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Echo des Nations Unies Bulletin trimestriel du Système des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019 bujumbura.sites.unicnetwork.org @un_burundi Le Ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au Développement Economique et le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Burundi ont procédé le 25 janvier 2019 à Bujumbura, à la signature conjointe et au lancement officiel du Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement du Burundi, UNDAF 2019-2023, en présence de tous les chefs d’agences des Nations Unies et plusieurs cadres ministériels. L e Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Burundi, Dr Garry Conille, s’est réjoui de la signature de ce Cadre de Coopération qui permet aux partenaires nationaux : le Gouvernement du Burundi, la société civile et le secteur privé de tenir imputable le système des Nations Unies. Le Ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au Déve- loppement Economique, Dr Domitien Ndihokubwayo a quant à lui indiqué que le Gouvernement du Burundi est convaincu que la mise en œuvre de ce nouveau cadre de coopération entre le système des Na- tions Unies et le Burundi soutiendra la mise en œuvre du PND et des Objectifs de développement durable auquel il est parfaitement aligné. En appui à la réponse aux difficultés économiques reflétées dans le PND que le Gouvernement du Burundi a élaboré pour la période 2018-2027 et en vue d’adapter le cycle de programmation des Nations Unies, le Gouvernement et le Système des Nations Unies ont conjoin- tement convenu des priorités de l’UNDAF 2019-2023 prenant en compte ses avantage comparatifs de l’agenda de développement 2030. Les ressources financières nécessaires pour réaliser l’UNDAF 2019- 2023 sont estimées à plus de 737 millions de dollars américains. L’UNDAF apporte ainsi son appui dans plusieurs domaines qui consti- tuent le socle du développement social, culturel et économique, à sa- voir, a) la mise en place d’une gouvernance inclusive et équitable, b) l’amélioration des déterminants de santé, c) l’amélioration de l’accès, de la rétention et de la qualité de l’éducation, d) l’autonomisation des femmes, la prévention et la résilience aux chocs anthropiques et aux catastrophes naturelles, et e) le renforcement des capacités de gestion stratégique et opérationnelle du secteur de l’environne- ment. Les solutions durables pour les personnes déplacées internes (PDI) et l’assistance aux réfugiés et rapatriés seront également pris en compte. L’UNDAF intègre aussi dans ses priorités les dimensions transver- sales du développement telles que le genre, les droits de l’Homme, la résilience, la croissance démographique et le VIH. Les solutions durables pour les personnes déplacées internes (PDI) et l’assistance aux réfugiés, apatrides et rapatriés sont également pris en compte. Il prévoit un soutien aux systèmes statistiques sectoriels et nationaux pour le suivi et évaluation, et une contribution à la mobilisation des ressources et au développement de partenariats internationaux, ré- gionaux et sectoriels. Afin de renforcer la résilience de la population, l’UNDAF envisage l’adoption d’une stratégie conjointe d’accélération ciblée sur certaines actions porteuses d’effets de changement rapide. Signature conjointe et lancement officiel du UNDAF 2019-2023

Echo des Nations Unies - Centre d'Information des Nations ......PBF : « Renforcement des mécanismes locaux de prévention et de résolution des conflits au Burundi », p. 11 ; 12.Le

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Page 1: Echo des Nations Unies - Centre d'Information des Nations ......PBF : « Renforcement des mécanismes locaux de prévention et de résolution des conflits au Burundi », p. 11 ; 12.Le

Echo des Nations UniesBulletin trimestriel du Système des Nations Unies au Burundi

Janvier - Mars 2019

bujumbura.sites.unicnetwork.org

@un_burundi

Le Ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au Développement Economique et le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Burundi ont procédé le 25 janvier 2019 à Bujumbura, à la signature conjointe et au lancement officiel du Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement du Burundi, UNDAF 2019-2023, en présence de tous les chefs d’agences des Nations Unies et plusieurs cadres ministériels.

Le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Burundi, Dr Garry Conille, s’est réjoui de la signature de ce Cadre de Coopération qui permet aux partenaires nationaux : le

Gouvernement du Burundi, la société civile et le secteur privé de tenir imputable le système des Nations Unies.

Le Ministre des Finances, du Budget et de la Coopération au Déve-loppement Economique, Dr Domitien Ndihokubwayo a quant à lui indiqué que le Gouvernement du Burundi est convaincu que la mise en œuvre de ce nouveau cadre de coopération entre le système des Na-tions Unies et le Burundi soutiendra la mise en œuvre du PND et des Objectifs de développement durable auquel il est parfaitement aligné.

En appui à la réponse aux difficultés économiques reflétées dans le PND que le Gouvernement du Burundi a élaboré pour la période 2018-2027 et en vue d’adapter le cycle de programmation des Nations Unies, le Gouvernement et le Système des Nations Unies ont conjoin-tement convenu des priorités de l’UNDAF 2019-2023 prenant en compte ses avantage comparatifs de l’agenda de développement 2030. Les ressources financières nécessaires pour réaliser l’UNDAF 2019-2023 sont estimées à plus de 737 millions de dollars américains.

L’UNDAF apporte ainsi son appui dans plusieurs domaines qui consti-tuent le socle du développement social, culturel et économique, à sa-

voir, a) la mise en place d’une gouvernance inclusive et équitable, b) l’amélioration des déterminants de santé, c) l’amélioration de l’accès, de la rétention et de la qualité de l’éducation, d) l’autonomisation des femmes, la prévention et la résilience aux chocs anthropiques et aux catastrophes naturelles, et e) le renforcement des capacités de gestion stratégique et opérationnelle du secteur de l’environne-ment. Les solutions durables pour les personnes déplacées internes (PDI) et l’assistance aux réfugiés et rapatriés seront également pris en compte.

L’UNDAF intègre aussi dans ses priorités les dimensions transver-sales du développement telles que le genre, les droits de l’Homme, la résilience, la croissance démographique et le VIH. Les solutions durables pour les personnes déplacées internes (PDI) et l’assistance aux réfugiés, apatrides et rapatriés sont également pris en compte. Il prévoit un soutien aux systèmes statistiques sectoriels et nationaux pour le suivi et évaluation, et une contribution à la mobilisation des ressources et au développement de partenariats internationaux, ré-gionaux et sectoriels. Afin de renforcer la résilience de la population, l’UNDAF envisage l’adoption d’une stratégie conjointe d’accélération ciblée sur certaines actions porteuses d’effets de changement rapide.

Signature conjointe et lancement officiel du UNDAF 2019-2023

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2Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

Dans ce numéro1. Signature conjointe et au lancement officiel du UNDAF 2019-2023, p. 1 ;

2. OSESG-B en conclave pour planifier la mise en œuvre de son mandat pour l’exercice 2019-2020, p. 2 ;

3. Célébration officielle de la journée internationale de la femme au Burundi : ''La femme au centre des programmes innovants de protection sociale'', p. 3 ;

4. Une visite pour constater les retombées concrètes des investissements du FIDA au Burundi, p. 4 ;

5. Vers la mise en réseau des radios communautaires et locales du Burundi pour la prise en compte du genre dans leurs contenus, p. 5 ;

6. Grâce à la caisse de résilience, nous avons résisté aux effets des retards de pluie dans notre commune Busoni, p. 6 ;

7. Atelier de revue des rapports conjoints OMS-UNICEF pour les pays de l’Afrique centrale, Cap Vert, les Comores et Madagascar, p. 7 ;

OSESG-B en conclave pour planifier la mise en œuvre de son mandat pour l’exercice 2019-2020Le Bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Burundi (OSESG-B) a organisé, une retraite d’une journée le vendredi 25 jan-vier 2019 au Club du Lac Tanganyika. L’objectif de la retraite était de jeter un regard sur l’étape déjà franchie dans la mise en œuvre de son mandat ainsi que les défis à relever afin de mieux planifier les activités pour la période allant de 2019 à 2020.

Dans son allocution d’ouverture, l’Envoyé Spécial du Secré-taire Général des Nations Unies, l’ancien Président du Bur-kina Faso, Michel KAFANDO a vivement félicité le person-

nel du Bureau à Bujumbura, Ouagadougou et Dar-es-Salam pour le travail accompli au cours des dernières années. Il les a aussi encou-ragés à redoubler d’efforts dans la mise en œuvre de leurs fonctions respectives.

''Mon souhait est que nous soyons armés d’éléments nouveaux qui vont enrichir et guider notre travail tout le long de l’année 2019,'' a -t-il déclaré. Il a aussi formulé le vœu que les travaux puissent ''aboutir à la formulation des hypothèses devant permettre au Secrétaire géné-ral de faire des recommandations au Conseil de Sécurité quant aux formes d’appui que les Nations unies pourraient apporter à la Com-munauté de l’Afrique de l’Est (CAE) en vue du règlement durable de la crise politique que traverse le Burundi.''

L’Envoyé spécial a rappelé que des avancées significatives ont été en-registrées, tant sur le plan national qu’international pour faire avan-

cer le dialogue inter burundais. C’est notamment le cas des différentes rencontres organisées sous la facilitation de l’ancien Président Tanza-nien Benjamin William Mkapa et sanctionnées par un rapport remis officiellement aux Chefs d’Etats de la CAE.

Il a indiqué cependant que des efforts restent à consentir pour aboutir à la conclusion souhaitée par tous les Burundais et par la communau-té internationale ; à savoir la signature d’un accord entre les parties prenantes au dialogue dans la perspective des prochaines élections de 2020.

Un Plan d’Action intégrant les activités à mener par chacune des com-posantes et unités du Bureau au cours de l’année 2019, a été défini et adopté à la suite de la retraite.

Rappelons que, conformément aux Résolutions 2248 (2015) et 2279 (2016), OSESG-B a pour mandat d’apporter un appui politique, tech-nique, substantif et financier au processus de dialogue interburundais sous les auspices de la CAE.

OSESG-B-Les personnels de l’OSESG-B en conclave le 25 janvier 2019

8. Atelier de validation de la stratégie nationale de communication pour le développement en appui au PND, p. 8 ;

9. Activités de communication du Ministère de la Santé Publique et de l’UNICEF pour la préparation et à la réponse à l’épidémie de l’Ebola, p. 9 ;

10.L'accès à l’énergie, même modeste, permet l'autonomisation des femmes, p. 10 ;

11.Lancement et renforcement des capacités des partenaires du projet Conjoint PBF : « Renforcement des mécanismes locaux de prévention et de résolution des conflits au Burundi », p. 11 ;

12.Le Gouvernement du Burundi et le HCR ouvrent un nouveau centre de transit pour l’accueil des rapatriés, p. 12 ;

13.La Journée internationale en mémoire des victimes de l'esclavage et du com-merce transatlantique des esclaves – 2019 : Les élèves sensibilisés à éviter les idéologies de racisme et à respecter la dignité humaine, p. 13.

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3Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

''La femme au centre des programmes innovants de protection sociale''

Dans son allocution de circonstance, la Première Dame du Pays, S.E Mme Denise NKURUNZIZA a remercié le Gou-vernement du Burundi pour les programmes déjà initiés

pour assurer la protection sociale de la population. Elle a cité la gra-tuité des soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans et la gratuité scolaire pour les élèves de l’école pri-maire.

Pour asseoir la protection sociale pour tous, surtout des plus vul-nérables, S.E Mme Denise NKURUNZIZA a rappelé que le respect mutuel et l’entraide dans les foyers doivent marquer les familles. Elle a insisté sur la contribution des femmes à la consolidation de la paix : ''Les femmes ont le devoir de contribuer à la consolidation de la paix et doivent être au centre de la lutte pour la paix''. Aux employeurs ( chefs d’entreprise et des associations formelles), il a été demandé d’organiser une meilleure retraite de leurs employés en vue d’assurer leur sécurité sociale.

Pour le compte du Système des Nations Unies au Burundi et au Nom du Coordonnateur Résident, Mme Jennet KEM, Représentante de l’ONU Femmes a profité de la cérémonie pour rappeler que ''La pro-tection sociale en appelle aux Etats à prendre l’engagement de fournir un minimum de services pour le bien être de sa population ; et n’est donc pas un acte de charité. Elle en appelle aux dirigeants à mettre sur pied des systèmes pour appuyer les sinistrés, les indigents, atténuer l’impact des maladies sur les familles, soutenir les personnes handica-pées, les sans emploi ; les retraités, les personnes âgées, etc. La finalité est de réduire au minimum la souffrance et la pauvreté en assurant un minimum de bien-être de la population. ''

Célébration officielle de la journée internationale de la femme au Bu-rundi

Tout en rappelant l’appui du SNU au gouverne-ment dans la mise en œuvre de la stratégie de protection sociale pour lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité sociale et économique, Mme Jennet KEM a plaidé pour une meilleure pro-tection sociale des femmes et des filles, en (1)valorisant le travail non rémunéré des femmes ; (2) investissant dans les infrastructures qui per-mettent d’alléger le travail de la femme ; (3)amé-liorant la représentation des femmes au sein des instances de prise des décisions et en renforçant la prise en compte du genre et des questions liées aux enfants, aux personnes vivant avec le VIH et les personnes âgées dans les politiques et programmes nationaux.

Le plaidoyer pour une amélioration de la condi-tion de la femme fait par le Forum National des Femmes (FNF), a été articulé autour (1) de la représentation accrue de la femme dans les

postes électifs lors des élections 2020 et dans tous les secteurs de la vie, (2) d’un accompagnement des femmes vers la réalisation de leur autonomisation économique et (3) une protection plus renforcée des femmes contre les violences faites à leur égard. Au nom du FNF, Dr Janvière NDIRAHISHA s’est essentiellement engagé à s’impliquer da-vantage dans la consolidation de la paix, à lutter contre la corruption pour un développement durable et inclusif ainsi qu’à promouvoir de l’éducation des filles et les encourager à embrasser les filières tech-niques et scientifiques.

Pour le Ministre des Droits de la Personne Humaines, des Affaires Sociales et du Genre, Mr Martin NIVYABANDI des efforts du Gou-vernement dans le domaine de protection sociale sont louables. Il a affirmé que ''Les femmes sont de bons gestionnaires et ce n’est qu’en les mettant au centre des actions que le progrès se réalisera'', et que '' les coopératives d’épargne entre les femmes sont une piste pour accroitre la protection sociale des plus vulnérables ''. Il a reconnu les efforts des femmes dans la gouvernance, et dans la sécurité locale. Des certificats d’honneur et des prix aux femmes et aux hommes qui ont servi de modèle dans leurs activités quotidiennes dans le domaine de l’éduca-tion, de lutte contre les violences faites aux femmes, de l’autonomisa-tion économique des femmes, de leadership et de l’innovation.

En signe de solidarité et d’invitation mutuelle à œuvrer pour la paix et la cohabitation pacifique au Burundi, la Première Dame du Burun-di ainsi que les autres femmes leaders issues du Gouvernement, du Parlement et du Forum National des femmes ont lancé en l’air des colombes de paix.

Le souhait est que la paix règne partout dans le pays surtout pendant et après la période électorale en vue.

Le 08 mars 2019 à GITEGA, le Burundi s’est joint au monde entier pour célébrer la journée internationale de la femme sous le thème : ‘’la femme au centre des programmes innovants de protection sociales’’. Les cérémonies, se sont déroulées en province Gitega, la capitale politique sous le haut patronage de S.E Denise NKURUNZIZA, la Première Dame du Pays.

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4Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

Une visite pour constater les retombées concrètes des investissements du FIDA au Burundi'' Le changement climatique, l’agriculture sensible à la nutrition, la transformation des produits alimentaires, l’emploi des jeunes ruraux seront les priorités du FIDA pour les trois années à venir '' a déclaré Mme Sara Mbago-Bhunu, Directrice Régionale de la Division de l’Afrique de l’Est et Australe du Fonds International de Développement Agricole (FIDA), au terme de sa visite officielle au Burundi effectuée du 28 au 31 jan-vier 2019.

Sara Mbago-Bhunu, Directrice régionale de la Division Afrique orientale et australe du Fonds international de développement agricole

(FIDA) a commencé sa visite par une rencontre avec le personnel et les cadres techniques des projets finan-cés par le FIDA au Burundi. Leurs échanges ont porté sur les grands axes d’interventions du programme de pays notamment l’augmentation de la production et de la productivité agricole et animale, les appuis aux filières laitière et rizicole, la création d’emplois pour les jeunes ruraux, la sécurisation foncière, l’inclusion financière et la nutrition. Les projets financés par le FIDA ont développé les filières riz et lait de manière considérable en faisant passer la productivité de 1,5 à 5 tonnes à l’hectare. En ce qui concerne le volet élevage, la chaine de solidarité communautaire bo-vine permet de distribuer à grande échelle les vaches acquises dans le cadre du programme et de renforcer la cohésion sociale. Par ailleurs, la production moyenne de lait par jour et par vache est passée de 1 à 6 litres, grâce à l’insémination artificielle et à l’introduction de races de vaches aux performances zootechniques améliorées. La Directrice régionale a apprécié les innovations mises en œuvre et a indiqué qu’il faut maintenant recadrer et réorienter le portefeuille pour mieux répondre aux nouveaux défis auxquels fait face la population rurale burundaise.

Lors de son séjour, la Directrice régionale a aussi rencontré Domitien Ndihokubwayo, Ministre des finances, du budget et de la coopéra-tion au développement économique, Déo Guide Rurema, Ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage et Isidore Ntirampeba, Secrétaire permanent au Ministère des affaires étrangères. Les discus-sions ont porté sur les nouvelles priorités stratégiques pour le Bu-rundi énoncées dans le Plan de développement national 2018-2027 et sur le nouveau modèle opérationnel du FIDA concernant l’allocation basée sur la performance au Burundi au titre du cycle de financement de FIDA11. Les autorités burundaises ont réitéré leur appréciation concernant les interventions du FIDA en faveur de la population ru-rale et l’alignement du programme du FIDA avec le Plan national de développement 2018-2027. Sara Mbago-Bhunu a aussi eu une séance de travail avec le Coordonnateur résident des Nations Unies au Bu-rundi, les représentants de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de la Banque Mondiale et du Programme alimentaire mondial (PAM). Les échanges ont porté sur la synergie entre les acteurs et la complémentarité des interventions.

La Directrice régionale a conclu sa visite au Burundi par une visite de terrain sur quatre sites de la province Bubanza, une des 13 provinces appuyées par le FIDA. Elle a visité un hangar de stockage de la coo-

pérative rizicole de Mpanda, un foyer d’apprentissage et de réhabili-tation nutritionnels sur la colline Nyabikere, un ménage de la colline Gahwazi ayant reçu une vache dans le cadre du programme, une mini laiterie établie sur la colline Kivyuka, un centre d’innovation et de transformation agroalimentaire créé par un jeune établi à Bubanza et un centre de renforcement d’innovation et de formation installé à Bubanza. L’impact des interventions sur la vie des bénéficiaires est indiscutable. ''Je suis très contente de ce que j’ai vu. J’ai visité des rizi-culteurs qui sont très dynamiques. Ils ont été capables de mettre en place un système de stockage de la production et un système de war-rantage qui leur a permis d’accéder à la fois à des produits financiers et au marché avec le Programme alimentaire mondial. Cela est déjà un grand pas '', a expliqué Sara Mbago-Bhunu. Elle a ajouté que le développement de la filière laitière est un modèle très intéressant. Les petits exploitants agricoles qui ont reçu des vaches sont parvenus à accroître leur productivité et à trouver un marché de commercialisa-tion du lait à l’instar de Rose, une veuve de 54 ans qui a pu scolariser ses trois enfants grâce aux revenus tirés de la vente de lait et doubler sa production vivrière grâce au fumier produit. Elle n’a pas manqué de souligner que l’implication du secteur privé dans cette filière est à encourager. '' La transformation alimentaire et le partenariat entre producteurs et investisseurs privés à cette fin sont des initiatives que nous voulons encourager pour apporter un réel changement dans le monde rural. ''

Pour conclure, la Directrice régionale Mbago-Bhunu a annoncé que le FIDA allait s’atteler à la consolidation des acquis et à la réorienta-tion du portefeuille pour mieux répondre aux enjeux du moment et à ceux du secteur rural. Elle a fait savoir que le Fonds allait également davantage investir dans la transformation de la production tout en veillant à la qualité, à la création d’emploi pour les jeunes et à une agriculture sensible aux enjeux nutritionnels et résiliente face aux changements climatiques.

Mme Sara Mbago-Bhunu, Directrice Régionale de la Division de l’Afrique de l’Est et Australe du FIDA, visite la mini-laiterie de Kivyu-ka en province Bubanza

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5Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

Vers la mise en réseau des radios communautaires et locales du Burundi pour la prise en compte du genre dans leurs contenusQuelques 24 journalistes des radios locales ont suivi du 5 au 7 mars 2019 à Bujumbura, un atelier de renforcement de capacités sur la prise en compte du genre dans les productions radiophoniques, organisé par l’UNESCO en partenariat avec l’ONUFEMMES, l’Association Burun-daise des Radiodiffuseurs (ABR)et le Ministère de la Communication et des Médias. L’un des résultats de l’atelier est la mise en réseau des radios représentées qui sera concrétisée par leur adhésion au réseau des radios sensibles au genre.

Organisé dans le cadre du projet '' Renforcer les radios locales par le biais des TIC '', cet atelier avait pour objectif de ren-forcer les capacités des journalistes et animateurs des radios

communautaires et locales cibles du projet en matière de genre et de traitement de l’information sensible au genre.

Les trois jours ont permis un échange interactif entre les participants qui étaient des journalistes et animateurs en provenance de 12 ra-dios d’une part et des acteurs-clé et experts sur les problématiques de l’exercice optimal de la profession de journalisme en prenant en compte les aspects liés au genre, d’autre part.

Les thèmes qui ont été développés incluent les notions de base sur le concept genre, la prise en compte du genre dans la politique nationale de la communication, les indicateurs d’égalité de genre dans les mé-dia, l’interaction entre genre et média, la programmation sensible au genre dans les médias et le monitoring des médias sen-sibles au genre, les outils pratiques de prise en compte du genre dans les médias et la Charte des médias pour la prise en compte des femmes et des jeunes.

L’atelier aura également offert aux participants l’occasion d’évaluer les initiatives de prise en compte du genre dans les radios représentées et les défis qui se posent en cette matière, mais aussi de formuler des recommandations pour lever ces défis et aller de l’avant. C’était l’occasion pour l’ONU/Femmes, de présenter aux médias le thème de la journée mondiale de la femme (le 8 mars), édition 2019 et de leur faire part des activités prévues dans le cadre du mois de mars, dédié à la femme.

Les participants ont recommandé, entre autres points, de stabiliser le personnel des radios communautaires par des contrats de travail et une rémunération, de faire le suivi du personnel des radios en leur exigeant des rapports sur les émissions qu’ils produisent, une resti-

tution aux collègues chaque fois qu’un journaliste rentre d’une formation, et aussi d’organiser un coaching in situ des radios communautaires et locales afin de mieux comprendre les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien, et les aider à y faire face.

Le Ministre de la Communication des Médias, s’est, quant à lui, réjoui, lors de l’ouverture de l’atelier, des activités réa-lisées au cours de la première phase du projet, et à l’issue de laquelle l’évaluation d’impact avait notamment recommandé la reconduction du projet, en étendant son action sur un plus grand nombre de

radios communautaires. Il a affirmé que son ministère fera de son mieux pour poursuivre et soutenir toute initiative de nature à pro-mouvoir la dimension genre dans les médias.

L’UNESCO souhaite que les radios bénéficiaires de ces formations s’approprient les techniques et les outils que leurs journalistes et cor-respondants locaux auront appris, pour être de véritables agents de changement en matière de déconstruction des préjugés et stéréotypes sexistes.

Les prochaines étapes incluent des descentes conjointes UNESCO/ABR pour le coaching in-situ des radios bénéficiaires du projet, ainsi que l’organisation, en collaboration avec le Ministère de tutelle, d’un Forum national de toutes les radios communautaires en vue de contribuer à leur viabilité.

Une vue des participants à l'atelier - ©ABR

Photo de famille - ©ABR

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6Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

Grâce à la caisse de résilience, nous avons résisté aux effets des retards de pluie dans notre commune BusoniCette affirmation est de Mpabonimana Melchior de l’Organisation de Producteurs (OP) Turwizumwimbu de la colline et zone Murore, en commune Busoni (province de Kirundo). Il est appuyé par le projet « Appui à l’amélioration des capacités de résilience des populations vulnérables les plus affectées par les effets de la crise multifactorielle au Burundi » dénommé PRO-ACT 1, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par la FAO.

Depuis le mois de septembre 2018, les communes de Busoni, Bugabira et Kirundo font face au déficit hydrique ayant en-traîné une chute de la production agricole lors de la saison

2019A. Les cultures les plus touchées par les perturbations pluviomé-triques sont celles du haricot, du maïs, du manioc et du tournesol. Face à cette situation, les populations de la commune Busoni ont eu des réactions différentes. Selon les données de la FAO, quelques 22 000 ménages sont en insécurité alimentaire sévère, soit 132 000 per-sonnes en besoin d’aide humanitaire (vivres et/ou cash, et semences agricoles) dans les communes de Busoni, Kirundo et Bugabira.

Pour les uns, la solution a été de fuir vers d’autres provinces du pays, non touchées par le déficit hydrique. '' Je suis la seule à ne pas avoir fui dans notre famille, car tous mes enfants ont fui vers d’autres provinces où la situation est meilleure '', a déclaré Marguerite Hatungimana de la colline Karehe, de la zone Gisenyi en commune Busoni. Elle a ajou-té que ses plantations surtout celles de haricots, du maïs et de manioc ont subi les conséquences néfastes des irrégularités des pluies dans sa localité. Selon elle, elle ne dispose plus de stock alimentaire et sol-licite l’appui en semences et vivres. Pour les autres, particulièrement les populations rurales appuyées par les projets PRO-ACT 1 et 2, fuir n’était pas une option. Il s’agit principalement de 8 302 ménages des communes de Busoni et Bugabira, en province de Kirundo appuyés par ces deux projets.

Selon les informations collectées par la FAO sur terrain, avec l’appui de la Croix Rouge du Burundi (partenaire de mise en œuvre de ce projet en commune Busoni), la quasi-totalité des bénéficiaires des projets PRO-ACT 1 et 2 sont restés et n’ont pas fui à cause des effets

Une vache achetée par Espérance Kanyana, de la commune Busoni, un des nombreux investissements issus des crédits VSLA

des déficits hydriques. Les populations rurales appuyées par ces deux projets en commune Busoni affirment que c’est surtout grâce aux effets positifs de la Caisse de Résilience, une approche promue par la FAO.

L’approche Caisse de Résilience est basée sur trois piliers. Il s’agit du pilier technique à travers l’approche Champs Ecoles Paysans (CEP), le pilier financier avec l’approche Village Savings and Loans Asso-ciations ou Association Villageoise d’Epargne et Crédit – AVEC en français VSLA et le pilier social, notamment avec l’approche Clubs d’Ecoute Communautaire (CEC). Grâce surtout aux crédits et inves-tissements à travers l’approche VSLA, les bénéficiaires de ce projet ont investi dans des secteurs diversifiés dont le gros et petit élevage et le commerce de produits de consommation courante. « J’ai acheté une vache grâce aux crédits VSLA et j’ai diversifié mes sources de revenus notamment en me lançant dans le commerce de produits agricoles », a lancé Espérance Kanyana, de la colline Murore de la commune Bu-soni. Et d’ajouter qu’elle n’a aucun intérêt à fuir car disposant d’assez de ressources pour faire face aux conséquences des retards de pluies.

A noter que d’autres activités en lien avec la Caisse de Résilience ont contribué à renforcer la résilience des populations rurales appuyées par les projets PRO-ACT 1 et 2 en commune Busoni, face au déficit hydrique. C’est le cas notamment des foires aux semences et autres intrants agricoles, les travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO) qui leur ont procuré des moyens financiers, la myciculture, les jardins de case, ainsi que des activités de surveillance nutrition-nelle communautaire à travers les Mamans Lumières.

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7Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

Du 12 au 15 mars 2019, Bujumbura a abrité l’Atelier de monitoring de la vaccination, de revue documentaire des données et de revue par les pairs des rapports conjoints OMS-UNICEF pour les pays de l’Afrique centrale, le Cap Vert, les Comores et Madagascar. Durant les 4 jours de cet atelier, les délégations venues de 10 pays d’Afrique centrale, plus le Cap Vert, les Comores et Madagascar, se sont penchés sur le monitoring des données des rapports conjoints de leurs pays respectifs, pour en améliorer la qualité. Ces rapports seront ensuite transmis par les Gouvernements à leurs partenaires respectifs, qui les utiliseront pour analyser la plupart des soumissions et requêtes qui leurs seront adressées.

Les travaux de l’atelier ont été officiellement lancés par SE le Dr. Thadée Ndikumana, Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, en compagnie du Dr. Walter Kazadi

Mulombo, Représentant de l’OMS, ainsi que de M. Eric Ribaira, Dé-légué du Représentant de l’UNICEF. L’atelier a réuni des participants et experts en vaccination provenant des pays d’Afrique Centrale, à savoir Angola, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Répu-blique Démocratique du Congo, République Centrafricaine, Tchad, Sao Tomé et Principe, ainsi que le Burundi. L’atelier a aussi vu parti-cipation des représentent du Cap Vert, des Comores et de Madagas-car. La facilitation était assurée par onze experts venant du bureau régional, de l’OMS HQ, ainsi que des autres partenaires du MSPLS dont l’UNICEF, Le Centre of Disease Control d’Atlanta, ainsi que de l’Alliance GAVI.

Parlant au nom des partenaires techniques et financiers du secteur santé au Burundi, le Dr. Walter Kazadi Mulombo a rappellé le contexte dans lequel la revue des rapports conjoints Gouvernement-OMS-UNICEF a vu le jour. En effet, depuis le mois de mai 2012, l’Assemblée Mondiale de la Santé a adopté le Plan Global pour la Vaccination. Par la suite, il a été établi un mécanisme et un cadre de suivi-évaluation de sa mise en œuvre et le Rapport Annuel Conjoint Gouvernement/OMS-UNICEF (Joint Reporting Form ou JRF), est un des outils dis-ponibles pour mesurer les progrès accomplis au niveau des pays. Le JRF fait le point des résultats de vaccination atteints au cours de l’an-

née précédente. Chaque pays le soumet avant le 15 avril de l’année en cours à l’OMS et à l’UNICEF.

''La Région Africaine, et en particulier la sous-région de l’Afrique cen-trale à laquelle appartient le Burundi, a fait des progrès au cours des années récentes dans la complétude et la promptitude de la soumis-sion de ces rapports ; a poursuivi le Représentant de l’OMS au Burun-di. Toutefois, bien que la qualité de ces rapports se soit améliorée au fur des ans, il demeure encore des possibilités de leur perfectionne-ment, au regard des lacunes qui sont enregistrées durant le proces-sus de remplissage de leur canevas. Pour ce faire, il importe donc de renforcer continuellement les capacités des pays à ce processus, pour nous s’assurer que les parties prenantes remplissent correctement ces canevas, transmettent dans les délais les rapports en cours d’élabora-tion, et améliorent les outils d’analyse des données pour une prise de décisions efficace'' a-t-il déclaré.

Tout au long de l’atelier, les délégations, avec l’appui de la facilitation, se sont attelées à renforcer les capacités des pays respectifs dans l’ana-lyse et l’utilisation des données pour la prise de décision et l’amélio-ration de la qualité des rapports conjoints. Avant d’entamer la revue des rapports par les pairs, les délégués ont suivi les différentes présen-tations sur la collecte, l’analyse et le traitement des données ainsi que les sources fiables de ces dernières. Ce travail a permis de déceler des lacunes de chaque pays.

Atelier de revue des rapports conjoints OMS-UNICEF pour les pays de l’Afrique centrale, Cap Vert, les Comores et Madagascar

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8Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

Atelier de validation de la stratégie nationale de communication pour le développement en appui au PNDLe Ministère de la Communication et des Médias en collaboration avec l’UNICEF a procédé aux travaux d’un atelier sur la présentation, l’enrichissement et la validation du document de la stratégie nationale de communication pour le développement en appui au plan national de développement (PND) 2018-2027. Selon Ministre Frédéric Nahimana, cette stratégie permettra, à travers une communication appropriée, améliorée, uniforme et coordonnée, d’accompagner le PND et les objectifs de développement durable, de promouvoir le changement de comportement de la population en vue d’un développement durable dans les secteurs clés du pays.

Le Ministre Frédéric Nahimana a, entre autres, cité l’agriculture, la santé, l’énergie, les technologies, le savoir-faire, les ressources naturelles, la compétitivité, le capital humain, l’industriali-

sation, les infrastructures, le tourisme, le partenariat public-privé, l’intégration régionale et la coopération. Il a souligné que le PND est un document de référence pour tous les acteurs de développement au Burundi. Plus qu’une simple stratégie, la communication pour le développement est un processus social fondé sur la promotion du dialogue entre les communautés et les décideurs à l’échelle locale, nationale et régionale.

Cette stratégie permettra également de mobiliser et d’orienter les actions et les énergies de différents parte-naires en matière de com-munication pour le dévelop-pement, selon le ministre.

Le consultant qui a conçu ce document a quant à lui indi-qué que la communication pour le développement, qui repose sur une communi-cation communautaire, est venue compléter les autres formes de communications. Cette forme de communica-

tion s’appuie sur les médias traditionnels et sur les médias légers (les affiches, les théâtres, les chansons, dialogues com-munautaires, déviance positive…), ainsi que les médias communautaires (radios rurales ou de proximité) afin de résoudre les problèmes de développement pour et par la communauté.

Les médias qui sont parmi les principaux vecteurs du développement ont été invités à s’imprégner et s’approprier du contenu de cette stratégie afin d’accompagner tous les acteurs de développement tant publics que privés dans la vulgarisation du PND auprès des communautés à la base dont ils sont proches.

A la clôture de l’atelier, le chargé de pro-gramme Adolescents à l’UNICEF, Etienne Niyongabo, a indiqué que le document venait d’être enrichi par les recomman-dations de tous les participants. Il a réaf-

firmé que l’engagement de tout un chacun reste indispensable pour la réussite de la communication pour le développement au Burundi. Il a en outre interpelé les autres partenaires à soutenir vivement les actions prioritaires du Gouvernement pour le bien-être de la popula-tion en générale et de l’enfant en particulier.

Cet atelier organisé à l’intention des responsables des médias et des porte-paroles des différentes institutions du Burundi s’est tenu à l’hô-tel Accolade à Gitega du 25 au 26 mars 2019.

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9Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

Activités de communication du Ministère de la San-té Publique et de l’UNICEF pour la préparation et à la réponse à l’épidémie de l’Ebola

Caravane de sensibilisation contre l’Ebola à Gatumba - ©UNICEF Burundi/2019/Jean Loui-son Miango Makunda

Des agents de santé, des journalistes, des assistants psycho sanitaires, des tradipraticiens ont bénéficié de for-mation et de séances de renforcement de capacités

sur les différents aspects liés à Ebola notamment les signes et les symptômes de cette maladie, la prévention et la gestion des cas suspects.

Pendant le mois de mars 2019, plusieurs caravanes ont été organisées dans le but de sensibiliser les populations sur pré-vention de la maladie d’Ebola. Les équipes du MSPLS ont sil-lonné dans les districts sanitaires prioritaires pour y organiser des activités avec de caravane (musique, dance, concours, et les messages clés). Ainsi, 30.834 personnes (10.288 hommes, 8.678 femmes, enfants 11.006) ont pu être sensibilisés. Les sites des événements étaient à Gatumba (10.761), Rumonge (5.203), Cibitoke (10.407) et Bujumbura Mairie (4.463).

La troupe théâtrale « Ni-NDE » a également reçu un appui pour réaliser des productions télévisées et une émission ra-diophonique visant l’éducation du public sur Ebola, les deux renforcées par des spots radio et des messages clés pour une

Le Ministère de la Santé Publique et de lutte contre le Sida (MSPLS) a reçu l’appui de l’UNICEF pour mener de nombreuses activités de communication liées à la préparation et à la réponse à l’épidémie de l’Ebola. Ces actions se manifestent à travers de différentes stratégies notamment le plaidoyer, la communication, la mobilisation sociale, la formation et le renforcement de capacités, l’organisation des cam-pagnes de sensibilisation et des caravanes. Beaucoup de matériels d’information, d’éducation et de communication (IEC) et des messages ont été produits grâce à ce financement de l’UNICEF.

large diffusion nationale.

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10Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

'' C’est un jour spécial grâce à ce don de lampes solaires », s’exprime une bénéficiaire de l’initiative du PNUD « Autonomisation des femmes à travers l’énergie '', lors de la remise officielle de ces équipements solaires à Bubanza. '' Désormais nos maisons seront éclairées, et nos enfants pourront apprendre leurs leçons sous une bonne lumière '', ajoute-t-elle à l’intention du Représentant résident a.i. du PNUD, Monsieur Alfredo Teixeira, du Gouverneur de la province de Bubanza, Monsieur Butoyi Nobus Thérence, du représentant de l’ONG Word Vision[1] et de journalistes membres du réseau des journalistes burundais sensibles aux questions de genre.

L’accès à l’énergie, un défi pour le développe-ment du Burundi

'' Malgré les potentialités avérées en énergie verte, la majeure partie des populations de l’Afrique vit dans le noir une fois la nuit tombée '', a martelé Alfredo Teixeira dans son discours de circonstance. ''Les femmes sont les plus affectées, car c’est à elles que revient le plus sou-vent le rôle de s’occuper des enfants, de cuisiner et de collecter le bois '', a-t-il ajouté. Les forêts burundaises sont d’ailleurs menacées par l’utilisation excessive du bois de chauffe, comme principale source d’énergie des ménages, ce qui pour le coup aggrave les risques de catastrophes naturelles. À Bubanza, comme dans les autres provinces du pays, l’accès à l’énergie constitue l’un des goulots d’étranglement des initiatives économiques engagées par le Gouvernement et ses partenaires, pour parvenir à la « transformation structurelle de l’éco-nomie du pays en vue de réduire la pauvreté », une priorité majeure exprimée dans le Plan national de développement (PND) 2018-2027 du Gouvernement.

L’inconfort de l’obscurité rend les tâches ménagères ou les soins don-nés aux enfants plus difficiles pour les femmes. Elles ont, en outre, la lourde responsabilité de la corvée du bois de chauffe, qui sert aussi bien pour la cuisine que pour l’éclairage, et ce malgré l’inconfort ma-tériel et les risques sanitaires occasionnés par la fumée et des foyers mal ventilés. Le manque d’électricité handicape également les enfants dont la scolarité dépend fortement des capacités du ménage à leur fournir des lampes torches pour réviser leurs leçons et faire leurs

devoirs. Une solution inadaptée qui a des consé-quences négatives, aussi bien sur leur santé que sur leur motivation à poursuivre leurs études.

Une initiative catalytique

Les défis liés aux inégalités entre les sexes, ainsi qu’au manque d’accès à une énergie propre, sont au cœur du mandat du PNUD pour parvenir à un monde plus juste et équitable où les hommes et les femmes seront plus résilients aux chocs socio-économiques et aux changements clima-tiques. C’est dans cette optique que le PNUD a lancé dans les localités de Mutimbuzi, Bubanza, Bugarama, Busoni (Kirundo) et Kayogoro (Ma-kamba) cette initiative pilote d’'' Autonomisation des femmes à travers l’accès à l’énergie ''. Au to-tal, 455 femmes, dont 27 Batwa et 7 personnes vivant avec un handicap, regroupées dans 11 associations, ont été dotées de systèmes indivi-duels ou collectifs d’éclairage solaire et recharge des téléphones. Elles ont aussi été formées à la fabrication des foyers améliorés pour diminuer leur consommation de bois de chauffe. Dans cer-taines des localités visées par l’initiative, notam-

ment à Mutimbuzi, certaines femmes en véritables visionnaires et entrepreneuses, ont eu l’ingéniosité d’utiliser leurs nouvelles compé-tences en foyers améliorés pour offrir leurs services à la population, moyennant une compensation financière. D’autres offrent aux per-sonnes la recharge de leurs téléphones cellulaires, moyennant paie-ment. Ces initiatives de quelques-unes a ainsi démontré l’engagement et la capacité des femmes à participer activement au développement local, à lutter contre le changement climatique et à créer des richesses au sein de leurs communautés.

'' Ces résultats sont modestes mais cependant porteurs d’espoir et doivent nous encourager à faire plus confiance aux femmes, actrices à part entière du développement local et vivier immense de compé-tences pour le progrès social '', a souligné Alfredo Teixeira. D’où son invitation à l’endroit de « l’ensemble des acteurs nationaux et locaux / actrices nationales et locales, à se joindre au PNUD pour appuyer davantage l’autonomisation des femmes et l’accès à l’énergie verte. Saisissant l’occasion, il a annoncé que '' le PNUD va lancer très pro-chainement un plus grand projet du même type visant à doter 5000 femmes des provinces de Makamba, Rutana, Rumonge et Kirundo en systèmes similaires d’éclairage partagé ''. Ce projet sera l’occasion de développer des partenariats avec les universités, le secteur privé, les autorités nationales et locales, ainsi que les groupements féminins dans des approches innovantes qui facilitent l’accès des populations à l’énergie solaire.

L'accès à l’énergie, même modeste, permet l'auto-nomisation des femmes

« Désormais nos maisons seront éclairées, et nos enfants pourront ap-prendre leurs leçons sous une bonne lumière », déclare une femme bénéfi-ciaire des équipements solaires distribués par le PNUD- © PNUD Burundi/ Fleury Kid Ineza /2019

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11Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

Lancement et renforcement des capacités des partenaires du projet Conjoint PBF« Renforcement des mécanismes locaux de préven-tion et de résolution des conflits au Burundi »Sous le Haut Patronnage du Ministère de l’Intérieur et de la Formation Patriotique, les Agences PNUD-OIM-ONUFEMMES ont lancé le projet conjoint « Renforcement des mécanismes locaux de prévention et de réso-lution des conflits au Burundi » à RUMONGE le 26 Mars 2019

Devant une assistance des Gouver-neurs des 13 Provinces cibles du projet, la Coordinatrice du UN

PBF Jacqueline , la Représentante de l’ONU Femme, Mme Jennet KEM et le Représen-tant du PNUD, Mr Alfredo TEIXEIRA, le message de Mr Tharcisse NIYONGABO, l’ Assistant du Ministre de l’Intérieur, de la for-mation patriotique et du développement local a suscité (i) une appropriation du contenu et des objectifs de ce projet pour tous les admi-nistratifs provinciaux et un (ii) un appui, une facilitation et un accompagnement de ce projet dans tout le processus afin de contribuer à l’atteinte des résultats visés dans ce projet.

''Nous faisons un clin d’œil aux différents services ministériels repré-sentés ici et, spécialement aux autorités provinciales relevant de notre Ministère à faciliter la mise en œuvre de ce projet. En ce qui concerne notre Ministère au niveau central, nous allons effectuer des descentes sur terrain pour nous assurer de la réalité de mise en œuvre de ce projet conjoint. L’appui de nos partenaires sera nécessaire arriver aux résultats cités ici. Nous demandons aux acteurs de mise en œuvre du projet de bien collaborer avec nos structures administratives pour bien atteindre les résultats attendus de ce projet ''.

L’engagement gouvernemental à soutenir la mise en œuvre a été exprimé « Du côté du Gouvernement à travers les ministères parte-naires au projet, nous pouvons vous rassurer que rien ne sera ménagé pour accompagner et faciliter la mise en œuvre du projet . »

Au nom des Agences des Nations Unies impliquées dans ce projet, Mme Jennet Kem, Représentante de l’ONU Femmes a insisté sur l’in-térêt du projet dans la réalisation de la Politique Nationale de déve-loppement et dans la réalisation de la résilience '' l’intérêt du projet conjoint pour le pays et pour les Nations Unies est son inscription dans le nouveau cycle de programmation du Plan National de Déve-loppement (2018-2027) et du Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement du Burundi et du cadre de coopération UNDAF (2019-2023). Ce projet accompagne le Gouvernement du Burundi par le SNU dans le processus de consolidation de la paix par un ap-pui direct à la population bénéficiaire des provinces couvertes, dans le renforcement de la résilience des communautés face au contexte et dans le renforcement de la cohabitation pacifique. ''

Nous allons faciliter et aider vos partenaires de mise en œuvre sur ter-rain de ce projet conjoint. Aussi bien ceux qui travaillent sur terrain de l’aide légale, de l’accompagnement psychosocial des victimes des

conflits que ceux qui sont sur terrain de résolution des conflits, les services publics œuvrant dans les communautés seront disponibles pour les accompagner ».

L’atelier de lancement a connu la participation de 90 personnalités dont les autorités nationales au niveau du ministère de la police et Gestion des catastrophes, du ministère de la Justice et du Genre ; les Gouverneurs des treize provinces cibles du projet ainsi que les par-tenaires de mise en œuvre du projet dont le différents mécanismes communautaires

Pour démontrer l’intérêt de l’appropriation du projet, le Ministère de l’Intérieur a fait une présentation du contenu du projet tout en insis-tant sur les stratégies de travail en synérgie de tous les partenaires de mise en œuvre ainsi que une approche holistique et intégrée des mécanismes de prévention et de résolution des conflits adressés par ce projet en impliquant divers acteurs à différents niveaux, notam-ment : les réseaux communautaires, les acteurs, le gouvernement et les autorités locales.

Pour assurer l’appropriation de ce projet, les trois Agences PNUD-OIM-ONUFEMMES ont continué avec un atelier de renforcement des capacités pour 60 partenaires dont les acteurs gouvernementaux et les administratifs de toutes les provinces concernées par le projet et les partenaires de mise en œuvre du projet, dont les 18 femmes mé-diatrices de paix et de dialogue au niveau provincial, à RUMONGE pour 2 jours.

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12Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

Le Gouvernement du Burundi et le HCR ouvrent un nouveau centre de transit pour l’accueil des rapatriésBâti sur une superficie de 2.5 hectares à Kinazi en province Muyinga, le nouveau centre de transit est situé à 3 km de la frontière de Kobero. Il a une capacité d’accueil de 1000 personnes et avait servi il y a quelques années à accueillir les Burundais expulsés de la Tanzanie. Le convoi inaugural de 88 rapatriés a été accueilli le 21 mars 2019 par Monsieur Barandagiye Pascal, Ministre de l’Intérieur, de la Formation patriotique et du Développement Local et la Cheffe de la Sous Délégation du HCR à Ruyigi, Madame Saoudatou Bah-Mansare. Il avait à son bord 88 rapatriés burundais venus du camp de réfugiés de Nduta en Tanzanie.

Avant son inauguration, les rapatriés burundais des provinces du Nord étaient accueillis au centre de transit de Songore, plus éloigné de la frontière, à 64 km et d’une capacité d’ac-

cueil réduite de 650 personnes.

Avec le soutien de ses bailleurs et la collaboration de ses partenaires, le HCR a déjà construit six centres de transit pour l’accueil des rapa-triés, y compris un à Gitara en pro-vince de Makamba, deux à Nyabi-tare en province de Ruyigi, un à Songore en province de Ngozi, un à Kajaga en province Bujumbura et un autre à Kinazi en province de Muyinga.

Les rapatriés reçoivent une assis-tance variée dans les centres de transit, y compris une assistance alimentaire donnée par le PAM, des articles non alimentaires don-nés par le HCR et une allocation financière. Ils sont aussi vérifiés et enregistrés et reçoivent une attes-tation de reconnaissance par le les services du Gouvernement. Les personnes à besoins spécifiques

et les vulnérables bénéficient d’une attention et d’une assistance parti-culière. Le partenaire médical du HCR donne des soins aux rapatriés malades.

Les rapatriés passent au maximum 24 heures dans les centres de tran-sit avant d’être acheminés dans leurs communes de retour.

Depuis le début du rapatriement or-ganisé le 7 septembre 2017 au 4 avril 2019, le HCR a déjà aidé près de 65 000 burundais à rentrer dans leur pays en dignité et en sécurité.

Il reste encore plus de 390,000 réfugiés dans la région, y com-pris 197,706 en Tanzanie, 70,322 au Rwanda, 43,025 en République Démocratique du Congo, 38,526 en Ouganda, 13, 000 au Kenya, 8,900 en

Afrique du Sud, 8700 au Mozambique, 7,700 au Malawi, et 4,900 en Zambie.

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13Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

La Journée internationale en mémoire des victimes de l'esclavage et du commerce transatlantique des esclaves – 2019

Les élèves sensibilisés à éviter l'idéologie de ra-cisme et à respecter la dignité humaineEnviron 150 élèves du « Lycée du Centre culturel islamique de Bujumbura », ont participé à une activité de sensibilisation pour commémorer la Journée internationale en mémoire des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves au Centre d'information des Nations Unies à Bujumbura, le 27 mars 2019, sur le thème « Souvenez-vous de l’esclavage : le pouvoir des arts pour la justice ».

Les élèves ont suivi une séance d’information sur l’esclavage et le commerce

transatlantique des esclaves ainsi que sur le programme de l’ONU de communication sur l’esclavage intitulé « En mémoire de l’escla-vage » faite par le Chargé d’Infor-mation du CINU. Leur professeur d’histoire a complété ce briefing en invoquant le contexte dans lequel ce crime contre humanité a été commis en leur rappelant le cours d’histoire qu’ils ont appris en classe.

La projection du message du Secrétaire général de l'ONU sur la journée a permis aux élèves de connaître la position de l’ONU dans la lutte contre cette pratique barbare et le film « Cœur de lion » a renforcé leur connaissance sur les acteurs et les complices de cette barbarie.

Les élèves ont visité la version française de l’exposition intitulée « En mémoire de l’esclavage : Parler haut et fort » qui montre le travail de 21 architectes d’ascendance africaine, soulignant leur contri-bution dans le domaine du design. Le programme a été clôturé par un débat sur le thème du jour, le film et l'exposition.

Les élèves étaient intéressés par le programme, ont posé de nom-breuses questions qui portent sur l'ONU et l'esclavage. Ils ont dis-cuté des causes, des conséquences et des enseignements de la traite transatlantique des esclaves et des dangers du racisme et des préju-gés. Ils ont souligné les enseigne-ments qu’ils ont tirés de l'ensemble du programme et sont désormais résolus à défendre et à respecter les droits et la dignité de l'homme dans l'avenir.

Les élèves en train de visiter l'exposition

Les élèves en train de suivre le message du Secrétaire général de l'ONU

Une élève en train de poser une question sur l'esclavage

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14Echo des Nations Unies au Burundi Janvier - Mars 2019

Ce bulletin est produit par le Groupe Intégré de Communication (GIC) du Système des Nations Unies au Burundi et publié en ligne par le Centre d’Information des

Nations Unies pour le Burundi.

Pour plus d’informations contacter le Secrétariat du GIC, B.P. 2160 Bujumbura, Burundi

Tél. : (+257) 22225018, E-mail : [email protected]