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Cours de zoologie
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MS Achouri BG février 2015
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LES ECHINODERMES INTRODUCTION
Les Echinodermes leur nom vient du grec ekinos = hérisson et derme = peau. On a classé dans cet
embranchement tous les animaux dont leurs téguments (peau) sont rugueux ou épineux. Ils
représentent un groupe d’environ 6000 à 7000 espèces actuelles. Une autre de leur
caractéristique fondamentale est écologique car c’est parmi les Métazoaires, c’est le seul groupe
qui soit exclusivement marin. Ils n’ont jamais colonisé les milieux d’eau douce ou le milieu
terrestre. Ils sont :
Deutérostomiens: le blastopore: est à l’origine de l’anus; la bouche n’est formée que
secondairement après la gastrulation
Epithélioneuriens, donc possédant un système nerveux à la surface de l’animal même si la notion
d’épithélium n’est pas à prendre au pied de la lettre. Ce système nerveux est surtout diffus, sans
aucune concentration ganglionnaire notable. Seul un anneau nerveux et quelques cordons nerveux
peuvent être présents. Il ya donc perte de toute trace de céphalisation, peu ou prou toujours
associée à la concentration nerveuse. Parmi leurs autres caractères importants citons:
- l’existence d’un squelette interne, constitué d’éléments calcaires articulés entre eux;
- une symétrie radiaire pentaradiée à laquelle s’associe une symétrie bilatérale;
- un système aquifère ou système ambulacraire tout à fait original, empli d’eau de mer et qui est
utile à la locomotion de l’animal (hors formes fixées bien entendu). C’est donc un cas assez unique
où le milieu externe est vraiment internalisé au sein de l’organisme pour assurer
une de ses fonctions primordiales.
Parmi leurs autres caractères importants citons:
- l’existence d’un squelette interne, constitué d’éléments
calcaires articulés entre eux;
- une symétrie radiaire pentaradiée à laquelle s’associe une
symétrie bilatérale;
- un système aquifère ou système ambulacraire tout à fait
original, empli d’eau de mer et qui est utile à la locomotion de
l’animal (hors formes fixées bien entendu). C’est donc un cas
assez unique où le milieu externe est vraiment internalisé au sein de l’organisme pour assurer une
de ses fonctions primordiales.
1. PHYLOGENIE DES ECHINODERMES
Les Echinodermes sont apparus au Cambrien. La diversité fossile est plus importante que la
diversité actuelle puisque sur 23 groupes d’échinodermes connus, 17 sont exclusivement fossiles.
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Seuls 6 d’entre eux donc 5 groupes majeurs ont donc été préservés dans la faune actuelle.
On les divise en deux groupes majeurs selon les positions relatives de la bouche et
de l’anus.
Pelmatozoaires = anus et bouche sur la même face
Eleuthérozoaires = anus et bouche opposé
2. CARACTERES GENERAUX
Les échinodermes disposent de 5 aires appelées radiaires ou ambulacraires.
- En cas de prolongement de ces aires, nous avons des stellérides (étoile) et ophiures.
- Si les aires se ramifient, ce sont des crinoïdes.
- si elles restent globuleuses, ce sont les oursins,
- si elles sont de formes cylindriques, ce sont les holothuries.
La structure des échinodermes reste primitive, ils ne possèdent ni tête, ni
cerveau, ni cœur, ni vaisseaux. Pourtant une sorte de système nerveux est associé à leur
épiderme. Ils ont une bouche et un anus. Ils ont pourtant une face orale (où l’on trouve
la bouche) et une face oborale (à l’opposé de la bouche). Ils n’ont ni droite, ni gauche, ni
de devant ni de derrière.
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Leur corps est recouvert d’un épiderme cilié sous lequel se trouvent des éléments
musculaires et squelettiques. Le squelette est formé d’ossicules qui porte parfois des
épines. Ces ossicules sont plus ou moins soudées entres-elles pour permettre leur
déplacement.
3- QUELQUES PARTICULARITES DES ECHINODERMES:
3-1. La symétrie radiaire pentaradiée (ordre 5) sur laquelle se superpose une symétrie
bilatérale… Ces symétries délimitent des zones radiaires ou radius (zones ambulacraires) (R) et
interradiaires (zones inter-ambulacraires) ou interradius (I)
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3-2. Le système aquifère
Les échinodermes possèdent une structure
unique, le système aquifère qui est formé
d’une série de canaux qui se remplissent de
liquide et qui lui permet de se déplacer et
capturer leurs proies. Les canaux qui se
remplissent d’un liquide similaire à l’eau de
mer, mais ayant une pression osmotique
légèrement supérieur (plus salée), ce qui
réduit les chances d’une perte de pression
dans le système.
L’ouverture de ce système s’appelle le
médrapore et se trouve sur le sommet de
l’animal.
Il fait partie intégrante de la structure
interne de l’animal car il entoure les viscères, rejoint le canal circulaire, de là, ce canal circulaire
se ramifie dans chacun des bras en canal radial. Puis tout le long des bras se trouvent de petits
canaux (les canaux ambulacraires) qui mènent aux pieds ambulacraires.
3-3. Le système ambulacraire et l’appareil tégumentaire : a)
les podies : Les podies (ou pieds ambulacraires) assurent le
contact avec le substrat. A leur extrémité libre se localisent des
récepteurs sensoriels (toucher, chémorécepteurs).
Elles possèdent également des plaques calcaires minuscules qui – en
agissant comme des ventouses permettent une adhérence avec le
substrat. Ce système est plus moins développé en fonction
desgroupes mais des étoiles de mer ou des oursins n’ont pas de
problème à franchir un obstacle vertical sur leur chemin Dans un
certain nombre de groupes les podies sont présentes sous formes
de pinnules impliquées dans la nutrition ou peuvent se spécialiser
dans la respiration comme chez certains Holothurides (concombres
de mer).
Les pieds ambulacraires sont la principale structure locomotrice.
A l’intersection du canal latéral et de l’ampoule se trouve une valve
qui permet d’emprisonner l’eau dans le pied ambulacraire. Les
muscles longitudinaux de l’ampoule permettent de pousser l’eau
dans le pied ambulacraire sur le substrat. Puis la détente des
musques longitudinaux dans la paroi de l’ampoule permet la
rétractation du pied. La coordination de centaines de pieds
permet à l’étoile d’avancer lentement.
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b) Les piquants et les pédicellaires
Parmi les structures portées par le test, les piquants sont bien entendu les plus connues et les
plus évidentes. Ils ont bien entendu un rôle de protection. Ils sont articulés sur un tubercule
porté par une plaque calcaire. A l’état développé (‘adulte’) ils percent l’épiderme. Encore une fois,
ils n’assurent pas le mouvement de l’oursin qui sont dus aux pieds ambulacraires.
Néanmoins, les structures les plus intéressantes portées par le test sont les
pédicellaires. Ils ont des formes, des tailles, des fonctions diverses mais sont tous constitué
d’une hampe calcaire prolongée par un tube élastique et deux ou trois dents qui forment un mors.
Ils sont des fonctions de nettoyage du test, tactiles, mais certains ont un rôle défensif et sont
capables d’inoculer une substance toxique. La répartition des différents types est différente en
fonction que l’on soit proche ou non de la bouche. Par exemple, les pédicellaires tridactyles qui
possèdent un rôle de nettoyage sont présents sur l’ensemble du test, les pédicellaires
glandulaires (‘venimeux’) sont plus présents au niveau de la bouche. Le test peut porter chez
certaines espèces des organes photogènes interprétés comme des photorécepteurs (non
présents chez toutes les espèces)
3-4. le système nerveux
Les structures sensorielles des Echinodermes sont dispersées sur tout l’animal (épithélioneuriens).
Le système nerveux est formé de deux éléments principaux : un anneau nerveux central
situé autour de la bouche et duquel se détache cinq tronc principaux, les nerfs radiaux.
Les étoiles de mer possèdent également des structures permettant de percevoir la
lumière à l’extrémité des bras. Elles permettent également de détecter la surface.
3-5. Respiration et circulation :
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L’épiderme porte des branchies dermiques ciliées, où a lieu un échange à contrecourant
permettant une plus grande diffusion. Les pieds ambulacraires forment
également une surface d’échange. C’est ce système aquifère, qui sert de système circulatoire,
permettant à l’oxygène, aux éléments nutritifs et aux déchets de passer de l’épiderme aux tissus
internes et vice-versa. Les concombres de mer : les holothuries, ont des arbres
respiratoires (organes arborescents) qui communiquent avec l’extérieur par le cloaque.
3-6. la Lanterne d’Aristote
Elle est une structure articulée complexe présente chez les oursins réguliers enfermant 5 dents
à croissance continue dont seule l’extrémité au contact du substrat est dure. Chaque dent est au
centre d’une pyramide calcaire dont la base est triangulaire. L’extrémité interne de la dent est
molle. La réunion des 5 pyramides grâce à des éléments d’articulations (les compas) forment ainsi
la lanterne d’Aristote. Elle est liée au test par de nombreux muscles qui assurent les mouvements
de celle-ci et donc – in fine – la nutrition
3-5. Reproduction
Leur mode de reproduction est sexuelle, mais les larves sont différentes selon la classe
d’échinoderme.
Généralement sexués. La séparation des sexes est la règle, les mâles et les femelles ne diffèrent
pas par des caractères extérieurs. Même les organes sexuels se ressemblent, ce n’est qu’avec une
analyse des composants que l’on pourrait définir le sexe. Parfois, la couleur de l’animal peut
donner une indication. Quelques espèces seulement sont vivipares. Et pour les holothuries, on
peut observer une sorte de « gestation », les œufs fécondés peuvent rester à l’intérieur de
l’animal jusqu’à maturité. Les gamètes sont lâchés dans l’eau de mer où a lieu la fécondation. Celle
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ci est donc externe. La reproduction sexuée donne les larves nageuses dons les métamorphoses
sont compliquées.
La reproduction par la scissiparité est fréquente chez les astéries. Elles se
régénèrent à partir d’un seul bras. C’est le mode de reproduction asexuée. Les
échinodermes ont la faculté de reproduire les parties du corps qu’ils ont perdu. Et un
nouvel animal va se reconstituer à partir d’un seul bras. C’est un mode de reproduction
qui permet d’avoir deux être identiques, alors que lorsqu’il y a reproduction, c’est le
« mélange » de deux individus. A noter que ce sont les organes sexuels que nous mangeons dans
les oursins.
4 ENVIRONNEMENT
Ce sont des animaux benthiques qui vivent dans les récifs peu profonds ou nichés
dans les roches.
a. Les crinoïdes (ou comatules) habitent tous les fonds rocheux offrant des
cachettes, on les rencontre également dans les herbiers de posidonies lorsqu’elles y
trouvent un abri (de 2 à 40 mètres).
b. Les étoiles de mer se rencontrent partout (surface et jusqu’à 1000 m) Elles
représentent un véritable fléau pour les élevages d’huîtres et de moules.
c. Les ophiures aiment se cacher dans les anfractuosités des roches, sous les
pierres ou dans les rhizomes des posidonies (du bas des marées jusqu’à plusieurs
centaines de mètres). Elles craignent la lumière. On peut les trouver sur les fonds
sableux quand la présence de particules nutritives est concentrée.
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d. Les oursins sont très littoral mais ne se laissant jamais émerger. On les trouve
partout même sur le sable ou dans les herbiers (selon leur variété) (surface et jusqu’à
1000 m). Il en existe plusieurs variétés : diadème, crayon, verts ou bordeaux. Les verts
utilisent le camouflage. On les voit fréquemment recouvert d’objet divers. Les oursins
jouent un rôle important dans les communautés littorales. La diminution des loutres, des
phoques sur certaines cotes déstabilisent l’équilibre car le nombre d’oursin augmente et
les algues qui servent de refuges aux larves et alvins diminuent. (Diminution des
homards)
5. Les holothuries se trouvent le plus souvent sur les fonds sableux, certaines
variétés vivent dans des trous, laissant sortir leurs tentacules ramifiés qui entourent la
bouche.