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3Janvier 2006 - Performances des P&T

E d i t o r i a l

L'année 2005 marque un tournant décisif dans le dévelop-pement du secteur des Postes et Télécommunications, et dansla vulgarisation des TICs au Cameroun. Face aux défis de lamodernité, des actions concrètes ont été posées. Elles vontpermettre au secteur d'être plus dynamique et plus perfor-mant. Entre autres :

- Signature d'un décret présidentiel portant réorganisationstructurelle du MINPOSTEL au premier trimestre -Nomination des responsables dans les services centraux etdéconcentrés - Amendement, par l'Assemblée Nationale, lorsde sa session de décembre 2005, d'une loi régissant lesTélécommunications et relativeaux Fonds de Développementdes Télécommunications. Fonds qui seront, désormais logésdans un compte d'affectation et mobilisés plus aisément pourle financement des projets d'accès universel favorables auxpopulations rurales. Au rang de ces préoccupations, notons lacréation de 17 télécentres communautaires pilotes.

Les sociétés sous tutelle et les opérateurs privés n’ont pasété en reste.

Dans le secteur des Télécommunications. - l'Agence deRégulation des Télécommunications, à travers son organi-gramme en cours d'élaboration, se consacrera davantage à sonrôle de régulation et d'arbitrage. - La CameroonTélécommunications, l'opérateur historique, avec la nomina-tion d'un nouveau Directeur Général, prend des initiatives quiaugurent des lendemains meilleurs pour les usagers du télé-phone fixe et de l'Internet. -Les opérateurs privés de la télé-phonie mobile MTN et ORANGE Cameroun ont fêté en2005, le millionième abonné à leurs réseaux respectifs.

Dans le secteur des TICs. l'exploitation de la fibre optiquepermettra au Cameroun d'être up to date dans le domaine desTélécommunications, et surtout la connectivité au réseauInternet à un très haut débit. Le développement des TICs surtoute l'étendue du territoire est enjeu majeur des politiquespubliques. Elles donnent désormais d'exceptionnelles possibi-

lités tant dans la facilité des échanges et de la fluidité de lacommunication que dans l'amélioration des rendements etl'efficacité.

Dans le domaine postal. La nomination d'unAdministrateur Provisoire à la CAMPOST est apparuecomme ce vaccin ultime qui viendra parachever la restructura-tion de l'édifice auquel les institutions de Bretton Woodsaccorderont une assistance soutenue. C'est le lieu ici de félici-ter les opérateurs privés du sous secteur. Leur contributionaux différentes formes de messagerie, lettres et mandats élec-troniques dans le territoire national et vers l'étranger est loua-ble et fortement appréciée de la clientèle. Le partenariat à éta-blir dans les jours à venir avec le Ministère dans le cadre de larégulation de leurs activités viendra consolider les réformesenclenchées.

Sur le plan international, on a relevé la participation denotre pays à tous les forums africains et mondiaux, et l'électionde nos compatriotes à des prestigieux postes de responsabilitéau sein d'organisations internationales. Le projet e-governanceen cours de réalisation au Ministère avec l'assistance del'Union Internationale des Télécommunications et de l'UnionEuropéenne en constitue la plus grande illustration.

C'est dire qu'un mouvement quasi révolutionnaire est misen oeuvre.

La relance de la revue d'informations des P&T servira dés-ormais de support médiatique à cette dynamique ambitieusequi porte en elle les perspectives et les ambitions de tout notresecteur.

Je saisis cette occasion pour inciter toute la grande familledu secteur et tous les lecteurs de cette revue à y croire. Je resteconvaincu de l'incidence constructive de votre adhésion la pluscomplète.

En ce début d'année, permettez-moi, chers lecteurs, devous adresser mes vœux de santé, de succès, de réussite et debonheur.

Une dynamique ambitieuse

Maïgari Bello BoubaMinistre d’Etat, Ministre des Postes et Télécommunications

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4 Performances des P&T - Janvier 2006

S O M M A I R EMagazine d'informations duMinistère des Postes etTélécommunicationsTél. : 223 34 70. Fax : 223 31 59

DIRECTEUR DE PUBLICATIONMaïgari Bello Bouba

COMITÉ EDITORIALBiyiti bi Essam Jean PierreTchimkap Dieudonné

CONSEILLERS A LARÉDACTIONYounouss DjibrineMoute GuillaumeSonfack PierreNkuipou NorbertMoun ArounaPokossy Belle EmmanuelNkuo Collins Bebe ChongwaingTagne Notouom Pierre

RÉDACTEUR EN CHEFAmadou Bello

RÉDACTEURS Nkuo Collins Bebe ChongwaingNtoupendi HenriTchiefaAbdourahman El HadjarNlend Raphaël Ateba Polycarpe Olinga Marie AntoinetteN’Hanack Ndjel JacquesTouna RichardAtanga YvesKamgne Laure Yaouba DjaliguéGhislain Pierre Essono

SECRETARIAT DE REDACTIONEdi’i ThierryOndobo Bénoit

DIRECTION ARTISTIQUEKidah Damien

IMPRESSIONSOPECAM

E D I T O R I A L

A C T U A L I T ÉRéunion des responsables du Ministère des P&TL’Administration publique à l'heure de la maîtrise des consommations téléphoniquesSommet Mondial sur la Société de l'Information1200 personnes quittent la CAMPOST

D É V E L O P P E M E N TLe ministère des P&T et le développement des TICLibéralisation du secteur des télécommunications : un enjeu majeur pour l'économie nationaleProvince du Nord : A l'heure de la connectivitéLa fibre optique au secours des télécoms

D O S S I E RTélécentres communautaires :

Une gestion décentraliséeInterview du Directeur de la Planification et du développement des Postes et Télécommunications

A U F É M I N I NWapostel : 10 ans de vie

L' I N V I T É

Le Ministre d’Etat, Ministre des Postes et Télécommunications, Maïgari Bello Bouba

DOCUMENTTout sur la redevance postale

C O O P É R A T I O N

International cooperation in P&T

C E U X Q U I D I R I G E N TL E M I N I S T È R E

P A N O R A M AL’Ecole Nationale Supérieure des Postes et Télécommunications

Page 3

Pages 5, 6, 7, 11, 24, 25

Pages 8, 9, 16, 17

Page 29

Pages 12 à 15

Pages 18, 19

Pages 20 à 22

Pages 26, 27

Pages 31 à 37

Page 38

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5Janvier 2006 - Performances des P&T

A c t u a l i t é

Il était question, au cours de cetterencontre, de " l'appropriation du nouvelorganigramme, du cadre organique, de l'orga-nisation d'un forum d'échanges entre les res-ponsables des services centraux et les déléguésprovinciaux et de l'appropriation de la feuillede route 2006 ". En tout dix exposésvisant à redorer l'image du Ministèredes Postes et Télécommunications. Ilest question maintenant, en protégeantcette avancée, de chercher les moyenspour faire mieux dans le futur. Chacundes exposants à cette rencontre a doncpris la peine de présenter son pland'action.

PLAN D'ACTION"La finalisation de l'élaboration du

manuel de procédures administratives à faireexécuter les décisions de justice en faveur del'Etat ", tel est le plan d’action attenduen 2006 de la Division des AffairesJuridiques a laissé entendre son Chef.Les relations entre ce départementministériel et les partenaires internatio-naux doivent gagner du terrain aucours de l'année qui s'annonce. Onparle de la participation aux électionsorganisées au niveau des organismesinternationaux, de la participation auxrencontres internationales et de la célé-bration des journées internationales.

Pour remédier aux nombreusesdifficultés que le secteur de la poste aconnu au cours de ces dernières

années, une réorientation de sa politi-que sectorielle a été engagée. C'estpourquoi, sans simplifier les mesuresprises jusqu'à présent " l'Etat doit désor-mais se désengager des tâches d'exploitation etde gestion pour se consacrer aux fonctions deréglementation, de contrôle et d'orientationstratégique ". Ce qui nécessite la mise surpied d'une politique favorable.

Les délégués provinciaux nouvelle-ment nommés quant à eux, dans leursdoléances, ont fait part du "sureffectif depersonnel venu de la Campost ; de l'inadéqua-tion entre les objectifs assignés et les moyensalloués ; de l'absence de matériel et surtout dumatériel informatique et la confusion quant àl'utilisation du patrimoine en rapport avec lessociétés sous-tutelle". L'exposé duDirecteur de la réglementation du sec-teur des télécommunications a portésur le Décret n°2005/441 du 1ernovembre 2005 fixant les conditionsd'installation et de prise en charge desmoyens de télécommunications dansles services publics. Pour atteindrel'objectif visé par ce décret, il endécoule que " dans un délais de 5 ans aumaximum, les administrations publiques doi-vent se doter chacune d'un équipement numé-rique (PABX) ". La feuille de route decette direction se résume à l'étude et

l'analyse des différents segments desmarchés des télécommunications,l'étude et l'analyse des systèmes tarifai-res, la mise à jour des textes législatifset réglementaires, la mise en place et ledémarrage de l'organe interministérield'attribution des bandes de fréquence.

Le meilleur suivi du service univer-sel assuré par la direction du dévelop-pement et de la planification des pos-tes et télécommunications concerneraen 2006 les télé centres communautai-res, le proxy center, la maîtrise desconsommations téléphoniques, l'ex-tension de la couverture postale, lamise en œuvre du Fonds Spécial desTélécommunications et le projet e-post. Parlant du développement desinfrastructures et du réseau d'accèsaux TICs, le carnet de route est égale-ment bien outillé. Le Directeur desAffaires Générales et le Secrétairegénéral ont clôturé la série d'exposés.Dans son exposé, le SG a tenu à rap-peler les conditions nécessaire pourune administration performante : "labonne gouvernance, le respect de la discipline,le respect des procédures et le respect de lahiérarchie ".

Laure KAMGNE

RÉUNION DES RESPONSABLES DU MINPOSTEL

Les dés sont jetés pour 2006Les 8 et 9 décembre2005, les responsablesdes services centrauxet déconcentrés duMinistère des Postes etTélécommunications sesont réunis à l'EcoleNationale Supérieuredes Postes etTélécommunications.

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6 Performances des P&T - Janvier 2006

A c t u a l i t é

" Les services publics ont accumulé vis-à-vis de Camtel,une dette qui se chiffre aujourd'hui à près de 90 milliardsde francs Cfa ". Cette révélation a été faite le 1erdécembre 2005 à la commission des finances del'Assemblée Nationale par le Ministre d'Etat BelloBouba en charge des Postes etTélécommunications.

Le Minpostel a indiqué aux députés que le gou-vernement s'attellera en 2006 à " mieux maîtriser laconsommation du téléphone par les services publics . "Dans cette perspective, le chef de l'Etat a signé le1er novembre dernier un décret fixant les condi-tions d'installation et de prise en charge desmoyens des télécommunications dans les servicespublics. Ledit décret précise dans son article 3 que" … chaque administration devra se doter d'un équipementnumérique de contrôle des consommations des moyens destélécommunications… " mis à sa disposition.

Le texte fixe 4 catégories de lignes de télé-phone dans les services publics. Les lignes permet-tant d'établir des communications fixes exclusive-ment à l'intérieur de la zone urbaine ; les lignespermettant des communications urbaines et natio-nales fixes ; les lignes établissant des communica-tions urbaines, nationales, fixes et mobiles. La 4ème

catégorie permet des communications urbainesnationales et internationales, fixes et mobiles.

Chaque ligne de service bénéficiera d'un quotamensuel de consommation fixé selon les positionsinstitutionnelles et les grades dans les administra-tions. Le décret du 1er novembre ajoute que " lors-que le quota est atteint avant la fin de la période correspon-dante, la ligne est immédiatement restreinte en réceptionpour la période concernée. Toutefois, les quotas non consom-més sur une période sont automatiquement reconduits et prisen compte sur les périodes suivantes, dans le cadre du mêmeexercice budgétaire ". La mise en œuvre de ces dispo-sitions passe par l'installation préalable dans lesadministrations d'un private automatic branchexchange (Pabx). Cet appareil est un auto-commu-tateur qui assure la concentration des postes télé-phoniques et contrôle électroniquement les seuilsdes communications. Ces appareils sont déjà ins-tallés au Ministère des Postes etTélécommunications ainsi qu'au Ministère de

l'Economie et des finances. Ce nouveau dispositifde contrôle de la consommation du téléphonedevrait être complété par un noeud intergouverne-mental qui leur permettra d'utiliser le téléphonesans passer par le réseau CAMTEL.

PRIVILÈGES D'ETAT Cette volonté de réaliser des économies budgé-

taires sur la consommation du téléphone neconcerne pas le Président de la République, lePrésident de l'Assemblée Nationale, le Présidentdu Sénat, le Premier Ministre, le Président duConseil Économique et Social, le Président duConseil Constitutionnel, le Président de la CourSuprême, le Procureur Général près la coursuprême, le Ministre en charge des RelationsExtérieures.

Un texte particulier fixe par ailleurs les moda-lités de prise en charge des moyens de télécom-munications des domiciles de ces responsables.S'agissant du téléphone à domicile des autres res-ponsables publics éligibles à la prise en charge, ilconvient de rappeler que l'indemnité y afférenten'est plus intégrée dans le salaire. Cette indemnitésera désormais mandatée trimestriellement sui-vant la procédure de bon d'engagement. Les quo-tas de consommation du téléphone à domicilevarient entre 90 000 F Cfa par mois pour lesmembres du gouvernement et assimilés à 15 000F Cfa pour les régisseurs de prisons secondaires.Un comité interministériel sera mis sur pied pourcontrôler les consommations des moyens de télé-communications dans les administrations publi-ques. Le nouveau cadre réglementaire ainsi définisuscite beaucoup d'espoirs dans le sens des éco-nomies que peut réaliser l'Etat dans ce domainedu téléphone. Le train de vie d'une partie des per-sonnels de l'Etat entièrement pris en charge par lecontribuable a fini par développer des atouts quicoûtent cher au trésor public, au détriment dudéveloppement social du pays. Le plaidoyer pourun retour à l'Etat modeste, espère-t-on, s'étendraà l'assainissement dans le secteur de l'attributiondes logements administratifs. Mais peut-onoublier que la bataille engagée par Peter MafanyMusongè pour la rationalisation de l'utilisationdes véhicules administratifs a produit des résul-tats plus que mitigés… Les privilèges d'Etat ontla peau dure.

Richard TOUNA

CONSOMMATION DU TÉLÉPHONE

L’Administration publique à l'heure des quotasL'Etat veut ramener sa factureannuelle de téléphone de 15 à 3milliards de francs CFA.

QUOTAS PRIS EDE TÉLÉCOMM

GROUPE I (CATÉGORIE

Quota mensuel900 000 F Cfa

Bénéficiaires- Les membres du Gouve- Le Grand chancelier de- Le Délégué général à la- Le Directeur général à lrieure (Dgre) - Le chef d'Etat major parde la République- Le Secrétaire général dRelations extérieures - Le chef du protocole d'E- Les Ambassadeurs et arants - Les consuls généraux - Le Directeur de la sécur- Le chef d'Etat major des- Le contrôleur général de

GROUPE II (CATÉGORIE

Quota mensuel500 000 F Cfa

Bénéficiaires- Les gouverneurs de pro- Les chefs d'Etat major dlés - Les inspecteurs généranationale - Les conseillers techniqumission à la présidence ddans les services du prem- Les inspecteurs généraconseillers techniques, diconseillers et consuls en des relations extérieures

GROUPE III (CATÉGORI

Quota mensuel400 000 F Cfa

Bénéficiaires- Le directeur général adj- Le directeur général ad

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7Janvier 2006 - Performances des P&T

A c t u a l i t éEN CHARGE PAR LE TRÉSOR PUBLIC POUR LA CONSOMMATION DES MOYENS MUNICATIONS DES BUREAUX DES RESPONSABLES DES SERVICES PUBLICSE IV)

ernement et assimilés s Ordres nationaux

a Sûreté nationale a Recherche exté-

rticulier du président

u ministère des

Etat ambassadeurs itiné-

rité présidentielle s Armées es armées

E IV)

ovincede l'armée et assimi-

ux de la Sûreté

ues et les chargés dede la république etmier ministre ux, inspecteurs,irecteurs, premiersservice au ministère

IE IV)

joint de la Dgredjoint de la Sécurité

présidentielle - Le secrétaire général du Conseil économi-que et social - Le secrétaire général de la cour suprême - Le secrétaire général du conseil constitution-nel - Les secrétaires généraux des ministères etassimilés - Les directeurs généraux de l'Administrationcentrale - Les attachés et les directeurs à la prési-dence de la République et dans les servicesdu premier ministre- Le major général de l'Etat major d'unearmée et assimilés - Les commandants de brigade d'infanterie etassimilés - Les présidents de la chambre administrative,de la chambre judiciaire, de la chambre descomptes de la cour suprême- Les directeurs de l'administration centrale etassimilés - Les deuxièmes conseillers, les vice-consuls,les premiers et deuxièmes secrétaires d'am-bassade - Les préfets

GROUPE IV (CATÉGORIE III)

Quota mensuel300 000 F Cfa

Bénéficiaires- Le chef du secrétariat particulier du prési-dent de la république - Le chef du secrétariat particulier du premierministre - Les présidents de cours d'appel, les procu-reurs généraux près les cours d'Appel- Les secrétaires généraux des provinces - Les commandants des secteurs militaires etassimilés- Les commandants de bataillon - Les commandants de groupement de gen-darmerie et de groupe d'escadron de gendar-merie mobile - Les chefs d'Etat major de légion de gendar-merie - Les troisièmes secrétaires, attachés et chan-celiers - Les délégués provinciaux de la Sûreté natio-

nale - Le chef de service des télécommunicationset du chiffre à la Sûreté nationale

GROUPE V (CATÉGORIE II)

Quota mensuel200 000 F Cfa

Bénéficiaires- Les directeurs adjoints, les sous-directeurset assimilés à la présidence de la républiqueet dans les services du premier ministre- Les directeurs adjoints, les sous-directeurset assimilés de l'Administration centrale- Les sous-préfets, les adjoints préfectoraux,les conseillers des gouverneurs - Les délégués provinciaux et assimilés - Les présidents des tribunaux d'Instance, lesprocureurs de la République - Les régisseurs des prisons centrales et prin-cipales - Les commissaires centraux - Les commissaires spéciaux au niveau pro-vincial ou départemental - Les délégués provinciaux adjoints de laSûreté nationale- Les proviseurs des lycées - Les médecins chefs et les directeurs deshôpitaux - Les assimilés aux commandants de bataillon

GROUPE VI (CATÉGORIE I)

Quota mensuel50 000 F Cfa

Bénéficiaires- Les chefs de service des administrationscentrales et assimilés - Les chefs de district - Les directeurs des collèges d'enseignementsecondaire (Ces) et des collèges d'enseigne-ment technique industriel et commercial(Cetic)- Les commandants en second des bataillonset assimilés - Les régisseurs des prisons secondaires- Les commissaires spéciaux et de sécuritépublique au niveau des arrondissements.

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8 Performances des P&T - Janvier 2006

D é v e l o p p e m e n t

Le phénomène de mondialisationdes économies et de la globalisation desmarchés, dont les Télécommunicationset les Technologies de l'Informationconstituent, l'élément moteur, entraînentde nouvelles procédures d'échangesdont la non prise en compte marginalisenotre pays dans les transactions mondia-les. Il va sans dire que lesTélécommunications et les Technologiesde l'Information et de laCommunication sont un secteur straté-gique et fondamental dans la croissanceéconomique et le développement social

du pays. Seulement, l'absence d'uneinfrastructure de télécommunicationsdense et de qualité, l'insuffisance ducadre légal et réglementaire, la faiblessede l'offre en contenus, services et appli-cations des TIC ainsi que l'insuffisanced'une masse critique de citoyens formésaux métiers des TIC et l'inexistence d'unsecteur industriel des TIC constituent letalon d'Achille du développement de cesecteur fondamental de l'économienationale.

L'infrastructure de téléphonie fixesur laquelle repose en grande partie l'of-fre de qualité des services des TIC àmoindre coût est obsolète et peu dense.La densité téléphonique fixe auCameroun est de 0.7% et le taux depénétration de l'Internet est de 0.16%.La situation est encore plus criarde dansles zones péri-urbaines des grandes villesainsi que dans les zones rurales.

De plus, les contenus, services etapplications des TIC ont une introduc-tion timide dans les InstitutionsPubliques et les entreprises. Très peu desites Web publiant les informationsessentielles des organisations existent etquand bien même ils existent, ils ne sontpas mis à jour. En dehors de certainsprojets restreints comme les académiesCisco, le Campus NumériqueFrancophone et l'Université Virtuelle

Africaine, l'enseignement à distance, letéléenseignement et la télémédecine nesont pas encore vulgarisés auCameroun.

Le commerce électronique de plus enplus utilisé dans le monde moderne estencore inexistant dans notre pays, demême que la banque en ligne.

Ainsi, malgré une croissance fulgu-rante de la téléphonie mobile avec unedensité de 11.73%, le Cameroun accuseun retard considérable dans la mise enœuvre d'une infrastructure de l'informa-tion et de la communication qui répondeaux besoins internes et aux exigences dumonde moderne. L'amplification de ceretard aurait des implications négativessur la compétitivité de l'économie natio-nale et le bien être des citoyens.

Afin de pallier ces problèmes, denouvelles missions ont été attribuées auMinistère des Postes etTélécommunications dans le cadre dudéveloppement des autoroutes del'Information et de la vulgarisation desTechnologies de l'information et de laCommunication. Pour la réalisation decette mission, le Ministère exécutera lesfonctions de réglementation, de formu-lation, de mise en œuvre, d'évaluation etd'orientation de la politique et des straté-gies du domaine desTélécommunications et desTechnologies de l'Information et de laCommunication à travers la synergie deses structures internes.

Le Ministère des Postes etTélécommunications est appelé à jouerun rôle de premier plan dans l'arrimagedu Cameroun à la société de l'informa-tion et à la nouvelle économie en tantque catalyseur du développement de l'in-frastructure devant concourir à coup sûrà la réduction de la pauvreté et à l'amé-lioration des conditions de vie descitoyens par l'usage des Technologies del'Information et de la Communication.

Dans cette perspective, il s'est dotéd'une stratégie sectorielle desTélécommunications et Technologies del'Information et de la Communication.

NLEND Raphaël

Le ministère des P&T et le développement des TICs

Un cyber café

Le développement ration-nel des TICs conduit àl'émergence d'un éventailde nouveaux métiers.L'organisation et l'orienta-tion des jeunes diplôméssans emplois vers cesnouvelles perspectives decarrière contribuent à larésorption des problèmesde chômage qui touche17% de la populationactive au Cameroun.

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9Janvier 2006 - Performances des P&T

D é v e l o p p e m e n t

Le Cameroun a engagé, depuis 1995,le vaste chantier de libéralisation de sonsecteur des télécommunications. Cettelibéralisation a pris corps en 1998 avec lapromulgation de la loi régissant lesTélécommunications au Cameroun. Cetteloi et ses textes d'application établissentles fondements, les principes et les procé-dures visant à œuvrer pour le développe-ment des Télécommunications dans unmarché concurrentiel.

Sur le plan institutionnel, l'Agence deRégulation des Télécommunications(ART) a été mise en place pour assurer larégulation, le suivi et le contrôle des acti-vités des opérateurs et exploitants du sec-teur et de veiller au respect des règles dela concurrence.

Cette loi a donc mis fin au monopolede l'Etat dans ce secteur. Les réseaux etservices de télécommunications sontdorénavant soumis à l'un des trois régi-mes juridiques suivants : le régime deconcession, le régime de l'autorisation etenfin le régime de déclaration. La loi aainsi favorisé l'avènement des opérateursprivés dont les opérateurs de téléphoniemobile et des fournisseurs de servicesInternet avec pour conséquence l'émer-gence des nouveaux produits, la créationd'emplois et la promotion des activitésdes autres secteurs de l'économie.

MOTEUR DE LA CROISSANCELes effets de cette libéralisation peu-

vent s'observer. Les usagers de la télé-phonie en général sont passés de 100 000environ en l'an 2000 à près de 2 000 0000en 2005, portant ainsi la télédensité glo-bale de 0,67% à 12,3%. De même, desinvestissements d'environ 300 milliardsde francs CFA ont été réalisés sur lesréseaux fixes et mobiles durant la périodeallant de 1999 à 2004. Plus de 20 000emplois directs et indirects ont été créés.

On note une nette et constante augmen-tation du nombre d'utilisateurs del'Internet.

Ces données traduisent l'impact posi-tif de la libéralisation sur le développe-ment des Télécommunications et desTechnologies de l'Information et de laCommunication.

Dans le contexte mondial actuel, lalibéralisation ne vaut que si le citoyen oule consommateur,quelle que soit sa locali-sation géographique, puisse bénéficierdes avantages qu'offrent les TICs.

Or, l'ouverture du marché des télé-communications au secteur privé et laconcurrence subséquente qu'elle provo-que pourraient conduire à des différencesdans le traitement par les opérateurs desutilisateurs selon leur situation géogra-phique et/ou leur situation financière.C'est pourquoi la plupart des législationsdéfinissent par la notion de service uni-versel des obligations minimales, et par-fois au-delà, auxquelles sont astreints lesconcessionnaires des services de télé-communications. Ces obligations quisont souvent définies comme des objec-tifs sociaux à atteindre varient en fonc-

tion des pays, des paramètres culturels,sociaux et/ou politiques ainsi que duniveau de développement.

Il reste que le véritable problème dudéveloppement rapide des infrastructuresde télécommunications est le finance-ment. Si la libéralisation et la privatisationpermettent de résoudre en grande partiele financement du développement desinfrastructures de télécommunicationsdans les zones urbaines, il n'en est pas demême des zones rurales jugées peu renta-bles. C'est pourquoi le Fonds Spécial desTélécommunications a été créé pourassurer le financement du service univer-sel et du développement des télécommu-nications sur l'ensemble du territoirenational. Pour améliorer l'accès des popu-lations rurales et des franges démunies dela population aux services desTélécommunications, le MINPOSTEL aentrepris de réaliser des télécentres com-munautaires polyvalents.

Malgré ce relatif succès, d'importan-tes difficultés demeurent encore. C'estainsi qu'on relève un taux de pénétrationtoujours insuffisant dans les segments detéléphonie fixe et mobile, de l'Internet etce particulièrement en milieu rural ; destarifs prohibitifs pour le consommateur ;une implication encore faible du secteurprivé national et international dans unsecteur stratégique et décisif pour ledéveloppement du Cameroun ; la fai-blesse des contenus locaux qui ne per-mettent pas des services de proximité.

Aussi, à côté des ajustements institu-tionnels et réglementaires nécessaires, il ya lieu d'améliorer l'offre de services enquantité, en qualité, et en coût par le ren-forcement de la concurrence sur les diffé-rents segments de marché, l'améliorationde l'infrastructure de CAMTEL notam-ment en matière de large bande, le déve-loppement d'une industrie locale des télé-communications (produits et services), lesoutien à la création d'entreprises dans lesecteur et le développement de partena-riats stratégiques internationaux, le déve-loppement des capacités dans le domainedes TIC.

ABDOURAMANE EL HADJAR

LIBÉRALISATION DU SECTEUR DES TÉLÉCOMMUNICATIONS

Un enjeu majeur pour l'économie nationaleUn call boxDes textes de loi et d’ap-

plication viennent mettrefin au monopole de l’Etatdans le secteur desTélécommunications.

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11Janvier 2006 - Performances des P&T

A c t u a l i t éMAÏGARI BELLO BOUBA, Ministre d’Etat, Ministre des P&T

Il faut penser à la fracture numérique interne

Quelles leçons tirez-vous de la 2e phase duSMSI ?

Je dois dire d'abord deux mots du grand suc-cès d'organisation. Un grand succès d'abord parle taux de participation. On peut parler de record.Il n'y a pas eu moins de 17.000 à 20.000 partici-pants représentant les Etats et les gouverne-ments, la société civile, les agences de régulationet également les sociétés opérant dans diversdomaines dans le secteur. Accueillir un mondeaussi nombreux n'est pas donné à n'importequelle organisation. On peut dire que l'Afriquepar cet exemple a montré aussi qu'elle acquiert dela maturité.

Le déroulement des travaux a-t-il suivi cetélan ?

Je pense que le sommet a permis de se pen-cher sur des sujets qui préoccupaient les paysdéveloppés et les pays en voie de développement.

D'abord, confirmer que pour cette question d'im-portance mondiale, les gouvernements ont com-pris et accepté de travailler dans le partenariat.Aussi bien avec les organisations de la sociétécivile qu'avec les organisations non gouverne-mentales. Ensuite, sur les deux questions princi-pales qui préoccupaient les participants (gouver-nance de l'Internet ; le fossé numérique et lesvoies et moyens pour le combattre), il y a eu desavancées.

Lesquelles ?En ce qui concerne la gouvernance de

l'Internet, les participants sont arrivés à unconsensus : accepter et faire accepter à tout lemonde le principe de la participation sur unmême pied d'égalité et de responsabilité de tousles pays du monde. Cela bien entendu sous lesauspices de l'Organisation Mondiale des NationsUnies, pour garantir à la fois la stabilité de cet ins-trument, sa sécurité, ainsi que la sécurité de soncontenu. Pour cela, même si les détails n'ont pasété acquis à Tunis (tout le monde a compris qu'à

ce stade des discussions, on ne pouvait pas enattendre mieux), il a été convenu qu'un méca-nisme de suivi sera mis en place. C'est pour celaqu'une mission a été confiée au Secrétaire généralde l'ONU, d'assurer ce suivi et un certain nombrede rencontres sont prévues dans ce cadre dès lepremier trimestre de l'année 2006. C'est unegrande avancée parce que le problème était com-plexe et les positions au départ presque tranchées.Les réunions préparatoires et la sagesse ont per-mis d'y arriver. Maintenant à propos du fossénumérique, il a été réaffirmé, la nécessité d'unfonds de solidarité numérique. Et mieux : beau-coup de pays ont confirmé leur adhésion et sur leplan concret, ont confirmé leur contribution. Ace sujet, je dois dire que le Cameroun a confirméson adhésion et est en train de prendre des dispo-sitions pour concrétiser sa contribution.

Où en est-on avec le projet de réduction

de la fracture numérique par la mise en placede télécentres communautaires au Cameroun?

Notre gouvernement sous la haute instruc-tion du chef de l'Etat a initié un programme trèsimportant de développement des télécommunica-tions et des technologies de l'information et de lacommunication pour les porter au niveau de noszones les plus reculées et les moins accessibles.Même si aujourd'hui on a deux sociétés privéesqui sont venues développer par le mobile les télé-communications, il faut reconnaître qu'elles nepeuvent s'intéresser en priorité qu'aux zones lesplus rentables sur le plan économique. Il fautpenser à l'autre fracture numérique qui estinterne. C'est pour cela que le chef de l'Etat apensé à ce projet. Ces télécentres communautai-res vont regrouper à un seul endroit des servicescomme la poste, les télécommunications (télé-phone, télex...) mais aussi la télévision. Depuisdeux à trois ans, nous sommes dans la phase ditepilote, qui veut qu'on construise environ 16 télé-centres communautaires à titre expérimental dansnos dix provinces. Aujourd'hui, cette phase estpratiquement achevée. Bientôt il y aura les inau-gurations. Ensuite, nous allons tirer les leçons detoutes les difficultés rencontrées, et avec le nou-vel exercice, passer à la phase opérationnelle et dedéveloppement sur l'ensemble du territoire. Dansle budget actuellement en discussion àl'Assemblée nationale, le gouvernement a pris lesoin d'inscrire une dotation assez conséquentepour le développement de ce projet.

Comment l'après Tunis va-t-il se présen-ter concrètement pour le Cameroun?

Notre pays a un plan d'action pour le dévelop-pement des technologies de l'information et de lacommunication. Il va être poursuivi par rapportaux avancées dont nous avons parlées. J'ai lu dansune certaine presse que le Cameroun est allé àTunis non préparé, que nous somme: allés faire dela figuration parce que nous n'avions pas de stand.Mais je dois dire que même si effectivement onaurait pu avoir un stand, cette absence n'a porté enrien atteinte au succès de notre participation ausommet. Il ne s'agissait pas d'un rendez-vous d'in-vestisseurs. Il s'agissait pour ceux qui ont présentédes stands de montrer ce qu'ils peuvent offrir enmatière de technologie mais aussi en matière deservices. Le Cameroun, en plus de participer auxdifférents ateliers, mais aussi aux séances plénières,n'a pas manqué de saisir cette occasion pour avoirdes contacts. Avec notamment les agences multila-térales. C'est ainsi que j'ai pu rencontrer certainspartenaires du Cameroun comme l'UnionEuropéenne pour parler d'un des projets quiaujourd'hui nous tient à coeur. Il s'agit du projet demise en oeuvre de la fibre optique posée le long dupipeline Tchad-Cameroun et pour lequel nousavons signé une importante convention avant d'al-ler à Tunis avec la société d'exploitation pétrolièrepropriétaire du pipeline.

Yves ATANGA

Du 16 au 18 novembre 2005s'est tenue à Tunis ladeuxième phase du SommetMondial sur la Société del'Information (SMSI). Au nomdu Président de laRépublique, le ministred'Etat, Ministre des Postes etTélécommunications aconduit la délégation came-rounaise à ces assises.Maigari Bello Bouba revientsur le bilan de la participa-tion camerounaise au som-met de Tunis.

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D o s s i e r

" Réduire la fracture numérique entre leszones rurales et les zones urbaines, améliorer leconfort intellectuel des populations bénéficiaires(formation des jeunes à l'informatique), créerdes activités génératrices d'emplois directs ouindirects pour les femmes et les jeunes des zonesrurales, permettre l'accès aux technologies del'information et de la communication aux com-munautés rurales ", tels sont les objectifsvisés par le Ministère des Postes et télé-communications avec la mise sur pieddes télécentres communautaires dont lapremière vague sera en principe inaugu-rée au premier semestre de l'année 2006.En effet, étant donné que nous sommesà l'ère de la vulgarisation des TIC,constat a été fait qu'au Cameroun, cettevulgarisation n'a pas encore trouvé sonvrai sens, ou du moins reste encore par-tielle. C'est donc pour permettre quetoutes les populations camerounaisesjouissent de l'apport des TIC que ceprojet de télé centres a été mis sur pied.Il s'agit "d'une infrastructure commune quioffre des services de télécommunications, infor-matiques, audiovisuels et Internet à partir d'unterminal ou de terminaux mis à la dispositiond'une communauté afin de lui permettre decommuniquer à un prix abordable." A cela,le Minpostel compte associer les servi-ces communautaires de proximité àl'instar des services postaux, de l'épar-gne et des services de transfert defonds. Pour cette première phase dite "pilote ", 15 localités choisies dans les dixprovinces du Cameroun seront bénéfi-ciaires, de 18 télécentres en tout. Il s'agitde Bankim dans l'Adamaoua ;Makenene dans le Centre ; Garoua

Boulaï à l'Est ; Fotokol à l'Extrême-Nord ; Baré-Bakem, Melong etMouanguel dans le Littoral ; Touborodans le Nord ; Jakiri dans le Nord ouest; Bangang à l'Ouest ; Abang-Minko,Ambam et Kye-Ossi dans le Sud etMenji, Nyassoso dans le Sud ouest. Along terme, l'objectif principal est de "doter les zones rurales de l'ensemble du terri-toire national de plus de 180 télé centres com-munautaires à l'horizon 2008 ".

CRITÈRES DE SÉLECTIONAu départ, les critères de sélection des

bénéficiaires ont été répertoriés par leMinpostel et ses partenaires à la concréti-sation de ce projet. Les bénéficiaires sontles communautés composées de "person-nes à revenus familiaux faibles qui rencontrentdes difficultés économiques et ne disposent pasdans leurs foyers ou sur leur lieu de travail destechnologies de l'information et de la communica-tion leur permettant de s'assurer une formation

REDUCTION DE LA FRACTURE NUMERIQUE

Des télécentres bientôt opérationnelsUn projet de mise à la dis-position de certaines locali-tés rurales de télécentrescommunautaires est entraind'être finalisé par leMinistère des Postes etTélécommunications et sespartenaires.

Performances des P&T - Janvier 2006

NANGA AYISSI, Directeur Adjoint, Directeur des Etudes E

"Les futurs gestionnaires des télécentLa formation des gestionnaires et

exploitants des télécentres a porté surla:

- Bureautique (traitement de texte,tableur, bases de données) ;

- Internet et multimédia (ServicesInternet, créationdes pages web etc.);

- Maintenance et administrationdes systèmes et des réseaux(Architecture et montage des PC,Maintenance des terminaux et desréseaux) ;

- Comptabilité et gestion (accueilet image de marque, introduction à lacomptabilité, au management et à la

gestion des projets) ;- Tarification des services offerts

par les télé centres communautaires.A en croire l'évaluation faite,

d'une part, par les participants eux-mêmes et, d'autre part, par les for-mateurs, les objectifs du séminaireont été pleinement atteints. Lesséminaristes sont à même de prendreen charge la gestion de leurs télécen-tres communautaires. Toutefois, cetransfert de compétences ne pourraêtre définitive qu’après la deuxièmephase, à savoir l’installation sur sitedes télés centres et étude des logi-

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L'idée des télécentres communautai-res, déjà présente à l'étranger, a été émisepar le Minspostel. Dans sa mise enœuvre, il bénéficie de l'assistance techni-que de certains de ses partenaires quesont l'Agence de Régulation desTélécommunications (ART), l'EcoleNationale Supérieure des Postes etTélécommunications (ENSPT), laCameroon Postal Services (CAM-POST), les opérateurs de télécommunications basés au Cameroun (CAM-TEL, MTN et ORANGE et les fournis-seurs des services de télécommunica-tions. Pour un arrangement global lisibleet accepté de tous ces partenaires, l'exé-cution du projet est faite avec l'implica-tion de tous. Lorsque la mise en place dece projet va être complètement achevéepar l'ouverture effective de ces télécen-tres, leur gérance sera attribuée aux col-lectivités locales par les pouvoirs publics.Ceci, dans le but de promouvoir davan-tage la politique de décentralisation danslaquelle s'est engagé le Cameroun depuisplusieurs années. Toutefois, " des unités de

maintenance de proximité pour des interven-tions rapides dans les télé centres seront mise enplace ". Ceci va se matérialiser par lasignature des contrats de maintenanceavec les petites et moyennes entreprisesou petites et moyennes industries localesspécialisées dans ce domaine d'activité.

Il est incontestable que toutes lesidées émises pour ce désenclavementdes populations des zones rurales parleur accès aux TIC ne peuvent êtreconcrétisées que grâce à l'action del'homme. Ces hommes doivent, afin deguider sans failles les populations ruralessur le terrain, posséder un minimum deconnaissances en TIC. C'est pour celaqu'un atelier de formation a été organiséà l'ENSPT du 12 au 23 décembre 2005 àl'intention des futurs gestionnaires etagents desdits télécentres. Ils sont 44 etqui ont suivi une formation qui leur per-mettra de renforcer leurs capacités et deles rendre aptes à relever les défis qui lesinterpellent, a affirmé Bello BoubaMaïgari le 12 décembre dernier, dansson discours d'ouverture dudit atelier.

Selon Pierre Tagne Notouom,Directeur de l'ENSPT et coordonnateurde ladite formation : " le projet pédagogiquequi est offert ici se concrétise dans deux grandspôles : la formation spécialisée qui va donner aufutur gestionnaire du télécentre sa compétenceparticulière et dont l'expertise technique. Ellecouvre les domaines tels que la bureautique,l'Internet, le multimédia, la maintenance etl'administration des systèmes et des réseaux ; laformation " managériale " (technique d'accueil,gestion de projet, la comptabilité, la tarificationdes services offerts) qui lui permettra d'avoir unrayonnement professionnel plus complet ".Après cette formation, l'apprenant doitêtre capable d'offrir au télé centre danslequel il sera affecté les capacités néces-saires pour satisfaire ses clients. Il fautnoter que les services rendus dans cestélécentres ne seront pas gratuits, mais àdes prix symboliques. En fait, ils devrontêtre en deçà de ceux appliqués dans lescybers café ordinaires.

Il s'agit là des mesures que compteappliquer le Gouvernement camerounais,par l'intermédiaire du Minpostel pourpermettre à toutes les régions du pays debénéficier du fruit des avancements duCameroun dans le secteur des TIC.

L. K.

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D o s s i e r

Janvier 2006 - Performances des P&T

personnelle ou d'échanger les informations ".C'est donc également un outil de désen-clavement et par ricochet de lutte contrela pauvreté. Pendant que les moyens decommunication vont être simplifiés pources populations, ils pourront dans cestélécentres, trouver de l'emploi. Sur unautre plan, nos capitales provinciales etgrandes villes vont être à l'abri du surpeu-plement, les populations étant capablesde trouver en campagne, ce qu'elles ontl'habitude d'aller chercher dans les gran-des métropoles. Il s'agit d'un véritable ins-trument de lutte contre l'exode rural, etcontre l'arnaque que subissaient aupara-vant les populations rurales. Celles-cipourront désormais avoir des informa-tions sur les prix réglementaires de leurscultures sur place. " Ce sera une source derevenus supplémentaires pour les collectivités loca-les, un support au système national d'alerterapide (Snar) du Ministère de l'agriculture et dudéveloppement rural, des raccourcissements deschaînes de distribution qui vont entraîner laréduction des coûts des biens et des services. "

Les médecins, ingénieurs, agriculteurs,entrepreneurs et professeurs, pourrontdésormais rejoindre leur poste en zonesrurales dès l'affectation. Il sera possiblepour eux de partager des informationsavec leurs collègues des zones urbaines.Un carrefour social où la communautépourra échanger des idées et élaborer desprojets sera également créé.

Laure KAMGNE

Une gestion décentraliséeLorsque la mise en place dece projet va être complète-ment achevée par l'ouvertureeffective de ces télécentres,leur gérance va être attri-buée aux collectivités localespar les pouvoirs publics.

ENSPT, formateur

tres sont fin prêts"ciels d'exploitation des télés centres.A ce moment, il s'agira pour les ges-tionnaires exploitants de ces télécen-tres de faire dans la pratique. Cettedeuxième phase qui va démarrerdans les prochains jours va parache-ver cette formation. Nous en tant queformateurs, sommes ravis de la pres-tation des séminaristes et osonscroire qu'ils donneront le meilleurd'eux mêmes. Le bon fonctionne-ment de ces télécentres communau-taires et la satisfaction des popula-tions bénéficiaires en dépendenténormément.

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14 Performances des P&T - Janvier 2006

D o s s i e r

Qu’est-ce qu’un télécentre com-munautaire polyvalent ?

Il s’agit d’une infrastructure com-mune dispensatrice des services de télé-communications, informatiques, audio-visuels et Internet à partir d'un terminalou des terminaux mis à la dispositiond'une communauté afin de lui permettrede communiquer à un prix abordable.

Quels sont les services qu'ilsoffrent ?

A la différence de la téléphonie ruraleclassique, le télécentre permet un accèspartagé et offre une gamme variée deservices tels que Internet, E-mail, télé-chargement des logiciels, scanner, traite-ment de textes, impression des docu-ments, hébergement des pages Web,téléphone/fax, photocopie, formation,maintenance, télévision et radio commu-nautaires, les services postaux, l'épar-gne, les services de transfert de fonds, latélé-médecine et le télé-enseignement.

Bref, tous les services de proximité.

Que vise le Gouvernement à tra-vers leur mise en place ?

L'objectif principal du gouverne-ment est de doter les zones rurales de

plus de 180 télécentres communautairesà l'horizon 2008. Il s'agit de réduire lafracture numérique entre les zones rura-les et urbaines en installant une infra-structure des porjets de développementsociaux en zones rurales à l'intérieurdes zones urbaines , améliorer le confortintellectuel des populations bénéficiaires(formation des jeunes à l'outil informati-que), créer des activités génératricesd'emplois directs ou indirects pour lesjeunes et les femmes des zones rurales,permettre l'accès aux TIC; aux commu-nautés rurales bref, il s'agit de promou-voir un développement équilibré.

Quels critères ont milité auxchoix des localités devant bénéficierdes télécentres ?

De manière générale, il y ad'abord les critères géostraté-giques et administratifs,ensuite le critère économiqueet enfin la demande et/ou lesapports des collectivités loca-les.

Concrètement, n’y a-t-ilpas une communauté type?

Nous pouvons dire que

c’est celle qui se compose de personnesà revenus familiaux faibles qui rencon-trent des difficultés économiques et nedisposent pas dans leurs foyers ou surleur lieu de travail des Technologies del'Information et de la Communicationleur permettant de s'assurer une forma-tion personnelle ou d'échanger desinformations. Les groupesd'usagers/clients potentiels qui les com-posent sont les suivants : Organisationsnon gouvernementales (ONG),Groupes d'Initiatives Communautaires(GIC) et autres organisations paysannes; élèves, adultes, étudiants, diplômés(scolarisés ou non, employés, chômeurs); professionnels des zones rurales(médecins, maîtres, éducateurs, travail-

leurs), petites et moyen-nes entreprises (PME) ;autorités administratives,politiques, religieuses ettraditionnelles.

Parlez-nous de lagestion de ces télécen-tres communautaires.

Les pouvoirs publicsont consenti de mettresur pied ces structures. La

... créer desactivités géné-ratrices d'em-plois directs ouindirects pourles jeunes et lesfemmes deszones rurales ...

SONFACK PIERRE, Directeur de la Planification et du développement des Postes et Télécommunications

"Des outils pour désenclaver les zones rurales"SONFACK PIERRE, Directeur de la Planification et du développement des Postes et Télécommunications

"Des outils pour désenclaver les zones rurales"

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15Janvier 2006 - Performances des P&T

D o s s i e rphase d'installation terminée, la gestionde ces outils sera retrocédée aux collec-tivités locales sous l’encadrement duMinistère des Postes etTélécommunications qui lui-mêmebénéficiera de l'assistancetechnique de certains de sespartenaires, en l’occurencel'ART, l'ENSPT, CAMTEL,MTN ORANGE et lesFournisseurs des Services deTélécommunication.

Quel est l'impact destélécentres sur la vie despopulations ?

Sur le plan économique, ils'agit de lutter contre la pau-vreté par la création d'em-plois directs (recrutement despersonnels) ou indirects (émergenced'autres activités autour des télécentres).

Il s’agit également de lutter contrel'exode rural grâce à l'insertion des jeu-nes diplômés en quête de meilleuresperspectives dans les activités liées auxTIC en zones rurales. Bien plus, les télé-centres seront une source de revenussupplémentaires pour les collectivitéslocales, un support au Système Nationald'Alerte Rapide (SNAR) du Ministère del'Agriculture et du Développementrural, des raccourcissements des chaînesde distribution qui vont entraîner laréduction des coûts des biens et services.

Bien plus, les télécentres permettentla diffusion des informations techniquesauprès des professionnels ruraux (méde-cins, professeurs, ingénieurs, agricul-teurs, entrepreneurs), le transfert rapidedes fonds, mais également, des centresd'affaires et animateurs économiquespour ces localités.

Sur le plan socioculturel, l'on noteral'amélioration de l'accès à l'information,à la recherche et aux ressources éducati-ves ; la création d'un carrefour social oùla communauté peut échanger des idéeset élaborer des projets ; la familiarisationdes jeunes ruraux à l'utilisation des TIC; l'extension de la couverture géographi-que du réseau des télécommunicationsvers les populations défavorisées

Où en est-on avec la mise en placeeffective de ces télécentres ?

La première phase de ce projet portesur la mise en place de 17 télécentres.Cette mise en place va atteindre savitesse de croisière en 2008 avec la des-serte de plus de 180 localités.

Selon nos prévi-sions, les télécentrespilotes seront opéra-tionnels dès le premiersemestre de cette année.

Qu'en est-il deszones urbaines défa-vorisées ?

Les zones urbainesne sont pas oubliéesdans ce processus. Unprojet pour ces zonesest en cours de gesta-tion: il s'agit du projetProxy center des zones

urbaines défavorisées. Le rôle du gou-vernement est de susciter les initiativesprivées à la création de ces Proxy centerpar le développement de leur capacité etde leur savoir dans le domaine , éven-tuellement les assister dans la recherchedes financements

Comment les populations ont-elles accueilli l'arrivée des télécen-tres ?

Très favorablement. Elles attendentimpatiemment que le projet entre danssa phase exécutoire dans leurs localitésrespectives.

Dans toutes les localités visitées, lespopulations n'ont ménagé aucun effortpour mettre à la disposition du Ministèredes P&T les sites demandés pourconstruire des télécentres communautai-res.

Elles ont promis leur total engage-ment et leur adhésion au projet tout enexprimant le vœu de se voir largementimpliquées dans sa réalisation par l'attri-bution des marchés aux entreprises loca-les.

Certaines collectivités locales heureu-ses d'apprendre que leurs localitésétaient programmées pour l'exercice sui-vant, ont immédiatement prévu unedotation budgétaire pour leur participa-tion au Projet.

Propos recueillis parAmadou Bello

Les populations ontpromis leur totalengagement et leuradhésion au projettout en exprimant levœu de se voir lar-gement impliquéesdans la réalisationdu projet par l'attri-bution des marchésaux entrepriseslocales.

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16 Performances des P&T - Janvier 2006

D é v e l o p p e m e n t

Elle est révolue l'époque où appeler duSeptentrion relevait d'une vraie gageure.L'époque où écouter les émissions de laradiodiffusion ou regarder la télévisionnationale n'était pas garanti. De plus en plus,le vert des indicateurs des TIC se renforce

dans le Septentrion. Cette amélioration s'il-lustre entre autres par la modernisation del'outil de travail de CAMTEL, le boom de latéléphonie mobile, l'apparition des cyberca-fés et l'accroissement du parc d'ordinateurs.

Ces dernières années, dans le cadre de lamise en œuvre du programme d'investisse-ment minimum, CAMTEL a entrepris unvaste chantier de modernisation de ses infra-structures dans la province du Nord. Ceci apermis de faire un bond qualitatif matéria-lisé par le central numérique de Garoua decapacité nominale de 9 500 lignes extensibles

à 20 000 ; l'URAD de Guider de capaciténominale de 955 lignes extensible à 5 000 etla station terrienne de Garoua mise en ser-vice en août 2004 ; les nouvelles installationsd'énergie de Garoua et Guider.

Outre les villes de Garoua et Guider, leréseau CAMTEL s'étend aux localités deTcholliré, Figuil et Mayo Oulo.

Produit de consommation de masse, latéléphonie mobile connaît un développe-ment fulgurant dans la province du Nord.L'opérateur Orange est présent dans leslocalités de Garoua, Guider, Figuil etTouboro. Ceci grâce au déploiement desVSAT. Pour ce qui est de MTN, les axes rou-tiers Garoua - Ngaoundéré et Garoua -Maroua sont entièrement couverts. A celles-ci s'ajoutent les localités de Lagdo et deFiguil.

Grâce à sa couverture intégrale, le télé-phone mobile par satellite (Thuraya) estprincipalement utilisé dans les localités nondesservies par le réseau téléphonique fixe oumobile par l'administration, les forces del'ordre, les entreprises, les ONG, les notabi-lités, les commerçants et en call-box. Lesmicrostations terriennes, communémentappelées VSAT, connaissent aussi un déve-loppement rapide dans la province. Ellessont presque toutes localisées à Garoua etutilisées par les entreprises, les ISP, les éta-blissements scolaires et les services consulai-res. On estime à une vingtaine, le parc des

VSAT dans la province.Il a fallu attendre août 2003 pour voir

s'installer dans la ville de Garoua, les pre-miers cybercafés grâce aux VSAT. A ce jour,la province du Nord compte huit ISP instal-lés uniquement à Garoua. Parmi ceux-ci,CAMTEL à travers son réseau CAMNET, amis en place un point de présence Internetet dont les connexions se font par RTC.

Le paysage médiatique de la province duNord est dominé par l'audiovisuel quemonopolisent la CRTV et la télédistribution.Pour ce qui est de la radio, CRTV nord, FMBénoué et radio SALAMAN sont les seulesstations locales. En plus de ces radios deproximité, le poste national de la CRTV estrelayé en FM.

L'infrastructure TV est composée dequatre centres de diffusion TV (Garoua,Guider, Tcholliré et Mayo Oulo). Par ail-leurs, la télédistribution est une activité pré-sente dans la quasi-totalité des localités de laprovince à travers l'activité des câblodistri-buteurs, qui pour la plupart, évoluent enmarge de la réglementation.

ACCÈS DE MASSELà où le réseau de téléphonie mobile

existe, on assiste au phénomène de call-box.Cette activité connaît un développementremarquable supplantant les publiphones etles téléboutiques. Les cybercafés connaissentaussi un engouement des populations jeunesde la ville de Garoua où l'on trouve la dizained’ ISP de la province. Les populations scolai-res du Nord bénéficient également de troiscentres de ressources multimédia aux lycéesclassique et technique ainsi qu'au collègepolyvalent de Garoua.

Lorsqu'on jette un coup d'œil sur la cartedes TIC dans la province du Nord, l'onconstate un déséquilibre dans la répartitionde ces technologies entre les quatre départe-ments et entre les localités d'un même dépar-tement. La vitalité des TIC ne bénéficie pasencore au département du Faro ; ce dernierest totalement exclu du village planétaire.Pour ce qui des localités, Garoua la cité capi-tale de la province du Nord se taille la partdu lion alors que Guider et Figuil renforcentleurs positions. Quant à la ville de Touboro,elle connaît une sortie de l'isolement maté-rialisée d'une part, par le passage de la routeNgaoundéré - Moundou (Tchad) et d'autrepart, par l'arrivée de la téléphonie mobile etl'achèvement pour bientôt, des travaux deconstruction du Télécentre communautairepilote de ladite ville.

N’HANACK NDJEL Jacques

PROVINCE DU NORD

A l'heure de la connectivité

La Station terrienneà Garoua

Le vent de la modernitébrouille progressive-ment les zones d’om-bres dans certainesparties du pays. Parmielles, la province duNord.

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Le Ministre d'Etat, Ministre desPostes et Télécommunications, BelloBouba Maïgari, et l'AdministrateurDirecteur Général de la Société Nationaledes Hydrocarbures (SNH), par ailleursprésident du Comité de pilotage et desuivi des pipelines (CPSP), AdolpheMoudiki, ont signé récemment àYaoundé, avec Jacky Lesage, DirecteurGénéral de la Cameroon OilTransportation Compagny (COTCO), unprotocole d'accord relatif à l'installationet à l'exploitation d'un câble de télécom-munications par fibre optique le long dupipeline Tchad-Cameroun.

Cet accord permettra au Camerounde disposer pour ses besoins en télécom-munications, de 12 fibres optiques conte-nues dans le câble enfoui dans la mêmetranchée que le pipeline Tchad-Cameroun. Dans son allocution, AdolpheMoudiki a indiqué que les 12 fibres opti-ques pourront être reliées au réseaupublic de télécommunications existant,grâce à 14 points de sortie répartis danscinq des dix provinces du pays, sur un axeallant de Kribi au Sud, à la localité deDompta au Nord, le long de l'emprise dusystème. Ces points de sortie sont situésdans les localités suivantes : Kribi,Lolodorf, Ngoumou, Yaoundé(Mbankomo), Yaoundé (Zamengoé),

Obala, Nkoteng, Nanga-Eboko, Belabo,Goyoum, Mabele, Meidougou, Gangui,Nana. Pour le président du CPSP, le choixde ces points de sortie a été motivé pardes contraintes techniques et le souci derentabilité commerciale, d'autant plus quece câble offre la possibilité d'arrimage duCameroun au câble international sous-marin SAT3 posé au large de Douala,ainsi que des opportunités de connexionavec les pays voisins. Il a rassuré que les12 fibres optiques qui reviennent à l'usageexclusif du Cameroun sont fonctionnel-les et prêtes à utilisation, car elles ont subiavec succès les essais techniques requis.Désormais, notre pays dispose d'uneinfrastructure moderne, fiable et perfor-mante, qui lui permettra d'effectuer ungrand bond technologique dans ledomaine des télécommunications. LeCameroun pourra enfin disposer d'unréseau de (télé)communication fiable etrapide et surtout à prix démocratique.L'enseignement en bénéficiera sans

doute, le système de télé-enseignementdevenant enfin à la mode dans toutes lesstructures en charge de l'éducation.

Le DG de COTCO a, quant à lui,souligné que le protocole d'accord signéprévoit le remboursement de cet investis-sement sur un échéancier convenu entreles parties, et se traduit par des économiessubstantielles pour le Cameroun du faitde l'utilisation des travaux de construc-tion du pipeline pour l'installation de cesfibres optiques. Dans le câble, les sixautres fibres sont réservées à l'usageexclusif de COTCO pour les besoinsd'exploitation du pipeline.

Rousseau-Joël FOUTE

La fibre optique au secours des télécoms QUELQUES QUESTIONSSUR LA FIBRE OPTIQUELa fibre optique coûte-t-elle cher ?Non. Par rapport au câble en cuivre, elle auraitmême tendance à coûter moins cher. En revan-che, la connectique et les convertisseurs d'éner-gie électrique/lumineuse et réciproquement àplacer aux extrémités coûtent cher, très chermême, suivant les technologies mises en oeuvre.

La fibre optique est-elle bidirectionnelle ?Oui. Cependant, on ne l'utilise souvent que dansun seul sens, pour simplifier les convertisseursplacés aux extrémités.Si l'on souhaite exploiter une fibre optique dansles deux sens, il faudra:- Utiliser des longueurs d'onde différentes pourchaque sens.- Utiliser des extrémités capables de capter de lalumière pour la convertir en électricité et émet-tre de la lumière en fonction d'un signal électri-que. C'est réalisable, mais ça a un coût.

Peut-on passer des informations différentesdans la même fibre et les récupérer à l'autrebout intactes ?Oui, il y a même deux méthodes pour le faire:- Si l'on utilise plusieurs longueurs d'ondes lumi-neuses. Là aussi, ça a une incidence sur la com-plexité des équipements aux extrémités. C'est dumultiplexage spatial, à rapprocher du "largebande" sur le cuivre ou la HF.- On peut également faire du multiplexage tem-porel.Ces techniques seront vues plus loin dans cechapitre.

Quels sont les principaux avantages de lafibre optique ?- La fibre optique est totalement insensible auxrayonnements électromagnétiques dans lesquelsnous baignons.- L'atténuation du signal est inférieure à celled'un conducteur électrique et les distances cou-vertes sans nécessité d'installer des amplifica-teurs sont bien plus grandes.- La bande passante est généralement bien supé-rieure à celle que l'on peut obtenir avec un câbleélectrique.

La fibre optique est-elle fragile ?Pas particulièrement. C'est la connectique quipeut l'être. Le seul problème, c'est le rayon decourbure minimum qui la rend assez peu soupled'emploi pour les installations "volantes".

Quelles performances peut-on en attendre ?D'une grosse centaine de Méga bits parseconde, comparable à ce que l'on sait faire avecdu cuivre, au record actuel (à l'heure où ceslignes sont écrites) détenu par Alcatel:10,2Tbit/s (10 200 Gbit/s), sur une distance de 100kilomètres. Un autre record: 3 Tbit/s (3 000Gbit/s), sur une distance record de 7 300 kilo-mètres.

Les capacités du Camerounseront améliorées et aug-mentées grâce à 12 fibresoptiques mises à sa disposi-tion récemment.

17Janvier 2006 - Performances des P&T

D é v e l o p p e m e n t

Pose des câblesà fibre optique

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18 Performances des P&T - Janvier 2006

A u f é m i n i n

La salle de réunion du cercle munici-pal de Yaoundé a fait le plein d'œuf le 15décembre 2005. C'était à l'occasion dulancement des festivités du dixièmeanniversaire de la wapostel, associationdes femmes du secteur des postes ettélécommunications. " Il y a dix ans,notamment en 1995, les femmes en ser-vice au ministère des postes et télécom-munications, sensibles à l'impact indé-niable de leur secteur d'activité sur ledéveloppement de notre pays, ontdécidé de se regrouper au sein d'unestructure dénommée la Wapostel ", lan-çait Mme Siwé Julienne, présidente deladite association, dans son discoursd'ouverture. Une idée qui, dit-on, avaitété émise par feu Mme Yanki. A nos

jours, sa concrétisation est étendue dansles dix provinces du Cameroun, à traversle Minpostel, les sociétés sous tutelle etles opérateurs privés du secteur des pos-tes et télécommunications. Par cettelogique d'extension, les femmes du sec-teur des postes et télécommunicationsentendent " marquer un coup d'éclat, enoffrant à la femme camerounaise notreréseau national pour servir de passerellede leur insertion dans la société mon-diale de l'information et de la connais-sance partagée".

AMBITIONS Dans la réalisation du devoir sus cité,

la Wapostel a transporté des Etats unisau Cameroun cent unités complètes destrois cents ordinateurs à elles offerts parMonsieur Donald Hardy, Directeur del'entreprise américaine BCNET WORK.En accueillant ce don qui pourra faciliterpour ces femmes la mise en place descentres de formation dans les dix pro-vinces du Cameroun, le Minspostel,Bello Bouba Maïgari a appelé les fem-mes de la Wapostel à se mettre désor-mais " à la hauteur des espoirs ainsi pla-

cés en elles dans le cadre de l'implicationconstructive des femmes du secteur despostes et télécommunications et techno-logies de l'information dans la réalisationdes Grandes Ambitions du deuxièmeseptennat du président de la République,et du développement de la société del'information au Cameroun ", a t-il sou-ligné. Par conséquent, les délégués pro-vinciaux du Minpostel sont appelés àmettre à la disposition de ces femmes lesespaces requis pour la réalisation de ceprojet, très important pour la réductionde la fracture numérique entre les zonesrurales et urbaines. En plus de ce projetde création des centres de formationpour femmes, la Wapostel, à l'heure oùelle célèbre ses dix années d'existence, ad'autres ambitions.

" Sur le plan postal, nul n'ignore queles femmes membres de la Wapostel enservice à la Campost sont encore lesmoins nanties à l'utilisation des TIC.Aux fins de relever leur niveau et de faci-liter certaines de leurs tâches restéesmanuelles, nous envisageons d'identifierleurs besoins précis et d'introduire unebonne partie de ces organisateurs dans

Les festivités du dixièmeanniversaire de la Women'sAssociation of posts andtelecommunications(Wapostel), se sont dérou-lées du 15 au 17 décembre2005 à Yaoundé.

Wapostel : 10 ans de vie

Présentation au Ministred’Etat du don de matérielinformatique

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19Janvier 2006 - Performances des P&T

A u f é m i n i nle réseau postal de l'arrière pays ",confie la présidente de ladite associa-tion. C'est pourquoi, dans le but deretrouver leurs lettres de noblesse,les femmes de la Wapostel dites "Electroniques ", sont engagées à redo-rer le blason du service postal et télécommunicationnel au Cameroun.Elles ont donc foi en ce que : " …lepaysage virtuel 2006 du ministèredes Postes et Télécommunications,reflétera l'image d'un Camerouneffectivement enclin à fondre sonadministration dans la Gouvernanceélectronique facteur déterminant dela mise en place de la société mon-diale de l'information et de laconnaissance partagée ", soutien-nent-elles.

CRAINTESInvitée aux festivités de l'anni-

versaire de la Wapostel, le Ministrede la Promotion de la Femme et dela Famille Suzanne Bomback, serendant compte de ce côté suscep-tible de dérouter les femmes impré-gnées aux TIC n'a pas manqué desouligner que : " si l'outil informati-que est indispensable à la vie d'unhomme ou d'une femme moderneparce qu'il élargit l'horizon de lapensée, de la vision du monde et dela culture pour le plein exercice de lacitoyenneté, il est à craindre qu'il nedevienne un instrument de divisiondans nos familles en s'installantentre la femme et sonpartenaire…pour à terme, sevrerles membres de la famille du lienaffectif qui les unit et qui en fait uncouple, un ménage, une famille ".Une raison qui l'amène à appeler lesfemmes de la Wapostel à se considé-rer comme des " locomotives surlesquelles repose la lourde responsa-bilité de créer et de gérer un équili-bre judicieux et fonctionnel entreles obligations conjugales, parenta-les et familiales d'une part, et les exi-gences de la vie moderne de l'autre". Une condition qui pourra égale-ment leur permettre de lutter vala-blement contre la pauvreté dansnotre pays, et de faire prospérer leurassociation.

Laure KAMGNE

LE 10E ANNIVERSAIRE EN IMAGES

L’équipe de football de la Wapostel.Le toast lors de la soirée de gala.

La maraine de la Wapostel, Mme Bello bouba coupantle gâteau d’anniversaire.

Mme Issa, représentante du Ministre tchadien encharge des Postes.

Le Ministre de la Promotion de la Femme et de laFamille prononçant son discours.

Le Ministre d’Etat, Ministre des P&T lancant les festi-vités.

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20 Performances des P&T - Janvier 2006

L’ i n v i t é

Monsieur le Ministre d'Etat, cela fait douze mois quevous êtes à la tête du Ministère des Postes etTélécommunications. Pouvez-vous esquisser une espèce debilan ?

Il est difficile de dresser un bilan exhaustif de douze mois.Modestement, je pense que nous avons parcouru un long cheminau cours de douze mois. Notons déjà entre autres l'élaborationd'un nouvel organigramme du Ministère des Postes etTélécommunications, du cadre organique. Nous avons achevél'élaboration du document de politique sectorielle et la stratégiesectorielle du domaine des télécommunications et des technolo-gies de l'information et de la communication, d'une part, et d'au-tre part, le document de politique sectorielle et la stratégie secto-rielle du domaine de la poste et des services financiers postaux.Cette dernière est sur le point d'être adoptée par leGouvernement. Mon Département a poursuivi la mise en placedes télécentres communautaires qui seront très bientôt opéra-tionnels. Je n'oublierai pas la fibre optique qui est déjà opération-nelle dans notre pays au terme d'un accord signé avec laCameroon Transportation Oil Company (COTCO).Evidemment, il s'agit là d'une simple esquisse de bilan. Je me féli-cite tout d'abord de ce que tous les déclencheurs qui nous incom-bent ont été, jusqu'à date, remplis.

On parle de plus en plus du développement des techno-logies de l'information et de la communication. Que fait leMinistère des Postes et Télécommunications pour promou-voir la " culture TIC " ?

Mon département joue un rôle de premier plan dans la vulga-risation des technologies de l'information et de la communica-tion. A cet effet, il a engagé des initiatives pour l'effectivité de laculture des TIC dans tous les secteurs. C'est dans ce cadre ques'inscrit le projet télecentres communautaires maintes fois évo-qué, le projet e-government qui vise à améliorer la gouvernanceadministrative par l'usage des TIC, le projet télémédécine dontl'objet est d'améliorer l'accès et la qualité des soins par l'intégra-tion des TIC dans la pratique médicale. C'est pour cette raisonqu'une place importante est accordée à la restructuration del'Ecole Nationale Supérieure des Postes et Télécommunicationsainsi qu'au partenariat avec les centres de formation du domainedes TIC. Au sein du Ministère des Postes et télécommunications,un centre de vulgarisation des TIC dénommé Cyber-Room a étémis sur pied en vue de familiariser le personnel du Minpostel àl'usage des TIC. Ainsi le personnel de mon département peut fré-quenter cette salle tous les jours de la semaine 24h sur 24h. A partle Cyber-room, au Ministère des Postes et Télécommunications,l'usage des Tic est une réalité. Tenez. Mes collaborateurs reçoi-vent directement dans leur boite électronique tous les comptesrendus, convocations, et les rapports des réunions.

Quelle est aujourd'hui la place du secteur postal àl'heure où l'on parle de plus en plus des TIC ?

Sur la base de l'observation des bouleversements engendréspar les TIC, certains analystes avaient conclu hâtivement audéclin puis à la mort programmée de la Poste. C'est une analyse

simpliste. Le rôle de la Posteaujourd'hui, plus que par le passé,est devenu très important avec ledéveloppement fulgurant des TIC.L'option de sa libéralisation deve-nue universelle a été aussi particu-lièrement motivée par ce phéno-mène, afin que son organisationcadre mieux avec les exigences de lanouvelle économie postale, qui a

besoin d'un secteur postal capable de fournir le maximum desolutions possibles aux besoins de communication des usagers.

La poste n'est plus seulement cet endroit où l'on peut envoyerou recevoir une lettre ou un colis; mais c'est aussi un endroit oùdes services électroniques et financiers sont proposés. L'accèsaux TIC, c'est aussi la capacité par exemple de recevoir le coliscontenant la marchandise commandée via internet.

Vous avez déclaré récemment que votre Départementministériel est le tuteur de tous les opérateurs du secteurdes postes sans exclusive. Comment doit-on analyser cespropos ?

Effectivement, en ma qualité de Ministre en charge desPostes, en plus de l'opérateur public qu'est la CAMPOST, je suisaussi le tuteur de tous les opérateurs du secteur postal sans exclu-

Le rôle de la Posteaujourd'hui, plusque par le passé,est devenu trèsimportant avec ledéveloppement ful-gurant des TIC.

DE LA PROMOTION ET DE LA VULGARISATION DES TIC, DU DÉVELOPPEMENT DES

Maïgari Bello Bouba

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21Janvier 2006 - Performances des P&T

L’ i n v i t é

sive. Le tuteur, c'est le père, l'animateur, c'est aussi le cas échéant,l'arbitre. Le tuteur, c'est celui qui veille à ce que le service postalsoit disponible et de bonne qualité en ville, mais aussi à la campa-gne parce que le village lui aussi dans la société de l'informationa droit aux services postaux et aux services financiers postaux.En somme, le tuteur, c'est le régulateur qui, en définitive veille àce que l'Etat assume ses devoirs régaliens en l'occurrence le ser-vice universel. En clair, l'Administration chargée des Postesassure la supervision du secteur postal dans l'intérêt bien comprisdes opérateurs publics et privés, ainsi que de celui de la clientèleet des utilisateurs.

Quels sont aujourd'hui vos rapports avec ces opérateursprivés ?

Les rapports de mon département avec les opérateurs privéssont définis dans le cadre des missions rappelées précédemment.Ils vont se développer davantage avec le lancement des opéra-tions de régulation et de contrôle, les textes d'application de la loipostale étant déjà publiés.

Parlons à présent du différend entre la CAMPOST et lespetits épargnants. Comment le Gouvernement entend-ilrésoudre ce problème ?

Je voudrai profiter de votre tribune pour rassurer et annoncerà l'opinion publique nationale et internationale que le cabinet

d'audit chargé de voir plus clairdans ces épargnes a rendu sacopie. A présent, il reste justequelques réglages à faire parrapport à certains grands comp-tes. Après cette étape, l'Etatrecherchera la meilleure techni-que pour apurer cette dette. Enattendant, les remboursementssont rendus possibles grâce auxfonds mis à la disposition de laCAMPOST par les pouvoirspublics. A ce jour, 15 milliardsde F CFA ont été virés. Le gou-vernement entend poursuivre cette démarche et arrêter un véri-table plan de recapitalisation de la CAMPOST et le traitement dela dette. C'est l'occasion pour moi d'appeler le public à maintenirsa confiance vis à vis des services financiers postaux dont le voletépargne ne constitue qu'un aspect, car ils bénéficient de la garan-tie de l'Etat. Leurs dépôts qui continuent à porter les intérêts leurseront payés régulièrement.

Il y a quelques mois, il se disait que la mise sur pied d'unFonds de Développement des Télécommunications et unautre des postes? A quoi serviront-ils ?

Dans les deux cas, il faut noter que ces instruments ont pourobjectifs la redynamisation et le développement harmonieux deces deux secteurs. La concrétisation de ce programme aligneranotre pays le Cameroun, sur la norme internationale de laréforme et du développement postal et des télécommunications,et lui permettra d'engranger les effets positifs de la croissance ful-gurante des échanges dans le domaine, du fait du développementexponentiel des TIC.

Il est aussi à rappeler que si le principal axe du développementdu secteur vise particulièrement à garantir la fourniture d'un ser-vice de bonne qualité et accessible à tous sur l'ensemble du terri-toire national par les opérateurs publics à savoir la CAMPOST etla CAMTEL, la participation du secteur privé reste une optionforte du Gouvernement. Elle sera requise et financée par lesdivers Comptes d'Affectation Spéciale, dans le cadre de conven-tions avec les opérateurs publics, particulièrement dans lesdomaines de partenariats permettant la satisfaction de cetteattente. Il va sans dire que les opérateurs privés du secteur postalsont intégrés dans cette stratégie par l'identification des opportu-nités de croissance de leurs activités, qui ne peut que soutenir ledéveloppement d'une coopération multiforme, bénéfique à tousles acteurs des secteurs.

Comment appréciez-vous aujourd'hui le niveau d'évolu-tion des sciences et technologies de l'information et de lacommunication dans notre pays ?

Sans complexe, je dirai qu'il est appréciable. Je voudrai axermon propos sur trois aspects.

Sur le plan infrastructurel, on peut noter que notre pays dis-

Avec la fibre optique,le Cameroun dispo-sera d'une infrastruc-ture moderne et fiablequi lui permettra d'ef-fectuer un grand bondtechnologique dans ledomaine des télécom-munications à savoir latéléphonie et l'Internetà très haut débit.

S TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DE L’ACTIVITÉ POSTALE, DE LA CRISE DE L’ÉPARGNE

fait le tour d’horizon

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22 Performances des P&T - Janvier 2006

L’ i n v i t épose de la fibre optique qui est installée le long du pipelineTchad/Cameroun. Cela en faveur de la signature avec laCameroon Transportation Oil Company (COTCO) d'un proto-cole d'accord pour l'exploitation de 12 des 18 fibres optiques.Avec cette fibre optique, le Cameroun disposera d'une infrastruc-ture moderne et fiable qui lui permettra d'effectuer un grandbond technologique dans le domaine des télécommunications àsavoir la téléphonie et l'Internet à très haut débit. Dans le mêmedomaine, Il y a la création des centres multimédias dans les éta-blissements scolaires, la création d'un centre inter universitairedes technologies de l'information et de la communication, la miseen place du réseau inter universitaire, la mise en place des télécentres communautaires à travers la République, l'arrimage de laCRTV au satellite et enfin la mise en place au Ministère desPostes et Télécommunications d'une plateforme de sécurisationdes transactions électroniques.

Sur le plan de la Gouvernance électronique, notons la créationde l'Agence Nationale des Technologies de l'Information et de laCommunication ( ANTIC) sous l'impulsion du Chef de l'Etat, lacréation du Guichet Unique du Commerce Extérieur ( GUCE),la mise en place du système Intégré de Gestion Informatisée dupersonnel de l'Etat et de la solde ( SIGIPES) , la mise en placedu système de gestion des finances publiques ( SYGEFI), l'éla-boration des cartes nationales d'identité informatisées (CNII)

Enfin dans le domaine du développement et du renforce-ment des capacités en ressources humaines, le Cameroun a lancéun vaste programme de formation de façon qu'à l'horizon 2012,nous ayons formé 100 000 femmes aux Technologies del'Information et de la Communication.

On remarque depuis quelques temps, un foisonnementdans notre pays des structures des télécommunications,d'une part, et des structures qui font dans la messagerie.Quel sera l'impact économique de ces structures?

L'impact économique de la libéralisation peut se percevoir àtravers ces données en perpétuelles évolutions dans notre pays àsavoir :

Le nombre d'opérateur se chiffre en milliers actuellement auCameroun. Dans le secteur postal par exemple, ces opérateursexercent sur tous les segments de l'activité postale à savoir lalevée, le tri, le transport et la distribution des objets de correspon-dances. Certains l'exercent à titre principal, et d'autres à titre sub-sidiaire, comme les agences de voyages. La rentabilité des activi-tés postales justifie ce grand nombre d'opérateurs. Cela est vala-ble pour les entreprises de télécommunications. On ne peut vousdire avec exactitude combien de cyber cafés sont ouverts rienqu'à Yaoundé.

Même s'il faut considérer laplupart des opérateurs commeexerçant dans l'informel, beaucoupd'emplois se sont créés que ce soitdans le domaine postal que danscelui des télécommunications. Etmon département entend encoura-ger ces initiatives par la prise desmesures tendant à favoriser ledéveloppement de véritables entre-prises postales et de télécommuni-cations. A cet effet, le déclenche-ment des activités de contrôle et de

régulation, suite à la réorganisation récente de mon départementministériel avec la création des services spécialisés, permettrad'atteindre cet objectif.

Pour finir, quels sont les grands chantiers du Ministèredes Postes et Télécommunications pour l'année 2006 ?

L'année 2006 sera au Ministère des Postes etTélécommunications, l'année de la moisson. Ainsi, tous les pro-jets importants domiciliés dans mon Département , pour ceuxqui sont arrivés à maturité, seront inaugurés en 2006. Les hautesdirectives du Chef de l'Etat, dans le domaine du développementde l'Internet, et dans la résolution de la crise financière de l'épar-gne postale, seront également exécutées avec le concours de tou-tes les parties prenantes du secteur des Postes etTélécommunications. Dans cette perspective, l'un des plus grandschantiers de mon département ministériel au cours de l'année2006 est tout d'abord le lancement officiel des télécentres com-munautaires polyvalents installés à travers le territoire national.D'une manière générale, nous allons développer les télécommu-nications et les TIC dans l'arrière pays, mettre à la disposition despopulations rurales les moyens modernes de télécommunica-tions, et les services à valeur ajoutée.

D'autre part, mon département ministériel veillera à l'assainis-

sement du réseau postal et pour cela parachever et signer laconvention de concession du réseau postal avec la CameroonPostal Services. L'aboutissement du projet e-government, en exé-cution avec le concours de l'Union Européenne et l'UnionInternationale des Télécommunications. En bonne place figureen 2006, la régulation postale, garante de la bonne marche dudomaine de la poste et ses services financiers postaux.

Nous devons aussi mettre en œuvre les dispositions idoines,pour la maîtrise de la consommation téléphonique des adminis-trations publiques. C'est dans ce sens que le Chef de l'Etat a signéun décret y refferant.

Enfin, au cours de l'année 2006, nous allons nous atteler à lapoursuite de l'élaboration du Manuel de procédures administrati-ves, à la confection du recueil des textes propres au secteur despostes et télécommunications et à la finalisation des dossiers rela-tifs au recouvrement des créances des décisions de justice.

Propos recueillis par AMADOU BELLO

l'un des plus grandschantiers de mondépartement minis-tériel au cours del'année 2006 est toutd'abord le lancementofficiel des télécen-tres communautai-res polyvalents ins-tallés à travers leterritoire national.

“ ... nous allons déve-lopper les télécommu-nications et les TICdans l'arrière pays...”

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23Janvier 2006 - Performances des P&T

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24 Performances des P&T - Janvier 2006

A c t u a l i t é

DÉCLARATION LIMINAIRE Mesdames, Messieurs les journalistes,Je vous remercie d'avoir répondu à

mon invitation pour ce point de presse,qui, comme vous le savez, porte essentiel-lement sur la mise en adéquation deseffectifs de la CAMPOST avec le niveauréel de ses activités.

Il s'agit d'une vague de près de 1300personnes réparties en quatre groupes àsavoir :

- 328 fonctionnaires et agents de l'Etatremis à leur administration d'origine ;

- 800 temporaires rappelés auMinistère des Postes etTélécommunications ;

- 139 agents arrivés en fin de contrat.La mesure a pris effet pour compter du

1er janvier 2006. Et comme vous le savez,elle intervient quatre mois après le premierallègement qui avait concerné 1200 per-sonnes.

Au terme de ces mesures, la CAM-POST compte à ce jour un effectif de 1100 personnes, ce qui correspond auxrecommandations formulées par leCabinet chargé par le Gouvernement de

mener des études sur le plan social de cetteimportante entreprise. Mais cela surtoutau besoin d'un bon fonctionnement duréseau de la CAMPOST.

Je tiens à préciser que le processus desélection des personnels s'est inspiré large-ment des travaux évoqués ci-dessus,notamment en ce qui concerne les profilsdes personnels retenus. Ce qui était lesouci du gouvernement.

A présent, que va-t-il se passer pour lespersonnes qui quittent la maison ?

Premièrement, les fonctionnaires etagents de l'Etat et les 800 temporairesreviennent tout simplement, qui à sonadministration d'origine, pour l'essentielau Ministère des Postes etTélécommunications. Ceux qui sont enprovince doivent prendre immédiatementservice auprès des Délégués Provinciauxdes points d'attache. Ceux qui étaient ausiège de la CAMPOST doivent se présen-ter à la Direction des Affaires Généralesdu Ministère des Postes etTélécommunications pour leur prise deservice afin de garantir la continuité deleur traitement salarial.

Deuxièmement, ceux des agents donton a mis fin aux contrats, les 139 person-nes, quittent tout simplement la CAM-POST et seront traités conformément à laréglementation et la à législation envigueur. Pour ce faire, les services compé-tents de la CAMPOST ont pris toutes lesdispositions pour recevoir les personnesconcernées afin d'évaluer et de liquiderleurs droits. Ces deux opérations vonteffectivement commencer à partir du 31janvier 2006.

S'agissant des personnels qui restent àla CAMPOST, l'Administrateur Provisoireici présent, va mettre en œuvre un organi-gramme minimal devant permettre leurredéploiement à des postes de travail enfonction de leur profil et de leur compé-tence. Tout cela dans l'optique du rétablis-sement du principe de la bonne gouver-nance dans l'entreprise.

Ce qu'il faut retenir, c'est que le réajus-tement des effectifs de la CAMPOSTs'inscrit dans le cadre du processus derestructuration de cette entreprise.

L'objectif recherché par leGouvernement est de permettre à laCAMPOST de se repositionner efficace-ment sur le marché des services postaux et

financiers, pour le plus grand bien de nospopulations.

Vous l'avez bien compris, mesdamesmessieurs les journalistes, la restructura-tion de la CAMPOST a été rendue néces-saire par la situation économique difficilede l'entreprise mais aussi pour le besoin degarder cet important service social pourassurer le service universel et la moderni-sation de ce secteur dans le cadre de l'op-tion de libéralisation de ce secteur, le gou-vernement le fait avec détermination, maisje dois surtout dire avec lucidité et com-passion car comme l'a rappelé le Présidentde la République, la situation sociale dansnotre pays est préoccupante. Nous avonsune crise qui dure depuis un certain tempset nous espérons la surmonter avec unebonne conclusion de nos programmeséconomiques et notamment de notre der-nier programme économique et triennal.Mais en attendant, tout ce qui doit êtremis en œuvre doit se faire avec le moins dedégâts possibles. Je voudrai remarqueravec vous, et vous l'avez également remar-qué, très peu de personnes verront finale-ment la fin de leur emploi. Toutes les dis-positions ont été prises pour que tous lesdroits soient pris en compte et absolumentliquidés. Pour le reste, les fonctionnaires etagents de l'Etat, naturellement vont conti-nuer à émarger dans le budget de l'Etatétant entendu qu'ils sont régis par les sta-tuts de la fonction publique. Par rapportaux emplois temporaires qui n'ont pas unstatut protégé comme on le sait, vous ver-rez que le souci de compassion duGouvernement en application des instruc-tions du Président de la République aurafait que leur emploi soit préservé et toutesles dispositions sont prises pour qu'ilscontinuent à émarger dans le budget del'Etat.

Voilà ce que je tenais à vous dire pourcommencer cet entretien. En vous remer-ciant pour votre aimable attention, je resteà votre disposition pour répondre auxquestions que vous pourriez poser pourplus d'éclaircissements.

Sylvain Mbiama (CRTV TELE) :Avec 300 bureaux de poste auCameroun, et 1 100 employés commentla CAMPOST pourra-t-elle satisfairesa clientèle ?

Je dois dire encore que cette opération

RESTRUCTURATION DE LA CAMPOST: LE POINT DE PRESSE DU MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DES P&T

“Les droits des uns et des autres seront payés”Dans le cadre de la restruc-turation de la CAMPOST,notamment en ce quiconcerne le volet social, legouvernement vient depublier la liste des person-nes appelées à quitterladite entreprise. Pouréclairer l'opinion le ministred'Etat, Ministre des P&T,Maïgari Bello Bouba, et leMinistre délégué auprès duMinefi chargé desProgrammes, DanielNjankouo Lamere, ontconjointement donné unpoint de presse en pré-sence de l'AdministrateurProvisoire, CharlesTawamba. L’intégralité de cette ren-contre avec les médias.

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25Janvier 2006 - Performances des P&T

A c t u a l i t éd'allègement des effectifs de la CAM-POST était d'abord dictée par la situationéconomique de l'entreprise qui commevous le savez est des plus préoccupantes.Rappelez-vous tous les mouvementssociaux que nous avons connus dans lesecteur des Postes, non seulement desemployés, mais des épargnants avaientperdu confiance en l'entreprise qui, àcause de ces difficultés n'arrivait pas àhonorer ses engagements. C'est donc cesouci de remettre de l'ordre dans lescomptes de l'entreprise qui a d'abord pré-valu pour amener les pouvoirs publics àfaire cette cure d'amaigrissement deseffectifs. Je le dis parce que selon votrequestion avec 300 bureaux de poste, onpouvait très raisonnablement penser quecet effectif n'était pas en trop. D'ailleurs,on sait que même en Afrique, il y a despays où des bureaux de poste ont deseffectifs plus importants, mais vous com-prenez donc que la priorité était au réta-blissement de l'équilibre financier de l'en-treprise.

Par ailleurs, l'utilisation des nouvellestechnologies de l'information et de lacommunication va permettre la moderni-sation des méthodes de gestion de l'entre-prise. Ce qui nous permettra facilementmalgré ce faible effectif de faire face àcette situation afin que tous les bureaux dela CAMPOST soient opérationnels, queles camerounais puissent y aller dans cesstructures pour avoir le meilleur service.L'administrateur provisoire avec ses colla-borateurs ont pris les dispositions néces-saires pour que ce service minimal effi-cient puisse être facilité.

Ngemda Mbuinda ( CRTV TELE): What will happen to the lay off wor-kers? In other words what is their fate?

First of all let me stress that very fewpeople will be laid off. That is a total of139 workers whose contracts have expi-red. The 1300 people among them civilservants whose situations are governed bythe public service status are being recalledmainly in the Post andTelecommunications department becausemost of them are civil servants of thePostal services. The rest of the civil ser-vants will be sent back to their ministriesof origin. They will naturally continued tobe paid their normal salaries.

800 of them who have been politicallyrecruited and put at the disposal of CAM-POST are equally being recalled to theministry of Post and telecommunications.

The minister of Finance and I have takennecessary measures to ensure that theiremployment is safeguarded as well as theirsalaries.

But even those 139 who are actuallyleaving CAMPOST and who are not recal-led to any administration will receive theirnormal dues and compensations; Themeasures have been taken in line with thewish oh the President Paul Biya who isdetermined as much as possible to safe-guard the social employment in our coun-try.

Albert Patrick Eya (Canal 2International) : Ne court -on pas le ris-que de voir les personnes concernésprotester dans la rue ? CAMPOST dis-pose-t-elle des moyens pour indemni-ser tout le monde ?

Je crois que la seule présence de moncollègue, le Ministre délégué auprès duMinistre de l'Economie et des Financeschargé des Programmes et de l'administra-teur provisoire montre à quel point ce queje vous dis reflète réellement la volonté dugouvernement d'éviter ce genre de situa-tion. D'abord cette opération a été prépa-rée dans le plus grand soin. Je dois vousdire sous le contrôle de mon collègue quedes dispositions sont prises réellementmalgré la situation préoccupante de laCAMPOST qui depuis quelques tempsreçoit du gouvernement d'importantsmoyens financiers pour faire face auxdemandes de retrait des épargnants maisaussi pour faire face à son fonctionnementnormal. La CAMPOST pour cetteréponse va recevoir le soutien du gouver-nement. Actuellement, il y a un certainnombre de procédures qui sont déjà entre-prises pour le délai du 31 janvier 2006. Laconstitution du dossier des personnelsconcernés a déjà commencé, le calcul et laliquidation des droits commenceront sansdélais, et les paiements effectifs à la datecommuniquée.

Robert Bidza : Quel sera le sort deces personnels ?

Le Ministère des Postes etTélécommunications a été réorganisérécemment par le Chef de l'Etat qui aaccepté de rétablir ses services extérieurs.Aujourd'hui, les structures qu'il faut pouraccueillir tout ce personnel sont disponi-bles.

Christophe Bobiokono (Mutations): L'Etat a-t-il prévu des mesures d'ac-

compagnement pour les fonctionnai-res qui voient leurs salaires baissés defaçon drastique ? La CAMPOST était-elle véritablement une entreprise avecson personnel propre?

La préoccupation principale étaitd'abord la permanence de l'emploi. C'estune question qui n'a pas échappé à la saga-cité de ceux qui avaient à étudier ce dos-sier. Le plan social de la CAMPOSTconcerne l'ensemble des personnels initia-lement mis à sa disposition. Les droitsseront calculés et payés.

Devant la gravité de la situation de laCAMPOST, il y a un certain nombre defonctionnaires qui demandaient euxmêmes à revenir au Ministère des Postes etTélécommunications.

François Xavier Eya (La NouvelleExpression) : Où en êtes-vous avec lasituation des épargnants, étant donnéqu'il se disait que pour être rem-boursé, il fallait avoir épargné en 2005?

Je voudrai souligner que depuis quel-ques temps, nous ne connaissons plus lesmouvements sociaux qui étaient devenusun spectacle quotidien notamment devantle Ministère, ce qui veut dire que laconfiance est revenue. Et cela grâce auxmesures décidées par le chef de l'Etat quidéjà en 2004 lors de la création de laCAMPOST s'était engagé à mettre à la dis-position de la CAMPOST des moyenspour faire face aux demandes de retraitdes épargnants et depuis lors, je puis vousdire qu'il y a eu des remboursements pourau moins 15 milliards de FCFA. Toutechose qui a permis que les demandes deretrait soient honorées dans une certainemesure. Pour des détails techniques, jelaisserai le soin à l'Administrateur provi-soire de répondre.

L'administrateur provisoire.Je vous remercie. Mon intervention

porte sur le compte séquestre qui a étémis en place depuis janvier 2005 et quipermet de sécuriser les dépôts des épar-gnants. Cette mesure prise par le gouver-nement a permis à la CAMPOST de col-lecter au titre de l'année 2005 près de unmilliard et demi de FCFA. Cela montreque la confiance revient progressivementsur l'ensemble du réseau . La mise enplace du compte séquestre fait en sorteque les remboursements au titre desdépôts de 2005 à ce jour ne posent aucunproblème.

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26 Performances des P&T - Janvier 2006

D o c u m e n t TOUT SUR LA RED

Le Président de la Républiquedécrète :

CHAPITRE I: DISPOSITIONSGENERALES

Article 1er: Il est créé, auprès duministre chargé des Postes, uncompte d'affectation spéciale du tré-sor pour le développement de l'acti-vité postale.Article 2: Le ministre chargé desFinances délègue, par arrêté, sespouvoirs d'ordonnateur des comp-tes hors budget, au ministre chargédes Postes, en vue de la gestion ducompte d'affectation spéciale créépar le présent décret.

CHAPITRE II : DES RES-SOURCES ET EMPLOIS DUCOMPTE D'AFFECTATIONSPECIALEArticle 3: Les ressources du compted'affectation spéciale, arrêtéesannuellement par la loi de finances,proviennent essentiellement:- des prélèvements au titre de l'exer-cice par les opérateurs privés desactivités concédées, visées à l'article9 de la loi N° 99/002 du 7 mai 1999régissant l'activité postale;- de la contribution du secteur destélécommunications au secteur pos-tal;- de tout autre prélèvement sur lesopérateurs publics et privés au titredu financement des missions de ser-vice public postal;- des contributions diverses del'Etat;- des dons et legs.Article 4: Les ressources du compted'affectation spéciale prévues à l'arti-cle 3 ci-dessus sont destinées aufinancement :- des opérations de développementdu secteur postal;- des missions de service public pos-tal ;- de la formation.

CHAPITRE III : DU FONC-TIONNEMENT ET DE LAGESTION DU COMPTE D'AF-FECTATION SPECIALEArticle 5: Les demandes de finance-ment des opérations citées à l'article4 ci-dessus par le compte d'affecta-tion spéciale sont adressées auministre chargé des Postes.Article 6 : Il est créé .une commis-sion postale ci-après désignée la "Commission". Elle assiste le minis-tre chargé des Postes dans la gestion

du compte d'affectation spéciale.A ce titre la Commission:- définit les critères d'appréciationdes demandes de financementreçues;- examine et émet son avis sur lesprojets et les demandes de finance-ment;- veille à l'exécution des projets àl'utilisation conforme des fonds àallouer;- accomplit toutes autres missions àelle confiées par le ministre.Article 7: Le financement des opé-rations par le compte d'affectationspéciale est décidé par le ministrechargé des Postes, après-avis de laCommission.Article 8: (1) La Commission est

composée ainsi qu'il suit :* Président: une personnalité nom-mée par le ministre chargé desPostes;* Vice-président : une personnalité.nommée par le ministre chargé desFinances;* Membres:- deux représentants du ministèrechargé des Postes dont l'un assure lesecrétariat de la Commission;- un représentant du ministèrechargé ;- des Finances;- un représentant de l'Ecole natio-nale supérieure des Postes et'Télécommunications ;- un représentant de l'Agence derégulation des télécommunications;- trois représentants des profession-nels du secteur privé postal et colisdésignés par leurs pairs, dont deuxpour les exploitants du courrier etun pour les entreprises de transfertd'argent.(2) Les membres de la Commissionsont désignés par les administrationset organes socioprofessionnels auxquels ils appartiennent.(3) La composition de laCommission est constatée par déci-sion du ministre chargé des Postes.(4) Les membres de la commissionbénéficient d'une indemnité de ses-sion dont le montant est fixé par leministre chargé des Postes.(5) Les dépenses de fonctionnementde la Commission sont supportéespar le compte d'affectation spéciale.Article 9: La commission se réunitau moins une fois par semestre, surconvocation du ministre chargé desPostes.Article 10: La Commission ne peutvalablement délibérer que si les deuxtiers au moins de ses membres sont

présents. Lorsque le quorum n'estpas atteint après la première convo-cation, il est ramené à la moitié desmembres de la Commission lors dela convocation suivante.Article 11 : (1) A la fin de chaqueexercice, le ministre chargé desPostes établit un compte d'emploispour toutes les opérations de recet-tes et de dépenses liées au compted'affectation spéciale.(2) Ce compte d'emplois est trans-mis au ministre chargé des Finances.Article 12 : (1) Le recouvrement desrecettes et le paiement des dépensesdu compte d'affectation spécialesont assurés par un agent comptablequi, à ce titre:- a seul qualité pour opérer toutmaniement des fonds et/ou devaleurs, et est responsable de leurconservation ;- a seul qualité pour signer les chè-ques;- est responsable de la sincérité desécritures.(2) L'agent comptable est personnel-lement responsable de ses opéra-tions financières et comptables. Ilest tenu d'établir à la fin de chaqueexercice un compte de gestion quiretrace toutes les opérations de res-sources et de dépenses effectuées.(3) Le compte de gestion est soumisau ministre chargé des Finances.Article 13 : (1) L'agent comptableest nommé par arrêté du ministrechargé des Finances parmi lescomptables du Trésor.(2) Il est comptable public. A cetitre, il est astreint à la constitutiond'un cautionnement et au respectdes règles de discipline, de tenue decomptes et de la comptabilité, appli-cables aux comptables publics.Article 14 : Le compte d'affectationspéciale, créé par le présent décretest ouvert à la Banque des Etatsd'Afrique centrale.

CHAPITRE IV : DISPOSITIONFINALEArticle 15 : Le ministre des Postes etTélécommunications et le ministredes Finances et du Budget sontchargés, chacun en ce qui leconcerne, de l'exécution du présentdécret qui sera enregistré et publiésuivant la procédure d'urgence. Puisinséré au journal officiel en françaiset en anglais.

Yaoundé le 10 mai 2004Le président de la République,

(é) Paul BIYA

Décret N°2004/110 du 10 mai 2004, portant création et fonc-tionnement d'un compte d'affectation spécial du trésor pour ledéveloppement de l'activité postale.-

CHAPITRE I : DES DISPOSITIONSGENERALES

ARTICLE 1er.- Le présent décret fixe les moda-lités de calcul et de recouvrement de la redevancedue par les opérateurs du secteur postal confor-mément au décret n°2004/110 du 10 mai 2004portant création et fonctionnement du Compted'Affectation Spéciale du Trésor pour le dévelop-pement de l'activité postale.(1) La redevance postale est la contrepartie verséepour exercer les activités postales ou à caractèrepostal. Elle constitue la contribution de l'opéra-teur public ou privé au développement du secteurpostal.(2) La redevance; postale, qui alimente le Compted'Affectation Spéciale du Trésor pour le dévelop-pement de l'activité postale est destinée; au finan-cement :- des opérations de développement du secteurpostal ;- des missions du secteur public postal ;- de la formation et de la recherche.

ARTICLE 2.- La redevance postale est gérée parl'ordonnateur délégué du Compte d'AffectationSpéciale du Trésor pour le développement del'activité postale.

CHAPITRE II : CHAMP D'APPLICATIONSECTION I : PERSONNES ASSUJETTIESARTICLE 3.- (1) Sont assujetties à la redevancepostale, les personnes physiques ou morales dedroit public ou privé exerçant dans l'une des deuxcatégories visées à l'alinéa (2) ci-dessous quelsque soient leur statut juridique, leur objet social,le lieu de leur siège ou principal établissement, lanationalité des propriétaires du capital ou desdirigeants, qui réalisent à titre habituel ou occa-sionnel, directement ou par l'entremise d'inter-médiaires ou d'obligés, l'une quelconque des acti-vités postales énumérées à la section 2 du présentchapitre.(2) Au sens du présent décret, les réseaux et ser-vices postaux comprennent deux (2) catégories- 1ère catégorie : réseaux et services postaux àvocation nationale et internationale ;- 2ème catégorie : réseaux et services postaux àvocation nationale.

SECTION II : OPERATIONS IMPOSA-BLESARTICLE 4.- Les dispositions du présent décrets'appliquent aux prestations de toute nature enmatière postale, réalisées à l'intérieur, en prove-nance et/ou à destination du Cameroun.Sont notamment soumises à la redevance, lesactivités ci-après :- la collecte, le tri, le transport et la distributiondu courrier et des colis postaux ;- la messagerie de presse ;- la gestion et la location de boites postales ;- l'émission et la vente des timbres-poste et desfigurines postales ;- les transferts non bancaires d'argent.

CHAPITRE III : MODALITES DE CAL-CULSECTION I : FAIT GENERATEUR DE LAREDEVANCE

DECRET N° 2005/0706/PMde calcul et de recouvrem

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27Janvier 2006 - Performances des P&T

D o c u m e n t EVANCE POSTALE

ARRETE N°000036/MPT du 16décembre 2005, fixant les montantsdes frais d'études de dossiers à perce-voir des demandeurs des titres d'auto-risation et de déclaration d'installationet d'exploitation des réseaux et servi-ces postaux.-

ARTICLE 1ER.- Le présent arrêté fixe les montantsdes frais à percevoir des opérateurs des réseaux etservices postaux demandeurs des titres d'autorisa-tion et des récépissés de déclaration pour l'étudedes dossiers, en application des dispositions dudécret n°2002/2174/PM du 19/12/2002 et de l'ar-rêté n°001/MPT/CAB du 17 Février 2003 ci-des-sus visés.

ARTICLE 2.- Pour l'application du présent arrêté,les définitions ci-après sont admises :1°) Autorisation : Acte par lequel l'Administrationchargée des Postes autorise un opérateur postalautre que le concessionnaire du service public, d'ex-ploiter un ou des réseaux en vue de fournir desprestations postales, conformément aux disposi-tions du décret n°2002/2174/PM du 19 décembre2002 susvisé.2°) Récépissé de déclaration : Document délivrépar l'Administration chargée des postes à toute per-sonne physique ou morale pour l'établissement desréseaux publics internes, des réseaux privés inter-nes, ou des réseaux publics et privés indépendantsconformément aux dispositions de l'arrêtén°001/MPT du 17 février 2003 susvisé.

ARTICLE 3.- Les demandeurs des titres d'autori-sation et de déclaration sont assujettis au paiementdes frais ci-après au titre des frais d'étude de dos-siers :1. Régime d'autorisation : - 1ère catégorie : FCFA : 200 000 (deux cent mille);- 2ème catégorie : FCFA : 200 000 (deux centmille);2°) Régime de déclaration :- F CFA : 200 000 (deux cent mille).

ARTICLE 4.- (1) Le paiement des frais visés àl'article 3 ci-dessus, est consécutif au dépôt des dos-siers par le demandeur du titre d'autorisation ou durécépissé de déclaration, auprès de l'AgentComptable du Compte d'affectation spéciale duTrésor pour le développement de l'activité postale,sur bulletin d'émission émis par l'ordonnateur délé-gué du compte, et est non remboursable.(2) Le demandeur du titre d'autorisation ou durécépissé de déclaration fait tenir une photocopiede la quittance à l'ordonnateur délégué pour com-pléter son dossier.

ARTICLE 5.- Le présent arrêté sera enregistré etpublié selon la procédure d'urgence, puis inséré auJournal Officiel en français et en anglais./-

LE MINISTRE D'ETAT,MINISTRE DES POSTES

ET TELECOMMUNICATIONS,BELLO BOUBA MAIGARI

M DU 21 MARS 2005, fixant les taux des modalités ment de la redevance postale au Cameroun.-

ARTICLE 5.- Le fait générateur de la redevance postaleest constitué par l'exécution de la prestation de service àcaractère postal.

SECTION II : BASE DE CALCUL DE LA REDE-VANCEARTICLE 6.- Les éléments servant de base de calculde la redevance postale sont constitués par toutes som-mes ou valeurs, tous avantages, biens ou services reçusbu à recevoir par l'opérateur postal, y compris les pro-duits des frais terminaux, de transit et des quotes-parts,en contrepartie de l'exécution du service postal.ARTICLE 7.- Sont inclus dans la base de calcul de laredevance postale telle que définie à l'article 6 ci-dessus,les frais accessoires à la fourniture de services facturésau bénéficiaire.ARTICLE 8.- Sont exclus de la base de calcul de laredevance postale :- les encaissements qui ne sont pas une contrepartie desprestations postales fournies ;- le transport du courrier, des marchandises ou valeurspar l'opérateur postal pour ses besoins internes.

SECTION III : TAUX DE LA REDEVANCEARTICLE 9.- La redevance postale est constituée :- d'un droit d'entrée, valable pour une période de cinq(5) ans renouvelable suivant la nature et la catégorie desactivités postales exercées par l'opérateur postal dans lecadre des régimes d'autorisation et de déclaration. Ledroit d'entrée est fixé ainsi qu'il suit, sans préjudice desdispositions relatives aux prix des activités faisant éven-tuellement l'objet d'une concessiona) Activités de messagerie i) Courrier de poids inférieur ou égal à 1 kg, en achemi-nement normal et la presse1ère catégorie : 15 000 000 F CFA/5ans ;2ème catégorie : 5 000 000 F CF A/5 ans.ii) Courtier accéléré (uniquement)1ère catégorie : 40 000 000 F CFA/5ans ;2ème catégorie : 30 000 000 F CFA/5 ans.iii) Courrier de poids inférieur ou égal à 1 kg en achemi-nement normal ou accéléré :1ère catégorie : 45 000 000 F CFA/5ans ;2ème catégorie : 35 000 000 F CFA/5 ans.b) Activités de transfert d'argenti) Transfert d'argent normal1ère catégorie : 25 000 000 F CFA/5ans ;2ème catégorie : 15 000 000 F CFA/5 ans.ii) Transfert d'argent accéléré (utilisant des moyens detélécommunications)1ère catégorie : 75 000 000 F CFA/5ans ;2ème catégorie : 40 000 000 F CFA/5 ans.- d'un droit proportionnel de 8 % appliqué sur les som-mes visées par la base de calcul telle que définie aux arti-cles 6, 7 et 8 du présent décret.

SECTION IV : LIQUIDATION ET EMISSIONARTICLE 10.- (1) Tout droit à percevoir sera au préa-lable dûment constaté et liquidé par un bulletin d'émis-sion établi par l'ordonnateur délégué du Compted'Affectation Spéciale pour le développement de l'acti-vité postale.(2) La base est arrondie au millier de franc inférieur. Lemontant de la redevance postale est arrondi à la dizainede francs supérieure.(3) Un bulletin d'émission est établi par l'ordonnateurdélégué du Compte d'Affectation Spéciale pour le déve-loppement de l'activité postale et transmis à l'AgentComptable pour encaissement, en contrepartie d'unequittance remise à l'opérateur.(4) L'opérateur fait tenir la photocopie de ladite quit-

tance à l'ordonnateur délégué du Compte d'AffectationSpéciale pour le développement de l'activité postale.ARTICLE 11.- La redevance postale ne peut être réper-cutée sur le prix des services et prestations offertes. Elleest considérée comme charge déductible pour la déter-mination de l'impôt sur le revenu de l'opérateur.

CHAPITRE IV : DU RECOUVREMENTSECTION I : PERCEPTIONARTICLE 12.- Le montant de la redevance postale estperçuPour le droit d'entrée :A l'occasion de l'octroi par le Ministre en charge desPostes de l'autorisation ou de la déclaration.Pour le droit proportionnel :Après déclaration des sommes visées à la section 11 duchapitre III du présent décret. L'opérateur muni d'unmoyen de paiement dépose sa quittance mensuelleauprès de l'ordonnateur délégué du Compted'Affectation Spéciale pour le développement de l'acti-vité postale avant le 10 du mois suivant celui de la réali-sation des recettes concernées.ARTICLE 13.- Le montant du droit d'entrée estacquitté par l'opérateur auprès de l'Agent Comptableavant l'octroi de l'autorisation ou de la déclaration.ARTICLE 14.- (1) Le droit proportionnel de la rede-vance postale est acquitté mensuellement auprès del'Agent Comptable au moment du dépôt de la déclara-tion, en contrepartie d'une quittance à lui délivrée.(2) L'opérateur transmet la photocopie de sa quittance àl'ordonnateur délégué du Compte d'Affectation Spécialepour le développement de l'activité postale pour mise àjour de son dossier.ARTICLE 15.- Toute déclaration mensuelle relative à laredevance donne lieu à l'établissement par l'ordonnateurdélégué du Compte d'Affectation Spéciale pour le déve-loppement de l'activité postale d'un bulletin d'émissiondes droits dus qui sera pris en charge par l'Agent comp-table.ARTICLE 16.- Les droits ou compléments des rede-vances postales exigibles, qui ne sont pas acquittés dansles délais prescrits, donnent lieu à l'émission par l'ordon-nateur délégué du Compte d'Affectation Spéciale pourle développement de l'activité postale d'un avis de miseen recouvrement valant commandement de payer. Dèslors, la procédure de recouvrement forcé peut être enga-gée par l'agent comptable qui fera valoir le privilège dutrésor.

SECTION II : OBLIGATIONS DES REDEVA-BLESARTICLE 17.- Toute personne assujettie à la rede-vance postale doit :- dans les 10 jours suivant la fin de chaque mois, sous-crire auprès de l'ordonnateur délégué du Compted'Affectation Spéciale pour le développement de l'acti-vité postale une déclaration des opérations réalisées aucours du mois précédent ;L'absence de toute opération dans le mois ne dispensepas de cette obligation.- à la fin de l'exercice fiscal, produire auprès de l'ordon-nateur délégué du Compte d'Affectation Spéciale pourle développement de l'activité postale dans les trente(30) jours, une déclaration récapitulative des recettesréalisées sur les activités à caractère postal, énoncée àl'article 4 du présent décret, et de la redevance produite.

(e) LE PREMIER MINISTRE,CHEF DU GOUVERNEMENT,

INONI EPHRAÏM

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28 Performances des P&T - Janvier 2006

M e s s a g e

Quel changement entre CAM-POST 1 et CAMPOST 2 depuis lanomination de l'AdministrateurProvisoire le 24 juin 2005 ?

Je vous remercie de me donner cetteopportunité de m'exprimer dans voscolonnes sur la marche de la CameroonPostal Services (CAMPOST). S'agissantde votre question sur le changemententre ce que vous qualifiez de CAM-POST 1 et CAMPOST 2, je dois direpour ma part en parlant tout simple-ment de la CAMPOST que des évolu-tions notables sont enregistrées depuisquelques mois.

Au niveau de la gestion des ressour-ces humaines, les effectifs ont été allégésdans le sens d'une maîtrise progressivede l'ensemble du personnel. La disci-pline est de retour avec l'instauration desfeuilles de présence et le respect deshoraires de travail.

Au plan de la relance des activités, ily a reprise des remboursements surl'épargne sur la base des principes del'équité et de la transparence. Les gui-chets des chèques postaux sont doréna-vant ouverts dans tous les bureaux dePoste. L'exploitation du produit " trans-fert IFS/IMO " est aujourd'hui moder-nisée avec la mise en service d'un nou-veau logiciel.

Que visait l'opération “recense-ment” des épargnants et à quoi celaa abouti ?

L'objectif était double. Déterminerla créance globale des épargnants d'unepart et maîtriser le portefeuille clientsépargne d'autre part. Le Cabinet qui aréalisé cette opération a déposé son rap-port. Celui-ci renseigne clairement sur lemontant global de l'épargne, le nombredes épargnants, la stratification descomptes, la classification socioprofes-sionnelle des déposants, le nombre decomptes et leurs caractéristiques.

La dette globale ainsi connue, leGouvernement étudie en ce moment lesmesures appropriées pour une solutiondurable. Notons par ailleurs que leMINEFI continue d'accorder des appuisfinanciers réguliers à la CAMPOSTpour couvrir les demandes de rembour-sements sur les avoirs antérieurs au 1erJanvier 2005

Il est important aussi de vous rappe-ler que les fonds déposés à partir du 1erJanvier 2005 sont disponibles dans uncompte spécial à la BEAC. Par consé-quent, les remboursements sollicités surles fonds déposés à partir de cette datesont effectués normalement, à vue et à lademande du client sans aucune restric-tion ou limitation.

Quels sont les facteurs sur les-quels l'AP compte agir pour remplirson mandat ?

Cette question comporte, semble-t-il,deux volets notamment le champ desforces positives et les leviers du change-ment. Pour les forces positives, nouspouvons mentionner les concours duGouvernement dans la définition desorientations et l'octroi des crédits etautres facilités. Nous avons aussi le per-sonnel qui constitue la force productricede la Société.

Les leviers sur lesquels nous agissonssont de plusieurs ordres : la communica-tion d'entreprise, les charges de laSociété, les atouts technologiques, le

contrôle et la sécurisation des fonds.

Quel est le sens des appels à can-didature pour le recrutement desconsultants à la CAMPOST qu'on alu dans les journaux ?

Le recrutement des consultants doitêtre compris comme un facteur de ren-forcement des compétences au sein de lasociété qui évolue dans un marchéconcurrentiel. Les produits postaux etfinanciers connaissent de nouveauxmodes de gestion avec des exigences quinécessitent des compétences pluridisci-plinaires. De plus, la CAMPOST doits'arrimer au management d'une entre-prise moderne. Ces consultants qui sontdes experts dans des domaines bien pré-cis travailleront, le temps de leur mandatà la CAMPOST en synergie avec d'au-tres compétences car, il faut bien recon-naître que nous avons à la CAMPOSTdes compétences.

Six moissont-ils suffi-sants pour per-mettre à l'AP deremplir sonmandat ?

Il faut direque c'est leGouvernementqui apprécie etfixe la durée del'administrationprovisoire. Ce quinous revient,c'est davantage les résultats escomptés.L'enjeu est grand et consiste à remettrel'entreprise sur les chemins de la crois-sance, pour autant que tout le monde estconvaincu que le secteur postal est unsecteur social et économique vital.

Pour y parvenir, il est important queles différents clients et partenaires de laCAMPOST soient rassurés, qu'ils aienttoujours confiance en leur institution quidu reste est promise à un bel avenir, debeaux jours en perspective.

CHARLES TAWAMBA, Administrateur Provisoire de la CAMPOST

“ Remettre la Campost sur lechemin de la croissance ”

“... il y areprise desrembourse-ments surl'épargne surla base desprincipes del'équité et dela transpa-rence.

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In this sector, the Division forInternational Cooperation plays a trans-versal role in that it is present in PostalNorms and Control, in P&T planning andDevelopment and in ICT network andinfrastructure. Cooperation itself calls forpartnership and this leads to bilateral andmultilateral relationship. For instance, the25th & 26th October we had a Cameroon-China joint Commission in which the P &T was well represented. We know todaythat China is an interesting partner in our,telephone development. The USA isequally an interesting partner in our tele-phone network so far as theChad/Cameroon pipeline is concerned.An optic fibre infrastructure was put inplace along the pipeline.

We can go on and on with these bilate-ral relations in the domain of telecoms orof posts like Cameroon France asconcerns IFSMO - International FinancialSystem Money order - the net transfer offunds using Universal Postal Union (UPU)Postal Technology. Other financial, par-cels, letters and a diversity of postal itemsand services are available depending ondifferent countries.

As concerns multilateral cooperation,we can start with the global organizations.

There is the UPU-Universal PostalUnion of which Cameroon is a memberof the council of Administration and ofseveral working groups. There is the ITU,of which Cameroon took an active part inthe first world summit on InformationSociety in Geneva (2003) and at the

Tunisia WSIS in November 2005.Besides these, Cameroon takes active

participation in the CommonwealthTelecommunications Organisations(CTO) as was seen in September 2005where Cameroon hosted not only theCTO Council and Forum but an ICTministers consultation, a civil societyforum both on the CommonwealthAction Program on the Digital Divide anda legal experts meeting on alternative dis-pute resolution (ADR) in the domain ofICT. This latter gave rise to the YaoundéDeclaration following which an ADRCentre will be set up in London early nextyear.

Cameroon equally hosted the PanAfrica postal Union Strategic Conferencein April 2005 chairs the AfricanTelecommunications Union. RASCOM orAfrica Satellite Organisation is a domainin which our country is active (hapdedover chair in October in Ouagadougou).We are the managing country of theconference of central Africa P &T States(COPTAC) which is an organisation crea-ted to replace CAPTAC which had head-quarters in Cameroon.

From all these, we can have no doubtthat international cooperation in P&T is avery dynamic area. This does not meanwe can sleep on our laurels. On thecontrary there is so much more to do. Wereally have to equally address the issues ofplacement of our compatriots in theseorganisation this has to do with strategy,diplomacy and more.

In the recent reorganisation of theDivision, two units were clearly enacted:one for strategy and the other for partner-ship and cooperation.

In as much as one could say that fur-ther and deep thought are still needed tocoordinate harmonious action withinthese 2 units, separated no more along thetraditional postal and telecommunicationslines, there is so directly and indirectlyfrom strengthening bilateral and multilate-ral cooperation within the P & T domain.

It is of interest too to note that whenwe talk of institutional cooperationmechanisms, (bilateral and multilateral)there are also economic missions and rela-ted activities which the DCI takes part inand sometimes private companies - natio-nal CONESTER or multi-national arebrought into consideration (MTN,ORANGE). Not leaving out the civilsociety organisations (ANAIS).

International Cooperation of coursehad, fees to pay: the charges for participa-tion in International organisations.

I have to be judiciously monitored toavoid embarrassment and otter negativeeffect. To conclude, so far as P & T arefactors have cultural social and economicdevelopment which hence have an undis-puted impact on poverty reduction,cooperation development is the fore adomain which should be handled with allthe due importance it deserves.

Chongwaing Bebe Nkuo CollinsChief of Division for International cooperation

Internationalcooperation inP&T is a verydynamic areaThe P&T Sector is very vastand contributes to thegrowth of the other sectorsof the national economy andbeyond.

29Janvier 2006 - Performances des P&T

C o o p é r a t i o n

Chongwaing Bebe Nkuo CollinsChongwaing Bebe Nkuo Collins

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31Janvier 2006 - Performances des P&T

C e u x q u i d i r i g e n t l e M i n i s t è r e LE MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DES P&T

Maigari Bello Bouba 41 ans au service de l’Etat

Il vient au monde vers 1945 à Garoua, chef lieu de l'ancienne province duNord. Après ses études primaires et secondaires, le jeune garçon est reçu auconcours de l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM).Il en sort Administrateur civil. Déjà dans cette prestigieuse école, le futur cadremarquera son passage par ses talents et son leadership dans le mouvementassociatif. Il deviendra le Président de l'Association des Etudiants de l'ENAMet plus tard en 1970 Président de l' Association des Etudiants de l'InstitutInternational d'Administration Publique de Paris.

Tout frais émoulu, le jeune commis de l'Etat embrasse alors une carrièreque tout le monde prédisait riche. C'est dans le commandement territorialqu'il effectue ses premières armes dans l'Administration. Ces premiers passeront en même temps le retour au bercail puisque c'est Poli dans la provincedu Nord qui accueillera ce fils du terroir en 1965 comme Adjoint d'arrondis-sement. Il ne demandera pas plus de temps pour convaincre sa hiérarchie. Dès1971, Maïgari Bello Bouba est promu à la Présidence de République commeAttaché de Cabinet. Il est alors âgé de 24 ans seulement.

Les deux années qu'il passera à ce poste suffiront pour le propulser en1972 à celui de Secrétaire Général du Ministère des Forces Armées. Fonctionqu'il occupera jusqu'en 1975. Maïgari Bello Bouba est aussi le premier SG, res-sortissant du Nord. Il revient une seconde fois à la Présidence de laRépublique comme Secrétaire Général Adjoint avec rang de Ministre. Il y res-tera de juillet 1975 à janvier 1982. A 35 ans Maïgari Bello Bouba sera promuMinistre de l'Economie et du Plan. Il ne mettra qu'un an à ce poste ministérielquand le destin le porte au pinacle. En 1982, alors âgé seulement de 37 ans, ilsera le tout premier Premier Ministre du Président de la République, Paul Biya.C'est le plus jeune PM de toute l'histoire du Cameroun.

En 1990, Maigari Bello Bouba fonde l'Union Nationale pour laDémocratie et le Progrès (UNDP) dont il devient Président National 1992.Avec sa formation politique, il affronte le suffrage universel. Deux fois succes-sivement il sera élu député à l'Assemblée Nationale, de mars 1992 à mai 1997.Sur la base d'une Plate Forme signée entre l'UNDP et le RassemblementDémocratique du Peuple Camerounais (RDPC), il entre dans leGouvernement de la République en décembre 1997. Il est fait Ministre d'Etatchargé du Développement Industriel et Commercial. Depuis le 8 décembre2005, il occupe les fonctions de Ministre d'Etat en charge des P&T. Commeloisirs, cet administrateur civil principal affectionne la lecture, les voyages, lamusique et le sport..

Le Ministre d'Etat Bello Bouba Maïgari est titulaire de plusieurs distinctionshonorifiques camerounaises et étrangères parmi lesquelles : la médailled'Officier de l'Ordre National de la Valeur et la celle de Grand Officier de laLégion d'Honneur (France).

Yaouba Djaligué

Dans les différentsgouvernements, il y ades ministres que lepublic jurerait deconnaître jusqu'aumoindre détail et dontla presse a moins depeine à retracer les iti-néraires. Maïgari BelloBouba fait partie deces ministres qu'on neprésente plus, tantl'homme fréquente lesallées du pouvoirdepuis 41 ans.

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32 Performances des P&T - Janvier 2006

C e u x q u i d i r i g e n t l e M i n i s t è r e LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

Biyiti bi Essam Jean Pierre,un destin prométhéen

Quand on feuillette le CV du Dr Biyiti bi Essam Jean Pierre, c'est sa boulimie deparchemins qui impressionne. Pas moins de quatre diplômes universitaires, dontdeux doctorats en Sociologie, option Sciences de l'Information et de laCommunication et un autre en Sémiologie.

Tout commence au Collège Vogt de Yaoundé où le petit Biyiti affronte la rigueurdu célèbre établissement missionnaire et obtient avec brio le baccalauréat de l’ensei-gnement général. Il entame alors des études à l'Ecole Supérieure de Journalisme deYaoundé (ISIJY). Il en sortira nanti du Diplôme Supérieur de Journalisme, optionpresse écrite. Il n'en restera pas là, puisqu'il va s'inscrire à l'Université de Yaoundéd'où il sortira licencié ès Lettres et plus tard titulaire du Diplôme d'EtudesSupérieures de Lettres Modernes. La même volonté de savoir davantage l'amèneraen France et au Canada, notamment dans les universités de Paris II et VII etl'Université de Montréal. L'universitaire est également auteur d'un ouvrage publiéen 1984 intitulé " Cameroun, complots et bruits de bottes ".

Avec un tel profil, la suite de la carrière du Dr Biyiti bi Essam va connaître unperpétuel va-et-vient entre sa première vocation (le journalisme) et le monde uni-versitaire avant qu'intervienne plus tard une troisième vocation (la haute administra-tion).

Comme journaliste, sa carrière débute au quotidien national Cameroon tribuneoù il sera vite nommé Chef de rubrique. Mais ce passage sera de courte durée. Fortde son diplôme en Arts et Techniques de l'Audio-visuel de Bry-sur Marne, le hautcadre de télévision ne loupera pas le coche. Après neuf ans de service à la CTV , ilsera nomméé en 1989 au poste stratégique de Directeur de l'Information à laCameroon Radio Television (CRTV). Voilà pour le journaliste et haut cadre de télé-vision.

Comme enseignant d'université, Biyiti bi Essam Jean Pierre contribuera de1981 à 1993 à la formation des communicateurs à l'Ecole Supérieure de Sciences etTechniques de l'Information et de la Communication (ESSTIC), un établissementde l'Université de Yaoundé II-Soa, d'abord comme enseignant associé puis commeChargé de cours.

Sa carrière professionnelle connaît une autre mutation en 1991. En effet, loin descameras et de la toge, l'universitaire et le journaliste va devenir un haut cadre del'Administration centrale. C'est au ministère de l'Enseignement Supérieur, del'Informatique et de la Recherche Scientifique et Technique qu'il commence cettenouvelle aventure comme Chargé d'études. Deux ans plus tard, il sera nomméConseiller Technique n°1 au Ministère de l'Enseignement Supérieur. Il sera ensuitepromu en 1995, Chargé de missions au Secrétariat Général de la Présidence de laRépublique. Depuis 2001, il est Secrétaire Général du Ministère des Postes etTélécommunications. Le SG est titulaire de plusieurs distinctions honorifiques dontles titres de Chevalier de l'Ordre du Mérite en 1977, Officier de l'Ordre du Mériteen 1989 et Chevalier de l'Ordre de la Valeur en 1990.

Yaouba Djaligué

Pour la majorité deceux qui le cotoierégulièrement, BIYITIbi ESSAM Jean-Pierre a creusé avecpatience le sillond’une vie de rigueur,d’acharnement et dedépassement de soi.

Page 32: E d i t o r i a l Une dynamique

33Janvier 2006 - Performances des P&T

C e u x q u i d i r i g e n t l e M i n i s t è r e Le Cabinet

ABDOULAYE MAZOUInspecteur N°3

Mme ASTA WABI MANA, épse SAIBOUInspecteur N°4

MVONDO ABOSSOLOInspecteur N°1

DONGO Jean-MarieInspecteur N°2

MOUSSA LéonConseiller Technique N°2

BANGA MBOM Calvin David Conseiller Technique N°1

TCHIMKAP DieudonnéInspecteur Général

L’Inspection générale

Page 33: E d i t o r i a l Une dynamique

34 Performances des P&T - Janvier 2006

C e u x q u i d i r i g e n t l e M i n i s t è r e L’Administration centrale

YOUNOUSS DJIBRINEDirecteur des Normes et Contrôle

des Activités Postales

MOUTE GuillaumeDirecteur de la Réglémentation du Secteur des

Télécommunications

SONFACK PierreDirecteur de la Planification et du Développement

des Postes et Télécommunications

NKUIPOU NorbertDirecteur des Infrastructures et Réseaux d'accès aux Technologies

de l'Information et de la Communication

MOUN AROUNADirecteur des Affaires Générales

POKOSSY BELLE EmmanuelChef Division des Affaires Juridiques

NKUO Collins BEDE CHONGWAINChef Division de la Coopération Internationale

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35Janvier 2006 - Performances des P&T

C e u x q u i d i r i g e n t l e M i n i s t è r e Services déconcentrées

MIMBANG GabrielDélégué Provincial des P&T de l’Adamaoua

MOUNDINDO DISSONGO EmmanuelDélégué Provincial des P&T du Centre

YAYA BenjaminDélégué Provincial des P&T de l’Est

OUEGA PierreDélégué Provincial des P&T de l’Extrême-Nord

Alhadji MALOUM SILÉDélégué Provincial des P&T du Littoral

NKOLO MENYE HubertDélégué Provincial des P&T de l’Ouest

MBENGIE Peter NGWANDélégué Provincial des P&T du Sud

BATE EYA Lawrence TIKUDélégué Provincial des P&T du Sud-Ouest

EKOKOBE NDELOAKE EricDélégué Provincial des P&T du Nord

ZÉ ZIBI FrançoisDélégué Provincial des P&T du Nord-Ouest

Page 35: E d i t o r i a l Une dynamique

36 Performances des P&T - Janvier 2006

C e u x q u i d i r i g e n t l e M i n i s t è r e

CABINET DUMINISTRE D’ETATCONSEILLERS TECHNIQUESConseiller Technique n°1 :BANGA MBOM Calvin DavidConseiller Technique n°2 :MOUSSA Léon

Chef du Secrétariat Particulier :ABBA BOUKAR

INSPECTIONGÉNÉRALE

Inspecteur Général :TCHIMKAP Dieudonné

Inspecteur n°1 :MVONDO ABOSSOLOInspecteur n°2 :DONGO Jean-MarieInspecteur n°3 :ABDOULAYE MAZOUInspecteur n°4 :Madame ASTA WABI MANA, épouseSAIBOU

SERVICES DÉCONCENTRÉSDELEGUE PROVINCIAL DE L’ADAMAOUA :MIMBANG GabrielDELEGUE PROVINCIAL DU CENTRE :MOUDINDO DISSONGO EmmanuelDELEGUE PROVINCIAL DE L’EST :YAYA BenjaminDELEGUE PROVINCIAL DE L’EXTREME-NORD :OUEGA PierreDELEGUE PROVINCIAL DU LITTORAL :MALOUM SILEDELEGUE PROVINCIAL DU NORD :EKOKOBE NDELOAKE EricDELEGUE PROVINCIAL DU NORD-OUEST :ZE ZIBI FrançoisDELEGUE PROVINCIAL DE L’OUEST :NKOLO MENYE HubertDELEGUE PROVINCIAL DU SUD :MBENGIE Peter NGWANDELEGUE PROVINCIAL DU SUD-OUEST :BATE-EYA Lawrence TIKU

ADMINISTRATISECRETSECRETARIAARIAT GENERALT GENERAL

Secrétaire Général :BIYITI bi ESSAM Jean Pierre

DIVISION DES AFFAIRES JURIDIQUESChef de Division :POKOSSY BELLE EmmanuelCELLULE DES ETUDES ET DE LA REGLE-MENTATIONChef de Cellule : ETENG EYONG WilliamChargé d'Etudes Assistant n°1 :DJABA TCHANA, ép. KANKEURChargé d'Etudes Assistant n°2 :NGAHANE DanielCELLULE DU CONTENTIEUXChef de Cellule : EYIKE Reihmer HenriChargé d'Etudes Assistant n°1 :NYANGONO EmmanuelChargé d'Etudes Assistant n°2 :ETAH AFFUEH Bonaventure

DIVISION DE LA COOPERATION INTER-NATIONALEChef de Division :NKUO Collins BEDE CHONGWAIN,CELLULE DE LA COOPERATION INTER-NATIONALE DES POSTES ET DES TELE-COMMUNICATIONSChef de la Cellule : NOUBISSIE SylvestreChargé d'Etudes Assistant n°1 : Mme BITYEBIYA'A OYONO Pierrette Annie, ép. EVINAChargé d'Etudes Assistant n°2 :Mme MVOGO ETOA LouisetteCELLULE DES STRATEGIES DE COOPE-RATION ET DE PARTENARIATChef de la Cellule : NTOUPENDI HenriChargé d'Etudes Assistant n°1 :FOFUNG JohnsonChargé d'Etudes Assistant n°2 : Mme ZHORO,ép. MOHAMADOU BACHIROU

CELLULE DE LA FORMATIONChef de la Cellule : TCHUISSE Jean-GilbertChargé d'Etudes Assistant n°1 :

ELLA ONDO Magellan DieudonnéChargé d'Etudes Assistant n°2 :Guillame Jean Carlo

CELLULE DE SUIVIChef de la Cellule : NJI MOUNDOU PierreChargé d'Etudes Assistant n°1 :MEZOA BIWOLEChargé d'Etudes Assistant n°2 :ANOUBOUO Frédéric

CELLULE DE LA COMMUNICATIONChef de la Cellule : AMADOUChargé d'Etudes Assistant n°1 : ATEBA PolycarpeChargé d'Etudes Assistant n°2 : Mme AMBANIMarie Antoinette, ép. OLINGA

CELLULE INFORMATIQUEChef de la Cellule : KAMGA AlbertChargé d'Etudes Assistant n°1: NGUELE Paul AlainChargé d'Etudes Assistant n°2 : Mme AmbomboIsabelle, épouse EbakisseChargé d'Etudes Assistant n°3 : BAVAHE BlaisePascal

CELLULE DE TRADUCTIONChef de la Cellule : NIMESSI ClémentChargé d'Etudes Assistant n°1 :AWOULOU ATANGANEChargé d'Etudes Assistant n°2 :Mme DIH NGALA Caroline, ép. YEMBE

SOUS-DIRECTION DE L'ACCUEIL, DUCOURRIER ET DE LIAISONSous-Directeur : Mme ZANG Irène CamilleChef de Service de l'Accueil et de l'Orientation :Mme NTATIN DINYUY Marie ép. SEVIDZEMChef de Service du Courrier et de Liaison : MmeDJEPANG SINKAM Evelyne, ép. PONKAChef de Service de la Relance :NDOUTKOUPAIN JonasChef de Service de la Documentation et desArchives : AKOA Roger

DIRECTION DES NORMES ET DU CONTRÔLE DESDIRECTION DES NORMES ET DU CONTRÔLE DESAACTIVITÉS POSTCTIVITÉS POSTALESALES

Directeur : YOUNOUSS DJIBRINE

SOUS-DIRECTION DE LA REGLEMENTA-TION DU SECTEUR POSTALSous-Directeur : TCHINDA AdolpheChef de Service de la Réglementation Postale :NDEME François EugèneChef de Service des Etudes :GOUFAN à FIONG AlainChef de Service des Statistiques :KIDAH Damien

SOUS-DIRECTION DE LA REGULATIONPOSTALESous-Directeur : TCHIEFA

Chef de Service des Opérateurs : SALIChef de Service de la Tarification et des Comptes :AGBOR Julius AGBORChef de Service des Agréments :BASSO ChristopheChef de Service des Arbitrages :OUM OUM Jean

BRIGADE DE CONTROLEChef de la Brigade: NGUETGNA ZacharieContrôleur n°1 : KEDE ATEBA RogerContrôleur n°2 :SHIYWONG SEVIDZEM AustinContrôleur n°3 : IBRAHIM SALIHOU

Les responsables du ministère de

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37Janvier 2006 - Performances des P&T

C e u x q u i d i r i g e n t l e M i n i s t è r e

Directeur : MOUN AROUNA

CELLULE DE GESTION DU PROJET SIGIPESChef de la Cellule : ABEGA Roger FrançoisChargé d'Etudes Assistant n°1 :VESSAH NGOU EberhardChargé d'Etudes Assistant n°2 :SODEA KOULAGNA

SOUS-DIRECTION DES PERSONNELS, DE LASOLDE ET DES PENSIONSSous-Directeur: YAWAT MoïseChef de Service du Personnel : MOHAMADOU

BASSIROUChef de Service la Solde et des Pensions :ESSOMBE ThéodoreChef de service de l'Action Sociale :Mme OWONA Léonie

SOUS-DIRECTION DU BUDGET, DU MATE-RIEL ET DE LA MAINTENANCESous-Directeur: KALPELEChef de Service du Budget et du Matériel : NDIFFOChef de Service des Marchés :KANIYONG EmmanuelChef de Service de la Maintenance :NJIFON Emmanuel

E N S P TDirecteur : TAGNE NOTOUOMDirecteur Adjoint : NANGA AYISSI

DIVISION DES DIVISION DES TECHNIQTECHNIQUESUESDES DES TELECOMMUNICATELECOMMUNICATIONSTIONSChef de Division : KAPTUE Pierre

CHEFS DE DEPARTEMENTSDépartement Electronique, Informatiqueet Télématique :DJOUFACK TANSA'A ZéphirinDépartement Transmissions etRadiocommunications :Madame TATIEFO, née DJEM-GHENG NOUOWOUMO JacquelineDépartement Communication :TSIMI BienvenuDépartement Réseaux Locaux etRéalisations Privées :FRU NGANG GolfredDépartement Technologie etElectrotechnique :AMBIEBELE MAMENE Jean Louis

DIVISION DE LA GESTION ET DEDIVISION DE LA GESTION ET DEL'EXPLL'EXPLOITOITAATION DES POSTES ETTION DES POSTES ETTELECOMMUNICATELECOMMUNICATIONSTIONSChef de Division :BENGONO Gustave Roger

CHEFS DE DEPARTEMENTSDépartement Exploitation Postale :FIEDJOLBO FrançoisDépartement Exploitation des ServicesFinanciers et Comptables :FOTSO Jean BaptisteDépartement Exploitation desTélécommunications :Paul NTIAMBU CHOFORChef de Département des EnseignementGénéraux : NGOULA Vincent

Chef de Service de la Scolarité de laDocumentation et de la Discipline :ESSIANE NTOUNGOU RémyChef de Centre Informatique etTélématique :DOKI AHAMDOU LAYEChef de Centre des techniques comptables :WASSOUO SimonChef de Service des Affaires Générales:Madame NGUE née MABOM SylvieElise

CENTRE REGIONCENTRE REGIONAL DE FORMAAL DE FORMA--TION DES POSTES ET TION DES POSTES ET TELECOMTELECOM--MUNICAMUNICATIONS (CRFPT) DE BTIONS (CRFPT) DE BUEAUEADirecteur :YUH LABAN NKESAHDirecteur Adjoint :EBOUDANE Jean PaulChef de Service des Affaires Générales :NANA HAMADJODAChef de Service de la Scolarité et deRecyclage :NGWA Raymond

ION CENTRALE

Directeur : MOUTE Guillaume

SOUS-DIRECTION DES ETUDES ECONOMI-QUES ET DE LA PROSPECTIVESous-Directeur : NANA YOMBA LucienChef de Service des Etudes Economiques et Sociales :NSONGANG ETUNG JosephChef de Service de l'Observatoire et de l'Evaluation desMarchés : Mme TSAFACK DJOUMESSI Pauline

SOUS-DIRECTION DE LA REGLEMENTA-TION DES TELECOMMUNICATIONSSous-Directeur : ETITANE BELINGAChef de Service de la Réglementation des Infrastructures

et des Réseaux : KOUBERDA AbelChef de Service de la Réglementation des Services :POKAM AntoineChef de Service des Autorisations : MANGA AYISSIRoger

SOUS-DIRECTION DU SUIVI DE LA GESTIONDU SPECTRE DES FREQUENCESSous-Directeur :ABDOURHAMANE EL HAJARChef de Service d'Appui Technique à l'OrganeInterministériel d'Attribution des Bandes de Fréquences: NHANACK NDJELChef de Service des Fréquences : FOGUIALA André

DIRECTION DE LA REGLEMENTDIRECTION DE LA REGLEMENTAATION TION DU SECTEUR DES DU SECTEUR DES TELECOMMUNICATELECOMMUNICATIONSTIONS

DIRECTION DIRECTION DE LA PLANIFICADE LA PLANIFICATION ET DU DEVELTION ET DU DEVELOPPEMENTOPPEMENTDES POSTES ET DES POSTES ET TELECOMMUNICATELECOMMUNICATIONSTIONS

Directeur : SONFACK Pierre

SOUS-DIRECTION DE LA PLANIFICATIONET DU DEVELOPPEMENT DES POSTESSous-Directeur : KPWANG ABBE DenisChef de Service de la Planification : BITOMA ParfaitChef de Service du Développement : MBUH KHAN AlusiousChef de Service de la Tutelle : MADOUMO Monique A

SOUS-DIRECTION DE LA PLANIFICATIONET DU DEVELOPPEMENT DES TELECOM-MUNICATIONSSous-Directeur : NJEUMO NJAMBOU Romain

Chef de Service de la Planification : AYI MartinChef de Service du Développement :Mme NGO MBEND CathyChef de Service de la Tutelle : KITMI BOUBA

CELLULE DES PROJETSChef de la Cellule des Projets : NGAE DenisIngénieur n°1 : ALABATENA RobertIngénieur n°2 : MOHAMADOU SALISSOUIngénieur n°3 : MOUSSIMA Louis MartinIngénieur n°4: ISMAILA HASSOUMIIngénieur n°5 : NDONGO NDONGO FrançoisEugène

Directeur : NKUIPOU Norbert

SOUS-DIRECTION DE LA PROMOTION ETDE LA VULGARISATION DES INFRASTRUC-TURES ET DES EQUIPEMENTS DES TECH-NOLOGIES DE L'INFORMATION ET DE LACOMMUNICATIONSous-Directeur : NLEND RaphaëlChef de Service de la Promotion et de la Vulgarisationdes Infrastructures et des Equipements desTechnologies de l'Information et de la Communication :BOUBA DJAMA'AChef de Service de l'Appui Technique auxAdministrations : RIMBE RINGO

Chef de Service des Télécommunications d'Urgence :FOTINDONG CornelusSOUS-DIRECTION DES ETUDES ET DE LANORMALISATION DES INFRASTRUCTURESET DES EQUIPEMENTS DES TECHNOLO-GIES DE L'INFORMATION ET DE LA COM-MUNICATIONSous-Directeur : KAMDEM NZIKOU EmmanuelChef de Service des Etudes d'Infrastructures etRéseaux : NGHAMENYINYI Jean Paul RichardChef de Service de la Normalisation : NGA BertrandKisitoChef de Service des Statistiques : BELPORODOCKO David

DIRECTIONS DES INFRASTRDIRECTIONS DES INFRASTRUCTURES ET RESEAUCTURES ET RESEAUX D'AUX D'ACCES CCES AAUXUXTECHNOLTECHNOLOGIES DE L'INFORMAOGIES DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION ET DE LA COMMUNICATIONSTIONS

es Postes et Télécommunications

DIRECTIONS DES DIRECTIONS DES AFFAFFAIRES GÉNÉRALESAIRES GÉNÉRALES

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38 Performances des P&T - Janvier 2006

P a n o r a m a

Présentez-nous l'école que vousdirigez ?

Merci de me donner l'occasion dem'exprimer sur cette institution. L'EcoleNationale Supérieure des Postes etTélécommunications a vu le jour le 03octobre 1969. A l'époque, elle se nommaitEcole Fédérale des Postes etTélécommunications. Le changement dela dénomination a eu lieu le 14 octobre1982. C'est un établissement d'enseigne-ment supérieur professionnel et techniquedoté de l'autonomie financière dans le

cadre des dispositions de la loi n° 87/021du 17 décembre 1987 et est placée sous latutelle du Ministère chargé des Postes etTélécommunications.

Quelles sont ces missions ?Elle s'occupe de la formation des per-

sonnels des P&T et d'une manière géné-rale, des cadres techniques, publics ou pri-vés, spécialisés dans les différentes bran-ches des postes et télécommunications; duperfectionnement et la spécialisation despersonnels et des cadres techniques ; et dela recherche appliquée dans le domainedes postes et télécommunications ainsique celui de la pédagogie adaptée à la for-mation professionnelle en relation avec lesorganismes nationaux et internationauxsimilaires. C'est ce positionnement spécifi-que qui lui a permis de constituer un fortpotentiel de formations étroitement liéesau secteur des P&T.

Et au niveau de la formation ?Il existe deux filières : la filière des

techniques de gestion et d'exploitationpostale; la filière des techniques de télé-communications et des Technologies del'information et de la communication.Chaque filière possède trois niveaux :

Le niveau agent (Agent d'exploitation,Agent technique) dont la formation dureun an pour les détenteurs du probatoire del'enseignement secondaire ou tout autretitre reconnu équivalent ; Le niveau agentde maîtrise (Contrôleur des P&T,Technicien des télécommunications) quidure deux ans pour les détenteurs du bac-calauréat ou tout autre diplôme reconnuéquivalent ; Le niveau cadre (Inspecteurdes P&T, Ingénieur des Travaux desTélécommunications) qui dure deux anspour les détenteurs de la licence ou de toutautre diplôme reconnu équivalent.

Nous savons actuellement quel'Etat ne recrute plus. Quels sont lesdébouchés possibles pour vos étu-diants ?

Les débouchés sont nombreux. Lesdomaines couverts par notre institution

sont particulièrement étendus, allant del'informatique (réseaux informatiques,sécurité...) aux télécommunications (trai-tement du signal, radio mobiles, transmis-sion par satellite, transmissions optiques,en passant par les techniques de gestion,l'Internet, le multimédia et l'entreprena-riat). Vous savez qu'à ce jour les télécom-munications tiennent une place majeuredans une économie mondialisée etl'Internet ouvre des perspectives dont onne mesure pas encore toutes les retom-bées. De plus, l'informatique est partout,aussi bien dans les équipements indus-triels complexes que dans les objets duquotidien (téléphone, automobile, électro-ménager). D'une manière générale, lesbesoins en ingénieurs vont s'accroîtredans notre pays dans les toutes prochai-nes années.

A ce jour, êtes vous satisfait de laprestation de l'ENSPT ?

Absolument. Cette école a formé prèsde 6000 personnes tous niveaux confon-dus au rang desquelles 74 étrangers d'unedizaine de nationalités.

Plus d'une vingtaine d'entreprises oud'organismes nationaux et étrangers nousont fait également confiance à l'exemplede Camtel, Campost, Art, Mtn-Cameroon,Crtv, Orangecameroun, Schumberger,Minpostel, Mincom, Dgsn, An, Express-Union, Sotel Tchad, Snpt De Comores, Bi(Upu), Agro Pme Fondation. Cette réus-site a été possible grâce à la cinquantained'enseignants permanents et la centained'intervenants extérieurs venant de l'uni-versité, de l'industrie, des professions libé-rales et des autres corps de l'Etat.

Quelles sont aujourd'hui les pers-pectives de l'ENSPT ?

Les perspectives sont nombreuses. Ils'agit pour l'Ecole nationale supérieure desPostes et Télécommunications de poursui-vre l'ouverture à l'international et aumonde socio-économique. Il s'agit ausside promouvoir l'ENSPT-entrepreneuriat,de construire un réseau d'alliances et dediversifier l'offre de formation.

TAGNE NOTOUOM PIERRE, Directeur de l’ENSPT

“L’Ecole des Postes doit poursuivre sonouverture à l’international”

Créée en octobre 1969 sousle nom d’Ecole Fédéraledes Postes etTélécommunications,l’Ecole Nationale supé-rieure des Postes etTélécommunicationsaujourd’hui s’apprête às’ouvrir au monde.Rencontre avec sonDirecteur

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L'Administrateur Provisoire de la CameroonPostal Services (CAMPOST) informe son aima-ble clientèle que les transferts d'argent à desti-nation ou en provenance de la France sontdésormais étendus à la quasi-totalité desbureaux de Poste du réseau CAMPOST.

Ce transfert international des fonds entre leCameroun et la France qui a pour nom " SpeedCash " permet un envoi électronique instantanéd'argent à moindre coût pour un paiementimmédiat.

A titre d'exemple, les frais d'expédition de lasomme de 600 Euros, soit l'équivalent de 393575 Fcfa, reviennent à 15 000 Fcfa seulement.

Charles TAWAMBAAdministrateur Provisoire

C o m m u n i q u é

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