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« Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER 2000 LA RÉVOLUTION MINIATURE Les mini-caméras numériques transforment les tournages télé. Pages 4-5 MARC-OLIVIER FOGIEL L’animateur de « TV+ » est prêt à entrer dans la cour des grands. Portrait. Page 6 LE DERNIER BAISER Maria Pacôme et Annie Girardot dans une comédie romantique de Dolorès Grassian, sur Téva. Page 9 PETER PAN Soirée magique sur Arte, avec la première adaptation cinéma du lutin voltigeur et un portrait de son créateur. Page 13 Les nouveaux Shadoks pompent toujours... Retour, sur Canal+, des héros dont les aventures absurdes divisèrent la France de 1968. Et toujours la voix de Claude Piéplu... Page 7 ENQUETE 56 e ANNÉE – N o 17105 – 7,50 F -1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANI DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 10 F ; Autriche, 25 ATS ; Belgique, 48 FB ; Canada, 2,50 $ CAN ; Côte-d’Ivoire, 900 F CFA ; Danemark, 15 KRD ; Espagne, 225 PTA ; Gabon, 900 F CFA ; Grande-Bre- tagne, 1£ ; Grèce, 500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 3000 L ; Luxembourg, 46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ; Pays-Bas, 3 FL ; Portugal CON., 270 PTE ; Réunion, 10 F ; Sénégal, 900 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,20 FS ; Tunisie, 1,4 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $. www.lemonde.fr International ............. 2 France .......................... 5 Jeu-concours .......... 5, 18 Société ......................... 7 Horizons...................... 9 Entreprises ................. 12 Placements ................. 13 Aujourd’hui ................ 16 Météorologie ............. 19 Jeux................................ 19 Culture......................... 20 Guide culturel............ 23 Carnet .......................... 24 Radio-Télévision....... 25 LE MONDE TÉLÉVISION a Le grand retour des Shadoks a Les mini-caméras numériques AFP AFP Les ravages de la méningite a SPORADIQUES dans les pays développés, les ménin- gites doivent être diagnostiquées et traitées sans délai car elles donnent lieu à une inflammation des enveloppes du cerveau et de la moelle. Certaines ont une évolu- tion simple. D’autres, redoutables, peuvent entraîner la mort ou lais- ser des séquelles cérébrales graves. Les médecins disposent de vaccins et d’antibiotiques. Mais cet arsenal thérapeutique n’est pas parfait, en particulier dans la lutte contre les méningites à pneumocoques, pour lesquelles un nouveau vaccin est d’ailleurs en préparation. Chaque année, cette maladie fait des di- zaines de milliers de victimes dans le monde. Surtout en Afrique, où 300 millions de personnes vivent sous sa menace. Lire page 17 Un tueur de puces SERGE HUMPICH DEUX ANS de prison avec sur- sis, 50 000 francs d’amende, ont été requis contre Serge Hum- pich, cet informaticien qui a réussi à percer les secrets des cartes à puce bancaires. Pour- suivi pour contrefaçon, il fait va- loir qu’il n’a tiré aucun profit fi- nancier de ses exploits. Lire page 8 Les révolutions de l’épargne européenne LE MONDE, associé à sept grands journaux européens, El Pais (Espagne), Guardian/Money Obser- ver (Royaume-uni), Le Soir (Bel- gique), La Stampa (Italie), Süddeut- sche Zeitung (Allemagne), Tageblatt (Luxembourg) et Le Temps (Suisse), organisait, vendredi 21 janvier à Pa- ris, une conférence sur l’épargne européenne. Un prolongement au travail en commun mené depuis plus d’un an par ces huit journaux. Le 4 janvier 1999, l’euro voyait le jour sur les marchés financiers. Si- multanément, les huit quotidiens décidaient de publier, ensemble et tous les trois mois, un palmarès unique de Sicav et de fonds commercialisés dans toute l’Eu- rope, Grande-Bretagne et Suisse comprises. Comme le soulignait, à l’ouverture des débats, Jean-Marie Colombani, directeur du Monde, l’ambition des huit journaux asso- ciés est d’« apporter à leurs lecteurs une meilleure information face à une offre surabondante de produits fi- nanciers toujours plus complexes ». Pas moins de 20 000 fonds de pla- cement sont aujourd’hui commer- cialisés en Europe ! Ce colloque était l’occasion de vérifier l’intuition commune à ces huit journaux : celle de la naissance progressive d’un marché unique des produits financiers en Europe sur le modèle américain. Un mar- ché offrant une plus grande concurrence, un plus grand choix et... présentant de plus grands risques pour le « consommateur- épargnant ». Au fur et à mesure des débats, le diagnostic initial a été plus que confirmé. L’épargne européenne n’est pas confrontée à des évolu- tions, mais à des révolutions. La première est directement liée à la démographie du Vieux Continent, qui n’a jamais aussi bien porté son nom. Le vieillissement de la popu- lation européenne, l’augmentation de l’espérance de vie, le non-renou- vellement des générations condamnent les enfants du baby- boom et leurs propres enfants à épargner davantage et différem- ment, sur les marchés boursiers, afin de s’assurer des prestations de retraite convenables. Paradoxale- ment, le XXI e siècle sera dans les pays développés, en Europe, mais aussi aux Etats-Unis et au Japon, un monde de rentiers. La moitié des Européens qui naîtront cette année deviendront centenaires. Eric Leser Lire la suite page 11 KOUCHNIYA (plateau du Golan) de notre envoyé spécial Ce film-là, Amos Gitaï voulait le tourner de- puis toujours. Mais, comme nul n’est pro- phète en son pays, l’équivalent israélien de la commission d’avance sur recette lui a refusé son aide lorsque le réalisateur a présenté le scénario. Heureusement, le succès de Kad- dosh, son précédent film, a permis à Amos Gi- taï de réunir, en France et en Italie, les quelque 2,5 millions de dollars nécessaires pour mettre en scène le premier long-métrage de fiction sur la guerre d’octobre 1973, lorsque, impré- paré et surpris, Israël faillit être emporté par l’offensive des armées égyptienne et syrienne. Depuis quelques jours, le réalisateur israé- lien tourne à Kouchniya, sur les lieux mêmes d’une des plus grandes batailles de chars de la guerre du Golan. Sur un terrain boueux jon- ché de cadavres et de véhicules calcinés, trois soldats israéliens et un médecin débarqués d’un hélicoptère en pleine bataille tentent de faire leur chemin vers l’antenne médicale. Un peu plus loin, une colonne de chars monte au combat, au milieu des explosions de l’artillerie syrienne. En 1973, Amos Gitaï n’avait pas trente ans et était l’un de ces soldats sauveteurs dont l’his- toire a inspiré le scénario. « Lorsque la guerre a éclaté et que les réservistes ont été appelés, ex- plique-t-il, j’ai tenté avec un camarade de re- joindre mon unité qui était stationnée sur le Go- lan. La pagaille m’a bloqué sur la route, dans un embouteillage de plusieurs heures qui nous a permis de réfléchir. Le commandant de notre unité était une espèce de fou qui allait sûrement nous faire tuer, pensions-nous. Nous avons alors décidé de rejoindre la base aérienne proche de Ramat David, et de dire qu’on nous envoyait en renfort pour récupérer les blessés. Nous avons aussitôt été mis dans un hélico pour notre pre- mière mission, convaincus que le poste était moins exposé. » Cinq jours plus tard, l’équipe de sauveteurs a été envoyée pour récupérer un aviateur tom- bé derrière les lignes ennemies. Un missile a touché l’hélicoptère, le copilote, la gorge tran- chée par un éclat, a été tué sur le coup. Mais le pilote a réussi à ramener l’ap- pareil derrière les lignes israéliennes, où il s’est écrasé. Pour le soldat Gitaï, sorti miraculeusement vivant de l’aventure, cela s’est conclu par six mois d’hôpital et des années de souvenirs douloureux. « Cette guerre a bouleversé notre sentiment d’invincibilité, raconte aujourd’hui le réalisateur, dont tous les copains de lycée sont morts durant ce conflit. « Nous l’avons commencée dans l’ambiance d’euphorie qui était celle de notre victoire après la guerre de 1967, mais, quelques heures plus tard, nous étions en pleine boucherie. Malgré notre nou- velle victoire militaire, la guerre de Kippour a constitué un choc dont nous ne sommes toujours pas remis. Elle fut la fin de l’innocence, celle qui nous a fait comprendre que le superman israé- lien était vulnérable. C’est pourquoi je suis per- suadé qu’elle est le vrai point de départ du pro- cessus de paix d’aujourd’hui. » Le réalisateur l’affirme, ce film « sur la guerre mais pas antimilitariste », fait par des hommes qui, du metteur en scène au ma- chiniste, l’ont presque tous vécue, a été conçu bien avant que ne reprennent les négociations israélo-syriennes. Mais, pour Gitaï, sa morale n’en est pas moins terriblement actuelle : « La paix, finalement, ne se construit pas sur des actes héroïques, mais sur la fatigue de la guerre. » Georges Marion ÉQUATEUR La révolte des Indiens Coup d’Etat à Quito Une révolte des 28 nations indiennes d’Equateur a fait tomber, vendredi soir 21 janvier, le régime du président dé- mocrate-chrétien Jamil Mahuad. Un triumvirat de deux civils et d’un mili- taire a pris le pouvoir à Quito. L’un des membres de ce triumvirat, Antonio Vargas (photo), explique au Monde les difficultés économiques et sociales qui ont conduit au soulèvement des In- diens du pays. Jamil Mahuad aurait été fait prisonnier. p. 2 MUSIQUE La guerre des droits Lors du Marché international du disque (Midem) à Cannes, du 22 au 27 janvier, les professionnels de l’édition musicale vont aborder le dossier des œuvres tombant dans le domaine public, phé- nomène qui provoque une véritable bataille des droits d’enregistrement. Notre enquête p. 20 et 21, et le portrait de William Sheller p. 9 François Hollande dénonce l’« impuissance » de Jacques Chirac à discipliner la droite DANS un entretien au Monde, François Hollande estime que le re- port du Congrès sur la réforme du Conseil supérieur de la magistrature ne met pas en péril la cohabitation. « Il n’y a aucun conflit à ouvrir », souligne le premier secrétaire du Parti socialiste, qui reproche à Jacques Chirac son « impuissance » à dominer l’« incohérence de la droite ». A la veille d’un rassemble- ment des secrétaires de section du PS à Paris, qui sera conclu par Lionel Jospin, M. Hollande souhaite que la « cagnotte fiscale » de 1999 soit « en- tièrement consacrée », en 2000, à la baisse de la taxe d’habitation. Comme Dominique Voynet, il se dé- clare en désaccord avec la mise en place d’un marché des permis de polluer, une idée qui ne lui « convient pas ». Lire page 5 ARIANE Le moteur de la Guyane Le Centre spatial de Guyane a trente ans. Village de 600 âmes en 1970, Kourou est devenu une ville de 20 000 habitants. L’industrie spatiale, symbolisée aujourd’hui par Ariane 5 (photo), s’est imposée comme le mo- teur économique de la Guyane. Au point de représenter, en 1999, 50 % du PIB du département. p. 12 LES FAITS graves de violence se sont accumulés, ces derniers jours, dans les établissements scolaires. Ces violences sont à l’origine de plusieurs mouvements de grève et d’occupation des établissements par des parents et des enseignants. La deuxième phase du plan anti- violence du ministère de l’éduca- tion nationale, qui sera présentée jeudi 27 janvier, doit apporter de nouvelles réponses à cette situa- tion. Des emplois supplémentaires seront affectés à quatre zones prio- ritaires, dans l’Essonne, le Nord, à Toulouse et à Rouen. Le dispositif prévoit surtout d’améliorer et de renforcer la manière dont la justice est rendue à l’intérieur des établis- sements. Pour la première fois, une échelle des sanctions scolaires et des punitions disciplinaires sera définie. Le conseil de discipline pourra prononcer toutes les sanc- tions inscrites au règlement inté- rieur des établissements et plus seulement des exclusions. Cette instance est en effet souvent dé- noncée par les parents ou les ma- gistrats comme le symbole de l’in- capacité de l’institution scolaire à gérer ses problèmes de violence et d’échec. Le ministre de l’intérieur, Jean- Pierre Chevènement, s’est pronon- cé vendredi pour « des sanctions ex- trêmement sévères » à l’égard de comportements « totalement inad- missibles ». « La police peut interve- nir aux abords des établissements, mais il est important aussi de faire respecter la discipline et le règlement à l’intérieur », a-t-il déclaré. De son côté, le ministère de l’éducation nationale a estimé que « malgré les incidents très graves survenus ces jours derniers, le combat contre la violence peut être gagné ». Pour le SNES-FSU, les mesures du plan de lutte contre la violence doivent être « accompagnées d’une meilleure prise en charge des populations qui sont les plus frappées par l’exclusion, la ghettoïsation et le chômage ». Lire page 7 Comment stopper la violence à l’école ? b Racket et agressions physiques se multiplient dans les établissements scolaires b Enseignants et parents demandent l’aide de l’Etat b Claude Allègre veut clarifier et renforcer les sanctions disciplinaires dans les lycées et collèges b Il annoncera jeudi de nouvelles mesures antiviolence

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Page 1: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

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« Kippou

56e ANNÉE – No 17105 – 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE MÉTROPOLITAINE FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY – DIRECTEUR : JEAN-MARIE COLOMBANIDIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000

25 ATS ; Belgique, 48 FB ; Canada, 2,50 $ CAN ;Côte-d’Ivoire, 900 F CFA ; Danemark, 15 KRD ;Espagne, 225 PTA ; Gabon, 900 F CFA ; Grande-Bre-tagne, 1 £ ; Grèce, 500 DR ; Irlande, 1,40 £ ; Italie, 3000 L ;Luxembourg, 46 FL ; Maroc, 10 DH ; Norvège, 14 KRN ;Pays-Bas, 3 FL ; Portugal CON., 270 PTE ; Réunion, 10 F ;Sénégal, 900 F CFA ; Suède, 16 KRS ; Suisse, 2,20 FS ;Tunisie, 1,4 Din ; USA (NY), 2 $ ; USA (others), 2,50 $.

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LE MONDE TÉLÉVISION

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Les ravagesde la méningite

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ÉQUATEUR

François Hollandedénoncel’« impuissance »de Jacques Chiracà discipliner la droite

DANS un entretien au Monde,

LES FAITS graves de violence se noncée par les parents ou les ma-

Comment stopper la violence à l’école ?b Racket et agressions physiques se multiplient dans les établissements scolaires b Enseignantset parents demandent l’aide de l’Etat b Claude Allègre veut clarifier et renforcer les sanctionsdisciplinaires dans les lycées et collèges b Il annoncera jeudi de nouvelles mesures antiviolence

sont accumulés, ces derniers jours,dans les établissements scolaires.Ces violences sont à l’origine deplusieurs mouvements de grève etd’occupation des établissementspar des parents et des enseignants.La deuxième phase du plan anti-violence du ministère de l’éduca-tion nationale, qui sera présentéejeudi 27 janvier, doit apporter denouvelles réponses à cette situa-tion. Des emplois supplémentairesseront affectés à quatre zones prio-ritaires, dans l’Essonne, le Nord, àToulouse et à Rouen. Le dispositifprévoit surtout d’améliorer et derenforcer la manière dont la justiceest rendue à l’intérieur des établis-sements. Pour la première fois, uneéchelle des sanctions scolaires etdes punitions disciplinaires seradéfinie. Le conseil de disciplinepourra prononcer toutes les sanc-tions inscrites au règlement inté-rieur des établissements et plusseulement des exclusions. Cetteinstance est en effet souvent dé-

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gistrats comme le symbole de l’in-capacité de l’institution scolaire àgérer ses problèmes de violence etd’échec.

Le ministre de l’intérieur, Jean-Pierre Chevènement, s’est pronon-cé vendredi pour « des sanctions ex-trêmement sévères » à l’égard decomportements « totalement inad-missibles ». « La police peut interve-nir aux abords des établissements,mais il est important aussi de fairerespecter la discipline et le règlementà l’intérieur », a-t-il déclaré. De soncôté, le ministère de l’éducationnationale a estimé que « malgré lesincidents très graves survenus cesjours derniers, le combat contre laviolence peut être gagné ». Pour leSNES-FSU, les mesures du plan delutte contre la violence doivent être« accompagnées d’une meilleureprise en charge des populations quisont les plus frappées par l’exclusion,la ghettoïsation et le chômage ».

Lire page 7

François Hollande estime que le re-port du Congrès sur la réforme duConseil supérieur de la magistraturene met pas en péril la cohabitation.« Il n’y a aucun conflit à ouvrir »,souligne le premier secrétaire duParti socialiste, qui reproche àJacques Chirac son « impuissance »à dominer l’« incohérence de ladroite ». A la veille d’un rassemble-ment des secrétaires de section duPS à Paris, qui sera conclu par LionelJospin, M. Hollande souhaite que la« cagnotte fiscale » de 1999 soit « en-tièrement consacrée », en 2000, à labaisse de la taxe d’habitation.Comme Dominique Voynet, il se dé-clare en désaccord avec la mise enplace d’un marché des permis depolluer, une idée qui ne lui« convient pas ».

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os Gitaï. « Cette guerre a bouleversé notre

MUSIQUE

de notre envoyé spécialCe film-là, Amos Gitaï voulait le tourner de-

puis toujours. Mais, comme nul n’est pro-phète en son pays, l’équivalent israélien de lacommission d’avance sur recette lui a refuséson aide lorsque le réalisateur a présenté lescénario. Heureusement, le succès de Kad-dosh, son précédent film, a permis à Amos Gi-taï de réunir, en France et en Italie, les quelque2,5 millions de dollars nécessaires pour mettreen scène le premier long-métrage de fictionsur la guerre d’octobre 1973, lorsque, impré-paré et surpris, Israël faillit être emporté parl’offensive des armées égyptienne et syrienne.

Depuis quelques jours, le réalisateur israé-lien tourne à Kouchniya, sur les lieux mêmesd’une des plus grandes batailles de chars de laguerre du Golan. Sur un terrain boueux jon-ché de cadavres et de véhicules calcinés, troissoldats israéliens et un médecin débarquésd’un hélicoptère en pleine bataille tentent defaire leur chemin vers l’antenne médicale. Unpeu plus loin, une colonne de chars monte aucombat, au milieu des explosions de l’artilleriesyrienne.

En 1973, Amos Gitaï n’avait pas trente ans et

toire a inspiré le scénario. « Lorsque la guerre aéclaté et que les réservistes ont été appelés, ex-plique-t-il, j’ai tenté avec un camarade de re-joindre mon unité qui était stationnée sur le Go-lan. La pagaille m’a bloqué sur la route, dans unembouteillage de plusieurs heures qui nous apermis de réfléchir. Le commandant de notreunité était une espèce de fou qui allait sûrementnous faire tuer, pensions-nous. Nous avons alorsdécidé de rejoindre la base aérienne proche deRamat David, et de dire qu’on nous envoyait enrenfort pour récupérer les blessés. Nous avonsaussitôt été mis dans un hélico pour notre pre-mière mission, convaincus que le poste étaitmoins exposé. »

Cinq jours plus tard, l’équipe de sauveteursa été envoyée pour récupérer un aviateur tom-bé derrière les lignes ennemies. Un missile atouché l’hélicoptère, le copilote, la gorge tran-chée par un éclat, a été tué sur le coup.Mais le pilote a réussi à ramener l’ap-pareil derrière les lignes israéliennes, où il s’estécrasé.

Pour le soldat Gitaï, sorti miraculeusementvivant de l’aventure, cela s’est conclu par sixmois d’hôpital et des années de souvenirs

sentiment d’invincibilité, raconte aujourd’hui leréalisateur, dont tous les copains de lycée sontmorts durant ce conflit. « Nous l’avonscommencée dans l’ambiance d’euphorie quiétait celle de notre victoire après la guerre de1967, mais, quelques heures plus tard, nousétions en pleine boucherie. Malgré notre nou-velle victoire militaire, la guerre de Kippour aconstitué un choc dont nous ne sommes toujourspas remis. Elle fut la fin de l’innocence, celle quinous a fait comprendre que le superman israé-lien était vulnérable. C’est pourquoi je suis per-suadé qu’elle est le vrai point de départ du pro-cessus de paix d’aujourd’hui. »

Le réalisateur l’affirme, ce film « sur laguerre mais pas antimilitariste », fait par deshommes qui, du metteur en scène au ma-chiniste, l’ont presque tous vécue, a été conçubien avant que ne reprennent les négociationsisraélo-syriennes. Mais, pour Gitaï, sa moralen’en est pas moins terriblement actuelle : « Lapaix, finalement, ne se construit pas sur desactes héroïques, mais sur la fatigue de laguerre. »

Georges Marion

a pays développés, les ménin-gites doivent être diagnostiquéeset traitées sans délai car ellesdonnent lieu à une inflammationdes enveloppes du cerveau et de lamoelle. Certaines ont une évolu-tion simple. D’autres, redoutables,peuvent entraîner la mort ou lais-ser des séquelles cérébrales graves.Les médecins disposent de vaccinset d’antibiotiques. Mais cet arsenalthérapeutique n’est pas parfait, enparticulier dans la lutte contre lesméningites à pneumocoques, pourlesquelles un nouveau vaccin estd’ailleurs en préparation. Chaqueannée, cette maladie fait des di-zaines de milliers de victimes dansle monde. Surtout en Afrique, où300 millions de personnes viventsous sa menace.

Lire page 17

International ............. 2France .......................... 5Jeu-concours .......... 5, 18Société ......................... 7Horizons...................... 9Entreprises ................. 12Placements ................. 13

Aujourd’hui ................ 16Météorologie ............. 19Jeux................................ 19Culture......................... 20Guide culturel............ 23Carnet .......................... 24Radio-Télévision....... 25

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ARIANE

grands journaux européens, El Pais(Espagne), Guardian/Money Obser-ver (Royaume-uni), Le Soir (Bel-gique), La Stampa (Italie), Süddeut-sche Zeitung (Allemagne), Tageblatt(Luxembourg) et Le Temps (Suisse),organisait, vendredi 21 janvier à Pa-ris, une conférence sur l’épargneeuropéenne. Un prolongement autravail en commun mené depuisplus d’un an par ces huit journaux.Le 4 janvier 1999, l’euro voyait lejour sur les marchés financiers. Si-multanément, les huit quotidiensdécidaient de publier, ensemble ettous les trois mois, un palmarèsunique de Sicav et de fondscommercialisés dans toute l’Eu-rope, Grande-Bretagne et Suissecomprises. Comme le soulignait, àl’ouverture des débats, Jean-MarieColombani, directeur du Monde,l’ambition des huit journaux asso-ciés est d’« apporter à leurs lecteursune meilleure information face à uneoffre surabondante de produits fi-nanciers toujours plus complexes ».Pas moins de 20 000 fonds de pla-cement sont aujourd’hui commer-cialisés en Europe !

Ce colloque était l’occasion devérifier l’intuition commune à ceshuit journaux : celle de la naissanceprogressive d’un marché unique

sur le modèle américain. Un mar-ché offrant une plus grandeconcurrence, un plus grand choixet... présentant de plus grandsrisques pour le « consommateur-épargnant ».

Au fur et à mesure des débats, lediagnostic initial a été plus queconfirmé. L’épargne européennen’est pas confrontée à des évolu-tions, mais à des révolutions. Lapremière est directement liée à ladémographie du Vieux Continent,qui n’a jamais aussi bien porté sonnom. Le vieillissement de la popu-lation européenne, l’augmentationde l’espérance de vie, le non-renou-vellement des générationscondamnent les enfants du baby-boom et leurs propres enfants àépargner davantage et différem-ment, sur les marchés boursiers,afin de s’assurer des prestations deretraite convenables. Paradoxale-ment, le XXIe siècle sera dans lespays développés, en Europe, maisaussi aux Etats-Unis et au Japon, unmonde de rentiers. La moitié desEuropéens qui naîtront cette annéedeviendront centenaires.

Eric Leser

Lire la suite page 11

Allemagne, 3 DM ; Antilles-Guyane, 10 F ; Autriche,

SERGE HUMPICH

DEUX ANS de prison avec sur-sis, 50 000 francs d’amende, ontété requis contre Serge Hum-pich, cet informaticien qui aréussi à percer les secrets descartes à puce bancaires. Pour-suivi pour contrefaçon, il fait va-loir qu’il n’a tiré aucun profit fi-nancier de ses exploits.

Lire page 8

La révoltedes Indiens Coup d’Etat à QuitoUne révolte des 28 nations indiennesd’Equateur a fait tomber, vendredi soir21 janvier, le régime du président dé-mocrate-chrétien Jamil Mahuad. Untriumvirat de deux civils et d’un mili-taire a pris le pouvoir à Quito. L’un desmembres de ce triumvirat, AntonioVargas (photo), explique au Monde lesdifficultés économiques et sociales quiont conduit au soulèvement des In-diens du pays. Jamil Mahuad aurait étéfait prisonnier. p. 2

La guerredes droitsLors du Marché international du disque(Midem) à Cannes, du 22 au 27 janvier,les professionnels de l’édition musicalevont aborder le dossier des œuvrestombant dans le domaine public, phé-nomène qui provoque une véritablebataille des droits d’enregistrement.

Notre enquête p. 20 et 21,et le portrait de William Sheller p. 9

Le moteurde la GuyaneLe Centre spatial de Guyane a trenteans. Village de 600 âmes en 1970,Kourou est devenu une vil le de20 000 habitants. L’industrie spatiale,symbolisée aujourd’hui par Ariane 5(photo), s’est imposée comme le mo-teur économique de la Guyane. Aupoint de représenter, en 1999, 50 %du PIB du département. p. 12

SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER 2000

LA RÉVOLUTION MINIATURELes mini-caméras numériques transforment les tournages télé. Pages 4-5

MARC-OLIVIER FOGIELL’animateur de « TV+ » est prêt à entrer

dans la cour des grands. Portrait. Page 6

LE DERNIER BAISER Maria Pacôme et Annie Girardot dans une comédie romantique de Dolorès Grassian, sur Téva.Page 9

PETER PANSoirée magique sur Arte, avecla première adaptation cinémadu lutin voltigeur et un portrait de son créateur. Page 13

Les nouveaux Shadoks pompent toujours...Retour, sur Canal+, des héros dont les aventures absurdes divisèrent la France de 1968.

Et toujours la voix de Claude Piéplu... Page 7

ENQUETE

a Le grand retourdes Shadoksa Les mini-camérasnumériques

Page 2: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

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I N T E R N A T I O N A LLE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000

TROIS QUESTIONS À

ANTONIO VARGAS

1 Antonio Vargas, vous êtespaysan et président de la

Confédération des nations indi-gènes d’Equateur (Conaie). Pour-quoi en êtes-vous arrivés à cesoulèvement ?

Que nous offre cette démocra-tie formelle ? Des élections. Et lesélus ne tiennent jamais leurs pro-messes. Ils l’emportent parcequ’ils ont de l’argent et ont accèsà la télévision. Notre Parlementpopulaire est né pour répondreaux propres besoins du peuple,qui est toujours berné parce quele Parlement approuvait des loisqui ne répondaient qu’à sespropres intérêts. Nous savionsque nous allions gagner parce

que la situation est beaucoup pluscritique qu’à l’époque d’AbdalaBucaram [NDLR : le président des-titué en février 1997], lorsquenous l’avons chassé du palais.

2 Vous vous placez en dehorsde la légalité ?

Demander la destitution destrois pouvoirs de l’Etat n’est peut-être pas constitutionnel, mais cespouvoirs établis violent la Constitution en permanence. Ladollarisation, par exemple, estune mesure absolument inconsti-tutionnelle. Pour commencer,nous revendiquons notre souve-raineté. Nous évitons les fraisd’une guerre civile. L’Equateur estun pays potentiellement trèsriche. Nous sommes prêts à pré-senter des voies alternatives par-faitement viables.

3 Quelles sont vos intentions ? Notre mouvement est abso-

lument pacifique. Nous n’atta-querons pas la propriété privée.D’accord, nous bloquons desroutes. Mais, c’est notre seulearme. Et n’est-elle pas plus légi-time que le vol systématique desrichesses de notre pays ? Nousallons démontrer au monde en-tier que le peuple peut parvenirau pouvoir sans bulletin de vote,mais aussi, sans violence. Par laseule expression de sa volontésouveraine exprimée dans la rue.Par le bulletin de vote, il n’y a ja-mais eu de changement dans cepays depuis cent soixante-dixans [NDLR : date de l’indépen-dance].

Propos recueillis parNicole Bonnet

Condamnation unanimeb Le coup d’Etat contre legouvernement dirigé par JamilMahuad a été condamné, vendredi21 janvier, par les Etats-Unis et par laquasi-totalité des pays d’Amériquelatine, à l’exception du Venezuela,qui n’a jusqu’à présent fait aucuncommentaire. « Nous appelons toutesles parties à respecter l’ordreconstitutionnel », a déclaré unporte-parole de la Maison Blanche,Mike Hammer.

b A Washington, l’Organisation desEtats américains (OEA) a adoptéune résolution apportant son« soutien plein et entier » au présidentMahuad. Le représentant desEtats-Unis, Luis Lauredo, a avertiqu’un pouvoir non élu aurait « desconséquences tragiques » pour tousles Equatoriens. Dans un entretien àla chaîne américaine CNN, lesecrétaire général de l’OEA, CésarGaviria, a averti que « quiconquetenterait de renverser l’ordreconstitutionnel en Equateur devra

affronter la pression de lacommunauté internationale ».b La plupart des gouvernementslatino-américains ont égalementdénoncé, vendredi soir, le coup d’Etatcontre le président équatorien, JamilMahuad. Le Conseil présidentiel de laCommunauté andine, qui regroupeles chefs d’Etat de Bolivie, deColombie, du Pérou et du Venezuela,a exprimé son « soutien ferme etrésolu » au « régime démocratique »en Equateur « sous la présidence deJamil Mahuad face à la tentative de

coup d’Etat qui le menace ».b L’Union européenne (UE) aappelé, vendredi, les Equatoriens audialogue, a informé l’ambassade deFrance à Quito. « Les représentantsdes pays de l’Union européenne,inquiets de la crise qui affectel’Equateur, appellent chaque partie audialogue et à la modération afin detrouver une solution pacifique à lasituation actuelle dans le respect desinstitutions démocratiques du pays etde la Constitution », affirme lecommuniqué. – (AFP., Reuters.)

Au Parlement de Quito : « La révolution pour un Etat sans voleurs »

REPORTAGEDes milliers d’Indiens ontpris d’assaut le Congrès :« Le peuple n’a pas besoind’armes pour triompher »

QUITOde notre envoyée spéciale

A 10 heures, vendredi 21 janvier à Quito,des milliers d’Indiens, qui encerclaient de-puis la veille plusieurs pâtés de maisons sur

deux kilomètres autour du Congrès, sontparvenus à forcer le cercle de la police etles haies de barbelés. Ils ont pris d’assaut lesiège du pouvoir législatif. Les bombes degaz lacrymogène n’ont pas fait reculer lafoule, et ce sont finalement les policiers quiont battu en retraite. Toute la nuit,hommes, femmes, enfants, avaient alimen-té des feux de bois pour se chauffer, maisaussi pour animer leur veille accompagnéede musique andine et de danses. Ils inter-disaient à toute personne d’entrer dans cequartier, ou d’en sortir. Face au Congrès setrouve la Cour suprême. Malgré l’interven-tion de la Croix-Rouge, les magistrats ontdû passer la nuit dans leur bureau. Un pre-mier assaut lancé dans la nuit a été forte-ment réprimé, et a échoué.

Depuis la prise d’assaut du Congrès, uneénorme banderole jaune est pendue sur lepanneau mural peint par Guyasamin dansl’hémicycle, qui proclame « Parlement na-tional des peuples de l’Equateur ». Les pré-sidents des six commissions de ce Parle-ment parallèle dirigent la session (cinqBlancs, une Indienne). A leurs pieds, plu-

sieurs chamanes célèbrent leurs rites an-cestraux. Une centaine de parlementairesont pris possession de leurs sièges. La plu-part portent en écharpe ou en bandeau lescouleurs de l’arc-en-ciel de l’empire du Ta-huantinsuyo, l’empire inca. La tribune estdangereusement bondée, et, dehors, desmilliers d’Indiens célèbrent leur victoire etscandent : « Ça se sent, le peuple est au pou-voir. » Entrer dans l’hémicycle oblige mili-taires ou journalistes à subir une multitudede contrôles, avant de passer à quatrepattes sous les grilles.

VIVATSA l’intérieur du Congrès, c’est un véri-

table happening. « Etes-vous fatigués,companeros » ? interroge le porte-parole.« Non ! » crient les Indiens. « On conti-nue ? », « Oui ! » Il informe : « A Guayaquil,Cuenca, Cotopaxi, Ambato, les préfecturessont désormais contrôlées. » Vivats.« Companeros, nous venons de confisquerune arme à feu. Le peuple n’a pas besoind’armes pour triompher. Que la sécurité soitplus vigilante ! » Immédiatement, desfemmes se mettent à fouiller sacs etpoches. « L’académie de guerre nous sou-tient. Il n’y aura pas de répression. » En ré-ponse : « Viva el Ecuador ! », crie la foule.« Les taxis annoncent qu’ils nous appuient. »Un cri fuse des tribunes. « Non aux oppor-tunistes ! »

La junte de reconstruction nationale etpopulaire, telle qu’elle se présente à ce mo-ment-là, est composée de trois membres :le colonel Lucio Gutierrez, en représenta-tion d’un mouvement rebelle des colonels,Antonio Vargas, le président de la Confé-dération des nations indigènes d’Equateur

(Conaie) et l’ex-président de la Cour su-prême, Carlos Solorzano. Ses membres re-présentent les trois régions du pays, res-pectivement, les Andes, l’Amazonie et lacôte.

La Conaie, l’organisation indienne la pluspuissante, la mieux structurée ducontinent, représente seulement entre 20et 30 % des 12,5 millions d’habitants, maiselle a agglutiné autour de son organisationles mouvements populaires, les syndicats,et, dernièrement, les centaines de milliersde victimes de la crise bancaire. AntonioVargas a été réélu à sa tête, en novembredernier. Le colonel Lucio Gutierrez est unofficier bien connu puisqu’il a été aide decamp des ex-présidents Abdala Bucaram etFabian Alarcon. « C’est un officier très ca-pable, affirme M. Alarcon. J’ai pour lui unetrès grande estime, mais il a été utilisé par lagauche. » Me Carlos Solorzano est, quant àlui, un magistrat réputé pour son honnête-té. C’est lui qui a prononcé la condamna-tion pour corruption de l’ex-vice présidentDahik et lui aussi qui a dénoncé le scandalebancaire.

Comment expliquer la composition decette junte ? L’armée est l’institution pharedu pays. Et les Indiens en sont la solda-tesque. Les relations ont toujours été trèsétroites entre eux, les premiers étant leplus souvent les seuls acteurs de dévelop-pement social aux confins du pays. Lescontacts entre les colonels et la Conaieavaient commencé en décembre 1999,avant même que les Indiens et les forcespopulaires nomment leurs premiers repré-sentants au Parlement du peuple. « Noussavions que les militaires étaient avec nouspour défendre cette nouvelle démocratie »,

lance le dirigeant indien dans sa premièredéclaration en tant que membre de lajunte. Tout était si bien préparé qu’AntonioVargas, dans un entretien qu’il nous avaitaccordé, dimanche dernier, nous assurait :« Avant la fin de la semaine, je promets queMahuad tombe, ainsi que le Parlement et laCour suprême. L’armée nous soutient. Nousprendrons le pouvoir. C’est une folie, c’est unrêve que nous voulons vivre. Ça va marcher.Le soulèvement peut tuer quelques Indiens,mais il ne tuera pas le peuple. »

MESSAGE À LA NATIONDans son premier message à la nation, le

colonel Lucio Gutierrez annonce : « Nouscherchons l’intérêt national. Nous lutteronsde façon pacifique, mais tenace, pourrompre les chaînes qui nous attachent à lacorruption. Nous prétendons renforcer lesinstitutions démocratiques entre le peuple etl’armée. » « Sans verser de sang, nous avonsfait la révolution », ajoute Antonio Vargas.« La consigne est un Etat sans voleurs. Queceux qui ont détruit l’Etat soient emprison-nés », ajoute Me Solorzano. Le triumvirat aannoncé immédiatement l’annulation de ladollarisation, qui a précipité la chute duchef de l’Etat.

Au palais présidentiel, la situation, déjàextrêmement tendue depuis le début du« soulèvement pacifique » des Indiens lundi,et leur marche sur Quito, atteint son pa-roxysme, vendredi, en début d’après-midi.Vers 15 heures, le président Jamil Mahuad,en compagnie de sept ministres, mais enl’absence de ses aides de camp, lance unmessage au pays, assurant qu’il ne démis-sionnera pas. Quelques instants plutôt,coup de théâtre, le commandement en

chef de l’armée lui a demandé d’abandon-ner le pouvoir. La veille, le porte-parole dugouvernement et ministre des affaires so-ciales, Carlos Larreategui, nous assurait :« Nous n’allons pas changer de politiqueparce que 5 000 Indiens se rassemblent dansla capitale. D’ailleurs, le discours de laConaie est si radical qu’aucun secteur socialne se laisse embobiner. » Et il tournait alorsen dérision le programme de gouverne-ment que la Conaie avait présenté au chefdu commandement conjoint de l’armée,l’avant-veille.

Néanmoins, deux heures plus tard, lechef de l’Etat quitte, en ambulance, le pa-lais de Carondelet, par la porte de derrière.Il ne reste que quelques centaines de ma-nifestants qui marchent dans un quartierrésidentiel de Quito, scandant : « Jamil nepars pas ! » « Démocratie oui, dictature,non. » Le président du Congrès, Juan JosePons, a convoqué une session extraordi-naire, samedi, dans la ville de Guayaquil,tandis que le vice-président de la Répu-blique, Gustavo Noboa, se rendait à la ca-pitale. Constitutionnellement, il devraitêtre le successeur de Jamil Mahuad.

A 18 h 30, lorsque la junte annoncequ’elle va prendre possession du palais dugouvernement, une foule de milliers demanifestants, massée jusque-là devant leCongrès, se met à courir vers la plazaGrande, située à plusieurs kilomètres. Uneheure plus tard, les premiers manifestants,brandissant leurs drapeaux, parviennent àrompre le cercle de six cordons des forcesspéciales de l’armée qui protégeaient lepalais.

N. B.

PROFIL

UN PRÉSIDENTÀ L’ÉCOUTE DU FMI

Depuis son arrivée au pouvoir, le10 août 1998, le président équato-rien Jamil Mahuad a dû faire face àun isolement de plus en plus cri-tique sur la scène politique, ses al-liés du Parti social-chrétien passanteux-mêmes dans l’opposition l’andernier.

Titulaire d’un mastère en admi-nistration publique de l’école degouvernement John Kennedy deHarvard, ce démocrate-chrétienpondéré, âgé de cinquante ans,s’est vu constamment reprocher des’enfermer dans sa tour d’ivoire dupalais de Carondelet et d’écouterdavantage les conseillers de Was-

hington et les experts du FMI que lapopulation.

D’origine libanaise et allemande,né à Loja, une petite ville de la cor-dillère des Andes, près de la fron-tière péruvienne, Jamil Mahuad aété élevé par les jésuites, à Gua-dayaquil, le pôle économique dupays, avant de poursuivre sa scolari-té à Quito. Diplômé de droit, il aconnu une ascension rapide à sonretour de Harvard. Ministre du tra-vail à la trentaine, dauphin du pré-sident Jaime Hurtado, puis mairede Quito, en 1992. Dirigeant duparti Démocratie populaire (chré-tien-démocrate), il est resté mairede la capitale jusqu’à son élection.Sa gestion lui avait valu une popu-larité croissante ainsi que le soutiendes classes défavorisées. Il avait faitconstruire des maternités et instal-ler l’eau courante dans plusieurs

quartiers pauvres. « Je combattraila pauvreté, la corruption, mais aus-si les inégalités et les injustices »,avait-il promis pendant la cam-pagne électorale. Le 31 mai 1998, ilétait arrivé largement en tête dupremier tour de la présidentielle.

Victime de la faillite de l’écono-mie, tentant de faire appliquer lesmesures d’austérité préconisées parle FMI malgré la crise sociale, il atenté, le 9 janvier, de renverser la si-tuation en annonçant le remplace-ment de la monnaie locale, le sucre,par le dollar (dollarisation), tout entenant un langage d’une fermetéinédite face aux protestataires.L’armée l’avait alors assuré de sonsoutien, se portant garante des ins-titutions. Deux semaines plus tard,elle devait finalement le lui retirer.

Corine Lesnes

COLOMBIE

PÉROU

OC

ÉA

NP

AC

IFIQ

UE

Golfe deGuayaquil

QUITO

250 km

Îles Galapagos

ÉQUATEUR

Equateur

RELIGION

RÉGIME

PRÉSIDENT

CAPITALE

LANGUE

SUPERFICIE

POPULATION

INDICE DE FÉCONDITÉ

Catholique 94 %

Présidentiel

QUITO

Espagnol (off.), quechuaet autres langues indiennes

284 000 km2

12,5 millions d'hab.(Indiens : 3o %, Métis : 55 %)

3,3 ‰

Jamil Mahuad

CARACTÉRISTIQUES

TERRES CULTIVÉES 9 %

MONNAIE Sucre (0,0004 F)

PNB (1999)

PNB/HABITANT (1999)

TAUX D'INFLATION (janv. 2000)

DETTE EXTÉRIEURE (janv. 2000)

– 7 % (1999)

1 420 dollars

60,7 %13 milliards

de dollars

ÉCONOMIE

TAUX DE CHÔMAGE 19 %Plus de 60 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté

PÉTROLE (1995)OR (1995)

BANANES (1995)

CACAO (1995)

19,5 millions de t.10 tonnes

5,26 millions de t.78 000 tonnes

PRINCIPALES PRODUCTIONS

Sources : Bilan du Monde, AFP, Atlaseco du Monde

PUTSCH Au terme d’un soulève-ment des Indiens d’Equateur, uncoup d’Etat a eu lieu, vendredi21 janvier, à Quito, où un triumviratcomposé du chef d’état-major des

forces armées et de deux civils - dontle leader du mouvement des Indiens,Antonio Vargas - a pris la place duprésident Jamil Mahuad. b LES IN-DIENS, venus par milliers manifester

à Quito contre la dollarisation del’économie, avaient pris d’assaut leCongrès, et y ont organisé un véri-table happening. b ANTONIO VAR-GAS estimait - dans un entretien au

Monde réalisé à la veille du coupd’Etat - que son mouvement « va dé-montrer au monde entier que lepeuple peut parvenir au pouvoirsans bulletin de vote ». b JAMIL MA-

HUAD, le président démocrate-chré-tien déchu, s’est réfugié « dans uneunité militaire et sous sa protec-tion », selon le ministre équatoriendes affaires étrangères.

Les Indiens, soutenus par les militaires, renversent le président équatorienL’armée a rejoint le soulèvement des Indiens, qui manifestaient dans la capitale, Quito, pour déposer le démocrate-chrétien Jamil Mahuad,

trois ans après la destitution par le Congrès de son prédécesseur élu, Abdala Bucaram. Un triumvirat s’est installé au pouvoirAPRÈS plusieurs semaines de

troubles et de manifestations dansl’ensemble du pays, l’Equateur aconnu dans la nuit du vendredi21 janvier, un nouveau coup d’Etat,trois ans après la destitution par leCongrès du président Abdala Buca-ram. Un triumvirat composé du gé-néral Carlos Mendoza, chef del’état-major des forces armées, etde deux civils, s’est autodésigné àla tête du pays, à la place du pré-sident démocrate-chrétien, JamilMahuad, en fonctions depuis août1998.

La mise en place du triumvirat aété annoncée par le général Men-doza, également ancien ministre dela défense, au cours d’une confé-rence de presse au palais présiden-tiel de Carondelet, abandonnédans l’après-midi par le chef del’Etat alors que des milliers de per-sonnes, civils et militaires, manifes-taient dans la ville et que le Parle-

ment était occupé par plusieursmilliers d’Indiens en révolte contrela corruption et l’impuissance desautorités à juguler la crise écono-mique.

Le président équatorien JamilMahuad « a été arrêté et est détenuà la base aérienne militaire de Qui-to », a annoncé dans la soirée devendredi Antonio Vargas, le leaderdu mouvement des Indiens. Maiscette information n’a pas étéconfirmée par le général CarlosMendoza, qui a déclaré « ignoreroù se trouvait le docteur Mahuad. »

Avant la création de ce triumvi-rat, une « junte de Salut national »,que remplacent désormais les troisnouveaux dirigeants du pays, avaitété formée pour diriger le pays. Elleétait composée notamment du co-lonel Lucio Gutierrez, proclamé« président de la République » par1 500 Indiens qui avaient envahi leCongrès, et de deux civils nommés

au triumvirat, MM. Solorzano etVargas. Une réunion à huis clos detrois heures entre la junte et l’état-major des forces armées a abouti àla formation du triumvirat.

Dans la nuit de vendredi, le mi-nistre des affaires étrangères, Ben-jamin Ortiz, resté fidèle au pré-sident, avait assuré que M. Mahuad« n’avait pas démissionné » maiss’était réfugié dans une caserne« pour protéger l’autorité présiden-tielle ». Depuis la mi-journée, desmilliers de personnes avaient enva-hi les rues des principales villes dupays en lançant des slogans hos-tiles au gouvernement.

En dix-sept mois de mandat, Ja-mil Mahuad a dû faire face à uneagitation sociale permanente enraison de la récession économique(le PNB a reculé de 7 % en 1999) quiparalyse l’Equateur. Le 6 janvier, ildécrétait, pour la troisième fois de-puis son entrée en fonctions, l’étatd’urgence pour tenter de réduirel’importance des manifestationsqui paralysaient tout le pays. Troisjours plus tard, il annonçait le rem-placement du sucre par le dollar, àune parité fixe de 25 000 sucrespour 1 dollar, décision qui allait en-traîner une radicalisation des mou-vements de protestation.

Dès les premiers mois après sonarrivée au pouvoir, Jamil Mahuad aété confronté à une forte agitationsociale, à la suite de mesures impo-pulaires comme la forte augmenta-tion des prix (+ 410 % pour l’électri-cité et les combustibles). Un an

après son arrivée au pouvoir, sapopularité avait chuté de 66 % à16 %.

Malgré la hausse récente descours du pétrole, le pays, qui ex-porte 200 000 des 380 000 barrilsproduits par jour, n’est pas parve-nu à sortir de sa crise financière. Aubord de la faillite, avec une detteextérieure de 13,6 milliards de dol-lars, Quito a décidé à l’automnedernier, de suspendre partielle-ment les intérêts de sa dettecommerciale, revendue dans lecadre des accords Brady.

Le PNBa reculé de 7 %en 1999

Si la communauté financière atacitement approuvé cette déci-sion, la majorité des tenants desbons Brady ont refusé de s’engagerdans une nouvelle négociation.Dans le même temps le Fonds mo-nétaire international (FMI) signaitun accord préliminaire pour don-ner un peu d’air au gouvernementéquatorien. Mais les fonds, d’unmontant de 1,25 milliard de dollars,n’ont jamais été débloqués, dans lamesure où les réformes fiscales etbancaires n’ont jamais été ratifiéespar le Congrès.

Alain Abellard

Page 3: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

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I N T E R N A T I O N A L LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 / 3

Des dizaines de milliers de manifestants dans tout le pays contre le terrorismeDES DIZAINES de milliers de manifestants

ont protesté vendredi 21 janvier dans toutel’Espagne contre le terrorisme après l’attentatà la voiture piégée de l’ETA. A Madrid, une di-zaine de milliers de personnes ont observétrois minutes de silence en mémoire de l’offi-cier Pedro Antonio Blanco Garcia, quarante-sept ans, tué par l’explosion du véhicule.

Dans le Pays basque espagnol, des milliersde personnes se sont également rassemblées àBilbao, Vitoria et Saint-Sébastien pour deman-der à l’organisation armée basque de mettrefin à ses attentats. La foule a scandé des slo-gans hostiles à l’ETA, qui a repris, vendredi, sesactions meurtrières après une trêve de quator-ze mois : « Assassins, assassins ! », « ETA non,Basques oui ! », « Basta ya ! » (Ça suffit !).

Dans la capitale, la manifestation s’est dé-roulée dans le calme, à la Puerta del Sol, placesituée au centre du vieux Madrid. Elle avait étéconvoquée par le Mouvement pour la tolé-rance, des partis politiques et des syndicats.Parmi les personnalité présentes dans la foulefiguraient le maire de Madrid, Francisco Alva-

rez del Manzano, le président de la Communau-té autonome de Madrid, Alberto Ruiz Gallar-don, le ministre de l’économie et des finances etpremier vice-président du gouvernement, Ro-drigo Rato, ainsi que des responsables de l’op-position socialiste.

LÉGERS INCIDENTSDes incidents légers – insultes et bous-

culades – entre sympathisants et adversaires del’ETA se sont produits dans les capitales destrois provinces basques, Saint-Sébastien, Bilbaoet Vitoria, où une certaine tension était percep-tible. Mais la police était parvenue en début desoirée à contrôler les manifestants pro et anti-ETA, qui se sont rassemblés simultanément etsouvent face à face, séparés par les forces del’ordre.

Les indépendantistes radicaux d’Euskal Herri-tarrok (EH), proche de l’ETA, avaient en effetconvoqué leurs militants à des manifestationsparallèles sous le slogan « Nous voulons la paix :Euskal Herria [la patrie basque] doit décider ! ».Des rassemblements contre la violence se sont

également produits dans d’autres villes d’Es-pagne comme Valence (Est), Séville (Sud) ou Sa-ragosse (Nord-Est).

A Paris, Jacques Chirac a fait part vendredi deson « soutien total » au président du gouverne-ment espagnol José Maria Aznar. « Indignées »et « consternées » par les deux « attentatsodieux » commis vendredi matin à Madrid et at-tribués aux séparatistes basques de l’ETA, lesautorités françaises ont réaffirmé leur solidaritéau gouvernement espagnol dans sa lutte contrele terrorisme. « Plus que jamais, la coopérationentre nos deux pays dans la lutte contre le terro-risme est indispensable », a déclaré Anne Ga-zeau-Secret, porte-parole du ministère des af-faires étrangères.

Le ministre français de l’intérieur, Jean-PierreChevènement, a pour sa part jugé « inaccep-table » cette reprise des attentats, « car l’Es-pagne est une démocratie ». « Le recours à la vio-lence et au meurtre est absolument incompatibleavec la démocratie », a-t-il déclaré à Lyon, enmarge du congrès du Syndicat national des offi-ciers de police (SNOP).

Le dossier médical du général Pinochet ne sera pas rendu publicLONDRES

de notre correspondantLe général Augusto Pinochet ne

devait pas être libre de regagnerson pays avant la fin du week-end,laissait-on entendre, vendredi21 janvier, dans l’entourage du mi-nistre britannique de l’intérieur,Jack Straw.

L’élargissement de l’ancien dic-tateur pour raisons médicales ap-paraissait cependant de plus enplus vraisemblable avec le refus,renouvelé vendredi par le mi-nistre, de rendre public l’examenmédical qui l’incite à relâcher levieux sénateur chilien en raison deson état de santé. « J’ai pris les dé-cisions que j’ai prises, concernant le

sénateur Pinochet, sur la base d’avislégaux très explicites », a répliquéM. Straw à ceux, de plus en plusnombreux, qui lui rappellent de-puis quelques jours que le secretmédical n’est pas un dogme abso-lu lorsqu’il s’agit d’une personneprésumée coupable de crimesgraves. Chaque jour, dans les tri-bunaux du royaume, des expertsmédicaux, commis par les autori-tés, rendent leurs conclusions pu-bliques.

« La confidentialité », expliquaitvendredi, dans une lettre ouverteau Times, le président du comitéd’éthique de l’Association des mé-decins britanniques, « est un prin-cipe qui s’applique à la relation per-

sonnelle entre un patient et sonpraticien ». Le tabou ne s’appli-querait pas dans les cas où la res-ponsabilité du médecin estdouble : vis-à-vis de son patient etvis-à-vis d’une institution « commele service des prisons ou l’armée »qui peut l’avoir commis.

« Dans le cas du général Pino-chet, ajoute le docteur MichaelWilks, les experts nommés par le mi-nistre de l’intérieur agissaient dansune capacité judiciaire. Leur rap-port visait à établir si le général estapte ou non à subir un procès ; il de-vrait donc être consultable lors den’importe quelle procédure judi-ciaire sur l’ordre d’un juge, et lesopinions exprimées être contestables

en justice. » Amnesty Internatio-nal, qui réclame toujours, avecd’autres parties, notamment lejuge espagnol Baltasar Garzon,qui a lancé toute l’affaire en octo-bre 1998, une contre-expertise mé-dicale, se félicitait vendredi de laprise de parole publique du doc-teur Wilks.

« Le débat concernant l’expertisequi a eu lieu, déclarait un porte-parole, souligne ce que nous disonsdepuis le début, à savoir que cesexamens auraient dû être conduitssous surveillance judiciaire et pardes spécialistes nommés par un tri-bunal » et non par le seul ministre.

Patrice Claude

L’attentat meurtrier de l’ETA déclencheune vague d’indignation générale en Espagne

Le gouvernement lance un appel à « l’unité de toutes les forces démocratiques »Après l’attentat à la voiture piégée, perpétrévendredi 21 janvier à Madrid, qui a coûté la vieà un lieutenant-colonel de l’armée, le porte-pa-

role du gouvernement, Josep Piqué, a estiméque « tous les Espagnols, et les Basques en parti-culier, ne permettront pas que leur volonté dé-

mocratique soit contrariée par la force », et alancé un appel à « l’unité de toutes les forces dé-mocratiques ».

MADRIDde notre correspondante

A nouveau la mort, la peur etl’indignation. A nouveau le terro-risme et les attentats : l’organisa-tion séparatiste basque armée ETAa tenu la promesse qu’elle avaitfaite, le 28 novembre 1999,lorsque, rompant la trêve qu’elleavait observée pendant quatorzemois, elle avait annoncé qu’à par-tir du 3 décembre, elle laisserait denouveau ses commandos agir. Lamenace a été mise à éxécution,vendredi 21 janvier, avec la mortatroce d’un lieutenant-colonel del’armée, marié, père de deux en-fants, Pedro Blanco Garcia, qua-rante-sept ans, qui a succombé àl’explosion d’une voiture piégée àMadrid (Le Monde du 22 janvier).

Après le premier moment destupeur où, parmi les dégâts maté-riels des immeubles environnants,plusieurs personnes − en parti-culier des écolières qui se ren-daient au lycée − ont dû être soi-gnées et traitées pour chocnerveux, les forces de l’ordre ontdéclenché l’opération « Jaula »(« cage »), qui consiste à bouclerles issues de la capitale pour tenterd’arrêter les coupables. Une lignede téléphone spéciale a égalementété mise à la disposition de tousceux qui pourraient aider les re-cherches. Selon le directeur géné-ral de la police, Juan Cotino, la se-conde explosion, qui s’estproduite à 400 mètres environ dela première, a vraisemblablementété provoquée par les meurtriersqui, s’étant servi d’une secondevoiture pour s’enfuir, auraient pré-féré, en la faisant sauter, détruiretoute trace.

Qui sont-ils, et combien ? Le mi-nistère de l’intérieur suivrait, entreautre piste, celle de quatre « etar-ras », dont une femme. Leur pho-tographie avait déjà été diffuséedans la presse, en décembre. Cesquatre membres de l’ETA, qui ontchacun un lourd passé terroriste,auraient été mêlés à la préparationde ce qui aurait dû être un des plussanglants attentats de l’ETA, aumoment de Noël, à Madrid,lorsque deux camionnettes conte-nant 1 700 kilos d’explosif avaientété interceptées à quelques kilo-mètres de la capitale, lors d’uncontrôle routier. Est-ce à dire que

l’ETA aurait reconstitué son« commando Madrid », l’un desplus meurtriers ? Une hypothèseque les forces de l’ordre excluent,non sans reconnaître que l’ETA adisposé « au moins d’une certainestructure à Madrid », comme unappartement et un garage, où au-raient été stationnées les voituresutilisées.

Autre indice qui plaide en cesens : lors d’une récente saisie dedocuments dans une cache del’ETA, avait été trouvé un rapportdétaillé des horaires et des activi-tés, dans la capitale, d’un des filsde la duchesse d’Albe, l’une desplus grandes fortunes d’Espagne.Ce qui laisse présager que l’ETAétait suffisamment implanté à Ma-drid pour y préparer un enlève-ment contre rançon, afin de réta-blir ses finances.

RÉACTION VIRULENTELa réaction du gouvernement,

une des plus attendues après larupture des pourparlers de paixavec l’ETA, pourparlers quis’étaient traduits par une seulerencontre, en mai 1999, a été vi-rulente. « La seule réponse de l’Etatespagnol », a dit le porte-parole,Josep Piqué, à l’issue du conseildes ministres, « sera de faire cesserles attentats et d’en arrêter les au-teurs. L’ETA doit comprendrequ’[elle] n’atteindra pas ses objec-

tifs par la violence. Tous les Espa-gnols, et les Basques en particulier,ne permettront pas que leur volontédémocratique soit contrariée par laforce. Ce serait contre leurs convic-tions et leurs idéaux. » Et M. Piquéd’en appeler à « l’unité, plus néces-saire que jamais, de toutes les forcesdémocratiques ».

De son côté, Joaquin Almunia,secrétaire général du Parti socia-liste (PSOE) et candidat de l’oppo-sition contre le chef du gouverne-ment, José Maria Aznar, auxélections législatives du 12 mars, alancé, lui aussi, un appel à l’unité,demandant expressément que lethème de la violence ne soit pasexploité au cours de la campagneélectorale, « afin d’éviter que le ter-rorisme soit un motif de confronta-tion ou d’utilisation, dans l’intérêtdes partis ». « J’estime, devait-ilajouter, que la vie d’un Espagnolvaut beaucoup plus que cela. »

Sera-t-il écouté ? L’indignationest bien réelle, et même l’unité re-trouvée dans le deuil. A quelpoint ? On le verra dans les pro-chaines heures, quand se rassem-bleront, dans les rues de tout lepays, les forces démocratiquescontre la violence, notamment di-manche à Madrid.

Pour autant, sous-entendus po-litiques et expectatives ne sont pasabsents des esprits. L’occasion« manquée » de cette trêve, dont

tout le monde se renvoie la res-ponsabilité de l’échec, a suffisam-ment empoisonné le climat poli-tique. Aussi tous les regardssont-ils tournés vers le Paysbasque et son gouvernement ré-gional nationaliste, désormais pla-cé dans une sitution intenable, di-rigé qu’il est par les « modérés »du Parti nationaliste basque(PNV), avec le soutien ponctueldes « radicaux » séparatistes deHerri Batasuna (HB) et EuskalHerritarrok (EH), le bras politiquede l’ETA.

« LIAISONS DANGEREUSES »Depuis plusieurs semaines déjà,

le PNV s’était vu reprocher cette« liaison dangereuse ». Que fera-t-il, à présent que le sang a coulé ?Une première réponse a été ap-portée par le lehendakari, le chefdu gouvernement autonomebasque, Juan José Ibarretxe, qui aannoncé « la suspension des ac-cords parlementaires entre [son]parti et HB-EH conclus en mai der-nier » : « Je condamne sans réservecet attentat, a expliqué M. Ibarret-xe. L’ETA n’a pas voulu écouter laclameur pour la paix du peuplebasque. Aucun projet politique, aus-si fondé soit-il, ne peut se construiresur la mort et la violence. » Indi-gnation exprimée à son tour parIñaki Anasagasti, l’un des porte-parole du PNV, qui a qualifié l’ac-tion de l’ETA d’« absurde, immo-rale et sans justification ».

Sera-ce suffisant pour obtenirqu’Herri Batasuna et Euskal Herri-tarrok condamnent sans appel laviolence, comme le lui de-mandent, une fois encore, le PNV,le gouvernement basque et l’en-semble de la classe politique ? Ar-naldo Otegi, au nom de la coali-tion séparatiste, s’est borné àdéplorer la mort du lieutenant-co-lonel : « La responsabilité directedu fait, a-t-il commenté, en revientà leurs auteurs, mais nous – l’en-semble de la classe politique –sommes responsables de ne pasl’avoir évité ».

Et M. Otegi d’ajouter, dans uneallusion très claire au gouverne-ment : « Sont surtout responsablesceux qui se refusent à reconnaître lecôté politique de cet affrontement. »

Marie-Claude Descamps

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4 / LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 I N T E R N A T I O N A L

Cuba cherche des soutiens en EuropeLa tournée européenne du ministre cubain des affaires étrangères,

Felipe Perez Roque, a été présentée par La Havane « comme une volontéde recueillir le soutien de la communauté internationale » dans l’affaireElian. A Paris, jeudi 20 et vendredi 21 janvier, le ministre a dit craindrequ’Elian « ne soit fait citoyen américain après le 24 janvier », date à la-quelle les parlementaires américains doivent se prononcer sur l’attribu-tion de la nationalité américaine au jeune naufragé cubain. Dans ce cas,Cuba n’écarte « aucune option », a déclaré le ministre lors d’une confé-rence de presse, vendredi à Paris. Le responsable cubain n’a pas donnéde précisions sur les mesures de rétorsion que pourrait prendre La Ha-vane. « Nous voulons que justice soit faite, qu’on respecte les valeurs fonda-mentales et que cesse cette violation criminelle des droits de l’homme contreun enfant et son père », a-t-il déclaré. Il a reçu le soutien de son homo-logue français, Hubert Védrine, selon lequel « le sort de l’enfant ne de-vrait pas faire l’objet d’une exploitation politique ».

La presse de La Havane exige la « libération » de l’enfantSAINT-DOMINGUE

de notre correspondant régionalIl est peu de sujets sur lesquels le discours officiel

cubain et celui des exilés de Miami convergent. Mais,des deux côtés du détroit de Floride, psychologues etpédiatres s’accordent pour souligner les effets néfastessur la santé mentale du jeune Elian de l’attention mé-diatique et de la bataille politique dont il est l’objet de-puis qu’il a été repêché, le 25 novembre 1999, au largedes côtes américaines. Dans les colonnes de Granma,l’organe officiel du Parti communiste cubain, la psy-chiatre Ovidia Rodriguez explique que « le harcèlementdes journalistes, la violation permanente de son intimité,l’excès de jouets et d’activités constituent des formes demauvais traitements psychologiques ».

Tous les jours, les journalistes de Granma couvrentavec lyrisme et un grand luxe de détails les nombreuses« manifestations spontanées » organisées pour obtenirla « libération » du jeune naufragé. Le quotidien rendcompte amplement des « tribunes ouvertes » qui réu-

nissent tour à tour des juristes, des éducateurs, des psy-chologues, des journalistes ou des artistes pour exiger« le retour immédiat d’Eliancito ». Ces tables rondes té-lévisées sont l’occasion de dénoncer la violence quirègne dans les écoles nord-américaines ou de comparerl’effort consenti en faveur de l’éducation à Cuba. « Laséquestration d’enfants est le huitième péché du capita-lisme », affirme le théologien de la libération brésilienFrei Betto, invité à se joindre aux juristes.

Les prises de position des grands quotidiens améri-cains en faveur du retour d’Elian à Cuba sont abon-damment citées par Granma. Le journal rapporte quelors de sa « très aimable et amicale rencontre » avec lepape, le 17 janvier, le ministre cubain des relations ex-térieures Felipe Perez Roque (lire ci-dessus) s’est étonnéque le Vatican n’ait pas réagi sur cette affaire : « Lepape ne savait absolument rien de ce problème. Personnene s’était occupé de l’en informer », affirme Granma.

Jean-Michel Caroit

Les grands-mères du petit naufragé cubainsont arrivées à New York pour réclamer Elian

Le Congrès doit se prononcer lundi sur l’attribution de la nationalité américaine à l’enfantLes deux grands-mères du petit Cubain naufragéElian Gonzalez (six ans) sont arrivées à New Yorkpour réclamer le retour à Cuba de leur petit-fils

retenu par ses oncles émigrés en Floride. La mèred’Elian est morte dans un naufrage en arrivantsur les côtes américaines et son père, resté à

Cuba, demande le retour de son fils. Le Congrèsaméricain doit se prononcer lundi sur l’attribu-tion de la nationalité américaine à l’enfant.

NEW YORKde notre correspondante

Bravant un froid presque sibérienet une meute de journalistes dé-chaînés dans une salle de presse del’aéroport Kennedy, Mariela Quin-tana, la grand-mère paternelle, etRaquel Rodriguez, la grand-mèrematernelle, sont donc venues de-mander à l’Amérique de leurrendre, à elles et à son père, Elian,ce petit garçon à l’air si insouciantmalgré le traumatisme qu’il vient devivre. Et donner une nouvelle tour-nure kafkaïenne à cette affaire – lamère d’Elian a péri dans un nau-frage en tentant de gagner les Etats-Unis avec l’enfant qui est, depuis,retenu par la partie émigrée de safamille – qui domine les relationsaméricano-cubaines depuis deuxmois.

Il a visiblement été décidé à Cubaque les deux femmes feraient, de-vant les médias américains, desémissaires beaucoup plus émou-vantes et respectables que le pèrede l’enfant, Juan Miguel Gonzalezqui, exaspéré par l’obstination deses anciens compatriotes à Miami, arécemment déclaré dans une inter-view à ABC que, si jamais il devaitaller en Floride, ce serait pour « cas-ser le cou », voire « en finir avecquelques-uns » de ceux qui refusentde lui renvoyer son fils sous prétex-te qu’il est plus heureux dans unpays libre et riche qu’avec son pèreet ses grands-parents sous un ré-gime pauvre et dictatorial. De fait,Mariela Quintana et Raquel Rodri-guez se sont parfaitement acquit-tées de leur rôle, expliquant avecdes mots simples pourquoi leur pe-tit-fils devait, après avoir perdu samère, retrouver la famille avec la-quelle il avait toujours vécu.

Personne ne voyait toutefois,vendredi soir, comment trouver uneissue rapide à cette affaire. Les deuxgrands-mères, qui ont prévu de res-ter « quelques jours » aux Etats-

Unis, n’envisagent pas de se rendreà Miami pour voir leur petit-fils,craignant de se jeter dans la gueuledu loup ou, au mieux, d’aller à Ca-nossa. Le grand-oncle et les cousinsde Miami qui ont accueilli Eliann’envisagent pas d’amener l’enfantà New York, estimant que c’est auxgrands-mères de venir et que, sielles s’y refusent, c’est « parcequ’elles ont peur d’entendre la véritéde sa bouche ». Cette « vérité » varieévidemment beaucoup, selon lapersonne à laquelle Elian (six ans)se confie : les cousins et leurs avo-cats de Miami affirment qu’il passeson temps à dire qu’il ne veut pasretourner à Cuba, alors que les deuxgrands-mères, qui lui parlent tous

« Vache folle » : pronostic difficile sur le nombre de futures victimes en Grande-Bretagne

L’HEBDOMADAIRE britan-nique New Scientist (daté du 22 jan-vier), annonce qu’un travail d’épi-démiologie statistique, mené parune équipe de renommée interna-tionale, conclut que l’épidémied’encéphalopathie spongiformebovine (ESB, ou maladie de la« vache folle ») sera, dans les pro-chaines années, à l’origine de plu-sieurs dizaines ou de plusieurs cen-taines de milliers de victimes de lanouvelle forme de maladie deCreutzfeldt-Jakob (MCJ). Ce tra-

vail, publié dans les comptes ren-dus de la Société royale britan-nique de biologie, est signé d’ungroupe de chercheurs dirigés par leprofesseur Roy M. Anderson(Wellcome Trust, université d’Ox-ford).

La mise au point de nouveauxtests de dépistage et la découvertede certaines caractéristiques phy-siopathologiques des maladies àprion font que de telles enquêtes,permettant de déterminer la pro-portion de la population britan-nique d’ores et déjà contaminée,sont désormais possibles à partirde l’analyse biologique des prélè-vements d’amygdale ou d’appen-dice. Inquiètes des possibles résul-tats de ces analyses, les autoritésbritanniques – et françaises – sesont jusqu’à présent toujours refu-sé à organiser leur mise en œuvre.

L’équipe du professeur Ander-son a eu recours pour ses prévi-sions à un modèle mathématiqueinformatisé intégrant de multiplesdonnées, parmi lesquelles l’évolu-tion de l’épidémie de « vachefolle », les très longues durées d’in-cubation des maladies à prion, ain-

si que les quantités massives deviande contaminée consomméesdès les années 80.

Les prévisions seront affinées ul-térieurement en fonction dunombre de victimes. Pour l’heure,les statistiques officielles recencentpour 1999 neuf décès au 31 no-vembre (sur 49 recensés depuis1995). Pour le professeur Anderson,si le bilan définitif devait dépasserquinze cas en 1999, l’épidémie deMJC pourrait, en Grande-Bretagne,faire au total près de 500 000 vic-times, voire, selon certaines hypo-thèses, plusieurs millions.

HYPOTHÈSE « BASSE »A l’inverse, si les épidémiolo-

gistes britanniques en charge de lasurveillance de cette nouvelle ma-ladie n’observaient pas, en 1999 eten l’an 2000 d’augmentation no-table du nombre de cas, les spécia-listes d’Oxford tablent sur une hy-pothèse « basse » de14 000 victimes.

Interrogés par Le Monde, plu-sieurs spécialistes français des ma-ladies à prion soulignent que leurscollègues britanniques ont fondé

leurs calculs sur l’hypothèse a prio-ri rassurante selon laquelle, pourdes raisons génétiques, seuls 40 %des Britanniques seraient exposésau risque de contamination. L’ana-lyse des données résultant dudrame des enfants français atteintde la MCJ après contamination parune hormone de croissance fabri-quée à partir d’hypophyses de ca-davres démontre, malheureuse-ment, selon eux, que toute lapopulation est a priori à risque.

Soucieux sans doute de préparerl’opinion à la possible survenued’une catastrophe sanitaire, le pro-fesseur Liam Donaldsen, conseillermédical du gouvernement britan-nique, reconnaissait, il y a quelquessemaines, que rien ne permettrait« avant plusieurs années » de savoirsi l’épidémie de MCJ tuerait « descentaines » ou « des milliers de per-sonnes ». Pour les professeurs Stan-ley Prusiner, Prix Nobel 1997 demédecine, Robert Will et JamesIronside : « une large partie de lapopulation du Royaume-Uni courtun risque grave ».

Jean-Yves Nau

les jours par téléphone, assurent lecontraire.

Les médias de Miami ont mêmepassé quarante-huit heures, la se-maine dernière, à disséquer un en-registrement amateur dans lequelcertains prétendaient entendreElian dire à son interlocuteur :« Quiero que tu me regreses a Cuba »(« Je veux que tu me ramènes àCuba ») quand d’autres affirmaientdiscerner « Quiero que no me re-

greses a Cuba » (« Je ne veux pasque tu me ramènes à Cuba »). Ilfaut parfois, dans ce contexte, l’in-tervention d’un pédo-psychiatre surles ondes pour rappeler qu’un en-fant de cet âge qui vient de perdresa mère dans des circonstances par-ticulièrement tragiques n’est pasforcément le mieux placé pour sa-voir quelle est la meilleure solutionpour lui.

Les deux femmes devaient êtrereçues samedi à Washington parl’Attorney General (ministre de lajustice) Janet Reno et la commis-saire à l’immigration, Doris Meiss-ner ; toutes deux sont à l’origine dela décision initiale des autorités fé-dérales américaines de reconnaître

l’autorité parentale exclusive dupère sur Elian Gonzalez et de ren-voyer l’enfant à Cuba avant le14 janvier ; cette date butoir a toute-fois été reportée sine die parMme Reno dans l’attente de l’issuedu recours déposé devant les tribu-naux fédéraux par la famille qui ac-cueille Elian.

La rencontre avec Mme Reno nedevrait donc pas permettre de dé-mêler dans l’immédiat l’imbrioglio

juridique autour de la situationd’Elian, mais politiquement, en re-vanche, elle mettra tout le poids del’administration Clinton dans la ba-lance. Plus qu’un espoir réaliste deramener l’enfant à Cuba avec ellescette fois-ci, la mission des deuxgrands-mères s’apparenterait doncplutôt à un effort de lobbying poli-tique auprès de Washington où,lundi, le Congrès doit théorique-ment entamer l’examen d’une pro-position de loi visant à accorder lacitoyenneté américaine au petitElian Gonzalez, ce qui rendrait sonrenvoi à Cuba beaucoup plus délicat.ANNÉE ÉLECTORALE

Parrainée par un petit grouped’élus connus pour leur oppositionà Fidel Castro et leur soutien à lacommunauté cubano-américaine −parmi lesquels les élus de Floride, lesénateur Jesse Helms et le représen-tant Dan Burton, auteurs de la loiHelms-Burton qui renforce l’embar-go économique de Cuba −, cetteproposition de loi ne semble guèreavoir mobilisé jusqu’ici beaucoupde monde au Congrès où, en cetteannée électorale, les élus d’autresEtats que la Floride sont plus préoc-cupés par leur propre électorat quepar celui de Miami. Conscients duclair mouvement de l’opinion amé-ricaine nationale, constaté par tousles sondages récents, en faveur d’unrenvoi d’Elian à son père à Cuba,tous les membres du Congrès nesont pas aussi motivés que leurscollègues de Floride sur la questionet pourraient être convaincus del’absurdité de la situation par la per-formance des deux grands-mèreslors de leur séjour aux Etats-Unis.D’autant plus que le président Clin-ton a la possibilité, de toute façon,de mettre son veto à la loi et de re-fuser de la promulguer.

Les candidats à l’élection prési-dentielle en revanche, convaincusque le vote de l’électorat cubano-américain leur est indispensable,ont pratiquement tous émis desdoutes, avec plus ou moins deconviction, sur la décision des ser-vices de l’immigration de renvoyerElian à son père. Même le vice-pré-sident Al Gore, candidat démocrateà la succession de Bill Clinton, a es-timé que l’affaire était de la compé-tence d’une juridiction fédérale.

Un avenir pas trop lointain dira sice calcul était le bon ou s’il a aucontraire négligé les changementséconomiques et démographiquesperceptibles depuis les années 80dans la communauté cubaine deMiami, où la vieille garde desCubains chassés par l’arrivée deCastro fait place progressivement àdes immigrants moins politisés, pluspragmatiques et surtout anxieux depouvoir voyager à Cuba où ils ontlaissé une partie de leur famille.

Sylvie Kauffmann

Le chef de la diplomatie algériennesera reçu à Paris comme un chef d’EtatPARIS. Lors de sa visite en France, mardi 25 et mercredi 26 janvier,le ministre algérien des affaires étrangères, Youssef Yousfi, sera reçupar les principaux personnages de l’Etat. Le programme officiel de savisite, rendu public vendredi 21 janvier par le Quai d’Orsay prévoitune audience avec le premier ministre, Lionel Jospin, un déjeuner etune réunion de travail avec son homologue, Hubert Védrine, une au-dience à l’Elysée, des entretiens avec le président de l’Assemblée na-tionale, Laurent Fabius, et le président du Sénat, Christian Poncelet,et un déjeuner avec le ministre de l’intérieur, Jean-Pierre Chevène-ment.Aucun chef de la diplomatie algérienne n’ayant fait le déplacementen France depuis six ans, Paris entend donner un lustre particulier àcette visite qui s’inscrit dans la « refondation » – le mot est de M. Vé-drine – des relations entre les deux pays. M. Yousfi devrait notam-ment préparer la visite en France, probablement au printemps, duprésident Bouteflika.

Tchétchénie : déluge de feusur Grozny et les montagnes du SudNAZRAN. Les tirs d’une intensité sans précédent qui visent Groznydepuis six jours se sont étendus, vendredi 21 janvier, aux villages desmontagnes du sud, faisant 93 morts civils dont 23 enfants, selon unsite Internet indépendantiste. Ce sont « les échecs subis à Grozny quipoussent les Russes à se venger sur les villages », affirme le site, en pré-cisant que l’armée russe n’a guère avancé dans la ville, où ellecompte ces derniers jours un nombre record de morts et de blessés.Le silence officiel russe qui a suivi l’annonce d’avancées « décisives »à Grozny, et les références aux « importantes fortifications et tran-chées » tchétchènes trouvées dans les ruines, donnent du crédit à laversion tchétchène.Les bombardements en montagne, menés notamment par un nou-veau type d’appareil (SU-27) ainsi testé, selon Tass, touchent aussiune population civile qui ne peut plus fuir par la frontière géorgienneet est ainsi privée de tout accès aux soins. – (AFP, Reuters, Radio Svo-boda.)

Bettino Craxi enterré en TunisieTUNIS. En présence de représentants du gouvernement et de per-sonnalités politiques italiennes, plusieurs centaines de personnes ontrendu hommage, vendredi 21 janvier, dans la cathédrale de Tunis, àl’ancien chef du gouvernement et du Parti socialiste italien BettinoCraxi, qui a été enterré dans le petit cimetière chrétien de Hamma-met, où il vivait en exil depuis 1994. Décédé mercredi à l’âge desoixante-cinq ans, M. Craxi avait été condamné par contumace à untotal de 27 ans de prison pour corruption et financement illicite deson parti. Les autorités italiennes avaient refusé de suspendre cescharges pour lui permettre de rentrer se faire soigner.Deux mille membres du PSI étaient venus d’Italie assister à la céré-monie. Ils ont conspué le ministre des affaires étrangères, LambertoDini, qui représentait le gouvernement. Parmi les personnalités figu-raient l’ancien Président Francesco Cossiga et le leader de l’opposi-tion italienne, Silvio Berlusconi, ancien chef du gouvernement, lui-même sous le coup de plusieurs procédures judiciaires pour corrup-tion. – (AFP, Reuters.)

DEPÊCHESa PALESTINE : les territoires palestiniens « ont grand besoin dusoutien du Fonds monétaire international et de son assistance tech-nique », a déclaré, vendredi 21 janvier à Washington, le président del’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, avant de rencontrer la direc-tion du FMI. Il a espéré que les mesures économiques prises par l’Au-torité « donneront des résultats dans l’avenir » et qu’elles « ouvrirontla voie vers une nouvelle politique » économique. Les territoires pales-tiniens ne sont pas membres du FMI mais peuvent bénéficier de sonaide à travers un fonds fiduciaire constitué avec la Banque mondiale.– (AFP.)a LIBAN/ISRAËL : l’Etat hébreu a entamé des opérations d’ar-pentage dans des villages libanais limitrophes de sa frontière, a rap-porté vendredi 21 janvier l’agence nationale d’information libanaise(officielle). Quatre villages sont concernés : ceux de « Ramia, Alma elChaab, Yaroon, et Maroun el Ras », dans le secteur occidental de lazone occupée par l’Etat hébreu au Liban sud. « Les Israéliens instal-laient des bornes dans les zones arpentées », a précisé l’agence. Le chefd’état-major israélien, Shaul Mofaz a annoncé que, dans le cadred’un accord de paix, son pays modifierait, pour des raisons de sécuri-té, sa frontière avec le Liban. Mais Beyrouth refuse toute modifica-tion. – (AFP.)a IRAN/ALLEMAGNE : l’homme d’affaires allemand Helmut Ho-fer est rentré en Allemagne, vendredi 21 janvier, à bord d’un avionaffrété par le gouvernement allemand. Helmut Hofer a passé près dedeux ans en prison en Iran, pour avoir eu une liaison avec une Ira-nienne musulmane, puis pour insulte à policier. – (AFP.)a RUSSIE/POLOGNE : neuf diplomates polonais en poste à Mos-cou ont été déclarés personae non gratae, vendredi 21 janvier, par leministère russe des affaires étrangères. Cette mesure fait suite à ladécision du gouvernement polonais d’expulser le même nombre dediplomates russes en poste à Varsovie, accusés d’espionnage.– (AFP. )a SUÈDE : suivant le premier ministre, Göran Persson, la direc-tion du Parti social-démocrate suédois (au pouvoir) s’est prononcée,vendredi 21 janvier, à la quasi-majorité, en faveur de l’adhésion dupays à l’Union économique et monétaire (UEM), mais sans fixer decalendrier. Cette prise de position prépare le congrès que le particonsacrera en mars à la question de l’UEM, qui divise encore ses mi-litants. Le 14 janvier, le premier ministre, Göran Persson, a indiquéclairement qu’il était en faveur de l’entrée du pays dans l’espace eu-ro. La Suède avait renoncé à adhérer à l’UEM en 1999, le gouverne-ment estimant que l’opinion n’était pas prête. Selon les sondages,une courte majorité est désormais en faveur de l’adoption de l’euro.– (Corresp.)

David Hicks a été exécuté au TexasHUNTSVILLE. Le condamné à mort américain David Hicks, dont LeMonde avait publié le journal le 15 avril 1998, a été exécuté jeudi20 janvier à la prison de Huntsville, au Texas. L’exécution a été retar-dée de 75 minutes par un ultime recours déposé, sans succès, par sesavocats devant une cour d’appel de la Nouvelle-Orléans. Accuséd’avoir tué et violé sa grand-mère, David Hicks avait été condamnéen 1987. Il avait commencé à écrire son journal lorsqu’une premièredate d’exécution avait été fixée, au 28 août 1997. Après la parution deson récit des couloirs de la mort, son comité de soutien avait reçul’équivalent de quelque 100 000 francs, ce qui avait permis de lui pro-curer de meilleurs défenseurs.Un autre des 3 625 condamnés à mort en attente d’exécution auxEtats-Unis (Le Monde du 19 octobre 1999), Larry Robison, a été exé-cuté vendredi 21 janvier dans la même prison. Les doutes sur sa santémentale avaient entraîné des appels à la suspension de la sentencepar le Vatican et l’Union européenne.

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F R A N C ELE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000

« Le report du Congrès sur laréforme du Conseil supérieur dela magistrature n’est-il pas aussiun échec pour Lionel Jospin,dans la mesure où il interdittoute consécration de l’indépen-dance de la justice avant leséchéances électorales de 2002 ?

– Cette consécration était atten-due depuis quinze mois puisque letexte relatif au CSM avait été votédans les mêmes termes par les deuxAssemblées en novembre 1998.Mais le chef de l’Etat, peu convain-cu de l’adhésion de ses propres amisà ce projet, avait préféré attendre.Et lorsqu’il s’est enfin décidé àconvoquer le Congrès, il a été vic-time de la stratégie d’oppositionfrontale de la nouvelle présidentedu RPR. Ce rendez-vous manquépourrait n’être qu’une nouvelle pé-ripétie dans la vie tumultueuse de ladroite si elle ne risquait pas demettre en cause un élément essen-tiel de la réforme de la justice, c’est-à-dire les garanties de son indépen-dance.

» Trop de temps a été perdu etnous sommes prêts à venir, à toutmoment, au Congrès, dès que l’op-position aura réglé à la fois son rap-port à Jacques Chirac et sa relationavec l’indépendance de la justice.Souhaitons au moins pour notrepays qu’elle y parvienne d’ici à 2002.Mais je ne vois pas comment on

pourrait imputer au gouvernementde Lionel Jospin la responsabilité del’incohérence de la droite et de l’im-puissance de Jacques Chirac à la do-miner. Ce serait la première fois endémocratie qu’une majorité devraitrépondre des erreurs de son opposi-tion.

– Seriez-vous favorable à unréférendum sur ce thème ?

– Le référendum est la voie nor-male de révision de la Constitution.Et c’est le président de la Répu-blique qui, conformément à ses pré-rogatives, a décidé d’y renoncer àpropos de ce texte. Si, d’ici à 2002, ladroite continue à s’opposer à cetteréforme, cette question reviendraforcément à l’occasion des deuxgrands rendez-vous électoraux etles Français auront alors la possibili-té de s’exprimer. En tout cas, nousen ferons un des thèmes majeurs dela confrontation.

– La cohabitation ne va-t-ellepas devenir durablementconflictuelle ?

– Depuis juin 1997, les deux res-ponsables de l’exécutif ont su faireprévaloir, notamment sur les ques-tions européennes, l’intérêt natio-nal. Cette attitude n’a pas de raisonde changer au prétexte que les élec-tions approchent. L’opinion pu-blique jugerait sévèrement celui quimanquerait à cette règle de bonsens. Jacques Chirac a fait répéter

tant de fois qu’il est candidat à sasuccession que nul ne doute de sesintentions. Mais nous sommes àplus de deux ans de l’échéance et,pour ce qui nous concerne, l’impor-tant n’est pas le rapport avec le chefde l’Etat, qui n’est que l’un des can-didats supposés de la droite, mais lerapport avec le pays. Il n’y a a doncaucun conflit à ouvrir, il n’y a quedes dossiers à régler et uneconfiance à préserver.

– Les baisses d’impôts annon-cées ne viennent-elles pas troptard alors que la pression fiscalea fortement augmenté ?

– Depuis 1997, il y a eu des baissesd’impôts sur la TVA, la taxe profes-sionnelle, et je n’oublie pas le bas-culement de cotisations sociales surla CSG. Mais la reprise de la crois-sance et la progression des revenus,

et surtout des bénéfices qu’elle aengendrés, ont contribué à releverle taux des prélèvements obliga-toires. Après des années d’efforts,les Français doivent tirer au-jourd’hui les dividendes de la crois-sance retrouvée. Pour l’an 2000, jepropose que la fameuse cagnottefiscale constituée en 1999 soit entiè-rement consacrée à la baisse de lataxe d’habitation. Pour 2001 et 2002,l’ampleur des réductions d’impôtsprévues par le gouvernement meparaît réaliste. La seule question quidemeure, c’est de savoir si tous lesFrançais bénéficieront de la diminu-tion des prélèvements directs ouseulement une partie d’entre eux,comme l’avait prévu Alain Juppé. LePS veut une mesure forte, juste etgénérale, ce qui suppose de réduiretous les impôts directs.

– La cohésion de la majoritéest parfois mise à mal, commesur le droit à polluer dénoncépar les Verts. Ne craignez-vouspas d’autres difficultés sur les“nouvelles régulations écono-miques” ?

– La majorité plurielle a faitpreuve, jusque-là, d’une grande co-hérence qui n’empêche ni le débatni la liberté d’expression. Mais il n’ya pas de partage des thèmes entreles différentes composantes de lagauche. Il n’y a pas que les Verts quisoient réservés sur le marché des

droits à polluer, l’idée ne nousconvient pas. Nous sommes aussipartisans d’une réforme du droit delicenciement, mais pas à n’importequelle condition. La régulationéconomique doit donner lieu à uneconcertation approfondie entre legouvernement et la majorité. C’estla méthode choisie par Lionel Jos-pin. Elle nous a permis de surmon-ter bien des obstacles et des diffi-cultés. Je reste convaincu que lesuccès sera d’abord collectif.

– Un rassemblement de la ma-jorité aux élections municipalespeut-il encore aller jusqu’auxVerts ?

– Oui. Les socialistes feront toutpour que des listes de rassemble-ment de la gauche plurielle soientprésentées dans la plupart des villesde France. Les négociations sont encours et nous devons parvenir, d’icià la fin février, à un accord globalqui ne peut être fondé que sur unprincipe de cohérence. L’union n’estpas à la carte sans pour autant êtreun menu imposé, ce qui exige dedonner à chacun la place qui corres-pond à son influence et à ses posi-tions acquises. Il me paraît normalet légitime d’accorder à nos amisVerts la responsabilité de conduiredes listes dès lors qu’ils ont peu desortants. Mais cela exige de leur of-frir des perspectives de succès etque les Verts figurent dans des listes

d’union au moins dans les départe-ments concernés.

– Serez-vous, vous-même, en-core candidat à Tulle ou... ail-leurs ?

– Je n’ai pris aucune décision,sauf celle de rester un élu de la Cor-rèze.

– Le congrès du PS, en no-vembre, va-t-il réactiver la réno-vation idéologique, alors quecertains militants se plaignentd’un manque de débats ?

– Nous avons déjà engagé cetterénovation à travers nos conven-tions sur les entreprises, nos choixeuropéens, et bientôt l’enjeu ma-jeur des territoires. Mais je veuxdonner à notre congrès de Gre-noble l’ambition de fixer notre iden-tité et nos propositions au-delà de2002. Ce n’est pas parce que nousaurons respecté nos engagementsde 1997 que nous en aurons terminéavec notre ambition de transforma-tion sociale. D’autres priorités nousattendent : le rythme du retour auplein-emploi, la maîtrise de la socié-té de l’information, l’éducation surtoute la vie, l’affirmation des nou-veaux droits. Le congrès de l’an2000 ne peut être seulement celuidu bilan ou de la simple préparationdes échéances de 2002. »

Propos recueillis parMichel Noblecourt

FRANÇOIS HOLLANDE

L’insatisfaction des adhérentsà l’égard de la direction du PS

LES ÉLECTIONS municipales de2001 et la préparation de la conven-tion sur les territoires, les 17 et18 juin, seront, dimanche 23 janvierà la Mutualité, au centre du ras-semblement national des secré-taires de section du PS (1 500 sontattendus sur plus de 4 000), qui seraconclu par Lionel Jospin. Avec148 795 adhérents « inscrits au fi-chier » en 1999, le PS est stable. Il aenregistré 10 597 nouveauxmembres, mais plus de 9 000 n’ontpas repris leurs cartes. Une enquêtedu Centre d’étude de la vie poli-tique française, menée en 1998 àpartir d’un questionnaire qui a re-cueilli 12 291 réponses, a permis dedresser le profil de ces nouveauxmilitants socialistes, tracé dansl’étude Le Monde-Cecop (Le Mondedu 15 janvier).

Victime lui aussi d’une « crise del’engagement » qui, relève SylvieGuillaume, secrétaire nationale audéveloppement et aux adhésions,« s’est accentuée depuis le début desannées 90 », le PS est loin de reflé-ter la « nouvelle alliance » rêvée parM. Jospin entre classes moyennes,classes populaires et exclus. Le ca-ractère « socialement privilégié »des militants socialistes est renforcé

par les faibles pourcentages, en1998, d’ouvriers (5 %), de précaires(4 %) et de chômeurs (3 %). Paral-lèlement, le « capital scolaire » s’en-richit : ils sont moins nombreux àne pas avoir de diplôme ou à déte-nir un CAP ou un autre diplôme del’enseignement technique.

Autre sujet de méditation pourFrançois Hollande et le PS : si 57 %des adhérents se disent actifs dansleur parti, une assez forte insatis-faction transparaît : « 25 % des mili-tants se disent très satisfaits de leurengagement, 56 % assez insatisfaitset 17 % mécontents ». Mme Guil-laume observe toutefois que « lenombre de satisfaits a augmenté de-puis 1985 en raison d’une meilleuredémocratie interne, de la limitationdu jeu des courants, de la présenceau gouvernement et de la popularitédu premier ministre ». Les insatis-faits déplorent « l’insuffisance defonctionnement démocratique » et lefait que le PS « n’apparaît pascomme une communauté unie ».Ainsi, 73 % des adhérents re-prochent à leurs dirigeants d’être« peu attentifs » à leur travail ou àleurs propositions...

M. N.

PARTI SOCIALISTE Au lende-main du report du Congrès sur la ré-forme du Conseil supérieur de la ma-gistrature, François Hollande déplore,dans un entretien au Monde, que

« l’incohérence de la droite » et« l’impuissance de Jacques Chirac »remettent en cause un élément es-sentiel de la réforme de la justice.Celle-ci sera, assure-t-il, l’un des en-

jeux essentiels des élections de 2002,mais il écarte, dans l’immédiat, l’hy-pothèse d’un conflit entre Lionel Jos-pin et M. Chirac. b LE PREMIER secré-taire du PS souhaite que la « cagnotte

fiscale » de 1999 soit « entièrementconsacrée » en 2000 à la baisse de lataxe d’habitation. Comme DominiqueVoynet, il se dit en désaccord avec lamise en place d’un marché des permis

de polluer. b LE CONGRÈS du PS, quise tiendra en novembre à Grenoble,devrait permettre de mesurer les sub-tiles mutations qui sont à l’œuvre ausein du parti.

M. Hollande déplore « l’impuissance » de M. Chirac face à son campDans un entretien au « Monde », le premier secrétaire du PS regrette que le chef de l’Etat n’ait pas su imposer à la droite la réforme de la justice.

Il souhaite que la totalité de la « cagnotte fiscale » soit consacrée à la baisse de la taxe d’habitation en 2000

Discrets glissements de courants avant le congrès de GrenobleCETTE FOIS, il n’y aura pas de fausse note.

Pour le prochain congrès du PS, du 24 au 26 no-vembre à Grenoble, François Hollande défendra,dès le départ, sa propre contribution. Au congrèsde Brest, en novembre 1997, alors premier secré-taire délégué, M. Hollande avait fait de même.Mais Daniel Vaillant, ancien numéro deux du PS,l’avait précédé avec un texte qui avait rassembléseize ministres et cent quarante députés. Il avaitpermis à M. Hollande de disposer au conseil na-tional, avec les amis de Lionel Jospin, MartineAubry, Michel Rocard et Pierre Mauroy, d’un« pôle de stabilité » lui assurant une majorité sansles amis de Laurent Fabius.

Aujourd’hui, le ministre des relations avec leParlement, qui ne vient pas au bureau nationalmais ne manque aucun petit déjeuner des diri-geants socialistes le mardi à Matignon, a pris duchamp. M. Hollande répugne toujours à créerson courant mais veut imprimer sa marque au-tour d’un texte prospectif et rénovateur. Avecl’aval de M. Jospin, il a fait savoir qu’il ne voulait« aucune contribution de ministres » mais il tientcompte de discrets glissements de frontières ausein de son parti.

Dans un PS pacifié, quatre courants perdurent.Les amis de M. Fabius se réunissent chaque mardiet disposent de quarante-sept sièges (23 %) auconseil national et treize au bureau national. LaGauche socialiste, animée par Jean-Luc Mélen-chon, avec 10,3 % des places au « parlement » duparti, campe dans l’opposition. Les ex-popere-nistes ont éclaté, après la mort de leur mentor,certains, comme Philippe Bassinet, entré au se-crétariat national, rejoignant la majorité, d’autrespréférant, derrière Marie-Thérèse Mutin, exclue

du PS en 1998, et Alain Vidalies, député desLandes, se compter (onze élus au conseil nationalet deux au bureau national).

En dehors de personnalités « jospinisées »,comme Jean-Paul Huchon, Bernard Poignant etManuel Valls, les ex-rocardiens se sont regroupésdans l’Action pour le renouveau socialiste, sous lahoulette d’Alain Richard et d’Alain Bergounioux.Si les amis de M. Rocard ont confirmé leur auto-nomie, en prenant des locaux séparés de ceux del’ancien premier ministre, et affiché leur identité,ils restent fidèles au « pôle de stabilité » de Brest,qui regroupe 51,47 % des sièges au conseil natio-nal. Hors du « bloc majoritaire », fabiusiens, em-manuellistes (7,4 %) et mermaziens (2,4 %)complètent cette majorité.

« GUERRE D’HUMEUR TOUT AU PLUS »Après deux années de pénitence, dues à sa

condamnation dans l’affaire Urba, Henri Emma-nuelli entend retrouver son siège de député, laprésidence de la commission des finances et celledu conseil général des Landes. Mais son allergieau « social-libéralisme » ne devrait pas leconduire à créer un « pôle de gauche », agré-geant des ex-poperenistes et une Gauche socia-liste elle-même en proie à des débats internes.« Ce n’est pas l’homme d’une fraction ou d’une mi-norité, explique M. Hollande, qui veille à ac-compagner son “retour”. Il veut peser sur leschoix, mais il peut le faire sans avoir besoin d’uncourant. »

Plusieurs « emmanuellistes », comme JeanGlavany, Raymond Forni et Didier Guillaume,membres, comme M. Emmanuelli, du bureau na-tional, se retrouvent dans le club Socialiste au-

jourd’hui créé le 19 janvier par le ministre del’agriculture avec Jean-Pierre Masseret, secrétaired’Etat aux anciens combattants, deux secrétairesnationaux, François Rebsamen et Jean-Pierre Bel,et une quinzaine d’élus. Soutenant MM. Jospin etHollande, « à l’abri des logiques de courant etd’écurie », ce club veut réhabiliter le débat et affi-cher sa vigilance sur des valeurs comme « latransformation sociale au service de la justice so-ciale ». Hors courants aussi, de jeunes élus,comme Vincent Peillon, Marisol Touraine, secré-taires nationaux, et Arnaud Montebourg, réflé-chissent au sein d’un groupe dit Rako, du nom durestaurant où ils se réunissent. D’autres encoredînent régulièrement avec Dominique Strauss-Kahn ou Martine Aubry.

Les fabiusiens veulent aussi incarner la moder-nité, mais M. Fabius se garde de rompre la coexis-tence pacifique avec M. Jospin. « Avec Fabius, onest tout au plus dans la guerre d’humeur, sourires etbons points alternent avec grimaces et avertisse-ments », note un proche du premier ministre quise souvient de son sourd mécontentement, le7 décembre 1999, au petit déjeuner à Matignon.La veille, M. Fabius avait vu dans le choix d’unedirection bicéphale – Jean-Noël Guérini et MichelVauzelle – à la tête des Bouches-du-Rhône unevolonté de lui ravir un de ses bastions. Avec sixsecrétaires nationaux sur vingt-sept, dont AlainClaeys et Henri Weber, les fabiusiens dosent coo-pération et singularité, mais ils peinent à afficherleur cohérence idéologique. Leur unité se trouve-rait menacée si, d’aventure, M. Fabius quittait laprésidence de l’Assemblée nationale...

M. N.

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6 / LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 F R A N C E

Le système de promotiondes syndicalistes de La Poste invalidéLa décision du Conseil d’Etat pourrait concerner quelque 400 permanentsPar une décision rendue mercredi 19 janvier, le Conseild’Etat, saisi par SUD-PTT, a jugé que la filière de pro-motion particulière mise en place à La Poste pour les

permanents syndicaux est « illégale ». Ce jugementrisque de remettre en cause la situation de 400 per-manents de la CGT, de FO, de la CFDT et de la CGC.

L’AFFAIRE fait déjà grincerbeaucoup de dents. Le Conseild’Etat a annulé, mercredi 19 janvier,un système de promotion parti-culier mis en place par La Postepour les permanents syndicaux.Statuant à la requête du syndicatSUD-PTT, la haute juridiction admi-nistrative a jugé « illégales » les dis-positions prises par la direction deLa Poste pour organiser cette filièrede promotion destinée aux fonc-tionnaires « bénéficiant d’une dé-charge pour au moins 50 % de leurtemps de service en raison de leur ac-tivité syndicale ».

Le Conseil d’Etat a estimé que ladirection de La Poste « n’avait pascompétence » pour prendre de tellesdispositions. Appuyant sa décisionsur les décrets de 1993 qui orga-nisent les modalités de promotiondes agents de La Poste et de FranceTélécom, le Conseil d’Etat a jugéque, en mettant en place un tel sys-tème, La Poste a violé les règles sta-tutaires. Il invalide d’un coup pasmoins d’une dizaine de notes deservice. Une telle annulation glo-bale est rare en matière de conten-tieux administratif ; généralement,les juridictions administrativesn’examinent une requête que sur labase d’un seul acte administratif.Depuis peu, cependant, ellespeuvent – en se fondant sur la théo-rie dite des opérations complexes –s’appuyer sur plusieurs actes lors-qu’« un lien de connexité » est établientre eux.

Les examens d’aptitude (EDA)ont remplacé les tableaux d’avance-ment à l’ancienneté qui prévalaientauparavant à La Poste, dans le cadredu statut de la fonction publique.Ces examens, qui s’apparentent àdes concours, sont fondés sur desépreuves et sur la notation indivi-duelle des agents. Ce dernier critèrene pouvant être retenu pour lespermanents, La Poste a alors imagi-né des EDA spéciaux pour le secteursyndical.

RUPTURE D’ÉGALITÉLe premier effet de la décision

rendue mercredi est immédiat : lahaute juridiction administrative de-mande l’annulation pure et simpledes délibérations des jurys ayantdéclaré admis, en 1996, une cen-taine de permanents. Par voie deconséquence, les résultats des« EDA syndicaux » pour les trois an-nées suivantes risquent d’être remisen cause, concernant ainsi près de400 personnes. Autre conséquence :cette décision, que le Conseil d’Etata tenu à faire inscrire aux tables duRecueil – signe qu’il la considèrecomme importante – risque de fairejurisprudence. Elle pourrait alorsconcerner d’autres entreprises, etnotamment France Télécom.

Il est vrai que ce système de pro-motion spécifique pose, en droit, unproblème de rupture d’égalité d’ac-cès aux emplois publics, les placesréservées aux permanents n’étantpas accessibles aux autres fonction-

naires. Au secrétariat d’Etat à l’in-dustrie, on considère que « cela vaconduire La Poste à revoir sa copie.La direction doit discuter avec lessyndicats de modalités de promotionqui permettent de respecter la déci-sion rendue. Il y a un vrai travail ra-pide à faire ». Pour SUD-PTT, dontaucun permanent ne s’est présentéaux EDA syndicaux, « il est hors dequestion que les permanents soientpénalisés. Mais il est également horsde question qu’ils apparaissentcomme favorisés par un système depromotion qui ressemble à un passe-droit. C’est une question de crédibili-té ».

La CGT, qui ne s’était pas fait dedoctrine précise sur les EDA syndi-caux – certains de ses syndicats dé-partementaux, comme celui de laMoselle, refusant d’y présenter descandidats –, estime que « SUD s’esttrompé de cible ». Pour Jean Passini,l’un de ses responsables, la requêteprive les permanents de déroule-ment de carrière, sans rétablir lapromotion à l’ancienneté. « C’estune affaire entre La Poste et SUD-PTT. C’est à la direction de La Postede prendre ses responsabilités », jugela CFDT. De son côté, FO-PTT dé-plore « le comportement un peu pou-jadiste d’un syndicat ». Pour JacquesLemercier, son responsable, « le sys-tème mis en cause n’a jamais été re-vendiqué par FO, mais c’était lamoins mauvaise des solutions ».

Caroline Monnot

Jean Tiberi veut maintenir Guy Legrisà la tête du Crédit municipal de Paris

LE CONFLIT se poursuit entre le maire de Paris, JeanTiberi, et le gouverneur de la Banque de France, Jean-Claude Trichet, également président du Comité des éta-blissements de crédit et des entreprises d’investissement(Cecei), à propos du maintien, à la tête du Crédit muni-cipal de Paris, d’un proche de M. Tiberi, Guy Legris. Jeu-di 20 janvier, lors du dernier conseil d’orientation et desurveillance (COS) de l’établissement, le Cecei a fait sa-voir au maire de Paris, pour la deuxième fois en moinsde deux mois, par écrit et, cette fois, de la main mêmede M. Trichet, qu’il s’opposait au maintien à son postedu nouveau directeur général du Crédit municipal.

La nomination de M. Legris par le maire de Paris re-monte au 30 juin 1999 mais elle n’a pas été validée par leCecei. M. Legris n’a, en effet, aucune compétence parti-culière en matière bancaire. Il a été commissaire desRenseignements généraux puis inspecteur général de laVille de Paris mais également bras droit, jusqu’en 1995,de M. Tiberi à la tête de la fédération RPR de Paris, où ilétait, notamment, responsable de la section RPR del’hôtel de ville.

AU COURS D’UN CONSEIL « UN PEU BIZARRE »Il est, surtout, cité comme un personnage-clé dans

l’enquête en cours sur l’affaire des faux électeurs du3e arrondissement lors de l’élection municipale de 1989.Or le vice-président du conseil de surveillance du Créditmunicipal est Philippe Dominati, élu (DL) du 8e arron-dissement et fils de Jacques Dominati, ancien maire du3e, battu par le socialiste Pierre Aidenbaum en 1995. Phi-lippe Dominati, qui avait, lors de sa nomination, proté-gé M. Legris – tout en exprimant des critiques sur cechoix (Le Monde du 1er décembre 1999) – semble, au-jourd’hui, nettement prendre ses distances.

Au cours de ce conseil du 20 janvier, « un peu bi-zarre » selon un des participants, la lettre de M. Tri-chet, datée du 18 janvier, a été lue par M. Tiberi.C’était la première fois que ce dernier présidait lui-même cette instance, composée de douze membres(six élus et six personnalités qualifiées). Le 24 no-vembre 1999, le conseil s’était formellement prononcépour la suspension « à titre conservatoire » de M. Le-gris. Cette fois, il ne s’est pas formellement prononcé,M. Tiberi ayant demandé aux administrateurs un dé-lai de grâce de dix jours, le temps d’une ultime« concertation » avec la Banque de France. Cette der-nière ne semble pourtant pas prête à transiger. Le Ce-cei refuse tout commentaire sur cette affaire, assurantque « ce n’est pas une affaire politique mais une affairetechnique », autrement dit un simple problème decompétence de M. Legris « à exercer des fonctionsbancaires ».

Pour sortir de la crise et maintenir en place, coûteque coûte, son ami Guy Legris, le maire de Paris envi-sage de proposer à M. Trichet une alternative qu’il asoumise, jeudi, aux administrateurs : dissocier lafonction sociale du prêt sur gage de l’établissement– qui resterait aux mains de M. Legris – de ses activi-tés bancaires, qui, elles, seraient confiées à un nou-veau directeur général. Même s’il ne l’a pas évoquéelors du dernier conseil, M. Tiberi aurait aussi en têteune autre solution : privatiser l’établissement. Une alternative radicale, difficile et longue à mettre enœuvre, qui lui permettrait, au moins, de gagner dutemps... en laissant provisoirement en place M. Legris.

Christine Garin

Jacques Chiracdéfendle « modèle »agricolebreton

LE PRÉSIDENT de la Répu-blique a terminé son déplacementde deux jours en Bretagne, ven-dredi 21 janvier, en présidant uneréunion de travail consacrée àl’agriculture bretonne, frappée parla crise du porc et de la volaille.Jacques Chirac a affirmé, à cetteoccasion, son « attachement » aumodèle agricole breton, « fondésur des structures familiales ». Cemodèle, a-t-il déclaré, « corres-pond bien à notre tempérament na-tional, et d’ailleurs au modèle euro-péen ». « Tout doit être fait,notamment sur le plan européen,pour permettre la sauvegarde de cemodèle », a-t-il ajouté. Selon JeanSalmon, président de la chambred’agriculture de Bretagne et vice-président de la FNSEA, le chef del’Etat a, par ailleurs, exprimé « sesinquiétudes sur l’évolution des né-gociations à l’OMC », estimant que« tout cela était bien fragile ».

DÉPÊCHESa IMPÔTS : Jean-Louis Debré adénoncé « les grossiers effets d’an-nonce » du gouvernement sur unebaisse des impôts d’ici à 2003.Dans un communiqué publié ven-dredi 21 janvier, le président dugroupe RPR de l’Assemblée natio-nale affirme que, depuis 1997,« les annonces de baisse d’impôtssont systématiquement démentiespar les faits ». De son côté, leporte-parole du RPR, Patrick De-vedjian, a déclaré que « lescommuniqués d’autosatisfaction,les communiqués sur les lende-mains qui chantent, les Françaiscommencent à s’en fatiguer, car lesimpôts, il y en a trop ».a NOUVELLE-CALÉDONIE : leFront de libération nationalekanak socialiste (FLNKS) dé-plore le report du Congrès, qui,outre la réforme du Conseil supé-rieur de la magistrature, devait ra-tifier, lundi 24 janvier, un projetde loi constitutionnelle relatif, no-tamment, à la définition du corpsélectoral en Nouvelle-Calédonie.« Il nous importe qu’il y ait rapide-ment un nouveau calendrier pourla réunion du Congrès, car il s’agis-sait pour nous d’un point-clé del’accord de Nouméa », a déclaré,vendredi 21 janvier, Roch Wamy-tan, président du FLNKS .a MUNICIPALES : les Verts sesont déclarés déçus de la réuniontenue avec le PS, mercredi 19 jan-vier, en vue de la préparation desélections municipales. « Aucuneproposition nouvelle ne nous a étéfaite », assure Jean Desessardpour les Verts. Ces derniers au-raient l’intention de constituer« au minimum 50 % de listes auto-nomes ». La prochaine réunion estprévue début février.a PS : le secrétariat national duPS a ratifié, mercredi 19 janvier,une procédure de vérification desadhésions dans sa fédération desBouches-du-Rhône (Le Monde du19 janvier), proposée par FrançoisRebsamen, avec l’appui de Jean-Claude Perez, proche de LaurentFabius. Les 11 200 adhérents dé-clarés au 31 décembre 1999 vontrecevoir d’ici à la fin du mois unelettre leur demandant de confir-mer leur adhésion. Michel Vau-zelle et Jean-Noël Guérini, qui co-dirigent la fédération desBouches-du-Rhône, ont confirméleur soutien à cette démarche iné-dite.a OPIUM : Raymond Barre a in-diqué qu’il n’avait jamais fumé decannabis, mais qu’il avait fait l’ex-périence de l’opium. Interrogé,jeudi 20 janvier, par la radio lyon-naise Radio Scoop, le maire deLyon a déclaré : « J’ai essayél’opium quand j’étais plus jeune,mais ça ne m’a pas emballé. »a MARÉE NOIRE : l’Assembléenationale a décidé de créer unecommission d’enquête sur « la sécurité du transport maritime desproduits dangereux ou polluants ».Cette décision a été adoptée àl’unanimité, jeudi 20 janvier.a ASSEMBLÉE NATIONALE :Jean-Pierre Delalande est lenouveau coprésident de la mis-sion d’évaluation et de contrôlede l’Assemblée. Le député RPR duVal-d’Oise remplace son collèguede l’Yonne, Philippe Auberger, quia démissionné récemment.

Les Verts sont réservés sur le volontariat civilL’ASSEMBLÉE NATIONALE a

adopté en première lecture, jeudi20 janvier, le projet de loi visant àinstaurer le volontariat civil. Ce tex-te, déjà adopté par le Sénat le13 octobre 1999, doit « paracheverla réforme du service national » en-gagée par le président de la Répu-blique en 1996, comme l’a rappeléAndré Vauchez (PS, Jura), rappor-teur de la commission de la dé-fense. Ultime volet de la profes-sionnalisation des armées et del’abandon du service national, ilvise à remplacer la « coopération »par un dispositif nouveau, ouvertaux garçons et aux filles âgés dedix-huit à vingt-huit ans, qui pour-ront effectuer, pendant une périodecomprise entre six et vingt-quatremois, un « volontariat » en France(défense, protection civile, aide auxpersonnes en difficulté, etc.) ou àl’étranger, moyennant une indem-nité mensuelle de 3 453 francs(526,4 euros) par mois au maxi-mum.

Comme l’a souligné le ministredes affaires étrangères, « nous

avons besoin d’un système quiprenne la relève du service nationalet qui nous permette d’offrir à notrejeunesse des possibilités attractivesd’engagement civique ». Le volonta-riat civil doit permettre de « pallierla disparition de certaines formes deservice national » et « d’assurer lerayonnement culturel et économiquede la France », a rappelé Hubert Vé-drine. « La volonté du gouvernementest bien de créer le cadre juridiquequi permettra aux jeunes volontairesde participer à des actions d’intérêtnational ou international », a ajoutéCharles Josselin, ministre délégué àla coopération et à la francophonie.

Avec l’accord du gouvernement,les députés ont amendé le projet deloi sur de nombreux points tech-niques. Ils ont, en particulier, décidéd’ouvrir ce volontariat civil aux res-sortissants de l’Union européenne.Ils ont aussi obtenu que le verse-ment d’une indemnité supplémen-taire pour les jeunes effectuant leurmission à l’étranger ou outre-merne soit pas seulement possible,mais obligatoire, afin qu’ils puissent

subvenir à leurs besoins, notam-ment s’ils travaillent pour des asso-ciations ou des organisations nongouvernementales. Enfin, saisiepour la première fois par la déléga-tion aux droits des femmes, l’As-semblée a spécifié que les hommeset les femmes auraient un « égal ac-cès » au volontariat civil.

Ce texte a été approuvé par tousles groupes, de gauche comme dedroite, à l’exception des Verts qui sesont abstenus. Marie-Hélène Au-bert (Eure-et-Loir) a estimé que,« malheureusement, ce projet de loiest trop souvent dans la continuité dusystème précédent, dont il entérineles dérives, notamment par le poidsexcessif accordé aux intérêts des en-treprises, sans l’équilibrer suffisam-ment par une politique novatrice àl’égard de la société civile ». « Ce tex-te s’apparente (...) à une propositionde stage dans une grande entrepriseà l’étranger », a-t-elle ajouté, avantde regretter le « manque de souffleet d’ambition » du projet.

Gérard Courtois

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Conseils de disciplineet exclusionsEn Ile-de-France, les chiffrestémoignent d’une augmentationsignificative des conseils dediscipline et des exclusionsprononcées à l’encontre d’élèves.b Académie de Créteil. 1 596 élèvesconvoqués en conseil de disciplineen 1998, dont 1 048 en collège, 548en lycée. Résultat : 1 245 exclusionsdéfinitives prononcées. Dans laSeine-Saint-Denis, 346 conseils en1994, 588 en 1996, 864 en 1999(nombre équivalent d’exclusions).b Académie de Versailles.600 conseils en 1994, 1145 en 1996,1 363 en 1999, dont 85 % débouchentsur une exclusion définitive.bAcadémie de Paris. 721 conseilsen 1998, dont 395 en collège et 296 en lycée. Résultat :609 exclusions définitives.b Motivations. Dans laSeine-Saint-Denis, un millier deconseils de discipline se sont tenusen 1998-1999, motivés par : lesviolences aux personnes (69 %,dont agressions verbales : 25 %,agressions physiques : 10 %,agressions sexuelles : 1 %, autresviolences : 33 %), le port d’arme(5 %), les atteintes aux biens (3 %),les vols et trafics (7 %), l’absentéisme(16 %). A Paris, 60 % des conseilstenus en lycée sont motivés parl’absentéisme ; en collège, ils sontmotivés par les problèmes decomportement (24 %), la violencephysique (26 %), la violence verbale (15 %),l’absentéisme (12 %).

7

S O C I É T ÉLE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000

Parents, avocats et juges critiquent l’institutionpour son incapacité à gérer les problèmes de violence

JOHAN, bon élève de terminaleau comportement agité, a fait, enjanvier 1998, l’objet d’une décisiond’exclusion d’une semaine pour« plaisanteries douteuses et grimacesgrotesques » à l’adresse d’un profes-seur. Reprenant les cours à l’issuede cette exclusion temporaire, il ap-prend du proviseur qu’il fait l’objetd’une deuxième mesure d’évictionde huit jours. Se défendant d’êtreinformé de cette sanction, il estnéanmoins évacué de son lycée pardes agents de police, puis convoquéen conseil de discipline pour le dé-but du mois de février. Le conseiln’ayant pu se réunir, Johan est re-convoqué début mars. Il est, alors,déscolarisé depuis un mois et demi,son exclusion ayant été prolongée« à titre conservatoire » par le provi-seur. Le conseil décide de son exclu-sion définitive, et l’académie, refu-sant de rescolariser Johan dans unautre établissement, l’adresse auCentre national d’enseignement àdistance. Le recours déposé devantle recteur est rejeté. Un avocat,contacté par l’assistante sociale dulycée, fait appel devant le tribunaladministratif, arguant de la gravitédes conséquences de l’exclusion àquelques mois du bac. Le tribunalordonnera la réintégration de Johan, le 14 octobre 1998.

Pour Mustapha Saadi, avocatmembre de l’Association des ju-ristes berbères, qui intervient de-puis une dizaine d’années en milieuscolaire, cette histoire est exem-plaire. Exemplaire « de la façondont l’institution scolaire ignore ledroit ». Selon lui, « les équipes édu-catives ne saisissent pas la portée desrègles de forme, qui sont pourtant desacquis reposant sur des valeurs fon-damentales comme le respect del’autre ». Confusion des rôles – leproviseur instruit, requiert etjuge –, impréparation des ensei-gnants, délais de recours troplongs, conseils de discipline convo-qués pour des faits déjà jugés oupour appliquer une sanction déjàdécidée, réunis pour plusieursélèves en même temps, ou se te-nant, malgré tout, sans la présencede l’élève concerné, immobilisé à

l’hôpital ce jour-là... avocats, jugesdes enfants et parents dressentdans une liste interminable les dys-fonctionnements de cette instance.« Comment ne pas comprendre laviolence des élèves, qui, élevés désor-mais dans le culte des droits de l’en-fant et habités d’un fort besoin dejustice, découvrent que celle desadultes n’en est pas une ? », s’inter-roge Me Saadi.

Traumatisme pour la commu-nauté scolaire, « mauvais tribunal »ou « simple porte vers l’exclusion del’école » pour les plus critiques, leconseil de discipline symbolisesouvent l’incapacité pour l’institu-tion scolaire de gérer ses problèmesde violence et d’échec. Certains éta-blissements excluent des élèves parfournées, une situation considéréepar les « partenaires » de l’écolecomme inacceptable. « On a vu tropsouvent des charrettes d’exclusionsjuste avant les inscriptions au bac,pour que l’établissement remonte sontaux de réussite à l’examen », accuseMarie-Carmen Dupuy, secrétairegénérale de la fédération de parentsd’élèves PEEP. Marie-Christine,mère d’élève, a assisté à un conseilde discipline très tendu, à l’issueduquel les parents de l’agresseur etceux de la victime se sont battus.Pour elle, l’explication est aussi àrechercher dans la violence pro-duite par l’école : « L’élève a été ex-clu et sa rescolarisation ailleurs s’estavérée payante. En fait, l’établisse-ment n’avait pas l’habitude de rece-voir ce type d’élèves “difficiles” : aulieu de les répartir dans toutes lesclasses, ils ont fait une classe spéciale.Les enfants ne se sont pas intégrés. »

« L’ÉVICTION DES ÉLÈVES »« Les conseils de discipline

conduisent systématiquement àl’éviction des élèves, ce qui ne faitque déplacer le problème. On en faitdes marginaux », remarque uneautre mère d’élève. C’est la véri-table difficulté, renchérit une jugedes enfants du tribunal de Bobigny(Seine-Saint-Denis) : « Plus de 90 %des conseils de discipline aboutissentà une exclusion et nous sommes coin-cés quand l’éducation nationale ne

rescolarise par les enfants. Ce qui ar-rive fréquemment, même si les pra-tiques évoluent sur ce point. Au-jourd’hui, nous sommes dans lamême galère, nous avons affaire auxmêmes enfants. Il faut que le corpsenseignant se mette non à donnerdes cours de droit, mais à le vivre. Ilfaut que l’on développe les lieux d’ac-cueil pour les enfants qui ont de grosproblèmes de comportement. »Quand le conseil de discipline sepasse mal, ajoute cette juge, les dé-gâts sont lourds : « Les familles, hu-miliées, s’engagent dans des procé-dures nécessitant des enquêtes trèslongues, simplement pour établir lesfaits ».

« Le plus choquant, c’est l’abatte-ment des parents, qui se transformeen agressivité, confie Sylvie Gaillot,représentante de la PEEP à Thion-ville (Moselle). Certains découvrentalors leur enfant, comme s’il ouvraitle monde devant eux. C’est horrible.Les gens sortent de là avec l’impres-sion d’un ratage. Pour tout lemonde. »

N. G.

Les incidents graves se sont multipliésdans les établissements ces derniers jours

DES ACTES de torture sur unélève du lycée professionnel deLongwy (Meurthe-et-Moselle), duracket qui aurait pu être morteldans un lycée de Mantes-la-Jolie(Yvelines), une bouteille incen-diaire lancée dans le hall du collègeJean-Zay à Bondy (Seine-Saint-De-nis), de la violence « ordinaire etquotidienne » dans les écoles et lescollèges de Vénissieux (Rhône),Roubaix (Nord) et Montpellier(Hérault), où des parents occupentun collège en signe de protesta-tion... La liste des incidents qui ontsecoué ces derniers jours certainsétablissements scolaires se révèlelongue et dramatique. Dernier endate : vendredi 21 janvier, une ado-lescente de quinze ans a été incar-cérée pour avoir incité trois mi-neurs à agresser et racketter unejeune fille de seize ans, cinq joursplus tôt, à la sortie du collège Al-bert-Camus de Ris-Orangis (Es-sonne). Les trois garçons l’ont brû-lée au visage avec un briquet. Deuxd’entre eux ont été mis en examen,pour « actes de barbarie, violencesaggravées en réunion, menaces de

mort sous condition » et écroués. Letroisième agresseur présumé n’apas été interpellé.

A Vénissieux, les parents et lesenseignants se sont largement mo-bilisés, vendredi, pour dénoncerdes actes de vandalisme répétés etrevendiquer un droit à la sécuritédans les écoles comme à l’extérieur.Tous réclament des mesures ur-gentes. A ce climat de violences’ajoute l’annonce de sept suppres-sions de classe sur le secteur à laprochaine rentrée. « Les effectifssont en baisse, alors on ferme desclasses au lieu d’en profiter pouraméliorer la prise en charge, c’estdémoralisant », résume une ensei-gnante.

« C’EST PAS PABLO » Au collège Jules-Ferry de

Mantes-la Jolie, au lendemain de lamise en examen de trois élèves detroisième pour « extorsion » et« tentative de meurtre » (Le Mondedu 22 janvier), les langues se dé-lient. « Ils lui ont bien donné cinqfrancs un jour et une tablette de cho-colat, mais c’est pas Pablo qui de-mandait à faire les devoirs. C’est euxqui insistaient, et il en avait marre »,a raconté à l’AFP, Amina, camaradede classe du collégien qui, le 11 jan-vier, a été volontairement jeté duhaut d’un escalier par trois élèvesde troisième qui n’auraient pas ac-cepté que Pablo se mette à refuserde faire leurs devoirs d’espagnol.Dans cet établissement chic ducentre-ville, loin du quartier sen-sible du Val-Fourré, l’heure est àl’étonnement et à l’incompréhen-sion. « Pour moi, et sauf élément quela police ne m’aurait pas donné, lelien entre un éventuel racket et l’in-cident du 11 janvier n’est pas encoreformellement établi », a déclaré laprincipale. « C’est un acte isolé.Jules-Ferry n’est pas un établissementoù règne un climat de violence permanent. Et même si nous sommesdans le Mantois, nous n’avons pasconnu un tel cas depuis des années », a-t-elle poursuivi.

Le ministre de l’intérieur s’estprononcé, vendredi 21 janvier, pourdes « sanctions extrêmement sé-

vères » à l’égard de comportements« totalement inadmissibles » commeceux de Mantes-la-Jolie. « La policenationale peut intervenir aux abordsdes établissements, mais il est impor-tant aussi de faire respecter la disci-pline et le règlement à l’intérieur », adéclaré Jean-Pierre Chevènement.« C’est un travail de longue haleine.C’est aussi le rôle de l’éducation ci-vique », a-t-il ajouté. Pour le SNES-FSU, principal syndicat des ensei-gnants du second degré, la préven-tion de la violence passe par « lalutte contre l’échec scolaire dès leprimaire afin d’éviter tout enferme-ment dans certaines formations“ghetto” », mais aussi par « le ren-forcement de la présence d’adultes »et « la limitation de la taille des éta-blissements ». Ce syndicat considèreque les mesures du plan de luttecontre la violence « ne peuvent seconcevoir sans être accompagnéesd’une meilleure prise en charge, no-tamment par la politique de la ville,des populations qui sont les plusfrappées par l’exclusion, la ghettoïsa-tion et le chômage ».

De son côté, le ministère del’éducation nationale a affirmé,dans un communiqué rendu publicvendredi, que, grâce au plan mis enœuvre depuis 1998, « des progrèsont déjà été réalisés. Malgré les inci-dents très graves survenus ces joursderniers, le combat contre la vio-lence peut être gagné ». Faisant va-loir une amélioration du climatdans certains établissements – no-tamment dans les Bouches-du-Rhône – et affirmant que « pas plusde quarante établissements ontconnu des incidents graves cette an-née », Claude Allègre avait estimé,à l’occasion de la visite d’une écoleprimaire parisienne mardi 18 jan-vier, que « la violence n’est pas ir-répressible. Beaucoup d’établisse-ments parviennent à inverser latendance ». Refusant le catastro-phisme, le ministre de l’éducationnationale a déclaré que « la situa-tion n’est pas si désespérée » et appelé à « une vraie mobilisation générale ».

S. Bl. (avec AFP)

PLUS DE DEUX ANS après l’an-nonce d’un plan gouvernementalde lutte contre la violence à l’école,Claude Allègre affiche toujours cethème comme « l’une de [ses] prio-rités ». A l’occasion d’une visite,mardi 18 janvier, dans une écoleprimaire parisienne, le ministre del’éducation nationale avait estiméque la violence scolaire était « uneplaie de notre société », encore miseen lumière, cette semaine, par plu-sieurs faits graves intervenus dansdes établissements. Alors quel’évaluation du plan mis en œuvredepuis 1998 fait apparaître une sta-bilisation globale des violences etune aggravation à Paris et dans sabanlieue (Le Monde du 26 no-vembre 1999), Claude Allègre, Sé-golène Royal, ministre déléguéechargée de l’enseignement sco-laire, et Claude Bartolone, ministredélégué à la ville, doivent présen-ter, jeudi 27 janvier, la « phase 2 »du plan antiviolence.

Cette nouvelle étape s’affichedans la continuité de la politiquemenée depuis deux ans. Ainsi, la lo-gique de zones et de concentrationdes moyens devrait être conservée.Quatre nouveaux sites (dans leNord, dans l’Essonne, à Rouen et àToulouse) devraient s’ajouter auxneuf déjà créés et bénéficier de per-sonnels supplémentaires, notam-ment d’aides-éducateurs – qui se-ront cette fois-ci formés auxphénomènes de violence – et depersonnels médico-sociaux. Enoutre, Claude Allègre entend affi-cher le « zéro tolérance » à l’écoleprimaire en développant préven-tion et éducation civique. Maisc’est surtout le thème de la « jus-

tice scolaire » qui devrait consti-tuer la principale nouveauté duplan de lutte contre la violence.« La gestion des sanctions estsouvent faite de manière approxima-tive (...). Faire la loi ne peut être lefait du prince », avaient soulignéEric Debarbieux et Yves Montoya,chercheurs en sciences de l’édu-cation, auteurs de la première éva-luation du plan.

« Les équipes éducativeséprouvent des difficultés sans cesseaccrues pour porter remède auxcomportements inadaptés et parfoisviolents de certains élèves »,constate le ministère de l’éduca-tion nationale, dans son avant--projet de circulaire relative à « l’or-ganisation des procédures dis-ciplinaires dans les lycées et lescollèges ». A la base, un constat :« les sanctions prononcées varientconsidérablement d’un établisse-ment à l’autre, et les exclusions sontde plus en plus nombreuses », notele ministère. En outre, « il a paruutile de renforcer les réponses appor-tées par les établissements à ces diffi-cultés en vue d’éviter un recours tropfréquent aux procédures de signale-ment à la justice qui, à terme,risquent de ne plus produire les effetsescomptés ».

Incohérent et opaque, le systèmecentenaire de punitions en vigueurà l’école a démontré ses limites. Denombreux professionnels du droit,comme des enseignants se récla-mant de la pédagogie institution-nelle, dénoncent depuis longtempscet état de fait. Mais il a fallu que laviolence scolaire s’enracine dansles établissements sensibles etprenne des formes de plus en plus

radicales pour que l’éducation na-tionale se décide à clarifier son ré-gime de sanctions et tente vérita-blement de faire pénétrer le droitdans ses murs. C’est, commenteBernard Defrance, professeur dephilosophie au lycée Utrillo deStains (Seine-Saint-Denis) et spé-cialiste de ces questions, « uneavancée considérable ».

« La gestion dessanctions est souventfaite de manièreapproximative (...).Faire la loi ne peutêtre le faitdu prince »

Le texte ministériel souligne ainsique « les principes généraux dudroit » s’appliquent à l’école : léga-lité des sanctions et des procédures(qui doivent être inscrites dans unrèglement intérieur applicable àtous), principe du contradictoire(l’élève doit pouvoir se défendre),proportionnalité et individualisa-tion des sanctions. Pour la pre-mière fois, une échelle des puni-tions scolaires et des sanctionsdisciplinaires est définie. Les pre-mières, concernant « certains man-quements mineurs aux obligationsdes élèves », peuvent se traduirepar une inscription sur le carnet decorrespondance, un devoir supplé-

mentaire, une exclusion ponctuelled’un cours. Elles doivent « respec-ter la personne de l’élève et sa digni-té ». Le texte confirme même que« les lignes et les zéros doivent êtreproscrits », ce qui est le cas depuis1890. Les sanctions, quant à elles,concernent les atteintes aux per-sonnes et aux biens, et les manque-ments graves aux obligations desélèves (absentéisme notamment).Elles peuvent se traduire par unavertissement, une admonesta-tion, « une exclusion temporaire del’établissement assortie ou non d’unsursis total ou partiel », ou une ex-clusion définitive assortie elle aussid’un sursis.

La circulaire ministérielle insisteaussi sur les mesures alternatives àla sanction, déjà prévue dans unprécédent texte de 1997, mais trèsinégalement appliquées. Les me-sures de réparation à caractèreéducatif sont aussi appelées à sedévelopper, notamment le « travaild’intérêt scolaire » : un élève excludevra garder un lien avec son éta-blissement. Dans cet ensemble, leconseil de discipline (lire ci-des-sous), fait l’objet d’une attentionparticulière. Sa composition est al-légée, et équilibrée : cinq membresreprésentant le personnel éducatifet quatre membres représentantles familles (deux pour les parents,deux pour les élèves). Le conseilpeut aussi, désormais, prononcertoutes les sanctions inscrites au rè-glement intérieur, et non plus seu-lement les exclusions supérieures àhuit jours. Nouveauté, la possibili-té pour les proviseurs et principauxde réunir un conseil inter-établis-sements pourra, dans certains cas,

éviter à certains d’être juge et par-tie. « C’est une erreur fondamen-tale », estime Jean-Jacques Romé-ro, secrétaire général du SNPDEN(syndicat des chefs d’établisse-ment). « Le principal ou le proviseurse mettra dans une situation de fai-blesse dont il ne se relèvera pas »,justifie-t-il.

Le règlement intérieur, enfin, faitl’objet d’une circulaire à part. Qui,elle aussi, rappelle que les droits etdevoirs s’appliquent à tous, élèvescomme adultes. « Avant de nousadresser aux élèves, nous devons tou-jours nous demander si nous, lesadultes, sommes cohérents », relèveMichèle Amiel, proviseur du lycéeEvariste-Galois de Noisy-le-Grand.« Les personnels de l’éducation res-sentent la pénétration du droitcomme une intrusion dans le face-à-face de l’acte d’enseigner. Mais c’estun point de repère pour tous, quipermet de prendre de la distance parrapport à l’affectif et à clarifier notretravail. »

Reste à rendre les principes ap-plicables. « Tout le monde est d’ac-cord avec le principe selon lequelpersonne ne peut se faire justice soi-même mais sa réalité soulève des dif-ficultés considérables, souligne Ber-nard Defrance. La notion d’équipepédagogique devient une nécessitéabsolue. Faut-il pour la faire vivrel’inscrire dans le temps de travail desenseignants ? » Les syndicats de laFSU ont pour leur part, le 16 dé-cembre, exprimé leurs inquiétudessur la trop grande « pénalisation »du vocabulaire ministériel.

Sandrine Blanchardet Nathalie Guibert

ÉDUCATION Les faits graves deviolence se sont accumulés, ces der-niers jours, dans les établissementsscolaires et sont à l’origine de plu-sieurs mouvements de grève et d’oc-

cupation des établissements par desparents et des enseignants. b LADEUXIÈME PHASE du plan anti-vio-lence du ministère de l’éducation na-tionale, qui doit être présentée jeudi

27 janvier, doit amener de nouvellesréponses. De nouveaux sites de-vraient être concernés, auxquels se-ront affectés davantage de person-nels. b LE DISPOSITIF prévoit surtout

de développer le thème de la « justicescolaire », en appliquant les principesgénéraux du droit à l’école. Uneéchelle des sanctions scolaires et despunitions disciplinaires sera définie.

b LE CONSEIL DE DISCIPLINE est trèssouvent critiqué par parents, juges etavocats comme le symbole de l’inca-pacité de l’institution scolaire à gérerses problèmes de violence et d’échec.

Face aux violences, M. Allègre veut renforcer la discipline scolaireLa deuxième phase du plan anti-violence doit apporter de nouvelles réponses à la situation mise en lumière cette semaine par une série d’incidents

graves. Le ministère entend notamment clarifier son système de sanctions et de punitions en établissant pour la première fois un barème

Page 8: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

LeMonde Job: WMQ2301--0008-0 WAS LMQ2301-8 Op.: XX Rev.: 22-01-00 T.: 10:56 S.: 111,06-Cmp.:22,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0495 Lcp: 700 CMYK

Les paiements par carte prennent une place croissante en France

la peine maximale encourue pource genre d’affaires – sept ans,voire dix en cas de récidive –avant de fixer ses réquisitions,dans le cas présent, à deux ansavec sursis et 50 000 francsd’amende.

« DÉLIT D’ÊTRE CURIEUX ? » « Est-ce un délit d’être

curieux ? », s’est exclamé Me Fran-çois Cornette de Saint-Cyr en dé-fense. L’avocat a exclu toutefaute intentionnelle de la part deson client qui, selon lui, aurait été« piégé». « Est-on en présenced’une invention ou d’une contrefa-çon ? » L’avocat, dans le droit fildes explications de Serge Hum-pich, a soutenu que celui-cin’avait fait qu’« observer uncomposant externe et inerte au sys-tème de traitement automatisé desdonnées » – un terminal de paie-ment non branché au réseau –,puis qu’il avait mis au point, detoutes pièces, « une carte destinéeà montrer au GIE que son systèmen’était pas fiable ».

« Comment faire avancer latechnologie ? », s’est interrogé àson tour Me Benoît Louvet, en re-jetant l’idée que le GIE s’accorde« un droit de propriété » sur lacarte à puce. « Si des associationsde consommateurs dénonçaient lemanque de sécurité des cartes,el les devraient donc faire descontrefaçons pour le prouver . »« Le tribunal est instrumenté parune arrière-pensée industrielle etfinancière », a-t-il dit. « Et sic’était à refaire ? », avait demandéla présidente à Serge Humpich,avant les plaidoiries. Silence del’homme à lunettes au costumegris. Puis : « Ça dépend de votredécision. J’ai besoin de vous pouravoir du recul. »

Jugement le 25 février.

Jean-Michel Dumay

que c’est à la seule demande duGIE qu’il avait confectionné lescartes pour prouver que sa dé-couverte fonctionnait.

Serge Humpich a également re-jeté l’accusation selon laquelle ilaurait violé le système de traite-ment automatisé de données duGIE Cartes bancaires. « Je me suisprocuré deux terminaux de paie-ment d’occasion chez des commer-çants. Je n’ai fait qu’observer l’ap-pareil avec des instruments demesure. J’en ai déduit la théoriemathématique. Si j’ai pu le faire,d’autres peuvent le faire. »

Vitupérant contre les « hac-kers » (pirates informatiques),Me Michel Beaussier, pour le GIECartes bancaires, a alors renvoyéle prévenu, qualifié de « petit bi-douilleur, pervers de surcroît », àses déclarations lors de l’instruc-tion : Serge Humpich reconnais-sait explicitement s’être « intro-duit dans un système de traitementautomatisé de données » en extra-yant la mémoire d’un terminal depaiement et en la chargeant surson ordinateur « de façon à mieuxtravailler dessus ». L’avocat de lapartie civile, qui a réclamé 1 francde dommages et intérêts, a de-mandé qu’une peine « exem-plaire », dissuasive en somme,soit prononcée.

Brossant un tableau alarmistede la « technodélinquance (...) encroissance exponentielle », le subs-titut du procureur, pour sa part, aestimé que l’intention de l’infor-maticien n’avait pas été d’attirerl’attention sur la faiblesse d’unsystème, mais bien de « servir sesintérêts personnels » en procédantà « une espèce de chantage ».Considérant que les peines habi-tuelles (prison, amende) appli-cables à ce type de délinquance,qui, souvent, relève pour ses au-teurs du domaine du jeu, étaient« assez inadaptées », il a rappelé

tributeur à l’aide de cartes à pucedont les numéros se suivaient.Vérifications faites, les achatsavaient bien eu lieu, la RATP avaitbien été créditée et les numérosdes cartes s’avérait ne corres-pondre effectivement à aucuncompte bancaire particulier.

Alors qu’il continuait en façadeà « négocier » avec l’informati-cien anonyme en testant ses ca-pacités à déchiffrer les clés decryptage et à reprogrammer despuces, le GIE avait finalement dé-posé plainte le 4 août 1998. Filé,placé sur écoute, Serge Humpichétait arrêté le 18 septembre 1998et mis en examen, placé souscontrôle judiciaire, pour avoir« frauduleusement accédé au sys-tème de traitement automatisé dedonnées du GIE Cartes ban-caires », pour y avoir « frauduleu-sement introduit des données » etpour avoir contrefait cinq cartesbancaires. A son domicile, outreun imposant matériel informa-tique, étaient retrouvés un termi-nal de paiement électronique(TPE) « désossé », connecté àl’unité centrale de son ordinateur,et des cartes à puce vierges, ache-tées via Internet dans des paysnordiques.

« TECHNODÉLINQUANCE »« On est manifestement en pré-

sence d’un usage de carte bancairecontrefaite », a observé la prési-dente de la treizième chambre dutribunal correctionnel de Paris.« La matérialité des faits est là, es-tampillée ». « Je n’ai jamais cher-ché à cacher mes recherches »,s’est défendu l’informaticien, ac-tuellement au chômage. L’idée,pour lui, de déchiffrer les mys-tères des puces remonte à 1993.« Je ne cherchais pas à en profiteret à disparaître dans la nature (...).Je voulais faire une démonstra-tion. » Le prévenu a ainsi soutenu

DEUX ANS de prison avec sur-sis et 50 000 francs d’amende ontété requis, vendredi 21 janvier,par le substitut du procureur de laRépublique de Paris François

Franchi contreSerge Hum-pich, un ingé-nieur informa-ticien detrente-six ans,poursuivi, no-tamment, pourcontrefaçon de

cartes à puce bancaires, qui, aprèstrois ans de recherches, a réussi àdémontrer que le système de sé-curité de ce moyen de paiementn’était pas inviolable.

En juillet 1998, fort d’avoir dé-crypté l’algorithme de protectiondes cartes et prêt à « leurrer »n’importe quel terminal de paie-ment avec des cartes confection-nées par ses soins – utilisablesavec n’importe quel code secret –,Serge Humpich avait pris contactavec le groupement d’intérêtéconomique (GIE) cartes ban-caires, qui gère, en France, le sys-tème de paiement utilisé par600 000 commerçants et presta-taires de services, pour monnayersa découverte. Estimant être l’au-teur d’une « invention », qu’il dé-posait d’ailleurs auprès de l’Insti-tut national de la propriétéindustrielle (INPI) sous l’intitulé« Comment fabriquer une fausseCarte bleue à puce », l’informati-cien s’était entouré d’un avocat etd’un conseil en propriété indus-trielle. Requérant l’anonymat, ilavait fait connaître à ses interlo-cuteurs du GIE ses desiderata :conclure « un contrat de transmis-sion de savoir-faire et de secret».

Pour preuve de ses travaux,Serge Humpich avait décidéd’adresser au GIE dix carnets detickets de métro dont il ressortaitqu’ils avaient été payés à un dis-

Reddition de deux nationalistes corsespoursuivis pour assassinat

8 / LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 S O C I É T É

MARSEILLEde notre correspondant régional

Le 18 janvier, l’union locale CGT des syndicats duport, qui regroupe marins et dockers, écrivait à la di-rection du Port autonome de Marseille (PAM) : « Nousvenons d’apprendre que le “Global-Mariner” doit accos-ter dans notre port le 24 janvier 2000 (...). L’ensemble desprofessions portuaires considère la venue de ce navirecomme une véritable provocation (...). Sa présence nesaurait être acceptée par l’ensemble des professions por-tuaires CGT. » Un tract aux personnels expliquait que« ce navire est le navire de la honte » et appelait « lesprofessions portuaires à [l’]accueillir comme il se doit ».

En cette période de mobilisation contre les pavillonsde complaisance et les bateaux poubelles, on aurait pupenser que ce cargo, construit en 1979 au Royaume-Uni, était de ceux qui allient danger et exploitation dupersonnel. Or le Global-Mariner est un navire-exposi-tion en parfait état, armé par l’ITF (Fédération inter-nationale des ouvriers du transport), organisation fon-dée en 1896, qui regroupe 500 syndicats de travailleursde la mer dans 125 pays. Il vient achever à Marseilleson tour du monde contre les « pratiques maritimesqui enfreignent les normes ». Une de ses cales est spé-cialement consacrée aux pavillons de complaisance,« une menace pour la vie des marins et l’environne-ment ».

Durant ses trois jours d’escale phocéenne, la CFDT,

membre de l’ITF et organisatrice de cette visite, a pré-vu différents débats autour « de la mondialisation etses conséquences économiques et sociales ». L’union dé-partementale CGT est même conviée à y participer.Interrogé sur les raisons de sa colère, Patrick Oheix,secrétaire général de la CGT du port, explique qu’il y a« loin de l’intention aux actions » et que l’ITF porte une« lourde responsabilité » dans le développement de lacomplaisance sur les navires de croisière.

Les correspondants de l’ITF en France rejettent cesreproches, en précisant qu’il est arrivé aux dockersCGT marseillais de participer à des actions de solidari-té avec leurs confrères australiens, organisées parl’ITF. L’Union départementale CGT, qui se dit « respec-tueuse de l’autonomie » de son union locale, sembleembarrassée par cette affaire au moment où sa cen-trale renoue des liens avec la CFDT. Quant à la direc-tion du port, elle maintient « qu’il n’y a pas de raisonde refuser un navire qui répond aux normes des codes duport ». M. Oheix affirme néanmoins, aujourd’hui,qu’« on n’arrêtera pas le port de Marseille pour un ba-teau ITF ». Il est seulement prévu un « comité d’ac-cueil » qui doit faire entendre tout le mal que pense laCGT de cette organisation internationale à laquellecertains de ses membres, au niveau national, sou-haitent adhérer.

Michel Samson

Les dockers CGT ne veulent pas du « Global-Mariner » à Marseille

« UNE SIMPLE AFFAIRE decontrefaçon. » C’est ainsi que leGroupement des cartes bancaires(CB) résume l’affaire du piratedes cartes. La fraude a beaucoupbaissé ces dernières années, sefélicite-t-on au Groupement CB,qui affirme « renforcer le systèmeen permanence ». Car il n’est pasinfaillible, même si le taux defraude (montant des opérationsfrauduleuses rapporté au mon-tant total des paiements enFrance) ne cesse de diminuer.Pour preuve, il se situait, en 1998,à 0,018 % contre 0,162 % en 1989.Ce qui représente 144 millions defrancs en 1998. Sur ce montant,« seulement » un mil l ion defrancs sont dus à des contrefa-çons, le plus souvent sur lespistes magnétiques, le reste étantune utilisation frauduleuse descartes volées ou perdues, ex-plique le Groupement CB.

C’est essentiellement la géné-

ralisation des cartes à puce (fin1992) qui a fait baisser ce taux defraude. Jusqu’à cette date, lepaiement chez les commerçantsne nécessitait pas de composerde code secret, une signature suf-fisait. Lancées en 1967, les cartesse sont dotées de pistes magné-tiques en 1971, permettant l’ins-tallation de distributeurs de bil-lets.

DES HOLOGRAMMES EN PLUSDans les années 80, les infor-

maticiens y ont ajouté des holo-grammes (une colombe pour lescartes Visa, une mappemondepour le réseau Eurocard Master-card et une abeille pour les cartesnationales). C’est véritablementla puce qui a changé les choses,rendant plus difficiles les falsifi-cations.

Au total, la France compte33,9 millions de cartes bancairesen circulation, ce qui représentait

un montant de quelque 800 mil-l iards de francs en 1998(121,04 milliards d’euros) et envi-ron 900 milliards de francs en1999. Pas moins de 2,58 milliardsde paiements par carte ont été ef-fectués en 1998.

Preuve de sa présence fortedans la vie économique, la cartebancaire représentait, en 1998,28 % des opérations de paie-ments scripturaux (hors espèces),le chèque restant prédominant(42 %), le reste étant les vire-ments, etc. Avec 85 chèques paran et par habitant, la France est lepays qui utilise le plus ce moyende paiement en Europe, cela s’ex-plique, notamment, par la gratui-té du chèque. A titre de compa-raison, les paiements par carte nereprésentaient que 11 % en 1988.L’usage des cartes ne cesse d’aug-menter. Elle occupe une placeprédominante chez les commer-çants. Quant aux paiements à dis-

tance, que ce soit par téléphone,par correspondance ou par Inter-net, ils ne pèsent que pour 1 % à2 % de toutes les opérations ef-fectuées par carte.

Le Groupement cartes bleuesestime désormais que « la fraudeest jugulée » et développed’autres services. Ainsi le porte-monnaie électronique, Monéo,testé à Tours, qui indique enre-gistrer 200 paiements à l’heure.Autre chantier, la sécurisation dupaiement sur Internet. Il est pré-vu de lancer, dès le mois de mars,un boîtier qui sera branché surl’ordinateur et permettra d’effec-tuer les paiements par carte. Sonprix devrait osciller entre 100 et150 francs. Enfin, des projets sontà l’étude, avec Itinéris (France Té-lécom) et Bouygues Télécom, afind’équiper les téléphones por-tables de terminaux de paiement.

Pascale Santi

BASTIAde notre correspondant

Jean-André Simonetti et Jean-Pierre Bona, deux militants natio-nalistes du mouvement pour l’au-todétermination (MPA), vitrine lé-gale du FLNC-canal habituel, sesont constitués prisonniers vendre-di 21 janvier, à Paris. Les deuxhommes, âgés de trente-quatreans, étaient poursuivis pour« meurtre en relation avec une en-treprise terroriste » depuis l’assassi-nat, le 31 août 1995, à Corte, deNoël Sargentini, tué par balle alorsqu’il circulait en voiture avec sacompagne. Les deux agresseursavaient été identifiés par des té-moins avant de prendre la fuite.

Leur reddition intervient un moisaprès leur renvoi en cour d’assisespar la juge d’instruction antiterro-riste Laurence Le Vert, chargée dela plupart des enquêtes sur les rè-glements de compte entre nationa-listes. MM. Simonetti et Bona ontadressé un communiqué à l’AFPavant de se présenter au palais dejustice de Paris. Ils y déclarent no-tamment que leur décision « nes’accompagne d’aucune forme detransaction de nature juridique, po-licière ou politique », ajoutant : « Detrop nombreux précédents, dans unpassé récent, nous font apportercette précision, qui ne devrait êtreque l’énoncé d’une évidence. » Fai-sant allusion à la trêve actuelle, ob-servée par sept des huit organisa-tions clandestines corses ensoutien à la démarche de dialogue

initiée par Lionel Jospin le 13 dé-cembre, les deux hommes pour-suivent : « Puisse notre démarchecontribuer à ce que se confirme unenouvelle impression d’apaisement,de sérénité et de possible transpa-rence pour une Corse trop souvent ettrop longtemps en proie à ses tour-ments. » La victime du meurtre quileur est attribué, Noël Sargentini,était un militant nationaliste de lapremière heure, adhérent d’ACuncolta, la vitrine légale du FLNC-canal historique. Il avait été tué aulendemain de la mort de Pierre Al-bertini, l’un des principaux diri-geants du MPA, abattu dans unguet-apens tendu à Bastia. Lesdeux principales organisationsclandestines de la mouvance natio-naliste se livraient alors une guerresanglante – qui fit une vingtaine devictimes en trois ans. L’assassinatde Noël Sargentini avait provoquéune forte émotion parmi les mili-tants, en raison de l’estime person-nelle dont il bénéficiait au-delà desclivages partisans. La fameuseconférence de presse de la nuit du11 au 12 janvier 1996, au cours delaquelle 500 participants avaientannoncé une trêve du FLNC-canalhistorique, s’était ainsi tenue dansson village natal, Tralonca, ets’était terminée par un hommagerendu devant sa tombe. Quelquesmois plus tard, son frère condam-nait par avance toute tentative devengeance contre ses assassins.

Michel Codaccioni

Un ingénieur informaticien est poursuivipour avoir contrefait une carte à puce bancaire

Serge Humpich a démontré que la sécurité de ce moyen de paiement n’était pas inviolableFrançois Franchi, substitut du procureur de laRépublique, a requis, vendredi 21 janvier, deuxans de prison avec sursis et 50 000 francs

d’amende contre Serge Humpich, ingénieur in-formaticien de trente-six ans, qui avait mis surpied un système de contrefaçon de cartes ban-

caires à puce et, après trois ans de recherches,réussi à démontrer que ce système de paiementne présentait pas une sécurité inviolable.

Affaire de Sperone : la défensede M. Santoni évoque

une manœuvre politique Selon elle, la tentative de racket n’est pas prouvée

LES AVOCATS de la défensen’ont pas retenu la thèse du« complot » au procès de la tenta-tive d’extorsion de fonds, commisele 11 décembre 1996 au préjudice deJacques Dewez, promoteur ducomplexe immobilier et touristiquede Sperone (Corse-du-Sud), quis’est achevé, vendredi 21 janvier,devant la 17e chambre du tribunalcorrectionnel de Paris. Cette thèseavait pourtant été âprement défen-due pendant l’audience par deuxdes sept prévenus, François Santo-ni, ancien responsable d’A Cuncol-ta naziunalista, vitrine légale duFLNC-canal historique, et Marie-Hélène Mattéi, sa compagne aumoment des faits, par ailleurs avo-cate de militants nationalistes.

Lors des plaidoiries de la dé-fense, leurs conseils ont estimé quele terme de « complot » était tropfort pour désigner ce qu’ils ont pré-féré appeler « une tentative de neu-tralisation ». Car, s’ils excluent lathèse du « complot », ils ne croientpas non plus à celle défendue parl’accusation et les parties civiles se-lon lesquelles la tentative de racket,pour un montant de quatre mil-lions de francs, aurait été comman-ditée par M. Santoni assisté de mi-litants dévoués. La veille, RémiChaise, substitut du procureur dela République, avait fondé l’essen-tiel de son réquisitoire – cinq ansde prison ayant été requis à l’en-contre de M. Santoni – sur un trip-tyque, démontrant, selon lui, l’im-plication des prévenus : la visite, le10 décembre, de Me Mattéi àM. Dewez lui annonçant la venueprochaine d’un certain monsieur« Gulliver » ; l’entrée en scène, le11 décembre, d’André-Noël Filip-peddu, alias Gulliver, réclamant à lavictime quatre millions de francspour le compte du FLNC-canal his-torique ; l’attentat du 12 décembrecontre la maison de gardiennagedu domaine de Sperone, directe-ment lié, selon l’accusation, au re-fus opposé par M. Dewez à la de-mande de Gulliver.

Un à un, les avocats de la défensese sont employés à démonter lesquelques « indices » et « charges »retenus par le représentant du mi-nistère public et ont posé un cer-tain nombre de questions. Pour-quoi le FLNC aurait-il fait appel àM. Filippeddu pour cette mission,alors qu’il n’est pas militant natio-naliste et que M. Dewez le qualifielui-même de « simplet » ? Pourquoice même Filippeddu a-t-il appelé à

deux reprises, le 10 décembre, lesrenseignements téléphoniquespour obtenir le numéro de M. De-wez, alors que selon l’accusation ilaurait eu six complices ? PourquoiM. Dewez a-t-il porté plaintecontre X... au début de l’affaire,alors qu’il affirme connaître lespersonnes impliquées dans la ten-tative de racket ?

Se fondant sur la définition del’article 312 du Code pénal, Me Oli-vier Metzner, conseil de M. Filip-peddu, s’est interrogé sur l’exis-tence, dans cette affaire, deséléments constitutifs de l’infrac-tion. « Le simple fait d’aller solliciterde l’argent, même pour le compte dequelqu’un d’autre, ne suffit pas à dé-montrer la tentative d’extorsion defonds, affirme-t-il. Il faut qu’il y aitviolence, menace ou contrainte. »Or, selon l’avocat, ces élémentsn’apparaissent à aucun momentdans l’intervention présumée dechacun des prévenus, « sauf àconsidérer que le mot “FLNC” suivide “quatre millions de francs” suffitpour justifier la menace ou lacontrainte ».

CELA « TOMBAIT À PIC »Pour Me Vincent Stagnara, avo-

cat de MeMattéi, la tentative d’ex-torsion de fonds « tombait à pic »pour le gouvernement d’Alain Jup-pé. « Bien sûr, il n’y a pas eu unmontage absolu, diabolique, maisune manipulation dans l’utilisationde cette affaire pour éliminer de lascène politique François Santoni etMarie-Hélène Mattéi. » « Pourquoifaudrait-il s’étonner que cette affaireait permis de neutraliser des respon-sables nationalistes, alors que per-sonne ne s’étonne de voir un préfetde la République commanditer l’in-cendie d’une paillote ? », renchéritMe Rosa Prosperi, avocate deM. Santoni et de Nicolas Gros.

Me Pascal Garbarini, qui défendles mêmes prévenus, s’en est prispour sa part à M. Dewez, « la vertuoutragée », « l’homme qui a brisé laloi du silence ». « Il a créé un rêvecalifornien à 50 000-60 000 francs lasemaine où le gotha des médias et dela politique aime se retrouver aumois d’août », ironise-t-il. L’avocats’est étonné de ce que le promo-teur ait pu bénéficier de subven-tions publiques et de facilités decrédit en faisant jouer des relationshaut placées.

Jugement le 8 mars.

Acacio Pereira

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LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 / 9

H O R I Z O N SPORTRAIT

P. F

RA

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SAO

LA

William Sheller,le mélomane de variétésIl écrit, paroles et musiques,des chansons qui swinguent,des élégies pour violoncelle.Enfant illégitime de Bach,de Barbara et des Beatles,William Sheller sort d’un longsilence. Portrait d’une pop staren queue de pie

« Je ne vais pas me caricaturerpour faire plaisir à quelques-uns.Etre le Charles Dumont des années 90ne m’intéresse pas »

DEPUIS Albion(1994), cri d’a-mour au rockanglais, la voixde Will iamSheller s’étaitéteinte au dis-que. La rumeurd’une crise

d’inspiration enflait, alimentée en1998 par la compilation Tu devraischanter. Sur la pochette ne voyait-on pas Sheller, mine contrite, en-sablé aux deux tiers sur uneplage ? Un plaisant concert solo àl’Olympia ne rassurait pas davan-tage : l’intéressé ressassait sessuccès à la manière de l’albumSheller en solitaire (1991), sa plusgrosse vente, avec 700 000 exem-plaires écoulés. Sheller, unhomme peureux ? « J’avais besoinde retrouver la confiance, d’allervoir les autres pour recevoir un peud’amour. Les Victoires de la mu-sique m’ont tué. Je ne fais pas cemétier pour avoir un buste en bron-ze dans un square avec un pigeonqui me chie sur la tête ! » Vête-ments amples dissimulant mal latension intérieure, baskets auxpieds, fines lunettes rondes aunez, William Sheller vient de quit-ter sa chambre, dans une villa deLa Baule, et revient parmi leshommes avec un nouvel album,Les Machines absurdes.

Le reclus confirme qu’il vient devivre une petite mort artistique, letrou noir devant la page blanche :« On n’y arrive plus parce qu’on sedemande à quoi ça sert. J’étais dé-taché du quotidien. Quand on nevit plus comme tout le monde, il n’ya rien à partager. » La panne d’en-thousiasme a été brutalement ag-gravée par le deuil. Perte de samère et de Barbara, celle sans la-quelle il n’aurait jamais osé chan-ter. « Il y a une pudeur à ne pas uti-liser certains sentiments qu’on esten train d’écraser. Mais j’ai quandmême écrit pendant cette périodedeux élégies pour violoncelle et or-chestre, une symphonie de poche,des quatuors à cordes. Je ne cessepas de vivre quand je ne chanteplus. »

William Sheller vient de rappe-ler sa précieuse singularité. Blo-qué avec les mots, il a trouvé re-fuge dans la composition, aspectmoins connu de cette personnali-té façonnée par trois cultures, lamusique classique, la chanson etla pop. Sheller est l’enfant illégi-time de Bach, Barbara et desBeatles, à la fois ce vibrion piéti-nant les pédales du piano sous sessemelles compensées, ce compo-siteur qui apporte ses partitionsaux Concerts Lamoureux et,image la plus populaire, ceconteur intimiste qui met au jourles secrets enfouis de l’enfance.Une pop star en queue de pie, unmélomane de variétés ; un clas-sique et un moderne, usager del’ordinateur, mais qui ne peutécrire que muni d’une plume etd’un encrier. Cette impureté fé-conde a été condensée en quatrelignes dans la chanson Sympho-man : « Au Jean-Sébastien Snackon le rencontre quelquefois / Il dîned’un piano chips et d’un sorbetd’Habanera / Il roule en Be BopLula / Il se fout du style, il n’étaitpas très doué pour ça. »

Curieusement, le jazz ne l’a ja-mais séduit. On partage rarementla passion de son père. WilliamSheller n’en garde que de claus-trophobiques souvenirs d’en-fance, obligé, à l’âge de cinq ans,de rester sagement assis pendantdes heures sur un canapé dans lamaison de Cleveland (Ohio),lorsque le contrebassiste JackHand recevait le batteur KennyClarke ou le trompettiste DizzyGillespie. Ces « bœufs » devaientrester secrets. C’étaient les Etats-Unis, les années 50, « l’époque del’apartheid ». Le grand-père ma-ternel, compagnon charpentier etdécorateur à l’Opéra de Paris, serason mentor. Premier choc émo-tionnel à Garnier : « J’ai découvertles opéras en haut des cintres. J’aivu les Walkyries du dessus, les ma-chinistes et les musiciens quicourent dans tous les sens... Ungrand navire. »

La musique se confond avec savie. Il se met (sérieusement) aupiano à l’âge de quinze ans, troptard pour faire carrière, et rejettedéjà « le carcan de l’interpréta-tion ». Yves Margat, un élève deFauré, lui enseigne les bases de lacomposition. Sheller aurait pu de-venir un avant-gardiste certaine-ment anonyme mais, au grand dé-sespoir de son professeur, un ventnouveau souffle de Liverpool.Deuxième choc, Revolver (1966)des Beatles. I l lâche tout, y

compris Hand, patronyme pré-destiné pour un pianiste, pour sonnom d’artiste, contraction despoètes Shelley et Schiller.

On a peine à imaginer cet hommede goût habillé par Armani, chevelujusqu’aux hanches et massacrantdes standards d’Otis Redding et desKinks sur des bases américainesd’Europe. Ce qu’il fait pourtant avecle groupe The Worst, tout en si-phonnant de l’essence sur les par-kings pour se payer un sandwich.L’expérience, éprouvante, est néan-moins profitable. Il offre My Year Isa Day aux Irrésistibles. Les droitsd’auteur de ce tube surprise, en1967, sont dilapidés pour l’enregis-trement de Lux Aeterna (1972), unemesse pour le mariage d’amis,« rééditée en Asie, vendue aux pucesde Tokyo à 2 000 francs et répertoriéesur des sites japonais comme musiquealternative », s’étonne-t-il au-jourd’hui.

M AL engagée avec des for-mations moribondes,l’aventure croise mira-

culeusement la route de Barbara.Séduite par la messe, la longuedame brune fait du blond jeunehomme vêtu de blanc son arrangeurpour l’album La Louve, en 1973.Sheller emménage pour six mois àPrécy-sur-Marne (Seine-et-Marne).A Barbara, il emprunte le goût desvilles germaniques et l’emploi déli-cieusement désuet du vouvoiementdans les chansons. Avec elle, il par-tagera une mélancolie incurable etune compagne, la solitude : elle

« s’accepte définitivement. On enparlait avec Barbara. La mienne estvoulue parce que celle qui prospèremalgré l’entourage est pire. La mu-sique isole. Je m’en accommode plusou moins ».

Maître du contrepoint, WilliamSheller l’est aussi devenu dans l’artdu contrepied. La faute à cette scie– Rock’n’Dollars – et sa suppliqueconsumériste – « Donnez-moi ma-dame s’il vous plaît... » – qui le pro-pulse, en 1975, et servira plus tard àvendre des jus de fruits. « Une casse-role aux fesses, rectifie-t-il. Ce clind’œil à ces tubes de l’époque qui utili-saient trop de mots anglais a été prisau premier degré. Je me suis retrouvédans les mêmes émissions que ceuxque j’avais singé comme C. Jérôme.On m’a dit : “T’es con, tu aurais pu enfaire d’autres comme ça. Et PlasticBertrand a pris ta place...” »

Sheller qui, à cette époque,adopte un look voisin de celui de Ri-chard Clayderman, a le vent enpoupe. Il enchaîne chansons nobleset sentimentales, musiques de filmset œuvres plus « sérieuses » (unconcerto pour violon pour Cathe-rine Lara). Le jeune homme intro-verti devient une vedette de la nou-velle vague de la chanson françaisequi succède à la Rive gauche pen-dant les années 70. La rage, le dé-sespoir et l’engagement s’effacentau profit de la contemplation de soiet de la douceur du spleen. L’anti-américanisme recule grâce à Cros-by, Stills, Nash and Young. Une poptranquille à la française émerge. Popet non rock. Ces trentenaires qui

parlent aux trentenaires de sujetsgraves avec légèreté se distinguentdes yéyés qui adaptaient les hymnesrockabilly. Il s’agit ici de concilier latradition française de la chanson àtexte (avec des paroles bien affa-dies) et la luxuriance des arrange-ments anglo-saxons. Les pianistes(Michel Berger, dont l’opéra-rockStarmania triomphe, VéroniqueSanson) règnent, influencés par leplus important vendeur de disquesdu moment, Elton John.

Parmi eux, Sheller fait rapide-ment entendre sa différence. Il n’ani la candeur de Berger, ni le senti-mentalisme de Souchon, ni l’extra-version de Sanson. Ses chansonspolies (pas de mots grossiers)cachent des oursins. Ses histoires,autobiographiques et universelles(peu de noms propres, le travers deSouchon), prennent place dans unenvironnement faussement sécuri-sant pour conter la cruauté del’existence et les amours labo-rieuses. Nul ne guérit de son en-fance et Sheller encore moins que

les autres. En même temps qu’uneéducation permissive, ses parentslui ont légué un sentiment d’aban-don. « On ne peut pas être des gensformidables et des parents extraordi-naires. Mon père fichait toujours lecamp. Mais je ne leur en ai jamaisvoulu de m’avoir laissé cette liberté.C’est d’ailleurs pareil aujourd’huientre mes deux enfants et moi, nousformons plus un clan qu’une famille.J’ai une nostalgie de la famille parceque c’est quelque chose que je n’aipas connu. »

Sheller en trouve une dans l’ami-tié, celle de Michel Jonasz, de Véro-nique Sanson. « On se retrouvait enboîte et après c’était la tournée desgrands-ducs. Mais c’est fatigantd’être génial avec la poudre blanche.Ça fait mal au nez et ça empêche de

dormir. Je commençais à trouver dé-bile cette caricature de l’artiste avecses parasites autour. » La décen-nie 80 consacre William Sheller.Jingle du générique du journal de20 heures de TF 1, musiques defilms toujours, Olympia à répéti-tion, tournées avec des quatuors,création de La Suite française (1985)avec l’Orchestre national de Mont-pellier Languedoc-Roussillon, le ca-méléon continue de se disperser.Chanson de l’année aux Victoires dela musique en 1992, Un homme heu-reux focalise l’attention (Sheller ensolitaire l’accompagne dans la caté-gorie des albums). Le (très) grandpublic apprécie à son tour cethomme aux cheveux courts, à la dé-tresse pudique et à l’humour enforme de politesse du désespoir.

Sheller n’ignore pas que certainsn’aiment que le classicisme de sesépures. Il prend donc un malin plai-sir à bousculer ses arrangements enconcert, des ornementations baro-queuses à la pompe wagnérienne,du recueillement acoustique au dé-

luge électrique – « Je ne vais pas mecaricaturer pour faire plaisir à quel-ques-uns. Etre le Charles Dumont desannées 90 ne m’intéresse pas. » S’ilcultive la nostalgie dans ses chan-sons, son attitude n’est nullementpasséiste. Il ne réécoute jamais sesdisques pour la simple raison qu’ilne les possède pas. Mais ses admira-teurs peuvent franchir les portesdes salles de concert avec des ma-gnétophones. « En province, les gensont envie de remporter le souvenir duconcert qu’ils ont entendu. L’Olym-pia, ils s’en foutent. »

A trop courir de lièvres à la foispour décourager les esprits ration-nels, William Sheller se serait-il es-soufflé ? Fatigué par la comédie dusuccès, il revient à ses premièresamours, prend le temps de retrou-

ver, au piano, Schubert, Beethoven(« Surtout quand il pleut »), Mozart,Chopin (« Un prélude pour les coupsde blues, le soir »). Si le changementest pour lui une nécessité, ses goûtsclassiques ont peu évolué : « Stra-vinsky et Bach. Wagner pour la mu-sique de films. Deux partitions dechevet : la Turangalîlâ Symphonie,de Messiaen et Le Sacre du prin-temps. La musique contemporaineintéressante est rare. J’aime bien Va-rèse mais pas Boulez. Cette musiquequi était, paraît-il, destinée au futursonne 1960, il n’y a rien à faire. »

Dans son studio mobile deLa Baule, William Sheller fait dé-couvrir Les Machines absurdes. Sonparcours versatile semble défiler,d’un dialogue piano-basson (ToYou) à une nocturne trip-hop (LesMachines absurdes), d’une Chine desupermarché (Misses Wan) à la mu-sique de chambre (Parade). Lesmots, qui ne voulaient plus sortir,ont réapparu. Marqué par Eluard,Queneau, Prévert, Cocteau, « le dé-lire, l’anachronisme », Sheller s’estencore amusé avec l’écriture auto-matique, les expressions toutesfaites et les contresens. « J’aimequand on me dit : “Ta constructionn’est pas française.” Mais le surréa-lisme, c’est cela, placer des mots quivont donner une troisième image pardérapage de la phrase. »

A PRÈS Les Machines ab-surdes et une tournée à par-tir de février, Sheller le jure,

on ne l’y reprendra plus. Il n’envi-sage pas pour autant, à cinquante-trois ans, de prendre sa retraite. Ilprépare avec ses collaborateurs unsite Internet spécialisé dans lestuyaux pour musiciens, rêve d’émi-grer en Angleterre et voit, demain,le chanteur s’éclipser derrière lecompositeur. « Les maisons d’édi-tion classique qui fonctionnaient surles droits de Debussy ou de Ravel nevoulaient pas entendre parler de lamusique qui traînait dans les rues,même de qualité. Il y avait le clas-sique et les variétés. Maintenant queles droits de ces compositeurstombent dans le domaine public, quereste-t-il à ces maisons ? La musiquecontemporaine, qui ne rapporte pasun sou. Le public en a marre d’écou-ter toujours la même symphonie deBeethoven. De jeunes musiciensveulent jouer la musique d’au-jourd’hui ou leurs créations. Voilàune belle alternative à la chanson.Mais, attention, je ne me considèrepas comme un roi du twist qui veutfaire du Bach ! »

Si William Sheller mettait sa menace à exécution, ce serait re-grettable : peu de chanteurs fran-çais auront su émouvoir avec unetelle économie de mots et une voixaussi blanche.

Bruno Lesprit

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10 / LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 H O R I Z O N S - H I S T O I R E

Marie Besnard, la damnée de Loudun

Et tandisque les toxicologuesfaisaientconnaître l’étatde leurs découvertes,elle ne pouvaits’empêcher de livrer les siennes :« Nul ne saitmieux que moicomment sont mortsmes pauvresdéfunts »

LE 21 juillet 1949, auplus fort d’une cani-cule qui laissa sonsouvenir dans les an-nales de la météoro-logie, M. Roger, juged’instruction au tri-bunal de premièreinstance de Poitiers,

inculpait d’empoisonnement sur lapersonne de son mari et faisait de-rechef incarcérer une citoyenne deLoudun, dans la Vienne, Marie, Jo-séphine, Philippine, Davaillaud,veuve Besnard. Après quoi, sur leurlancée, le juge et la justice, saisisd’une passion et d’un zèle accusa-toires fondés sur ce qui se murmu-rait et allait en s’amplifiant, seprirent à croire qu’un empoisonne-ment, comme un malheur, n’arrivejamais seul. Du coup, il fut décidéque devait être recherché dans tousles cimetières plus ou moinsproches ou lointains tout ce quipouvait concourir à établir que laveuve Besnard ne s’en serait pas tenue à verser seulement une foisses « bouillons de 11 heures »,comme on dit encore, ou ses« poudres de succession », commeon appelait joliment au GrandSiècle les mixtures propres à hâterla fin de ceux ou celles qui tardaienttrop à satisfaire les « espérances »de leur descendance.

On exhuma dès lors à tour debras. On remua sans ménagementles terres des nécropoles d’Angles-sur-Anglin, des Trois-Moutiers, deLoudun et de quelques autres loca-lités aux noms agrestes. Après quoi,au début de l’année 1950, juges etexperts présentèrent leur bilan, quise ramenait à ceci : sur onze des ca-davres examinés, on avait relevésuffisamment d’arsenic pour quesoient retenus onze empoisonne-ments, à savoir ceux du premiermari de Mme Besnard, de sa grand-tante, de son beau-père, de sa belle-mère, de sa belle-sœur, de son père,de sa mère, de deux vieilles cou-sines, d’un voisin, d’une voisine. Lefait divers devenait affaire. Née le15 août 1896, Marie Besnard faisait,à cinquante-quatre ans, une entréeremarquée sur la scène judiciaire.Qui aurait cru, alors, que douze ansquatre mois et dix-neuf jours aprèssa première inculpation elle seraitacquittée par un arrêt de la courd’assises de la Gironde, le mardi12 décembre 1961 ? Qui aurait cruque le zèle mis à en faire l’« empoi-sonneuse du siècle » allait finale-ment la servir au lieu de la perdre ?

Ce salut, elle le dut à saconstance. Elle le dut aussi à uneéquipe de défenseurs qui, sans ja-mais faiblir, traquèrent obstinémenttoutes les faiblesses d’un dossier, lesfirent paraître au grand jour, oppo-sèrent aux experts de l’accusationleurs propres conseillers.

A l’acte d’accusation, tiré pourune bonne part de témoignagesfondés sur des rumeurs, des on-dit,des phrases chuchotées, des confi-dences incertaines, elle opposait desrépliques paisibles, quelquefois superbes. Elle disait : « Nousn’avions pas besoin d’héritages, nousvivions très heureux sans eux. » Elledisait encore, si on lui parlait d’unecousine de quatre-vingt-six ans queles experts tenaient pour une vic-time : « A cet âge-là, il me sembleque l’on n’a pas besoin d’arsenicpour mourir. » Elle avait aussi un artcertain d’éviter les pièges. Laissait-on entendre qu’elle ne manquaitpas de défauts, elle rétorquait, lesyeux baissés, avec une voix de

petite fille qui lui était propre : « Jene suis pas louis d’or. »

Malgré ses précisions, ses détails,le dossier autorisait çà et là plusd’un doute. Dans tous les corps ex-humés lors de l’enquête initiale, onavait retrouvé, foi d’expert, desdoses d’arsenic allant de 18 à 60 mil-ligrammes. Pourtant, au momentdes décès, aucun des médecins trai-tants n’avait diagnostiqué un em-poisonnement. Ils avaient attribuéles morts à des maladies diverses :tuberculose, phtisie, urémie desvieillards. Dans la liste apparaissaitmême un décès par pendaison...Lorsqu’on exposa à Marie Besnardles analyses scientifiques et leur ré-sultat, qui, aux yeux de tous, lacondamnaient, elle se contenta dedire : « Je ne comprends rien à cela.J’ai été très contrariée qu’on me re-fuse une contre-expertise. Quatreyeux voient mieux que deux. »Femme de bon sens, assurément. Ettandis que les toxicologues se succédaient et faisaient connaîtrel’état de leurs découvertes succes-sives, et, à l’occasion, de leurs certi-tudes, elle ne pouvait s’empêcherde livrer les siennes en ces quelquesmots : « Nul ne sait mieux que moicomment sont morts mes pauvres défunts. »

Ce ne fut jamais autrementqu’elle parla de ses familiers qu’on

tenait pour empoisonnés de samain.

Il sont ses « chers disparus », ses« pauvres mignons ». Elle prie poureux quotidiennement. Elle rappelle− et on lui accorde − le dévouementavec lequel elle les soigna. Il n’em-pêche que les psychiatres, chargés àleur tour de la dépeindre, n’y vontpas par quatre chemins. C’est uneMarie Besnard « anormalement nor-male » qu’ils présentent aux magis-trats et, au-delà d’eux, à une opi-nion bien peu soucieuse de laprésomption d’innocence. Ilsajoutent : « C’est habilement, froide-ment, hypocritement, en toute lucidi-té et de propos délibéré qu’elle a dé-cidé, préparé, consommé la perte deses victimes, camouflant et dissimu-lant ses desseins sous des dehors debienveillance, de prévenance, desoins attentifs et de dévouement em-pressé. » Elle laissait dire, et mêmelaissait chanter. Car, dans sa bonneville de Loudun, on chantait, surl’air de La Paimpolaise, unecomplainte en trente-quatre cou-plets, œuvre d’un rimailleur localqui se taillait un certain succès :

« La bonne ville de LoudunCélèbre par Urbain GrandierSe réveilla un beau matinAvec sa super BrinvilliersUne femme assassinPire que la Voisin... »

L’affaire tournait au feuilleton.Marie se morfondait dans sa cellulede La Pierre-Levée, la maison d’ar-rêt de Poitiers. Le découragement,parfois, la saisissait. A ses rares visi-teurs, elle confiait : « C’est horriblede supporter une pareille épreuve.Heureusement que ma foi, macroyance en Dieu me soutiennent. Etdire qu’on a coupé en morceaux monpauvre mari ainsi que tous lesautres... »

Pourtant, c’est en vain que ses ac-cusateurs espéraient un aveu ou,pour le moins, des propos quipuissent y ressembler. Certes, il yavait des témoignages, des chucho-tements, des murmures. Tout Lou-dun bruissait de rumeurs. Mais ce-lui, ou celle, qui un jour affirmaitsavoir se rétractait le lendemain.Ces témoins portaient des noms ra-vissants : il y avait Mme Pintou, lapostière, grande amie de Marie au-trefois ; il y avait Mme Vérité, uneautre de ses amies − mais qui pou-vait dire si elle méritait de porterson nom ?

A défaut d’aveux, on avait les ex-pertises de M. Béroud, toxicologuemarseillais de bonne renommée. Del’arsenic, il en avait décelé, et pasqu’un peu, dans les funèbres débrisarrachés aux nécropoles poitevines.Déjà, les conclusions des rapportsBéroud s’étalaient dans les gazettes

locales, circulaient dans les cafés,encombraient les discussions sur lecas de Mme Besnard. Cependant, onen restait à cette réflexion : un bonrapport ne vaudra jamais un bonaveu. Aussi bien allait-on s’em-ployer à de nouveaux efforts, sansscrupules et la ruse aidant. La po-lice, sans que le juge d’instructionsonge à s’en émouvoir, fit placerdans la cellule de Marie Besnardquelques-unes de ses créatures.Sous promesse de remise de peineou de grâce, ces « moutons »,comme on les appelle d’ordinaire,reçurent pour mission de capter laconfiance de la dame de Loudun, delui faire croire à l’existence de genssans aveu susceptibles de la faireévader pour peu qu’elle leur fassesavoir qu’elle était bien l’« empoi-sonneuse du siècle ». Car ces louchespersonnages ne s’intéressaientqu’aux coupables... Elle fut à deuxdoigts de croire tout cela, et le piègefut bien prêt de se refermer. Plustard, on devait mesurer que le re-cours à ce genre de vilenie, loin dela perdre, fut l’un des moyens qui fitbasculer l’opinion en sa faveur.

Lorsque s’ouvre son procès, le20 février 1952 devant la cour d’as-sises de la Vienne, ces singularitéssont encore mal connues de l’opi-nion. Et voilà qu’en six jours toutvacille. Les procédés policiers appa-

raissent au grand jour. Mais, sur-tout, l’expertise du docteur Béroudest pratiquement mise en pièces parune défense exemplaire dans l’au-dace comme dans la rigueur. Ledocteur Béroud en est la premièrevictime. Il apparaît que les restesqu’il a examinés ont été étiquetésen dépit du bon sens, que des dosesd’arsenic mentionnées à telle pageen milligrammes se trouvaient re-portées en grammes à la page sui-vante. De la déroute Béroud, il res-tait à tirer les enseignements. Et

tout le monde comprit que, de cejour, l’affaire Marie Besnard dépas-sait la personnalité de la blêmequinquagénaire, vêtue de noir, de-venue maintenant silencieuse soussa mantille de pleureuse. Elle n’allaitplus cesser d’être une controversemédico-scientifique sur l’arsenic,ses effets, ses malices, ses maléfices.

Une vingtaine d’experts officielsou officieux, membres de l’Acadé-mie des sciences ou de celle de mé-decine, allaient s’échiner, du toxico-logue à l’agronome, du médecinlégiste au physicien, à exhumer en-core, à prélever, à analyser, à exami-ner non seulement les funèbres dé-bris, mais à gloser encore sur le soldes champs avoisinant les cime-tières, sur les effets des eaux deruissellement, sur leurs capricieuxcheminements, celles-ci pouvantavoir elles-mêmes drainé vers lesnécropoles un arsenic exogène biencapable d’avoir abusé les esprits lesmieux avertis. On épuisa toutes lesméthodes. Tout cela allait occuperencore neuf années.

C’est finalement devant la courd’assises de la Gironde que s’ache-va, après trois renvois et autant desuppléments d’information, une af-faire sans précédent. Marie Bes-nard, déjà rendue à la liberté en1954, était acquittée le 12 décembre1961. Les sentiments à son endroitavaient bien changé. Il lui restait àachever, dans sa maison de Loudun,une vie de dame patronnesse. Ellemourut le 14 février 1980, à quatre-vingt-quatre ans, après avoir léguéson corps à la science. Si lesépreuves avaient marqué ce carac-tère singulier, elles en avaient aussirévélé l’humour. N’assurait-on pasqu’avec un pâle sourire elle se plai-sait à dire à ses visiteurs : « J’espèreque je ne vous ai pas trop empoison-nés avec mon histoire ? »

Jean-Marc Théolleyre

L’arrêt de mort du vieux code d’instruction criminelle

E XCEPTIONNELLE à l’ori-gine par le nombre descrimes imputés, l’affaireMarie Besnard le devint

bientôt par le temps dont elle al-lait occuper la justice, par la néces-sité où celle-ci se trouva dansl’obligation d’ordonner supplé-ment d’information sur supplé-ment d’information. Au fur et àmesure que se succédaient les dé-bats, on découvrait les failles mul-tiples d’une procédure pénale quiapparaissait singulièrement à boutde souffle, et dont il faudrait bienun jour prochain se résoudre à laréformer hardiment.

En ce temps de l’immédiataprès-guerre, toute une décennieavait été marquée par une succes-sion de procès suffisamment re-tentissants, comme une escorte au

« cas Besnard ». C’est pourquoil’on peut dire que celui-ci concou-rut, pour sa part, à l’élaborationdu code de procédure pénale,substitué au vieux code d’instruc-tion criminelle, et qui devait êtrel’une des pièces majeures de lagrande réforme de 1958-1959. L’af-faire Besnard y fut d’autant moinsétrangère que les années 50 furentmarquées par une série d’autresinstructions et d’autres procès qui,de leur côté, montraient à une opi-nion, au demeurant fort versatileen la matière, qu’il y avait sinonquelque chose de pourri, du moinsde déréglé au royaume de Themis.

Ainsi avait-on dû finalement ac-quitter un docker de Nantes, JeanDeshays, qui avait été condamnélourdement pour un crime dont lehasard voulut finalement que les

auteurs soient dûment arrêtés. Et,pourtant, Deshays avait avoué ; lesprocès-verbaux qu’il avait signésau terme de son interrogatoire parles gendarmes étaient là pour entémoigner. Ce temps de l’après-guerre traînait encore après lui,chez certains, les méchantes habi-tudes prises sous l’Occupation.

TOURBILLONS C’est une affaire assez compa-

rable dont fut marqué un bûche-ron portugais du nom de Solera.Lui aussi, dans sa simplicité et sarusticité, avait été emporté par untourbillon comparable. Ce fut unpolicier à la retraite qui s’intéressaà son cas et parvint à obtenir, nonsans mal, qu’il soit jugé de nou-veau et que son innocence soitproclamée.

Ce n’est pas tout. En 1955, lacour d’assises des Pyrénées-Orien-tales acquittait, au terme d’un pro-cès houleux, chargé de fureur, uneforte fille de la Cerdagne, Margue-rite Marty, accusée d’avoir empoi-sonné sa cousine Jeanne Candela.Si tout dans son cas n’était pasclair, une chose se trouvait avérée :la façon dont les policiers du SRPJde Montpellier l’avaient traitée etqu’attestaient des certificats médi-caux. Il y aurait encore beaucoup àévoquer sur cette période où lajustice pénale se trouva si malme-née, tandis que, sous le pseudo-nyme de Casamayor, un magistrats’efforçait de faire connaître aubon peuple le dessous des cartes.

Vint bientôt l’affaire Dominici,ses inconnues, ses mystères, sonenquête menée sur la place pu-

blique ou peu s’en fallut, ses men-songes, ses faux serments. On al-lait s’en émouvoir jusqu’à la PlaceVendôme.

DÉTENTION « PROVISOIRE » On passa au crible tout ce qui

pouvait l’être. La réforme qui enrésulta fut plutôt bien accueillie.Ce « code de procédure pénale »se voulait novateur. Le législateurentendait porter le fer sur tout ceque lui avaient révélé les pratiquesanciennes, pallier les insuffi-sances, réduire les vices compa-rables ou complémentaires. Sansdoute manqua-t-il en ces temps-làune Cour européenne des droitsde l’homme pour venir gendarmerles auteurs de ces manquementsdont on semblait ne plus vouloir.Car point ne suffisait, comme ne

suffira point, de qualifier de « pro-visoire » une détention « préven-tive » pour que diminue le nombredes détenus. Point ne suffisait,comme ne suffira point, d’imposerdes règles, sinon un code debonnes manières durant unegarde à vue, si celles-ci ne sont pasrigoureusement respectées.

« Il faut en finir avec des pra-tiques qui ne nous honorent pas etlaissent, après trop de procès, lesentiment qu’on n’a pas tout faitpour rendre la justice infaillible » :ainsi s’exprimait dans Le Mondesur ces sujets Me Maurice Garçon,chevalier infatigable des droits dela défense, comme du simple,mais bien ambitieux, droit desgens.

J.-M. Th.

Il y a cinquante ans, saisie d’un zèle accusatoire, la justice inculpait une quinquagénaire soupçonnée d’avoir empoisonné onze de ses proches.Pendant plus d’une décennie, la France se passionna pour ce feuilleton judiciaire, qui aboutit, la confusion des experts aidant, à un acquittement

Arrêtée en 1949 (en haut),Marie Besnard avait un art

certain d’éviter les piègeslors des audiences (à gaucheet ci-dessus au centre, celles

de février 1952 à la courd’assises de la Vienne).

Mais elle connaissait parfois le découragement

(en bas, une audiencede mars 1954 devant la cour

d’assises de la Gironde).KEY

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H O R I Z O N S - A N A L Y S E S LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 / 11

IL Y A 50 ANS, DANS 0 123

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ÉDITORIAL

AU COURRIER DU « MONDE »

A la suite du témoignage du docteur VéroniqueVasseur sur la vie quotidienne à la prison parisiennede la Santé, des lecteurs témoignent, en appellent àla responsabilité du citoyen et interrogent les entre-prises utilisatrices de main-d’œuvre carcérale. Deson côté, un capitaine de la marine marchande re-

vient sur le système des pavillons de complaisanceet un admirateur de Plantu demande une limite audessin « corrosif ». Quant à la prochaine rencontre,le 26 janvier, entre le président de la République etle dirigeant du mouvement Chasse, pêche, nature ettraditions (CPNT), elle provoque déjà des réactions.

LA RESPONSABILITÉDU CITOYEN

Même si les détenus méritentleur condamnation, une condam-nation n’est pas avilissement.

La publication, par vos soins, des« bonnes feuilles » du livre du doc-teur Vasseur (Le Monde du 14 jan-vier) a ouvert un grave débat et ce-la est positif. Le systèmepénitentiaire assure, pour partie, lasécurité des citoyens. A ce titre,nous sommes tous les « action-naires » de cette entreprise. Tousresponsables de la fin et desmoyens, et encore plus respon-sables dès lors que nous savons.

Claude Jacques EngelbachLe Conquet (Finistère)

LE TRAVAIL DES DÉTENUSA Argentan, au centre de déten-

tion moderne, la Siges (une sociétéliée à la Sodexho) exploitait l’ate-lier et les cuisines de la prison etpratiquait la sous-traitance avecdes usines de la région. Pour laconfection des repas Sodexho, undétenu touchait 18 à 30 francs parjour en travaillant très dur. A l’ate-lier, le travail était payé à la pièce :des maquettes pour la société Hel-ler de Trun devaient être mises enboîtes. J’avais calculé que les fraisde main-d’œuvre pour chaque ma-quette ne dépassaient pas 0,30 Fmême lorsque les détenus avaientobtenu une augmentation en refu-sant de reprendre le travail à lapause.

Les travaux de pliage pour uneimprimerie d’Argentan étaientpayés moins de 10 centimes, le tra-vail pour une entreprise de bâti-ment de L’Aigle était un peu mieuxrémunéré, de même que le condi-tionnement de tests de grossessepour un laboratoire d’Alençon.Ceux-ci étaient peu fiables, des dé-tenus s’amusaient parfois à urinersur la feuille, qui changeait de cou-leur... Et tout le monde était heu-reux de dire : « Je suis enceinte. »D’autres détenus travaillaient pourréaliser de petits meubles payés 2 à3 francs et revendus dans lecommerce 200 francs, voire plus,dans les grands magasins.

A l’époque, en 1995, 140 à170 détenus travaillaient.

Henri Boudinancien détenu

Saint-Ouen(Seine-Saint-Denis)

LA DROGUE EN PRISONC’est vrai, le travail des surveil-

lants n’est pas facile, il manque dupersonnel, il y a trop de détenus, lacantine est chère, on manque d’hy-giène... Mais pourquoi oublie-t-onvolontairement d’évoquer le vraiproblème – ou au moins le plusurgent à résoudre : la drogue ? (...)Chacun sait qu’elle circule dans laprison. Comme elle est interdite,son commerce est organisée pardes hommes invisibles qui font la

loi. (...) Lorsqu’on est détenu, si onne s’implique pas dans le trafic oudans la consommation, la vie de-vient impossible. (...) On subit tou-jours des menaces, on est face àdes attitudes désagréables etmême dangereuses. (...)

Depuis neuf ans et demi, jepurge une peine de dix-huit ans. Sij’ai complètement oublié les pro-blèmes matériels auxquels j’ai étéconfronté une bonne partie de mavie carcérale, je n’oublierai jamaisles difficultés de mon quotidienparce que, sans m’engager contrela toxicomanie ou contre le trafic,je refusais simplement d’obéir à saloi. (...)

Si on n’arrive pas à interdire ladrogue en prison, il faudra un jourréglementer sa consommation.

Zihni Yilmazdétenu

Lalinde (Dordogne)

DANGEREUSECOMPLAISANCE

Le pavillon de complaisance estrecherché par les armateurs fran-çais et européens pour les naviresâgés car, le taux de fret de la mar-chandise étant le même pour tousles transporteurs, les seuls gainspossibles se situent au niveau dessalaires et des charges sociales del’équipage et dans l’entretien desnavires.

Le recrutement de ces équipagesest fait de telle sorte qu’il n’y a pasde lien entre l’armateur et le per-sonnel.

Les navigants ainsi recrutés setrouvent précarisés et dépourvusd’instances représentatives pourfaire valoir leurs soucis de sécuritéet de fiabilité. Ils ne peuvent, parce fait, exiger les moyens finan-ciers pour réparer leurs na-vires. (...)

Pour éviter de tels accidents, ilexiste deux moyens :

– imposer l’embarquement d’unpilote hauturier à l’approche descôtes européennes, à l’instar du Ja-pon ;

– augmenter le nombre de vi-sites des navires lors de leur fré-quentation des ports européens.

Ces deux dispositions nepeuvent être mises en applicationdu fait même du manque d’offi-ciers pour mener à bien cestâches. (...)

L’Europe, par exemple, tarde àmettre en place un corps d’inspec-teurs pour visiter les navires dansses ports parce que les Hollandais,Anglais, Allemands et Belgessouffrent de manque d’officiers su-périeurs pont et machine, pourconstituer ces commissions. (...)

Le contrôle des navires est doncdélégué aux sociétés de classifica-tion (Veritas, Lloyd, Rina...). Dessociétés sont payées par les arma-teurs. Trouvez l’erreur.

Khaled FadhelSaint-Carné (Côtes-d’Armor)

DÉRAPAGE ! J’admire presque tous les des-

sins de Plantu, mais je pensequ’il vient sérieusement de déra-per. N’y aurait-il aucune limite àl’humour corrosif ? Je suis loind’être un fan de Chirac. Mais leplacer sur le même plan que legénéral Pinochet, un homme ac-cusé de plusieurs meurtres (LeMonde du 13 janvier), c’est vrai-ment trop.

Gérard BauerParis

MONSEIGNEUR GAILLOTPermettez-moi de m’inscrire

en faux contre ce qui a été dit pardeux lecteurs (Le Monde daté 16-17 janvier)à propos de la « re-conversion » de l’ancien évêqued’Evreux. La longanimité du Va-tican à son égard a duré dix ans,alors que Jacques Gaillot usait dela chaire épiscopale commed’une tribune à faire passer sonpropre message, au mépris del’unité de doctrine et de la disci-pline. A Mgr Lefebvre, autre casabusif, mais à l’opposé doctrinal,Paul VI avait lancé : « Vous vousengagez sur la voie fuyante desopinions personnel les ! » Onpourrait en dire autant del’évêque de Parténia, que pas-sionne son image médiatique etdont l’humilité n’est pas la vertu« cardinale ».

Louis CanierYzeure (Allier)

HOMICIDEJe me permets de vous rappe-

ler un fait divers que je trouved’une gravité exceptionnelle etqui, malgré cela, n’a pas trouvé,à mon avis, un écho suffisantdans la presse.

Dimanche matin, 9 janvier, unhomme de quarante-six ans cir-cule sur une route départemen-tale du Haut-Rhin accompagnéde ses deux enfants de sept etdouze ans. Tout à coup cethomme s’effondre sur son vo-lant, le cou troué par une balle.La voiture s’immobilise dans unpré avec, à son bord, les deux en-fants prostrés à côté du cadavrede leur père.

Accident de chasse ! Homicidede chasse ! Le coupable est, pa-raît-il un Suisse de soixante-dix ans, armé d’un fusil de groscalibre.

Il faut peut-être rappeler qu’enAlsace les chasses sont louées(cher) à des adjudicataires quisont les seuls autorisés à chasser,avec leurs invités bien sûr. Voilàdonc un père de famille sans his-toire, qui circule sur une routebanale et qui se fait tirer, commeun lapin, devant ses gosses, pardes gens qui prétendent prati-quer un loisir. C’est à hurler. (...)

Jean UhrweillerMunster (Haut-Rhin)

LA CHASSEAUX ÉLECTEURS

Le 26 janvier, le président de laRépublique recevra en audienceJean Saint-Josse, président dumouvement Chasse, pêche, natureet traditions (CPNT). Ce rendez-vous à l’Elysée attire de nouveaul’attention de l’opinion publiquesur ce nouveau parti.

Le CPNT entend désormais im-poser un veto électoral à touteformation de gauche ou de droitequi ne se rangerait pas à son idéo-logie. Ainsi, ne pas se prononceren faveur de ses thèses deviendraitun « suicide politique » pour toutcandidat. (...) L’arrogance deschasseurs a de quoi faire peur auxdémocrates.

Ils mettent en avant la traditionsans se poser la question de savoirsi toutes les traditions se valent. Ilséprouvent du plaisir à tuer. (...) Ilsapplaudissent aux plumes au ventet jouissent de la mort du gibier.Bref, ils tuent pour jouer. C’est ceplaisir qui fait la question. (...)

Il faut ajouter à la liste impres-sionnante des nouvelles sectes re-ligieuses qui foisonnent celle deschasseurs. Ils ont désormais desdogmes, une hiérarchie politiqueet des rites ou liturgies qui en fontune Eglise redoutable avec desadeptes fanatiques et incontrô-lables.

René CruseCarouge (Suisse)

LA SNCF RÉPONDÀ SES CLIENTS

Suite au courrier d’un de voslecteurs (Le Monde du 15 janvier)concernant les échanges de réser-vation TGV pendant la périodedes intempéries, je vous préciseque :

– Les billets avec réservationsont échangeables sans limitationdu nombre d’échanges. Les seulesexceptions concernent des tarifi-cations particulières, par exempleles billets J–8, J–30 ;

– Les échanges s’effectuent sansretenue financière jusqu’à l’heuredu départ du train, et avec une re-tenue de 10 % au-delà ;

– Pendant la période des intem-péries, des mesures exception-nelles ont été prises, notammentle remboursement pour l’en-semble des tarifications sans rete-nue financière, même après le dé-part du train. La SNCF, dans cettesituation exceptionnelle, a souhai-té prendre immédiatement cettemesure pour permettre à sesclients qui ne bénéficiaient pas decette possibilité de ne pas subir depénalités.

La SNCF n’avait pas eu, jusqu’àprésent, de remarques sur ces me-sures exceptionnelles, elle est bienévidemment prête à examiner lescas particuliers.

Alain CahenDirection générale clientèle

Un « Zuyderzee » normandON NE SAURAIT imaginer Nor-

mandie plus normande que le Rou-mois, le pays de Quillebeuf. Ici lavie ne change pas vite, et la régiona dû conserver à peu près le mêmeaspect qu’il y a trois siècles et demi,lorsque, première de la province,elle reconnaissait Henri IV pourroi. Qu’on s’arrête cependant àBourquelon, et que l’on gagne lesommet de cette belle falaise d’oùl’on voit l’embouchure de la Seineet la vaste plaine alluviale et maré-cageuse qui la borde.

Ici nous ne sommes plus en Nor-mandie, mais en Hollande : à nospieds s’étendent des polders dumarais Vernier, dont les bécasses etles canards sauvages ne sont plusseuls avec de rares chasseurs àtroubler le calme mélancolique.C’est là que, disputant la terre àl’eau salée, de courageux pionniersont entrepris de réaliser ce que,toutes proportions gardées, on

peut considérer comme un Zuy-derzee français. Reste, une fois pa-rachevé le réseau de canalisations,à préparer pour la culture les sec-teurs défrichés. La tourbe est trèsriche en azote et donc susceptiblede faire une très bonne terre ; ilfaut cependant la désacidifier. Auprintemps enfin sera entreprise laconstruction d’une grande ferme etde silos où sera entreposé le maïs,principale des cultures auxquellesse prêteront les terres assainies.

Nous envions à l’étranger sonZuyderzee, ses marais Pontins, saTennessee Valley Authority. EnFrance aussi, aujourd’hui, l’hommea vaincu l’eau, et la charrue passesur des terres où ne poussaient au-trefois que des broussailles ; cettevictoire en vaut bien d’autres, donton parle pourtant davantage.

André Fontaine(24 janvier 1950.)

PRÉCISION

ARKANDans le portrait nécrologique du

chef paramilitaire serbe Arkan, pa-ru dans nos éditions du 18 janvier,nous avons omis de donner les ré-férences des trois ouvrages qui,entre autres sources documen-taires, nous ont été utiles. Il s’agitdes livres suivants : Milosevic. Ladiagonale du fou, de notre collabo-ratrice Florence Hartmann (De-noël, 1999) ; The Serbs, de Tim Ju-dah (Yale University Press, 1997) ;et The Death of Yugoslavia, de Lau-ra Silber et Allan Little (Penguin,1996). Nous prions les auteurs etleurs éditeurs d’accepter nos ex-cuses pour ces omissions.

Les révolutionsde l’épargneeuropéenneSuite de la première page

L’autre révolution, plus specta-culaire, est monétaire. La naissancede l’euro change en profondeurl’environnement financier. ChristianNoyer, vice-président de la Banquecentrale européenne (BCE), souli-gnait, au début de la conférence, lerôle déterminant de la monnaieunique, « qui, en accroissant laconcurrence et la liquidité sur le mar-ché de l’épargne, augmente la qualitédes services et la performance desproduits de placement ». Depuis unpeu plus de douze mois, les coursdes actions, des obligations, des si-cav et autres fonds communs deplacement des onze pays de l’Euro-land sont exprimés en euros. Celasignifie que les places boursières serapprochent, coopèrent et serontamenées, tôt ou tard, à n’en formerqu’une, au moins pour les plusgrandes valeurs européennes. Celasignifie aussi que des produits fi-nanciers identiques sont déjà pro-posés, et le seront de plus en plus,aux épargnants européens et que lafaçon de gérer un portefeuille devaleurs mobilières change.

Les investisseurs, dans tous lespays, consacrent en général une trèsgrande partie de leurs fonds à des

titres dits domestiques. La volontéd’échapper aux risques de change etla meilleure connaissance des entre-prises nationales expliquent cecomportement. Mais des étudesmontrent que fortement privilégierles actifs nationaux abaisse les per-formances tandis qu’une diversifica-tion réduit les risques. Commel’Union monétaire a fait disparaîtretout risque de change dans l’Euro-land, la définition de ce qu’est unmarché financier domestique vientde changer. Tant que les barrièresmonétaires existaient, les investis-seurs raisonnaient par pays. Ils choi-sissaient de parier sur une écono-mie plutôt que sur une autre etprocédaient ensuite à la sélectiondes valeurs. A l’intérieur de la zoneeuro, les raisonnements par pays

sont peu à peu supplantés par deschoix par secteurs d’activité.

D’ores et déjà, les indices bour-siers européens se substituent auxindices nationaux comme baro-mètre de l’évolution quotidiennedes marchés. L’existence de la mon-naie unique contraint peu à peu lesétablissements financiers à considé-rer l’Euroland comme un seul etmême marché. Les mêmes sicav etles mêmes fonds sont déjà vendusdans de nombreux pays, sous desnoms parfois différents. Plusieursfacteurs contribuent à la multiplica-tion de l’offre : concurrence crois-sante entre les établissements fi-nanciers, développement denouvelles formes de distribution– comme la vente de produits finan-ciers sur Internet.

Le cabinet de conseil américainPriceWaterhouseCoopers, associé àla conférence, a rendu publique,vendredi, une étude sur le compor-tement des gestionnaires de porte-feuilles européens. Un constatcontradictoire : d’un côté, les éta-blissements financiers se préparentau choc de la concurrence et del’unification du marché européen ;de l’autre, ils restent très dépen-dants de leurs marchés nationaux,sur lesquels ils vendent encore enmoyenne 70 % de leurs produits deplacement.

« Il n’y a pourtant pas d’alterna-tive », a affirmé Alain Leclair, pré-sident de l’Association française desgestionnaires de fonds (AFG-Asffi)et de l’Association européenne decette profession (Fefsi) ; « Soit lesprofessionnels de la gestion contri-

buent à dessiner les contours de cemarché unique, et pourront en retirerles fruits tout comme l’investisseur,soit ils tentent de freiner sa naissance,et la subiront sans l’éviter. »

ANARCHIEMais les structures juridiques, ré-

glementaires et fiscales euro-péennes ne suivent pas. Des diffé-rences considérables subsistentaujourd’hui entre les pays. Le traite-ment fiscal de l’épargne et les pro-blèmes de retraite et de fonds depension sont des enjeux politiqueset idéologiques qui séparent l’Eu-rope de l’épargne entre « libéraux »,influencés par la Grande-Bretagne,et « dirigistes », menés par laFrance. Si les gouvernements et laCommission de Bruxelles ne sur-montent pas leurs contradictions, lemarché unique des produits finan-ciers se créera seul et dans une cer-taine anarchie. L’échec du derniersommet européen d’Helsinki sur lamise en place d’une directive sur lafiscalité de l’épargne n’est pas ras-surant. L’harmonisation devient ur-gente, notamment dans le domainede la protection du consommateurde produits de placement, tant lesnormes et les contrôles sont diffé-rents entre les pays.

Frits Bolkestein, commissaire eu-ropéen au marché intérieur, a affir-mé, lors de la conclusion des dé-bats, que « l’intégration des marchésfinanciers européens était un objectifpolitique majeur de la Commission ».Le temps presse.

Eric Leser

Parler franc à M. Poutine Q

UI est ce monsieurPoutine ? C’est laquestion que seposent tous les diri-geants occidentaux

depuis que Vladimir Poutine asuccédé (par intérim) à Boris Elt-sine à la présidence de la Russieavec de bonnes chances d’êtreconfirmé à son poste lors de l’élec-tion présidentielle du 26 mars.Pour le savoir, les ministres des af-faires étrangères défilent à Mos-cou. L’Italien Lamberto Dini, etl’Allemand Joschka Fischer, jeudi20 et vendredi 21 janvier, ont pré-cédé la secrétaire d’Etat améri-caine, Madeleine Albright. Les 4 et5 février, ce sera au tour d’HubertVédrine, le chef de la diplomatiefrançaise. Cette curiosité et cettevolonté de prendre contact aveccelui que tout le monde considèrecomme l’homme fort de la Russiesont compréhensibles. Même si laRussie n’est plus la grande puis-sance qu’elle se plaisait à être sousla forme de l’URSS, les relationsavec Moscou sont essentielles à lastabilité internationale. Les Euro-péens, en particulier, sont intéres-sés à ce que leurs grands voisinspoursuivent la construction d’unsystème politique démocratique etd’une économie de marché.

Au cours des dix dernières an-nées, ils ont manifesté une grandeindulgence envers Boris Eltsine etson régime ; ils ont continué à leuraccorder des crédits, officiellement« pour accompagner les réformes »,tout en étant bien conscients quele processus de réforme était arrê-té depuis longtemps, que la volon-té démocratique était dévoyée auprofit d’une autocratie brouillonneet corrompue, que l’économie demarché était détournée par un pe-tit groupe d’oligarques.

Que fera Vladimir Poutine ? Cetancien agent du KGB a envoyé desmessages contradictoires. Il a ma-nifesté son souci de restaurerl’Etat tout en respectant les liber-tés fondamentales, d’observer un« libéralisme modéré » en matièreéconomique et de poursuivre lapolitique étrangère de son prédé-cesseur en accentuant la tonaliténationaliste et anti-occidentale.

Quelques heures d’entretienavec le président russe par intérimsuffiront-elles à ces interlocuteursoccidentaux pour se faire une idéeplus précise de ses intentions ?C’est utile mais un peu court. Celane justifie pas, en tout cas, que lesOccidentaux passent la Tchétché-nie par profits et pertes : depuisdes mois, l’armée russe bombardeaveuglément, pille, massacre,viole, martyrise une population ci-vile rebelle depuis toujours à ladomination du Kremlin et qui lerestera. Elle menace, toujours envain, mais n’ose parler de sanc-tion.

La France, dit-on à Paris, auraitaimé tenir un langage plus ferme ;elle aurait été freinée par lesEtats-Unis. Sur d’autres sujets, Pa-ris se plaît pourtant à faire en-tendre une voix discordante. Pour-quoi pas à propos de laTchétchénie ?

Ce n’est pas « humilier » la Rus-sie que lui rappeler qu’en adhé-rant au Conseil de l’Europe elles’est engagée à respecter les droitsde l’homme ou que la coopérationavec l’Union européenne est in-compatible avec la guerre menéecontre tout un peuple. Loin denourrir les tendances nationa-listes, un langage clair et une ac-tion conséquente encouragentceux qui, à Moscou, veulent uneRussie moderne et respectable.

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E N T R E P R I S E SLE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000

CAYENNEde notre correspondant

A Kourou, on a coutume dedire : « Quand la fusée s’enrhume,c’est la Guyane qui tousse. » Alorsque le lanceur Ariane a fêté sonvingtième anniversaire, le 24 dé-cembre, et vient dans le mêmetemps de franchir le cap des cin-quante tirs consécutifs réussisavec Ariane 4, le spatial joue plusque jamais le rôle de locomotivede l’économie guyanaise. La basede Kourou compte aujourd’hui1 600 employés répartis dans unetrentaine de sociétés, mais ce sontau total près de 12 000 personnesqui profitent directement ou indi-rectement de la présence de la fu-sée dans ce DOM équatorial.Commerces, hôtels et restaurants,services non marchands, plus dutiers des entreprises du départe-ment vivent en partie ou en totali-té grâce à cette activité qui a re-présenté environ 30 % du produitintérieur brut en 1998 selon l’In-see, soit près de 2,4 milliards defrancs, et probablement 50 % en1999. Le secteur hôtelier, notam-ment, vit au rythme des lance-ments et a été le premier à souffrir

des multiples retards dans la li-vraison des satellites survenus dé-but 1999, qui ont entraîné desbouleversements dans le pro-gramme des vols.

« Un lancement, c’est 100 mil-lions de francs (15,24 millions d’eu-ros) injectés dans l’économie lo-cale », lance Michel Mignot,ancien directeur du Centre spatialguyanais (CSG), créé en 1970. Ilconsidère cependant que le spatiala « beaucoup trop d’importance »dans le paysage guyanais. Au-jourd’hui directeur au Centre na-tional d’études spatiales (CNES),chargé de missions liées au déve-loppement économique de la ré-gion, M. Mignot estime que laGuyane doit à présent trouverd’autres secteurs d’activités pourse développer. « Représenter 50 %de l’économie, et près de deux tiersdes emplois avec la fonction pu-blique, est même dangereux. L’idéalserait de réduire ce poids de moitiépour que le spatial soit considérécomme une filière économiquecomme une autre et pas seulementcomme celui qui distribue deschèques. »

A l’origine, et pour satisfaire

d’abord les besoins des agents dela base, les effets induits par l’im-plantation du CSG ont surtout étésensibles au niveau des infrastruc-tures lourdes du département. LeCNES a financé la construction deroutes, comme l’axe principalentre Cayenne et Kourou, maisaussi des travaux portuaires et aé-roportuaires, la centrale hydro-électrique de Petit-Saut, un centrede soins, des hôtels et des établis-sements d’enseignement.

« UN ÉTAT DANS L’ÉTAT »En trente ans, Kourou, modeste

bourg de six cents âmes, est deve-nu une ville de vingt mille habi-tants, symbole de haute technolo-gie. Souvent considéré comme« un Etat dans l’Etat », un « em-ployeur de métropolitains de pas-sage », « l’image même du colonia-lisme », le centre spatial s’estintégré doucement en Guyane,non sans de vives critiques. En1990, avec le plan Phedre (Parte-nariat Hermès de développementrégional), le gouvernement a vou-lu favoriser une meilleure inser-tion du CSG dans le département.Ce programme pour l’équipement

de la Guyane de 1,2 milliard defrancs étalé sur sept ans, financé àparts à peu près égales par l’Etat,les collectivités locale et le CNES,a permis le versement de près de27 millions de francs par an à Kou-rou et de 22 millions à lacommune de Sinnamary, à unetrentaine de kilomètres de la base.La moitié de la nouvelle aérogarede Guyane a également été réali-sée grâce aux fonds Phedre. Au-jourd’hui, le CNES est partenairedans le contrat de plan Etat / Ré-gion. Après une participation del’ordre de 120 millions de francs, leCNES contribue à hauteur de175 millions au contrat de plan2000 - 2006. Il faut aussi y ajouter65 millions de francs au titre desconventions avec différentes mu-nicipalités.

Pour rompre enfin avec cetteimage d’une base repliée sur elle-même, les dirigeants du spatialentendent soutenir non seulementles communes liées à leur activitémais aussi l’ensemble de laGuyane. « Le port spatial de l’Eu-rope est aussi guyanais », n’a decesse de répéter Michel Mignot.La moitié des emplois de la base

sont à présent occupés par deshommes et des femmes origi-naires du pays. Bien sûr, on trouvetoujours très peu d’ingénieurs lo-caux, un ou deux pas plus, maispeu à peu, les postes de responsa-bilité administrative reviennentaux personnels du cru. Et dans lesentreprises de sous-traitance, lessalariés guyanais sont assez large-ment représentés.

UN TAUX DE CHÔMAGE ÉLEVÉL’arrivée d’Ariane 5 sur le mar-

ché des lanceurs, après le succèsdu vol 504, le 10 décembre 1999, etla mort programmée d’Ariane 4, apourtant soulevé quelques inquié-tudes. Certains pensaient que lanouvelle fusée lourde, capable en2006 de placer jusqu’à 12 tonnesen orbite (contre 5,9 tonnes au-jourd’hui), entraînerait une dimi-nution du nombre de tirs, doncmoins d’activité, et pourrait parvoie de conséquence représenterune menace pour les emplois de labase. Il n’en est rien, assure leCNES. Avec Ariane 5, les profes-sionnels européens de l’espace pa-rient sur une participation locale àla production de la fusée : alors

que tous les éléments d’Ariane 4étaient conçus de l’autre côté del’Atlantique, deux étages surquatre du dernier-né de la familleAriane sont intégrés sur place.

De nouvelles installations ontvu le jour : une usine de proper-gol, pour remplir les moteurs desdeux étages d’accélération àpoudre, une usine d’hydrogène li-quide, une autre d’oxygène etd’azote liquide pour l’alimenta-tion du moteur de l’étage cryogé-nique de la fusée et une base delancement propre au nouveau lan-ceur (ELA 3). Voilà qui devraitcompenser le tassement annoncédes effectifs, assure-t-on au CSG.

Au-delà, le projet de lancer desfusées russes Soyouz depuis Kou-rou, en cours de discussion, pour-rait ouvrir de nouvelles perspec-tives. Un avenir prometteur, donc,mais qui ne doit pas cacher uneautre réalité locale, à côté du pasde tir : 21,7 % de la population ac-tive en Guyane est à ce jour auchômage, et plus de la moitié deses habitants a moins de vingt-cinq ans.

Stéphane Urbajtel

Régulus, une usine de poudre au cœur de la base de KourouEXPLOITER une usine de poudre à 8 000 ki-

lomètres de l’Europe, regrouper les compé-tences de chimistes, d’ingénieurs et d’ouvriersspécialisés français et italiens, séparés par labarrière de la langue, pour effectuer un travailqui laisse peu de place à l’erreur, le pari pou-vait sembler insensé. « Certains procédés tech-niques nécessitent un environnement parfaite-ment sec. Pas facile dans une région où le tauxd’humidité atteint 90 % en saison des pluies »,souligne le directeur technique et industriel deRégulus, Hugues Menez-Coutanceau. Installéau cœur de la base spatiale de Kourou, Régu-lus est une société de droit français, constituéesous la forme d’une filiale commune par l’ita-lien BPD Difesa e Spazio (devenu Fiat-Avio) etle français SNPE, les deux établissements pro-ducteurs de propergol solide (poudre) les plusavancés techniquement en Europe.

Cette usine – qui a bénéficié d’un coup depouce technologique des Américains – a étéconçue pour réaliser le chargement en proper-gol des segments centraux et arrière des boos-ters du nouveau lanceur lourd (105 tonnes de

propergol chacun environ). Pour préparer l’ar-rivée de la toute dernière fusée sur le marché,et prévoir d’emblée une possible augmenta-tion des cadences de tir, il a fallu prendre del’avance et préparer des stocks : alorsqu’Ariane 5 vient tout juste d’entrer dans saphase commerciale, la structure, elle, est déjàimplantée depuis dix ans au centre spatialguyanais.

LA BATAILLE DES COÛTSA la mi-juin 1996, au moment où la commu-

nauté spatiale européenne est sous le choc,après l’explosion du vol 501, le chargement despropulseurs des vols 502, 503 et même 504 (lepremier tir commercial, couronné de succèsen décembre 1999) est déjà réalisé. Chez Régu-lus, ce vol inaugural raté a été vécu avec unsentiment un peu particulier : « Nous ne sa-vions pas si l’amertume de l’échec était allégée,ou au contraire avivée, par la certitude que,dans notre partie, tout avait parfaitement fonc-tionné », se souvient un salarié de l’entreprise.Le travail de chargement des propulseurs s’est

tout de même poursuivi. Trois autres propul-seurs ont été chargés avant fin 1996, cinq en1997. Après des périodes de sept à dix moisd’inactivité forcée, l’entreprise tourne au-jourd’hui à une cadence de dix segments paran et pense terminer la réalisation des pre-miers lots des quatorze premiers lanceursAriane 5 avant la fin de l’année 2000. Au mo-ment où la société Arianespace annonce cinqtirs d’Ariane 5 cette année et une augmenta-tion des cadences accompagnée d’une offen-sive de réduction des coûts pour faire face à laconcurrence, Régulus étudie aussi les solutionspour diminuer ses prix.

Dans le même temps, l’entreprise, quicompte aujourd’hui 67 salariés, prévoit d’aug-menter ses effectifs : 75 personnes avant la finde l’année, 110 à 120 employés à l’horizon2003. La société insiste sur sa volonté d’em-baucher localement, à condition de trouver lescompétences sur place pour un travail très« pointu ».

S. U.

ESPACE Le Centre spatial guya-nais a trente ans, et Ariane a fêté sesvingt ans à Noël. Aujourd’hui, 1 600personnes sont employées par latrentaine de sociétés participant à

cette activité. b VILLAGE de six centsâmes en 1970, Kourou est devenuune ville de 20 000 habitants et l’ac-tivité spatiale s’est imposée commela locomotive économique de la

Guyane. b SON POIDS économiquevarie selon les années. Il a représen-té 30 % du produit intérieur brut en1998, et sans doute 50 % en 1999,une proportion jugée trop lourde

par certains. b L’ENTRÉE en serviced’Ariane 5, capable d’emporter unplus grand nombre de satellites, faitcraindre à la région un ralentisse-ment du nombre des lancements.

b LE RENFORCEMENT de l’activité in-dustrielle, notamment l’intégrationsur place d’une partie du nouveaulanceur, devrait compenser le tasse-ment annoncé des effectifs.

Avec Ariane 5, l’industrie spatiale s’enracine en Guyane 12 000 personnes profitent, directement ou indirectement, de l’activité de la base de Kourou, qui représente environ 50 % du PIB

du département. Plusieurs fournisseurs ont ouvert des usines locales, et deux étages sur quatre du nouveau lanceur sont intégrés sur place

Les partenaires industrielsb Aerospatiale-Matra lanceursstratégiques et spatiaux : filiale à100 % du groupeAerospatiale-Matra, elle exploite lesbâtiments de préparation et destockage des étages à propergolsolide d’Ariane 5 et assurel’intégration de ces étages complets.Elle emploie 3 608personnes, dont53 à Kourou.b Air liquide spatial Guyane :exploite l’unité de productiond’hydrogène liquide et celled’oxygène, azote, hélium destinéesaux lanceurs Ariane 4 et Ariane 5.Installée en Guyane depuis 1969,Air liquide a mis en place, en 1991,une unité de production et dedistribution d’hélium gazeux à200 bars et investit dans une usined’hydrogène liquide. La sociétéemploie 47 personnes.b Europropulsion : filialecommune de la Snecma (France) etde Fiat Avio (Italie), elle exploite le

bâtiment d’intégration des étages àpropergol solide d’Ariane 5 etassure l’intégration du moteur deces étages. Société de droit français,elle assure la maîtrise d’œuvre desmoteurs à propergol solide dulanceur, dénommés MPS-P230, eten effectue la synthèse technique etl’assemblage final. Ses effectifs, de40 personnes, devraient passer à 60à pleine cadence.b Snecma, divisionmoteurs-fusées : c’est le motoristed’Ariane, également propriétaire del’ancienne Société européenne depropulsion et de son implantationde Kourou. Sur Ariane 5, la Snecmaparticipe à la propulsion du 1er étageà poudre, l’étage d’accélération,dont elle construit la tuyère. Elleexerce la maîtrise d’œuvre de lapropulsion de l’étage principalcryotechnique et développe lemoteur Vulcain. Elle dispose de60 permanents, que 35 personnessupplémentaires renforcent àchaque tir.

Le CCE d’Air France va porter plaintepour la gestion passée

LE COMITÉ CENTRAL d’entre-prise (CCE) d’Air France, gérépendant vingt ans par Force ou-vrière (FO) et qui a basculé, lorsdes élections professionnellesde mars 1999, aux mains d’unecoalition réunissant la CGT, laCFDT ainsi que différents syndi-cats corporatistes, a été victime,durant des années, d’« actes ré-préhensibles et délictueux ». C’estce que révèle l’audit commandépar les nouveaux arrivants. Trans-mis au CCE, jeudi 20 janvier, ilmet en avant de « nombreusesanomalies » de gestion.

Sur la base de cet audit, le CCEa donné mandat au secrétaire gé-néral du CCE, Bernard Boulineau(CGT), pour porter plainte afin« que la justice fasse son travail »explique François Cabrera de laCFDT-Air France. Interrogé parLe Monde, M. Boulineau déclareque cette plainte devrait être dé-posée au début de la semaineprochaine. Il précise que l’audit aété demandé en avril 1999 au ca-binet Secafi Alpha et que la« photographie instantanée » faitepar le cabinet révèle qu’il y a eu« des gestions intéressées ».M. Boulineau se garde de toutcommentaire, souhaitant que lajustice « fasse son travail quandelle sera saisie ».

L’affaire risque de prendre del’ampleur. D’une part, en raisondes sommes en jeu : le budget an-nuel de fonctionnement du CCEd’Air France avoisine 600 millionsde francs (91,46 millions d’euros).

D’autre part, et surtout, en raisonde la personnalité de Robert Ge-novès, qui fut longtemps secré-taire général FO du CCE. M. Ge-novès – qui a pris sa retraiteen septembre 1997 – était un per-sonnage important à Air France,où il a passé près de quarante ans.Ceux qui l’ont bien connu dansl’entreprise parlent encore de« son indéfectible soutien à Chris-tian Blanc », dès son arrivée à latête d’Air France en 1993. Cer-tains affirment encore au-jourd’hui qu’aucune décision im-portante n’était prise sans lui parle président de la compagnie. Se-lon certains observateurs, c’est lerôle de M. Génovès à la tête duCCE qui pourrait être mis encause, l’audit de Secafi Alpha esti-mant que l’on est en droit de s’in-terroger sur sa gestion.

« MANQUE DE TRANSPARENCE » Ainsi, à propos du domaine de

Laffy, centre de détente pour lesagents d’Air France, situé en ban-lieue parisienne, l’audit précise :« Nous ne pouvons relever qu’unmanque de transparence flagrantsur les opérations menées dans lecadre de la construction du do-maine de Laffy. Outre le fait que lesdocuments constitutifs des appelsd’offres aient été éparpillés dansun local du domaine, aucun ser-vice au niveau du CCE, y compris lecontrôle de gestion en charge dusuivi des investissements sur le do-maine de 1992 à 1996, n’a pu nousrenseigner de façon précise sur

l’historique et les modalités de réa-lisation des opérations de construc-tion. »

L’audit ajoute : « Sur la base desdossiers reconstitués avec l’assis-tance des responsables des servicesfinanciers nous avons pu relever uncertain nombre de faits : pour quelmotif le CCE a-t-il changé d’archi-tecte en cours de réalisation duprojet sachant que ce changementallait occasionner un surcoût deplus d’un million de francs et pré-senter certains risques pour la suitedes opérations ? Pour quelles rai-sons, les travaux faisaient-ils partied’un marché confié à une entre-prise qui lui ont été retirés pourêtre confiés à d’autres (ce retraitayant engendré pour le CCE le ver-sement d’une indemnité de650 millions de francs) ? »

Le rapport s’interroge aussi surun chantier de 35 millions defrancs confié à une entreprise ar-tisanale ou sur les travaux d’en-gazonnement et d’entretien d’es-paces verts attribués à uneentreprise dont « le dirigeant a unlien de parenté avec M. Robert Ge-novès, ancien secrétaire général duCCE, et cela sans passer par uneprocédure d’appel d’offres ».

Le syndicat FO s’est abstenu,jeudi, lors du vote sur le mandatdonné à M. Boulineau. Interro-gée, la direction d’Air France nes’exprime pas, préférant pourl’instant laisser le CCE gérer sonproblème en interne.

François Bostnavaron

L’incendie dans une usine Michelinde Clermont-Ferrand difficile à éteindre

L’INCENDIE qui ravage, depuisjeudi 20 janvier, un entrepôt decaoutchouc situé dans l’une desusines Michelin à Clermont-Fer-rand n’était pas éteint, samedi22 janvier dans la matinée. Lespompiers tentaient toujours denoyer sous l’eau et la mousse lagomme en combustion. Ils ren-

contraient des difficultés pour ap-procher le cœur du foyer, en raisonde la fragilité du bâtiment. Depuisjeudi, une épaisse fumée noires’élève au-dessus de la ville. Ven-dredi, les autorités se sont mon-trées rassurantes sur les risqueséventuels de toxicité de cette fu-mée. Des analyses complémen-

taires ont été demandées par le pré-fet.

Le feu a pris sur le site de Cata-roux – la plus importante des usinesMichelin de Clermont-Ferrand avecplus de 4 000 salariés – dans lesous-sol d’un atelier désaffecté, oùétaient stockées des palettes degomme sur plusieurs milliers demètres carrés. Les causes de l’incen-die sont pour le moment indétermi-nées. Des travaux, en cours dans cebâtiment assez ancien, pourraientêtre à l’origine du sinistre.

Selon la direction de Michelin,l’incendie n’affectera pas la produc-tion de l’usine. Le stock de1 300 tonnes de caoutchouc synthé-tique qui brûle au sous-sol de l’en-trepôt était un « stock de sécurité »,destiné à être utilisé en cas de rup-ture d’approvisionnement. L’usineCataroux continuait à fonctionnernormalement vendredi.

Cinq pompiers avaient été bles-sés, dont deux sérieusement, jeudisoir, lors de deux explosions surve-nues alors qu’ils combattaient lefeu, mais leur état n’inspirait pasd’inquiétudes vendredi.

Edouard Michelin, qui a succédéà son père à la tête du fabricant depneumatiques en 1999, a déclaréque cet incendie lui « portait uncoup au moral. Pour moi, c’est parti-culièrement sensible, parce que j’aieu l’occasion de travailler il y a dixans dans ce bâtiment, qui était àl’époque un atelier où on fabriquaitdes pneus géants, et c’est là que j’aiappris à faire des pneus », a expliquéM . Michelin.

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P L A C E M E N T SLE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000

Bourse Direct envisage des alliancesAvec 90 millions de francs de liquidités, le courtier en ligne Bourse

Direct envisage des acquisitions en France et des alliances pour sedévelopper en Europe et accompagner l’essor de la Bourse sur Inter-net. « Notre idée est d’acquérir en France des courtiers qui viennentd’arriver sur le marché et qui vont se retrouver devant un dilemme stra-tégique fort : celui d’investir massivement en budget publicité pour res-ter dans la course, ou bien de fusionner avec un acteur existant », a in-diqué à l’AFP Philippe Gellman, le directeur général adjoint deBourse Direct. « Etant le seul acteur coté sur un marché officiel [leNouveau Marché], nous pourrons être un des acteurs de la concentra-tion, a-t-il ajouté. Bourse Direct est approché de manière régulière pardes grands groupes étrangers, américains et européens, qui souhaitents’implanter en Europe. » Il a confirmé que le groupe avait eu descontacts avec l’allemand Comdirect (groupe Commerzbank) maisqu’il n’y avait « pas eu d’avancées concrètes ».

DÉPÊCHESa SICAV : un site pour acheter dessicav vient d’être lancé de manièreà aider les épargnants (www.sica-vonline.com). Il permet de sélection-ner les supports de gestion collectiveparmi les quelque 4 000 fonds et si-cav qui existent en France. Les orga-nismes de placement collectif en va-leurs mobilières seront choisis grâceaux sociétés Micropal et Aptimum.Cent trente sicav et fonds communsde placement gérés par une quin-zaine d’établissements ont été sélec-tionnés.a ASSURANCE-VIE : les compa-gnies continuent d’annoncer lestaux de rendement de leurs contratsd’assurance-vie. Le Groupement as-sociatif interprofessionnel pourl’amélioration de la retraite et del’épargne (Gaipare), dont la gestionest confiée aux AGF (filiale d’Al-lianz), a annoncé, jeudi 20 janvier,un taux de rendement net descontrats d’assurance-vie de 6,07 %en 1999 contre 6,44 % en 1998. Cetteassociation à but non lucratif, quicompte 77 000 épargnants, totaliseun encours de 15,2 milliards defrancs. La collecte a progressé de14 % à 980 millions de francs en1999.

Le courtage en ligne séduit de plus en plus d’épargnantsLe nombre de comptes online a plus que doublé en 1999,

selon les statistiques publiées par les neuf principaux spécialistes de ce nouveau type d’intermédiation financièreLE DÉVELOPPEMENT de l’ac-

tionnariat individuel en France,dont le nombre stagne depuis plu-sieurs années autour de 5,3 mil-lions de particuliers, ne passera-t-ilpas par l’apparition des nouvellestechnologies dans le domaine destransactions boursières ? C’estl’une des pistes envisagées par lesprofessionnels au vu de l’excep-tionnel essor auquel on assistedans le domaine des courtiers enligne. Ces nouveaux spécialistes del’intermédiation financière de-vraient être, dans quelques années,des acteurs incontournables sur lesmarchés financiers. Les neuf princi-paux spécialistes français du cour-tage en ligne (ABS, Bourse Direct,Consors France, Cortal, CPR-E*Trade, Ferri Online, Fimatex, SelfTrade et Wargny) ont annoncé,mercredi 19 janvier, la constitutiond’une association, Brokers online.Leur objectif est, d’une part, de dif-fuser des statistiques sur les vo-lumes d’échanges en ligne, et,d’autre part, de pouvoir participeraux discussions de place, en étantreprésentés auprès des autorités detutelle.

La mise en place de cette nou-velle organisation illustre l’ampleur

prise par le marché des transac-tions boursières sur les nouveauxsystèmes électroniques. En l’espaced’un an, ceux-ci se sont développésde manière quasi exponentielle.Pour les neuf courtiers de l’associa-tion, le nombre de comptes onlinea plus que doublé en 1999. Il estpassé de 63 000 à 129 000 à la fin del’année.

INDUSTRIE CONCENTRÉECes chiffres, qui ne représentent

que 80 % du marché, ont d’ores etdéjà dépassé les estimations faitespar la banque américaine JP Mor-gan dans une étude sur le dévelop-pement du courtage en ligne en Eu-rope. Cette analyse, jusqu’à présentla principale référence en la ma-tière, évaluait à 100 000 le nombrede comptes-titres en ligne à fin1999. Les chiffres publiés par l’asso-ciation ne peuvent cependant êtreextrapolés pour en déduire lenombre de clients puisqu’un parti-culier peut ouvrir autant decomptes qu’il existe de courtiers.

La pénétration du marché des ac-tions de la place de Paris par lescourtiers en ligne a également crûde façon importante. Selon les sta-tistiques diffusées par Brokers on-

line, en décembre 1999,574 000 transactions ont été exé-cutées par ses membres, ce qui a re-présenté 15,24 % du total desordres passés par les particuliers àla Bourse de Paris. En janvier 1999,elles n’atteignaient encore que8,43 % du nombre d’échanges. Cesstatistiques ne concernent cepen-dant pas uniquement les ordres quitransitent par le biais d’Internet.Elles prennent en compte l’en-semble des transactions électro-niques, qu’elles soient effectuées

par Internet, par kiosque micro oupar Minitel.

Les perspectives de développe-ment en France des transactionsboursières en ligne sont promet-teuses. En premier lieu, parce quele marché des actions apparaît deplus en plus porteur par rapportaux obligations et aux produits ré-glementés. Attirés par les rende-ments des actions – l’indice CAC 40a gagné plus de 50 % en 1999 –, lesparticuliers affichent un intérêt deplus en plus marqué pour la

Bourse. En outre, les épargnantsfrançais sont familiarisés avec l’uti-lisation du Minitel, qui représenteactuellement environ 25 % desordres que les particuliers passenten Bourse. « L’existence du Minitelest un avantage pour le développe-ment des transactions sur Internetpuisqu’il a habitué les particuliers àse connecter sur un système virtuel »,estime Arnaud des Abbayes, pré-sident de Brokers On Line. Enfin,les courtiers en ligne continuerontà drainer un nouveau public vers laBourse. Selon l’un d’entre eux,leurs clients sont plutôt plusjeunes, s’intéressent surtout auxvaleurs technologiques, quiconnaissent une véritable explo-sion, et ils sont souvent moins for-tunés que les épargnants habituels.

L’ensemble de ces éléments per-met d’espérer une croissance trèsrapide du nombre de comptes dansles années qui viennent. La banqueaméricaine JP Morgan prévoitl’existence de 8,3 millions decomptes en ligne en Europe en2003, dont plus de deux millions enFrance.

« En matière de courtage en ligne,nous avons cinq ans de retard sur lesEtats-Unis, mais les progressions sont

similaires », a souligné M. des Ab-bayes. Aux Etats-Unis, qui repré-sente le premier marché dans lemonde, le nombre de courtiers enligne est d’environ 160, contre 29 enFrance. Et ces établissements ontun taux de pénétration sur le mar-ché américain beaucoup plus im-portant qu’en France ou en Eu-rope : 35 % des transactions desparticuliers américains sont réalisésen ligne et 15 % du volume globaldes échanges aux Etats-Unis sonteffectués grâce à ces nouveaux sys-tèmes de transmission d’ordres deBourse. Il existe 7,5 millions decomptes en ligne. Selon les prévi-sions, ce chiffre pourrait s’élevercette année à 13 millions, avantd’atteindre 23 millions en 2002.

Autre fait à noter : l’industrie descourtiers en ligne est très concen-trée. Alors qu’en France les neufcourtiers appartenant à l’associa-tion Brokers online représententplus de 80 % du marché, aux Etats-Unis, les cinq premiers détiennentprès de 70 %. Le plus gros établisse-ment reste Charles Schwab, le cé-lèbre courtier à bas coûts, avec unepart de marché de 27,6 %.

Cécile Prudhomme

Les autorités de marchése veulent vigilantes

LE DÉVELOPPEMENT specta-culaire des transactions boursièressur Internet est actuellement suivide très près par les autorités demarché. Le Trésor, la Commissiondes opérations de Bourse (COB), leConseil des marchés financiers(CMF), tous s’interrogent sur l’utili-sation du Web dans ce domaine, etplus particulièrement dans celui desintroductions en Bourse et des aug-mentations de capital.

A l’automne 1999, les courtiers enligne avaient commencé à se lancerdans le placement auprès du publicdes introductions en Bourse. Lesparticuliers avaient pu souscrire,par le biais d’Internet ou du Minitel,à des opérations comme cellesd’Access Commerce, d’Automa-Tech, d’Intecom. « Il y a deux mois,la COB nous a demandé de tout stop-per », rapporte un courtier en ligne.Pour l’introduction en Bourse deNetValue qui est programmée le26 janvier, aucun courtier en lignene participera à l’opération. « Il de-vait y avoir des courtiers en ligne surce dossier, mais ils ont été récusés audernier moment », signale un pro-fessionnel.

Certains y voient le signe des ré-ticences des banques à accepter denouveaux intervenants dans le do-maine des émissions d’actions, desopérations qui sont très lucratives.Habitués à travailler entre eux, lesétablissements traditionnels hésite-raient à ouvrir les syndicats de pla-cement aux courtiers en ligne. Ré-cemment, cependant, auxEtats-Unis, de grandes maisonscomme Goldman Sachs et LehmanBrothers ont joué la complémenta-rité entre banques et courtiers enligne en faisant participer CharlesSchwab et Fidelity au placementd’une émission obligataire sur In-ternet. Les premiers apportaientainsi leur clientèle d’institutionnelstandis que les seconds offraient àl’emprunteur leur portefeuille departiculiers.

Les freins mis en France à l’ouver-ture des syndicats de placementtrouvent leur origine à l’introduc-tion en Bourse d’Automa-Tech, réa-lisée en octobre 1999. Il s’agissait dela première opération dans laquelleun courtier en ligne, ConsorsFrance (ex-Axfin racheté par l’alle-mand ConSors), avait participé aucôté des banques classiques. Il avaitainsi acquis, au moment de laconstitution du syndicat, une quan-tité de titres – 70 000 sur les 588 000que comptait l’émission – spécifi-quement destinée à ses clients. « Aufinal, compte tenu du taux de péné-tration du courtier, les clients deConsors avaient reçu quatre à cinqfois plus de titres que ceux qui étaientpassés par les réseaux classiques »,constate un professionnel, ce quin’avait pas été du goût desbanques, qui s’étaient senties lésées.

Les autorités de marché aime-raient donc préciser les modalités departicipation des courtiers en ligneaux introductions en Bourse. L’ob-jectif est de savoir comment cesnouveaux acteurs peuvent participerà un syndicat de placement en ac-quérant des titres à leur comptepour ensuite les revendre. Pour lemoment, ils se contentent générale-ment du simple rôle de distributeurà partir du stock de papier d’uneautre banque. Une série de pro-blèmes pourraient en effet se poserdans le cas où un courtier en lignene parviendrait pas à vendre le stockde titres qui lui a été confié, et no-tamment celui de son assise finan-cière, de la sécurité.

A la COB, on affirme qu’il n’y aaucune réflexion en cours afin demettre en œuvre des règles debonne conduite pour les courtiers enligne au moment des introductionsen Bourse. « La réglementation ac-tuelle est applicable et nous sommesfavorables à l’intervention des cour-tiers en ligne », explique-t-on à laCOB, tout en signalant vouloir veil-ler à ce que l’égalité de traitementdes actionnaires soit respectée. Pa-rallèlement, le Trésor s’interrogeraitégalement sur la possibilité d’utiliserInternet pour ses opérations de pri-vatisation. Cet intérêt porté auxnouveaux canaux de distributionélectronique par les autorités dé-montre l’importance grandissanteprise par cette nouvelle technologiesur les marchés financiers.

C. Pme

Page 14: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

LeMonde Job: WMQ2301--0014-0 WAS LMQ2301-14 Op.: XX Rev.: 22-01-00 T.: 10:06 S.: 111,06-Cmp.:22,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0501 Lcp: 700 CMYK

14 / LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 P L A C E M E N T S E T M A R C H É S

Des sicav françaises très performantes

Pétrole, technologie et luxe en vedette à Paris LA SEMAINE BOURSIÈRE a été marquée par

la résurgence des craintes inflationnistes. Lesmarchés obligataires américains et européens ontcontinué à se replier sous l’effet de l’accumula-tion de facteurs inquiétants. Le principal d’entre

eux est la flambée du prixdu baril de pétrole, qui a at-teint, tant en mer du Nordqu’aux Etats-Unis, des prixrecords inégalés depuis laguerre du Golfe, en 1991.Mardi 18 janvier, l’indiceCAC 40 de la Bourse de Pa-ris a effectué un plongeon

de 2,91 %, suivi, le lendemain, par une légèrebaisse de 0,41 %. Toutefois, la publication du Livrebeige de la Réserve fédérale sur la conjoncturetrimestrielle américaine a, une fois de plus,constaté la poursuite de la croissance sans ten-sion inflationniste. Rassuré, le marché parisien estdonc reparti sur le chemin de la hausse jeudi,avant de se replier à nouveau le lendemain. Surl’ensemble de la semaine, le bilan est négatif. L’in-dice CAC 40 a baissé de 1,83 %, à 5 681,32 points.

Les valeurs liées au pétrole ont bénéficié de lahausse des prix du baril. Le titre du groupe Totalen a profité pour s’adjuger 7,2 %. Mais ce sont lesvaleurs parapétrolières, plus sensibles encore auxvariations du cours du brut, qui se sont littérale-

ment envolées. L’action Géophysique a grimpéde 23,8 %. Les spéculations autour d’une éven-tuelle fusion avec un partenaire, rumeur démen-tie, ont soutenu cette croissance. Les autresgroupes, comme Coflexip et Bouygues Offshore,ont enregistré respectivement des gains de 18,8 %et 8,4 %.

LVMH SUR TOUS LES FRONTSDans une semaine agitée, les investisseurs

adeptes des valeurs de technologies ont remar-qué avec soulagement que le marché américainNasdaq, spécialisé dans ce secteur, a poursuivi,contre vents et marées, sa hausse. Les excellentsrésultats du géant américain des semi-conduc-teurs Intel ont été confirmés de ce côté-ci del’Atlantique par ceux de STMicroelectronics. Legroupe franco-italien a vu son bénéfice net pro-gresser de 33 % en 1999. Le titre, vedette de laBourse en 1999, avait connu un début d’année2000 difficile. Mais, en une semaine, il a gagné9,8 %. Les autres valeurs de haute technologiecomme Canal + et Lagardère ont également pro-fité de forts courants acheteurs avec des gains de14 % pour Canal + et de 15,6 % pour Lagardère.Dans les télécommunications, la bataille entre lebritannique Vodafone et l’allemand Mannes-mann, qui devrait se terminer le 6 février, profitetoujours aux opérateurs européens. Ainsi, pour

mieux se défendre de l’OPA hostile de Vodafone,Mannesmann a révélé cette semaine qu’il envisa-geait de se rapprocher de Vivendi en lui repre-nant son pôle télécommunications, Cegetel. Labanque d’affaires Warburg Dillon Read a mêmepublié une recommandation d’achat avec un ob-jectif de 120 euros. L’action Vivendi a terminé lasemaine à 90 euros.

Le groupe de luxe mondial LVMH a été très en-touré cette semaine. Sur cinq séances, le titre areculé de 7,8 %. Pourtant, jeudi, le groupe a publiéun chiffre d’affaires annuel en hausse de 23 %, à8,5 milliards d’euros. Le passage à l’an 2000 a pro-fité à sa division champagne et le retour à lacroissance de l’Asie et du Japon s’est traduit parune nette hausse des ventes dans ces deux ré-gions. De plus, Bernard Arnault, le président deLVMH, fait preuve d’un bel activisme dans le sec-teur Internet. Son fonds d’investissement, Europ-@web, qui regroupe des participations finan-cières dans des sociétés du Web aux Etats-Unis eten Europe, pourrait être prochainement introduiten Bourse. En attendant, il a convaincu la banquefranco-belge Dexia de participer à l’élaborationde son projet de banque sur Internet, Ze Project.Dexia prendra 20 % du capital. L’action Dexia atoutefois reculé de 2,7 % sur la semaine.

Enguérand Renault

LES SICAV FRANÇAISES sesont distinguées depuis un an. Pro-fitant de la nette appréciation dumarché des actions en 1999, cer-taines sicav indice ont pu afficherdes performances très élevées.Ainsi les cinq premiers fonds, So-prane Croissance, de la société degestion Bacot, France Futur, deBTF, AGF invest, de l’assureur dumême nom, Atout Croissance etCogefi France, du groupe de ges-tion Cogefi, ont réalisé des perfor-mances comprises entre 97,89 % et82,44 %. Les gestionnaires de cesinstruments de placement collectifont su miser sur les valeurs qui sesont le plus appréciées en 1999. Lesecteur bancaire a été animé par labataille entre la BNP, Paribas et laSociété générale, et par la guerre,toujours en cours, pour le contrôle

du CCF. Les valeurs pétrolières etparapétrolières ont profité de la re-montée en flèche du prix du barilet de la bataille entre Elf et Total.Les valeurs cycliques automobileset sidérurgistes ont bénéficié du re-tour de la croissance. Les valeursde télécommunications commeFrance Télécom, Equant Bouygues(avec sa filiale de téléphonie mo-bile) et de haute technologiecomme STMicroelectronics ontconnu des très fortes hausses. En-fin, tous les groupes qui ont opéréleur entrée dans le monde numé-rique ont été parés d’un nouveaustatut boursier. Par exemple Ca-nal+, grâce à ses abonnés aux ser-vices numériques, a grimpé de150 %.

E. Re.

SOCIÉTÉ DES LECTEURS DU « MONDE »Conforter l’indépendance du Monde, avec la Société des lecteurs

Lecteur, lectrice du Monde, vous êtes attaché à son indépendance.Vous pouvez y concourir en rejoignant la Société des lecteurs (SDL)dont c’est l’unique raison d’être. Elle contrôle 10,46 % du capital dujournal.Les titres de la SDL sont inscrits sur le marché libre OTC, code SICO-VAM 3477. Ceux et celles qui possèdent un portefeuille peuvent pas-ser un ordre d’achat à leur banque. Les autres peuvent acheter une oudes actions en demandant le dossier au secrétariat de la SDL. Les ac-tions ainsi acquises seront inscrites en « compte nominatif pur », for-mule qui n’entraîne pas de droit de garde pour l’actionnaire.

Cours de l’action le 20 janvier 2000 : 324,11 F.

* Société des lecteurs du Monde, 21 bis, rue Claude-Bernard, 75242 Paris Cedex 05.Tél. : 01-42-17-25-01. Courriel : [email protected]

REVUE DES ACTIONSENERGIE21/01 en euros Diff.

Bouygues Offs. 46,10 + 8,47Coflexip 94,50 + 18,86Esso 73 – 2,14Geophysique 66 + 23,82Total Fina SA 131,50 + 7,25Elf Aquitaine 155,60 + 6,13

PRODUITS DE BASE21/01 en euros Diff.

Air Liquide 150,10 – 12,42CFF.Recycling 33,40 – 5,78Eramet 56,20 – 1,74Gascogne 80,10 – 3,49Metaleurop 7,25 – 1,36Pechiney Act Ord A 71,90 – 3,87Rhodia 22,67 – 1,22Rochette (La) 6,64 – 4,73Usinor 17,65 – 5,51Vallourec 49,05 + 4,36Grande Paroisse 21,50 – 6,52Oxyg.Ext-Orient 534 – 3,43

CONSTRUCTION21/01 en euros Diff.

Bouygues 657 + 2,65Ciments Francais 63,35 – 2,16Colas 204,10 – 9,24Eiffage 63,10 – 2,92Groupe GTM 83,10 – 12,34Imerys(ex.Imetal) 143,10 – 3,95Lafarge 108,90 – 3,20Lapeyre 64 – 7,24Saint-Gobain 165,20 – 9,28SGE 46 ....Vicat 69 – 1,42

BIENS D’EQUIPEMENT21/01 en euros Diff.

Alcatel 206 – 8,84Alstom 30,70 – 8,63Bull# 7,60 + 2,70Carbone Lorraine 44,23 – 0,60CS Signaux(CSEE) 49,60 + 1,24Dassault-Aviation 207,50 + 2,87De Dietrich 54 – 2,61Fives-Lille 84,50 + 4,19France Telecom 127,30 + 4,42Legrand 221,30 – 9,30Legris indust. 44,90 + 5,52Schneider Electric 73,10 – 6,87Sidel 91,30 – 3,59Thomson-CSF 37,10 – 0,80Zodiac 200 – 4,12Intertechnique 421 + 0,23Algeco # 76,20 – 2,92CNIM CA# 47 + 1,93Cofidur # 8,10 + 6,57Entrelec CB # 55,95 – 3,36GFI Industries # 22,31 – 18,39Latecoere # 100 – 6,97Lectra Syst.(B) # 7,99 + 21,98Manitou # 73,60 + 18,70Mecatherm # 35,50 – 6,33Radiall # 78,40 – 1,38

AUTOMOBILE21/01 en euros Diff.

Labinal 105,90 – 4,93Michelin 36,80 – 9,80Montupet SA 33,20 – 10,27Peugeot 231,90 – 4,17Plastic Omn.(Ly) 125 – 3,10

Renault 52 – 1,88Sommer-Allibert 26,60 – 5,43Valeo 67,30 – 12,14Sylea 45,10 ....

AUTRES BIENS DE CONSOMMATION21/01 en euros Diff.

Aventis 57 – 7,76BIC 47,95 + 9,57Chargeurs 59,25 + 2,50Christian Dalloz 63,80 + 8,50Clarins 117 – 3,94Deveaux(Ly)# 74 + 0,81DMC (Dollfus Mi) 5,49 – 1,43Essilor Intl 291,80 – 2,73Facom SA 71 + 4,18Hachette Fili.Med. 78,80 + 6,48L’Oreal 680 – 9,33Moulinex 9,96 – 1,67S.E.B. 86,50 – 3,78Skis Rossignol 15,88 + 0,50Ales Gpe ex.Phyto# 33,60 + 6,83Arkopharma # 67 – 4,28Beneteau CA# 352 – 7,97Boiron (Ly)# 56,20 – 4,74CDA-Cie des Alpes 33,50 – 1,47Europ.Extinc.(Ly) 32,50 – 14,47Exel Industries 54,85 – 3,77Gautier France .... ....Guerbet S.A 21,13 – 5,24Guy Degrenne # 32,23 – 2,33Hermes intl 135 – 12,84Info Realite # 28,70 – 7,86

Pochet 68 – 2,57Robertet # 181 – 2,68Smoby (Ly) # 37 + 12,12S.T. Dupont # 12,60 – 0,78Virbac 58 + 1,75Walter # 116 + 5,16

INDUSTRIE AGRO-ALIMENTAIRE21/01 en euros Diff.

Bongrain 300 – 2,84Danone 222 – 6,09Eridania Beghin 104 – 4,23Fromageries Bel 662 – 2,64LVMH Moet Hen. 433 – 7,87Pernod-Ricard 54,70 – 1,44Remy Cointreau 23,40 + 10,32Royal Canin 76,50 + 0,65Altadis 13,26 ....Taittinger 587 – 1,51Brioche Pasq.(Ns)# 88,70 – 1,44L.D.C. 91,70 + 1,88louis Dreyfus Cit# 15,99 ....Vilmor.Clause Cie# 88,80 + 12,40

DISTRIBUTION21/01 en euros Diff.

Bazar Hot. Ville 116,30 – 3,08Carrefour 159,90 + 2,17Casino Guichard 108,50 + 0,64Castorama Dub.(Li) 251 – 9,02Damart 76,25 – 0,97Galeries Lafayette 185,50 – 5,30

GrandVision 26,56 – 5,34Groupe Andre S.A. 169,40 – 0,35Guyenne Gascogne 446,50 + 4,07Pinault-Print.Red. 223 – 6,49Rexel 91 + 1,90Monoprix 115 + 0,08Brice 50,10 – 10,53Bricorama # 79,30 – 2,09Etam Developpement 24 + 3,85Go Sport 63,05 – 4,39Groupe Bourbon 59 + 1,72Hyparlo #(Ly) 38,29 – 10,32Manutan Inter. 96 + 24,03Marionnaud Parfum. 73,95 + 0,61Rallye(Cathiard)Ly 63 + 0,07

AUTRES SERVICES21/01 en euros Diff.

Accor 41,59 – 11,51Air France Gpe Nom 18,25 – 5,92Altran Techno. # 186,10 – 4,75Atos CA 158,90 – 0,68Canal + 168,80 + 14,05Cap Gemini 239 – 4,78Cegid (Ly) 188 – 5,05Club Mediterranee 115 – 3,19Dassault Systemes 66,90 + 4,94Euro Disney 0,90 – 5,26Eurotunnel 1,13 – 2,58Gaumont # 71,40 + 15,90GFI Informatique 126 + 0,71Groupe Partouche # 85 – 3,95Havas Advertising 444 – 2,63

Infogrames Enter. 32,20 – 2,42Ingenico 56 + 12,76Norbert Dentres.# 20,31 – 0,44NRJ # 645 – 5,49Penauille Poly.CB# 506 + 12,41Publicis # 415,60 + 0,99Sodexho Alliance 157 + 1,61Sopra # 92 – 3,15Spir Communic. # 86,10 + 9,68SR Teleperformance 219 – 1,35Suez Lyon.des Eaux 144,90 – 2,48TF1 524 + 2,54Technip 116,50 + 5,52Transiciel # 133,80 + 0,22UBI Soft Entertain 50 + 8,22Unilog 129,50 + 11,63Vivendi 90 – 2,59Adecco S.A. 660 – 10,56Bains C.Monaco 154,20 – 3,01Hotels Deauville .... ....Louvre # 55,85 – 3,20Alten # 218,90 + 19,61Assystem # 49,50 + 3,12CEGEDIM # 106,80 + 23,53Europeenne Casinos 119 + 1,70Fininfo 310 + 3,67Flo (Groupe) # 39,20 + 0,64Fraikin 2# .... ....Geodis 79 + 15,83Groupe J.C.Darmon 72 + 0,62Leon Bruxelles 30,10 – 10,68LVL Medical Gpe 39,64 + 6,84M6-Metropole TV 510 + 4,08Seche Environnem.# 67,50 + 0,74

Integra Net 157,90 ....Ipsos # 90,10 ....

IMMOBILIER21/01 en euros Diff.

Bail Investis. 129,50 – 1,14Fonc.Lyon.# 119 – 2,85Gecina 110,20 – 0,18Immeubles de Fce 18,04 – 5,05Klepierre Comp.Fin 95,50 – 2,55Rue Imperiale (Ly) 2000 ....Silic CA 164 – 1,50Simco 80 – 1,23Unibail 140,80 + 2,25Fonciere Euris .... ....Im.Marseillaise 2390 + 0,42Immob.Hotel. # 1,20 – 6,97

SERVICES FINANCIERS21/01 en euros Diff.

AGF 50,10 – 1,76Axa 128 – 4,47B.N.P. 80,60 – 5,73C.C.F. 124,80 – 2,50CPR 46,10 + 9,50Locindus 109 – 1,62Natexis Bq Pop. 65,50 – 5,75SCOR 51,40 + 7,08Selectibanque 13,20 – 1,85Societe Generale 198,70 – 7,14Sophia ex.SFI 26,02 – 1,43Union Assur.Fdal 111,60 – 1,23Via Banque 26,77 – 1,94Worms (ex.Someal) 15,53 – 4,43Credit Lyonnais CI 45,27 + 0,60Immobanque 109,90 + 1,94Paribas 111 + 0,54Sophia 43 + 4,87April S.A.#(LY) 124,20 + 0,48Assur.Bq.Populaire 96,90 – 0,61C.A. Paris IDF 150 – 0,59Factorem 155 – 1,21Union Fin.France 119,50 – 0,41

SOCIETES D’INVESTISSEMENTS21/01 en euros Diff.

Bollore 194 ....Cerus 9,22 – 5,91CGIP 65,40 + 0,46Christian Dior 239,90 – 10,81Dynaction 27,50 ....Eurafrance 518 – 4,42Fimalac SA 125,50 + 0,40Gaz et Eaux 50 – 4,39ISIS 70 + 12,90Lagardere 82,10 + 15,63Lebon (Cie) 51,65 – 0,48Marine Wendel 195,30 – 5,42Nord-Est 27,20 – 1,91Salvepar (Ny) 78 + 3,86Bollore Inv. 40,21 + 2,44Burelle (Ly) 75 + 1,21Contin.Entrepr. 34,65 – 6,50F.F.P. (Ny) 93,50 + 0,64Finaxa 99,40 – 3,96Francarep 49,10 – 2,77Unibel .... ....Cie Fin.St-Honore 74,50 – 4,36Finatis(ex.LocaIn) .... ....Siparex (Ly) # 30,70 – 0,96

LES PERFORMANCESDES SICAV ACTIONS(Les premieres et les dernieres de chaque categorie) le 14 janvier

L I B E L L EOrganisme

RangPerf. %

RangPerf. % Val. liq.

promoteur 1 an 5 ans en euros

ACTIONS FRANCEPerformance moyenne sur 1 an : 48,55 %, sur 5 ans : 200,23 %Soprane Croissance BACOT 1 97,89 4 306,06 508,65France Futur BFT 2 92,76 12 243,47 41,79AGF Invest AGF 3 86,41 5 270,79 75,72Atout Croissance GROUP CA 4 84,06 104 146,87 517,31Cogefi France COGEFI 5 82,44 1 337,91 388,63Europe Regions CIC PARI 6 79,61 87 176,93 69,49Paribas France Emergence (C) PARIBAS 7 79,43 33 221,67 679,47Paribas France Emergence (D) PARIBAS 8 79,43 36 221,32 676,81Indocam Avenir France GROUP CA 9 75,87 61 206,99 235,37Ofima Midcap OFIVALMO 10 74,83 .... .... 7082,39Selection Avenir CCF 11 74,49 108 141,56 684,01Invesco Actions Francaises (C) INVESCO 12 70,80 3 311,67 80,36Invesco Actions Francaises (D) INVESCO 13 70,78 2 311,76 78,01Ouest Actions Regions CIO 14 68,62 89 169,89 19,53BNP Actions Midcap France BNP 15 68,15 82 182,78 54,65Oddo Generation (D) ODDO 16 66,86 .... .... 387,67Oddo Generation (C) ODDO 17 66,86 .... .... 389,07Antares Small Caps CHEVRIL 18 66,32 .... .... 2912,26AXA Second Marche Comptant (C) AXA UAP 19 63,96 85 177,82 41,86AXA Second Marche Comptant (D) AXA UAP 20 63,83 86 177,60 39,85MidFrance Sicav MONDIALE 21 62,88 .... .... 35,85CPR Middle-Cap France (D) CPRGESTI 22 60,97 91 167,56 258,85Groupama Croissance GROUPAMA 23 60,81 16 240,69 384,76Dexia Avenir DBPF 24 59,85 .... .... 76,71Cardif Actions Opportunites BQE FIN 25 59,09 .... .... 47,78State Street Spinnaker 2 (D) STATE ST 26 58,83 77 192,24 502,47State Street Spinnaker 2 (C) STATE ST 27 58,82 78 192,22 504,67Marianne BFT 28 57,91 9 251,94 165,44MMA Perspectives MDMASSUR 29 57,36 .... .... 99,74AGF Actio France AGF 30 55,77 20 236,49 247,69Indocam France (C) GROUP CA 31 55,73 7 258,52 423,46Indocam France (D) GROUP CA 32 55,71 8 258,46 363,76AGF Epargne Actions AGF 33 55,34 6 268,85 721,20Saint-Honore PME CF ROTHS 34 54,49 95 160,93 238,44Fima France Opportunites FORTIS I 35 54,24 92 164,03 443,49Selection Valeurs Francaises CCF 36 54,12 31 224,32 90,92AXA France Actions AXA UAP 37 53,15 24 232,21 298,87CDC Medianes CDC ASSE 38 52,98 .... .... 386,62Cardif Actions Dynamiques BQE FIN 39 52,96 .... .... 37,42France Expansion (D) OBC 40 52,49 .... .... 358,04France Expansion (C) OBC 41 52,49 .... .... 367,69

Objectif France LAZARD G 115 41,55 90 167,77 415,98Oddo PEA Europe ODDO 116 41,50 .... .... 261,73Exatis PEA Europe (C) CCF CAPT 117 41,43 .... .... 25,09Exatis PEA Europe (D) CCF CAPT 117 41,43 .... .... 25,09Centrale Actions Avenir CCR 119 40,97 .... .... 228,48Parfrance (D) PARIBAS 120 40,66 42 219,18 312,27Parfrance (C) PARIBAS 121 40,66 41 219,23 325,04Elanciel France LA POSTE 122 40,61 28 229,36 53,34France 40 CORTAL 123 40,39 66 203,26 82,52Provence France II (C) CS AST F 124 39,38 94 161,57 101,37Provence France II (D) CS AST F 125 39,38 93 161,62 98,19SPGP France (C) SPGP 126 39,04 .... .... 244SPGP France (D) SPGP 126 39,04 .... .... 244Sogenfrance (D) SG 128 38,86 72 198,78 517,51Sogenfrance (C) SG 129 38,86 71 198,80 572,35Ecureuil Investissements ECUREUIL 130 38,75 80 189,84 62,29Etoile SM CDT NORD 131 38,21 111 130,52 16,44Livret Bourse Investissements CDC TRES 132 37,20 81 182,93 223,53Zurich Actions Plus ZUR ASSU 133 36,80 97 158,98 400,73Pyramides Opportunites (D) VERNES 134 36,07 110 139,53 242,37Pyramides Opportunites (C) VERNES 135 36,06 109 139,57 269,15CM Option Dynamique (D) CCCM 136 33,11 98 158,80 34,04CM Option Dynamique (C) CCCM 137 32,97 99 158,12 35,21Etoile France Europe CDT NORD 138 32,26 .... .... 12,72Objectif Second Marche LAZARD G 139 31,91 115 72,69 401,65Plenitude LA POSTE 140 27,41 100 156,71 49,30Ecureuil Energie CNCEP 141 27,04 .... .... 50,67Elan Selection France ROTHSCHI 142 26,08 .... .... 396,51Fima Europe Small Caps FORTIS I 143 16,38 117 17,17 2253,15Entreprise Avenir (D) VERNES 144 16,27 112 107,24 74,78Entreprise Avenir (C) VERNES 145 16,27 113 107,23 75,83Actions Agro-Alimentaire (C) BQUE POP 146 14,45 106 144,76 427,65Actions Agro-Alimentaire (D) BQUE POP 147 14,45 107 144,71 394,25BNP Secteur immobilier BNP 148 13,19 114 89,12 142,67AGF Foncier AGF 149 12,41 116 69,39 18,34

ACTIONS EUROPEPerformance moyenne sur 1 an : 42,71 %, sur 5 ans : 184,37 %Invesco Euroka (D) INVESCO 1 134,32 .... .... 33,32Invesco Euroka (C) INVESCO 2 134,20 .... .... 33,35CPR Middle-Cap Europe CPRGESTI 3 97,87 .... .... 440,14Axa Europe Small Cap (D) AXA INVE 4 96,63 .... .... 28,61Invesco Actions Europe INVESCO 5 96,54 .... .... 52,30Norden VERNES 6 87,63 15 211,71 2367,62Europe Discovery CF ROTHS 7 79,32 .... .... 208,41BNP Actions Midcap Euro BNP 8 73,45 .... .... 161,99Indocam Europe Nouvelle GROUP CA 9 72,69 .... .... 2660,01

Paribas Europe Actions (C) PARIBAS 96 23,34 .... .... 2659,32MMA Europe MDMASSUR 97 22,93 33 162,85 49,04Soge Europe Actions SG 98 22,76 35 156,96 79,88Elan Selection Europe ROTHSCHI 99 22,41 .... .... 422,83Objectif Valeurs Europeennes LAZARD G 100 19,01 42 137,53 3785,69Indocam Rendement Actions (C) GROUP CA 101 18,01 44 95,24 216,14Indocam Rendement Actions (D) GROUP CA 102 18,01 45 95,16 152,78Actions Selectionnees AXA UAP 103 13,97 32 170,73 196,91Renaissance Europe COMGEST 104 7,95 23 197,74 550,31

ACTIONS AMERIQUEPerformance moyenne sur 1 an : 43.68 %, sur 5 ans : 216,09 %State Street Amerique Latine STATE ST 1 137,01 17 76,83 205,25CIC Amerique Latine BG CIC 2 109,13 18 10,16 158,48Sogeamerica SG 3 54,72 11 225,48 495,08Atout Amerique GROUP CA 4 54,45 9 253,22 52,76Union Amerique CIC 5 50,59 5 274,56 688,19

Partner Midcap US KBL FRAN 21 29,41 13 186,75 4788,42Ameri-GAN GAN 22 27,95 15 140,95 2695,33Objectif USA LAZARD G 23 21,61 .... .... 3932,48Elan USA ROTHSCHI 24 21,12 14 154,70 571,25Nouveau Monde BFT 25 8,53 16 77,14 207,89

ACTIONS ASIE-PACIFIQUEPerformance moyenne sur 1 an : 91 %, sur 5 ans : 28,45 %Partner Japon KBL FRAN 1 201,16 2 125 3318,85Nippon-GAN GAN 2 139,74 5 75,65 1788,21NRG-Japon NOMURA F 3 135,32 6 70,19 4004,14Atout Asie GROUP CA 4 134,79 3 91,96 28,48Amplitude Pacifique (C) LA POSTE 5 124,30 .... .... 28,06Amplitude Pacifique (D) LA POSTE 6 124,24 .... .... 27,65CNP Assur-Asie CNP ASSU 7 115,52 .... .... 259,03Oddo Japon ODDO 8 115,50 7 61,20 3116,54SG Japon Opportunites SG 9 110,38 .... .... 218,88

State Street Active Asie STATE ST 31 72,68 9 28,80 242,51Atlas Chine ATLAS 32 72,42 32 – 27,46 99,83Japindex PARIBAS 33 71,08 25 6,50 15368Sogepacific SG 34 66,52 19 15,54 164,31Japaquant Sicav PARIBAS 35 65,72 20 14,33 16325Essor Asie B M MAUR 36 57,71 .... .... 2400,16Corail BFT 37 56,38 27 – 1,35 66,12Etoile Pacifique CDT NORD 38 55,07 23 10,25 21,26Elan Japindice ROTHSCHI 39 38,56 .... .... 135,93

AUTRES SICAV INTERNATIONALESPerformance moyenne sur 1 an : 53,66 %, sur 5 ans : 138,71 %Nouvelle Croissance Japon GRPAMA S 1 259,15 .... .... 220,77Saint-Honore Techno Media CF ROTHS 2 143,18 .... .... 241,70Indocam Marches emergents GROUP CA 3 120,42 38 73,75 221,37State Street Emerging Markets STATE ST 4 117,46 39 63,02 385,55Axa NPI Actions (D) AXA UAP 5 105,27 42 44,46 24,92Axa NPI Actions (C) AXA UAP 6 105,12 43 44,45 26,46Objectif Pays Emergents LAZARD G 7 101,38 .... .... 4294,62Magellan COMGEST 8 99,01 40 61,85 520,87UBS Brinson Emerging Valor SBC BRIN 9 98,91 41 53,03 208,92Saint-Honore Marches Emergents CF ROTHS 10 88,92 .... .... 90,36Partner Autoroutes de l’info KBL FRAN 11 87,97 .... .... 608,53Extentiel SG 12 85,42 44 33,91 246,54Cap Emergence KLEIN BE 13 81,81 .... .... 163,43Amplitude Monde (C) LA POSTE 14 65,22 6 202,70 308,92

Transcontinents BRED 52 28,86 21 150,45 39,83Objectif Actions Euro LAZARD G 53 28,55 28 131,74 384,70Premior CDT NORD 54 26,06 45 31,32 53,39Ecocic CIC PARI 55 24,50 32 109,78 364,81Bio Stocks (C) ECOFI FI 56 22,86 .... .... 194,14Bio Stocks (D) ECOFI FI 56 22,86 .... .... 194,14Partner Sante Internationale KBL FRAN 58 21,55 1 272,37 584,40Ecureuil Geovaleurs ECUREUIL 59 14,61 35 89,12 74,02Placements Sante Environnement BQE NSMD 60 12,54 36 85,80 3310,01Mercure Pharmacie CHEVRIL 61 6,33 .... .... 263,08Eurassur BQ EUROF 62 5,52 20 153,98 49,68Saint-Honore Vie & Sante CF ROTHS 63 3,94 .... .... 329,70Distribution Internationale BQ EUROF 64 – 6,93 .... .... 1076,44

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(PubliciteÂ)

http://www.fininfo.fr

Page 15: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

LeMonde Job: WMQ2301--0015-0 WAS LMQ2301-15 Op.: XX Rev.: 22-01-00 T.: 10:23 S.: 111,06-Cmp.:22,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0502 Lcp: 700 CMYK

P L A C E M E N T S E T M A R C H É S LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 / 15

TOKYO NEW YORK PARIS LONDRES FRANCFORTNIKKEI DOW JONES CAC 40 FT 100 DAX 30 IBIS

q– 0,41% q– 4,02% q– 1,83% q– 4,68% q– 2,52%18 878,09 points 11 251,71 points 5 681,32 points 6 346,30 points 6 992,75 points

Les tensions sur les taux affectent les Bourses mondiales

SUR LES PLACES boursières in-ternationales, les tensions crois-santes sur les taux d’intérêt, liées àl’envolée des cours du pétrole, onteffacé, cette semaine, les bonnesnouvelles concernant la croissanceéconomique. En Europe, la Boursede Paris a cédé 1,83 %, tandis queFrancfort reculait de 2,52 % etLondres de 4,68 %. En Asie, l’indiceNikkei de la Bourse de Tokyo s’estreplié de 0,41 %. Le Hangseng de laBourse de Hongkong a continué àabandonner du terrain, perdant2,79 %, ce qui porte à 10,93 % sabaisse depuis le début de l’année.Aux Etats-Unis, enfin, l’indice DowJones a baissé de 4 % d’un vendredisur l’autre. Toutefois, et contraire-ment à ce que les premières séancesde l’année avaient laissé penser, lesvaleurs technologiques, un instantdélaissées au profit des actions dessociétés industrielles classiques, ontretrouvé grâce auprès des investis-seurs : l’indice de la Bourse électro-nique du Nasdaq, où s’échangent

nombre de valeurs high tech, a pro-gressé de 4,2 %.

Compte tenu de l’annonce d’undéficit commercial record auxEtats-Unis en novembre 1999, d’untrès probable resserrement de lapolitique monétaire de la Réservefédérale début février et surtout dela remontée des rendements obliga-taires, les analystes jugent que laBourse de New York fait preuved’une belle résistance. Le taux del’emprunt d’Etat américain à 30 ansa atteint 6,75 %, soit son niveau leplus élevé depuis la fin de l’année1997. A l’époque, l’indice Dow Jonesse situait à 8 000 points, soit un tiersde moins que son niveau actuel !

Laurence Meyer, l’un des gouver-neurs de la Réserve fédérale desEtats-Unis, a indiqué, jeudi, qu’il nepensait pas que le marché boursieraméricain soit « déséquilibré » aupoint de « nécessiter une correc-tion ». « Une grande variété d’élé-ments exceptionnels explique le ni-veau du marché », a-t-il souligné.

Cet optimisme se double de réac-tions parfois surprenantes des opé-rateurs aux annonces de résultatsdes entreprises. Le titre du premiergroupe informatique mondial, IBM,a ainsi gagné plus de 5 %, jeudi,malgré l’annonce la veille d’un bé-néfice net en baisse au cours dudernier trimestre. L’action du fabri-cant de microprocesseurs AdvancedMicro Devices a le même jour per-du plus de 3 % après la publicationde résultats trimestriels en hausse.

A Tokyo, en l’absence d’indica-tion nouvelle sur l’évolution de laconjoncture économique – l’agencede planification a parlé d’une situa-tion quasi inchangée dans son en-quête mensuelle –, les investisseursont fait preuve d’attentisme, avantla réunion, samedi, dans la capitalejaponaise, des ministres des fi-nances des sept pays les plus indus-trialisés (G7) et d’éventuelles déci-sions à propos de la monnaienippone. Ils souhaitaient que lesgrands argentiers s’engagent for-

mellement en faveur d’un yen plusfaible mais craignaient une envoléede la devise japonaise en cas d’unsoutien trop timide.

AFFAIBLISSEMENT DE L’EUROParmi les valeurs de haute

technologie, Softbank a perdu6,5 %, à 85 000 yens. Sony a gagné0,8 %, à 24 200 yens. La plupart desvaleurs qui avaient monté la se-maine précédente sur des attentesde reprise de la demande intérieureont fait les frais des prises de profit.Parmi les groupes de distribution,Ito-Yokado a perdu 10,3 %, et Daieia perdu 14,2 %, à 459 yens.

En Europe, enfin, malgré un af-faiblissement de l’euro favorableaux exportations, les places bour-sières ont souffert, comme auxEtats-Unis, des tensions sur les ren-dements obligataires (5,72 % à dixans en France). Ni l’annonce d’uneamélioration du climat des affairesen Allemagne ni la promesse debaisses d’impôt d’une ampleur sans

précédent par le gouvernement deLionel Jospin n’ont suffi à redonnerle moral aux investisseurs. Ils sontde plus en plus nombreux à penserque la Banque centrale européennerelèvera son taux directeur dès ledébut de février. Les meilleuresnouvelles économiques ne peuventfaire oublier cette orientation mo-nétaire négative.

A noter que, selon une étude dela société d’informations finan-cières Thomson Financial, le mon-tant total des capitaux levés par lesentreprises sur les marchés bour-siers européens a chuté de 60 % en1999, à 145,676 milliards d’euros.Derrière la privatisation géante del’électricien italien Enel (18 milliardsd’euros), les plus grosses opérationsont été dans l’ordre la privatisationd’une nouvelle tranche de DeutscheTelekom (7,77 milliards d’euros) etl’introduction en Bourse d’une par-tie du capital de l’opérateur de télé-communications Equant (7,36 mil-liards d’euros).

Les sociétés françaises ont, pourleur part, levé au total 11,16 mil-liards d’euros. En 1999, 114 transac-tions ont été réalisées sur la placeparisienne, dont quatre privatisa-tions (Crédit lyonnais, AérospatialeMatra, Air France et Thomson Mu-timédia), relève Thomson Financial.La plus importante opération a étéde loin la privatisation du Créditlyonnais, qui a été capitalisé à3,44 milliards d’euros. Une dizainede cessions de blocs de plus de50 millions d’euros ont été réalisées,dont Rhodia a été la plus impor-tante (1,22 milliard d’euros). Auchapitre des introductions enBourse (hors privatisation et ces-sions de blocs de titres), la plusgrosse opération de l’année a étél’entrée de Néopost (équipementsde traitement de courrier) au mar-ché à règlement mensuel (RM),dont le montant s’est élevé à238 millions d’euros.

Pierre-Antoine Delhommais

La Fed modifie sa politique de communicationLa Réserve fédérale américaine a choisi de modifier sa politique

de communication. Elle publiera un communiqué après chaque réu-nion toutes les six semaines, alors qu’auparavant elle ne le faisaitqu’en cas de changement de politique monétaire. Ces modificationsprendront effet dès la prochaine réunion les 1er et 2 février. « Plusprécisément, le communiqué indiquera comment le comité évalue lesrisques de tensions inflationnistes ou les faiblesses économiques dansun futur proche », poursuit la Fed. En revanche, la banque centraleaméricaine ne donnera plus d’indications aux marchés financierssur la direction vers laquelle s’orientent les taux d’intérêt (le fameux« biais »).

Depuis mai 1999, la Fed informait le public du « biais » adopté– neutre, restrictif, souple –, une politique qui ne faisait pas leconsensus au sein des gouverneurs du comité monétaire car lesmarchés financiers avaient tendance à réagir à cette annoncecomme à un mouvement de politique monétaire.

CE N’EST PAS du côté des mar-chés des changes que les opérateurssont allés chercher un peu d’anima-tion cette semaine. Les principalesdevises internationales n’ont guèrevarié, dans l’attente de la réuniondes sept pays industrialisés (G7), sa-medi 22 janvier à Tokyo. L’euro afluctué toute la semaine autour de1,01 dollar, tandis que le billet vert afluctué entre 105 et 106 yens.

L’attention des opérateurs a étéaccaparée par la nouvelle chute desmarchés obligataires. Celle-ci s’estpoursuivie au cours de la semaineécoulée. Un mouvement que rienne semble pouvoir enrayer. Evo-luant à l’opposé de leurs prix, lestaux de rendements des empruntsd’Etat dans la zone euro se sontfortement appréciés. L’empruntd’Etat à 10 ans en France est montéjusqu’à 5,76 %. En Allemagne, il estpassé à 5,64 %. Les taux longs euro-péens ont désormais rejoint le ni-veau qu’ils avaient atteint à l’au-tomne 1997. Les économistes deMorgan Stanley font remarquerdans leur dernière étude que leurobjectif de 5,50 % pour les tauxlongs européens qu’ils s’étaient fixépour la fin du premier trimestre adéjà été largement dépassé. Ils esti-ment qu’au-dessus de 5,5 % lesobligations européennes consti-tuent une opportunité d’achat àmoyen terme.

Les investisseurs craignent pourle moment une remontée de l’infla-tion qui laminerait les rendements

qu’ils retirent des placements obli-gataires. Ils exigent par conséquentune rémunération plus élevée. Lahausse des prix du pétrole, au plushaut depuis la guerre du Golfe,laisse planer la menace d’une futurepoussée de l’indice des prix à laconsommation. Le contrat à termeLight Crude Oil est monté jusqu’à29,5 dollars sur le Nymex, soit3 dollars de plus que cinq jours au-paravant. Cette flambée des cours

s’explique surtout par la crainte devoir les membres de l’Organisationdes pays exportateurs de pétrolemaintenir leurs limitations d’expor-tation au-delà du mois de mars. At-tisant les craintes d’inflation, elle arenforcé les anticipations de haussedes taux d’intérêt par la Banquecentrale européenne.

UNE « PETITE BOSSE » De passage à Paris, mardi, pour

une rencontre avec des hommesd’affaires organisée par le groupeL’Expansion, Ernst Welteke, le pré-sident de la Bundesbank, a soulignéque, compte tenu notamment del’évolution du cours du pétrole,« au printemps, on doit s’attendre àune pointe dans l’indice des prix àprès de 2 % ». La petite poussée in-flationniste actuelle ne sera pas du-rable, a expliqué pour sa part, mer-credi, le gouverneur de la Banquede France, Jean-Claude Trichet, in-terrogé sur France 2. « En ce mo-ment, parce qu’il y a des hausses deprix de matières premières, parcequ’il y a hausse du prix du pétrole,nous avons une tendance à la haussede l’indice des prix à la consomma-tion, et ceci évidemment nous de-mande de la vigilance, a indiqué M.Trichet. Mais il ne faut pas croirenon plus que la petite bosse d’infla-tion que nous avons en ce momentsera durable. Nous croyons à laBanque centrale européenne quel’indice des prix à la consommationva monter puis redescendre. » Marc

Touati, économiste de NatexisBanques Populaires s’attend à uneremontée jusqu’à 2 % en glissementannuel de l’indice des prix dans lazone euro, mais il estime que samoyenne ne devrait pas dépasser1,7 % en 2000.

L’amélioration de la conjoncture

économique en Europe est égale-ment porteuse de risques inflation-nistes. Le climat des affaires s’est denouveau amélioré en Allemagne,où la conjoncture est en retard parrapport au reste de l’Europe. Le ba-romètre de l’institut munichois IFO,publié jeudi, s’est élevé à99,6 points en décembre 1999contre 98,9 points en novembre.

L’indice « soutient les estimations ac-tuelles d’une très forte accélérationde la production industrielle dans lesmois à venir en Allemagne », a jugéHolger Fahrinkrug, analyste chezWarburg Dillon Read, interrogé parl’Agence France-Presse (AFP). « Ona de bonnes raisons de penser que la

tendance à la hausse va se pour-suivre », a déclaré à Reuters GernotNerb, responsable des enquêtes del’IFO. En France, M. Trichet a esti-mé que la croissance françaisepourrait atteindre 3,6 % en glisse-ment annuel à fin mars 2000.

La Banque centrale européenne(BCE), qui a réuni son conseil jeudi,n’a toutefois pas modifié ses tauxdirecteurs. Aucune pression n’estencore assez forte pour infléchir lapolitique monétaire européenne.Mais compte tenu de la directionprise par l’économie de la zone,une hausse des taux reste inéluc-table pour la majorité des écono-mistes. Sur les 35 prévisionnistes in-terrogés par l’AFP à la mi-janvier,26 considèrent que la BCE procéde-ra à sa prochaine hausse des tauxavant la fin du 1er trimestre. Les esti-mations des économistes sur l’am-pleur du resserrement monétairesur l’année ne sont toutefois pashomogènes. Là où certains entre-voient que le taux se situera à3,25 % fin 2000, d’autres ont imagi-né un scénario où il finirait l’annéeà 4 %. La banque d’investissementLehman Brothers n’hésite pas à pa-rier sur un taux à 4,50 % fin 2000.

L’événement européen de la se-maine a été l’aide fournie à la Grècepar le comité économique et finan-cier de l’Union européenne (UE),qui a réévalué de 3,5 % le taux pivotde la drachme à 340,750 drachmespour 1 euro. Grâce à cette opéra-tion, la Grèce, qui est l’un desquatre pays de l’UE en dehors del’euro, pourra plus facilement rem-plir les critères de qualification pouradopter la monnaie unique au1er janvier 2001. En mars 1998,ladrachme avait été dévaluée de13,8 % pour entrer dans le systèmemonétaire européen.

Cécile Prudhomme

Les craintes inflationnistes pèsent sur les marchés obligatairesLa remontée du prix des matières premières laisse craindre un dérapage des prix à la consommation.

Les taux à long terme ont progressé jusqu’à 5,76 % en France et 6,75 % aux Etats-UnisLes marchés obligataires européens ont pour-suivi leur chute. Les taux longs, qui évoluent àl’inverse du prix, ont désormais rejoint le ni-veau qu’ils avaient atteint à l’automne 1997, à5,76 % en France et 5,64 % en Allemagne.

Aux Etats-Unis, ils ont atteint 6,75 % . Les in-vestisseurs craignent une remontée de l’infla-tion. Le redressement des prix des matièrespremières renforce cette opinion. Le cours dubrut est monté jusqu’à 29,5 dollars sur le Ny-

mex. Les économistes et les banquiers cen-traux européens s’attendent à un pic d’infla-tion dans les prochains mois. « Nous croyons,à la Banque centrale européenne (BCE), quel’indice des prix à la consommation va monter

puis redescendre », a toutefois tempéré legouverneur de la Banque de France, Jean-Claude Trichet. Les économistes continuent àtabler en grande majorité sur une hausse destaux d’intérêt de la BCE au premier trimestre.

LA HAUSSE de la consomma-tion mondiale est profitable auxmétaux non ferreux. Parmi eux, lenickel, dont l’embellie se traduitsur les cours au London Metal Ex-change (LME). A la clôture de lasemaine, les prix s’affichaient à8 600 dollars la tonne, soit350 dollars de plus qu’à la mi-jan-vier. Depuis septembre 1999, latonne a gagné 1 375 dollars, et lesréserves du LME sont tombées deplus de 49 000 tonnes à 44 000 ac-tuellement.

Le groupe minier Billiton vientde signer un accord avec lacompagnie minière canadienneVirginia, qui lui donne une optionvalable six mois pour prendre50 % dans le projet de la mine denickel de Gayot, au Québec. Celareprésenterait pour Billiton un in-vestissement de 4,5 millions dedollars canadiens (3,06 millionsd’euros) sur trois ans et demi.

Deux autres compagnies mi-nières, la canadienne Falconbrid-ge et la calédonienne SMSP, envi-sagent de construire une usinemétallurgique de nickel dans lenord de la Calédonie. Leur désircommun pourrait se concrétiser,fin 2002, trois ans avantl’échéance fixée par les accords deBercy. Ces accords avaient défini,le 1er janvier 1998, les termes del’échange du massif minier dePoum, détenu par la SMSP, contrecelui de Koniambo, appartenant àla société Le Nickel (groupe Era-met). Cette usine entrerait en pro-duction en 2005 et produirait an-nuellement, selon un procédépyrométallurgique, 54 000 tonnesde nickel métal. Un autre groupecanadien, le numéro un mondialInco, n’a pu trouver d’accord avecles autorités de Terre-Neuve pourmener à bien son projet deconstruction d’une mine de nickelau Labrador.

Tout ne va pas pour le mieux enrevanche sur le front de l’acier.Américains et Japonais se livrent àune guerre commerciale dont lesseconds font les frais. Les sidérur-gistes nippons protestent contrel’instauration, par les Etats-Unis,de sanctions décidées dans lecadre de procédures antidumping.Si l’Organisation mondiale ducommerce les confirme, NipponSteel, Sumitomo et Kobé Steel se-ront frappés d’une taxe de 59,12 %sur leurs exportations vers lesEtats-Unis.

Carole Petit

MATIÈRESPREMIÈRES

1997 1998 1999

3,5

4,0

4,5

5,0

5,5

6,0

Source : Bloomberg

TAUX DE L'EMPRUNT D'ETAT À 10 ANS EN FRANCE

Remontée des taux longs

Les craintes d'un retour de l'inflation, ali-mentées par la remontée des cours des matières premières, ont fait grimper les taux à 10 ans en France au niveau de 1997.

5,761le 20 jan.

1999 00

5 500

6 000

6 500

7 000

7 500

8 000

8 600

8 500

A S O N D J

COURS DU NICKEL À LONDRES

en dollars par tonne

Fermeté du nickel

8 600le 21 jan.

Source : Bloomberg

Marché international des capitaux : solide appétit pour les emprunts industrielsLE COMPARTIMENT des emprunts indus-

triels libellés en euros est à nouveau grand ou-vert. Les émetteurs y sont bien accueillis. Lesinvestisseurs apprécient visiblement le choixqui leur est proposé. Cette partie du marché,peu développée en Europe avant l’introductionde la monnaie commune, s’est rapidementconstituée en 1999. Son évolution a été specta-culaire, mais quelques difficultés sont apparuesquand s’accumulent trop d’opérations dumême genre, pour le compte d’émetteurs d’unmême secteur ou d’une même nationalité. Lesemprunteurs et leurs banques se montrent au-jourd’hui très soucieux de ne pas répéter detelles erreurs. Certes, nul ne cherche à s’oppo-ser aux engouements du moment, mais onpeut éviter la congestion en variant les para-mètres des transactions des nombreux débi-teurs d’un secteur donné qui souhaitent seprésenter presque simultanément. Au-jourd’hui, les constructeurs automobiles sonten vogue. Fiat est attendu sous peu pour unmontant de l’ordre de 750 millions à un mil-liard d’euros. Il est question d’une échéance dedix ans, qui changera de celles des opérationsrécentes de GMAC (l’emprunteur du groupeGeneral Motors), qui visait une durée de cinqans, ou de Volvo, qui a obtenu des fonds à septans.

L’emprunt Volvo, qui porte sur 600 millionsd’euros, est une des affaires les plus discutées.Il a été contracté le 20 janvier. Les obligationsétaient initialement proposées aux investis-seurs à un prix légèrement inférieur à leur va-leur nominale, ce qui poussait le rendement un

peu au-dessus du coupon d’intérêt annuel, quiest de 6 %. Pour juger des conditions offertespar de tels titres, la mesure s’effectue le plussouvent par rapport à un taux bancaire va-riable (l’euribor), même si, effectivement, le re-venu qu’il procure est fixe. Cela permet d’éta-blir des comparaisons dans l’ensemble dumarché. Les nouvelles obligations de Volvo rap-portaient au départ 0,24 point de pourcentagede plus que l’euribor.

LE SECTEUR AUTOMOBILE EN VOGUECela a paru insuffisant à plusieurs spécia-

listes. D’aucuns ont fait la fine bouche, commeils le font actuellement pour ce type de crédits,dont ils attendent au moins 0,25 point demieux que l’euribor : ce chiffre rond estsouvent considéré comme une sorte de seuil.Plus fondamentale est la critique de ceux quiont fait remarquer que, sur le marché se-condaire (celui des obligations en circulationdepuis un certain temps), on pouvait obtenirdes titres du secteur automobile, dont les ren-dements étaient relativement bien plus élevés.

Pour défendre le nouvel emprunt, ses parti-sans ne manquent pas d’arguments. Le plusgénéral tient à la difficulté de comparer lesrendements des anciens et des nouveaux em-prunts, les nouveaux retenant davantage l’at-tention des investisseurs. D’autre part, les pro-moteurs de l’emprunt Volvo font valoir lesraisons mêmes de la faveur dont jouit actuelle-ment le secteur automobile. Celui-ci apparaîtplus stable que d’autres, dans la mesure où il adéjà vu de grandes acquisitions. Prudents, les

investisseurs européens se montrent très sen-sibles et cherchent à évaluer tous les risquesqu’ils prennent lorsqu’ils achètent des obliga-tions.

Ils ont bien appris leur leçon depuis la baissedes cours des titres de Mannesmann, un desgéants des télécommunications, déclenchée àl’automne 1999 lorsque le groupe allemand aannoncé son intention de s’approprier la socié-té britannique Orange. La reprise d’une sociétéconduit normalement à une augmentation del’endettement du prédateur et, partant, à uneaugmentation du risque pris par les détenteursd’obligations. En compensation, ceux-ciexigent un surcroît de rendement. Dans le casde Volvo, on semble être à l’abri de surprises dece genre : le groupe suédois a déjà procédé àune profonde réorganisation, cédant à Fordson activité dans le domaine des voitures, pourreprendre Scania et devenir un des principauxconstructeurs de poids lourds.

Il est intéressant de noter que Vodafone, à larecherche de très gros montants, ait retenu lecompartiment de la devise américaine, lequel,beaucoup plus mûr que celui de l’euro, s’ac-commode plus facilement de la fébrilité qui en-toure le secteur des télécommunications dansson ensemble. Le projet de Vodafone est del’ordre de 4 à 5 milliards de dollars, qui pour-raient être levés en trois tranches de durée dif-férente : cinq, dix et trente ans. La transactionsera dirigée par deux banques américaines,Goldman Sachs et Salomon Smith Barney.

Christian Vetter

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A U J O U R D ’ H U ILE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000

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TROIS QUESTIONS À...

MARIO PESCANTE

1Mario Pescante, vous avez étéprésident du Comité national

olympique italien (CONI) de 1993 à1998 après en avoir été le secrétairegénéral durant près de quinze ans.Vous avez démissionné en sep-tembre 1998, une fois mis au jourles dysfonctionnements du labora-toire antidopage de Rome, géré parle CONI. Pourquoi ?

J’ai démissionné lorsque j’ai ap-pris que le laboratoire ne respec-tait pas les règles. Cette nouvelleavait provoqué une telle onde dechoc en Italie... Bien sûr, en tantque président du CONI, j’étais res-ponsable de la bonne marche dece laboratoire. Mais le présidentne peut pas s’occuper de tout. Ilm’était impossible d’allermoi-même vérifier tous les matinssi telle ou telle analyse avait

été effectuée conformément auprotocole ou si les appareilsrépondaient aux normes dequalité.

2 Pourquoi avez-vous dévelop-pé des relations d’une telle

proximité avec le professeur Fran-cesco Conconi ?

En 1980, lorsque nous avonscommencé à travailler avec l’uni-versité de Ferrare, le CONI ne dis-posait d’aucune structure de re-cherche scientifique consacrée ausport. Nous avons signé des ac-cords de collaboration sur des pro-grammes de recherche en matièred’entraînement non pas avecM. Conconi, mais avec l’universitéde Ferrare. Le professeur bénéfi-ciait alors d’une excellente réputa-tion. Dès que j’ai eu des informa-tions qui mettaient en doute sesactivités, j’ai mis sur pied unecommission d’enquête et j’ai prisdes dispositions.

3 Pourquoi avez-vous attendutrois ans pour rendre public le

rapport rédigé en 1994 par SandroDonati, qui révélait déjà tout cequi se passait à l’université de Fer-rare ?

Parce que Sandro Donati m’a ex-pressément demandé, par écrit, degarder ces informations confiden-tielles afin de protéger ses sources.J’ai respecté sa consigne. En re-vanche, j’ai fait mener des investi-gations, mis en place une commis-sion scientifique pour lutter contrel’érythropoïétine (EPO) et transmisle dossier, en 1996, à la magistra-ture de Rome. La justice sportivepeut sanctionner les sportifs qui sedopent, mais ne peut rien contreceux qui dopent. Ma situation au-jourd’hui est symbolique d’une ba-taille difficile à gagner et que, per-sonnellement, j’ai perdue.

Propos recueillis parYves Bordenave

Pendant quinze ans, le CONI a financé le dopage scientifiqueROME

de notre envoyé spécialLe bâtiment aux façades ocre se

dresse en bordure du Tibre, à deuxpas du Stade olympique de Rome.La commission antidopage occupeune des ailes du rez-de-chausséede ce palais qui abrite le Comiténational olympique italien(CONI), véritable ministère dessports dans un pays qui n’en a pas.C’est ici qu’année après année, de1980 à 1995, les instances ont ac-cordé au professeur FrancescoConconi leur confiance et quel-ques centaines de millions de lires.« Il y avait une convention entre leCONI et l’université de Ferrare.Chaque année, les protocolesétaient établis de manière précise,en accord avec les services compé-tents du CONI et l’université », ex-

plique Giacomo Aiello, respon-sable juridique de la commissiondepuis 1998, « date à laquelle on achangé les structures ».

Et pour cause ! En septembre decette année-là, un scandale provo-qua la fermeture du laboratoire duCONI chargé de réaliser lescontrôles antidopage, situé àRome. La majorité des échantil-lons d’urine n’étaient pas traités,certaines substances prohibéesn’étaient pas recherchées, desdossiers étaient détruits etd’autres falsifiés afin d’innocenterles fraudeurs. Ces dysfonctionne-ments illustraient un laxisme quiconfinait parfois à la complicité.

En mai 1996, les carabiniers l’ontvérifié à leurs dépens. Alertés d’untransport important de produits il-licites dans la caravane du Tour

d’Italie cycliste, qui devait accosterdans le port de Brindisi, en prove-nance de Grèce, ils informèrent leprocureur responsable de lacommission antidopage du CONI,Giancarlo Armati. Aussitôt ce der-nier prévint les responsables duGiro, qui, pour tromper la vigi-lance des policiers, louèrent desvoitures et expédièrent par laroute cette dangereuse cargaison.

DES DOUTES DÈS 1994Pourtant, le CONI se défend

d’avoir banalisé le dopage.« Conconi et son équipe travail-laient sur des programmes claire-ment définis, qui n’avaient pasd’autre ambition que l’acquisitionde connaissances fondamentalestouchant les domaines de l’activitéphysique », plaide Giacomo Aiello.

Les contrats en témoignent. Du-rant les quinze années qu’ont duréles relations entre l’université deFerrare et le CONI, il n’était ques-tion que d’étude des efforts anaé-robie, des anémies, de la nutrition,de techniques d’entraînement.

Il n’empêche. Quoique inter-rompue en 1995, la relation entreles deux parties n’a pas pour au-tant mis un terme aux activités« médico-sportives » du profes-seur. Alléchés par l’améliorationdes résultats, nombre de fédéra-tions ont continué d’envoyer leursathlètes à Ferrare, sans que leCONI intervienne. Pourtant, selonGiacomo Aiello, dès 1994, l’organi-sation se doutait de ce qui se tra-mait là-bas. « En 1994, dit-il, lerapport de Sandro Donati nous adonné des premières indications etnous avons mené une investigation.Ces activités ne faisaient l’objetd’aucun contrat avec le CONI. »

Elles se déroulaient tout demême au grand jour et occasion-naient de grosses dépenses. LeCONI, qui a son autonomie finan-cière et gère les fonds générés parle Totocalcio, le loto sportif italiensur le football, était parfaitementrenseigné. Désormais, sa commis-sion antidopage travaille avec lajustice. Ainsi le procureur Giovan-ni Spinosa, qui enquête sur un tra-fic de médicaments organisé à Bo-logne, lui a communiqué une listede suspects. « Les sportifs ou les di-rigeants concernés seront entenduset pourront être sanctionnés », ex-plique Giacomo Aiello. De nom-breux athlètes étrangers – fran-çais, suisses, néerlandais,espagnols – apparaissent sur cetteliste. « Leurs noms seront transmisaux comités olympiques natio-naux », assure Giacomo Aiello.

Y. B.

Tennis : Arnaud Clément passele troisième tour en AustralieLE FRANÇAIS ARNAUD CLÉMENT s’est qualifié, samedi 22 janvier,à Melbourne, pour les huitièmes de finale des Internationaux de ten-nis d’Australie, en battant le Suisse Roger Federer (6-1, 6-4, 6-3). « J’aiune bonne carte à jouer, a estimé le vainqueur. C’est souvent comme çaen Australie, où les têtes de série sont parfois à court de préparation ettombent. » N’empêche, le Russe Evgueni Kafelnikov, tête de série no 2,lauréat du tournoi en 1999, que le Français pourrait retrouver enquarts de finale, a battu l’Autrichien Stefan Koubek (6-3, 6-3, 6-4).Quant à l’Allemand Nicolas Kiefer, tête de série no 4, il est venu à boutdu Marocain Karim Alami (6-3, 6-4, 6-2). Chez les dames, la SuissesseMartina Hingis, tête de série no 1, a passé l’obstacle des seizièmes definale en dominant l’Australienne Alicia Molik (6-2, 6-3). Au prochaintour, elle rencontrera la Française Sandrine Testud, qui s’est qualifiéeen battant la Thaïlandaise Tamarine Tanasugarn (4-6, 7-5, 6-2), aprèsavoir sauvé trois balles de match.

DÉPÊCHESa AUTOMOBILISME : les trois Peugeot 206 WRC des Français GillesPanizzi, François Delecour et du Finlandais Marcus Gronholm ainsique la Subaru Impreza du Britannique Richard Burns ont étécontraintes à l’abandon, vendredi 21 janvier, au départ de la deuxièmeétape, à Gap (Hautes-Alpes), du Rallye Monte-Carlo. Froid, humidité,problème de cartographie ? Aucune des quatre voitures n’a pu dé-marrer. L’équipe Peugeot a décidé de rapatrier ses voitures, dès ven-dredi après-midi, à l’usine de Vélizy (Yvelines) afin de déterminerexactement la raison de cette étrange panne. Le rallye, dominé par leFinlandais Tommi Makkinen (Mitsubishi Lancer), devait s’achever, sa-medi 22 janvier, en principauté de Monaco.a FOOTBALL : Amiens (D 2) a éliminé Auxerre (D 1), vendredi21 janvier, en 32es de finale de la Coupe de France, en s’imposant (1-0)à domicile. Montpellier, lanterne rouge du classement de D 1, a étébattu par Lorient (D 2) sur le score de 2 buts à 1. Rennes (D 1) est venuà bout de Châteauroux (D 2), dominé 2 buts à 0, tandis que Gueu-gnon (D 2) battait Créteil (D 2) par 1-0.a HANDBALL : l’équipe de France masculine a débuté son par-cours dans l’Euro 2000, vendredi 21 janvier, à Zagreb (Croatie), par unsuccès (24-21), qui a été long à se dessiner, face à une équipe de Nor-vège considérée comme une des plus faibles du groupe A. Avec unpourcentage de réussite aux tirs de 54 % (24 sur 44), les Bleus sonttoujours à la recherche d’un grand buteur.a RUGBY : l’International Rugby Board (IRB), garant des lois dujeu, a décidé, vendredi 21 janvier, de mettre à l’essai plusieurs nou-velles règles, à commencer par l’exclusion temporaire de dix minutesen cas de faute ne méritant pas une exclusion définitive, dès le débutdu Tournoi des six nations 2000. « C’est le meilleur moyen de rendre lejeu plus propre, en empêchant des tricheries délibérées et de l’antijeu »,ont jugé les responsables de l’IRB.

SPORTS Alors que le vainqueurdu Tour d’Italie cycliste 1999, IvanGotti, a comparu, samedi 22 janvier,devant la commission antidopagedu Comité national olympique ita-

lien (CONI), à la suite de la décou-verte de mentions suspectes sur sonlivret d’entraînement, l’Italie s’inter-roge sur les liens que ses autoritéssportives ont longtemps entretenus

avec des spécialistes du dopagescientifique. b LES TRAVAUX du pro-fesseur Francesco Conconi, recteurde l’université de Ferrare, pionnierdes transfusions sanguines puis de

l’utilisation de l’érythropoïétine(EPO), ont été financés par le CONIet plusieurs fédérations. b LE PRATI-CIEN, qui a « aidé » nombre dechampions italiens dans les an-

nées 80 et 90, a bénéficié de quel-que 6 milliards de lires de crédits. Ilest aujourd’hui poursuivi par la jus-tice italienne pour avoir violé la loisur les médicaments.

Les liaisons dangereuses des institutions sportives italiennesLe professeur Conconi, vers lequel convergent la plupart des enquêtes sur le dopage en Italie, a été pendant quinze ans l’interlocuteur privilégiédu Comité olympique national italien dans le domaine de la santé des athlètes. De l’argent public finançait les travaux de ce pionnier de l’EPO

ROMEde notre envoyé spécial

Dans son bureau de la VillaOneste, derrière le Stade olym-pique de Rome, Mario Pescantes’en émerveille encore. L’ancienprésident du Comité olympiquenational italien (CONI) – élu en1993, il a démissionné en 1998 –fait le compte des médailles ga-gnées par les sportifs transalpinsaux Jeux olympiques d’été depuis1984 : 32, dont 14 en or, à Los An-geles (1984) ; 14, dont 6 en or, àSéoul (1988), 19, dont 6 en or, àBarcelone (1992), 35, dont 13 en or,à Atlanta (1996). « Ces résultatssont extraordinaires », s’enthou-siasme-t-il. Les sports d’hiver nesont pas en reste : 5, dont 2 en or,à Calgary (1988), 14, dont 4 en or, àAlbertville (1992), 20, dont 7 en or,à Lillehammer (1994), 10, dont 2 enor, à Nagano (1998).

Mario Pescante pourrait s’émer-veiller un peu plus si cet impres-sionnant palmarès n’était entachépar une suspicion. Voilà mainte-nant plus de deux ans qu’une di-zaine de juges mènent des investi-gations dans les milieux sportifs,de Turin à Rome en passant parBologne, Ferrare, Brescia, Padoueou Venise. Six d’entre eux ont pro-noncé des mises en examen, dontcelle de Mario Pescante et denombreux médecins, la plupartproches collaborateurs du CONI,

dont le célèbre professeur Fran-cesco Conconi, de l’université deFerrare, pionnier de l’érythropoïé-tine (EPO). Les motifs de mises enexamen sont variés : violations deslois sur les médicaments, détour-nement de leurs usages, faux etabus de pouvoir.

DES ARCHIVES CODÉESEn l’absence de loi contre le do-

page, les magistrats italiens visentdes délits pénaux. Car un scandalesecoue les autorités du sport tran-salpin : l’usage quasi généralisé desubstances dopantes durant prèsde quinze ans, en partie financépar les hautes instances du pays,fédérations nationales et CONI entête. « Tout part de Ferrare et desrapports entre le CONI et le recteurde l’université, Francesco Conco-ni. » Sandro Donati, ancien entraî-neur de l’équipe italienne d’athlé-tisme, aujourd’hui responsable dela commission scientifique duCONI, a été le premier et reste leprincipal pourfendeur du dopagede la péninsule.

Les ordinateurs ont la mémoirelongue. La saisie, en octobre 1998par le juge Perguido Soprani, decelui du professeur Conconi, s’estavérée particulièrement édifiante.Quelque 23 000 pages de docu-ments en ont été expurgées, quirecoupent une véritable encyclo-pédie scientifique du dopage. Des

noms par dizaines, souvent ita-liens mais également espagnols,français, suisses, russes, danois, al-lemands, irlandais, défilent. Cy-clistes et athlètes d’autres disci-plines. Parfois célèbres, commel’Irlandais Stephen Roche, vain-queur du Tour de France cycliste,du Tour d’Italie et champion dumonde en 1987, Marco Pantani,vainqueur du Tour d’Italie et duTour de France 1998, ou ManuellaDi Centa, double championneolympique de ski nordique, à Lille-hammer, en 1994, récemment pro-mue membre du Comité interna-tional olympique (CIO).

Un dossier décrit les prisesd’EPO. Afin de masquer les noms,Francesco Conconi avait établi uncode que les enquêteurs ont réussià déchiffrer. Ainsi pour indiquer letraitement d’EPO prescrit à Ste-phen Roche, le professeur notaitRerp, ce qui signifie : Roche éry-thropoïétine ; Ch1erp pour Clau-dio Chiappucci, le célèbre grim-peur italien. Un autre dossierrenferme les fichiers des para-mètres hématologiques des « pa-tients » et leurs évolutions. C’estdans celui-ci que figurent des in-formations médicales relatives àcertains athlètes, comme le cou-reur Danois Bjarne Riis, vainqueurdu Tour de France 1996, dont leshématocrites frôlaient parfois les60 % (la normale se situe aux alen-

tours des 43 %). On apprend égale-ment que Francesco Conconi setraitait lui-même à l’EPO.

Agé de soixante-quatre ans, cespécialiste de biomécanique a faitsa carrière à Ferrare, ville d’Emilie-Romagne, coincée entre Florenceet Venise. En 1979, un an avant lesJO de Moscou, la Fédération ita-lienne d’athlétisme décide de tra-vailler avec lui. A cette époque,dans certains sports d’endurancecomme la course de fond, la modeest à la transfusion sanguine, alorsautorisée. « Il Professore » va ladévelopper en Italie au point de lasystématiser. Parallèlement, il metsur pied un test à l’effort, baptisé« test Conconi », qui permet demesurer le seuil anaérobie à partirduquel le muscle fabrique del’acide lactique, substance quirend l’effort plus douloureux.Seuil qu’il s’efforcera de faire re-culer afin de repousser les limitesde la fatigue.

TRANSFUSIONS OBLIGATOIRESFort de ces travaux, le praticien

se forge une réputation. Au moisd’août 1980, à peine rentré des JOde Moscou, Francesco Conconi etMario Pescante, alors secrétairegénéral du CONI, scellent leur pre-mier accord. « A cette époque,Conconi était reconnu comme unéminent spécialiste », justifie MarioPescante. Ainsi démarre une colla-

boration qui se poursuivra officiel-lement jusqu’en 1995. De 80 mil-lions de lires par an à ses débuts, lefinancement du CONI passera à150 millions de lires en 1995. Entre-temps, à l’instar du CONI et de laFédération d’athlétisme, de nom-breuses fédérations sportives ita-liennes travaillent avec le profes-seur et son équipe. Selon SandroDonati, le total des sommes al-louées à Francesco Conconi sechiffre à près de 6 milliards de liresen quinze ans.

DES SUBVENTIONS DU CIOLorsqu’en 1985 on s’aperçoit que

transfuser des personnes enbonne santé engendre parfois degraves pathologies, les autoritésdécident d’en bannir l’usage. Las !A Ferrare on passe outre. « C’étaitquasi obligatoire, se souvient Syl-vano Barco, quatorze fois cham-pion d’Italie de ski de fond, sélec-tionné à plusieurs reprises dansl’équipe nationale. En 1988, avantles JO de Calgary, je suis allé à Fer-rare. Conconi m’a proposé la trans-fusion comme il le faisait encore àtout le monde. Nos dirigeantsétaient tous au courant. C’est quel-que temps plus tard que l’EPO estarrivé. Au début des années 90. Làaussi, cela passait par Ferrare. »

A la fin des années 80, MicheleFerrari, un ancien élève devenucollaborateur de Francesco

Conconi, ouvre un cabinet privé.La clientèle se partage alors entreles deux hommes, qui rivalisentdans la mise en œuvre de proto-coles où les stéroïdes anaboli-sants, l’EPO et les hormones decroissance occupent une belleplace. Une perquisition effectuéedurant l’été 1998 au cabinet dudocteur Ferrari a permis aux poli-ciers de mettre la main sur des fi-chiers. On y retrouve les grandsnoms du peloton cycliste profes-sionnel : Ivan Gotti, Gianni Bugno,Evgueni Berzin, Giorgio Furlan...

Ferrare était la plaque tournanted’un marché en pleine expansion.Francesco Conconi renforce unpeu plus sa notoriété. En 1992, leCIO le charge d’une mission sur lemoyen de détecter l’EPO et le sub-ventionne – il l’était toujours, en1998 et 1999, à hauteur de60 000 dollars par an. En 1993, ildevient chef de la commission mé-dicale de l’Union cycliste interna-tionale (UCI), fonction qu’il exerceencore à ce jour. Pour l’heure, lesmagistrats italiens poursuiventleurs investigations. De semaineen semaine, l’étau se resserre au-tour du professeur, devenu recteurde l’université de Ferrare, soup-çonné d’être au cœur d’une desplus importantes institutions dedopage de l’histoire du sport.

Y. B.

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A U J O U R D ’ H U I - M É D E C I N E LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 / 17

L’efficacité de la vaccinationLes vaccins homologués à ce jour sont des vaccins monovalents, bi-

valents ou tétravalents, protégeant contre les groupes A, C et deux sé-rogroupes plus rares. Leur efficacité à court terme atteint 85 % à 100 %chez les enfants âgés de deux ans et plus et chez les adultes. Selonl’OMS, l’efficacité du vaccin du groupe A chez les enfants de moinsd’un an n’est pas nette et le pouvoir immunogène (aboutissant à laproduction d’anticorps) des vaccins du groupe C n’est pas fiable. Ad-ministrés à des enfants en bas âge, ils pourraient, de plus, diminuerles réponses immunologiques lors des rencontres ultérieures avec desantigènes du groupe C. De ce fait, ces vaccins ne sont pas intégrés aucalendrier vaccinal des nourrissons. La réaction protectrice est ob-tenue en dix à quatorze jours et, chez les enfants d’âge scolaire et lesadultes, la protection dure au moins trois ans. Chez les enfants demoins de quatre ans, elle décline rapidement dans les deux ou troisans suivant la vaccination. Ces vaccins ne protègent pas contre le mé-ningocoque du groupe B, vis-à-vis duquel il n’existe pas de vaccin.

Les protections du système nerveux centralLe système nerveux central — cerveau et moelle épinière — est sé-

paré du reste du corps et du sang circulant par une « barrière » ditehémato-méningée ou hémato-encéphalique. Cette séparation remplitune double fonction de protection et d’échange. Le rôle de protectionmécanique est joué par trois membranes appelées collectivement lesméninges : la pie-mère, la dure-mère et l’arachnoïde. Des échanges,régulés par cette barrière, se font entre le sang et le liquide céphalo-rachidien présent dans les cavités du cerveau et autour de la moelleépinière. Ils ont lieu au niveau de petits organes appelés les plexuschoroïdes. Les virus et les bactéries peuvent infecter le système ner-veux à partir du sang en traversant cette barrière hémato-encépha-lique. Ils peuvent pénétrer dans le cerveau, soit au niveau des plexuschoroïdes, soit au niveau des cellules endothéliales, qui bordent lesvaisseaux capillaires irriguant le système nerveux central.

En Afrique, trois cents millions de personnes sont exposées au risque d’épidémiesSI la méningite se manifeste de

manière sporadique en France, cen’est pas le cas pour d’autres ré-gions du monde, et en particulierpour l’Afrique. Des foyers de mé-ningites à méningocoque persistentde manière endémique et cette si-tuation « peut alterner avec des épi-démies imprévisibles et dévasta-trices », comme le rappellel’Organisation mondiale de la santé(OMS) dans son Relevé épidémiolo-gique hebdomadaire du 10 sep-tembre 1999. Ces épidémies suiventun cycle variant de quatre à douzeans.

Le méningocoque (Neisseria me-ningitidis) est la seule bactérie ca-pable de provoquer des épidémiesimportantes. Au cours de certainesépidémies, le taux d’incidence(nombre de personnes atteintespendant cette période) peut s’éle-ver à 1 000 cas pour 100 000 habi-tants. Pour donner une échellecomparative, en 1996, l’incidencedes cas déclarés d’infections à mé-ningocoque a varié de 1 pour100 000 en France à 4 ou 5 pour100 000 en Grande-Bretagne, af-firme le bulletin européen sur lesmaladies transmissibles Euro sur-

veillance d’octobre 1997. Cettemême année 1996, plusieurs paysd’Afrique de l’Ouest ont été tou-chés par ce que Médecins sansfrontières (MSF) a qualifié d’épidé-mie du siècle : environ 250 000 per-sonnes ont été atteintes et 25 000en sont mortes. Des chiffresénormes quand on sait que, « dansl’ensemble du monde, cette bactérieest la cause d’environ 300 000 cas,dont 30 000 mortels chaque année »,souligne l’OMS.

EXTENSION CONSIDÉRABLEL’Afrique a le redoutable privi-

lège d’abriter ce que le professeurLapeyssonnie a identifié en 1963comme la « ceinture de la méningitecérébrospinale » et qui, aujourd’hui,héberge une population d’environ300 millions de personnes apparte-nant à une quinzaine de pays. Al’origine, elle comprenait, d’ouesten est, le Burkina Faso, le sud duNiger, le nord du Nigeria, le norddu Cameroun, le sud du Tchad et lenord de la République centrafri-caine. Depuis, la région où sé-vissent les épidémies de méningitesà méningocoque « s’est considéra-blement étendue vers l’ouest (Séné-

gal) et vers l’est (Soudan) », rappor-tait le journal Messages MSF, dansson numéro d’avril-mai 1996.Preuve en est qu’en 1998-1999 leSoudan a connu une grave épidé-mie : plus de 30 000 cas, dont1 497 mortels.

A la différence de l’Europe oùprédominent les méningites detypes B et C, c’est le sérotype A quiest responsable des grandes épidé-mies africaines. Classiquement, les

épidémies débutent au cours de lasaison sèche (entre janvier et mars)et s’achèvent au début de la saisondes pluies (mai-juin). La maladiepersiste à l’état endémique chez lesenfants âgés de moins de cinq ans,mais la tranche d’âge la plus at-teinte est celle des nourrissons detrois à douze mois. D’une manièregénérale, en Afrique subsahélienne,les méningites à méningocoquefrappent principalement les enfants

et les adolescents. Mortelle dans 5à 10 % des cas en Europe, cette va-riété de méningite est létale dans10 % des cas en Afrique, mais cetaux peut atteindre 15 à 20 % en casde septicémie (dissémination san-guine) fulminante.

Face à cette menace, l’OMS alancé une initiative internationalepour combattre les épidémies deméningite. Un groupe de coordina-tion internationale a été constituéen janvier 1997. L’Unicef, la Fédéra-tion internationale de sociétés de laCroix-Rouge et du Croissant-Rouge, MSF et certains fabricantsde vaccins y participent. Il a plu-sieurs tâches à accomplir, à la foisdans le domaine du traitement desméningites et dans celui de la vacci-nation et de l’utilisation rationnelledes stocks de vaccins disponibles.Le traitement fait appel à des anti-biotiques, selon la sensibilité duméningocoque : pénicilline G, am-picilline, chloramphénicol, chlo-ramphénicol huileux, céftriaxone.MSF a mené campagne pour relan-cer la fabrication du chloramphéni-col huileux, un antibiotique donton ne se sert plus en France, maisqui est très avantageux dans des

pays disposant de moyens sani-taires limités.

Aux yeux de l’OMS, « la vaccina-tion basée sur des vaccins sans dan-ger et efficaces est la seule méthoderationnelle de lutte contre les ménin-gococcies ». Actuellement, plusieursvaccins existent, protégeant de ma-nière isolée ou groupée contre lesdeux groupes A et C, mais aussicontre deux sérogroupes plus rares(Y et W-135). L’OMS recommandela vaccination en Afrique subsaha-rienne à partir d’un nombre denouveaux cas supérieur à 15 pour100 000 personnes pendant deuxsemaines consécutives. Réuni à Ge-nève, les 8 et 9 décembre 1999, leGroupe international de coordina-tion (GIC) a prévenu que « des épi-démies se produiraient probable-ment dans des pays n’ayant pasencore connu de flambées de ménin-gite au cours du cycle pandémiqueactuel ». La réserve d’urgence devaccins du GIC s’élève à 6,5 mil-lions de doses à la disposition despays touchés par les épidémies. Unstock qui, selon l’OMS, devrait êtresuffisant pour la saison 1999-2000.

P. Be.

Les élémentsd’orientationb L’âge. Il oriente fortement lesprésomptions sur les agentsinfectieux possibles. Chez lenourrisson de moins de vingt-huitjours, voire jusqu’à trois mois, lesbactéries le plus souvent en causesont le streptocoque du groupe B,les entérobactéries et la listeria.Entre trois mois et deux ans, lepneumocoque et le méningocoquesont le plus souvent impliqués ;Hæmophilus influenzae de type Bétait le principal responsable de cesméningites avant l’introduc-tion de la vaccination. Après deuxans, c’est le méningocoque qui estle germe le plus probable. Entrecinq ans et l’âge adulte, troisgermes se partagent laresponsabilité de la plupart des casde méningite : le pneumocoque, leméningocoque et la listeria (Listeriamonocytogenes). Chez le sujet deplus de cinquante ans, la listeria, lepneumocoque, le streptocoque dugroupe A et Hæmophilus influenzaesont le plus souvent retrouvés.

b Le contexte. Un alcoolisme, desantécédents de traumatismecrânien, de méningite, unealtération des défensesimmunitaires (infection à VIH,etc.), un coma ou des convulsionssont en faveur d’une méningite àpneumocoque.La notion d’une épidémie, unpurpura (apparition de tachesrouges en forme de points oud’ecchymoses), la saison hivernaleplaident pour une méningite àméningocoque.La notion d’une épidémie, lagrossesse, une dépression desdéfenses immunitaires militentpour une méningite à listériose.L’absence de vaccination contreHæmophilus influenzae etl’association d’une otite et d’uneconjonctivite font suspecter cettebactérie.La notion d’un contact avec unepersonne atteinte de tuberculoseou d’un antécédent detuberculose pulmonaire, unpatient immigré ou souscorticothérapie ou infecté par leVIH font évoquer une méningitetuberculeuse.

Qui doit être traité dans l'entouraged'un cas de méningite à méningocoque ?

CAS

SUJETS EN CONTACT

EN VILLE EN COLLECTIVITÉ

ENFANTS ADULTES

Traitement prophylactiqueà la sortie de l'hôpital

Sujets au domiciledu malade

Camarades habituels

Voisins declasse Toute la classe Les deux classes concernées Ensemble de l'établissement

Ensemble de l'établissementCamarades habituels de jeu ou de réfectoire. Voisins de dortoir

Pas de traitement(sauf si cas secondaire)

UNIVERSITÉ TRAVAILÉCOLES PRIMAIRES,COLLÈGES ET LYCÉES

CRÈCHES, POUPONNIÈRES,ÉCOLES MATERNELLES

1 SEUL CAS 2 CAS DANS LA MÊME CLASSE

2 CAS DANS DEUX CLASSESDIFFÉRENTES

3 CAS OU PLUS DANS AU MOINS DEUX CLASSES

les portes d'entrée possibles

0

20

40

60

80

100

5-9<1

15-1

925

-29

35-3

945

-49

55-5

965

-69

75-7

985

-89

>95

La population concernéepar les deux principales bactériesINCIDENCE PAR CLASSE D'ÂGE POUR 100 000 HABITANTSEN 1998

ans

Méningocoque

Pneumocoque

OS CRANIEN

CUIR CHEVELU

Les cibles de la maladie...

PIE-MÈRE

DURE-MÈRE

ARACHNOÏDE

MÉNINGES

CERVEAU

La méningite est une inflammation des méninges d'origine généralement infectieuse. A partir d'une porte d'entrée, variant selon les agents infectieux, ces derniers prolifèrent dans le sang puis passent des capillaires sanguins cérébraux au liquide céphalo-rachidien circulant entre les méninges.

Une infection des enveloppes protectrices du cerveau

VOIE DIGESTIVEHæmophilus

influenzæse transmet

par voie digestive

ORO-PHARYNXLe pneumocoque

et le méningocoquese transmettent

par l'oro-pharynx(salive, postillons...).

VOIES GÉNITALESLe streptocoque B

se transmet à l'enfantlorsque celui-ci entre en

contact avec les voies génitales de sa mèrelors de la naissance.

De pronostic très variable,les méningites font toujours peurSporadiques dans les pays développés, ces infections ravagent une partiede l’Afrique. Elles doivent être traitées sans délai car elles peuventêtre mortelles ou laisser des séquelles neurologiques graves

MÉNINGITE. Le mot fait peur.Dans l’opinion, il est synonyme demaladie mortelle, d’affection auxséquelles neurologiques lourdes,qui touche surtout les sujetsjeunes. Avec l’appendicite et lapneumonie, elle est de ces mala-dies auxquelles les parents pensentspontanément même si en Francene sont constatés que des cas spo-radiques. Mais la méningite estgrave, trop grave pour être négli-gée.

Inflammation des enveloppes ducerveau et de la moelle, d’où sonnom de méningite cérébro-spinale,la méningite résulte du passagedans le liquide céphalo-rachidien,qui baigne le cerveau et la moelleépinière, d’un agent infectieuxprésent dans les capillaires san-guins cérébraux. A partir d’uneporte d’entrée variable (ORL, di-gestive...), cet agent prolifère dansle sang jusqu’à un certain seuilavant le passage dans le liquide cé-phalo-rachidien. L’inflammationainsi provoquée peut avoir une ac-tion destructrice sur le cerveau etêtre responsable du décès ou de sé-quelles.

Le problème est qu’il y a ménin-gite et méningite. Selon l’agent in-fectieux en cause, bactérien ou vi-ral essentiellement, l’évolution et lepronostic de l’infection diffèrent.« D’une certaine façon, l’inquiétude,voire la panique, que suscite la mé-ningite a quelque chose de salu-taire », confie le professeur Jean-Marie Decazes du service des ma-ladies infectieuses et tropicales del’hôpital Saint-Louis (Paris). « Si lesméningites virales ont le plus souventune évolution simple, les méningitesbactériennes non soignées sontpresque toujours mortelles et, si le

traitement tarde trop à être mis enœuvre ou s’il est inefficace, la survieest accompagnée de séquelles. Laguérison sans séquelle d’une ménin-gite bactérienne constitue donc unsuccès », estime le président de laSociété de pathologie infectieusede langue française (SPILF).

Les méningites bactériennes sur-viennent plutôt en hiver et les vi-rales au printemps et à l’automne.Mais les manifestations cliniquesne permettent pas de différencierles différents types de méningites.Le début est volontiers brutal, aussibien en cas de méningite bacté-rienne qu’en cas de méningite vi-rale, même si le tableau estsouvent moins sévère dans ce der-nier cas. Il est plutôt progressifdans la méningite tuberculeuse. Enrègle générale, il existe une fièvre.Chez l’enfant de plus de cinq ans etchez l’adulte, elles prennent laforme de céphalées violentes, ac-compagnées de vomissements etd’une raideur de la nuque. Mais lemalade peut aussi avoir destroubles de la conscience, voire uncoma, des convulsions ou un étatde choc.

PRÉLÈVEMENT DE LIQUIDECompte tenu des risques qu’elles

font courir, le diagnostic des mé-ningites bactériennes doit être en-visagé par précaution. « Chez lenourrisson et chez l’enfant de troismois à cinq ans, précise le profes-seur Eric Mallet, responsable dudépartement de pédiatrie médicaleau CHU de Rouen, une températureélevée, une modification franche ducomportement, des troubles de la vi-gilance, une raideur, une hypersensi-bilité de l’enfant lorsqu’on le mani-pule ou une “éruption” doivent faire

évoquer une méningite bactérienne.D’ailleurs, les mères s’en inquiètentvite et les médecins généralistesadressent facilement et rapidement,au plus dans les vingt-quatre heures,un enfant dans un tel état à l’hôpitalpour une ponction lombaire. »

Ce geste est essentiel. Il consisteà prélever du liquide céphalo-ra-chidien au moyen d’une aiguille in-troduite entre deux vertèbres. Lapiqûre est faite à un niveau suffi-samment bas pour ne pas risquerde léser la moelle. Elle permet im-médiatement de différencier lesméningites à liquide purulent decelles à liquide clair. Le liquide estpurulent dans la plupart des mé-ningites bactériennes, avant toutcelles dues au méningocoque(Neisseria meningitidis) et au pneu-mocoque (Streptococcus pneumo-niæ). Il est clair – « eau de roche »comme il l’est normalement – dansles méningites aiguës virales, cer-taines méningites bactériennes (lis-tériose, brucellose) ou d’autresdues à des agents d’une autre na-ture (bacille de la tuberculose, sy-philis, etc.).

Dans le liquide céphalo-rachi-dien prélevé, on examine immédia-tement la présence de cellules san-guines, en particulier des globulesblancs. S’il contient de façon pré-dominante des polynucléaires, laméningite doit être considéréecomme bactérienne. Si ce sont deslymphocytes, cela oriente vers lesdifférents types de méningites à li-quide clair, au premier chef cellesdues à un virus si le contexte ne faitpas évoquer une autre cause.

Outre des dosages de différentscomposants (glucose, protéines), leliquide céphalo-rachidien est l’ob-jet d’un examen microbiologiquedirect et d’une mise en culture, quiprend trente-six heures. Cet exa-men permet d’identifier le germeen cause. « La règle d’or est que toutpatient ayant eu une ponction lom-baire reste hospitalisé jusqu’à obten-tion des résultats complets, y comprisceux de la mise en culture », insistele professeur Decazes. L’antibio-thérapie est alors adaptée en fonc-tion des résultats.

DÉCLARATION À LA DDASSLa responsabilité du méningo-

coque peut être supposée en pré-sence d’un contexte épidémique etd’un purpura. « Un tel soupçon im-pose de renoncer à la séquence clas-sique de prise en charge qui veut quel’on hospitalise en urgence et quel’on attende que le liquide céphalo-rachidien ait été prélevé pour mettreen route une antibiothérapie. Le mé-decin doit dans ce cas injecter im-médiatement un antibiotique, avantmême le transfert du malade », meten garde le professeur Decazes.Une telle attitude est motivée parle risque mortel et le fait que 20 %des personnes survivant à une mé-ningite méningococcique présente-ront des séquelles neurologiquesimportantes (troubles mentaux,

surdité, paralysie cérébrale,convulsions).

En cas de méningite méningo-coccique, la déclaration de la mala-die aux services de la Ddass estobligatoire et ce sont eux qui en-treprennent la recherche des per-sonnes ayant été en contact avec lemalade. Un traitement prophylac-tique de l’entourage par antibio-tique est envisagé afin d’éviter l’ap-parition de nouveaux cas.

Ces dernières années, il y a eu

pour cette maladie une bonne nou-velle et une mauvaise nouvelle.« La bonne, insiste le docteurEdouard Bingen, chef du service demicrobiologie de l’hôpital Robert-Debré (Paris), spécialisé en pédia-trie, c’est la réduction d’un facteurhuit à neuf du nombre des ménin-gites à Hæmophilus influenzæ,grâce à la mise en place de la vacci-nation introduite à partir de 1992.C’était la première cause de ménin-gite entre trois mois et trois ans. »

La mauvaise vient des ménin-gites à pneumocoque. « Des troisméningites les plus fréquentes, cesont les plus graves, avec une morta-lité de 30 % et des risques de des-truction du cerveau, rappelle le pro-fesseur Bruno Hoen, du service demédecine interne du CHU Nancy-Brabois (Meurthe-et-Moselle). Celaimpose d’améliorer les prodéduresde réanimation. » Une questiond’autant plus importante que sedéveloppent des phénomènes derésistance chez le pneumocoque.

Pour l’instant, l’arsenal des anti-biotiques actuels suffit. Mais « unprogrès majeur pourrait être ac-compli, estime le docteur Bingen,avec le nouveau vaccin antipneumo-coccique, attendu, en principe, pourcette année. Le vaccin existant neprotège pas les enfants de moins dedeux ans. La nouvelle forme de vac-cin contre les principaux sérotypesde pneumocoque conjugué avec uneprotéine permettrait de les immuni-ser. Il servirait aussi face aux autrespathologies dues au pneumo-coque. »

Paul Benkimoun

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LeMonde Job: WMQ2301--0018-0 WAS LMQ2301-18 Op.: XX Rev.: 22-01-00 T.: 09:39 S.: 111,06-Cmp.:22,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0505 Lcp: 700 CMYK

18 / LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 A U J O U R D ’ H U I - A U T O M O B I L E S

Côté ligne, la seule véritable modification concerne la face avant.

D.R

.

Moderne, efficace et accessible à tous, la Confrérie des 650.

D.R

.

De la Rover 400 à la Rover 45Outre le restylage de la Rover 200, devenue Rover 25, le construc-

teur engage en parallèle le rajeunissement de la 400, un modèle detaille moyenne qui deviendra le mois prochain la Rover 45. L’avantest, comme il se doit, calqué sur la 75, mais l’habitacle s’est égale-ment inspiré de cette grande berline dont la carrière commercialesemble débuter sous d’assez bons auspices. La 45 progresse en équi-pement (quatre coussins de sécurité gonflables, dont deux latéraux)et peut recevoir une transmission Steptronic automatique et sé-quentielle. Le tarif, en baisse de 2 100 F, débutera à 89 900 F (13 705 ¤).

D’autre part, le roadster MGF, commercialisé à plus de 50 000 uni-tés depuis 1995, s’enrichit de nouveaux équipements dont la boîteSteptronic avec commande de passage des vitesses au volant (désor-mais réglable en hauteur). Prix à partir de 145 900 F, 22 243 ¤.

DÉPÊCHESa AUTOROUTES. Le prix des au-toroutes devrait augmenter de1,6 % en moyenne au 1er février, se-lon l’Association des sociétés fran-çaises d’autoroutes (ASFA). Cettehausse supérieure à celle des prixs’explique, selon l’ASFA, par le re-lèvement de la taxe prélevée parl’Etat. A terme, l’assujettissementdes autoroutes au taux de TVA de20,6 % devrait également tirer lestarifs vers le haut.a SÉCURITÉ. Dernières statis-tiques disponibles, le bilan des ac-cidents de la route du mois d’octo-bre fait état d’une diminution de15 % du nombre de tués (675 dé-cès). En cumul sur les dix premiersmois de 1999, la baisse est plus li-mitée : 3,6 % par rapport à lapériode précédente.a LADA. Un nouveau modèle faitson arrivée dans la gamme Lada, àcôté de la berline 110 et du 4 x 4Niva. Il s’agit du break 111, dont lapuissance fiscale est de 6 CV. Prix :52 900 F (8 064 ¤).a PEUGEOT. Le constructeurvient de conclure une conventionavec le cabinet de courtage Altima,créé par les principales mutuellesfrançaises. A début du printemps,Peugeot, qui propose déjà un ser-vice comprenant le financement,l’entretien et l’assistance à sesclients, leur proposera égalementune assurance automobile. a PORSCHE. Du 20 février au5 mars, Porsche organise pour lesamateurs de pilotage des stages deconduite sur glace à l’Alpe-d’Huezau volant de la 911 et du Boxter.D’une durée de trois jours, cesprogrammes « stage hiver » réali-sés sur le circuit de l’Oisans sontproposés au prix de 6 600 F(1 006 ¤). Renseignements : 01-41-44-73-12.

Rover fait amende honorableAvec la nouvelle 25,la filiale de BMW efface ses péchés d’orgueil

ON PEUT se dire allergique auxallemandes, trouver les japonaisessans saveur, les italiennes superfi-cielles et les françaises pas sé-rieuses. Mais s’en prendre aux an-glaises, cela ne se fait pas. Lesvoitures britanniques ont quelquechose d’intemporel et de légère-ment suranné dont on ne peuts’empêcher de raffoler, malgréleur fiabilité parfois quelconque.Une calandre aristocratique, uncapot légèrement bombé, unsoupçon de ronce de noyer sur letableau de bord et l’affaire est en-tendue. La formule magique fonc-tionne aussi bien pour la Jaguarque pour la Mini. Une voiture an-glaise fait forcément un peu chic.C’est ainsi.

Pour avoir cru que cet a priorifavorable se suffisait à lui-mêmeet s’être laissé bercer par le douxchant des sirènes vantant la « bri-tish touch of class », Rover peuttémoigner que, dans l’univers im-pitoyable de l’automobile, le pé-ché d’orgueil se paie au prix fort.Contrôlée depuis 1994 par BMW,cette firme honorablementconnue (quoique surtout réputéepour ses excellents 4 × 4 Land Ro-ver et Range Rover) fut brusque-ment ramenée à la réalité il y adeux ans. Déficits records etgamme vieillotte ont obligé l’ac-tionnaire bavarois, vexé de s’êtrelaissé hypnotiser, à une sévère re-prise en main.

Lors de son apparition, en 1996,la Rover 200 ne doutait de rienavec son joli minois, sa ligne tra-pue mais élégante et ses moteursenjoués. Malgré sa petite taille(3,99 m) et son habitabilité mesu-

rée, elle se disait concurrente desGolf et autres Mégane. Le tarifétait, lui aussi, sans complexe.Presque 80 000 F (12 195 ¤) pourun niveau d’équipement simple-ment correct et un comportementroutier assez moyen.

La suite fut moins glorieuse.« Les clients ont voté non. Nousn’étions pas crédibles, un point c’esttout », résume Didier Maîtret, pré-sident de BMW-Rover France. Re-baptisée 25 pour s’intégrer dans la

nouvelle terminologie introduitepar la maison mère, l’ex-Rover 200fait amende honorable et nous re-vient aujourd’hui pleine debonnes intentions. « Ce n’est pasune voiture entièrement nouvelle,prévient Didier Maîtret, maisbeaucoup de choses ont été revues.Le prix, bien sûr, mais aussi l’équi-pement, l’insonorisation, le confortet les moteurs. »

Museau pointu et postérieur râ-blé, la ligne de la petite Rover

reste pratiquement inchangée. Onne s’en plaindra pas ; elle n’a pasvieilli. La seule véritable modifica-tion concerne la face avant, qui ar-bore deux paires de phares sur les-quels le capot affleure comme unepaupière, encadrant la large ca-landre « made in England ». Trèsétroitement inspirée de la 75 – lan-cée l’année dernière, ce nouveauhaut de gamme doit jeter les fon-dements de la renaissance de Ro-ver –, cette signature identitaire,

systématique à la mode BMW, doitdonner davantage de lustre et delisibilité à la marque au drakkar,battue en brèche, y compris sur lemarché britannique.

La nouvelle présentation fait pa-raître la Rover 25 plus grandequ’elle n’est en réalité, mais nel’empêche pas de modérer ses pré-tentions : le tarif débute désormaisà 75 900 F (11 570 ¤). Par ailleurs, laliste des équipements s’est allon-gée, les moteurs (1,4 l, 1,6 l ou 1,8 l

essence ainsi qu’un diesel 2 l) ontété affûtés et des virtuoses dépê-chés de Munich ont réajusté lessuspensions et amélioré le châssis.Pour un supplément de 10 000 F(1 524 ¤), les plus exigeantspeuvent jeter leur dévolu sur latransmission Steptronic qui associeune boîte automatique à variationcontinue (CVT) et une commandemanuelle par impulsion (six rap-ports) mais n’est disponiblequ’avec le moteur 1,6 l (109 ch).

GARANTIE TROIS ANSAu volant, ces retouches ne se

révèlent point accessoires. En vi-rage, le roulis a disparu et le trainavant a gagné en tonus. Quelquesdétails agaçants (direction lour-daude, course de la pédale de freintrop longue, commande de boîterugueuse) rappellent toutefois que

la Rover 25 n’est plus un modèlede première jeunesse.

De même, l’habitacle a été tenuà l’écart de cette opération de ra-jeunissement. Malgré une finitionde meilleure facture et des siègesplus confortables, l’ambiance« demi-deuil » des matières noireset luisantes qui envahissent l’es-pace intérieur est toujours aussisinistre. Pour faire british, il ne suf-fit pas d’appliquer le minimumsyndical en plaquant une baguettede bois sur la planche de bord eten baptisant « Chelsea » ou« Wiggle » les tissus intérieurs...Seule bonne nouvelle : le dossierarrière est enfin rabattable.

Ses prétentions redescenduesd’un cran (elle se compare désor-mais à la catégorie des RenaultClio et Peugeot 206, sans pour au-tant prétendre égaler les presta-

tions de ces deux modèles plus ré-cents qu’elle), la petite Rover nedémérite pas. A condition d’en ad-mettre les limites. Aux sceptiques,elle propose même une garantiede trois ans.

Ce modèle, ainsi que la Rover 45(ex-Rover 400) va devoir faire pa-tienter la clientèle. En 2002, unnouveau véhicule les remplaceraet un monospace est attendu pour2003. Rover n’a pas encore fini demanger son pain noir ; même avecBMW aux commandes, le retouraux bénéfices n’est pas attenduavant deux ou trois ans.

Jean-Michel Normand

. Rover 25, à partir de 75 900 F(11 570 ¤) en trois portes, à partirde 78 900 F (12 028 ¤) en cinqportes.

La « Randonneuse » des premiers congés payésVICTIMES des stratégies

commerciales et de la normalisationmondiale imposée par les grandesséries asiatiques à prix sacrifiés, lesoubliés du vélo prennent leur re-vanche. Excédés de voir leurs bicy-clettes et leurs pièces détachées dis-paraître des catalogues, uneassociation de cyclotouristes – laConfrérie des 650 – s’est mobiliséepour prendre à revers les effets de lamondialisation du cycle.

La mode du VTT aidant, la trèspopulaire « Randonneuse 650 B »,qui a fait les beaux jours des pre-miers congés payés et des longueséchappées d’après-guerre, était de-venue un objet de collection introu-vable ou hors de prix. Seuls quel-ques artisans continuaient de lafabriquer, contraints de l’afficher auprix prohibitif de 15 000 F, 2 280 ¤.Pis, la fabrication des jantes de la« Randonneuse » avait été stoppéeet les pneus bannis des plaquettes,laissant présager une mort lente dece joyau du cyclisme populaire.L’association a trouvé une alterna-tive en allant frapper à la porte deséquipementiers afin de relancer laproduction des jantes « demi-bal-lon ». Dans le même temps, elle alancé un appel d’offres auprès d’ar-tisans spécialisés pour obtenir lamise en œuvre d’une randonneusemoderne et efficace, accessible àtous.

Pari gagné. Conçue selon le cahierdes charges de la Confrérie des 650,une randonneuse qui porte le nomde l’association est à nouveau pro-duite en petites séries par l’artisanPhilippe Lefebvre (Arc en Cycle) etproposée au prix serré de 7 600 F,1158 ¤.

De son côté, Rigida s’est engagé à

produire 500 jantes par an, enpériode creuse. Contre ces engage-ments de production, l’associationse charge de fédérer les commandes(28 exemplaires ont déjà été fabri-qués) et se mondialise à son tour.Elle fournit des clients japonais oucaliforniens, amateurs de ces petitesreines qui vous suivent toute unevie, amoureusement façonnées pardes artisans français.

BAGAGE ACCOMPAGNÉLaminés par les grandes séries,

seuls une quinzaine d’entre eux vi-votent encore, contre 500 il y aquinze ans. Parmi eux, la maisonAlex Singer a survécu en exportantau Japon près de 50 % de sa maigreproduction, qui ne dépasse pas les70 exemplaires par an.

Au-delà de la volonté de défendreun certain modèle de bicyclette, laConfrérie des 650 entend sauverl’esprit de cette pratique d’antan, ensouvenir de l’époque où l’on partaitle dimanche matin pour Dieppe ou

pour les châteaux de la Loire avantde rentrer en train, le vélo en ba-gage accompagné.

Certes, ils ne sont pas plus de5 000 à savourer cet art de vivre ensillonnant à leur rythme les petitesdépartementales, sacoches au gui-don. Pourtant, cette bicycletteéprouvée reste aujourd’hui encorece qui se fait de mieux pour endurerles longs périples. Ce noyau dur decyclotouristes garde en mémoirel’efficacité, le rendement et leconfort sur les longues distances decette Randonneuse hors du tempset des performances.

Florence Serpette

. Randonneuse Confrérie des 650(7 600 F, 1158 ¤). Avenue de Mont-pellier, 34270 Claret, tél. : 04-67-74-33-91. Sur Internet : www. perso.wanadoo. fr/dpacoud/index3.html.Randonneuses Alex Singer (àpartir de 22 590 F, 3 443 ¤, tél : 01-47-37-42-14).

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A U J O U R D ’ H U I LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 / 19

MOTS CROISÉS ÉCHECS No 1880

HORIZONTALEMENTI. Vieux fournisseur, il nourrit les gros

oiseaux d’aujourd’hui. – II. Animal primi-tif. Au-dessus du panier. – III. Une prise àéviter. Le peintre travail le dessus.– IV. Entre en Seine. Pour jouer au cheminde fer. – V. Rayons dangereux. Encorejeune. Encore une fois. – VI. En plein volavant de redescendre. – VII. Teinture pourle corps et les cheveux. Pour un départ enfanfare. Article. – VIII. Accepte une nou-velle fois. – IX. Qui n’ont pas le même père.Point de départ. – X. Note. Préposition.

OPEN DE DUBAÏ (1999)Blancs : D. Kosic. Noirs : Drasko. Défense ouest-indienne.

1. d4 é62. Cf3 Cf63. é3 b64. Fd3 Fb75. 0-0 ç56. ç4 Fé77. Cç3 ç×d4 (a)8. é×d4 d69. Té1 (b) 0-0

10. a4 (c) a5 (d)11. Cg5! (e) Ca6 (f)12. Té3 Cb413. Fb1 (g) h614. Ch3 d5 (h)

15. Tg3 (i) Fd6 (j)16. T×g7+!! (k) R×g717. F×h6+!! (l) Rh8 (m)18. Df3 Tg819. Cg5 Tg7 (n)20. Cb5! Fé721. Ta3! Tç8 (o)22. Tç3 Dd7 (p)23. Dg3 Tç-g824. Dh3 d×ç425. Tg3 (q) Ch7 (r)26. F×h7! T×h7 (s)27. C×f7+! abandon (t)

NOTESa) Après 7..., 0-0 ; 8. d5, ç×d5 ; 9. ç×d5,

C×d5 ; 10. C×d5, F×d5 ; 11. F×h7+, R×h7 ;12. D×d5, et les Blancs sont mieux.

b) 9. d5! est aussi à envisager : 9..., é5 ;10. Cg5, Cb-d7 ; 11. f4 (Youssoupov-Rozentalis, Elista, 1998) ; ou 9..., é×d5 ;10. ç×d5, 0-0 ; 11. Cd4, Cb-d7 ; 12. Cç6!,F×ç6 ; 13. d×c6, Cb8 ; 14. Da4 (Jakovic-Arkell, Hastings, 1994).

c) Ou 10. Cg5!, Cb-d7 ; 11. Té3, Té8 ;12. Tg3 (Kosic-Milanovic, Dubaï, 1999).

d) 10..., Cç6 est normal.e) La stratégie de Kosic : Cg5 suivi de

Té3 avec attaque du roque.f) Après 11..., h6 ; 12. Ch3, les Noirs ont

affaibli leur roque.g) 13. F×h7+ est prématuré : 13...,

C×h7 ; 14. C×h7, R×h7 ; 15. Dh5+, Rg8 ;16. Tg3 (ou 16. Th3, f5), f5 ; 17. T×g7+,

R×g7 ; 18. Fh6+, Rf6 ; 19. Dg5+, Rf7 ;20. Dh5, et les Blancs doivent se conten-ter de l’échec perpétuel.

h) Sur 14..., Tç8, Kosic donne la bellevariante 15. Tg3, Rh8 ; 16. Ta3!, T×ç4 ;17. F×h6!, g×h6 ; 18. Dd2, Cg8 ; 19. Cé2!avec une forte attaque ; si 19..., f5 ;20. T×g8+!, R×g8 ; 21. Dh6, Fg5 ; 22. Tg3.

i) Menace 16. F×h6.j) 15..., Rh8 est plus prudent, mais la ré-

ponse des Blancs n’était pas prévue.k) Un sacrifice de T digne de Kasparov.l) Et son complément logique de toute

beauté.m) Après 17..., R×h6, les Noirs perdent

dans toutes les variantes : 18. Dd2+, Rg7 ;19. Dg5+, Rh8 ; 20. Dh6+, Rg8 ; 21. Cg5!,Ff4 ; 22. Cé2, é5 ; 23. C×f4, é×f4 ; 24. Fh7+,Rh8 ; 25. Ff5+, Rg8 ; 26. Té1, Fç6 ;27. Té8+!!, F×é8 (ou 27..., T×é8 ; 28. Fh7+,Rh8 ; 29. Fg6+, Rg8 ; 30. C×f7 mat ; ou27..., D×é8 ; 28. Fh7+, Rh8 ; 29. D×f6mat) ; 28. D×f8 mat. Ou encore 21...,d×ç4 ; 22. Fh7+, Rg8 ; 23. Fé4+, Rg8 ;24. F×b7 menaçant 25. Cé4! Ou aussi 21...,Tb8 ; 22. Ta3!, Cd3 (si 22..., Cç2 ;23. C×d5!) ; 23. F×d3, F×a3 ; 24. b×a3,d×ç4 ; 25. Fh7+, Rh8 ; 26. Fç2+, Rg8 ;27. Cé2! suivi de Cg3.

n) Si 19..., T×g5 ; 20. F×g5, Fé7 (ou 20...,Rg7 ; 21. Cb5, Fé7 ; 22. Df4! suivi de Ta3) ;21. Ta3! avec une position de gain : 21...,Ch7 ; 22. F×é7, D×é7 ; 23. F×h7, R×h7 ;24. Dh5+, Rg7 ; 25. C×d5! Ou bien 21...,Rg7 ; 22. Df4!, Rf8 ; 23. Cb5, Ch5 ;24. F×é7+, R×é7 ; 25. Dg5+, Cf6 ; 26. Tf3,Dh8 ; 27. ç5!

o) Si 21..., Dh8 ; 22. Dh3 suivi de Tg3.p) Si 22..., Dg8 ; 23. Cd6!

q) Le dispositif final est en place.r) Si 25..., Th7 ; 26. C×f7+!, T×h7 ;

27. Fg7 mat.s) Si 26..., T×g5 ; 27. F×g5, T×g5 (ou

27..., F×g5 ; 28. F×g8) ; 28. Fg6+, Rg7 ;29. Dh7+. Et si 26..., F×g5 ; 27. F×g8!

t) Car si 27..., T×f7 ; 28. Fg7 mat.

SOLUTION DE L’ÉTUDE No 1879A. M. BELENKY (1946)

(Blancs : Ré3, Tf8, Cé8, Pa4, a6, ç3, ç6,é5. Noirs : Rb6, Db8, Pa5, b7, ç7, é5.)

1. Cf6, Da7 ; 2. Ta8!!, D×a8 ; 3. a×b7,Da7! ; 4. b8=C!!, Rç5 ; 5. Rd3!, Da8 ;6. Cf-d7+, Rd5 ; 7. ç4 mat !

ÉTUDE No 1880N. D. GRIGORIEV (1923)

a b c d e f g h

8

7

6

5

4

3

2

1

Blancs (3) : Ré4, Pd3 et g6.Noirs (3) : Ré6, Pé5 et g5.

Les Blancs jouent et gagnent.

Claude Lemoine

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EXPOSITIONS

L’évolution de la cartographieDANS SON Histoire universelle

de l’infamie, Jorge-Luis Borgesévoque un empire où l’art de lacartographie est poussé à unpoint tel que les géographes fi-nissent par dresser des cartes àl’échelle exacte des contréesqu’ils sont chargés de relever. A laCité des sciences, les organisa-teurs de l’exposition « Cartogra-phier le monde » se contententde nous montrer les principalesétapes de l ’histoire de cettescience, « de l’aquarelle au pixel ».

SYNTHÈSE DES IMPOSSIBLESIls remontent d’ailleurs large-

ment avant l’invention de la pein-ture à l’eau, puisqu’ils présententune tablette d’argile mésopota-mienne datant de 2 200 ans avantJésus-Christ, fragment supposéd’un plan de la ville d’Umma.Bien après Sumer, les Grecs met-tront en évidence la rotondité dela Terre et dessineront des cartesqui feront encore autorité milleans plus tard.

Pragmatiques, les Romains in-venteront un système leur per-mettant de reconstituer des itiné-raires routiers, de la Manche àl’Euphrate. Le Moyen Age tenterades synthèses impossibles,

combinant géographie et théolo-gie. A l’aide d’instruments de me-sure désormais plus précis, le Fla-mand Mercator pose auXVIe siècle les fondements de lacartographie moderne. Cent ansplus tard, Nicolas Sanson selance, pour Louis XIV, dans uneambitieuse Géographie univer-selle. Avec le siècle des Lumièresvont naître des topographescomme César-François Cassiniqui établit une carte de la Franceà partir d’une triangulation géo-

désique. Les avancées techniquesde la révolution industrielle per-mettront de disposer de plans deplus en plus précis. Les militairesen seront les premiers bénéfi-ciaires. Ensuite, la photo combi-née avec l’aviation puis, à partirdu début des années 90, le GPSou système mondial de position-nement par satellite transformentde fond en comble l’élaborationdes cartes.

Mais l ’exposition ne nousdonne pas seulement à voir une

évolution technique. Elle poseégalement la question : à quoisert la cartographie ? Pour l’auto-mobiliste muni de sa Michelin au1/200 000 ou pour le randonneuréquipé de son « IGN » au1/25 000, la réponse est évidente :elle sert à se déplacer. Celle dugéographe Yves Lacoste, le fon-dateur de la revue Hérodote ,pourrait être différente : « A fairela guerre », aurait-il pu indiquer.

SIMULER ET PRÉVOIRSi cartographier sert effective-

ment à s’approprier le monde, cetexercice permet aussi de lecomprendre, de le mesurer. Etaux hommes de se repérer, decommuniquer et d’agir – surveil-ler, décider et aménager, simuleret prévoir. Grâce aux cartes, onobserve la dérive des glaces dansl’Arctique ou le déplacement dunuage radioactif après le dramede Tchernobyl ; on délimite desterritoires selon des paramètrescompliqués dans les républiquesde l’ex-Yougoslavie ; on mesureles flux téléphoniques dans lemonde ; on dresse des cartes élec-torales ; on inventorie des res-sources économiques ; on tentede prévoir l’évolution des dépres-

sions et des anticyclones ; ou,plus prosaïquement, on informeles conducteurs de la fluidité de lacirculation automobile.

Un pays peut aussi se servir dela cartographie à des fins de pro-pagande : les nazis affichaient surdes plans leur besoin d’« espacevital » aussi bien que les préten-dues origines germaniques de lacivil isation européenne. Cescartes sont donc aussi des révéla-teurs. Même les plus innocentes.Ce n’est pas un hasard si le plusbanal planisphère trahit vite sonorigine, qu’il soit élaboré en Amé-rique, par un Etat européen ouune puissance asiatique comme laChine : le pays source figure tou-jours au centre de la carte,comme si le monde tournait au-tour de lui...

Emmanuel de Roux

. Cartographier le monde, del’aquarelle au pixel. Cité dessciences et de l’industrie, 30, ave-nue Corentin-Cariou 75019 Paris.Jusqu’au 30 avril, du mardi au di-manche de 10 heures à 18 heures(à 19 heures le dimanche). Tél. : 01-40-05-80-00. De 35 F à 50 F (5,34 ¤

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PRATIQUE

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PROBLÈME No 00 - 020

Bonne quand tout va bien. – XI. Couvertesen cas de besoins.

VERTICALEMENT1. Apporte son a ide à l ’arr ivée .

– 2. Serpent de légende. Support de quille.– 3. Donne des couleurs au regard. Petitequantité. – 4. Pour goûter. Sillonne l’Ile-de-France. – 5. Expression de la douleur.Utilisé en pharmacie. – 6. Personnel.Expression de douleur et de joie. Préposi-tion. – 7. Doublé moelleusement. – 8. Etatd’Asie. Petite partie de gray. Vient derecommencer. – 9. Essence d’un être. Lec-ture de table. – 10. Façonne la pièce. Assezléger. – 11. Petits changements sans grandeimportance.

Philippe Dupuis

SOLUTION DU No 00 - 019

HORIZONTALEMENTI. Brûle-parfum. – II. Litas. Darne.

– III. EPO. Campe. – IV. Toper. Ialta.– V. Tuilier. – VI. Sempé. Thé. – VII. Soties.Jean. – VIII. Sues. Ite. Lt. – IX. Ur. Ola. Pou.– X. Raccroche. – XI. Elémentaire.

VERTICALEMENT1. Blettissure. – 2. Ripou. Oural.

– 3. Utopiste. Ce. – 4. La. Eléis. CM. –5. Escrime. Ore. – 6. Epsilon. – 7. Admiré.Tact. – 8. Râpa. Je. Ha. – 9. Frelaté. Pei. –10. Un (nu). Halo. – 11. Mésaventure.

Dix clés pour le XXIe siècleSommes-nous tous en liberté surveillée ? Faut-il climatiser la

Terre ? Chacun aura-t-il bientôt son clone ? Jusqu’à quel âge vivrons-nous demain ? Quelles sont les limites du possible ? Pour préparer lepassage dans le 3e millénaire, la Cité des sciences et de l’industrieprésente à partir du 1er février, en partenariat avec le Centre nationalde la recherche scientifique (CNRS), les innovations scientifiques,techniques et industrielles qui s’apprêtent à changer notre vie. Sousl’intitulé « Oser le savoir », elle propose, tout au long de l’année,« 10 clés pour le XXIe siècle », sous forme de rendez-vous théma-tiques mensuels associant expositions, débats et animations. Le pre-mier, qui durera tout le mois de février, a pour thème les « Nouveauxterritoires », à l’heure de la mondialisation et du numérique.

. Cité des sciences et de l’industrie, du mardi au samedi de 10 heures à18 heures, dimanche de 10 heures à 19 heures, renseignements : 01-40-05-74-74.

Situation le 22 janvier à 0 heure TU Prévisions pour le 24 janvier à 0 heure TU

Neige à l’estDIMANCHE. Un puissant anticy-

clone est centré sur le proche atlan-tique. Des perturbations venues dela Scandinavie glissent sur le pays.Elles donneront des chutes de neigefaibles sur un grand quart nord-est.Sur le reste du pays, les nuages se-ront dominants avec une exceptionpour les régions méditerranéennesavec un temps ensoleillé et venteux.

Bretagne, pays de Loire, Basse-Normandie.– Malgré quelquesrayons de soleil les nuages serontprésents toute la journée. Averses,en particulier près des côtes de laManche. Températures comprisesentre 6 et 8 degrés.

Nord-Picardie, Ile-de-France,Centre, Haute-Normandie, Ar-dennes.– Ciel très nuageux à cou-vert. Les nuages seront accompa-gnés de pluies faibles et éparses.Quelques averses de pluie et neigemêlées ne sont pas à exclure. Lestempératures atteindront 3 à6 degrés.

Champagne, Lorraine, Alsace,Bourgogne, Franche-Comté.–Journée maussade avec un ciel cou-

vert et des chutes de neige faibles,plus marquées sur les Vosges et surle Jura. Les températures seront gé-néralement comprises entre 0 et3 degrés.

Poitou-Charentes, Aquitaine,Midi-Pyrénées.– La grisaille domi-nera la journée avec un ciel souventtrès nuageux. Quelques pluiesfaibles et éparses ou bruines pour-ront se produire. Températuresentre 4 et 7 degrés.

Limousin, Auvergne, Rhône-Alpes.– Ciel chargé tout au long dela journée. Sur le Limousin, lesnuages seront parfois accompagnésde bruine. Sur l’Auvergne etRhône-Alpes, des chutes de neigefaibles se produiront. Les tempéra-tures atteindront 1 à 4 degrés.

Languedoc-Roussillon, Pro-vence-Alpes-Côte d’Azur, Corse.–En Corse, ciel nuageux. Sur le pour-tour méditerranéen, ciel bien déga-gé mais mistral et tramontane souf-fleront très fort avec des rafalesjusqu’à 120 km/h le matin, 100 km/hl’après-midi. Températurescomprises entre 10 et 14 degrés. 10o 20o0o

40 o

50 o

Belfast

Belgrade SofiaToulouse

Barcelone

Dublin

Londres

Paris

Lyon

Nantes

Bruxelles

Amsterdam

Liverpool

StockholmOslo

Berlin

Prague

VienneBudapest

Bucarest

Strasbourg

Moscou

Kiev

MadridLisbonne

Séville

Alger

Rabat

Tunis

Berne

Milan

RomeNaples

Athènes

Istanbul

Varsovie

Prévisions vers 12h00

Ensoleillé

Peu nuageux

Couvert

Averses

Pluie

Orages

Brumebrouillard

Brèveséclaircies

Vent fort

Neige

PRÉVISIONS POUR LE PRÉVISIONS POUR LE Ville par ville, les minima/maxima de température et l’état du ciel. S : ensoleillé ; N : nuageux ; C : couvert ; P : pluie ; * : neige.FRANCE métropoleAJACCIOBIARRITZBORDEAUXBOURGESBRESTCAENCHERBOURGCLERMONT-F.DIJONGRENOBLELILLELIMOGESLYONMARSEILLE

NANCYNANTESNICEPARISPAUPERPIGNANRENNESST-ETIENNESTRASBOURGTOULOUSETOURSFRANCE outre-merCAYENNEFORT-DE-FR.NOUMEA

PAPEETEPOINTE-A-PIT.ST-DENIS-RÉ.EUROPEAMSTERDAMATHENESBARCELONEBELFASTBELGRADEBERLINBERNEBRUXELLESBUCARESTBUDAPESTCOPENHAGUEDUBLINFRANCFORTGENEVEHELSINKIISTANBUL

KIEVLISBONNELIVERPOOLLONDRESLUXEMBOURGMADRIDMILANMOSCOUMUNICHNAPLESOSLOPALMA DE M.PRAGUEROMESEVILLESOFIAST-PETERSB.STOCKHOLMTENERIFEVARSOVIE

VENISEVIENNEAMÉRIQUESBRASILIABUENOS AIR.CARACASCHICAGOLIMALOS ANGELESMEXICOMONTREALNEW YORKSAN FRANCIS.SANTIAGO/CHITORONTOWASHINGTON AFRIQUEALGERDAKARKINSHASA

LE CAIRENAIROBIPRETORIARABATTUNISASIE-OCÉANIEBANGKOKBEYROUTHBOMBAYDJAKARTADUBAIHANOIHONGKONGJERUSALEMNEW DEHLIPEKINSEOULSINGAPOURSYDNEYTOKYO

23 JANVIER 2000

5/12 N 2/7 C 0/6 N 0/4 P 3/7 N 4/6 P 3/7 P 0/2 * 1/4 * -1/4 * 1/4 P

-1/2 C 1/4 P 3/8 S

1/6 N 0/3 *

4/13 S 2/5 C 0/7 C 4/8 S 2/7 C 0/2 * 0/3 * 1/6 C 1/4 C

24/28 P 23/27 S 25/30 S

3/10 S 5/13 P -3/4 N

25/29 S

24/30 P 21/28 S

2/4 S -5/-2 * -6/-2 S -2/1 * -4/3 N -11/-3 S -7/-4 S -9/-5 S 2/5 S -3/3 * -1/4 *

-15/-12 S 0/5 S

-1/9 S -5/10 S -4/1 *

1/4 S 0/5 N

-12/-10 S 4/9 S

-15/-12 * -4/-1 * 4/10 P

-13/-10 S 2/13 S -6/-3 * 1/9 P 5/14 S -10/-2 S

-15/-11 S -13/-7 S 10/14 S -11/-7 S

-14/-5 S 23/27 S 16/27 S 20/26 P

-3/6 S -7/-5 C

19/24 C 9/16 C 2/23 S

-24/-14 S -8/0 C

10/13 P 13/30 S -12/-6 C -3/1 S

2/14 S 18/23 S 22/27 P

8/13 N

19/27 S 8/16 S

9/17 S 16/27 S

21/34 S

17/30 S 12/15 P

25/30 C 17/24 S 18/25 C 19/21 P 9/16 N 12/23 S -10/-4 S -4/3 S

25/30 C 15/22 S 4/10 S

23 JANVIER 2000 23 JANVIER 2000

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LeMonde Job: WMQ2301--0020-0 WAS LMQ2301-20 Op.: XX Rev.: 22-01-00 T.: 09:08 S.: 111,06-Cmp.:22,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0507 Lcp: 700 CMYK

20

C U LT U R ELE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000

Repiquage de repiquageUne multitude de petits éditeurs phonographiques se sont spécia-

lisés dans la réédition d’interprétations historiques qui ne sont plusprotégées. Ces rééditions devraient utiliser comme matériau de dé-part un exemplaire de disque vieux de cinquante ans. Dès lors quel’éditeur, lors d’une réédition, a effectué un travail de nettoyage duson, de remixage des bandes originales, voire un nouveau montagedes différentes prises afin de réaliser un nouveau master, chaquenouvelle publication est à nouveau protégée par un copyright et unprinted – les C et P qui figurent au dos des pochettes sont là pour lerappeler.

Certaines officines – souvent italiennes – inondent le marché avecdes versions repiquées du travail des petits éditeurs honnêtes etpassionnés, ou de celui des multinationales qui rééditent les vieuxjoyaux de leur catalogue. Apporter la preuve du piratage est souventdifficile, mais chaque éditeur suspecté de ce qui ressortit dès lors àla contrefaçon, devrait pouvoir présenter la source utilisée pour sonédition.

Le dédale des aspects juridiquesb Droits d’auteur.

– La durée de protection desœuvres publiées après le 1er janvier1921 a été unifiée dans l’Union eu-ropéenne par une directivecommunautaire de 1995 faisantsuite à l’arrêt dit « Phil Collins ». Lechanteur avait en effet saisi la jus-tice en 1993 pour discrimination, àcause de la disparité des régimes dedroit (par exemple 20 ans en Italie,50 ans en France, 70 en Angle-terre...).

– Dorénavant partout en Europe,les droits d’auteur concernant lesauteurs, les compositeurs, les édi-teurs et en partie les arrangeurssubsistent 70 ans après la mort del’auteur ou du dernier survivant desco-auteurs. Au-delà, l’œuvretombe dans le domaine public, lesarrangements et adaptations ulté-rieurs étant toujours susceptiblesd’être protégés.

– A cela s’ajoutent en France lesprorogations de guerre, 6 ans et 152jours pour la guerre 1914-1918,8 ans et 122 jours pour celle de1939-1945. Cette mesure a été prise

en faveur des héritiers et des ayantsdroit, afin de compenser le manqueà gagner dû aux difficultés d’exploi-tation des œuvres au cours de cespériodes. Les auteurs morts pour laFrance bénéficient de 30 ans sup-plémentaires. Les œuvres publiéesavant le 31 décembre 1920 bénéfi-cient des deux prorogations (soit 70ans + 14 ans + 274 jours). Lesœuvres publiées entre le 1er janvier1921 et le 31 décembre 1948 bénéfi-cient uniquement de la secondeprorogation.

– Aux Etats-Unis, qui vit sous lerégime du copyright – la vente desdroits au producteur, pour une du-rée limitée par contrat, est de ri-gueur, contrairement au droit la-tin –, la durée de protection desœuvres a été considérablement al-longée en octobre 1998 à la suite duSonny Bono Copyright Term Ex-tension Act (l’amendement doitson nom au chanteur de l’ex-duoSonny and Cher, mais a sans doutéété fortement appuyé par l’entre-prise Disney). Les œuvres posté-rieures à 1978 sont protégées

70 ans après la mort de l’auteur, lesœuvres postérieures à 1923 et anté-rieures à 1978 sont protégées95 ans après leur première publica-tion.

Ainsi, le Boléro, de Maurice Ra-vel, mort en 1937, champion desdroits d’auteur à la Sacem, notam-ment à l’exportation, tombera dansle domaine public en 2007, dans laplupart des pays ayant ratifié laconvention de Berne sur la proprié-té intellectuelle ; en France, grâce àla seconde prolongation de guerre,en 2016 ; aux Etats-Unis, en 2022 (leBoléro a été composé en 1928). Or-chestrée en 1912, Ma mère l’oye,autre best-seller, a droit aux deuxprorogations de guerre et obtientainsi un sursis jusqu’en 2022.

– Les œuvres post-mortem béné-ficient d’une protection juridiquespécifique (loi du 27 mars 1997) : laprotection de 70 ans commence àcompter de la publication del’œuvre, sauf si l’œuvre a été pu-bliée après expiration du délai de70 ans, le délai étant ramené dansce cas à 25 ans. C’est le cas des Bo-

réades, de Jean-Philippe Rameau,mort pendant les répétitions decette tragédie lyrique en 1764.

b Droit des artistes-interprètes.– La convention de Rome, en

1961, a reconnu en Europe le droitdes artistes-interprètes. En France,c’est la loi numéro 85-660 du 3 juil-let 1985, dite loi Lang, qui a concé-dé aux artistes-interprètes lesdroits « voisins du droit d’auteur ».Cette loi a reconnu aux artistes-in-terprètes (chanteur, soliste instru-mental, chef d’orchestre, groupeconstitué, musicien d’orchestre...)un droit exclusif d’autoriser oud’interdire l’exploitation de leursprestations (en public, enregistrées,diffusées...) et de percevoir une ré-munération.

– L’article 30 du titre II de la loiLang (en partie inspiré d’un textelégislatif britannique de 1981) a fixéà cinquante ans plus l’année civileen cours la durée des droits patri-moniaux après communication aupublic de l’interprétation d’uneœuvre. Cela permet à un éditeur

phonographique, indépendant ounon, d’exploiter en l’an 2000 desenregistrements réalisés jusqu’en1949 sans en demander l’autorisa-tion à le ou les artistes-interprètes,leurs représentants ou ayants droit.Le producteur de cette rééditionn’est pas tenu de verser des royau-tés à l’artiste-interprète.

– Les royautés, en dehors du ca-chet que peut avoir touché l’artiste-interprète lors de l’enregistrement,correspondent à un pourcentageversé sur chaque disque vendu parla maison de disques (15 % enmoyenne, et parfois bien plus, se-lon les contrats avec le producteur,du prix de vente hors taxe). Si l’ar-tiste-interprète est son propre pro-ducteur – fait rare jusqu’aux an-nées 60, mais aujourd’hui fréquentchez les stars de la chanson fran-çaise – il signe une licence d’exploi-tation avec un distributeur ; il restealors propriétaire de la matrice etse rémunère en conséquence. Si-non, c’est un contrat d’artiste qui lelie à la maison de disques, proprié-taire des matrices.

Maria Callas (en 1955), Georges Brassens (en 1952) et Elvis Presley (en 1956).Les premiers enregistrements de la diva sont déjà libres de droits d’exploitation, ceux du chanteur sétois et du rocker américain devraient l’être bientôt.

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La bataille des droits d’enregistrement secoue l’industrie du disqueA la faveur du Marché international du disque (MIDEM) qui se tient à Cannes du 22 au 27 janvier, les professionnels de l’édition musicale

étudieront l’épineux dossier des œuvres tombées dans le domaine publicLA PLUS CÉLÈBRE des versions

françaises de Petit Papa Noël a étéenregistrée en 1948 par Tino Rossi.Aux termes de la loi de 1985, dite loiLang, la version mère de ce clas-sique de la chanson populaire esttombée dans le domaine public en1999. Depuis, de nombreuses réédi-tions du Petit Papa Noël de Tinosont disponibles à bas prix dans lesstations-service et hypermarchés.Pendant cinquante ans, le chanteurcorse, mort en 1983, puis ses héri-tiers, ont reçu du producteur desroyautés établies par contrat, aux-quels s’ajoutent le produit desdroits voisins (perçus par exemplesur les supports vierges). C’est au-jourd’hui terminé. En revanche, lesayant-droits des auteurs-composi-teurs de Petit Papa Noël, Henri Mar-tinet, mort en 1985, et RaymondVincy, mort en 1968, recevront desdroits d’auteur jusqu’en 2056. « Il ya là un hiatus à combler, dit PierreDarmon, secrétaire général d’EMIMusic France, société détentrice,entre autres, du catalogue Pathé-Marconi. Laisser tomber un inter-prète dans le domaine public, c’est lefaire mourir une seconde fois. »

Ces questions déterminantespour l’avenir des éditeurs de mu-sique seront au centre du Marchéinternational du disque, de l’éditionet de la vidéo musicales (Midem)qui se tient à Cannes du 22 au27 janvier. Au-delà du délai de cin-quante ans (plus l’année civile encours) à compter de la date de lapremière commercialisation, lesenregistrements ne sont plusprotégés.

« Comment expliquerà la famille de TinoRossi ou de LuisMariano quela maison de disquesne va plus verserun sou ? »

Depuis longtemps, de petits édi-teurs phonographiques ont fait dela réédition de ces œuvres leur acti-vité principale. Certains sont despassionnés méticuleux ; d’autresapportent moins de scrupules à uneentreprise d’apparence patrimo-niale, mais qui vise surtout à pro-duire vite, à moindre frais et sansqu’il soit nécessaire de demanderune quelconque autorisation. Lesauteurs-compositeurs et inter-prètes encore vivants sont parfoisobligés de jongler avec une doublecasquette. En tant qu’auteur, ils ontintérêt à faire fructifier leursœuvres et à ne jamais empêcher unconfrère de les interpréter. En tantqu’interprète, ils doivent contrôlerles parutions discographiques, tantqu’ils le peuvent.

Gérard Davoust, PDG des édi-tions Raoul Breton, cite CharlesTrenet préférant s’amuser de la ver-sion rap de Ménilmontant créée enscène par Pauline Ester (« La mélo-die était tellement rapée qu’il n’enrestait plus rien ») plutôt que de s’yopposer. Mais ce même Trenet, etson éditeur Raoul Breton, n’au-raient pu s’opposer à la réalisationde L’Intégrale Charles Trenet en cinqvolumes publiées par Frémeaux &Associés (1933-1947), contenant desenregistrements tombés dans ledomaine public. « Heureusement, letravail est bien fait », commente Gé-rard Davoust.

A la fin de la seconde guerremondiale, la plupart des grandesmaisons (Columbia, RCA, Decca,Pathé-Marconi, EMI...) adoptent labande magnétique. En 1948, RCAdiffuse le 45-tours et Columbia le33-tours. « On sort alors du son du78-tours, de qualité incertaine, ditDaniel Richard, responsable des la-bels Jazz et Musiques du mondechez Universal Music France. « Lecôté “archives” du disque s’efface auprofit de l’industrie, avec des moyens,

des techniques, des carrières atta-chées à des maisons puissantes. » Sile bluesman Washboard Sam ou lachanteuse Fréhel n’ont jamais faitfrémir les industriels du disque, iln’en est pas de même avec les ve-dettes qui apparaissent à partir desannées 50 : les ventes commencentalors à se chiffrer en centaines demilliers d’exemplaires, puis en mil-lions.

Les majors craignent aujourd’huide voir une partie de ce catalogueleur échapper. En France, les ver-sions originales de tubes comme Jechante ou Fleur bleue, de CharlesTrenet (1938, chez Columbia), de LaVie en rose (1947, chez Columbia),d’Edith Piaf, sont déjà libres dedroits. Tous les enregistrements deMaria Callas publiés par EMI et Ce-tra avant 1949 sont disponibles.Vont bientôt suivre La MauvaiseRéputation et Le Gorille, de GeorgesBrassens, enregistrés en 1952 et1953. Ailleurs, voici That’s All Right(juillet 1954), d’Elvis Presley, La Tos-ca, de Puccini interprétée par MariaCallas avec Giuseppe Di Stefano,Tito Gobbi et l’Orchestre de la Sca-la de Milan dirigé par Vittorio DeSabata (1953), l’un des plus célèbresenregistrements du siècle.

Quel intérêt, répètent à l’envi lesmajors, une société commerciale,ayant en partie bâti la carrière d’unartiste-interprète, aurait-elle à réin-vestir pour un produit que tout un

chacun peut copier et commerciali-ser ? « L’exploitation du fond de ca-talogue, explique Pascal Nègre,PDG d’Universal Music France etnouveau président du Syndicat na-tional de l’édition phonographique(SNEP), représente environ 25 % duchiffre d’affaires de l’industrie dudisque en France [près de 7,5 mil-liards de francs hors taxes en 1999],mais plus encore en termes de béné-fice, puisque nous avons là desœuvres déjà enregistrées et rentabili-sées. Mais si nous ne disposons plusde cette manne, comment allons-nous financer les nouveaux ar-tistes ? ».

Comme Pierre Darmon, PascalNègre milite pour un alignementdes droits des interprètes sur ceuxdes auteurs, 70 ans post mortem,« ou 95 ans après leur création,comme aux Etats-Unis. Car commentpuis-je expliquer à la famille de TinoRossi ou de Luis Mariano, les créa-teurs des œuvres pour le commundes mortels, que, puisque le délai decinquante ans est consommé, la mai-son de disques, qui est propriétairedes matrices, ne va plus verser unsou ? ». Il y a plus grave : les majorss’apprêtent à utiliser l’espace offertpar Internet pour proposer auxconsommateurs des discographies

complètes de leurs artistes. L’éclo-sion probable des radios on line quiproposeront une offre extrême-ment large – émissions à la carte,services annexes, est un autre sujetde préoccupation qui sera débattulors du Midem. « Les secondes ex-ploitations qui étaient considéréescomme mineures vont devenir fon-damentales », insiste Pascal Nègre.

« Avant 1985, le régime était celuide la concurrence, explique Cathe-rine Kerr-Vignale, membre du di-rectoire de la Sacem. Une maison dedisques pouvait déposer une plainteau tribunal du commerce pourconcurrence déloyale, et la justicetranchait. Sans doute, peu se sontsouciés de leur catalogue par le pas-sé. Mais il est aujourd’hui possible decloner un enregistrement avec uneperfection impensable auparavant. »Si la loi de 1985 exclut le recours auprocès pour concurrence déloyale,Nicolas Galibert, directeur généralde Sony ATV Music PublishingFrance (société issue de la fusion deATV Music, dont le propriétaireétait Michael Jackson, et de SonyPublishing, dont il est actionnaire),qui gère notamment le cataloguedes Beatles, met en avant lamarque. « Je ne vois pas EMI laissercopier impunément les disques desBeatles à partir de 2010. »

Certaines majors ont fait le choix,ou ont signé des contrats avec lesartistes ou leurs ayant-droits, de

continuer de payer des royautés« par fidélité », dit Pierre Darmon.Pour son intégrale Django Rein-hardt, Frémeaux & Associés payentdes royautés aux ayant-droits pourles séances postérieures à 1940. « Siun éditeur paie des royautés, c’estpar gentillesse, mais aussi par pru-dence. Cela peut jouer en sa faveuren cas de procès. » On rétorqueraaux majors du disque qu’elles n’ontpas toujours exploité le fond de ca-talogue comme il se devrait. Pourun exemple probant, il y en a dixdésolants. Les trésors de la musiquearabe (Club du disque arabe), ceuxde la musique cubaine, les archivesde la collection Alan Lomax, les en-registrement historiques de Damiaou de Vincent Scotto ont été large-ment négligés par les multinatio-nales. « Il est impossible de toutfaire, se défend Pierre Darmon. Onne peut pas répondre à la demandede cent ans de patrimoine. Nous de-vons consentir des sous-licences auxindépendants spécialisés dans desmicro-marchés. » Une manière dene pas se réserver le monopole dela diffusion d’une œuvre pendantune durée trop longue. « Nousavons un projet Chet Baker, expliqueDaniel Richard. Les enregistrementsdatent de 1956, ils sont toujours pro-tégés, mais on s’y prépare... »

Véronique Mortaigneet Sylvain Siclier

MUSIQUE Les professionnels del’édition musicale devraient se re-trouver à Cannes du 22 au 27 jan-vier, lors du Marché international dudisque (Midem), pour étudier no-

tamment le dossier des œuvres quipourraient prochainement tomberdans le domaine public. b SI LA LOI,en Europe, protège les droits d’unauteur 70 ans après sa mort, ceux

des interprètes disparaissent 50 ansaprès la première communication aupublic de leur enregistrement.b PLUSIEURS indépendants se sontspécialisés dans l’exploitation de ca-

talogues libres de droits. Les majorss’inquiètent de l’arrivée prochainedans le domaine public des premiersenregistrements de vedettes des an-nées 50 aux ventes encore consé-

quentes. b LES PROFESSIONNELSrappelleront aussi leur volonté devoir la TVA sur le disque ramenée de20,6 % à 5,5 %, décision qui ne peutêtre prise qu’au niveau européen.

Page 21: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

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C U L T U R E LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 / 21

Trois journéespour penser la ville moderne

POUR SALUER à leur manièrel’an 2000, les Entretiens du patri-moine, organisés les 24, 25 et26 janvier au Palais de Chaillot à Pa-ris, se tournent vers l’avenir desvilles. Même si le mot n’est pas in-clus dans le titre – « Ville d’hier, villed’aujourd’hui en Europe » –, les su-jets choisis pour ces rencontres pré-sidées par François Loyer, historiende l’architecture, permettrontd’aborder, sous l’angle sociologiqueet politique, un thème qui concernedirectement l’action urbaine et lespréoccupations quotidiennes desélus autant que des architectes pro-tecteurs.

Trente ans après la « décou-verte » que l’histoire de l’architec-ture ne s’arrêtait pas en 1800, unerévolution mentale à laquelle deschercheurs comme François Loyeront largement contribué en faisantconnaître les richesses duXIXe siècle, l’idée de patrimoine ur-bain est aujourd’hui communémentpartagée. Mais les mécaniques de lapublicité ont schématisé la vision etaccentué un phénomène de zoningà l’envers : les agglomérations sontle lieu de conflits d’intérêts : entreprotection architecturale et usagecommercial ; rues étroites et cir-culation ; population âgée et nou-veaux résidents aisés ; image touris-tique et réalité... les élus venusd’Orléans, Biarritz, Rochefort,Saint-Nazaire et Nancy, conviés au-

tour d’une table ronde présidée parFrançois Barré, directeur de l’archi-tecture et du patrimoine, le mercre-di 26, pourront échanger leurs expé-riences.

Durant les deux premières jour-nées, philosophes, architectes, his-toriens auront rappelé le rôle del’archéologie (Jean Guyon), l’ap-proche de l’historien (Jean-YvesMollier et John Merriman), celle duphilosophe (Thierry Pacot) et Mi-chel Maffesoli, professeur de socio-logie à Paris-V, dira comment « lelieu fait lien ». Mardi 25, les inter-venants se partageront l’analyse desformes urbaines et de l’urbanité, laplace du monument, les défis de latransformation et de la reconver-sion. Une place importante (mati-née du 26) a été réservée à la villedu XIXe siècle haussmannien ou in-dustriel (David Zanten et AntoinePicon) et un regard sera porté sur leXXe siècle (les cités-jardins par AlainDemangeon, les grands ensemblesd’après-guerre par Bruno Vayssière)dans la perspective de qualifier dèsmaintenant le patrimoine de de-main.

Michèle Champenois

. Entretiens du patrimoine,Théâtre national de Chaillot, Paris16e . Mo Trocadéro. Entrée libre.Inscriptions : 01-46-04-65-92 ou surInternet : www.culture.fr.

Classique, blues, jazz, flamenco, cubain... quelques exemples d’enregistrements tombés dans le domaine public.

De nombreux litigesautour des œuvres

du patrimoineLE DOMAINE PUBLIC en ma-

tière de droit d’auteur est-il cehavre de paix où les œuvres déli-vrées du poids de leurs auteurs« viennent grossir le patrimoine del’humanité tout entière » ? Pas exac-tement. Il y a d’abord la vigilanceéventuelle des héritiers de l’auteur :ils ont certes perdu toutes leursprérogatives financières, mais ilspeuvent exiger que soient respectésla personnalité de l’auteur et le ca-ractère de l’œuvre. Ils disposentpour cela de l’arme ultime du droitmoral, perpétuel et incessible, défi-ni par le code de la propriété intel-lectuelle (CPI). Souvent, le futurutilisateur – auteur, arrangeur, mu-sicien, publicitaire – se prémunit detoute action sur le fondement del’atteinte au droit moral en deman-dant courtoisement l’autorisationaux ayants droit. Le CPI donne éga-lement la possibilité aux héritiersde défendre le titre de l’œuvre tom-bée dans le domaine public si unrisque de confusion existe avec uneœuvre dérivée (L. 112-4 al. 2 CPI).

Lorsque de nouveaux auteurs ouarrangeurs – ces derniers touchentun douzième des droits d’auteursur la diffusion publique, mais100 % des droits de reproductionphonographique – adaptent uneœuvre du domaine public, ils sontprotégés. Il sera donc difficile des’emparer à nouveau de l’œuvre.C’est une source de conflits. Le casest fréquent pour des œuvres déri-vées du patrimoine folklorique, si-gnalés sur les crédits comme« trad./arrangement X », une sourcede revenus non négligeable pourles candidats arrangeurs. Qui dugroupe Deep Forest, des Pygméesdont ils ont échantillonné les poly-phonies, avec l’autorisation del’Unesco qui les avaient enregistrés,pour nourrir Sweet Lullaby, uneberceuse vendue ensuite à des mil-lions d’exemplaires dans le monde,aurait dû empocher les droits etdans quelles proportions ?

Dernière affaire en date et tou-

jours en cours, la plainte déposéepar le chanteur Alan Stivell contrele groupe Manau. L’auteur bretonreproche aux jeunes rappeurs pari-siens d’avoir plagié sa version duthème traditionnel breton Tri Mar-telod. En effet, après avoir sans suc-cès tenter d’obtenir le droitd’échantillonner un passage del’adaptation d’Alan Stivell (la fa-meuse harpe celtique) pour l’in-clure dans un titre, La Tribu de Da-na, le groupe a fait rejouer l’air à lacornemuse par Ar Re Ya Ouank, ungroupe de fest-noz, et signé lachanson de leur seul nom. Alan Sti-vell et ses avocats ont dans un pre-mier temps attaqué pour contrefa-çon de Tri Martelod avant de seressaisir et de limiter leur action àla contrefaçon de l’arrangement. Legroupe Manau invoque de son côtél’appartenance au domaine publicde Tri Martelod. A moins qu’unetransaction n’intervienne d’ici là,l’expert puis le juge auront à déci-der.

LE CAS DES « BORÉADES »Le titre d’un arrangement peut

également être protégé. UniversalMusic a, par exemple, été condam-né le 14 décembre 1999 par le tribu-nal de grande instance de Parispour contrefaçon et concurrencedéloyale après la mise en vente en1991 d’un disque intitulé Les Jeux in-terdits d’Alexandre Lagoya. Le tribu-nal y a vu une contrefaçon de Jeuxinterdits, une pièce anonyme duXVIIIe siècle recréée par NarcisoYepes en 1952, bande sonore dufilm Jeux interdits, de René Clément.La veuve du guitariste espagnol etles éditions Transatlantiques sont àl’origine de cette affaire. Les avo-cats d’Universal Music devraientfaire appel de cette décision.

Reste encore à savoir ce qui estet ce qui n’est pas dans le domainepublic. A priori, un opéra écrit auXVIIIe siècle est depuis longtempslibre de droit. Pas forcément. Encommercialisant à la fin des années80 une suite d’orchestre tirée d’unopéra inédit de Rameau, Les Bo-réades, Polygram avait commis uneerreur d’appréciation. Cette œuvreposthume, conservée à la Biblio-thèque nationale, n’avait pu tom-ber dans le domaine public, car ellen’avait jamais été publiée avant1982.

Le délai de protection desœuvres posthumes ne courant qu’àpartir de la publication de l’œuvre,Polygram avait été condamnée, le22 novembre 1990, par la cour d’ap-pel de Paris pour n’avoir pas indi-qué sur les disques le nom du dé-tenteur des droits éditoriaux, leséditions Stil.

Alexandre Dhordain

Les raisons de la démission de Dominique WallonLes tensions avec le cabinet de Mme Trautmann expliquent le départ du directeur du spectacle vivant

LA DÉMISSION de DominiqueWallon, intervenue le 11 janvier2000 pour « convenances person-nelles », alourdit le climat des ser-vices centraux du ministère de laculture. Dominique Wallon, an-cien directeur du Centre nationalde la cinématographie, puis direc-teur du théâtre et des spectaclesen 1997 fut nommé le 23 sep-tembre 1998, sur proposition deCatherine Trautmann, à la têted’une nouvelle direction, laDMDTS (direction de la musique,de la danse, du théâtre et desspectacles). Cette fusion des dif-férentes directions du spectaclevivant visait à unifier et rééquili-brer l’action de l’Etat au profit desecteurs défavorisés. Il était ques-tion, les patrons d’institutionsayant un interlocuteur unique, derégler plus vite les problèmes etde favoriser des rapprochementsentre disciplines.

Très vite, l’action de DominiqueWallon a été freinée, voire paraly-sée, par l’absence de relationsfructueuses entre lui, la ministreet son cabinet – il n’avait decontacts qu’avec Agnès Saal, ad-jointe de Marc Sadaoui, directeurdu cabinet dont il est tenu pouracquis qu’il s’en va. Un proche deDominique Wallon confirmequ’« il n’a pas eu la maîtrise d’uncertain nombre de dossiers dont laresponsabilité lui incombait » : la

succession de Roger Planchon auTNP de Villeurbanne et celle deMarcel Maréchal au Théâtre duRond-Point ; le départ de Jean-Louis Martinelli du Théâtre natio-nal de Strasbourg (attribué auseul Norbert Engel, ex-conseillerde Catherine Trautmann) ; les dé-lais dans le règlement du déficitdu TGP de Saint-Denis, dirigé parStanislas Nordey ; la nominationde Jérôme Savary à l ’Opéra-Comique (attribuée directementau cabinet du premier ministre) ;la réorganisation du Théâtre na-tional de Chaillot ; le dossier déli-cat des crédits déconcentrésd’aides aux musiques actuelles...

DÉCISIONS EN SOUFFRANCEDevant la négation de son « au-

torité » et donc de son expertise,Dominique Wallon a écrit à Ca-therine Trautmann une lettrequ’elle recevait le lundi 10 janvier.A l’issue d’un entretien avec la mi-nistre, le 11 janvier, il rendait pu-blique sa démission. Depuis, lesprincipaux acteurs de la vie artis-tique s’inquiètent des décisions ensouffrance qui engagent l’avenird’institutions phares. Beaucoupsouhaitent que Marc Sadaoui etDominique Wallon soient rempla-cés par deux personnalités qui fe-ront cesser les tensions que sus-cite cette énorme direction avec lecabinet.

Pour la direction du cabinet, onévoque le nom d’Agnès Saal, qui,de l’avis général « jouit d’une ex-cellente réputation et connaît lesdossiers ». Si elle n’était pas nom-mée à ce poste, elle pourrait alorsremplacer Dominique Wallon. LaDMDTS est une direction lourde,mais convoitée. Différents nomscirculent : Jean-François Margue-rin, actuel directeur adjoint de laDMDTS (et favori de CatherineTrautmann) ; Thierry Le Roy, quifut directeur du cabinet de JackLang ; Emmanuel Hoog, adminis-trateur de l’Odéon de 1992 à juin1997 et depuis conseiller culturelet audiovisuel au cabinet du pré-sident de l’Assemblée nationale,Laurent Fabius, est aussi sur lesrangs. Le cabinet du premier mi-nistre suit la question de près.« Lionel Jospin considère que c’estun poste important », fait-on sa-voir à Matignon. Il souhaite quesoit nommée la personne capablede restaurer la confiance entrel’Etat et les acteurs de la vie cultu-relle. Le constat des profession-nels est unanime : « Les rapportsavec le ministère sont crispéscomme ils ne l’ont pas été depuislongtemps. »

Le cas du Théâtre national deChaillot est particulièrement ré-vélateur. Après de nombreusesrumeurs, le dossier est au pointmort. Le ministère souhaite une

direction tripartite – un adminis-trateur associé à un metteur enscène et à un chorégraphe. Il a étébeaucoup question de JacquesBlanc, actuel directeur du Quartzde Brest, en tandem avec la cho-régraphe Mathilde Monnier et lemetteur en scène Julie Brochen.Aux dernières nouvelles, WilliamForsythe resterait le seul candidaten piste, associé à Ariel Golden-berg, directeur de la MC 93 de Bo-bigny. Mais le chorégraphe accep-terait-il de quitter le Ballet deFrancfort qu’il dirige ? Tout celane résout pas la question de fond :un vrai projet pour Chaillot. « Jene voulais pas être candidate sansavoir déterminé un projet quiprenne en compte des problèmesaussi délicats à régler que ceux des35 heures, des travaux, de l’auditen cours, », dit Mathilde Monnier,actuellement en poste à Montpel-lier. « Je ne voulais pas être autantprécipitée dans ma décision quel’aurait souhaité le ministère. »

Selon le cabinet de Lionel Jos-pin, « la nomination du successeurde Dominique Wallon devrait êtrevite réglée ». Catherine Trautmanndevrait faire une proposition, quidoit être ratifiée en conseil desministres, au plus tôt le mercredi26 janvier, au plus tard le 3 février.

Dominique Frétardet Brigitte Salino

Des usages différents aux Etats-UnisAncien responsable de labels chez des majors et chargé de projets

pour des indépendants, Daniel Nevers constate que la notion de do-maine public ne correspond pas aux usages de l’industrie phono-graphique américaine :

« Pour exploiter une interprétation phonographique, il faut deman-der au label, contrôlé ou non par une major, l’autorisation de rééditer.Cette autorisation, moyennant un reversement souvent symbolique deroyautés à la maison de disques est généralement accordée. Transférerle travail de recherche et l’exploitation de ce fonds à une compagnie spé-cialisée délivre la maison du problème de la réédition. Si ça se vend bien,ces royautés minimes sont toujours un peu d’argent à gagner ; sinon, iln’y a pas eu d’investissement et les royautés d’exploitation tombent aus-si. La loi Lang rend les choses plus floues pour les majors qui, tout enétant généralement propriétaires des matrices, ne peuvent pas vraiments’opposer à l’exploitation de leur fonds par un indépendant, bon oumauvais. »

Les éditeurs indépendants en pointeCOMME LE SOULIGNE Noël

Hervé, producteur de la collec-tion Masters of Jazz, la rééditionsoignée d’œuvres tombées dansle domaine public est un terrainoù les éditeurs indépendants ontpris naturellement une place dechoix. Ces structures légères ras-semblent des passionnés qui ai-ment à parler de mission,presque de sacerdoce. Pour eux,la loi Lang de 1985 a souvent per-mis de prolonger en métier unevie de collectionneur, de partici-per à la sauvegarde d’un patri-moine.

Patrick Frémeaux, jeune direc-teur, avec Claude Colombini, deFrémeaux & Associés, s’est insé-ré, après d’autres, dans ce cré-neau en compilant, il y a huit ans,une anthologie de l’accordéonmusette. « La plupart des mu-siques populaires d’avant la se-conde guerre mondiale, explique-t-il, avaient été oubliées. J’y voisdeux raisons principales : la guerredont la musique américaine estressortie vainqueur et l’avènementde la télévision qui a privilégié lesmusiques qui avaient un pendantvisuel. »

La conjonction de l’arrivée duCD, l ’amélioration des tech-niques de transfert des docu-ments dans les années 80 et ungoût certain pour la nostalgie ontété favorables au développementdes différentes collections. GillesPétard, fondateur de Classics,l’un des pionniers en la matière,ajoute que, « depuis quatre oucinq ans, de gros progrès ont étéfaits en matière de nettoyage dubruit de fond, les défauts, gratte-ments, etc., peuvent quasimenttous disparaître. Je songe d’ail-leurs à retravailler certaines demes premières références parues ily a dix ans pour les amener auxnormes de confort d’écoute ac-tuelles. » C’est souvent sur cepoint, ainsi que sur la qualité édi-

toriale, que les productions sontdistinguées par les consomma-teurs même si « on peut toujoursfaire des produits laids à basprix », regrette Gilles Pétard.

Sans nier la dynamique écono-mique créée par la loi, les diffé-rents producteurs relativisenttoutefois sa portée commerciale.Cette mine d’or artistique n’estpas pour autant une manne fi-nancière. « Nos productions sevendent en moyenne à 1 000 exem-plaires en un an, pour atteindre engénéral 2 000 ventes sur cinq ans,explique Patrick Frémeaux. Nousintéressons environ dix mille per-sonnes dans le monde et quelquescentaines de musées et de média-thèques. La dimension culturellede ce patrimoine est plus impor-tante que sa réalité économique. »Si ces chiffres de vente moyenssont à peu près communs à l’en-semble des producteurs, le vo-lume d’une collection devient unatout. « Les cinq cents référencesde Classics sont disponibles enpermanence, ce que ne peut sepermettre une major, expliqueGilles Pétard. Ce qui se vend bience sont soit les artistes très obscursdonc recherchés, soi t les ve-dettes. » Les meilleures ventespeuvent atteindre 10 000 exem-plaires quand les « flops » ne dé-passent pas 400.

MARCHÉ ASPHYXIÉDans le domaine des musiques

populaires, quelques dizaines delabels se distinguent : aux Etats-Unis, Mosaic, dont le travail defond sur le jazz, déjà du tempsdu 33-tours, a alimenté des édi-tions faites par les majors, ouRounder sur le gospel ou lacountry ; au Québec, Amberola ;en Espagne, El Bandoneon etTumbao, dirigé par le CatalanJordi Pujol, qui fut un des pre-miers, en 1988, à relancer le pa-trimoine cubain ; en Grande-Bre-

tagne, Frog ; et encore Storyvilleau Danemark ou Timeless auxPays-Bas. Certains font aussi dela production d’artistes contem-porains, comme Frémeaux enFrance, qui, avec Classics, Mas-ters of Jazz, EPM et Forlanecherchent à ne pas trop seconcurrencer. « Soit on se bat eton meurt, soit on travaille en-semble », résume Patrick Fré-meaux. Gilles Pétard, dont la dé-funte collection Chansophoneest considérée comme l’une desmeilleures, se souvient qu’aprèsavoir édité Arletty l’arrivée op-portuniste de plusieurs collec-tions a rapidement asphyxié lemarché. « Les choses sont plusstables aujourd’hui, se réjouitNoël Hervé. Chacun a aussi trou-vé sa spécificité. »

DÉCOURAGER LES FRAUDEURS« Notre chiffre d’affaires annuel

à nous tous réunis doit approcherles 50 millions de francs, précisePatrick Frémeaux, soit le chiffred’affaires quotidien d’une grosseFnac parisienne. » Même en ex-ploitant le domaine public, undisque bien réalisé a un coût,ajoutent les responsables des la-bels haut de gamme.

A la déclaration obligatoire à laSDRM, qui reversera si besoinest les 9 % du prix de gros à la Sa-cem pour les auteurs-composi-teurs, il y a des frais de recherched’une pièce rare ou de bonnequalité, le transfert – « entre5 000 et 10 000 francs pour un CDde soixante minutes », indiqueNoël Hervé –, les salaires de ceuxqui, comme Daniel Nevers, su-pervisent des projets (DjangoReinhardt, Mireille, Charles Tre-net, bientôt un ensemble KurtWeill pour EPM...). Chaque pro-jet lui rapporte entre 7 000 et10 000 francs, pour environ unmois de travail dont la matièrepremière est soit sa propre col-

lection de 20 000 78-tours et12 000 microsillons, soit « un ré-seau d’amis collectionneurs quiparticipent aussi à ses recherches.Dans 90 % des cas, i ls me lesprêtent en échange de quelquesCD. Plus rarement, ils les louent. »

L’ennemi commun, ce sont leslabels – italiens et néerlandais enparticulier – qui se contentent dedupliquer les CD publiés par lesmaisons qui ont investi dans larecherche et la restauration.

Les moyens de le vérifierexistent mais il y a rarement desrecours. Si Daniel Nevers pré-conise de rétablir un système deroyauté minimum au profit desproducteurs afin de découragerles fraudeurs, François Dacla,responsable d’EPM, éditeur,entre autres, d’une impression-nante Anthologie de la chansonfrançaise, prend les choses avecphilosophie : « Ces “pirates” pro-fitent de notre travail comme nousprofitons finalement de celui desproducteurs d’origine. Ce sont lesavantages et les inconvénients detravailler sur le domaine public. »

Stéphane Davetet Sylvain Siclier

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C U L T U R E LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 / 23

INSTANTANÉ

BRUT DE BRUTD’EMIO GRECO

Dans une boîte dorée, deuxhommes au crâne chauve (le cho-régraphe italien Emio Greco et ledanseur Andy Deneys) et vêtusd’une robe blanche, transpa-rente, s’accordent.

Balbutiements des pieds, mainsqui frémissent. Les corps, ré-pliques quasi parfaites, semettent en prise avant de s’élan-cer. Un seul geste, le mêmesouffle, pour un duo à distance,intitulé Extra Dry, où chacunsemble si étroitement connectéavec son partenaire qu’il se faitl’écho de l’autre. Les danseurs dé-ploient une gestuelle à l’iden-tique, dévorant l’espace à coupsde moulinets de bras, fentes,sauts, déboulés.

Une écriture qui tord le vocabu-laire classique pour aboutir à unlangage contemporain sophisti-qué typique d’Emio Greco. Méca-nique hautement sensuelle,même si le contact physique estexclu.

Lancés à une allure de plus enplus folle dans des variationsépoustouflantes, ils atteignentl’extase, longue, musclée, incre-vable. S’ils pouvaient, ils ne s’ar-rêteraient jamais, emportés par lajouissance de la virtuosité. Ren-dus à leur solitude, chacun chute,ballottant de partout, comme dé-cérébré. Entre maîtrise absolue etpulsions irrépressibles, Emio Gre-co aime à disséquer les moindressensations du corps, aussi affo-lantes soient-elles.

A la fin du spectacle, la sueur aplaqué les robes sur les corps, ré-vélant le torse complètementlisse de l’un, les barres de poilssombres de l’autre, tandis que ledos, les plis du tissu sculptent dechaque côté de la colonne verté-brale une carapace étrangementanimale.

Rosita Boisseau

. « Extra Dry », d’Emio Greco.Théâtre de la Bastille, 76, rue dela Roquette, Paris 11e. Jusqu’au23 janvier, à 21 heures ; di-manche, à 17 heures. Tél. : 01-43-57-42-14. De 80 F (12,20 ¤) à 120 F(18,29 ¤).

Scènes de la destructionet autres images de la souffrance

Galeries parisiennes. Installations, vidéo, photos, peintures...Un seul point commun : l’inquiétude, la souffrance

et l’obsession de la disparition

KENDELL GEERS, Ex Africa Sem-per Aliquid Novi, Marian Good-man Gallery, 79, rue du Temple,Paris, 3e. Mo Rambuteau. Tél. : 01-48-04-70-52. Du mardi au samedide 11 heures à 19 heures. Jus-qu’au 12 février.ANA MENDIETA, Galerie Natha-lie Obadia, 5, rue du Grenier-Saint-Lazare, Paris, 3e. Mo Ram-buteau. tél. : 01-42-74-67-68. Dulundi au samedi de 11 heures à19 heures. Jusqu’au 29 février.HELMUT DORNER, Galerie Phi-lippe Nelson, 40, rue Quincam-poix, Paris, 4e. Mo Châtelet. Tél :01-42-71-74-56. Du mardi au sa-medi de 14 heures à 19 heures.Jusqu’au 29 janvier.

Toujours du nouveau en Afriqueannonce le titre, en latin.L’Afrique, ici, c’est l’Afrique duSud où Kendell Geers est né en1968. Ce qu’il en montre n’est pasde nature à atténuer l’image d’unesociété qui, même après la fin del’apartheid, se divise en riches,blancs pour la plupart, et pauvres– l’immense majorité noire.

Dans un cube blanc, deux gyro-phares, l’un rouge et l’autre bleu,projettent leurs lumières façonvoiture de police ou ambulance.Dans la pièce voisine, des photossimplement documentaires pré-sentent de nombreux types de sys-tèmes de protection pour villas etparcs. Murs et portails des pan-neaux bilingues – afrikaans et an-glais – avertissent l’intrus de cequ’il adviendra de lui s’il se risque.

Ces deux pièces sont au sous-solde la galerie, ce qui accentue leurcôté carcéral. On ne les découvrequ’après avoir traversé la grandesalle, qu’occupe entièrement une

installation vidéo, non moins in-quiétante mais moins immédiate-ment liée à la description d’une si-tuation particulière. En hommageà Géricault, Geers l’a intitulée LeRêve de la méduse.

Une dizaine de moniteursmontrent la même image, des mâ-choires qui claquent, on ne sait sic’est de faim ou d’effroi. Le plusdésagréable est que ces mâchoiressont celles d’un animal écorché– on songe à un singe victimed’une expérimentation en labora-toire. Des câbles blancs s’enche-vêtrent sur le sol et sur les écrans,filaments de méduse, chevelure deGorgone. L’effet est durable.

Autres images de la souffranceet de la destruction : celles d’AnaMendieta. Cubaine émigrée jeuneaux Etats-Unis, épouse du minima-liste Carl Andre, Ana Mendieta estmorte en 1985, à trente-sept ans.Jusqu’à cette exposition person-nelle, ses travaux n’ont été quetrès peu montrés en France, à l’ex-ception du centre d’art de Vassi-vière. Ils expriment avec une in-tensité extrême la présencephysique, la douleur, la dispari-tion.

NOTE FUNÈBREAna Mendieta s’est photogra-

phiée nue, le buste et le visageécrasés contre un carré de verre,déformés par la pression et lesangles – on songe à Bellmer et àses clichés d’Unica Zurn ligotée.Elle a joué du déguisement et del’androgyne avant Cindy Sher-man – mais après Duchamp.

Elle a introduit dans le Land Artune note particulière, funèbre.Dans des paysages inhabités, elleinscrivait la forme d’un cadavre oucelle d’une tombe en creusant la

berge d’une rivière, en brûlant desbroussailles, en brisant desbranches. Il ne reste de ces actionsque de simples photographies, peuspectaculaires. Chacune, considé-rée isolément, ne suffit sans doutepas. Il faut l’ensemble, la suite desgestes et celle des traces, pourqu’éclate le caractère obsessionnelde ces autoportraits en victime, enbourreau et en fantôme.

La même question pourrait êtreposée à propos des derniers ta-bleaux – mais faut-il employer cemot ? – d’Helmut Dorner. L’idée etle procédé qui les sous-tendent semanifestent fortement par la sé-rie : sur des panneaux de Plexiglas,la couleur se dépose en taches, enfilaments, en frottis amorphes– couleur elle-même salie, bru-nâtre ou verdâtre, sans agrémentvisuel. Le peu, le résiduel, le raté,l’apparemment fortuit sont lesmoyens dont Dorner use afin dene laisser de la peinture que destraces décevantes, restes d’unelongue mise à mort.

Le défaut est dans cette lon-gueur, justement. Depuis plusd’une décennie, l’entreprise s’ac-complit systématiquement, desuppression en suppression. Maisla peinture se venge. Elle ne re-nonce pas à plaire et et les meil-leures œuvres de Dorner, à son in-su ou de son plein gré, ont un peudu charme qui éclate dans les des-sins de Twombly. Les ruinespeuvent séduire. C’est même l’unede leurs principales vertus, on lesait depuis quelques siècles. Lamort de la peinture peut faire despeintures intéressantes – et mêmede belles peintures. A conditiontoutefois de ne pas se répéter.

Philippe Dagen

SORTIR

PARIS

Fawzy Al-AiedyLes musiques traditionnelles duProche-Orient (Egypte, Irak,Syrie, Liban) constituentl’univers du musicien irakienformé au conservatoire classiquede Bagdad. A l’Européen, FawzyAl-Aiedi (hautbois, cor anglais,oud, chant) est entouré par deuxpercussionnistes, un clarinettisteet un contrebassiste. Après lapublication en 1999 de deuxalbums, Paris-Bagdad (BudaRecords/Musidisc) et Dounya(Buda Records), où il interprètedes chansons traditionnellespour enfants de divers pays dumonde arabe, en s’exprimant àchaque fois dans la langue dupays d’origine du chant choisi, ilpubliera en février un nouveaudisque, Oud Aljazira (BudaMusique/Musidisc), en duo avecl’un des deux percussionnistesde son groupe.L’Européen, 3, rue Biot, Paris 17e.Mo Place-Clichy. Les 24, 25, 26,27, 28 et 29, 20 h 30 ; le 30,17 heures. Tél. : 01-43-87-97-13.115 F.Emmanuel Bex, Glenn Ferris,Simon GoubertLes musiciens de ce trio nousont habitués à l’excellence et àla créativité depuis longtemps.Leur réunion dans cetteformation à l’instrumentationinhabituelle suscite doncl’intérêt et l’on attend avecimpatience d’entendre cettealliance entre l’orgued’Emmanuel Bex, le trombone

de Glenn Ferris et la batterie deSimon Goubert. Trois hommesqui ont le goût du swing venudu jazz et du groove hérité dufunk.Le Duc des Lombards, 42, rue desLombards, Paris 1er . Mo Châtelet.Le 24, 21 heures. Tél. :01-42-33-22-88. 100 F.Cinémathèque de la danseEn collaboration avec TheAmerican Friends of the ParisOpera & Ballet, laCinémathèque de la danseprésente La Mort du cygne, unfilm de fiction mythique de JeanBenoît-Lévy et Marie Epstein,d’après la nouvelle de PaulMorand, réalisé à l’OpéraGarnier en 1937, chorégraphiépar Serge Lifar, en présenced’Yvette Chauviré et de JanineCharrat, actrices et danseuses dece film.Châtelet, place du Châtelet, Paris1er . Mo Châtelet. Le 23, 19 h 30.Tél. : 01-40-28-28-40. 60 F.Soirée Charles PéguyA l’occasion de la création auThéâtre national de la Colline duspectacle Jeanne de CharlesPéguy, mis en scène parChristian Schiaretti, un débat estorganisé autour de l’auteur, enprésence du metteur en scène dela pièce, d’Alain Badiou(écrivain, philosophe),Jean-Pierre Siméon (écrivain) etdes comédiens du spectacle.Théâtre national de la Colline,15, rue Malte-Brun, Paris 20e.Mo Gambetta. Le 24, 20 heures.Tél. : 01-44-62-52-69. Entrée libresur réservation.

GUIDE

REPRISES CINÉMALa Rose pourpre du Cairede Woody Allen, avec Mia Farrow,Jeff Daniels, Danny Aiello.Américain, 1984 (1 h 25).VO : Action Ecoles, 5e (01-43-29-79-89).

SÉANCES SPÉCIALESLa Cinémathèque de l’ARPLe Cinéma des cinéastes reprendson rendez-vous hebdomadaireavec les auteurs-réalisateurs-pro-ducteurs (ARP) qui v iennent ,chaque dimanche à 11 heures, ren-contrer le public. Dimanche 23 jan-vier : Rebelote de Jacques Richard,suivi d’un débat avec le cinéaste.Cinéma des cinéastes, 7, avenue deClichy, Paris 17e . Mo Place Clichy.Tél. : 01-53-42-40-20. 26 F.

TROUVER SON FILMTous les films Paris et régions sur leMinitel, 3615-LEMONDE ou tél. : 08-36-68-03-78 (2,23 F/mn)

ENTRÉES IMMÉDIATESLe Kiosque Théâtre : les places decertains des spectacles vendues lejour même à moitié prix (+ 16 F decommission par place). Place de laMadeleine et parvis de la gareMontparnasse. De 12 h 30 à20 heures, du mardi au samedi ; de12 h 30 à 16 heures, le dimanche.Lectures à l’auditorium du LouvreRedjep Mitrovitsa lira L’Apocalypse,dernier livre du Nouveau Testamentattribué à Jean, dans une traduc-tion d’Isaac Le Maistre de Sacy.Auditorium du Louvre, accès par laPyramide, Paris 1er . Mo Palais-Royal.Le 24, 20 h 30. Tél. : 01-40-20-51-86.37 F et 50 F.Pedro PauwelsLe Miroir du sommeil (chorégra-phie).Centre national de la danse, 15, rueGeoffroy-l’Asnier, Paris 4e. Mo Saint-Paul. Les 24, 25, 26, 27 et 28,19 heures. Tél. : 01-42-74-06-44. 25 F.Régis Obadia, Bruno Dizien, AbouLagraaRégis Obadia : J’ai plus l’temps.Bruno Dizien : Remué. Abou La-graa : Passage.Théâtre Jean-Vilar, 16, place Stalin-grad, 92 Suresnes. Les 24, 25 et 26,21 heures. Tél . : 01-46-97-98-10.120 F.Jean-Pierre Rampal, Emmanuel Pa-hud, Philippe Bernold (flûte)Arian Jacob (piano, clavecin)Œuvres de Telemann, Verdi-Hugues,Mozart, Doppler, WF Bach et Rei-chert.Châtelet, 1, place du Châtelet, Paris1er . Mo Châtelet. Le 23, 11 heures.Tél. : 01-40-28-28-40. 120 F.Belcea String QuartetŒuvres de Haydn, Bartok et Ravel.Cité de la Musique, 221, avenueJean-Jaurès, Paris 19e. Mo Porte-de-Pantin. Le 23, 15 heures. Tél. : 01-44-84-44-84. 90 F.Orchestre des Concerts LamoureuxŒuvres de Gershwin et Tchaïkovski.Bruno Fontaine (piano), Yutaka Sa-do (direction).Salle Pleyel, 252, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris 8e. Mo Ternes.Le 23, 17 heures. Tél. : 01-45-61-53-00. De 100 F à 210 F.Ensemble orchestral de ParisBeethoven : Egmont, Symphoniesnos 1 et 3 « Héroïque ». John Nelson(direction).Espace Carpeaux, 15, boulevardAristide-Briand, 92 Courbevoie. Le

23, 16 heures. Tél. : 01-46-67-70-00.De 80 F à 110 F.Ensemble baroque de LimogesBach et ses influences : le clavierbien tempéré. Christophe Coin (di-rection).Châtelet, 1, place du Châtelet, Paris1er . Mo Châtelet. Le 24, 12 h 45.Tél. : 01-40-28-28-40. 55 F.Doktor Faustde Busoni. Dietrich Henschel (dok-tor Faust), Kim Begley (Méphisto-phélès), Eva Jenis (la duchesse deParme), Nikolai Andrej Schukkoff(le comte de Parme), Sorin Coliban(Wagner), Chœur de Châtelet, Or-chestre philharmonique de Radio-France, Kent Nagano (direction),Pierre Strosser (mise en scène).Châtelet, 1, place du Châtelet, Paris1er . Mo Châtelet. Les 24 et 27 jan-vier et les 2 et 5 février, 19 h 30 ; le30, 17 heures. Tél. : 01-40-28-28-40.De 50 F à 585 F.Brigitte Haudebourg, Rinaldo Ales-sandrini (clavecin)Œuvres de Bach, Soler, Blanco etWF Bach.Théâtre Grévin, 10, boulevardMontmartre, Paris 9e. Mo Grands-Boulevards. Le 24, 20 h 30. Tél. : 01-48-24-16-97. De 90 F à 200 F.Orchestre de chambre de CologneBach : Concertos brandebourgeois.Nadja Schubert (flûte à bec), IngoNelken (flûte traversière), ChristianHommel (hautbois), Guy Touvron(trompette), Winfried Rademacher(violon), Robert Hill (clavecin), Hel-mut Müller-Brühl (direction).Théâtre des Champs-Elysées, 15,avenue Montaigne, Paris 8e. Mo Al-ma-Marceau. Le 24, 20 h 30. Tél. :01-49-52-50-50. De 50 F à 350 F.KrokeLe trio polonais rend hommage à lamusique klezmer, nourrie de mélo-dies juives traditionnelles d’Europecentrale et d’Europe de l’Est.La Maroquinerie, 23, rue Boyer, Pa-ris 20e. Mo Gambetta. Les 24 et 27,20 h 30. Tél. : 01-40-33-30-60. De90 F à 110 F.

RÉSERVATIONSJoachim Kühn, Didier LockwoodThéâtre de la Ville, 31, rue des Ab-besses, Paris 18e . Le 27 janvier,20 h 30. Tél. : 01-42-74-22-77. 95 F.François-René Duchâblejoue les deux Concertos pour pianode Chopin.Salle Pleyel, 252, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris 8e . Les 27 et28 janvier. Tél. : 01-45-61-65-89. De90 F à 320 F.Kenny Wheeler, John TaylorNew Morning, 7-9, rue des Petites-Ecuries, Paris 10e . Le 1er février,21 heures. Tél . : 01-45-23-51-41.130 F.Nelson Freirejoue Bach, Schumann et Rachmani-nov.Châtelet, 1, place du Châtelet, Paris1er . Le 13 février, 11 heures. Tél. : 01-40-28-28-40. 120 F.

DERNIERS JOURS29 janvier : Le Costumede Mothobi Mutloaste, d’après CanThemba, mise en scène de PeterBrook.Bouffes du Nord, 37 bis, boulevardde la Chapelle, Paris 10e. Tél. : 01-46-07-34-50. De 50 F à 140 F.30 janvier : Vladimir MarkovicMusée des Arts décoratifs, palaisdu Louvre, 111, rue de Rivoli, Paris1er . Tél. : 01-44-55-57-50. 35 F.

Les motsen page,des codexaux terminauxd’ordinateursLA PAGE. Bibliothèque natio-nale de France François-Mitter-rand, petite galerie d’exposition,hall est, quai François-Mauriac,Paris 13e. Tél. : 01-47-03-82-10.Du mardi au dimanche, de10 heures à 19 heures. Jusqu’au6 février.

Les Cent mille milliards de poèmesde Raymond Queneau ont un an-cêtre inattendu : un manuel de1682, Confession coupée ou la Mé-thode facile pour se préparer auxconfessions particulières et géné-rales. C’est un guide qui recense,avec luxe de précisions, l’ensembledes péchés possibles, sous uneforme pratique originale. Chaquepéché est imprimé sur une lan-guette de papier prédécoupée quipermet de sélectionner les fautesqu’on voulait confesser. Ce genred’opuscules réjouissait les surréa-listes. Trois siècles plus tard, Ray-mond Queneau utilisera le mêmetype de languette pour composerquatorze sonnets, avec des alexan-drins, comme « c’était à cinqo’clock qu’il sortait la marquise » ou« le cheval Parthénon s’énerve sur safrise ». Chaque lecteur, en mêlantles vers, peut ensuite composer lui-même son propre poème.

C’est l’un des petits trésors deses cabinets de livres rares et demanuscrits que la Bibliothèque na-tionale de France montre au publicdans le troisième volet de « L’aven-ture des écritures », consacré à« La page ». Celle-ci est née quandle parchemin a remplacé le papyruset les tablettes en bois, avec les co-dex au IVe siècle.

Le papier peut désormais se plieret donner naissance au livre dansune forme qui n’a guère changéjusqu’à aujourd’hui, avant l’avène-ment du livre électronique. L’expo-sition présente des manuscrits ma-gnifiquement enluminés. Des livressacrés, bien sûr, mais aussi de su-blimes calligraphies persanes. Unetrès belle édition de La DivineComédie croule sous les gloses, LeTraité de l’âme d’Aristote est ren-voyé presque en marge de la page,pour laisser toute leur place auxcommentaires d’Averroès. On serappelle la citation de Montaigne :« On ne fait plus que s’entregloser. »

CHOC VISUELLe passage à l’imprimerie pro-

duit un choc visuel. Si elle va per-mettre au livre de devenir un véri-table outil de connaissance,l’exposition montre physiquement,concrètement, qu’avec l’imprime-rie le livre passe de la couleur aunoir et blanc. Il faudra attendre leXIXe siècle pour la voir réappa-raître. Le texte dans la page trouveune place plus ordonnée, plus dis-ciplinée. Mais les exemples les plussurprenants sont ceux où ce cadreéclate, comme dans un traité degrammaire turc du XVIIIe siècle, oùles gloses prennent la forme de cal-ligrammes dont on se demande en-core s’ils n’ont pas un sens caché.

Le coup d’Etat poétique et typo-graphique de Mallarmé avec sonCoup de dés donne l’envoi à la libé-ration de la page du XXe siècle, desCalligrammes d’Apollinaire au textepolychrome du Compact de Mau-rice Roche, présenté ici entre unCoran maghrébin et un parcheminde La Divine Comédie.

L’exposition se termine par lepassage de la page à l’écran.« Entre écran et imprimante, la no-tion de page a perdu ses repères.Peut-on parler de page s’agissant del’affichage d’un écrit évanescent ? »s’interroge Emmanuel Souchier,dans l’excellent catalogue de l’ex-position, publié sous la directiond’Anne Zalli par la Bibliothèquenationale de France (218 p., 190 F,28,97 ¤).

La dernière vitrine présente deslivres électroniques. A leur côté, onpeut consulter le CD-ROM Ma-chines à écrire, de Gallimard Multi-média, sur Georges Perec et Ray-mond Queneau. Les Cent millemilliards de poèmes toujours :« Gratter le parchemin deviendra samarotte », même si « à tous n’estpas donner d’aimer les chocsverbaux ».

Alain Salles

Page 23: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

LeMonde Job: WMQ2301--0024-0 WAS LMQ2301-24 Op.: XX Rev.: 22-01-00 T.: 10:21 S.: 111,06-Cmp.:22,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0511 Lcp: 700 CMYK

24 / LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 C A R N E T

AU CARNET DU « MONDE »

Naissances

Caroline de GRUYTER,Thierry BECHET,

et Pepita,sont heureux d’annoncer la naissance de

Sébastien Pedro Joâo,

le 12 janvier 2000.

Avenue Molière, 164,1050 Bruxelles.

Anniversaires de naissance

– Sargé. Hérouville.

Bon anniversaire

Emmanuel.

N’oubliez pas de mettre l’eau pétillanteau frais.

Léon

Partis à deux, rentrés à trois.A peine le temps d’annoncer notre bon-

heur à tout « Le Monde » que déjà...

Tu as un an aujourd’hui !

Karine Colman de Nève,Alain Pasquier,26bis, rue Saint-Côme,95270 Luzarches.

Mariages

Anne-Chantal COVILLEet

Eric BENTOLILA

sont heureux d’annoncer leur mariage, quia eu lieu le vendredi 21 janvier 2000, à lamairie du XIe.

18, rue Rochebrune,75011 Paris.

Anniversaires de mariage

– Les enfants et petits-enfants de

Maurice GARBARZet Rachel,

née STERNKATZ,

leur souhaitent tout le bonheur possiblepour leur soixante-cinquième anniversairede mariage.

– Un demi-siècle pour le nouveausiècle.

Bravo Jacques et Ida !

Paule, Lola, Eric, Stéphanie,Jérôme, Silvia, Appolo et Edwina.

Anniversaires

Mimi,

Vingt ans après ce premier baiser,« Le Monde » est témoin que je t’aimetoujours, non pas autant, mais au moinsvingt fois plus.

Jacky.

Pacs

Denis ARTOT,

de Sainte-Lucie, et

Olivier VANDAMME,

de Finlande,

sont fiers et heureux d’annoncer à leursfamilles et amis de France, des West In-dies et de Scandinavie, leur union par lesliens du Pacs, signé le 22 décembre 1999,à Paris.

Décès

– Mme Irène Abimelech,sa mère,

Philippe Abimelech,Thierry Abimelech,

ses frères,Et toute la famille,

ont la douleur de faire part du décès de

M lle Muriel ABIMELECH,dite MESCAL,

survenu le 16 janvier 2000, en son domi-cile, à l’âge de trente-huit ans.

Les obsèques auront lieu le mardi25 janvier, à 15 h 30, au cimetière parisiende Thiais (route de Fontainebleau), Thiais(Val-de-Marne), où l’on se réunira.

Cet avis tient lieu de faire-part.

– Mme Nathalie Fellonneau,née Comolet,son épouse,

Antoine et Victoire,ses enfants,

Mme Henri Fellonneau,sa mère,

Mme Catherine Courbet,sa sœur,

Ses parents et alliésont la douleur de faire part du décès de

M. Jacques FELLONNEAU,

survenu le 20 janvier 2000.

La cérémonie religieuse sera célébrée,le mardi 25 janvier, à 10 h 30, en l’égliseSaint-Clodoald, place Charles-de-Gaulle,à Saint-Cloud.

Cet avis tient lieu de faire-part.

93, boulevard de la République,92210 Saint-Cloud.

– Roland et Marion Baroin,Claude et Jean-Claude Zejma,Valérie et Thierry Breton,Anne et Didier Tourancheau,

ses enfants,Edouard et Elodie Baroin,Laure et Christophe Marelli,Constance, Alexandre

et Séverine Breton,ses petits-enfants,

Henry et Jeanne Baroin,son frère et sa belle-sœur,

Jocelyne Bertrand et Joël Lacorre,qui l’ont accompagné et entouré tout aulong de ses derniers mois,ont la douleur de faire part du décès de

René BAROIN,croix de guerre 1939-1945,

survenu le 20 janvier 2000, à son domi-cile.

La cérémonie religieuse aura lieu lemercredi 26 janvier, à 15 heures, enl’église Notre-Dame-des-Champs, suiviede l’inhumation dans la sépulture defamille au cimetière du Montparnasse.

30, boulevard Maillot,92200 Neuilly-sur-Seine.

– Saint-Raphaël,

Les familles Zimmann, Goldstein,Robel, Bac, Rumillyont la douleur de faire part du décès deleur tante,

M me veuveJuliette GOLDSTEIN,

Née ZIMMANN,dite GAUTHIER,

médaillée de la Résistance,croix de la Libération avec barrette,

médaille du combattant,combattant volontaire de la Résistance,

titulaire d’une haute distinction étrangère,

survenu le 18 janvier 2000, à Fréjus (Var).

Les visites se font à l’athanée, 216, ave-nue du Général-Leclerc, Saint-Raphaël(Var).

Condoléances sur registre.

La levée de corps aura lieu le lundi24 janvier, à 9 h 15.

L’inhumation aura lieu au cimetièreparisien de Bagneux, le mardi 25 janvier,à 11 heures, où elle rejoindra son mari.

Wladimir GOLDSTEIN,dit Pierre GAUTHIER.

La présence des amis et adhérents del’ANACR et de la FNDIRP sera haute-ment appréciée.

Juliette Goldstein, née Zimmann, àParis, dite Gauthier, a reçu toutes les dé-corations ci-dessus du fait de ses activitéspendant l’Occupation.

Ancienne secrétaire administrative duComité clandestin de libération del’Hérault, elle a participé personnellementet très activement aux opérations de laRésistance, bravant tous les dangers de-puis 1940.

Arrêtée en 1942, à Vichy, et traquéejusqu’en 1944.

Agent de liaison, accomplissant àmaintes reprises des missions dange-reuses, elle a pris part aux côtés des auto-rités officielles nommées à Londres, à laprise de la préfecture de l’Hérault en1944, et à l’insurrection générale.

– M. et Mme Eric Pisani,Camille, Michel,Simon Jean et Alexis Loyer,Laure, Philippe,Urbain et Xavier Moreau,Pascale, Laurent,Suzanne, Lilas et Antoinette Carpentier,Les familles Malassenet, Chatras, Tournier,Leclerc, Mollard, Lepidi, Masini, Madon,Peretti, Vinciguerra,

font part de la mort de

M me Antoine-Mathieu LEPIDI,née Marguerite MALASSENET,

(1899-2000).

Les funérailles se sont déroulées dansl’intimité, le 17 janvier.

– L’archevêque de Toulouse, chance-lier de l’Institut catholique de Toulouse,

Le recteur de l’Institut catholique deToulouse,

Les membres de sa famille,recommandent à vos prières,

Mgr Aimé-GeorgesMARTIMORT

prélat de Sa Sainteté,doyen honoraire de la faculté

de théologie de Toulouse,

décédé le 20 janvier 2000, à l’âge dequatre-vingt-neuf ans.

La messe de funérailles aura lieu lelundi 24 janvier, à 10 heures, à la cathé-drale Saint-Etienne de Toulouse.

(Lire ci-contre.)

– Le secrétaire perpétuel, le bureau etles membres de l’Académie des inscrip-tions et belles-lettres,ont le très grand regret de faire part du dé-cès, survenu à Paris le 19 janvier 2000, du

R. P. Edouarddes PLACES, S. J.

chevalier de la Légion d’honneur,croix de guerre 1939-1945,

docteur ès lettres (Sorbonne)et en théologie,

ancien professeur de philosophie grecqueà l’Institut catholique de Paris,à l’Institut biblique de Rome

et à l’université grégorienne de Rome,ancien président de l’Association

des études grecques,correspondant de l’Académie

des inscriptions et belles-lettres,doyen d’âge de notre Compagnie, dont il

a été élu correspondant en 1962.

Le R. P. Edouard des Places a été unspécialiste de renommée mondiale de laphilosophie religieuse des Grecs, en parti-culier des études platoniciennes et de lapensée de l’Antiquité tardive.

– Les amis de

Guillaume PAULIN,

ont la douleur de faire part de son décès.

La cérémonie religieuse aura lieu lemardi 25 janvier, à 10 heures, en l’égliseSainte-Elisabeth, 195, rue du Temple,Paris 3e.

– Mme Isabelle Fromager,Mme et M. Jean-François Gout,

ses enfants,Valérie, Etienne, Philippe,

ses petits-enfants,ont la douleur de faire part du décès de

M me Madeleine RICAUD,chevalier de l’ordrenational du Mérite,

survenu le 20 janvier 2000.

La cérémonie religieuse aura lieu, lemardi 25 janvier, à 9 h 30, en l’égliseSaint-Jean-Baptiste de Grenelle, 14, placeEtienne-Pernet, 75015 Paris.

L’inhumation aura lieu dans la stricteintimité dans le caveau de famille, àDigne (Alpes-de-Haute-Provence).

9, boulevard d’Auteuil,92100 Boulogne.

– Le président Youriet les membres de la commission de laSociété des auteurs et compositeurs dra-matiques,ont la profonde tristesse de faire part de ladisparition de leur sociétaire et amie,

Madeleine RICAUD.

Ils adressent à sa famille et à sesproches l’expression de leurs sentimentsaffectueux.

« Tu as longtemps partagé nos travaux etnos luttes. Tu ne nous quittes pas.

Nous te gardons dans notre cœur. »Youri et la commission de la SACD.

Une bénédiction aura lieu le mardi25 janvier, à 9 h 30, en l’église Saint-Jean-Baptiste de Grenelle, 14, placeEtienne-Pernet, 75015 Paris.

SACD,11bis, rue Ballu,75009 Paris.

– Gérard Courtillieret son fils Alexis,

Les familles Sainsart, Courtillier,Migot, François,ont l’infinie tristesse de faire part du décèsde

GenevièveSAINSART-COURTILLIER,

ancienne élève de l’IEP,

survenu le 12 janvier 2000, à l’âge decinquante-huit ans.

Ses cendres reposent au cimetière dePalavas (34).

6, rue des Fleurs,11290 Montréal-de-l’Aude.

– M. et Mme Serge Lancen,Et toute la famille,

ont la douleur de faire part du décès de

M me Claudine SONJOUR,dite ISEL,

artiste peintre,

survenu le 15 janvier 2000.

Les obsèques ont eu lieu dans l’intimité.

65, rue La Fontaine,75016 Paris.

Anniversaires du décès

– 22 janvier 1997,

Jean-Marie BARTEL.

Nous l’aimions tous.

Cœur :Là aussi fais-toi connaître,

Là au milieu du marché.Crie-le, le Schibboleth, à toute force.

Dans l’étrangeté du pays :Février. No pasarán.

Paul Celan

– Il y a un an,

Pierre PALLUT

laissait ses pinceaux et sa palette.

Même si la lumière qu’il a si bien sufaire naître dans ses œuvres continue debriller.

Il nous manque terriblement.

– Voici cinq ans, le 23 janvier 1995,

Anne SÉRIEYX

nous a quittés.

Vous qui avez connu Anne, sa sensibili-té, ses chansons, son exigence, souvenez-vous d’elle avec chaleur et amitié.

– En souvenir de

Daniel ZERKI,

disparu il y a un an.

Il a fait découvrir les textes contempo-rains qu’il aimait, ses mises en scèneresteront vivantes.

Il est toujours présent parmi nous.

22 janvier 2000.

20, boulevard des Filles-du-Calvaire,75011 Paris.

Souvenir

– Il y a deux ans,

Jean-Daniel RODRIGUEZ

nous quittait.Il nous manque.

La montagne bleue en bordure de merne bouge pas mais l’esprit de l’oiseau

sur les vagues s’échappe et suitle courant du fleuve. »

Maître Daishi.

Colloques

– L’Association des amis de Passages(ADAPes) et la Revue Passages, avec lesconcours et les parrainages du ministèred e s a f f a i r e s é t r a n g è r e s , d e l aMission 2000 de la Mairie de Paris, del’INRA, d’Alstom, de la Sonacotra et dela Maison de l’Amérique latine, orga-nisent au cours du premier semestre 2000une série de quatre colloques pluridisci-plinaires sur le thème : « Innovation etsociétés ».

Le deuxième colloque de la série, inti-tulé « Le temps social et les nouvellesrégulations », aura lieu le 7 février 2000au Sénat et verra intervenir : Jean-PierreDavant, Jacques Mil l iez, JacquesDermagne, Hervé Le Bras, AngelinaPeralva, Marc Blondel, Michel Pelissier,Serge Marti, Gérard Athias, PhilippeLazar, Véronique Nahoum-Grappe,Miguel Benassayag, Bettina Laville,Edmond Alphandery, Henri Guaino,Jean-Christophe Le Duigou, RaymondDanziger, Philippe Herzog, Emile Maletet Roger Fossaert.

Inscription obligatoire, tél. : 01-45-86-30-02.

Fax : 01-44-23-98-24.e.mail : [email protected]

– Le deuxième forum de l’Observa-toire des changements en Amériquelatine se tiendra le mardi 25 janvier, à14 h 30, à l’IHEAL, en collaboration avecRFI et Le Monde des débats, sur le thème« Cône sud : la recherche d’un nouveaumodèle ? » 28, rue Saint-Guillaume,75007 Paris, amphithéâtre.

COLLOQUE INTERNATIONAL

« Le patrimoine culturel et la mer.Aspects juridiques et institutionnels »,

à Nantes, les 3, 4 et 5 février 2000,faculté de droit.

Renseignements et inscriptions :MSH Ange Guépin.

Tél. : 02-40-20-65-06.Télécopie : 02-40-20-65-01.

Courriel :[email protected].

Communications diverses

– Lundi 24 janvier 2000, à 20 h 30.Table ronde : « A la recherche de lajudaïté marocaine perdue », avecSalomon Malka, Ami Bouganim, MarcelBénabou, Robert Assaraf, Maati Kaabal,Guy Dugas et Jacques Eladan.

P.A.F. : renseignements au 01-53-20-52-52.

Nouveau centre communautaire deParis : 119, rue La Fayette, 75010 Paris.Métro Poissonnière.

– Commémoration de la libérationd’Auschwitz au CBL, 10, rue Saint-Claude, Paris 3e.

Jeudi 27 janvier, 20 h 30 : S. Trigano,auteur de L’Idéal démocratique àl’épreuve de la Shoah (éd. O. Jacob), etMme N. Heftler, témoin.

Tél. : 01-42-71-68-19.

– Mardi 25 janvier 2000, à 20 h 30.Leçon inaugurale 1999-2000 : « Le juif etla démocratie ». Leçon de ShmuelTrigano, maître de conférences à l’univer-sité Paris-X-Nanterre, sous la présidencede Jean-Claude Guillebaud, écrivain,éditeur.P.A.F. renseignements au 01-53-20-52-52.

Nouveau centre communautaire deParis, 119, rue La Fayette, 75010 Paris.Métro Poissonnière.

Soutenances de thèse

– Le 31 janvier, Nicolas Hatzfeld sou-tiendra une thèse d’histoire intitulée :« Organiser, produire, éprouver.Histoire et présent de l’usine de car-rosserie de Peugeot à Sochaux, 1948-1996 », devant un jury composé de PatrickFridenson (directeur de thèse), YvesCohen, Armand Hatchuel, DanièleLinhart, Jean-Louis Loubet et CatherineOmnès (présidente). Soutenance àl’EHESS, 54, boulevard Raspail, salle524, à 9 heures.

– Le 8 janvier 2000, Jacques Puiroux asoutenu sa thèse de doctorat : « LeConventionnel L.P. Lofficial et la pacifi-cation de la Vendée en l’an III », devantun jury composé de MM. J.-G. Petit,directeur de thèse, univ. d’Angers,Ph. Haudrère, président, univ. d’Angers,J. Peret, univ. de Poitiers, M. Grandière,IUFM des Pays de Loire, qui lui a accordéle grade de docteur en histoire del’université d’Angers, avec mention et sesfélicitations.

– François Audigier a soutenu publi-quement sa thèse de doctorat en histoire :« L’Union des jeunes pour le progrès(1965-1975). Une école de formation po-litique », à l’université Paris-X-Nanterre.Le jury, composé de MM. les professeursG. Le Béguec, B. Lachaise, P. Levillain,J.-M. Mayeur, G. Quagliariello et deM. J. Charbonnel, ancien ministre, lui adécerné la mention « Très honorable avecfélicitations à l’unanimité ».

CARNET DU MONDE

Fax : 01-42-17-21-36e-mail: [email protected].

a Mgr AIMÉ-GEORGES MARTI-MORT est mort jeudi 20 janvier àToulouse. Né en 1911, il était l’undes derniers grands théologiensayant participé au concile Vatican II(1962-1965). Il y contribua notam-ment à la rédaction de la Constitu-tion sur la liturgie. Il fonda en 1946le Centre de pastorale liturgiquequ’il codirigea jusqu’en 1964. Il futl’un des principaux artisans dumouvement liturgique qui marquala France de l’après-concile. Anciendoyen de la faculté de théologie etconservateur de la bibliothèque del’Institut catholique de Toulouse, ré-gulièrement consulté par le Vatican,Aimé-Georges Martimort était restéun expert internationalement re-connu en matière de liturgie et de

théologie des sacrements. Pendantla guerre, il s’était distingué en ac-cueillant, dans les locaux de la Ca-tho de Toulouse, des personnalitésde la Résistance.a MARY MAXWELL RABBANI,dernière figure historique de la foibahaïe, est morte, jeudi 20 janvier àHaïfa (Israël), à l’âge de quatre-vingt-dix ans. Née en 1910, de natio-nalité canadienne, elle était l’épousede Shoghi Rabbani, arrière-petit-filset dernier descendant du fondateurde cette religion née en Iran en1844. A la mort de son époux en1957, elle représenta les bahaïs dansles organisations internationales. Samère, May Bolles, avait fondé lapremière communauté bahaïe enFrance en 1898.

DISPARITIONS

Francis HaskellUn historien des goûts artistiques

L’HISTORIEN D’ART britan-nique Francis Haskell est mort mar-di 18 janvier à l’âge de soixante etonze ans.

Professeur d’histoire de l’art ho-noraire à l’université d’Oxford, où ilaccomplit l’essentiel de son ensei-gnement, il était l’une des princi-pales figures de sa discipline, illustrepour son érudition hors ducommun et son amour des en-quêtes historiques exhaustives. Sespremières recherches, accompliesen Italie dans les années 50, portentsur le mécénat artistique dans la pé-ninsule aux XVIIe et XVIIIe siècles.En 1963, elles donnent naissance aupremier de ses livres, Patrons andPainters (trad. : Mécènes et peintres.L’art et la société du temps du ba-roque italien, Gallimard, 1991), volu-mineuse et précise étude des rela-tions qui réunissent et opposent,selon les circonstances et les carac-tères, d’une part les artistes et del’autre ceux qui sont, selon les cas,des protecteurs, des clients, descommanditaires, des donneursd’ordre ou, plus rarement, des amis.

APOLOGIE DE L’EMPIRISMEQuoique ce travail fasse alors de

lui l’un des spécialistes de deuxsiècles d’art italien, la curiosité deFrancis Haskell l’incite à ne pas de-meurer sur ce seul terrain d’investi-gation. Il a fait lui-même le récit decette « conversion ». « En partie depeur de me répéter indéfiniment– écrivait-il en 1988 –, j’ai décidé deme tourner vers l’art d’un pays dif-férent (la France) et d’un siècle dif-férent (le XIXe), posant des problèmesdifférents (pourquoi le public d’alorsa totalement rejeté les artistes quinous paraissent à présent les meil-leurs de leur temps et en a admiréd’autres qui sont aujourd’hui bannis– ou du moins l’étaient en 1963 –comme fausses valeurs, voire commemisérables pompiers). »

Il ne s’agit donc pas pour Haskellde revenir sur les raisons qui ontplacé quelques peintres – Courbet,Manet ou Degas – dans l’obligationde rompre avec les pratiques pictu-rales alors admises de tous, nid’analyser les phases de la rupture,mais de comprendre pourquoi l’im-mense majorité du public a ri de-vant Le Déjeuner sur l’herbe de Ma-net et conspué les Impressionnistes.L’ambition n’est pas de renouvelerl’histoire des artistes et des idées es-thétiques, mais de jeter les basesd’une histoire du goût, ambition quia dominé les travaux d’Haskell decette date jusqu’à leur terme. Etambition dont les conséquences ont

été grandes : l’enseignement d’Has-kell a été largement diffusé – enFrance en particulier – et l’histoiredu goût est devenue un thème derecherches de plus en plus répandudans les vingt dernières années enraison de son influence.

Pour analyser l’ancien systèmedes valeurs classiques, fondé surl’Antiquité gréco-romaine et la Re-naissance italienne, Haskell ad’abord entrepris de remonter à sesorigines et de décrire son érosion.Rediscoveries in Art (trad. : La Normeet le Caprice. Rédécouvertes en art,aspects du goût, de la mode et de lacollection en France et en, Angleterre[1789-1914], Flammarion, 1986) etTaste and the Antique (trad. : Pourl’amour de l’Antique. La statuairegréco-romaine et le goût européen,1500-1900, Hachette, 1988) – ce der-nier ouvrage en collaboration avecNicholas Penny – examinent, pourle premier, l’apparition des réfé-rences non classiques – médiévales,primitives, exotiques – à partir de lafin du XVIIIe siècle et, pour le se-cond, le destin à travers les sièclesde quelques marbres illustres, Apol-lon du Belvédère ou Hercule Far-nèse.

Une deuxième suite d’ouvragess’attaque aux évolutions du goût enEurope au XIXe siècle : ce sont Pastand Present in Art and Taste (trad. :De l’art et du goût jadis et naguère,Gallimard, 1989) et deux recueilsd’essais et d’articles, History and itsImages (trad. : L’Historien et lesimages, Gallimard, 1995) et L’Ama-teur d’art (Le Livre de poche, 1997).

Pour tous, la méthode est lamême : très peu amateur de largessynthèses, Haskell y procède par ac-cumulations de cas particuliers,qu’il étudie avec une minutie et unsouci d’archives remarquables. Cescas sont personnels – biographied’un grand collectionneur, portraitd’un homme de musée ou d’un sa-vant –, iconographiques – réfé-rences, citations, stéréotypes. Has-kell s’est souvent expliqué sur cepoint. Dans la préface à son dernierouvrage traduit en français, L’Ama-teur d’art, il disait encore sa mé-fiance à l’égard de Freud, Marx,Croce et Foucault. « Force m’estd’avouer – notait-il – qu’aucune deces théories ne m’intéresse autant quel’observation des conditions plus pré-cises, prosaïques et (surtout) tempo-raires qui gouvernent notre regard(...). » Entre cette apologie d’un em-pirisme absolu et son immense éru-dition, la cohérence était entière.

Philippe Dagen

Page 24: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

LeMonde Job: WMQ2301--0025-0 WAS LMQ2301-25 Op.: XX Rev.: 22-01-00 T.: 09:08 S.: 111,06-Cmp.:22,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0512 Lcp: 700 CMYK

R A D I O - T É L É V I S I O N LE MONDE / DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000 / 25

SAMEDI 22 JANVIER

DIMANCHE 23 JANVIER

SIGNIFICATION DES SYMBOLES

Les codes du CSA& Tous publics% Accord parental souhaitable? Accord parental indispensable

ou interdit aux moins de 12 ans! Public adulte

Interdit aux moins de 16 ans# Interdit aux moins de 18 ans

Les cotes des filmsa On peut voir

a a A ne pas manquera a a Chef-d’œuvre ou classiqueLes symboles spéciaux de Canal +DD Dernière diffusiond Sous-titrage spécial pour

les sourds et les malentendants

GUIDE TÉLÉVISION

DÉBATS

17.10 Le Monde des idées.Thème: le cinéma du social.Invités: Stéphane Beaud;Laurent Cantet. LCI

21.00 Le Poète dans la cité. Forum Planète

22.00 Les Mutineriesde 1917. Forum Planète

23.00 Quand l’homme vit en harmonieavec la nature. Forum Planète

MAGAZINES

18.55 Union libre.Invité : Bernard Tapie. France 2

19.00 T.V. + Canal +

19.00 Recto verso.Jean-Pierre Marielle. Paris Première

20.25 Le Club.Claude Chabrol. Ciné Classics

20.35 Planète animal. Les défis de la vie[11/12] : la parade nuptiale. TMC

21.30 Planète Terre.L’homme technologique [4/8]. TMC

21.35 Metropolis. Arte22.15 Envoyé spécial : Les Dix Ans.

La bête sous la Manche ;Koweit, l’enfer ; La peste brune ;Brèves rencontres ; Silence, on tue ;Lève-toi etparle ;Laseptièmemerveilledu monde ; Cambodge à cœur ouvert ;Afrique du Sud : la vérité et le pardon ;Nourrices, mensonges et vidéo. TV 5

22.35 Strip-tease. Pauvre patron ;Ultimatum ; Souriez ! La couette du bonheur. France 3

DOCUMENTAIRES

19.15 La Guerre de Corée. L’étau chinois(novembre 1950-avril 1951). Histoire

20.15 Monastères de Moldavie.La merveilleuse églisede Sucevita. Arte

20.35 L’Histoire du monde.Les Churchill. [2/3]. Odyssée

20.45 L’Aventure humaine.La Véritable Histoire de Moïse. Arte

21.00 Le Musée d’Orsay. [2/6]. L’aventureimpressionniste. Histoire

21.25 Cinq colonnes à la une.[52e volet]. Planète

22.00 Les Ateliers du rêve. [5/6].Les nouveaux magiciens. Histoire

22.20 L’Histoire du monde.La Terre en question. [3e volet].Guatemala en partage ? Odyssée

23.10 Canal Zone. [1/2]. Planète23.55 Amélia Earhart. Odyssée0.05 Un siècle d’écrivains.

Michel de Ghelderode. France 30.05 Music Planet.

Prince, The Artist. Arte

SPORTS EN DIRECT

16.45 Football. Coupe de France :Racing 92 - AS Monaco. TF 1

20.00 Football. Coupe de France :Segré - Marseille. Eurosport

20.30 Basket-ball. Championnat Pro A :Le Mans - PSG-Racing. Pathé Sport

1.15 Tennis. Open d’Australie :Huitièmes de finale dameset messieurs. Eurosport

MUSIQUE

20.00 Schubert. Mouvement de quatuor.Le Quatuor Neues Zuercher. Mezzo

21.00 Mozart. Les Noces de Figaro. Mise en scène de Peter Sellars.Par l’Orchestre symphonique de Vienne et le Chœur ArnoldSchoenberg, dir. Craig Smith. Mezzo

21.00 Gala de Berlin 97.Par l’Orchestre philharmoniquede Berlin, dir. C. Abbado. Muzzik

23.00 Marciac Sweet 99.Elvin Jones. Muzzik

TÉLÉFILMS

20.45 Notorious. Colin Bucksey. 13ème RUE

21.05 Le Causse d’Aspignac. Rémy Burkel. France 3

22.05 Lise ou l’Affabulatrice.Marcel Bluwal. Festival

22.35 De gré ou de force.Fabrice Cazeneuve. Arte

22.50 Défis dans la nuit.Steven Hilliard Stern. TMC

SÉRIES

20.05 Ally McBeal. Those Lips, That Hand (v.o.). Téva

20.50 Le Caméléon.Pièces manquantes. M 6

20.55 Les Grandes Marées. [5-6/8]. Téva

23.35 Oz. La ferme des animaux(v.o.). !. Série Club

0.15 Sex and the City. Oh, Come all YeFaithfull (v.o.). %. Téva

ARTE22.35 De gré ou de forceSuite de la collection de fictionssur le travail avec ce téléfilm pre-nant (et éprouvant) de FabriceCazeneuve, sur un scénario deLaurent Chouchan et Sarah Lévy.Dans le cadre de la restructura-tion du groupe auquel elle appar-tient, une société charge un spé-cialiste du « dégraissage » de sedébarrasser, sans indemnités,d’une partie du personnel. Super-be interprétation de Philippe Du-clos.

ARTE0.05 PrinceDepuis 1978, Prince occupe uneplace singulière dans la musiquepopulaire américaine. Extraits declips et de documents pour la plu-part déjà vus : ce film de NielsFolta n’offre pas de clés bien ori-ginales sur une personnalitécomplexe qui, il est vrai, se livredifficilement. Les amateurs trou-veront quand même quelquesimages inédites dans cet en-semble peu respectueux del’œuvre artistique.

CINÉFAZ0.40 Fellini Roma a a a

Rome selon Fellini : telle qu’il l’aconnue à la fin des années 30,telle qu’il l’a vue, cinéaste, en1972. Des obsessions, des fan-tasmes, une réalité qui devientonirique dans l’inspiration de lamise en scène. Rome, Ville éter-nelle, Rome, ville mystère, villespectacle, réinventée, revisitéepar un créateur que fascine sapropre et fulgurante création. Unfilm génial.

FILMS13.15 Ratboy a a

Sondra Locke (Etats-Unis, 1986,105 min). Cinéstar 2

14.40 Le Désert de la peur a aRaoul Walsh (Etats-Unis, 1951, N.,90 min). Ciné Classics

16.10 Le Bel Antonio a aMauro Bolognini (Italie, 1960, N., v.o.,95 min) ?. Ciné Classics

23.00 L’Empire du soleil a aSteven Spielberg (Etats-Unis, 1987,v.o., 150 min). Ciné Cinémas 1

23.00 La Rage au cœur aCharles Burnett (Etats-Unis, 1989, v.o.,100 min). Cinéstar 1

23.00 Razorback aRussell Mulcahy (Australie, 1984,100 min). Cinéfaz

23.10 Un frisson dans la nuit aClint Eastwood (Etats-Unis, 1971, v.o., 100 min). Cinétoile

0.40 Fellini-Roma a a aFederico Fellini (Italie, 1972,125 min). Cinéfaz

0.50 Les Biches a aClaude Chabrol (France, 1968,100 min). Cinétoile

1.00 Chérie, je me sens rajeunir a aHoward Hawks (Etats-Unis, 1952, N.,95 min). Arte

2.00 Tess a aRoman Polanski. Avec NatassjaKinski, John Collin (Fr. - GB, 1979,v.o., 165 min). Ciné Cinémas 3

2.20 La Ragazza a aLuigi Comencini (France - Italie, 1963,N., 110 min). Ciné Classics

2.30 La Kermesse de l’Ouest aJoshua Logan (Etats-Unis, 1969, v.o.,145 min). Cinétoile

2.45 Les Affranchis a aMartin Scorsese (Etats-Unis, 1990,v.o., 140 min). Cinéfaz

2.55 L’Odyssée du Hindenburg aRobert Wise (Etats-Unis, 1976,v.o., 120 min). Ciné Cinémas 1

PROGRAMMES

TÉLÉVISION

TF 118.55 Opération pièces jaunes.18.58 Etre heureux comme...19.00 Beverly Hills. 19.58 Bloc mode.20.00 Journal, Météo.20.50 NRJ Music Awards.23.10 Hollywood Night.

Sanction fatale.Téléfilm. John Terlesky. ?.

0.50 Pavarotti & Friends pour le Guatemala et le Kosovo.

FRANCE 218.55 Union libre.19.55 et 20.50 Tirage du Loto.20.00 Journal, Météo. 20.55 Le Plus Grand

Cabaret du monde.23.05 Tout le monde en parle.1.15 Journal, Météo.

FRANCE 318.20 Questions pour un champion.18.43 Un livre, un jour.18.50 Le 19-20 de l’information, Météo.20.05 Mister Fowler, brigadier chef. 20.40 Tout le sport.20.45 Le Journal du Dakar. 21.05 Le Causse d’Aspignac.

Téléfilm. Rémy Burkel.22.35 Strip-tease.23.40 Météo, Soir 3.0.05 Un siècle d’écrivains.

Michel de Ghelderode.

CANAL +

f En clair jusqu’à 20.4018.00 Samedi animation. 18.55 Flash infos.19.00 T.V. +.20.05 Les Simpson. &.20.30 Le Journal du cinéma.20.40 Samedi comédie.

H. Une histoire de poste. &.21.00 South Park. %.21.25 Seinfeld.Le yaourt maigre. &.21.45 Spin City. Retours de flamme. &.

22.10 Total Recall 2070. La croisade. %.

23.00 Dark City aFilm. Alex Proyas. %.

0.35 Les Prédateurs de la nuitFilm. Jess Franco. !.

ARTE19.00 Histoire parallèle.

Semaine du 22 janvier 1950. 19.45 Arte info.20.05 Le Dessous des cartes.20.10 Météo.20.15 Monastères de Moldavie.20.45 L’Aventure humaine.

La Véritable Histoire de Moïse.21.35 Metropolis. 22.35 De gré ou de force.

Téléfilm. Fabrice Cazeneuve.0.05 Music Planet. Prince, The Artist. 1.00 Chérie, je me sens rajeunir a a

Film. Howard Hawks.

M 618.10 Amicalement vôtre.19.10 Turbo. 19.40 Warning.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Plus vite que la musique. 20.40 Vu à la télé. 20.50 La Trilogie du samedi.

Le Caméléon. Pièces manquantes.21.45 Buffy contre les vampires. Au-dessus des lois.Voix intérieures.

23.30 Au-delà du réel.Crise d’identité. %.

0.25 Poltergeist, les aventuriersdu surnaturel. L’évasion. %.

RADIO

FRANCE-CULTURE20.00 Voie carrossable.20.50 Mauvais genres.22.05 Nouveau répertoire dramatique.0.05 Clair de nuit.

FRANCE-MUSIQUES19.30 Opéra. Par le Chœur et l’Orchestre du

Metropolitan Opera de New York,dir. Carlo Rizzi : Œuvres de Masagni,Leoncavallo.

23.00 Le Bel Aujourd’hui. Par l’EnsembleInterCotemporain, dir. Pascal Rophé :Œuvres de Monnet, Durand, Murail.

RADIO CLASSIQUE20.00 Les Soirées... Luigi Boccherini

et l’Europe. Œuvres de Sammartini,De Iribarren, Boccherini,Kraft, Pleyel.

22.00 Da Capo. György Sebök,chef d’orchestre et piano. Œuvres de Liszt, Mendelssohn,Brahms, Bartok, Kodaly, Debussy.

PROGRAMMES

TÉLÉVISION

TF 115.15 Rick Hunter, inspecteur choc. 16.10 Pensacola. 17.00 7 à la maison. 17.55 30 millions d’amis. 18.30 Vidéo gag.18.55 L’Euro en poche.18.58 Opération pièces jaunes.19.00 19:00 dimanche.19.58 Etre heureux comme...20.00 Journal, Météo.20.48 Ciné femmes.20.50 Poursuite. Film. Andrew Davis %.23.00 Attache-moi ! a

Film. Pedro Almodovar %.0.45 La Vie des médias.

FRANCE 215.35 Zone sauvage. Je suis un mal-aimé.16.30 Aventures des mers du Sud. 17.20 JAG. 18.15 Stade 2.19.25 Vivement dimanche prochain.20.00 Journal, Météo.20.55 Le Mystère von Bülow a a

Film. Barbet Schroeder.22.50 Présentation.22.55 Les Documents du dimanche.

Soirée spéciale :Le Roman d’un menteur.0.20 La Colonne Chamanov.1.15 Esther et Mariana, d’une rive à l’autre.

FRANCE 315.00 Course sur glace.16.05 La Piste du Dakar. Spéciale arrivée.17.45 Va savoir. Les piroguiers du Maroni.18.20 Le Mag du dimanche.18.50 Le 19-20 de l’information, Météo.20.05 Mister Fowler, brigadier chef. 20.40 Tout le sport. 20.45 Le Journal du Dakar. 21.05 Cold Squad 2, brigade spéciale.

Mery Doucette. 21.55 Marcey Bennett.

22.40 Météo, Soir 3.23.05 France Europe Express. 0.10 Par-delà les nuages a a

Film. Michelangelo Antonioni et Wim Wenders (v.o.). %.

CANAL +15.00 Rugby. Brive - Toulouse.16.45 Total Recall 2070. 17.30 H. 17.55 Flash infos.18.00 Les Couloirs du temps,

les visiteurs 2 Film. Jean-Marie Poiré. &.

f En clair jusqu’à 20.4020.00 Ça cartoon.20.40 L’Equipe du dimanche. 22.30 Jour de rugby. 23.15 Le Quartier interdit.

The Ugly. Film. Scott Reynolds !.0.50 La Proposition

Film. Lesli Linka Glatter (v.o.). &.2.40 Ouvre les yeux

Film. Alejandro Amenabar (v.o.) %.

LA CINQUIÈME/ARTE15.00 Les Jukagirs de Sibérie.16.00 La Cinquième Dimension.

Les crocs de la mer.16.30 Le Sens de l’Histoire. 18.00 Ripostes. Polémique :

Le Pape doit-il démissionner ?Doit-on détruire la prison de la Santé ?Entretien.

18.55 C’est quoi la France ?19.00 Maestro. Les Grands Chefs

en répétition. Valery Gergiev répète Prokofiev.

19.45 Arte info.20.00 Anticipations. [12/30].20.15 Les Ailes du dragon. [18/26].20.35 Thema. Canulars, bobards

et autres mensonges.20.40 Un amour presque parfait.

Téléfilm. Lutz Konermann.22.10 Le Feu aux fesses

Monique Sorgen (v.o.).22.40 L’Insaisissable Dr Jung. La carrière

éblouissante d’un imposteur.23.55 Menteur. Damien De Pierpont.0.20 Tu l’as bien mérité !

Felipe Jiménez Luna (v.o.).

M 615.50 et 17.25 La Secte. [1 et 2/2]

Téléfilm. Maurice Philipps.18.55 Sept Jours pour agir. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 E = M 6. Magazine.20.40 et 1.10 Sport 6.20.50 Capital. 10 ans de capital.23.30 Météo, La Minute Internet.23.35 Kreola. Téléfilm. Antonio Bonifacio.

RADIO

FRANCE-CULTURE20.30 Le Concert. Transcontinentales.

Les Amants de Juliette.21.30 Vestiaire. Nicolas Vannier.22.05 Projection privée.

Le FIPA à Biarritz.22.35 Atelier de création

radiophonique. Au pays de l’espritarc-en-ciel ; Alice Wonderland... Aliceau Pays des Merveilles ; La chasse au miel sauvage ; L’homme au miel sauvage.

0.05 Le Gai savoir. Bruno Scaramuzzino.

FRANCE-MUSIQUES20.30 C’était hier. Concert.

Festival de Bergen. Par l’Orchestre philharmonique de Léningrad, dir. Evgueni Mravinski : œuvres de Mozart, Tchaïkovski.

22.00 Un dictionnaire de musique. Olivier Baumont ; Manuel Blanc ;

23.00 Sanza. Panorama de la musiquetraditionnelle au XXe siècle.

0.00 Le Jazz probablement.

RADIO CLASSIQUE20.00 Soirée lyrique. Rienzi.

Opéra de Wagner. Par le Chœur de la Radio de Leipzig et le Chœur de l’Opéra d’Etat de Dresde et la Staatskapelle de Dresde, dir. Heinrich Hollreiser. 23.40 Soirée (suite). Schumann : œuvres de Liszt, Schubert.

GUIDE TÉLÉVISION

DÉBATS

12.10 et 0.10 Le Monde des idées.Thème: le cinéma du social.Invités: Stéphane Beaud;Laurent Cantet. LCI

18.30 Grand Jury RTL-Le Monde-LCI.Invité : Alain Madelin. LCI

19.00 19:00 dimanche. TF 1

21.00 Tigre, le prédateurprotégé. Forum Planète

22.00 Le Monde Paysan face àla mondialisation. Forum Planète

23.00 Il était une fois...les grands-mères. Forum Planète

MAGAZINES

11.00 Droit d’auteurs. Invités : Christian Colombani ; Emmanuel Carrère ; Eric Faye ;Charlotte Rampling. La Cinquième

12.30 Arrêt sur images.Pleins feux sur les prisons.Invités: Bruno Clément, Karine Anska;Dominique Simonnot. La Cinquième

13.05 D.M.A (Dimanche Midi, Amar).Invité : Bernard Thibaut. TV 5

15.35 Zone sauvage.Je suis un mal-aimé. France 2

16.30 Le Sens de l’Histoire. Chasse auxsorcières à Hollywood. La Cinquième

17.05 Kiosque.Invités : Alberto Toscano ;Michaela Wiegel ; Youri Kovalenko ;Mine Saulnier. TV 5

17.05 Sud. Invités : Christian Martin ;Richard Virenque. TMC

18.00 Ripostes. Le Pape doit-il démissionner ? Doit-on détruire la prisonde la Santé ? La Cinquième

18.55 Le Club.Claude Chabrol. Ciné Classics

20.50 Capital. La vie secrètede vos produits. M 6

21.00 Les Grands Débats.Face à face avec Waldeck Rochet,le 7 mars 1966 [1/2]. Histoire

21.05 Faut pas rêver.Escapade à l’Onera.USA : Record à Muroc. France : Les bardeliers de Gaudies.Philippines : Les T’Bolis. TV 5

22.30 Jour de rugby.Invité : Bernard Laporte. Canal +

23.05 France Europe Express. France 3

1.00 57e Cérémonie des Golden Globes. Ciné Cinémas

DOCUMENTAIRES

17.10 Amélia Earhart. Odyssée

18.05 Fabuleusement riches.Crimes et profits. Odyssée

18.15 Le Musée d’Orsay.[1/6]. D’Ingres à Monet,l’art du Second Empire. Histoire

18.20 New York.Le carnet retrouvé. Planète

19.05 Les Churchill. [2/3]. 1935-1945 :L’histoire et le destin. Odyssée

19.10 Danger réel.Sauveteurs d’élite. 13ème RUE

19.15 Les Ateliers du rêve. [4/6]. Egypte,le murmure de la passion. Histoire

20.00 Envoyé spécial au paradis.[4/6]. Mission en Oregon,pays du bois. Planète

20.00 Les Chefs-d’œuvreet leurs Secrets.[4/6]. Illusion des senset élixir de l’émotion. Odyssée

20.30 La Principautéde Monaco. Odyssée

20.35 Thema. Canulars, bobardset autres mensonges. Arte

21.00 Musique du Mali. [3/3]. Muzzik

21.20 Des animaux et des stars. Goldie Hawn etles éléphants d’Asie. Disney Channel

21.25 Vatican.Jean-Paul Ier et la mort. Odyssée

22.00 Le Paradis des autres.Le royaume sauvage. Planète

22.20 La Saison du silence. Odyssée

22.30 N.U. Histoire

22.40 L’Insaisissable Dr Jung. La carrièreéblouissante d’un imposteur. Arte

22.40 Un siècle pour le meilleuret pour le pire. [12/13].En quête d’idéal. Planète

22.55 Les Documents du dimanche.Soirée spéciale : Le Romand’un menteur. 0.20 La ColonneChamanov 1.15 Esther et Mariana,d’une rive à l’autre 2.20 Professiontortionnaire. 3.15 Un samedi sur deux.4.10 Blessures d’enfance ?5.05 Gounda, la rivière aux lions.5.35 Acariens cannibales. France 2

23.00 Chroniques de l’Afrique sauvage.[6/24]. La mort de Simba. Odyssée

23.35 Cinq colonnes à la une.[52e volet]. Planète

23.45 Les Grandes Batailles du passé.[1/14]. Alésia, 52 avant J-C. Histoire

SPORTS EN DIRECT

13.15 Ski. Coupe du monde.Slalom du combiné messieurs(2e manche). Eurosport

15.00 Rugby. Championnat Elite 1.Brive - Toulouse. Canal +

19.00 Handball. Championnat d’Europe.Allemagne - France. Pathé Sport

20.45 Football.Coupe d’Afrique des Nations (1ertour):Afrique du Sud - Gabon. Eurosport

1.15 Tennis. Open d’Australie. Eurosport

MUSIQUE

18.00 « La Truite », de Franz Schubert.Avec : Pascal Godart, piano ; Bernard Cazauran, contrebasse ;le Quatuor Auer. Muzzik

21.00 Concert à la mémoired’Herbert von Karajan.Enregistré en 1999. Par l’Orchestrephilharmonique de Berlin et le Chœur de la radio suédoise,dir. Claudio Abbado. Mezzo

22.05 « Symphonie no 41 », de Mozart.Par l’Orchestre d’Europe,dir. Nikolaus Harnoncourt. Mezzo

22.35 Carles Benavent et Jorge Pardo.Concert. Paris Première

22.35 Marciac Sweet 99. Charlie Haden. Muzzik

23.55 « Sextuor à cordes » de Dvorak. Avec : Christopher Schiller, alto ;Marec Jeric, violoncelle ;le Quatuor Smetana. Mezzo

0.30 Brahms.Sonate pour violon et piano no 2.Avec Itzhak Perlman, violon ;Daniel Barenboïm, piano. Mezzo

TÉLÉFILMS

17.25 La Secte. Maurice Philipps [2/2]. M 6

19.50 Proviseur d’un jour. Robert King. Disney Channel

20.40 Un amour presque parfait.Lutz Konermann. Arte

20.45 Le Sang des innocents. Miguel Courtois. 13ème RUE

22.15 Les chiens ne font pas des chats.Ariel Zeitoun. TV 5

23.15 La Louve. José Giovanni. Festival

COURTS MÉTRAGES

22.10 Le Feu aux fesses. M. Sorgen. Arte

23.55 Menteur. Damien De Pierpont. Arte

0.20 Tu l’as bien mérité ! F. J. Luna. Arte

SÉRIES

20.00 Friends. The One After Las Vegas.6e saison (v.o.). Canal Jimmy

20.45 The Practice. Avocats, journalisteset cafards. Série Club

21.05 Cold Squad 2. Mery Doucette.Marcey Bennett. France 3

21.05 Profit.Forgiveness (v.o.). Canal Jimmy

21.15 Ally McBeal. Those Lips,That Hand (v.o.). Téva

22.55 Star Trek, Voyager.Initiations (v.o.). Canal Jimmy

23.40 Le Damné. Lovers (v.o.). %. Série Club

23.45 Star Trek, Deep Space Nine.Les dés sont jetés (v.o.). Canal Jimmy

FILMS17.10 La Piste de Santa Fé a a

Michael Curtiz (Etats-Unis, 1940, N., 105 min). Ciné Classics

17.40 Nous irons tous au paradis a aYves Robert (France, 1977, 115 min). Cinétoile

18.00 Capitaine téméraire a aRaoul Walsh (Etats-Unis, 1952, 105 min). Ciné Cinémas 1

18.00 Tess a aRoman Polanski (Fr. - GB, 1979, 165 min). Ciné Cinémas 2

19.35 Faces a aJohn Cassavetes (EU, 1968, N., v.o., 130 min). Cinétoile

20.10 Fort Saganne a aAlain Corneau (France, 1984, 180 min). Ciné Cinémas 1

20.30 Le Désert de la peur a aRaoul Walsh (Etats-Unis, 1951, N., v.o., 90 min). Ciné Classics

20.30 Calme blanc a aPhilip Noyce (Australie, 1989, 100 min). Cinéstar 1

20.40 Fellini-Roma a a aFederico Fellini (Italie, 1972, 120 min). Cinéfaz

20.55 Le Mystère von Bülow a aBarbet Schroeder (Etats-Unis, 1990, 115 min). France 2

21.00 La Double Vie de Véronique a a aKrzysztof Kieslowski. Avec Irène Jacob, Philippe Volter (Fr. - Pol., 1991, v.o., 95 min). Paris Première

23.15 Juliette ou la clef des songes a aMarcel Carné (France, 1950, N., 95 min). Cinétoile

23.35 Le Bel Antonio a aMauro Bolognini (Italie, 1960, N., v.o., 100 min) ?. Ciné Classics

23.45 La Force d’un destin a aHector Babenco (Etats-Unis, 1987, 145 min). Cinéstar 1

0.10 Par-delà les nuages a aMichelangelo Antonioni et Wim Wenders. Avec Sophie Marceau, Fanny Ardant (France - Italie, 1995, v.o., 115 min) %. France 3

0.50 Une femme sous influence a a aJohn Cassavetes (Etats-Unis, 1974, 140 min). Cinétoile

CANAL JIMMY20.00 FriendsLa sixième saison de cette sitcomaméricaine arrive sur Canal Jimmy,en v.f ou en v.o, au choix du télé-spectateur. Le temps des guest stars(George Clooney, Julia Roberts...)et des seconds rôles de poids estterminé et des rumeurs annoncentmême le départ de David Schwim-mer (Ross ) e t L i sa Kudrow(Phoebe). Pour les retardataires,France 2 repropose les premièressaisons vers 18.00.

FRANCE 222.55 Le Roman d’un menteurQuelques jours après la sortie dulivre d’Emmanuel Carrère consa-cré à l’affaire Jean-Claude Romand(L’Adversaire, éd. POL), CatherineErhel et Gilles Cayatte démontent,dans une remarquable enquête, lesmécanismes du mensonge de ceprétendu médecin, qui assassina safamille après avoir dupé son en-tourage. Un document étonnantqui inaugure la nouvelle case do-cumentaire de France 2.

FRANCE 30.10 Par-delà les nuages a a

Avec le concours de Wim Wenders,qui réalisa le prologue, les transi-tions et l’épilogue, MichelangeloAntonioni a entrepris en 1994 cer e c u e i l d e q u a t r e h i s t o i r e sd’amour, inspirées de nouvellesqu’il avait écrites autrefois. Un ci-néaste (John Malkovich) imaginedes scénarios qu’il pourrait tour-ner. Chaque épisode possède sonstyle propre et l’ensemble inter-roge sur le pouvoir du cinéma. Env.o.

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Page 25: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

LeMonde Job: WMQ2301--0026-0 WAS LMQ2301-26 Op.: XX Rev.: 22-01-00 T.: 11:05 S.: 111,06-Cmp.:22,11, Base : LMQPAG 17Fap: 100 No: 0513 Lcp: 700 CMYK

26

DIMANCHE 23 - LUNDI 24 JANVIER 2000

Voyagedans la nouvelle économie américaine

0123daté25

De la Silicon Valley à Harlem, six portraits de l’Amérique prospère

du lundi 24 janvier au vendredi 28 janvier

L’effet de serre ne réchauffe pas l’ambiance au gouvernement

Tirage du Monde daté samedi 22 janvier 2000 : 503 777 exemplaires. 1 - 3

LE PERMIS DE POLLUER continue de dé-grader l’environnement politique du gouverne-ment. Les ministres s’étaient montrés très plu-riels sur le sujet, mercredi, lors du conseilinterministériel sur l’effet de serre (le Monde du21 janvier). Admirables de consensus sur la pe-tite centaine d’autres mesures, ils n’avaient passu trouver de terrain d’entente sur ce point. Unnuméro de passe-passe entre deux versions duplan, l’une avec permis, l’autre sans, n’avait faitqu’envenimer les choses.

Pour mémoire, ce permis autoriserait uneentreprise qui polluerait plus que la norme à ra-cheter le quota non utilisé par une autre entre-prise en dessous de la norme. Dominique Voy-net, ministre de l’environnement, voit danscette bourse d’échanges un principe malsain.Elle dénonçait, après la réunion, dans les co-lonnes du Monde, ce véritable « droit de pol-

luer » accordé aux firmes ayant les moyens depayer, thèse reprise par le Mouvement des ci-toyens (MDC), mais aussi par François Hol-lande, premier secrétaire du Parti socialiste (lirel’entretien avec M. Hollande page 5).

Les ministres avaient donc sagement décidéde repasser le mistigri à leurs directeurs de ca-binet, qui se sont retrouvés vendredi après-mi-di à Matignon. Leur mission : arbitrer un désac-cord qui, officiellement, n’en est évidemmentpas un. Participaient au conciliabule les minis-tères de l’économie et des finances, de l’envi-ronnement, des affaires européennes et des af-faires étrangères.

Cette réunion interministérielle aura fait l’ob-jet d’une publicité minima. Officiellement parceque cela n’en valait pas la peine. Le désaccord ?Une bisbille, expliquait-on à Matignon : « C’estplus une question de sensibilité que de fond. »

N’empêche : aucune décision n’a été prise. « Cen’était de toute façon pas une réunion déci-soire. » Fermez le ban.

Il y eut pourtant escarmouches et débat defond. A Matigon, on faisait valoir que le permisde polluer du plan français était conforme auprotocole de Kyoto, signé par la France en 1997.En signalant au passage que c’est... Mme Voynetqui avait alors paraphé cet accord international.Au ministère de l’environnement, l’interpréta-tion était, à tout le moins, dissonante.

On se quitta donc, la nuit tombée, sanscompromis mais toujours bons amis. Au moinsd’accord pour ne pas laisser échapper dans l’at-mosphère extérieure le moindre signe tangiblede friction. Un effet de serre gouvernemental,en quelque sorte...

Benoît Hopquin

M. Papon poursuit la France devantla Cour européenne des droits de l’hommeCONDAMNÉ à dix ans de réclusion pour complicité de crimescontre l’humanité, Maurice Papon a formé, vendredi 21 janvier de-vant la Cour européenne des droits de l’homme, une requête contrela France pour « violation du droit à un procès équitable », a indiquéla juridiction européenne, dont le siège est à Strasbourg. L’ancienfonctionnaire de Vichy se plaint notamment d’avoir été privé de lapossibilité de faire examiner son pourvoi par la Cour de cassation,faute de s’être « mis en état » (constitué prisonnier) la veille de l’au-dience du 21 octobre. M. Papon s’était alors réfugié en Suisse pouréchapper à cette obligation. Il y avait été interpellé, puis expulsé etaussitôt incarcéré, la Cour de cassation ayant ordonné la « dé-chéance » de son pourvoi (Le Monde daté 25-26 octobre 1999).Depuis, la haute juridiction a renoncé à l’obligation de la « mise enétat », tirant les conséquences d’un arrêt de la Cour européenne,rendu le 14 décembre, qui avait une nouvelle fois condamné laFrance en raison de cette pratique. Avant d’être examinée sur lefond, la requête de M. Papon – qui invoque d’autres violations de laConvention européenne des droits de l’homme – doit être déclaréerecevable par une section de la Cour de Strasbourg. Agé de quatre-vingt-neuf ans, l’ancien ministre a été opéré, le 13 janvier, afin de sefaire poser un stimulateur cardiaque.

L’Etat de Californie engagedes poursuites contre François PinaultLE COMMISSAIRE AUX ASSURANCES californien, Chuck Quac-kenbush, a annoncé, vendredi 21 janvier, qu’il associait l’hommed’affaires français François Pinault et sa holding personnelle Arté-mis ainsi que deux compagnies d’assurances californiennes (Auroraet New California Life) aux poursuites engagées en février 1999contre le Crédit lyonnais et sa filiale Altus finance. L’Etat de Califor-nie réclame plusieurs milliards de dollars de dédommagements,après l’acquisition en 1991 – qu’il juge illégale – du portefeuilled’obligations de la compagnie d’assurances américaine ExecutiveLife par Altus.Ce portefeuille a été revendu en décembre 1992 à Artémis (LeMonde du 11 juin 1999). Pour obtenir ce portefeuille de 3,25 mil-liards de dollars d’obligations (évalué aujourd’hui à 15 milliards dedollars), Altus aurait, selon M. Quackenbush, fait reprendre fictive-ment la compagnie Executive Life. Toujours selon M. Quackenbush,Artémis était au courant du « montage » et aurait fait de faussesdéclarations aux autorités américaines.

DÉPÊCHESa JUSTICE : la cour d’assises du Var a condamné, vendredi21 janvier, Jean-Louis Peneranda, quarante et un ans, et FabriceBorloz, trente-quatre ans, à vingt-cinq ans de réclusion criminelleassortis d’une période de sûreté des deux tiers de la peine pour l’en-lèvement, avec demande de rançon, de deux enfants dans la régionde Cavalaire (Var), ainsi que pour deux autres affaires d’agressionet d’extorsion de fonds (Le Monde du 21 janvier). L’avocat généralavait requis trente ans de réclusion. En décembre 1997 et janvier1998, les deux hommes, aidés par des comparses, avaient enlevé lesfils – âgés de onze et douze ans – de deux directeurs d’agences ban-caires, avant de les relâcher le jour même contre deux rançons de100 000 et 300 000 francs. Les autres co-auteurs de ces enlèvementsont été condamnés à des peines allant de six à dix ans de prison.a Un second mandat d’arrêt international contre Sid AhmedRezala a été délivré, vendredi 21 janvier, par les deux juges deChâteauroux (Indre) chargés de l’enquête sur le meurtre de l’étu-diante anglaise Isabel Peake. Soupçonné de trois homicides, lejeune homme est détenu au Portugal, où il a été interpellé le 11 jan-vier. « Nous avons aujourd’hui des charges suffisantes pour [le] mettreen examen pour homicide volontaire », a déclaré l’un des magistratsà l’AFP, après l’audition du suspect à Lisbonne par des gendarmesfrançais. Un premier mandat d’arrêt avait été émis par un juged’Amiens (Somme).a LISTÉRIOSE : un lot de rillettes provenant d’une charcuterieartisanale de Saint-Brieuc présentait un taux de listeria mono-cytogène « très au-dessus de la norme », a indiqué, vendredi 21 jan-vier, la préfecture des Côtes-d’Armor. Les clients ayant consomméces rillettes depuis le 18 décembre 1999 seraient exposés à un risquede listériose. L’établissement a été fermé et ses produits charcutiersont été détruits.a RENAULT : le constructeur devrait annoncer, le 26 janvier, de« nouveaux investissements » au Brésil, a indiqué vendredi uneporte-parole de la filiale locale. Celle-ci n’a pas voulu confirmer siRenault – qui a déjà deux implantations au Brésil – construiraitune usine d’assemblage de véhicules utilitaires légers, de typeMaster.a TOTALFINA : le pétrolier a remis à la Commission euro-péenne une offre sur la cession d’actifs dans le cadre de sa fusionavec Elf. Cela comprend 70 stations-service sur autoroutes, des in-térêts dans des oléoducs et des dépôts, certains actifs logistiques etde distribution de GPL et l’ouverture des infrastructures de ravi-taillement des aéroports de Lyon et Toulouse. Bruxelles rendra sadécision à la mi-février.a PRESSE : Le Progrès de Lyon était absent des kiosques, samedi22 janvier, à la suite d’un mouvement de grève de 24 heures causépar un différend entre syndicats et direction sur la réduction dutemps de travail. Vendredi, un accord sur les 35 heures a été concluchez Hachette Filipacchi Associés (groupe HFM Lagardère).a SOCIÉTÉ DES LECTEURS DU MONDE : le conseil d’adminis-tration de la Société des lecteurs du Monde proposera à la pro-chaine assemblée générale la nomination de deux nouveaux admi-nistrateurs. Les actionnaires de la société souhaitant être candidatssont priés d’adresser, avant le 2 février 2000, une lettre motivée etun curriculum vitae à Bernadette Santiano, Société des lecteurs duMonde, 21 bis, rue Claude-Bernard, 75242 Paris cedex 05.

L’ouzo et la grappa gâchent le commerceentre l’UE et l’Afrique du SudBRUXELLES

(Union européenne)de notre correspondant

L’ambitieux accord de« commerce, développement etcoopération » conclu entre l’Unioneuropéenne et l’Afrique du Sud,qui est entré théoriquement en vi-gueur le 1er janvier, risque d’êtrebloqué à cause de la grappa et del’ouzo. L’affaire est suffisammentgrave pour que les ministres desaffaires étrangères des Quinzes’en saisissent lors de leur réu-nion, lundi 24 janvier, à Bruxelles.

L’accord avec l’Afrique du Sud,dont la négociation avait débutédès 1994 et qui a été enfin bouclélors du Conseil européen de Ber-lin en mars 1999, s’était déjà per-du dans le porto et le sherry. LesEuropéens, qui accordent auxSud-Africains un contingent devin de 32 000 hectolitres à droitzéro, entendent obtenir une re-connaissance de leurs appella-tions d’origine que pillent tropsouvent les viticulteurs du Cap.Concernant le porto et le sherry,un compromis a été laborieuse-ment trouvé qui a calmé les Es-pagnols et les Portugais : les Sud-Africains s’engageaient à aban-donner l’usage de cesdénominations à l’exportation àl’issue d’une période de cinq ans,portée à dix ans pour les livrai-sons aux pays voisins.

Quant à la commercialisationsur leur marché intérieur, un ren-

dez-vous était pris... dans douzeans pour examiner avec l’Unioncomment régler le problème.

Autre souci : l ’arrangementavait laissé de côté les appella-tions non contrôlées. Fin dé-cembre, Lamberto Dini, le mi-nistre italien des affairesétrangères, écrivait à la Commis-sion pour lui indiquer que, fautede voir ses intérêts sur la grappasuffisamment protégés, son paysne pourrait ratifier l’accord. LaGrèce a suivi avec l’ouzo.

On en est là. Les Sud-Africainsont l’impression d’une certaineincohérence des Quinze. Jeudi, laCommission, apparemment enpleine confusion, semblait inca-pable de tirer des conclusionsopérationnelles sur la ligne àsuivre. Il est vrai que, sans mêmeparler des interventions de sonprésident, trois commissaires separtagent le dossier : Poul Nielsonpour le développement, Franz Fis-chler pour l’agriculture, Pascal La-my pour le commerce ! Les Fran-çais dans cette affaire se montrentplutôt discrets : ils tiennent assu-rément à ce que l’Union obtienneune protection sérieuse, mais, im-portants exportateurs et investis-seurs en Afrique du Sud, ils nepeuvent ignorer non plus les inté-rêts tout à fait significatifs degrandes maisons comme Coin-treau dans la région du Cap.

Philippe Lemaître

Le G7 se dit préoccupé par la hausse du yenet les fragilités de l’économie américaine

Pas d’avancée sur la succession de M. Camdessus au FMITOKYO

correspondanceMeilleur équilibre de la crois-

sance entre les Etats-Unis et sesdeux partenaires européen et ja-ponais et yen : les ministres des fi-nances et les gouverneurs debanques centrales du G7, qui sesont réunis samedi 22 janvier à To-kyo, ont voulu marquer leurdouble préoccupation actuelle. LesSept se sont félicités de la reprisede la croissance mondiale et durôle du G7, mais ils ont, à nou-veau, insisté sur la poursuite lesdiscussions sur la réforme de l’ar-chitecture financière mondiale(pour éviter les crises financières)et les efforts nécessaires pour« élargir le cercle de la croissance »,selon l’expression du ministrefrançais de l’économie, ChristianSautter.

Les Sept ne sont pas parvenus àun accord sur une liste de candi-dats éventuels à la succession duFrançais Michel Camdessus à la di-rection général du Fonds moné-taire international (FMI).

Préoccupés par le niveau deWall Street, gonflé par une écono-mie américaine qui tourne à pleinrégime, les sept ont, dans lecommuniqué final de la réunion,mentionné pour la première fois lanécessité d’accroître l’épargneaméricaine. Le Japon, dont la re-prise demeure incertaine, continued’être surveillée de près. la Banquecentrale du Japon est invitée àmaintenir sa politique de tauxd’intérêts nuls et le gouvernementà poursuivre ses mesures d’expan-sion.

Sur le front des changes, qui fai-saient l’objet de nombreuses spé-

culations, les ministres des fi-nances s’en seront tenus à desdéclarations prudentes. Lecommuniqué ne mentionne ni ledollar, ni l’euro. En revanche, lesSept « partagent les préoccupationsjaponaises sur l’impact potentield’une appréciation du yen surl’économie japonaise et l’économiemondiale », dit le communiqué.

DÉCISIONS EN JUILLETConcernant la réforme du sys-

tème financier international et samoralisation, les chantiers encours portent sur la mise en placed’un cadre opérationnel pour uneplus grande association du secteurprivé à la résolution des crises etl’application par les centres offshore des normes prudentielles in-ternationales. Un certain nombrede mesures sont à l’étude pour

contrer les dérapages du systèmefinancier international. A l’issuedes diverses enquêtes en cours, lessept prendront des décisions àOkinawa (Japon) en juillet.

La question de l’annulation de ladette des pays pauvres était égale-ment à l’ordre du jour de la réu-nion. Les Européens ont rappeléaux Etats-Unis que l’échéanciermis en place prévoit des décisionspour les trois quarts des pays d’icila fin 2000. Christian Sautter a an-noncé un nouvel engagement de laFrance, qui envisage d’annuler, surune base bilatérale, 100 % de sescréances sur certains pays parmiles plus endettés. Une initiative quiporte sur 7 milliards de francs(1,07 milliard d’euros) supplémen-taires.

Brice Pedroletti

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SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER 2000

LA RÉVOLUTION MINIATURELes mini-caméras numériques transforment les tournages télé. Pages 4-5

MARC-OLIVIER FOGIELL’animateur de « TV+ » est prêt à entrer

dans la cour des grands. Portrait. Page 6

LE DERNIER BAISER Maria Pacôme et Annie Girardot dans une comédie romantique de Dolorès Grassian, sur Téva.Page 9

PETER PANSoirée magique sur Arte, avecla première adaptation cinémadu lutin voltigeur et un portrait de son créateur. Page 13

Les nouveaux Shadoks pompent toujours...Retour, sur Canal+, des héros dont les aventures absurdes divisèrent la France de 1968.

Et toujours la voix de Claude Piéplu... Page 7

ENQUETE

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LeMonde Job: WEL0300--0002-0 WAS TEL0300-2 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 17:39 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 10Fap: 100 No: 0097 Lcp: 700 CMYK

2 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

Lescureirrité parles GuignolsPierre Lescure, président deCanal+, a fait savoir auxauteurs des « Guignols »qu’il n’apréciait guère lamanière dont ilscaricaturent, à longueur desketches, i télévision, lachaîne tout info deCanalSatellite. Il aégalement reproché auxhumoristes une séquencejugée « vulgaire » mettanten scène la marionnette deLionel Jospin.

Succès pourles dix ansd’« Envoyéspécial »La soirée spéciale proposéesur France 2 le 13 janvierpour les dix ans dumagazine de Paul Nahonet Bernard Benyamin« Envoyé spécial » aenregistré une bonneaudience. Plus de4,6 millions detéléspectateurs ont regardéNourrices, mensonges etvidéo et Afrique du Sud, lavérité et le pardon, proposésen début de soirée. La suite,composée d’une sélectiondes meilleurs documentsdiffusés au fil des dix ans, aobtenu une part d’audienceallant de 30 % à 37 % depart de marché.

Du petit augrand écranRessources humaines, lefilm de Laurent Cantetprogrammé vendredi14 janvier sur Arte, avant sasortie au cinéma, a réalisé3,8 % d’audience,correspondant à 1,7 millionde téléspectateurs (8,7 % depart de marché). Cettediffusion télévisée nesemble pas avoir porté tortà sa distribution, lelendemain, en salles. Du 16au 20 janvier, le film a étévu par 9 322 spectateurs.

Les « Lumières »grillentles « Césars »Quinze jours avant lacérémonie officielle desCésars du cinéma français,qui sera retransmise endirect le 19 février surCanal+, France 2 diffuse, le29 janvier à 20 h 55, « LesLumières du cinéma ».Créée il y a cinq ans sur lemodèle des Golden Globesaméricains, diffusée àl’origine sur Paris Premièreavant d’être reprise, en1999, par France 2, cettecérémonie distingue lesmeilleurs réalisateurs,scénaristes et comédiensfrançais de l’année. Le juryest composé de journalistesétrangers correspondantsde la presseinternationale en poste àParis.

Un curé « light »Par Daniel Schneidermann

VOICI donc surFrance 2 qu’apparaîtLouis Page, le nou-veau curé récurrentdes premières partiesde soirée. C’est unc u r é s a n s c u r e :i l m a r c h e v e r sC o m p o s t e l l e .

Comme son collègue de chaîne l’Instit –pourquoi un héros de télévision ne peut-ilêtre que nomade ? –, c’est un éternelerrant. Ce n’est pas la seule ressemblance.Fort logiquement, touterelation amoureuse visibleest interdite au Père Page.Mais, après tout, l’Institn’est-il pas condamné à lamême abstinence ? Cetteressemblance, d’ailleurs,impose d’emblée une verti-gineuse interrogation : cecuré est-il légèrement ins-tit, ou bien l’Instit est-il uncuré sans croix ? Il faudraun jour s’interroger sur cesfigures de chastes nomadesmissionnaires. Quels fan-tasmes, quelles attentes,vont-ils chercher dans lepublic féminin... et mas-culin ?

Les hasards du pèleri-nage, donc, font arriverLouis Page dans une bourgade de Bour-gogne en plein drame. Intrigue : la fille dumaire entretient une liaison clandestine –toute-première scène torride dans unecabane des marais – avec un jeune Gitan,lequel est tout d’un coup soupçonné dumeurtre d’un garçon du village. La jeunefille pourrait sauver son amant en révélantleur amour (ils étaient ensemble la nuit ducrime), mais, en pleine campagne électo-rale, elle recule devant la perspective duscandale pour ne pas nuire à papa.

Le village semble avoir été codessiné parBrassens et le douanier Rousseau. Mau-vaise herbe romanichelle qui ne se laissepas mettre en gerbes, gendarmes au cœursec, hôtesse aux quatre bouts de pain, etsurtout une brassée d’imbéciles heureuxnés quelque part, qui n’aiment pas que l’onsuive une autre route qu’eux. Le maire esttiraillé entre sa conscience et ses électeurs,mais foncièrement juste ; les Gitans sont –trop – chatouilleux sur l’honneur, maisfoncièrement bons ; le lieutenant de policeest gominé et implacable, mais foncière-ment consciencieux.

Page s’interpose dans les bagarres de

bar, fait pression sur le maire et sa fillepour qu’ils écoutent leur conscience,taloche un galopin raciste, calme les excitésdes deux bords. S’il ne succombe jamaisaux tentations de la chair, il ne prie pasdavantage. Certes, il est curé : c’est inscritsur sa carte d’identité, et dans le scénario.Dans l’inévitable scène nocturne avec labénévole qui alphabétise les Gitans, oùl’on frôle un instant le baiser au clair delune, il raconte avoir choisi une fois pourtoutes l’amour de Dieu plutôt que l’amourd’une femme. Mais il ne célèbre pas davan-

tage qu’il ne confesse. Toutjuste s’il baptise un bébégitan (en plein air) et cite( p a r c i m o n i e u s e m e n t )l’Exode pour river son clouau lieutenant de police.Tout juste si l’on note unfurtif signe de croix à22 h 15 (à l’heure où lesenfants sont couchés).

O n s e n t d ’ a i l l e u r sFrance 2 très légèrementgênée de transformer uncuré en héros régulier. Surce plan, la chaîne publiqueet laïque peut être tran-quille : le seul curé aisé-ment identifiable dans lefilm, le titulaire de laparoisse, est lâche et mes-quin. Comme propagande

cléricale, on fait mieux ! Pour sa promo-tion, Louis Page n’a d’ailleurs pas eu droit àla vitrine principale, le journal de Sérillon.Il n’a été hébergé, quelques jours plus tôt,« qu’au » journal de 13 heures. Ledit jour-nal a fait visionner le premier épisode parle Père Jean-Michel Di Falco. Se sou-vient-on de Mgr Di Falco ? Il fut jadis legrand oncle audiovisuel de Louis Page : unbeau gosse de pèlerin, évêque in partibusdes plateaux télé, envoyé en mission chezGildas ou Dechavanne, à qui l’on n’imagi-nait, pas plus qu’à Page, ni mître ni diocèse.

« Sympathique et positif », laissa donctomber Di Falco à propos de son descen-dant... tout en regrettant que ce curé« light » soit si peu branché prière. Il tou-chait juste. C’est précisément cetteabsence qui nous révèle, en creux, lestabous d’aujourd’hui. Comme si le taboudu prime-time n’était plus l’imagerie del’amour physique – cf. la scène susdite de lacabane des marais, présumée fédératricepuisqu’elle ouvre l’épisode –, mais celle dela liturgie catholique : confessions, prières,grand-messes, ces repoussoirs à ména-gères modernes.

Comme si

le tabou

du prime-time

n’était plus

l’imagerie

de l’amour

physique,

mais celle

de la liturgie

catholiqueLES MEILLEURES AUDIENCES

SEMAINE DU 10 AU 16 JANVIER

1 % = 525 900 individus âgés de 4 ans et plus.(Source Médiamat-Médiamétrie. Tous droits réservés Médiamétrie.)

Les 5 meilleurs scores d’avant-soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceJeudi 13 19.07 F 3 Actualités régionales 12,7 40,2Vendredi 14 19.03 TF 1 Le Bigdil 11,3 34 Mardi 11 19.31 F 3 Le 19-20 de l’information 10,8 28,8Dimanche 16 19.26 F 2 Vivement dimanche prochain

(magazine) 9,3 24,2Samedi 15 19.03 TF 1 Beverly Hills (série) 7,6 24,4

Les 5 meilleurs scores de la première partie de soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceJeudi 13 20.55 TF 1 Julie Lescaut (série) 17,5 42,2Mardi 11 20.55 TF 1 Jack (film) 17 39,3Samedi 15 20.50 TF 1 Plein les yeux (magazine) 13,5 35,9Samedi 15 20.50 F 2 Le Coup du lapin (téléfilm) 13,3 32,8Dimanche 16 20.55 TF 1 La Cité de la joie (film) 13 31,8

Les 5 meilleurs scores de la seconde partie de soiréeDate de Heure de Chaîne Programme Audience Partdiffusion diffusion d’audienceLundi 10 22.30 TF 1 Y’a pas photo (magazine) 7,5 39,3Vendredi 14 21.50 F 2 Dossiers disparus (série) 6,8 19,2Vendredi 14 22.15 F 3 Faut pas rêver (magazine) 6,6 23,7Mardi 11 22.50 F 3 Soir 3 6,5 31,1Dimanche 16 21.50 F 3 Cold squad (série) 6,4 15,9

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LeMonde Job: WEL0300--0003-0 WAS TEL0300-3 Op.: XX Rev.: 22-01-00 T.: 08:21 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 10Fap: 100 No: 0098 Lcp: 700 CMYK

PARABOLE

Denis Mermet :« L’échec des “Forgesdu désert”, sur France 2,est une anomalie »

Le président d’Adventure Line – filialed’Expand –, producteur des « Forges dudésert », explique pourquoi ce nouveaujeu, créé sur le modèle de « Fort Boyard »,n’a pas séduit le public.

« Comment avez-vous réagi à la déci-sion de France 2d’arrêter la diffusiondes “Forges dudésert”, après troisépisodes programméspendant les fêtes deNoël ?

– Cette décision a été prise d’uncommun accord. Nous sommes convenusqu’il valait mieux, pour le programme etpour la chaîne, interrompre la diffusion etnous donner du temps afin decomprendre pourquoi ce jeu, créé sur lemodèle de “Fort Boyard” – que nous pro-duisons avec succès depuis plus de dixans –, n’a pas séduit un plus large public.

Comment expliquez-vous cet échec ? – On l’analyse comme une anomalie.

Plusieurs études ont été menées, parExpand et par France 2, après la diffusiondes trois premiers numéros. Le jeu en lui-même ne semble pas poser de problème.Les téléspectateurs qui ont regardé ledébut sont restés jusqu’à la fin. Enrevanche, la période de diffusion choisieet le jour de programmation (le samedi)ont sans doute porté tort à l’émission.

– “Fort Boyard” a aussi connu desdébuts difficiles. La chaîne avait pour-tant persévéré. Aujourd’hui, c’est un suc-cès mondial. Les dirigeants de France 2ne font-ils pas preuve de frilosité ?

– Aux débuts de “Fort Boyard”, laconcurrence entre les chaînes était beau-coup moins forte. On pouvait se per-mettre de tâtonner. Cela dit, France 2 nerenonce pas à diffuser “Les Forges”. Lachaîne a acheté six numéros. Elle repro-grammera les trois autres à un momentqui sera jugé le plus propice, au vu desétudes menées.

– Adventure Line a déboursé 50 mil-lions de francs (7,62 millions d’euros)pour lancer ce jeu, qui a nécessiténotamment la construction d’un somp-tueux décor dans le désert du WadiRum, en Jordanie. Pensez-vous parvenirà équilibrer vos comptes ?

– La France n’est pas le seul pays à dif-fuser “Les Forges”. La Suède et le Dane-mark l’ont programmé et ont enregistrédes audiences globalement satisfaisantes.D’autres pays sont intéressés. Nous nesommes pas inquiets. L’expérience de“Fort Boyard” nous incite plutôt à l’opti-misme puisqu’il a été vu dans plus de cin-quante pays ; la Chine nous a acheté cin-quante-deux numéros de la versionfrançaise de “Fort Boyard” et diffuseraprobablement une adaptation chinoise en2001. Avec “Les Forges”, on mise sur lelong terme. »

Propos recueillis parSylvie Kerviel

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000b Le Monde Télévision 3

LES ECHOS DERRIERE LE MICRO

Jacques Perrinrenonce à sa « 25e Heure »

France-Culture à Nantes

Bernard Tapieface à Eric de MontgolfierDimanche 23 janvier, RuthElkrief recevra BernardTapie et Eric deMontgolfier dans sonmagazine « 19 heures,dimanche », sur TF 1.L’ancien ministre etex-président de l’OM, quijoue en ce moment dans lapièce Vol au-dessus d’un nidde coucou et anime uneémission sur RMC, seraface à l’ancien procureur dela République deValenciennes. Aujourd’huimuté à Nice, ce magistratest à l’origine del’incarcération de BernardTapie dans le cadre del’affaire de corruptionOM-Valenciennes quidéfraya la chronique en1993.

Questions pourle XXIe siècleLes 72es Rencontres detélévisiond’Aix-en-Provenceprésenteront, jeudi 27 etvendredi 28 janvier, desdocumentaires dont lessujets sont autant d’enjeuxet de questions posés auXXIe siècle, sous le titreparadoxal de « LaMémoire du siècle ». Le27, la géopolitique, avec LesEtats-Unis, de Frank Tetart(Arte) ; l’histoire, avec LesJournalistes dans latourmente, de Michèle VanZèle (France 3) et La Faillitedu modèle soviétique dePatrick Hesters (France 3) ;l’environnement, avec LePrix de l’eau, de PatrickHesters et Sale temps sur laplanète, la foire aux climats,de Patrick Benquet(France 2), et enfin, l’art,avec Matisse, à vif dans lacouleur, d’Alain Jaubert(Arte, « Palettes »). Le 28,projection du GrandVoyage, la découverte del’univers, de Patrick Hesters,de Kandinsky, « figure del’invisible », d’Alain Jaubert,et de L’Allemagne, de FrankTetart.a Séances les jeudi 27, à8 h 30 et 20 h 30, et levendredi, à 8 h 30 et 13 h 30.Petit Palaisd’Aix-en-Provence, 26, rueMaréchal-Joffre. Tél :04-42-38-54-64 ; fax :04-42-27-39-18.

CRÉDITS DE « UNE » :

BRUNO GARCIN-GASSER ;

COLLECTION CHRISTOPHE L. ;

ARTE ; CANAL+

M ÉCONTENT dela nouvelle or-ganisation des

soirées documentairesd u d i m a n c h e s u rFrance 2, effective à par-tir du 23 janvier, JacquesPerrin, producteur de« La 25 e Heure », a déci-dé de claquer la porte.Dans un communiquérendu public à l’occasiondu Festival internationaldes producteurs audiovi-suels (FIPA), qui se tienten ce moment à Biarritz,il annonce sa décisiond’arrêter son magazine,diffusé sur la Deux depuis 1991.Le producteur regrette que lesrapports entre sa société deproduction Galatée Films et ladirection des documentaires deFrance 2 se soient « dégradésdepuis la rentrée de septembre1999 ».

Mise en cause par JacquesPerrin, Christine Lentz, respon-sable des magazines et des do-cumentaires, initiatrice des nou-v e a u x « D o c u m e n t s d udimanche » de France 2, ne« comprend pas » la décision duproducteur. Contactée à Biar-ritz, elle explique que la nou-velle case a été créée « pourdonner davantage de souplesse »à la programmation, afin depouvoir proposer des films dedifférents formats, d’une heureou d’une heure trente.

Dans la nouvelle configura-tion, le magazine de JacquesPerrin, qui, jusqu’à présent, suc-cédait au documentaire du di-

manche soir, allait être (une foisde plus) chahuté. Le producteurne l’a, cette fois-ci, pas accepté.

Ballotée de case en case augré des changements de grillese t d e r e s p o n s a b l e s , « L a25e Heure » comptait, en dépitde son horaire tardif, un publicde fidèles. Lancée à la rentréede 1991 par Jacques Perrin etJean Rozat, ancien directeur dé-légué à la production sur An-tenne 2, cette émission se vou-lait « un refuge » pour des filmsqui n’auraient pas pu être pro-grammés ailleurs. Un espace deliberté ouvert aux producteursde courts et moyens métrages,de films de fiction ou de docu-mentaires de tous horizons.Cette curiosité tous azimuts etcette soif pour la découverteavaient été récompensées en1996 par le 7 d’or du magazineculturel.

S. Ke

Afin de réfléchir sur l’état etl’évolution de la culture,sa diffusion et sa médiati-

sation, France-Culture a décidéde réunir professionnels, créa-teurs et responsables dans unesérie d’émissions,« Les Assisesde la culture ».

Elles auront lieu trois foisl’année, à Nantes (samedi 29 etdimanche 30 janvier), puis àAvignon (cet été) avant de fairel’objet d’une ultime réunion, enfin d’année.

Les premières rencontres, enpartenariat avec l’hebdoma-daire L’Express et la ville deNantes, très active sur le planculturel – les « Folles journéesBach » y sont organisées cemême week-end –, auront lieuen direct et en public à l’espacepolyvalent le Lieu unique.

Alain Finkielkraut ouvrira lasession samedi 29, à 14 heuresavec une table ronde intitulée

« D e s d é fi n i t i o n s d e l aculture ». Jean Lebrun évoquera« la diffusion de la culture » et,de 17 h 30 à 18 heures, AndréVelter parlera poésie, dans« O r p h é e r e c o n n a î t r a l e ssiens ». Les groupes musicauxMan et Yaku interviendronttout au long de l’après-midi.

D i m a n c h e 3 0 j a n v i e r d e15 heures à 15 h 45, SylvainBourme au enregistrera en pu-blic son émission « La Suitedans les idées » sur le thème« La culture comme objet socio-l o g i q u e » ( d i f f u s i o n l u n d i31 janvier à 12 h 45 sur France-Culture). Ces rencontres se ter-mineront par un débat sur « lesréalités culturelles locales », enpublic et en direct, avec la parti-cipation de l’auteur-composi-teur et romancier Yves Simon.

a Réservations et renseignements :tél : 02-40-12-14-34.

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LeMonde Job: WEL0300--0004-0 WAS TEL0300-4 Op.: XX Rev.: 22-01-00 T.: 08:22 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 10Fap: 100 No: 0099 Lcp: 700 CMYK

4 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

ENQUETE HIGH-TECH

La révolutionminiatureLa petite caméra numérique de M. Tout-le-Monde est de plus en plus utilisée par les professionnels. Discrète, légère,souple, économique : elle devient indispensable pour les tournages de documentaires, reportages, et même pour la fiction

Une nouvelle

manière de

filmer qui

implique « une

écriture

journalistique

particulière »

ELLES sont petites,

légères, financière-ment abordables, etd e p l u s e n p l u sfiables technique-ment. Depuis quel-q u e s a n n é e s , l e sminuscules camérasnumériques ont non

seulement séduit le grand public maiségalement investi les rédactions deschaînes de télévisions et des maisons deproductions. Discrètes, tenant au creuxde la main, elles permettent aux reportersde voyager léger, et surtout de rapporterdes images en provenance de pays répu-tés dangereux sans avoir eu à demanderune improbable autorisation aux auto-rités locales. Ou d’interviewer rapidementquelqu’un sans avoir besoin de mettre enplace une infrastructure techniquelourde. Autres avantages liés à leur taille :filmer au plus près l’intimité d’un groupe(l’équipe de France de football pendant laCoupe du monde...) et pénétrer dans desespaces clos où le manque de lumièren’est plus, grâce à la technologie de cespetites DV (Digital Video), un handicap.Exemple parfait de ce dernier cas defigure : les virées nocturnes de FrédéricTaddei dans l’émission Paris dernière dif-fusée sur Paris Première.

Les professionnels du reportage télé-v i s é , h a b i t u é s a u x fi a b l e s m a i sencombrantes et onéreuses Betacam,découvrent donc une nouvelle manièrede filmer qui implique « une écriture jour-nalistique particulière », comme le préciseJean-Paul Billaut, rédacteur en chef-adjoint de l’agence Capa. Ancien de lamaison, Stéphane Meunier, auteur du trèsremarqué Les Yeux dans les Bleus, a utiliséce matériel miniature : « Je n’avais pas lechoix ! Aimé Jacquet tenait absolument àpréserver son groupe de toute présencegênante. Lorsque j’ai sorti de mon sac à dosles deux petites DV, il a été rassuré. » Bienavant ce documentaire sur les footbal-leurs français, Meunier avait déja utilisédes petites caméras, moins perfection-nées mais toujours discrètes, ce qui étaitle but recherché : « J’ai commencé avec lesgrèves ouvrières en Pologne. Puis, pourl’émission 24 heures produite par Capa, jesuis allé à Soweto tourner discrètement,sans l’autorisation des responsables sud-africains. Je me souviens également d’unreportage de 26 minutes sur le Front Polisa-rio tourné pour M 6 avec une petite

caméra. Aujourd’hui, ce matériel s’est amé-lioré mais techniquement, les mini-camérasn’atteindront jamais la qualité des Betanumériques... »

Auteur d’un documentaire sur le FMIdiffusé sur Arte, Pascal Vasselin cible luiaussi les limites de la DV : « Pour monreportage sur le FMI, j’ai filmé six mois avecune petite DV. Souplesse et discrétionétaient des conditions vitales pour me faireaccepter par les officiels et me fondre dansle décor. Dans ce cas précis, la DV est uninstrument magique mais encore limité auniveau des réglages et surtout du son. Enrésumé, la DV est un outil formidable pourcertains types de reportages délicats maiselle ne peut prétendre remplaçer la Beta-cam. En plus, il existe désormais un effetpervers : l’utilisation systématique de la DVpour des raisons purement économiques. »

Si elle permet l’autonomie du journa-liste sur le terrain et abaisse les coûts dureportage, tous les responsables insistentsur le fait que les limites techniquesactuelles de l’engin en font de préférenceune caméra de complément. Sans oublierun petit problème de crédibi l ité :« Lorsqu’un journaliste débarque avec saDV dans une manifestation officielleentouré de confrères et consœurs filmantBetacam à l’épaule, certains responsablesont du mal à le prendre au sérieux »,indique Oliver Hermen, directeur tech-nique d’i-télévision, la nouvelle chaîne

d’information en continu dont les repor-ters sur le terrain sont tous équipés d’uneBetacam numérique et d’une petite DV.

Précieux outil de travail dans des condi-tions difficiles, la DV a séduit au fil desans de vieux routiers du grand reportage.En compagnie de Tony Bosco, opérateurconfirmé, Jean-Charles Deniau s’est ainsirendu dans plusieurs pays pour y tournerdes sujets délicats diffusés dans la série« Les routes oubliées ». « En Colombie,avec une Betacam vous êtes repéré au boutde deux jours et enlevé au bout de trois !Donc la DV est indispensable. Avec Bosco,nous nous faisions passer pour des touristeset les soldats n’y ont vu que du feu. En Lybie,même scénario. Deux de mes prochainsreportages seront filmés avec une petiteDV : au Yémen et en Birmanie. Pour laGéorgie en revanche, pays moins dange-reux, je prendrai une Betacam. Mais tousles pros vous le diront : pour bien maniercette petite caméra qui est très instable, ilfaut être encore plus fort que lorsque vousutilisez la Beta ! » Paul Moreira, rédacteuren chef de « 90 minutes », le nouveaumagazine d’investigation de Canal+, a luiaussi utilisé il y a quelques années despetites caméras numériques, rapportantdes sujets forts sur la torture en Israël oula résistance intérieure à Djakarta. « Leson sur ces petites caméras reste mauvais.Et de toutes façons, nous sommes souventobligés de tourner avec un technicien habi-tué à manier ce type d’appareil pour que lastabilité de l’image et le cadrage soient debonne qualité. »

Permettant au reporter d’accéder à desendroits difficiles d’accès, la DV a trouvédans le sport un autre domaine de pré-dilection. Exemples récents, certainssujets tournés pour l’émission « HorsStade », sur M 6. « Je viens de faire unreportage sur le surf. Le caméraman a faitdes images dans l’eau, ce qui n’est possiblequ’avec une petite caméra numérique et uncaisson étanche. Nous préparons égale-ment un sujet sur les descentes de ski enpoudreuse. Là encore, c’est infaisable avecune grosse caméra sur l’épaule », indiqueMathieu Schwartz, l’un des deux rédac-teurs en chef de l’émission. La révolutionminiature est donc en marche, maiscomme le souligne justement Jean-PaulBillault : « La DV permet à tout le mondede faire de l’image. Mais pas forcément unebonne image ! »

Alain Constant

Stéphane Meunier (au centre)pendant le tournagede « Les Yeux dans les Bleus »

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Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000b Le Monde Télévision 5

Thierry Garrel : « Un outil génial, sauf le son... »ENTRETIEN avec le responsable de

l’unité documentaire de la Sept/Arte« A quand remonte l’utilisation des

petites caméras numériques dans le do-cumentaire ?

– Il n’y a pas de date-choc. Contraire-ment à la fiction, la pratique de la vidéo lé-gère dans le documentaire s’est dévelop-pée depuis longtemps. La petite caméranumérique est en totale continuité avec lapaluche, première vidéo portable élaboréepar Beauviala au milieu des années 70.L’INA a mené des premières expériencesavec François Pain dans Métro Couronnes,tourné avec une caméra-stylo. La pratiques’est ensuite généralisée.

» Cependant, avec la mini-numérique,on franchit un seuil. On passe à une autrenature d’image, on ne fait plus la différenceavec la caméra amateur. Karim Dridi a réa-lisé son portrait de Ken Loach avec une pe-tite Hi8. Richard Leacock a signé, avec LesŒufs à la coque (1991), le premier mani-feste d’une caméra-stylo. Allègement del’équipe, le cinéaste devient opérateur. Ain-

si Berlin de Robert Kramer et Place Rougede Daniele Incalcaterra ont été tournésavec une vidéo 8. Alain Cavalier utilise tou-jours des petites caméras. C’est une his-toire continue.

– L’usage des caméras miniatures va-t-il se généraliser, selon vous ?

– Le problème est qu’elles ont encore degros défauts ! Quand Claire Simon a tour-né Récréations dans une cour d’école(1992), l’image était formidable mais elle adû réenregistrer chacun des gamins sépa-rément. Toute la bande-son était à refaire.De plus, contrairement au 16 mm qui coûtecher, ici on peut tourner, tourner, sans tropchoisir : cela peut faire régresser le regard.Mais c’est un outil génial – subreptice ! Lesgamins filmés par Claire Simon finissaientpar oublier la caméra.

– Pensez-vous qu’il y a des utilisa-tions spécifiques ?

– Toute la série « Voyages, voyages » esttournée avec des numériques. C’est unegrande légèreté sur le plan économique :les réalisateurs travaillent en solitaire. Ces

caméras permettent d’aller dans des paysdifficiles, de filmer des situations délicates.Pour son enquête sur le Crédit lyonnais – etmaintenant sur Elf –, Jean-Michel Meuriceavait beaucoup plus d’aisance dans ses en-tretiens, face à des directeurs de banquenotamment. La caméra est là sans êtrevraiment là, pas de décorum, pas de lu-mières. Le rapport au réel est très différent.

» André Van In, qui utilise depuis long-temps la vidéo dans les ghettos sud-afri-cains, a réalisé La Commission de la véritéavec une numérique. Quand Jean-MichelCarré descend au fond de la mine pourCharbons ardents, c’est avec une numé-rique dont les performances sont extra-ordinaires dans le noir. Van der Keuken,qui est actuellement très malade, est partiavec deux caméras : son habituelle Aaton(« le chat noir sur l’épaule », comme il dit),mais aussi une petite numérique au cas oùil manquerait de forces. »

Propos recueillis parCatherine Humblot

« Plus prèsdu tremblementde la vie »Gérard Mordillat utilisela mini-caméra pour un téléfilm d’Arte

POUR un peu, on passait à côté sansles voir. C’est tout juste si, en en-trant dans le café, on ne bousculepas les comédiens près du bar. Sa-

medi 9 janvier, il fait plutôt sombre danscette brasserie du 20e arrondissement àParis, style « années 30 », avec miroirs etboiseries. Gérard Mordillat tourne, pourArte, L’Apprentissage de la ville, un téléfilmde deux heures, qu’il a adapté avec Jé-rôme Prieur du livre éponyme écrit parLuc Dietrich en 1942. Pas de projecteurs,une équipe réduite au minimum (six, septpersonnes au lieu d’une vingtaine). Il y aLaurent Bares (le chef opérateur), MichelVionnet (l’ingénieur du son) et, bien sûr,Mordillat et Prieur. Pas de machinos, pasd’électros, pas d’attroupement. Tout estfluide, discret.

Gérard Mordillat lui-même s’étonne decette légèreté qu’il découvre « au tour-nage ». Le cinéaste de La Véritable Histoired’Artaud le Mômo, de Corpus Christitourne depuis début décembre l’histoiredu jeune homme intense, mort à trente etun ans, dont les romans ont brûlé l’ado-lescence de Mordillat. C’est lui qui a choisila caméra numérique. Choix de produc-tion et choix esthétique. « Autant il étaitnécessaire, pour Artaud, de tourner en35 mm noir et blanc, explique Mordillat,autant il est nécessaire, ici, de retrouverquelque chose qui est de l’ordre de l’ap-prentissage : approcher un outil que je neconnaissais pas, avoir cette légèreté qui per-met d’être près du livre. »

Au départ, le cinéaste pensait n’utiliserqu’une petite caméra. Il en a pris deuxpour finir, la grosse DVC/pro et une pluspetite qu’il tient lui-même à la main ouqu’il glisse au comédien Camille Clavel

(Luc Dietrich) : la caméra à la place del’œil du romancier. « On tourne avec unetelle rapidité que ça n’a pas l’air profession-nel. C’est une façon de plonger dans la villequi est intéressante, note Mordillat. Ça per-met d’être davantage dans le tremblementde la vie, la proximité. » Le réalisateur peutexpérimenter, improviser, faire des plansqui n’étaient pas prévus, changer d’axe.Cela ne prend plus une heure mais une se-conde. Finis les temps morts, ces inter-ruptions interminables entre deux prises.« L’acteur reste dans son énergie. »

Pour les comédiens, le changement estradical. « On peut être inventif », fait re-marquer Luc Thuillier. « Rien ne pose pro-blème, explique Elodie Navarre, partagéeentre des sentiments contradictoires.Quand une scène est à refaire, on refait, au-tant qu’il faut, et ça va très vite. » Il lui ar-rive de ne plus savoir si elle tourne ou pas– ce qu’attend précisément Mordillat. « Iln’y a jamais lieu de s’angoisser... c’est ça quim’angoisse ! »

Souplesse, rapidité, liberté... NicolasKlotz, qui achève de tourner Un ange endanger, une fiction qui se passe dans lemonde des SDF, fait à peu près le mêmeconstat. Le réalisateur a utilisé uneDV1000, « cette petite caméra amateur quiest sortie il y a quelques années et que Sonya retirée du marché parce qu’elle concur-rençait directement les caméras profession-nelles plus chères ». Elle a été pour Klotz

Laurent Bares et Gérard Mordillat sur le tournage de « L’Apprentissage de la ville »

La qualité téléà la portéedu vidéasteamateurFini le temps où les profes-sionnels pouvaient paraderavec leurs énormes camé-ras Bétamax. Désormais,les amateurs peuvents’offrir des Caméscopenumériques (6 000 à12 000 francs) qui four-nissent la qualité d’imageet de son des émissionstélévisées. Deux formatspermettent d’obtenir cerésultat : le DV qui offredes caméras qui tiennentdans une poche, et le Digi-tal 8, solution économiquequi propose, à qualité iden-tique, des appareils plusencombrants, car utilisantles mêmes boîtiers que lesCaméscope analogiques.Les nouveaux Caméscopene s’affranchissent pasencore de la cassette àbande magnétique, seulsupport économiqueactuellement capabled’enregistrer les quantitésastronomiques d’informa-tions que représente lamise en mémoire, chaqueseconde, de 25 images, etcelle d’un son de qualitéCD. C’est la transforma-tion en temps réel de lavidéo en données numé-riques qui assure sa qualité.Les cassettes DV ont étéconçues spécialementpour les nouveaux Camé-scope à l’inverse du Digi-tal 8 qui exploite le formatHi8 des appareils analo-giques.Au-delà de la prise de vue,le numérique ouvre la voieà des travaux de montageque l’analogique réservaitaux professionnels. Pourl’instant, difficile d’éviter lerecours à un ordinateur.Grâce à une carte électro-nique d’acquisition, il estpossible de transférer surdisque dur la vidéo dansson état original, sansperte de qualité. Cettec a r t e n e c o û t e q u e2 000 francs (carte StudioDV de Pinnacle avec logi-ciel de montage). Au total,avec un ordinateur à10 000 francs, l’amateurpeut donc se doter d’unstudio vidéo de qualitét é l é v i s i o n p o u r20 000 francs environ.Somme non négligeablemais déjà abordable pourles passionnés, et qui conti-nuera à baisser.

Michel Alberganti

« le support idéal pour ce film-là ». Rap-port différent avec les acteurs, une mania-bilité qui la rend très utile pour « filmerdes gens qu’on n’a pas l’habitude de filmer,dans des lieux où il n’est pas facile de tour-ner, périphériques, métro, gares... Il n’y apas cette arrogance du cinéma ».

D’autres cinéastes vont s’affronterbientôt à l’outil. Arturo Ripstein et Chris-tophe Otzenberger démarrent prochaine-ment le tournage de leur téléfilm respec-tif. L’an dernier, Jacques Fansten lançaitsur Arte la collection « Petites caméras »,six fictions tournées exclusivement avecdes Hi8, par Claude Miller, Jean-Pierre Si-napi, Olivier Py, Emmanuelle Bercot, Bri-gitte Roüan et Jacques Fansten. « C’estparti d’une réflexion sur la télévision quioffre de moins en moins de place aux au-teurs pour des impératifs d’audience, ex-plique Jacques Fansten. Si on n’invente pasune économie différente, il n’y aura plus deplace pour les œuvres. » La caméra numé-rique coûte certes un peu moins cher,mais elle permet surtout de travailler au-trement. Pour Pierre Chevalier, respon-sable de l’unité fiction d’Arte, il s’agitd’explorer un champ qui permette detrouver de nouveaux modes d’écriture,d’ouvrir des pistes. Le film de Claude Mil-ler La Chambre des magiciennes vientd’être sélectionné à Berlin.

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6 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

PORTRAIT ITINERAIRE

Un rêvede gosse MARC-OLIVIER FOGIEL.Le présentateur et rédacteur en chefde « TV + », sur Canal+, décortiquedepuis trois ans le microcosmeaudiovisuel. Trente ans, un visaged’ado : sa faiblesse et sa force

Bernard Tapie

l’a déstabilisé

davantage en lui

disant :

« Bonjour,

monsieur ».

Il ne viendrait

à l’idée

de personne

de l’appeler

« Monsieur ».

Sauf à Nanar,

qui est, parfois,

impayable

IL était une fois un petit garçonqui rêvait d’être célèbre. Marc-Olivier, fils de dentiste parisien,voulait faire de la radio, commed’autres gamins veulent êtrepompier. La différence, c’estque peu de gamins qui veulentêtre pompier deviennent pom-pier. Marc-Olivier Fogiel, lui, il

fait mieux que de la radio : de la télé. Etmême, encore mieux, de la télé sur la télé.Chaque samedi à 19 heures, sur Canal+, ilconçoit et présente « TV + », émissionconsacrée aux vagues et vaguelettes dumicrocosme. Il reçoit à sa table les ve-dettes qui hantaient ses nuits de gamin,une centaine, bien pesée, depuis qu’il apris la succession de Michel Denisot etson « Télé Dimanche », il y a trois ans. Illes passe au gril – thermostat 6 –, les faitrôtir un peu, avec son air d’enfant dechœur, les mains bien posées sur la table,la tête légèrement penchée sur le côté.Des passants se retournent sur lui dans larue. Quand lui se retourne sur son passé,il se dit qu’il a réalisé son rêve de môme.Tout le monde ne peut pas en dire autant.

Trente ans, et déjà dix-sept de métier.Enfant, il planquait rue Bayard, devant lafaçade Vasarely de RTL, pour voir passerses idoles. Qu’il pleuve, qu’il vente, il étaittoujours là. Marco vouait un culte à Pa-trick Sabatier. Il l’interpellait sur le trot-toir, pleurnichait : « Faites-moi entrer àRTL ! » Sabatier a fini par craquer et ou-vrir les portes de la station à ce gar-çonnet, alors rondouillard. A treize ans, ildécoupe les dépêches d’agences pour larédaction ; à seize, il cause dans le poste(résultats du tiercé) ; à dix-huit, il travailleavec Patrick Sabatier, qui l’emmène surTF 1 ; à vingt-deux, il entre à Canal+ dansl’équipe de « Télé Dimanche » de MichelDenisot ; à vingt-sept, il prend la place deson patron, parti vers d’autres horizons ;à trente, le voilà petit patron à son tour.Une quarantaine de personnes sous sesordres, deux émissions (en comptant« Un an de + », chaque samedi à 12 h 40sur Canal), et une maison de productionqui ne produit pas encore.

« Mes parents commencent à être fiersde moi. » Sœur médecin, frère ingénieur.« Quand je pense que ma sœur ne gagneque 10 000 francs par mois... » Lui, avec unmalheureux diplôme en sciences-éco, enavoue 150 000 (« Je n’ai pas l’impressionde les voler. Et puis ce n’est rien à côté desanimateurs-producteurs qui font de cesmarges !... »).

Plus que son salaire, le problème de Fogiel, c’est son physique : il a la tren-

taine trop jeune, trop glabre, trop lisse.Dans les polars américains, on sur-nomme ces gars-là « baby face ». En gé-néral, il faut s’en méfier. Les crocodilesdes médias invités à sa table ont parfoistendance à l’oublier. Ils lui servent du« Marco », histoire de le renvoyer jouerdans la cour des petits (« Marco, dit Dela-rue, qui ne l’aime pas, ça fait garçon coif-feur »). Tapie l’a davantage déstabilisé enlui donnant du « Bonjour, monsieur ». Ilne viendrait à l’idée de personne d’appe-ler Fogiel « Monsieur ». Sauf à Nanar qui,parfois, est impayable. Les autres af-fectent de s’amuser des questions imper-tinentes du gamin. Mais pas trop long-temps. Ça peut faire des étincelles.Nagui, par exemple. « Il était venu vendreson “Taratata”. Moi, je ne suis pas là pourfaire de la promotion. Ça a un peu dégéné-ré. J’ai eu envie de lui mettre un pain. » Mi-chel Field lui propose, graveleux, « d’en-trer avec lui dans l’isoloir » ? Il ne bronchepas. De Fogiel, Alain de Greef, le direc-teur des programmes de Canal, qui s’yconnaît, dit : « Il est le plus blindé detous. »

Comment parler de la télé, quand onest dans la télé ? Des gens qui dînent en-semble, qui sortent ensemble, se tutoientdans la vie, se donnent du « vous » de-vant les caméras, comme s’ils ne savaient

pas tout les uns des autres... Pour un peu,on en appellerait à Pierre Carles, pour-fendeur du délit de « connivence télé-visuelle ». « J’essaie, plaide-t-il, de faireun boulot de journaliste honnête. Je saispourquoi je fais les choses. Ensuite, la façondont c’est perçu... » Il n’empêche que de-puis quelque temps, il « plombe » sonémission en recevant des invités d’unplus gros calibre. Le préfet Bonnet, Elisa-beth Guigou. Ou des futurs grands pa-trons, comme Arnaud Lagardère. Ilcommence à avoir ratissé le PAF danstous les sens, ça lasse, on le comprend. Ilaimerait bien sortir de son berceau de« TV + » devenu trop étroit pour lui. Ilentretient, aujourd’hui, deux nouveauxrêves. Au choix : présenter un journal té-lévisé, ou diriger les programmes d’unegrande chaîne.

Fogiel revendique peu d’amis dans lemilieu. Quatre, tout bien compté : Chris-tophe Dechavanne, Annie Lemoine, Fré-déric Mitterrand et Olivier Mine. Sanscompter Sabatier, qu’il fréquente régu-lièrement. « On dîne ensemble. On parlede nos boulots. On se dit des vérités... », ditl’ancien animateur vedette, exilé sur TéléMonte-Carlo. Star, pour l’instant déchue,il lui apprend sans doute un peu de la va-nité des choses.

Jacques Buob

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Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 7

ACTUALITE TELEVISION

La grande peur des ShadoksEn 1968, ils avaient coupé la France en deux. Ils sont de retour sur Canal+. Trois minutes par semaine de déraison et de dérision

AU risque de réveil-ler de grandespeurs mil léna-ristes, n’y a-t-il

pas lieu de s’alarmer encette aube de l’an 2000 ?Certains signes ne de-vraient pas tromper un« téléspectateur perspi-cace ». Certes, « le » boguen’a pas frappé, mais nosneurones, électroniques ounon, ne sont-ils pas mena-cés par d’autres virus, d’au-tant plus redoutablesqu’on les connaît tropbien : en mai 1968, i lsavaient, ni plus ni moins,« coupé la France endeux ».

Les Shadoks et leur uni-vers catastrophique vontréapparaître, sur Canal +,le 30 janvier, pour noustroubler, en plein repos do-minical et « en clair », à unmoment de grande au-dience, entre « Le vraijournal » de Karl Zéro et« La semaine des Gui-gnols ». Et de sévir ainsi,chaque dimanche, pendantcinquante-deux longuessemaines. Trois minuteshebdomadaires, c’est peu,mais il n’en faut pas pluspour déstabiliser. Dès lespremières secondes de lan o u v e l l e s é r i e , n o u ssommes prévenus. Les« pauvres bêtes » se tapentla tête contre les murs, ausens le plus dur du terme.La célèbre voix, qui a faittrembler la France gaul-lienne – de rire, pour moi-tié, d’indignation, pourl’autre –, clame : « ...Çacommence bien ! Je diraismême plus, ça commencemal. Alors, attendez-vous aupire... » Les Shadoks sonten effet hantés par d’indes-criptibles monstres, qui dé-filent à l’écran et que lavoix, celle de Claude Piéplucomme toujours, nommeavec grandiloquence : « LaPeur, suivie de ses petitessœurs, l’Angoisse, l’Effroi, laFrayeur, l’Epouvante, la Ter-reur. En un mot, la Pé-toche ! »

Ceux qui ont connu legrand choc, il y a plus detrente ans, ne seront pasdépaysés. La planète desShadoks est toujours aussii n f o r m e . D u c o s m o stombent toujours autantd’« objets non identifiés ».Même s’il prend davantagede couleurs, le dessin deJacques Rouxel reste desp lus sommaires pourmieux mettre en valeur des

textes – du même auteur –d’une très haute volée déli-rante. La musique de Ro-bert Cohen-Solal est tou-jours aussi « concrète » etles bruitages (du frère de cedernier, Jean) demeurentaussi inimitablement co-casses. De nouveaux per-sonnages font leur entrée,tel le Téléspectateur pers-picace et, surtout, le BigBlank qui s’impose jusquedans le titre de la série. Ce-lui-ci incarne « le GrandTout, le Grand Rien dutout », c’est-à-dire « le

Néant ». Car il s’avère quel’univers des Shadoks n’estpas en expansion, né d’un« Big Bang », mais encompression. La « grosseexplosion » n’est pas audébut mais à la fin.

Renversant ! D’où uneanxiété, inversement pro-portionnelle au rétrécisse-ment du cosmos, notam-ment personnifiée par les« Zangsts », que germa-nistes et freudiens trouve-ront familiers. Dans cesconditions, les Shadoks necessent, bien sûr, de « pom-

per » et de « dépomper »,en toute occasion, souventen vain, selon l’implacable« délogique » qui préside àleur existence. Plus que ja-mais, on vérifiera que cetteémission, initialement pro-duite par feu le Service dela recherche de l’ORTF,embrasse tous les do-maines du savoir, de la phi-losophie et autres scienceshumaines à la génétique (ilfaudra compter avec les« G-gènes ») et autressciences physiques, en pas-sant par toutes les formesd’art, plus particulièrementcelle de la littérature, oni-rique, fantastique et anglo-saxonne de préférence. Len o n - s e n s d e J a c q u e sRouxel semble autant ins-piré par Lewis Carroll etconsorts que par le Saint-Exupéry du Petit Prince.

La culture shadokienneest encyclopédique. C’estnotamment ce que met enrelief le documentaire, LesShadoks : mythe ou lé-gende ?, diffusé par Ca-nal +, la veille de la reprised e s a v e n t u r e s d e s« pauvres bêtes », en intro-duction d’une « nuit »consacrée aux trois précé-dentes séries. Cette étudepluridisciplinaire, menéepar des « shadokologues »distingués, fera égalementplace à l’Histoire pournous rappeler le tollé géné-

ral que provoqua, en 1968,la première apparition desShadoks. Des milliers etdes milliers de lettres deprotestation contre unspectacle jugé, pour résu-m e r, « i m m o n d e » . Al’époque, audace supplé-mentaire d’une télévisiond’Etat malgré sa liberté trèssurveillée, Jean Yannes’empara de ce courrierpour le lire à l’antenne et lecommenter avec la causti-cité qui convenait.

Ensuite, ce fut le succès,à travers le monde et lesgénérations, grâce à demultiples rediffusions, desvidéocassettes, un CD-ROM et divers produits dé-rivés. L’influence des Sha-doks, à la télévision et ail-leurs, a été telle que leurretour ne peut plus cho-quer comme autrefois. Dé-sormais, nous sommesvaccinés contre leur viruset nous pouvons goûterpleinement dérision et dé-raison qui « dériment »avec délire et délice.

Francis Cornu

a Samedi 29 janvier,22 h 10, Les Shadoks :mythe ou légende. 23 h 05,« La Nuit Shadoks ».Dimanche 30 janvier,13 h 30, « Les Shadoks et leBig Blank ».

JacquesRouxel,le créateur,et ClaudePieplu,la voix

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LeMonde Job: WEL0300--0008-0 WAS TEL0300-8 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 17:35 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 10Fap: 100 No: 0103 Lcp: 700 CMYK

LUNDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

24J A N V I E R

8 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

20.50

LE JUGE EST UNE FEMMEDrôle de jeu. 503569

Série.DanielVigne.AvecFlorencePernel.

Le juge Larrieu ouvre l’instructiondu meurtre d’un adolescent pour lequelson ancien professeur de philosophie,devenu SDF, est suspecté...

22.35

Y A PAS PHOTO !Les histoires étonnantes et drôles des phénomènes mystérieux. Présenté par Pascal Bataille et Laurent Fontaine.Invités : Charlotte Cady, Jean-Pierre Pernaut. 7081820.05 Minuit sport.

Magazine. Spécial Boxe. 36097670.50 Mode in France. Haute couture printemps-été 2000. 5755816 1.50 TF 1 nuit. 5151293 2.01 Ducôté de chez vous. 2.03 Clic et net. 2.05 Trèschasse. Spécial sanglier. 4373496 3.00 Repor-tages. Les prêtres de la dernière heure. 35611253.25 Histoires naturelles. La Yougoslavie : les der-nières oasis. 4364748. 4.20 Un fusil à la main.9919212 4.50 Musique 4.55 Les contes de la bé-casse et de la bécassine (55 min). 11069458

19.00 Nature. Catastrophes, les leçons du passé. Les déchets toxiques.Documentaire.Thomas Weidenbach et Meike Hemschemeier(Allemagne, 1999).

19.45 Arte info, Météo.20.15 Reportage.

Le Système Arafat. Documentaire.Hubert Dubois (1999).

Le système dugouvernement Arafatobservé de l’intérieur.

5.05 Gounda, la rivière auxlions. 5.35 Acariens canni-bales. 6.30 Télématin. 8.30 et12.10, 17.20 Un livre, des livres.Le Baron Louis, d’Yves Guena.

8.35 Amoureusement vôtre.9.05 Amour, gloire et beauté.

9.30 C’est au programme. 10.55 Flash infos.11.05 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.

12.20 Pyramide. Jeu.

12.50 Paroles de terroir. 13.00 Journal, Météo.13.50 Consomag.

13.55 Derrick. Corruption.

15.00 Le Renard. Série. Le fils.16.05 La Chance

aux chansons. Les tops du siècle dernier [1/2].

16.50 Des chiffres et des lettres. Jeu.

17.25 Cap des Pins. Feuilleton.17.55 Friends.

Série. Celui qui devient papa [1/2].

18.25 Nash Bridges. Série. Le signe du Zodiaque.

19.15 Qui est qui ? Jeu.Invitée : Marie Myriam.

19.50 Un gars, une fille. Série. A la librairie.

20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. 8.45 Un jour enFrance. Invitée : Hélène Ségara.

9.50 et 18.13 Comment ça va aujourd’hui ?

9.55 Inspecteur Wexford.Série. La police conduit le deuil [1/2].

10.45 La croisière s’amuse,nouvelle vague. Série.Tout ce qui brille.

11.30 Bon appétit, bien sûr. 11.55 Le 12-13 de l’info.12.50 Le Magazine régional. 13.20 Régions.com. 13.50 C’est mon choix. 14.39 Keno. Jeu.

14.45 La Fugueuse. Téléfilm. S. Gyllenhaal. Avec Dana Delany(Etats-Unis, 1998). 6155160

16.15 Les Zinzins de l’espace.16.35 Les Minikeums.

Magazine. 567978617.40 Le Kadox. Jeu.18.20 Questions

pour un champion. 18.48 Un livre, un jour.

La Question humaine,de François Emmanuel.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Fa si la classique. 20.35 Tout le sport.

5.35 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. Leçon 6[1/2]. 6.45 Ça tourne Bromby.L’Ile aux doux dingues ; Da-co’dac et Lucie ; Léa et Gaspard ;Les graffitos ; Et voici la petiteLulu.8.10 Les Ecrans du savoir.

Au cœur des matières. Lesmots de la psychanalyse.Fa i s e u r s d ’ i m a g e s .Galilée : Histoire. Net plusultra. Le dessous descartes. [2/2].

9.55 Inde. 10.50 Droit d’au-teurs. Christian Colombani, Em-manuel Carrère, Eric Faye, Char-lotte Rampling. 11.45 Cellulo.12.15 et 18.25 Le Monde des

animaux. Le Seigneur du désert.Les Plantes d’Australie. 12.45100 % question. 13.10 Bo,l’arbre de Bouddha. 13.40 LeJournal de la santé. 14.00 LaGrande Savane.14.30 La Cinquième

rencontre... 14.35 Dans le secret de l’immobilier. 15.25 Entretien.

15.55 Econoclaste. 16.25 Par-fum de femmes. Mathilda May.16.40 Les Portes de la nuit

Film. Marcel Carné. Avec Yves Montand. (Fr., 1946, N.,). 1385250

18.20 Météo. 18.56 C’est quoila France ?

20.50

LA CANNEDE MON PÈRETéléfilm. Jacques Renard.AvecB.Lecoq,Fanny Cottençon (France, 1999). 933786A la fin des années 40, un homme,ancien poilu et résistant, anar autantque gaulliste, mène sa femme et seshuit enfants à la baguette mais aussiavec tendresse... D’après Louis Bériot.

22.40

MOTS CROISÉSPrésenté par Arlette Chabot et Alain Duhamel. 84277240.15 Journal, Météo. 0.45 Musiques au cœur. Magazine.

Jacek Laszczkowski. 9671729

Portrait du jeune contre-ténorpolonais Jacek Laszczkowski, quiest aussi, à ses heures,présentateur télé, danseur declaquettes, imitateur et acteur...

2.00 Mezzo l’info. 8191564 2.15 Zone sauvage.Chaleureux animaux à sang froid. 9318748 3.00Heimat. Série. Le temps des grands discours [1/2].9342019 4.05 24 heures d’infos. 5528545 4.20 Mé-téo. 95727979 4.25 Heimat. Série. Le temps desgrands discours [2/2] (60 min) 1558800

20.55

LE RETOURDE MARTIN GUERRE aFilm. Daniel Vigne. Avec Nathalie Baye,Gérard Depardieu, Roger Planchon.Drame (Fr, 1982) 1907811Une reconstitution historique soignéequoiqu’un peu précieuse au servicedu récit original d’une imposture.22.45 Météo, Soir 3.

23.20

TARENTULES,LE CARGO DE LA MORTTéléfilm. Stuart R. Hagmann.

Avec Claude Akins, Deborah Winters

(Etats-Unis, 1977) %. 3835569

L’avion, qui transportaitfrauduleusement des centaines de tarentules, s’écrase aux Etats-Unis...

0.50 La Case de l’oncle Doc. Des bibliothèques sous influence.

Documentaire. Eric Pittard. 8951458

1.45 Nocturnales. Semaine Debussy. Sonate pourvioloncelle et piano en ré mineur op. 109 par MarcCoppey, violoncelle, et Alain Planes, piano(35 min). 72392699

20.45

RAINING STONES aFilm. Ken Loach. Avec Bruce Jones,Julie Brown, Ricky Tomlinson,Tom Hickey. Comédie dramatique(Grande-Bretagne, 1993, v.o.). 708845

Le réalisme social du cinéastebritannique. Les ravages du chomâge.

22.15 Court-circuit. Un bout de chemin. Court métrage.Franck Jaén (France, 1999). 224434

22.40

TESIS aFilm. Alejandro Amenabar.Avec Ana Torrent, Fele Martinez. Suspense (Esp., 1996, v.o.). 4640873

Variation sur le postulatde l’existence des snuff movies,par un bon élève qui connaîtles ficelles du cinéma d’épouvante.

0.45 Court-circuit. Spécial Aberrations.Comme un frère. Cyril Bedel.Avec Julie Belafosse (1997). 64996511.00 Mon placard.Court métrage d’animation.Blanquetet Olive(Fr.,1997). 34050901.10 Brutalos. Christophe Billeteret David Leroy (Sui., 1998). 2225293

1.20 Tout pour maman. Téléfilm. Hermine Hunt-geburth (All., 1998, 90 min). 2715854

5.50 La Croisière foll’amour.L’esprit de contradiction. 6.15Les Années fac. Une partied’enfer. 6.40 TF 1 info. 6.48 et8.28, 9.03, 2.02 Météo. 6.50TF ! jeunesse. Salut les toons.8.30 Téléshopping.

9.05 Le Médecin de famille. Série. 5143328

10.20 Balko. Série. Meurtre sur un plateau télé.

11.15 Dallas. Série. L’héritier a disparu.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.40, 19.00

Etre heureux comme.

12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. 13.00 Journal, Météo.13.40 et 20.35

Du côté de chez vous.13.50 Les Feux de l’amour. 14.45 Arabesque. Série.

Un don héréditaire.15.40 Magnum. Série.

Disparu au combat.16.40 Sunset Beach. Série.17.35 Melrose Place.

Série. Divorce express.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.57 Clic et net. 20.00 Journal, Météo.

20.15 Arte

Reportage :Le Système Arafat

QUI trop embrassemal étreint. Dans LeS y s t è m e A r a f a t ,Hubert Dubois a

voulu dire trop de choses entrop peu de temps. Mêmeautour de l’axe central queconstitue la personnalité duchef de l’Autorité palesti-nienne – « producteur, réali-sateur et acteur principal dufilm » processus de paix, ditun Palestinien –, il est impos-sible de traiter correctementen moins de trente minutes àla fois le problème du mor-cellement des territoires res-titués par Israël à l’Autoritépalestinienne, le systèmerépressif et sécuritaire mis enplace par Arafat, le mélanged’autoritarisme, de paterna-lisme et de clientélisme quicaractérise le mode de gou-vernement du dirigeantpalestinien, la corruption deson entourage, les violationsdes droits de l’homme, lesdéceptions après les accordsd’Oslo, et la difficulté derésoudre la question desréfugiés palestiniens. « LeSystème Arafat » brosse untableau impressionniste deproblèmes pointés à justetitre, mais qui mériteraientchacun une enquête séparée.

Mouna Naïm

SIP

A

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LeMonde Job: WEL0300--0009-0 WAS TEL0300-9 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 08:56 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 10Fap: 100 No: 0104 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 9

LUNDI 24J A N V I E R

Le film

Canal +

M 6

5.15 Fan de. 5.40 Sports événe-ment. 6.05 M comme mu-sique. 8.00 et 9.00, 10.00, 11.00,12.00 M 6 Express, Météo. 8.05et 9.35, 10.05, 11.05, 16.10 Mcomme musique.9.05 M 6 boutique.

12.05 Joyeuse pagaille. Série. Les règles de la vie.

12.35 Docteur Quinn, femme médecin. Série. Washita.

13.38 La Minute beauté. 13.40 Les Notes du bonheur.

Téléfilm. Karen Arthur. Avec Cybill Shepherd(Etats-Unis). 8187705

15.20 Models Inc. Série. Jardins secrets.

17.35 Les Bédés de M 6 Kid.Achille Talon ; Blake et Mortimer.

18.30 Sliders, les mondes parallèles. Série. Un monde de renommée.

19.20 Cosby Show. Série. La pagaille.

19.50 Aujourd’hui, Christophe a testé.

19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Une nounou d’enfer.

Série. Atlantic City, nous revoilà !

20.40 Décrochages infos.

f En clair jusqu’à 8.207.00 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.05 Teletubbies.7.30 La Semaine des Guignols.8.00 A la une. 8.20 et 15.10,6.05 Surprises. 8.30 Le Prédi-cateur a a Film. Robert Duvall.(EUAvec Robert Duvall (EU,1998). 10.35 Histoire des mer-veilleuses visites de Jésus, Dji-zeusse, Recouce, Yassoua, Is-s o u s e t l e s a u t r e s .Documentaire (1999) &.11.05 I Want You

Film. M. Winterbottom.Avec Rachel Weisz. Drame (1998) ?. 4560366

f En clair jusqu’à 13.4512.25 et 18.15 Flash infos.12.30 et 16.25, 20.30

Le Journal du cinéma.12.40 Un autre journal. 13.45 Petit Poucet l’espiègle

Film. Andy Cadiff. Avec C. McDonald.Jeunesse (1997) &. 3334347

15.25 T.V. +.Magazine. 4219908

16.45 Les Parasites Film. P. de Chauveron. Avec Oulage Abour. Comédie (1999) &. 5797637

f En clair jusqu’à 20.4018.20 Nulle part ailleurs.

20.40

JACKIE BROWN aFilm.QuentinTarantino.AvecPamGrier,Samuel L. Jackson, Robert De Niro. Policier (Etats-Unis, 1997) %. 1359366

Un récit nonchalant et complexe,des personnages mûrs, des dialoguesabondants, des souvenirs cinéphiliques.

23.05

QUARTIER LIBRE AGNÈS MICHAUX

KHROUSTALIOV,MA VOITURE ! a a aFilm. A. Guerman. Avec Youris Tsourilo,Nina Rouslanova. Comédie dramatique(Fr. - Rus., 1999, N., v.o.) %. 9016057

Une réflexion chaotique et baroque sur la mort du stalinisme et la Russie.

1.35 Boxe hebdo. Magazine. 3365767 2.35 Foot-ball. Championnat d’Angleterre. Manchester Uni-ted - Arsenal. 5912632 4.15 Las Vegas Parano aFilm. Terry Gilliam. Avec Johnny Depp. Drame(1998, v.o.) ?. 8950941 6.15 Total Recall 2070. Sé-rie. L’ennemi humain (43 min).

20.50

HIGHLANDER 2, LE RETOURFilm. R. Mulcahy. Avec Sean Connery,Christophe Lambert, Virginia Madsen.Fantastique (Etats-Unis, 1991). 863453

Suite confuse et incohérente d’un film à succès.

22.25

EXTREMITIES aFilm. Robert M. Young. Avec Farrah Fawcett, James Russo.Drame (Etats-Unis, 1986) . 3979705

Un femme victime d’un violeur réussit à maîtriser celui-ciet entreprend de le torturer.

0.00 Players, les maîtres du jeu. Série. Conspirations. 89075

0.50 Jazz 6. Magazine. Toute l’histoiredu blues : Bluesland. 59405458

2.25 M comme musique. 3099670 3.25 Fréquens-tar. Khaled. 8822545 4.15 Rio, le conservatoire dela Samba. Documentaire (55 min). 2649854

L’émission

20.50 Téva

Histoirede femmesLE DERNIER BAISER.Annie Girardot et Maria Pacômedans une comédie romantiquede Dolorès Grassian

EN janvier 1966, le Grand Prix desonzièmes Journées internationalesdu court-métrage de Tours était

attribué à une réalisatrice débutante,Dolorès Grassian, alors épouse et assis-tante de Mario Ruspoli. La Surface perdue,essai sur les rapports de l’homme et desmachines « à penser », offrait le miroirinsolite et cocasse des temps modernes.Deux autres réussites suivirent, maisDolorès Grassian, qui ne voulait pas selaisser enfermer dans le court-métrage, semit à écrire pour la télévision un « film-feuilleton » de huit heures, Que ferait doncFaber ?, qu’elle réalisa.

C’était l’histoire d’un jeune représentantde commerce en farces et attrapes (GérardLartigau) qui, n’ayant pour exemple qu’unvieux routier de la profession (Claude Pié-plu), recherchait des méthodes de venteefficaces. Programmé en huit épisodeshebdomadaires à partir du 3 juillet 1969,

Que ferait donc Faber ? provoqua, audébut, une ardente bataille d’opinion,avant de s’imposer comme une fantaisiesur la société contemporaine, dans unstyle d’auteur et non de genre.

Il fallut pourtant à Dolorès Grassian desannées d’obstination pour tourner, en1974, son premier long métrage de cinéma,Le Futur aux trousses, qui traitait avec unedérision encore plus mordante de la futu-rologie – science à la mode dans lesannées 70 – et piétinait allègrement quel-ques domaines réservés aux hommes(technocratie, publicité, affaires). Ce filmsortit au moment où la France ressentaitles premiers effets de la crise économiqueet n’eut qu’une brève carrière. Auteurdérangeant, Dolorès Grassian ne devaitconnaître un beau succès au cinémaqu’avec Le Dernier Baiser (1977, dialoguépar Jean Curtelin). Une comédie roman-tique, ce qui pouvait surprendre chez cette

passionnée de « réalité-fiction » insolite.Mais ici, avec la pudeur de l’humour,Dolorès Grassian laissa parler sa naturesentimentale profonde.

Annie (Annie Girardot), chauffeur detaxi à Paris, plaquée par un ouvrier dubâtiment, son grand amour, charge unjour une grande bourgeoise du 16e arron-dissement (Maria Pacôme) qu’elle vaconduire jusqu’à Bruxelles, sur les tracesde son mari infidèle. Dans la communica-tion établie, au cours du voyage entre cesdeux femmes totalement dissemblables,Dolorès Grassian, avec une sourde émo-tion et une sorte de gravité au-delà dessituations comiques, a fait apparaître lahantise du vieillissement et tout le pro-blème du couple, du bonheur, de la duréede l’amour. Avec deux actrices métamor-phosées. Superbes de vérité féminine.

Jacques Siclier

20.50 France 2

La Cannede mon père

ON raconterait cetteh i s t o i r e a u xenfants, ils la com-

menteraient d’une voixmoqueuse : « C’était dansl’ancien temps... ». C’estl’histoire d’une curieusefamille, certes ! Elle a lieu àla fin des années 40, dans lapériode dite de l’après-guerre. Charles Bertoux(Bernard Le Coq), « poilu »blessé à Verdun et curieuxmélange de résistant gaul-liste et d’anarchiste chré-tien, élève sa tribu – six gar-çons et deux filles – à coupde canne. Réveil militaire,garçons aux champs, filles àla cuisine, discipline, obéis-sance et prières pour toutle monde. Charles refusantd’envoyer ses enfants à la« laïque », il fait lui-mêmela classe aux enfants, audésespoir de son épouse,Cécile (Fanny Cottençon).Mais il ne s’agit pas d’uneénième étude sur la misèrep a y s a n n n e . M ê m e s iCharles, bourgeois fauché,vit encore au Moyen Age :il tutoie les villageois ettout son petit monde vitdans une grande maison àtourelles entourée d’unparc , appe lée encorecommunément « château »dans les campagnes fran-çaises. Accouchant de sonseptième fils et neuvièmeenfant, Cécile, fatiguée deséconomies de bouts dechandelle, mettra fin àcette joyeuse pagaille enexigeant de son mari qu’ilprenne un vrai travail etque les enfants soient enfinscolarisés à l’école du vil-lage.Signée Jacques Renard,cette histoire, baignéed’une atmosphère suran-née et pleine de charme, esttirée de l’ouvrage autobio-graphique de Louis Bériot,a n c i e n d i r e c t e u r d el’antenne de France 2, quiécrit désormais des his-toires pour le petit écran.

A. Cr.

CO

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PHE

L.

Page 35: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

LeMonde Job: WEL0300--0010-0 WAS TEL0300-10 Op.: XX Rev.: 20-01-00 T.: 15:32 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 10Fap: 100 No: 0105 Lcp: 700 CMYK

10 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

LUNDI

Le câble et le satellite24J A N V I E R

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset lesmalentendants

Planète C-S

7.15 Un siècle pour le meilleur etpour le pire. [12/13] En quêted’idéal. 8.10 Cinq colonnes à la une.9.00 Alejo Carpentier 1904-1980. Iciet là-bas. 9.55 Canal Zone. [1/2].11.15Les Grandes Expositions. Lesfaïences françaises XVIe-XVIIIe. 11.40Des comités de soldats vousparlent. 11.55 Le Paradis des autres.Capitaine Bob. 12.40 Imragen ! Im-ragen ! 13.10 Vertical. [6/6] Labonne formule. 14.00 Apollo 17,derniers pas sur la Lune. 14.55 His-toire(s) de rhum. 15.45 Perspec-tives américaines. [3/8] A laconquête de l’Ouest. 16.40 Cam-pagne perdue. 17.40 On vous parlede Flins. 18.10 L’Incroyable His-toire d’Elisabeth Nietzsche. [1/2]Paraguay : rêve d’une nouvelle pa-trie. 19.00 Les Sillons du feu. 20.00Jazz sous influences. [11/13]Township Blues.

20.30 De rage et d’espoir.Paroles de toxicos. 30403892

21.45 Le « BurningMan Festival ». 39653786

22.50 Le Plaisir au quotidien. 23.45Envoyé spécial au paradis. [4/6]Mission en Oregon, pays du bois.0.20 Télévision (histoires secrètes).[3/3] Les prédateurs. 1.45 Le Paradisdes autres. Le royaume sauvage(45 min).

Odyssée C-T

10.55 Les Cueilleurs de miel. 11.25Les Churchill. [2/3] 1935-1945 :L’histoire et le destin. 12.20 Nova.Top Gun au-dessus de Moscou.13.15 Les Chefs-d’œuvre et leurssecrets. [4/6] Illusion des sens etélixir de l’émotion. 13.45 AméliaEarhart. 14.40 Les Mystères ducosmos. [20/25] La quête de la vie.14.55 La Principauté de Monaco.15.50 Vatican. Jean-Paul Ier et lamort. 16.40 La Charanguita. 17.35Très chasse, très pêche. Spécialcarpe. 18.30 La Terre en question.Guatemala en partage ? 19.05 LeTour de France des métiers. Lefac teur de v io lonce l l e s ; Larestauratrice d’art. 19.35 Toni’sLand.

20.30 Itinéraires sauvages.20.35 Histoires de chevaux.Chevaliers d’Arabie.21.00 Chroniquesde l’Afrique sauvage.21.50 Raymond des marais.22.20 Les Merveilles du delta de l’Okavango.

22.50 Panoramas du monde. LaNorvège, sous la protection de lamer. 23.45 Fabuleusement riches.Crimes et profits. 0.40 Embarque-ment porte no 1. Venise. 1.10 LesJardins reconquis. Le parc floral deMoutiers (15 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Le Point. 7354371422.00 Journal TV 5.22.15 et 1.05

Le Grand Frère a aFilm. Francis Girod.Avec Gérard Depardieu,Souad Amidou.Drame (1982). 56821144

23.45 Les Coups de cœursde Télécinéma.

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne. Série.L’éternelle chanson. 5383714

20.15 Ellen. Série.The House Guest. 9760989

20.40 Hot ShotsFilm. Jim Abrahams.Avec Charlie Sheen,Cary Elwes. Comédieburlesque (1991). 2855057

22.15 Ciné express.22.25 California Connection.

Téléfilm. Steve Perry.Avec Jeff Fahey, StellanSkarsgard (1990). 59657453

0.05 Un cas pour deux.Série. La confianced’une mère (60 min). 7783903

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche.Invité : Woody Allen.

21.00 Soirée Woody Allen.21.00 Annie Hall a a aFilm. Woody Allen.Avec Woody Allen,Diane Keaton.Comédie sentimentale(1977, v.o.). 356372422.30 Tout ce que vousavez toujours voulu savoirsur le sexe... aFilm. Woody Allen.Avec Woody Allen,John Carradine. Sketches(1972, v.o.). 57960927

0.05 Rive droite,rive gauche (60 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Aventuresde Sherlock Holmes.Série. 8004298

20.25 La Panthère rose.20.35 Pendant la pub.

Invité : Michel Serrault.

20.55 La RévélationFilm. Michael Ritchie.Avec Albert Brooks.Comédie (1994). 53174892

22.40 Météo.22.45 L’Organisation secrète.

Téléfilm. Harry Winer.Avec Anthony John Denison,Linda Purl (1990). 4615298

0.15 Tout feu, tout femme.Série (55 min). 62286941

Téva C-T

20.00 Murphy Brown.Série. Rébellion. 500067960

20.20 Téva éducation.Le dossier de la semaine :Il est précoce,comment faire ? 500871502

20.50 Le Dernier Baiser a aFilm. Dolorès Grassian.Avec Annie GirardotComédie (1977). 500681811

22.05 Téva mode, le petitjournal des collections.Magazine. 505885811

22.45 Téva styles. Magazine.

22.50 Descenteaux enfers a aFilm. Francis Girod.Avec Claude Brasseur,Sophie Marceau. Drame(1986, 100 min) %. 507268989

Festival C-T

20.30 Un pullpar-dessus l’autre.Téléfilm. Caroline Huppert.Avec Annie Girardot,Félicité Chaton(1994). 25435705

22.15 L’Amour en questionFilm. André Cayatte.Avec Annie Girardot,Bibi Andersson.Drame (1978). 93136231

0.05 Le Magicien.Téléfilm. Terry Winsor.Avec Jay Acavone(1993, 105 min). 52647458

Voyage C-S

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500081502

22.00 et 1.00L’Heure de partir.Magazine. 500076989

22.55 Carnetsdu bourlingueur.Les maux d’avion.

23.00 Long courrier.Aventures asiatiques :Thaïlande. 500025502

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Travelers.

Visite de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane(45 min). 501051477

13ème RUE C-S

19.55 New York Undercover.Série. Vengeanced’un vétéran. 598143618

20.45 Denzel Washington.Magazine.

20.50 The Mighty Quinn aFilm. Carl Schenkel.Avec Denzel Washington,James Fox. Policier(1989) %. 507601231

22.30 First Wave. Série.L’appel du cœur. 504729453

23.20 New York District.Série. Confianceaveugle. 559347298

0.10 New York Undercover.Série. Erreur judiciaire(45 min). 515110274

Série Club C-T

19.30 Mission impossible.Série. La rançon. 459705

20.20 Happy days.Série. Le week-endde Joanie. 103601

20.45 100 % serie.21.15 3e planète

après le soleil. Série.Proud Dick (v.o.). 3476540

21.35 Working.Série. Working. 210927

22.00 Dr. Katz. Série.Community Theater. 676724

22.20 Les Stubbs.Série. Opération GumboDrop (v.o.). 849453

22.45 Los Angeles Heat.Série. Vendetta(50 min). 1103873

Canal Jimmy C-S

20.00 Babes in the Wood.Série. Retour de bâton(v.o.). 77322569

20.25 Chronique du front.20.35 Rude Awakening.

Série. Plus maladetu meurs. 73020279

21.05 La Route. Magazine.Invités : Arno Klarsfeld,René Rovera. 30867434

21.50 New York Police Blues.Série. L’assassin de DolorèsMayo (v.o.). 21198521

22.35 La Fièvredans le sang a aFilm. Elia Kazan.Avec Natalie Wood,Warren Beatty.Drame (1961). 60303366

0.35 John Lee Hooker& Friends. Concert(50 min). 37133583

Canal J C-S

18.15 Godzilla. Le microbedévastateur. 1020417

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute !19.05 Sabrina. Série. 8624960

19.30 Sister Sister. Série. L’élection. 6246057

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Annie.Téléfilm. J. Michael McClary. Avec Coco Yares,Robert Stewart(1995). 7915434

21.20 Au gré du vent.Série. Le champion. 6940908

22.10 Le Labo des Blouzes.22.25 Tucékoi.

Série. Volcans.

22.30 Art Attack. 23.20 Le Labo des Blouzes

(30 min).

Télétoon C-T

18.10 Robin des bois junior.Une bonne farce. 580226231

18.35 Robocop.Un beau projet. 577901328

19.00 Les Exploits d’Arsène Lupin.Elémentairemon cher Lupin. 509569502

19.25 Michel Strogoff.Deuxième trahison d’Ogareff. 504468786

19.50 Flash Gordon.Double désastre. 504471250

20.15 Le Monde fou de Tex Avery.

20.40 Sacrés dragons 2. Nuits blanches pour le chevalier de sa reine(20 min). 552750076

Mezzo C-T

20.05 Sinfonietta, de Janacek.Par l’Orchestre symphoniquede la Radio bavaroise, dir. Rafael Kubelik. 54961434

20.30 Mezzo l’info. 20.45 Bach, une œuvre

par jour. Magazine.

21.00 Lettre à Peter.Documentaire. 74909163

21.20 « Et exspectoresurrectionemmortuorum »,de Messiaen. Lors de la Triennale de musique de Cologne,en 1997. Par l’Orchestresymphonique deBirmingham, dir. sir SimonRattle. 60139188

23.00 Dvorak à Prague. Célébration. Avec Yo-Yo Ma,violoncelle. 27696778

0.30 Quatuor à cordes 2 enré mineur, de Smetana. Lors du Printemps de Prague en 1989. Avec Jiri Novak, 1er violon. 98318699

1.00 Mezzo l’info (15 min).

Muzzik C-S

19.30 Les Tournesols.Spectacle. 500000502

20.00 Benvenuto Riccardo.Documentaire. 500004298

21.00 Le Barbier de Séville.Opéra de Rossini. Dir. Claudio Scimone. Solistes : Ramon Vargas,Enzo Dara. 571806569

0.00 Le Journal de Muzzik. 500004106

0.30 Marciac Sweet 99.Brad Mehldau(60 min). 501307632

Histoire C-T

19.30 Lorraineau fil du siècle. Rendez-vous à 11h00 le 11/11/18 [2/20].

19.45 N.U. 50176923120.15 et 23.00 Le Journal

de l’histoire. 50319534721.00 Les Grandes

Batailles du passé.Azincourt 1415. [3/14]. 50226296022.00 Orléans 1429. [4/14]. 502268144

23.45 La Saga des Nehru. Rendez-vous avec le destin. [2/4]. 508864960

0.40 Roger Caillois.[4/8]. (65 min). 589608019

La Chaîne Histoire C-S

19.45 En quête de l’Histoire.Les Juifs du Roid’Angleterre. 509902328

20.30 Tibet, la fin d’une civilisation.Documentaire. 509739057

21.25 En quête de l’Histoire.Gladio. 506405540

22.10 La Grande Dépression. La riposte. 513985434

23.00 Biographie. L’extraordinaire voyage de Jules Verne. 503411328

23.45 En quête de l’Histoire.Les alliés oubliés. 506317989

0.35 De Gaulle ou l’éternel défi.De Gaulle et les communistes. [3/6]. (55 min). 514055859

Forum Planète C-S

19.00 Le Monde Paysan faceà la mondialisation. Invités : Jean-Paul Bastiens, François Colson, Christophe de Ricke, François Dufour, Patrick Hoguet, Gérard Viatte. 502757724

20.00 Le Poète dans la cité.Débat. 502753908

21.00 Infidélité, mon amour...Invités : Claude Habib, Maurice Levert, Catherine Vidal, Isabelle Yhuel, Gabrielle. 503375415

22.00 Objectif Lune... trente ans après. Invités : Patrick Baudry, Jeffrey Hoffman, Géraldine Naja, Jacques Villain. 503304927

23.00 Les Mutineries de 1917.Invités : Noël Genteur, Jean-Pierre Masseret, Pierre Miquel, Nicolas Offenstadt (60 min). 503395279

Eurosport C-S-T

19.30 Football. Coupe Gazi. Finale. En direct. 588434

21.30 Rallye. 68e Rallye de Monte-Carlo. Les temps forts. 985811

22.30 Tennis. Internationauxd’Australie. Huitièmesde finale. Résumé. 532618

23.00 Eurogoals. 5099270.30 Course sur glace.

Trophée Andros (6e manche). 3896125

1.00 Tennis. Internationauxd’Australie. Quarts de finale. En direct (239 min). 56715093

Pathé Sport C-S-A

20.00 et 0.15 Rugby à XIII.Championnat de France(5e journée retour) :XIII Catalan - Saint-Estève.En direct. 500149569

22.00 Football. Championnat du Portugal(18e journée). 500934618

23.45 Cybersports(30 min). 508932540

« De rage et d’espoir. Paroles de toxicos », un documentaire de Jean Schmidt, à 20.30 sur Planète

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Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 11

LUNDI 24J A N V I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

Action

AVENTURES EN BIRMANIE a a18.00 Ciné Classics 59218057 Raoul Walsh. Avec Errol Flynn (EU, N., 1945, 140 min) &.Un commando américaintraverse la jungle birmanequadrillée par les Japonais.CAPITAINE TÉMÉRAIRE a a18.45 CinéCinémas 1 30710057 Raoul Walsh. Avec GregoryPeck (EU, 1952, 104 min) &.Le capitaine d’un navirede pêche s’éprend de la nièced’un tsar.JEAN GALMOT,AVENTURIER a22.15 CinéCinémas 1 21045724 Alain Maline. Avec Christophe Malavoy (France, 1990, 135 min) &.Portrait du défenseur du peupleguyanais, mort dans desconditions mystérieuses.

Comédies

LE CRI DE LA LAVANDE DANS LE CHAMP DE SAUTERELLES a a17.50 Cinéfaz 571706453 Marcello Cesena. Avec Carla Signoris (Fr. - It. - Esp., 1994, 85 min) %.Un jeune couple s’empare parerreur d’une valise bourréede billets de banque.TWIN TOWN a a22.15 CinéCinémas 2 500850076 Kevin Allen. Avec Llyr Evans (GB, 1998, 96 min) ?.Les mésaventures de deuxvoyous jumeaux.

Comédies dramatiques

AU PAYS DES JULIETS a a13.00 Cinéstar 1 502408502 Mehdi Charef. Avec Maria Schneider (France, 1991, 85 min) &.Trois détenues se découvrentà l’occasion d’une journéede permission.

LES BICHES a a16.05 Cinétoile 505572540 Claude Chabrol. Avec Stéphane Audran (France, 1968, 88 min) !.Une Tropézienne oisive etfortunée entraîne une jeuneartiste de rue dans les jeuxcruels de la séduction.FELLINI-ROMA a a a13.00 Cinéfaz 571874908 Federico Fellini. Avec Peter Gonzales (Italie, 1972, 120 min) &.Evocation poétique et affectived’une Rome de plusieursépoques et à plusieurs vitesses.FORT SAGANNE a a8.30 CinéCinémas 2 555922250

Alain Corneau. Avec Gérard Depardieu (France, 1984, 175 min) &.L’épopée d’un officier français,fils de paysan, devenu un hérosdans le désert du Sahara.FOUR SONS a a10.45 Ciné Classics 70978540 Archie Mayo. Avec Don Ameche (Etats-Unis, 1940, 85 min) &.Quatre frères sont pris dansla tourmente de la secondeguerre mondiale.HORS SAISON a a16.45 Cinéstar 1 507337960 Daniel Schmid. Avec Sami Frey (France, 1992, 93 min) &.Un homme se souvient de sesgrands-parents, de leur hôtelet de leurs pittoresques clients.JEUX D’ÉTÉ a a a9.10 Ciné Classics 24184569

Ingmar Bergman. Avec Maj-Britt Nilsson (Suède, N., 1951, 90 min) &.Une jeune danseuse se souvientde sa liaison avec son premieramour.L’EMPIREDU SOLEIL a a14.05 CinéCinémas 3 505676908 Steven Spielberg. Avec Christian Bale (Etats-Unis, 1987, 155 min) &.Un enfant anglais tente desurvivre dans la tourmentede la guerre, en Chine.

LA FORCE D’UN DESTIN a a10.10 Cinéstar 1 501474328 Hector Babenco. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1987, 145 min) &.L’errance d’un clochard auxEtats-Unis, après la terriblecrise de 1929.LE PETIT HOMME a a20.30 CinéCinémas 1 7750076 Jodie Foster. Avec Jodie Foster (Etats-Unis, 1991, 99 min) &.Une mère célibataire livreson enfant surdouéà une éducatrice.LES AFFRANCHIS a a15.20 Cinéfaz 572173144 Martin Scorsese. Avec Robert De Niro,Ray Liotta(Etats-Unis, 1990, 140 min) !.L’irrésistible ascension et la chute annoncéed’un jeune gangster.L’OR DE NAPLES a a12.15 Ciné Classics 78251347 Vittorio De Sica. Avec Silvana Mangano (Italie, N., 1954, 140 min) &.Tranches de vies napolitaines,avec leurs aristocrates, leursfilles, leurs rues et leurs pizzas.

MEAN STREETS a a1.55 Cinéfaz 557432449

Martin Scorsese. Avec RobertDe Niro (EU, 1973, 110 min) ?.Quatre immigrés italiens vivantà Little Italy, à New York,suivent des chemins différents.Leur amitié n’y résiste pas.

PALOMBELLA ROSSA a a19.25 Cinéfaz 584247540 Nanni Moretti. Avec NanniMoretti (It., 1989, 90 min) &.Un communiste italienamnésique et amer arpenteles voies de la désillusioncontemporaine.

QUALITY STREET a a16.10 Ciné Classics 26159960 George Stevens. Avec Katharine Hepburn (EU, N., 1937, 85 min) &.En Angleterre, au XIXe siècle,une femme encore jeune tentede reconquérir son fiancé,revenu d’une trop longueguerre.

TESS a a1.35 CinéCinémas 3 577830564

Roman Polanski. Avec Nastassja Kinski (Fr. - GB, 1979, 165 min) &.Une jeune paysanne anglaiseconnaît l’amour, la déchéance.

UNE FEMME SOUS INFLUENCE a a a13.35 Cinétoile 505488786 John Cassavetes. Avec Peter Falk (Etats-Unis, 1974, 141 min) &.Tour à tour exubérante etparanoïaque, une femmeincomprise par sa famille senoie lentement dans la solitude.

Fantastique

FRANKENSTEIN S’EST ÉCHAPPÉ a a0.25 CinéCinémas 2 507340421

Terence Fisher. Avec Peter Cushing (GB, 1957, 75 min) &.Le baron Frankenstein tentede créer un homme parfait.JULIETTE OU LA CLEF DES SONGES a a12.00 Cinétoile 508066618 Marcel Carné. Avec Gérard Philipe (France, N., 1950, 89 min) &.Un détenu fait un étrangerêve dans lequel il tentede reconquérir la femmequ’il aime.RATBOY a a17.00 Cinéstar 2 502048908 Sondra Locke. Avec Sondra Locke (Etats-Unis, 1986, 100 min) &.Une jeune femme adopteun enfant-rat.

Policiers

CALME BLANC a a22.35 Cinéstar 1 509321908 Philip Noyce. Avec Sam Neill (Australie, 1989, 92 min) &.Un psychopathe s’en prendà un couple de plaisanciersà bord d’un yacht.LE SAMOURAÏ a a16.35 CinéCinémas 3 507170366

2.10 CinéCinémas 2 508414309 Jean-Pierre Melville. Avec Alain Delon (France, 1967, 100 min) &.Un tueur à gages devientla cible de la policeet de ses commanditaires.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

RTBF 119.30 et 23.35 Journal, Météo. 20.10Crimes en série. Histoires d’amour.Téléfilm. Patrick Dewolf. Avec PascalLégitimus. 21.45 Tueurs en série...Débat. 23.05 Lundi sports (30 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.10Mission : impossible a a Film. BrianD e Pa l m a . Av e c To m C r u i s e .Espionnage (1996). 22.05 La FemmeNikita. Série. 22.50 NYPD Blues.L’assassin de Dolorès Mayo. 23.35Profiler. La source de tous les maux[2/2] % (50 min).

Canal + vert C-S20.55 et 23.00 Football. Championnatd ’ A n g l e t e r r e ( 2 3e j o u r n é e ) .Manchester United - Arsenal. Endirect. 0.45 Hammam. Film. FerzanOzpetek. Avec Alessandro Gassman.Drame (1996) % (105 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 et 23.10 Futur immédiat. 20.00L e M u s é e d e l ’ E r m i t a g e àSaint-Pétersbourg. L’art du MoyenAge. 20.25 Monet à Giverny. 20.50 LesAbbayes cisterciennes de Savoie. 21.20L’Art baroque en Savoie. 21.35 Superstructures. Les gratte-ciel. 22.30 LaPorte ouverte. Un monde tout petit.22.50 Mémoire vivante. Arthur LeBlanc. 23.30 Le Monde méditerranéen(30 min).

Comédie C-S20.00 Voilà ! Softball. 20.30 et 0.45Dingue de toi. Je suis juste contentpour toi ! 21.00 Les Combinards. Film.Jean-Claude Roy. Avec Darry Cowl.Comédie (1966, N.). 22.00 Les Robinsdes Bois, the Story. 22.30 Demandez leprogramme. 23.00 La Grosse EmissionII (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Netflash.Musique. 20.20 Jobs. 20.30 L’Intégrale.Spécial IAM. 22.00 Sub Culture.Portrait : Greg Poissonnier. 23.00Total Groove. 0.30 Nina Morato. Liveau MCM Café. Concert. Avec : NinaMorato (90 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 Biorhythm.Jennifer Lopez. 21.30 Bytesize. 0.00Superock (120 min).

Régions C-T19.33 Nauti lus . Les inventeurssous-marins. 20.05 Le Magazine delangues Bretagne. 20.30 Le Journal desjournaux . 2 0 . 4 9 Le Journa l del ’outremer. 21.00 R info. 21.05Questions d’identité. 22.02 L’Aventurede la soie. 22.30 et 0.30 Le Journal desrégions. 23.00 7 en France (40 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et 0.15JT Martinique. 19.55 Pawol a ti moun.20.00 Hebdo Tahiti. 20.20 HebdoWallis et Futuna. 20.30 Gaia. 20.45Variety Zik. 21.00 A ter la. 21.30Djembé. 22.00 Ramdam. 22.30 Pointde vue. 22.50 New Zik. 23.00 HebdoMayotte. 23.20 Hebdo Saint-Pierre etMiquelon (10 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.05 On en parle.11.10 et 16.10, 1.10 Le Débat. 12.0012/13. 13.00 et 18.00 Journal. 14.10 et17.10, 21.10, 0.10 LCA. Les spectacles.15.10 Le Monde des idées. 18.30 et21.30 L’Invité de PLS. 19.00 Le GrandJournal. 19.50 Economie. 20.00 LesDossiers du grand journal. 22.002 2 h / M i n u i t . 2 2 . 4 0 J o u r n a l d el’économie. 23.45 Les Rubriques(135 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live. 0.00 World View (30 min).

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 6.15 Poésie par AndréWelter ; 6.18 Livres par ChristianGiudicelli ; 6.22 L’œil de la taupe ; 6.30 Leparadoxe du chroniqueur par AlainRollat ; 6.40 Les enjeux internationaux.7.05 Première édition. 8.03 La Chroniquede Jean-Louis Ezine. 8.30 Les Cheminsde la connaissance. Les instruments demusique. [1/5]. 9.05 Les Lundis del’Histoire. Bibliothèques de l’histoire ;9.30 Grand entretien : Autour de PierreLeroux. 10.20 Atout poche.

10.30 Les Chemins de la musique.Rock - Musique contemporaine :affinités, contradictions, limites. [1/5].

11.00 Fiction. Les Vanilliers, de Georges Limbour [1/13].

11.20 Marque pages.11.25 Résonances.11.30 L’Université

de tous les savoirs.12.00 L’Esprit critique.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués. Vœux homopho-niques. 13.40 Carnet de notes. Archivesd’un mélomane : Wanda Landowska etPablo Casals. 14.00 Les Cinglés du music-hall. 14.55 Poésie sur parole. KennethWhite. 15.00 La Fabrique de l’Histoire. Sije me souviens bien : Evocation de lasortie du film Jules et Jim, le 24 janvier1962. Séquence archéologie : l’isthme deKra, une étape maritime de la route de lasoie, en Malaisie. Pierre Mendès aprèsMendès. 17.25 Poésie sur parole.Kenneth White. 17.30 A voix nue. Edgar

Morin. 18.00 Pot-au-feu. 19.30 L’Econo-mie en questions. Imprévisibles prévi-sions.20.30 Décibels. 1. Musique et

sociologies des bars de nuit.Invités : Magdalena Jarvin. 2. Vanessa Wagner & Lady LaisteeMozart une rencontre au fil desmots du rap et des sonorités deMozart. Invitées : Lady Laistee ;Vanessa Wagner.

22.10 Multipistes.22.30 Surpris par la Nuit.

Raison de plus.

0.00 Du jour au lendemain. Jean Daive(Objet bougé). 0.35 Chansons dans lanuit. 1.00 Les Nuits de France-Culture(rediff.). Les chemins de la musique : lavoix dans tous ses éclats ; 1.30 A voix nue :Alain Peyrefitte ; 1.57 Bonnes nouvellesgrands comédiens : Amour, de F. Ramuz ;2.25 Relecture, de F. Ramuz.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.00 ; 19.00.

6.08 Les Boréales. 7.06 Tous les matinsdu monde. 8.30 Revue de presse. 9.05 Sij’ose dire. En direct de l’Hôtel Majestic, àCannes. A l’occasion du Midem 2000.10.27 et 12.27, 19.57 Alla breve. In teanime meus tempora metlor pourensemble, de Karim Haddad, IsabelleSoccoja, soprano, Jean-Pierre Aubert,contrebasse, Octavio Lopez, guitare,Florent Jodelez, percussion, Pierre-YvesBens, cornet à pistons. 10.30 Papier àm u s i q u e . I n v i t é : J e a n G a l l o i s ,musicologue. André Caplet. La quête desoi. Œuvre de Caplet, Ravel, Dupont.12.05 Postlude. Œuvres de Caplet, par

l’Ensemble Calamus.

12.30 Déjeuner-concert. Bach et ses influences : Le clavier bien

trompé. Par l’Ensemble baroquede Limoges : Œuvres de Bach :Œuvres pour clavier transcritespour divers instruments ;Trio sonate pour orgue ;Chorals pour orgue ;Inventions, prélude et fugues pour clavecin.

14.00 Au fur et à mesure. En directdu studio 118 de la Maison deRadio France. Invité : LaurentKorcia. Concerto no 1pour violon op. 26, de Bruch.

15.30 Casa de Velasquez. Parl’Ensemble Le Banquet-Orchestra,dir. Olivier Dejours : La Pleurantedes rues de Prague, de Farago ;Nawpa pour violon principal etorchestre à cordes, de Pécou ;Cantus, de Camarero.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. Invité : Django Reinhardt.Tout ce que vous avez toujours voulusavoir sur Emmet Ray sans jamais avoirosé le demander. 19.07 A côté de laplaque. A l’occasion du Midem 2000.Actualité du disque.

20.00 Concert. Par l’Orchestrephilharmonique de Radio France,dir. Pascal Rophé, WolfgangHolzmair, baryton : Masques etbermagasques op. 112, de Fauré ;Œuvres de Ravel : Trois poèmesde Stéphane Mallarmé ; Chansonsmadécasses ; Symphonie de chambre no 2 op. 38,de Schœnberg.

22.30 Jazz, suivez le thème.Ask Me Now.

23.00 Le Conversatoire. En directet en public du restaurant Les Grandes Marches, à Paris.

0.00 Tapage nocturne. Invité : Jean-MarcZelwer. Musiques de scène. 1.00 LesNuits.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ; 12.30, Midi Classique ;12.45, Flash infos ; 19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Jorge Bolet, piano.

16.30 Grand répertoire. Œuvres de Bach,Vivaldi, Boccherini, Steffan, Mendels-sohn. 18.30 Le Magazine.

20.15 Les Soirées.Concerto pour flûte en mi mineur,de Mercadante, par I SolistiVeneti, dir. Claudio Scimone,James Galway, flûte. 20.40 La Musique chez Deville.Symphonie no 101 L’Horloge,de Haydn, par l’Orchestrephilharmonique de New York, dir. Leonard Bernstein ; Bagatellesop. 33 no 1 et op. 126 no 4,de Beethoven, G. Gould, piano ;La Pie voleuse (ouverture),de Rossini, par The Academy of St-Martin-in-the-Fields, dir.Neville Mariner ; Hommage àBellini, pour cor anglais et harpe,de Pasculli, Heinz Holliger, coranglais, Ursula Holliger, harpe ;Œuvres de Gottschalk, Noël Lee,piano : Le Bananier ; Souvenir dePorto-Rico ; Sonate pour violoncelleet piano op. 5 no 1, de Beethoven,S. Richter, piano, M.Rostropovitch, violoncelle ;Quatuor à cordes no 1 Kreutzer,de Janacek, par le Quatuor Talich.

22.33 Les Soirées... (suite). Œuvres deSchubert : Vergissmeinnicht ; Octuor D 803(extraits), par les Berliner Solisten ;Œuvres de Saint-Saëns, Granados, Bizet,De Falla, Chostakovitch. 0.00 Les Nuits.

Christophe Malavoy et Belinda Becker dans « Jean Galmot,aventurier », d’Alain Maline, à 22.15 sur CinéCinémas 1

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LeMonde Job: WEL0300--0012-0 WAS TEL0300-12 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 11:46 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 10Fap: 100 No: 0107 Lcp: 700 CMYK

12 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

MARDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

25J A N V I E R

Le film

Le film

20.55

QUESTIONSPOUR UN CHAMPIONLes Masters d’argent.Présenté par Julien Lepers.Invité : Khaled. 1975212

Les meilleurs candidats de 1999s’affrontent ce soir.

22.50 Météo, Soir 3.

23.20

QUESTIONS D’IDENTITÉLes langues de France :ouverture ou repli ?Présenté par Monique Seeman.Invités : Amin Maalouf ; CharlotteHerfray ; Henriette Walter. 84016990.15 Libre Court. Terres vivantes.

Court métrage. Eric Nivot.Avec Malcom Conrath,Samuel Sogno (Fr., 1998). 9682881

0.55 Le Magazine olympique. 78142201.25 Nocturnales. Semaine Debussy. (35 min).66253317

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. 8.45 Un jour enFrance. Invité : Michel Creton.

9.45 et 18.13 Comment ça va aujourd’hui ?

9.50 Inspecteur Wexford. Série [2/2].

10.45 La croisière s’amuse, nouvelle vague. Série. Le Triangle des Bermudes.

11.30 Bon appétit, bien sûr. 11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 Régions.com. 13.50 C’est mon choix. 14.39 Keno. Jeu.14.48 Le Magazine du Sénat.

14.58 Questions au gouvernement.

16.05 Saga-Cités. Magazine. Daeninckx d’Aubervilliers.

16.35 Les Minikeums.Oggy et les Cafards ; Les Razmoket ; Titi et Gros Minet mènent l’enquête.

17.40 Le Kadox. Jeu.18.20 Questions

pour un champion. 18.46 Un livre, un jour.

Siècle, de Bruce Bernard.18.50 Le 19-20 de l’info.20.05 Fa si la classique. 20.35 Tout le sport.

5.50 La Croisière foll’amour.Saturna Tac. 6.15 Les Annéesfac. La nouvelle venue. 6.40 TF 1info. 6.48 et 8.28, 9.03, 1.17Météo. 6.50 TF ! jeunesse. Sa-lut les toons. 8.30 Téléshop-ping.9.05 Le Médecin de famille.

Série. 503080010.20 Balko. Série.

Tu ne voleras point.11.15 Dallas. Série. Un seul

être vous manque.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.40, 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.

12.50 A vrai dire. 13.00 Journal, Météo.13.40 et 20.35

Du côté de chez vous.13.50 Les Feux de l’amour. 14.45 Arabesque. Série.

Une enquête hors de prix.15.40 Magnum. Série.

On n’oublie jamais.16.40 Sunset Beach. Série.17.35 Melrose Place.

Série. Une lune de miel empoisonnée.

18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.57 Clic et net. 20.00 Journal, Météo.

19.00 Archimède. Magazine.Le soleil noir ; Autisme : le mystère demeure ;En finir ou pas avec l e d op age ; L a mor tblanche ; Portrait de Günter Blobel.

19.45 Arte info, Météo.20.15 Reportage.

Les Enfants de la honte.Documentaire. Marion Alighieri et Gonzalo Arijon (1999).

Depuis dix ans laRoumanie tente de selibérer des annéesCeausescu qui avait faitde l’abandon d’unenfant un geste naturel.

20.45

LA VIE EN FACEPetit pour toujours.Documentaire. Barbara Den Uyl(Pays-Bas, 1999). 7258922

Une célèbre documentaristehollandaise au pays du nanisme.Barbara Den Uyl a été primée pourson film Bon baisers du professeur,diffusé sur Arte en 1996.

21.45

THEMAPETER PANl’éternelle enfance21.50 James Matthew Barrie,

la vérité sur Peter Pan.Documentaire. Jean-Claude Robertet François Rivière (1999). 6028477

23.10 Peter Pan aFilm. Herbert Brenon. Avec Betty Bronson. Aventures(EU, 1924, muet, N.). 1084800

Première adaptation de l’œuvrede James Matthew Barrie.

0.55Pigeon vole. Téléfilm. Mehdi Charef. AvecPhilippe Léotard, Amandine Boyadjian (Fr., 1995).2695046 2.25 Le Feu aux fesses. Court métrage.Monique Sorgen (1997, v.o., 30 min). 9968997

20.50

LAST ACTION HERO aFilm. John McTiernan. Avec Arnold Schwarzenegger, A.O’Brien. Action (Etats-Unis, 1992).

41734293

Un jeune garçon est fascinépar un héros de film d’action qui... sort de l’écran pour l’accompagner

23.10

CÉLÉBRITÉSPrésenté par Carole Rousseau, Stéphane Bern et Benjamin Castaldi. Entretien avec Jodie Foster. 45029440.35 Les Rendez-vous

de l’entreprise. Magazine. 54590461.05 TF 1 nuit.

1.16 Du côté de chez vous. 1.18 Clic et net. Les sé-ries culte de fictions. 1.20 Reportages. Danser ! Ala folie, passionnément. 3075249 1.45 Très chasse.Les chiens courants et la chasse. Documentaire.4358713 2.40 Histoires naturelles. Tous en Seine.4257404 3.35 La leçon de pêche dans un désert.9819268 4.05 Le pinceau et le fusil. 9892591 4.35Musique. 7267336 4.55 Histoires naturelles.Chasser en Italie (55 min). 3192978

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. Leçon 6[2/2]. 6.45 Ça tourne Bromby.L’Ile aux doux dingues ; Da-co’dac et Lucie ; Léa et Gaspard ;Les graffitos ; Jungle show ; Etvoici la petite Lulu.8.10 Les Ecrans du savoir.

Net plus ultra. Les mots dudroit : Peine. L’écho du siècle. Galilée : architecture. Histoire des grandes médailles. Physique en forme.

10.00 Le Vent. Le souffle du pa-radis [4/4]. 10.50 Ripostes. 11.45Cellulo. 12.15 et 18.25 LeMonde des animaux. Les

Singes araignées de Caratinga.L’Éléphant d’Asie. 12.45 et 17.30100 % question. 13.10 La Dansedes dieux. 13.40 Le Journal dela santé. 14.00Les Dessous dela Terre. La Genèse des landes.14.30 La Cinquième

rencontre... 14.35 Dans le secret de la justice. 15.25 Entretien.

16.00Bienvenue au grand ma-gasin. L’apprentie sorcière.16.30 Alfred Hitchcock pré-sente. 17.00 Galilée : L’espritdes lois. 17.10 Qu’est-ce qu’onmange ? Le riz. 17.55 Côté Cin-quième : C’est bien, c’est mâle.18.20 Météo. 18.56 C’est quoila France ?

20.50

L’EFFRONTÉE aFilm. Claude Miller.AvecC.Gainsbourg, Bernadette Lafont, Jean-Claude Brialy. Comédie dramatique (Fr., 1985). 462212

Le portrait d’une collégienne dansles années 80, entre révolte, aspirationssupérieures et sortie de l’enfance.Des moments inspirés.

22.40

ALORS, HEUREUX ?Présenté par Frédéric Lopez. 84944960.15 Journal, Météo. 0.40 P.I.N.K.

Magazine présenté par Isis. La French Touch du graphisme ; Sujet tendance ; Sujet musique ; L’endroit où il faut être ; Rubrique In & Out ; Portrait ; Sujet mode ; Agenda de fin. 2195626

1.35 Mezzo l’info. 3521930 1.45 Les Documentsdu dimanche. Le Roman d’un menteur. Docu-mentaire (1999). 7261862 3.05 Chroniques no-mades. Touaregs à Tchin Tabarad. Documen-taire. 8486713 3.55 24 heures d’info. 2853713 4.10Météo. 4.15 Les Z’amours. Jeu. 9896317 4.45 Py-ramide. Jeu (30 min). 3594268

5.25 Une princesse belge auMexique. Documentaire. 5.50La Chance aux chansons. 6.30Télématin. 8.35 Amoureuse-ment vôtre. 9.00 Amour,gloire et beauté. 9.30 C’est au programme.

10.55 Flash infos.11.05 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.15 et 17.20, 22.35

Un livre, des livres. Lao Tseu, de Lisa Bresner.

12.20 Pyramide. Jeu.12.50 Paroles de terroir. 13.00 Journal, Météo.13.50 Expression directe.

13.55 Derrick. Série. La bonne décision. 5171564

14.55 Le Renard. Série. Le doute et la peur.

15.55 Tiercé.16.10 La Chance

aux chansons. [2/2].16.50 Des chiffres

et des lettres. Jeu.17.25 Cap des Pins. Feuilleton.17.55 Friends. Série [2/2].18.25 Nash Bridges. Série.

Le jackpot de Léo.19.15 Qui est qui ? Jeu.19.50 Un gars, une fille.

Série. Chez le psy.20.00 Journal, Météo.

0.40 France 2

P.I.N.K.

DÉVELOPPÉ dans lecadre du « labod’idées » imaginé

par Paul Nahon et BernardBenyamin (« Envoyé spé-cial »), qui souhaitent don-ner sa chance à la nouvellegénération de journalistes,le magazine « P.I.N.K. »(Programme d’informationnon konformiste) veut êtreun programme « qui démé-nage ». Le pari est en grandepartie réussi et démontreque la télévision publiquen’a rien d’une « télévisionbosniaque » comme lepensent certains dirigeantsde TF 1... Diffusé tous lesquinze jours, en troisièmepartie de soirée – en alter-nance avec « Culte fiction »,issu de ce même « labod’idées » (le 8 février) –,« P.I.N.K. » s’est donné pourmission de décrypter lesnouvelles tendances à tra-vers le design, la photo, l’ar-chitecture ou la musique.Les sujets, présentés par Isis– ex-TMC –, sont montés àla manière des clips et il estparfois difficile de suivre lepropos. Mais l’ensemble estplein de fraîcheur. L’horairetardif de diffusion offrel’avantage de ne pas êtresoumis à l’Audimat et per-met une liberté de ton quifera sans doute école.

D. Py

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LeMonde Job: WEL0300--0013-0 WAS TEL0300-13 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 13:48 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 10Fap: 100 No: 0108 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 13

MARDI 25J A N V I E R

L’émission

Canal +

M 6

5.10 Fan de. 5.35 Live StageNew Ca l i forn ia . 6 .00 Mcomme musique. 8.00 et 9.00,10.00, 11.00, 12.00 M 6 Express,Météo. 8.05 et 9.35, 10.05,11.05, 16.05 M comme mu-sique.

9.05 M 6 boutique. 12.05 Joyeuse pagaille. Série.

Un cadeau pour toujours.12.35 Docteur Quinn.

Série. La chute d’Icare.13.33 La Minute beauté. 13.35 Un cœur en sursis.

Téléfilm. Rick Wallace. Avec Liza Minnelli(Etats-Unis, 1985). 2376187

15.20 Models Inc. Série. Mannequin par vocation.

17.35 Les Bédés de M 6 Kid.Achille Talon ;Blake et Mortimer.

18.30 Sliders, les mondes parallèles. Série. Un monde clairvoyant.

19.20 Cosby Show. L’ablète.19.50 Aujourd’hui,

Christophe a testé. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Une nounou d’enfer.

La fille de Fran et de Val.20.40 Décrochages infos,

E = M 6 découverte :Les sauveteurs d’Hawaii.

20.50

E = M 6 DÉCOUVERTEQuand la nature se déchaîne.Présenté par Caroline Avon. Avalanche : la mort blanche ; Ouragans,typhons, cyclones : la fureur des vents ;Tempête sur la France : Au cœur des tornades ; Quand la terretremble ; Les inondations ;Tempête de glace : l’apocalypse. 735670

22.35

MEURTRE À L’ÉTAGETéléfilm. Bruno Gantillon.Avec Charlotte Valandrey,Suzanne von Borsody(Fr,1994)?. 930293

Rendue jalouse par la liaisonqu’entretient son mari avecla baby-sitter, une riche joaillièreengage un tueur à gages. Mais le criminel se trompe de cible...

0.10 Capital. Magazine.Dix ans de « Capital ». 75839161

2.45 Plus vite que la musique. 3137084 3.05Serge Gainsbourg Gainsbarre. Documentaire.13094133 3.40 Buddy Miles. Concert au NewMorning (85 min). 2927387

f En clair jusqu’à 8.306.59 et 12.24, 0.28 Pin-up.7.00 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.05 Teletubbies.7.30 La Petite Taupe. 7.40 LeVrai Journal. 8.30 La Dame deWindsor. Film. John Madden.10.10 et 12.30 Le Journal

du cinéma. 10.15 Les Aventures

de Pinocchio a a

Film. Luigi Comencini. Avec Andrea Balestri, Nino Manfredi.Conte (1972) &. 8318274

12.20 et 16.20, 4.10 Surprises.f En clair jusqu’à 13.45

12.25 et 18.15 Flash infos.12.40 Un autre journal.

Magazine. 791427413.45 Code Mercury a

Film. Harold Becker. Avec Bruce Willis,Alec Baldwin.Policier (1997) %. 5093922

15.30 1 an de +. Magazine.16.25 Au cœur

du mensonge a a

Film. Claude Chabrol. Avec Sandrine Bonnaire,Jacques Gamblin. Policier (1998) %. 429767

f En clair jusqu’à 20.4518.20 Nulle part ailleurs.

20.15

FOOTBALLCHAMPIONNAT DE D 1Metz - Monaco. 20.45 Coup d’envoi. Match décaléde la vingt-troisième journée. En directdu stade Saint - Symphorien. 600309

L’équipe de Metz, qui a besoinde prendre des points-enrayera-t-ellela marche vers le titre de Monaco ?

22.50

DARK CITY aFilm. Alex Proyas.Avec Rufus Sewell, Kiefer Sutherland.Fantastique (EU, 1998, v.o.) %. 7332729

Un homme amnésique est recherchépour une série de meurtres.Un film de science-fiction qui témoigned’une forte imagination visuelle.

0.30 Football. En différé.Match décalé de D 1 :Troyes - Marseille. 7403626

2.10 Football américain. Championnat de la NFL.1463794 4.15 Le Neveu. Film. Eugene Brady.Comédie dramatique (1998, v.o.) &. 8845065 5.55L’Ere du temps. 52 minutes de votre temps. Do-cumentaire (60 min).

20.50 France 2

L’EffrontéeClaude Miller(Fr., 1985).Avec CharlotteGainsbourg,Bernadette Lafont.

ELLE a treize ans. Pré-nom, Charlotte. Ellevit dans une ville au

bord du lac Leman avecson père, Antoine, sonfrère aîné, Jacky, et Léone,la jeune femme qui l’a éle-vée depuis la mort de samère. Elle est renfermée,passe pour une mauvaisetête et n’a pour amie quela petite Lulu, gamine duvoisinage à la santé fra-gile. Un jour, Clara Bau-man, une pianiste prodigede son âge, vient donnerun concert dans la région.Un coup de hasard leurfait faire connaissance.Clara prend Charlotte ensympath ie , lu i l a i s seentendre qu’elle aimeraitl’emmener avec elle dansses tournées. Un rêve...Deux ans après Mortellerandonnée, troublant etdéconcertant film noir,Claude Miller retrouva lesuccès avec ce film inti-miste, couronné du prixLouis-Delluc.Dans le cinéma françaiscontemporain, on n’avaitjamais fait aussi bien res-sentir (à travers une miseen scène de comporte-ments) le malaise del’adolescence, la doulou-reuse confrontation desillusions et de la réalité,jusque dans l’éveil d’unesexualité sentimentale seheurtant au désir d’unadulte trop pressé. Il y a,dans ce film, une éton-nante suggestion des rap-ports des personnages etdes différences sociales.L’Effrontée – dont toutel’interprétation est remar-quable, à commencer parl a p e t i t e L u l u ( J u l i eGlenn) – consacra Char-lotte Gainsbourg, comé-dienne instinctive. En1988, elle tourna, encoreavec Mil ler, La PetiteVoleuse.

Jacques Siclier

Le film

21.45 Arte

L’éternelenfantPETER PAN. Une soirée dédiéeau garçon qui ne voulait pasgrandir et à son créateur,Sir James Matthew Barry

POUR les enfants du baby-boom et lesgénérations suivantes, Peter Pan n’estautre que ce lutin voltigeur inventé

en 1953 dans les studios Disney, héros facé-tieux d’un dessin animé aux résonancesmagiques. Cette soirée proposée par Jean-Claude Robert et François Rivière rend auromancier et dramaturge écossais JamesMatthew Barrie (1860-1937) ce qui luiappartient : une œuvre troublante, issued’une pièce en cinq tableaux lancée àgrands frais par un producteur américaininspiré, Charles Frohman, au Duke of YorkTheatre de Londres, le 27 décembre 1904.

Fort d’un succès mondial, l’écrivainaurait prêté son concours à la premièreadaptation cinématographique signée parHerbert Brenon en 1924 − conservée auMOMA de New York –, ici diffusée dansune version restaurée en noir et blancteinté avec musique originale. Fourmillantd’astuces scéniques et d’habiles effets spé-

ciaux (photographie de James Wong Howe,célèbre chef opérateur de l’époque), ce filmne manque pas une occasion de célébrer lanation américaine mais respecte le fil nar-ratif des aventures des enfants Darling− Wendy, John et Michael −, entraînés dansle sillage de Peter Pan et de la minuscule féeClochette au Pays du jamais-jamais(« deuxième étoile à droite, puis tout droitjusqu’au matin »).

Peuplée de fées, de sirènes, de Peaux-Rouges et de pirates enrôlés par le capi-taine Crochet, c’est l’île des merveilles enpéril où les « garçons perdus » − orphelinsdont Peter Pan est le capitaine − s’amusentà longueur de temps ; menacés dans leurparadis illusoire par l’infâme Crochet.Guet-apens, bataille rangée, souper : lavaillance de Peter Pan et l’appétit féroced’un crocodile, horloger malgré lui, régle-ront l’affaire en quelques coups d’épée etde crocs aiguisés. Happy end : retour au

foyer Darling, mesure d’adoption générale.Sauf pour Peter, le « poor lonesome cow-boy » des nuées qui refuse le monde adulte,le vieillissement, la mort... et du mêmecoup la vraie vie.

En prélude à ce bijou de poésie fan-tasque, J. M. Barrie, la vérité sur Peter Pandécrypte la singularité de ce conte à hauteteneur autobiographique et faussementjoyeux, tramé sur le canevas de la mort etde la désolation. Commentée par des spé-cialistes de l’œuvre, l’histoire de cet écri-vain (comme l’époque qui l’a vu naître) esttotalement passionnante ; malheureuse-ment gâchée par une bande musicaleencombrante, parsemée de ces détestableset tout aussi inutiles « illustrations » fic-tionnelles. Un peu trop lourdement ver-rouillée, rétroactivement, par le diagnosticpsychanalytique. Aussi valide soit-il.

Valérie Cadet

« C’est commesi longtempsaprès avoirécritPeter Pan,j’encomprenaisenfin lasignification.Tentativedésespéréede grandir.Mais je n’yparviens pas »

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Page 39: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

LeMonde Job: WEL0300--0014-0 WAS TEL0300-14 Op.: XX Rev.: 20-01-00 T.: 18:44 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 10Fap: 100 No: 0109 Lcp: 700 CMYK

14 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

MARDI

Le câble et le satellite25J A N V I E R

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes films

a On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA

& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

7.00 Envoyé spécial au paradis.[4/6] Mission en Oregon, pays dubois. 7.35 Télévision (histoiressecrètes). [3/3] Les prédateurs. 9.00Le Paradis des autres. Le royaumesauvage. 9.45 Un siècle pour lemeilleur et pour le pire. [12/13] Enquête d’idéal. 10.40 Cinq colonnesà la une. 11.35 Alejo Carpentier1904-1980. Ici et là-bas. 12.25 CanalZone. [1/2]. 13.45 Les GrandesExpositions. Les faïences françaisesXVIe -XVIIIe. 14.10 Des comités desoldats vous parlent. 14.30 Le Para-dis des autres. Capitaine Bob. 15.10Imragen ! Imragen ! 15.40 Vertical.[6/6] La bonne formule. 16.30Apollo 17, derniers pas sur la Lune.17.25 Histoire(s) de rhum. 18.15Perspectives américaines. [3/8] A laconquête de l’Ouest. 19.15 Cam-pagne perdue. 20.10 La Parcelle.

20.30 L’Incroyable Histoired’Elisabeth Nietzsche.[2/2] Mère de la patrie.

21.25 Au nom de l’Empereur.22.15 Jazz sous influences.

[11/13] Township Blues.

22.50 De rage et d’espoir. Parolesde toxicos. 0.05 Le « Burning ManFestival ». 0.45 Le Plaisir auquotidien (50 min).

Odyssée C-T

10.55 Vatican. Jean-Paul Ier et lam o r t . 11. 5 0 C h r o n i q u e s d el’Afrique sauvage. La grande mi-g r a t i o n . 12 . 4 0 L e s J a r d i n sreconquis. Le génie du lieu : le parcfloral de Moutiers. 12.55 Histoiresde chevaux. [2e volet] Chevaliersd’Arabie. 13.25 Fabuleusementriches. Crimes et profits. 14.20 Pa-noramas du monde. La Norvège,sous la protection de la mer. 15.15Nova. Top Gun au-dessus de Mos-cou. 16.10 Le Tour de France desmétiers. 16.40 Les Merveilles dudelta de l’Okavango. 17.10 Embar-quement porte no 1. Venise. 17.40Toni’s Land. 18.35 Raymond desmarais. 19.05 La Principauté deMonaco . 20 .00 La Terre enquestion. Guatemala en partage ?

20.30 Les Mystèresdu cosmos. [20/25]La quête de la vie.

20.45 Très chasse, très pêche.Spécial carpe. 509729485

21.40 Les Chefs-d’œuvreet leurs secrets. [4/6]Illusion des sens et élixirde l’émotion. 500617212

22.10 La Charanguita.23.05 Amélia Earhart. 0.00 LesC h u r c h i l l . [ 2 / 3 ] 19 3 5 -19 4 5 :L’histoire et le destin. 0.55 LesCueilleurs de miel (25 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Temps présent.

Magazine. 9715114622.00 Journal TV5.22.30 Fort Boyard.

Divertissement.Invités : Jean-Pierre Castaldi,Sandrine Roux, AntoineKombouaré, David Donadeï,Luc Sonor, Julien Lorcy.

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).1.05 Union libre.

Magazine (55 min). 47665152

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne.Série. Le cinquièmeBeatles. 9688926

20.15 Ellen. Série.The Dentist. 9720361

20.40 Un bon flicFilm. Heywood Gould.Avec Michael Keaton,Rene Russo. Policier(1991). 2834564

22.30 Hantise.Téléfilm. Rod Holcomb.Avec Lynda Carter,Angie Dickinson(1987, 105 min) %. 61793813

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche. 3519903

21.00 Le Gai Savoir.Magazine. 3530496

22.30 MensongeFilm. François Margolin.Avec Nathalie Baye,Didier Sandre.Drame (1993). 12376835

23.55 Voile.Coupe de l’America.

0.05 Rive droite,rive gauche (60 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Aventuresde Sherlock Holmes.Série. 8064670

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Pendant la pub.Invité : Michel Serrault.

20.55 Napoléon II,l’Aiglon aFilm. Claude Boissol.Avec Bernard Verley,Jean Marais.Drame (1961). 14469545

22.45 Météo.22.50 Sud.

Invités : Christian Martin,maire de Draguignan,Richard Virenque. 6201903

0.10 Tout feu, tout femme.Série (55 min). 62181442

Téva C-T

20.00 Murphy Brown.Série. Les piedsdans le plat. 500087106

20.20 Téva santé.Question d’équilibre :Thalasso, comment agissentles cures-santé ? 500749903

20.50 La Vie à cinq.Série. Leverde rideau. 501816212

21.40 Ally McBeal. Série.Let’s Dance (v.o.). 508811380

22.30 Sex and the City.Série. Take Me Out to the Ball Game(v.o.) %. 500003583

23.00 Téva mode,le petit journaldes collections.

23.15 La Loi de Los Angeles.Ballet et jonglage.Maths et montagne. Série.(90 min) 500448496-500075133

Festival C-T

19.30 Au norddu 60e parallèle.Feuilleton. 38292212

20.30 Pêcheur d’Islande.Téléfilm. Daniel Vigne.Avec Anthony Delon,Mathilde Seigner(1995). 25401748

22.10 Cœur de cible.Téléfilm.Laurent Heynemann.Avec Francis Huster,Marianne Basler(1996). 92412187

23.55 La Traversée du phare.Court métrage.Thierry Redler.Avec Lucile Gingembre(1996, 25 min). 73120361

Voyage C-S

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500044962

22.00 et 1.00L’Heure de partir.Magazine. 500092651

23.00 Long-courrier.Eco-challengeMaroc 98. 500083903

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Travelers.

Visite de Miami,en Floride (45 min).

13ème RUE C-S

19.55 New York Undercover.Série. La terrepromise. 598103090

20.45 Fréquence crime. Série.Les trois sœurs. 506459361

21.30 Crim’. Série. La part du feu. 502234187

22.30 Danger réel.Sauvetages à haut risque.Documentaire. 504796125

23.20 New York District.Série. Vengeance(v.o.). 559307670

0.10 La Planètedes singes. Série.L’interrogatoire. 580804317

1.00 Notorious.Téléfilm. Colin Bucksey.Avec John Shea(1992, 90 min). 507173794

Série Club C-T

19.30 Mission impossible.Série. Elena. 327106

20.20 Happy Days.Série. Joyeux anniversaireFonzie ! 979632

20.45 Le Caméléon.Nouvelle donne.Le père et le fils.Série. 4491748-809800

22.20 Frasier. Série. Un agentqui donne le change. 4898038

22.40 The Practice.Série. Avocats, journalistes et cafards(v.o.). 1171274

23.30 Docteur Katz.Série. CommunityTheater (v.o.). 159106

23.50 3e Planèteaprès le Soleil. Série.Proud Dick (v.o.). 3276922

0.10 100 % séries.Le fantastique. 3635442

0.45 Mission impossible.Série. Elena (50 min).

Canal Jimmy C-S

21.00 Maximum Bob.Série. L’ex-femmedu juge. 66139699

21.50 That 70’s Show.Série. La journée des parents. 99192019

22.15 Friends.Série. The One AfterLas Vegas (v.o.). 99105583

22.40 Profit. Série.Forgiveness. 69689458

23.30 Don’t Look Back.Documentaire(95 min). 62474467

Canal J C-S

18.15 Godzilla. Le verde terre géant. 5325629

18.45 Pas d’quartier ! 18.50 Faut que ça saute !19.05 Sabrina. Série. 869163219.30 Sister Sister.

Série. L’audition. 621372919.50 Tom-Tom et Nana.20.00 Les jumelles

s’en mêlent.Série. L’ex-petit-ami. 7090908

20.20 Animorphs. Série.La capture [1/2]. 2927699

20.45 Rocko.

Disney Channel C-S

19.50 Toy StoryFilm d’animation.John Lasseter(1995). 3920922

21.05 Zinéfil spécial Toy Story II. 390019

22.10 Le Labo des Blouzes. 22.25 Tucékoi. Série.

Révolution française.

22.30 Art Attack. 50365123.20 Le Labo des Blouzes.

(30 min).

Télétoon C-T

18.35 Robocop. Séjour sous-marin. 577898800

19.00 Les Exploits d’Arsène Lupin.L’arme moderne. 509536274

19.25 Michel Strogoff. Lesupplice du knout. 504435458

19.50 Flash Gordon. La lune du mystère. 504448922

20.15 Le Monde foude Tex Avery.

20.40 En route vers l’an 3000(85 min). 598898274

Mezzo C-T

20.45 Bach, une œuvrepar jour. Magazine.

21.00 Trois couleurs,Cézanne.Documentaire. 21740496

22.00 L’Arlésienne, suite ne 2, de Bizet.Par l’Orchestrephilharmonique de Berlin,dir. Herbert von Karajan.

22.15 La Symphonie« Roma », de Bizet.Par l’Orchestre symphoniquede la RTSI,dir. J.-C. Casadesus. 87561699

23.00 Don Giovanni.Opéra de Mozart. Parl’Orchestre symphonique deVienne et le Chœur ArnoldSchönberg, dir. Craig Smith.Mise en scène de PeterSellars (190 min). 28041748

Muzzik C-S

20.30 Les Grands Interprètes.Bel Cantoà Aix-en-Provence. 500000816

21.00 Mozart Herzschlag. Nikolaus Harnoncourt dirige « Les Noces de Figaro ». 505096125

22.35 Concerto no 3 pourpiano et orchestre,de Rachmaninov.Au Great Hall of the Conservatory, en 1978. 503727274

23.30 Musiques aujourd’hui.« Oroc.Pat », d’Auzet.

23.45 Marciac Sweet 99.Avec Charlie Haden,batterie. 500398767

0.40 José Carreras & Cecilia Gasdiaà Medugorje. Lors du Festival internationalde musiquede 1996 (60 min). 505653404

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journalde l’histoire. 503162019

21.00 La Saga des Nehru.Indira, la mère du peuple. [3/4]. 502239632

22.00 Roger Caillois. [5/8]. 502235816

23.45 Histoires secrètes de la deuxièmeguerre mondiale.Les bombardements qui ont vaincu l’Allemagne.[12/26]. 508831632

0.40 Les Enfants oubliésdu IIIe Reich (65 min). 589595591

La Chaîne Histoire C-S

20.35 Notre siècle. Les derniersjours de la 2e guerremondiale. 593025038

21.25 La Grande Dépression.La riposte. 520372835

22.15 Les Mystèresde la Bible. Judas,l’ultime trahison. 576730980

23.00 Biographie. Saddam Hussein, le boucherde Bagdad. 503308800

23.45 En quête de l’Histoire.Les juifs du Roi d’Angleterre(45 min) 516650458

Forum Planète C-S

19.00 Objectif Lune... trente ans après.Débat. 502724496

20.00 Tigre, le prédateur protégé.Invités : Hartawan Adang, Pancho Gouygou, Patrick Jardin, Dominique Mauclair, Antoine Reille. 502713380

21.00 Les Manipulationsde l’histoire. Invités : Michèle Battesti, Jean-Yves Camus, Rémi Kauffer, Etienne Thévenin. 503342187

22.00 C’est la mer qui prend l’homme.Invités : Mario Castelli,Michèle Demai, Jean-Marc Jouillé, Edwige Signorelli. 503371699

23.00 Le Monde paysan face à la mondialisation.Débat (60 min). 503355651

Eurosport C-S-T

19.30 Football.Coupe d’Afrique des Nations(1er tour) Groupe 4 :Maroc - Congo. En direct. 678019

21.30 NBA Action. 40483522.00 In Extrem’Gliss. 40174822.30 En selle. Les meilleurs

moments. 40001923.00 Tennis. Internationaux

d’Australie. Quarts de finale.Résumé. 8438351.30 En direct 85118607

0.00 Saut à skis. Coupe du monde(12e étape). K 120(90 min) 478065

Pathé Sport C-S-A

19.00 Handball. Championnat d’Europe.Groupe A : Allemagne - Norvège.En direct. 5003092580.45 France - Espagne(90 min). 507878997

20.30 Basket-ball.Championnat de France ProA (6e journée retour).PSG-Racing - Pau Orthez.En direct. 500203729

22.30 Starter. 50049136123.00 Football.

Tournoi d’été argentin. Boca Juniors - River Plate(105 min). 501353699

« Trois couleurs, Cézanne », un documentairede Janice Sutherland, à 21.00 sur Mezzo

R.G

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Page 40: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

LeMonde Job: WEL0300--0015-0 WAS TEL0300-15 Op.: XX Rev.: 20-01-00 T.: 16:38 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 10Fap: 100 No: 0110 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 15

MARDI 25J A N V I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 23.10 Journal, Météo. 20.10Forts en tête. 21.15 La Kiné. Retourau sommet. Téléfilm. Daniel Vigne.Avec Charlotte Kady. 22.50 Coup defilm (40 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05 Abon entendeur. 20.40 Le bonheur estdans le pré a a Film. EtienneChatiliez. Avec Michel Serrault.Comédie (1995) %. 22.30 Verso. 23.00Plaisirs d’amour (55 min).

Canal + vert C-S20.45 Le Neveu. Film. Eugene Brady.Avec Donal McCann. Comédiedramatique (1998) &. 22.25 Allons aucinéma ce week-end. 22.45 Football.Championnat de France D 1.M e t z - M o n a c o . A u s t a d eSaint-Symphorien, à Metz. Endifféré. 0.50 Le Cirque du docteur Laoa a Film. George Pal. Avec TonyRandall. Fantastique (1964) &(100 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 et 23.05 Futur immédiat. 20.00L’Aventure de l’homme. 20.45 Cuba,la grande île. 21.10 Une vie sansf r o n t i è r e . 2 1 . 3 5 L e M o n d eméditerranéen. La pollution. 22.05Désert vivant. La science et le désertSonora. 22.30 Sensations d’aventures.Le bois Flôt. 22.35 Eco-Logique.23.30 Affaire Getty. Une tragédie deriches. [1/2] (55 min).

Comédie C-S20.00 Larry Sanders Show. The Bump(v.o.). 20.30 et 0.45 Dingue de toi.Quel cirque ! 21.00 Jerry Lewis Show.2 2 . 0 0 F a r c e a t t a q u e A l b i .Divertissement. 23.00 La GrosseEmission II. Divertissement (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15Netflash. Les hackers célèbres. 20.30Police fédérale Los Angeles a Film.William Friedkin. Avec Willem Dafoe.Policier (1985). 23.00 Total Reggae.0.30 Bongo Man (90 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 Snowball.En Autriche. 21.30 Bytesize. 0.00Alternative Nation (120 min).

Régions C-T19.33 Passages. 20.02 Le Bureau desbonnes nouvelles. 20.17 et 23.42, 0.15Le 13. 20.30 Le Journal des journaux.20.49 Le Journal de l’outremer. 21.00R info. 21.04 La Vie tout simplement.L’aéroport de Lille. 21.33 Saga-Cités.Barcelonetta. 22.02 Tranches de vie.22.30 et 0.30 Le Journal des régions(30 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et0.15 JT Martinique. 19.55 Pawol a tim o u n . 2 0 . 0 0 H e b d oNouvelle-Calédonie. 20.20 New Zik.20.30 En commune. 20.45 Tipik Zik.21.00 D’un fleuve à l’autre. 22.00Réyèl attitudes. 23.00 Hebdo Tahiti.23.20 Hebdo Wallis et Futuna. 23.30JT Réunion. 23.45 JT Guadeloupe(15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.05 On en parle.11.10 et 16.10, 1.10 Le Débat. 12.0012/13. 13.00 et 18.00 Journal. 14.10 et17.10, 21.10, 0.10 LCA. Le cinéma.15.10 La Vie des médias. 15.40Nautisme. 18.30 et 21.30 L’Invité dePLS. 19.00 Le Grand Journal. 19.40 LeClub de l’opinion. 19.50 Economie.20.00 Les Dossiers du grand journal.22.00 22h/Minuit. 22.40 Journal del’économie. 23.45 Les Rubriques(135 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toute lajournée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30World Sport Live. 0.00 World View(30 min).

Action

AVENTURES EN BIRMANIE a a11.00 Ciné Classics 52912835 Raoul Walsh. Avec Errol Flynn (EU, N., 1945, 140 min) &.Un commando américaintraverse la jungle birmanequadrillée par les Japonais.CAPITAINE TÉMÉRAIRE a a0.30 CinéCinémas 2 503511930

Raoul Walsh. Avec Gregory Peck (Etats-Unis, 1952, 104 min) &.Le capitaine d’un navirede pêche s’éprend de la nièced’un tsar.LA BATAILLE DE MIDWAY a20.30 CinéCinémas 1 38301699 Jack Smight. Avec Charlton Heston (Etats-Unis, 1976, 130 min) &.Avril 1942. Les Japonaispréparent l’attaque de la baseaméricaine de Midway.

Comédies

L’ŒIL DU DIABLE a22.05 Ciné Classics 7768090 Ingmar Bergman. Avec Jarl Kulle (Suède, N., 1960, 84 min) &.Satan renvoie le grand DonJuan sur Terre afin quele séducteur mette à malla virginité de la filled’un austère pasteur.LE MOINEAU DE LA TAMISE a18.40 Ciné Classics 32297922 Jean Negulesco. Avec Irene Dunne (GB, N., 1950, 100 min) &.Un jeune orphelin anglaisredonne le goût de la vie et dupouvoir à la reine Victoria.TWIN TOWN a a2.35 CinéCinémas 3 504038336

Kevin Allen. Avec Llyr Evans (GB, 1998, 96 min) ?.Les mésaventures de deuxvoyous jumeaux.

VEUVE MAIS PAS TROP a a22.30 Cinéfaz 541993011Jonathan Demme.Avec Michelle Pfeiffer(Etats-Unis, 1988, 105 min) &.La veuve d’un mafiosopoursuivie par les ardeurs del’assassin de son mari attirece dernier dans un piège.

Comédies dramatiques

AFFREUX, SALES ET MÉCHANTS a a20.35 Cinéfaz 503709632 Ettore Scola. Avec NinoManfredi (It., 1976, 115 min) %.Une famille de miséreuxlorgne un fabuleux magot.AU PAYS DES JULIETS a a15.00 Cinéstar 1 508083767 Mehdi Charef. Avec Maria Schneider (France, 1991, 85 min) &.Trois détenues se découvrentà l’occasion d’une journéede permission.L’OR DE NAPLES a a23.35 Ciné Classics 69336458 Vittorio De Sica. Avec Silvana Mangano (Italie, N., 1954, 110 min) &.Tranches de vies napolitaines,avec leurs aristocrates, leursfilles, leurs rues et leurs pizzas.LES BICHES a a23.50 Cinétoile 509937496 Claude Chabrol. Avec StéphaneAudran (Fr., 1968, 88 min) !.Une Tropézienne oisive etfortunée entraîne une jeuneartiste de rue dans les jeuxcruels de la séduction.FOUR SONS a a13.35 Ciné Classics 30703670 Archie Mayo. Avec DonAmeche (EU, 1940, 85 min) &.Quatre frères sont prisdans la tourmente dela seconde guerre mondiale.HORS SAISON a a13.35 Cinéstar 2 507233496 Daniel Schmid. Avec Sami Frey (France, 1992, 93 min) &.Un homme se souvient de sesgrands-parents, de leur hôtelet de leurs pittoresques clients.

JEUX D’ÉTÉ a a a20.30 Ciné Classics 7714274 Ingmar Bergman. Avec Maj-Britt Nilsson (Suède, N., 1951, 90 min) &.Une jeune danseuse se souvientde sa liaison avec son premieramour.L’EMPIRE DU SOLEIL a a16.00 CinéCinémas 1 153347722.00 CinéCinémas 2 509312835 Steven Spielberg. Avec Christian Bale (Etats-Unis, 1987, 155 min) &.Un enfant anglais tentede survivre dans la tourmentede la guerre, en Chine.LA FORCE D’UN DESTIN a a8.30 Cinéstar 2 505097800

Hector Babenco. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1987, 145 min) &.L’errance d’un clochard auxEtats-Unis, après la terriblecrise de 1929.LE PETIT HOMME a a18.45 CinéCinémas 3 501234670 Jodie Foster. Avec Jodie Foster (Etats-Unis, 1991, 99 min) &.Une mère célibataire livreson enfant surdouéà une éducatrice.

NOUS IRONS TOUS AU PARADIS a a1.25 Cinétoile 527867688

Yves Robert. Avec ClaudeBrasseur (Fr., 1977, 110 min).Quatre amis vieillissentensemble, avec des fortunesdiverses mais une affectionégale.OPENING NIGHT a a a9.00 Cinétoile 506170477

John Cassavetes. Avec Gena Rowlands (Etats-Unis, 1978, 145 min) &.Au faîte de sa gloire, une actricefait connaissance avecl’angoisse et la peur de vieillir.QUALITY STREET a a1.50 Ciné Classics 55157794

George Stevens. Avec Katharine Hepburn (EU, N., 1937, 85 min) &.En Angleterre, au XIXe siècle,une femme encore jeune tentede reconquérir son fiancé,revenu d’une trop longueguerre.TESS a a9.40 CinéCinémas 1 36999545

Roman Polanski. Avec Nastassja Kinski (Fr. - GB, 1979, 165 min) &.Une jeune paysanne anglaiseconnaît l’amour, la déchéance.

UN ÉLÉPHANT ÇA TROMPE ÉNORMÉMENT a a14.25 Cinétoile 505625090 Yves Robert. Avec Jean Rochefort (France, 1976, 105 min) &.Quatre quadragénaires, unispar une profonde amitié, seconfient leurs petites faiblesses.

Fantastique

FRANKENSTEIN S’EST ÉCHAPPÉ a a11.25 CinéCinémas 3 545492800 Terence Fisher. Avec Peter Cushing (GB, 1957, 75 min) &.Le baron Frankenstein tentede créer un homme parfait maisne met au mondequ’un monstre.RATBOY a a18.20 Cinéstar 1 502171309 Sondra Locke. Avec Sondra Locke (Etats-Unis, 1986, 100 min) &.Une jeune femme adopteun enfant-rat.

Policiers

CALME BLANC a a19.25 Cinéstar 2 504490458 Philip Noyce. Avec Sam Neill (Australie, 1989, 92 min) &.Un psychopathe s’en prendà un couple de plaisanciersà bord d’un yacht.LE SAMOURAÏ a a10.45 CinéCinémas 2 509869944 Jean-Pierre Melville. Avec Alain Delon (France, 1967, 100 min) &.Un tueur à gages devientla cible de la policeet de ses commanditaires.MEURTRE D’UN BOOKMAKER CHINOIS a a16.15 Cinétoile 508370477 John Cassavetes. Avec Ben Gazzara (Etats-Unis, 1976, 110 min) &.Pour éviter de perdre sa boîte denuit, un gangster minableaccepte d’abattre un homme.f Horaires en gras italique = diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 7.05 Première édition.8.03 La Chronique de Jean-Louis Ezine.8.30 Les Chemins de la connaissance.Les instruments de musique. [2/5]. 9.05 LaMatinée des autres. Les livres des autres.Invité : Kemal Nezan. 10.20 Atout poche.

10.30 Les Cheminsde la musique. [2/5].

11.00 Fiction. [2/13].

11.24 Marque-pages. Henry Roth (Requiem pour Harlem).

11.25 Résonances.11.30 L’Université

de tous les savoirs.12.00 L’Esprit critique.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués.

Vœux homophoniques.

13.40 Carnet de notes. Libre cour.Festival Sons d’hiver. Invité : Marc Per-rone. 14.00 Tire ta langue. Bécassine.Invitées : Françoise Morvan ; Hélène Riot.14.55 Poésie sur parole. Kenneth White.15.00 Le Vif du sujet. Le Cambodge etson passé. 17.25 Poésie sur parole.Kenneth White. 17.30 A voix nue. EdgarMorin. 18.00 Pot-au-feu. 19.30 In vivo.Revue d’actualité : Anne-Christine (Lalangue d’Adam ) ; Robert Naquet(Hippocampe et mémoire ) . Bi l letd’humeur : la désaffection pour les étudesde physique. L’invité de la semaine :Maurice Tubiana. Sciences et société : lacourse aux armements en médecine.

20.30 Accord parfait.Le Doktor Faust, de Busoni, authéâtre du Châtelet. Le pianiste.Avant-première des FollesJournées Bach à Nantes.

21.30 Fiction 30.L’invention du monde,d’Olivier Rolin [9/10].

22.10 Multipistes.22.30 Surpris par la nuit.

Passions privées. Territoires rebelles.

0.00 Du jour au lendemain. Ariel Denis(Valigan, une enquête). 0.35 Chansonsdans la nuit. 1.00 Les Nuits de France-Culture (rediff.). Les chemins de lamusique : la voix dans tous ses éclats ; 1.30A voix nue : Alain Peyrefitte ; 1.56Question d’époque : si l’homme m’étaitconté : la saga de l’évolution et la fabriquegénétique de l’homme.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.00 ; 19.00.

6.08 Les Boréales. 7.06 Tous les matinsdu monde. 8.30 Revue de presse.Magazine culturel. 9.07 Si j’ose dire.10.27 et 12.27, 19.57 Alla breve. 10.30 Pa-pier à musique. Invité : Jean Gallois,musicologue. André Caplet. Le disciple deDebussy. Œuvres de Debussy, Caplet.12.05 Postlude. Œuvres de Caplet :Septuor A cordes vocales et instrumentales,par l’Ensemble Musique oblique, SharonCoste et Sandrine Piau, sopranos, SylvieDeguy, mezzo-soprano ; Deux sonnetspour soprano et harpe, Sandrine Piau,soprano, Laurence Cabel, harpe.

12.30 Déjeuner-concert.Donné en direct du Muséed’Orsay, Pierre Mancinelli, piano :Suite bergamasque, de Debussy ;

Œuvres de Scriabine : DeuxMazurkas op. 25 ; Huit étudesop. 42 ; Sonate no 4 op. 30.

14.00 Au fur et à mesure.Invité : Alexandre Tharaud, piano.Pièces pittoresques, de Chabrier.

15.30 Concert. Donné le 25 juillet 1999,au Royal Albert Hall, à Londres,par l’Orchestre symphonique de la BBC, dir. Olivier Knussen : LaTempête op. 109 (extraits),de Sibelius ; Concerto pour cor et orchestre op. 28, de Knussen ;Canzonetta (arrangé parStravinsky) ; Variations pourorchestre Aldous Huxley inmemorian, de Stravinsky ; Aura (première), de Lindberg.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. Invité : Django Reinhardt.Tout ce que vous avez toujours voulusavoir sur Emmet Ray sans jamais avoirosé le demander. 19.07 A côté de laplaque. En direct de l’Hôtel Majestic, àCannes. A l’occasion du Midem 2000.Actualité du disque.

20.00 Un mardi idéal.En direct et en public du studio Charles Trenet.Invités : Noémie Boutin,violoncelliste ;Florestan Boutin, pianiste.

22.30 Jazz, suivez le thème. Bess, You Is My Woman Now.

23.00 Le Conversatoire.Invité : Alain Lombard, chefd’orchestre ; François-RenéDuchâble, pianiste. En directet en public du restaurantLes Grandes Marches, à Paris.

0.00 Tapage nocturne. Invité : PatrickBrion. Musiques pour l’image. L’artsonore de Scott Bradley et Carl Stalling.1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ; 12.30, Midi Classique ;12.45, Flash infos ; 19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Wagner à Londres en 1855.

16.30 Grand répertoire. Œuvres de Ibert,Fauré, Ravel, Debussy, Saint-Saëns. 18.30Le Magazine. 20.15 Les Soirées.

Symphonie no 3 D 200,de Schubert, par la Staatskapellede Dresde, dir. Colin Davis. 20.40 Bach à Weimar.(no 5). Triple concerto BWV 1044,de Bach, par la Musica AntiquaKöln, dir. R. Gœbel : Concerto,de Walther, W. Stockmeier, orgue :Sonata en ut mineur, de Pisendel,par la Musica Antiqua Köln ;Cantate Weinen, Klagen, Sorgen,Zagen BWV 12, de Bach, par leChœur et l’Orchestre baroqued’Amsterdam, dir. Ton Koopman ;Invention no 5, de Bonporti,C. Banchini, violon, J. Christensen,clavecin ; Concerto RV 447, deVivaldi, par The Academy ofAncient Music, dir. C. Hogwood,F. de Bruine, hautbois ; Toccata,adagio et fugue BWV 564, de Bach,O. Vernet, orgue : Suite Des nations ancienset modernes, de Telemann,par le Collegium Musicum 90,dir. S. Standage.

22.40 Les Soirées... (suite). Symphonieno 40, de Mozart, par le Camerata duMozarteum de Salzbourg, dir. S. Vegh ;Quatuor no 7 op. 59 no 1, de Beethoven,par le Quatuor Alan Berg ; Fantasiestückeop. 111, de R. Schumann. 0.00 Les Nuits.

Mattew Modine, Michelle Pfeiffer et Oliver Platt dans« Veuve mais pas trop », de Jonathan Demme, à 22.30 sur Cinéfaz

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LeMonde Job: WEL0300--0016-0 WAS TEL0300-16 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 16:31 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 10Fap: 100 No: 0111 Lcp: 700 CMYK

16 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

26J A N V I E R

MERCREDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

Le film

20.55

JUSTE UNE QUESTIOND’AMOURTéléfilm. Christian Faure. Avec Cyrille Thouvenin, Eva DarlanStéphan Guérin-Tillié (1999) %. 4870978

Un homme est mis en demeure parson amant, qui souffre de vivre dansl’ombre, d’assumer son homosexualitéauprès de sa famille.

22.35

ÇA SE DISCUTEComment accepter des enfants différents de soi ? Présenté par Jean-Luc Delarue. 5692201

0.40 Journal, Météo. 1.05 Des mots de minuit.

Magazine présenté parPhilippe Lefait. 1748114

2.35 Mezzo l’info. 7970176 2.50 Le Jour du Sei-gneur. 7689027 3.20 Source de vie. 4946466 4.0524 heures d’info. 7244485 4.25 Météo. 104258144.30 Les Vitraux de Cracovie. Documentaire.2925398 4.40 Délirenlair. Documentaire. 39024684.55 Outremers. Magazine (60 min). 7058553

20.55

DES RACINESET DES AILESPrésenté par Patrick de Carolis.Grandir ensemble ;Saint-Pétersbourg: au secoursdes enfants perdus ;Loin des yeux, près du cœur. 64251022.55 Météo, Soir 3.

23.30

LES DOSSIERSDE L’HISTOIRELe dernier combatde Salvador Allende. 58930Documentaire. Patricio Henriquez. Présenté Jean-Michel Gaillard. 0.25 La Case de l’oncle Doc.

Regards d’enfants sur le siècleen Poitou-Charentes.Documentaire.Michel Toutain. 3486263

1.20 Nocturnales. Semaine Debussy. Sonate pourviolon et piano en sol mineur, Laurent Korcia, vio-lon, et François Frédéric Guy, piano (35 min).66238008

5.50 La Croisière foll’amour.L’inspectrice. 6.15 Les Annéesfac. L’homme idéal. 6.40 TF 1info. 6.48 et 1.12 Météo. 6.50TF ! jeunesse. Petits animauxsauvages ; Jim Bouton ; Dinos ju-niors ; Skippy ; Fifi Brindacier ;Les castors allumés ; Hé Arnold ;Pokémon ; Power Rangers de lagalaxie ; Triple Z ; Animorphs ;Animutants ; Pif et Hercule.11.15 Dallas. Série. San Angelo.12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.35, 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire.

13.00 Journal, Météo.13.40 et 20.35

Du côté de chez vous.13.50 Les Feux de l’amour.

Feuilleton.14.40 Alerte Cobra.

Série. Le léopard fou.15.40 Le G.R.E.C. Série.

Entraînement mortel.16.40 Mission sauvetages.

Série. Colère aveugle.17.35 Melrose Place. Série.

Un codicille très spécial.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.57 Clic et net. 20.00 Journal, Météo.

5.15 L’Art dans les capitales.5.55 La Chance aux chansons.6.30 Télématin. 8.35 Amou-reusement vôtre. 9.00 Amour,gloire et beauté.

9.25 Donkey Kong. 389686210.55 et 13.50, 17.20

Un livre, des livres. Lola en Chine.

11.00 Flash infos.11.05 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.20 Pyramide. Jeu.12.50 Paroles de terroir. 13.00 Journal, Météo.13.55 Derrick. Série.

Justice aveugle. 5075336

14.55 Le Renard. Série. L’héritage de Marholm.

15.55 Tiercé.16.05 La Chance

aux chansons. Départ en fanfares [1/2].

16.50 Des chiffres et des lettres. Jeu.

17.25 Cap des Pins. Feuilleton.17.55 Friends. Série. Celui

qui gagnait au poker.18.20 Nash Bridges.

Série. L’ange gardien.19.15 Qui est qui ? Jeu.19.50 Un gars, une fille.

Série. En auto.20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. Jackie dans la savane ;Denis la Malice ; Fennec ; La Sor-cière Camomille ; Pingu ; Pa-trouille 03 ; Princesse Starla et lesjoyaux magiques ; Les Trouba-keums ; Les Razmoket ; Junior leterrible ; Michatmichien ; La Fa-mille Pirate ; Bob Morane ; EerieIndiana.11.30 Bon appétit, bien sûr. 11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 Régions.com. 13.50 C’est mon choix. 14.39 Keno. Jeu.14.58 Questions

au gouvernement.

16.00 Les Minikeums. Oggy et les Cafards ; Les Razmoket ; Titi et Gros Minet mènent l’enquête.

17.45 C’est pas sorcier. 18.13 Comment

ça va aujourd’hui ? 18.20 Questions

pour un champion. 18.46 Un livre, un jour.

Une affaire de viol, de Chester Himes.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Fa si la classique. 20.35 Tout le sport.

19.00 Connaissance.Les Tragédiesde la technique. Voler dans les airs ? Documentaire. Friedrich Steinhardt et Gabriele Wengler (Allemagne, 1998).

19.45 Arte info, Météo.20.15 Reportage.

Chrétiennes d’Algérie. Documentaire. Michael Unger et ElsaKleinschmager (1999).

Dans le Sud algérien,trois religieusesapportent un peu de réconfort à despopulations démunies.

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. Leçon 7.[1/2]. 6.45 Debout les zouzous.F l a s h F l u o r e t C i e ; L e sWombles : Surprise pour Tehan ;Souris souris : Ça vole dans lesplumes ; Koki ; Rolie Polie Olie ;Kipper ; Rolie Polie Olie. 7.45 Çatourne Bromby. L’Ile aux douxdingues ; Daco’dac et Lucie ; Léaet Gaspard : Valse des sorcières ;Les graffitos ; Jungle show : Tess ;Et voici la petite Lulu.

9.10 C’est mercredi. Bêtes de télé. 9.40et 16.00 T.A.F. 10.05 Galilée : Littérature jeunesse. 10.20 Va savoir ! : Les piroguiers

du Maroni. 10.55 Daktari :Judy et le prestidigitateur.

11.45 Cellulo. 12.15 et 18.30 LeMonde des animaux. Le Clownde Santa Lucia. La Buse royaledu Canada. 12.45 et 17.30 100 %question. 13.10 Pi égale 3,14.13.40 Le Journal de la santé.14.00 Gaïa. Energies renou-velables.14.30 En juin, ça sera bien.

Magazine. 30235516.30 Alfred Hitchcock pré-sente. 17.00 Cinq sur cinq.Dans les coulisses d’un journalradio. 17.10 Accro. L’Alcool.17.55 Côté Cinquième : Ten-dance femme. 18.25 Météo.18.56 C’est quoi la France ?

20.45

LES MERCREDIS DE L’HISTOIREPrésenté par Alexandre Adler.La mort est un maître d’Allemagne :L’extermination des juifs en Europe Documentaire. Eberhard Jäckelet Lea Rosh [1/2]. (All., 1999) 449788121.40 Les Cent Photos du siècle.

Irlande, la déchirure, Christine Spengler (1972). 7833688

21.50

MUSICA LA TOSCA de Puccini. Mise en scène. Nikolaus Lehnhoff.Par l’Orchestre du Concertgebouwd’Amsterdam et les Chœursdu Nederlandse Opera, dir. R. Chailly.Avec CatherineMalfitano(Floria Tosca),Richard Margison, Bryn Terfel... 89151201

Une mise en scène du NederlandseOpera d’Amsterdam de l’opérade Puccini à l’occasion du centenairede sa création (14 janvier 1900).

23.55 La Lucarne. Ma mère tsigane.Thérèse L.Rani(Autr.,1999). 9884355

0.25 Folies de femmes a a a Film. Erich vonStroheim. Avec Erich von Stroheim. Drame (1921,muet, N.) 8278621 2.30 Court-circuit. Fritz etFranz. Gaby Schaedler (1997, 20 min). 4076224

20.50

USHUAÏA NATUREL’esprit de la forêt, Colombie Britannique. Présenté par Nicolas Hulot. Invités : Paul Belstein, Wayne Mc Crory, Hugo Robitaille, Anna Spong, Paul Spong. 463959

22.35

COLUMBOExercice fatal. 1859423Série. Bernie Kowalski. Avec Peter Falk,Robert Conrad, Philip Bruns (1974).

La vingt-sixième enquête de Columbova le mettre aux prises avec le gérantd’une chaîne de clubs de remiseen forme qui a assassiné son associé...

0.25 Formule foot. Magazine. 26370081.00 TF 1 nuit. 1.11 Du côté de chez vous. 1.13Clic et net. Internet pour les femmes. 1.15 Trèspêche. Le gibier d’eau. 2.10 Reportages. Quand jeserai grand, je serai flic. 5166669 2.35 Histoiresnaturelles. Portraits de femmes. Artisans pê-cheurs en pays de Caux. La bête noire. Côted’Ivoire, l’empereur et les dauphins. Documen-taire. 4.40 Musique (15 min). 110248620.30 Planète

Lumière :le cinéma à vapeur

COMMENTANT L’Arri-vée d’un train en garede La Ciotat, Gorki se

fourvoyait dans l’illusiond’un nouveau royaume desombres : « Voici les sil-houettes grises de genscondamnés à un perpétuelsilence. » Le vrai sujet, c’étaitle mouvement de cettemécanique à vapeur, travel-ling première manière ducinématographe des frèresLumière et de leurs opéra-teurs ; voyageurs-révélateursdu « système nerveux de laplanète », entre neige et noir.Un siècle plus tard et sur uncorpus de quelque soixantefilms tournés entre 1895 et1897, André S. Labartheéclaire la logique de ce mou-vement : à peine parti, déjàarrivé. Toutes les images etleurs déclinaisons à venir engerme dans la triangulaire debase intégrée par lesLumière : espace, temps,hasard − « la chance fait par-tie du talent », postulat labar-thien. Sur les voix de FannyArdant et André Dussolier,une contre-plongée poé-tique dans le futur des ori-gines, avec André Bazin etSerge Daney comme guidesde références.

Val. C.

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Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 17

MERCREDI 26J A N V I E R

L’émission

Canal +

M 6

5.05 Fréquenstar. 5.55 Mcomme musique. 8.00 et 9.00,10.00 M 6 Express, Météo. 8.05et 9.35, 10.05 M comme mu-sique.9.05 M 6 boutique.

10.20 La Légende de la cité perdue. Feuilleton [4/26].

10.40 Gargoyles.11.10 Disney Kid.

Couacs en vrac ;Les 101 dalmatiens, la série.

11.58 Météo.12.00 Joyeuse pagaille.

Série. Pères et fille.

12.35 Docteur Quinn. Série. La préparation au mariage.

13.33 La Minute beauté. 13.35 M 6 Kid.16.50 Fan de. Magazine.17.15 Hit machine. Magazine.18.30 Sliders, les mondes

parallèles. Série. Un monde incorruptible.

19.20 Cosby Show. Série. Le cauchemar.

19.54 Le Six Minutes, Météo.20.10 Une nounou d’enfer.

Le grand amour de Yetta.20.40 Décrochages infos,

Les Produits stars.

f En clair jusqu’à 8.306.59 et 12.24, 0.58 Pin-up.7.00 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.05 Teletubbies.7.30 Ça cartoon. 8.00 A la une.8.30 Les Chevaliers teuto-niques a Film. Aleksander Ford(Pol, 1960).11.05 Alice,

à travers le miroir.Téléfilm. John Henderson(EU, 1999) &. 4424510

f En clair jusqu’à 13.4512.25 et 18.15 Flash infos.12.30 Le Journal du cinéma. 12.40 Un autre journal.

Magazine. 7818046

13.45 Mercredi animation.Cybersix. &.Vision d’Escaflowne. &.Les Simpson. &.

14.55 H. Série. Une histoire de poste &.

15.15 Seinfeld. Série &.15.40 Total Recall 2070. Série.

L’ennemi humain %.16.20 et 5.00 Surprises.16.40 Mumbo Jumbo.

Téléfilm. Catherine Miller. Avec Rhys Muldoon(1999) &. 4541152

f En clair jusqu’à 21.0018.30 Nulle part ailleurs.20.30 Le Journal du cinéma.

21.00

MOOKIE Film. Hervé Palud. Avec Jacques Villeret,Eric Cantona, Valérie Bonneton.Comédie (France, 1998) &. 7680084

Un moine trouve un singe dotéde la parole. Il s’enfuit avec luiet un boxeur traqué par des gangsters.

22.25 Jour de foot. Magazine.23e journée de D 1. 3622775

23.20

LE QUARTIER INTERDIT

LES AILES DE LA NUIT Film. Mark Pavia. Avec Miguel Ferrer,Julie Entwisle, Dan Monahan. Fantastique (EU, 1997) !. 8232775

Une nouvelle variation sur le mythedu vampire. D’après une nouvellede Stephen King.

1.00 Micro ciné. Spécial Gérardmer. Le court métrage a des viséesfantastiques. Grenouille, de Grojo(GB, 40 min) ; Sell Your Body Now,De Marco S. Pucciani. 2160466

2.05 Basket NBA. Philadelphie 76ers - PhoenixSuns. 80846447 5.15 La Dame de Windsor. Film.John Madden (101 min).

A la radio

22.40 Radio Classique

Saint Françoisd’Assise

AVEC le recul, SaintFrançois d’Assise deMessiaen apparaît

de plus en plus nettementcomme l’un des chefs-d’œuvre lyriques de las e c o n d e m o i t i é d uXXe siècle, l’équivalent, enquelque sorte, de Pelléas etMélisande, ouvrage aty-pique lui aussi, défi aux loisdu genre. Messiaen ne sesentait pas doué pourl’opéra et il n’aurait pas putenter deux fois la mêmeaventure, mais, avec la viedu Poverello, toujours à mi-chemin entre le prosaïsmeet le merveilleux, il avaittrouvé son sujet et, avec uneaudace enfantine, il écrivitlui-même le livret en s’inspi-rant des biographies médié-vales, des Fioretti et du Can-tique des créatures. Livretsans aucune prétention lit-téraire, de l’aveu même ducompositeur, qui, en cela, semontrait fidèle aux vertusfranciscaines. On a d’abordété frappé par la longueurde la partition – le tableaudu prêche aux oiseaux durequarante-cinq minutes –,mais ces dilatations sontvoulues, car, si Messiaencraignait d’aborder l’opéra,c’est qu’il en connaissait àfond les exigences, ayantcompris Mozart et Wagnercomme personne, et aussi,sans doute, Verdi et Masse-net, pour ne parler que descompositeurs qui possé-daient ces qualités indispen-sables au théâtre lyrique :l’instinct du temps drama-tique et l’intuition de l’écri-ture vocale. Les cuistres pré-féreraient parler de maîtriseet de science, mais, juste-ment, Messiaen savait qu’àun niveau d’exigence supé-rieur il n’existe que des pro-blèmes dont personneauparavant n’a trouvé lasolution. Saint François estle terme d’une quête brû-lante.

Gérard CondéaFM Paris 101,1.

23.55 Arte

Huis closde douleurMA MÈRE TSIGANE. « La Lucarne »propose un film intimeet bouleversant de Thérèse L. Rani.La caméra comme thérapie.

VOICI ma mère. » La caméra est àpetite distance. Plan fixe sur unvisage qui trahit la force de carac-

tère, mélange d’angoisse, de fierté etd’obstination. Cheveux noirs tirés enarrière et regard hanté par une douleur sivive qu’il lui faut constamment porter lesmains à ses yeux, comme pour calmer desvisions de feu. Voix off de la réalisatricequi répète, comme on exorcise : « Voicima mère. »

Une mère face sa fille dans l’espaceserré d’une cuisine : huis clos. On ne voitque la mère, quatre-vingt-un ans, avec seslongs pendentifs étirant ses oreilles. Safille, Thérèse L. Rani, observe derrière lacaméra le va-et-vient constant de cettefemme âgée, sans cesse agitée, occupée,derrière ses fourneaux, s’assurant par lafenêtre qu’« ils » ne sont pas là. Le judasde la porte est bouché par un mouchoir.« La peur de ma mère a coulé dans mes

veines, confie Thérèse L. Rani. J’ai été éle-vée dans son angoisse et sa souffrance. »

La réalisatrice avoue avoir « haï » cettemère qu’elle craignait enfant. Il lui a falluune psychothérapie pour se libérer de saterreur, qu’elle traduit en dessins de nuitet de sang. « La vie de ma mère est mar-quée de rouge. » Le film de Thérèse L.Rani, court et d’une poignante mélanco-lie, est la tentative de se confronter àcette mère, de s’en approcher – « Je mesuis presque infiltrée en elle ». La caméraest l’instrument qui leur permet decommuniquer enfin, de s’apprivoiser unpeu.

En racontant la tragédie de sa mère, lacinéaste reconstitue en même temps lesméandres et secrets d’une relation qui l’adétruite à son tour. Elles sont embarquéesdans la même douleur, solidaires d’unemême histoire. L’histoire de sa mère, c’estcelle des Tsiganes, victimes de la discrimi-

nation, du racisme, de l’exclusion. Resca-pée des camps nazis (Ravensbrück,Buchenwald), la mère de Thérèse estrevenue, seule, sans ses parents, sans laplupart de ses quinze frères et sœurs, etsans son bébé de six mois. Elle n’a jamaispu parler de ce qu’elle a vécu, elle vitemmurée dans son silence et sa paranoïa.

Qu’elle était belle sur les photos où onla voit jeune femme ! Thérèse est née en1950. Son père, allemand, faisait partiedes Waffen SS. Il aimait sa mère qu’il aépousée. La réalisatrice ne dit presquerien de ce père (l’a-t-elle connu ?), elleévoque une enfance dure, l’acharnementde sa mère à élever seule ses enfants, sabagarre pour qu’ils aillent à l’école, seprécipitant pour les défendre lorsqu’ilsétaient traités de « sales Tsiganes ». Cepetit film imparfait, intime, bouleverse.

C. H.

« La peurde ma mèrea coulédans mesveines.J’ai étéélevée dansson angoisse etsa souffrance »

20.50

LA PROIE ET L’OMBRETéléfilm. Olivier Chavarot.AvecMarineDelterme, MalcolmConrath(France) ?. 734959

Traumatisée par l’agression dont elle aété victime, une artiste peintre consulteun psychothérapeute. L’inspectrice quimène l’enquête envisage d’utiliser lavictime comme appât...

22.30

THE PRACTICEDONNELL & ASSOCIÉSQuestion de morale. 99775Chien méchant. 374881Série. Avec Dylan Mc Dermott.

Eugène prend le pari avec un adjointdu procureur d’arriver à innocenterson client unijambiste accusé de volà la tire...

0.10 E = M 6 découverte. Magazine.Quandlanaturesedéchaîne. 1887027

1.40 M comme musique. 1653350 2.40 CesariaEvora. Concert. 4733718 4.00 Sports événement.Le snowscoot. 3055447 4.25 Serge GainsbourgGainsbarre. Documentaire. 5553485 4.55 Fan de.Magazine (25 min). 5233911

BGM

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LeMonde Job: WEL0300--0018-0 WAS TEL0300-18 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 13:11 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 10Fap: 100 No: 0113 Lcp: 700 CMYK

MERCREDI

Le câble et le satellite26J A N V I E R

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

18 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

Planète C-S

6.45 Jazz sous influences. [11/13]Township Blues. 7.15 De rage etd’espoir. Paroles de toxicos. 8.30 Le« Burning Man Festival ». 9.15 LePlaisir au quotidien. 10.05 Envoyéspécial au paradis. [4/6] Mission enOregon, pays du bois. 10.40 Télé-vision (histoires secrètes). [3/3] Lesprédateurs. 12.10 Le Paradis desautres. Le royaume sauvage. 12.50Un siècle pour le meilleur et pourle pire. [12/13] En quête d’idéal.13.45 Cinq colonnes à la une. 14.40Alejo Carpentier 1904-1980. Ici etlà-bas. 15.30 Canal Zone. [1/2]. 16.50Les Grandes Expositions. Lesfaïences françaises XVIe -XVIIIe .17.20 Des comités de soldats vousparlent. 17.35 Le Paradis desautres. Capitaine Bob. 18.20 Imra-gen ! Imragen ! 18.45 Vertical. [6/6]La bonne formule. 19.40 Apollo 17,derniers pas sur la Lune.

20.30 Lumière, le cinémaà vapeur. 5097065

21.25 Perspectivesaméricaines. [4/8]Le style industriel. 4615442

22.25 Armement militaire. Le prix àpayer. 23.10 La Parcelle. 23.35 L’In-croyable Histoire d’ElisabethNietzsche. [2/2] Mère de la patrie.0.25 Au nom de l ’Empereur(55 min).

Odyssée C-T

10.45 La Charanguita. 11.40 Le Tourde France des métiers. 12.10 Toni’sLand. 13.05 La Principauté de Mo-naco. 14.00 Raymond des marais.14.25 Les Cueilleurs de miel. 14.55Les Jardins reconquis. Le jardin enmouvement : Gilles Clement. 15.10Chroniques de l’Afrique sauvage.La grande migration. 16.00 Fabu-leusement riches. Crimes et profits.16.55 La Terre en quest ion.Guatemala en partage ? 17.20 LesChurchill. [2/3] 1935-1945 : L’histoireet le destin. 18.15 Les Chefs-d’œuvre et leurs Secrets. [4/6]Illusion des sens et élixir de l’émo-tion. 18.50 Les Mystères ducosmos. [20/25] La quête de la vie.19.05Les Merveilles du delta del ’ O k a v a n g o . 19 . 3 5 Va t i c a n .Jean-Paul Ier et la mort.

20.30 Sans frontières.Magazine.

20.35 Panoramas du monde.La Jordanie, paysde la pierre vivante.

21.30 Linda Finch,un rêve sans limite.

22.25 Embarquement porte no 1.Helsinki. 22.55 Histoires dechevaux. Chevaliers d’Arabie. 23.20Très chasse, très pêche. Spécialcarpe. 0 .20 N o v a . Top Gunau-dessus de Moscou (55 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 L’Hebdo.

Magazine. 7619723822.00 Journal TV5.22.15 et 1.05

Docteur Sylvestre.Série. Ecorchéevive 98148171

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne. Série.Un samedi pas commeles autres. 8937238

20.15 Ellen. Série.Saint Ellen. 9624133

20.40 Ressemblance fatale.Téléfilm. Arthur AllanSeidelman. Avec HeatherLocklear, Linda Purl(1992) %. 2729688

22.20 Ciné express.22.30 Satisfaction a

Film. Joan Freeman.Avec Julia Roberts,Justine Bateman.Comédie (1988). 34642189

0.05 Un cas pour deux.Série. L’enfant indésirable(60 min). 7654447

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche. 3413775

21.00 Paris modes.21.55 Motown Live.

Concert. Avec LittleRichard. 9668341

22.40 Paris dernière.Magazine. 73410607

23.35 Voile.Coupe de l’America.

23.40 Rive droite,rive gauche (90 min).

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Aventuresde Sherlock Holmes.Série. 8968442

20.25 La Panthère rose.20.35 Pendant la pub.

Invité : Michel Serrault.

20.55 Meurtreà Atlantic City.Téléfilm. Sandor Stern.Avec Jimmy Smits(1988). 53044607

22.35 H2 O. Magazine.

23.05 Météo.23.10 La Révélation

Film. Michael Ritchie.Avec Albert Brooks,Dianne West. Comédie(1994). 17634828

0.50 Le Club.Invité : Jean BeckerMagazine (80 min). 95686718

Téva C-T

20.00 Murphy Brown.Série. Un douloureuxstage d’accouchementsans douleur. 500027152

20.20 Téva cuisine.Magazine. 500544404

20.50 St Elsewhere.Série. La maladiedu légionnaire [2/2] ; Le nid. 504481220 - 500321959

22.30 Téva mode,le petit journaldes collections.

22.45 Téva éducation.Le dossier de la semaine :Il est précoce,comment faire ? 500547355

23.10 Anges ou démons.Téléfilm. Pierre Aknine.Avec Jean Benguigui, Valérie Mairesse(1992, 80 min). 506547997

Festival C-T

20.30 Le Funiculairedes anges.Série. Avec Bernard Rosselli,Gabrielle Lazure. 25306249

22.15 Flics de choc :Le Dernier Baroud.Téléfilm. Henri Helman.Avec Pierre Cosso,Charlotte Kady. 93021355

23.55 Le FauconFilm. Paul Boujenah.Avec Francis Huster,Guy Pannequin. Policier(1983, 85 min). 95594084

Voyage C-S

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500041794

22.00 et 1.00L’Heure de partir.Magazine. 500087152

23.00 Long courrier.Mémoires de palaces :Le Palace de la Cité perdue.

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Travelers.

Fête de l’Indépendancede la République de Conch,à Key West(45 min). 501915621

13ème RUE C-S

19.55 New York Undercover.Série. Meurtreen entreprise. 598007862

20.45 Soirée Gérardmer.20.50 La Robe de sang.

Téléfilm. Tobe Hooper.Avec Madchen Amick, Dee Wallace Stone(1990) %. 507579688

22.25 Les Prédateurs.Série. La robede l’ombre. 503885317

22.50 Halloween II aFilm. Rick Rosenthal.Avec Jamie Lee Curtis,Donald Pleasence.Horreur(1981, 90 min) ?. 503001341

Série Club C-T

19.30 Mission impossible.Série. Le médium. 121978

20.15 Happy Days. Série.Eugene superman. 377510

20.50 Homicide. Série.Le grand saut. 4370201

21.40 Strange World. Série.Virus mystérieux. 776572

22.25 Les Contes de la crypte.Série. L’enterréevivante ?. 916171

22.50 Oz. Série. S’évaderd’Oz (v.o.) !. 954423

0.00 King of the Hill. Série.Propane Boom (v.o.). 447331

0.20 The PJ’s, les Stubbs.Série. Operation GumboDrop (v.o., 25 min). 213176

Canal Jimmy C-S

20.00 That 70’s Show.Série. La journéedes parents. 77286713

20.25 Chronique de la route.20.30 Sessions. Série. The Wild

Man Cometh (v.o.). 6600259121.05 Star Trek, Voyager.

Série. Initiations. 3627115221.55 Star Trek, Deep

Space Nine. Série. Les dés sont jetés. 69592978

22.45 La Route.Invités : Arno Klarsfeld,René Rovera. 38113201

23.25 Babes in the Wood.Série. Souvenir,souvenir (v.o.). 44546881

23.55 Monty Python’sFlying Circus.Série. The GoldenAge of Ballooning (v.o.).

0.25 Quatre en un.Magazine. 69504737

1.00 Profit. Série. Forgiveness(v.o., 40 min). 59495282

Canal J C-S

18.15 Godzilla.Le cobaye. 8179341

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute !19.05 Sabrina. Série. 859540419.30 Sister Sister.

Série. Vacancesmouvementées. 6100201

19.50 Tom-Tom et Nana (10 min).

Disney Channel C-S

19.50 A chacun son tour. Téléfilm. Peter Bogdanovich.Avec David Alan Grier(1999). 7886978

21.20 Aux frontières de l’étrange. Série. [2/2] 318249 - 306539

22.10 Le Labo des Blouzes. 22.25 Tucékoi. Série. France :

grande puissanceéconomique.

22.30 Art Attack.23.20 Le Labo

des Blouzes (30 min).

Télétoon C-T

18.15 Robin des bois junior.Hagalah, reined’un jour. 580196046

18.40 Robocop. La mutinerie. 502796775

19.00 Les Exploits d’Arsène Lupin. L’affaire von Luppo. 509430046

19.25 Michel Strogoff. Regarde de tous tes yeux. 504322930

19.50 Flash Gordon. L’ennemi Ming. 504342794

20.15 Le Monde foude Tex Avery.

20.40 Sacrés dragons 2. La conspiration des crèpes.Un château en Espagne (20 min). 552614220

Mezzo C-T

20.45 Bach, une œuvrepar jour. Magazine.

21.00 Madredeus. Ainda. Au Palais des Beaux-Artsde Bruxelles, en 1995.Avec Teresa Salgueiro, chant.

7249675122.20 Les Açores

de Madredeus.Documentaire. 19687065

23.00 Fall River Legend.Ballet. Chorégraphied’Agnes DeMille. Par le Dance Theatreof Harlem. 12877864

23.55 Dance Theatreof Harlem. Spectacle(65 min). 14114084

Muzzik C-S

19.30 Jazz Meets Symphony.Al Jarreau Band. 500006201

20.30 Le Journalde Muzzik. 500000666

20.59 Soirée Baryshnikov.21.00 Don Quichotte.

Ballet. Chorégraphiede Mikhaïl Baryshnikov. Musique de Minkus. Par l’American balletTheatre. L’Orchestre duMetropolitan Opera Housedir. Paul Connelly. 500068591

22.30 Baryshnikovon Broadway. Spectacle. 500021862

23.25 Les Instantanésde la danse. 508719133

23.55 Marciac Sweet 99.Herbie Hancock & Wayne Shorter. 500682152

0.50 Un imprésario à New York. Herbert H. Breslin (55 min). 508815602

Histoire C-T

20.15 Le Journalde l’histoire. 503059591

21.00 Histoires secrètesde la Deuxième Guerre mondiale.La dernière arme secrètedu Japon. [13/26]. 501232084

21.55 Les Emprunts russes.Documentaire. 543654794

22.45 Richard III aFilm. Jane Howell. Avec Ron Cook, Brian Protheroe.Théâtre (140 min). 508650152

La Chaîne Histoire C-S

20.30 Guerres en tempsde paix. La guerredu Golfe. 501221978

21.10 En quête de l’Histoire.Les alliés oubliés. 593998930

22.00 L’Histoire et ses mystères.Les Divinités du Mont Olympe. 504685065

22.45 Biographie.Joseph Mengele, le docteurfou d’Auschwitz. 544227084

23.30 En quête de l’Histoire. Les héros oubliés. 503395336

0.20 Le Prisonnier récalcitrant aFilm. Ken Annakin. Avec James RobertsonJustice, Leslie Phillips.Comédie (1961, N.)(100 min). 586749824

Forum Planète C-S

19.00 C’est la mer qui prend l’homme. Invités : Mario Castelli, Michèle Demai, Jean-Marc Jouillé, Edwige Signorelli. 502628268

20.00 Infidélité, mon amour...Invités : Claude Habib, Maurice Levert, Catherine Vidal, Isabelle Yhuel, Gabrielle. 502617152

21.00 Guerre High Tech, guerre sans morts ?Invités : Loup Francart,François Gere, Jean-Marie Guéhénno, Jean Guisnel. 503246959

22.00 Le Poète dans la cité.Débat. 503268171

23.00 Objectif Lune... trente ans après.Invités : Patrick Baudry, le docteur Jeffrey Hoffman, Géraldine Naja, Jacques Villain(60 min). 503259423

Eurosport C-S-T

18.15 Football. Championnat de France D 2(24e journée) : Toulouse -Sochaux. En direct. 3599607

20.15 Football. Galatasaray(Turq.) - Vainqueur de laCoupe Gazi. 694336

22.00 Moteurs en France.Magazine. 206249

22.30 NBA Action. 29822023.00 Tennis. Internationaux

d’Australie (Quartsde finale). Résumé. 648336

0.00 Snowboard.Coupe du monde FIS(9e manche) (30 min). 790602

Pathé Sport C-S-A

20.30 Boxe.Championnat de France(Poids mi-lourds) :Kamel Amrane -Michel. 500822862

22.00 FIS SnowboardMagazine. 500297591

22.30 Football.Tournoi d’été de Rio - Sao Paulo. 502399881

0.15 Golf. Circuit européen.Open d’Afrique du Sud(4e jour) (90 min). 505301599

Soirée Baryshnikov sur Muzzik : « Don Quichotte »,un ballet interprété par l’AmericanBallet Theatre, avec Mikhaïl Baryshnikovet Gelsey Kirkland (photo), à 21.00,suivi de « Baryshnikov on Broadway », à 22.30

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Page 44: e o 7,50 F - 1,14 EURO FRANCE ...scholar.lib.vt.edu/InterNews/LeMonde/issues/2000/monde... · « Kippour », Mémoires de guerre du réalisateur Amos Gitaï SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER

LeMonde Job: WEL0300--0019-0 WAS TEL0300-19 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 09:40 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0114 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 19

MERCREDI 26J A N V I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 23.45 Journal, Météo. 20.10Faits divers. Propriété privée. 21.10Joker, Lotto. 21.15 Un air si pur a Film.Yves Angelo. Avec André Dussollier.Comédie dramatique (1996) %. 23.05Télécinéma. Au cinéma (60 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05Check-Up. 21.25 Un monde parfaita a Film. Clint Eastwood. Avec KevinCostner. Policier (1993) %. 23.38Loterie suisse à numéros (2 min).

Canal + vert C-S20.20 Surprises. 20.30 Les Couloirs dutemps, les visiteurs 2. Film. Jean-MariePoiré. Avec Jean Reno. Comédie (1998)&. 22.20 La Faille. Film. MarionHänsel. Avec John Lynch. Drame(1998) %. 0.10 Jour de foot (60 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 et 23.05 Futur immédiat. 20.00L’Egypte des pharaons. 20.40 Pérou,une ter re d ’or ig ine . 2 0 . 5 5 LesMangyans. 21.30 Affaire Getty. 22.25Christ’s Hospital. 22.35 Agenda pourune petite planète, les femmes. 23.30Les Grandes Dates de la science et de latechnique. George Stephenson : lalocomotive. 23.50 Les Grandes Datesde la science et de la technologie(15 min).

Comédie C-S20.00 Drew Carey Show. Steve etMimi. 20.30 et 0.45 Dingue de toi.L ’appartement . 21. 0 0 R o m a i nBouteille. Spectacle. On achève bienles veaux. 22.00 Smith and Jones (v.o.).22.30 Le Grenier. 23.00 La GrosseEmission II. Divertissement (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 Netflash.20.20 Jobs. 20.30 French and Saunders.Série. 21.30 Le Mag. Invité : EddyMitchell. 23.00 Total Métal. 0.30 NinaMorato. Live au MCM Café. Concert.Avec : Nina Morato (90 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 Making theVideo. Jordan Knight. 21.30 Bytesize.0.00 The Late Lick. 1.00 Snowball. EnAutriche (30 min).

Régions C-T19.55 et 23.55 Le Club des visionautes.20.02 L’Aventure de la soie. [3/5]. 20.30Le Journal des journaux. 20.49 LeJournal de l’outremer. 21.00 R info.21.04 Côté maison. 21.32 L’Armoire.21.47 Côté jardins. 22.15 Mémoires decuisine. Escargots de Bourgogne.22.30 et 0.30 Le Journal des régions(30 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et 0.15JT Martinique. 19.55 Pawol a timoun.20.00 Kaléidosport. 20.30 Gaia. 20.45World Zik. 21.00 Outremers. 22.00E c l a t s d e m e r . 2 3 . 0 0 H e b d oNouvelle-Calédonie. 23.20 New Zik.2 3 . 3 0 J T R é u n i o n . 2 3 . 4 5 J TGuadeloupe (15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.05 On en parle.11.10 et 16.10, 1.10 Le Débat. 12.0012/13. 13.00 et 18.00 Journal. 14.10 et17.10, 21.10, 0.10 LCA. Les livres. 15.10Mode. 15.40 Le Journal des régions.18.30 et 21.30 L’Invité de PLS. 19.00 LeGrand Journal. 19.50 Economie. 20.00Les Dossiers du grand journal. 22.002 2 h / M i n u i t . 2 2 . 4 0 J o u r n a l d el’économie. 23.45 Les Rubriques(135 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live. 0.00 World View (30 min).

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé de bonnehumeur. 7.05 Première édition. 8.03 LaChronique de Jean-Louis Ezine. 8.30 LesChemins de la connaissance. Lesinstruments de musique. [3/5]. 9.05Métropolitains. Tribune des critiquesd’architecture : l’équerre et le compas.Invités : Frédéric Edelmann ; Jean-ClaudeGarcia ; Jean-Pierre Le Dantec ; FrancisRambert ; Philippe Trétiack. 10.20 Atoutpoche.

10.30 Les Cheminsde la musique. [3/5].

11.00 Fiction. [3/13].

11-20 Marque-pages.Marcel Lévy (Conversations sur les Champs-Elysées).

11.25 Résonances.11.30 L’Université

de tous les savoirs.12.00 L’Esprit critique.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués.

Vœux homophoniques.13.40 Carnet de notes. Tu vois ce quej’entends. Pierre Henry, compositeurpour l’image. 14.00 Peinture fraîche.François Morellet. A propos de sonexposition au musée Zadkine, à Paris.14.55 Poésie sur parole. Kenneth White.15.00 Trans/formes. Faire le paysage.Cinéma. Invités : Patrice Rollet ; Gilles A.Tiberghien. 17.25 Poésie sur parole.Keneth White. 17.30 A voix nue. EdgarMorin. 18.00 Pot-au-feu. 19.30 Personnen’est parfait.

20.30 Mesures, démesures. Rendez-vous avec le compositeurHelmut Lachenmann. Le théâtredu Lierre, à Paris, vingt ans déjà.

21.30 Fiction 30. L’invention du monde [10/10].

22.10 Multipistes.22.30 Surpris par la Nuit.

Passions privées.Territoires rebelles.

0.00 Du jour au lendemain. Yves Peyré (Ahauteur d’oubli. André du Bouclet). 0.35Chansons dans la nuit. 1.00 Les Nuits(rediff.). Les chemins de la musique : lavoix dans tous ses éclats ; 1.30 A voix nue :Alain Peyrefitte ; 1.54 L’histoire en direct :8 mai 1945, le jour V ; 2.57 Agora : AlainPagès (13 janvier 1898. J’accuse... !).

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.00 ; 19.00.

6.08 Les Boréales. 7.06 Tous les matins dumonde. 8.30 Revue de presse. Magazineculturel. 9.05 Si j’ose dire. 10.27 et 12.27Alla breve. 10.30 Papier à musique. Invité :Jean Gallois, musicologue. André Caplet.Le Franciscain. Œuvres de Caplet, Bloch,Boulanger, Messiaen. 12.05 Postlude. LeMiroir de Jésus (Miroir de glace), deCaplet, par la Maîtrise de Radio Franceet l’Orchestre des Pays de Savoie, dir.Mark Foster, Brigitte Desnoues, mezzo-soprano.

12.30 Déjeuner-concert.Bach et ses influences : les influences européennes.Donné en direct du Théâtre duChatelet, à Paris, par l’Ensemblebaroque de Limoges ; Sonatel’Espagnole en ut mineur (extraitsdes Nations), de Couperin ;Concerto en sol mineur pour flûte,

hautbois, violon, basson et bassecontinue, de Vivaldi ; Sonate en trioen si bémol majeur pour hautbois,violon, basson et basse continue, deZelenka ; Quatuor en sol majeurpour flûte, hautbois, violon, bassonet basse continue, de Telemann.

14.00 Au fur et à mesure. Sacrae Symphonie, de Gabrieli.

15.30 Concert. Donné le 17 avril 1999, au Grand Théâtre de Bordeaux, par l’Ensemble de percussionsBordeaux Aquitaine, dir.Jean-Daniel Lecoq : Toccata poursix percussions, de Chavez ; Suitespatiale pour quatre percussions,de Nilovic ; Huit inventions pour sixpercussions, de Kabelac.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazzest un roman. Invité : Django Reinhardt.Tout ce que vous avez toujours voulusavoir sur Emmet Ray sans jamais avoirosé le demander. 19.07 A côté de laplaque.20.00 A pleines voix.

Invitée : Mireille Larroche. Portraitde Dawn Upshaw avec desŒuvres de Strauss, Lizst et Wolf.Concert donné en direct duThéâtre du Châtelet. DawnUpshaw, soprano, Gil Kalish,piano : Œuvres de Messiaen,Saariaho, Harbison. StéphaneGoldet reçoit l’invitée pour LaBelle Lurette, de Vincent Bouchot.

22.30 Jazz, suivez le thème. My Heart Belongs to Daddy.

23.00 Le Conversatoire. En direct et en public durestaurant Les Grandes Marches,à Paris. Invité : Kent Nagano, chef d’orchestre.

0.00 Tapage nocturne. Electroniques. 1.00Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ;12.45, Flash infos ;19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Naples.

16.30 Grand répertoire. Ouverture de fêtesur l’hymne national danois op. 15, deTchaïkovski, par l’Orchestre symphoniqued’Urss, dir. Evgueni Svetlanov ; Sonatepour piano et piano n0 3 en ut mineurop.45, de Grieg, A. Tellefsen, violon, E.Knardahl, piano ; La Grande Pâque Russe,ouverture op. 36, de Rimski-Korsakov, parl’Orchestre symphonique de la Radio deBerlin, dir. Michael Jurowski ; Œuvres deRavel, Moussorgski. 18.30 Le Magazine.

20.15 Les Soirées. Trio no 4 op. 11, de Beethoven,Eugene Istomin, piano,Issac Stern, violon,Leonard Rose, violoncelle. 20.40 Par le Chœur et l’Orchestrede Paris, dir. ChristophEschenbach : Un survivant deVarsovie pour récitant, chœurd’hommes et orchestre op. 46,de Schœnberg, Yaron Windmüller,récitant ; Un requiem allemandop. 45, de Brahms, ChristineSchäfer, soprano, YaronWindmüller, baryton.

22.40Les Soirées... (suite). Saint Françoisd’Assise [1/2], de Messiaen, par le ChœurArnold Schœnberg et le Hallé Orchestra,dir. Kent Nagano, Dawn Upshaw (l’ange),José Van Dam (saint François), ChrisMerrit (le lépreux), Urban Malmberg(frère Léon), John Aler (frère Massée),Guy Renard (frère Elie), Tom Krause(frère Bernard). 0.00 Les Nuits.

Don Ameche (avec le fusil) dans « Four Sons »,d’Archie Mayo, à 23.40 sur Ciné Classics

KOBA

L/PP

CM

Action

AVENTURES EN BIRMANIE a a12.35 Ciné Classics 91272591Raoul Walsh. Avec Errol Flynn (EU, N., 1945, 140 min) &.Un commando américaintraverse la jungle birmanequadrillée par les Japonais.CAPITAINE TÉMÉRAIRE a a10.05 CinéCinémas 1 7370677520.30 CinéCinémas 2 500960539 Raoul Walsh. Avec GregoryPeck (EU, 1952, 104 min) &.Le capitaine d’un navirede pêche s’éprend de la nièced’un tsar.ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS a a15.45 Cinétoile 504131404 Sergio Leone. Avec Clint Eastwood (Italie, 1965, 115 min) &.La rivalité de deux chasseursde primes.

Comédies

L’HONNEURDES PRIZZI a a22.35 Cinéfaz 517646828 John Huston. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1985, 125 min) &.Un membre de la Mafia estpartagé entre deux femmes.LE CRI DE LA LAVANDE DANS LE CHAMP DE SAUTERELLES a a12.45 Cinéfaz 567370794 Marcello Cesena. Avec Carla Signoris (Fr. - It. - Esp., 1994, 85 min) %.Un couple s’empare par erreurd’une valise bourrée de billets.MAUDITE APHRODITE a a20.30 CinéCinémas 1 7610404 Woody Allen. Avec WoodyAllen (EU, 1995, 95 min) &.Un homme retrouve la mèrede l’enfant qu’il a adopté.TWIN TOWNa a9.30 CinéCinémas 2 501743930

Kevin Allen. Avec Llyr Evans (GB, 1998, 96 min) ?.Les mésaventures de deuxvoyous jumeaux.

Comédies dramatiques

AU PAYS DES JULIETS a a9.15 Cinéstar 1 503338249

Mehdi Charef. Avec MariaSchneider (France, 1991, 85 min) &.Trois détenues se découvrentà l’occasion d’une journéede permission.FORT SAGANNE a a17.10 CinéCinémas 1 97610355 Alain Corneau.Avec Gérard Depardieu (France, 1984, 175 min) &.L’épopée d’un officier français,fils de paysan, devenu un hérosdans le désert du Sahara.FOUR SONS a a23.40 Ciné Classics 2896249 Archie Mayo. Avec DonAmeche (EU, 1940, 85 min) &.Quatre frères sont prisdans la tourmentede la seconde guerre mondiale.HORS SAISON a a9.25 Cinéstar 2 580022065

Daniel Schmid.Avec Sami Frey (France, 1992, 93 min) &.Un homme se souvient de sesgrands-parents, de leur hôtelet de leurs pittoresques clients.JEUX D’ÉTÉ a a a15.10 Ciné Classics 49061046 Ingmar Bergman. Avec Maj-Britt Nilsson (Suède, N., 1951, 90 min) &.Une jeune danseuse se souvientde sa liaison avec son premieramour.L’EMPIRE DU SOLEIL a a7.40 CinéCinémas 1 84421220

Steven Spielberg. Avec Christian Bale (Etats-Unis, 1987, 155 min) &.Un enfant anglais dans latourmente de la guerre, en Chine.LA FORCE D’UN DESTIN a a16.50 Cinéstar 2 595992713 Hector Babenco. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1987, 145 min) &.L’errance d’un clochard auxEtats-Unis, après la terriblecrise de 1929.

L’OR DE NAPLES a a16.45 Ciné Classics 84585046 Vittorio De Sica. Avec Silvana Mangano (Italie, N., 1954, 110 min) &.Tranches de vies napolitaines,avec leurs aristocrates, leursfilles, leurs rues et leurs pizzas.LE PETIT HOMME a a11.10 CinéCinémas 2 503829442 Jodie Foster. Avec JodieFoster (EU, 1991, 99 min) &.Une mère célibataire livre sonenfant surdoué à une éducatrice.MEAN STREETS a a0.40 Cinéfaz 538768350

Martin Scorsese. Avec Robert De Niro (Etats-Unis, 1973, 110 min) ?.Quatre immigrés italiens vivant àLittle Italy, à New York, suiventdes chemins différents. Leuramitié n’y résiste pas.NOUS IRONS TOUS AU PARADIS a a12.25 Cinétoile 505226959 Yves Robert. Avec Claude Brasseur (France, 1977, 110 min) &.

Quatre amis vieillissent ensemble,avec des fortunes diverses maisune affection égale.

QUALITY STREET a a20.30 Ciné Classics 67244317 George Stevens. Avec Katharine Hepburn (EU, N., 1937, 85 min) &.En Angleterre, au XIXe siècle,une femme encore jeune tentede reconquérir son fiancé,revenu d’une trop longueguerre.TESS a a12.50 CinéCinémas 2 578116107 Roman Polanski. Avec Nastassja Kinski (Fr. - GB, 1979, 165 min) &.Une paysanne anglaise connaîtl’amour et la déchéance.UNE FEMME SOUS INFLUENCE a a a22.50 Cinétoile 507790220 John Cassavetes. Avec PeterFalk (EU, 1974, 141 min) &.Tour à tour exubéranteet paranoïaque, une femmeincomprise par sa famille senoie lentement dans lasolitude.YENTL a a22.40 Cinéstar 2 508658423 Barbra Streisand. Avec Barbra Streisand (Etats-Unis, 1983, 135 min) &.Une juive se fait passer pourun garçon afin d’être acceptée à l’école rabbinique.

Fantastique

FRANKENSTEIN S’EST ÉCHAPPÉ a a22.45 CinéCinémas 2 500990626 Terence Fisher. Avec Peter Cushing (GB, 1957, 75 min) &.Le baron Frankenstein tentede créer un homme parfait.JULIETTE OU LA CLEF DES SONGES a a17.55 Cinétoile 505634626 Marcel Carné. Avec GérardPhilipe (Fr., N., 1950, 89 min).Un détenu fait un étrangerêve dans lequel il tentede reconquérir la femmequ’il aime.

Musicaux

LES SEPT FEMMES DE BARBEROUSSE a a19.30 Cinétoile 502499171Stanley Donen. Avec JanePowell (EU, 1954, 105 min) &.Sept frères montagnardsdécident de prendre femmeet enlèvent autant de jeunesdemoiselles.

Policiers

BOB LE FLAMBEUR a a9.15 Cinétoile 506113065

Jean-Pierre Melville. Avec Isabelle Corey (France, N., 1955, 100 min) &.Un vieux gangster prend sousson aile une jeune fille tentéepar la prostitution.L’IMPASSE a a20.10 Cinéfaz 513149591Brian DePalma. Avec Al Pacino(Etats-Unis, 1993, 145 min) ?.Un truand vieilli chercheen vain à fuir son milieuet son destin.LUCKY LUCIANO a a14.20 Cinéfaz 521310997 Francesco Rosi. Avec Gian Maria Volonte (Fr. - It., 1973, 105 min) &.Le parcours d’un célèbremafioso italo-américainde l’après-guerre.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

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20 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

JEUDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

27J A N V I E R

Le film

0.50 France 3

Daeninckxd’Aubervilliers

SITUÉE à la lisièrenord de Paris, Auber-villiers reste une cité

ouvrière où les traditionset la mémoire de la « cein-ture rouge » sont toujoursvives. Aujourd’hui, lesgrandes usines ont dis-paru, mais le brassage descultures de l’immigrationfait d’Aubervilliers une citéoù il fait encore bon vivreà t r a v e r s s e s p e t i t e sruelles, ses jardins ouvrierset sa solidarité humaine.C’est ici que, depuis vingt-cinq ans, vit l’écrivainDidier Daeninckx. Auhasard des rues , i l aentraîné une équipe de« Saga-cités » à la décou-verte de « sa » ville et deceux qui y vivent : unpeintre occupant uneusine désaffectée (avecl’accord de son proprié-taire) ; un photographeengagé auprès des chô-meurs ; une Aubervilloisequi a créé un jardin asso-ciatif avec des plantesvenues du monde entier ;les habitués des bistrots etles sans-papiers qui récla-ment en vain la régularisa-tion de leur situation. Labalade est agréable et iné-dite. Elle montre surtout labanlieue comme on ne lavoit pas souvent à la télé-vision.

D. Py

5.50 La Croisière foll’amour.Le général. 6.15 Les Années fac.Une belle fin. 6.40 TF 1 info.6.48et 8.28, 9.03, 1.32 Météo.6.50 TF ! jeunesse. Salut lestoons. 8.30 Téléshopping.

9.05 Le Médecin de famille. Série. 5074244

10.20 Balko. Série. Candidat à la mort.

11.15 Dallas. Série. Le petit garçon perdu.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.40, 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire.

13.00 Journal, Météo.13.40 et 20.35

Du côté de chez vous.13.50 Les Feux de l’amour. 14.45 Arabesque.

Série. Rodéo de feu.15.40 Magnum. Série.

Dette de vie, dette d’honneur.

16.40 Sunset Beach. Série.17.35 Melrose Place.

Série. Retrouvaillesavec Jane.

18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 Clic et net. 20.00 Journal, Météo.

20.50

UNE FEMMED’HONNEURLes Pirates de la route. 111534Série. Marion Sarraut. Avec C. Touzet, Yves Beneyton,Philippe Leroy-Beaulieu.

Un chauffeur-routier est agresséet détroussé par deux faux motards

22.35

MADE IN AMERICA

LA LOI DU CŒURTéléfilm. Michael Dinner. Avec Peter Strauss, Rachel Ticotin(Etats-Unis, 1993). 1823008La naissance d’un enfant solutionnela crise que traverse un couple.0.20 Vol de nuit. Spécial BD.

Invités : Jean Giraud, Tardi, Daniel Pennac. 7649765

1.20 TF 1 nuit. 5553206 1.31 Du côté de chezvous. 109387664 1.33 Clic et net. Le métro.309387664 1.35 Très chasse. Mieux tirer, mieuxchasser. 4363645 2.30 Reportages. Le combat duPère Pedro. 7074652 3.00 Histoires naturelles.Survivances. 7072886 3.45 La pêche à la graine.2151409 4.15 Daniel, François, le blavet et lesautres. 9832119 4.45 Musique. 11991003 4.50 His-toires naturelles. La Loire, dernier fleuve sauvaged’Europe (60 min). 7028312de la police...

5.55 La Chance aux chansons.6.30 Télématin. 8.30 et 12.15,17.20 Un livre, des livres. PeraPalass, de Gérard Oberle. 8.35Amoureusement vôtre. 9.00Amour, gloire et beauté. 9.30 C’est au programme.

10.55 Flash info.11.05 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.20 Pyramide. Jeu.12.45 Rapport du Loto.12.50 Paroles de terroir. 12.55 et 20.40 Météo.13.00 Journal, Météo.13.50 Derrick. Série.

Les poteaux indicateurs.

14.55 Le Renard. Série. Magdalena. 7561282

15.55 Tiercé.16.10 La Chance

aux chansons. Départ en fanfares [2/2].

16.50 Des chiffres et des lettres. Jeu.

17.25 Cap des Pins. Feuilleton.17.55 Friends. Série. Celui

qui a perdu son singe.18.25 Nash Bridges. Série.

La terre promise.19.15 Qui est qui ? Jeu.19.50 Un gars, une fille.

Série. Chez le médecin.20.00 Journal, Point route.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. Oscar’s Orchestra ; Jac-kie dans la savane ; Denis la Ma-l ice ; Inspecteur Gadget ;Fennec ; La Sorcière Camomille ;Pingu ; Célestin. 8.45 Un jouren France. 9.45 et 18.13 Com-ment ça va aujourd’hui ? 9.50 Inspecteur Wexford.

Série. Les corbeaux entre eux [1/2].

10.45 La croisière s’amuse,nouvelle vague. Série.L’amour a ses raisons.

11.30 Bon appétit, bien sûr. 11.55 Le 12-13 de l’info.13.20 Régions.com.

13.50 C’est mon choix. 14.45 Fraternité mortelle.

Téléfilm. Bradley Vigor. Avec Kate Jackson(Etats-Unis, 1997). 3004896

16.15 Les Zinzins de l’espace.16.35 Les Minikeums. 550060217.40 Le Kadox. Jeu.18.20 Questions

pour un champion. 18.48 Un livre, un jour.

La vie de village, de Marie-France Boyer.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.05 Fa si la classique. 20.35 Tout le sport.20.46 Consomag.

19.00 Voyages, voyages. Moscou. Documentaire.Anne Benhaïm.

Promenades curieuses et rencontres insolitesavec la jeunecorrespondante du Monde,Anne Benhaïm.

19.45 Arte info, Météo.20.15 Reportage.

K2, tragédie au sommet. Bernard Welz (1999).

En 1999, HansKammerlander alpinistes’attaque au K2 qui estun sommet himalayensitué à plus de8 000 mètres d’altitude.

5.30 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. Leçon 7.[2/2]. 6.45 Ça tourne Bromby.L’Ile aux doux dingues ; Da-co’dac et Lucie ; Léa et Gaspard ;Les graffitos ; Jungle show ; Etvoici la petite Lulu.8.10 Les Ecrans du savoir.

Aventuriers et écrivains. Georges Orwell.Les mots des maths. Cinq sur cinq. Galilée : L’esprit des lois. Accro. Toque à la loupe.

10.00 Le Peuple Tiwanaku.10.50 Arrêt sur images. 11.45Cellulo. 12.15 et 18.30 LeMonde des animaux. Les Guer-riers aquatiques de Okeefeno-

kee. Les Chimpanzés de l’âge depierre. 12.45 et 17.30 100 %question. 13.10 Correspon-dance pour l’Europe. 13.40 LeJournal de la santé. 14.00 Citéset merveilles. Srinagar.14.30 La Cinquième

rencontre... 14.35 Avis de grand froid.15.25 Entretien.

16.00 Sport en jeu. 16.30 Al-fred Hitchcock présente. 17.00Silence, ça pousse ! Trois fleursen hiver ; Rempoter le bambou ;Haubaner ; Le cyclamen ; Lelierre. 17.10 Fête des bébés.17.55 Côté Cinquième : Ça meregarde. 18.25 Météo. 18.56C’est quoi la France ?

20.44

THEMA MÉMOIRE(S) DE LA SHOAH20.45 La mort est un maître

d’Allemagne. L’extermination des juifs en Europe. Documentaire.Lea Rosh et Eberhard Jäckel[2/2] (Allemagne, 1999). 159355

22.20 et 23.15 Débat.Invités : Wolfgang Thierse,Eberhard Jäckel, Anette Wievioka,Serge Klarsfeld, Geritt Brüning.

23.00 Le Mémorial de l’Holocauste. Un débat sans fin ?Documentaire. Christoph Bungartz(Allemagne, 1999). 61060

Les projets d’ériger un mémorialde l’Holocauste à Berlinenflamment l’Allemagne.

0.00 Un amour presque parfait.Téléfilm. Lutz Konermann.Avec Andreas Herder, Inga Busch(Allemagne, 1995). 3815664

Un jeune médecin rencontreune surveillante de magasin.Sans emploi, ils décident de secacher leur statut de chômeur.

1.25 Le Record.Téléfilm. Edwyn Baily.Avec Patrick Raynal(Fr., 1998, 90 min). 2643683

20.55

HARCÈLEMENTFilm. Barry Levinson.Avec Michael Douglas, Demi Moore,Donald Sutherland, Caroline Goodall.Comédiedramatique(EU,1994)%. 2346963

Vision antipathique du désir fémininconsidéré comme une monstruosité.

23.05 Météo, Soir 3.

23.40

PRISE DIRECTEPrésenté par Michel Field. 69412440.50 Saga-Cités. Magazine.

Daeninckx d’Aubervilliers.Documentaire. Nathalie Dolleet Richard Montrobert. 3014138

1.15 Espace francophone. Magazine.Francophonie 2000. 5490393

1.45 Nocturnales. Semaine Debussy.Sonate violoncelle et piano en rémineur, par Henri Demarquette,alto, et Claire Desert, piano(30 min). 1348157

20.50

ENVOYÉ SPÉCIALPrésenté par Paul Nahon. Mexico : La radio qui veille sur le monstre ;Spoliation des juifs ; P.-s. : Planète MacDo. 41695350

23.05

LE DERNIER TANGO À PARIS a aFilm. B. Bertolucci. Avec M. Brando,M.Schneider.Drame (It.,1972) !. 3215195

1.15 Journal, Météo. 1.40 Le Décalogue.

1. Un seul dieu tu adoreras a a

Film. K. Kieslowski (1988). 43938862.35 2. Tu ne commettras pointde parjure a a

Film. K. Kieslowski (1988). 42901193.30 Mezzo l’info. 3.45 24 heures d’info. 4.00Météo. 4.05 Les Violons du monde. Documen-taire. 92634751 4.40 L’Amour en guerre. USA :Les dissidentes. Documentaire (50 min). 2894041

DAV

ID B

ALIC

KI

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LeMonde Job: WEL0300--0021-0 WAS TEL0300-21 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 19:48 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0116 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 21

JEUDI 27J A N V I E R

L’émission

Canal +

M 6

5.20 Plus vite que la mu-sique. 5.40 E = M 6. 6.05 Mcomme musique. 8.00 et9.00, 10.00, 11.00, 11.55 M 6Express, Météo. 8.05 et9.35, 10.05, 11.05, 16.05 Mcomme musique.

9.05 M 6 boutique. 12.03 et 20.38

Météo des neiges.12.05 Joyeuse pagaille.

Série. Ne mettons pas tous les œufs dans le même panier.

12.35 Docteur Quinn. Série. Pour le meilleur et pour le pire [1/2].

13.30 Un amour improvisé. Téléfilm. Jack Bender. Avec John Ritter(Etats-Unis, 1982). 2049337

15.15 Models Inc. Série. A l’amour comme à la guerre.

17.35 Les Bédés de M 6 Kid.18.30 Sliders. Série.

Un monde de jeunes.19.20 Cosby Show.

Série. L’escapade.19.50 Aujourd’hui,

Christophe a testé. 20.10 Une nounou d’enfer.

Leçons particulières.20.40 Décrochages infos.

20.55

CRÉATURETéléfilm. Stuart Gillard.AvecKimCattral,Craig T. Nelson, Michael Reilly Burke(EU, 1998) %. [1 et 2/2] 2174701-6358485

Une île des Caraïbes est terroriséepar un requin mutant, résultatde recherches secrètes effectuéespar l’armée vingt ans plus tôt...

0.10

HIGHLANDERRetour aux sources. 4875799Avec Adrian Paul, Jim Byrnes.

Lors d’une vente aux enchères,Duncan MacLeod se rend acquéreurd’un très vieux bracelet qui va luirappeler bien des souvenirs...

1.03 Météo des neiges. 1.05 M comme musique. 1640886

2.05 Turbo. Magazine. 8608111 2.30 Fan de. Ma-gazine. 6876206 2.50 Dégénération punk. Docu-mentaire. 3928138 3.50 Fréquenstar. Pascal Obis-po. 6947409 4 . 4 0 L i v e s t a g e , fi l s d e .Documentaire (25 min). 5212428

f En clair jusqu’à 8.306.59 et 12.24, 0.09 Pin-up.7.00 et 13.40 Le Journal del’emploi. 7.05 Teletubbies.7.30 T.V. +. 8.30 Réactions enchaîne a Film. David Koepp.10.05 Le Sourire des requins.

Documentaire (1999) &.10.50 Simples secrets

Film. Jerry Zaks. Avec Meryl Streep, Leonardo DiCaprio.Drame (1998) &. 9225621

f En clair jusqu’à 13.4512.25 et 18.15 Flash infos.12.30 et 13.45, 20.30

Le Journal du cinéma.

12.40 Un autre journal.Magazine. 7885718

14.05 Dark City aFilm. Alex Proyas.Avec Rufus Sewell,Kiefer Sutherland.Fantastique(1998, DD) %. 2803089

15.45 Le Vrai Journal. %.16.30 Piège pour

un homme seul.Téléfilm. David Winning. Avec Michael Ironside,Currie Graham(1998) %. 2842553

f En clair jusqu’à 20.4018.20 Nulle part ailleurs.

20.40

AU CŒUR DE LA TOURMENTE aFilm. Beeban Kidron.AvecRachelWeisz,VincentPerez.Drame(GB,1997) &. 368669

Une adaptation honnête d’un romande Joseph Conrad.

22.30 et 4.50 Surprises. Spécial Imagina. 57331

22.35

TONI aFilm. Philomène Esposito.AvecAlessandroGassman,BéatriceDalle.Drame (Fr. - It., 1999) %. 6222089

Une tentative intéressantede démystification de la Mafia.

0.10 Le New-Yorker aFilm. Benoît Graffin.Avec Mathieu Demy, G. Phillips. Comédie dramatique (Fr., 1997, v.o.) %. 7006138

1.20 Hockey NHL. Detroit Red Wings - TorontoMaple Leafs. 8987515 3.20 The Ugly. Film. ScottReynolds. Suspense (NZ, 1997, v.o.) !. 88020805.05 Les Couloirs du temps, Les Visiteurs 2. Film.Jean-Marie Poiré (Fr., 113 min).

Le film

22.50 Ciné Classics

Jeux d’étéIngmar Bergman(Suède, 1950, N., v.o.).Avec Maj-Britt Nilsson,Birger Malmsten.

D ANS sa loge del’Opéra de Stock-holm, la danseuse

étoile Marie reçoit, pen-dant une répétition du Lacdes cygnes , un paquetcontenant le journal intimed’Henrik, qu’elle a aimé,treize ans plus tôt. Profon-dément troublée, elle vafaire un pèlerinage à l’île oùelle passa avec lui sesvacances. Au gré de sa pro-menade, et d’incidents pro-voquant la remontée dessouvenirs, Marie revit cettebrève idylle qui se terminatragiquement. Tournéaprès Vers la joie (que vientde présenter Ciné Classics),Jeux d’été est une œuvresombre et très personnelle− Bergman déclara plustard qu’il l’avait faite avecson cœur et que l’histoireétait attachée à toute unepartie de sa jeunesse −, uneméditation sur l’amour, letemps qui passe et la mort.Le film est construit sur desretours en arrière mar-quant le cheminementd’une idée à travers laconscience de Marie (Maj-Britt Nilsson, admirable)pour un pèlerinage sansillusion. L’amour, le sourirede la jeunesse (imagesaérées de l’été suédois, dela nature), est éphémère. Ilne peut se répéter. Mais sil’on a choisi de ne pas mou-rir, autant accepter la vietelle qu’elle est. Le person-nage du journaliste Davidvient incarner ce compro-mis. Retour à l’adoles-cence, Jeux d’été est tra-versé par une angoissepathétique sur le sens del ’existence. De l ’été àl’automne, la nature finitpar exhaler le même par-fum de mort. Bergmanavait alors trente-deux anset n’avait pas été découverthors de Suède.

Jacques Siclier

10.55 Planète

Sexe etreligionsLE PLAISIR AU QUOTIDIEN.Décryptage du rapport difficilequ’entretiennent les trois religionsmonothéistes et la sexualité

C’EST un sujet ambitieux et passion-nant qu’aborde le documentaireallemand de Pierre Mathias : le rap-

port entre le sexe et la foi dans les troisgrandes religions monothéistes – judaïsme,christianisme et islam. Pour chacune, leréalisateur a choisi un lieu, un microcosme,où à la fois se vivent les pratiques reli-gieuses en matière sexuelle et s’exprimentles contestations qu’elles suscitent. Amster-dam pour le judaïsme ; un petit village dusud de l’Espagne, Valverde, pour le catholi-cisme, et, enfin, des quartiers de Marseillepour l’islam.

Pour chacun des pans de ce triptyque,une voix off lit plusieurs textes fondateurs.Des images de corps se suivent ets’opposent (parfois de manière un peu tropinsistante) : corps supplicié d’un Christ encroix et corps empreint de sensualité d’unedanseuse orientale. D’une religion à l’autre,le film illustre les différences mais aussi les

continuités. Par exemple l’exigence de lachasteté avant le mariage.

Au Pays-Bas, des rabbins orthodoxesinsistent sur le caractère sacré de l’unionsexuelle dans la pratique juive, mais rap-pellent en même temps l’obligation pourles époux – et pour la femme en parti-culier –, de se soumettre à des rites de puri-fication. Dans le petit village chrétien deValverde, on assiste à l’incroyable proces-sion de l’« impalao » pendant la Semainesainte : un homme sanglé de cordes, atta-ché à une barre de bois en une sorte desimulacre de crucifixion, est promené dansles rues sous des voiles de mariée. A Mar-seille, enfin, un imam exalte la grandevaleur de la sexualité dans l’islam. Tout enjustifiant le port du voile et la polygamie.

Ce documentaire passionnant n’éludepas la question fondamentale qui taraudele spectateur, mais sans y répondre defaçon définitive : l’inspiration profonde de

ces trois religions, l’intention de leurs fon-dateurs, correspondent-elles vraiment à ceque les croyants en ont fait ? Pour yrépondre, il faudrait pouvoir distinguer lesEcritures et la lecture qui en est faite parchaque époque. Ainsi, saint Paul est-il vrai-ment ce « père Fouettard » de la sexualité,ainsi qu’on le décrit courammentaujourd’hui, en l’opposant à un Jésus plustolérant ?

Une jeune musulmane de Marseille apeut-être le mot de la fin : « La religion nedit pas de laisser la femme en arrière, maisde la respecter. C’est l’homme qui est commeça ; la religion n’a rien à voir là-dedans. » Ledocumentaire suggère, à juste titre, que,pour ces trois religions, l’interprétation desEcritures et les prescriptions qui endécoulent sont le monopole quasi exclusifdu sexe masculin.

Xavier Ternisien

ABBA

S/M

AGN

UM

Défiléde modeau Caire :la robede mariée

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LeMonde Job: WEL0300--0022-0 WAS TEL0300-22 Op.: XX Rev.: 20-01-00 T.: 15:47 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0117 Lcp: 700 CMYK

22 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

JEUDI

Le câble et le satellite27J A N V I E R

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.40 L’Incroyable Histoire d’Elisa-beth Nietzsche. [2/2] Mère de la pa-trie. 7.35 Au nom de l’Empereur.8.25 Jazz sous influences. [11/13]Township Blues. 9.00 De rage etd’espoir. Paroles de toxicos. 10.15 Le« Burning Man Festival ». 10.55 LePlaisir au quotidien. 11.50 Envoyéspécial au paradis. [4/6] Mission enOregon, pays du bois. 12.20 Télé-vision (histoires secrètes). [3/3] Lesprédateurs. 13.50 Le Paradis desautres. 14.35 Un siècle pour le meil-leur et pour le pire. [12/13] En quêted’idéal. 15.30 Cinq colonnes à laune. 16.20 Alejo Carpent ier1904-1980. Ici et là-bas. 17.15 CanalZone. [1/2]. 18.35 Les GrandesExpositions. Les faïences françaisesXVIe -XVIIIe . 19.00 Des comités desoldats vous parlent. 19.15 Le Para-dis des autres. Capitaine Bob. 20.00Les Escartons, une histoire demontagne.

20.30 Irish Ways, la guerreoubliée. 5064737

21.25 Les Mystèresdu langage des enfantssourds. 62216350

22.15 Lumière, le cinémaà vapeur. 88155669

23.10 Perspectives américaines.[4/8] Le style industriel. 0.10 Arme-ment militaire. Le prix à payer. 1.00La Parcelle (20 min).

Odyssée C-T

10.55 Raymond des marais. 11.20La Terre en question. Guatemala enpartage ? 11.50 Les Merveilles dudelta de l’Okavango. 12.20 LesChefs-d’œuvre et leurs secrets.[4/6]. 12.50 Vatican. Jean-Paul Ier etla mort. 13.40 Les Churchill. [2/3].14.35 Toni’s Land. 15.30 Trèschasse, très pêche. Spécial carpe.16.25 Histoires de chevaux.Chevaliers d’Arabie. 16.55 Les Jar-dins reconquis. Le jardin enmouvement : Gilles Clement. 17.10Panoramas du monde. La Jordanie,pays de la pierre vivante. 18.05 Lin-da Finch, un rêve sans limite. 19.05Chroniques de l’Afrique sauvage.La grande migration. 20.00 Embar-quement porte no 1. Helsinki.

20.30 Fabuleusement riches.Crimes et profits. 500326621

21.25 Le Tour de Francedes métiers. Le facteurde violoncelles ; La restau-ratrice d’art. 500366534

21.55 Nova. Top Gunau-dessus de Moscou.

22.50 Les Cueilleurs de miel. 23.20La Principauté de Monaco. 0.15 LaCharanguita. 1.10 Les Mystères ducosmos. [20/25] (15 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (TSR).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Les Grands Jours

du siècle. La guerred’Espagne, préludeà la tragédie.Documentaire. 14997850

22.00 Journal TV5.22.15 et 1.05

Entre terre et mer.Feuilleton [4/6].Avec Didier Bienaimé.

0.00 Journal (RTBF).0.30 Soir 3 (France 3).

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne. Série.Le grand ménage. 6737850

20.15 Ellen. Série.So Funny. 9691805

20.40 La Loi de MurphyFilm. Jack Lee-Thompson.Avec Charles Bronson,Kathleen Wilhoite.Policier (1986) ?. 2797089

22.25 Secrets d’outre-tombe.Téléfilm. John Patterson.Avec Patty Duke,David Selby(1992) !. 59587640

0.00 Un cas pour deux.Série. Tiré commeun lapin (60 min). 7241799

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche. 3480447

21.00 Les Ecumeurs a aFilm. Ray Enright.Avec Marlene Dietrich,Randolph Scott.Western (1942, v.o.). 30324331

22.25 Karajan dirigeRichard Strauss.Avec l’Orchestrephilharmonique de Berlin.Concert. 4602718

23.25 Voile.Coupe de l’America.

23.30 Rive droite,rive gauche.Magazine. 4333060

1.00 Jay Jay Johanson. Saint-Malo 1998(55 min). 15824490

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Aventuresde Sherlock Holmes. Série. 8935114

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Pendant la pub.Invité : Michel Serrault.

20.55 Marina Oswald.Téléfilm. Robert Dornhelm.Avec Helena BonhamCarter. 53001992

22.30 Boléro.Invité : Stéphane Bern.

23.30 Météo.23.35 Tout feu, tout femme.

Série (55 min). 7208089

Téva C-T

20.00 Murphy Brown.Série. La remplaçante.

20.20 Téva styles.Invité : Jean-Marie Périer.

20.50 Priscilla,folle du désert aFilm. Stephan Elliot.Avec Terence Stamp,Hugo Weaving. Comédie(1995) %. 500478331

22.30 Téva mode,le petit journaldes collections.

22.45 Le Dernier Baiser a aFilm. Dolorès Grassian.Avec Annie Girardot, Maria Pacôme. Comédie(1977, 100 min). 504749843

Festival C-T

20.30 Quand un ange passe...Téléfilm. BertrandVan Effenterre.Avec Alexia Portal,Caroline Tresca d’Indy(1998). 25366621

22.15 Le Temps d’un éclair.Téléfilm. Marco Pauly.Avec Adrienne Pauly,Boris Terral (1998). 93088640

23.50 La Ferme du crocodile.Téléfilm. Didier Albert.Avec Mathilda May,Gérard Darmon(1995, 110 min). 30992805

Voyage C-S

20.00 Carnetsdu bourlingueur.Voyager en train en Inde.

20.10 La Boutique Voyage.20.15 Suivez le guide.

Magazine. 50007894522.00 et 1.00

L’Heure de partir.Magazine. 500045553

23.00 Long courrier.Magazine. 500036805

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Travelers. Magazine.

Festival de l’ananasà Eleuthera, aux Bahamas(45 min). 501982393

13ème RUE C-S

20.40 Gérardmer 2000.20.50 L’Œil public a a

Film. Howard Franklin.Avec Joe Pesci,Barbara Hershey. Policier(1992) %. 507549447

22.30 Vidéodrome a aFilm. David Cronenberg.Avec James Woods,Sonja Smits. Science-fiction(1983, v.o.). 508725602

23.55 Gérardmer 2000.0.00 Les Prédateurs.

Série. Le serviteur?. 507602022

0.35 Fréquence crime.Série. Les trois sœurs (45 min). 511126041

Série Club C-T

20.15 Happy Days. Série.Le combat de Fonzie. 482350

20.45 Buffy contreles vampires.Série. Les belles et les bêtes %. 860447

21.30 Zoe, Duncan, Jack& Jane. Série. HardCheese on Zoe (v.o.). 208379

21.55 Townies.Série. Dead Dogs Wagno Tails (v.o.). 883089

22.15 et 0.30 100 % séries.Le fantastique. 636244

22.45 Le Caméléon. Série.Nouvelle donne (v.o.).Le père et le fils (v.o.).(105 min). 8094331-823373

Canal Jimmy C-S

20.35 Monty Python’s FlyingCircus. Série. MichaelEllis (v.o.). 73951195

21.05 Equateur a aFilm. Serge Gainsbourg.Avec Barbara Sukowa,Francis Huster.Drame (1983). 12966534

22.30 Les Prédateurs aFilm. Tony Scott.Avec Catherine Deneuve,David Bowie. Fantastique(1983, v.o.). 17660244

0.05 Rude Awakening.Série. Plus maladetu meurs (v.o.). 30579461

0.35 That 70’s Show.Série. La journéedes parents (v.o.). 61546193

0.55 New York Police Blues.Série. L’assassinde Dolorès Mayo(v.o., 45 min). 49725190

Canal J C-S

18.15 Godzilla. Les rats de Manhattan. 2474553

18.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute !19.05 Sabrina. Série. 8562176

19.30 Sister Sister. Série. Tia l’étudiante. 6177973

19.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 La Flèche bleue aFilm d’animation.Enzo D’Alo (1996). 7846350

21.20 Artists.Edgar Degas. 6871824

22.10 Le Labo des Blouzes. 22.25 Tucékoi. Série. Sahara.

22.30 Art Attack.23.20 Le Labo des Blouzes.

(30 min).

Télétoon C-T

18.10 Robin des bois junior.Le roi des brigands. 580164447

18.35 Robocop.L’esprit de Noël. 577832244

19.00 Les Exploitsd’Arsène Lupin. Dessin animé. 509407718

19.25 Michel Strogoff.Un nouvel ami. 504399602

19.50 Flash Gordon. Le trésordes profondeurs. 504319466

20.15 Le Monde foude Tex Avery.

20.40 Sacrés dragons 2. Le dé magique de Théodore.La caverne d’Avalon(20 min). 552681992

Mezzo C-T

20.45 Bach, une œuvrepar jour. Magazine.

21.00 Gould, souvenirs.Prologue. [1/12]. 32438060

21.55 Peter Sellars. Documentaire. 99373391

23.00 Lettre à Peter.Documentaire. 41310621

0.20 « Et exspectoresurrectionemmortuorum », de Messiaen. Lors de la Triennale de musique de Cologne, en 1997. Par l’Orchestresymphonique deBirmingham, dir. sir Simon Rattle. 30258119

1.00 Mezzo l’info (15 min).

Muzzik C-S

20.30 Spike Jones Show 5201.Spectacle. 500000176

21.00 Le Trio Wandereret Florent Héau.Lors des Transclassiques, en juin 1999. 500085669

22.00 Le Journalde Muzzik. 500000669

22.30 Charlie Haden & the LiberationMusic Orchestra.Lors du Festival de jazz. Par le Liberation Music Orchestra. 500066534

23.30 Tancrède le croisé.Opéra de Monteverdi.Par l’ensemble baroque deDrottingholm, dir. MichelCorboz. Mise en scèned’Angelin Preljocaj. Solistes : PhilippeHuttenlocher, Philippe Bardy. 500072911

0.05 La Légendede Joseph en Egypte.Opéra de Méhul. Mise enscène de Frédéric Variot.Solistes : Laurence Dale,Frédéric Vassar (100 min). 503520428

Histoire C-T

19.30 Les Enfants oubliés du IIIe Reich. 505826058

20.15 et 23.00 Le Journalde l’histoire. 503026263

21.00 La Bataille du rail a a aFilm. René Clément.Avec Tony Laurent, Lucien Desagneaux. Guerre (1945, N.). 503653282

22.30 Résistances aFilm. Vincent Bataillon.Moyen métrage(1997). 503639553

23.45 Les Celtes. Une trinitépaïenne. [3/6]. 508702176

0.40 La Guerre de Corée.L’étau chinois (novembre 1950-avril 1951)[3/4] (65 min). 589539935

La Chaîne Histoire C-S

20.35 La Grande Dépression.La riposte. 503010602

21.20 Jésus et son temps.Les derniers jours. 503959466

22.20 De Gaulle ou l’éternel défi.De Gaulle et l’Europe. 576504963

23.15 Biographie. Eliot Ness, l’Incorruptible. 559251447

0.05 En quête de l’Histoire. Souvenirs de chercheurs d’or. 515066409

0.50 Notre siècle.Les derniers jours de la 2e Guerre mondiale(60 min). 546764732

Forum Planète C-S

19.00 Le Poète dans la cité.Débat. 502688640

20.00 Les Manipulationsde l’histoire.Invités : Michèle Battesti, Jean-Yves Camus, Rémi Kauffer, Etienne Thévenin. 502684824

21.00 Les gestes prennent la parole. Débat. 503206331

22.00 Tigre, le prédateur protégé.Invités : Hartawan Adang, Pancho Gouygou, Patrick Jardin, Dominique Mauclair, Antoine Reille. 503235843

23.00 C’est la mer qui prend l’homme.Invités : Mario Castelli,Michèle Demai, Jean-Marc Jouillé, Edwige Signorelli(60 min). 503226195

Eurosport C-S-T

19.30 Football.Coupe d’Afrique des Nations(1er tour, Groupe 2) :Afrique du Sud -RD Congo. En direct. 334621

21.30 Boxe. 79880523.00 Tennis. Internationaux

d’Australie. Demi-finales.Résumé. 5167371.30 En direct. 85145751

0.00 Rallye. 68e Rallye de Monte-Carlo.Les temps forts. 473022

1.00 Olympic Magazine (30 min).3728770

Pathé Sport C-S-A

20.30 FIS SnowboardMagazine. 500184027

21.00 Handball. Championnat d’Europe(Groupe A) :France - Croatie. En direct. 500797176

22.30 Transworld Magazine. 23.30 World Ski Report.

Magazine. 5007913310.00 Boxe. Championnat

de France (Poids mi-lourds) :Kamel Amrane - Michel(90 min). 500212409

Marlene Dietrich et Randolph Scottdans « Les Ecumeurs », de Ray Enright,à 21.00 sur Paris Première

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Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 23

JEUDI 27J A N V I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 7.05 Première édition.8.03 La Chronique de Jean-Louis Ezine.8.30 Les Chemins de la connaissance.Les instruments de musique. [4/5]. 9.05Continent sciences. Pourquoi ça colle oule secret des adhésifs. 10.20 Atout poche.

10.30 Les Cheminsde la musique. [4/5].

11.00 Fiction. [4/13].

11.20 Marque pages. Anthony Burgess(Si mon temps m’était compté).

11.25 Résonances.11.30 L’Université

de tous les savoirs.12.00 L’Esprit critique.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués.

Vœux homophoniques.

13.40 Carnet de notes. Méli-mélodies. Leretard 4-3. 14.00 Les Jeudis littéraires.14.55 Poésie sur parole. Kenneth White.15.00 La vie comme elle va. L’urbanité.Invités : Paul Blanquart. 17.25 Poésie surparole. Kenneth White. 17.30 A voix nue.Edgar Morin. 18.00 Pot-au-feu. 19.30 Envivant, en écrivant. Les petites-filles deVirginia Woolf. Invités : Agnès Desarthe ;Laurent Bury. Place aux jeunes. La revuede presse internationale.

20.30 Equinoxe. Voix kurde de : SiwanPerwer, accompagné au tanbur,luth à long manche, au Théâtre dela Ville le 29 janvier ; Akosh Unit,souffleur d’origine hongroise.

21.30 Fiction 30. L’Interrogatoire, de Marie-Hélène Clément.

22.10 Multipistes.22.30 Surpris par la nuit.

Passions privées. Territoires rebelles.

0.05 Du jour au lendemain. Claude Leroy(Le Mythe de la passante). 0.35 Chansonsdans la nuit. Invité : Emmanuel Bonini.1.00 Les Nuits de France-Culture(rediff.). Les chemins de la musique : lavoix dans tous ses éclats ; 1.30 A voix nue :Alain Peyrefitte ; 1.57 Atelier de créationradiophonique : logodotrecobramont ;3.21 Le cabinet des curiosités : les grandsmanifestes littéraires philosophiques etpolitiques.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.00 ; 19.00.

6.08 Les Boréales. 7.06 Tous les matinsdu monde. 8.30 Revue de presse.Magazine culturel. 9.05 Si j’ose dire.10.27 et 12.27, 19.57 Alla breve.

10.30 Papier à musique.Invité : Jean Gallois, musicologue.André Caplet. Le chef d’orchestre.Œuvres de Debussy, Schœnberg, Lully.

12.05 Postlude.Children’s Corner (orchestré parCaplet), de Debussy, parl’Orchestre national de l’ORTF, dir.Jean Martinon.

12.30 Déjeuner-concert.Donné le 21 janvier, au Muséed’Orsay, à Paris, par le QuatuorMiami : Quatuor op. 11, deBarber ; Quatuor no 1 op. 20, deGinastera ; Quatuor no 14 La JeuneFille et la Mort D 810, de Schubert.

14.00 Au fur et à mesure. Contrastes, de Bartok.

15.30 Sélection de la CRPLF.Donné le 16 mars 1999,au Théâtre Miami de Bruxelles,par le Chœur Accentus Ars Nova,dir. Laurence Equilbey : Œuvres de Schœnberg :Seimal tausend Jahre ;De Profundis ; Œuvres deDusapin : Gramun Sinapsis ;Œuvres de Dusapin, dir. parPhilippe Nahon : Cascando ;Comœdia, Françoise Kubler,mezzo-soprano ; Dona eis(création), dir. Laurence Equilbey.

17.00 Au rythme du siècle.18.00 Le jazz est un roman.

Invité : Django Reinhardt. Tout ce que vous avez toujoursvoulu savoir sur Emmet Ray sansjamais avoir osé le demander.

19.07 A côté de la plaque.20.00 Concert.

Donné en direct du Théâtre des Champs-Elysées, à Paris, par l’Orchestre national de France,dir. Charles Dutoit : Symphonieno 1 « classique », de Prokofiev ; Concerto pour violonet orchestre en mi mineur, deMendelssohn, Laurent Korcia,violon ; Ma mère l’Oye, de Ravel ;Symphonie en ut, de Bizet.

22.30 Jazz, suivez le thème. Cry Me a River.

23.00 Le Conversatoire.En direct et en publicdu restaurant Les GrandesMarches, à Paris.

0.00 Tapage nocturne. Actualité disco-graphique. 1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ;12.30, Midi Classique ; 12.45, Flash infos ; 19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. De Berlioz à Ravel.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deHaydn, Beethoven, R. Schumann,Brahms. 18.30 Le Magazine.

20.15 Les Soirées. Sonate pour violoncelle no 8 RV 39,de Vivaldi, C. Coin, violoncelle,C. Hogwood, clavecin,A. Zweistra, violoncelle ; ConcertoGrande per l’Orchestra di DresdaSeibel 234, de Heinichen,par la Musica Antiqua Köln, dir. R. Gœbel. 20.40 Itzak Perlman, violon. Sonate no 1 op. 80, de Prokofiev,V. Ashkenazy, piano ; Concertoop. 35, de Tchaïkovski,par l’Orchestre de Philadelphie, dir. E. Ormandy ; Quatuor K 370,de Mozart, R. Still, hautbois, P. Zukerman, alto, L. Harell,violoncelle ; Obéron (ouverture),de Weber, par l’Orchestrephilharmonique d’Israël, dir. Daniel Baremboïm ; Scènede ballet op. 100, De Berio, par The Juillard Orchestra,dir. L. Foster ; Compositionset arrangements, de Kreisler.

22.38 Les Soirées... (suite). Œuvres deGrieg : Prisonnier de la montagne op. 32,par l ’Orchestre symphonique deGöteborg, dir. Neeme Järvi ; Devant uncouvent du Sud, par le Chœur etl’Orchestre symphonique de Göteborg,dir. Neeme Järvi ; Œuvres de Sibelius, R.Strauss. 0.00 Les Nuits.

RTBF 119.30 et 0.10 Journal, Météo. 20.10A u t a n t s a v o i r . H a r c è l e m e n tpsychologique au travail. 20.35 LesCordier, juge et flic. L’Argent despasses. Téléfilm. Alain Bonnot. AvecPierre Mondy. %. 22.15 Pulsations. Lesmaladies psychosomatiques (60 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05Temps présent. 21.05 Rex. L’enfantgatée. 22 .00 The Sentinel . Lesintouchables. 22.45 Faxculture. Onfilme à Soleure et ailleurs ! (60 min).

Canal + vert C-S20.20 Les Simpson. Série &. 20.40Boxe hebdo. 21.40 L’Ere du temps. 52minutes de votre temps. 22.40 En unrien de temps. 23.10 Les Couloirs dutemps, les visiteurs 2. Film. Jean-MariePoiré. Avec Jean Reno. Comédie (1998)&. 1.00 Viy a Film. KonstantinIerchova et Georgui Kropatchova.Avec Natalia Varlei. Fantastique (1967)& (80 min).

Encyclopedia C-S-A19.35 et 23.00 Futur immédiat. 20.00Super structures. 20.50 La Porteouverte. 21.15 Islote. 21.30 et 21.45 LesGrandes Dates de la science et de latechnique. 22.05 Pourquoi Fleming n’apas inventé la pénicilline. 22.30Perspective. 23.20 Le Musée del ’Ermitage à Sa int-Pétersbourg(25 min).

Comédie C-S20.00 Les Dessous de Veronica.Veronica Says Goodbye. 20.30 et 0.45Dingue de toi. Mise en train. 21.00 MrSaturday Night. Film. Billy Crystal.A v e c B i l l y C r y s t a l . C o m é d i edramatique (1992). 22.30 Demandez leprogramme. 23.00 La Grosse EmissionII. Divertissement (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.20 Netflash.Le teenpower. 20.30 This Is Spinal Tapa Film. Rob Reiner. Avec ChristopherGuest. Comédie satirique (1984). 23.00Total Rock (90 min).

MTV C-S-T20.00 Top Selection. 21.00 Downtown.Série. 21.30 Bytesize. 0.00 AlternativeNation (120 min).

Régions C-T19.33 Saga-Cités. Barcelonetta. 20.02Tranches de vie. 20.30 Le Journal desjournaux . 2 0 . 4 9 Le Journa l del’outremer. 21.00 R info. 21.04 Tracesde guerre. 21.32 Cartes postales. 21.47Passages. 22.15 et 23.42, 0.15 Le 13.22.30 et 0.30 Le Journal des régions(30 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et 0.15JT Martinique. 19.55 Pawol a timoun.2 0 . 0 0 B i e n g l a c é . 2 0 . 3 0 Pa y sMartinique. 20.40 Zanndoli. 20.45Retro Zik. 21.00 Soirée caribéenne. Leconcert. 22.00 Kaléidosport. 22.30 Belpawol. 23.30 JT Réunion (15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.05 On en parle.11.10 et 16.10 Presse hebdo. 12.00 12/13.13.00 et 18.00 Journal. 14.10 et 17.10,21.10, 0.10 LCA. Entretien avec l’invitédu jour. 15.10 Science info. 15.40 LeJournal des régions. 18.30 et 21.30L’Invité de PLS. 19.00 Le Grand Journal.19.40 Polotoscopie. 19.50 Economie.20.00 Les Dossiers du grand journal.22.00 22h/Minuit. 22.40 Journal del’économie. 23.45 Les Rubriques. 1.10Le Débat (50 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q &A Live. 22.30 Insight Live. 23.30 WorldSport Live. 0.00 World View (30 min).

Action

AVENTURES EN BIRMANIE a a16.35 Ciné Classics 80131008 Raoul Walsh. Avec Errol Flynn (EU, N., 1945, 140 min) &.Un commando américaintraverse la jungle birmanequadrillée par les Japonais.CAPITAINE TÉMÉRAIRE a a7.05 CinéCinémas 2 505337263

Raoul Walsh. Avec Gregory Peck (Etats-Unis, 1952, 104 min) &.Le capitaine d’un navirede pêche s’éprend de la nièced’un tsar.ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS a a23.00 Cinétoile 509906534 Sergio Leone. Avec Clint Eastwood (Italie, 1965, 115 min) &.La rivalité de deux chasseursde primes à la poursuitedu même hors-la-loi.

Comédies

MAUDITE APHRODITE a a22.45 CinéCinémas 2 503823447 Woody Allen. Avec Woody Allen (Etats-Unis, 1995, 95 min) &.Le père d’un enfant adoptéretrouve la mère naturelle dubambin et tente de l’arracherà son état de prostituée.

Comédies dramatiques

AFFREUX, SALES ET MÉCHANTS a a12.55 Cinéfaz 521919008 Ettore Scola. Avec Nino Manfredi (Italie, 1976, 115 min) %.Une famille de miséreux lorgneun fabuleux magot.FORT SAGANNE a a0.50 CinéCinémas 1 91994428

Alain Corneau. Avec Gérard Depardieu (France, 1984, 175 min) &.L’épopée d’un officier français,fils de paysan, devenu un hérosdans le désert du Sahara.

FOUR SONS a a1.55 Ciné Classics 50646461

Archie Mayo. Avec DonAmeche (EU, 1940, 85 min) .Quatre frères sont prisdans la tourmentede la seconde guerre mondiale.HORS SAISON a a10.55 Cinéstar 1 559604718 Daniel Schmid. Avec Sami Frey (France, 1992, 93 min) &.Un homme se souvient de sesgrands-parents, de leur hôtelet de leurs pittoresques clients.JEUX D’ÉTÉ a a a22.50 Ciné Classics 8128973 Ingmar Bergman. Avec Maj-Britt Nilsson (Suède, N., 1951, 90 min) &.Une jeune danseuse se souvientde sa liaison avec son premieramour.L’AGENT SECRET a16.45 Cinéstar 1 507275176 Christopher Hampton. Avec Bob Hoskins (Fr. - GB, 1996, 91 min) %.A Londres, en 1886, la prépa-ration et les suites d’un attentatanarchiste.L’EMPIRE DU SOLEIL a a10.10 CinéCinémas 2 507327621Steven Spielberg. Avec Christian Bale (Etats-Unis, 1987, 155 min) &.Un enfant anglais dans la tour-mente de la guerre, en Chine.LA FORCE D’UN DESTIN a a22.50 Cinéstar 1 506795832 Hector Babenco. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1987, 145 min) &.L’errance d’un clochard auxEtats-Unis, après la crise de 29.LA PASSION BÉATRICE a a20.30 CinéCinémas 1 38265843 Bertrand Tavernier. Avec Bernard-PierreDonnadieu, Julie Delpy (Fr. - It., 1987, 130 min) ?.Au Moyen Age, un chevalierviolent et mystique finitpar s’incliner devantl’innocence de sa fille.

LE CAVALEUR a a21.20 Cinétoile 501070718 Philippe de Broca. Avec Jean Rochefort (France, 1978, 100 min) &.Les affres sentimentalesd’un don Juan quinquagénaire.LE PETITHOMME a a15.55 CinéCinémas 1 53516534 Jodie Foster. Avec Jodie Foster (Etats-Unis, 1991, 99 min) &.Une mère célibataire livreson enfant surdouéà une éducatrice.LES AFFRANCHIS a a4.15 Cinéfaz 556635312

Martin Scorsese. Avec Robert De Niro,Ray Liotta(Etats-Unis, 1990, 140 min) !.L’irrésistible ascensionet la chute annoncéed’un jeune gangster.MEAN STREETS a a19.05 Cinéfaz 557753282 Martin Scorsese. Avec Robert De Niro (Etats-Unis, 1973, 110 min) ?.Quatre immigrés italiens vivantà Little Italy, à New York,suivent des chemins différents.Leur amitié n’y résiste pas.

L’OR DE NAPLES a a20.30 Ciné Classics 38234973 Vittorio De Sica. Avec Silvana Mangano (Italie, N., 1954, 140 min) &.Tranches de vies napolitaines,avec leurs aristocrates, leursfilles, leurs rues et leurs pizzas.OPENING NIGHT a a a12.30 Cinétoile 503082331John Cassavetes. Avec Gena Rowlands (Etats-Unis, 1978, 145 min) &.Au faîte de sa gloire, une actricefait connaissance avecl’angoisse et la peur de vieillir.QUALITY STREET a a18.55 Ciné Classics 83154718 George Stevens. Avec Katharine Hepburn (EU, N., 1937, 85 min) &.En Angleterre, au XIXe siècle,une femme encore jeune tentede reconquérir son fiancé, re-venu d’une trop longue guerre.TESS a a17.20 CinéCinémas 3 567169244 Roman Polanski. Avec Nastassja Kinski (Fr. - GB, 1979, 165 min) &.A la fin du XIXe siècle,une jeune paysanneanglaise connaît l’amouret la déchéance.

THE CRYING GAME a a20.30 Cinéstar 1 500864718 Neil Jordan. Avec Stephen Rea (GB, 1992, 110 min) ?.Un terroriste irlandais s’éprendde la fiancée du soldatbritannique qu’il séquestrait.UN ÉLÉPHANT ÇA TROMPE ÉNORMÉMENT a a19.30 Cinétoile 502436602 Yves Robert. Avec JeanRochefort (Fr., 1976, 105 min).Quatre quadragénaires, unispar une profonde amitié, seconfient leurs petites faiblesses.YENTL a a0.45 Cinéstar 1 550555206

Barbra Streisand. Avec Barbra Streisand (Etats-Unis, 1983, 135 min) &.Une juive se fait passer pour ungarçon afin d’être acceptée àl’école rabbinique.

Fantastique

FRANKENSTEIN S’EST ÉCHAPPÉ a a19.05 CinéCinémas 1 45114350 Terence Fisher. Avec PeterCushing (GB, 1957, 75 min) &.Le baron Frankenstein tentede créer un homme parfait.

Policiers

CALME BLANC a a23.15 Cinéstar 2 501454060 Philip Noyce. Avec Sam Neill (Australie, 1989, 92 min) &.Un psychopathe s’en prendà un couple de plaisanciers.LE SAMOURAÏ a a13.45 CinéCinémas 1 52467718 Jean-Pierre Melville. Avec AlainDelon (Fr., 1967, 100 min) &.Un tueur à gages devientla cible de la policeet de ses commanditaires.MEURTRE D’UNBOOKMAKER CHINOIS a a10.35 Cinétoile 507507422 John Cassavetes. Avec BenGazzara (EU, 1976, 110 min) &.Pour éviter de perdre sa boîte denuit, un gangster minableaccepte d’abattre un homme.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

Clint Eastwood dans « Et pour quelques dollars de plus »,de Sergio Leone, à 23.00 sur Cinétoile

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LeMonde Job: WEL0300--0024-0 WAS TEL0300-24 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 11:52 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0119 Lcp: 700 CMYK

24 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

VENDREDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

28J A N V I E R

Le film

Le film

23.05 CinéCinémas 3

Le Petit HommeJodie Foster(EU, 1991, v.o.).Avec Jodie Foster,Dianne West.

DEDE TATE, serveuseà Cincinnati, élèveseule son fils Fred. Il

vient d’avoir sept ans. C’estun surdoué en mathéma-tiques, sciences, peinture etmusique. Ses camarades declasse le rejettent. JaneGrierson, directrice d’un ins-titut pour surdoués, veutfaire inscrire l’enfant à ses« Olympiades de l’esprit ».Dede s’étant effacée, Janedevient peu à peu, pourFred, isolé parmi d’autres« génies », une mère desubstitution. Actrice depuisl’âge de trois ans, poussée àune carrière d’enfant pro-dige, Jodie Foster est deve-nue réalisatrice à vingt-huitans, sur un scénario de ScottFrank lui rappelant sespropres expériences. Dansle film, elle est la mère biolo-g ique, supplantée parDianne West, mais le per-sonnage principal est évi-demment celui de Fred (lejeune Adam Hann-Byrd)que ses dons condamnent àla solitude et à l’inadapta-tion. Un film simple, beau ettrès sobrement sentimental.

Jacques Siclier

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5.50 La Croisière foll’amour.La zone d’instinct. 6.15 Les An-nées fac. La boutique scou-moune. 6.40 TF 1 info. 6.48 et8.28, 9.03, 1.17 Météo. 6.50TF ! jeunesse. Salut les toons.8.30 Téléshopping.

9.05 Le Médecin de famille. Série. 5041916

10.20 Balko. Série. Un drôle de carnaval.

11.15 Dallas. Série. Que la vengeance est douce.

12.05 Tac O Tac TV. Jeu.12.10 et 14.40, 19.00

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.

12.50 A vrai dire. 13.00 Journal, Météo.13.40 et 20.35

Du côté de chez vous.13.50 Les Feux de l’amour.

Feuilleton.14.45 Arabesque. Série.

Vol d’une intrigue.15.40 Magnum. Série.

Une vie de chien.16.40 Sunset Beach. Série.17.35 Melrose Place.

Série. L’enlèvement.18.25 Exclusif. Magazine.19.05 Le Bigdil. Jeu.19.55 Clic et net. 20.00 Journal, Météo.

5.30 Loubards des neiges. 5.55La Chance aux chansons. 6.30Télématin. 8.35 Amoureuse-ment vôtre. 9.00 Amour,gloire et beauté.

9.30 C’est au programme. 11.05 Motus. Jeu.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.15 et 17.20, 22.35

Un livre, des livres. La Guerre du XXIe siècle, de Laurent Murawiec.

12.20 Pyramide. Jeu.13.00 Journal, Météo.13.50 et 20.45 Point route.13.55 Derrick. Série.

Enfance volée. 5002480

14.55 Le Renard. Série. L’attentat meurtrier.

16.00 La Chance aux chansons. Tendance d’amour.

16.50 Des chiffres et des lettres. Jeu.

17.25 Cap des Pins. Feuilleton.

17.55 Friends. Série. Celui qui a un dentiste carié.

18.25 Nash Bridges. Série. Le Noël d’un flic.

19.15 Qui est qui ? Jeu.19.50 Un gars, une fille.

Série. Chez le médecin.20.00 Journal, Météo.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. Oscar’s Orchestra ; Jac-kie dans la savane ; Denis la Ma-l ice ; Inspecteur Gadget ;Fennec ; La Sorcière Camomille ;Pingu ; Célestin. 8.45 Un jouren France. 9.50 et 18.13 Com-ment ça va aujourd’hui ? 9.55 Inspecteur Wexford.

Série. [2/2].10.45 La croisière s’amuse,

nouvelle vague. Série. Un don du cœur.

11.30 Bon appétit, bien sûr. 11.57 Le 12-13 de l’info.13.20 Régions.com. 13.50 C’est mon choix.

14.39 Keno. Jeu.14.45 La Sauvageonne.

Téléfilm. S. Schachter. Avec Bonnie Bedelia(Etats-Unis, 1998). 2191041

16.20 Les Zinzins de l’espace.16.35 Les Minikeums. 557737417.40 Le Kadox. Jeu.18.20 Questions

pour un champion. 18.47 Un livre, un jour.

Romans, de Bernard Frank.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Fa si la classique. 20.35 Tout le sport.

5.35 Les Amphis de La Cin-quième. 6.25 Italien. Leçon 8.6.45 Ça tourne Bromby. L’Ileaux doux dingues ; Daco’dac etLucie ; Léa et Gaspard ; Les graf-fitos ; Jungle show : Jessica ; Etvoici la petite Lulu.

8.10 Les Ecrans du savoir. Qu’est-ce qu’on mange ? :Le beurre. Les mots del ’économie : Le prix .Histoire de comprendre :L’Apogée de Roosevelt.G a l i l é e : L i t t é r a t u r ejeunesse. Abécédaire du polar. Un drapeau, pour quoi faire ?

9.55 Le Djibouti éthiopien.10.50 L’Asie mythique. Sur le

toit du monde. 11.45 Cellulo.12.15 et 18.30 Le Monde desanimaux. Quand s’envolent lesgrues. La Cigale d’Amérique,17 ans pour naître. 12.45 et 17.30100 % question. 13.15 Les Lu-mières du music-hall. Fran-çoise Hardy. 13.40 Le Journalde la santé. 14.00 Les Palaces.14.35 La Cinquième

rencontre... 14.40 Orphelins. 15.30 Entretien.

16.00 A l’école hôtelière. 16.30Alfred Hitchcock présente.17.00 Le Cinéma des effetsspéciaux. 17.55 Côté Cin-quième. 18.25 Météo. 18.56C’est quoi la France ?

19.00 Tracks. Magazine. Tribal : LAN-Party freaks ;Dream : Barry White ;Live : Suede.

19.45 Arte info.20.10 Météo.20.15 Reportage.

La Revanche des lions de mer.Documentaire.Roberto Lugones et Daniel Brosset (1999).

L’histoire des lions de mer, mammifèresmarins, qui ont fait la maigre fortune puis la ruine des habitantsde Cabo Polonio, dans le nord de l’Uruguay.

20.45

MEURTRES EN SOURDINETéléfilm. Christian Görlitz.Avec Hannelore Hoger, Ben Becker,Stefan Kurt (Allemagne, 1999). 926206

Trois hommes ont été assassinés.Pas de témoins, pas de mobile, pasd’indices. Le commissaire Bella Blockchargée de l’enquête va plongerdans les bas-fonds de Hambourg.

22.19

GRAND FORMAT 22.20 La Moindre des choses a a

Film. Nicolas Philibert. Avec les pensionnaires et les soignantsde la clinique de La Borde. Documentaire (Fr., 1996) %. 5578190

Les pensionnaires de la cliniquede La Borde préparent lareprésentation d’une piècede théâtre. Dans la lignéedes grands documentaristes.

0.00 Martin et Léa a a

Film. Alain Cavalier. Avec Isabelle Hô.Comédie dramatique (1979). 36726

1.30 Le Dessous des cartes. Le retour des fron-tières. 5646813 1.40 La Vie en face. Petit pour tou-jours. Documentaire (1999, 65 min). 9360542

20.50

THALASSALes larmes sèches de l’Aral.Documentaire. Isabelle Moeglinet Daniel Brosset. Présenté par Georges Pernoud. 893190

Joyau des steppes de l’Asie centrale,la mer d’Aral aura disparu d’icià vingt ans. Une énième catastropheécologique majeure annoncée...

22.00

FAUT PAS RÊVERPrésenté par Laurent Bignolas.Burkina Faso, la mare aux crocos;France, l’instrument du roi ; Espagne,les sociétés gastronomiques.Invitée : Nathalie Gulltat. 3295423.00 Météo, Soir 3.23.20 Ciné week-end. Magazine.

Invitée : Andréa Ferreol.23.25 La Grande Bouffe a a a

Film. Marco Ferreri. Avec Philippe Noiret. Comédiedramatique (Fr., 1973) ?. 2397634

1.45 3 x + net. Les produits régionaux sur Internet.5989078 2.00Nocturnales, jazz à volonté. Mar-ciac Sweet : le Brad Mehldau Trio (35 min).5960894

20.50

DOSSIER, DISPARUSRichard et Ben. 2160515Amanda %. 3412409Série. Paolo Barzman. Avec Didier Pain,Nathalie Roussel, Jean-Claude Adelin. 22.40 Bouche à oreille.

Magazine. 7680732

22.45

BOUILLON DE CULTURELes aventures de Jean-Paul Sartre. Invités : Denis Bertholet, Michel-Antoine Burnier, Bernard-Henri Lévy, Philippe Petit, Olivier Wickers. 6810440.05 Journal, Météo. 0.30 Histoires courtes.

Soins et beauté. Alejandra Rojo. Avec Viviane Demuynck. 7523078

1.10 Mezzo l’info. Magazine. 54643681.25 Envoyé spécial. 8855962 3.25 Tennis. Inter-nationaux d’Australie : finale dames (125 min)44722252

20.50

SUCCÈSPrésenté par Julien Courbet. Invité : Marc Jolivet.Jeanne Mas ; Pascal Olmeta ; Jardiland ;Arlette Gruss ; Les feux de l’amour ;Emmanuelle : coulisses d’un casting ;Hergé ; Luciano Benetton ;Colette Besson ; M. Propre. 41664480

23.05

C’EST QUOI L’AMOUR ?Magazine. Avec Edwige Antier,pédiatre et psychothérapeute. 3638645

0.30 Les Coups d’humour. Invité : Patrick Bosso. 7524707

1.05 TF 1 nuit. 1.16 Du côté de chez vous. 1.18 Clic et net.Blagues et histoires drôles sur le net. 3188867481.20 Très chasse. La chasse devant soi. Docu-mentaire. 2007417 2.15 Reportages. Gascon, Tou-rangeau, Poitevin, compagnons du devoir.(25 min). 5027726 2.40 Histoires naturelles. Feu,nature e t chasse au pays de Pagno l .4188320 3.35 Plomb et acier : chasse au canard surla Loire. 9740184 4.05 Les hommes poissons.9730707 4.35 Musique. 7198252 4.55 Histoiresnaturelles. Carnets algériens (55 min). 3023894

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LeMonde Job: WEL0300--0025-0 WAS TEL0300-25 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 18:51 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0120 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 25

VENDREDI 28J A N V I E R

L’émission

Canal +

M 6

5.05 Plus vite que la musique.5.30 M comme musique. 8.00et 9.00, 10.00, 11.00, 11.55 M 6Express, Météo. 8.05 et 9.35,10.05, 11.05, 16.10 M commemusique.9.05 M 6 boutique.

12.03 Météo des neiges.12.05 Joyeuse pagaille. Série.

Les noces de papier.12.35 Docteur Quinn,

femme médecin. Série [2/2]. 4113664

13.40 Jalousie criminelle. Téléfilm. Joyce Chopra. Avec Joe Penny(Etats-Unis). 8088480

15.25 Models Inc. Série. La charité.

17.30 Les Bédés de M 6 Kid.18.30 Sliders, les mondes

parallèles. Série. Un monde d’envahisseurs.

19.20 Cosby Show. Série. Le fils indigne.

19.50 Aujourd’hui, Christophe a testé.

19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Une nounou d’enfer.

Chutes ! Epousez-moi.20.38 Météo du week-end.20.40 Décrochages infos,

Politiquement rock.

20.50

LA CHUTETéléfilm. Michael Steinke. Avec M. Roll,Christoph M. Ohrt (All., 1996) %. 350935

Acculé financièrement, un hommequi refuse pourtant de se séparerde son entreprise au bord de la faillite,tente l’ascension d’un sommet alpinen compagnie de son meilleur ami,amant d’un soir de son épouse...

22.35

X-FILES, L’INTÉGRALE Tunguska [1 et 2/2] 8545664-9221428Série. Avec David Duchovny,

Neuvième et dixième épisodesde la quatrième saison. Pendantque Scully gagne du temps devantune commission d’enquête, Muldertente de prouver ses allégations...

0.15 Cracker. Série.En souvenir de Hillsborough. [1/2] (1995). %. 4461184

2.19 Météo des neiges. 2.20 M comme musique.3801417 3.20 Projection privée. Magazine.9222813 3.45 Fréquenstar. Pierre Palmade.6844368 4.35 Serge Gainsbourg Gainsbarre. Do-cumentaire (35 min). 96656875

f En clair jusqu’à 8.307.00 et 13.35 Le Journal del’emploi. 7.10 Teletubbies. 7.35A la une. 8.00 D 2 Max. 8.30Petit poucet l’espiègle. Film.Andy Cadiff.

9.55 Le Neveu Film. Eugene Brady.Comédie dramatique(1998, DD) &. 62096732

11.35 La Grande Réserve.A p r è s l ’ a p a r t h e i d ,l’intégration &.

f En clair jusqu’à 13.4512.25 et 18.15 Flash infos.12.30 Le Journal du cinéma. 12.40 Un autre journal.

13.45 Arnaques, crimeset botanique Film. Guy Ritchie. Comédie dramatique (1998) %. 5931138

15.30 L’Ere du temps. En un rien de temps. &.

15.55 et 4.15 Surprises. 16.00 Code Mercury a

Film. Harold Becker. Avec Bruce Willis.Policier (1997) %. 8760428

17.45 C’est ouvert le samedi. f En clair jusqu’à 21.0018.20 Nulle part ailleurs.20.30 Allons au cinéma

ce week-end.

21.00

UN CRIDANS L’OCÉAN aFilm. Stephen Sommers.Avec Treat Williams, Famke Janssen. Fantastique (EU, 1998) ?. 5926312

Un paquebot, des terroristes, unepieuvre géante. Un film d’aventures etd’épouvante très honorable.

22.40

JACKIE BROWN aFilm.QuentinTarantino.AvecPamGrier,Samuel L. Jackson, Robert de Niro. Policier (Etats-Unis, 1997) %. 2707954

Une hôtesse de l’air tente de piégerun trafiquant. Un récit nonchalant etcomplexe, des personnages mûrs, des souvenirs cinéphiliques.

1.10 L’Œil du cyclone.Magazine. Blaxploitation. 9767455

1.35 South Park. Série. %. 1309368 1.55 Seinfeld.Série. Le yaourt maigre &. 4629715 2.25 Las VegasParano a Film. Terry Gilliam. Drame (EU, 1998,v.o.) ?. 31666962 4.40 Simples secrets. Film. JerryZaks. Drame (EU, 1998, v.o.) &. 3134558 6.15 TotalRecall 2070. Série. L’ennemi humain (43 min).

A la radio

20.00 France-Inter

Ecoutez...des anges passent

Elle parle toujours avecune voix de petitefille étonnée et pour-

tant elle a beaucoup bour-lingué. Elle, c’est Zoé Varier(photo), reporter à France-Inter depuis près de dixans, une drôle de fille quirevendique son enfance enbanlieue comme d’autress’accrochent à leur parti-cule. Après des études derusse, elle embarque surdes cargos soviétiquescomme interprète, unefaçon comme une autre dedécouvrir le monde.Le métier, elle l’a appris surle tas avec Daniel Mermeten travaillant pour sonémission « Là-bas si j’ysuis », travail couronné parle Prix Goretta 1996. Etpuis, un jour, elle a voulutravailler seule, loin dumaître. Un peu de télévi-sion, quelques responsabi-lités dans les grilles d’été ;en septembre, la directionde France-Inter lui a confiéune émission hebdoma-daire « Ecoutez... des angespassent », où elle tricote cequ’elle appelle joliment« des reportages-por-traits ».« Il faut tendre l’oreille.Entendre, parler ensemble,écouter, chercher, trouverses mots et faire en sortequ’ils résonnent, dit-elle.Que le temps d’un instant,d’une respiration, d’unehésitation, on s’y retrouve,on retrouve l’autre. »Aujourd’hui, elle proposele portrait de Suci l’Indoné-sienne. Directrice d’écolepour un salaire de misère(l’équivalant de 50 francspar mois), elle décida de seplacer comme domestiquedans de riches famillessaoudiennes pour subveniraux besoins des siens. Unchoix qui lui fut fatal, Sucise retrouva esclave à Paris.Entre les mots et lessilences, le courant passe.

A. Cr.a FM Paris 87,8.

22.20 Arte

Folie douceGRAND FORMAT :LA MOINDRE DES CHOSES.Répétition théâtraleà la clinique psychiatrique de LaBorde : « Opérette », une pièce dethéâtre de Witold Gombrowicz

LES premières images sont lourdes,lentes. Des êtres passent devant lacaméra, fantômes mus par des

gestes saccadés ou répétitifs, repères de ceque l’on nomme communément « lafolie ». Nous sommes au cœur de l’été1995, à la clinique de La Borde (Loir-et-Cher), à l’orée de la Sologne.

Ni grilles ni blouses blanches dans cetétablissement créé par le psychothéra-peute Jean Oury en 1953, qui deviendra unhaut lieu de l’antipsychiatrie. La Bordedonna lieu à des débats passionnés, destémoignages émouvants (celui de MarieDepussé, Dieu gît dans les détails, POL,1993). Elle faillit disparaître, mais attiraaussi des figures tutélaires comme FélixGuattari, qui y travailla pendant quaranteans et choisit d’y mourir. La Borde inspiraaussi à Nicolas Philibert La Moindre deschoses, film justement récompensé par desprix internationaux.

Il faut dépasser les premières images, selaisser immerger dans ces plans sublimesembrassant les ramures des cèdres duparc, jusqu’aux premières gouttes del’orage. Et écouter, regarder et accompa-gner ces patients qui égrènent leur vie etleurs obsessions, tout en construisant pasà pas avec Marie Leydier, metteur en scèned’un tendre dirigisme, une pièce de WitoldGombrowicz, Opérette. Ecrite entre 1964 et1966, cette œuvre stigmatise la fin d’unmonde, la difficile traversée des appa-rences, l’absurde frontière entre la normeet l’anormal. « Qu’est-ce qui arriverait si lesgens du commmun découvraient que notrecul n’est en rien différent du leur ? », ques-tionne une des comédiennes.

Nicolas Philibert, documentariste (Quisait ?, avec les comédiens du TNS) etcinéaste cohérent (il fut l’un des anima-teurs de « L’Appel à désobéir » de 1997, ensoutien aux sans-papiers), filme cette

répétition théâtrale en construisant sa nar-ration avec pudeur et, paradoxalement,beaucoup d’engagement. Il suit sans inter-venir le travail théâtral et musical, en lespanachant de faits quotidiens – le net-toyage des chambres par les patients, ladistribution de pilules, la cuisine faite col-lectivement –, laissant vivre, parler et rireSophie, Claude, Richard ou Hervé, sans engommer la violence, parfois. Il laisse per-cer, aussi, la tendresse des gestes et desregards de ceux qui se disent « protégés » àLa Borde – soignés et soignants, d’ailleurssouvent indiscernables.

La représentation est donnée devant unparterre d’amis et d’invités (dont, belhommage à ce vrai travail théâtral, RitaGombrowicz). Et c’est un pur et boulever-sant moment de vie. Même les arbress’inclinent.

Yves-Marie Labé

Patientet soignanten trainde répéterune scène.Mais quiest qui ?

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26 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

VENDREDI

Le câble et le satellite28J A N V I E R

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.30 Lumière, le cinéma à vapeur.7.25 Perspectives américaines. [4/8]Le style industriel. 8.25 Armementmilitaire. Le prix à payer. 9.15 LaParcelle. 9.35 L’Incroyable Histoired’Elisabeth Nietzsche. [2/2] Mèrede la patrie. 10.25 Au nom de l’Em-pereur. 11.20 Jazz sous influences.[11/13] Township Blues. 11.50 Derage et d’espoir. Paroles de toxicos.13.05 Le « Burning Man Festival ».13.50 Le Plaisir au quotidien. 14.40Envoyé spécial au paradis. [4/6]Mission en Oregon, pays du bois.15 .15 Té l é v i s i o n ( h i s t o i r e ssecrètes). [3/3] Les prédateurs. 16.45Le Paradis des autres. Le royaumesauvage. 17.25 Un siècle pour lemeilleur et pour le pire. [12/13] Enquête d’idéal. 18.20 Cinq colonnes àla une. 19.15 Alejo Carpentier1904-1980. Ici et là-bas. 20.057 jourssur Planète.

20.30 Canal Zone.[2/2]. 10896995

21.55 Les GrandesExpositions. Cinq mille ansd’art en Inde. 5080799

22.25 Le Génie d’Igor Sikorsky.23.25 Les Escartons, une histoirede montagne. 23.55 Irish Ways, laguerre oubliée. 0.50 Les Mystèresdu langage des enfants sourds(50 min).

Odyssée C-T

11.00 Les Mystères du cosmos.[20/25] La quête de la vie. 11.15 LaPrincipauté de Monaco. 12.10 Em-barquement porte 1. Helsinki. 12.35Les Cueilleurs de miel. 13.05 Pano-ramas du monde. La Jordanie, paysde la pierre vivante. 14.05 Les Mer-veilles du delta de l’Okavango.14.35 Linda Finch, un rêve sans li-mite. 15.30 Les Churchill. [2/3]1935-1945 : L’histoire et le destin.16.20 Toni’s Land. 17.15 Chro-niques de l’Afrique sauvage. Lagrande migration. 18.05Vatican.Jean-Paul Ier et la mort. 19.05 His-toires de chevaux. Chevaliers d’Ara-bie. 19.35 Nova. Top Gun au-dessusde Moscou.

20.30 Docs & débats.Patrimoine (Introduction).

20.35 Breteuil. A la recherchedu temps passé. 506516157

21.30 Docs & débats.Patrimoine (1). 500707136

22.00 La Restaurationdu château de Windsor. 506955393

0.15 Docs & débats. Patrimoine(Conclusion). 0.50 La Terre enquestion. Guatemala en partage ?(25 min).

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (RTBF).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Diva. Série. 4829206222.00 Journal TV 5.22.15 Le Plus Grand

Cabaret du monde.Divertissement.Invités : Bernard Tapie,Albert Mesley, Stone etCharden, Corinne Touzet,Dave... 21924577

0.35 Soir 3 (France 3).1.05 Argent public.

Magazine (95 min). 87469078

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne. Série.Lune de miel. 7718802

20.15 Ellen. Série. The ThirtyMinute Man. 9668577

20.40 Une sale arnaque.Téléfilm. Ruben Preuss.Avec Dale Midkiff,Susan Blakely(1991) %. 2756732

22.20 Ciné express.22.30 La Vénus des neiges

Film. Michel Leblanc.Avec Olinka, GabrielPontello. Erotique(1983). 90790523

0.05 Un cas pour deux.Série. La mort à domicile(60 min). 7518691

Paris Première C-S

19.30 Rive droite,rive gauche. Best of.

21.00 Recto verso.Invité : Patrick Bruel.

21.55 Intégrales coulisses.Jean-Marie Bigard.

22.50 Falstaff.Opéra bouffe de Verdi.Par l’Orchestre de l’Opéraroyal, dir. Carlo MariaGiulini. Solistes : RenatoBruson, Katia Ricciarelli(145 min). 76504848

Monte-Carlo TMC C-S

19.30 Les Aventuresde Sherlock Holmes.Série. 8902886

20.25 La Panthère rose.Dessin animé.

20.35 Pendant la pub.Invité : Michel Serrault.

20.55 China Beach.Téléfilm. Rod Holcomb.Avec Dana Delany,Nan Woods (1988).

5307175122.35 Pleins feux,

Monaco en images.Magazine. 5000664

23.00 Pour l’amour du risque.Série. La voleusede diamants. 2127472

23.50 Météo.23.55 Mékong, le don

de l’eau. Documentaire(50 min). 4148041

Téva C-T

20.00 Murphy Brown.Série. La distributiondes cadeaux. 500043954

20.20 Téva déco.Visite à Daniel Gauthier.

20.50 Téva soirée sitcom.20.50 Jesse. Momma Wasa Rolling Stone (v.o.) ;21.10 Clueless. Le cavalieridéal ; 21.35 Susan !Combat électoral [2/2] ;22.00 Cybill. Ah, leshommes ! ;22.30 I Love Lucy.The Amateur Hour (v.o.).

23.00 Téva mode.Magazine.

23.15 St Elsewhere.Série. La maladiedu légionnaire [2/2] ;Le nid (100 min).

500122428-500082287

Festival C-T

19.30 Au norddu 60e parallèle.Feuilleton. Avec Tina Keeper,Tom Jackson. 38130428

20.30 L’Excès contraire.Pièce de Françoise Sagan.Mise en scènede Michel Blanc. Avec Dominique Lavanant,Martin Lamotte. 42834041

22.40 Notes sur le rire.Téléfilm. Daniel Losset.Avec Thomas Jouannet,Elodie Frenck. 92268022

0.20 Atmosphère,atmosphère.Magazine (40 min).

Voyage C-S

20.10 La Boutique Voyage.Magazine.

20.15 Suivez le guide.Magazine. 500067596

22.00 et 1.00L’Heure de partir.Magazine. 500051480

22.55 Voyage infos.23.00 Lonely Planet.

La Norvège.Documentaire. 500094206

0.00 La Boutique Voyage.0.15 Travelers.

Fête de Santiago Apostolde Loïza, à Porto Rico(45 min). 501886165

13ème RUE C-S

19.55 New York Undercover.Série. L’impossiblevérité %. 503096022

20.40 Gérardmer 2000.20.50 First Wave. Série.

L’agave bleue. 50639684821.35 La Planète des singes.

Série. Le tyran. 57759202222.30 Magnum.

Série. Pas de neige à Hawaï [1 et2/2]. 504627041-559245886

0.10 Les Prédateurs. Série.Le serviteur ?. 504678320

0.40 Gérardmer 2000.0.45 Brigade volante.

Série (50 min). 584455310

Série Club C-T

20.15 Happy Days. Série.Le choix de Joanie. 350751

20.45 Nuit des pilotes.21.00 Alien Nation,

les mutants 1.Téléfilm. Kenneth Johnson.Avec Gary Graham,Eric Pierpoint. 1260567

22.40 Strange World.Série. Virusmystérieux. 1002190

23.30 Roswell High.Série. 300596

0.25 Harch Realm. Série (50 min). 3915287

Canal Jimmy C-S

20.05 Batman.Série. Catwoman fait patte de velours. 44893664

20.25 Petits gadgetset grandes inventions.

20.35 Max la Menace. Série.Max et compagnie.

7392886721.05 T’as pas une idée ?

Invitée : Michèle Bernier.

22.05 David Bowie, Changes.Documentaire. 52360022

22.55 David Bowieand Friends.A Very SpecialBirthday Celebration.Concert enregistréau Madison SquareGarden,à New York,le 09.01.1997. 91711393

0.30 Souvenir.Pop 2, Cat Stevens(35 min). 92741981

Canal J C-S

18.15 Godzilla.Un monstre de rêve.

677976518.45 Pas d’quartier ! Jeu.

18.50 Faut que ça saute !19.05 Sabrina. Série. 853984819.30 Sister Sister. Série.

La rencontre. 614464519.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Mission secrète sur Internet.Téléfilm. Eric Champnella.Avec Randy Quaid,Elisha Cuthbert(1999). 7813022

21.20 Fantastic Studio. Série.

22.10 Le Labo des Blouzes.22.25 Tucékoi. Série.

Goût, l’odorat et l’ouïe.

22.30 Art Attack. 23.20 Le Labo des Blouzes

(30 min).

Télétoon C-T

18.35 Robocop. 57780991619.00 Les Exploits

d’Arsène Lupin.L’empire KarstBuilding. 509467190

19.25 Michel Strogoff.Les brigands. 504366374

19.50 Flash Gordon. Combatde mercenaires. 504386138

20.15 Le Monde fou de Tex Avery.

20.40 Sacrés dragons 2. La quête du succès. Sacré cirque(20 min). 552658664

Mezzo C-T

20.45 Bach, une œuvrepar jour. Magazine.

21.00 Concertos de Bach. Lors de la Folle JournéeBach. Avec Alain Planès,piano. 32404003

21.50 Suite et Partita de Bach.Lors de la Folle Journée.Avec Gérard Poulet,violon. 15866935

23.00 Concert à la mémoire d’Herbert von Karajan.Œuvre de Mozart. Avec Rachel Harnisch,soprano (60 min). 41377916

Muzzik C-S

19.30 Don Quichotte.Ballet. Chorégraphie de Mikhaïl Baryshnikov. Musique de Minkus. Parl’American ballet Theatre.L’Orchestre duMetropolitan Opera House,dir. Paul Connelly. 500019288

21.00 Marciac Sweet 99. Bireli & Friends. 500036770

22.00 Julien LoureauGroove Band& Africa Tour,de Stefan Jonot. Magazine. 500000799

22.30 Marciac Sweet 99.Bill Carrothers & DidierLockwood. 500024935

23.30 Concerto no 2 pourpianoet orchestre, de Rachmaninov.Avec Harvey Lavan VanCliburn, piano. Parl’Academic SymphonyOrchestra de laPhilharmonie de Moscou,dir. Kirill Kondrachine. 500070916

0.15 Concertof Van Cliburn.Danses symphoniques. Par le State AcademicSymphony Orchestrad’URSS, dir. Harvey LavanVan Cliburn (90 min).

502832165

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journalde l’histoire. 503093935

21.00 Les Celtes.La souplesse des lignes. [4/6]. 502177848

22.00 La Guerre de Corée.La sortie de la crise (avril 1951-juillet 1953).[4/4]. 502166732

23.45 Le Musée d’Orsay. D’Ingres à Monet, l’art du Second Empire. [1/6]. 506838935

0.45 Les Ateliers du rêve. Egypte, le murmure de la passion. [4/6]. (60 min). 546670349

La Chaîne Histoire C-S

20.35 Les Mystèresde la Bible. Judas, l’ultime trahison. 503087374

21.20 En quête de l’Histoire.Souvenirs de chercheursd’or. 506311157

22.05 Les Grandes Batailles.Hastings 1066. 577586461

23.00 Biographie.Jack l’Eventreur. 503319916

23.45 En quête de l’Histoire. Les comptes d’une arméeoubliée. 506215577

0.35 Guerres en tempsde paix. La guerredu Golfe (35 min).

521502455

Forum Planète C-S

19.00 Tigre, le prédateur protégé.Invités : Hartawan Adang,Pancho Gouygou, Patrick Jardin, Dominique Mauclair, Antoine Reille. 502655312

20.00 Guerre high-tech,guerre sans morts ?Invités : Loup Francart, François Gere, Jean-Marie Guéhénno, Jean Guisnel, Peter Hearly. 502651596

21.00 Ces merveilleux fous volants.Invités : Gérard Bichet, Claudette Feuillette, Philippe Jeorgefaguet, Jean Pus,Lucien Robineau. 503273003

22.00 Infidélité, mon amour...Invités : Claude Habib,Maurice Levert, CatherineVidal, Isabelle Yhuel,Gabrielle. 503202515

23.00 Le Poète dans la cité. Débat (60 min). 503293867

Eurosport C-S-T

20.30 Football. Coupe d’Afrique desNations(1er tour, Groupe 1) :Cameroun - Côte d’Ivoire. En direct. 1508770

23.00 Score express. 23.15 Tennis.

Internationaux d’Australie (Demi-finales).Résumé. 45093741.30 Finale dames.En direct. 85049523

0.15 Boxe. Heavyweight Explosion. Alex Zolkin -Eliecer Castillo (45 min). 8132184

Pathé Sport C-S-A

20.00 Handball.Championnat d’Europe. Groupe B : Russie - Suède. 500669393

21.30 Boxe. 50045031222.15 NHL Power Week.

Magazine. 50301975123.00 Sport Unlimited. 23.45 Transworld Magazine.

0.45 Handball. Championnat d’Europe.Groupe B : Russie -Suède (90 min). 507709813

Soirée Bowie à partir de 22.05 sur Canal Jimmy :un documentaire, « David Bowie, Changes »,suivi de « David Bowie and Friends.A Very Special Birthday Celebration »,un concert enregistré au Madison Square Garden,à New York, le 9 janvier 1997

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LeMonde Job: WEL0300--0027-0 WAS TEL0300-27 Op.: XX Rev.: 20-01-00 T.: 14:23 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0122 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000b Le Monde Télévision 27

VENDREDI 28J A N V I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.00 Journal, Météo. 20.10L’Hebdo. 20.45 Columbo. Portraitd ’un assass in . Té léfi lm. J imFrawley. Avec Peter Falk. 22.15Mister Fowler, brigadier chef.Douche mixte. 22.50 Coup d’envoi(15 min).

TSR19.30 TJ Soir. 20.00 Météo. 20.05 et22.45 C’est la vie. Vivre avec unalcoolique. 20.50 Pour l’amour d’unefemme a Film. Luis Mandoki. AvecAndy Garcia. Comédie dramatique(1994). 23.15 Lune rouge a Film.John Bailey. Avec Madeleine Stowe.Policier (1994) % (100 min).

Canal + vert C-S20.20 Eddy Time. 20.50 Surprises.21. 0 0 Ouvre l e s yeux . Fi lm.Alejandro Amenabar. Avec EduardoNoriega. Science-fiction (1997) %.23.00 Les Aventures de Pinocchioa a Film. Luigi Comencini. AvecAndrea Bales tri. Conte (1972) &(135 min).

Encyclopedia C-S-A19.30 et 23.05 Futur immédiat. 20.00Le Monde méditerranéen. 20.25Désert vivant. 20.55 Sensationsd’aventures. 21.00 Eco-logique. Lecorail. 21.30 Le Musée de l’Ermitageà Saint-Petersbourg. 21.55 Monet àG i v e r n y . 2 2 . 2 0 Le s A b b a y e scisterciennes de Savoie. 22.50 L’Artbaroque en Savoie (40 min).

Comédie C-S20.00 News Radio. New Hampshire.20.30 et 0.45 Dingue de toi. Desvoisins d’enfer. 21.00 L’Excèscontraire. Pièce de théâtre deFrançoise Sagan. 23.00 La GrosseEmission II (60 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15Netflash. Les séries au cinéma.20.20 Jobs. 20.30 Le Hit de lasemaine. Invitée : Hélène Segara.22.00 Cinémascope. 23.00 Phantomof the Paradise a a Film. Brian DePa l m a . Av e c Pa u l W i l l i a m s .Fantastique (1974, v.o.) (90 min).

MTV C-S-T20.00 Megamix. 21.00 CelebrityDeath Match. Gandhi contre GengisKhan. 21.30 Bytesize. 0.00 PartyZone (120 min).

Régions C-T19.33 L’Armoire. 19.48 Mémoires decuisine. 20.02 Côté jardins. 20.30 LeJournal des journaux. 20.49 LeJournal de l’outre-mer. 21.00 R info.21.04 Demain, dimanche. 21.33 LesDéboussolés. 22.02 Vent Sud. 22.30et 0.30 Le Journal des régions(30 min).

RFO Sat S-T19.30 et 0.00 JT Guyane. 19.45 et0.15 JT Martinique. 19.55 Pawol a timoun. 20.00 Pacific Boulevard. Bestof clips 1999. 20.30 Top courses.20.45 Bomba Zik. 21.00 Culturessud. 21.05 Palette bleue. 21.30Palettes. Les arts musicaux. 22.00Kat chimen. La violence. 23.00 A terla. 23.30 JT Réunion (15 min).

LCI C-S-T6.00 Journal permanent. 8.07 et 8.52L’Invité du matin. 8.10 et 22.15 LeJournal du monde. 9.10 et 11.10,16.10, 21.10 Imbert/Julliard. Débat.10.10 et 15.10, 18.40, 1.10 Le Club del’économie. 12.00 12/13. 13.00 et18.00 Journal. 14.10 et 17.10, 0.10LCA. 18.30 et 21.30 L’Invité de PLS.19.00 Le Grand Journal. 19.50Economie. 20.00 Les Dossiers dugrand journal. 22.00 22h/Minuit.22.40 Journal de l’économie. 23.45Les Rubriques (135 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toutela journée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 20.30World Business Today Live. 21.30 Q& A Live. 22.30 Insight Live. 23.30World Sport Live. 0.00 World View(30 min).

Action

AVENTURES EN BIRMANIE a a14.15 Ciné Classics 50415428 Raoul Walsh. Avec Errol Flynn (EU, N., 1945, 140 min) &.Un commando américaintraverse la jungle birmanequadrillée par les Japonais.CAPITAINE TÉMÉRAIRE a a13.35 CinéCinémas 1 56084645 Raoul Walsh. Avec GregoryPeck (EU, 1952, 104 min) &.Le capitaine d’un navirede pêche s’éprend de la nièced’un tsar.ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS a a12.30 Cinétoile 503060119 Sergio Leone. Avec Clint Eastwood (Italie, 1965, 115 min) &.La rivalité de deux chasseursde primes à la poursuitedu même hors-la-loi.

Comédies

LE CRI DE LA LAVANDE DANS LE CHAMP DE SAUTERELLES a a16.05 Cinéfaz 580037409 Marcello Cesena. Avec Carla Signoris (Fr. - It. - Esp., 1994, 85 min) %.Un couple s’empare par erreurd’une valise bourrée de billets.MAUDITE APHRODITE a a16.30 CinéCinémas 2 500198409 Woody Allen. Avec WoodyAllen (EU, 1995, 95 min) &.Le père d’un enfant adoptéretrouve la mère naturelle dubambin et tente de l’arracherà son état de prostituée.VEUVE MAIS PAS TROP a a14.20 Cinéfaz 521344954 Jonathan Demme. Avec Michelle Pfeiffer (Etats-Unis, 1988, 105 min) &.La veuve d’un mafiosopoursuivie par les ardeursde l’assassin de son mari attirece dernier dans un piège...

Comédies dramatiques

FORT SAGANNE a a22.50 CinéCinémas 2 585818225 Alain Corneau. Avec Gérard Depardieu (France, 1984, 175 min) &.L’épopée d’un officier français,fils de paysan, devenu un hérosdans le désert du Sahara.FOUR SONS a a8.50 Ciné Classics 29588916

Archie Mayo. Avec DonAmeche (EU, 1940, 85 min) &.Quatre frères sont prisdans la tourmentede la seconde guerre mondiale.HORS SAISON a a14.20 Cinéstar 1 504913393 Daniel Schmid. Avec Sami Frey (France, 1992, 93 min) &.Un homme se souvient de sesgrands-parents, de leur hôtelet de leurs pittoresques clients.JEUX D’ÉTÉ a a a23.40 Ciné Classics 82462157 Ingmar Bergman. Avec Maj-Britt Nilsson (Suède, N., 1951, 90 min) &.Une jeune danseuse se souvientde sa liaison avec son premieramour.L’EMPIRE DU SOLEIL a a11.05 CinéCinémas 1 52348916 Steven Spielberg. Avec Christian Bale (Etats-Unis, 1987, 155 min) &.Un enfant anglais tentede survivre dans la tourmentede la guerre, en Chine.L’OR DE NAPLES a a18.05 Ciné Classics 18501732 Vittorio De Sica. Avec Silvana Mangano (Italie, N., 1954, 140 min) &.Tranches de vies napolitaines,avec leurs aristocrates, leursfilles, leurs rues et leurs pizzas.LES BICHES a a3.55 Cinétoile 538272875

Claude Chabrol.Avec Stéphane Audran (France, 1968, 88 min) !.Une Tropézienne oisive etfortunée entraîne une jeuneartiste de rue dans les jeuxcruels de la séduction.

LA FORCE D’UN DESTIN a a12.10 Cinéstar 2 507526848 Hector Babenco. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1987, 145 min) &.L’errance d’un clochard auxEtats-Unis, après la crise de 29.

LE PETIT HOMME a a23.05 CinéCinémas 3 507892138 Jodie Foster. Avec JodieFoster (EU, 1991, 99 min) &.Une mère célibataire livreson enfant surdouéà une éducatrice.

NOUS IRONS TOUS AU PARADIS a a23.30 Cinétoile 507531645 Yves Robert. Avec ClaudeBrasseur (Fr., 1977, 110 min).Quatre amis vieillissentensemble, avec des fortunesdiverses mais une affectionégale.QUALITY STREET a a22.15 Ciné Classics 7244867 George Stevens. Avec Katharine Hepburn (EU, N., 1937, 85 min) &.En Angleterre, au XIXe siècle,une femme encore jeune tentede reconquérir son fiancé, re-venu d’une trop longue guerre.

TESS a a15.15 CinéCinémas 1 64366461Roman Polanski. Avec Nastassja Kinski (Fr. - GB, 1979, 165 min) &.A la fin du XIXe siècle,une paysanne anglaise connaîtl’amour et la déchéance.THE CRYING GAME a a10.55 Cinéstar 1 594497645 22.45 Cinéstar 2 502289119 Neil Jordan. Avec Stephen Rea (GB, 1992, 110 min) ?.Un terroriste irlandais s’éprendde la fiancée du soldatbritannique qu’il séquestrait.TORRENTS D’AMOUR a a21.05 Cinétoile 506832461John Cassavetes. Avec Gena Rowlands (Etats-Unis, 1984, 135 min) &.Relations tumultueuses entreune femme insouciante etfrivole et son frère, un écrivainaigri et solitaire.UNE FEMME SOUS INFLUENCE a a a10.00 Cinétoile 501029683 John Cassavetes. Avec PeterFalk (EU, 1974, 141 min) &.Tour à tour exubéranteet paranoïaque, une femmeincomprise par sa famille senoie lentement dans la solitude.

YENTL a a7.05 Cinéstar 1 504011374

Barbra Streisand. Avec BarbraStreisand (EU, 1983, 135 min).Une femme juive se fait passerpour un garçon afin d’êtreacceptée à l’école rabbinique.

Fantastique

FRANKENSTEIN S’EST ÉCHAPPÉ a a4.00 CinéCinémas 2 509905368

Terence Fisher. Avec PeterCushing (GB, 1957, 75 min) &.Le baron Frankenstein tentede créer un homme parfait.MALEVIL a a2.50 Cinéfaz 578352829

Christian de Chalonge. Avec Jacques Dutronc (France, 1980, 120 min) &.Des gens organisent leur survieaprès une explosion atomique.

Policiers

BOB LE FLAMBEUR a a14.45 Cinétoile 502437080 Jean-Pierre Melville.Avec Isabelle Corey (France, N., 1955, 100 min) &.Un vieux gangster prendsous son aile une jeune filletentée par la prostitution.CALME BLANC a a15.55 Cinéstar 1 508383683 Philip Noyce. Avec Sam Neill (Australie, 1989, 92 min) &.Un psychopathe s’en prendà un couple de plaisanciers.LE SAMOURAÏ a a9.00 CinéCinémas 3 504507003

Jean-Pierre Melville. Avec AlainDelon (Fr., 1967, 100 min) &.Un tueur à gages devientla cible de la policeet de ses commanditaires.

Jeunesse

LES MAÎTRES DU TEMPS a21.10 Cinéfaz 516747886 René Laloux (Fr., 1981, animation, 90 min) &.Après l’attaque de sa planètepar des frelons, le jeune Pielest confié à Jaffar, un vieilami de son père.Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.00 ; 22.00.

6.10 Longtemps je me suis levé debonne humeur. 7.05 Première édition.8.03 La Chronique, de Jean-Louis Ezine.8.30 Les Chemins de la connaissance.Les instruments de musique. [5/5]. 9.05L’International. Transeurope express. LaTchécoslovaquie. 10.20 Atout poche.

10.30 Les Chemins de la musique. [5/5].

11.00 Fiction. [5/13]

11.20 Marque pages. Sébastien Japrisot (Les Mal Partis).

11.25 Résonances.11.30 L’Université

de tous les savoirs.12.00 L’Esprit critique.12.45 La Suite dans les idées.13.30 Les Décraqués.

Vœux homophoniques.

13 .40 Carnet de notes . Circuitsalternatifs. A chacun sa célébration dumillénaire. 14.00 En étrange pays. Les pasperdus des premiers hommes. Invité :Yves Coppens ; Pierre Pelot. 14.55 et 17.25Poésie sur parole. Kenneth White. 15.00Carnet nomade. Le temps, c’est de lacouleur. Invités : Frank Venail le ;Jean-Baptiste Harang ; Jérôme Rousseau.17.30 A voix nue. Edgar Morin. 5. 18.00Po t - a u - f e u . 19 . 3 0 A p p e l d ’ a i r.Saint-Laurent rive nord. Invités : RenéBéland ; Francine Tremblay ; Jack Picard.

20.30 Black and Blue. Le jazz n’aurait pas été le même sans les musiciens juifs. Invité : Gilles Anquetil.

21.30 Fiction 30. Possession, de Franck Derex.

22.10 Multipistes.22.30 Surpris par la nuit.

Passions privées. Territoires rebelles.

0.00 Du jour au lendemain.Etienne - Alain Hubert.

0.35 Chansons dans la nuit. 1.00 LesNuits de France-Culture (rediff.). 1.00Dramatique : nuits ouvertes comme deslits.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 8.00 ;9.00 ; 12.00 ; 19.00.

6.08 Les Boréales. 7.06 Tous les matinsdu monde. 8.30 Revue de presse. 9.05 Sij’ose dire. En direct et en public du Clubde l’Atlantique (Cité des congrès), àNantes. 10.27 et 12.27, 19.57, 22.30 Allabreve. In te anime meus tempora metiorpour ensemble, de Karim Haddad, IsabelleSoccoja, soprano, Jean-Pierre Aubert,contrebasse, Octavio Lopez, guitare,Florent Jodelez, percussion, Pierre-YvesBens, cornet à pistons. 10.30 Papier àm u s i q u e . I nv i t é : J e a n G a l l o i s ,musicologue. André Caplet. Le chasseurd’images. Œuvres de Caplet, Debussy.

12.05 Postlude.Conte fantastique, version pour orchestre à cordes, de Caplet, par l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, dir. Georges Prêtre, Frédérique Cambreling, harpe.

12.30 Déjeuner-concert. La Folle Journée de Bach. Donné en direct, salle Vivaldi, à Nantes, John Holloway, violon baroque ; Œuvres de Bach :

Partita no 2 BWV 1004 ; Partita no 3 BWV 1006.

14.00 Au fur et à mesure. Jephté, de Carissimi. Invitée : Brigitte Tramier.

15.30 La Folle Journée de Bach. Donné en direct, salle Vivaldi, à Nantes, par The Rare Fruits Council, dir. Manfredo Kraemer : Œuvres de Bach : Sonate en trio BWV 1030 ; Canons sur les huit premières fondamentales de l’Aria des Variations Goldberg BWV 1087 ; Sonate en trio BWV 1037.

17.00 Au rythme du siècle. 18.00 Le jazz est un roman.

L’auberge des songes. Séquence de Philippe Carles. Invitée : Nathalie Loriers,pianniste.

19.07 A côté de la plaque.20.05 Concert franco-allemand.

Donné en direct du Théâtre du Châtelet, à Paris, par l’Orchestre philharmonique de Radio France, dir. Kent Nagano : Œuvre pour violon, contre-ténor et orchestre, de Kancheli, Gidon Kremer, violon, Oleg Ryabets, contre-ténor ; Offertorium, de Goubaïdoulina ; Concerto pour orchestre, de Bartok.

22.45 Jazz-Club. En direct du Duc des Lombards, à Paris. Peter Erskine, batterie, Nguyên Lê, guitare, Michel Benita, contrebasse.

1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

Informations : 7.00 à 9.00,Classique affaires matin ; 12.30, Midi Classique ; 12.45, Flash infos ; 19.30, Classique affaires soir.

14.00 Les Après-midi. Henryk Szeryng, violon.

16.30 Grand répertoire. Œuvres deRosetti, Boieldieu, Haydn, Stamitz, Schu-bert. 18.30 Le Magazine.

20.15 Les Soirées.Œuvres de Chostakovitch :Concerto pour piano et orchestreno 2, par l’Orchestre de chambrede Saint-Paul, dir. Hugh Wolff ; LaPolka de l’âge d’or, par l’Orchestrephilharmonique de Londres, dir. Bernard Haitking. 20.40 Johann Adolf Hasse. Œuvresde Hasse, Porpona, par Les Talentslyriques, dir. C. Rousset ; Sonate,de Scarlatti, par Il Giardino Armonico ; Cleofide, de Hasse, par la CappellaColoniensis, dir. William Christie ;Suite française BWV 813, de Bach ;Œuvres de Hasse : Asteria ; SalveRegina en mi bémol majeur, par la Musica Antiqua Köln ;Symphonie no 26 Lamentatione, de Haydn, par La Petite Bande,dir. S. Kuijken ; Sonate pour flûteen mi majeur, de Frédéric II ;Œuvres de Galuppi ; Hasse.

22.40 Opéra. Saint-François d’Assise [2/2],de Messiaen. Par le Chœur ArnoldSchoenberg et le Hallé Orchestra, dir. KentNagano, Dawn Upshaw (l’ange), José VanDam (saint François), Chris Merrit (lelépreux), Urban Malmberg (frère Léon),John Aler (frère Massée). 0.00 Les Nuitsde Radio Classique.

« Les Maîtres du temps », un film d’animation de René Laloux, à 21.10 sur Cinéfaz

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LeMonde Job: WEL0300--0028-0 WAS TEL0300-28 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 13:48 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0123 Lcp: 700 CMYK

28 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

SAMEDI

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

29J A N V I E RLe film

20.50

LE BESTOPHEPrésenté par Mareva Galanter, Bruno Roblès et Fabrice &. 41569981

Retour sur les moments télévisuelsmarquants ayant trait à l’humour de ces trente dernières années.

23.10

HOLLYWOOD NIGHT

LES GUERRIERS DE L’OMBRE 2.Téléfilm. Jon Cassar. Avec Carl Weathers,Hulk Hogan, Shannon Tweed. (Etats-Unis, 1997) %. 50743680.55 Minuit sport. Snowboard

au Stade de France. 71664791.40 TF 1 nuit. 3437547 1.50 Très chasse. La balis-tique. Documentaire. 4255672 2.45 Reportages.Dur, dur d’être un jeune prof. 5077721 3.10 His-toires naturelles. Papa poule. 1957856 4.05 Latenderie aux grives dans les Ardennes. 97074794.35 Musique. 1106081 4.50 Histoires naturelles.Un grand pas vers la Louisiane. Documentaire(55 min). 3093653

20.45

L’AVENTURE HUMAINEUn chaman en Himalaya.Documentaire. Hua Cai (1998). 4335097

Un vieux « daba », prêtre na,une ethnie du plateau himalayen,tente d’initier et de transmettreson savoir à son fils.

21.40 Metropolis. Magazine.Europe, nous voilà ! La Républiquetchèque ; Entretien avec JorgeSemprun. 5705165

22.40

SORS DE MA VIETéléfilm. Franziska Buch.Avec Gruschenka Stevens, Martin Feifel,Simon Glöckelhofer (All., 1999). 360436

Elevé par ses grands-parents, un petitgarçon repart vivre avec sa mère ettrouve auprès du compagnon de celle-cil’affection qui lui manquait.Mais l’homme est arrêté pour trafic de drogue...

0.10 Music Planet. John Lennon.Gimme Some Truth.Andrew Solt (GB, 1999). 4731301

1.05 Peter Pan aFilm. Herbert Brenon.Avec Betty Bronson.Aventures (Etats-Unis, 1924, muet,N., 110 min). 3583189

6.15 Cousin William. 6.30 Al’école de la sélection. 7.20Debout les zouzous. FlashFluor et Cie ; Les Wombles ; Sou-ris souris ; Koki ; Rolie Polie Olie ;Kipper ; Rolie Polie Olie. 8.30L’Œil et la Main.9.00 Les Années algériennes.

Et pourtant la guerre estfinie. [4/4].

9.55 Les Ecrans du savoir. Histoire de comprendre.Net plus ultra. L’abécé-daire du polar. L’écho dusiècle. Accro. Galilée : L’es-prit des lois. Cinq sur cinq.

11.35 Fête des bébés. Lagrossesse n’est pastoujours un rêve.

11.50 Silence, ça pousse !Saintpaulia ; Le paillage ; Lamâche ; Le laurier ; Les roses deNoël. 12.00 Couples légen-daires. George VI et Elisabeth.12.35 Tiwai, l’île aux singes.13.30 100 % question. 14.00Econoclaste. 14.30 Passe-par-tout. Le cannabis. 15.00 LeJournal de la santé. 15.30 Piégale 3,14. 16.00 Sur les chemins

du monde.Nunavik : Des animaux par millions. 16.55 Gaïa : SOS Crépidules. 17.25 Va savoir : L’or de cayenne.

18.00 Daktari. 18.55 C’est quoila France ?

19.00 Histoire parallèle.Magazine. Semainedu 29 janvier 1950 : L’Inde entre en république. I n v i t é : S a n j a ySubrahmanyam, historien indien.

19.45 Arte info.20.00 Le Dessous des cartes.

Magazine. Le monde, la nuit.

20.10 Météo.20.15 Herbert List.

Le photographe du silence.Documentaire.Reiner Holzmer(Allemagne, 1999).

20.40

FOOTBALLCoupe de la LigueLyon - Bordeaux. Huitième de finale. En direct.Consultant Jean-Marc Ferreri. 107558

Prolongations possibles.

22.35

STRIP-TEASEMagazine proposé par Jean Libonet Marco Lamensch.Le charme du photographe ;Alain à l’ombre ; Alain au soleil. 298909723.35 Météo, Soir 3. 0.00 Un siècle d’écrivains.

Erskine Caldwell.Documentaire. Alain Moreau etEmmanuel Descombes. 56160

0.50 Eteignez vos portables. Présenté par Maïtena Biraben.Invité : Martin Lamotte. 5370585

1.20 Nocturnales. Lille, chronique d’un faubourg.Documentaire. Alain Schlick. 2092585 2.15 Unlivre, un jour (15 min). 5962301

5.30 Mère terre, père Nil. 5.55Nuit blanche ou l’enfer du dé-cor. 6.15 Anime ton week-end.7.00 Thé ou café. Avec Jean-Michel Jarre. 7.50 Anim’ +. 8.40La Planète de Donkey Kong.Chair de poule ; Hercule contreArès ; Parker Lewis ; Les jumellesde Sweet Valley ; Le loup-garoudu campus ; Clueless ; S Club 7 àMiami.11.40 Les Z’amours. Jeu.12.20 Pyramide. Jeu.12.51 Point route.12.56 et 13.39, 20.40 Météo.13.00 Journal.13.15 L’Hebdo du médiateur.

13.45 Consomag. 13.50 Savoir plus santé.

Les traitements du Parkinson.

14.47 Samedi sport. 14.50 Tiercé. A Vincennes.15.10 Football. En direct.

Coupe de la Ligue(Huitième de finale) :Monaco - Strasbourg.

17.10 Madame le proviseur.Série. Bob et Samantha %.

18.50 Union libre. Invité : José Garcia.

19.55 et 20.45 Tirage du Loto.20.00 Journal.

6.00 Euronews. 6.40 Mini-keums. Les Zinzins de l’espace ;Cliff Hanger ; Patrouille 03 ; Tomet Sheenah ; Bob Morane ; La Fa-mille Pirate ; Les Troubakeums ;Cinékeum ; Michatmichien ; Ri-pley et les aventuriers del’étrange.10.30 et 18.10

Expression directe. Magazine. PS. RPR.

10.40 L’Hebdo de RFO. 11.10 Grands gourmands.

Magazine. Dax.11.41 Le 12-13 de l’info.12.57 et 15.40 Couleur pays. 14.00 Côté maison. Magazine.

14.30 Keno. Jeu.14.35 Les Pieds sur l’herbe.

Italie : le pays des citrons ; Le retour des vautours ; Un paysan sous contrat.

15.10 Destination pêche. Le marais du Cotentin.

18.20 Questions pour un champion.

18.43 Un livre, un jour. Proust, la cathédrale du temps, de Jean-Yves Tadie.

18.50 Le 19-20 de l’info.20.02 Météo.20.05 Mister Fowler.

Série. Les flambeurs.

5.50 La Croisière foll’amour.Le syndrome de la star. 6.20 Em-barquement porte no 1 : Sa-markand. 6.45 TF 1 info. 6.55Shopping à la une. 7.40 Télé-vitrine. 8.05 Téléshopping.8.57 et 12.05, 12.52, 1.48 Mé-téo. 9.00 TF ! jeunesse. 11.10 Dallas.

Série. Septicisme &.12.08 et 19.03

Etre heureux comme.12.10 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. 13.00 Journal.13.25 Reportages. Adoption,

le droit de savoir.

13.55 MacGyver. Série. Le questionnaire.

14.50 Alerte à Malibu. Série. Des filles en or.

15.45 Un tandem de choc.Série. Viande avariée.

16.40 Dingue de toi. Série. Un testament piquant.

17.15 Hercule.Série. Le pouvoir.

18.05 Sous le soleil. Série. La dernière danse.

19.05 Beverly Hills. Série. Ricochet.

19.58 Bloc mode. Magazine.20.00 Journal, Météo,

Au nom du sport.

QUATRE sketches − LeCaïd, Les Joueurs,Thérèse et Pizza àcrédit −, tirés d’un

roman de Giuseppe Marotta− il y en avait six à l’origine ;deux furent supprimés pourl’exploitation commer-ciale −, font vivre diversaspects de la vie napolitaine,triste et gaie, passionnée,c o n s t a m m e n t a g i t é e .L’adaptation fut écrite parl’auteur et Cesare Zavattini,scénariste du néoréalisme ;le tournage eut lieu endécors naturels mais avecdes vedettes. Vilipendé à sasortie par le maire de Napleset les critiques italiens, le films’est imposé, depuis, commeune somme de chroniquessur le tragique quotidiennapolitain. Réalisme drama-tique, humour et truculences’y mêlent comme dans lesmeilleures comédies ita-liennes. Toto est génial, Vit-torio de Sica, acteur, se faitdamer le pion par un gamin,Silvana Mangano apparaîtsous un jour nouveau etSophia Loren éclate de fémi-nité et de malice.

Jacques Siclier

13.50 Ciné Classics

L’Or de NaplesVittorio de Sica(It., 1954, N., v.o.).Avec Toto, Vittorio deSica, Silvana Mangano,Sophia Loren.

20.55

SOIRÉE LES LUMIÈRES DU CINÉMA20.55 Cinquième Edition

des Lumières du Cinéma.Présenté par Paul Amar. Invités : Jean-Claude Brialy, Gérard Jugnot, Nathalie Baye, Brigitte Fossey, Charles Berling, Gérard Oury, etc. 3857898

23.20 Le Palmarès des Lumières.Présenté par Claudia Cardinalet Paul Amar. 8209233

Sur le modèle des Golden Globesaméricains, les Lumièrescélèbrent auprès du public etdes médias le cinéma français.

0.15 Journal, Météo. 0.40 Union libre. Magazine.

Invité : José Garcia. 69414791.45 Bouillon de culture. Les aventures de Jean-Paul Sartre. Invités : Denis Bertholet, Michel-An-toine Burnier, Bernard-Henri Lévy, Philippe Petit,Olivier Wickers. 7168721 3.00 Sauver Bruxelles.Documentaire. 3361127 3.25 Tennis. Internatio-naux d’Australie. Finale hommes (125 min)44799924

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LeMonde Job: WEL0300--0029-0 WAS TEL0300-29 Op.: XX Rev.: 22-01-00 T.: 08:21 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0124 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 29

SAMEDI 30J A N V I E R

L’émission

Canal +

M 6

20.39

SAMEDI COMÉDIE 20.40 H. Série.

Une histoire de show-biz. &. 94546921.05 South Park. Série. Dieu, es-tu là ?

C’est Jésus à l’appareil %. 718972621.25 Seinfeld.

Série. La masseuse &. 61216521.50 Spin City. Série.

La chute d’un rein &. 661726

22.09

LA NUIT SHADOKS 22.10 Les Shadoks,

mythe ou légende ? Documentaire &. 3311726

Diffusée pour la première fois surla deuxième chaîne de l’ORTFle 29 avril 1968, ce feuilleton créépar Jacques Rouxel et dit parClaude Piéplu divisa la France.Retour sur ce véritablephénomène de société.

23.05 Les Shadoks : Les TroisPremières Séries. 32759349

5.50 Dans la nature avec Stéphane Peyron. IrianJaya ; Unas le peuple des pierres (56 min).

20.50

TRILOGIE DU SAMEDI20.50 Le Caméléon.

Série. Echec... 1621146

21.40 Profiler. Série... et mat. %. 8659542

Double « Cross over » qui réunitpour deux enquêtesJarodet Sam.

22.30 Profiler. Série.La tête dans le sac %. 21184

23.25

AU-DELÀ DU RÉELLa peur elle-même %. 914455

Série. Avec Ayre Gross.

Un médecin tente de vaincre,en intervenant directement sur le cerveau, l’irrépressible phobie du feud’un de ses malades...

0.10 Poltergeist,les aventuriers du surnaturel.Série. La berceuse ?. 1852108

0.55 M comme musique. 1.55 Fréquenstar. Indochine. (60 min). 15897212.55 Plus vite que la musique. (25 min). 15335363.20 Bahia, l’hégémonie afro-musicale. Docu-mentaire (55 min). 9551498 4.15 Natacha Atlas.Route du Rock 97. (50 min). 6964059

5.10 Sports événement. 5.30Fan de. 5.50 M comme mu-sique. 6.45 M 6 Kid. Le Mondefou de Tex Avery ; Rock Amis ;Gadget Boy ; La Famille Dela-jungle ; Les Entrechats ; Robo-cop ; Ace Ventura, détective.

9.00 M 6 boutique. 10.35 Hit machine. 728814611.55 Fan de. Magazine.

Aqua ; Zapping ; Concours Jane Fostin.

12.25 Demain à la une. Série. Duo d’enfer %.

13.20 Code Quantum. Série. La revanche. 7302320

14.20 V. Série. Le mariage.

15.10 Les Mystères de l’Ouest. Série. La nuit du grand feu.

16.10 Mission impossible, 20 ans après. Série. La connection grecque.

17.10 Chapeau melon et bottes de cuir. Série. Le village de la mort.

18.10 Amicalement vôtre. Série. Le coureur de dot.

19.10 Turbo. Magazine.19.40 Warning. Magazine.19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 Plus vite que

la musique. Magazine.20.40 Vu à la télé.

7.00 Le Souffle sacré. 7.25 LesSuperstars du catch. 8.10 Sur-prises. 8.20 Arliss. 8.45 Allonsau cinéma ce week-end.

9.05 La Guerre des fées Film. Michael Ritchie.Avec Martin Short.Fantastique (EU, 1998) &. 8258165

10.35 Mookie Film. Hervé Palud.Avec Jacques Villeret.Comédie (1998) &. 6780900

f En clair jusqu’à 14.0512.00 Micro ciné. 12.25 et 18.55 Flash infos.12.40 1 an de +. Magazine.

13.30 C’est ouvert le samedi. 14.05 Rugby.

Championnat de FranceElite 1 : Dax -Stade français. 6405441

16.10 Football NFL. 7130788f En clair jusqu’à 20.4017.04 Entre chien et chat. &.17.05 A la une. Série.

La course au scoop &.17.30 Décode pas Bunny.18.00 Samedi animation.

Vision d’Escaflowne. &. Les Renés. &.

19.00 T.V. +. Magazine. 72555820.05 Les Simpson. &.20.30 Le Journal du cinéma.

0.10 Arte

Music Planet : John Lennon

PRODUIT par YokoOno, Gimme SomeTruth rassemble des

images que l’on avait puvoir en 1988, lors de la sor-tie en salles d’Imagine,monument à la gloire deLennon signé par AndrewSolt et David Wolper. Solten a a jouté d ’autres ,issues des archives deYoko Ono, pour consti-tuer ce documentaire quidécrit l’ambiance danslaquelle se déroula, pen-dant l’été 1971, l’enregis-t r e m e n t d ’ I m a g i n e ,l’album.A Ascot, propriété britan-nique du couple fraîche-ment équipée d’un studio,on assiste au « makingof » du grand œuvre, écri-ture de chansons indémo-dables (Imagine, JealousGuy, How), répétitions etp r i s e s d e s o n . O ndécouvre aussi d’inatten-dus visiteurs chez les« Lenono », comme RégisDebray. Au côté de sonmari, nerveux et irritablemalgré ses campagnespacifistes , Yoko Ono,omniprésente à l’image,fait étalage d’un aplombexceptionnel : alors queson incompétence musi-cale n’a pas de bornes, elledonne son avis sur tout,des conseils à des musi-ciens de la trempe deNicky Hopkins ou GeorgeHarrison et des cours dechant à Phil Spector, l’undes plus grands produc-teurs de l’histoire du rock.La véritable vedette de cedocument, c’est elle.

Bruno Lesprit

0.00 France 3

En noiret blancUN SIÈCLE D’ECRIVAINS. Portraitd’Erskine Caldwell, entre cartespostales du Sud profond et archivesd’une insoutenable violence

LA terre rouge de Géorgie, les petitsBlancs « fo i reux » dans leursbaraques de bois et les Noirs dans

les champs de coton, surtout les Noirs,ces enfants d’esclaves que des forcenéssudistes poursuivent et lynchent parcequ’ils ont tort, forcément tort, d’êtrenoirs... C’est le décor des œuvres d’Ers-kine Caldwell : le Sud des Etats-Unis,mille fois décrit, filmé et romancé, lemonde de La Route du tabac et du PetitArpent du Bon Dieu, à cent lieues des cri-nolines de Margaret Mitchell (Autant enemporte le vent) et des riches plantationsde William Faulkner.

N é e n 19 0 3 à W h i t e O a k , p r è sd’Atlanta, Caldwell est le fils d’un pasteurde l’Eglise presbytérienne, ouvert et cou-rageux, à qui ses paroissiens repro-chaient de s’intéresser plus aux pauvresqu’aux bonnes œuvres des damespatronnesses. Caldwell, qui le suivait

dans ses tournées paroissiales, côtoyaavant de le décrire le petit peuple famé-lique et crasseux des ouvriers agricoles,noirs ou blancs.

Sa mère, tyrannique et sudiste dansl’âme, lui interdira de jouer avec les petitsNoirs de son âge. Les rapports difficilesqu’ils entretinrent éclairent ses mau-vaises relations avec les femmes en géné-ral, et ses épouses successives en parti-culier : Helen, Margaret, June et Virginia.

Le film signé Alain Moreau et Emma-nuel Descombes rend palpable ce Sudaméricain. On y découvre tout d’abordune Géorgie bucolique et actuelle : terrerouge, marigots et herbes folles. Desimages de cartes postales que viennentcontredire des archives en noir et blanc,au moment de la crise de 1929, rushes aurythme saccadé, montrant des scènesinsoutenables de lynchages, des visagesédentés, des enfants et des animaux

jouant dans la poussière, des alcoolos auchômage et des gamines se donnant auplus offrant. On y trouve aussi des pho-tos réalistes de Margaret Bourke-White,–sa deuxième épouse, photographe etjournaliste à Fortune et à Life –, quidonnent un visage aux personnages ima-ginés par Caldwell.

« Dix millions d’individus, écrivait-il,vivent dans le Sud, sur des terres affermées,dans un état complet d’abjection et derenoncement. Ils ont été vaincus et mis enservitude. Ils sont épuisés et stériles. On leura tout pris et ils n’ont plus rien .» Le côtéconventionnel de quelques entretiensd’univers i ta ires et de biographesn’apporte rien de plus à cette brutalité,mais la musique d’Hélène Blazy, guitareet harmonica, enveloppe le film d’unblues sensuel.

Armelle Cressard

IMAP

RES

S

ErskineCaldwell, undes écrivainsmajeursdu Sudaméricain

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LeMonde Job: WEL0300--0030-0 WAS TEL0300-30 Op.: XX Rev.: 20-01-00 T.: 19:31 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0125 Lcp: 700 CMYK

30 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

SAMEDI

Le câble et le satellite29J A N V I E R

SYMBOLES

Les chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Les symbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

TV 5 C-S-T

20.00 Journal (RTBF).20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Thalassa.

Magazine. Trahisonsur commandes. 17541374

22.00 Journal TV 5.22.15 Envoyé spécial.

Magazine. 981592870.00 Journal (TSR).0.30 Soir 3 (France 3).1.05 Fort Boyard.

Divertissement(115 min). 46067672

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne.Série. Les larmesde Crystal. 9381374

20.15 Ellen. Série.The Note. 9562349

20.40 Un cas pour deux.Série. Meurtresen duo [1/2]. 2657417

22.15 Derrick. Série.Anna Lakowski. 7072829

23.20 Le Renard. Série.La dernière nuit. 74500165

0.25 Confessions érotiques.Série (40 min). 37390059

Paris Première C-S

19.55 Les 50 Livres du siècle.20.00 Eco et quoi ?

Magazine. 633870720.30 et 22.55 Voile.

Coupe de l’America.

21.00 Danse sportive.Championnat du mondede danses latineset standard. A Bernet à Londres. 87525726

23.00 Paris dernière.Magazine. 9977959

23.55 Les 50 Livres du siècle.0.05 Steel Pulse.

Concert. 620845851.00 Coupe de l’America.

Voile. Coupe Louis-Vuitton.Finale. A Auckland(Nelle-Zélande). En direct(135 min). 13722740

Monte-Carlo TMC C-S

19.35 Un privé sous les tropiques. Série.Le secret de Katie. 43189287

20.25 Les Aventuresde Delphine. Magazine.

20.35 Planète animal.Les défis de la vie[12/12] : comment assurersa descendance. 58079962

21.30 Course sur glace.Course sur glace.Les 24 heures de Chamonix.

22.30 Planète Terre.L’homme technologique[5/8] : temps et mouvement.Documentaire. 9371707

23.25 Météo.23.30 Meurtre à Atlantic City.

Téléfilm. Sandor Stern.Avec Jimmy Smits(1988, 100 min). 46618610

Téva C-T

19.30 Téva déco.De la cave au grenier :Visite à Daniel Gauthier.

20.00 Ally McBeal.Série. Let’s Dance(v.o.). 500039417

20.50 Les Grandes Marées.Feuilleton. [7 et 8/8]. Avec Nicole Calfan.

500141233-5000138290.00 Sex and the City.

Série. Take Me Outto the Ball Game(v.o.) %. 500006769

0.30 Les Craquantes.Série. Questionsand Answers (v.o.) ; EbbtideIV : The Wrath of Stan (v.o.).(60 min) 502404214-502405943

Festival C-T

19.30 Au norddu 60e parallèle.Feuilleton. Avec Tina Keeper. 38027900

20.30 Ces beaux messieursde Bois-Doré.Téléfilm. Bernard Borderie.Avec Georges Marchal,Yolande Folliot[5/5] (1976). 11844504

22.00 Intrigues impériales.Téléfilm. Michael Anderson.Avec Vanessa Redgrave,Julia Ormond [1 et 2/2](200 min). 25246813-74707287

Voyage C-S

20.00 Airport.Magazine. 500001184

20.30 Deux jours en France.Magazine. 500008405

21.00 Lonely Planet.La Norvège.Documentaire. 500092271

22.00 Circum. Magazine.Le petit léopard.Invité : Michel Breuil,scientifique. 506952981

23.15 Long courrier.Eco-challenge Maroc 98.

0.15 La Boutique Voyage.0.20 Suivez le guide

(120 min). 504719160

13ème RUE C-S

19.50 Crim’. Série.La part du feu. 598946707

20.40 Gérardmer 2000.20.45 Billy.

Téléfilm. Marcel Bluwal.Avec Roger Mirmont, LauraMartel (1991). 507941320

22.25 Le Sang des innocents.Téléfilm. Miguel Courtois.Avec Gérard Darmon, AnaïsJeanneret (1993). 518260691

23.50 Gérardmer 2000.0.00 Brigade volante.

Série. Episodepilote. 507585301

0.50 La Planète des singes.Série. Le tyran(55 min). 579979634

Série Club C-T

19.40 Working.Série. A Boy, a Girland his Bird (v.o.). 910165

20.00 The PJ’s, les Stubbs.Série. Operation GumboDrop (v.o.). 772962

20.25 Gregory Hines Show.Série. Anita le Hun. 321097

20.50 Coplan.Série. Le Vampiredes Caraïbes. 995707

22.20 100 % séries.Le fantastique. 120320

22.45 Homicide. Série.Le grand saut. 1905233

23.35 Oz. Série. S’évaderd’Oz (v.o.) !. 7724788

0.40 Série maniacs.0.45 La Quatrième

Dimension.Série. L’œil de l’admirateur(25 min). 1875189

Canal Jimmy C-S

21.00 Vélo.Magazine. 90566523

21.35 Acajou.Magazine. 43625726

22.05 New York Police Blues.Série. Veilled’audience. 78820558

22.50 Automobiles.Saab. Documentaire.Michael Rose. 79280829

23.45 La Route. Magazine.Invités : Arno Klarsfeld,René Rovera. 42963165

0.25 Fast Track.Série. Changementde cap (45 min). 89350030

Planète C-S

6.20 Le Génie d’Igor Sikorsky. 7.15Les Escartons, une histoire demontagne. 7.50 Irish Ways, laguerre oubliée. 8.45 Les Mystèresdu langage des enfants sourds.9.35 Lumière, le cinéma à vapeur.10.30 Perspectives américaines.[4/8]. 11.30 Armement militaire. Leprix à payer. 12.15 La Parcelle. 12.40L’Incroyable Histoire d’ElisabethNietzsche. [2/2]. 13.30 Au nom del ’Empereur. 14.25 Jazz sousinfluences. [12/13]. 14.55 De rage etd’espoir. Paroles de toxicos. 16.10 Le« Burning Man Festival ». 16.50 LePlaisir au quotidien. 17.45 Envoyéspécial au paradis. [4/6]. 18.20 Télé-vision (histoires secrètes). [3/3] Lesprédateurs. 19.50 Le Paradis desautres. Le royaume sauvage.

20.30 Un siècle pour le meilleur et pour le pire.[13/13] Héritage. 5928981

21.25 Cinq colonnes à la une. [53e volet]. 71346097

22.20 Aborigènes de Tasmanie. Lesanctuaire retrouvé. 23.20 CanalZone. [2/2]. 0.45 Les GrandesExpositions. Cinq mille ans d’art enInde (30 min).

Odyssée C-T

9.00 Aventures. 9.50 Aventures.10.45 Nova. Top Gun au-dessus deM o s c o u . 11. 4 0 L e s J a r d i n sr e c o n q u i s . L e j a r d i n e nmouvement : Gilles Clement. 11.55Fabuleusement riches. Crimes etprofits. 12.50 Les Mystères ducosmos. [20/25]. 13.05 Très chasse,très pêche. Spécial carpe. 14.00Chroniques de l’Afrique sauvage.La grande migration. 14.50 Embar-quement porte 1. Helsinki. 15.15 LaCharanguita. 16.10Les Chefs-d’œuvre et leurs secrets. [4/6] 16.45La Principauté de Monaco. 17.35Le Tour de France des métiers. Lefac teur de v io lonce l l es / l arestauratrice d’art. 18.05 Histoiresde chevaux. [2e volet] Chevaliersd’Arabie. 18.35 Les Cueilleurs demiel. 19.05 Panoramas du monde.[4e volet] La Jordanie, pays de lapierre vivante. 20.00 Raymond desmarais.

20.30 L’Histoire du monde. 20.35 Les Churchill. [3/3] 1945-1965 : Les héritiers. 50700970721.25 Patrick Henry, un procès capital. 50697125222.25 La Terre en question.[4e volet] Les arbres cachent-ils la forêt ?

22.55 Linda Finch, un rêve sans li-mite. 23.50 Les Merveilles du deltade l ’Okavango. 0.20Vatican.Jean-Paul Ier et la mort (50 min).

Canal J C-S

18.00 Les Jules, chienne de vie. 7479558

18.30 Pas d’quartier ! Jeu. 7381349

19.00 Sabrina. 606209719.25 Sister Sister. Série.

L’élection. 353837419.50 Tom-Tom et Nana.20.00 Les jumelles

s’en mêlent. Série.Carrie s’installe. 7793356

20.20 Animorphs. [2/2]. 282528720.45 Rocko.

Disney Channel C-S

19.50 Toy Story II,les coulisses. 846610

20.35 Embrouillesdans la galaxie. Téléfilm. Paul Schneider. Avec Michael Schulman,Erika Christensen(1999). 4646233

21.15 Planète Disney. 465425221.55 Timon et Pumbaa.

Le gri gri qui rend gaga.

22.05 Hercule. 12136822.30 Art Attack. 23.20 Le Labo des Blouzes

(30 min).

Télétoon C-T

18.25 Rahan. Le démondu marais. 580023146

18.50 La Mouche. La Mouche,la brute et le lucane.

18.55 Frissons.Le chaton volant.

19.00 Snoopy. 50936196219.25 La Panthère rose.

Les ovnis.

19.35 L’Inspecteur.Tour de farce.

19.40 La Panthère rose.Du fouillis chez la panthère.

19.50 Le Monde fou de Tex Avery.

20.15 Le Bus magique. Docteur Rafistein. 502597558

20.40 Soirée Robocop(85 min). 598623962

Mezzo C-T

20.30 Mezzo l’info. SpécialNantes. 44118894

21.00 La Folle Journée Bach.Magnificat. Lors des Folles Journées.Avec Monique Zanetti, soprano. 3230887521.50 Partita pour violonet suite pour violoncelle.Avec Régis Pasquier, violon. 2666163922.40 Toccatas, préludes et fugues. Avec Alain Planès,piano. 47560894

23.40 Concerto pour piano 2,de Mendelssohn.Avec Homero Francesch,piano. Par The Academy of St Martin in the Fields, dir. sir Neville Marriner(25 min). 33709610

Muzzik C-S

19.30 Mozart Herzschlag.Nikolaus Harnoncourt dirige« Les Noces de Figaro ».Documentaire. 500061829

21.00 Les Noces de Figaro.Opéra de Mozart.Par l’Orchestre de chambrede l’Opéra d’Etat hongroisFailoni et l’ensemble Mille E.Tre, dir. Jérôme Pillement.Mise en scène de PierreJourdan. Solistes : PhilippeLe Chevalier, SophieFournier. 529821368

0.05 Musiques aujourd’hui. « Oroc.Pat », de Roland Auzet.Documentaire (15 min)

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journalde l’histoire. 503997707

21.00 Le Musée d’Orsay.L’art et la ville. [3/6]. 502064320

22.00 Les Ateliers du rêve.URSS Soviet Kino. [6/6]. 502060504

23.45 Les Grands Débats.Face à face avec WaldeckRochet, le 7 mars 1966[1/2]. 506732707

0.45 Lorraineau fil du siècle.La guerre de 39-45 :les incertitudes de la guerre [3/20]. 1.00 La reconstruction[4/20]. (15 min).

La Chaîne Histoire C-S

20.35 Biographie. Elliott Ness,l’incorruptible. 503981146Jack l’Eventreur. 506388829

22.05 Légendes des Iles Britanniques. La reine pirate. 509736287

22.30 Histoire de l’Ouest.Sitting Bull et la grandenation sioux. 504503417

23.20 L’Histoire et ses mystères.Les Divinités du Mont Olympe. 502385829

0.05 Histoire de l’Ouest. Grandes nations cheyennes :les plus redoutées (50 min). 580718566

Forum Planète C-S

19.00 Infidélité, mon amour...Débat. 502559184

20.00 Les gestes prennentla parole. Débat. 502555368

21.00 L’Art aborigène. Invités : Jean-Pierre Barrou, Barbara Glowczewski, Stéphane Jacob. 503177875

22.00 Les Manipulations de l’histoire. Invités : Michèle Battesti, Jean-Yves Camus, Rémi Kauffer, Etienne Thévenin. 503279287

23.00 Tigre, le prédateur protégé.Débat (60 min). 503197639

Eurosport C-S-T

18.30 Football.Coupe d’Afrique des Nations(1er tour, Groupe 3) :Zambie - Burkina Faso. En direct. 87336820.30 et 22.45Les temps forts de la compétition. 20.45 (1er tour, Groupe 2) :Gabon - Algérie. En direct. 211639

23.00 Score express. Magazine.

23.15 Athlétisme. Meeting indoor de Karlsruhe(Allemagne). 4403146

0.15 Boxe. Championnat du monde IBF. Poids mouche : IrenePacheco - Pedro Pena(105 min). 4955653

Pathé Sport C-S-A

17.30 Handball. Championnatd’Europe. 1re demi-finale. En direct. 50069554222.15 2e demi-finale. 500525455

19.30 Transworld Magazine. 500631078

20.30 Basket-ball. Championnat de France Pro A (6e journée retour) :Pau-Orthez - Limoges. En direct. 500111520

23.30 Golf. Circuit américain. Phoenix Open (3e jour, 90 min). 500198829

Roger Mirmont et Laura Martel dans « Billy »,un téléfilm de Marcel Bluwal,à 20.45 sur 13ème RUE

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LeMonde Job: WEL0300--0031-0 WAS TEL0300-31 Op.: XX Rev.: 20-01-00 T.: 18:42 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0126 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 31

SAMEDI 29J A N V I E R

La radio

Sur les chaînes cinémaRTBF 1

19.30 et 23.35 Journal, Météo. 20.10BingoVision. Divertissement. 20.40Joker, Lotto. 20.45 Meurtre à la MaisonBlanche a Film. Dwight H Little. AvecWesley Snipes. Thriller politique (1997).22.25 Keno. 22.30 Javas. 22.45 Match1. 0.00 Courants d’art (30 min).

TSR19.30 et 3.15 TJ Soir. 20.00 Météo.20.05 et 2.45 Le Fond de la corbeille.20.40 Eurovision de la chanson. 22.45Perry Mason. L’Affaire de l’amourperdu. Téléfilm. Ron Satlof. AvecRaymond Burr. 0.20 L’Exorciste aFilm. William Friedkin. Avec EllenBurstyn. Horreur (1973) ! (115 min).

Canal + vert C-S20.40 Boxe hebdo. 23.00 Boxe. Poidslourds. Mike Tyson - Julius Francis. AManchester (180 min).

Encyclopedia C-S-A19.35 Une vie sans frontière. 20.00 LeSiècle de Frost. Le commerce. 20.50 LeMonde du tatouage. 21.40 L’Aventurede l’homme. Le train vers les nuages.22.25 Cuba, la grande île. 22.50 LesCaravaniers de Djibouti. 23.40 HighTech Challenge. La forêt. 0.10Espagne,l’école des toreros. 0.25Le Musée del ’Ermitage à Sa int-Pétersbourg(30 min).

Comédie C-S19.30 Les Robins des Bois, the Story.2 0 . 0 0 F a r c e a t t a q u e A l b i .Divertissement. 21.00 La GrosseEmission II, le remix. 22.00 SaturdayNight Live 80’s. Invité : John Lightgow.23.00 Delhi Royal (v.o.) (30 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 et 4.00MCM Tubes. 20.25 Jobs. 20.30 Le Mag.Invité : Sting. 21.30 French andSaunders. Série. 23.00 Total Club. 1.00Total Dance (90 min).

MTV C-S-T21.00 Disco 2000. 22.00 Megamix.23.00 Amour. 0.00 The Late Lick. 1.00Xposed. Music Video Secrets Revealed(120 min).

Régions C-T19.45 La Minute du Net Rentrée 99.19.46 et 20.15, 22.40 Le 13. 20.02Collections 99. 20.30 et 22.30, 0.30 LeJournal des journaux. 20.49 et 0.46 LeJournal de l’outremer. 21.00 R info.21.04Chroniques d’en haut. 21.33 Paysde France. Les Hautes Landes. 22.02Destination pêche. La Touques(28 min).

RFO Sat S-T19.30 Nou Amen Ou. MichelineVizahsawmy. 19.50 New Zik. 20.00L’Hebdo de RFO. 20.30Les Chefsmauriciens. Côte d’agneau à la saucecoriandre. 21. 0 0 Te p ina i nu i .Nuutania. 22.30 Akwarel. Kim Djam’l.23.00 Découvertes. Voyage au pays dumonde. 0.00 Miou Zik (30 min).

LCI C-S-T7.00 Journal permanent. 9.15 La Viedes médias. 9.40 et 13.45, 19.55 LaBourse et votre argent. 10.10 et 22.10LCA «En image». 11.10 et 18.45, 23.15La Bourse en action. 11.40 et 18.15 LeJournal des régions. 12.10 et 17.10 LeMonde des idées. 13.10 et 16.10Nautisme. 14.10 et 16.40, 21.10 Grandangle. 14.40 et 0.40 Place au livre. 15.10et 20.10 Science info. 15.40 et 19.45Décideur. 20.40 Mode. 21.40 et 23.50Musiques. 23.10 et 23.40, 0.10 Sportweek-end (110 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,Europeans, 2000, Globus, Internationalet No Comment toute la journée. 19.00Journal, Analyse et Europa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 19.30Showbiz this Weekend. 20.30 WorldBeat. 21.30 Style. 22.30 The Art Club.23.30 World Sport. 0.00 et 2.00, 4.00World View. 0.30 Inside Europe(30 min).

Action

AVENTURES EN BIRMANIE a a23.00 Ciné Classics 45598097 Raoul Walsh. Avec Errol Flynn (EU, N., 1945, 140 min) &.Un commando américaintraverse la jungle birmanequadrillée par les Japonais.CAPITAINE TÉMÉRAIRE a a11.55 CinéCinémas 3 550568542 Raoul Walsh. Avec Gregory Peck (Etats-Unis, 1952, 104 min) &.Le capitaine d’un navirede pêche s’éprend de la nièced’un tsar.L’ODYSSÉE DU HINDENBURG a12.30 CinéCinémas 2 508736813 Robert Wise. Avec Georges C Scott (Etats-Unis, 1976, 115 min) &.Le spectaculaire accidentqui réduisit en cendresl’un des fleuronsde l’aéronautique nazie.LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND a8.45 Cinétoile 552898097

Sergio Leone. Avec Clint Eastwood (Italie, 1966, 148 min) &.Trois crapules s’affrontent sansmerci pour un fabuleux magot.

Comédies

L’HONNEUR DES PRIZZI a a12.15 Cinéfaz 554463542 John Huston. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1985, 125 min) &.Un membre de la Mafianew-yorkaise est partagéentre deux femmes.MAUDITE APHRODITE a a0.45 CinéCinémas 3 505004108

Woody Allen. Avec WoodyAllen (EU, 1995, 95 min) &.Le père d’un enfant adoptéretrouve la mère naturelle dubambin et tente de l’arracherà son état de prostituée.

Comédies dramatiques

FORT SAGANNE a a9.30 CinéCinémas 2 570053879

Alain Corneau. Avec Gérard Depardieu (France, 1984, 175 min) &.L’épopée d’un officier français,fils de paysan, devenu un hérosdans le désert du Sahara.FOUR SONS a a3.00 Ciné Classics 99721189

Archie Mayo. Avec DonAmeche (EU, 1940, 85 min) &.Quatre frères sont prisdans la tourmentede la seconde guerre mondiale.JEUX D’ÉTÉ a a a1.25 Ciné Classics 43583491

Ingmar Bergman.Avec Maj-Britt Nilsson (Suède, N., 1951, 90 min) &.Une danseuse se souvient de saliaison avec son premier amour.L’AGENT SECRET a8.20 Cinéstar 2 502121271

Christopher Hampton. Avec Bob Hoskins (Fr. - GB, 1996, 91 min) %.A Londres, en 1886, lapréparation et les suitesd’un attentat anarchiste.L’EMPIRE DU SOLEIL a a7.20 CinéCinémas 3 503455897

Steven Spielberg.Avec Christian Bale (Etats-Unis, 1987, 155 min) &.Un enfant anglais dans la tour-mente de la guerre, en Chine.LA FORCE D’UN DESTIN a a7.00 Cinéstar 1 505174829

Hector Babenco. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1987, 145 min) &.L’errance d’un clochard auxEtats-Unis, après la crise de 29.LA PASSION BÉATRICE a a9.50 CinéCinémas 3 518768959

Bertrand Tavernier. Avec Bernard-PierreDonnadieu, Julie Delpy (Fr. - It., 1987, 130 min) ?.Au Moyen Age, un chevalierviolent et mystique finit pars’incliner devant l’innocencede sa fille.

L’OR DE NAPLES a a13.50 Ciné Classics 29586542 Vittorio De Sica. Avec Silvana Mangano (Italie, N., 1954, 110 min) &.Tranches de vies napolitaines,avec leurs aristocrates, leursfilles, leurs rues et leurs pizzas.LE PETIT HOMME a a2.25 CinéCinémas 2 522450905

Jodie Foster. Avec Jodie Foster (Etats-Unis, 1991, 99 min) &.Une mère célibataire livreson enfant surdouéà une éducatrice.LES AFFRANCHIS a a4.15 Cinéfaz 556506856

Martin Scorsese. Avec Robert De Niro (Etats-Unis, 1990, 140 min) !.L’irrésistible ascensionet la chute annoncéed’un jeune gangster.NOUS IRONS TOUS AU PARADIS a a2.25 Cinétoile 522461011

Yves Robert. Avec Claude Brasseur (France, 1977, 110 min) &.Quatre amis vieillissentensemble, avec des fortunesdiverses mais une affectionégale.

OPENING NIGHT a a a4.15 Cinétoile 542463566

John Cassavetes. Avec Gena Rowlands (Etats-Unis, 1978, 145 min) &.Au faîte de sa gloire, une actricefait connaissance avecl’angoisse et la peur de vieillir.QUALITY STREET a a8.55 Ciné Classics 12899252

George Stevens. Avec Katharine Hepburn (EU, N., 1937, 85 min) &.En Angleterre, au XIXe siècle,une femme encore jeune tentede reconquérir son fiancé,revenu d’une trop longueguerre.TESS a a8.55 CinéCinémas 1 52472271

Roman Polanski. Avec Nastassja Kinski (Fr. - GB, 1979, 165 min) &.A la fin du XIXe siècle,une jeune paysanne anglaiseconnaît l’amour et ladéchéance.THE CRYING GAME a a1.10 Cinéstar 2 503109856

Neil Jordan. Avec Stephen Rea (GB, 1992, 110 min) ?.Un terroriste irlandais s’éprendde la fiancée du soldatbritannique qu’il séquestrait.

« Paperhouse », de Bernard Rose, à 23.00 sur Cinéfaz

CO

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Fantastique

PAPERHOUSE a a23.00 Cinéfaz 563259225 Bernard Rose. Avec Charlotte Burke (GB - EU, 1987, 90 min) &.Par le rêve, une adolescentemalade réalise un prodigieuxvoyage qui la mène dans unemaison qu’elle a dessinée.RAZORBACK a7.40 Cinéfaz 555424558 2.35

Cinéfaz 544548566 Russell Mulcahy.Avec Gregory Harrison(Australie, 1984, 95 min) &.Un sanglier géant terrorisel’outback australien.

Musicaux

LES SEPT FEMMES DE BARBEROUSSE a a12.55 Cinétoile 505151691Stanley Donen. Avec Jane Powell (Etats-Unis, 1954, 105 min) &.Sept frères montagnardsdécident de prendre femmeet enlèvent autantde jeunes demoiselles.

Policiers

MEURTRE D’UN BOOKMAKER CHINOIS a a7.00 Cinétoile 506454436

John Cassavetes. Avec Ben Gazzara (Etats-Unis, 1976, 110 min) &.Pour éviter de perdre sa boîte denuit, un gangster minableaccepte d’abattre un homme.

Jeunesse

LES MAÎTRES DU TEMPS a a9.20 Cinéfaz 552155691

René Laloux (Fr., 1981, animation, 90 min) &.Après l’attaque de sa planètepar des frelons, le jeune Pielest confié à Jaffar, un vieil amide son père.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 7.30 ;8.00 ; 9.00 ; 12.30 ; 18.30 ; 0.00.

7.05 Terre à terre. Les sorties en ville.Invités : Pascal Cribier ; Pierre-Jean Del-housse. 8.00 Les Vivants et les Dieux.Médecine et religion. Invités : BernardUgeux ; Jean Vernette. 8.45 Clin d’œil.9.07 Répliques. Les critiques de cinémaface aux critiques des cinéastes. Invités :

Michel Ciment ; Samuel Blumenfeld.

10.00 Concordance des temps.Milieux d’affaires- milieuxpolitiques : prévarication,corruption et affaires. Invité : JeanGarrigues, historien.

11.00 Le Bien commun. L’enfant de la mère morte. Invités : Catherine Labrusse-Riou ;Dominique Folscheid.

11.50 Résonnances.12.00 La Rumeur du monde.

12.30 Le Journal.

13.30 Les Histoiresdu pince-oreille.C’est toi qui dis, c’est toi qui l’es,d’Yves Lebeau. Pourquoi... ? et pourquoi pas !.

14.00 Radio libre. En direct. Les assises dela culture à Nantes. Des définitions de laculture. Invités : Michel Deguy ; MichelSchneider ; Chr i s t ian Baude lot ;Jean-Jacques Aillagon. La diffusion de laculture. Invités : Maryvonne de SaintPulgent ; Thierry Gandillot ; RégisDebray ; Pierre Levy ; Daniel Sallenave ;Michel Verret ; Jean Blaise ; Yann Tanguy.Orphée reconnaîtra les siens. Invités :Daniel Biga ; Alain Borer ; Claude Lé-vêque. 18.37 Profession spectateur.Carrefour : du Berliner Ensemble à la

Schaubühne nouvelle. Invités : EberhardS p r e n g ; S a c h a Wa l t z ; T h o m a sŒstermeier ; Jean-Pierre Vincent ; JosephNadj. Premières loges. Invités : FrédéricFisbach ; Gildas Milin ; Jérome Robard.Réouverture de la Schaubühne. Invité :Eberhard Spreng.

20.00 Voie carrossable.20.50 Mauvais genres.22.05 Comédie Française.

L’Ecole des femmes, de Molière.

0.05 Clair de nuit. 1.00 Les Nuits deFrance Culture (rediff.). Entretiens avecNikos Kazantzaki.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 8.00 ; 9.00 ; 12.30.

6.05 Violon d’ingres. 7.20 Musique etformation. 7.40 Le Rendez-vous desamateurs. 8.10 Musique autrement. 8.30

Un fauteuil pour l’orchestre.

9.07 Etonnez-moi Benoît.Invitée : Hélène Delavault,mezzo-soprano.

10.30 Chants des toiles.Invité : Régis Wargnier, réalisateur.

11.02 La Folle JournéeJean-Sébastien Bachà Nantes. Donné en direct, salle Frobergerde la Cité des congrès, à Nantes,par l’Ensemble 415, dir. ChiaraBanchini : Œuvres de Bach :Concerto pour violon et orchestreBWV 1041 ; Concerto pour violonet orchestre BWV 1042 ;Concerto pour deux violons etorchestre BWV 1043.

12.40 L’Atelier du musicien.

Night Fantasies, de Carter, Florence Millet, piano.

14.00 La Folle JournéeJean-Sébastien Bachà Nantes.Donné en direct, salle Couperin dela Cité des congrès, à Nantes,Olivier Baumont, clavecin, IsabellePoulenard, soprano, ChristinePlubeau, viole de gambe : Le PetitCahier d’Anna Magdalena Bach, deBach. 15.30 Les Imaginaires.De Laurence Equilbey, chef d’orchestre.17.30 Concert en direct, salleFroberger de la Cité des congrès, àNantes, par le Chœur de chambreAccentus, dir. Laurence Equilbey :Motets BWV 228, 227 et 229, de Bach.

18.30 Place de l’opéra. 19.00 Le Chevalier à la rose.

Opéra de Strauss. Donné en directdu Metropolitan Opera de NewYork, par le Chœur et l’Orchestredu Metropolitan Opera de NewYork, dir. James Levine, RenéeFlemming (Marschallin), SusanGraham (Octavian), HeidiGrant-Murphy (Sophie), StuartNeill (le chanteur italien),Hans-Joachim Ketelsen (Faninal),Franz Hawlata (le baron Ochs).

23.30 Le Bel Aujourd’hui.Donné le 20 janvier, à l’auditoriumdu Musée d’Orsay, à Paris, par lesSolistes de l’EIC, dir. Peter Eötvös :Œuvres de Eötvös : Kosmos pourpiano ; Psy pour flûte, violoncelle etcymbalum ; Two Pœms to Polly pourvioloncelle ; Intervalles - intérieurspour clarinette, trombone, violon,viloncelle, percussion et bande ;Suite op. 29 pour sept intruments,de Schœnberg.

1.00 Les Nuits de France-Musiques.

Radio Classique

Informations : 9.00, Questions orales.

14.30 En marge. Musique traditionnelleiranienne.

15.30 Des œuvres et des hommes.Le Quintette en fa mineur opus 34, de Brahms.

17.30 Festival de Verbier. GöranSöllscher, guitare : Pavanes, deDowland ; Suite BWV 1010, de Bach ;Chansons transcrites, de GeorgeHarrison, Paul McCartney et JohnLennon ; Variations sur Sakura, de Y.Yocoh ; Cinq préludes, de Villa-Lobos.19 .00 Intermezzo. Œuvres deRimski-Korsakov, Balakirev, Kabalevski.20.00 Les Soirées.

César Franck, compositeur.Œuvres de Franck : Rédemption, poèmesymphonique, par l’Orchestredu Capitole de Toulouse, dir.Michel Plasson ; Choral no 1,MC Alain, orgue ; Quatuorop. 35 (achevé par d’Indy), deChausson, par le QuatuorLudwig ; Œuvres de Franck :Prélude (Aria et Final), JB Pommier, piano ;Symphonie,par l’Orchestre symphonique de Détroit, dir. P. Paray.

22.00 Da Capo. Les interprètes deBach. Œuvres de Bach : Suite no 3B W V 10 6 8 , p a r l ’ O r c h e s t r ePhilharmonia, dir. O. Klemperer ;Sonate BWV 1027 ; Passacaille etf u g u e B W V 5 8 2 ; C o n c e r t oBrandebourgeois no 5 BWV 1050, parThe Adolf Busch Chamber Players,dir. Adolf Busch ; Suite française no 5BWV 816 ; Cantate BWV 106, par leChœur de Saint-Thomas de Leipziget le Gewandhaus de Leipzig, dir. G.Ramin. 0.00 Les Nuits de RadioClassique.

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LeMonde Job: WEL0300--0032-0 WAS TEL0300-32 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 18:54 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0127 Lcp: 700 CMYK

32 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

DIMANCHE

TF 1

France 2

France 3

La Cinquième Arte

30J A N V I E R

5.45 Aimer vivre en France.6.40 TF 1 info. 6.45 TF ! jeu-nesse. Aquascope ; Anatole ;Pim ; Sonic le rebelle ; Les petitescrapules. 8.10 Disney ! 9.53 et10.53, 12.10, 1.28 Météo.

9.55 Ski. Coupe du monde. Epreuves messieurs.

10.15 Auto Moto. Magazine.10.55 Téléfoot. Magazine.12.05 L’Esprit du foot. 12.13 et 19.58

Etre heureux comme.12.15 Le Juste Prix. Jeu.12.50 A vrai dire. 13.00 Journal, Météo.13.20 Au nom du sport.

13.25 Walker, Texas Ranger. Le fantôme de l’Indien.

14.20 Les Dessous de Palm Beach. Série. Contrôle fiscal et radical %.

15.15 Rick Hunter. Série. Le pompier.

16.10 Pensacola. Série. Mauvais karma.

17.00 7 à la maison. Série. Halloween.

17.55 30 millions d’amis. 18.30 Vidéo gag. 18.55 L’Euro en poche. 19.00 Le 19.00, dimanche. 20.00 Journal, Météo.

20.50

PEUR PRIMALE aFilm. Gregory Hoblit.AvecRichardGere, Edward Norton, Frances Mc Dormand.Policier (Etats-Unis, 1996) ?. 41536653

Un avocat accepte de défendreun jeune homme accusé de meurtreet qui pense être victime d’une doublepersonnalité.

23.10 Ciné dimanche. 8498566

23.20

C’EST PAS MOI, C’EST LUIFilm. Pierre Richard.Avec Pierre Richard, Aldo Maccione. Comédie burlesque (Fr., 1979). 7154943

Le «nègre» d’un écrivain est invitéen Tunisie par un acteur italienpour travailler un scénario.

1.05 La Vie des médias. 54032571.20 TF 1 nuit. 7776306 1.30 Très pêche. Le per-dreau. Documentaire. 5901141 2.25 Reportages.Les innocents du couloir de la mort. 9793870 2.50Histoires naturelles. Natura in Corsica.2968073 3.40 Vivre et pêcher à la Réunion.9783899 4.10 Irons-nous pêcher dans le delta duSaloum ? 9764764 4.40 Musique. 5139509 4.50Histoires naturelles. Guyane, le grand vert(60 min). 7966528

19.00 Maestro.En direct des « FollesJournées » de Nantes.Concerto brandebourgeoisn0 3 en sol majeur BWV1048 , par La Petite Bande,dir. Sigiswald Kuijen, etCantate BWV 125, par lechœur et l’orchestre duCol legium Vocale deG a n d , d i r. P h i l i p p eHerreweghe.

19.45 Arte info.20.00 Anticipations.

Documentaire (1999).20.10 Météo.20.15 Les Ailes du dragon.

Série animé. Le grand cirque [19/26].

5.30 Mère terre, père Nil. 6.00L’Arganier, l’Arbre généreux.6.15 Anime ton week-end. 7.00Thé ou café. Invités : DanielPennac, Jacques Tardi. 8.05Rencontres à XV. 8.25 Expres-sion directe. 8.30 Voix bouddhistes. 8.45 Islam.9.15 A bible ouverte. 9.30 Orthodoxie.

10.00 Présence protestante. 10.30 Le Jour du seigneur. 11.00 Messe.11.55 J.D.S Info. Magazine.12.05 D.M.A. (Dimanche

Midi, Amar). Magazine.

13.00 Journal, Météo.13.27 Rapport du Loto.13.35 Vivement dimanche.

Invité : Jean Yanne.15.30 Zone sauvage.

Magazine. Sous l’empire des sens.

16.30 Aventures des mers du Sud. Série. Leçons pour un guerrier.

17.20 JAG. Série. La dernière mission.

18.15 Stade 2. Magazine.19.25 Vivement

dimanche prochain. 20.00 Journal, Météo.

5.45 Passe-partout (version al-lemande). 6.15Cousin William.With bread and orange juice.6.30 Il faut vendre la propriétéde famille. 7.25 Debout leszouzous. Flash Fluor et Cie ; LesWombles ; Souris souris ; Koki ;Rolie Polie Olie ; Kipper ; RoliePolie Olie.

8.25 L’Art du 7e jour. 8.30 Un hiver de concert : Avec Fazil Say. 9.00 Harmoniques : Bach.9.30 Journal de la création. 10.00 Bach, mode d’emploi. Documentaire. 47160

11.00 Droit d’auteurs. 12.05 LeCinéma des effets spéciaux.

Surtout pas de panique.12.30 Arrêt sur images. 2283713.30 Les Lumières du music-hall. Invité : Patrick Bruel.14.00 Le Mystère des sens.

Le toucher. Documentaire. 34672

15.00 Les Tsakones du Péloponnèse. Documentaire. 74276

16.00 La Cinquième Dimen-sion. Les gardiens de l’île croco.16.30 Le Sens de l’Histoire.

Métropolitain, un siècle de métro parisien. Invités : Jean-Paul Bailly. Magazine. 33769

18.00 Ripostes. 18.55 C’estquoi la France ?

20.40

THEMA LE CHEVAL ET SON CAVALIER20.40 Le Cavalier électrique

Film. Sydney Pollack. Avec Robert Redford, Jane Fonda.Comédie dramatique(Etats-Unis, 1979). 870837

Un cow-boy alcoolique, réduit àtourner des pubs, s’enfuitde Las Vegas avec son cheval.

22.40 Le Percheron. Documentaire.Philippe Molins (Fr., 1999). 2282450

Un éleveur français et unagriculteur allemand partagentle même intérêt pourle percheron, l’une des plusanciennes races chevalinesde France.

23.35 J’aime mon poney.Documentaire. Miriam Dehne (All., 1999). 8842905

0.15 La chance m’a quitté. Légendes tsiganes. Documentaire.Katalyn Pazmandy (1999). 27870

0.45 Metropolis. Magazine. Europe, nous voilà !La République tchèque ; Entretien avec JorgeSemprun. 2166306 1.45 L’Aventure humaine. LaVéritable Histoire de Moïse. Documentaire. Jean-Claude Bragard (1999, 55 min). 9378306

20.50

UN MONDE PARFAIT a a aFilm. Clint Eastwood. Avec Kevin Costner, Clint Eastwood. Policier (EU, 1993) %. 2130856

Un homme s’évade de prison et emmèneun petit garçon avec lui. Des relationstrès fortes vont se nouer entre eux.

23.20

MÉDICAMENTS FAUX À EN MOURIRDocumentaire.Jean-Charles Deniau. 97347400.35 Journal, Météo. 1.05 La 25e Heure. Korczak,

un combat pour l’enfance.Documentaire. AgnieszkaZiarek-Deniau. 9624696

1.55 Savoir plus santé. Les traitements du Par-kinson : Dix-huit ans de combat ; Le Parkinson ;L’amour en plus ; Une consultation spécialisée ;Jamais sans mon kiné ; Des électrodes dans lecerveau ; Horizon 2010. 2052967 2.50 D’hôtels encabanes. Documentaire. 4854431 3.35 Thé ou ca-fé. 1422431 4.25 Dites-le en vidéo. Documen-taire. 1933948 4.50 Stade 2 (60 min). 7957870

20.55

COLD SQUAD 2,BRIGADE SPÉCIALEChantal Lamorande ?. 2027856Willy Santayana. 7694382Série. Avec Julie Stewart,Michael Hogan, Joy Tanner. 22.35 Météo, Soir 3.

23.00

FRANCE EUROPEEXPRESSPrésenté par Christine Ockrent, GillesLeclerc et Serge July. 2218923.55 Football. Coupe de la Ligue

(Huitièmes de finale). 50136720.20 Cinéma de minuit.

Cycle Aspects du cinéma italien.Mamma Roma a a a

Film. Pier Paolo Pasolini.Avec Anna Magnani. Drame(It., 1962, N., v.o., 115 min). 8117412

Une ancienne prostituée retrouveson fils et s’installe avec luidans une HLM romaine.

6.00 Euronews. 6.40 Les Mini-keums. Tout Tazimut : Cléo etChico ; Le Laboratoire de Dex-ter ; Histeria ; Les Animaniacs ;Minus et Cortex ; Titi et Gromi-net ; Superman ; Batman, laRelève.10.00 C’est pas sorcier. 10.30 3 x + net. 10.45 Montagne.

Les derniers gladiateurs de l’Empire inca ; Roger Frison-Roche, mémoire d’horizon ; Le mont Blanc d’Andréas.

11.45 Le 12-13 de l’info.13.00 Sur un air d’accordéon.

13.30 Le Magazine du cheval. Portrait d’Alexis Grüss.

14.00 Chroniques d’ici. [2/2].14.30 Keno. Jeu.14.35 Sport dimanche. 14.40 Cyclo-cross. Cyclo-cross.

Championnats du monde.15.15 Tiercé à Vincennes.16.10 Football.

Coupe de la Ligue. Bastia-Montpellier.

18.20 Le Mag du dimanche. 18.50 Le 19-20 de l’info.20.05 Mister Fowler.

Série. Douches mixtes.20.38 Consomag. 20.40 Tout le sport.

20.30 Planète

La Guerre du Golfe,autopsied’un conflit

LORSQUE Saddam Hus-sein envahit le Koweïtet menace de marcher

sur l’Arabie saoudite, c’est lamoitié des réserves mon-diales de pétrole qui est enjeu. La riposte fut ferme.Michael Mac Lear, auteur deLa guerre du Golfe : autopsied’un conflit, n’hésite pas àparler d’une « véritableguerre mondiale » : trente etun pays se coalisent pouraffronter le tyran irakien. Cedocumentaire reconstituel’histoire présente selon laplus pure tradition britan-nique, à l’aide d’images et det é m o i g n a g e s c r o i s é sd’acteurs directs tels les prési-dents syrien, Hafez El Assad,égyptien, Hosni Moubarakou encore le roi Hussein deJordanie. Un rappel passion-nant qui s’attache tout parti-culièrement aux personnali-tés des deux chefs d’Etat quiont fait entrer le monde enguerre : Saddam Hussein etGeorge Bush. Cet éclairageoriginal permet de mieuxcomprendre les stratégiesdes deux camps, la psycho-logie des principaux acteurs,leurs hésitations, leurscraintes...

Florence Hartmann

SIPA

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LeMonde Job: WEL0300--0033-0 WAS TEL0300-33 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 16:35 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0128 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 33

DIMANCHE 30J A N V I E R

L’émission

Canal +

M 6

6.50 Vij a Film. K. Ierchova etG. Kropatchova. 8.05 Les Para-sites. Film. Philippe de Chauve-ron. 9.35 Jackie Brown a Film.Quentin Tarantino. Policier(1997) %. 859401112.05 Boxe. Mike Tyson -

Julius Francis. 180974012.25 et 17.45, 19.25

Flash infos.f En clair jusqu’à 15.0012.40 Le Vrai Journal. %.13.30 Les Shadoks

et le Big Blank. Série. Panique [1/52] &.

13.35 La Semaine des Guignols.

14.05 La Grande Réserve.Rhinocérosaux enchères.&.

15.00 Piège en eauxprofondes. Téléfilm. Alan Smithee (1997) &. 63498

16.30 Le Journal du cinéma. 16.35 Total Recall 2070. %.17.20 H. Série &.17.50 Surprises.18.00 La Guerre des fées

Film. Michael Ritchie. AvecM.Short.Fantastique(EU, 1998) &. 5325672

f En clair jusqu’à 20.3019.35 Ça cartoon &.

5.05 Fan de. 5.25 M commemusique. 8.10 Filles à papas.8.35 Studio Sud.

9.00 L’étalon noir. Série. Rêve brisé.

9.30 M 6 Kid. Magazine. La Famille Delajungle ; Ned et son triton ; Godzilla ; Diabolik ; Le Monde fou de Tex Avery.

11.25 Projection privée. 12.00 Turbo. Magazine.12.35 Warning. Magazine.12.38 Météo.12.40 Sports événement.

Spécial fitness et forme.

13.15 La Fureur des anges. Téléfilm. Buzz Kulik. Avec Jaclyn Smith(Etats-Unis, 1983)[1 et 2/2]. 6137419-4009189

16.40 Plus vite que la musique. Magazine.

17.10 E = M 6 découverte.Magazine. 4128127

18.55 Sept Jours pour agir. Série. Walter.

19.52 Demain en 1 mot. 19.54 Le Six Minutes, Météo.20.05 E = M 6. Magazine.

A l’assaut d’un sommet de 8 000 mètres.

20.40 Sport 6. Magazine.

20.50

ZONE INTERDITEHôpital : état d’urgence.Présenté par B. de la Villardière. 405547

La Timone de Marseille, l’un des plusgrands hôpitaux de France, accueillechaque année 45 000 patients et compte près de 5 000 salariés...

22.48 Météo, La Minute Internet.

22.50

CULTURE PUBImagina. Des pubs épouvantables.Présenté par Christian Blachaset Thomas Hervé. 67799623.15 La Prof

ou les plaisirs défendusFilm. Bob W. Sanders. Avec Hélène Shirley. Erotique (Fr., 1980) !. 5543363

Version soft d’un film hard.

0.40 Sport 6. Magazine. 20047020.50 M comme musique.

1.50 Plus vite que la musique. (25 min). 56073442.15 Cesaria Evora. Concert. 7584257 3.35 Fré-quenstar. Francis Cabrel. 3395716 4.20 Eels.Concert (50 min). 6923702

0.20 France 3

Mamma RomaPier Paolo Pasolini(It., 1962, N., v.o.).Avec Anna Magnani,Ettore Garofolo.

CE deuxième film dePasolini, présentéa u Fe s t i v a l d e

Venise, fut loin de fairesensation comme Acca-t o n e . O n r e p r o c h a àl’auteur de se répéter aveccette nouvelle plongéedans le sous-prolétariatr o m a i n . E t l ’ œ u v r e ,oubliée, ne fut distribuéeen France qu’en 1976,après l’assassinat de Paso-lini. On s’aperçut alorsqu’il était déjà éclairé de lal u m i è r e b l a n c h e e tfunèbre des films posté-rieurs marquant l’itiné-raire d’un drame intérieurd u c i n é a s t e . M a m m aRoma, prostituée vieillis-sante e t fa t iguée , setrouve, après le mariagede son souteneur, libre detravailler comme mar-chande des quatre saisonset de reprendre son filsEttore (seize ans) élevé àla campagne. Or c’est unv o y o u , u n m a r g i n a lcondamné à s’écarter sanscesse du chemin d’honnê-teté tracé par sa mère.Mamma Roma est un filmde hantise, de fièvre, detragédie, de rage, sur laMagnani, pathétique etmerveilleusement dirigée.Accompagnée de longsmouvements de caméra,elle se raconte et délirecomme une prophétesseen maudissant l’universsocial qui lui refuse unev ie normale . E l le es tdéchirée par son amourmaternel et par l’injusticedu monde. Elle suit lesétapes du destin fatal des o n fi l s . L e c a l v a i r ed’Ettore s’achève dansl’infirmerie psychiatriqued’une prison où il agonise,les bras en croix, lié à uneplanche ignoble. Compo-sition esthétique évo-quant le Christ de Mante-gna. Musique sublime deVivaldi...

Jacques Siclier

20.30

L’ÉQUIPE DU DIMANCHE FOOTBALLInter Milan - AS Roma.En direct. Championnat italien. 15980672Suivi de Jour de Rugby. Magazine.

23.30

FOOTBALL AMÉRICAINXXXIVe SUPERBOWLPrésenté par George Eddy et Philippe Chatenay. Eddy Time ; Superbowl. 77400.00 Finale en direct du Georgia Domed’Atlanta (Etats-Unis). 78633219

Une finale qui opposera les vainqueursdes finales de conférences :Tennessee Titans - Jaguars Jacksonville Buccaneers Tampa Bay-Rams St Louis.

4.00 Les Prédateurs de la nuit. Film. Jess Franco.Suspense (1987, 95 min) !. 1848238

Le film

1 .05 France 2

Au revoirles enfants KORCZAK, UN COMBAT POURL’ENFANCE. Portrait émouvantde ce médecin juif polonais qui futdéporté à Treblinka avec deux centspetits orphelins qu’il avait recueillis

C’EST par un document inédit quecommence le bouleversant docu-mentaire d’Agnieska Ziarek consa-

cré à Janusz Korczak. Pour la premièrefois, à travers un petit film de propagandetourné par les nazis et récupéré par hasardl’année dernière dans les archives russes(« Le Monde Télévision » daté 19-20 décembre 1999), la réalisatrice nous faitdécouvrir le ghetto de Varsovie en cou-leurs. Quelques images, destinées auxdignitaires de Berlin, nous montrentd’abord un ghetto où il ferait presque bonvivre : étals achalandés, enfants joyeux ethommes en bonne santé. Puis tout bas-cule : images terribles de cadavres aban-donnés sur les trottoirs, chargés dans descharrettes et balancés dans une fossecommune. C’est aux portes de ce ghettoque l’on a vu pour la dernière fois le doc-

teur Janusz Korczak, le 5 août 1942. Juifpolonais non religieux, médecin, écrivain,professeur d’université, pédagogue et édu-cateur, il avait choisi de consacrer sa vieaux enfants en créant à Varsovie desorphelinats accueillant des petits juifs etnon-juifs. Ce jour-là, alors que les Alle-mands liquidaient le ghetto et lui offraientla possibilité de partir en raison de sanotoriété, il décida en son âme etconscience de rester avec les deux centsenfants qu’il avait recueillis. Déporté àTreblinka, où personne ne sait s’il estarrivé au bout du voyage, ses cendres etcelles des enfants furent dispersées dansdes fosses communes pour ne pas laisserde traces.

Ce destin tragique en forme de légendeest au cœur du documentaire d’AgnieszkaZiarek. A travers les témoignages émou-

vants de quelques rescapés et de nom-breuses archives, elle retrace l’itinéraire decet intellectuel de gauche polonais né en1879 dans le Yddishland. De son vrai nomHenryk Goldszmit, Janusz Korczak (nomemprunté à un héros de roman) a révolu-tionné les méthodes pédagogiques etcomplètement bouleversé les idées reçuessur l’éducation rigide de l’époque. Sadémarche pour une éducation « démocra-tique et autogérée » ainsi que son engage-ment à considérer l’enfant comme unegrande personne ont ouvert de nouveauxhorizons aux parents et à tous les éduca-teurs, comme Françoise Dolto, qui s’estbeaucoup inspirée de son œuvre. « J’étaisdans un monde idéal », confie Isaac Belfer,aujourd’hui peintre à Tel-Aviv et orphelinélevé par Korczak. « J’ai tout appris àl’orphelinat. Nous ne savions pas ce qu’étaitde mentir ou de voler mais nous n’étions paspour autant dans un cocon », poursuit-ilpour balayer les accusations d’utopismeadressées à l ’ époque à Korczak .Aujourd’hui, Korczak reste une référenceet, en signe d’hommage, des dizainesd’écoles à travers le monde portent sonnom.

Daniel Psenny

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La « méthode Korczak »a ouvert de nouveaux horizonsà de nombreux parentset éducateurs

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LeMonde Job: WEL0300--0034-0 WAS TEL0300-34 Op.: XX Rev.: 20-01-00 T.: 12:58 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0129 Lcp: 700 CMYK

34 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

DIMANCHE

Le câble et le satellite30J A N V I E R

SYMBOLESLes chaînesdu câble etdu satelliteC CâbleS CanalSatelliteT TPSA AB Sat

Les cotesdes filmsa On peut voira a A ne pas

manquera a a

Chef-d’œuvreou classique

Les codesdu CSA& Tous publics% Accord

parentalsouhaitable

? Accordparentalindispensableou interditaux moinsde 12 ans

! Public adulteInterditaux moinsde 16 ans

# Interditaux moinsde 18 ans

Lessymbolesspéciauxde Canal +DD Dernière

diffusiond Sous-titrage

spécial pourles sourdset les mal-entendants

Planète C-S

6.15 Canal Zone. [2/2]. 7.40 LesGrandes Expositions. Cinq milleans d’art en Inde. 8.10 Le Génied’Igor Sikorsky. 9.05 Les Escartons,une histoire de montagne. 9.35Irish Ways, la guerre oubliée. 10.35Les Mystères du langage des en-fants sourds. 11.25 Lumière, le ci-néma à vapeur. 12.20 Perspectivesaméricaines. [4/8]. 13.15 7 jours surPlanète. 13.40 Armement militaire.Le prix à payer. 14.30 La Parcelle.14.50 L’Incroyable Histoire d’Elisa-beth Nietzsche. [2/2]. 15.40 Au nomde l’Empereur. 16.35 Jazz sousinfluences. [12/13]. 17.10 De rage etd’espoir. Paroles de toxicos. 18.20 Le«Burning Man Festival». 19.05 LePlaisir au quotidien. 20.00 Envoyéspécial au paradis. [5/6] Mission auKenya.

20.30 La Guerre du Golfe.[1/2] Autopsie d’un conflit. 1329092

21.20 Le Filet vide. 6215765322.10 Un siècle

pour le meilleur et pour le pire.[13/13] Héritage. 88087214

23.05 Cinq colonnes à la une.[53e volet]. 0.00 Aborigènes deTasmanie. Le sanctuaire retrouvé(60 min).

Odyssée C-T

9.00 Aventures. Magazine. 9.55Aventures. 10.45 Très chasse, trèspêche. Des beaux moments dechasse. 11.40 Histoires de chevaux.[2e volet] Chevaliers d’Arabie. 12.10La Terre en question. [4e volet] Lesarbres cachent-ils la forêt ? 12.35 LesChurchill. [3/3]. 13.30 Les Mystèresdu cosmos. [21/25]. 13.45 Les Mer-veilles du delta de l’Okavango.14.15 Raymond des marais. 14.40Docs & débats. Patrimoine (Intro-duction). 14.45 Breteuil. A larecherche du temps passé. 15.40D o c s & d é b a t s . M a g a z i n e .Patrimoine (1). 16.10 La Restaura-tion du château de Windsor. 18.30Docs & débats . Patr imoine(Conclusion). 19.05 Le Tour deF r a n c e d e s m é t i e r s . L esellier-maroquinier / le passemen-tier. 19.35 Linda Finch, un rêve sanslimite.

20.30 Les Gibbons de Phuket. 500967924

21.25 Vatican. [5/5] Jean-Paul IIet la liberté. 508872194

22.20 Panoramas du monde.[4e volet] La Jordanie, pays de lapierre vivante. 23.15 Chroniques del’Afrique sauvage. La grande mi-gration. 0.05 Patrick Henry, un pro-cès capital. 1.05 Embarquementporte 1. Helsinki (25 min).

TV 5 C-S-T

20.30 Journal (France 2).21.00 et 1.00 TV 5 infos.21.05 Faut pas rêver.

Invité : Michel Pascal.Magazine. 41846586

22.00 Journal TV5.22.15 et 1.05 Chez ma tante.

Téléfilm. Daniel Ravoux.Avec Claire Nadeau,François Dunoyer(1997). 56690276

23.45 Images de pub.0.00 Journal (TSR).0.30 Soir 3 (France 3,

35 min).

RTL 9 C-T

19.50 Roseanne.Série. Le silenceet dors ! 3686586

20.15 Ellen. Série.The Fix-Up. 9522721

20.40 Rue de la Sardine aFilm. David S. Ward.Avec Nick Nolte,Debra Winger.Chronique(1982). 80402382

22.45 Massacreà la tronçonneuse 3Film. Jeff Burr.Avec Kate HodgeHorreur(1989). 4829276

0.15 Un cas pour deux.Série. Meurtres en duo[1/2] (60 min). 7576615

Paris Première C-S

20.00 Recto verso.Invité : Patrick Bruel.

21.00 Masquerade a aFilm. Bob Swaim.Avec Rob Lowe,Meg Tilly. Policier(1988, v.o.). 3332856

22.30 Chico O’Farril.Concert enregistréen 1996, lors du festivalJazz à Vienne. Avec Chico O’Farril,trompette. 12160276

23.50 Les 50 Livres du siècle.23.55 Paris dernière.

Magazine. 32932760.55 Eco et quoi ? Magazine

(25 min). 58468528

Monte-Carlo TMC C-S

19.35 Pour l’amour du risque.Série. Cache-cachepérilleux. 43083059

20.25 La Panthère rose.20.35 Love Field a

Film. Jonathan Kaplan.Avec Michelle Pfeiffer,Dennis Haysbert. Comédie dramatique(1993). 8998382

22.30 Tour de chauffe.Magazine. 12163363

23.35 Sport Sud. Magazine(25 min). 24945498

Téva C-T

20.00 La Vie à cinq. Série.Lever de rideau. 500097818

20.50 Sex and the City.Série. The AwfulTruth (v.o.). 500846634

21.15 Ally McBeal. Série. Let’s Dance (v.o.). 500200498

22.00 Téva déco. Magazine.De la cave au grenier :Visite à Daniel Gauthier.

22.30 Jesse. Série.Momma Was a RollingStone (v.o.). 500045295

22.50 Clueless. Série.Le cavalier idéal. 500277130

23.15 Susan ! Série.Combat électoral [2/2]. 505041473

23.35 Cybill. Série.Ah, les hommes ! 508275547

23.57 I Love Lucy.Série. The Amateur Hour(v.o., 35 min). 707317160

Festival C-T

20.30 Flics de choc :Une femme traquée.Téléfilm. MichaëlaWatteaux. Avec PierreCosso, Véronique Prune(1995). 25203108

22.10 Avocats et associés.Série. Radiée. 69662837

23.10 Le Bébé d’Elsa.Téléfilm. Michaël Perrotta.Avec Corinne Touzet,Jean-Yves Gautier(1996). 74684382

0.50 La Traverséedu phare Court métrage.Thierry Redler(25 min). 40472122

Voyage C-S

20.30 Europuzzle.Barcelone. 500007856

21.00 Long courrier.Magazine. Mémoiresde palaces : Le Palacede la Cité perdue.

22.00 Circum.Invité : Didier Lancien,de l’UFR d’études du mondeanglophone. 506928924

23.10 Carnetsdu bourlingueur.Voyager en train en Inde.

23.15 Lonely Planet.La Norvège.Documentaire. 503913011

0.15 La Boutique Voyage.0.20 Suivez le guide

(120 min). 504786832

13ème RUE C-S

20.50 Une femme pour moi.Téléfilm. Arnaud Sélignac.Avec Tom Novembre,Amanda Lear. 505405522

22.20 Les Prédateurs.Série. Vengeancemacabre ?. 506279194

22.50 La Morte vivante aFilm. Jean Rollin.Avec Françoise BlanchardFantastique(1982) ?. 504255289

0.20 Gérardmer 2000.0.25 Brigade volante.

Série (55 min). 599978764

Série Club C-T

20.00 King of the Hill.Série. Plastic WithFemale (v.o.). 649634

20.20 Frasier. Série.Les frères heureux. 290127

20.45 The Practice.Série. Fin de partie. 657479

21.30 Strange World. Série.Virus mystérieux. 445566

22.15 100 % séries.Le fantastique. 277547

22.45 Oz. Série. S’évaderd’Oz (v.o.) !. 435059

23.50 Harsh Realm.Série (45 min). 8134360

Canal Jimmy C-S

20.00 Friends.Série. The One Where RossHugs Rachel (v.o.). 77184301

20.25 La Semaine sur Jimmy.20.35 That 70’s Show.

Série. Le bal de find’année (v.o.). 41347276

21.00 Lampe Jimmy 2000,les résultats.

21.05 Les Soprano. Série.Egarement (v.o.). 18069856

22.05 Rude Awakening.Série. Qui aime bien,fouette bien (v.o.). 78418450

22.35 Sessions. Série. The WildMan Cometh (v.o.). 93249634

23.05 Star Trek, Voyager.Série. Non sequitur(v.o.). 66546108

23.55 Star Trek,Deep Space Nine.Série. Les explorateurs(v.o., 45 min). 89348295

Canal J C-S

17.35 Les Frères Flub.A quoi tu joues ?Flubs de l’ombre. 9250672

18.00 Les Jules, chienne de vie. 7366030

18.30 Faut que ça saute ! 19.00 Sabrina. Série. 603976919.25 Sister Sister. Série. 783358619.50 Tom-Tom et Nana.

Disney Channel C-S

19.50 Chien malgré lui. Téléfilm. Stuart Gillard. Avec Gary Kroeger (1987). 7784566

21.20 Des animaux et des stars. Nigel Cole. 6489769

22.15 Le Labo des Blouzes. 22.35 Comme un cheveu

sur la soupe aFilm. Maurice Régamey. Avec Louis de Funès.Comédie (1957, N.). 9357721

0.15 Rolie Polie Olie (10 min).

Télétoon C-T

18.25 Rahan. 18.50 La Mouche. 18.55 Frissons. 19.00 Snoopy. 19.25 La Panthère rose. 19.35 L’Inspecteur. 19.40 La Panthère rose. 19.50 Le Monde fou

de Tex Avery. 20.15 Le Bus magique. 20.40 Blaster (20 min). 552529108

Mezzo C-T

19.30 Les Leçons de musique de Leonard Benstein. Qu’est-ce que l’impressionnisme ? Documentaire. 34372030

20.30 Rétro Mezzo. 4418556621.00 Sonate en trio BWV

1021 et Sonatede Bach. Avec Manfred Kraemer. 32376276

21.55 Ouverture en si mineuret Suite anglaise 3, de Bach. Lors des Folles Journées, le 29 janvier 2000. Avec Piotr Anderszewski,piano. 26222027

23.00 Antonin Dvorak. Patrie et univers. [2/2]. 87526112

23.55 Symphoniedu Nouveau Monde,de Dvorak.Dir. Libor Pesek. 50385699

0.40 Danse slave 8,de Dvorak. Dir. Zubin Mehta (25 min). 49838219

Muzzik C-S

19.30 Prières et chants de Jérusalem. Par l’Orchestre de Jérusalem, dir. Rafi Kadishson. 500008295

20.30 Yuri Buenaventura, une salsa parisienne. Documentaire. 500000566

21.00 Best of Africa. Lors du Festival de jazz. Avec MarcusMiller. 500089672

22.00 Zlika 2, musiques de tout le monde.

22.30 Marciac Sweet 99. Bireli & Friends. Avec Bireli Lagrène.

23.20 Le Journal de Muzzik. 23.50 Edgar Varèse

(60 min). 503148950

Histoire C-T

20.15 et 23.00 Le Journal de l’histoire.

21.00 Les Grands Débats politiques. Face à face avec Waldeck Rochet, le 7 mars 1966 [2/2]. 502031092

22.00 Lorraine au fil du siècle. Avec l’US Army [5/20].22.15 La reconstruction[4/20].

22.30 N.U. 50357776923.45 Les Grandes

Batailles du passé. Azincourt 1415. [3/14]. 5067094790.45 Orléans 1429. [4/14] (60 min). 546607493

La Chaîne Histoire C-S

20.30 Biographie. Joseph Mengele, le docteur fou d’Auschwitz. 50112265321.15 Saddam Hussein, le boucher de Bagdad. 506245160

22.00 Légendes des îles Britanniques. Le monstre du loch Ness. Documentaire. 503574672

22.30 Opération Tirpitz aFilm. Ralph Thomas. Avec John Gregson. Guerre (1956, N.). 501058437

0.05 Histoire de l’Ouest.Sitting Bull et la grandenation Sioux (50 min). 580785238

Forum Planète C-S

19.00 Les Manipulations de l’histoire. Débat. 502526856

20.00 Ces merveilleux fous volants. Invités : Gérard Bichet, Claudette Feuillette, Philippe Jeorgefaguet, Lucien Robineau,Jean Pus. 502515740

21.00 Pêche outrancière, mer sans poisson ? Invités : Pierre Affre, Jacky Bonnemains, André Forest, Bernard Groisard, Bernard Le Berre. 503144547

22.00 Guerre High Tech, guerre sans morts ? Invités : Loup Francart,François Gere, Jean-MarieGuéhénno, Jean Guisnel,Peter Hearly. 503173059

23.00 Infidélité, mon amour...Invités : Claude Habib, Maurice Levert, Catherine Vidal, Isabelle Yhuel Gabrielle (60 min). 503157011

Eurosport C-S-T

13.00 Ski. Coupe du monde.Slalom dames (2e manche).En direct. 315092

20.00 In Extrem’Gliss. 79518920.30 Athlétisme. Meeting

indoor de Dortmund. 33392422.00 Boxe. 12616023.00 Score express. 23.15 Dojo. 44708180.15 Bobsleigh.

Coupe du monde(7e étape). Bob à quatre. (60 min). 8176528

Pathé Sport C-S-A

15.00 Handball.Championnat d’Europe.Match pour la 3e place. En direct. 50054245017.30 et 0.30 Finale. En direct. 505652450

21.30 Basket-ball.Championnat universitaireNCAA. North Carolina –Maryland. 500320450

23.00 Golf. Circuit américain.Phoenix Open (4e jour)(90 min). 500994059

« Les Grandes Batailles du passé. Azincourt 1415 »,un documentaire de Philippe Colin, DanielleCostelle et Henri de Turenne, à 23.45 sur Histoire

AKG

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LeMonde Job: WEL0300--0035-0 WAS TEL0300-35 Op.: XX Rev.: 20-01-00 T.: 12:40 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0130 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 35

DIMANCHE 30J A N V I E R

La radio

Sur les chaînes cinéma

RTBF 119.30 et 0.15 Journal, Météo. 20.10 LeJardin extraordinaire. 20.45 LeCaméléon. La course contre lamontre. 21.35 Profiler. Marqué auxfers %. 22.20 Homicide. Le monde àl’envers. 23.10 Contacts. Le Salon duMillénium [3/3] (5 min).

TSR19.30 et 0.05 TJ Soir. 19.50 Météo.20.00 Mise au point. 20.55 Véritéoblige. La Loi du silence. Téléfilm.Claude-Michel Rome. Avec AndréDussollier. 22.35 Sex and the City.L’annonce du bébé %.23.05 Voilà ! LeNoël volé de Finch (25 min).

Canal + vert C-S20.40 Réactions en chaîne a Film.David Koepp. Avec Elisabeth Shue.Suspense (1998) ?. 22.10 Brute. Film.Maciej Dejczer. Avec Til Schweiger.Drame (1997) %. 23.40 H. Unehistoire de show-biz & (25 min).

Encyclopedia C-S-A19.40 La Porte ouverte. Un mondetout petit. 20.05 Les Grandes Datesde la science et de la technologie.20.20 Les Grandes Dates de la scienceet de la technique. 20.35 Perspective.La diffusion de l’information. 21.05Les Yeux de la découverte. La vie.21.35 L’Egypte des pharaons. 22.20Pérou, une terre d’origine (15 min).

Comédie C-S19.30 Smith and Jones. Série. 20.00On savait rire. Jean-ChristopheAverty. 21.00 Sitcomédie. Séries (v.o.).2 3 . 0 0 P e n n & K e l l e r G e tKilled.Téléfilm. Arthur Penn. AvecPenn Ji l lette. Comédie (1989)(90 min).

MCM C-S19.45 et 22.30 Le JDM. 20.15 et 1.30MCM Tubes. 20.30 Singles a Film.Cameron Crowe. Avec BridgetFonda. Comédie dramatique (1992).23.00 Total Rap (90 min).

MTV C-S-T21.00 MTV Live. Concert. Des artistesen concert, filmés exclusivement paret pour MTV. 22.00 Amour. 1.00Sunday Night Music Mix (240 min).

Régions C-T19 . 3 0 e t 2 3 . 2 8 Le C lub desv i s i o n a u t e s .19.35Flâneries-en-Ile-de-France. 20.02Cartes postales. 20.30 et 22.30, 0.30Le Journal des journaux. 20.49 et22.41, 0.46 Le Journal de l’outremer.21.00 R info. 21.05 Comme undimanche. 21.33 Aléas. 22.01 TéléCité. Retour à la source. 22.49 et 0.13Le 13 (13 min).

RFO Sat S-T19.30 Palettes. Le nem [3/3]. 20.00H e b d o M a y o t t e . 2 0 . 2 0 H e b d oSaint-Pierre-et-Miquelon. 20.30 26minutes dans la Caraïbe. 21.00 HauManava. Papara. 22.00 Outremers.Environnement à la Réunion. 23.00L’Hebdo de RFO. 23.30 Bien glacé(30 min).

LCI C-S-T7.00 Journal permanent. 9.10 Le Clubde l’économie. 10.15 La Bourse etvotre argent. 10.45 et 14.50, 16.50Musiques. 11.15 et 17.15, 21.10L’Hebdo du monde. 12.10 et 0.10 LeMonde des idées. 13.10 et 20.10Nautisme. 13.45 et 16.40 Décideur.14.10 Mode. 14.40 et 19.45 Le Journaldes régions. 15.10 LCA «En image».16.10 Place au livre. 18.10 et 22.10 LaVie des médias. 18.30 Le Grand JuryRTL-Le Monde-LCI. Débat. 20.40 LaBourse en action. 22.40 et 23.10,23.40 Le Week-end politique. 22.50 et23 .20 , 23 .50 Sport week-end(130 min).

Euronews C-S6.00 Infos, Sport, Economia, météotoutes les demi-heures jusqu’à 2.00.10.00 Culture, Cinéma, Style, Visa,E u r o p e a n s , 2 0 0 0 , G l o b u s ,International et No Comment toute lajournée. 19.00 Journal, Analyse etEuropa jusqu’à 0.30.

CNN C-SInformations 24 heures/24. 19.30Business Unusual. 20.30 InsideEurope. 21.30 et 4.30 Artclub. 22.30CNN dot com. 23.30 World SportLive. 0.00 et 1.00, 2.00 World View.0.30 Style (30 min).

Action

AVENTURES EN BIRMANIE a a20.30 Ciné Classics 38180108 Raoul Walsh. Avec Errol Flynn (EU, N., 1945, 140 min) &.Un commando américaintraverse la jungle birmanequadrillée par les Japonais.CAPITAINE TÉMÉRAIRE a a23.15 CinéCinémas 2 509420653 Raoul Walsh. Avec Gregory Peck (Etats-Unis, 1952, 104 min) &.Le capitaine d’un navirede pêche s’éprend de la nièced’un tsar.ET POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS a a10.15 Cinétoile 509166092 Sergio Leone. Avec Clint Eastwood (Italie, 1965, 115 min) &.La rivalité de deux chasseursde primes à la poursuitedu même hors-la-loi.JEAN GALMOT,AVENTURIER a18.00 CinéCinémas 2 506204363

0.40 CinéCinémas 3 532937561Alain Maline. Avec Christophe Malavoy (France, 1990, 135 min) &.Portrait du défenseur du peupleguyanais, mort dans desconditions mystérieuses.LE RUFFIAN a20.40 CinéCinémas 1 1604586 José Giovanni. Avec Lino Ventura (France, 1982, 105 min) %.L’aventure virile d’une bandede copains, dans le Grand Nordcanadien.

Comédies

L’HONNEUR DES PRIZZI a a20.25 Cinéfaz 545177721John Huston. Avec Jack Nicholson (Etats-Unis, 1985, 125 min) &.Un membre de la Mafianew-yorkaise est partagéentre deux femmes.

MAUDITEAPHRODITE a a11.15 CinéCinémas 1 41042672 Woody Allen. Avec Woody Allen (Etats-Unis, 1995, 95 min) &.Le père d’un enfant adoptéretrouve la mère naturelle dubambin et tente de l’arracherà son état de prostituée.VEUVE MAIS PAS TROP a a18.35 Cinéfaz 537615932 Jonathan Demme. Avec Michelle Pfeiffer (Etats-Unis, 1988, 105 min) &.La veuve d’un mafiosopoursuivie par les ardeursde l’assassin de son mari attirece dernier dans un piègetout en s’éprenant d’un naïfsuspendu à ses basques.

Comédies dramatiques

FOUR SONS a a12.30 Ciné Classics 2489943 Archie Mayo. Avec Don Ameche (Etats-Unis, 1940, 85 min) &.Quatre frères sont prisdans la tourmentede la seconde guerre mondiale.HORS SAISON a a6.40 Cinéstar 2 507945566

Daniel Schmid. Avec Sami Frey (France, 1992, 93 min) &.Un homme se souvient de sesgrands-parents, de leur hôtel et de leurs pittoresques clients.JEUX D’ÉTÉ a a a7.00 Ciné Classics 64125108

Ingmar Bergman. Avec Maj-Britt Nilsson (Suède, N., 1951, 90 min) &.Une jeune danseuse se souvientde sa liaison avec son premieramour.L’EMPIREDU SOLEIL a a20.45 CinéCinémas 2 507234818 Steven Spielberg. Avec Christian Bale (Etats-Unis, 1987, 155 min) &.Un enfant anglais tentede survivre dans la tourmentede la guerre, en Chine.

LA NUIT a a21.10 Cinétoile 504902214 Michelangelo Antonioni. Avec Marcello Mastroianni (Italie, N., 1961, 120 min) &.Quelques heures de la vie d’uncouple, que l’amour a quitté,après l’agonie d’un ami.LA PASSION BÉATRICE a a22.30 CinéCinémas 3 505320214 Bertrand Tavernier. Avec Bernard-PierreDonnadieu, Julie Delpy (Fr. - It., 1987, 130 min) ?.Au Moyen Age, un chevalierviolent et mystique finitpar s’incliner devantl’innocence de sa fille.LE CAVALEUR a a17.50 Cinétoile 505520276 Philippe de Broca. Avec Jean Rochefort (France, 1978, 100 min) &.Les affres sentimentales d’undon juan quinquagénaire.L’OR DE NAPLES a a10.15 Ciné Classics 31953092 Vittorio De Sica. Avec Silvana Mangano (Italie, N., 1954, 140 min) &.Tranches de vies napolitaines,avec leurs aristocrates, leursfilles, leurs rues et leurs pizzas.

LES BICHES a a19.30 Cinétoile 502396030 Claude Chabrol. Avec Stéphane Audran (France, 1968, 88 min) !.Une Tropézienne oisive etfortunée entraîne une jeuneartiste de rue dans les jeuxcruels de la séduction.LE PETIT HOMME a a9.35 CinéCinémas 1 53675653

Jodie Foster. Avec Jodie Foster (Etats-Unis, 1991, 99 min) &.

Une mère célibataire livreson enfant surdouéà une éducatrice.LE VENTDU WYOMING a22.05 Cinéstar 1 504682189 André Forcier. Avec François Cluzet (Fr. - Can., 1994, 100 min) %.Une adolescente en pleinedébâcle familiale s’éprendd’un écrivain.LES AFFRANCHIS a a2.45 Cinéfaz 562084702

Martin Scorsese. Avec Robert De Niro (Etats-Unis, 1990, 140 min) !.L’irrésistible ascensionet la chute annoncéed’un jeune gangster.

MEAN STREETS a a0.55 Cinéfaz 583346122

Martin Scorsese. Avec RobertDe Niro (EU, 1973, 110 min) ?.Quatre immigrés italiens vivantà Little Italy, à New York.OPENING NIGHT a a a1.05 Cinétoile 516133561

John Cassavetes. Avec GenaRowlands (EU, 1978, 145 min).Au faîte de sa gloire, une actricefait connaissance avecl’angoisse et la peur de vieillir.QUALITY STREET a a17.35 Ciné Classics 26492419 George Stevens. Avec Katharine Hepburn (EU, N., 1937, 85 min) &.En Angleterre, au XIXe siècle,une femme encore jeune tentede reconquérir son fiancé, re-venu d’une trop longue guerre.YENTL a a10.05 Cinéstar 2 505998769 23.45Cinéstar 1 504450653 Barbra Streisand. Avec BarbraStreisand (EU, 1983, 135 min).Une femme juive se fait passerpour un garçon afin d’êtreacceptée à l’école rabbinique.

Fantastique

MALEVIL a a11.05 Cinéfaz 536447437 Christian de Chalonge. Avec Jacques Dutronc (France, 1980, 120 min) &.Des gens organisent leur survieaprès une explosion atomique.

Policiers

L’IMPASSE a a6.40 Cinéfaz 548172214 22.30

Cinéfaz 521828905 Brian De Palma. Avec Al Pacino(Etats-Unis, 1993, 145 min) ?.Un truand vieilli cherche à fuirson milieu et son destin.MEURTRE D’UNBOOKMAKER CHINOIS a a23.15 Cinétoile 503752905 John Cassavetes. Avec BenGazzara (EU, 1976, 110 min) &.Pour éviter de perdre sa boîte denuit, un gangster minableaccepte d’abattre un homme.f Horaires en gras italique =diffusions en v.o.

Jean Rochefort dans « Le Cavaleur », de Philippe de Broca,à 17.50 sur Cinétoile

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France-Culture

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 9.00 ;12.30 ; 18.30 ; 0.00.

7.05 Entre-revues. 7.30 Culturesd’Islam. Top Kapi au XVIIe siècle. Invités :Annie Berthier, conservatrice à laBibliothèque nationale ; StéphaneYerasimos professeur à l’Université ParisVIII. 8.00 Orthodoxie. 8.30 Service reli-gieux organisé par la fédération protes-tante de France. 9.07 Ecoute Israël. 9.40D i v e r s a s p e c t s d e l a p e n s é econtemporaine. Fédération Française deDroit Humain. 10.00 Messe. Célébrée endirect de la chapelle des Missionsétrangères, à Paris. 11.00 L’Esprit public.

12.00 De bouche à oreilles.Manger l’autre. Invités : Nicole Belmont ;Gisèle Harruss-Révidi.

12.40 Des papous dans la tête.14.00 Etat de faits.

La maladie de la timidité.

15.00 Œuvres croisées.16.00 Débat. En direct de Nantes. Lesréalités culturelles locales. Invités : MichelLiard ; Claude Brumachon ; Jean-LucCourcoult ; Philippe Cognée. 17.00 Unev ie , une œuvre . Maurice-EdgarCoindreau. Invités : Christine Jordis ;Michel Gresset ; Pierre Kyria. 18.30 Ren-dez-vous de la rédaction. 19.30 Forintérieur. Invité : Patrick Besson,journaliste, auteur prolixe.

20.30 Le Concert.21.30 Vestiaire.22.05 Projection privée.

Michel Saint-Jean, distributeur.

22.35 Atelier de créationradiophonique.

Un certain Jean-Pierre Brisset.Invités : Michel Foucault ; DenisRoche ; Claude Piéplu ; MarcDécimo. Dieu grammairien.Invité : Yann Colette.

0.05 Le Gai savoir. Sylvie Barnay. 1.00 LesNuits de France-Culture (rediff.). Profilsperdus : Jean Jaurès.

France-Musiques

Informations : 6.00 ; 7.00 ; 9.00.6.05 Variations sur un thème. 8.02 Mu-siques d’un siècle. 52 émissions de laCRPLF. 9.11 Les Muses en dialogue. 11.00Le Fauteuil de monsieur Dimanche.Affinités électives. Gœthe VII : Le divanoriental-occidental. Œuvres de Schubert,R. Schumann, Wolf, R. Strauss.

12.15 La Folle JournéeJean Sébastien Bachà Nantes. Donné en direct, salle Frobergerde la Cité des congrès, à Nantes,par l’Ensemble La Fenice, dir. JeanTubéry : Œuvres de Bach : Jesumeine Freude : Motet BWV 227 ;Christ lag in Todes Banden :Cantate BWV 4.13.45 Donné en direct, salle Vivaldide la Cité des congrès, à Nantes, par le Trio Hantaï, Marc Hantaï, flûte baroque, Jérome Hantaï, viole de gambe,Pierre Hantaï, clavecin. 15.00 Donné en direct, salle Vivaldide la Cité des congrès, à Nantes.Œuvres de Bach : Sonate pourvioloncelle seul, Jean-GuihenQueyras, violoncelle ; Sonate pourviolon ; Partitas pour violon, John Holloway, violon.16.15 Donné en direct, salle Vivaldide la Cité des congrès, à Nantes,Andrew Manze, violon baroque,

Richard Egarr, clavecin : Œuvresde Bach : Sonate pour violon etclavecin BWV 1015 ; Sonate pourviolon et clavecin no 4 BWV 1017 ;Sonate pour violon et clavecin BWV1019.

17.15 Idéaux et Débats. En partenariatavec le journal Le Monde. Invités : AndréTubeuf, Jean Luc Macia, Gilles Cantagrel.Bach : Une histoire de l’interprétation àtravers le disque, la musique instrumen-

tale.

18.15 La Folle Journée Jean Sébastien Bachà Nantes.Donné le 28 janvier, salle Reinkende la Cité des congrès, à Nantes.Variations Goldberg, de Bach,Pierre Hantaï, clavecin. 19.22 Donné le 29 janvier, salleDietrich Buxtehude de la Cité descongrès, à Nantes, par La PetiteBande, dir. Sigiswald Kujiken :Œuvres de Bach : Concertobrandebourgeois no 1 BWV 1046 ;Concerto brandebourgeois no 3BWV 1048 ; Concertobrandebourgeous no 5 BWV 1050.20.22 Concert. Donné le 29janvier, salle Dietrich Buxtehudede la Cité des congrès, à Nantes,par Gabrieli Consort and Players,dir Paul McCreesh : Passion selonSaint-Mathieu BWV 244, de Bach,Susan Hemington, soprano, RobinBlaze, ténor, Charles Daniels,contre-ténor.

23.00 Sanza. Panorama de la musiquetraditionnelle au XXe siècle.

0.00 Le Jazz probablement. Enregistré le12 novembre 1999, à la Cité de la musique,à Paris. Entre jazz et musiques de l’Est : laviolonniste Iva Bitova (en solo) et lepianiste Bojan Z. 1.00 Les Nuits deFrance-Musiques.

Radio Classique

14.00 Portrait.Jean-Yves Thibaudet, pianiste.

16 .30 Concer t . Concerto Soave.Enregistré le 18 septembre 1999, auNouveau Théâtre de Périgueux. Ardet cormeum, de Sances ; Pulchra est, de DaPalestrina ; Fin dal Monte Sion, deMazzochi ; Œuvres de Rossi : Passacaille ;Pianto della Maddalena ; Toccata eCanzon, de Frescobaldi ; Salve Regina, deStrozzi ; Passacaille, de Piccinini ; LagrimeAmare della Maddalena alla Croce, deMazzocchi ; Toccata, de Frescobaldi ;Gloria, de Agneletti. 18.00 Sinfonia.Sérénade op.6, de Suk, par l’OrchestrePhi lharmonique Tchéque, dir. J .Belohlavk ; Dans la nature, de Dvorak, parle Philharmonique de Vienne, dir. S.Ozawa ; Triple concerto, de Beethoven, I.Perlman, violon, Yo-Yo Ma, violoncelle,par l’Orchestre Philharmonique de Berlin,dir. D. Barenboïm, piano ; Symphonie n0 3,de R. Schumann.20.00 Soirée lyrique.

Manon Lescaut. Opéra de Puccini. Par le Chœur del’Opéra de Covent Gardenet l’Orchestre Philharmonia, dir. G.Sinopoli, M. Freni (Manon),R. Bruson (Lescaut), PlacidoDomingo (Des Grieux),K. Rydl (Geronte).

22.05 Soirée lyrique (suite).Il Sogno de Scipione, de Mozart,par le Chœur de Chambre deSalzbourg et l’Orchestre duMozarteum de Salzbourg, dir. L.Hager, Peter Schreier (Scipione),Lucia Popp (Costanza), Edita Gruberova (Fortuna),Claes-Hakan Ahnsjö (Publio),Thomas Moser (Emilio), Edith Mathis (Licenza).

0.00 Les Nuits de Radio Classique.

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36 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

LES FILMS DE LA SEMAINE SUR LES CHAINES HERTZIENNES

Canal+

Premières diffusions

JACKIE BROWN aLundi 20.40Quentin Tarantino (EU, 1998, 148 min).Avec Pam Grier, Samuel L. Jackson.Une hôtesse de l’air tente de piéger untrafiquant. Un récit nonchalant etcomplexe, des personnages mûrs, desdialogues abondants, des souvenirscinéphiliques. Est-ce plus qu’un exercice destyle brillant et un peu vain ?

KHROUSTALIOVMA VOITURE ! a a aLundi 23.05Alexeï Guerman (Fr.-Rus., 1999, v.o.,141 min). Avec Youris Tsourilo, NinaRouslanova.L’histoire d’un médecin soviétique arrêtésur ordre de Staline au moment du complotdes « blouses blanches ». Une réflexionchaotique et baroque sur la mort dustalinisme et la Russie.

LES CHEVALIERSTEUTONIQUES aMercredi 8.30Aleksander Ford (Pol., 1960, 152 min).Avec Grazyna Stanisezwska, AndrejSzalawski.La reconstitution spectaculaire etnationaliste d’une bataille qui assura, auXVe siècle, l’indépendance de la Pologne.

MOOKIEMercredi 21.00Hervé Palud (Fr., 1998, 84 min).Avec Jacques Villeret, Eric Cantona.Un moine trouve un singe doté de la parole.Il s’enfuit avec lui et un boxeur traqué pardes gangsters. Un singe qui parle plus unfootballeur devenu acteur, ça ne suffit paspour que la sauce prenne.

LES AILES DE LA NUITMercredi 23.20Mark Pavia (EU., 1997, 93 min).Avec Miguel Ferrer, Julie Entwisle.Une nouvelle variation sur le mythe duvampire. D’après une nouvelle de StephenKing.

AU CŒUR DE LA TOURMENTE aJeudi 20.40Beeban Kidron (GB, 1998, 109 min).Avec Vincent Perez, Rachel Weisz.Une adaptation honnête d’un roman deJoseph Conrad.

TONI aJeudi 22.35Philomène Esposito (Fr.-It., 1999, 93 min).Avec Alessandro Gassman, Béatrice Dalle.Un jeune tueur calabrais, envoyé à Parispour un « contrat », traqué par sescommanditaires, rencontre une jeunejournaliste. Une tentative intéressante dedémystification de la Mafia.

UN CRI DANS L’OCÉAN aVendredi 21.00Stephen Sommers (EU, 1998,int. aux moins de 12 ans, 102 min).Avec Treat Williams, Famke Janssen.Un paquebot, des terroristes, une pieuvregéante. Un film d’aventures et d’épouvantetrès honorable.

LA GUERRE DES FÉESSamedi 9.05Michael Ritchie (EU, 1998, 86 min).Avec Martin Short, Kathleen Turner.Une petite fille demande à un magiciend’aider son père à obtenir un rôle àBroadway. Un conte pesamment drôle oudrôlement pesant pour enfants.

Lundi 24 janvier

LES PORTESDE LA NUIT16.40 La CinquièmeMarcel Carné (Fr., 1946,N., 120 min). Avec YvesMontand, Pierre Brasseur.Une tentative par le tandemCarné-Prevert de recréeraprès guerre le réalismepoétique des années 30. Lalourdeur symbolique seuledemeure.

RAINING STONES a20.45 Arte Ken Loach (GB, 1993, v.o.,86 min). Avec Bruce Jones,Julie Brown.Le réalisme social ducinéaste britannique. Lesravages du chomâge. Larecherche de la vérité estsouvent handicapée parl’usage d’effets de moins enmoins masqués.

HIGHLANDER 2,LE RETOUR20.50 M 6 Russell Mulcahy (EU, 1991,86 min). Avec ChristopheLambert, Sean Connery.Suite confuse et incohérented’un film à succès.

LE RETOUR DEMARTIN GUERRE a20.55 France 3 Daniel Vigne (Fr., 1981,107 min). Avec NathalieBaye, Gérard Depardieu.Au XVIe siècle, dans unvillage ariégeois, unhomme de retour après huitans réintègre son foyer.Certains affirment qu’ils’agit d’un usurpateur. Unereconstitution historiquesoignée quoiqu’un peuprécieuse au service du récitoriginal d’une imposture.

EXTREMITIES a22.25 M 6 Robert M. Young (EU,1986, 85 min). Avec FarrahFawcett, James Russo.Un femme victime d’unvioleur réussit à maîtrisercelui-ci et entreprend de letorturer. D’après une piècede théâtre. Un duelpsychologique trèsparticulier.

TESIS a22.40 Arte Alejandro Amenabar(Esp., 1996, v.o., 118 min).Avec Ana Torrent,Fele Martinez.Dans une université, ladécouverte de filmsmontrant des meurtresauthentiques met uneétudiante sur la piste d’un

assassin. Variation sur lepostulat de l’existence dessnuff movies par un bonélève qui connaît les ficellesdu cinéma d’épouvante.

Mardi 25 janvier

LAST ACTION HERO a20.50 TF 1John McTiernan (EU, 1993, 140 min). AvecArnold Schwarzenegger,Austin O’Brien. Un jeune garçon est fascinépar un héros de filmd’action qui... sort de l’écranpour l’accompagner dansses aventures. Une mise enabîme amusante des clichésdu cinéma hollywoodiencontemporain.

L’EFFRONTÉE a20.50 France 2Claude Miller(Fr., 1985, 92 min).Avec CharlotteGainsbourg,Bernadette Lafont.Une adolescente s’attache àune jeune pianiste prodigequi lui promet d’en faire sonimprésario. Le portraitd’une collégienne dans lesannées 80, entre révolte,aspirations supérieures etsortie de l’enfance. Desmoments inspirés.

PETER PAN a23.10 Arte(et samedi 29 à 1.05)Herbert Brenon (EU, 1924,muet, N. et teinté,102 min). Avec BettyBronson, Ernest Torrence.Résumé. Premièreapparitioncinématographique dupersonnage créé par JamesMatthew Barrie. Une rareté.

Mercredi 26 janvier

FOLIESDE FEMMES a a

0.25 ArteErich von Stroheim (EU, 1920-21, N., teinté,muet, version restaurée1999, 120 min). Avec Erich von Stroheim.Rediffusion du 13 janvier.

Jeudi 27 janvier

HARCÈLEMENT20.55 France 3Barry Levinson (EU, 1994,123 min). Avec MichaelDouglas, Demi Moore.Parce qu’il n’a pas voulucéder à ses avances, unefemme d’affaires poursuitson collaborateur pourharcèlement sexuel. Unevision antipathique du désirféminin considéré commeune monstruosité.

LE DERNIER TANGO À PARIS a a

23.05 France 2Bernardo Bertolucci(It., 1972, 124 min).Avec Marlon Brando,Maria Schneider.Une jeune femme et unAméricain venu s’installer àParis vivront quelques joursd’amours torrides etpassionnés. Un film qui fitscandale en son temps pourla crudité de ses scènesérotiques. L’histoire d’unepassion morbide qui setransforme en tragédie.

LE DÉCALOGUE 1 : UN SEUL DIEUTU ADORERAS a a

1.40 France 2Krzysztof Kieslowski(Pol., 1988, 53 min).Avec Henryk Baranowski,Wojciech Klata.Le premier volet d’une sériede films pour la télévisionqui sont autant devariations sur les dixcommandements. Ici uneréflexion sur la foi et lascience.

LE DÉCALOGUE 2 : TU NE COMMETTRASPOINTDE PARJURE a a

2.35 France 2Krzyhsztof Kieslowski(Pol., 1988, 57 min).Avec Krystyna Janda,Aleksander Bardini.Une femme, enceinte deson amant, pense que sonmari agonise. Contre lesprédictions des médecins,l’homme guérit.

Vendredi 28 janvier

LA MOINDREDES CHOSES a a

22.20 ArteNicolas Philibert(Fr., 1996, 105 min).Avec les pensionnaires etles soignants de la cliniquede La Borde.Film-documentaire. Lespensionnaires de la cliniquede La Borde préparent lareprésentation d’une piècede théâtre.Un regard préciset nonchalant à la fois,dans la lignée des grandsdocumentaristes.

LA GRANDEBOUFFE a a a

23.20 France 3Marco Ferreri (It.-Fr., 1973, 125 min).Avec MarcelloMastroianni, AndréaFerréol.Quatre bourgeois seréunissent dans une maisonet, petit à petit, décident demanger jusqu’à la mort.Au-delà du scandale que lefilm a provoqué à sa sortie,c’est un conte moral sur lestatut de l’individu face aumonde moderne, lasurvivance de restes debarbarie, l’épuisement desplaisirs par la civilisation.

MARTIN ET LÉA a a

0.00 ArteAlain Cavalier (Fr., 1978,92 min). Avec Isabelle Ho,Xavier Saint-Macary.La relation entre un hommequi veut devenir chanteurd’opéra et une jeunefemme liée à la prostitution.Une histoire d’amour quiest un mélange, trèsoriginal et très bieninterprété, de naturalismeet de mélodrame discret.

a On peut voira a A ne pas manquer

a a a Chef-d’œuvreou classique

La critiquede Jean-François Rauger

Youris Tsourilo dans « Khroustaliov ma voiture ! »,d’Alexeï Guerman

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LeMonde Job: WEL0300--0037-0 WAS TEL0300-37 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 11:48 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0132 Lcp: 700 CMYK

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 37

Dimanche 30 janvier

LE CAVALIERÉLECTRIQUE20.40 ArteSydney Pollack(EU, 1978, 115 min).Avec Robert Redford, Jane Fonda.Une fablenostalgico-écologiquelourde et mièvre.

PEUR PRIMALE a20.50 TF 1Gregory Hoblit (EU, 1996,140 min). Avec RichardGere, Laura Linney.Un avocat accepte dedéfendre un jeune hommeaccusé de meurtre et quipense être victime d’unphénomène dedédoublement de lapersonnalité. Un film deprocès conforme aux lois degenre mais très efficace.Une bonne surprise.

UN MONDEPARFAIT a a a20.50 France 2Clint Eastwood (EU, 1993,133 min). Avec KevinCostner, Clint Eastwood.Un homme s’évade deprison et emmène un petitgarçon en otage. Desrelations très fortes vont senouer entre eux. Un trèsbeau film sur l’enfance, lafuite, la fatalité de laviolence. Un rythme de récittrès original. Le film, qui esten cinémascope passera-t-ilau bon format ? Si ce n’estpas le cas, protestez.

LA PROF OULES PLAISIRSDÉFENDUS23.15 M 6Bob W. Sanders(Fr., 1980, 82 min).Avec Hélène Shirley,Victor Vallet.Version soft (c’est-à-diredébarrassé des plans tropcorsés), d’un film hard.

C’EST PAS MOI...C’EST LUI23.20 TF 1Pierre Richard et AlainGodard (Fr., 1979,105 min). Avec PierreRichard, Aldo Maccione.Le « nègre » d’un écrivainest invité en Tunisie par unacteur italien pourtravailler un scénario. C’estle départ d’une série dequiproquos en tous genres.

MAMMA ROMA a a a0.20 France 3Pier Paolo Pasolini(It., 1962, N., v.o., 102 min).Avec Anna Magnani,Ettore Garofolo.Une ancienne prostituéeretrouve son fils et s’installeavec lui dans une HLM dela banlieue romaine. Lejeune homme est happé parla délinquance. La fusionmagnifique du réalismesocial et de la tragédie.

Aux sourcesdu néoréalismeLES AMANTS DIABOLIQUES. Luchino Visconti

EN éditant en DVD quelques œuvres majeures del’histoire du cinéma, une douzaine de titres (parmilesquels six Rossellini, deux Murnau, deux Pasolini,

rien que ça !), la société Films sans frontières affirme unepolitique audacieuse, de celles qui feront du digital ver-satile disk autre chose qu’un simple second marché desfilms commerciaux sortis en salles l’année précédente.Cela mérite que l’on y revienne cette semaine avec unautre titre de la collection, comme un moyen de s’inter-roger encore (la vidéo permet de questionner perpé-tuellement l’histoire du cinéma) sur la nature de ce quel’on a appelé le néoréalisme.

C’est d’après une suggestion de Jean Renoir que Vis-conti, qui fut son assistant, décide, pour son premierlong métrage d’adapter un roman noir de l’auteur améri-cain James Cain, Le facteur sonne toujours deux fois. Tour-né dans les marais du Pô, Les Amants diaboliques (Osses-sione) sera l’occasion d’appliquer, en partie, les principesfondateurs du mouvement, édictés par l’équipe de la re-vue Cinema, créée en 1940 par le fils de Mussolini, récla-mant davantage de vérité dans les films italiens. C’est lemonteur du film, Mario Serandrei, qui, au vu du résultat,aurait parlé d’un cinéma néoréaliste. En fait la nouveau-té, toute relative, d’Ossessione réside dans la façon dontla convention, sans disparaître, est soumise à diversesmodifications.

Visconti fait appel à deux acteurs populaires, et no-tamment à une vedette du cinéma commercial, Clara Ca-lamai. Certes, le cinéaste fait subir à celle-ci un traite-ment de choc en la filmant décoiffée, vêtue d’un tablierou d’un peignoir quelconque, perdue dans l’aveuglante

clarté des marais du Pô. C’est également la façon dont leslieux, les objets sont dégagés d’une immédiate fonction-nalité, imposent une présence que la mise en scène rendopaque qui surprend alors. Le récit du meurtre (déguiséen accident) d’un aubergiste de campagne par sa femmeet l’amant de celle-ci, un vagabond de passage dont elleest tombée amoureuse, suivi de la lente désagrégationdu couple, a tout d’un mélodrame policier classique. Legenre impose d’ailleurs les déterminations d’un scénarioet la façon, plus ou moins relâchée, dont elles se trans-forment en destin renvoie le film à une origine d’ailleursavouée par Visconti, le réalisme poétique du cinémafrançais des années 30, mais travaillé dans le sens d’unediminution du poids symbolique des êtres et des choses.Ainsi le personnage de l’Espagnol, bref compagnon devoyage du héros, change-t-il son statut d’annonciateurde la fatalité pour évoquer une attirance homosexuelle.La mise en scène extrêmement concertée, subtilementthéâtralisée (la première apparition de Massimo Girotti)est aux antipodes du souci rossellinien de respecter l’in-signifiance du monde.

Ossessione démontre ainsi qu’il n’y a pas de révolutionesthétique pure mais que l’invention d’un style peut déjàcontenir le projet de son dépassement.

Jean-François Raugera 1 DVD noir et blanc, v.o. sous-titrée, Films sansfrontières, 140 min, 159 F ou 24,23 ¤ (prix indicatif).

ClaraCalamai et MassimoGirotti

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ShakespeareIn LoveCINÉMACouronné par sept Oscars,dont ceux du meilleur filmet de la meilleure actricepour Gwyneth Paltrow,cette comédie romantiquede John Madden est unvrai bonheur. WilliamShakespeare (le séduisantJoseph Fiennes), en panned’écriture, tombe sous lecharme d’une jeune noblequi rêve de monter sur lesplanches. Leur histoired’amour va inspirer aufringant auteur une pièce,Roméo et Juliette, qu’il jettesur le papier et sur la scèneà mesure qu’il en vit lesjoies et les affres. Cesallers-retours entre la réalitéet le théâtre sont pleinsd’invention, de drôlerie etd’émotion. – O. M.a 1 DVD, couleur, quatrelangues, cinq sous-titrages,120 min, Columbia TristarHome Video, 189 F(28,81 ¤), 149 F (22,71 ¤) lacassette, v.o. sous-titrée ouv.f., chez Universal à partirdu 8 février.

Les Hautsde HurleventCINÉMACurieusement, cetteadaptation du romand’Emily Brontë, réaliséepar Peter Kosminsky en1992, n’est jamais sortie surles écrans français. JulietteBinoche, qui tient ici lehaut de l’affiche au côté deRalph Fiennes, a renié lefilm, jusqu’à ne pas le fairefigurer dans sa filmographieofficielle. A voir cettereconstitution aussidécorative que laborieusedu roman pour la premièrefois adapté dans sonintégralité, on lacomprend. – O. M.a 1 DVD, couleur, v.o.sous-titrée ou v.f., 110 min,Films sans frontières, 199 F(30,33 ¤).

BladeCINÉMALes histoires de vampiresont souvent quelque chosede ridicule et cetteillustration signée parStephen Norringtonn’échappe pas toujours àcet écueil. Pourtant, ce filmtechno-décadent nemanque pas de qualités etmême d’un certain style. Enchasseur de vampiresWesley Snipes est plutôtconvaincant. Et les effetsspéciaux sont d’une qualitéremarquable. Le DVDregorge de bonus. Au boutdu compte, une bonnesurprise. – O. M.a 1 DVD, couleur, v.o.sous-titrée ou v.f., 115 min,Metropolitan Film & Video,210 F (32,01 ¤), 139 F(21,18 ¤) la cassette.

The Second CivilWarTÉLÉVISIONCharge féroce contre leshommes publics et lesmédias, ce film de JohnDante, on ne peut pluspolitiquement incorrect, aété produit par la chaîneaméricaine HBO. On estpourtant loin du banaltéléfilm à la française, tant leréalisateur des Gremlins et deSmall Soldiers s’ingénie àridiculiser le fonctionnementde la démocratie de son pays.Le gouverneur de l’Idaho, enfermant les frontières de sonEtat à l’immigration,déclenche une tempêtemédiatico-politique auxeffets dévastateurs. Lafiction, d’un réalismeépoustouflant, est à la foisdrôle et inquiétante. Onaimerait retrouver plussouvent un regard aussicorrosif sur notresociété. – O. M.a 1DVD, couleur, troislangues, sous-titragefrançais, 95 min, Pioneer,199 F (30,33 ¤).

(Prix indicatifs.)

VIDEO-DVD UNE SELECTION

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LeMonde Job: WEL0300--0038-0 WAS TEL0300-38 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 16:08 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0133 Lcp: 700 CMYK

38 Le Monde Télévision b Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000

LES GRANDS RENDEZ-VOUSSPORTBasket-ball

CHAMPIONNAT DE LA NBA2.05 Mercredi 26 janvier Canal+Philadelphie 76ers contre Phoenix Suns.

Bobsleigh

COUPE DU MONDE12.00 Samedi 29 janvier EurosportSeptième étape du circuit sur la piste deSaint-Moritz (Suisse), avec la premièremanche de l’épreuve de bob à deux.Dimanche 30 à 12.00 : première manchede l’épreuve de bob à quatre.

Cyclo-cross

CHAMPIONNATS DU MONDE14.40 Dimanche 30 janvier France 3Epreuve hommes à Saint-Michielsgestel(Pays-Bas).

Football

CHAMPIONNAT DE FRANCE(23e journée de D 1)18.45 Mardi 25 janvier Canal+ VertTroyes - Marseille.20.45 Mardi 25 janvier Canal +Metz-Monaco.20.00 Mercredi 26 janvier SuperfootLyon - Bordeaux.COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS(Lagos, Nigeria) : 1er tour19.30 Mardi 25 janvier EurosportGroupe 4, Maroc - Congo.19.30 Jeudi 27 janvierGroupe 2, Afrique du Sud - RD Congo.16.00 Vendredi 28 janvierGroupe 4, Nigeria - Congo.18.30 Vendredi 28 janvierGroupe 3, Egypte - Sénégal.20.30 Vendredi 28 janvierGroupe 1, Cameroun - Côte-d’Ivoire.18.30 Samedi 29 janvierGroupe 3, Zambie - Burkina Faso.20.45 Samedi 29 janvierGroupe 2, Gabon - Algérie.COUPE DE LA LIGUE15.10 Samedi 29 janvier France 2Monaco - Strasbourg, au stade Louis-II.20.40 samedi 29 janvier France 3Lyon - Bordeaux16.10 Dimanche 30 janvier France 3Bastia - Montpellier.

Rugby

CHAMPIONNAT DE FRANCE14.05 Samedi 29 Janvier Canal+10e journée du championnatElite 1 : Dax - Stade français.

Ski

COUPE DU MONDESamedi 29 janvier EurosportDescente hommes àGarmisch-Partenkirchen (All.), à 11.00.Slalom géant dames à Zwiesel (All.) :première manche et seconde manche(10.15 et 13.00).Dimanche 30 janvierSlalom dames à Garmisch-Partenkirchen :première manche et seconde manche(10.00 et 13.00). Super-G hommes (11.00).

Tennis

INTERNATIONAUX D’AUSTRALIEDu lundi 24 au samedi 29 janvierEurosportEn direct de Melbourne : huitièmes definale du tournoi du Grand Chelem(9.00) ; début des quarts de finale (1.00).Mardi 25, mercredi 26 et jeudi 27,rendez-vous à 9.00 et 1.30 ; vendredi 28à 1.30 finale dames ; samedi 29à 2.00 finale hommes.

Super Bowl, pop-corn et sodas,une nuit américaineFOOTBALL AMÉRICAIN. Dimanche 30 janvier 0.00 Canal+

D IMANCHE 30 jan-vier, le vainqueurdu 34e Super Bowl,

la finale du championnatde football américain, gra-vera son nom pour la pre-mière fois au palmarès decette épreuve-phare. Pen-dant les six mois d’unecompétition suivie par desmillions de foyers améri-cains, les favoris ont étébattus par des équipesjeunes – ou rajeunies – etplus ambitieuses. Parmielles, les IndianapolisColts, les Saint Louis Ramset les Jacksonville Jaguars.

Signe de ce renouveau :l e s D e n v e r B r o n c o s ,doubles tenants du titre,ne sont pas parvenus àcombler l’absence de leurprestigieux quaterback,John Elway, parti à la re-traite. Les dirigeants de laLigue nationale de football(NFL) se f rot tent lesmains. Pour eux, l’appari-tion d’une relève donne del’oxygène à un sport qui,après une décennie dorée,accusait un certain essouf-flement.

Avec le basket-ball et lebase-ball, le football amé-ricain est une discipline fé-tiche des Nord-Améri-

cains. Chaque saison, lesamateurs se délectent desfrasques de leurs héros, etpersonne dans le paysn’oublie que O.J. Simpson,qui souleva les passionslors de son fameux procèspour meurtre, avait étél’un des meilleurs joueursdes années 80.

Chaque dern ier d i -manche de janvier, le Su-per Bowl est disputé dansl’un des stades mythiquesdu pays. Cette année, c’est

le tour du Georgia Domed’Atlanta. Plus de 100 mil-lions d’Américains sui-vront ce match à la télé-vision. La partie devraitdurer quatre heures. Le jeuest en effet rythmé pard ’ innombrab les « fe -nêtres » permettant d’in-troduire un maximum depublicité. Une minute sefacture 150 millions dedollars (environ 145 mil-lions d’euros). La chaîneNBC, qui retransmet le

match, offre même desclins d’œil à ses specta-teurs dans les semainesqui précèdent le fameuxdimanche, en proposantun épisode des séries lesplus célèbres qui a pourthème le football améri-cain. En 1997, la série« Friends » avait accueillile Super Bowl, Julia Ro-berts et Jean-Claude VanDamme...

Depuis sa création ennovembre 1984, Canal+diffuse en direct les imagesde ce dimanche hors ducommun. En France, lematch commencera à mi-nuit. Mais, pour mieux lecomprendre, George Eddypropose un manuel dufootball américain à partirde 23 h 15 et explique saphilosophie, ses secrets ouses superlatifs. Après, il estbon de se munir d’un sala-dier rempli de pop-corn,de hot-dogs ou de ham-burgers et de sodas, avantde contempler ces géantscasqués jouer un drôle derugby. Une façon rafraî-chissante de passer unenuit américaine, entre cli-chés et fascination.

Bénédicte Mathieu

Ces géants qui jouent un drôle de rugby

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LeMonde Job: WEL0300--0039-0 WAS TEL0300-39 Op.: XX Rev.: 21-01-00 T.: 16:12 S.: 75,06-Cmp.:22,09, Base : LMQPAG 11Fap: 100 No: 0134 Lcp: 700 CMYK

P O U R N O U S É C R I R E .Adressez vos lettres à : LeMonde Télévision, 21 bis, rueClaude-Bernard, 75242 ParisCedex 05, ou sur Internet :[email protected]

Dimanche 23-Lundi 24 janvier 2000 b Le Monde Télévision 39

LA PAROLE AUX LECTEURS COURRIER

Indécence sur le Dakar

Le 11 janvier, vers 18 heures,sur France 3, un reporter de« La Piste du Dakar » inter-viewait longuement un méde-cin nigérien, qui se dévouaitsans compter pour soulagerles souffrances de ses conci-toyens, allant de village en vil-lage pour essayer de leur pro-curer des médicaments quileur font cruellement défaut.(...) Mais ses déplacementsdevenaient de plus en plusdifficiles, le moteur de sonbateau étant sur le point derendre l’âme. Et le reporter delancer un appel aux téléspec-tateurs pour les inviter à ras-sembler les fonds nécessairesau remplacement du moteurde l’embarcation de l’infor-tuné toubib. J’ai cru avoir malentendu. Le principe n’était,

bien sûr, pas en cause : maisque cette demande puisseêtre formulée ingénument,alors que le lendemain même,l’organisation du Dakar allaitengager 30 millions de francspour déplacer son Barnum duNiger en Libye, j’avoue quecela m’a paru dépasser leslimites de l’indécence.

M.-A. GeffroySaint-Aubin-d’Aubigné(Ille-et-Vilaine)

Franz-Olivier Giesbertet l’armée rouge

Dimanche, 9 janvier, dans« Le Sens de l’Histoire » surLa Cinquième, Franz-OlivierGiesbert et Laurent Joffrinétaient invités à débattre surla deuxième partie du « Sièclede Semprun ». Franz-OlivierGiesbert, apparemment plussoucieux de faire valoir sonanti-communisme simpletque les vérités historiques,reproche d’entrée à LaurentJoffrin (Le Nouvel Observa-teur) qui évoque le rôle déter-minant de l’armée soviétiquedans la deuxième guerremondiale, de vouloir « réé-crire l’histoire ».

Pour le directeur des rédac-tions du Figaro et présenta-teur du « Gai savoir » surParis Première, les Sovié-tiques n’auraient joué qu’unrôle mineur dans la victoiresur le nazisme, vaincu, selonlui, essentiellement par laGrande-Bretagne, les Etats-

Unis et la Résistance. Si cettemauvaise foi partisane mêléed’une grande ignorance n’estpas, pour le coup, de l’His-toire réécrite, que monsieurGiesbert nous dise ce quec’est.

S’il avait un tant soit peurévisé son histoire, M. Gies-bert se serait souvenu que parson courage remarquable,l’armée soviétique, en infli-geant aux troupes allemandesleur première grande défaite àStalingrad, donna le signal duredressement des Alliés. Ilaurait même peut-être appris,à cette occasion, que dèsl’invasion de leur pays, en1941, les Soviétiques se sontbattus avec acharnement,pratiquant sur leur propre solla tactique de la terre brûlée,les partisans harcelant sansrelâche l’envahisseur sur sesarrières. (...) L’étau pouvaitenfin se refermer sur lestroupes allemandes et préci-piter la chute du IIIe Reich.

On ne peut nier cela, ni letravestir. Et cela n’empêcheen rien de dénoncer avecforce les crimes commis parles communismes pour impo-ser leur idéologie. Ne mélan-geons pas tout. Franz-OlivierGiesbert devrait égalementréviser son vocabulaire ; celalui éviterait, lorsqu’il fustige– et on ne fustigera jamais

a s s e z – l e t o t a l i t a r i s m ecommuniste et son macabrecortège, de parler aussi, visantà fondre l’une dans l’autre lesdeux grandes barbaries duX Xe s i è c l e , d e s « c a m p sd’extermination » commu-nistes. La spécificité nazie descamps d’extermination n’estdonc pas connue de tous ?

Gilbert GauthierParis

Péché d’imageDans sa chronique du

« Monde Télévision » daté9-10 janvier, Daniel Schnei-dermann nous entraîne dansle tourbillon de Sœur Emma-nuel le et nous convaincpresque qu’elle a su, commepersonne, casser les codes dusystème télévisuel pour impo-ser son propre langage devérité (...). Il me semble quel’on peut analyser la presta-tion de cette dame d’églised’une tout autre façon.

Le spectateur a en effetassisté à une incroyablebataille d’images. Car SœurEmmanuelle en est une. Icônepieuse, certes, presque sacréedéjà, mais image, au mêmetitre que les « amuseurs » deMichel Drucker (...). Mais Phi-lippe Gelluck était là. Pourrappeler à Sœur Emmanuellequi elle est vraiment. Il tentad’analyser le poids importantde l’orgueil chez la « sainte »vieille dame (...). Et pour cela,il utilisa son arme à lui,l ’humour absurde , sans

essayer de jouer sur le terrainde Sœur Emmanuelle, qu’ellemaîtrise totalement par sonaction, et son indubitable sin-cérité.

Il lui posa la question sui-vante : « Vous avez déclaré unjour : “moi, les pauvres, j’en airien à secouer, ce qui m’inté-resse c’est l ’alcool et lesbagnoles de luxe”. Deux solu-tions : soit vous étiez ivre, soitc’est quelqu’un d’autre qui l’adit et mon information estmauvaise. » Réponse sèche deSœur Emmanuelle : « C’estune imbécillité. » Et elle lui entiendra rigueur jusqu’à la finde l’émission.

Le dessinateur, par sa ques-t i o n , a v a i t d é j à f a i tcomprendre à la sœur l’essen-tiel – si dur à dire tant on nevoudrait pas, en cassantl’image, casser la réalité desactions bienfaisantes qu’elleautorise : Sœur Emmanuellen’est que l’exact négatif d’unestar rock’n’roll, elle en estl’image symétrique (...). EtGelluck, dans ce duel imagecontre image, a rappelé qu’iln’était qu’un amuseur et qu’àce titre son image à lui estinsoluble dans la foi chré-tienne de Sœur Emmanuelle,ce qui ne le rend pas moinsrespectable. Etait-ce donc unsi grand péché que de refuserde se fondre dans les valeurset de valider le discours decelle qui sait si bien utiliserson image pour servir sespauvres... et son orgueil ?

Jean LatreilleFrancheville (Rhône)