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ISSN n° 2335-1047 N° 1788 – Dimanche 9 septembre 2018 – Prix : 10 DA La production avicole a enregistré une hausse appréciable ces dernières années UNE RESTRUCTURATION ET DES MILLIARDS À LA CLÉ LIRE EN PAGES 2-3 Lire en page 6 Larbi Ben M’hidi ARRÊT SUR IMAGES LIRE EN PAGE 7 La thématique a fait l’objet d’une conférence organisée par le RCD à l’occasion de la rentrée Belabbas défend « l’urgence » d’un nouveau code du travail Soutien du FCE au 5 e mandat de Bouteflika Les arguments de Haddad Constantine La marche du mouvement El Mouwatana n’a pas eu lieu Lire en page 4 Niqab, short, pantacourt… Des règlements intérieurs qui nourrissent le flou Lire en page 6 Bissan Jihad Edwan, écrivaine palestinienne et directrice des éditions Ibn Rochd «La Palestine est en train de vivre une catastrophe historique» Lire en page 16 Pour le premier championnat d’Afrique de natation en Algérie Participation record de 238 athlètes de 31 pays Lire en page 18 Eliminatoires de la CAN 2019 (2 e journée), l’EN n’a pu ramener qu’un point de Gambie (1/1) ON S’EN CONTENTERA ! A l’issue d’une rencontre jouée dans un contexte très particulier et qui a débuté avec une heure et demie de retard, l’équipe nationale a dû se contenter du point du nul (1/1) face à la Gambie. Un match comptant pour la 2 e journée des éliminatoires de la CAN 2019 qui fera couler beaucoup d’encre. Surtout que Kheireddine Zetchi, président de la Fédération algérienne de football (FAF), compte interjeter un appel auprès de la CAF parce qu’il estime que ce match n’aurait jamais dû être maintenu pour « manque de sécurité ». LIRE EN PAGE 19

e ON S’EN CONTENTERA ! XX - reporters-dz.comreporters-dz.com/images/pdfs/REPORTERS_1788.pdf · commentaire divers l’entretien baromètre tendances repères verbatim empreinte

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ISSN

n° 2

335-1047

N° 1788 – Dimanche 9 septembre 2018 – Prix : 10 DA

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La production avicole a enregistré une hausse appréciable ces dernières années

UNE RESTRUCTURATION ET DES MILLIARDS À LA CLÉ

LIRE EN PAGES 2-3

Pénurie de médicamentsVers un programme d’importations

complémentaires

Industrie pharmaceutiqueCoup d’envoi des travaux

de la première usine d’anticancéreux � n 2018

OuarglaLa rue demande des soins

de qualité Lire en page 4

Tipasa La chambre d’accusation

rejette la demande de libération provisoire du sénateur

Malik BoudjouherLire en page 5

Selon le vice-président de la Banque mondiale L’Algérie n’a pas besoin d’emprunter à l’extérieur

Commerce extérieurLevée imminente

de l’interdiction d’importation de certains produits

Pétrole brut algérienUn prix moyen de près

de 72 dollars durant les sept premiers mois 2018

Lire en page 6

Migrants

SOS Méditerranée appelle

à «un sursaut du couple

franco-allemand»

Lire en page 12

75e Mostra de Venise

Avec «At Eternity’s Gate » ou

comment dompter le… fauvisme

Lire en page 15

Coup de tonnerre aux 16es rencontres

cinématographiques de Béjaïa

Clap de � n suite à la censure

étatique du � lm de clôture

Lire en page 16

CAN 2018 de handball (U21)

Le « Sept national »

à Marrakech pour rebondir

Lire en page 18

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Eliminatoires CAN 2019

GAMBIE – ALGÉRIE

Larbi Ben M’hidiARRÊT SUR

IMAGESLIRE EN PAGE 7

La thématique a fait l’objet d’une conférence organisée par le RCD à l’occasion de la rentréeBelabbas défend « l’urgence » d’un nouveau code du travail

Soutien du FCE au 5e mandat de Bouteflika Les arguments de Haddad

ConstantineLa marche du mouvement

El Mouwatana n’a pas eu lieu Lire en page 4

Niqab, short, pantacourt… Des règlements intérieurs

qui nourrissent le � ouLire en page 6

Bissan Jihad Edwan, écrivaine palestinienne et directrice des éditions Ibn Rochd

«La Palestine est en train de vivre une catastrophe

historique»Lire en page 16

Pour le premier championnat d’Afrique de natation en Algérie

Participation record de 238 athlètes de 31 pays

Lire en page 18

Eliminatoires de la CAN 2019 (2e journée),l’EN n’a pu ramener qu’un point de Gambie (1/1)

ON S’EN CONTENTERA !A l’issue d’une rencontre jouée

dans un contexte très particulier et qui a débuté avec une heure et

demie de retard, l’équipe nationale a dû se contenter du point du

nul (1/1) face à la Gambie. Un match comptant pour la 2e journée

des éliminatoires de la CAN 2019 qui fera couler beaucoup

d’encre. Surtout que Kheireddine Zetchi, président de la Fédération

algérienne de football (FAF), compte interjeter un appel auprès

de la CAF parce qu’il estime que ce match n’aurait jamais dû être maintenu pour « manque de

sécurité ». LIRE EN PAGE 19

ACTUJOURD'HUIdimanche 9 septembre 20182 ACTUJOURD'HUI dimanche 9 septembre 2018 3

le point

brèves

commentaire

divers

l’entretien

baromètre

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bon à savoir

entretien

sans détour

fi lm d'un jour, fi lm de toujours

à utiliser pour le sport dans les divisions et autres

le point

Mohamed Benabdelkrim. Président du comité des aviculteurs de la wilaya de Tamanrasset : « Nous

avons bien accueilli la décision du gouvernement d’exonérer le maïs et le soja, car ces deux éléments essentiels constituent l’aliment de la volaille et nous causent des problèmes financiers ».

La valeur de la production avicole est passée de 54,8 milliards de dinars en 2009 à 155,5 milliards de dinars en 2017, soit une progression de 184%.

le point

Une filière porteuse PAR FERIEL NOURINE

La fi lière avicole se porte bien en Algérie. Et même plus que cela, puisqu’elle réalise des chiffres de productions à valeur d’une croissance à trois chiffres, rarement vu dans d’autres branches d’activité.En effet, entre 1999 et 2017, les opérateurs en la matière ont pu réaliser un bond en quantités de production de viandes blanches et d’œufs qui s’est traduit par une valeur marchande de plus de 155 milliards de dinars, soit une progression fulgurante de 184%. Et si l’évolution s’est faite dans cette dynamique pour l’aviculture en Algérie, c’est parce que cette fi lière n’a cessé depuis des années d’attirer de plus en plus d’investisseurs en quête d’opportunités d’affaires porteuses. Dans un pays où la viande rouge fait de la haute voltige en matière de prix, et reste souvent nettement au-dessus du pouvoir d’achat du commun des Algériens, la viande blanche devient une alternative et s’affi rme automatiquement comme vedette des ménages.En d’autres termes, les Algériens sont nettement plus nombreux à s’approvisionner en viandes de poulet et de dinde qu’en viandes bovine et ovine. Une donne socio-économique qui a permis au marché de la viande blanche d’exploser, faisant le bonheur des aviculteurs qui affl uent massivement vers cette fi lière, même si ces derniers ne ratent aucune occasion pour se plaindre des diffi cultés auxquelles ils disent se trouver confrontés.Pourtant dans bien des situations, ces diffi cultés se répercutent quasi-systématiquement sur les consommateurs qui doivent creuser davantage dans leurs porte-monnaie pour payer une viande qui, elle aussi, prend régulièrement son envol pour aller culminer à des prix défi ant toute logique commerciale. C’est ce qui s’est d’ailleurs produit il y a à peine quelques semaines, lorsque le kilogramme de viande de poulet s’est échangé à plus de 450 dinars le kilo, alors que l’œuf a frôlé les 15 dinars la pièce.

Confrontée, il y a quelques décennies, à une désorganisation avérée, la fi lière avicole commence progressivement à se structurer. La création d’organes, tels que le Conseil interprofessionnel avicole, donne progressivement des résultats satisfaisants. La valeur de la production nationale de la viande blanche a atteint 155,5 milliards de dinars en 2017.PAR FAYÇAL DJOUDI

La filière avicole a pris son envol et a réa-lisé en 2017 un bond qualitatif avec l’entrée en exploitation d’importants investissements. Lors de la journée nationale d’étude sur la fi lière avicole, organisée, hier, à l’hôtel El Aurassi, le ministre de l'Agriculture, du Dé-veloppement rural et de la Pêche, Abdelka-der Bouazghi, a donné quelques statistiques sur la fi lière.Ainsi, la valeur de la production avicole est passée de 54,8 milliards de dinars en 2009 à 155,5 milliards de dinars en 2017, soit une progression de 184%, soulignant que « la fi -lière avicole participe à hauteur de 5% de la production du secteur agricole».Concernant la production de viande blanche, le ministre dira qu'elle est passée en 2009 de 2,092 millions de quintaux à 5,3 millions de quintaux en 2017 soit une progression de 153%. L'élevage et la production de viandes blanches se font à travers 1322 communes au niveau national, mais, précise le ministre, 1/3 (1,6 million de quintaux) de la produc-tion national est réalisé dans seulement 4 wilayas, à savoir Batna, Sétif, Bouira et Médéa.Durant les dix dernières années, la fi lière avicole a enregistré une progression de 10,3% dans la fi lière blanche et 6,2% des œufs destinés à la consommation.Se montrant rassurant, Bouazghi a rappelé que «l’Algérie a arrêté d'importer les viandes blanches», soulignant qu’elle «exporte quel-ques produits, à savoir les œufs de consom-mation, les pattes de poules, vers le Qatar, la Chine et le Vietnam».Poursuivant son intervention, il ajoutera également que la valeur des importations des diff érents produits alimentaires pour la fi lière avicole ont connu une baisse remar-quable durant les trois dernières années, près de 25%. Par ailleurs, le ministre dira que le secteur avicole emploie aujourd'hui environ 500 000 personnes et 30 000 éle-veurs.Pour sa part, le président du Conseil national interprofessionnel de la fi lière avicole (CNI-FA), Koli El Moumen, indiquera que «le conseil est un espace de communication et de concertation pour faire des propositions

afi n de relever la production et atteindre les objectifs assignés par le gouvernement. C’est une occasion pour nous de procéder à une réorganisation de la fi lière, en mettant en place une stratégie qui permettra de réguler en amont et en aval le marché».

14 CONSEILS INTERPROFESSIONNELS AGRICOLES INSTALLÉS

L’organisation du secteur à travers l’instau-ration des conseils interprofessionnels cible d’abord les fi lières stratégiques afi n de ren-forcer leurs bases productives pour pouvoir assurer la sécurité alimentaire du pays et sa croissance économique, a expliqué M. Bouazghi. «La contribution de ces espaces de concertation interprofessionnels regrou-pant l’ensemble des opérateurs économiques et des institutionnels est fondée sur une vo-lonté d’impliquer les diff érents maillons d’une fi lière dans les problématiques et les enjeux de la fi lière aux stades de la produc-

tion, de la transformation, de la commercia-lisation, de la régulation et de la distribu-tion», a-t-il ajouté. Pas moins de « quatorze conseils interprofessionnels de diff érentes fi lières agricoles ont été installés dans le ca-dre de la réorganisation du secteur», selon le premier responsable du département.Enfi n, une convention a été signée entre la Caisse nationale de mutualité agricole et le Conseil interprofessionnel de la fi lière avi-cole. Une convention qui ambitionne à concrétiser la volonté au plus haut niveau du ministère en mettant en soutenant la politi-que de production avicole et ce par des avan-tages et tarifs préférentiels.En eff et, la CNMA s’engage, à travers son ré-seau de 67 caisses régionales et 452 bureaux locaux, à assurer la couverture de l’ensemble des risques inhérents aux activités et au pa-trimoine du CNIFA, en proposant aux avicul-teurs des couvertures assurancielles couvrant les risques liés à la mortalité comme les ma-ladies, qu’elles soient d’origine infectieuse, parasitaire ou métabolique, ainsi que les responsabilités.

La production avicole a enregistré une hausse appréciable ces dernières années

Une restructuration et des milliards à la clé

PAR BOUZID CHALABI

Pour les professionnels de la santé ani-male, la fi lière avicole cours de gros risques d’épidémies en raison de la faiblesse de la couverture et du suivi sanitaires des éleva-ges. Ils lancent même un cri d’alarme si d’ici le mois d’octobre rien n’est fait pour proté-ger les élevages. L’un de ces professionnels, que nous avons rencontré lors de la journée nationale de la fi lière avicole, organisée hier à Alger, en l’occurrence le docteur vété-rinaire Abdelhalim Tail, s’est d’ailleurs dit

étonné que «les débats de cette journée se soient surtout focalisés sur la problématique de la cherté de l’aliment du bétail et du poussin reproducteur, alors qu’il y a urgence de se pencher sur le volet sanitaire dans cet-te fi lière. Un aspect complètement sous-es-timé, voire même ignoré au point de rendre la fi lière vulnérable devant l’éventualité de l’apparition d’une maladie contagieuse qui risque de ravager des batteries entières de sujets». Et de nous rappeler dans ce sens que «quelques années auparavant des élevages entiers de parentaux ont été décimés.

La fi lière s’est retrouvée du jour au lendemain sans pa-rentaux, autrement dit des poules reproductrices. Pour remédier dans l’urgence à ce grave tarissement il a fallu ramener d’autres parentaux pour maintenir en activité la fi lière avicole». Pour notre interlocuteur ce sinistre aurait pu être évité. Com-ment ? D’après Tail «cette décimation de parentaux est la conséquence directe de l’absence de coordination en-tre les structures sanitaires. Autrement dit cette absence de dialogue entre les vétéri-naire a permis à la maladie de se propager au moment où les vétérinaires devaient s’or-ganiser et communiquer beaucoup plus». Toujours à propos de ce manque de consultation entre les profes-sionnels de la santé animale, notre interlocuteur juge que «pour éviter le risque d’épi-démie dans une fi lière aussi stratégique il devient urgent de créer l’ordre des docteurs en sciences vétérinaires, car c’est avec cette structure que l’on peut coordonner le tra-vail de terrain des docteurs vétérinaires». Et d’ajouter, dans ce sens, que «les deux importateurs de parentaux sont d’ailleurs confrontés à cette absence d’ordre des docteurs vétérinaires et du coup ils ne peuvent engager aucune action sanitaire sur leur cheptel sans l’aval du ministère de l’Agriculture qui, par ailleurs, ne dispose pas de protocole sanitaire par manque d’adhésion et de concertation de toutes les parties prenantes dans les questions de santé animale notamment dans la fi lière avicole». A partir de ces ex-plications de notre interlocu-teur on peut craindre que la fi lière avicole soit exposée à de graves problèmes de santé des sujets par manque d’or-ganisation de la corporation des vétérinaires. Mais ce qui inquiète encore plus notre lo-cuteur c’est le fait que la fi -lière, sans la mise en place de cet ordre des vétérinaires, risque de se retrouver en manque d’activité pour cause de maladies qui toucheraient les élevages. «Imaginés un peu que cela se produise, cela va lourdement pénaliser et les acteurs et les consomma-teurs. Les premiers se retrou-veront au chômage les se-conds faisant face à une sur-chauff e des prix sur les étals. En clair un scénario catastro-phe socioéconomique pour-rait avoir lieu. Et s’il devait avoir lieu cela ne pourrait que donner de l’eau au mou-lin aux partisans de l’option d’importer du poulet ! Ce qui serait tout à fait regrettable quand on sait que les pou-voirs publics ont consacré des milliards de dinars à la fi lière.

Santé animaleLa vulnérabilité de la � lière avicole intrigue

PROPOS RECUEILLIS PAR BOUZID CHALABI

Reporters : Selon vous, qu’est-ce qui fait grimper

le prix du poulet sur les étals des détaillants ?

Mohamed Benabdelkrim : C’est avant tout la cherté de l’aliment et du poussin qui rend le coût de revient à la production du poulet de chair éle-vé et par voie de conséquence cela se répercute sur le prix au détail. L’ali-ment de bétail spécifi que au poussin, communément appelé dans le jargon des éleveurs «de démarrage», nous est proposé ces derniers temps à 5 400 DA le quintal, alors qu’il nous était cédé, il y a quelques mois, entre 4 700 et 4 800 DA/q. Mais c’est le prix du poussin qui a connu une forte hausse. Il est passé en moins de trois mois de 45 DA à 150 DA. Autre cause de la hausse, les produits vétérinaires et les frais de transport, puisque les éleveurs du coin s’approvisionnent tous en poussins à partir de la région de Blida. Actuellement à Tamanras-set, le poulet vidé est proposé à 400 DA le kilogramme. Un prix pres-que égal à celui de villes du nord.

Le président de la fi lière avicole a tout fait pour

que tous les intrants né-cessaires pour mener à terme les bandes soient exonérés de taxe sur la

valeur ajouté (TVA) et pas uniquement le maïs et le soja. Qu’en pensez-vous ?

Je m’associe au président, quoi-que cela paraît un peut trop rapide de demander que tous les intrants soient exonérés de taxes. Certes 90 % des intrants qui nous sont nécessai-res sont importés et d’où je crois qu’il devenait diffi cile au gouvernement de les inclure avec le maïs et le soja. N’empêche que nous avons bien ac-cueilli la décision du gouvernement d’exonérer le maïs et le soja, car ce sont les deux éléments essentiels qui constituent l’aliment du bétail qui nous causent problème car nous en achetons de grandes quantités.

Pour revenir à la cherté de l’aliment et du poussin,

cela n’a-t-il pas mis à rude à épreuve les avicul-

teurs de votre région ?

C’est effectivement le cas au point où le nombre d’éleveurs de poulet de chair s’est réduit considérablement. Et pour preuve nous ne sommes plus que cinq en activité alors que nous étions dix en 2016.

Cette cessation d’activité est-elle due seulement à la

cherté des intrants ou existe-t-il une autre

raison ?

A vrai dire, la cherté des aliments est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je m’explique : ceux qui ont déposé la clé sous le paillasson, c’est à cause de l’extrême lenteur de l’oc-troi du crédit Rfi g qui nous est néces-saire pour remplir nos batteries d’éle-vage de sujets et de disposer de quan-tités suffi santes d’aliments pour un bon traitement de l’élevage. Mais malheureusement au niveau de la Badr, on ignore ces paramètres. De plus que pour déposer une demande pour bénéfi cier d’un crédit Rfi g il faut nous déplacer jusqu’à Ouargla. Vous réalisez donc le parcours que l’ont doit faire sans pour autant être sûrs d’avoir une réponse positive. Les res-ponsables qui gèrent le crédit Rfi g trouvent du plaisir à nous demander des documents signés des autorités locales sans parler des autres tracas-

series qui nous obligent à faire plu-sieurs allers et retours. Je crois que la Badr ne nous encourage pas, mais plutôt nous décourage. Moi-même j’ai déposé une demande de prêt ap-puyée d’une sérieuse étude de projet d’extension, sans pour autant que la Badr daigne me répondre, à ce jour. C’est pour vous dire, qu’en plus de l’éloignement pour déposer nos de-mandes, la Badr ne nous facilite pas la tâche avec ses histoires de signatu-res (cachets offi ciels) qui n’en fi nis-sent pas, au moment où les pouvoirs publics visent à développer l’activité agricole et l’élevage dans notre ré-gion. Il existe un grand fossé entre ce qui est projeté et ce qui est exécuté. Nous espérons que cela change, car chez nous nombreux sont ceux qui voudraient s’engager dans les métiers de l’agriculture.

Mohamed Benabdelkrim, président du comité des aviculteurs de la wilaya de Tamanrasset

«La Banque algérienne de développement rural nous cause des problèmes»

l’entretien

PAR AZIZ LATRÈCHE

En attendant que pareil objectif soit réalisé, les aviculteurs tentent de justifi er les prix des viandes blanches et des œufs affi chés au détail, et qui dépassent souvent la logique commer-ciale.Ces derniers imputent la situation à la cherté des aliments pour volaille, sa-chant que «ces aliments sont importés» et que leurs prix ont «sensiblement augmenté» ces dernières années.Nos interlocuteurs citent en premier le cas du maïs et du soja dont «les prix variaient entre 2800 et 3000 dinars le quintal il y a une dizaine d’années, avant qu’ils n’augmentent à un rythme incontrôlable pour atteindre aujourd’hui 5 500 DA le quintal».Les prix de ces produits sont restés «stables» sur le marché international, souligne-t-on, «mais en Algérie, ils ont été lourdement impactés par la dépré-ciation du dinar», poursuit un avicul-teur.

Outre, les aliments pour volaille, la fi -lière fait face aux prix des poussins, jugés «très élevés» et excessivement au-dessus de leur prix réels. «Un pous-sin revient à 110 dinars, alors qu’il devrait coûter 45 dinars», fait savoir le même aviculteur, attribuant cette donne à «l’anarchie» dont souff re le

marché. De leur côté, les abattoirs pri-vés contribuent également à la cherté des prix de la viande de volaille à tra-vers des prestations «onéreuses» ajou-te-t-on. Actuellement, «les propriétai-res de ces abattoirs encaissent 70 di-nars l’unité. Avec un prix de gros de 220 DA le kilo et une marge bénéfi -

ciaire de 40 DA pour le détaillant, le poulet est cédé à 330 DA le kilo au consommateur», fait-on encore remar-quer, estimant que «l’Etat doit interve-nir pour casser le monopole des abat-toirs privés en créant des abattoirs publics modernes ayant des capacités importantes».

Aliments pour volaille, marché du poussin, abattoirs

L’Etat doit mettre de l’ordreEn dépit des progrès colossaux réalisés, notamment en termes de production, la fi lière avicole a sans doute énormément de chemin à faire que les prix soient à la portée du citoyen, en adéquation avec son pouvoir d’achat.

ACTUJOURD'HUIdimanche 9 septembre 20182 ACTUJOURD'HUI dimanche 9 septembre 2018 3

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fi lm d'un jour, fi lm de toujours

à utiliser pour le sport dans les divisions et autres

le point

Mohamed Benabdelkrim. Président du comité des aviculteurs de la wilaya de Tamanrasset : « Nous

avons bien accueilli la décision du gouvernement d’exonérer le maïs et le soja, car ces deux éléments essentiels constituent l’aliment de la volaille et nous causent des problèmes financiers ».

La valeur de la production avicole est passée de 54,8 milliards de dinars en 2009 à 155,5 milliards de dinars en 2017, soit une progression de 184%.

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Une filière porteuse PAR FERIEL NOURINE

La fi lière avicole se porte bien en Algérie. Et même plus que cela, puisqu’elle réalise des chiffres de productions à valeur d’une croissance à trois chiffres, rarement vu dans d’autres branches d’activité.En effet, entre 1999 et 2017, les opérateurs en la matière ont pu réaliser un bond en quantités de production de viandes blanches et d’œufs qui s’est traduit par une valeur marchande de plus de 155 milliards de dinars, soit une progression fulgurante de 184%. Et si l’évolution s’est faite dans cette dynamique pour l’aviculture en Algérie, c’est parce que cette fi lière n’a cessé depuis des années d’attirer de plus en plus d’investisseurs en quête d’opportunités d’affaires porteuses. Dans un pays où la viande rouge fait de la haute voltige en matière de prix, et reste souvent nettement au-dessus du pouvoir d’achat du commun des Algériens, la viande blanche devient une alternative et s’affi rme automatiquement comme vedette des ménages.En d’autres termes, les Algériens sont nettement plus nombreux à s’approvisionner en viandes de poulet et de dinde qu’en viandes bovine et ovine. Une donne socio-économique qui a permis au marché de la viande blanche d’exploser, faisant le bonheur des aviculteurs qui affl uent massivement vers cette fi lière, même si ces derniers ne ratent aucune occasion pour se plaindre des diffi cultés auxquelles ils disent se trouver confrontés.Pourtant dans bien des situations, ces diffi cultés se répercutent quasi-systématiquement sur les consommateurs qui doivent creuser davantage dans leurs porte-monnaie pour payer une viande qui, elle aussi, prend régulièrement son envol pour aller culminer à des prix défi ant toute logique commerciale. C’est ce qui s’est d’ailleurs produit il y a à peine quelques semaines, lorsque le kilogramme de viande de poulet s’est échangé à plus de 450 dinars le kilo, alors que l’œuf a frôlé les 15 dinars la pièce.

Confrontée, il y a quelques décennies, à une désorganisation avérée, la fi lière avicole commence progressivement à se structurer. La création d’organes, tels que le Conseil interprofessionnel avicole, donne progressivement des résultats satisfaisants. La valeur de la production nationale de la viande blanche a atteint 155,5 milliards de dinars en 2017.PAR FAYÇAL DJOUDI

La filière avicole a pris son envol et a réa-lisé en 2017 un bond qualitatif avec l’entrée en exploitation d’importants investissements. Lors de la journée nationale d’étude sur la fi lière avicole, organisée, hier, à l’hôtel El Aurassi, le ministre de l'Agriculture, du Dé-veloppement rural et de la Pêche, Abdelka-der Bouazghi, a donné quelques statistiques sur la fi lière.Ainsi, la valeur de la production avicole est passée de 54,8 milliards de dinars en 2009 à 155,5 milliards de dinars en 2017, soit une progression de 184%, soulignant que « la fi -lière avicole participe à hauteur de 5% de la production du secteur agricole».Concernant la production de viande blanche, le ministre dira qu'elle est passée en 2009 de 2,092 millions de quintaux à 5,3 millions de quintaux en 2017 soit une progression de 153%. L'élevage et la production de viandes blanches se font à travers 1322 communes au niveau national, mais, précise le ministre, 1/3 (1,6 million de quintaux) de la produc-tion national est réalisé dans seulement 4 wilayas, à savoir Batna, Sétif, Bouira et Médéa.Durant les dix dernières années, la fi lière avicole a enregistré une progression de 10,3% dans la fi lière blanche et 6,2% des œufs destinés à la consommation.Se montrant rassurant, Bouazghi a rappelé que «l’Algérie a arrêté d'importer les viandes blanches», soulignant qu’elle «exporte quel-ques produits, à savoir les œufs de consom-mation, les pattes de poules, vers le Qatar, la Chine et le Vietnam».Poursuivant son intervention, il ajoutera également que la valeur des importations des diff érents produits alimentaires pour la fi lière avicole ont connu une baisse remar-quable durant les trois dernières années, près de 25%. Par ailleurs, le ministre dira que le secteur avicole emploie aujourd'hui environ 500 000 personnes et 30 000 éle-veurs.Pour sa part, le président du Conseil national interprofessionnel de la fi lière avicole (CNI-FA), Koli El Moumen, indiquera que «le conseil est un espace de communication et de concertation pour faire des propositions

afi n de relever la production et atteindre les objectifs assignés par le gouvernement. C’est une occasion pour nous de procéder à une réorganisation de la fi lière, en mettant en place une stratégie qui permettra de réguler en amont et en aval le marché».

14 CONSEILS INTERPROFESSIONNELS AGRICOLES INSTALLÉS

L’organisation du secteur à travers l’instau-ration des conseils interprofessionnels cible d’abord les fi lières stratégiques afi n de ren-forcer leurs bases productives pour pouvoir assurer la sécurité alimentaire du pays et sa croissance économique, a expliqué M. Bouazghi. «La contribution de ces espaces de concertation interprofessionnels regrou-pant l’ensemble des opérateurs économiques et des institutionnels est fondée sur une vo-lonté d’impliquer les diff érents maillons d’une fi lière dans les problématiques et les enjeux de la fi lière aux stades de la produc-

tion, de la transformation, de la commercia-lisation, de la régulation et de la distribu-tion», a-t-il ajouté. Pas moins de « quatorze conseils interprofessionnels de diff érentes fi lières agricoles ont été installés dans le ca-dre de la réorganisation du secteur», selon le premier responsable du département.Enfi n, une convention a été signée entre la Caisse nationale de mutualité agricole et le Conseil interprofessionnel de la fi lière avi-cole. Une convention qui ambitionne à concrétiser la volonté au plus haut niveau du ministère en mettant en soutenant la politi-que de production avicole et ce par des avan-tages et tarifs préférentiels.En eff et, la CNMA s’engage, à travers son ré-seau de 67 caisses régionales et 452 bureaux locaux, à assurer la couverture de l’ensemble des risques inhérents aux activités et au pa-trimoine du CNIFA, en proposant aux avicul-teurs des couvertures assurancielles couvrant les risques liés à la mortalité comme les ma-ladies, qu’elles soient d’origine infectieuse, parasitaire ou métabolique, ainsi que les responsabilités.

La production avicole a enregistré une hausse appréciable ces dernières années

Une restructuration et des milliards à la clé

PAR BOUZID CHALABI

Pour les professionnels de la santé ani-male, la fi lière avicole cours de gros risques d’épidémies en raison de la faiblesse de la couverture et du suivi sanitaires des éleva-ges. Ils lancent même un cri d’alarme si d’ici le mois d’octobre rien n’est fait pour proté-ger les élevages. L’un de ces professionnels, que nous avons rencontré lors de la journée nationale de la fi lière avicole, organisée hier à Alger, en l’occurrence le docteur vété-rinaire Abdelhalim Tail, s’est d’ailleurs dit

étonné que «les débats de cette journée se soient surtout focalisés sur la problématique de la cherté de l’aliment du bétail et du poussin reproducteur, alors qu’il y a urgence de se pencher sur le volet sanitaire dans cet-te fi lière. Un aspect complètement sous-es-timé, voire même ignoré au point de rendre la fi lière vulnérable devant l’éventualité de l’apparition d’une maladie contagieuse qui risque de ravager des batteries entières de sujets». Et de nous rappeler dans ce sens que «quelques années auparavant des élevages entiers de parentaux ont été décimés.

La fi lière s’est retrouvée du jour au lendemain sans pa-rentaux, autrement dit des poules reproductrices. Pour remédier dans l’urgence à ce grave tarissement il a fallu ramener d’autres parentaux pour maintenir en activité la fi lière avicole». Pour notre interlocuteur ce sinistre aurait pu être évité. Com-ment ? D’après Tail «cette décimation de parentaux est la conséquence directe de l’absence de coordination en-tre les structures sanitaires. Autrement dit cette absence de dialogue entre les vétéri-naire a permis à la maladie de se propager au moment où les vétérinaires devaient s’or-ganiser et communiquer beaucoup plus». Toujours à propos de ce manque de consultation entre les profes-sionnels de la santé animale, notre interlocuteur juge que «pour éviter le risque d’épi-démie dans une fi lière aussi stratégique il devient urgent de créer l’ordre des docteurs en sciences vétérinaires, car c’est avec cette structure que l’on peut coordonner le tra-vail de terrain des docteurs vétérinaires». Et d’ajouter, dans ce sens, que «les deux importateurs de parentaux sont d’ailleurs confrontés à cette absence d’ordre des docteurs vétérinaires et du coup ils ne peuvent engager aucune action sanitaire sur leur cheptel sans l’aval du ministère de l’Agriculture qui, par ailleurs, ne dispose pas de protocole sanitaire par manque d’adhésion et de concertation de toutes les parties prenantes dans les questions de santé animale notamment dans la fi lière avicole». A partir de ces ex-plications de notre interlocu-teur on peut craindre que la fi lière avicole soit exposée à de graves problèmes de santé des sujets par manque d’or-ganisation de la corporation des vétérinaires. Mais ce qui inquiète encore plus notre lo-cuteur c’est le fait que la fi -lière, sans la mise en place de cet ordre des vétérinaires, risque de se retrouver en manque d’activité pour cause de maladies qui toucheraient les élevages. «Imaginés un peu que cela se produise, cela va lourdement pénaliser et les acteurs et les consomma-teurs. Les premiers se retrou-veront au chômage les se-conds faisant face à une sur-chauff e des prix sur les étals. En clair un scénario catastro-phe socioéconomique pour-rait avoir lieu. Et s’il devait avoir lieu cela ne pourrait que donner de l’eau au mou-lin aux partisans de l’option d’importer du poulet ! Ce qui serait tout à fait regrettable quand on sait que les pou-voirs publics ont consacré des milliards de dinars à la fi lière.

Santé animaleLa vulnérabilité de la � lière avicole intrigue

PROPOS RECUEILLIS PAR BOUZID CHALABI

Reporters : Selon vous, qu’est-ce qui fait grimper

le prix du poulet sur les étals des détaillants ?

Mohamed Benabdelkrim : C’est avant tout la cherté de l’aliment et du poussin qui rend le coût de revient à la production du poulet de chair éle-vé et par voie de conséquence cela se répercute sur le prix au détail. L’ali-ment de bétail spécifi que au poussin, communément appelé dans le jargon des éleveurs «de démarrage», nous est proposé ces derniers temps à 5 400 DA le quintal, alors qu’il nous était cédé, il y a quelques mois, entre 4 700 et 4 800 DA/q. Mais c’est le prix du poussin qui a connu une forte hausse. Il est passé en moins de trois mois de 45 DA à 150 DA. Autre cause de la hausse, les produits vétérinaires et les frais de transport, puisque les éleveurs du coin s’approvisionnent tous en poussins à partir de la région de Blida. Actuellement à Tamanras-set, le poulet vidé est proposé à 400 DA le kilogramme. Un prix pres-que égal à celui de villes du nord.

Le président de la fi lière avicole a tout fait pour

que tous les intrants né-cessaires pour mener à terme les bandes soient exonérés de taxe sur la

valeur ajouté (TVA) et pas uniquement le maïs et le soja. Qu’en pensez-vous ?

Je m’associe au président, quoi-que cela paraît un peut trop rapide de demander que tous les intrants soient exonérés de taxes. Certes 90 % des intrants qui nous sont nécessai-res sont importés et d’où je crois qu’il devenait diffi cile au gouvernement de les inclure avec le maïs et le soja. N’empêche que nous avons bien ac-cueilli la décision du gouvernement d’exonérer le maïs et le soja, car ce sont les deux éléments essentiels qui constituent l’aliment du bétail qui nous causent problème car nous en achetons de grandes quantités.

Pour revenir à la cherté de l’aliment et du poussin,

cela n’a-t-il pas mis à rude à épreuve les avicul-

teurs de votre région ?

C’est effectivement le cas au point où le nombre d’éleveurs de poulet de chair s’est réduit considérablement. Et pour preuve nous ne sommes plus que cinq en activité alors que nous étions dix en 2016.

Cette cessation d’activité est-elle due seulement à la

cherté des intrants ou existe-t-il une autre

raison ?

A vrai dire, la cherté des aliments est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je m’explique : ceux qui ont déposé la clé sous le paillasson, c’est à cause de l’extrême lenteur de l’oc-troi du crédit Rfi g qui nous est néces-saire pour remplir nos batteries d’éle-vage de sujets et de disposer de quan-tités suffi santes d’aliments pour un bon traitement de l’élevage. Mais malheureusement au niveau de la Badr, on ignore ces paramètres. De plus que pour déposer une demande pour bénéfi cier d’un crédit Rfi g il faut nous déplacer jusqu’à Ouargla. Vous réalisez donc le parcours que l’ont doit faire sans pour autant être sûrs d’avoir une réponse positive. Les res-ponsables qui gèrent le crédit Rfi g trouvent du plaisir à nous demander des documents signés des autorités locales sans parler des autres tracas-

series qui nous obligent à faire plu-sieurs allers et retours. Je crois que la Badr ne nous encourage pas, mais plutôt nous décourage. Moi-même j’ai déposé une demande de prêt ap-puyée d’une sérieuse étude de projet d’extension, sans pour autant que la Badr daigne me répondre, à ce jour. C’est pour vous dire, qu’en plus de l’éloignement pour déposer nos de-mandes, la Badr ne nous facilite pas la tâche avec ses histoires de signatu-res (cachets offi ciels) qui n’en fi nis-sent pas, au moment où les pouvoirs publics visent à développer l’activité agricole et l’élevage dans notre ré-gion. Il existe un grand fossé entre ce qui est projeté et ce qui est exécuté. Nous espérons que cela change, car chez nous nombreux sont ceux qui voudraient s’engager dans les métiers de l’agriculture.

Mohamed Benabdelkrim, président du comité des aviculteurs de la wilaya de Tamanrasset

«La Banque algérienne de développement rural nous cause des problèmes»

l’entretien

PAR AZIZ LATRÈCHE

En attendant que pareil objectif soit réalisé, les aviculteurs tentent de justifi er les prix des viandes blanches et des œufs affi chés au détail, et qui dépassent souvent la logique commer-ciale.Ces derniers imputent la situation à la cherté des aliments pour volaille, sa-chant que «ces aliments sont importés» et que leurs prix ont «sensiblement augmenté» ces dernières années.Nos interlocuteurs citent en premier le cas du maïs et du soja dont «les prix variaient entre 2800 et 3000 dinars le quintal il y a une dizaine d’années, avant qu’ils n’augmentent à un rythme incontrôlable pour atteindre aujourd’hui 5 500 DA le quintal».Les prix de ces produits sont restés «stables» sur le marché international, souligne-t-on, «mais en Algérie, ils ont été lourdement impactés par la dépré-ciation du dinar», poursuit un avicul-teur.

Outre, les aliments pour volaille, la fi -lière fait face aux prix des poussins, jugés «très élevés» et excessivement au-dessus de leur prix réels. «Un pous-sin revient à 110 dinars, alors qu’il devrait coûter 45 dinars», fait savoir le même aviculteur, attribuant cette donne à «l’anarchie» dont souff re le

marché. De leur côté, les abattoirs pri-vés contribuent également à la cherté des prix de la viande de volaille à tra-vers des prestations «onéreuses» ajou-te-t-on. Actuellement, «les propriétai-res de ces abattoirs encaissent 70 di-nars l’unité. Avec un prix de gros de 220 DA le kilo et une marge bénéfi -

ciaire de 40 DA pour le détaillant, le poulet est cédé à 330 DA le kilo au consommateur», fait-on encore remar-quer, estimant que «l’Etat doit interve-nir pour casser le monopole des abat-toirs privés en créant des abattoirs publics modernes ayant des capacités importantes».

Aliments pour volaille, marché du poussin, abattoirs

L’Etat doit mettre de l’ordreEn dépit des progrès colossaux réalisés, notamment en termes de production, la fi lière avicole a sans doute énormément de chemin à faire que les prix soient à la portée du citoyen, en adéquation avec son pouvoir d’achat.

24 HEURES AU PAYSdimanche 9 septembre 20184

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PAR HOURIA MOULA

C’est lors de l’ouverture des tra-vaux de la conférence nationale sur le droit du travail en Algérie, orga-nisée par son parti, le Rassemble-ment pour la culture et la démocra-tie (RCD), que Mohcine Belabbas a déclaré que « la confection d’un code du travail qui promeut les droits et garantit les équilibres est une urgence », critiquant au passage les exécutifs successifs « qui ont mis le projet en veilleuse ». Le leader du RCD, tout en rappelant que ledit projet a été élaboré par une commission mise en place de-puis 2005, estime que son blocage « est le refl et d’une conjoncture marquée par la prééminence d’or-ganisations patronales ». « Son rejet par les syndicats autonomes et des

structures de base de l’UGTA, mal-gré l’implication de la direction de l’ex syndicat unique est un fait », assène Belabbas, ajoutant qu’une fois rendu publique en 2014, « la nouvelle conjoncture économique est peut-être moins favorable pour ses véritables promoteurs ».Le président du RCD trace un ta-bleau noir de la situation du monde du travail dans notre pays. Selon lui, la crise fi nancière qui étouff e le pays depuis deux ans a eu « des conséquences dramatiques sur le monde du travail et les catégories sociales vulnérables ». Mohcine Be-labbas rappelle les diff érents textes en la matière, notamment le statut général du travailleur (SGT) de 1978 « largement tombé en désué-tude », ainsi que la promulgation de lois libérales dans les années 1990.

Cela pouvait, dit-il, permettre l’im-plication de l’ensemble des acteurs économiques et sociaux « pour re-penser le droit du travail dans l’op-tique de la construction d’une éco-nomie performante et d’une justice sociale qui propulsent le pays vers des horizons plus sûrs ». Hélas, ça « n’a été suivi que de peu d’eff ets ». Pour les raisons, l’orateur pointera du doigt « la persistance, voire le renforcement de l’Etat auto-ritariste qu’autorise la manipulation de la rente pétrolière », « la faiblesse de la représentation syndicale » et, probablement, « une mondialisation vécue comme un fardeau du fait même de la nature de notre écono-mie ». « Aujourd’hui, la crainte de l’avenir ne s’est jamais fait autant ressentir », avertira Mohcine Belab-bas, arguant de quelques exemples

du monde du travail. « De plus en plus de personnes perdent leur em-ploi, de plus en plus d’entreprises ferment leurs portes, de plus en plus de familles se retrouvent à la rue, de plus en plus de personnes n’arri-vent plus à subvenir à leurs besoins, y compris les salariés du fait d’une politique des salaires anti-économi-ques et d’une dévalorisation sans contrepartie de la monnaie natio-nale ».Cet état de fait « insoutenable » à son avis, est avant tout « la consé-quence d’un système politique bâti sur l’exclusion et la répression ». Par exclusion, Belabbas parle des organisations patronales non capo-ralisées, des syndicats autonomes, de l’élite universitaire, de la jeunes-se, de la femme par la codifi cation de son infériorité juridique et de ré-

gions entières du pays. Pour la ré-forme du droit du travail, Mohcine Belabbas est en tout cas sûr d’une chose. Elle « doit être précédée par un travail préparatoire associant tous les partenaires sociaux sans ex-clusion et non avec seulement les syndicats et patronats caporalisés ». Le chef du RCD met en garde sur le contraire de cette démarche. Un contraire qui « signifi e une absence de volonté politique pour instaurer des cadres crédibles dans lesquels les confl its se règlent par la négo-ciation et la médiation ». Il est du «rôle d’un Etat responsa-ble», préconise-t-il enfi n, « de réunir les conditions de l’avènement d’un consensus au lieu de privilé-gier de simples rapports de force conjoncturels pour passer à la hus-sarde ».

CONSTANTINE, HAMID BELLAGHA

La population constantinoise, oc-cupée à commenter les péripéties de l’épidémie de choléra, n’a prêté qu’une oreille distraite au communi-qué très timide du mouvement El Mouwatana, qui annonçait une sortie dans la ville des Ponts. L’objectif étant de s’opposer à un 5e mandat du prési-dent de la République, allant ainsi en sens inverse des vœux du FLN, du RND et de plusieurs partis politiques favorables à une reconduction tacite de Boutefl ika à l’élection présiden-tielle d’avril 2019. Ce mouvement s’est déjà essayé à ce genre d’exercice, sans succès, mais rien ne l’empêchait d’essayer encore. Il faut dire que, pour l’escale constantinoise, El Mouwatana a voulu faire les choses en grand en ramenant sur les terres de l’antique Cirta les gros calibres du mouvement.

Constantine n’a pas, pour le moment, vu l’adhésion de noms connus sur la place publique, que ce soit en politi-que ou dans le cadre de la société ci-vile. C’est sans doute dans cette opti-que qu’il y a eu la présence fort re-marquée de trois «personnalités» du mouvement. D’abord Mme Assoul Zou-bida, présidente du parti UCP, Maître Salah Debbouze, avocat au barreau de

Ghardaïa, et Sofi ane Djilali, de Djil Djadid, qu’on ne présente plus. Pour-tant, la marche tant attendue n’a pas eu lieu malgré le dépôt d’une deman-de d’autorisation en bonne et due forme chez la DRAL, selon un militant de Jil Jadid. Car, très tôt, l’adminis-tration locale a pris les devants en bloquant pratiquement tous les accès aux endroits de la protesta avec… des

camions à bennes à ordures. «On a voulu nous accueillir avec de la sale-té», ironisera Mme Assoul, dont l’en-tourage informera que sa diva a été arrêtée puis relâchée, avec la promes-se de ne pas s’adresser à la population locale. La rumeur enfl era encore pour annon-cer l’arrestation de pratiquement tous les cadres du mouvement El Mouwa-tana, cadres qu’on retrouvera tous sur l’esplanade de l’hôtel Ibis, où, paraît-il, ils ont été cantonnés. Cela n’empêchera pas les initiateurs du mouvement de dénoncer la répres-sion dont ils ont été victimes, les inti-midations et le blocage des routes menant au cabinet du wali et points névralgiques de la ville. Des points où on ne sentait, au sens propre comme au fi guré, que les odeurs des bennes à ordures, «mobilisées» pour la circons-tance. C’est sans doute aussi pour ex-

primer le confi nement de leurs idées, que Sofi ane Djilali et ses compagnons se mettront derrière les grilles de l’hô-tel pour s’adresser à la presse, une image symbolique de militants anti-pouvoir, derrière les barreaux. Le laïus tant attendu sera très bref, pour que Sofi ane Djilali lance, à la fi n, un «ça suffi t, on va bouff er !» Aux envi-rons de midi… Encore une fois, la protesta promise grandiose par le mouvement El Mouwatana a été un fl op, tant les moyens mis en branle par l’administration, pour son bloca-ge, ont été d’une effi cacité remarqua-ble, car qui aurait imaginé que les manifestants, pas très nombreux, faut-il le signaler, seraient bloqués par des camions à ordures, et que la popula-tion locale ne montre aucun intérêt pour la levée de bouclier d’El Mouwa-tana contre un 5e mandat du président Boutefl ika !

ConstantineLa marche du mouvement El Mouwatana n’a pas eu lieu

PAR NADIA MELLAL

Le président du Forum des chefs d’entre-prises (FCE), Ali Haddad, a réitéré, hier, l’appel de son organisation pour un cinquième mandat du chef de l’Etat actuel, Abdelaziz Boutefl ika. Dans un discours prononcé lors du lancement de l’opération «Un cartable pour l’avenir», Haddad a donné les raisons du choix du FCE d’appeler et de soutenir la candidature du pré-sident Boutefl ika lors du rendez-vous de 2019. «Notre appel résulte de notre conviction iné-branlable en un avenir prospère pour notre pays sous la conduite de son excellence mon-sieur le président de la République Abdelaziz Boutefl ika», a-t-il déclaré d’entrée. A ses yeux, «l’homme d’État au parcours excep-tionnel qu’est le président Abdelaziz Boutefl ika a pris ses responsabilités et s’est engagé dans l’œuvre de redressement du pays», depuis sa prise en main des aff aires du pays en 1999. Evoquant le bilan du président, Haddad fera observer que «pour ma part, j’estime en mon âme et conscience que son excellence monsieur le président de la République Abdelaziz Boutefl ika a le très grand mérite d’avoir remis l’Algérie sur la voie du développement, alors

que durant la période sanglante des années 1990 les caisses de l’État étaient vides et le pays vivait l’isolement sur le plan internatio-nal». Et d’estimer que «la première grande réa-lisation du président de la République est d’avoir réussi grâce à des décisions clairvoyan-tes à rétablir la stabilité et la sécurité dans le pays». «Notre pays vivait les aff res d’une pé-riode sanglante et était au bord de l’eff ondre-ment», a fait remarquer l’orateur avant de sou-tenir qu’«à cause du terrorisme, l’économie nationale était moribonde et l’Algérie était à la merci d’institutions internationales qui lui im-posaient des mesures sociales drastiques et contraignantes». «Le chemin parcouru pour redresser la situa-tion héritée des années sombres et relancer no-tre économie est jalonné de réalisations et d’ac-quis irréfutables», a-t-il déclaré. Abordant le message présidentiel du 20 août à l’occasion de la journée nationale du moudjahid, Haddad précisera que «l’action du FCE tire son essence du programme du président». Aussi et tout en exprimant l’engagement du FCE dans la mise en application du programme du président, Haddad fera remarquer que «le pari n’est pas impossible». Son argument est que «nous avons

les ressorts nécessaires, les ressources matériel-les et morales pour opérer une accélération dé-cisive de notre développement. Les fondamen-taux et les pré-requis sont là : la stabilité, le cadre légal et institutionnel, les plateformes in-frastructurelles de base, un environnement des aff aires et des conditions d’accès aux facteurs de production plus favorables, un capital hu-main plus performant et des partenaires plus fi ables et plus diversifi és». De son avis «de grandes infrastructures économiques pour consolider les assises du développement et de la croissance ont été réalisées. Des chantiers de grande envergure sont réalisés, d’autres sont en voie de l’être, à l’instar de méga-programmes routiers et autoroutiers, de transport, du grand port du centre, d’aménagement de zones indus-trielles, d’énergie, d’eau, de télécommunication et de fi bre optique. Des programmes de loge-ments exceptionnellement importants et de nombreuses infrastructures d’éducation et de formation ont été réalisés». En somme, «une véritable refondation de notre vision du déve-loppement économique a été ainsi enclenchée faisant de l’entreprise le cœur des politiques publiques économiques mises en œuvre». «Plu-sieurs exigences se devaient d’être réunies,

parmi elles, libérer l’initiative, redonner toute sa noblesse à l’acte d’entreprendre par sa consé-cration dans la Constitution, la défense de l’en-treprise nationale productive et la promotion du produit national, la réduction des importa-tions ainsi que l’encouragement des exporta-tions », argue Haddad avant de noter que «l’ob-jectif de cette démarche est également d’assu-rer une meilleure couverture de nos marchés par la production nationale». Plaidant en fa-veur «d’une économie prospère, préservant le lien social, et qui travaille à gagner plus en at-tractivité et en qualité, nous sommes fondés à vouloir contribuer encore plus à consolider de tels acquis et à poursuivre l’œuvre fondatrice sous la conduite éclairée de celui qui en a été le stratège et l’artisan, son excellence M. le prési-dent Abdelaziz Boutefl ika». Et d’expliquer que «c’est eu égard à tout cela que nous avons ap-pelé et réitérons notre appel avec la même sin-cérité, respect et déférence à notre président à poursuivre son œuvre magistrale en se présen-tant à l’élection présidentielle de 2019. C’est notre vif et profond souhait et le FCE s’engage à tout mettre en œuvre pour réussir sous la haute gouvernance de M. Abdelaziz Boutefl ika, le pari d’un développement national».

Soutien du FCE au 5e mandat de Bouteflika Les arguments de Haddad

La thématique a fait l’objet d’une conférence organisée par le RCD à l’occasion de la rentrée

Belabbas défend « l’urgence » d’un nouveau code du travailAlors que la présentation d’un tel texte durant la session parlementaire 2018/2019 n’est pas prévue dans l’agenda arrêté à son ouverture, le président du RCD a mis en avant, hier, l’urgence d’élaborer un nouveau code du travail dans l’objectif d’accorder plus de droits.

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BouiraDes habitants de Bechloul dénoncent la pollution de leur ouedPAR MERIEM M.

L’entreprise chinoise Sarl Dauphin d’or Industrie, spécialisée dans la fabrication de l’aluminium et autres produits destinés à l’habitat, est accusée de pollution. Après avoir été dénoncée par les travailleurs, réclamant un cadre de travail décent et une amélioration de leurs conditions d’exercice, la société chinoise, implantée dans la zone d’activité de la commune de Bechloul, à 15 km à l’est de Bouira, a été assiégée, hier, par des dizaines de citoyens venus des localités de la région, pour dénoncer la dégradation de l’environnement. Les manifestants ont observé un rassemblement de protestation, hier, devant le siège de cette entreprise pour dénoncer avec force les atteintes à l’environnement causées par le rejet ses déchets. Ils ont cité la dégradation eff rénée de l’oued Ziane traversant une grande partie de la commune et ont indiqué qu’une partie des eaux de cette rivière est destinée à l’irrigation des terres situées à proximité de l’oued. « Il y a une véritable menace sur l’environnement mais aussi sur la santé des habitants. La fumée dégagée par l’usine est suff ocante. Nous n’arrivons plus à supporter cette situation. Les responsables de cette entreprise sont obligés de respecter les normes d’hygiène et l’environnement », ont-ils dénoncé. Pour les protestataires, le déversement des déchets a compromis l’activité agricole dans cette région, dès lors, que des agriculteurs irriguent leurs vergers et leurs parcelles agricoles avec les eaux de la rivière. Aucune mesure n’a été prise, précise-t-on, afi n de préserver l’environnement. « L’entreprise a été mis en demeure à maintes fois par les autorités locales et l’APC avait même réclamé la fermeture de l’usine, en vain », a rappelé un manifestant. Les habitants exigent l’intervention du premier responsable de la wilaya pour rappeler à l’ordre les dirigeants de la Sarl Dauphin d’or Industrie.

Composée de deux inspecteurs centraux, la commission d’enquête diligentée mercredi dernier à la DSP de Ouargla, instituée pour examiner les circonstances du décès de l’enseignante universitaire Aïcha Aouissat par piqûre de scorpion, a achevé sa mission après deux jours d’investigations et est rentrée jeudi soir à Alger.

DE OUARGLA GHELLAB CHAHINEZ

Cette commission, qui a été dépê-chée par l’inspection générale du minis-tère de la Santé, doit remettre le comp-te-rendu au ministre de la Santé lui-mê-me, selon le directeur de la DSP par in-térim, le Dr Djamel Maameri.Selon ce responsable, environ 3 450 pi-qûres de scorpion sont enregistrées en moyenne annuellement à travers la wi-laya de Ouargla. Les cas de décès sont très minimes. Les plus grands bilans ont

été enregistrés en 1999 avec 25 décès, et 2000 avec 21 décès.Dans la wilaya de Ouargla, sept décès par envenimation scorpionique ont été enregistrés en 2017, six depuis le début de l’année 2018.Pour ce qui est du cas de Aicha Aouissat, le Dr Maamri, a affi rmé que la défunte a été admise dans le service de réanima-tion et a reçu tous les soins nécessaires, à partir du sérum anti-scorpionique jusqu’aux traitements symptomatiques. Il a également précisé que l’état de santé de cette dernière à son admission aux urgences a nécessité une prise en charge

par un réanimateur et elle n’avait besoin ni de cardiologue, ni de neurologue. Ac-tuellement, l’EPH dispose de cinq réani-mateurs des plus compétents, ajoute le Dr Maamri, qui s’est confi é dans nos co-lonnes. Les victimes qui décèdent par les piqures scorpioniques sont générale-ment soignées par des méthodes théra-peutiques traditionnelles et la roqia. El-les ne sont transportées à l’hôpital qu’une fois entrées dans sa phase avan-cée et quand le venin se répand dans tous le corps. Les chances de les sauver sont donc très réduites, explique-t-il. El-les décèdent malgré l’injection des anti-

dotes (SAS). «Cette polémique infondée a malheureusement brisé la confi ance du public envers les services de la santé. Les gens vont ainsi recourir aux instru-ments traditionnels pour se faire soigner et traiter les piqûres scorpioniques chez eux, ce qui risque de compliquer les choses », a lancé le Dr Maameri. «D’autre part, on craint une nouvelle espèce de scorpion plus fatale. Pour cela, j’ai ré-clamé une commission spécialisée dans la physiopathologie pour identifi er les facteurs du décès par envenimation dans cette région», a-t-il ajouté.L’envenimation scorpionique est un vé-ritable problème de santé publique. Ce phénomène ne touche pas uniquement Ouargla. Biskra a été classée à maintes reprises en première position parmi les régions où on enregistre le plus de piqû-res scorpioniques et de décès. De même à Batna et M’sila. La question qui se pose, c’est pourquoi on pointe la wilaya de Ouargla, qui bénéfi cie malgré tout de structures de santé et de meilleurs moyens que certaines villes du nord ? La pénurie relative de praticiens spécialisés demeure le souci majeur qui touche le secteur, qui a connu tout de même une nette amélioration. A noter qu’un enfant de 4 ans, du quartier populaire de Mekhadma, est décédé vendredi en réa-nimation à la suite de complications après une piqure de scorpion. Une autre fi llette du même âge provenant du quar-tier de Soukra, victime d’envenimation scorpionique, se trouve actuellement dans le coma.

Selon la commission d’enquête sur le décès par envenimation à Ouargla

Tous les soins nécessaires ont été fournis

DE ORAN JALIL MEHNANE

Au moment où le ministre de la Santé insiste sur la maîtrise de l’épidé-mie de choléra et de la diminution des cas, des patients suspects ne cessent de semer la panique. Ils ont été signalés, cette fi n de semaine, au niveau de l’hô-pital psychiatrique de Sidi Chahmi à Oran. Un médecin psychiatre, installé à Oran, en contact régulier dans le cadre de ses prérogatives professionnelles, ne semble pas surpris, bien au contraire. Il nous fera savoir que les conditions d’hy-giène du centre en question ne peuvent

qu’être favorables à la propagation d’une telle épidémie. Contrairement au centre psychiatrique de Joinville, à Bli-da, qui a été totalement rénové et pris en charge, celui de Sidi Chahmi est loin de répondre aux normes, et ce, depuis fort longtemps. Une délégation offi cielle se serait rendue suite à cette informa-tion de suspicion de cas de choléra au centre psychiatrique de Sidi Chahmi afi n de s’enquérir de la situation. Les dispositions d’urgence dans de telles si-tuations ont été prises et une mise en quarantaine a été ordonnée autour d’un des services de l’hôpital psychiatrique

de Sidi Chahmi, mercredi dernier, suite à la visite du wali d’Oran et du directeur de la Santé publique. Selon une source sûre, quatre patients atteints de choléra sont en cours de traitement dans ce ser-vice. «Un premier cas a été suspecté, il y a quelques jours, mais le personnel mé-dical a été sommé de ne pas laisser fui-ter cette information sous peine de sanc-tions», rapporte notre source. La situation s’est dégradée lorsque de nouveaux cas, cette fois avérés, ont été détectés, rendant l’instruction de non-divulgation plus diffi cile à respecter. L’information ne dit pas si les cas at-

teints de choléra étaient parmi les pa-tients de l’hôpital psychiatrique de Sidi Chahmi, ou s’ils venaient de l’extérieur. Pour l’heure, aucune information éma-nant d’une quelconque cellule de com-munication n’a été apportée depuis l’ap-parition de l’épidémie. La cellule de cri-se mise en place au niveau de la wilaya Oran n’a, jusqu’à ce jour, fait aucune dé-claration et du côté de la Direction de la santé et de la population, c’est le black-out total. Les chargés de communication nous font savoir que toute déclaration ne peut se faire que par la cellule de crise de la wilaya.

Cas de choléra au centre psychiatrique de Sidi Chahmi Black-out total !

PAR SAMIRA DEKKICHE

Dans un communiqué publié hier, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a de nou-veau assuré que le nombre de cas des hospitalisés suspectés de choléra a « sen-siblement diminué », et ce dans un com-muniqué publié hier. Selon la même source, « toutes les dispositions pour le traitement de l'oued de Beni Azza ont été prises, en coordination avec les sec-teurs concernés, afi n d'éviter l'appari-

tion d'autres cas ». Pour rappel, le vi-brion cholérique Ogawa, à l'origine de l'épidémie, a été identifi é au niveau de l'oued de Beni Azza dans la wilaya de Blida, où elle est circonscrite, selon les déclarations du ministre qui a affi rmé que le dispositif de veille sanitaire, mis en place, depuis le début de l'épidémie, « demeure en vigueur jusqu'à l'extinc-tion totale de celle-ci ». Le ministre a assuré que le « degré de mobilisation des équipes de santé restera à son plus haut niveau ». Il affi rme également que

l'ensemble des directeurs de la Santé et de la Population des wilayas, « ont été instruits à l'eff et de poursuivre immé-diatement l'investigation de cas suspects pouvant apparaître du fait de la mobili-té des populations ». Par ailleurs, cer-tains organes de presse ont rapporté la confi rmation de plusieurs nouveaux cas de choléra. Dans la wilaya d’Oran, 4 cas auraient été enregistrés dans un service de l’hôpital psychiatrique de Sidi Chah-mi. Depuis le début de l’épidémie, 12 cas suspects ont été détectés dont 9 se

sont avérés négatifs. D’autres sources parlent d’un nouveau cas identifi é à Ain Taya vendredi en plus de deux autres cas suspects. Selon la même source, l’épouse de ce patient est décédée de-puis quelques jours, elle présentait des symptômes de choléra, mais son atteinte n’a pas été confi rmée. Un autre cas est confi rmé à l’hôpital El Kettar d’Alger, selon des sources médicales. Il s’agit d’un infi rmier, âgé de trente ans. Le mi-nistère de la Santé n’a toutefois pas confi rmé ces cas.

Dans un communiqué publié hierLe ministère de la Santé af� rme la diminution des cas suspects

Aïcha Aouisset, décédée suite

à une piqûre de scorpion.

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PAR MERIEM KACI

La ministre de l’Education a en-voyé une note dans laquelle il est stipulé que les écoliers et fonction-naires de l’Education s’habillent de manière décente, apprend-on de Na-bil Ferguenis, membre du bureau na-tional du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef). Une note dans la-quelle il est indiqué que le visage doit être « découvert ». Une note adressée aux femmes du secteur portant le niqab.Pour la première responsable du sec-teur, «on ne peut pas gérer l’ensei-gnement et l’apprentissage sans que l’élève ne puisse voir le visage de son enseignante ». C’est pourquoi, l’iden-tité de l’employé du secteur et celle de l’élève doit être «apparente », fait-elle remarquer. Une instruction dif-féremment appréciée par les syndi-cats du corps enseignant, car le rè-glement intérieur des établissements sur la tenue vestimentaire contient des ambiguïtés. « La réglementation n’est pas assez claire sur ce chapitre, car elle n’est pas détaillée », nous dit Mustapha Nouaouriya, syndicaliste à l’Union nationale des personnels de l’éduca-tion et de la formation (Unpef). Rai-son pour laquelle, chaque partie in-terprète comme elle veut, l’expres-sion « tenue correcte », considère-t-il. « Les visions sont diff érentes, et ce

qui est tenue vestimentaire adéquate pour l’un ne l’est pas pour l’autre », dit pour sa part Idir Achour, secré-taire général du Conseil des lycées d’Algérie (CLA). Même remarque de Nabil Ferguenis, membre du bureau national du Satef, qui estime que le ministère est tenu de préciser ce qu’il entend par « tenue correcte et adé-quate » en milieu scolaire. Sur le plan pédagogique, un visage couvert rend le « contact diffi cile » entre l’en-seignant et l’élève, explique M. Achour, ajoutant que « l’élève doit savoir avec qui il parle ». Le qamis et le niqab sont générale-ment une tenue des « enseignants

des sciences islamiques », poursuit le syndicaliste. Une tenue qui, à ses yeux, est « porteuse d’une idéologie et culture qui ne représente pas de la société algérienne ». Dans ce sens, il pense que le port de ces deux tenues est « inacceptable » dans l’enceinte de l’école algérienne. Abondant dans le même sens, M. Fer-guenis explique qu’il défend le prin-cipe d’une école « progressiste », donc, il se positionne en faveur de l’interdiction du port du qamis et du niqab dans les établissements scolai-res. Une tenue décente peut égale-ment exiger des fi lles de ne pas por-ter de « pantacourt, de jupe, de robe

légères dans l’enceinte scolaire. Et des garçons de venir avec des che-veux propres, sans trace d’un quel-conque gel et arborer une coupe cor-recte. Une mesure saluée par M. Nouaouriya, qui regrette le fait de voir des écoliers ou même de jeunes fonctionnaires du secteur qui portent des jeans « déchirés ». Un fait qu’il qualifi e d’inacceptable dans les admi-nistrations ou les salles de classe. A ce propos, les partenaires sociaux de Mme Benghebrit plaident pour que la tutelle explique dans une loi ou une note ministérielle ce qu’est « une te-nue vestimentaire correcte et adéqua-te » dans l’enceinte scolaire.

Fournitures scolairesDes articles incitant à la violence sur le marchéPAR WAFIA SIFOUANE

Pour ce premier week-end de la rentrée, les parents d’élèves se sont livrés à une véritable course contre le temps pour procurer à leurs enfants l’ensemble des aff aires des listes de fournitures scolaires. En plus des points de ventes destinés à ce genre d’articles et les grandes surfaces, des vendeurs à la sauvette se sont aussi improvisés en vendeurs d’aff aires scolaires en dressant des tables un peu partout dans Alger. Même si cette activité est illégale, de nombreux parents se sont tournés vers ces jeunes commerçants pour éviter la foule. Cependant, ce qui a frappé les esprits cette année, c’est de croiser sur les étals des aff aires plus ou moins inquiétantes comme des taille-crayons en forme de tête de poupée, où l’on enfonce le crayon dans l’œil de la poupée, d’autres sous forme de cutter, des stylos sous forme de cigares et de cigarettes mais aussi des crayons sous forme de rouge à lèvres. Bien que cela ait beaucoup plu aux enfants vu que cela ressemble aux aff aires « des grands », de nombreux acteurs du secteur de l’éducation nationale n’ont pas manqué de dénoncer l’absence de contrôle de ce genre d’aff aires importées dont la majorité incitent clairement à la violence qui, rappelons-le, est un phénomène qui fait des ravages chez nous. En eff et, au moment où la tutelle s’applique à éradiquer ce fl éau, le ministère du Commerce ne semble trouver aucun inconvénient à la commercialisation de ce genre d’aff aires qui banalisent le port d’armes et la consommation de tabac et produits de beauté pour les tout petits. « Je trouve cela extrêmement dangereux. Un taille-crayon ou un crayon sont des aff aires d’usage quotidien, avoir un stylo en forme de cigarette peut inciter l’enfant à fumer. Ce genre d’aff aires incite à la violence et contribue à ancrer des images violentes dans l’imaginaire des enfants », a regretté Kamel Nouari, activiste dans le secteur de l’éducation. Tout en déplorant l’absence d’un contrôle rigoureux au niveau de la direction du commerce et des services des douanes contre ces produits « made in China », Kamel Nouari a également accusé certains parents d’irresponsabilité quant à l’achat de ces articles. « Certes une cellule de contrôle de qualité et de lutte antifraude devrait exister au sein du ministère de l’Education mais les parents sont les premiers responsables car ce sont eux qui achètent les aff aires à leurs enfants et devraient être les premiers à dénoncer leur présence sur le marché ». De son côté, l’Association algérienne pour la protection et l’orientation du consommateur et de l’Environnement (Apoce) a aussi dénoncé ces articles scolaires qui « incitent et banalisent la violence » tout en appelant les parents à les boycotter.

Une série de mesures pédagogi-ques et structurelles ont été préconi-sées pour faire face au problème de la surcharge des classes dans les éta-blissements scolaires, a indiqué hier à Alger la ministre de l’Education na-tionale, Nouria Benghebrit. La minis-tre renvoie ce phénomène au taux de redoublement ou de l’échec scolaire qui « constitue un problème pour le secteur », avec d’autres facteurs liés au retard accusé dans la réalisation de projets, après leur dégel. Elle en-visage donc d’élargir les examens de rattrapage aux élèves ayant obtenu pour le cycle primaire des moyennes entre 4 et 4,99 sur 10 et ceux ayant obtenu, pour le cycle moyen, des moyennes entre 9 et 9,99 sur 20.La tutelle a eu recours, pour cette an-née scolaire, aux classes préfabri-quées en raison de la forte affl uence de nouveaux élèves, du cycle obliga-toire, notamment à Alger ouest et Alger est, suite aux opérations de re-logements dans ces régions. Mme Benghebrit a toutefois souligné que cette solution « ne règlera pas le pro-blème de la surcharge des classes de manière défi nitive ». Citant d’autres solutions, elle a fait état de l’adoption du système de double vacation, notamment pour le cycle primaire, outre les classes mo-

biles au cycle moyen. « La surcharge des classes exige de l’enseignant un eff ort supplémentai-re, particulièrement en matière pé-dagogique, d’où la nécessité d’un accompagnement et d’une formation continue », a-t-elle ajouté. Elle a éga-lement souligné que « la relation de l’élève au savoir est tributaire de sa relation à l’enseignant, en ce sens où l’élève a besoin d’être encouragé

pour avoir confi ance en lui ». La mi-nistre a rappelé, par ailleurs, que l’objectif principal du secteur est la « refonte pédagogique, de la gouver-nance de la consolidation de la place et de l’importance de la formation », tout en affi rmant que « l’école de qualité requiert le professionnalisme en matière de pratiques d’enseigne-ment et de gestion, notamment pour les enseignants qui suivent des per-

fectionnements de niveau à travers la formation continue ».Selon Mme Benghebrit, « la profes-sionnalisation par la formation passe par un système national de standar-disation des normes, formalisé dans le référentiel national des ap-prentissages, de l’évaluation et la formation ». M. K.

La commission nationale des fonctionnaires des services économiques de l’éducation (CFSEE) observe, dès aujourd’hui, une grève nationale jusqu’au 13 du mois, indique le syndicat dans un communiqué rendu public. Le recours à cette action a été décidé comme étant la dernière solution face à ce qu’il qualifi e d’« atermoiement » du ministère de tutelle quant aux revendications de la corporation restées « sans suite ». La corporation des intendants, qui compte 17 000 adhérents, a choisi de recourir à un mouvement de grève parce que la «tutelle n’a pas donné suite à ses promesses de régler le statut de la corporation». La commission affi liée à l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) compte observer en parallèle des assemblées générales au niveau des wilayas. Cette grève d’une semaine sera également ponctuée par des sit-in de protestation devant les directions nationales de l’Education sur

tout le territoire national. Pour rappel, les intendants réclament leur intégration dans la liste indiciaire des grades et le régime de rémunération des corps spécifi ques de l’éducation, que le département de Nouria Benghebrit avait publié en avril dernier, en application du décret présidentiel n°14-266 du 28 septembre 2014 modifi ant et complétant le décret présidentiel n°07-304 du 29 septembre 2007, fi xant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires du secteur de l’éducation. Ce corps regrette également que le poste d’intendance reste accessible même à ceux qui ont abandonné leurs études supérieures, car la tutelle exige le baccalauréat plus quatre semestres à la faculté». Le corps de l’intendance considère qu’une licence universitaire doit être exigée pour ce type de fonction, en plus d’un concours d’accès et d’une formation d’une année». M. K.

Surcharge des classesDes mesures pédagogiques et structurelles proposées

Les intendants en grève à partir d’aujourd’hui

Niqab, short, pantacourt…

Des règlements intérieurs qui nourrissent le � ouDans le but de rétablir l’ordre et la rigueur dans les établissements scolaires, la ministre de l’Education nationale a, à partir de Mascara, indiqué que le code vestimentaire devra être respecté dans tous les établissements scolaires par les enseignants et le personnel de l’éducation.

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PAR EL HALLOUI TLEMÇANI

Les manuels scolaires sont a priori disponibles au niveau des établissements scolaires. En sep-tembre 2017, le siège dudit centre avait connu une affl uence sans pré-cédent. Des parents d’élèves fai-saient le pied de grue devant le lo-cal avant 8 heures. Massés sur le trottoir, ils attendaient l’ouverture du point de vente avant de faire la fi le pour acquérir les manuels sco-laires. Concernant le prix du lot des livres du primaire, il s’élève à 300 DA (2 livres), 780 DA (4) pour la 1re année, 820 DA (4) pour la 2e année, 1 770 DA (12) pour la 3e année, 2 350 DA (12) pour la 4e année et 2 410 DA (12) pour la 5e année. Par rapport au prix du lot du moyen, il est fi xé à 2 466 DA (11) pour la 1ère AM, 2 113 DA (11) pour la 2e AM, 2 170 DA (10) pour la 3e AM et 2 555 DA (11) pour la 4e AM. S’agissant du secon-daire, la «mercuriale» du tronc commun (1re AS) affi che 2 600 DA (16 livres) pour les scientifi ques et 2 105 DA (16) pour les littéraires ; en ce qui concerne les 2e AS (toutes fi lières confondues), la fourchette varie entre 3 000 DA et 5 000 DA (23) alors que le prix du lot (30) pour les 3e AS oscille entre 5 000 DA et 7 400 DA. La fourchette des prix, tous niveaux confondus, varie entre 70 et 300 DA. A noter que les carnets de correspondance édités par l’ONPS que l’élève paie à la ren-trée au titre des frais d’inscription (70 DA) ne sont pas encore disponi-bles dans les établissements scolai-res. Il y a lieu d’indiquer au passage qu’une nouvelle application sur smartphone, testée en France dans 60 établissements scolaires, au pri-maire comme en maternelle, rem-placera peut-être un jour le bon vieux carnet de correspondance ou de liaison. Avantage pour les pa-rents, ils sont informés en temps réel de la vie de la classe et notam-ment des absences de l’instituteur

ou des bêtises de leur enfant ! Ils peuvent davantage anticiper les événements qu’ils n’apprennent aujourd’hui que le soir en rentrant du travail. Il convient de noter que, parallèlement aux établissements scolaires et le CRDDP, deux librai-ries proposent les manuels scolai-res, abstraction faite des ouvrages parascolaires dits annales ; il s’agit d’Oscar, de la rue Bataille Fillaou-cène et Ibn Khaldoun du boulevard Colonel Lotfi . On ignore si ces deux magasins sont liés par une conven-tion en la matière avec le secteur de l’Education. Interrogé sur sa désaf-fection par rapport à cette presta-tion, le gérant de la librairie Alili du boulevard Derrar-Abderrahmane (Bab Wahran) l’imputera au pro-blème de l’indisponibilité de cer-tains livres, quand bien même la marge bénéfi ciaire a été revue à la hausse, soit 12%. Il faut savoir que le CRDDP et les établissements sco-laires s’approvisionnent en manuels scolaires auprès de l’Offi ce national de publications scolaires (ONPS) dont le dépôt local est situé au ni-veau du technicum Besseghir-Lakhdar de Sidi Chaker (Tlemcen). Il y a lieu de souligner dans ce silla-ge la contribution de la « librairie » de l’enseignant, à la rue Ibn Kha-mis, gérée par un retraité de l’Edu-cation Abdelkader Bensafi . Ce der-nier exerce en fait le métier de bou-quiniste dans une modeste échoppe, et cela depuis 16 ans. « Le client a le choix entre deux formules : acheter des manuels scolaires d’occasion (en bon état) à moitié prix ou échanger un lot d’un niveau contre un autre moyennant une diff érence à négocier », nous expliquera ce re-vendeur de livres d’occasion. Par ailleurs, deux groupes citoyens ap-pelés en arabe « Le secteur de l’Edu-cation de Tlemcen » et « Les profes-seurs de Tlemcen » proposent via leur page Face book les manuels scolaires en version PDF. Au fait, ce cadeau virtuel s’adresse-t-il aux dé-munis (souff rant de « fractures »

numériques) ou est-il dédié aux nantis (munis de lap top et autres tablettes) ? Les responsables de l’Education auraient dû organiser dans ce sillage des «portes ouver-tes» dédiées au manuel scolaire d’occasion, au niveau des écoles, collèges et lycées, soit pour la vente ou à titre d’échanges. Ceci côté cour ; pour le côté jardin, c’est-à-dire les fournitures scolaires, le dé-cor se présente autrement. A la souiqa, au niveau du périmètre du marché couvert, les stylos, cahiers, rubans adhésifs, crayons, colles, gommes, compas, règles, équerres, trousses, proposés par des vendeurs informels cohabitent avec les fruits et légumes exposés sur les étals am-bulants. En somme, un espace com-mercial de fortune destiné aux dé-munis, peu importe la qualité et l’origine des articles scolaires. Les librairies Alili, Oscar, Soleil, entre autres, représentent l’envers du dé-cor, avec une page Facebook en prime où sont proposées des soldes, remises et promotions (réduction de prix et livraison gratuite), via la tombola et des bons d’achat… Un tour du côté de la librairie Nadir «extra muros » située à Chetouane. L’affi chage des prix est de mise : stylo de 10 à 25 DA, cahier de 32 pages : 20 DA, 48 P : 25 DA, 96 p : 30 DA ; 120 P : 35 DA, TP : de 50 à 70 DA, sac (en promo) : 500 DA, pack de cahiers : entre 140 DA et 2 000 DA (suivant le palier). Comme à l’accoutumée, le groupe scout « El Manar» de Chetouane installe son stand « bon marché » de fournitures scolaires, à côté de la place du 1er-Novembre (jardin public). Entre ces deux destinations (informelle et professionnelle), une foire commer-ciale a planté à cette occasion son décor, pardon son chapiteau géant à Remchi, à proximité du complexe religieux de la ville. Notons que de-vant la plupart des librairies sont posées des « hottes » de la charité au profi t des enfants démunis. A ce titre, l’association caritative « Sou-

boul el Kheïrate» a initié, sous l’égi-de de la direction des aff aires reli-gieuses (à travers les mosquées) et avec le concours de la radio locale, une campagne de collecte de four-nitures scolaires, manuels et eff ets vestimentaires destinés aux familles défavorisées. Il y a lieu de mention-ner dans ce contexte que le nombre de bénéfi ciaires de l’allocation de solidarité scolaire (3 000 DA) s’élè-ve à 74 400 au niveau de la wilaya de Tlemcen. Il faut souligner que la ministre de l’Education nationale a publié avant la rentrée scolaire, sur sa page Facebook, la liste des four-nitures scolaires, destinée aux élè-ves du cycle primaire. Ainsi, des enfants scolarisés en préscolaire doivent être munis, dès le premier jour, de trois cahiers, de crayons de couleurs, une trousse… La liste in-dique que les livres liés aux activi-tés de langue arabe et aux mathé-matiques se vendent à 160 DA. En ce qui concerne les classes de pre-mière année primaire, les élèves devront avoir à leur disposition quelque cinq cahiers de 32 et 96 pa-ges. Aussi, ils auront besoin de six livres des diff érentes matières qui leur seront enseignées. Pour la deuxième année, il sera nécessaire d’avoir à portée de main neuf ca-hiers, en plus d’un cahier de travaux pratiques grand format, ainsi que six livres dont le prix global est de 860 DA. Tandis que les élèves de troisième année doivent acheter 11 cahiers et 9 livres à 1 650 DA. C’est à partir de la quatrième année que la charge commencera à s’intensifi er, avec pas moins de 15 cahiers et 10 livres dont le prix est fi xé à 1 650 DA. Idem pour les élèves de cinquième année, pour lesquels on exige 16 ca-hiers et 12 livres vendus à 2 520 DA. A côté de cela, le département de l’éducation a tenu à exiger dans sa liste, que les tabliers qui sont obligatoires soient de couleur rose pour les fi lles et bleu pour les gar-çons.

Gare maritime de Ghazaouet La PAF appréhende un passager septuagénaire en possession de barbituriquesLes éléments de la PAF en poste au niveau de la gare maritime de Ghazaouet ont procédé, en date du 3 septembre 2018 vers 16H30, mn, à l’arrestation d’un passager en provenance d’Alméria (Espagne). Il s’agit du dénommé B.M. (77 ans) qui ramenait à bord du car-ferry un véhicule de marque BMW. La fouille d’usage de la voiture et des bagages a permis de découvrir une quantité de comprimés psychotropes estimée à 87 unités dans la BMW et 150 autres trouvés dans les bagages, de surcroît, la date de péremption remonte au mois de juin 2015. Un P-V d’audition a été dressé à ce titre par la Sûreté de daïra de Ghazaouet qui a saisi le parquet de la ville. L’enquête suit son cours dans ce cadre au niveau des services de la Sûreté.

SebdouLa brigade des stups saisit près de 3 kg de chanvre indienAgissant sur information faisant état d’un trafi c de drogue à Sebdou, les limiers de la brigade des stups de Tlemcen ont eff ectué en date du 29/08/2018 une perquisition au domicile d’un narcotrafi quant présumé répondant aux initiales B.M. (27ans), alias Lacoste. La fouille systématique des lieux, en présence du dealer, a permis de découvrir un sac-à-dos contenant 4 paquets, soit 20 plaquettes, de résine de cannabis, soigneusement enveloppés avec un ruban blanc, dont le poids est estimé à 2,7 kg. Auparavant, les policiers avaient eff ectué des patrouilles pédestres et mécanisées à travers les artères de la ville pour suivre les faits et gestes du suspect avant de procéder à son interpellation. L’enquête suit son cours dans ce cadre au niveau de ladite brigade relevant du service de la police judiciaire auprès de la Sûreté de wilaya de Tlemcen.

Il convoyait 150 kg de kif dans sa Clio CampusUn of� cier du GIR arrêté dans un barrage de gendarmerie sur l’Autoroute Est-OuestAlors qu’il se dirigeait tranquillement vers Bouira où il réside, à bord de son véhicule Clio Campus, immatriculée dans cette wilaya, en compagnie de sa mère et de son frère, un offi cier de la gendarmerie en poste à Maghnia, en l’occurrence le Commandant du Groupement d’intervention rapide (GIR), a été intercepté dans la nuit de mercredi à jeudi au niveau d’un barrage de la Brigade de recherche et d’investigations (BRI) de la Gendarmerie nationale sur l’Autoroute Est-Ouest. Le commandant ripou transportait dans son véhicule une grande quantité de drogue, soit 150 kg de résine de cannabis. Eu égard à sa fonction et son grade, l’offi cier véreux ne se doutait pas un instant que sa voiture allait être immobilisée dans un barrage et fouillée de surcroît par ses «collègues ». Et pour cause. Le commandant du GIR de Maghnia faisait l’objet d’une surveillance étroite de la part de la BRI relevant du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Tlemcen. L’enquête a été déclenchée suite à des déplacements douteux du commandant suspect qui exerçait dans une région frontalière « favorable » au trafi c de drogue. L’offi cier de la gendarmerie corrompu ainsi que les deux passagers ont été arrêtés. L’enquête est en cours.

E. H. T.

Tlemcen

Fournitures scolaires, entre allocation et promotionEn cette rentrée scolaire 2018-2019, les portes du point de vente du Centre régional de distribution et de documentation pédagogique (CRDDP) de la rue Ibn Khamis, voisin de l’Institut français de Tlemcen (IFT), sont restées closes. Et pour cause. enfants ont besoin. Trois employés assuraient la vente des livres, édités par l’Enag de Réghaïa (Alger).

Un suicide par pendaison a mis en émoi ce mardi le village de Chelaïda, dépendant admi-nistrativement de la commune de Chetouane. Un ex-élu (RND) de l’APC, entrepreneur de son état, âgé de 57 ans, a mis fi n à ses jours en se pendant avec une corde. La victime a été dé-couverte morte, gisant au pied d’un arbre dans un jardin. Le suicidaire habitait dans le village d’Ouzidane (Chetouane) où il aurait tenté de se suicider chez lui la première fois. On ignore le mobile réel de cet acte désespéré ; certains lient ce drame à des problèmes fi nanciers (créances). En tout état de cause, une enquête

judiciaire a été ouverte par la brigade de gen-darmerie de Chetouane pour déterminer les causes et les circonstances du suicide. Au ni-veau de la cité Chahid Bouanani Hocine, dans la commune de Sebdou, une jeune fi lle, la vingtaine, a égorgé son petit frère âgé de 7 ans, alors qu’un autre, âgé de 14 ans, qui était en compagnie du premier, a échappé miraculeu-sement à la mort. Malgré ses blessures, ce der-nier a appelé au secours. Ses cris ont alerté les voisins qui l’ont évacué vers l’hôpital de Seb-dou où ses jours ne sont pas en danger. La meurtrière qui est stagiaire à l’Ecole paramédi-

cale de Bel Horizon (Tlemcen) souff rirait de problèmes psychiatriques. Seule l’enquête de la gendarmerie de Sebdou sera à même de connaître les raisons de cette aff aire macabre. Un confl it familial a dégénéré en drame à Se-baâ Chioukh (Remchi) où un ex-garde commu-nal a tiré sur son beau-frère, un cinquantenai-re, avec un fusil de chasse le tuant sur le coup ainsi que sur les fi ls de ce dernier, leur causant des blessures graves. Le meurtrier a été arrêté par la gendarmerie locale qui a ouvert une en-quête judiciaire dans ce cadre.

E. H. T.

Série noire à la cité des ZianidesUn suicide et trois crimes en 24 heures

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D’ORAN JALIL MEHNANE

Slimane Hachi, ancien directeur du Centre national de recherches préhistoriques anthropo-logiques et historiques (CNRPAH), avait déjà in-diqué que « le dossier de l’inscription du raï était en cours d’examen par les diff érents organes et experts de l’Unesco. Il doit suivre toutes les éta-pes d’évaluation, comme tous les dossiers de de-mande d’inscription au patrimoine mondial ». Concernant le raï, « il s’agit d’un genre pratiqué dans de nombreuses localités de l’ouest algérien, mais qui est commun à tout le pays », rappelant que le raï est une pratique culturelle ancienne, dont l’origine est le bédoui qui existe depuis des siècles. « Notre démarche vise à le classer dans son historique, dans ses changements, ses muta-tions, comme il se transmet d’une génération à l’autre », a-t-il souligné. L’autre volet qui va être évoqué par la journée d’étude du CRASC est ce-lui de la tenue traditionnelle « el blousa el oua-hrania », qui sera à son tour protégée à travers son inscription comme étant un patrimoine typi-quement oranais et algérien. Ce pas intervient après les tentatives de certains «stylistes maghré-

bins de copier le modèle et le présenter en tant que produit de leur pays ». La même polémique a été suscitée par certains médias algériens qui ont reproché aux voisins marocains de «voler» le caftan tlemcénien devenu désormais mondiale-ment connu par caftan marocain.

LA MAIRIE, L’EX-CATHÉDRALE ET LA GARE FERROVIAIRE PATRIMOINE LOCAL

Un autre dossier devait être déposé auprès de l’Unesco pour son inscription au patrimoine universel. Il s’agit du couscous, plat tradition-nel commun à toute la région d’Afrique du Nord. Contrairement aux autres patrimoines, le couscous est revendiqué par les pays du Grand-Maghreb, ce qui a obligé à le présenter comme un plat de la région du Maghreb. Dans le même contexte, la Direction de la Culture d’Oran ex-posera trois dossiers de biens culturels, à savoir ceux du siège de la Mairie, de l’ex-cathédrale (bibliothèque régionale) du centre-ville d’Oran et de la gare ferroviaire de hai Sidi El Bachir

(ex-plateau Saint-Michel), qui seront également classés patrimoine national, en attendant de les présenter à l’Unesco dans la prochaine étape. Pour cela, une commission de wilaya des biens culturels d’Oran a été créée au mois d’août der-nier pour protéger les biens ayant une valeur historique et de les insérer dans la liste de l’in-ventaire culturel supplémentaire, en vue de leur classement tant localement que comme pa-trimoine national, a-t-on appris auprès de la Direction de la Culture. Cette instance, prési-dée par le wali d’Oran et dont le secrétariat est assuré par le directeur de la Culture, regroupe des représentants de plusieurs secteurs, à l’ins-tar de l’Agriculture, de l’Environnement, du Tourisme, de l’Urbanisme, des Aff aires Reli-gieuses et des Wakfs et des Moudjahidine, outre l’Offi ce national d’exploitation et de gestion des biens culturels protégés d’Oran. Cette com-mission a pour mission l’examen des études de classement du patrimoine transposable et non transposable, la création de secteurs préservés, l’enregistrement des biens culturels, en s’ap-puyant sur la liste de l’inventaire culturel sup-plémentaire.

Le CRASC y consacrera prochainement une journée d’étude

Le raï, la blousa et le couscous bientôt inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco

Le Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) animera, durant ce mois de septembre, une journée d’étude sur la classifi cation du raï, de la blousa oranaise et du couscous comme patrimoine mondial. L’inscription par l’Unesco du genre raï comme chant populaire d’Algérie au patrimoine mondial devra s’eff ectuer durant les prochaines semaines, selon nos sources.

Bab WahranLa 2e Sûreté urbaine met hors d’état de nuire une bande de cambrioleursLes éléments de la 2e Sûreté urbaine de Bab Wahran (Tlemcen) ont mis fi n aux activités néfastes d’une bande de cambrioleurs qui écumaient des villas. Les faits remontent au 25 juillet 2018 vers 5H15, où trois individus suspects, âgés de 24, 20 et 19 ans, ont été interceptés lors d’une patrouille de routine ; ils étaient en possession de gants, d’un arrache-clou et d’une cisaille. L’enquête a permis de conclure que d’autres individus étaient impliqués avec eux dans des cambriolages. La perquisition du domicile de l’un d’eux, s’est soldée par la saisie de plusieurs billets de banque en devise forte et en dinars algériens dont 20 billets de 50 euros, 100 de 2 000 DA, 3 autres de 2 000 DA, 2 de 5 dollars US, un billet de 10 dollars US, 15 de 20 dollars US, 8 autres de 100 dollars US, 2 billets de 5 Dirhams Emiratis, un autre de 10 DE, un billet de 200 Francs suisses, 3 de 100 Frs, 3 de 50 Frs, 4 de 20 Frs et un autre de 10 Frs. Outre la récupération d’objets de valeurs, entre bijoux et accessoires, à savoir un collier, deux boucles d’oreilles, une montre bracelet, une horloge et un écrin en or ainsi que d’autres eff ets dont une clé de moto et une autre de marque Logan avec ses papiers (permis de conduire et carte grise), 3 motos Scooter, 4 téléphones portables (Samsung et Oppo), 4 fl acons de parfum, collier en perles de fantaisie, 2 colliers en argent et une caisse contenant des pièces d’argent en devise anciennes. Au domicile de l’autre complice, le butin récupéré comprenait un téléviseur plasma de marque Iris, un autre de marque Finlux, 2 lampes de bureau, une caisse en bois ainsi qu’un lot d’appareils électroménagers. Dans les deux autres domiciles perquisitionnés, il a été saisi des appareils électroménagers et une moto de marque Peugeot 104. Les mis en cause ont été déférés via le parquet par devant le juge de comparution immédiate près le tribunal de Tlemcen qui a ordonné leur placement en détention dans un centre de rééducation pour mineurs.

E. H. T.

Tra� c de drogue Arrestation à Tlemcen et Oran de 6 narcotra� quants en possession de près de 30 kg de kifDans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, des détachements de l’Armée nationale populaire ont arrêté, lors de deux d’opérations distinctes menées à Tlemcen et Oran, 6 narcotrafi quants et saisi 29,6 kg de kif traité et 5 véhicules touristiques, tandis que 16 186 unités de diff érentes boissons et 40 quintaux de feuilles de tabac ont été saisis à El-Oued et Ouargla. Dans le même contexte, des détachements combinés de l’ANP ont appréhendé, à Tamanrasset et Bordj Badji Mokhtar, 4 orpailleurs et saisi 8 groupes électrogènes, 8 marteaux-piqueurs et un téléphone satellitaire, alors que des éléments de la Gendarmerie nationale ont intercepté un individu en possession de 2 fusils de chasse à Sétif. Par ailleurs, des gardes-côtes ont déjoué, à El-Kala, une tentative d’émigration clandestine de 11 personnes à bord d’une embarcation de construction artisanale, tandis que 27 immigrants clandestins de diff érentes nationalités ont été interceptés à Tlemcen, Laghouat et Bordj Badji Mokhtar.

E. H. T.

Un nouveau phénomène a été constaté devant le siège de la Ban-que de développement local (BDL), communément appelée par les Ora-nais « banquat ed-dheb ». En eff et, une vidéo postée sur Facebook est devenue virale. Un agent de sécurité profi te du rush des clients qui vien-nent en cette période de grandes dépenses, hypothéquer leurs bijoux contre des sommes d’argent prêtées par la BDL selon la valeur des bi-joux, pour imposer sa loi. Selon des internautes qui l’ont fi lmé à son insu, l’agent, en complicité avec cer-

tains jeunes, demande aux clients qui font la queue devant l’entrée de la banque la somme de 2 000 DA pour y accéder, sans attendre des heures. Dans la vidéo on peut voir des femmes hausser le ton en inter-rogeant l’agent de sécurité : « Pour-quoi l’accès à cette banque est-il in-terdit en permanence ? » La réponse de l’agent est plus que suspecte : «Vous attendez pour rien». Pour pouvoir entrer, il faut donc payer un délinquant mêlé à la foule. Ce der-nier négocie le prix et il est rému-néré à la sortie : « Tu payeras à la

sortie, personne ne va t’inquiéter. » Des scènes scandaleuses qui ne de-vraient pas passer inaperçues aux yeux des responsables de la banque et ceux de la wilaya. En attendant une réaction de la part des respon-sables de la BDL, certains citoyens de « banquat ed-dhab » du centre-ville, soumis au diktat des mafi eux, ont préféré aller à l’annexe d’Es-Sé-nia où le rush est beaucoup moins dense, et surtout où l’accès est gra-tuit. Statistiquement parlant, la di-rection générale de la BDL a fait état de l’affl uence au début de cette an-

née de 800 à 1 000 clients par jour vers les 6 agences de la Direction du prêt se trouvant à Alger, Oran, Constantine et Annaba, pour gager leur or et bénéfi cier de prêts d’une valeur allant jusqu’à 500 000 DA pour un prix du gramme d’or de 2 000 DA, avec un délai de rem-boursement de 6 mois renouvelables six fois (3 ans). En moyenne, 40% des demandeurs de prêts sur gage sont issus de l’Ouest du pays, 99% d’entre eux sont des femmes, 60% à l’ouest et 57% au niveau du centre sont âgés de moins de 50 ans. J. M.

DE MOSTAGANEM, E. OUAIL

Face au retard enregistré dans diff érents projets à Mostaganem, le wali a lancé, lors de la session de l’APW tenue récemment, des avertissements sévères envers les entrepreneurs défaillants qui ne respectent pas les délais de réalisation. Le chef de l’Exécutif a fermement condamné le re-

tard accusé surtout pas les entreprises engagées dans les programme de logements publics et so-cio-participatifs, en menaçant «de mettre ces en-treprises sur la liste noire et qu’elles seront ex-clues de tout projet à l’avenir». Le wali s’est en-gagé personnellement «à prendre en charge tous les problèmes des entrepreneurs s’ils tiennent de leur côté à respecter les délais de réalisation». Le

président de la commission économie et fi nances de l’APW a soulevé, lors d’une conférence de presse tenue il y a quelques mois, un point très important concernant la consommation du bud-get de wilaya, qui ne dépasse pas les 13%. Un pourcentage qui révèle le rythme et la cadence impulsée à la dynamique de développement dans une wilaya qui reste à la traîne.

OranDes clients de la BDL rackettés

MostaganemLes entrepreneurs défaillants mis en demeure

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L’affl uence des estivants, cette année, dans la wilaya de Béjaïa a chuté de 50% comparativement à la saison estivale 2017, a affi rmé la direction de la Protection civile dans son dernier communiqué, faisant état du bilan d’activités de ses structures durant les mois de juin, juillet et août. En effet, selon le document de la cellule de com-munication de la Protection civile de Béjaïa, la ré-gion avait enregistré, en 2017, quelque 9 578 000 estivants alors que durant cette saison estivale on n’en a enregistré que 4 758 000, soit une baisse supé-rieure à 50% ainsi qu’une baisse sensible du nombre de noyades. En 2017, on avait enregistré 22 noyés contre 14 cas cette année. Soit, moins de 38% de noyés. Dans le détail, 5 noyades dans des plages in-terdites à la baignade et 9 dans des plages autorisées. Sur les 14 morts par noyade, on note 8 hommes, 5 enfants et 1 femme. Durant toute la saison estivale, de juin à août, les plongeurs de la Protection civile ont eff ectué pas moins de 7 361 interventions sur les 34 plages surveillées et sauvé 3 215 baigneurs d’une noyade certaine. Si le nombre de vacanciers est très faible durant cette saison estivale, d’où la baisse du nombre de morts par noyade, la saison estivale 2018 aura été clémen-te dans le chapitre des feux de forêt. Les routes de Béjaïa ont été également moins meurtrières, cet été,

comparativement à la période estivale de l’année précédente. Eff ectivement, le bilan établi par la Pro-tection civile signale pas moins de 594 accidents re-censés sur les routes de Béjaïa, provoquant 779 bles-sés et 19 morts contre 22 morts et 754 blessés à la même période de l’année passée. C’est dans le chapi-tre des feux de forêt et de récoltes que la saison s’est montrée très clémente à la même période de l’année passée. La Protection civile a recensé, de juin à août de cette année, pas moins de 432 foyers d’incendie à travers toute la wilaya qui ont ravagé 183,2 hectares

de végétation, 1 277 arbres fruitiers et 188 bottes de foin. A la même période de l’année passée, on peut dire que la région avait été largement épargnée par les feux de forêt. En 2017, durant la même période, la Protection civile a enregistré 775 feux de forêt ayant provoqué la dévastation de 3 906 hectares de végétation, 465,5 hectares et 5 479 arbres fruitiers, 1 609 bottes de paille et 169 ruches, 10 maisons tou-chées par les fl ammes ainsi que 2 poulaillers, 13 ovins et caprins et 2 véhicules.

C. A. M.

Oum El BouaghiPlus de 170 000 élèves ont rejoint les établissements scolaires D’OUM EL BOUAGHI, KADER M.

Pas moins de 170 696 élèves ont rejoint mercredi dernier les établissements scolaires de la wilaya dans le cadre de la rentrée scolaire 2018/2019, dont le coup d’envoi a été donné par le chef de l’Exécutif au lycée Bekouche-Derradji d’Aïn Fakroun (25 kilomètres à l’ouest d’Oum El Bouaghi). Ces eff ectifs, se répartissant en 88 807 élèves au primaire, parmi lesquels 18 121 nouveaux inscrits, 57 324 élèves au moyen dont 18 529 nouveaux, et 24 538 élèves dont 8 848 nouveaux pour le cycle secondaire, ont été accueillis dans les 377 écoles primaires, 121 collèges d’enseignement moyen et 58 lycées à travers la wilaya, selon des sources concordantes. Dans le cadre de l’action de solidarité habituelle en pareille circonstance envers les couches défavorisées, toutes les dispositions ont été prises au niveau des établissements scolaires pour l’attribution de la prime de solidarité de 3 000 DA aux 70 000 élèves nécessiteux recensés. De nouvelles infrastructures sont venues renforcer celles existantes, il s’agit de 8 nouveaux groupes scolaires (Aïn Mlila, Aïn Beïda, Oum El Bouaghi, Aïn Fakroun...), 2 cantines à Ksar Sbahi et Aïn Beïda, 2 demi-pensions pour le cycle moyen et une demi-pension au lycée Hihi-Lamine (Aïn Beïda). Par ailleurs, la disponibilité du manuel scolaire est assurée pour tous les eff ectifs scolaires dont la gratuité concernera les élèves nécessiteux et ceux dont les parents travaillent dans le secteur. Sur un autre registre, la quiétude et la sécurité nécessaires au double événement de la rentrée scolaire ont fait l’objet d’une prise en charge par les services de police de la wilaya d’Oum El Bouaghi. Ces derniers ont mis en place depuis le 5 septembre un dispositif spécial de sécurité et de sensibilisation à travers le territoire de leur compétence. Ce dernier est destiné à assurer une rentrée scolaire et sociale calme à travers la wilaya. Les mesures sécuritaires entreprises dans le cadre de ce dispositif concernent le renforcement de la présence des éléments de police sur le terrain, notamment à proximité des établissements, la multiplication des patrouilles pédestres et mobiles. La fl uidité de la circulation routière sera assurée par la mise en place de points de contrôle pour faciliter, voire assister les élèves notamment les nouveaux à traverser les axes routiers.D’autre part, les numéros verts 17, 104 et 15 48 sont mis à la disposition des citoyens pour toute éventualité en cette occasion de la rentrée sociale.

Béjaïa

Baisse sensible des feux de forêt et de l’af� uence des estivants

Dans le cadre de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, les diff érents services de la Police judi-ciaire de la wilaya de Boumerdès ont arrêté 267 personnes impliquées dans 205 aff aires de divers délits durant les mois d’août écoulé, a-t-on appris d’un communiqué de la Sûreté de wilaya. Parmi les inculpés fi gurent 15 femmes et 9 mineurs. Présentés devant le ma-gistrat, 36 d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, 3 sous contrôle judiciaire, 26 appelés en citation di-recte et les autres ont vu leurs dossiers envoyés à la justice, a ajouté le même

communiqué. En matière de sécurité publique et des personnes, il a été trai-té 124 aff aires dans lesquelles sont im-pliquées 168 personnes dont 9 fem-mes. Sept d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, 6 autres sous contrôle judiciaire alors que les dos-siers des autres inculpés ont été en-voyés à la justice. Ils sont accusés des délits relatifs à la constitution d’asso-ciation de malfaiteurs, de port d’ar-mesblanches interdites, bagarres, coups et blessures volontaires, proféra-tion d’insultes et menaces. Dans le vo-let atteinte aux mœurs, 7 individus

dont 1 femme qui sont inculpés dans 6 aff aires ont été arrêtés. Un seul accusé a été placé sous mandat de dépôt alors que les dossiers des autres mis en cau-se ont été envoyés à la justice. Ils sont accusés d’actes d’atteinte à la pudeur sur enfant et incitation de mineurs à la débauche. Les policiers ont traité pas moins de 52 aff aires liées aux crimes économiques, l’escroquerie, faux et usage de faux et trahison ou 58 per-sonnes dont 4 femmes et 3 mineurs ont été arrêtés. Présentées devant le juge 10 d’entre elles ont été placées sous mandat, 8 mises en citation directe et

les dossiers des autres inculpés ont été envoyés à la justice. Dans le volet lié à la lutte contre la drogue, les éléments de la police judiciaire police ont arrêté 33 individus dont 1 femme. Ces der-niers sont impliqués dans 22 aff aires relevant de la vente et consommation de drogue et des stupéfi ants. 19 incul-pés ont été placés sous mandat de dé-pôt, 12 autres mis en citation directe alors les dossiers des autres inculpés sont en cours d’instruction. Une quan-tité de 83 g de kif traité ainsi que 619 comprimés psychotropes ont été saisis, a précisé la même source. K. K.

D’EL TARF, MENRAD BAHMED

Les directeurs d’établissement du primaire contredisent les discours pompeux des responsables de la wilaya qui disent que tout baigne dans l’huile pour cette rentrée scolaire et que toutes les condi-tions seront réunies pour off rir à nos enfants une ren-trée scolaire exceptionnelle. Or, dans trois localités de la wilaya, les établissements ont des fenêtres éventrées, des façades lézardées, certains sont sans cantines en zones urbaines et rurales, retard dans la distribution de la prime de 3 000 dinars, manque de livres, écoles abandonnées, etc. La directrice de la plus ancienne école primaire dans la commune d’Aïn Kerma, daïra de Bouhadjar, n’arrive pas à contenir sa colère à cause du manque de considération à son éta-blissement qui n’a fait l’objet d’aucune réparation alors qu’il est une des priorités au vu des nombreuses insuffi sances. A l’ouest du chef-lieu de wilaya, le di-recteur a regretté que les autorités n’ont rien fait non plus bien que son école soit la plus sinistrée. En eff et,

les classes ont été submergées par l’eau de pluie, 50 cm, dit-il. En dépit des rapports de la Protection civile, de la gendarmerie, de la daïra et de son rap-port aucun responsable de la wilaya n’a daigné s’in-quiéter de cette situation. En tout état de cause, cette rentrée scolaire en dépit d‘une importante somme de 50 milliards injectées, la situation demeure alarman-te et inquiétante dans certains établissements surtout dans les zones rurales.Plus de cent cinq élèves dans les trois paliers confon-dus ont rejoint les bancs de l’école dont presque neuf mille inscrits pour la première fois. Selon le directeur de l’éducation, qui entame sa troisième année, quin-ze mille élèves dans le secondaire, trente cinq mille dans le moyen et le reste dans le primaire ont rejoint les établissements mercredi habillés de neuf et fi ers de retrouver leurs anciens camarades. Le coup de starter a été donné à partir du lycée Bechaynia-Mo-hamed-Tahar, d’Ayoun, sur la bande frontalière, pré-sidée par le wali, une réalisation de l’année 2018. Il était accompagné du président d’APW, du DE et

d’une importante délégation de wilaya. Bien que le nouveau lycée compte de nombreuses insuffi sances en particulier dans le sanitaire, l’établissement a été inauguré contredisant toutes les instructions qui sti-pulent qu’aucun projet ne soit livré avant la concré-tisation à cent pour cent. Les jeunes élèves auront à supporter pendant un certain temps le bruit des ma-çons pendant qu’ils étudient du fait qu’on a ordonné à l’entrepreneur responsable du projet de terminer les travaux inachevés. La rentrée scolaire 2018 s’est caractérisée par le ren-forcement du secteur de cinq nouveaux établisse-ment dont deux lycées et un CEM et l’enseignement dans trois classes seulement du tamazigh. Le moins qu’on puisse dire, vu les nombreuses plaintes des chefs d’établissement, la rentrée scolaire 2018 n’a rien d’exceptionnelle. On continue de commettre les mêmes erreurs des précédentes années, exception faite que les autorités locales insistent sur l’hygiène, les repas chauds… Des discours mille fois rabâchés sans réel impact.

Boumerdès267 individus impliqués dans 205 affaires criminelles arrêtés en août

El TarfUne rentrée scolaire si ordinaire

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L’excédent commercial de la Chine avec les Etats-Unis s’est envolé en août au niveau record de 31,05 milliards de dollars, dopé par un bond des exportations du géant asiatique, en dépit de la guerre douanière exacerbée engagée avec Washington.PAR JULIEN GIRAULT

Cet excédent, dont l'ampleur abyssale exaspère l'administration Trump, a gonfl é de 18,7% par rapport en août 2017, et fortement grimpé par rapport au niveau de juillet (28,1 mil-liards de dollars), selon des chiff res pu-bliés hier par l'administration chinoise des Douanes. Ce sursaut s'explique no-tamment par une envolée de 13% sur un an des exportations chinoises vers les Etats-Unis, à 44,4 milliards de dol-lars, alors même que des droits de douane punitifs imposés par Washing-ton sont entrés en vigueur début juillet et ont été élargis courant août.« En réalité, les exportations vers l'Amérique ont accéléré, parce que les entreprises s'empressent de livrer leurs commandes en cours » avant une nou-velle vague de droits de douane améri-cains punitifs encore plus étendus qui seront appliqués en septembre, décryp-te Gai Xinzhe, analyste de l'Institut de fi nance internationale de Bank of China, cité par l'agence Bloomberg. Et ce d'autant que la demande américaine reste pour l'instant alimentée par une robuste conjoncture économique na-tionale. Dans le même temps, les im-portations chinoises de biens améri-cains sont restées en août quasi-stables sur un an, à environ 13 milliards de dollars.

NOUVELLE ESCALADECes nouveaux chiff res ne devraient pas être de nature à enrayer l'escalade commerciale, ni à apaiser la fureur du président américain Donald Trump, qui fustige toujours le déséquilibre des échanges entre les deux puissances.« Je me montre dur avec la Chine car je dois l'être », s'est-il justifi é vendredi. « Ils prennent 500 milliards de dollars chaque année », a-t-il ajouté, en réfé-rence aux importations américaines en provenance de Chine (plus de 505 mil-liards en 2017). Or, la Chine, dont la Maison Blanche dénonce les « prati-ques déloyales » et le « vol de proprié-té intellectuelle», importe presque qua-tre fois moins de biens américains qu'elle n'exporte vers les Etats-Unis.Afi n de faire pression sur Pékin et l'en-joindre à réduire son excédent, Washington a imposé entre juillet et août des taxes douanières de 25% vi-sant des marchandises chinoises dont l'exportation représente 50 milliards de dollars par an. Et les Etats-Unis s'apprêtent désormais à taxer sous peu 200 milliards de marchandises chinoi-ses supplémentaires, au terme d'une

période de « consultation publique » achevée vendredi. Enfi n, Donald Trump n'exclut pas de cibler « rapide-ment » la totalité des exportations du pays asiatique: « Il y a encore après cela 267 milliards de dollars » de biens chinois à taxer, « cela change totale-ment l'équation », a-t-il insisté.Pour Raymond Yeung, analyste de la banque ANZ, Washington « ne fera qu'accroître l'échelle et l'ampleur des mesures contre le commerce et les in-vestissements de la Chine, une direc-tion qui ne devrait pas changer d'ici aux élections » de mi-mandat aux Etats-Unis, en novembre.

ESSOUFFLEMENT DES ÉCHANGESAprès avoir répondu coup par coup cet été par des droits douaniers récipro-ques, le régime communiste promet de nouvelles représailles, mais se trouve à court de munitions.Si les Etats-Unis s’attaquent à 200 mil-liards de dollars de marchandises chinoises, Pékin entend répliquer en taxant... 60 milliards de dollars de biens américains. Mais la Chine pour-

rait en revanche pénaliser durement les entreprises américaines actives sur son territoire, en durcissant les contrô-les réglementaires et fi scaux, ou en compliquant leurs opérations. A rebours de ses échanges avec les Etats-Unis, la deuxième économie mondiale a en revanche vu l’ensemble de son commerce extérieur s’essouffl er très fortement en août.Avec l’ensemble du monde, les expor-tations totales de la Chine ont gonfl é de 9,8% sur un an en août, très en-deçà de leur performance de juillet (+12,2%), signe d’une demande inter-nationale aff aiblie.De même, les importations totales du colosse asiatique ont grimpé de 20%, après un bond de quelque 27% en juillet, ont précisé les douanes.Ce ralentissement témoignait d’une de-mande intérieure toujours morose, sur fond de durcissement du crédit et de ralentissement des dépenses d’infras-tructures dans le cadre d’une campa-gne de désendettement de Pékin.L’excédent commercial total du pays est resté stable à 27,9 milliards de dol-lars, peu ou prou au même niveau qu’en juillet.

En dépit de la guerre douanière engagée par Washington

La Chine dégage un nouvel excédent commercial record avec les Etats-Unis

Syrie18 morts dans des affrontements entre Kurdes et forces du régimeAu moins dix-huit membres des forces du régime syrien et de la police kurde ont péri hier dans des aff rontements entre les deux camps dans la ville de Qamichli (nord-est), selon une ONG et les forces kurdes.L'échange de tirs a fait onze morts et deux blessés parmi les forces du régime de Bachar al-Assad, et sept morts parmi les policiers kurdes, ont assuré la police kurde (Assayech) ainsi que l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).Dans un communiqué, la police des Assayech a indiqué que ses membres ont tiré sur une patrouille militaire du régime. La police kurde a affi rmé avoir agi en représailles « à une attaque des combattants de la patrouille (du régime) à l'aide d'armes légères et moyennes ». L'incident a fait « onze morts parmi les combattants du régime et deux blessés », tandis que « sept de nos camarades sont tombés en martyrs », a ajouté la police kurde.De son côté, le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane a indiqué à l'AFP qu’« un véhicule militaire appartenant aux forces du régime syrien a été arrêté à un barrage tenu par les Assayech ». Ces derniers ont alors demandé aux combattants du régime, qui ont refusé, de « descendre » de leur véhicule. Les Assayech « ont, par conséquent, tiré en direction du véhicule, provoquant des aff rontements intenses entre les deux camps, après l'envoi de renforts », a ajouté M. Abdel Rahmane.Au moins trois véhicules vides et mitraillés appartenant au régime se trouvaient à l'endroit de l'incident, a constaté un correspondant de l'AFP.Les derniers aff rontements entre les Kurdes et les forces du régime remontent à avril 2016, lors d'un incident à un barrage militaire dans la ville. Ils avaient fait des dizaines de morts et de blessés, dont plusieurs civils.Les Kurdes contrôlent la majorité de la ville de Qamichli, tandis que les forces du régime dominent l'aéroport et la plupart des quartiers arabes.Tout au long du confl it qui déchire la Syrie depuis 2011, les Kurdes ont adopté une position « neutre » envers le pouvoir et la rébellion.A la mi-2012, les forces gouvernementales ont toutefois quitté de nombreuses positions dans le nord et l'est du pays, récupérées par les milices kurdes qui y ont instauré une autonomie de facto. La zone contrôlée par les Kurdes s'étend sur près de 30% du territoire syrien, selon l'OSDH.

PAR AZIZ EL MASSASSI

Le photojournaliste Mahmoud Abu Zeid «Shawkan», arrêté en cou-vrant au Caire la répression sanglante d'une manifestation, a été condamné samedi à cinq ans de prison, mais de-vrait sortir prochainement, dans un procès de masse où 75 accusés ont éco-pé de la peine capitale. Shawkan, en détention depuis son ar-restation en 2013 et aujourd'hui âgé de 30 ans, sait maintenant qu'il devrait sortir de prison «dans quelques jours» après plus plus de cinq ans de déten-tion sans jugement. En eff et, sa peine de cinq ans couvre sa détention, explique son avocat Me Ka-rim Abdelrady. Tout sourire dans le box des accusés, Shawkan a fait le «V» de la victoire de-

vant les journalistes. Selon Me Abdelra-dy, qui se réjouit de la remise en liberté prochaine de Shawkan, la peine pro-noncée est toutefois « injuste parce qu'il n'a fait que son travail ». L'avocat a d'ailleurs annoncé à la pres-se samedi qu'il allait lancer de nouvel-les procédures pour faire reconnaître l'innocence de son client. A ses côtés, dans le box des accusés du tribunal du complexe pénitentiaire de Tora au sud du Caire, d'autres détenus qui ont obtenu la même peine ont exul-té de joie.Mais dans le même dossier, où étaient jugées au total 739 personnes, 75 d'en-tre elles, dont des dirigeants des Frères musulmans, ont été condamnées à mort. Ces peines, prononcées le 28 juillet, ont été confi rmées par le grand mufti d'Egypte. Les condamnés peu-

vent faire appel de ce jugement. De hauts dirigeants des Frères musulmans, comme Mohammed al-Beltagui, Issam al-Aryane et Safwat Hegazi fi gurent parmi les personnes condamnées à

mort samedi. Par ailleurs, 47 autres ac-cusés ont été condamnés à la perpétui-té, 374 à 15 ans de prison, 22 mineurs à 10 ans prison, et 215 ont été condam-nés à cinq ans de prison.

EgypteLe photojournaliste Shawkan bientôt libre, 75 condamnés à mort

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ENTRETIEN RÉALISÉ PAR FADILA DJOUDER

Reporters : Bissan Jihad Edwan est relativement

peu connue du grand public en Algérie. Pour-

riez-vous nous dire quel est votre parcours de ro-mancière et d’éditrice et quels sont vont préoccu-

pations et vos centres d’intérêt ?

Bissan Jihad Edwan : Je suis née en 1975, dans l’un des camps de refugiés au Liban, après cela, je me suis déplacée dans plusieurs autres pays, comme la plupart des Palestiniens d’ailleurs. Je me suis installée en Egypte afi n de faire mes études. Je me suis spécialisée dans l’histoire de la société, ou si l’on peut dire j’écris des romans socio-littéraires. Je rapporte, en outre, la situation des Palestiniens avant les années vingt, pas seulement sur le plan politique mais aussi social et économique.

J’ai édité un livre qui s’intitule «Les rails ferroviaires de la Palesti-ne». Je reviens dedans sur les vécus de notre société et surtout celle de ma grand-mère, qui a vécu cette pé-riode et a connu la construction de ces premières lignes ferroviaires. J’ai ouvert une maison d’édition il y a cinq ans en Egypte, je l’ai appelée « Ibn Rochd », en référence à Ibn Rochd Averroès, l’icône et l’un des grands philosophes de la civilisa-tion islamique. Ma maison d’édition s’intéresse beaucoup à la littérature de la femme et sa situation dans le cadre de la religion. Nous essayons de lutter contre ces fausses idées religieuses qui étouffent la femme, et surtout de combattre ces discours religieux et violents contre elle.

Depuis quand vous vivez et travaillez au Caire, et

pourquoi le choix de l’Egypte ?

Je suis installée en Egypte depuis une dizaine d’années. J’ai choisi ce pays car j’y ai fait mes études. J’ai connu beaucoup de monde et je me suis construite une vie. L’Egypte est un pays stable, elle est aussi une source éducative et culturelle.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur la créa-

tion littéraire palesti-nienne ?

La littérature palestinienne a fait un grand pas en avant durant ces vingt dernières d’années. Elle traite, entre autres, de la situation actuelle du peuple palestinien, pas seule-ment en ce qui concerne la guerre et la colonisation, mais elle traite également la question palestinienne et sa vie quotidienne. Zakaria Mo-hamed, le poète, écrivain et cher-cheur palestinien a d’ailleurs décro-ché un grand prix arabe pour son roman qui raconte la vie quotidien-ne d’un Palestinien et ses souffran-ces. Avant, la littérature palestinien-ne s’intéressait à l’exil, la guerre ou encore à l'exode palestinien de 1948. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, les auteurs s’intéressent à l’in-tellectualité et ce que veut le peuple palestinien.

Je peux dire que la littérature pa-lestinienne actuelle, ressemble à toutes les autres littératures des pays arabes. Lors de ces rencontres, j’ai aussi découvert la littérature al-gérienne. Avant je me faisais une autre idée sur cette littérature. Je pensais qu’elle ne s’intéressait qu’aux côtés révolution et colonisa-tion, mais je découvre aujourd’hui

la culture algérienne et la vie quoti-dienne d’un Algérien. J’ai d’ailleurs appris beaucoup à ce sujet. Ma grande surprise est de découvrir la littérature amazigh, et ces femmes qui se battent pour s’exprimer et vivre avec leur langue et de vivre avec cette langue. J’ai découvert son caractère national et l’accepta-tion du peuple algérien pour tama-zight. C’était la plus belle chose qui j’ai pu apprendre durant ces deux jours.

Quelle singularité à cette création par rapport à

la création littéraire dans le monde arabe ?

La littérature dans le Monde ara-be se ressemble beaucoup. Cette singularité n’existe pas aujourd’hui. Les jeunes auteurs restent tout de même fi dèles aux anciens, ils imi-tent leurs écrits tout en ayant leur touche personnelle et moderne.

Quels sont, selon vous, les auteurs arabes, et

palestiniens en particu-lier, qui méritent l’atten-

tion actuellement ?

Ghassan Kanafani, est le plus po-pulaire en Palestine, ses œuvres sont beaucoup lues dans le Monde arabe. Ses livres parlent essentielle-ment de la Palestine et de la lutte palestinienne, et il évoque souvent ses propres expériences en tant que réfugié. Celui qui veut apprendre quelque chose sur la cause palesti-nienne n’a qu’à lire cet auteur. Il y a aussi Mahmoud Darwiche, dont les œuvres ont un grand écho dans le monde arabe, ses écrits restent mo-dernes et d’actualité. La jeune géné-ration se fait également connaître. Je peux citer Tamim al-Barghouti ou encore Zakaria M’hamed, qui ont réussi à se faire une place et se faire connaître dans le monde arabe.

Quel regard portez-vous sur l’Algérie et la créa-tion littéraire dans ce

pays ?

Je reviens après 40 ans en Algé-rie. Je reste toujours subjuguée par cette architecture ancienne. Je suis surprise par le développement de cette capitale. J’aurais aimé avoir plus de temps pour la visiter. Je

trouve le Caire plus moderne qu’Al-ger. Quand j’ai vu cette capitale j’ai tout de suite vu Damas. En ce qui concerne la littérature de ce pays, je ne me suis pas encore faite une idée précise sur cette dernière. Durant ces deux jours je commence à dé-couvrir ses cultures et la diversité de sa littérature. Je connais bien les anciens auteurs tels que Waciny La-redj, Assia Djebbar ou encore Ahlem Mosteghanemi, mais la nouvelle lit-térature de ce pays ne reste encore méconnue.

Que pensez-vous de l’ini-tiative des rencontres

des femmes écrivaines ?

Je suis très contente de cette ini-tiative et par cette invitation. Le seul petit bémol est que j’aurais aimé trouver plus d’écrivaines arabes, et pas seulement des Algériennes qui vivent à l’étranger. Cela aurait été une très belle occasion d’échanger entre elles. La période est aussi vrai-ment courte. J’aurais aimé décou-vrir encore plus ce pays et sa littéra-ture. Il faut cependant qu’on s’unis-se et écrive ensemble sur deux pays et deux cultures. Cela serait un pro-duit culturel commun, cela permet-tra aussi à nos pays respectifs d’ap-prendre les cultures de l’un et de l’autre.

Vous êtes une romanciè-re palestinienne enga-

gée. Comment voyez-vous aujourd’hui la question palestinienne, son pré-

sent et son avenir ?

La Palestine est en train de vivre une catastrophe historique, depuis les accords d’Oslo. Ce qui a généré une mauvaise réputation pour le Palestinien, poussé à chercher juste à se nourrir et à boire. Cette initia-tive a impliqué un découpage négo-

cié des territoires palestiniens en trois zones où les contrôles israé-liens et palestiniens s’appliquent de façon différente. Nous vivons dans un chamboulement historique qui n’a rien à voir avec le deal du siècle dont on parle. Le peuple palesti-nien souffre, il n’a plus aucune force de se battre, il veut seulement fuir son pays pour une vie meilleure.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur la mobi-lisation pour le droit au

retour à Gaza ?

Le doit au retour, en premier lieu, je dirai sur les terres palesti-niennes. Ce combat n’est pas enco-re gagné car les lois internationales sont toutes contre cette idée.

Quels sont vos projets d’écriture ?

Actuellement je me consacre à ma maison d’édition. Je suis à la re-cherche d’écrivaines qui dénoncent la violence causée par la religion que subissent certaines femmes. Nous recherchons des auteurs en-gagés pour une cause particulière. Notre maison d’édition publie ces romans et les traduits à d’autres lan-gues afi n de les exporter jusqu’en Europe et en Afrique. Nous aidons les jeunes auteurs dans leurs dé-marches et nous essayons de les faire connaître au monde.

Allez-vous participer au prochain Salon interna-

tional du livre ?

Oui, je participerai en tant que maison d’édition. Nous exposerons 120 livres au Sila. Je viendrai avec quelques auteurs égyptiens, dont Rabab Kamel qui fera sans doute des ventes-dédicaces. La liste des auteurs n’est pas encore fi nalisée.

Bissan Jihad Edwan, écrivaine palestinienne et directrice des éditions Ibn Rochd

«La Palestine est en train de vivre une catastrophe historique»Palestinienne, installée en Egypte, Bessan Edwan est une écrivaine engagée se consacrant à la défense de la cause palestinienne et des femmes. Elle est aussi propriétaire d’une maison d’édition, Ibn Rochd, au Caire. Elle a été consultante pour de nombreux médias et organisations internationales travaillant en Egypte. Elle a également été à la tête de plusieurs projets et comptabilise dix ans d’expérience dans le domaine de l’édition et du journalisme. Rencontrée lors des premières Rencontres annuelles méditerranées Afrique des jeunes écrivaines (Ramaje) qui se sont déroulées au début de ce mois de septembre, Bessan Edwan aborde dans cet entretien son parcours, son combat et ses projets.

BOUILLON DE CULTURE dimanche 9 septembre 2018 17

ACTUJOURD'HUI

24 HEURES AU PAYS

FONDSÉCO

ENVIRONNEMENT

PLANÉTARIUM

BOUILLON DE CULTURE

WSPORTISSIMO

INTÉRIEUR/VUE

Les Conférences du CRASC- Conférence de Amar Mohand-Amer (chercheur permanant/CRASC), intitulée «L’action armée de l’OS contre la Poste d’Oran du 05 avril 1949», le Mercredi 12 septembre 2018 à 14h au siège du CRASC à Oran (Technopôle de l’USTO, Bir El Djir, Oran).

Cinéma à Ibn Zeydoun (OREF)

Projections du 9 au 15 septembre à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El Feht).- Dimanche 9 septembre : à 13h, «Taxi 5» ; à 15h, «Mission impossible 6» ; à 18h, «Deadpool 2» ; à 21h, «Ant-Man e la guêpe». - Lundi 10 septembre : à 13h, «Ant-Man e la guêpe» ; à 15h, «Taxi 5» ; à 18h, «Mission impossible 6» ; à 21h, «Deadpool 2».- Mardi 11 septembre : à 13h, «Les Indestructibles 2» ; à 15h, «Maya l’abeille 2» ; à 18h, «Mission impossible 6» ; à 21h, «Taxi 5».- Mercredi 12 septembre : à 13h, «Maya l’abeille 2» ; à 15h, «Ant-Man e la guêpe» ; à 18h, «Mission impossible 6» ; à 21h, «Avengers : Infi nity War».- Jeudi 13 septembre : à 13h, «Ant-Man e la guêpe» ; à 15h, «Mission impossible 6» ; à 18h, «Avengers : Infi nity War» ; à 21h, «Deadpool 2».- Vendredi 14 septembre : à 15h, «Maya l’abeille 2» ; à 18h, «Mission impossible 6» ; à 21h, «Ant-Man e la guêpe».- Samedi 15 septembre : à 13h, «Les indestructibles 2» ; à 15h, «Ant-Man e la guêpe» ; à 18h, «Avengers : Infi nity War» ; à 21h, «Taxi 5».

AFAC FILM WEEK

«AFAC Film Week», du 8 au 10 à la salle El Atlas de Bab El Oued.- Dimanche 9 septembre : à 15h, «Atlal» de Djamel Kerkar (Al-gérie) ; à 18h, «And Romeo Married Juliette» de Imed Merzouk (Tunisie) ; à 19h, «Challat of Tunis» d’Attia Habib (Tunisie).- Lundi 10 septembre : à 15h, «Amal’s Garden» de Nadia Chiheb (Irak) ; à 17 h, «Last Men in Aleppo» de Soren Jespers (Syrie) ; à 19h30, «Headbang Lullaby» de Hicham Lasri (Maroc).

Rencontres- Rencontre avec Slimane Zeghidour, écrivain, chercheur et ré-dacteur en chef-éditorialiste à TV5 Monde, le dimanche 16 sep-tembre à 18h à l’Institut français d’Alger. Entrée libre. - Conférence-débat avec Hmida Ayachi autour de son roman «Dédales, la nuit de la grande discorde» (éditions Barzakh), le samedi 15 septembre à 14h30 à la mMaison de Jeunes Assam Tayeb & Hmimi de Tazmalt.

Les Ateliers de l’ONCI

- L’Offi ce national de la culture et de l’information (ONCI) an-nonce la reprise des ateliers ouverts au niveau de son annexe, le Complexe Abdelouaheb-Selim de Chenoua (Tipaza). Les ins-criptions sont ouvertes, et les ateliers concernent les langues (arabe, amazighe, français et anglais), les mathématiques, le dessin et le théâtre, la musique (piano, guitare et violon), et la danse classique. Pour s’inscrire, se rapprocher de l’annexe de l’ONCI de Chenoua.

Avis de concours d’entrée

- L’école des Beaux Arts de Sidi Bel-Abbès lance un avis d’ins-criptions au concours d’accès à destination des jeunes talents désirant suivre un enseignement artistique, et âgés entre 17 et 25 ans. Le concours sera organisé en trois épreuves : épreuve de dessin, épreuve couleur, épreuves écrite et orale. Les ins-criptions sont ouvertes jusqu’au 16 septembre, alors que le concours aura lieu les 16 et 17 septembre. Le dossier d’inscrip-tion doit comporter : une demande manuscrite, un extrait de naissance, un certifi cat de scolarité (original), une photo d’identité, deux certifi cats médicaux (médecine générale, phti-siologie), quatre enveloppes timbre libellées. Les dépôts de dossiers se font à : Ecole des Beaux Arts de Sidi Bel-Abbès, rue Hamdaoui Tayeb, Sidi El Djillali, Sidi Bel-Abbès. Pour plus d’informations : Beaux Arts Sba (sur facebook) ou 048748034.

Sessions intensives d’arabe algérien et moderne

- Le Centre d’études diocésain –Les Glycines (5, chemin Slima-ne Hocine, Alger) propose un enseignement de l’arabe algérien et de l’arabe moderne, dans le cadre de sessions intensives et pour lequel les inscriptions sont ouvertes. Une session intensi-ve de septembre (60 heures), du 16 septembre au 4 octobre 2018. Les cours sont ouverts aux niveaux débutants et intermé-diaires. L’inscription se fait par mail sur : [email protected].

Expositions

- Du 6 au 20 septembre au Centre des arts et de la culture du Palais des Raïs –Bastion 23 (23, boulevard Amara Rachid, Bab El Oued, Alger), exposition de Amel Dekar intitulée «FAMEU-SE, femme artiste». Le vernissage est prévu le samedi 6 septem-bre à 15h. - Jusqu’au 12 octobre à l’Institut français d’Alger, exposition intitulée «Machine théographique» du plasticien-architecte Liess Vergès.

Concours de la meilleure poésie d’Arts et Culture

- L’établissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger lance l’ap-pel à participation de la 16ème édition du Concours de la meilleure poésie. Ce concours, dont la mise en place et l’exis-tence même entre dans le cadre de «la mission de l’établisse-ment de promotion et d’encouragement de la création», est ouvert jusqu’au 30 septembre 2018. La participation est ouver-te à tous les poètes sans distinction d’âge et s’exprimant dans toutes les langues en usage en Algérie : arabe classique et dia-lectal, tamazight et français. Les candidats doivent envoyer trois œuvres inédites en cinq exemplaires chacune (même en CD) accompagnés d’une fi che de renseignements (comportant une fi che technique, le numéro de téléphone et la copie de la carte d’identité nationale) à : Etablissement Arts et Culture/ Bibliothèque multimédia de Jeunesse/ 38-40, rue Didouche Mourad, Alger. Les décisions du jury seront sans appel ou re-cours, et les œuvres soumises ne seront pas remises à leurs auteurs/propriétaires à l’issue de concours quel que ce soit les résultats. En outre, les candidats des éditions précédentes ne sont autorisés à participer qu’après trois ans, alors qu’il est im-possible pour ceux qui ont déjà été primés trois fois dans le concours de participer une nouvelle fois.

PAR SIHEM BOUNABI

Drôle, émouvant et poétique, cette première œuvre du talentueux réalisateur égyptien raconte l’histoi-re d’Ali, qui vit avec sa mère et sa chèvre adorée, nommée Nada, et d’Ibrahim, un ingénieur du son qui souff re de crises d’acouphènes de plus en plus pénible. Les deux hommes se croisent chez un guérisseur qui leur donne des pierres à jeter dans trois surfaces d’eau diff é-rentes, ce qui amènera Ali, Ibrahim et Nada dans un trajet qui les mènera du Caire, en Alexandrie et au Sinaï. A travers ce «road-movie», les deux personnages eff ectueront une vérita-ble quête initiatique à la découverte de soi et à l’acceptation de l’autre

dans sa diff érence. Au fur et à mesure du trajet, les spectateurs assistent également à la construction d’une re-lation amicale solide face aux épreu-ves de la vie. Un fi lm bouleversant tant par la qua-lité de l’écriture, des talentueux co-médiens Ali Sobhy et Ahmed Magdy, incarnant les deux personnages prin-cipaux, remportant le prix du meilleur comédien en 2016 au festi-val international de Dubaï. Egalement à saluer, la qualité de la direction photos avec des plans ma-gnifi ques et rafraîchissants de paysa-ges naturels et urbanistes des diff é-rentes villes égyptiennes ainsi que l’attention apporté aux techniques du son, où le son devient un person-nage à part entière de ce fi lm hors du

commun. Pour rappel, le long mé-trage de Sherif El Bendary a déjà été présenté, mercredi passé, à la ciné-mathèque de Béjaïa, dans le cadre du programme des 16es Rencontres ciné-matographiques de Béjaïa (RCB), où toute la journée du 5 septembre der-nier a été consacrée aux productions d’Afac. Sherif El Bendary, présent à la projection et à la séance de débat qui a suivis, a confi é au public de Bé-jaïa qu’il était très heureux d’être pour la première fois en Algérie pour présenter son fi lm qui aborde la thé-matique de l’estime de soi et de l’ac-ceptation de l’autre dans sa diff éren-ce au-delà des préjugés sociaux.

SE RÉCONCILIER AVEC L’ESTIME DE SOI ET L’ACCEPTATION DE L’AUTRELe réalisateur explique aussi, en ré-ponse à une question d’un cinéphile, habitué des RCB : «Dans l’écriture du scénario avec Ahmed Ameur, nous nous sommes inspirés des contes et légendes populaires. A l’instar des éléments récurrents de la présence

d’un animal et du héros populaire. Mais la structure même de la construction narrative est complète-ment diff érente et correspond plus à une fable moderne basée sur les mé-caniques de l’absurde en résonnance avec une certaine réalité et en adé-quation avec la construction drama-turgique du long métrage».Pour l’anecdote, le casting le plus diffi cile a été de trouver la bonne chèvre pour incarner le rôle de Nada, après le début du tournage il a fallu changer la première Nada et aussi une deuxième, et fi nalement la troi-sième était la bonne. Il ajoute aussi que le fi lm a mis cinq ans pour voir le jour. L’écriture du scénario a pris deux ans, avec dix-sept versions diff érentes et c’est la dix-septième qui a été retenue pour le tournage qui a duré près d’une an-née ; la post production a également pris une année. Interrogé sur la nouvelle vague du cinéma égyptien, le jeune réalisateur égyptien souligne qu’il y a toute une nouvelle génération de jeunes ci-néastes qui arrivent à émerger par la qualité de leur fi lm. Cela est visible notamment dans la présence de ces

fi lms au niveau des festivals interna-tionaux, dont notamment à la Berli-nale ou à la Mostra de Venise. Il ajoute à ce propos qu’«il y a un nou-veau courant cinématographique qui est né, notamment en Syrie, en Tuni-sie ou en Egypte, après les révolu-tions arabes.Quelles que soient les conséquences de ces révolutions, d’un point de vue politique, mais cinématographique-ment parlant, cela a permis à de jeu-nes cinéastes de sortir des carcans commerciaux pour aborder des fi lms esthétiquement plus créatifs et du point de vue de la thématique plus proches de la réalité sociale. La qualité cinématographique de ces fi lms a permis aujourd’hui à nos pays arabes d’être plus présents dans les festivals internationaux ».Le talentueux réalisateur égyptien, a également annoncé à Béjaïa, qu’il est sur le projet d’un nouveau fi lm sur la même thématique de la problémati-que de l’acceptation de la diff érence. Il vient de boucler l’écriture avec le même scénariste en l’occurrence, Ah-med Ameur, et le tournage devrait débuter dès le début de l’année 2019.

Projections d’«Afac Week Film» à Alger

«Ali, la chèvre et Ibrahim» de Sherif El Bendary, fable des temps modernes Véritable fable des temps modernes, le long métrage «Ali, la chèvre et Ibrahim», de Sherif El Bendary, était au programme, hier, à l’occasion de la première journée des projections dans le cadre d’«Afac Week Film» organisé pour la première fois en Algérie par le collectif «Cinuvers» et la Fondation arabe pour l’art et la culture (Afac) en partenariat avec l’Offi ce national de la culture et de l’information (ONCI) et l’association Project’Heurts.

SPORTISSIMODimanche 9 septembre 201818

ACTUJOURD'HUI

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FONDSÉCO

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SPORTISSIMO

INTÉRIEUR/VUE

le point

brèves

commentaire

divers

l’entretien

baromètre

tendances

repères

verbatim

empreinte

up-down

bon à savoir

entretien

sans détour

fi lm d'un jour, fi lm de toujours

à utiliser pour le sport dans les divisions et autres

PAR SAÏD B

« C’est un record de partici-pation qu’on enregistre pour cet-te 13e édition du championnat d’Afrique de la discipline que no-tre pays organise pour la premiè-re fois de son histoire » a indiqué Boughadou, lors de sa conférence de presse tenue hier à l’OCO Mo-hamed Boudiaf –Alger, avant de rappeler que « le record de parti-cipation était jusque-là de 20 pays participant à ces joutes ».

ABSENCE DE SAHNOUN, DJAOUAD ET BELKHODJA « A 48 heures du début des com-pétitions, des délégations sont déjà là et ont rejoint leur lieu d’hébergement à savoir l’hôtel New Dey d’Hussein-Dey », a as-suré le patron de la FAN qui pré-cise que les offi ciels, eux, sont hébergés à l’hôtel Holliday Inn. «Concernant les préparatifs, nous avons mis le paquet et tout est fi n prêt à 48 heures du début des

compétitions », s’est réjoui le pré-sident de l’instance fédérale.Côté sélections nationales, le pré-sident de la FAN indique que « les sélections nationales (15 hommes et 13 dames) se préparent en fait depuis septembre dernier et elles sont en regroupement actuelle-ment au cercle militaire de Beni Messous. Mais, la mauvaise nou-velle est qu’on enregistre pas moins de trois absences de taille. Il s’agit d’Oussama Sahnoun, Sioud Djaouad et Nazim Belkho-dja. Ce qui nous oblige à revoir nos objectifs chez les hommes à la baisse », fait remarquer le pré-sident Boughadou avant d’ajou-ter que « nous avons d’ailleurs une réunion de prévue cet après-

midi (hier, ndr) avec le staff tech-nique pour revoir ces objectifs. Quant à la sélection féminine elle est au complet et on espère le po-dium avec nos nageuses ».Pour ce qui est des hommes, le président de la FAN estime qu’« en dépit des trois champions absents, nous possédons des jeu-nes vraiment capables de relever le défi et nous leur faisons bien confi ance », dit-il.

LE PROGRAMME DE LA COMPÉTITIOND’autre part, le président de la Fédération algérienne de nata-tion a précisé que « le programme arrêté pour la compétition en-

globe toutes les spécialités olym-piques et propose 12 séances, avec les éliminatoires le matin et les fi nales en fi n d’après-midi.»En parallèle du 13e Champion-nat d’Afrique des nations seniors Open (hommes et dames), il y aura, du 11 au 13 septembre, le Championnat d’Afrique Masters, ouvert à plusieurs catégories d’âge (de 25 ans et plus). Les deux championnats seront suivis, le 16 septembre, par le Cham-pionnat d’Afrique en eau libre (5 kilomètres) au barrage de Bou-kerdane (Tipasa).A noter qu’avant le coup d’envoi du 13e Championnat d’Afrique Open, la Confédération africaine de natation (CAN) tiendra une réunion ordinaire de son bureau exécutif, sous la présidence du Sud-Africain Ram Samy Sam, pa-tron de l’instance continentale.Pour clore, il est à rappeler que lors de la précédente édition du Championnat d’Afrique, disputée en 2016 à Bloemfontein (Afrique du Sud), l’Algérie avait terminé en seconde position avec un total de 20 médailles (7 or, 7 argent et 6 bronze).

Tennis (US Open)/Nadal :«Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’est dif� cile pour moi...»

Contraint à l’abandon lors de sa demi-fi nale face à Juan Martin del Potro, à cause d’une blessure à son genou droit, vendredi soir à New York, Rafael Nadal a déploré ne pas pouvoir défendre ses chances à 100%. Mais le n°1 mondial l’a annoncé : il reviendra plus fort.Voir Rafael Nadal abandonner un match de tennis est une rareté que la saison 2018 a remis au goût du jour. Obligé de renoncer au début du cinquième set de son quart de fi nale disputé face à Marin Cilic à l’Open d’Australie, l’Espagnol a dû une nouvelle jeter l’éponge la mort dans l’âme lors de sa demi-fi nale face à Juan Martin del Potro, vendredi soir à New York.C’est la troisième fois seulement de sa carrière que le n°1 mondial abandonne lors d’un tournoi du Grand Chelem. La première fois remontait à l’Open d’Australie 2010 face à Andy Murray. C’est dire si on a assisté à une rareté. Mais même un guerrier de la trempe de Nadal ne peut pas tout surmonter.«La douleur était beaucoup trop forte. Elle est arrivée lors du premier set à 2-2, 15-0. Je l’ai ressentie tout de suite et je l’ai indiqué à ma box. J’ai d’abord pensé que cela allait s’améliorer au fur et à mesure de la rencontre, mais cela ne s’est pas passé comme ça. J’ai attendu autant que j’ai pu», a précisé l’Espagnol lors de son passage en conférence de presse, où il s’est pointé en mode «The Flash» quelques instants après sa sortie du court Arthur-Ashe. «Quand j’ai une douleur au genou, elle est souvent similaire. Mais cette fois c’était vraiment quelque chose d’agressif. C’est encore pire quand cela arrive sur un mauvais appui.»

LILLE OU PAS LILLE ?Déçu mais pas abattu pour autant, le joueur de Manacor a répété à qui voulait l’entendre son dégoût profond de l’abandon. «Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’est diffi cile pour moi. Mais vous devez prendre des décisions à un moment. C’était trop diffi cile pour moi de continuer à jouer avec cette douleur», a-t-il poursuivi. «Ce n’était pas un match de tennis à la fi n. Je déteste abandonner, il ne restait qu’un set mais c’était beaucoup trop pour moi.»Apparu avec un strap au niveau de son genou droit depuis le début du tournoi, Nadal a confi rmé qu’il avait bien eu des problèmes depuis la semaine dernière avec ce dernier. «J’ai eu une douleur de plus en plus intense depuis le deuxième set de mon troisième match (face à Karen Khachanov, NDLR). Ça s’est un peu amélioré après», a-t-il reconnu.Nadal blessé au genou, ce n’est pas une grande nouveauté. Une partie de son corps qui lui avait pourri sa fi n de saison 2017 avec un forfait avant son quart de fi nale à Bercy, puis un retrait en plein Masters. L’Espagnol l’a martelé devant les journalistes : il connaît la recette pour revenir. «Je sais ce que c’est, je sais à quel point je vais devoir travailler pour revenir à mon meilleur niveau aussi vite que possible. J’ai l’expérience. J’ai passé toute ma carrière à me battre contre les blessures. Mais j’ai 32 ans et je suis toujours compétitif. Je vais continuer à me battre.»Attendu à Lille la semaine prochaine pour disputer la demi-fi nale de la Coupe Davis face à la France, Nadal n’a pas abordé le sujet d’une éventuelle absence ou présence du côté du stade Pierre-Mauroy. Ce sera donc le fi l rouge des jours à venir. Mais diffi cile d’être optimiste...

PAR FADILA DJOUDER

Le talentueux pilote Naim Mazouz, de Blida, s’est qualifi é à la deuxième édition du RedBull Car Park Drift Algérie, en obte-nant 331 points, lors de la course qui s’est déroulée samedi passé à la Safex d’Alger. L’Algérie parti-cipera pour la première fois de son histoire à la fi nale mondiale prévue le 23 septembre à Bey-routh au Liban.Organisée en collaboration avec la Fédération algérienne de sports mécaniques (FASM), cette édition du RedBull Car Park Drift Algérie a vu la participa-tion de 13 drifters, conduisant 12 voitures de courses sous le regard d’un jury expert présidé par le champion du monde, le Libanais Abdo Feghali, ancien recordman du plus long drift et champion du Liban de rallye. Naim Mazouz, qui a décroché son ticket pour la fi nale mon-diale, a déclaré que « c’était une compétition très diffi cile face aux meilleurs pilotes algériens. Je suis très content de cette qua-lifi cation pour le Mondial, où je tenterai de représenter digne-ment l’Algérie », ajoutant « j’ai déjà participé à deux compéti-tion de ce genre en Tunisie, j’ai d’ailleurs été sélectionné pour

participer à une compétition de Drifter qui se déroulera le 28 septembre en Egypte ».

UNE INITIATIVE LANCÉE IL Y A UN AN

Naim Maazouz témoigne aussi que « par rapport aux autres pays arabes, nous avons cinq ou six ans de retard, nous les pilotes, nous aimerions à tout prix récu-pérer ce retard et cela en organi-sant des compétitions nationales et pourquoi pas internationales, cela nous permettra d’acquérir plus d’expérience ».De son côté, le responsable mar-keting de RedBull, Mestapha Sari, a affi rmé que « nous avons lancé cette initiative l’année pré-cédente où nous avons organisé un work shop, nous avons remar-qué que les Algériens sont pas-

sionné par cette discipline et dis-pose d’un grand potentiel, nous avons alors, décidé de dévelop-per ce sport en Algérie » ajoutant que « le jury est constitué de qua-tre membres dans deux font par-tie de Fédération algérienne de sports mécaniques, nous avons aussi invité le champion du mon-de Abdo Feghali qui a présidé le jury».

PLUS DE 2000 SPECTATEURS AU RENDEZ-VOUS

Pour les critères de cette compé-tition, M.Sari a confi é que « les participants seront jugés sur quelques critères dont le bruit des moteurs, la fumée des pneus et la fl uidité du pilote. Ils doi-vent, aussi réussir à passer des obstacles bien précis, et obtenir un nombre de points» non sans

expliquer que « nous travaillons en collaboration avec la Fédéra-tion algérienne de sports mécani-ques pour accroître cette disci-pline, par l’organisation d’autres courses à travers tout le territoire national. Le drift est une discipline qui de-mande beaucoup de pratique pour élever le niveau des pilo-tes », a-t-il dévoilé. Plus de 2000 spectateurs, venus de nombreu-ses villes d’Algerie, ont assisté à des prestations de Drifters profes-sionnels. M. Hakim, venu avec ses enfants, nous a confi é que « je suis très content d’assister cette compétition que nous nous voyons qu’à la télévision. J’aime-rais en voir d’avantage en Algé-rie » a-t-il affi rmé. Le RedBull Car Park Drift sillonne 12 pays dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord à savoir l’Algérie, le Maroc, la Tu-nisie, l’Egypte, la Turquie, l’Île Maurice, la Jordanie, le Koweït, le Qatar, les Emirats arabes unis, Oman et le Liban. Le drift est une discipline née au Japon dans les années 1960, dont le but était de rallier d’un point A à un point B en un minimum de temps tout en repoussant les li-mites de l’adhérence des voitures de course en faisant des dérapa-ges contrôlés à chaque virage.

Sports Mécaniques / Redbull Car Park DriftNaim Mazouz représentera l’Algérie à la � nale mondiale à Beyrouth

Pour le premier Championnat d’Afrique de natation en Algérie

Participation record de 238 athlètes de 31 paysPour la première édition du championnat d’Afrique de natation (hommes et dames) à Alger, 238 athlètes de 31 pays seront présents pour prendre part à la 13e édition de cette compétition continentale, prévue à la piscine du complexe Mohamed-Boudiaf du 10 au 15 septembre. C’est, du moins, ce qu’a annoncé hier le président de la Fédération algérienne de la discipline (FAN), Mohamed-Hakim Boughadou.

SPORTISSIMO dimanche 9 septembre 2018 19

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France : la Coupe du monde est restée à l’Elysée pour des «raisons de sécurité»Le «Parisien» a révélé hier que la réplique du trophée de la coupe du monde est restée à l’Elysée pour des «raisons de sécurité» après les festivités. Alexandre Benalla, l’ancien chargé de sécurité d’Emmanuel Macron, l’a ensuite rendue à la FFF. L’aff aire ne cesse de faire parler. Forcément puisqu’Alexandre Benalla, l’ancien chargé de sécurité d’Emmanuel Macron, est encore au cœur de la polémique. Mais «Le Parisien» apporte des précisions sur la «disparition» pendant quelques jours de la réplique de la Coupe du monde des Bleus. Selon le quotidien régional, le trophée a en fait été laissé à l’Elysée le 16 juillet après les célébrations pour des «raisons de sécurité». La décision a été prise à la fi n des cérémonies. Les services de sécurité de la présidence devaient ensuite le rapporter à la FFF. Et c’est Benalla qui s’en est occupé comme le précise Le Parisien. Cette semaine, l’émission Quotidien a mis le feu aux poudres sur cette aff aire. D’après un témoignage d’un offi cier dans l’émission de TMC, Alexandre Benalla, licencié pour avoir frappé des manifestants le 1er mai dernier, avait bien eu la Coupe du monde entre ses mains. Présent sur le plateau de l’émission jeudi soir, Philippe Tournon, l’ancien attaché de presse historique de l’équipe de France, est ensuite revenu sur cette révélation et a remis de l’eau au moulin. «Je l’ai vue dans la valise en aluminium en quittant l’hôtel Marigny, après je ne sais pas ce qu’elle est devenue», explique-t-il tout d’abord. «D’après tes investigations remarquables (il s’adresse au journaliste, NDLR), c’est Benalla qui se trimballait avec la Coupe. Et nous on la cherchait partout...», poursuit Tournon, qui a d’ailleurs précisé que la version originale du trophée, en or massif, avait été récupérée par la FIFA «un quart d’heure» après la rentrée aux vestiaires lors de la fi nale. Finalement, le trophée serait donc resté à l’Elysée pour des raisons de sécurité.

Amical : l’Uruguay domine le Mexique grâce à un grand Luis SuarezGrâce à un doublé et une passe décisive de Luis Suarez, l’Uruguay a largement battu le Mexique (4-1) dans la nuit de vendredi à samedi, en amical. Les Uruguayens ont ouvert le score à la 21e minute sur corner grâce à Jose Maria Gimenez. Raul Jimenez a égalisé sur penalty trois minutes plus tard pour les Mexicains.Loin d’être assommés, Luis Suarez et ses coéquipiers ont rapidement repris l’avantage. L’attaquant du FC Barcelone a remis sont équipe devant en marquant sur coup franc (32e). Puis, fauché dans la surface de réparation, il s’est fait justice en transformant un penalty d’une Panenka (40e). Après la pause, servi par Suarez, Gaston Pererio a marqué le quatrième but de la Celeste de la tête. Mardi, l’Uruguay sera opposé à l’Equateur tandis que le Mexique aff rontera les États-Unis à Nashville.

Le Brésil, avec des buts de Roberto Firmino et de sa star Neymar, a dominé les Etats-Unis (2-0), en pleine recons-truction, en match amical vendredi. Deux mois après son élimination par la Belgi-que (2-1) en quarts de fi nale de la dernière coupe du mon-de, la Seleçao a renoué avec la victoire, sans avoir à forcer son talent, face aux Etats-Unis (2-0), en match amical. Maîtres du ballon, les Brési-liens ont pris l’avantage dès la 11e minute en profi tant des erreurs répétés de placement d’une équipe américaine dans une confi guration inédite avec l’absence de ses cadres habituels. Sur un déborde-ment puis un centre de Dou-glas Costa, Firmino a trompé sans mal le gardien Zack Stef-fen qui disputait à 23 ans son 4e match sous le maillot amé-ricain.Très à son avantage sur son aile, Costa prenait une nou-velle fois l’avantage sur son

défenseur Antonee Robinson, mais Neymar était trop court pour reprendre son centre (31e). C’est ensuite Fabinho qui obligeait Steff en à une parade spectaculaire à bout portant (39e). La recrue brési-lienne de Liverpool, passé par Monaco, était à l’origine du deuxième but: après une passe en redoublement avec Firmino, il obtenait un pe-nalty généreux à la suite d’un accrochage dans la surface de

réparation avec le capitaine américain Will Trapp.

FABINHO EN VUE

Neymar, avec une frappe in-solente de faiblesse, prenait à contrepied Steff en (43e) pour inscrire son 58e but en 91 sé-lections. L’attaquant du PSG, capitaine pour cette rencontre, n’est plus qu’à quatre longueurs de Ronaldo (62), deuxième du

classement historique des bu-teurs brésiliens dominé par le légendaire Pelé (77). Au re-tour des vestiaires, le Brésil a laissé plus d’espaces aux jeu-nes Américains qui ont pris peu à peu de l’assurance, aidés par l’entrée en jeu de Tim Weah peu avant l’heure de jeu.A la 65e minute, Weston Mc-Kennie a manqué de peu le cadre en reprenant un coup franc de Kellyn Acosta, puis Trapp a mis pour la première fois du match Alisson à contribution à la 71e. Après les sorties de Neymar et Fir-mino, le Brésil a déroulé en fi n de match pour signer sa douzième victoire de suite contre les Etats-Unis, son 18e succès en 19 matches. Les Etats-Unis vont poursuivre leur revue d’eff ectifs mardi contre leur grand rival mexi-cain mardi à Nashville, tan-dis que le Brésil sera opposé le même jour au Salvador, près de Washington.

Le Brésil a battu les Etats-Unis 2 buts à 0 en amicalFirmino et Neymar trop forts pour la relève américaine

CAN 2019 (quali� cations) :Grosse déception pour la première de Seedorf avec le CamerounPour la première de Clarence Seedorf à la tête du Cameroun, les Lions indomptables ont seulement arraché le nul aux Comores (1-1). Pour une entrée en matière, on ne peut pas dire qu’elle a été réussie. Loin de là. Désormais sur le banc des Lions Indomptables, Clarence Seedorf a connu des débuts très diffi ciles. En déplacement aux Comores, pour le compte de la 2e journée des qualifi cations à la CAN 2019, le Cameroun a in extremis échappé à la défaite. Mené 1-0 dès la 15e minute de jeu, le tenant du titre a égalisé à la... 80e minute par Bahoken. Avec ce nul, le Cameroun compte désormais quatre points dans le groupe B, qui comprend également le Malawi et le Maroc. Pour rappel, le Cameroun est déjà qualifi é, en tant que pays organisateur.

PAR MOHAMED TOUILEB

C’est une rencontre qui restera certainement dans les annales tant l’avant-match a été marqué par des incidents (surcharge et bousculades) dans les gra-dins qui ont failli compromettre la partie. Surtout que le président de la Fédération algérienne de foot-ball (FAF), Kheireddine Zetchi, a exigé son annula-tion pure et simple jugeant le dispositif sécuritaire défaillant et la vie des membres de la délégation en danger. Ce à quoi, le commissaire du match n’a pas donné suite après trois réunions et un coup de fi l passé au Caire où siège la structure footballistique continentale.L’adversaire, la Gambie en l’occurrence, n’avait rien d’un foudre de guerre (172e au classement FIFA) mais la victoire n’était pas assurée pour des « Verts » traumatisés et dans une mauvaise spirale. Aucun succès en offi ciel lors des 4 dernières sorties, les coéquipiers de Raïs M’Bolhi, qui a fait son retour dans les cages onze mois après sa dernière appari-tion, se devaient de sortir de ce trou d’air. Surtout qu’ils ont affi ché l’ambition de « faire changer les choses » comme l’avait indiqué Belmadi qui a rem-placé Rabah Madjer, remercié le 24 juin dernier, sur le banc de l’Algérie. Mais ils ont du faire face à un sérieux contretemps.

BOUNEDJAH CONFIRME SA BONNE FORMEPour en revenir à cette empoignade, il faut savoir qu’elle s’est longtemps conjuguée au conditionnel. La Fédération algérienne de football (FAF) a mena-cé de ne pas jouer la rencontre parce qu’il y avait des supporters sur la main courante de la pelouse du stade de la Liberté. Les gradins étaient pleins comme un œuf. Environ 35.000 personnes étaient présentes dans un stade ne pouvant contenir que

20.000 spectateurs. Beaucoup trop de monde venu regarder Riyad Mahrez tout proche de décanter la situation à la 20e minute sur une frappe enroulée. Mais il a fallu attendre le début de la seconde pé-riode pour voir le premier but du match signé Bou-nedjah (47’). On croyait qu’ « El-Khadra » avait fait le plus dur mais les locaux ont égalisé dans la foulée grâce à Ceesay (49’).Un but partout, c’était le score fi nal. Malgré l’entrée en jeu intéressante de Feghouli, qui a remplacé Ghezzal (71’), le Club Algérie n’a pas pu faire trou-ver la faille une deuxième fois.

ZETCHI SAISIRA LA CAF !S’il a fait le forcing pour convaincre le commissaire de la CAF de ne pas faire jouer l’explication, Khei-reddine Zetchi a dû se résigner à la décision éma-

nant du siège de l’instance confédérale qui a ordon-né la tenue de la rencontre. Le boss de la FAF n’a pas manqué de montrer son mécontentement. « Le commissaire du match doit prendre ses responsabi-lités. Je lui ai dit qu’on ne pouvait pas jouer dans ces conditions mais il a décidé de maintenir la ren-contre. », a-t-il tempêté. Zetchi n’a, toutefois, pas manque de louer la réaction des camarades de Ya-cine Brahimi : « je dois féliciter les joueurs qui ont montré beaucoup de détermination lorsqu’ils ont appris qu’ils allaient jouer ce match.»Aussi, l’ancien chairman du Paradou AC a révélé qu’il saisira la CAF. « Les 45 minutes réglementaires étaient écoulées avant de prendre la décision. En tout cas, quel que soit le résultat de la partie, on va faire un dossier qu’on enverra au Caire (siège de la CAF) pour faire valoir notre droit », prévient-il. Les trois points de ce match se joueront, peut-être, ailleurs.

Eliminatoires de la CAN 2019 (2e journée)/l’EN n’a pu ramener qu’un point de la Gambie (1/1)

On s’en contentera !Dans la confusion, aussi bien organisationnelle que tactique (par certains moments), l’équipe nationale s’est contentée d’un match nul (1/1) pour le compte de la 2e journée des éliminatoires de la CAN 2019 face à la Gambie. Pour sa première sur le banc de l’EN, Djamel Belmadi espérait certainement mieux. Ses poulains ont mis fi n à une série de 4 défaites de rang. C’est déjà ça. Après ce résultat, les « Verts » prennent provisoirement les commandes de la poule « D » avec 4 unités en attendant le match entre le Togo et le Bénin programmé aujourd’hui (17h00).

HabitatLe quota restant du programme AADL 2013 sera inscrit au titre de la Loi de fi nances 2019 Le quota restant du programme de logements de la formule location-vente de l'Agence de l'Amélioration et du Développement du Logement (AADL) 2013 sera inscrit au titre de la Loi des fi nances 2019, a indiqué samedi à l'APS une source responsa-ble au ministère de l'Habitat, de l'Ur-banisme et de la Ville. Pour rappel, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Ab-delwahid Temmar avait annoncé «le lancement des travaux de réalisation de plus de 50% du programme de l'AADL inscrit pour l'exercice 2018,

soit un quota de 120 000 unités», ajoutant que «le quota restant de ce programme se trouvait au stade de l'examen et du choix des futurs entre-preneurs chargés de sa réalisation».Concernant les opérations de livrai-son et de distribution des logements, la même source a affi rmé qu'elles se déroulent selon une cadence «bonne et régulière». Selon la même source, le ministère de l'Habitat avait distribué près de 30.000 logements, toutes formules confondues, durant le mois d'août dernier et compte distribuer 30.000

autres unités durant le mois de sep-tembre. M. Temmar avait affi rmé ré-cemment que l'Etat «poursuivra la dis-tribution des logements de diff érentes formules, à travers toutes les wilayas du pays.», rappelle-t-on. Il s'est déterminé à suivre et à contrô-ler les travaux réalisés par les entre-prises en charge de la réalisation de projets de logements, affi rmant que son secteur prendra des sanctions à l'encontre de toutes les entrepri-ses qui ne respectent les délais de livraison des projets qui leur sont confi és».

PAR FAYÇAL DJOUDI

Le nombre total d’aff aires ayant trait à la criminalité, notamment contre les personnes et les biens, et à diverses infractions s’est élevé à 470 durant la saison estivale 2018, selon un bilan établi par la Direction générale de la Sû-reté nationale (DGSN). Le bilan global d'activi-tés de la DGSN durant la saison estivale fait état de 470 infractions, dont 177 liées à l'at-teinte aux personnes, 122 à l'atteinte aux biens et 177 aux mœurs sur les lieux publics. Un chif-fre qui a été donné par le sous-directeur de l'or-dre public, le commissaire divisionnaire Abdel-madjid Saâdi. Détaillant le bilan, il est question de 153 infractions liées à l'exploitation sans

autorisation de parkings, 189 à l'exploitation illégale des plages et 286 au commerce infor-mel.Durant la saison estivale, près de 1 700 poli-ciers, répartis sur 77 postes de police, ont été mobilisés pour surveiller 81 plages autorisées à la baignade, outre l'organisation d'actions de sensibilisation sur la sécurité routière et la protection de l'environnement, a fait savoir le même responsable. La coopération et le partenariat ont été inten-sifi és avec les institutions concernées, notam-ment les services de la Gendarmerie nationale, à travers plusieurs opérations et campagnes conjointes organisées à grande échelle à travers le territoire national pour lutter contre la cri-

minalité et la délinquance, soit 510 opérations qui se sont soldées par l'arrestation de 4766 in-dividus. Pour sa part, le chef du service de re-cherche et d'analyse criminelle, le commissaire principal, Chaâbane Soualhi, a indiqué que les services de la police judiciaire contribueront au renforcement de la sécurité durant cette ren-trée sociale à travers la mobilisation de toutes les unités de police opérationnelles et tous les moyens nécessaires pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Il s'agit, a-t-il dit, de prévenir contre les délits et crimes. Outre le déploiement des éléments de la police judi-ciaire au niveau des établissements éducatifs, des gares routières et autres lieux de transport, pour lutter contre les trafi quants de drogue et

de psychotropes, les points de contrôle sur les voies principales et secondaires qui desservent les grands centres urbains seront également renforcés. Il est question également de l'instal-lation, au niveau de ces points, de caméras de surveillance pour juguler tout acte criminel ou délit susceptible de porter atteinte à la sécurité des citoyens et de leurs biens.Par ailleurs, le nombre total d'aff aires ayant trait à la criminalité liée à diff érentes attein-tes, notamment aux personnes, aux biens, et à diverses infractions, s'est élevé à 18600 pour les sept premiers mois de 2018. Cela a abouti au placement sous contrôle judiciaire de 16250 personnes, dont 2450 pour des infractions à la législation sur les stupéfi ants.

Bilan de la police durant la saison estivalePrès de 500 infractions enregistrées

Le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord de réduction de la production pétrolière des pays de l’Opep et non-Opep (JMMC) entamera, mardi prochain, des concertations entre ses membres en vue de déblayer le terrain et de préparer la réunion du 23 septembre de l’Opep à Alger.PAR FARID MESSAOUD

Le Comité ministériel conjoint de suivi de l’accord de réduction de la production pétrolière des pays de l’Opep et non-Opep (JMMC) enta-mera, mardi prochain, des concerta-tions entre ses membres en vue de déblayer le terrain et de préparer la réunion du 23 septembre de l’Opep à Alger. Un seul point fi gure à l’ordre du jour de cette réunion, voir com-ment répartir l’augmentation de la production pétrolière d’un million de barils par jour décidée en juin der-nier à Vienne, rapporte Reuters.Les discussions porteront en fait sur

divers mécanismes devant permettre d’atteindre le niveau de production requis, niveaux global de conformité de 100%. Si elles se révèlent concluan-tes, ces discussions pourront permet-tre d’atténuer les tensions au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole surtout dans ce contexte de rivalité intense entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Les deux pays se livrent une bataille diplomatique pour exercer une infl uence dans le

marché pétrolier. L’Iran était opposé à la décision de juin (un relèvement de la production pétrolière d’un mil-lion de barils par jour), alors que le président américain Donald Trump faisait pression pour réduire les prix du pétrole. Et, face aux pressions, le royaume s’est exécuté. L’Iran, l’Al-gérie, la Russie et le Venezuela ont présenté quatre propositions sur la répartition de l’augmentation de la production, suggérant toutefois qu’il

ne serait pas simple de trouver un accord, car répartir la production au prorata entre les pays signataires de l’accord de baisse de production de décembre 2016, est peu suscep-tible d’être approuvée par la Russie et l’Arabie saoudite, car cela ne leur fournit pas de marge de relever leurs productions de 300 000 à 400 000 bpj, un seul qu’ils souhaitent respec-tivement. Les propositions formulées et discutées mardi prochain seront présentées aux ministres participant à la réunion du 23 septembre. En juin dernier, l’Opep, la Russie ainsi que d’autres pays non membres de l’organisation des pays exportateurs de pétrole ont convenu de revenir à une situation normale et à une certaine harmonie, c’est-à-dire à un taux de respect de l’accord de 100%. Mais, des mois de sous-production au Venezuela et ailleurs ont poussé l’adhésion à l’accord de réduction à plus de 160%. La réunion de juin s’est terminée par un profond désac-cord entre l’Arabie saoudite et l’Iran. L’Arabie saoudite a déclaré que la décision de relever la production d’un million de bpj impliquait une réaff ectation de la production sup-plémentaire des pays qui ne soit pas en mesure de produire plus, par man-que de moyens de production. L’Iran, confronté à une réduction forcée de ses exportations de pétrole en raison des sanctions américaines, n’était pas d’accord. Réfutant l’idée selon

laquelle l’accord de réduction de la production, conclu dans le sillage de l’accord d’Alger, est dépassé au vu de la nouvelle conjoncture du marché pétrolier, le ministre affi rmait, il y a quelques jours, qu’il n’y a pas eu de changement majeur lors de la réu-nion du 22 juin 2018, durant laquel-le il a été seulement convenu de ré-partir les quantités non produites par certains pays, comme le Venezuela ou la Libye, entre les autres pays membres, dont l’Algérie, qui pourra produire 26 000 barils en plus de son quota. Il a souligné que la réunion du 23 septembre coïncidera avec le second anniversaire de l’accord historique d’Alger signé en 2016, et ayant permis de jeter les bases d’une nouvelle cohésion au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de relancer les prix du pétrole, une manière de dire que tout est parti de cet accord, y compris la mise en place du JMMC. Ce comité a été, en eff et, créé à la suite de la 171e

conférence ministérielle de l’Opep du 30 novembre 2016 et de la «Déclara-tion de coopération» de la réunion ministérielle mixte Opep-pays non membres de l’Opep tenue le 10 dé-cembre 2016.Le JMMC est chargé de veiller à ce que les objectifs de stabilité des mar-chés soient réalisés grâce à la mise en œuvre des ajustements volontai-res de la production du pétrole des pays Opep et non-Opep.

A deux semaines de la réunion de l'Opep à Alger

Le JMMC effectue les derniers réglages

Le ministre de la Communication effectue une visite au CNDPI

Le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, a eff ectué mercredi une visite au Centre national de documentation de presse, d’images et d’information (CNDPI), où il a tenu une séance de travail avec son directeur général, Oussedik Mohamed Saïd, indique le ministère de la Communication dans un communiqué.Le ministre a, à cette occasion, fait le tour des diff érents services où «les documentalistes,

techniciens et autres professionnels de la numérisation œuvrent à l’exécution des missions dévolues au Centre», note la même source. Le CNDPI est «un acteur important dans le dispositif médiatique algérien, car il est le lieu de la mémoire documentaire nationale», a rappelé le ministre, ajoutant que ses missions, «pour traditionnelles qu’elles soient, n’en nécessitent pas moins une adaptation continuelle des moyens et des compétences, qui doivent sans cesse s’imprégner du développement de l’information et de la communication à l’ère du tout numérique». Cette visite «vient éprouver et conforter le processus professionnel qui articule les missions du CNDPI, lesquelles consistent à collecter, conserver et préserver l’ensemble du patrimoine scriptural, photographique et audiovisuel national», souligne la même source.