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Éclairage public La ville de Chicago aux États-Unis , gère près de 250 000 lampadaires pour éclairer ses trottoirs, ses rues et avenues, ses autoroutes, ses ponts, ses places, ses parcs et ses zones résidentielles. L'éclairage public est l'ensemble des moyens d'éclairage mis en œuvre dans les espaces publics , à l'intérieur et à l'extérieur des villes, très généralement en bordures des voiries et places , nécessaires à la sécurité ou à l'agrément de l'homme. Sommaire [masquer ] 1 Définition 2 Histoire o 2.1 Au Moyen Âge o 2.2 Premier éclairage public à Cordoba o 2.3 Lanternes et chandelles o 2.4 Réverbères et huile o 2.5 La révolution du gaz d'éclairage o 2.6 Le pétrole lampant o 2.7 Le gaz de ville détrôné par le gaz naturel o 2.8 L'électricité o 2.9 Les lampes à décharge o 2.10 L'éclairage autonome o 2.11 L'éclairage intelligent 3 Typologie

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Éclairage public

La ville de Chicago aux États-Unis, gère près de 250 000 lampadaires pour éclairer ses trottoirs, ses rues et avenues, ses autoroutes, ses

ponts, ses places, ses parcs et ses zones résidentielles.

L'éclairage public est l'ensemble des moyens d'éclairage mis en œuvre dans les espaces publics, à l'intérieur

et à l'extérieur des villes, très généralement en bordures des voiries et places, nécessaires à la sécurité ou à

l'agrément de l'homme.

Sommaire

  [masquer] 

1 Définition

2 Histoire

o 2.1 Au Moyen Âge

o 2.2 Premier éclairage public à Cordoba

o 2.3 Lanternes et chandelles

o 2.4 Réverbères et huile

o 2.5 La révolution du gaz d'éclairage

o 2.6 Le pétrole lampant

o 2.7 Le gaz de ville détrôné par le gaz naturel

o 2.8 L'électricité

o 2.9 Les lampes à décharge

o 2.10 L'éclairage autonome

o 2.11 L'éclairage intelligent

3 Typologie

o 3.1 Réseaux sous-régionaux

Page 2: Éclairage public.docx

o 3.2 Zone d'aménagement particulières

o 3.3 Interventions d'artistes

o 3.4 En Belgique

4 Gestion administrative et économique

o 4.1 Entreprises d'éclairage public

5 Éclairage urbain

o 5.1 En France

o 5.2 En Belgique

6 Eclairage non urbain

o 6.1 En France

o 6.2 En Belgique

7 Feu de circulation routière

8 Législation

o 8.1 En France

9 Coûts de l'éclairage public

o 9.1 En France

10 Pollution

o 10.1 Cout énergétique

o 10.2 Pollution lumineuse

o 10.3 Luminaires à proscrire

o 10.4 Réduction des éclairages

11 Notes et références

12 Voir aussi

o 12.1 Articles connexes

o 12.2 Liens externes

Définition[modifier | modifier le wikicode]

Fondamentalement, la révolution industrielle, le développement des villes et des échanges créent les besoins

d'une extension et d'une gestion édilitaire des éclairages. Ceux-ci répondent à plusieurs objectifs : sécuriser les

espaces urbains, permettre l'accroissement de la circulation et décorer les espaces les plus prestigieux

(avenues centrales, gares, parcs et espaces d'expositions…). La lumière dans l'espace collectif présente un

faste certain et les modèles de lampadaires ou de suspensions s'inspirent des luminaires de théâtres, de

vestibules et de salons ; simultanément, le gaz révolutionne (tel que le montrent les peintures de Turner)

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l'éclairage des salles de fêtes et des cafés et favorise certainement le travail de nuit : c'est toute la vie urbaine

qui voit ses cycles modifiés, prolongés, intensifiés.

À partir de la fin du XIXe   siècle , l’éclairage public - déjà banalisé avec le bec de gaz - évolue avec les premières

sources électriques : la lampe à arc permet l’éclairage de grandes avenues ou ronds-points et des illuminations

urbaines spectaculaires. Les sources électriques ne supplantent le gaz que progressivement, avec l'invention

de l'ampoule à filament et des sources à décharge. Simultanément, les architectes (Art déco et fonctionnalistes

principalement) s'emparent des effets de la lumière artificielle, surtout pour l'expression de grandes verrières

(grands magasins, cinémas, garages automobiles…), de la publicité ("néons") ou des pavillons d'exposition.

L’utilisation intensive de la voiture va dominer l'évolution de l’éclairage public à partir des années 1950 qui

voient apparaître des normes photométriques, des systèmes d'éclairage hiérarchisés, une grande extension

hors ville des voiries éclairées et des sources à décharge au sodium de plus en plus efficaces et puissantes.

L'éclairage urbain se renforce (en termes de niveaux et d'uniformité photométriques) dans ce créneau

technologique ; le tourisme, le folklore, les traditions (feux d'artifices), les spectacles de rue entraînent en outre

le développement d’illuminations permanentes (sites et bâtiments) ou occasionnelles (fêtes urbaines).

À partir des années 1980, l’éclairage public se voit intégré parmi les outils de mise en valeur des villes et

du patrimoine, en particulier sous l'impulsion du Plan lumière de la Ville de Lyon (initié en 1989).

Simultanément, il intervient parmi les outils de revitalisation de territoires : noyaux commerciaux et touristiques,

centres historiques, quartiers périurbains. Des thèmes nouveaux - sécurité des piétons, des cyclistes,

agrément, intégration esthétique - complexifient le domaine et les normes, dont la circulation des voitures n'est

plus le seul objet et suscitent de nouvelles typologies d'éclairages (par exemple : éclairage indirect, éclairage à

deux nappes de hauteur…).

On note aussi, en marge des interventions publiques, des formes d’art public, les illuminations évoluant vers

des interventions d’artistes (par exemple : « Land art » expérimenté dans l’espace nocturne ; l’œuvre de James

Turrell, Yann Kersalé).

Histoire[modifier | modifier le wikicode]

Article connexe : Chronologie des techniques d'éclairage.

Au Moyen Âge[modifier | modifier le wikicode]

Au Moyen Âge, les villes européennes baignent dans une quasi obscurité : flambeaux, lanternes ou "feux" sont

utilisés pour se déplacer, pour éclairer des portes de ville, porches et cours, le sommet de tours…

Il n'y a donc pas d'éclairage public au sens administratif du terme (pas plus que d'espace public, et guère

d'institutions publiques) mais dans de nombreuses villes, des ordonnances émanant de pouvoirs civils

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imposent une forme de balisage des rues, par exemple en imposant aux riverains de suspendre des

« lanternes et chandelles ardentes » aux fenêtres ou l'emploi de porte-falot faisant le guet avec leurs lanternes

emmanchées au bout d'un bâton ou portées à la main.

Un ensemble d'usages et de traditions - feux de joie, décors lumineux des "joyeuses entrées" de princes,

pratiques religieuses… - animent les villes lors d'événements.

Premier éclairage public à Cordoba[modifier | modifier le wikicode]

Aux alentours de l'an 1000, le premier éclairage public apparaît à Cordoba, Al-Andalus.

Lanternes et chandelles[modifier | modifier le wikicode]

En 1414, à Londres, chaque citoyen est tenu, de suspendre à sa croisée une lanterne afin d'éclairer la rue; et,

suivant John Stow (en), sir Henry Barton (en), lord Maire en 1417, ordonna qu'on allume durant la nuit

des lanternes avec bougies, de la Saint-Michel à la Chandeleur. À ce compte, Londres fut la première ville

d'Europe régulièrement éclairée1.

La Police et la sûreté rétablies dans Paris, 1665. Charles Le Brun (1619-1690). Esquisse pour la Galerie des glaces. Le premier soldat tend

une lanterne, ce qui est une allusion à l’éclairage public établi dans les rues de Paris sous l’autorité de Gabriel Nicolas de la Reynie 2

L'établissement fixe des premières lanternes se fait à Paris aux environs de 1667. Auparavant l'éclairage des

rues ne reposait que sur quelques chandelles que l'on recommandait de placer au premier étage des

maisons bourgeoises (quand des hardes de brigands exploitaient la ville, et par exemple

en 1324, 1526 et 1553, lorsque Paris était mise à contribution par les Mauvais-garçons)

Les autorités, en 1667, seraient les premières à placer au milieu et aux deux extrémités de chaque rue

des lanternes garnies de chandelles et cet usage se généralisa à toutes les villes de France. Pour perpétuer le

souvenir, on frappa en 1669, une médaille avec cette légende: « Urbis securitas et nitor »3 (« la sûreté et la

netteté de Paris »). L'allumage des lampes se fait alors par des habitants désignés annuellement par les

autorités, chacun dans son quartier, aux heures réglées (et un commis surnuméraire dans chaque quartier

pour avertir de l'heure). Une taxe est prélevée, impôt de boues et lanternes qui permettra la transformation de

la ville sous l'impulsion de son lieutenant de police : Gabriel Nicolas de la Reynie.

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Réverbères et huile[modifier | modifier le wikicode]

En 1766, à Paris toujours, les lanternes cèdent la place aux réverbères ; l'huile succédant aux chandelles à

double mèche.

Les lanternes à réverbère seraient inventées par un certain abbé Matherot de Preigney et un sieur Bourgeois

de Châteaublanc, qui, par lettres-patentes, enregistrées le 28 décembre 1745, obtinrent le privilège de cette

entreprise4,5.

En 1810 Isaac-Ami Bordier-Marcet impose à Paris un type de candélabre à réflecteur de sa conception.

La révolution du gaz d'éclairage[modifier | modifier le wikicode]

Article détaillé : Histoire du gaz manufacturé.

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Lampe à gaz à Newcastle upon Tyne

Dès 1785, les travaux des ingénieur français Philippe Lebon et anglais William Murdoch contribuent à la

découverte du gaz d'éclairage

En 1812, l'allemand Frédéric-Albert Winsor fonde en Angleterre la Gas Light and Coke Company (aussi

connue sous le nom de "Westminster Gas Light and Coke Company") qui produit du gaz et du coke. Elle était

située sur la Horseferry Road dans le quartier londonien de Westminster, et de celle-ci descend

l'actuelle British Gas 6 . La société constituée par charte royale le 30 avril 1812, sous le sceau du roi George III

du Royaume-Uni est la première à fournir Londres en gaz de charbon.

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En 1816, La compagnie Winsor arrive à Paris.

Dès 1817, Bruxelles s'équipe en gaz d'éclairage et devient la première ville européenne dont les rues sont

éclairées au gaz de houille 7 .

Le pétrole lampant[modifier | modifier le wikicode]

En 1857, l'industrie pétrolière naît en Roumanie, avec la première raffinerie à Ploieşti, qui alimente les

1 000 lampes à huile de l'éclairage public de Bucarest 8 .

Dès 1870, le pétrole lampant ne nécessitant aucuns frais de premier établissement s'établit dans les régions à

faible densité de population.

Le gaz de ville détrôné par le gaz naturel[modifier | modifier le wikicode]

Les premières utilisations modernes du gaz naturel sont apparues aux États-Unis vers 1820 pour l'éclairage

public. Depuis la fin de Seconde Guerre mondiale, l'usage du gaz naturel s'est largement répandu à travers le

monde et a progressivement supplanté le gaz manufacturé (gaz de ville), ceci grâce à la découverte de

multiples gisements et la mise au point de méthodes de transport longue distance 9.Toutefois il ne sera que

très rarement utilisé à des fins d'éclairage, le gaz ayant été détrôné à partir de 1880 par l'électricité.

L'électricité[modifier | modifier le wikicode]

En 1878, lors de l'exposition universelle de Paris, plusieurs places et avenues furent dotées de

"bougies Jablochkoff", en fait des lampes à arc électrique. La même année, Joseph Swan brevète

en Angleterre l'ampoule à incandescence classique 10 .

Thomas Edison fonde la Edison Electric Light Company en 1879, après l'invention de Joseph Swan, dépose le

brevet de l'ampoule électrique à base de filament en bambou du Japon sous faible voltage dans une ampoule

de verre sous vide, après avoir testé 6 000 substances végétales envoyées chercher dans le monde entier,

avec un budget de 40 000 dollars11,12,13,14.

À partir de 1880, le gaz d'éclairage cède progressivement place à l'électricité.

Les lampes à décharge[modifier | modifier le wikicode]

En 1901: Peter Cooper Hewitt invente la lampe à vapeur de mercure mais ce n'est qu'en 1932 que l'ère

des lampes à vapeur de mercure sous haute pressioncommence véritablement.

General Electric Company propose une lampe totalement scellée à vapeur sèche, de 400 watts, destinée à

remplacer les sources à incandescence de 1000 watt, très utilisées pour l'éclairage des rues et des industries.

Le succès de ces lampes sera fulgurant et, dès 1935, tous les producteurs majeurs de lampes (Siemens,

GE, Osram, Philips, etc.) les proposeront à la vente.

En 1931 près d'Eindhoven (Pays-Bas), la première voirie non urbaine est éclairée à l'électricité15.

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L'éclairage autonome[modifier | modifier le wikicode]

Depuis quelques années, le développement des énergies renouvelables a permis à l'éclairage public de s'auto-

alimenter. Des lampadaires solaires intégrant des panneaux photovoltaïques et des lampadaires hybrides

intégrant des panneaux solaires et une petite éolienne ont ainsi vu le jour. Les lampadaires produisent ainsi

toute l'énergie nécessaire à leur fonctionnement et ne nécessitent plus de couteux raccordement au réseau

d'électricité.

Des réseaux locaux sont également testés. Ainsi, la ville espagnole, résidentielle, de Sant Fost de

Campsentelles a initié un partenariat public privé qui a permis la construction sur une ancienne friche

industrielle d'une centrale photovoltaïque dédiée à l'éclairage public de la commune 16.

L'éclairage intelligent[modifier | modifier le wikicode]

Certaines villes, on fait le pari d'utiliser des éclairages intelligents comme la ville d'Oslo 17 . Cette nouvelle

technologie utilise un système spécial qui détecte un véhicule et éclaire la rue selon, l'affluence, la luminosité

ou d'autres paramètres définit par la ville.

Selon la compagnie de distribution d’électricité Hafslund ASA, en 2 à 3 ans, ce système contribuerait à une

réduction de la consommation électrique de près de 70 % avec seulement 10 000 "lampadaires intelligents" sur

les 62 000 que compte Oslo L'inversissement est estimé à 6 millions d'€ et l’amortissement varie entre 5 et 8

ans.

Le programme norvégien a séduit 11 autres pays européens, c'est la naissance du projet e-streetlight18 pour

déployer à leur tour des réseaux d’éclairage intelligents similaires.

Typologie[modifier | modifier le wikicode]

L'éclairage des voiries contemporain se définit par une typologie qui comporte :

le typologie de la voirie (gabarit et caractéristiques des bâtiments, trottoirs, arbres, chaussées, mesure de

la circulation, des commerces, des logements…)

la disposition spatiale des points lumineux.

les caractéristiques visuelles et techniques de tous les éléments de l'infrastructure : mâts ou consoles,

luminaires, sources et miroirs, câbles, fixations, accessoires…

des mesures de l'effet spatial selon des critères photométriques (mesures objectives et normes) et selon

des appréciations subjectives (critères individuels, sociaux et culturels).

un réseau d'alimentation, un système d'entretien, un système de gestion.

le coût d'investissement et d'exploitation du système et de son infrastructure en amont.

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Chaque époque urbanistique de chaque ville peut être caractérisée par un "éclairage standard", entendu

comme la typologie la plus répandue, la plus économique.

Les voiries peuvent être répertoriées en réseaux sous-régionaux et une série de points singuliers et de zones

d’aménagements particulières:

Réseaux sous-régionaux[modifier | modifier le wikicode]

Routes collectrices, réseau des routes de desserte, réseau de liaison locale, etc. Sur le réseau sous-régional,

le critère photométrique le plus significatif pour quantifier et qualifier l’éclairage public de ces voiries est

la luminance: niveau et uniformité.

Zone d'aménagement particulières[modifier | modifier le wikicode]

Dans les zones d'aménagement particulières, le critère photométrique le plus significatif est l’éclairement.

Passages pour piétons

Dispositifs de réduction de vitesse

Carrefours giratoire

Arrêts de bus

Pistes cyclables , sentiers

Abords d’écoles

Rues piétonnes

Places publiques

Le végétal dans les espaces publics

Illumination : Dans les places publiques, dans les parcs, dans les sites historiques…

Interventions d'artistes[modifier | modifier le wikicode]

En plus de ces éclairages "standard", des zones particulières bénéficient d'un éclairage à caractère décoratif:

par exemple les mises en lumière d’ouvrages et de sites remarquables par Yann Kersalé (Pont des Ardennes

à Namur, Pont de Fragnée à Liège)15.

On note aussi des formes d’art public, les illuminations évoluant vers des interventions d’artistes (par exemple :

« Land art » expérimenté dans l’espace nocturne ; l’œuvre de James Turrell).

En Belgique[modifier | modifier le wikicode]

Le réseau sous-régional (RSR) est divisé en plusieurs catégories 19:

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Routes collectrices (R.S.R.I.): Il s’agit de routes qui, en site urbain ou périurbain, sont destinées à drainer

le trafic des quartiers spécifiquement réservés à l’habitat vers les routes de liaisons. Les aménagements

doivent y favoriser la convivialité tout en ne négligeant pas l’écoulement harmonieux du trafic.

Réseau des routes de desserte(R.S.R.II.): Il s’agit des rues de quartier pour lesquelles il est indispensable

que la convivialité et l’accessibilité soient maximales, le cas extrême étant les zones 30 et les zones

résidentielles, où la rue est complètement repensée en fonction de ces objectifs.

Réseau de liaison locale(R.S.R.III.) Il s’agit essentiellement de routes de liaison entre villages et hameaux.

À Namur, pour l'éclairage urbain une distinction a été réalisée entre zones:

zone d'éclairage de type urbain (intérieur ville): Console et luminaire de type "Design industriel 1920" avec

lampe NaHP (sodium haute pression) de 150 ou de 250 W, donnant une lumière de teinte jaune clair.

Embase en fonte de poteau urbain…

zone d'éclairage de type accès à l'intérieur de la ville: Candélabres urbains à retreints d'une hauteur

de 8 m, avec une ou deux consoles décoratives. Implantation réalisée, soit en berme centrale (2

luminaires), soit en unilatéral (1 luminaire), soit en bilatéral quinconce (équidistance de 25 à 35 m).

zone d'éclairage de type périurbain d'accès à la ville: Poteau droit de 12,5 m de hauteur. Implantation

unilatérale avec équidistance de 25 m entre les poteaux. Luminaire "type routier" avec lampe NaHP de

250 W donnant une lumière jaune clair.

zone d'éclairage périurbain extérieur à la ville: Poteau droit de 10 m de hauteur. Implantation unilatérale

avec équidistance de 35 m entre les poteaux. Luminaire "Moderne prismatique" double, avec lampe NaHP

de 150 W donnant une lumière jaune clair15.

Dans les villes belges depuis les années 1970, l'éclairage standard représente :

le plotage adaptée à tous les types d'espaces : ruelles, rues, avenues, autoroutes… en jouant sur la

hauteur d'accrochage, la puissance ces sources, le nombre de pt lx… mais avec les mêmes

caractéristiques d'ensemble et dans un même schéma photométrique, basé sur "la chaussée".

des éclairages fixés tous les 30 m sous les corniches des maisons ou sur mâts, en recherchant des

hauteurs les plus élevées possible, en général 9-12 m dans les rues de ville, 9 m en campagne, 9-

15 m sur les grandes voiries urbaines ou autoroutières.

La disposition en plan la plus économique est unilatérale, les quinconces, vis-à-vis ou alignement centraux à

double feux sont requis pour des espaces(largeur entre alignements) de plus de 12 m environ.

des luminaires formés d'une coque portante opaque et d'une vasque transparente en général escamotable

pour l'entretien du volume intérieur. Celui-ci comporte une source à décharge au sodium haute pression

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de 150 W en moyenne (50 à 400 W) centrée sur un miroir "routier" (distribution favorisant l'uniformité en

voirie), et les auxiliaires électriques.

La forme, la transparence et la texture de la vasque influencent également la distribution de la lumière. La

distribution lumineuse doit aussi tenir compte des ombres des mâts, consoles et accessoires (abat-jours…). In

fine, elle permet de mesurer les facteurs d'éblouissement.

Gestion administrative et économique[modifier | modifier le wikicode]

En Europe, la mission d'éclairer les villes généralement confiée au service des travaux des administrations

communales, dont certaines de chagent d'instaurer des lampapdaires ente d'autres, et pour les grandes voiries

ou infrastructures à des administrations des routes.

Ces administrations travaillent rarement en régie et délèguent une part de leurs missions à des entreprises

généralement de droit public.

Ces entreprises sont, en Belgique par exemple, des intercommunales dont une part du capital relève du

secteur de l'électricité, au même titre que leurs fournisseurs et sous-traitants.

Elles exercent, selon les cas, dans les domaines suivants :

concevoir les éclairages urbains sur base d'impulsions générales (renforcer, mettre en lumière blanche…)

des communes, ou sur base de projets précis (dans le cas de projets d'urbanisme, de travaux de voirie

plus importants…)

gérer l'exploitation, les pannes, les interventions d'urgence sur le parc d'éclairage

financer le parc d'éclairage du domaine public.

Entreprises d'éclairage public[modifier | modifier le wikicode]

Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !

Thorn Lighting , Philips, Eclatec sont des fabricants d'éclairage public mondiaux.

En Italie, AEC Illuminazione fabrique aussi des solutions pour l'éclairage public.

En France, l'entreprise Fonroche Énergie, propose des produits pour l'éclairage public et développe

surtout des solutions d'éclairage autonome 20 .

Éclairage urbain[modifier | modifier le wikicode]

En France[modifier | modifier le wikicode]

Le premier éclairage public urbain au gaz d'éclairage est réalisé à Paris en 1816 par l'anglais Frédéric-Albert

Winsor. Les premières réalisation, le Passage des Panoramas, l'éclairage du Luxembourg et le pourtour de

Page 12: Éclairage public.docx

l'Odéon susciteront dans la population parisienne autant d'approbation que de désapprobation, d'enthousiasme

que de peurs, notamment quant au risque d'explosion des gazomètres21,22.

Winsor abandonne l'entreprise qui est reprise par un certain Pauwels23: La Compagnie française, comme elle

est nommée prend son siège, Faubourg Poissonnière et fonctionne jusqu'en 1833, époque où elle est

supprimée.

Louis XVIII, désireux de rattacher à son règne quelques grandes innovations, et voyant en France la

décadence d'une industrie qui fleurit en Angleterre, investit personnellement dans une autre entreprise qui

prend le titre de "Compagnie royale d'Éclairage par le Gaz". Par la suite, en 1822, Louis XVIII ordonne qu'on

vende l'établissement, et les acquéreurs24 lui conservent son premier nom.

Dans la foulée une troisième société, la Société anglaise détenue par des anglais est autorisée. Trois sociétés

sont en concurrence pour l'éclairage de Paris.

Un candélabre sur le pont Alexandre-III(1896-1900)

Après l'éclairage de l'Opéra, les événements se précipitent : premier éclairage public, place du Carrousel,

en 1818, suivi en janvier 1819 par la rue de Rivoli. C’est à cette occasion qu’apparaissent les

premiers candélabres, ou réverbères sur pied.

Peu de temps après, M.Pauwels, gérant de la Compagnie française d'éclairage par le gaz, qui avait participé à

la construction de la première usine, fonde deux grandes usines à Paris. Manby et Wilson, directeurs de

la Compagnie anglaise, en fondent une autre. Cinq autres établissements importants sont successivement

formés par diverses compagnies. La fabrication et la consommation du gaz s'accroit ainsi rapidement et

l'éclairage public est progressivement assuré par becs de gaz en remplacement des lanternes à huile. En

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même temps les particuliers, et surtout les propriétaires de magasins, recourent, en grand nombre, au nouveau

système d'éclairage25.

En 1849: La majeure partie de l'industrie du gaz est détenue par des actionnaires anglais.

En 1855, un traité est passé à Paris, entre le préfet de la Seine et les compagnies diverses du gaz, dont la

fusion en une seule compagnie est exigée. Ce traité fixe le prix du gaz, et règle d'une manière plus précise les

qualités que doivent présenter le gaz, eu égard au pouvoir éclairant et à l'épuration.

En 1860, ces usines sont au nombre de sept, lesquelles, avec des forces de production différentes, concourent

toutes à l'éclairage de Paris. Il suffira, pour donner une idée de l'importance de la production du gaz de

l'éclairage à Paris, de dire qu'à la fin de 1869 la consommation de cette seule année dépassait cent vingt-six

millions de mètres cubes. Sur ce chiffre, l'éclairage de la voie publique seulement figurait pour plus de 16

millions de mètres cubes, alimentant plus de 31000 becs de gaz, d'une consommation moyenne de 110 litres à

l'heure environ. La longueur totale du réseau de la canalisation du sous-sol du nouveau Paris, dépasse 1000

kilomètres.

Un nouveau traité est passé en 1861, avec la Compagnie parisienne, à l'époque de l'extension de Paris jusqu'à

la ligne d'enceinte continue des fortifications. Ainsi concentrée en une seule et puissante administration

générale, la Compagnie parisienne pour l'éclairage et le chauffage par le gaz augmente rapidement, et dans

une proportion considérable, la force de production de ses usines, qui toutes, à l'époque de la fusion des

compagnies, sont portées en dehors de l'enceinte de l'ancien Paris25.

Lors de l'exposition universelle de 1878, à Paris, plusieurs places et avenues furent dotées de

"bougies Jablochkoff", en fait des lampes à arc électrique. Cette expérience prometteuse fit se réunir plus d'un

comité d'administration des nombreuses compagnies gazières qui existaient alors en Europe et ailleurs26.

En Belgique[modifier | modifier le wikicode]

Un essai public d'éclairage au gaz sous la direction d'un des frères Poncelet, fabricants d'acier, eut lieu

à Liège en 1811 à la Société d'émulation; ce fait est constaté par un procès-verbal ; mais quoique fait avec

succès, il n'y fut pas donné de suite.

En 1819, une société est créée qui devra assurer l'éclairage au gaz de la ville de Bruxelles. En 1825, Bruxelles

est la première ville d’Europe éclairée au gaz27. Suivront dans l'ordre les villes

de Gand, Liège,Namur, Charleroi, Verviers, Louvain, Courtrai.

À Seraing, John Cockerill, fait construire un gazomètre pour éclairer ses ateliers vers 1819. En 1931 - 1932, il

crée la société Savgaz avec la société Favgaz, pour la distribution du gaz de cokerie. Cette société alimentait

les installations d'Angleur, Jupille et Verviers de la société Savgaz qui distribuait elle-même le gaz dans ses 26

concessions. Elle fournit aussi en gaz les Usines à Tubes de la Meuse et lesCristalleries du Val-Saint-Lambert.

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La fourniture de gaz à la ville de Liège par la société Savegaz commence en mai 1936. En 1836, Henri Orban-

Rossius obtient la concession de Liège et de Verviers28.

Eclairage non urbain[modifier | modifier le wikicode]

En France[modifier | modifier le wikicode]

En France, la première initiative - en dehors de l'éclairage urbain - est celle du Conseil général des Bouches-

du-Rhône qui finança en 1931 l'éclairage de 18 km sur la Nationale 8 entre Marseille et Aix-en-Provence, avec

400 lampes de 200 watts installées à 9 m de hauteur tous les 45 m. En octobre 1933, le premier tronçon de

route (4,750 km) éclairé à l'aide de lampes au sodium est inauguré entre Paris etVersailles 15 .

En Belgique[modifier | modifier le wikicode]

Achevée en 1958 et reliant Bruxelles à Ostende, la première autoroute belge achevée ne bénéficiait d'aucun

éclairage. Aujourd’hui, l’éclairage fait partie intégrante de la politique du Ministère de l'Équipement et des

Transports concernant l’ensemble du réseau routier et son intégration dans le tissu urbain.

Les premières initiatives dans le domaine de l'éclairage public en Belgique furent prises à l'échelon communal.

Les premières réalisations se situaient à Bruxelles : Théâtre de la Monnaie (1882), Place Charles

Rogier (1884) puis Grand-Place (1885). Au niveau national, ce n'est qu'en 1928 qu'un « Service central de

l'Electricité et de l'Electromécanique », aujourd'hui division de l'« Electricité, de l'Electromécanique, de

l'Informatique et des Télécommunications » fut mis en place. Son rôle : coordonner les activités, études et

travaux à charge de l'État dans les domaines de l'électricité et de l'électromécanique, avec une attention toute

particulière aux équipements et à l'éclairage des infrastructures, ouvrages d'art et bâtiments publics.

La première route entièrement éclairée fut l'axe Bruxelles-Malines-Anvers (40 km). Cette route était à la fois la

plus large et la plus dense en termes de trafic : en 1937, on y dénombrait jusqu'à 400 véhiculespar heure à

certains moments de la journée.

Lorsque la reconstruction du réseau routier fut achevée (1950), l'État s'investit de plus en plus dans la

construction d'autoroutes et dans les problèmes de sécurité routière, décidant de se charger des installations

de signalisation à feux aux carrefours dangereux. À partir de 1950, le nombre de véhicules mis en circulation

en Belgique doubla tous les dix ans (passant de 558.000 à 1.200.000 en 1960 et à 2.400.000 en 1970). Si le

trafic de nuit ne représentait que 25 % du total, il était responsable de 37 % des accidents et provoquait 55 %

des tués.

En 1970, toutes les voies d'accès ou de dégagement des autoroutes étaient éclairées15.

Début XXIe   siècle , mis à part le Luxembourg, la Belgique est l'un des rares États au monde à se permettre

encore le luxe d'illuminer même une partie de son réseau routier la nuit. En Belgique ce sont 335.000

lampes29 qui s'allument la nuit sur les autoroutes et voies rapides. En Région flamande, 100 % du réseau est

Page 15: Éclairage public.docx

éclairé[citation nécessaire]. En Région wallonne, région économiquement moins prospère, 750 des 860 kilomètres

d'autoroutes sont concernés. L'éclairage systématique des voies publiques en Belgique conduit à une pollution

lumineuse particulièrement catastrophique (Quand l'astronaute belge Frank De Winne avait le mal du pays la

nuit dans l'espace, il lui suffisait de chercher une zone particulièrement lumineuse sur la terre, a-t-il raconté un

jour.)30:

En 2007, le Gouvernement wallon a décidé d'instaurer le principe d’extinction de l’éclairage autoroutier en

berne centrale entre 00h30 et 05h30 (à l'exception des échangeurs, des aires de repos et des bandes d’accès

et de sorties des autoroutes pour une question de sécurité). Des travaux d’adaptation de certaines cabines

électriques sont effectués pour que tout le réseau concerné soit éteint pour fin 2007 (tronçons autoroutiers des

Provinces de Liège et de Luxembourg, de la Province de Namur, des Provinces du Hainaut et du Brabant

wallon notamment). L'objectif de cette extinction partielle de l’éclairage : faire baisser de 25 % la

consommation d’énergie, ce qui représente une économie de 1,7 millions d’€[citation nécessaire] pour la région, et

diminuer de 7 200 tonnes l’émission annuelle de CO 2[citation nécessaire]. Toutefois durant l'hiver 2010 on ralluma

l'éclairage la nuit pour raison de sécurité31.

À la date du 15 juillet 2011, la Flandre annonce que l'éclairage va être définitivement supprimé sur près de

50 % de ses autoroutes et voies rapides29.

Feu de circulation routière[modifier | modifier le wikicode]

Article détaillé : Feu de circulation routière.

Législation[modifier | modifier le wikicode]

En France[modifier | modifier le wikicode]

Le Grenelle de l'environnement a introduit la notion de pollution lumineuse, et l'article 173 de la loi « Grenelle

2 » (12 juillet 2010) renforce les conditions de fonctionnement des installations lumineuses, en introduisant

dans le droit de l'environnement la prévention des nuisances lumineuses 32, et un objectif d'économie d'énergie,

en visant à réduire les émissions inutiles de lumière artificielle, sans nuire à lasécurité publique, la défense

nationale ou la sûreté d'installations et d'ouvrages sensibles. Le droit français considère dorénavant

comme nuisances lumineuses les dangers et troubles excessifs induits par les émissions de lumière

artificielle ; définition renvoyant aussi à un décret en Conseil d'État, pour la puissance lumineuse totale, le type

d'éclairage et d'implantation.

Les prescriptions techniques s'appliqueront après la date d'entrée en vigueur desdits arrêtés, mais pourront

aussi concerner d'anciennes installations33. Un décret 34 a précisé les conditions de contrôle de conformité

Consuel. Il étend le champ d'application à toute installation, située en aval du point de raccordement qui seront

donc soumises à un contrôle intégrant les prescriptions nouvelles issues de la loiGrenelle 2 intégrées dans le

code de l’environnement 35.

Page 16: Éclairage public.docx

Le ministre de l'environnement pourra interdire ou limiter, temporairement ou de manière durable, certains

types d'éclairage, sur tout ou partie du territoire ou accorder des dérogations (fêtes nationales et événements

locaux exceptionnels, qui seront définis par arrêté préfectoral, et pour « les zones touristiques d'affluence

exceptionnelle ou d'animation culturelle permanente » dans 41 communes).

Les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) et les installations nucléaires visées par

la loi no 2006-686 seront exclues de ce dispositif 36.

Le maire, en qualité d' agent de l'État, contrôle le respect des prescriptions 37, sauf quand le préfet est

compétent pour certaines installations communales. L'état contrôle certains équipements et quelques

installations communales (au-delà d'une certaine puissance lumineuse totale), au titre d'une police

administrative spéciale, en lien avec l'urbanisme commercial et la gestion des enseignes lumineuses.

Des sanctions administratives permettront des mises en demeure, des mesures conservatoires (aux frais de la

personne mise en demeure), des suspensions (par arrêté) du fonctionnement des éclairages en cause, jusqu'à

exécution des conditions imposées 38.

Un arrêté de janvier 2013 39, précisé le 12 juin par une circulaire ministérielle 40  interdisent (de 1 h à 7 h du

matin, dès le 1er juillet 2013) l'éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels i.e. « accueillant des activités

telles que le commerce, l'administration, les transports, les activités financières et immobilières, les services

aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé, l'action sociale les activités agricoles ou

industrielles… »40. Cette seule mesure selon le ministère réduira « les conséquences sur les écosystèmes

(perturbation des espèces) et sur la santé humaine (sommeil des riverains) »et économisera l'équivalent de la

consommation annuelle d'électricité de 750 000 ménages, et l'émission de 250 000 tonnes de CO2, tout en

économisant 200 millions d'euros d'électricité.

Coûts de l'éclairage public[modifier | modifier le wikicode]

En France[modifier | modifier le wikicode]

L'éclairage public, ainsi que la signalisation sont pris en charge par les collectivités (les communes

essentiellement en France. L'investissement, l'entretien, les assurances sont une première source de couts,

mais c'est le fonctionnement (factures d'électricité) qui comptent surtout. Il est pour elles le second poste de

dépense énergétique, derrière l'achat d'énergies destinées à chauffer et éclairer l'intérieur du patrimoine bâti

qu'elles ont en charge (21 milliards de kWh en 2005, soit 75 % la consommation d’énergie des communes).

La part de l'éclairage public augmente régulièrement depuis l'après-guerre. En 2005 411,5 milliard d’euros ont

été dépensés pour éclairer (éclairage public principalement), chauffer et alimenter les matériels électriques du

patrimoine communal, c'est 26 % de plus qu'en 2000, alors que l’accroissement des consommations s’élevait à

7,3 %. Des économies d'énergie 42 semblent souvent faciles et rentables, sans perte d'efficacité ou sécurité.

Page 17: Éclairage public.docx

L'éclairage public ou publicitaire a aussi un coût environnemental, en étant sources de pollution lumineuse et

de nuisances lumineuses, pour la première fois explicitement prises en compte par la loi avec le Grenelle de

l'environnement.

Pollution[modifier | modifier le wikicode]

Cout énergétique[modifier | modifier le wikicode]

Les anciens systèmes d'éclairage consomment aussi beaucoup plus d'énergie. Un luminaire au sodium à

basse pression consomme ainsi environ 3 fois moins d'énergie que les anciens luminaires à vapeur de

mercure. En France, dans le budget d'une commune, l'éclairage public représente 23 % de la facture globale

d'énergie et 38 % de la facture d'électricité (enquête ADEME)30..

Pollution lumineuse[modifier | modifier le wikicode]

Articles détaillés : Pollution lumineuse et Environnement nocturne.

Certains modèles de luminaire envoient jusqu'à 50 % de leur lumière en direction du ciel ! Cette lumière dirigée

vers le haut est inutile, perdue et constitue la principale cause de la pollution lumineuse.

La pollution lumineuse a des effets négatifs significatifs sur la faune et la flore, au point qu'on la suspecte d'être

au moins partiellement responsable de la régression, voire de la disparition d'un certain nombre d'espèces sur

tout ou partie de leur aire potentielle de répartition.

Les insectes sont attirés par les sources lumineuses, jusqu'à une distance de plus de 500 m. On calcule qu'en

saison estivale, il meurt environ 150 insectes par nuit sur chaque lampe routière. La mort de dizaines de

milliards d'insectes à cause des systèmes d'éclairage mal conçus entraîne non seulement des problèmes liés à

la biodiversité des insectes, mais provoque même des problèmes indirects à tout l'écosystème, que ce soit aux

plantes et aux autres animaux:

La luciole, dont les vols nuptiaux brillent dans le ciel, est en voie d'extinction : la luminosité ambiante

éclipse les signaux lumineux du coléoptère aux yeux de sa belle et l'empêche de se reproduire.

Les salamandres et les grenouilles se raréfient. Elles réduisent leurs mouvements et leurs chasses lors

des nuits de Pleine Lune pour éviter les prédateurs, mais l'éclairage public rend les nuits brillantes en

permanence et fragilise les espèces…

Environ 2/3 des oiseaux migrateurs se déplacent de nuit. Pour s'orienter, ils utilisent même les étoiles. À

proximité de sources de lumière artificielle, deux types de réactions sont observés : attraction ou

effraiement. Dans les deux cas une modification importante de leur trajectoire provoque des erreurs

d'orientation30.

Luminaires à proscrire[modifier | modifier le wikicode]

Page 18: Éclairage public.docx

Si, à distance, vous pouvez voir l'ampoule lumineuse d'un luminaire, il s'agit d'un mauvais éclairage. Avec un

bon éclairage, vous voyez le sol éclairé et non l'ampoule brillante. L'éblouissement se produit lorsque la

lumière est envoyée directement dans les yeux. Il entrave la vision des piétons et des conducteurs (un peu

comme quand on croise une voiture qui a laissé ses grands phares). En illuminant directement les yeux, il

limite leur capacité à s'adapter à l'obscurité, rendant ainsi les zones d'ombre dangereuses.

Normalement, on ne devrait pas voir directement la lumière d'un lampadaire lorsque l'on se tient à une distance

supérieure à trois fois la hauteur du poteau. L'angle sous lequel on aperçoit directement la source lumineuse

sous le capot réflecteur ne devrait jamais excéder 70° par rapport au nadir.

Certains types de lampadaires, les globes lumineux en particulier, sont d'importants pollueurs. Il est facile de

constater que plus de 50 % de la lumière émise par ces luminaires de type "boule" est perdue et ne sert qu'à

éclairer le ciel. Par contre, si le globe était muni d'une calotte réfléchissante en aluminium, tel un bonnet,

l'éclairage au sol serait fortement amélioré tout en minimisant la pollution lumineuse30.

Réduction des éclairages[modifier | modifier le wikicode]

Rond-point équipé d'une signalisation au sol rétro-réfléchissante. Il s'agit d'un exemple de dispositif pouvant remplacer l'éclairage électrique

de nuit. Il peut être complété par un éclairage asservi à un détecteur de présence, pour les piétons.

Dans un certain nombre de cas, il est possible de réduire les éclairages publics sans remettre en cause la

sécurité des passants et des usagers des transports.

Ainsi, des dispositifs rétroréfléchissants (catadioptres), c'est-à-dire renvoyant vers l'émetteur (mobile ou non) la

lumière reçue favorisent la visibilité sans rendre nécessaire l'utilisation de lumières supplémentaires. Ces

systèmes sont adaptés aux besoins de signalisation d'objets (bordures de trottoirs, piquets, poteaux, pieds de

panneaux, rambarde de sécurité, pieds de ronds points, d'axes ou passages ou situations dangereuses, etc.),

ils ne sont pas éblouissants, discrets de jour, peu onéreux et permettent de renvoyer la lumière dans diverses

couleurs. Dans les pays où la neige est abondante, ils peuvent être fixés en hauteur sur des piquets.

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Des éclairages modulables en fonction des risques peuvent être utilisés, par exemple des points lumineux (par

exemple conçus à l'aide de fibres optiques) de faible intensité guidant les voitures au lieu d’éclairer directement

le sol.

Les bandes de métal, tissus ou plastique rétro-réfléchissant fixées sur les vêtements, chaussures et cartables

améliorent aussi grandement la sécurité des enfants, du personnel affecté aux travaux publics ou à la

surveillance des routes, voies ferrées, aéroports, canaux ou autres installations à risque. Au-delà des sujets à

risque, ces dispositifs peuvent contribuer à protéger tous les objets et toutes les personnes exposés à des

véhicules circulant de nuit et munis de phares. Des couleurs fluorescentes sont parfois utilisées (surtout utiles

le jour).

La prise en compte des préoccupations environnementales fait l'objet de travaux de recherches. Un groupe

d'ornithologues travaille sur ce thème à Toronto. Aux États-Unis, un projet d'illumination de pont à Los

Angeles a ainsi été complètement revu après évaluation environnementale.

Notes et références