ce qui lui demande une activité quasiment à plein temps. Connaissancedes marchés, aides financières, formalités, la CCI de Vaucluse, via son pôle internatio-nal, son association d’exportateurs Sprint et son réseau d’experts, facilite votre projet.

Pour commencer, l’entreprise doiteffectuer un premier autodiagnostic,qui commence par trois questions :quel est mon budget à l'internatio-nal ? Quel temps puis-je y consa-crer ? Qui va s'en occuper ? Enfin, ilfaut se demander quels produitspeuvent intéresser les consomma-teurs étrangers sur l'ensemble d'unegamme destinée au départ au mar-ché français.

Bien connaître le marchéIl est essentiel de connaître l’écono-mie et la culture du pays ciblé, maiségalement les règles fiscales etdouanières en vigueur, sous peinede transformer l’expérience en véri-table parcours du combattant !Certains pays sont plus "faciles" àappréhender que d’autres. Pourconnaître les marchés potentiels,nous organisons des journées d'in-formation thématiques ou par paysavec leurs représentants commer-ciaux, ainsi que des missions à l'é-tranger (voir page ci-contre). Demême, l’association d’entrepreneursSprint, créée à l’initiative de la CCI,propose aux nouveaux exportateursla réalisation d’un diagnosticexport, d’études de marchés et depréconisations.

Des aides existentAu bas mot, il faut prévoir 15 000 €la première année, car il va falloir

prospecter, voyager, être présent surdes salons, distribuer des plaquettesdans la langue du pays, acheter desdonnées commerciales... Ubifrance,agence publique de l’Etat pourdévelopper l’export, propose desaides individuelles permettant decouvrir tout ou partie des frais deprospection, de déplacement. Demême la Coface, organisme privéspropose une assurance prospection,

qui rembourse à l‘entreprise unpourcentage de ses dépenses en casd’échec commercial. L’ensemble deces aides sont présentées dans lesateliers exports (voir page ci-contre)et la CCI peut vous aider à réaliserun dossier qui sera remis à ces orga-nismes.

CONTACT CCI DE VAUCLUSEPÔLE INTERNATIONAL 04 90 14 87 05

Il est essentiel de connaître l’économie et la culture du pays ciblé

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LES INDICATEURS ÉCONOMIQUES DU VAUCLUSE

1990-2010 : EVOLUTION DE L’ACTIVITÉÉCONOMIQUE SUR 20 ANS

DYNAMIQUES VAUCLUSE 38

En 20 ans, le nombre d’établissements en Vaucluse a progressé de +63% passant de14 818 établissements en 1990 à 24 085 en 2010.

CONSTRUCTION ET SERVICES : 2 SECTEURS QUI ONT FORTEMENT PROGRESSÉ

EVOLUTION DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE PAR SECTEUR ENTRE 1990 ET 2010

Second secteur après le commerce dans les années 2000, les services ont connu une forte progression, disposant en 2010du nombre d’établissements le plus élevé en Vaucluse. Sur cette période, le secteur de la construction a connu égalementun fort accroissement de ses établissements.

EXPLOSION DE LA GRANDE DISTRIBUTION (SURFACES DE 300 M² ET PLUS)

ÉVOLUTION DE LA STRUCTURE DE LA GRANDE DISTRIBUTION* ENTRE 1990 ET 2008

INDUSTRIECONSTRUCTIONCOMMERCESERVICES

CHIFFRES CLÉS

+63% d’établissements en 20 ans.

Une hausse de 110% du nombre d’é-

tablissements dans le secteur des

services et de 152% dans la cons-

truction. +151% d’établissements de

+ de 300m².

JANV 90 JANV 00 JANV 10

12000

10000

8000

6000

4000

2000

0

En 20 ans, la grande distribution a progres-sé de 151% en Vaucluse, même si leurrépartition par activité reste quasimentidentique : les établissements qui se sont leplus développés sont l’équipement de lapersonne (+1833%), le commerce automo-bile (+386%) et le commerce de cultures etloisirs (+179%). Avec une hausse de 154%,le commerce alimentaire concerne en 2010,tout comme en 1990, 22% de la grande dis-tribution vauclusienne. Source : Fichier CCI 84

CULTURE-LOISIRSEQUIPEMENT DE LA MAISONEQUIPEMENT DE LA PERSONNECOMMERCE ALIMNTAIRECOMMERCE AUTOMOBILECOMMERCE DE GROS1990 2000 2008

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0

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PLUS D'INFOS SUR ECONOMIE.VAUCLUSE.CCI.FR

Le Haut Vaucluse est le territoire du département qui connaît laprogression la moins importante entre 1990 et 2010. Avignon etses alentours concentrent l’activité économique départementaleavec 34% des établissements. Source : Fichier CCI 84

+83%3 115 établissementsPAYS D'APT

+66%4 016 établissementsCOMTAT VENAISSIN

+71%4 073 établissements

PAYS DE CAVARE ET DES SORGUES

+47%4 537 établissements

HAUT VAUCLUSE

+60%8 344 établissements

GRAND AVIGNON

UNE ACTIVITÉ QUI RESTE CONCENTRÉE SUR AVIGNON ET SES ALENTOURS

ÉVOLUTION DE LA RÉPARTITION DES ÉTABLISSEMENTS EN VAUCLUSE

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TERRITOIRES ET COMPÉTITIVITÉ

Les Cahiers deFriedland, éditéspar la CCI de Paris,consacrent le dos-sier de leur qua-trième numéro auxliens en pleineévolution entreentreprises et terri-toires. La mondia-lisation, lit-on enpréface, consacre

les lois du marché. "Les territoires- et plus seulement les Etats - sontplus que jamais en concurrence lesuns avec les autres." Il faut pren-dre acte de cette compétition ettravailler à accroître la compétiti-vité territoriale afin d’attirer lesentreprises. "Quelles actions d’ap-pui en matière de développementéconomique ?" s’interrogent parconséquent les Cahiers, qui voientdans les métropoles, de "nouveauxpartenaires de la compétitivité desterritoires".

Entreprises et territoires, ouvrage col-lectif, n°4 des "Cahiers de Friedland",114 pages - 15 €

CLIENTS ET FOURNISSEURS

Plutôt qu’un affrontement sur lesprix ou les clausesc on t r a c t u e l l e s ,donneurs d’ordre etfournisseurs doi-vent développerune logique d’éco-système et de par-tenariat. Cetterecherche du longterme, porteuse deprogrès est synthé-tisée ici dans"quinze recommandations pra-tiques pour construire un partena-riat gagnant-gagnant" inspiréesd’une enquête de l’ACFCI.

"Améliorer la relations client-fournis-seur", ACFCI, directionEnvironnement et développementdurable. Téléchargeable surwww.acfci.cci.fr/environnement

SÉCURITÉ AU TRAVAIL :SAVOIR L’ESSENTIEL

Basée sur trois publications de laDirection régionale du travail, del’emploi et de la forma-tion professionnelle duLimousin, la 3ème édi-tion de ce guide pra-tique est destinée auxPME et PMI. « Lajurisprudence met l’ac-cent sur une obligationde sécurité de résultatde l’employeur, plaçantla santé et la sécurité au travailau cœur des démarches deresponsabilité sociétale de l’en-treprise » lit-on en préface,L’ouvrage passe en revue lesprincipes généraux de la préven-tion, puis l’évaluation desrisques, la sécurité collective etindividuelle. Il examine ensuiteles responsabilités du chef d’en-treprise, le travail des services desanté et s’achève sur les aidesfinancières accordées aux PMEpour améliorer les conditions detravail.

"Guide sécurité, santé et hygiène autravail". - 112 pages - gratuit, surdemande. Contact : ACFCI - MaxDondelot . Tél. : 01 40 69 37 [email protected]

LES DESSOUS DE LA VILLE

L’urbanisation est un phé-nomène contemporainmajeur. Près de la moitiéde la population mondialevit aujourd’hui dans lesvilles. Ce livre aborde ununivers méconnu, celuides réseaux et infrastruc-tures qui permettent, plusou moins efficacement, ce"vivre ensemble". Ilrecueille pour cela les témoigna-ges d’ingénieurs de la ville deParis.

"Sous la ville durable le génieurbain", par Sylvain Allemand, édi-tions Les Carnets de l’Info - 328pages - 16 €

Source : L’Interconsulaire

LE CAPITALISMEEST-IL SOLUBLE

DANS LA DURÉE ?

Il faut "construire unmodèle économiquequi puisse redonner àl’homme le rôle centraldans nos sociétés",écrit dans sa préface Jean-HervéLorenzi, président du Cercle deséconomistes. Vaste programme !L’auteur, lui, observe un bascule-ment de l’économie : "La crois-sance durable change la façondont les entreprises doivent êtreconduites et leur relation avec lasociété". Un sondage effectué fin2009 confirme la demande géné-rale d’un aménagement du systè-me économique à travers leDéveloppement Durable. LaResponsabilité sociétale des entre-prises est un levier fondamentalpour faire entrer l’intérêt généraldans la gestion des marchés.Conclusion de l’auteur : le capita-lisme peut durer... si le levierfonctionne.

"Le développement durable va-t-iltuer le capitalisme ?", -par Patrickd’Humières - 224 pages - 19,80 €

DISCOURS DE CIRCONSTANCE

Comme nous lerappellent lesauteurs, tous lesélus n’ont passuivi des cours decommunication,a fortiori de rhé-torique. Ce guideleur sera une aideprécieuse, pour peu qu’ils sachentbroder sur les canevas proposés.Les auteurs ont prévu toutes lescirconstances, de la remise d’unemédaille du travail à la fête de laSainte-Barbe, et leurs modèlesn’empruntent jamais à la languede bois.

"Tous les modèles de discours pourles élus", par Guillaume Duprez, édi-tions du Puits Fleuri - 360 pages -29 € + 4 € de port.

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DOSSIER DU PROCHAIN NUMÉRO

CRÉATIVITÉ : CES ORIGINAUX QUI RÉUSSISSENT

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FORMATIONS COMMERCE INTERNATIONALSTART SPRINT9H00 À 17H00 CCI de Vaucluse46 cours Jean Jaurès à Avignon

La CCI de Vaucluse organise, avec l’associa-tion d’exportateurs Sprint 4 journées de for-mation dédiées au commerce internatio-nal : 1er avril : Incoterms 2000 et de la logis-tique internationale / 22 avril : règlementa-tion et formalités douanières / 6mai : modes et techniques de paiement àl’international et la liasse documentaire / 20mai : environnement juridique à l’interna-tional et les principaux contrats à l’interna-tional.

Contact : 04 90 14 87 05

JOURNÉE PORTES OUVERTES ECOLE HÔTELIÈRE D’AVIGNON ETSUD FORMATION SANTÉESAMEDI 24 AVRIL 2010 DE 9H00 À 17H00Campus de la CCI

L’École hôtelière et le pôle Sud FormationSanté ouvrent leurs portes pour une journéed’orientation. L’occasion de visiter les diffé-rentes cuisines pédagogiques et restaurantsà l’école hôtelière ainsi que le laboratoirepharmaceutique pour le secteur de la santé.Des professeurs et des responsables de for-mations seront présents pour répondre àtoutes vos questions ainsi que des organisa-tions de tables rondes, et démonstrationsculinaires sont au programme.

Contact EHA : 04 90 13 86 83Contact SFS : 04 90 13 86 55

CONCOURS TOQUE ET NŒUD PAP "L’ESPRIT GAGNANT" FINALE MARDI 20 AVRIL 2010École hôtelière d’Avignon – Allée desFenaisons

Un nouveau concours lancé par les équipesde l’Ecole hôtelière d’Avignon en directiondes élèves. Des équipes composées de 4élèves, 2 en cuisine et 2 en salle autourd’un thème : Le carnaval.

Contact : 04 90 13 86 15

FORUM INTELLIGENCEECONOMIQUEMARDI 19 MAI DE 10H30 À 18H00Jeudi 29 avril 2010 de 8h30 à 10h30 Cavaillon

La CCI de Vaucluse, en partenariat avec lagendarmerie nationale, abordera durantcette matinée les aspects de la sécuritédans le secteur de la logistique et dutransport de l’entreprise, et les risquesqu’elles peuvent rencontrer. Ces profes-sionnels leur apporteront des conseils pourréagir et protéger leur entreprise autoursde cas pratiques. Inscription gratuite obli-gatoire. Adresse communiquée lors del’inscription.

Contact : 04 90 14 10 48

MATINALE DE LA CRÉATIONJEUDI 29 AVRIL 2010 À 9H30 Maison de l'Entrepreneur275 Chemin de la Cristole - 84140 Montfavet

L’étude de marché est une recherche d’in-formation sur l’environnement de l’entrepri-se, son potentiel de développement sur unmarché donné. L’association EGEE en pré-sentera la démarche méthodologique.Contact : 04 90 14 87 81

REPRÉSENTATION THÉÂTRALETRANSMISSION D’ENTREPRISEJEUDI 6 MAI 2010 À 18H00Amphithéâtre du Campus de la CCI

Des saynètes présentées par la Compagniedu Théâtre sur le mode d’emploi des diffé-rentes étapes de la transmission d’entrepri-se. La représentation sera suivie d’interven-tions d’experts (expert-comptable, avocat,fiscaliste...) pour réagir et commenter lespectacle.

Contact : 04 90 14 87 20

MASTERCLASS DE NÉGOCIATION COMPLEXEMERCREDI 26 MAI 2010 DE 8H30 À 18H30Amphithéâtre du Campus de la CCI

Ce séminaire animé par LaurentCombalbert, a pour thème l’acquisition denégociations commerciales, sociales,managériales... avec le référentiel Pacificaqui permettra aux participants de prépareret conduire une négociation complexe quelque soit le contexte.Contact : 04 90 27 22 50

MISSION DE PROSPECTION PAYS BALTES DU 6 AU 10 JUIN 2010

Cette mission clef en mains en Estonie,Lituanie et Lettonie permet d'évaluer lepotentiel de développement de votre entre-prise et de mettre en place une stratégie dedéveloppement commercial spécifique parrapport à votre secteur d'activité.

Contact : 04 90 14 10 15

FORUM EMPLOI JEUDI 29 AVRIL 2010 DE 9H30 À 17H30 Cove Carpentras

Organisé en partenariat avec la CoVe, la CCIde Vaucluse, et les associations d’entreprisesMucaplis et Carpensud et l’antenne dereclassement BPI, ce forum a un triple objec-tif : Favoriser le lien entre vos besoins enrecrutement actuels ou futurs et les multi-ples compétences des salariés de MalaucèneIndustrie / Mobiliser tous les acteurs de l’em-ploi du territoire / Valoriser les projets decréation d’entreprise des salariés.

Contact : 04 90 37 63 70

CAMPUS PME 14 ET 15 JUIN - 22 ET 23 NOVEMBRE 2010

Pour être conforme avec la loi : depuis le 1er

janvier, l’acheteur public peut imposer latransmission des candidatures et offres parvoie électroniques. Les fournisseurs ontdonc jusqu’au 1er janvier 2012 pour appren-dre à recevoir et traiter les appels d’offresvia internet. Cette formation a pour objectifde maîtriser le processus de dématérialisa-tion. "Dématérialisation des marchéspublics et des appels d’Offre" sur 2 jours.

Contact : 04 86 55 92 06

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