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" ECHOS DES COLLINES" Editorial Chers lecteurs et lectrices En ce début du nouvel an 2012, toute l’équipe de la rédaction du mensuel local « Echos des Collines » vous présente ses meilleurs vœux. Le journal « Echos des Collines » s’efforce dans ce premier numéro de vous faire un résumé non exhaustif de quelques événements qui ont fait des échos en 2011. Le passé construit le présent et le présent donne une idée du futur. C’est dans cette perspective de construction que s’élance le pôle édition du Centre Multimédia Communautaire de Kédougou. « Echos des Collines » veillera désormais à ce qu’aucun événement n’échappe à la plume des rédacteurs. Néanmoins la survie de ce journal dépendra de vos remarques et suggestions. L’équipe de la rédaction en tiendra compte dans les prochains numéros. Adama Diaby, responsable du Pôle Edition Sommaire Editorial Festival des minorités Ethniques Intégration sousrégionale voyage à Maali Guinée Conakry Retrospective 2011 Hommage à l’Inspecteur Aliou Sylla Premier bébé de l’année 2012 Contacts: 77 431 77 42 ou bien 77 435 85 48 email: [email protected] Comité de rédaction du Cmc Le journal de Kédougou Numéro: 01 Janvier 2012 "ECHOS DES COLLINES' journal du Cmc de Kédougou Périodicité mensuelle Numéro: 1

Echos des collines kedougou

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" ECHOS DESCOLLINES"

EEddiittoorriiaallChers lecteurs et lectricesEn ce début du nouvel an 2012, toute l’équipe de larédaction du mensuel local « Echos des Collines » vousprésente ses meilleurs vœux.Le journal « Echos des Collines » s’efforce dans ce premiernuméro de vous faire un résumé non exhaustif de quelquesévénements qui ont fait des échos en 2011. Le passéconstruit le présent et le présent donne une idée du futur.C’est dans cette perspective de construction que s’élance lepôle édition du Centre Multimédia Communautaire deKédougou. « Echos des Collines » veillera désormais à cequ’aucun événement n’échappe à la plume des rédacteurs.Néanmoins la survie de ce journal dépendra de vosremarques et suggestions. L’équipe de la rédaction entiendra compte dans les prochains numéros.AAddaammaa DDiiaabbyy,, rreessppoonnssaabbllee dduu PPôôllee EEddiittiioonn

SSoommmmaaiirreeEditorialFestival des minorités EthniquesIntégration sous­régionalevoyage à MaaliGuinée ConakryRetrospective 2011Hommage à l’InspecteurAliou SyllaPremier bébé de l’année 2012

Contacts: 77 431 77 42 ou bien 77 435 85 48e­mail: eecchhoossddeessccoolllliinneess11@@ggmmaaiill..ccoommComité de rédaction du Cmc:Amadou Diop Adama Diaby Mamadou Cissé. . .

Le journal de KédougouNuméro: 01Janvier 2012

""EECCHHOOSS DDEESS CCOOLLLLIINNEESS''journal du Cmcde KédougouPériodicité mensuelleNuméro: 1

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FFEESSTTIIVVAALL DDEESS MMIINNOORRIITTEESS EETTHHNNIIQQUUEESS DDEEKKEEDDOOUUGGOOUUMMaammaaddoouu AAddjjii CCiisssséé ,,ppaarrrraaiinn ddee llaa 33 èèmmee EEddiittiioonnreportage AAddaammaa DDiiaabbyyKédougou a accueilli ces 27,28 et 29 Décembre2011 la troisième édition du festival des minori­tés éthniques. De belles prestations folkloriquesdes contrées Dialonké, bedik, Bassari, Peulh,Malinké entre autres ont occupé des places dechoix pendant ces festivités. La cérémonie offi­cielle d’ouverture de ces rencontres culturelles aété présidée par Demba Touré,adjoint au gouver­neur chargé des affaires administratives.PPaayyss BBaassssaarrii,, ppaattrriimmooiinnee mmoonnddiiaall ddee ll’’HHuummaanniittéé ::eennjjeeuuxx eett ppeerrssppeeccttiivveess, c’est autour de cette théma­tique qu’a lieu cette troisième édition du festival desminorités ethniques de Kédougou ces 27, 28 et 29Décembre 2011.Ces trois jours ont suffi pour redon­ner autant de vie et d’ardeur aux différentes poten­tialités culturelles présentes sur ce terroir. De tousles coins, des quartiers de la commune de Kédou­gou aux profondeurs de la région, les populationsse sont mobilisées pour prendre part à ces momentsimportants .Elles se sont venues non seulement don­ner un peu de leur savoir­faire mais aussi recevoirdes autres. La présentation des différentes facettesculturelles de la région de Kédougou à travers lesmasques et les prestations de chants et dedanses ont occupé des places de choix dans cesmanifestations. La première activité a consisté enune grande procession des différentes ethnies du do­micile de leurs responsables ou chefs coutumiers àtravers les principales artères de la commune endestination du stade municipal Mamba Guirassy deKédougou.

A l'occasion de la cérémonie d’ouverture l’as­sistance a eu droit à une véritable séance de dé­monstration des danses traditionnelles des

profondeurs de la région de Kédougou. A tourde rôle et sous les vifs applaudissements du pu­blic, danseuses et danseurs bondissaientcomme des gazelles accommodant au mieuxleurs pas au rythme effréné des tambours inlas­sables.Cette belle symbiose gage d’une paix so­ciale et d’un développement participatif durablen’a personne laissé indifférent. Les autres eth­nies (peulhs, diakhanké) se sont jointes à la par­tie en présentant de belles prestationssymbolisant le brassage interculturel. Dérouléessur trois jours, cette troisième édition du festivaldes minorités ethniques a connu un franc succèsdu fait de la mobilisation de la population de Ké­dougou et de l’implication de toutes les ethnies.« Nous nous réjouissons de la volonté des auto­rités à nous associer dés le début. Grâce à leurclairvoyance elles ont très tôt compris que l’im­plication des minorités ethniques était primor­diale pour la réussite de ce festival, sans cela cefestival ne pouvait connaitre cette mobilisation.Nous comptons sur la continuation de cettefranche collaboration pour l’avenir… » a préciséTalibé Samoura, le président de l’Associationdes Minorités Ethniques. Les populations ve­nues d’ailleurs ont découvert pendant ces troisjours une partie des facettes culturelles des eth­nies de la région de Kédougou, des cultures en­core jalousement conservées. Par ailleurs cefestival a suscité une réflexion sur les questionsde préservation de ces richesses culturelles touten favorisant la cohésion sociale et le dévelop­pement de la région.

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PPooiinnttss ddee vvuuee

TTaammaa BBiinnddiiaa 11eerr aaddjjooiinntt aauu mmaaiirree ddee KKééddoouuggoouu« Le festival nous permet de célébrer nos tradi­tions ancestrales. Le festival nous permet defaire un retour aux vraies valeurs africaines .Lefestival c’est un forum de référence sociale cultu­relle et économique du peuple de la région orien­tale du Sénégal, le cadre le plus appropriéd’échanges de convergence d’idées des sa­vants et de connaissances. Le festival nouspermet d’aboutir au triptyque connaissance desoi, connaissance de l’autre acceptation des dif­férences et acceptation de la communauté desdestins pour une communauté d’actions. »

IIddrriissssaa DDiiaalllloo rreepprréésseennttaanntt dduu ppaarrrraaiinnMMaammaaddoouu AAddjjii CCiisssséé,, pprrééssiiddeenntt CChhaammbbrree ddeeccoommmmeerrccee ddee KKééddoouuggoouu.Kédougou a été longtemps marginalisée. L'ap­port des minorités éthniques dans le plan culturelet socio économique est d’une grande impor­tance dans l’intégration et l’harmonie despeuples et ce malgré leur diversité. Les minoritésethniques font partie du débat sociopolitique etdémocratique .Cependant nous devrions faireface aux diverses mobilisations collectives cultu­relles ou religieuses de plus en plus exigeantes.Mon ami, le parrain Mamadou Adji Cissé trouveici tout son intérêt et son combat pour votre

cause. Il est à vos cotés et se battra pour votrecause car il vous faut davantage de reconnais­sance.

DDeemmbbaa TToouurréé,, aaddjjooiinntt aauu ggoouuvveerrnneeuurr cchhaarrggééddeess aaffffaaiirreess aaddmmiinniissttrraattiivveess« L’objectif visé est de sauvegarder les culturesdites minoritaires mais aussi de promouvoir ladiversité culturelle dans la région de Kédougou.C’est un aspect important pour le gouvernementdu Sénégal qui a inscrit la promotion culturelledes éthnies dans ses politiques prioritaires.Dans ce cadre plusieurs actions ont été initiéespour rendre visible cette richesse. Des projets etprogrammes sont déroulés dans ce sens.La modernisation en cours de l’écomusée deBandafassi et la création du ballet culturel dupays Bassari en sont une parfaite illustration. Audelà d’un simple essor culturel, le choix est faitd’améliorer les conditions de vie des populationsà travers la culture. C’est dire encore toutel’importance que l’Etat accorde à ce festival qui ànotre avis devrait pouvoir rivaliser avec les plusgrands… » .

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MMaarroouuffoouu TToouurréé,,11 eerr vviiccee­­pprrééssiiddeenntt dduu ccoonnsseeiillrrééggiioonnaall ddee KKééddoouuggoouu..« Cette édition porte une empreinte particulièrecar son organisation a été faite grâce au conseilrégional de Kédougou soutenu par son parte­naire le conseil général de l’Isère. Cet événe­ment s’inscrit dans une plateforme decoopération décentralisée comprenant une multi­tude de projets dans les secteurs de l’Education,la culture et du tourisme. Au ­delà de ce festivalnous restons convaincus que les retombées enmatière de développement seront importantespour notre région. De tels événements de­meurent incontournables pour le renforcementde la cohésion sociale et le développement de larégion de Kédougou.

BBoouubbaaccaarr DDiiaalllloo,, cchhaarrggéé ddee llaa ccooooppéérraattiioonn aauuCCoonnsseeiill GGéénnéérraall ddee ll’’IIssèèrree" Le département de l’Isère a décidé dés le dé­but de sa coopération au Sénégal d’accompa­gner l’expression et la valorisation de cetterichesse à travers l’organisation de manifesta­tions culturelles.Ce sont là des rares momentsrares pour les populations de Kédougou et

d’ailleurs d’être en contact avec cette richesseculturelle, un véritable trésor.L’action du département de l’Isère s’est matéria­lisée par un soutien humain technique et finan­cier aux deux premières éditions du festival desminorités éthniques par la mobilisation de sa Di­rection de la Culture et du Patrimoine mais aussipar celle de l’Ong Tétraktys qui continue d’ac­compagner techniquement l’Association des Mi­norités Ethniques.Nous saluons la mobilisationet l’implication de tous les acteurs en vue del’organisation de ce festival. Cette implicationdes acteurs demeure essentielle car elle favo­rise la concertation pour une meilleure appro­priation des actions.De nouvelles perspectivess’ouvrent pour les populations de Kédougouavec l’éventuel aboutissement du dossierd’érection du Pays Bassari en patrimoine mon­dial de l’Humanité… "PPrrooppooss rreeccuueeiilllliiss ppaarr AAddaammaa DDiiaabbyy

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MMaarroouuffoouu TToouurréé,,11 eerr vviiccee­­pprrééssiiddeenntt dduu ccoonnsseeiillrrééggiioonnaall ddee KKééddoouuggoouu..« Cette édition porte une empreinte particulièrecar son organisation a été faite grâce au conseilrégional de Kédougou soutenu par son parte­naire le conseil général de l’Isère. Cet événe­ment s’inscrit dans une plateforme decoopération décentralisée comprenant une multi­tude de projets dans les secteurs de l’Education,la culture et du tourisme. Au ­delà de ce festivalnous restons convaincus que les retombées enmatière de développement seront importantespour notre région. De tels événements de­meurent incontournables pour le renforcementde la cohésion sociale et le développement de larégion de Kédougou.

BBoouubbaaccaarr DDiiaalllloo,, cchhaarrggéé ddee llaa ccooooppéérraattiioonn aauuCCoonnsseeiill GGéénnéérraall ddee ll’’IIssèèrree" Le département de l’Isère a décidé dés le dé­but de sa coopération au Sénégal d’accompa­gner l’expression et la valorisation de cetterichesse à travers l’organisation de manifesta­tions culturelles.Ce sont là des rares momentsrares pour les populations de Kédougou et

d’ailleurs d’être en contact avec cette richesseculturelle, un véritable trésor.L’action du département de l’Isère s’est matéria­lisée par un soutien humain technique et finan­cier aux deux premières éditions du festival desminorités éthniques par la mobilisation de sa Di­rection de la Culture et du Patrimoine mais aussipar celle de l’Ong Tétraktys qui continue d’ac­compagner techniquement l’Association des Mi­norités Ethniques.Nous saluons la mobilisationet l’implication de tous les acteurs en vue del’organisation de ce festival. Cette implicationdes acteurs demeure essentielle car elle favo­rise la concertation pour une meilleure appro­priation des actions.De nouvelles perspectivess’ouvrent pour les populations de Kédougouavec l’éventuel aboutissement du dossierd’érection du Pays Bassari en patrimoine mon­dial de l’Humanité… "PPrrooppooss rreeccuueeiilllliiss ppaarr AAddaammaa DDiiaabbyy

CCAAMMPPAAGGNNEE DDEE SSEENNSSIIBBIILLIISSAATTIIOONN AA MMAAAALLIIEENN GGUUIINNEEEE CCOONNAAKKRRYYLe VIH/sida et la circulation des armes légèresdans la sous région au menu des débatsLe conseil régional de la jeunesse de Kédougoua effectué un déplacement à Mali en Répu­blique de Guinée pour attirer l’attention despopulations sur place sur le danger du VIH/sidaet la prolifération des armes légères dans lasous région. Un geste qui entre dans le cadrede l’intégration sous régionale entre le Sénégalet la Guinée Conakry.EEnnvvooyyéé ssppéécciiaall AAmmaaddoouu DDIIOOPP

Le mont Loura a abrité les activités de sensibili­sation en présence de plus d’un millier de per­sonnes venues comme à l’accoutuméeparticiper à la fête du nouvel an sur la mon­tagne. Sur place les exposants ont mis l’accentsur les causes, les moyens de transmission duVIH /sida, et sur les conséquences et les straté­gies de lutte contre le sida et la prolifération desarmes légères dans la sous région. A ce titre lespopulations locales et les médias ont occupéune place de choix dans les stratégies de lutte.Ils sont aussi revenus sur «la nécessité dejoindre les forces afin de mettre fin aux deuxfléaux et garantir une stabilité sociale et sani­taire dans les deux pays frontaliers » précise leprésident du conseil régional de la jeunesse deKédougou, Ousmane Bâ. Un « geste salutaireque les jeunes de notre pays doivent cultiver.C’est humain et humanitaire. Les jeunes doiventdavantage se souder pour renforcer le tissu so­cial entre nos deux pays.» soutient le maire dela commune urbaine de Maali, Tounkara Khalilqui renchérit « ce sont là deux thèmes d’unegrande importance que nous devrons mettre en

application. C’est un fléau qui nous touche tous.» La manifestation s’est déroulée dans une am­biance bon enfant à travers des question ré­ponses, des prestations culturelles d’artistiques, et des poèmes sur les thèmes animés surplace. Des activités que la jeunesse de Maalientend préserver à l’image de leur directeurcommunal pour ne pas dire le président de leurconseil communal, Sompaoré Ibrahima Sory,qui a salué et s’est félicité «de l’initiative de sescamarades jeunes sénégalais » avant d’appelerà plus de collaboration. Pour lui « c’est unepandémie que nous devrons prendre à bras lecorps et sensibiliser davantage, éduquer sur ledanger de ces fléaux » car, poursuit­il, « lespersonnes porteuses du virus à Maali sont stig­matisées.» Le directeur communal de la jeu­nesse a aussi fustigé le fait que « les gens nefont pas les tests de dépistage et les victimesdu VIH se découragent vite ici et ne prennentpas le soin de prendre les antirétroviraux.»N’empêche que« les moyens sont là en termesd’antirétroviraux même si parfois il y a des rup­tures dans la donation. Le programme nationalde lutte contre le sida nous appuie. Une celluleest mise en place pour éviter la stigmatisationpar l’information. Et grâce à l’information, letaux de prévalence du sida régresse. » nousinforme Sow Mamadou Aliou pharmacien chefde l’hôpital préfectoral de Maali . M. Sow a aus­si souligné « la priorité de ces actions de la jeu­nesse de Kédougou dans la sous région surtoutavec la circulation des armes légères.» A ce ni­veau les organisateurs ont attiré l’attention despopulations « sur la fabrication artisanale desarmes légères et leur sécurisation dans les fa­milles.» Ils ont invité les participants à servir derelais auprès des populations pour mieux réus­sir la mission de sensibilisation.LL’’aassssaaiinniisssseemmeenntt eett llee ssppoorrtt oonntt aauussssii ooccccuuppéélleess jjeeuunneessLa jeunesse de Kédougou a aussi procédé àl’assainissement de l’hôpital préfectoral de lacommune de Maali. Ils ont été aidés en cela parcertains jeunes de la direction communale de lajeunesse de Maali, de chauffeurs et des ap­prentis mécaniciens. « Nous sommes venus as­sister nos camarades sénégalais. Et noussommes très contents de leur acte de civisme.»soutient Diallo Alpha Oumar, chauffeur de trans­

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port en commun. Munis de pelles et debrouettes, ils ont désherbé les grands axes del’hôpital, amassé et exporté les saletés hors deslieux. Cela au grand bonheur du personnel de lastructure de santé. « Je suis vraiment contentede l’activité, la première du genre dans notre pré­fecture. J’exhorte les jeunes à continuer danscet élan et à venir mettre du propre dans l’hôpi­tal.» s’est félicitée Mme Souaré Djénabou Diallo,surveillante générale, chargée de la radio de l’hô­pital préfectoral. Pour elle, ce geste « entre dansle cadre de leur programme de santé « plus demalade ». Et on ne peut pas parler de santésans propreté, sans hygiène.» Elle est aussi re­venue sur le manque d’infrastructures et de ma­tériels dont souffre l’hôpital avant de confier « onse débrouille. Les malades dont les cas sont sé­rieux sont référés à Labé, une région située à120 km de là. » Toutefois les populationspeuvent se satisfaire « de la gratuité de la césa­rienne, de la prise en charge de la femme en­ceinte, de l’hospitalisation et del’accouchement» au niveau de l’hôpital érigé en2002. Sur le plan sportif, les jeunes ont jouédeux matchs de gala en présence de foules mas­sées venues des différents quartiers de la com­mune. Des matchs qui ont été placés sous lesigne de l’intégration sous régional par le sport.Pour la circonstance un mélange de joueurs a

été effectué pour démontrer « l’unique victoiredes deux pays. » Durant leur séjour du 27 au 02janvier, les jeunes de la délégation de Kédougouont effectué des visites de courtoisie aux dif­férentes autorités locales et administratives. Surplace le préfet de Maali les a félicité et encoura­gé à persévérer davantage dans cette direction.Le bureau exécutif de la Tripartite (BET) deMaali n’est pas en reste. Le BET a offert à cetitre un diner à la délégation sénégalaise pourcette initiative « qui prouve que la relève pourl’intégration sous régionale entre le Mali, le Sé­négal et la Guinée initiée depuis 1979 est as­surée » d’après Bâ Bachir, membre fondateurdu BET qui a d’ailleurs personnellement offertun déjeuner aux jeunes sénégalais.

MMAAAALLII,, UUNNEE VVIILLLLEE MMOONNTTAAGGNNEEUUSSEEEntre fraicheur et pénombre, la cité du trésorAvec ses 1535 mètres d’altitude, la préfecturede Maali, située au sud du Sénégal à une cen­taine de kilomètres de là, reste une localité tantconvoitée par sa fraicheur que par ses sites tou­ristiques naturels. Mais l’accès reste difficiledans cette localité aux fruits abondants.EEnnvvooyyéé ssppéécciiaall AAmmaaddoouu DDIIOOPPD’une route aux interminables secousses etronronnements du véhicule à travers des ravinsaux abords crevassés nous arpentons le rac­courci pour nous rendre en Guinée. D’une gym­nastique du chauffeur entre pédales, leviers etvolant à travers des montagnes si hautes oùl’espoir de passer s’éteint à première vue, lajeep arrive à destination vers minuit après 6hde route sur une distance de 85 Kilomètres. Parune petite matinée, dans une extrême fraicheuravoisinant les 4 à 5°, quelques rares personnes

lourdement vêtues, arpentent les cheminscaillouteux et très accidentés de la ville pour va­quer à leurs occupations. Impossible de circulerà travers des ruelles et artères crevassées ettranspercées de ravins. Ici seule la moto vitessereste le principal moyen de déplacement de fa­çon peu aisée. Un regard, une observationsournoise chez les femmes laisse entrevoir unhabillement peu commode; chaussettes, panta­lons, pagnes et écharpes superposées. Ici tousles moyens sont bons pour s’habiller lourde­ment et faire face à cette fraicheur dure en cestemps alors que « la température la plus élevéenotée en mars, avril et mi­mai est de 27° ». Lanuit tombante, le climat se durci et l’eau devientintouchable poussant certaines personnes de ladélégation sénégalaise à la chauffer avant deprendre leurs ablutions ou de se laver. Seulesles personnes qui maitrisent l’endroit à l’imagede notre chauffeur et quelques personnes habi­

tuées des lieux parviennent à se déplacer sansrisque de se perdre à travers des « routes » sansaucune indication et qui se chevauchent. Nuléclairage public. Seuls les groupes électrogènesdans certaines concessions et lieux de travailpermettent d’accéder à l’électricité. Pourtant «vous avez vu qu’il y a des potos et des fils decourant. Il y a même une centrale qui a étéconstruite et deux groupes électrogènes de 275kvas et 250 kvas ont été envoyés par le gouver­nement. Il se pose juste un problème de finition.» nous renseigne El hadji Ousmane Dieng, pro­fesseur d’histoire et de géographie à la retraite.Avec ses 304 000 habitants d’après le recense­ment de 2010, Maali, un mot émanent de l’arabeet dont la signification en poulaar est « la casedes biens ou la cité du trésor » est une préfec­ture agro­pastorale dominée essentiellement parles peuls. Avec ses 8790 km2 de superficie et408 kilomètres de frontière, la préfecture recèled’abondamment de fruits (oranges, avocats, ba­nanes…) et de sites touristiques très convoités àl’image du mont Loura.

Le mont Loura, la ruée des visi­teursMaali reste l’une des premières préfectures pro­ductrices de pommes de terre en Guinée etconstitue un lieu très fréquenté en mi­septembreet fin décembre. Des milliers de personnes ve­nues des contrées du pays et de la sous région

viennent prendre part chaque 15 septembre et1er Janvier aux deux fêtes organisées sur lemont Loura. Ces deux dates représentent la pre­mière, la fête de pommes de terre et ladeuxième la fête du nouvel an. Sur le mont Lou­ra distant de 7km de la commune, se dégageune vue panoramique du paysage. Un endroitélevé et très frais qui surplombe le Fouta Djallon; Ici « on peut même apercevoir la ville de Ké­dougou la nuit à travers les lampadaires et le dé­placement des voitures. » nous confient laplupart des habitants. Mais la particularité dumont Loura réside dans la présence de la Damede Maali.LLaa DDaammee ddee MMaaaallii,, eennttrree mmyytthheeeett rrééeellllee hhiissttooiirree..On l’appelle la Dame de Maali. Une silhouette dedame visible sur le flanc de la montagne. Uneposture majestueuse, telle une femme debout,collier au cou, portant un canari sur une têtetressée, un nez aquilin, un visage d’une beautéfine…la contemplation n’est jamais assez. Maisimpossible de caresser le visage de cette dameaux traits d’une occidentale. Elle se tient à plusde 1400 mètres d’altitude et plus de 400 mètresdu lieu d’observation. Seulement on pourrait setenir sur sa « tête » pour ne pas dire sur la mon­tagne au flanc duquel elle est fixée. Cette damebaptisée en 1999 « néné fouta », « la maman duFouta Djallon » a été découverte « en 1937 parun administrateur colonial du nom de Marches­seau Gaston » soutient M. Dieng, historien à laretraite. Selon lui suite à cette découverte unevieille femme interpellée sur cette dame avaittout simplement témoigné « on dirait l’épouse ducommandant blanc. » Contrairement à certainsqui parlent d’un phénomène dû à la nature, àl’érosion, la plupart des habitants soutiennentque « c’est une femme qui a trahi son époux etqui voulait transporter un repas copieux à sonamant qui a été transformée en rocher suite auximplorations de ce dernier à Dieu pour réparationdu préjudice. L’homme aurait demandé à Dieude l’exposer au vu et su de toute l’humanité.» Iln’empêche que l’endroit est devenu un lieu d’af­fluence de milliers de personnes dont des tou­ristiques venus du monde entier.

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tuées des lieux parviennent à se déplacer sansrisque de se perdre à travers des « routes » sansaucune indication et qui se chevauchent. Nuléclairage public. Seuls les groupes électrogènesdans certaines concessions et lieux de travailpermettent d’accéder à l’électricité. Pourtant «vous avez vu qu’il y a des potos et des fils decourant. Il y a même une centrale qui a étéconstruite et deux groupes électrogènes de 275kvas et 250 kvas ont été envoyés par le gouver­nement. Il se pose juste un problème de finition.» nous renseigne El hadji Ousmane Dieng, pro­fesseur d’histoire et de géographie à la retraite.Avec ses 304 000 habitants d’après le recense­ment de 2010, Maali, un mot émanent de l’arabeet dont la signification en poulaar est « la casedes biens ou la cité du trésor » est une préfec­ture agro­pastorale dominée essentiellement parles peuls. Avec ses 8790 km2 de superficie et408 kilomètres de frontière, la préfecture recèled’abondamment de fruits (oranges, avocats, ba­nanes…) et de sites touristiques très convoités àl’image du mont Loura.

Le mont Loura, la ruée des visi­teursMaali reste l’une des premières préfectures pro­ductrices de pommes de terre en Guinée etconstitue un lieu très fréquenté en mi­septembreet fin décembre. Des milliers de personnes ve­nues des contrées du pays et de la sous région

viennent prendre part chaque 15 septembre et1er Janvier aux deux fêtes organisées sur lemont Loura. Ces deux dates représentent la pre­mière, la fête de pommes de terre et ladeuxième la fête du nouvel an. Sur le mont Lou­ra distant de 7km de la commune, se dégageune vue panoramique du paysage. Un endroitélevé et très frais qui surplombe le Fouta Djallon; Ici « on peut même apercevoir la ville de Ké­dougou la nuit à travers les lampadaires et le dé­placement des voitures. » nous confient laplupart des habitants. Mais la particularité dumont Loura réside dans la présence de la Damede Maali.LLaa DDaammee ddee MMaaaallii,, eennttrree mmyytthheeeett rrééeellllee hhiissttooiirree..On l’appelle la Dame de Maali. Une silhouette dedame visible sur le flanc de la montagne. Uneposture majestueuse, telle une femme debout,collier au cou, portant un canari sur une têtetressée, un nez aquilin, un visage d’une beautéfine…la contemplation n’est jamais assez. Maisimpossible de caresser le visage de cette dameaux traits d’une occidentale. Elle se tient à plusde 1400 mètres d’altitude et plus de 400 mètresdu lieu d’observation. Seulement on pourrait setenir sur sa « tête » pour ne pas dire sur la mon­tagne au flanc duquel elle est fixée. Cette damebaptisée en 1999 « néné fouta », « la maman duFouta Djallon » a été découverte « en 1937 parun administrateur colonial du nom de Marches­seau Gaston » soutient M. Dieng, historien à laretraite. Selon lui suite à cette découverte unevieille femme interpellée sur cette dame avaittout simplement témoigné « on dirait l’épouse ducommandant blanc. » Contrairement à certainsqui parlent d’un phénomène dû à la nature, àl’érosion, la plupart des habitants soutiennentque « c’est une femme qui a trahi son époux etqui voulait transporter un repas copieux à sonamant qui a été transformée en rocher suite auximplorations de ce dernier à Dieu pour réparationdu préjudice. L’homme aurait demandé à Dieude l’exposer au vu et su de toute l’humanité.» Iln’empêche que l’endroit est devenu un lieu d’af­fluence de milliers de personnes dont des tou­ristiques venus du monde entier.

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RREETTRROOSSPPEECCTTIIVVEE 220011112011 a été une année particulière où diversévénements malheureux ont fait coulerbeaucoup de larmes et de salive .La joie de vivrede certains s’est vite transformée en un fardeauinsupportable.Les accidents de la circulation, les effetscollatéraux des conflits interpersonnels, desinondations des feux de brousse et desincendies entre autres ont arraché à notreaffection beaucoup d’êtres et de biens chers.Tout au long de l’année, ces sujets n’ont cesséd’alimenter les débats sur les places publiques.CCAATTAASSTTRROOPPHHEESS SSOOCCIIAALLEESSAAcccciiddeennttss ddee llaa cciirrccuullaattiioonnLa gendarmerie a enregistré en 2011 à la datedu 27 décembre 2011.8 cas d’accidents maté­riels (pas de blessés)14 cas d’accidents corpo­rels qui se sont soldés par 10 morts et 21bléssés très graves.16 véhicules,8 motos,2vélos et 1piéton ont été impliqués dans cesaccidents.

Le jeudi 3 Novembre 2011, un jeune a été mortel­lement heurté à l’entrée du village de Khossantopar un camion­toupie de l’entreprise CDE évo­luant dans le secteur minier.Le choc a eu lieujuste à environ 500 m à .Il a été si puissant et sibrutal que T B est mort sur le coup.une bouteillede gin à moitié vide soigneusement attachée surla bicyclette ,un petit sac, un paquet de ciga­rettes, un képi …) qui ont échappé de justesseau choc sont disposés différemment sur le lieude l'accident. Très tôt informés, les gendarmesde la brigade de Sabodala se sont rendus surles lieux pour constater.Le chauffeur a été misen garde à vue. Une enquête a été ouverte.Aumême chapitre s’ajoutent 8 cas d’incendies invo­lontaires et 6cas de noyades qui se sont soldéespar la mort de 5 mineurs et 1majeur).

Jeudi 3 Janvier Wakilaré ouvre le bal des incen­dies.Un feu de brousse occasionné par un indivi­du non identifié a fini sa course dans unemaison à Wakilaré. Ce feu s’est soldé pard’importants dégâts matériels. Une bonne partiede la récolte, des habits et autres matérielsd’usage domestique de la dame coumba Diallo aété calcinée laissant la victime dans un désarroitotal.

Le samedi 12 Février au moment ou Kédougoufête ses meilleurs élèves à travers la journée del’excellence, le feu fait sa fete.Une partie annexe du marche central de Kédou­gou place sonacos est anéantie par un incendie.Les dégats sont lourds.

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En avri l un peu plus d’un demi- mil l ionde francs Cfa ,matériels divers et effetsvestimentaires calcinés .c’est le bi land’un feu de maison déclaré au quar-tier compagnie. Ainsi Mor Tall poisson-nier de son état au marché central deKédougou s’est vu dépouil ler de sesbiens.Les délestages intempestifs de la SE-NELEC seraient à l ’origine de ce si-nistre .Le jeudi 9 juin 2011 le vi l lage de Ban-taco reprend le temoin. un incendied’une rare violence a jeté son dévolusur le vi l lage le rasant à moitié. Un indi-vidu avait mis le feu sur un tas d’or-dures de l’espace qu’i l voulait occuper.Un violent vent annonçant la tornadea propagé le feu un peu partout en rava-geant tout sur son passage. Le bilanfait état de dégâts matériels importants,plusieurs dizaines de cases etboutiques calcinées, une consistantequantité d’or et des mil l ions de francsréduits en poussière,E »

Pour donner son dernier mot le feu demaison s’est attaqué le mercredi 22Décembre au salon de Docteur Thiamaux Hlm Ce qui al longe ainsi la l iste desinistrées victimes de catastrophes na-turel les en 2011 .Docteur Thiam pharmacien de son étatne savait pas que ce mercredi était unjour mauvaise augure pour sa famil le etlui . Son salon, une case hissée ausommet de la terrasse de son domici lesise aux HLM de Kédougou a pris feu.

Selon les témoignages recueil l is sur les

l ieux, c’est le propre jeune enfant duDocteur Thiam qui aurait occasionnécet incendie. Aucun matériel n’a puéchapper aux flammes 3mil l ions defrancs de matériels calcinés.

Malgré le rôle des rel igieux et des édu-cateurs pour inciter les citoyens àadopter des comportements civiquesresponsables, certains individus ontvoulu se faire justice soi-même oucréer leur société. I ls se sont vite heur-tés à la gendarmerie.Pour l ’année 2011la gendarmerie a enregistré :En infrac-tion 1 cas de crime de sang(assassi-nat)Les délits concernent 33 cas dedélits contre les biens(vols, dégrada-tion de biens) 34 cas de délits contreles personnes(agressions, injures) et 4cas de délits contre les mœurs dont 2cas de pédophil ie.El le a par ail leurssaisi 8,81 ki los de chanvre indien.Parmi les 1 0 cas de vol de bétai l signa-lés, sur 20 têtes volées, 1 2 ont été re-trouvées.Très attachée à sa mission de préven-tion de protection des personnes et desbiens et de répression, la gendarmerieau cours de ses différentes patrouil lesnocturnes a porté secours à une dou-zaine de personnes pour divers motifs(panne mécanique, tentative d’agres-sionE). Par ail leurs,ses différentesopérations de sécurisation des biens etdes personnes ont permis à la gen-darmerie d’arrêter au total 1 35 per-sonnes dont 11 5 ont été déférées autribunal.AAddaammaa DDiiaabbyy

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CCAATTAASSTTRROOPPHHEESS EECCOOLLOOGGIIQQUUEESS EENN 22001111La commune de Kédougou a enregistré cette an­née encore d’importantes quantités d’eau qui ontfait déborder le vaseA Kédougou le bilan est lourd, plusieurs champset maisons envahis ont été envahis par la cruedu fleuve Gambie.Tout a débuté le dimanche 21 Aout 2011 quandune importante quantité de pluie s’est abattuesur la commune de Kédougou. Toute la journée,la plupart des habitants sont restés barricadéschez eux. Dans la rue, seuls quelques rares indi­vidus vaquaient à leurs occupations sous lapluie qui n’a pas encore dit son dernier mot.Dufait de l’effet cumulatif des pluies, le lundi 22Aout 2011, les habitants des zones périphé­riques situées sur les abords du fleuve Gambiese sont réveillés les pieds dans l’eau.Leur sur­prise a été d’ autant plus grande qu’ils ont remar­qué que le fleuve Gambie a commencé sa cruehabituelle.Les mêmes causes produisant tou­jours les mêmes effets :plusieurs champs mai­sons ont été envahis, une bonne dizained’habitants délogés

.Ailleurs dans la communauté rurale de MadinaBaffé dans le département de Saraya c’est lameme catastrophe . Boféto un village situé à en­viron 120km de Kédougou, a subi en Les faits sesont déroulés dans la deuxième quinzaine dumois d’aout quand la pluviométrie enregistréedans la zone a atteint la barre des 268mm. Celaa entrainé la crue du fleuve Falémé et de ses dif­férents bras dont le Koyla entrainant des inonda­tions. Les dégâts matériels sont importants,beaucoup de champs ont été envahis, et unevingtaine de cases se sont effondrées laissantdans le désarroi une trentaine de sinistrés.Lekoyla, bras de la Falémé qui se situe juste à l’ent­rée du village de Boféto a isolé Boféto du reste

de la communauté rurale de Madina Baffé.L’inspection régionale des eaux et forets de Ké­dougou a saisi une importante quantité deviande boucanée. Trois des braconniers ont étéarrêtés à Sanéla un village situé à environ unedizaine de kilomètres de Saraya dans la zoned’intérêt cynégétique de la Falémé.

cargaison de viande boucanée saisieLe chef de bande est en cavale.Les deux hommes et une femme qui depuis plu­sieurs mois, s’adonnaient au braconnage dansla zone cynégétique de la Falémé prés de sané­la ont été finalement arrêtés le jeudi 12 mai2011 avec environ 2,5 tonnes de viande bouca­née de phacochère et de singe .Ils ont été ap­préhendés avec des coupe­coupe et un fusil defabrication artisanale et mis en garde à vueavant d’être fixés sur leur sort après leur pas­sage devant le président du tribunal.

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La célèbre pêche collective à la mare Dalaba,une pratique ancestrale liée à l’histoire de Ké­dougou « terre des Hommes »perd d’année enannée de son sens. La mare le dalaba ,un sym­bole en péril..Autrefois, le Dalaba était une mare célèbre ettrès poissonneuse qui faisait la fierté des habi­tants de Kédougou (Terre des Hommes).Cette célébrité, elle la doit au fleuve Gambie si­tuée à quelques encablures de là et qui l’ap­provisionne en poissons en période de crue. Ala décrue, les populations de Kédougou, sesont organisées de telle sorte que chaque habi­tant puisse bénéficier des poissons restés em­prisonnés dans la mare.Personne n’osait s’aventurer à pêcher indivi­duellement les poissons de la mare Dalabaavant la date de la pêche collective dont l’or­ganisation et la réglementation étaient confiéesaux familles Sylla et Sidibé.

Cependant, les temps sont révolus, le rituel etl’ambiance qui entouraient cette activité écono­

mique perd chaque année de son sens.Les pratiques mystiques qui entouraient l’or­ganisation du « xoomoo » ont disparu, il n’y aplus de surveillance de cette mare collective,des pêcheurs individuels viennent toutes lesnuits y pêcher sans se faire de soucis…« le fleuve n’est plus poissonneux, il ne pleutplus assez… ,la chaine de reproduction n’estplus assurée puisque même les petits poissonssont remontés par les pêcheurs qui ont des fi­lets à petites mailles ,les interdits d’hier sontbravés aujourd’hui… » .

La famille Ba écarte toute idée de repos biolo­gique pour la mare le Dalaba.La question de la gestion des feux de brousseet de la transhumance reste encore suspendueà toutes les lèvres sans solution.Malgré les nombreuses campagnes de sensibi­lisation, des individus malintentionnés ontcontinué en 2011 à agir de façon incivique surl’environnement.Cela s’est traduit par une pyromanie notoire etun abattage clandestin parfois sans intérêt dedifférentes espèces.AAddaammaa DDiiaabbyy

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EEnnsseeiiggnneemmeenntt tteecchhnniiqquuee eett FFoorrmmaattiioonn pprrooffees­s­ssiioonnnneelllleeDiverses sessions de formations ont été organi­sées dans ce secteur qui a connu une légèreaugmentation des effectifs.Pour l’enseignementtechnique, les effectifs sont passés de 430 en2010 à 461 en 2011. Au niveau de la formationprofessionnelle de 172 à 222.Ainsi au niveaude l’enseignement technique le taux d’admis­sion au Bac G est passé de 50,11% en 2010, à40,47 % soit une baisse de 9,6 points. Au bacT1 de 27,27% en 2010, le taux d’admission aévolué à 33,33 % soit une hausse de 6points.En série T2 de 25% en 2010, le tauxd’admission a connu une forte hausse de 37,9points pour un pourcentage de 62,96% en2011.Série S3 de 35,25% en 2010 le taux d’ad­mission au baccalauréat est passé à 38 ,46%soit une hausse de 3,2 points.FFoorrmmaattiioonn pprrooffeessssiioonnnneellllee..Au niveau de la formation professionnelle en2011, les résultats du BTS électromécanique se

sont maintenus à 100% comme en 2010.Au BEP électrotechnique de 100% en 2010, lesrésultats sont passés à 83,33% soit une baissede 16,6 points.Au BEP mécanique générale de 100% en2010, les résultats sont descendus à 64,28%soit une baisse de 35 ,7%.Au CAP électricité en 2011, le taux de réussiteest de 81,81% et 100% à l’Unité d’Apprentis­sage et de Production (UAP). Seuls les taux deréussite au BEP Comptabilité sont restés trèsfaibles.

SECTEUR DE L'EDUCATION EN 2011De façon globale, l’année scolaire 2010­2011 aconnu des perturbations. Les causes principalesde ces perturbations ont eu pour nomsl’absence et l’amélioration des conditionsd’études pour les lycéens et collégiens.Les sempiternels retards des salaires, les re­tards dans le paiement des indemnités de dépla­cements, de classes spéciales et surtout le nonrespect des accords que l’Etat a signé avec lessyndicats ont poussé les corps émergents àmanifester leur colère.Ces perturbations permanentes ont beaucoup in­flué sur les résultats scolaires des élèves.

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EEnnsseeiiggnneemmeenntt ggéénnéérraall

Au cours de l’année scolaire 2010­2011, l’Etat duSénégal et les différents partenaires au dévelop­pement ont consenti des efforts considérablesdans le système éducatif.L’Etat du Sénégal, à tra­vers son Budget Consolidé d’Investissement(BCI) 2008 et des partenaires comme le Pro­gramme National de Développement Lo­cal(PNDL), la compagnie minière Mdl /Sgo,l’entreprise Arezki des ong Caritas,WorldVision,Aide et action entre autres ont amélioréles conditions de travail des élèves à travers laconstruction ou la réhabilitation d’ouvrages sco­laires.

De nouvelles créations ont allongé la liste des in­frastructures scolaires existant dans la région deKédougou. Ainsi une école préscolaire publique20 écoles préscolaires préparatoires ont étécréées et 14 nouvelles écoles à l’élémen­taire.Dans le moyen, Ninéfécha, Ibel, Sainsou­tou, Ebarak et Dakatély ont vu naitre leurscollèges de proximité. Salémata s’est doté d’unsecond cycle d’enseignement secondaire géné­ral.Sur un total de 52 projets déposés, 26 projetsd’écoles ont été financés.Toutes ces réalisationsont apporté un plus dans le système éducatif auniveau de la région de Kédougou. Au présco­laire, le taux brut de préscolarisation est passé

de 6,41% en 2010 à 7,20% en 2011. A l’élémen­taire, en 2011, le taux brut de scolarisation(TBS)a stagné à 109,3% comme en 2010.Au niveau de l’enseignement Moyen général leTBS est passé de 34,2% en 2010 à 40,16% en2011. Et de 2,01% en 2010 il a évolué à 6,90%en 2011 au secondaire enseignement général.RReeccrruutteemmeenntt aauu CCIIL’objectif planifié de recruter 7050 enfants dont3550 filles a été dépassé. Au total 7727 enfantsont été recrutés dont 3777 filles.RReennddeemmeenntt iinntteerrnneeLe taux d’achèvement est passé de 46,8% en2010 à 60,3% en 2011 soit une hausse de 13,5points. Le taux de redoublement a connu unebaisse de 0,3 point en passant de 3,1% en 2010à 2,8% en 2011.EExxaammeennss ssccoollaaiirreess eett EExxaammeennss pprrooffeessssiioonnnneellssAu Certificat de Fin d’Etudes Elémen­taires(CFEE), l’Inspection Départementale del’Education de Salémata s’est classée premièreau niveau national tandis que celle de Sarayas’est contentée de la seconde place. Ainsi de32,9 % en 2010, à Kédougou, le taux de réussiteau CFEE a atteint un taux de 92% soit un bondde 59,1points.A l’entrée en sixième, le taux deréussite a évolué de 61% en 2010 à 91,2% en2011.Aux examens professionnels, le taux deréalisation pour le CAP et le CEAP option fran­çaise est passé de 96 ,7% en 2010 à 93,8% en2011 .Le taux de réalisation du CEAP optionarabe est resté à son maximum de 100%. En cequi concerne l’encadrement pédagogique, lestaux de réalisation des animations pédago­giques programmées se sont hissés respective­ment à des taux de 93,8% pour l’optionfrançaise et 100% pour l’option arabe.Les résul­tats du Brevet de Fin d’Etudes Moyennes(BFEM) et du Baccalauréat général ont connuune tendance baissière en 2011.De 60,7% en 2010 le taux de réussite au BFEMest passé à 46,4% en 2011 .Au bac général, de 62,2%, le taux de réussiteest passé à 34 ,4% en 2011.par AAddaammaa DDiiaabbyy

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HHOOMMMMAAGGEE AA LL''IINNSSPPEECCTTEEUURR AALLIIOOUU SSYYLLLLAAttéémmooiiggnnaaggeess ddee sseess ccoollllèègguueessIInnssppeecctteeuurr IIbbrraahhiimmaa SSoorryy DDaannffaakkhhaa"J’ai eu à travailler pendant neuf ans avecl’inspecteur Sylla.Pendant tout ce temps ce quej’ai découvert chez inspecteur Sylla c’est quec’était un homme généreux qui savait partageret qui aimait partager .Inspecteur Sylla était unHomme qui aimait l’école qui aimait laconnaissance et qui aimait le savoir. C’étaitquelqu’un qui était dévoué pour l’administrationdévoué pour son service, même aux heures oùchacun était chez soi inspecteur Sylla étaittoujours dans son bureau. Il travaillait en dehorsdes heures normales. C’était un homme pieux,un homme social.On ne peut pas épuiser la listedes qualités de l’inspecteur Sylla. C’était unhomme exceptionnel avec des qualitésexceptionnelles. La présence de tout ce beaumonde réuni ici témoigne de la qualité del’Homme..."LL’’iinnssppeecctteeuurr AAlliioouu SSyyllllaa ss’’eesstt ddee ssoonn vviivvaanntt bbaattttuuppoouurr mmaaiinntteenniirr hhaauutt llee ffllaammbbeeaauu ddee ll’’iinnttééggrraattiioonnssoouuss­­rrééggiioonnaallee àà ttrraavveerrss llaa ttrriippaarrttiittee àà ll’’ooccccaassiioonnddee ssoonn iinnhhuummaattiioonn uunnee ddééllééggaattiioonn ddee llaa ttrriippaarrttiitteeaa ffaaiitt llee ddééppllaacceemmeennttAbdou Karim Bakhaga est réprésentant de ladélégation de Maali(Guinée Conakry) et deKéniéba(Mali)"Le temps est long, les hommes sont pressés,chaque chose a son temps, le temps de cematin (28 Novembre 2011) est mauvais il esttrès mauvais lorsqu’on perd un homme, un frère,un maitre d’école de la dimension del’inspecteur Aliou Sylla, on a le cœur serré, trèsserré impuissant parce que c’est la volontédivine.Nous voulons témoigner pour la rigueurde l’Homme, la passivité de l’Homme, lapatience de l’Homme, pour l’amour qu ’il a pourles autres et pour lui­même pour les siens poursa nation.Je confesse lorsque nous avions eu leredoutable privilège d’accompagner le députémaire Mamba Guirassy pour le voyage inauguralde la route Kédougou­Saraya avec un bond àSamécouta .Quand Fily Sadiakhou lui a dit:"c’est une révolution aujourd’hui" L'illustre députémaire a répliqué en partie : « la véritablerévolution celle que je souhaite c’est larévolution de mon école, l’école de mon

département et pour cette école je voudrai avoirun Homme aux bras d’ acier dans un gant develours… » Nous l’avons trouvé en Aliou Syllaun Homme modeste mais rigoureux, rigueurpour lui­même, rigueur dans le travail, rigueurpour la chose bien faite."Les qualités de l’Homme Aliou Sylla dans la viesocialePPaappee cciissssookkhhoo ( le cœur meurtri, la voie à peineaudible ,de grosses gouttes de larmes coulantsur le visage);C'est Dieu le tout puissant qui estcapable d’un pareil geste… Aliou a été uneaiguille qui ne faisait que coudre des relationsentre les différentes familles.Il a beaucoupœuvré pour l’éradication de la pauvreté dans larégion de Kédougou. Il n’a jamais fait dedistinctions entre les différentes ethnies. AliouSylla a été un grand fromager."Aliou Sylla est parti mais son ombre planera àjamais sur le système éducatif au niveau de larégion de Kédougou.Inspecteur Aliou Sylla,votrevie nous servira d'exemple pour développer larégion de Kédougou. Reposez en paix .par AAddaammaa DDiiaabbyy

Inspecteur Aliou sylla à l'occasion des journéesculturelles du collège de Samécouta;Samécouta,son village natal qu'il a chéri jusqu'àson dernier souffle.

Aérodrome de Kédougou ,accueil du ministre de l 'Education Kalidou Dial lo

Crd spécial rentrée scolaire 201 0,décoration de l 'inspecteur Elhadj Aliou Sylla

Tournée dans les écoles(rentrée des classes 201 0-2011 )

Ecole Bakary Dansokho Ecole Gomba 2

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Aérodrome de Kédougou ,accueil du ministre de l 'Education Kalidou Dial lo

Crd spécial rentrée scolaire 201 0,décoration de l 'inspecteur Elhadj Aliou Sylla

Tournée dans les écoles(rentrée des classes 201 0-2011 )

Ecole Bakary Dansokho Ecole Gomba 2

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KKééddoouuggoouu :: LLaa nnaaiissssaannccee dduu ttoouutt pprreemmiieerrnnoouuvveeaauu nnéé dduu nnoouuvveell aann ffêêttééeeUn joli bébé de sexe féminin né à minuit 1mn afait jubiler le personnel du centre de santé de Ké­dougou honorant ainsi le village de Hamady Hé­ry dans la communauté rurale de Bandafassi.

A Kédougou, le passage à 201 2 s’estdéroulé dans la joie avec la naissancedu premier bébé de l’année. La nais-sance de ce premier bébé de l’annéeétait attendue depuis for longtemps.Après avoir servi pendant plus d’une di-zaine d’années comme agent commu-nautaire au centre de santé deKédougou Fanta Kéita avait toujours rê-vé de ce moment.« Ah quel soulage-ment ! ! ! Ce matin en quittant la maisonj’avais promis aux membres de ma fa-mil le que cette fois-ci sera la bonne,que nous accueil lerons le premier bé-bé de l’année. Et Dieu merci E le bébéest là, une fi l leE ».Très satisfaite d’avoir obtenu ce « ca-deau du ciel » longtemps souhaité,Mme Sylla née Diénaba Dial lo , la mai-tresse sage-femme n’en dira pas moins: « I l s’agit d’un bébé de sexe fémininné à 00h 01 minute et pesant 2,6 kg.Ses parents sont originaires de Hama-dy-Héry, un vil lage de la communautérurale de Bandafassi. Sa maman étaiten travail depuis cinq jours. C’est à lasuite de son évacuation vers le centrede santé de Kédougou qu’el le a pu fina-lement donner naissance au premier bé-bé de l’annéeE ».Ce bébé faitaujourd’hui la fierté de toute la régionde Kédougou.Dés l’annonce de cette bonne nouvelle,tout le reste de l’équipe cadre ducentre de santé de Kédougou a jubilé.

«Aujourd’hui je suis très content carKédougou a eu le premier bébé de l’an-née , i l est né en très bonne forme, lepoids de naissance est normalE » alaissé entendre le Docteur Cheikh Saa-dibou Senghor Médecin-chef du districtsanitaire de Kédougou. I l reviendra à lacharge pour préciser Au niveau ducentre de santé de Kédougou au-jourd’hui toutes les conditions sontréunies pour permettre aux femmesd’accoucher dans les conditions re-quises. I l n’y a pas meil leure chosepour une femme que cela» Le person-nel du centre de santé a offert diverscadeaux aux parents du premier nou-veau-né du nouvel an 2011 .

Cette cérémonie de remise de cadeauxa été retransmise en direct sur lesondes de la radio communautaire deKédougou.« C’est un geste purement naturel, unemaman qui donne la vie c’est normalque nous lui venons en aide avec lesoutien de Bassari Ressources en of-frant à l ’heureuse maman quelques ca-deaux en espérant que l’enfant vagrandir dans d’excellentes conditions etque sa maman reviendra pour lesvaccinations et autres. Nous invitonspar la même occasion les autresfemmes à fréquenter les centres desantéE»a précisé Aliou Sylla présidentdu comité de santé.L’éternel message aux femmes reste lerespect des consultations prénatalespar l ’arrêt des accouchements à domi-ci le.AAddaammaa DDiiaabbyy