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ECCLESIOLOGIES COMPAREES EGLISE CATHOLIQUE EGLISE LUTHERO – REFORMEE ASSEMBLEE DES FRERES Gérard Chazot Bals août 2011

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ECCLESIOLOGIES COMPAREES

EGLISE CATHOLIQUE

EGLISE LUTHERO – REFORMEE

ASSEMBLEE DES FRERES

Gérard Chazot Bals août 2011

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MOTIVATION

• Nous sommes appelés à reconnaître et à admettre pour la Cène tous les enfants de Dieu qui, depuis la Réforme surtout, sont dispersés dans les églises historiques et les nombreux mouvements du Réveil. Il peut être intéressant de connaître leur doctrine ecclésiastique.

• Les ecclésiologies des Réformateurs ou des Frères se sont largement formulées en réaction avec les milieux d’où ils sortaient. Où sont les différences ? A quelles dérives veut-on remédier ?

• Quand dans nos assemblées nous adoptons d’autres pratiques, il peut paraître souhaitable de savoir ce que nous « bougeons » dans notre doctrine.

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A – QUELQUES DONNEES PRELIMINAIRES

1 – Une définition

Ecclésia (appeler hors de en grec) est un terme profane concernant la vie politique à Athènes. Il a été préféré au terme thiasos désignant un rassemblement religieux.

2 – Un principeL’église est la communauté unique de croyants à travers le temps et l’espace,

d’essence spirituelle à laquelle tous les hommes sont invités par la prédication de l’évangile et dans laquelle ils acceptent d’entrer en toute liberté.

3 – Des mises en pratiquesLa nécessité de s’organiser pour vivre ensemble explique le recours à l’écriture et

là commencent les problèmes d’interprétation et les variantes ecclésiologiques qui sont le thème de cet exposé.

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4 – L’importance de l’anthropologie

a – une même penséeLa déclaration d’Augsbourg de 1999 entre catholiques et protestants reconnaît que

leurs églises annoncent le même évangile et le besoin de salut pour l’homme.

b – des approches différentes- les théologiens catholiques : Saint Augustin – Maxime le Confesseur – PascalLa Bible emploie 2 termes : image et ressemblance à propos de la création. Pour

eux, l’image dans l’homme est indestructible alors que la ressemblance suppose des variantes. En l’homme existe le désir du bien, de la justice, preuves de traces de Dieu qui explique le regard de l’homme vers Dieu.

- Calvin : il constate la ruine totale de l’homme incapable de quoi que ce soit, pensée reprise dans les mouvements protestants.

c – des conséquences : ces différences expliquent les divergences sur la doctrine du salut et de l’église entre autres. Ou bien l’homme a une place ou il n’a pas de place.

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B – L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE

Elle se veut l’héritière de l’église apostolique dont elle a pris le relais. Elle en conserve l’universalité (catholique) et par conséquent son unité, ce qui exclut tout autre église.

1 – SOURCE DE SON ECCLESIOLOGIESe disant héritière de l’église apostolique, elle bénéficie de la tradition orale de

cette dernière qui lui permet de continuer l’œuvre de l’Esprit en adaptant au contexte contemporain la théologie pratique. Les Ecritures demeurent essentielles, car elles permettent de se souvenir de l’événement initial pour le méditer.

En effet à la mort des apôtres, les Ecritures ne sont pas encore constituées et on attache beaucoup de prix à ceux qui ont connu les apôtres ou qui en sont proches dans le temps.

Il y a donc une relation étroite entre les Ecritures et la Tradition qui s’éclairent.

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2 – QUELQUES PRINCIPES DE L’ECCLESIOLOGIE

a – Points communs avec la société civile : une structure- besoin d’une organisation interne : c’est ce que permet la constitution dogmatique. - besoin d’un droit qui précise les droits et les devoirs de chacun : c’est le code de

droit Canon.

b – Unicité du corps de ChristCette église retient le principe biblique de la communauté unique de croyants et prétend

l’être à l’exclusion des autres.

c – Place première de l’église et du clergéL’église est l’intermédiaire obligé entre Dieu et les hommes.Le clergé a un statut distinct du monde des fidèles acquis par ordination et titulaire du

sacerdoce ministériel.

d – entrée dans l’égliseElle se fait par le baptême et la profession de foi.

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3 – ORGANISATION GENERALE

a - le pouvoir : il appartient au pape et au concile œcuméniquele pape : Son rôle est lié à celui de Pierre reconnu comme le chef du collège des 12

apôtres. Il n’est pas apôtre lui-même, mais chef du corps épiscopal symbolisant l’unité.

le concile : rassemblement en assemblée délibérante de tous les évêques autour du pape. Rassemblement épisodique sur convocation du pape.

Suivant les époques, le pouvoir oscille entre un pouvoir pontifical ou conciliaire.C’est un pouvoir pyramidal.

b – l’administration : la CuriePour assumer son pouvoir, le pape dispose de services divers : une forme de

gouvernement unique au monde car tenu par des personnes de nationalités différentes.

c – l’église locale C’est la communauté ecclésiale de base. L’Eglise n’existe que là où réside l’évêque

autour duquel gravite les curés : prêtres responsables d’une paroisse.

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4 – QUELQUES DISPOSITIONS DE LA CONSTITUTIONConstitution dogmatique du clergé ou Lumen Gentium (L.G.)

a – importance de l’eucharistieLes catholiques définissent la prêtrise et la messe à partir du sacrifice de

l’eucharistie ce qui suppose un sacerdoce de type lévitique. Il faut noter l’importance de l’autel.

b – le sacerdoce existentiel et ministérielL’église romaine distingue de ce fait le sacerdoce commun des fidèles ou

sacerdoce existentiel et le sacerdoce des évêques et prêtres ou sacerdoce ministériel.

« Il demeure dans le catholicisme une différence d’essence entre le fidèle (laïc) et le détenteur du ministère » (L.G. 10).

Celui qui a reçu le sacerdoce ministériel jouit d’un pouvoir sacré (potestas sacra) pour former et conduire le peuple sacerdotal, pour tenir le rôle du Christ (in persona Christi) dans le sacrifice eucharistique pour l’offrir à Dieu au nom du peuple tout entier.

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c – l’acte de l’ordination« Le sacerdoce des prêtres… est conféré au moyen d’un sacrement particulier qui,

par l’onction du Saint Esprit, les marque d’un caractère spécial et les configure au Christ prêtre pour les rendre capables d’agir au nom du Christ Tête en personne (in persona capitis) (L.G. 11).

Cet acte leur confère le pouvoir d’administrer les sacrements qui communiquent la grâce.

d – la succession apostolique Elle est liée au collège des 12 apôtres dont Pierre était reconnu comme le chef.

C’est une succession dans l’autorité pastorale liée au siège épiscopal : succession dans la cathèdre, lieu du siège de l’autorité de l’évêque. Ainsi l’évêque succède à celui qui le précède dans la cathèdre.

Les évêques ont pour mission de maintenir vivante la mémoire du Seigneur ressuscité. La succession apostolique est plutôt une investiture continue par le Christ vivant.

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e – le pape« Saint Pierre, de Bethsaïda, prince des apôtres, reçut de Jésus Christ le pouvoir pontifical

suprême à remettre à ses successeurs » indique l’Annuaire pontifical Ce terme, hérité du grec pappas est un diminutif affectueux donné d’abord aux évêques.L’évêque est au début le pilier local de l’église, chacun conduisant librement sa communauté.Peu à peu les églises fondées par les apôtres : Antioche, Ephèse, Rome etc bénéficient d’une aura

particulière.A propos de l’évêque de Rome Tertullien écrit : « les apôtres lui ont versé toute leur doctrine avec leur

sang… Voyons ce que Rome a appris, ce qu’elle enseigne » (2ème s.)Irénée, écrit vers 180 : « en raison de son origine plus excellente, doit s’accorder toute église ».  L’autorité pontificale s’affirmera après Constantin, l’empire s’appuyant sur l’unité de l’église. Avec Léon

1er (5ème s.), l’évêque de Rome est la présence perpétuée de Pierre.Les états pontificaux datent de 756.

f – la notion de présidencePour les catholiques, on ne peut célébrer l’eucharistie sans la présidence d’un clerc ordonné. Cela

s’explique par le fait que dans le sacrement de l’eucharistie est contenu sous les espèces du pain et du vin par la puissance divine le corps et le sang du Christ.

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g – l’hospitalité eucharistique« Parce que l’eucharistie est le repas du Seigneur, elle ne nous appartient pas. Le

N.T. nous montre qu’elle est partagée par ceux qui ont reçu le même baptême et vivent dans la même communion visible de la foi.

En d’autres termes, communion eucharistique et communion ecclésiale se superposent.

« Le synode ne peut pas actuellement approuver la participation d’un protestant à la Sainte Cène » (note de la commission épiscopale).

h – les sacrementsIls sont définis comme « non seulement des signes, mais comme des causes qui

produisent la grâce par leur propre vertu, c’est à dire par la vertu de la chose faite » (concile de Trente).

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5 – LES TEXTES OFFICIELS DE L’EGLISE• Lumen Gentium ou constitution dogmatiqueDocument souvent cité (L.G.). Révisé lors de Vatican II, il traite du problème de l’autorité dans l’église.

(ex. le rôle du prêtre, son pouvoir). Une constitution est indispensable pour la gestion d’un grand corps social. Elle fait autorité pour toute l’église.

• Le code de droit canoniqueRévisé en 1983 (codex Iuris canonici), il règle pour toute l’église le problème du droit et du devoir des

fidèles face aux événements de la vie : baptême, mariage, divorce etc.

• Discerner le corps de ChristC’est un document officiel de dialogue œcuménique utilisé en France. C’est une réflexion sur ce sujet.

(Source des citations de l’exposé).

• Les encycliques : moyen pour le pape de s’adresser aux fidèles ou à tous les hommes de bonne volonté à propos d’une question religieuse, morale ou sociale.

• Les catéchismes :C’est une présentation pédagogique de la foi instituée par le concile de Trente pour pallier à l’ignorance religieuse. Ils sont de dimension locale ou pour toute l’église

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CONCLUSION

L’église est pour les catholiques le cadre spirituel essentiel à l’épanouissement des fidèles, lieu de relation incontournable avec Dieu.

Les ministres consacrés jouissent d’une grâce et d’une autorité particulière. Ils accompagnent le fidèle dans sa foi et sa vie spirituelle.

Son unité d’origine divine ne peut être remise en question. Les schismes et les hérésies sont des accidents regrettables que le retour à l’église mère peut effacer.

C’est une église multidiniste à l’opposé des églises de professants regroupant des fidèles plus engagés. On y rentre par le baptême qui a une valeur sanctifiante suivi de la confirmation.

Elle a une organisation pyramidale.

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C – LES EGLISES LUTHERO-REFORMEES

Elles naissent au 16ème s. en réaction avec les abus de l’église romaine dans la vie pratique. L’église perd son rôle obligé d’intermédiaire entre le fidèle et Dieu.

Luther a agi dans le cadre de l’église romaine dont il pensait pouvoir corriger les abus de l’intérieur. Ses prises de positions radicales lui ont valu d’être excommunié. Pris dans la tourmente qu’il avait déclenchée, il a revendiqué haut et fort le salut par la grâce moyennant la foi et a placé le fidèle en relation avec Dieu.

Calvin plus jeune d’un quart de siècle a agi en dehors de ce grand corps malade. Son grand mérite est d’avoir donné à la Réforme une théologie et une ecclésiologie pour faire face à celles de l’église catholique.

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1 – UNE DOCTRINE QUI SE CONSTRUIT EN REACTION

a – le problème de l’autorité

Toute autorité appartient à Dieu. Le Christ qui a part à la puissance du Père a autorité sur son église.

Cette autorité a été confiée par le Christ aux apôtres pour conduire la communauté croyante par un enseignement que la Réforme considère comme normatif. Ainsi l’église apostolique fondée par les apôtres représente l’église référente.

Clément de Rome ou Clément 1er (88 à 97) a écrit une lettre au nom de l’église de Rome. Il explique que les apôtres ont établi les épiscopes et ils posèrent comme règle qu’après la mort de ces derniers, d’autres hommes éprouvés leur succéderaient dans leur office.

Ceux-ci ne se distinguent des fidèles que par leurs responsabilités spirituelles.

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b – la réaction des réformés

Luther a recensé « trois murailles » qu’il s’agit d’abattre• la séparation entre clercs et laïcs• L’église seule interprète de l’Ecriture• Le pape seul habilité à convoquer les conciles

Par ailleurs il fait de la prédication de l’évangile et de l’administration des sacrements la marque première de l’église.

La lecture de la parole devient première d’où l’importance de la chaire.

c – le problème de l’apostolicité

Selon la pensée luthéro-réformée, la succession apostolique consiste dans le rattachement aux apôtres dans le respect fidèle à la foi et à l’enseignement et non dans la succession dans la cathèdre.

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d – les ministères

• Les types de ministère

Les pasteurs : ils annoncent la parole et administrent les sacrements

Les docteurs : ils enseignent la doctrine

Les anciens : ils veillent sur la conduite des individus

Les diacres : ils s’occupent des tâches matérielles : la gestion des dons

• Le ministère selon les RéformésLe ministre est suscité et appelé par le Christ pour un service bien défini, mais il ne change

pas de qualité ontologique (d’essence).

L’ordination est un acte liturgique de reconnaissance qui ne confère aucune vertu particulière au ministre mais reconnaît l’appel par le Christ de celui qui se présente.

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2 – L’ORGANISATION GENERALE

a – réflexions des réformateurs

Luther : Soucieux du salut des âmes, il n’a pas eu le temps de s’occuper de l’église mais excommunié par le pape, il se sent toujours membre de l’église. Il distingue de ce fait l’église invisible constituée de tous les croyants et sa manifestation visible.

Calvin : intérêt pour l’église. Il s’est longtemps posé la question : « Où est la vraie église ? », ce qui l’a retardé pour rejoindre la Réforme. Choqué par le désordre religieux qui règne à Genève, il a le souci de formuler une ecclésiologie. Pour lui l’Eglise est rendue visible par la fidèle prédication de la parole de Dieu.

l’importance des pasteurs : « Puisque le Seigneur a voulu que sa parole comme ses sacrements nous fussent dispensés par le ministère des hommes, il est nécessaire qu’il y ait des pasteurs… ».

A la Réforme naît un « professionnel du religieux » le pasteur égal des autres fidèles si ce n’est sa formation et l’autorité que lui reconnaît la bible.

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b – l’organisation

- locale : l’église réformée repose sur la paroisse, communauté dans laquelle la parole est annoncée de manière authentique et les sacrements y sont correctement distribués.

L’ensemble pasteurs et anciens forment le conseil presbytéral ou consistoire dont le pasteur est président. C’est ce conseil qui prend les décisions.

- régionale et nationale

Au-dessus des paroisses fonctionnent des assemblées consistoriales et régionales. A la tête, il y a un synode national qui définit les grandes orientations et arbitre en dernier ressort les conflits. Les membres sont désignés par les paroisses.

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CONCLUSION

Les églises réformées oscillent entre une forme épiscopale avec un pouvoir centralisé et une forme congrégationaliste respectant l’autonomie des églises locales.

Au niveau de l’autorité, l’église réformée est une église hybride associant le pasteur, formé sur le plan théologique et les anciens, des laïcs. C’est le type presbytéral du latin ancien.

L’église réformée ne prétend pas être la seule église visible au monde. Pour Luther, « il est une église dont fait partie celui qui vit dans la foi et dont rien ne peut le séparer ».

Manquant de hiérarchie, elle a réagi en ordre dispersé face au modernisme au 19 ème s. Il existe un courant libéral plus éloigné de la Bible.

L’autorité dans cette église est ascendante.

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C – LE MOUVEMENT DES FRERES

Né en Angleterre au début du 19ème s. dans le cadre d’un grand réveil spirituel, ce mouvement présente bien des particularités.

1 – UN RAPIDE CONTEXTE

a – la floraison d’églisesCe début de 19ème s. est marqué par un réveil spirituel et un souci de s’affranchir de

la tutelle de l’état ou des hiérarchies ecclésiastiques.. Aussi, on assiste à une multiplication d’églises qui nient l’unité de l’église, vérité biblique importante.

b – importance de la prophétieLes événements politiques (révolution française, conquêtes napoléoniennes)

éveillent l’intérêt pour la prophétie marqué par un livre d’un jésuite chilien devenu ermite De Lacunza : « La venue du Messie en gloire et en majesté ».

c – la réflexion sur l’égliseLe retour du Seigneur pose naturellement la question de l’église, lieu de

rassemblement des croyants, dans le plan de Dieu.

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2 – UNE EGLISE QUI CHERCHE SA PLACE

a – les 1ers jalons

Lacunza évoque l’Antichrist et dénonce le clergé apostat. Le Réveil en Angleterre associe les idées millénaristes à un radical renouveau chrétien. Cela pose le problème des grandes églises visées par la critique de Lacunza.

Il devient évident qu’il faut en sortir, mais les attitudes varient.

b – l’expérience de Cronin (1801 – 1882)

Ce médecin, catholique de naissance, se convertit. Mais, pour lui, adhérer à une église multiplie son émiettement. Par la conversion, il adhère au corps de Christ mais, adhérer à une église c’est se séparer des autres dénominations.

Avec tous ceux qui partagent ses convictions, il organise des réunions informelles qui rassemble des croyants de différentes églises. Avec eux, il partage la Cène sans pasteur consacré et témoigne ainsi de l’unité du corps.

Groves, un dentiste après une lecture directe de la Bible se joint au groupe.

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c – l’assemblée de Plymouth

- son développement

Elle s’organise de manière très libre et entre en relation avec d’autres assemblées informelles apparues spontanément.

Ceux qui la rejoignent refusent tout leader. On ne peut les distinguer par un nom d’où l’origine du mot frère de Plymouth. Deux croyants plus instruits Darby et Newton en tant qu’anciens la dirigent.

- les tensions

Ces communautés se développent et maintiennent des contacts avec les chrétiens des autres églises avec qui ils rompent le pain.

Darby entre autres, sur la base de son étude de la prophétie imprime, une attitude séparatiste : il faut se séparer du mal ecclésiastique en particulier.

Ce point de vue n’est pas accepté par tous, certains refusant de fonder une nouvelle église.

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d – la démarche de DarbyIl n’est pas vraiment à l’origine du mouvement des Frères, mais s’est joint à ces

communautés informelles. Avec sa connaissance de l’église anglicane en tant que prêtre et ses études théologiques, il réfléchit au problème de l’ecclésiologie.

- le constatDarby constate la différence de sens entre l’église au temps de Paul : l’église à

Rome, à Corinthe, à Ephèse et aujourd’hui où l’on parle de l’église anglicane, réformée, catholique… preuve de l’émiettement du corps de Christ.

« … nous trouvons que le système actuel est celui d’assemblées formées par les hommes… avec un homme choisi par eux et mis à leur tête. On devient membre de cette église… que l’on soit membres de Christ ou non… Dans la plupart des églises… c’est la majorité qui décide. Le Saint Esprit n’entre point en question… C’est ainsi, que pour avoir des églises, on a mis de côté l’Eglise, l’Assemblée de Dieu. C’est ainsi que les hommes ont remplacé, par des ministres de leur choix, l’Esprit qui répartit ses dons… »

Extrait « Les Eglises et l’Eglise » Darby 1874

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- l’analyse

« Il s’est produit et développé dans le christianisme une fausse notion dont les conséquences sont grandes . Je parle de la confusion que l’on a faite de deux aspects différents sous lesquels l’Eglise nous est présentée dans l’Ecriture ; c’est à dire son aspect comme maison de Dieu, et son aspect comme corps de Christ » (L’Eglise du Dieu vivant. Darby).

* le corps : Eph. 1. 23 1 Cor. 12. 13

L’assemblée n’est pas une organisation mise en place par l’homme, mais un organisme vivant, composé de membres vivants, sous la direction de l’Esprit de Dieu.

* la maison

Elle présente deux aspects :

la maison construite par Dieu Eph. 2. 19-22 ou 1 Pier. 2. 5

la maison construite par l’homme 1 Cor. 3. 10-15

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- les conséquences

Darby montre à partir de Romains 11 ce qu’il advient de chaque économie. L’infidélité collective entraîne le jugement du système, les fidèles quant à eux sont gardés. Il en conclut que Dieu ne rétablit pas une chose qu’il a donnée et que l’homme a gâtée. Il la retranche après un long temps de patience.

Il applique ce principe à l’église : elle a apostasié. L’église apostolique des débuts, marquée par son unité, n’est plus dans une forme visible, mais elle continue d’exister puisque « les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle » (Math. 16. 18). Darby prend l’image d’une armée dispersée. Il y a partout de vrais chrétiens, mais leur unité n’est plus visible. Seul Dieu la voit

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e – quel chemin suivre ?

L’église doit reconnaître sa ruine et s’appuyer sur Dieu en reconnaissant l’autorité du Christ sur sa maison et accepter que l’église apostolique n’existe plus.

Trois points clef ont été remis en lumière :

- l’importance de l’Esprit

Le Saint Esprit dirige les croyants assemblés et suscite les ministères (1 Cor. 12. 4,11)

- la réunion autour du Seigneur

Aucune organisation n’est nécessaire pour se réunir entre croyants (Matth.18. 20)

- rupture avec les églises nationales

Darby prône la rupture avec l’église anglicane en appelant les croyants à sortir hors du camp (Heb. 13. 13-14). La communion eucharistique (la Cène) s’accompagne de la communion ecclésiale

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3 – TRAITS PARTICULIERS DE L’ASSEMBLEE DES FRERES

- une vraie conversion basée sur le salut par grâce moyennant la foi- Le sacerdoce universel des croyants : chaque frère peut intervenir- Centralité de la Cène dans le culte. On doit demander sa place et en principe

on associe communion eucharistique et communion ecclésiale- Souci de rendre témoignage à l’unité du corps par les lettres de

recommandation et le fait que toute décision prise dans une assemblée est applicable dans toutes les assemblées dites en communion (expression de cercle de communion (discutée) ou notion de (communion pratique)

- La discipline est liée aux décisions d’assemblée qui sont reconnues partout en principe

- La séparation ecclésiastique est liée au souci de se protéger du mal doctrinal qui peut souiller par le principe de « la souillure par association ».

- Doctrine dite de la dispensation qui voit l’histoire humaine divisée en grandes économies (ou phases) marquées par des ruptures dans les relations de Dieu avec les hommes. Le retour du Seigneur marquera la fin de la « parenthèse de l’église ».

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4 – QUELQUES TRAITS DES ASSEMBLEES EVANGELIQUES

- la plupart reconnaissent un pasteur ou quelqu’un de désigné

- La Cène se prend sur le principe de la responsabilité personnelle, de ce fait il y a « décrochage » entre la communion eucharistique et ecclésiale. On ne la prend pas forcément tous les dimanches.

- En fonction des communautés, il y a accentuation sur un point doctrinal ou un autre : les charismes, le baptême etc

- Pour créer des liens entre elles, plusieurs se fédèrent dans le cadre des C.A.E.F.

- La doctrine des dispensations est moins largement accepté

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CONCLUSION

Dans les milieux évangéliques , on se divise par souci d’authenticité, considérant l’unité de l’église dans l’église invisible. Le mouvement des Frères, considérant que l’église a apostasié a eu le souci de rendre témoignage à cette unité sans prétendre la reconstruire.

Par manque d’autorité instituée, et manque de visibilité des anciens reconnus spontanément ils ont connu maintes et maintes divisions liées surtout au

principe de la séparation du mal doctrinal en particulier lié à l’ecclésiologie. La tension entre communion pratique très sourcilleuse et reconnaissance de tous

les chrétiens comme faisant partie du corps pose souvent problème.

La lenteur des décisions d’assemblée fonctionnant sur le principe de l’unanimité pousse à l’immobilité ou à des décisions intempestives.

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CONCLUSION GENERALE

• Un constatIl est frappant de voir que l’Esprit de Dieu a profité de la présence de beaucoup de

monde à Jérusalem pour la fête pour annoncer dans les langues de ceux qui étaient là la bonne nouvelle de l’évangile. Or une langue véhicule la culture d’un pays.

L’église a pour vocation de s’ouvrir à l’universalité. Déjà dans les Actes l’église fait un bond culturel : d’un milieu sémitique à Jérusalem au début, elle passe à un milieu occidental à Rome à la fin.

Contrairement au culte lévitique, cadré par des prescriptions strictes correspondant à un peuple, une langue, une culture, un espace géographique, l’église qui prétend à l’universel est capable de s’adapter par l’Esprit à toutes les cultures. Ce qui explique le peu d’enseignements détaillé sur l’église.

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• Un contexte difficileNotre société en pleine mutation est inquiète, ce qui explique en grande partie le

repli identitaire dans son église. Ces mêmes mutations expliquent aussi la désaffection des églises constituées. Les gens des villes ne se reconnaissent plus dans la liturgie ou les pratiques d’une autre époque. On assiste à la naissance d’églises émergentes qui veulent coller aux aspirations spirituelles de l’ère post moderne depuis 1968, marquée par le relativisme contre lequel le pape Benoît XVI s’élève vigoureusement.

L’œcuménisme a pour objectif l’unicité du modèle ecclésial selon la prière du Seigneur. Mais les différences ecclésiologiques restent importantes. La déclaration d’Augsbourg de 1999 entre l’église catholique et luthéro-réformé a levé les anathèmes prononcés au 16ème s. Pour les réformés non libéraux, l’article par lequel une église tient ou tombe est la justification par la grâce moyennant la foi, pour les catholiques c’est un article parmi d’autres. L’accord a abouti à un consensus « différencié ». Les communautés issues de la Réforme ne représentent pas des églises pour les catholiques. Les protestants traités d’hérétiques hier sont des désobéissants aujourd’hui.

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• Un dépôt à garderOn peut retenir ce que l’église a maintenu ou réaffirmé au cours de son histoire.

- le dépôt conservé par l’église catholiqueAu début de son histoire, elle a bataillé pour maintenir la vérité sur la divinité : « Jésus est

le Fils de Dieu » (concile de Nicée 325) « le Verbe s’est fait chair » (concile d’Ephèse (431)

« Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme » (concile de Chalcédoine 451).(Croire p. 369 à 374 B. Sesboüé Droguet & Ardant)

- le dépôt remis en lumière par l’église protestanteEn réaction aux dérives catholiques, Luther affirme « sola gratia » la grâce seule « sola fides » la foi seule « sola scriptura » l’Ecriture seuleLes Réformateurs ont ainsi insisté sur la centralité de l’Ecriture et du salut par la grâce

moyennant la foi

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- le dépôt remis en lumière par les églises évangéliquesIl reprend à son compte les vérités précédemment retenues et met l’accent sur l’authenticité- importance de la conversion- engagement chrétien du croyant dans l’église- Centralité de l’œuvre de Christ

- le dépôt remis en lumière par les assemblées de FrèresIls ont peut-être plus à cœur le culte, le souvenir de la mort du Seigneur en commémorant la Cène

tous les dimanches, le sacerdoce universel appliqué et l’insistance sur l’action de l’Esprit au sein de l’église.

Le retour du Seigneur : « le Cri de minuit » pour enlever son Eglise est souvent rappelé au culte ou dans les méditations.

Ce qui pose problème aujourd’hui, c’est entre autres sur quels critères moral ou doctrinal peut se

faire la séparation.

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• Une proposition de réflexion

Est-ce qu’il y a unicité du modèle ? Est-ce qu’on peut être église autrement qu’à ma façon ? Est-ce que l’on ne confie pas trop de choses à l’institution église alors que le Seigneur en est la tête ?

Reconnaissons la variété de Dieu source de vie au delà des divisions qui sont le fait de chacun.

Pour autant, n’oublions pas que nos communautés ont une histoire et on ne peut tout bousculer sans égard aux personnes.

Savoir manifester un consensus différencié peut-être un comportement sage qui s’attache à ce qui nous est commun et reconnaît ou constate sans le pratiquer ce qui nous est différent. (extrait des réflexions d’un pasteur luthérien membre de la commission oeucuménique)

Le cheminement du changement est en marche, on ne peut l’arrêter. Dans ce dernier cas interrogeons-nous sur ce que nous « bougeons » dans nos pratiques avant d’agir, ce peut-être une attitude sage.

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L’autel

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La chaire

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La table