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7/17/2019 Économie de La République Démocratique Du Congo http://slidepdf.com/reader/full/economie-de-la-republique-democratique-du-congo 1/16 Économie de la République démocratique du Congo Vous lisez un « bon article ». Cet article traite de l'économie de la République démo- cratique du Congo (RDC). Après une période de relatif dynamisme économique, la RDC a subi une sévère dépression entre le milieu des années 1980 etlemilieudes années2000, liée aux guerres civiles qui ont ravagé le pays. Avec une croissance éco- nomique de 8,2 % en 2008 et de 2,7 % en 2009, la RDC a ensuite été l'un des pays d'Afrique les plus touchés par la crise de 2008-2009 [3] . L'agriculture reste le principal secteur de l'économie, re- présentant 57,9 % du PIB en 1997, et occupait 66 % de la population active  [réf. nécessaire] . 1 Historique Articleconnexe : Histoiredela République démocratique du Congo. 1.1 Avant la colonisation du Congo Le territoire actuel de la République démocratique du Congo n'est pas défini avant la conférence de Berlin de 1885. Cet espace reste toutefois occupé par les au- tochtones qui sont organisés en royaumes et en em- pires. L'activité économique de ceux-ci (cueillette, pêche, chasse, etc.) diffère considérablement de celle du monde moderne. La base matérielle est fortement dépendante de la nature. Le système socio-économique protocongolais revêt alors plusieurs formes selon les régions. L'économie des différents royaumes était florissante, et s’est effondrée conjointement avec le déclin des organisations politiques sousles effets dela colonisation , qui aboutit à la fondation de l'Etat indépendant du Congo. 1.2 L'économie de l'État indépendant du Congo (EIC) Léopold II de Belgique règne sur l'Etat indépendant du Congo comme s’il s’agissait de sa propriété privée. De 1885 à 1891, le libéralisme économique bat son plein. Le commerce privé est encouragé et entièrement libre, car Les usines de Lubumbashi en 1917 l'État n'y voit aucun inconvénient. Vu la nécessité dans laquelle se trouve la jeune colonie en termes financiers, notamment afin de mettre en valeur le territoire, une rup- ture en faveur de l' interventionnisme s’annonce en 1892. Mais le Congo reste un terrain de jeu où les idéologies économiques changent fréquemment. De 1908 à 1914, le libéralisme revient en force. C'est la fin de l' exploitation en régie des terres domaniales et le remplacement des prestationsennature parl'impôtde capitation. Réaction à enregistrer à l'actif des critiques fulgurantes de l'abus des modes d'exploitation directe et le recours au travail forcé par l'État indépendant [4] . Un autre fait saillant de cette époque est la découverte par Tanganyika Concession de richesses minières impor- tantesau Haut-Katanga, la prospection ayant été confiée à la firme par le Comité Spécial du Katanga sous l'initiative de Leopold II. Tanganyika confirme ainsi les découvertes de Cornet, géologue de la mission Bia-Franqui en 1896. Par ailleurs, la RDC se révèle déjà comme une machine consommatrice des investissements, en représentant 6,5 %dutotaldessommesinvestiesenAfriquenoirede1870 à 1913, soit 610 millions de livres [5] . 1.3 Un géant en devenir Le taux annuel de croissance exponentiel de 1920-1959, à prix constant est élevé : 4,8 % au total et 5,9 % pour l'économie moderne, à l'exclusion de secteur de subsistance. Un rythme rapide, soutenu par une période aussi longue, apparaît réellement exceptionnel pour les 1

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Économie de la République démocratique duCongo

Vous lisez un « bon article ».

Cet article traite de l'économie de la République démo-cratique du Congo (RDC).

Après une période de relatif dynamisme économique, laRDC a subi une sévère   dépression entre le milieu desannées 1980 et le milieu des années2000, liée aux guerres

civiles qui ont ravagé le pays. Avec une  croissance éco-nomique de 8,2 % en 2008 et de 2,7 % en 2009, la RDCa ensuite été l'un des pays d'Afrique les plus touchés parla crise de 2008-2009[3].

L'agriculture reste le principal secteur de l'économie, re-présentant 57,9 % du PIB en 1997, et occupait 66 % dela population active  [réf. nécessaire].

1 Historique

Article connexe : Histoire de la République démocratique

du Congo.

1.1 Avant la colonisation du Congo

Le territoire actuel de la  République démocratique duCongo n'est pas défini avant la  conférence de Berlinde 1885. Cet espace reste toutefois occupé par les au-tochtones qui sont organisés en royaumes et en em-pires. L'activité économique de ceux-ci (cueillette, pêche,chasse, etc.) diffère considérablement de celle du mondemoderne. La base matérielle est fortement dépendante dela nature. Le système socio-économique protocongolaisrevêt alors plusieurs formes selon les régions. L'économiedes différents royaumes était florissante, et s’est effondréeconjointement avec le déclin des organisations politiquessous les effets de la colonisation, qui aboutit à la fondationde l'Etat indépendant du Congo.

1.2 L'économie de l'État indépendant duCongo (EIC)

Léopold II de Belgique règne sur l'Etat indépendant du

Congo comme s’il s’agissait de sa propriété privée. De1885 à 1891, le libéralisme économique bat son plein. Lecommerce privé est encouragé et entièrement libre, car

Les usines de Lubumbashi  en 1917 

l'État n'y voit aucun inconvénient. Vu la nécessité danslaquelle se trouve la jeune colonie en termes financiers,notamment afin de mettre en valeur le territoire, une rup-ture en faveur de l'interventionnisme s’annonce en 1892.

Mais le Congo reste un terrain de jeu où les   idéologieséconomiques changent fréquemment. De 1908 à 1914, lelibéralisme revient en force. C'est la fin de l'exploitationen régie des terres domaniales et le remplacement desprestations en nature par l'impôt de capitation. Réaction àenregistrer à l'actif des critiques fulgurantes de l'abus desmodes d'exploitation directe et le recours au travail forcépar l'État indépendant[4].

Un autre fait saillant de cette époque est la découvertepar Tanganyika Concession de richesses minières impor-tantes au Haut-Katanga, la prospection ayant été confiée àla firme par le Comité Spécial du Katanga sous l'initiative

de Leopold II. Tanganyika confirme ainsi les découvertesde Cornet, géologue de la mission Bia-Franqui en 1896.

Par ailleurs, la RDC se révèle déjà comme une machineconsommatrice des investissements, en représentant 6,5% du total des sommes investies en Afrique noire de 1870à 1913, soit 610 millions de livres[5].

1.3 Un géant en devenir

Le taux annuel de croissance exponentiel de 1920-1959,à prix constant est élevé : 4,8 % au total et 5,9 %

pour l'économie moderne, à l'exclusion de secteur desubsistance. Un rythme rapide, soutenu par une périodeaussi longue, apparaît réellement exceptionnel pour les

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2   1 HISTORIQUE 

économistes[6]. Il ne faut toutefois pas négliger des fluc-tuations importantes de nature conjoncturelle pendantl'entre-deux-guerres.

Cette croissance est tributaire d'une impulsion exogène,c'est-à-dire venant à la fois du public, du privé et des

missionnaires. Ces derniers se sont focalisés sur des res-sources naturelles, minières et agricoles. L'exploitation duCongo vise alors principalement l'intérêt des promoteursétrangers[7].

La première vague de prospérité de l'économie congo-laise (1920-1929) est marquée par de nombreuxinvestissement directs étrangers : 35 milliards de francs(1959) de   1921   à   1931, soit 1/3 de capitaux totauxenregistrés en 74 ans, de  1887 à  1959  [réf. nécessaire].Enforte augmentation, les exportations concernent principa-lement l'or, les diamants, le cuivre, l'ivoire, le copal, etl'huile de palmier[8].

En 1924, le Congo est frappé par la première crise, par-tiellement compensée par l'industrie du cuivre. Cinq ansaprès, il est touché par la  Grande Dépression. Le PIBrecule au niveau de 1925   [réf. nécessaire]. Les dépenses pu-bliques restent relativement élevées grâce notamment àune forte  trésorerie   (excédent budgétaire   antérieur) etau crédit exceptionnel du budget extraordinaire qui per-mettent d'achever le plan de grands travaux.

Des années   40   jusqu'à la veille de l'indépendance,l'industrie se développe fortement, en particulier pendantla Seconde Guerre mondiale, l'Europe ne pouvant plusapprovisionner le Congo. Une deuxième vague de pros-

périté touche alors le pays. Les exportations doublent etles  importations quintuplent   [réf. nécessaire]. La productionindustrielle est quintuplée en dix ans[pas clair] [réf. nécessaire].Les investissements publics atteignent 64,6 milliards defrancs en 1956, essentiellement dans le cadre du Plandécennal[7].

Après l'indépendance, les quotas à l'importation ren-forcent l'industrie nationale. Entre 1960 et 1970, l'histoireéconomique  est marquée par des problèmes politiques(éclatement des structures politique et effondrement ad-ministratif) et les problèmes de cours des  matières pre-mières. Si la colonisation a légué au nouvel État une éco-

nomie productive et équipée, la croissance ne suit pas.Elle s’était arrêté dès la fin de  1957, provoquée surtoutpar des récessions conjoncturelles, une baisse des inves-tissements privés et la fuite massive des capitaux. LeCongo commence son cycle de problèmes économiqueset géopolitiques[9].

L'économie résiste malgré tout, grâce au dualisme écono-mique et à la prédominance du secteur étranger[7].

1.4 Les années Mobutu : la descente auxenfers

À cause de l'important potentiel du pays, la corruptions’est très tôt installée, sous le régime de  Mobutu Sese

Mobutu à Washington en 1973

Seko (1965-1997), avec une mainmise du pouvoir surl'économie pour en détourner les profits dans le cadre d'unenrichissement personnel[10]. La désorganisation du pays

était telle qu'au débutdesannées 1990, l'économie souter-raine du Zaïre était estimée à trois fois le montant officieldu PIB [réf. nécessaire].

L’histoire économique récente de la RDC est jalonnéede plusieurs tentatives d’assainissement et de redresse-ment de l’économie. Confronté aux déséquilibres finan-ciers, à la montée de l’endettement et à la  stagnation dela   production, le pays a été contraint, dans les années1970 et 1980, à adopter les politiques de stabilisation etd’ajustement structurel recommandées par le Fonds mo-nétaire international (FMI) et la Banque mondiale[11].

Malgré la succession de plans économiques financéspar les institutions internationales depuis l'accession àl'indépendance, qui soutiennent le régime Mobutu, « al-lié de l'Occident »  [3], l'inflation, le déficit budgétaire et ladette du pays[10], qualifiée par la suite de « dette odieuse »[3], n'ont fait que croître sous le régime de Mobutu. Audébut des années 1990, face à la corruption endémique,la Banque mondiale et le FMI en vinrent à suspendreleur aide, et la plupart des interventions bilatérales furentarrêtées. La République démocratique du Congo fut in-capable de faire face aux échéances de paiement de ladette et les lignes de crédit du FMI furent arrêtées en fé-vrier 1992, celles de la Banque mondiale en juillet 1993.

Malgré l'introduction d'une nouvelle monnaie, le nouveauzaïre (NZ), la gestion des devises resta anarchique, etl'inflation atteint 9 800 % en 1994, les prix en magasins

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changeant plusieurs fois par jour[12].

1.5 Après Mobutu

En mai 1997, l'AFDL, dirigée par Laurent-Désiré Ka-

bila, prit le pouvoir et évinça le régime de Mobutu àl'issue de la Première guerre du Congo. Sous Kabila, legouvernement et les entreprises publiques entamèrent unprogramme de reconstruction et tentèrent d'assainir lasituation[3], alors que la RDC devait au Club de Paris 7milliards d'euros[3]. Le gouvernement commença par ré-former le système d'imposition corrompu, les forces depolice, et initia la remise en état du réseau routier laissé àl'abandon. Le franc congolais fut réintroduit.

En août  1998, la guerre éclata en RDC à la suite dedésaccords entre Laurent-Désiré Kabila et ses anciensalliés du   Rwanda   et de l'Ouganda. À cette époque,

quelques progrès avaient été réalisés pour le rétablisse-ment de l'économie du pays, mais les problèmes majeursd'infrastructures de transport, de douane et d'impositionrestaient cependant. Les   finances publiques   de l'Étatn'avaient pas été assainies et les relations avec le FMI et laBanque mondiale restaient conflictuelles. De nombreusesrentrées gouvernementales n'étaient toujours pas comp-tabilisées et non incluses dans les statistiques officielles.Les relations avec la Banque mondiale furent suspenduesà la suite de l'impossibilité de finaliser un accord avec leFonds d'investissement de la Banque internationale pourla Reconstruction et le Développement (BIRD) pour la

République démocratique du Congo.Le début de la deuxième guerre du Congo en août 1998fut à l'origine du déclin de l'économie qui s’est poursuivijusqu'au milieu des années 2000. Le territoire se retrouvadivisé entre une zone gouvernementale et des zones re-belles, ce qui mit fin au commerce entre ces zones. Dansleur ensemble, les relations commerciales entre les diffé-rentes régions du pays restent faibles encore aujourd'hui.

Pièce de 10 francs congolais

Après une reprise de l'inflation en août  1998, le gou-vernement commença à essayer de réguler les prix pardes lois. Il reprit également le contrôle des exportations.Ensemble, ces mesures affectèrent grandement la conti-

nuation des activités liées au commerce extérieur. Deplus, les succès restreints de la lutte contre l'inflation etla dépréciation de la monnaie furent anéantis dès le début

de l'offensive rebelle dans l'est du pays. La guerre rédui-sit drastiquement les revenus du gouvernement et accrutla dette extérieure. Les acteurs du commerce extérieur sefirent moins présents, cela étant lié aux incertitudes surl'issue du conflit et à l'augmentation du contrôle et de lapression fiscale du gouvernement. L'écart important entre

le taux officiel et celui pratiqué en rue pour la vente defrancs congolais contre des dollars US força les commer-çants à évaluer leurs biens importés au taux officiel pouracheter des devises locales.

Les ressources de l'est du pays furent désormais exploi-tées par les forces rebelles ou les occupants étrangers. LeRwanda devint par exemple exportateur de diamants etde coltan, bien que n'en disposant pas sur son territoirenational.

Les  infrastructures défaillantes, un cadre légal incertain,la corruption, un manque d'ouverture économique et fi-nancière de la part du gouvernement, restent des freins àl'investissement et à la croissance économique. Le FMIet la Banque mondiale[13] multiplient les collaborationsavec le nouveau gouvernement en vue de restaurer desplans économiques cohérents, mais les réformes institu-tionnelles peinent à suivre. Face à la dépréciation de lamonnaie, le gouvernement a pris des mesures drastiquesen janvier 1999 : le dollar US fut banni des transactionscommerciales courantes, position qui fut revue plus tard.Le gouvernement peine toujours à promouvoir les expor-tations, bien que l'impression de nouveaux billets ait re-pris. La croissance économique fut fortement négative en2000 de par la difficulté de satisfaire les conditions fixées

par les donateurs institutionnels, les faibles exportationset l'instabilité régnante.

Les conditions économiques se sont améliorées de-puis fin 2002, avec le retrait de la plupart des troupesd'occupation. Plusieurs missions du FMI et de la Banquemondiale sont intervenues pour mettre en place des plansde développement, et le   gouvernement de transition  acommencé la mise en œuvre des premières réformes. Unegrande part de l'économie du pays reste cependant horsdes indicateurs du PIB, l'économie souterraine  restantmajoritaire.

Avec une paix relative dans le pays depuis 2003, la RDCenvisage d'augmenter ses exportations d'électricité versle Zimbabwe et l'Afrique du Sud jusqu'à 500 mégawatts(essentiellement produite à partir du barrage d'Inga). Ladistribution d'électricité est actuellement confiée à une so-ciété zambienne, la CEC.

2 Ressources naturelles

2.1 Exploitation minière

La production minière, qui a commencé voilà plus d'unsiècle, a joué un rôle important de la gestion économiquedela République démocratique du Congo durant l’époque

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4   2 RESSOURCES NATURELLES 

La mine de Shinkolobwe

Diamants taillés

coloniale et après l'indépendance jusqu’à la fin des années1980. En effet, le sous-sol de la RDC compte parmiles plus riches au monde au regard de la géologie et dela minéralogie. Étant donné cet avantage naturel, la dé-faillance de l'économie de la RDC est généralement attri-buée à la « malédiction des ressources naturelles ».

La République démocratique du Congo possède des gise-ments contenant une cinquantaine de minerais recensés,

mais seulement une douzaine de ces derniers est exploi-tée : le cuivre, le  cobalt, l 'argent, l 'uranium (par Areva),le plomb, le zinc, le cadmium, le diamant, l’or, l’étain, letungstène, le manganèse et quelques métaux rares commele coltan. La République démocratique du Congo extraitégalement de son sous-sol desdiamants. Les réserves sonttrès importantes, ainsi le pays possède la deuxième ré-serve mondiale en cuivre avec 10 % dutotal recensé sur laplanète et surtout les plus importantes réserves de cobalt(près de 50 %). Les recettes d’exportations atteignaienten 1990 environ un milliard de dollars américains[14].

La République démocratique du Congo est le 4e produc-

teur mondial de diamants (un quart des réserves mon-diales) durant les années 1980   [réf. nécessaire] et cette acti-vité constitue encore la majorité des exportations (717

millions d'USD, soit 52 % des exportations en 1997[réf. nécessaire]). Les principales exploitations de  cuivre etde cobalt  (un tiers des réserves mondiales  [réf. nécessaire])sont régiespar une entreprise publique, la Gécamines (an-cienne Union minière du Haut Katanga). La production dela Gécamines a continué de baisser au cours des années

2000, en raison de la morosité du marché du cuivre.Si la RDC possède aussi de l'or en quantité respectable,elle possède surtout les trois quarts   [réf. nécessaire] des ré-serves mondiales de coltan, un composant essentiel pourles circuits des téléphones et des ordinateurs portables.La province minière du Katanga reste une des régions dupays les plus dynamiques, notamment grâce aux activitésde l'industriel George Forrest [réf. nécessaire]. Les exploitantschinois des fonderies de cuivre du Katanga auraient quittéle pays à la baisse des prix du cuivre consécutive à la crise[réf. nécessaire]. L'uranium est exploité par Areva[3]. Les es-poirs de croissance reposent sur l'industrie extractrice, en

particulier l'exploitation minière, mais cette dernière netire que partiellement profit de la grande richesse du sous-sol du pays. En 1997, le secteur secondaire ne comptaitque pour 16,9 % du PIB.

La République démocratique du Congo est également unproducteur de pétrole (24 000 barils par jour en 2003[réf. nécessaire]), les lieux d'extraction se localisant principa-lement sur la côte (terminal du Port de Banana). La régiondu lac Albert abrite également un important gisement quel'Ouganda envisage d'exploiter[15].

Avec une concession minière de plus de 18 800 kilo-mètres² pour le  cuivre  [réf. nécessaire], la  Gécamines  étaitla principale entreprise minière du pays et fournissaiten 1980 environ 66 % des recettes budgétaires de l’Étatet 70 % de ses recettes d'exportation  [réf. nécessaire]. Pen-dant plus de 30 ans, cette entreprise a été un des mo-teurs principaux de l'économie congolaise, à côté degroupes de moindre importance : Zaïre-Etain (détenu à50-50 par l'État et par Géomines belge) qui exploitait lacassitérite (aujourd'hui disparue) ; l'Office des mines deKilo-Moto (société d’État) assurant l'extraction  de l'or ;la société congolaise  Miba   (avec une contribution del'ordre de 20 % à celle de la  Gécamines  dans les an-nées 1980  [réf. nécessaire]). Mais la production minière in-

dustrielle s’est effondrée avec la Gécamines, dont la pro-duction en cuivre est passée de 465 000 tonnes (à 2 855USD la tonne, en 1990) à 19 000 tonnes (à 1 800 USD latonneen 2002) entraînant des conséquences économiqueset sociales importantes[14].

Les mesures de restructuration et de libéralisation du sec-teur minier prises depuis  2004 sur l’ensemble du terri-toire national n'ont rien donné[16], d'autant plus qu'on aassisté à l’expropriation des terres des paysans au profitde nouvelles concessions minières, à la fraude générali-sée et aux contrats léonins. Une commission d'experts na-tionaux à l'initiative du gouvernement, avec l'appui des

services internationaux spécialisés a été mise en placeafin d'enquêter sur les différents contrats signés avec les

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2.3 Autres   5

multinationales, et aurait conclu que l'État avait été bra-dé et spolié avec la complicité de plus hautes autorités[réf. nécessaire]. Les contrats miniers ont été révisés, Kinsha-sa souhaitant en particulier augmenter la participation del'État au capital de Tenke Fungurume, une firme améri-caine présente au Katanga[3].

2.1.1 Accord de 2007 avec la Chine

Après un voyage à Pékin du ministre des infrastructuresPierre Lumbi à l'été 2007[3], la Chine a annoncé en sep-tembre 2007 un accord de crédit portant sur 8,8 mil-liards de dollars  [réf. nécessaire], ayant pour objectif pre-mier la réanimation du secteur minier. En contrepartiede l'exploitation des ressources minières (cuivre, cobaltet or[3]), la Chine s’engage ainsi à construire les infra-structures du pays (routes, liaison optique au West Afri-ca Cable System (en)[3], hôpitaux, universités, logements,etc.). La convention de troc prévoit 6,3 milliards d'eurosd'investissement [3], dont 4,2 destinés au développementdes infrastructures et 2,1 à la relance du secteur minier[3],la maîtrise d'ouvrage incombant à une société mixte, laSicomines, dont la RDC détiendra 32 % des parts[3]. Leschantiers sont confiés à la  China Railway EngineeringCorporation et à la Sinohydro Corporation[3]. Le  FMI acritiqué l'engagement chinois, y voyant officiellement unalourdissement de la dette publique[17]. Des pays commela France ou la Belgique voient d'un mauvais œil la pré-sence de la Chine, craignant queles matièrespremières nechangent de mains[3]. Face à ces critiques et à la suite de

la visite du président du FMI, Dominique Strauss-Kahn,en mai 2009 à Kinshasa[3], les Chinois ont partielle-ment reculé (Aéroports de Paris rénovera ainsi l'aéroportde N'Djili qui dessert Kinshasa, tandis qu'Areva se voitconfier la prospection et l'exploitation de l'uranium[3]).

2.2 Énergie

Articles détaillés : Barrages d'Inga et fleuve Congo.La riche hydrographie de la RDC lui confère un poten-

Barrage Inga I en juillet 2004

tiel hydroélectrique estimé à 100 000 MW, soit 13 % du

potentiel hydroélectrique mondial. La puissance installéetotale est évaluée actuellement à 2 516 MW, soit 2,5 %du potentiel total pour une production moyenne possiblede 14 500 GWh. La production effective n'est actuelle-ment que de 6 000 à 7 000 GWh. L'hydroélectricité re-présente 96 % de la production d'électricité, les 4 % res-

tants étant fourni par des centrales thermiques de faiblepuissance situées, pour la plupart, dans des zones isolées.Les barrages d'Inga, sur le fleuve Congo, sont la princi-pale source de production d’énergie hydroélectrique. Cetensemble comprend aujourd'hui deux centrales ayant unepuissance totale de 1 775 MW :  Inga I  avec 6 groupestotalisant 351 MW, Inga II avec ses huit groupes totali-sant 1 424 MW)[18]. Dans son état définitif, le complexed’Inga fournirait plus de 25 % de la production mondialed’énergie électrique d’origine hydraulique[réf. nécessaire].

L'apport potentiel des centrales d'Inga est obéré, leur pro-duction ne dépasse pas 40 % de leur capacité. Une bonne

partie de cette production est destinée à l'exportation,laissant ainsi la demande locale insatisfaite. Cette situa-tion fait que le taux d'accès des populations à l'électricitéest 1 % en milieu rural, 30 % pour les villes et 6 % surle plan national alors que la moyenne en Afrique subsa-harienne est 24,6 %)[18].

Depuis plusieurs années, le projet d'un Grand Inga a étéenvisagé, il s’agit d'un barrage qui utiliserait toute la puis-sance du fleuve Congo. Dans le cadre du Nepad, le sited’Inga a été retenu pour un projet d'interconnexion des ré-seaux sur toute l'Afriqueet même l'Europe a été pensé[19].Un autre projet, le Western Power Corridor (WEST-

COR) sur le même site, cette fois-ci pour l’intégrationsous-régionale de la zone de SADC pour la production etle transport de l’énergie électrique, existe. Ce projet pour-rait générer 5 milliards de USD chaque année — une foiscomplètement outillé — au tarif d’aujourd’hui[20].

2.3 Autres

f leuv e Congo

    U    b

  a   n  g     i

K    a   s   a   i   

K  a  s  a  i  

L  u   y   u  

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K   w   a   n    g   o   

S a n k u r u 

      L    u    a    p     u

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          L        u       a          l       a          b

       a           (            C 

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       L     u

       b        i       l     a

     s        h

T  s  h u a   p a  

B o m u 

U e l e 

L  o   m   a   m   

i   

lac Mai-Ndombe

lac Tumba

lac Albert

lac Édouard

lac Tanganyika

lac Moero

lac Bangwelo

Forêt Equatoriale

Savane boisée

        V       é

     g         é       t      a        t         i     o

      n        d

     e       m     o      n       t      a      g  

      n     e

  S  a  v  a

  n e   h e  r  b e

  u s e

Océan

Atlantique

La végétation de la RDC 

Outre ses richesses minières, la RDC a beaucoup d'autres

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6   3 INFRASTRUCTURES 

avantages à faire valoir. Elle est le premier pays d’Afriquedu point de vue de l’étendue de ses forêts (la moitié duterritoire nationalest occupépar de la forêt équatoriale) etle plus important pour la préservation de l’environnementmondial. C’est à partir de 2007, réellement, que le bassindu Congo est de plus en plus le centre du préoccupation

du monde entier[21].La République démocratique du Congo se classe parmiles 10 pays de la méga biodiversité du monde avec 480espèces de mammifères, 565 espèces d’oiseaux, 1 000 es-pèces de poissons, 350 espèces de reptiles,220 espèces debatraciens et plus de 10 000 angiospermes dont 3 000 se-raient endémiques. Elle a une faune naturelle exception-nelle (on y trouve tous les grands animaux de l’Afrique)et a des espèces rares. Tout ce capital n’a pas été épar-gné par les divers conflits et leurs effets dévastateurs surla faune et la flore. Des milliers d’hectares de forêts sontdégradés, entraînant une diminution de la biodiversité.

Les aires protégées font l’objet de spoliation, de contre-bande et de braconnage[14] ; la pression de la chasse et dubraconnage a été très forte sur certaines espèces (commel'hippopotame, chassé pour l'ivoire de ses défenses à lasuite de l'embargo sur l'ivoire d'éléphant) ces dernièresannées.

Elle dispose d'abondantes ressources en eau, des lacspoissonneux, notamment le lac Tanganyika (plus grandque le Burundi) le plus poissonneux du monde[22]. Et lesrichesses naturelles comme le pétrole, le  gaz sont égale-ment présentes, mais sous-exploitées[23].

La République démocratique du Congo, bénie par la na-ture, est aussi une terre de tourisme; peu d’endroits aumonde égalent la beauté des territoires du nord-est de cepays, ses lacs aux confins du Nil. La moitié du pays estconstitué de la savane, un des habitats les plus variés detoute l’Afrique. Mais le tourisme n'y a jamais été misen valeur, tout le contraire des pays d'Afrique de l'Estet d'Afrique australe. Récemment, la Fédération des En-treprises du Congo (FEC) et le ministère de tutelle ontmontré une faible penchant pour relancer ce secteur. Cedernier est entravé par plusieurs raisons : destruction etinsuffisance des infrastructures socioéconomiques, insé-curité physique dans certaines parties du pays, absence

d'une loi cadre en matière de tourisme[24].

3 Infrastructures

3.1 Routes, transports

Article détaillé : Transport en République démocratiquedu Congo.

Le réseau de transport est constitué de 16 238 kilomètres

de voies navigables, de 5 033 kilomètres de voies fer-rées qui datent pour l'essentiel de l'époque coloniale, de145 000 kilomètres de routes nationales et régionales

et des pistes secondaires rurales, de 7 400 kilomètresd'axes urbains et de 270 aéroports répartis sur l’ensembledu pays, dont 5 aéroports internationaux (à   Kinshasa,Lubumbashi, Kisangani, Goma et Gbadolite).

La R. D. du Congo est un pays semi-enclavé du fait qu’en

plus de la faible densité de ses réseaux de communication(0,074 km de voies de communication au km²), elle nepossède qu’une façade maritime, sur l'océan Atlantique,de 37 km.

Pour un pays aussi vaste (2 345 409 km2), les infra-structures jouent un rôle majeur. La situation du systèmedes transports en   République démocratique du Congoest désastreuse. La réalité de la situation se traduit parune insuffisance totale de l’offre des services de trans-ports, accentuée par le mauvais état des infrastructuresde transports et par une non-satisfaction chronique de lademande.

Le réseau de transports n’offre plus aux secteurs écono-miques les infrastructures et les services qui favorisent leséchanges de toutes natures et qui améliorent la mobilitédes personnes et des biens[18]. Cette carence constitue unobstacle majeur au développement économique, entraveles échanges commerciaux, et restreint l’accès des popu-lations aux services sociaux de base.

D'importants partenariats avec la République populairede Chine sont annoncés en septembre 2007[25]. Ceux-ciconcernent notamment la complétion est-ouest du réseauferroviaire, et qui verrait la création d'une ligne continueentre Matadi (Bas-Congo) et Sakania (Katanga). La route

Kisangani - Kasumbalesa (frontière avec la Zambie) se-rait à réhabiliter. Le tronçon Lubumbashi - Kasumbalesadeviendrait une autoroute, bien que la route nationale aitété déjà réfaites récemment. Dans le même registre, lesinvestisseurs brésiliens vont aussi dans le même sens queles chinois[26].

3.2 Télécommunications

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Le secteur des télécommunications se développe avecl’expansion de la téléphonie mobile qui permet de re-lier les principales villes du pays grâce au système GSM.La forte augmentation des abonnés (de quelques milliersseulement au début de la décennie à plus de 6 500 000 en2007) a eu un impact important sur le PIB [27].

Cette course effrénée vers la téléphonie mobile a presqueinondé le marché congolais des sociétés des télécommu-nications (téléphonie fixe comme mobile). Cette forte de-

mande se révèle être une part importante du PIB, maiségalement une offre importante qui a tiré vers le bas letaux de chômage important du pays.

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4.2 Élevage   7

3.2.1 Téléphonie fixe, mobile et infrastructuregéné-rale

Bien qu'abritant le siège de l'Union Panafricaine des Té-lécommunications, la RDC ne dispose pas d'un réseaude téléphonie publique. D'ailleurs, ce secteur longtemps

sous le contrôle de l'État n'était pas compétitif.C'est en 1986 qu'on assiste à la naissance de la premièrefirme de téléphonie cellulaire qui s’est vue attribuée la to-talité de la gamme de fréquences utilisables et même d’unpréfixe réservé à l’extension ultérieure de l’office des PTT.Quatre années après, le gouvernement décide de libérali-ser. En 2003, la population congolaise s’ouvre au mondegrâce cette fois-ci à la téléphonie cellulaire. Et depuis desopérateurs de téléphonie cellulaire se sont multipliés[28].

3.2.2 Internet

Le public congolais a eu connaissance d'internet vers lesannées 95, au travers d'initiatives privées (quelques cy-bercafés ont vu le jour). Cependant, une décennie après,l’Internet en RDC reste un luxe pour la majorité de la po-pulation dont le revenu est faible.

4 Structure économique

4.1 Agriculture

Avec 80 millions d’hectares de terres cultivables, le Congo pour-rait nourrir près d’un tiers de la population mondiale[29].

Les exportations agricoles ne représentent qu’environ 10% du PIB en 2006, contre 40 % en 1960. Jadis florissant,avec une production plus réduite, le secteur agricole au-jourd’hui de la RDC — totalement paralysé — connaîtune asthénie de productivité conduisant 73 % de la po-pulation congolaise à vivre en insécurité alimentaire[30],les importations de denrées alimentaires (produits de pre-mière nécessité) augmentent et les exportations des pro-duits de rente baissent. La production s’est en effet réduite

depuis quelques années à des activités de subsistance mal-gré des conditions naturelles favorables (environ 97 % desterres arables bénéficient d’une saison culturale de plus de

huit mois dans l’année. De plus, 34 % du territoire na-tional sont de terres agricoles dont 10 % seulement sontmises en valeur).

Ce problème sectoriel, partiellement lié à la faiblesse dela productivité, relève de problèmes d'accès au marché,

d'évacuation des produits, de conservation, de la perte demain-d'œuvre agricole (à la suite des conflits et aux mala-dies endémiques) et des semences de qualité, de l’utilisa-tion de techniques inappropriées, et du manque d’instru-ments de travail adéquats.

Cependant, l'agriculture   reste le principal   secteur del'économie, représentant 57,9 % du  PIB en 1997. Lesprincipales productions exportées sont le café, l 'huile depalme, le caoutchouc, le coton, le sucre, le thé, et le cacaotandis les cultures vivrières concernent essentiellement lemanioc, la banane plantain, le  maïs, l 'arachide, et le riz.En 1996, l'agriculture occupait 66 % de la population ac-tive.

4.2 Élevage

L’élevage, dont les capacités potentielles varient entre 30et 40 millions de bovins avec une charge bétail de 1/6à 1/12 pendant toute l'année, n'est pas encore la prioritédu gouvernement[18]. Il est peu développé en Républiquedémocratique du Congo, en partie en raison des condi-tions naturelles qui ne sont pas favorables à l'élevage dugros bétail, sur une grande partie du territoire. La  forêtdense n'a pas de pâturages et la trypanosomiase, véhicu-lée par la mouche tsé-tsé, sévit à l'état endémique dansla plupart des régions basses du pays. Les régions mon-tagneuses de l'est et du sud-est (Kivu) sont, en revanche,propices à l'élevage. Le bétail y aurait été introduit par despopulations tutsies venant des pays voisins. Cet élevageest pratiqué par des populations de pasteurs spécialiséesou par quelques rares ranches modernes. Les techniquesd'élevage restent cependant rudimentaires chez les éle-veurs traditionnels et les soins vétérinaires sont peu pra-

tiqués.Les effectifs du cheptel bovin ont été estimés au niveaunational à environ 11 277 130 têtes. Ils sont en constantebaisse depuis1990, avec une chute de 11 % en 1993 et 18% en 1995. Outre ce troupeau, dans presque tous les vil-lages, un petit cheptel de caprins, de porcs, d'animaux debasse-cour (volailles) vit en liberté autour des cases et à lapériphérie des villes. D'une manière générale, même si laviande, surtout les morceaux « nobles », est de moins enmoins consommée par les couches défavorisées, qui pri-vilégient les bas morceaux (capa), la poule (1 000 t. im-portées mensuellement) ou le poisson bon marché dans

leur alimentation, la production de viande et de volaillesdemande de recourir aux importations. De même, la pro-duction d'œufs et de lait est très insuffisante.[réf. nécessaire]

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8   4 STRUCTURE ÉCONOMIQUE 

4.3 Industrie

Le   secteur industriel   n'a contribué pour 5,6 % auPIB en  2003. Autrefois important, il est actuellementcomposé de quelques petites usines dans le   textile,l’agroalimentaire, la chimie et le secteur des biens d’équi-

pement. Toutes les branches de production ont souffert dela crise qui frappa le pays. Les industries manufacturièresont été coupées de leurs sources d’approvisionnement enmatières premières et de leurs débouchés en produits fi-nis ; elles n’utiliseraient qu’entre 15 et 17 % des capacitésproductives installées[27].

Le secteur secondaire est très peu développé et caracté-risé par une forte présence de l’État, marginalisant ainsile secteur privé. La plupart des sociétés sont publiques ouà participation mixte, avec souvent une participation ma-joritaire de l’État. Malgré le processus de privatisation encours (programme PMPTR), l’État reste le principal opé-

rateur dans la plupart des secteurs économiques commel’énergie, les mines, les forêts, l’hydraulique, le transportet le bâtiment.

La République démocratique du Congo se lance dans lamise en place de zones économiques spéciales pour en-courager la renaissance de son industrie. La premièreZES devrait voir le jour en 2012 dans la commune kinoisede N'Sélé et sera consacrée aux agro-industries. Les auto-rités congolaises prévoient déjà d'en ouvrir une autre dé-diée aux industries minières (dans le Katanga) et une troi-sième consacrée aux cimenteries (dans le Bas-Congo)[31].

4.4 Services

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Le secteur des services est dominé par les transports etles télécommunications. Timidement, il a commencé àattirer des investisseurs. Le secteur tertiaire a représen-té 27,9 % du PIB en 2005 et affiché un  taux de crois-sance réel de 7,8 %, essentiellement dû aux bonnes per-formances des transports, des télécommunications et des

services financiers[32]. Si le conflit a fortement détérioréla qualité des infrastructures routières, fluviales et ferro-viaires, la reprise amorcée en 2003/04[Quoi?] a soutenula demande de transports en commun dans les grandesvilles.

4.5 Secteur informel

L’économie de la République démocratique du Congo estaujourd’hui bien plus pauvre qu’elle ne l’était à l’indépen-dance. La désorganisation de l’offre et l’érosion presque

continue de la demande l’ont entraînée depuis les années1970 dans une spirale négative, provoquant l’informalisa-tion de secteurs entiers, voire leur « criminalisation », jus-

Congolaise transportant des bananes.

qu’à ce que le pays s’installe dans une économie de guerreà la fin des années 1990[33]. En 1990, selon un Rapportde la conférence nationale souveraine, le secteur infor-mel représentait près de 60 % des activités économiques.Douze ans après, il est évident que ce pourcentage repré-sente plus de 80 % des activités[34].

Selon les statistiques du BIT la population œuvrant dansl’économie informelle estestimée à 19 871 347 personnessoit 72 % de la population en âge actif.

La part de l’économie informelle   dans la créationd’emplois s’est accrue continuellement au point de deve-nir le « secteur dominant » de la République démocra-tique du Congo[35]. L'économie informelle en République

démocratique du Congo revêt plusieurs formes.Bien que le volume de production de ce secteur a grande-ment augmenté, le secteur informel congolais ne joue pasun rôle essentiel dans l'économie nationale, fournissantdes revenus minimum à ses employés.

4.6 Secteur privé

Articles détaillés : Pillages de Kinshasa, Crise congolaiseet Zaïrianisation.

Le secteur privé a évolué, depuis environ trois décennies,dans un environnement particulièrement difficile. En ef-fet, depuis les années 1970, les effets conjugués de l’ef-fondrement des cours de cuivre et du crash pétrolier surl’économie, les mesures suicidaires de  Zaïrianisation etde la radicalisation, ainsi que des grèves régulières et unclimat d’insécurité généralisé des années 1990 ont contri-bué à briser l’essor des secteurs productifs, en installantun climat de méfiance, particulièrement auprès des opé-rateurs économiques expatriés, entraînant ainsi la fuite decapitaux.

Les pillages de 1991 et 1993 ainsi que les guerres de 1996

et 1998 ainsi que les conflits armés ont également conduità la destruction de l’outil de production et ont eu commecorollaire le découragement des investisseurs étrangers et

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9

le tarissement de l’aide publique au développement, prin-cipale source de financement de l’investissement public.L’on constate à la même période un recul de l’investisse-ment de 13 % en 1990 à 4,4 % en 2000. Il en résulte laperte d’emplois et la baisse des revenus, à la suite de la fer-meture d’un nombre important d’entreprises accentuant

ainsi le chômage et la pauvreté dans le pays. En 2005, letaux d'activité s’est situé à 63,1 % au niveau national dont50,8 % en milieu urbain et 68,1 % en milieu rural. La pré-dominance des emplois dans la petite entreprise familialeagricole met en exergue la fragilité du marché du travailet les difficultés des conditions de vie des ménages[14].

Les petites et moyennes entreprises sont confrontées à unenvironnement politique et économique défavorable ain-si qu’à un cadre réglementaire inadapté et mal appliqué.Cette situation les a mises dans un état d’essoufflement eta conduit à une forte baisse de leur activité. La plupartdes PME et PMI ont été créées dans le but d’exploiter les

opportunités que présente un environnement protection-niste. Au stade actuel de la mondialisation, de libérali-sation de l’économie et d’intégration régionale, ces PMEet PMI souffrent d’un manque de compétitivité face auxproduits extérieurs à cause des difficultés d’approvision-nement et l’étroitesse du marché national/local[14].

Par ailleurs, depuis déjà des années, le patronat congo-lais regroupé au sein de la Fédération des Entreprisesdu Congo se présente comme l'institution représentant lesecteur privé congolais.

5 Position extérieure

Carte des États membres le COMESA.

La République démocratique du Congo participe aux ef-

forts de libéralisation au sein de plusieurs organisationséconomiques régionales auxquelles elle appartient, tellesque la  CEEAC, le  COMESA  et la  SADC. La Répu-

blique démocratique du Congo fait également partie despays bénéficiant de tarifs commerciaux préférentiels avecles États-Unis dans le cadre de l’AGOA, et avec l’Unioneuropéenne dans le cadre de l’initiative « Tout sauf lesarmes ». Par ailleurs, les autorités ont initié une réformede l’office des douanes et mis en place un guichet unique

depuis un certain temps, au port de Matadi, pour facili-ter les formalités et permettre un meilleur contrôle desrecettes fiscales de l’État[27].

Les exportations ont chuté d'1,5 milliard de dollars en1996 à environ 800 millions en  1999. Malgré la pro-gression enregistrée depuis 2000, les exportations, repré-sentant 1,3 milliard de dollars en 2003, n’ont pas encoreretrouvé le niveau des années 1990. Cependant, depuis2001, la part des exportations dans le PIB s’est accrue, de13,3 % en 2001 à 27 % en 2004. Parallèlement, la partdes importations est en forte hausse (passée de 12 % duPIB en 2001 à 27,4 % en 2004), traduisant la reprise des

investissements d’infrastructures et la mise en place duréseau GSM. Cette évolution a entraîné un déficit com-mercial, qui s’élevait à plus de 0,4 % du PIB en 2004[27].

En 2003, les flux d’investissements étrangers ont atteint132 millions de dollars et représentaient 23,6 % de laformation brute de capital fixe. Les IDE (investissementsdirects étrangers) en RDC se sont élevés à 500 millionsde dollars en 2006, contre 405 millions en 2005 et unemoyenne annuelle de seulement 5 millions entre 1990et 2000. Les investisseurs étrangers, plus particulière-ment les Chinois et les Sud-Africains, ont diversifié leursplacements dans le secteur minier mais également dans

l’énergie et le secteur bancaire[36]. Avec le retour de lapaix et le succès des élections, les montants d’IDE de-vraient encore augmenter. Déjà, il y a décrispation au ni-veau des investisseurs. Ils viennent de plus en plus nom-breux et divers.

Par ailleurs, l’aide publique au développement a reprisprogressivement depuis 1999, et le soutien financier de lacommunauté internationale est l’une des clés du redresse-ment économique. Le FMI a accordé un prêt de 750 mil-lions de dollars dans le cadre de la FRPC (Facilité pourla réduction de la pauvreté et la croissance) sur la période2002-2005, et la Banque mondiale un prêt de 450 mil-

lions de dollars dans le cadre de son ERC (Crédit pourla reprise économique), 214 millions ayant été approu-vés en septembre 2003 et 200 millions en février 2004.En 2004, l’aide extérieure dépassait un milliard de dol-lars, dont près des deux tiers provenaient des institutionsmultilatérales[37].

6 Rôle de l'État

6.1 Implication directe dans l'économie

En 1966, les puissantes industries minières du Kasaï etdu Katanga ont été nationalisées. C'est alors l’âge d’or du

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10   6 RÔLE DE L'ÉTAT 

Congo, maintenant indépendant : en 1967 1 franc congo-lais vaut alors 2 dollars américains, les écoles publiques sedéveloppent et l’exode rural s’accélère. À partir de 1973,le pays est touché par une crise économique aiguë, dueà l’effondrement des cours de cuivre et au crash pétro-lier. La corruption se généralise et l'inflation devient ga-

lopante, tandis que Mobutu privatise de nombreuses en-treprises à son nom ou aux noms de ses proches (étantdonnée l’insuffisance de préparation de nouveaux pro-priétaires de biens économiques et financiers, on assisteà une véritable hécatombe : les entreprises connaissentle lock-out les unes après les autres) (zaïrianisation etradicalisation)[38]. Ce sombre tableau se verra complétépar des grèves régulières et un climat d’insécurité géné-ralisé qui ne va commencer à s’estomper qu’au début dunouveau millénaire.

Ces multiples et diverses causes vont pousser les nou-velles institutions (Gouvernement de transition) à penser

à de nouvelles formes d’intervention d’État pour renver-ser la vapeur. Parmi les structures enfantées par celles-ci,avec l’appui de leurs partenaires, on retrouve COPIREP,BCECO, et autres.

Le Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises Pu-bliques (COPIREP), structure mise en place aux termesdes Décrets no 136/2002 du 30 octobre 2002 et 04/047du 20 mai 2004, est le conseil du Gouvernement, char-gé de conduire la politique de la réforme des entreprisespubliques (surtout dans les secteurs considérés rentablespour l’État : mines, énergie, transports, télécommunica-tions et finances).

L’offensif du gouvernement se traduit par une recherchepermanente des ressources et de partenariat pour ainsicombler, mieux répondre efficacement aux besoins deson économie. De ce fait, après la Chine, le pays se rap-proche des autres pays dits émergents, notamment le Bré-sil et l’Inde.

6.1.1 Politique économique

Taux de croissance du PIB et volume de PIB par habitant 

La situation économique et financière de la Républiquedémocratique du Congo qui a prévalu, à la fin du siècle

dernier, à amener l’économie à une très profonde dégra-dation. Aucun pan de l’économie n’y a échappé. Un tauxde croissance négatif (atteignant même –4,3 % en 1990 à–11,4 % en 2000) et un taux d’investissement qui s’élevaità 8,5 % en 1997 est tombé à 4,5 % en 2000 ne pouvaientavoir que comme conséquence une paupérisation consi-

dérable de la population congolaise. Le revenu par tête esttombé de 191 dollars américains en 1990 à 80 dollars en2000. L’inflation est demeurée très vive, atteignant, parexemple, 3642 % en 1991, 9796,9 % en 1994 et, plus ré-cemment, 511 % en 2000. Les finances publiques se sontsoldées constamment par d’importants déficits couvertsessentiellement par les avances de la Banque centrale duCongo. La monnaie nationale a perdu l’essentiel de savaleur sur le marché des changes ; en dépit de multiplesréformes monétaires. L’hyperinflation et la dépréciationmonétaire, consécutives à l’expansion inconsidérée des li-quidités intérieures, ont inexorablement contribué à l’ef-

fritement du pouvoir d’achat des ménages[39]

.Confronté aux déséquilibres macroéconomiques, à lamontée considérable de l’endettement et à la dépression,le pays s’est vu être contraint, dans les décennies 70 et 80,à adopter une gamme de politiques recommandées parle Fonds monétaire international et la Banque mondiale.Des politiques de stabilisation mêlées aux mesures de ré-gulation conjoncturelles n’ayant pour fin que le rétablis-sement des équilibres budgétaires et des paiements exté-rieurs ont été appliquées dans les premières années, avantd’être complétées, plus tard, par des politiques structu-relles (ajustement structurel). Visant toute la sortie du

pays dans la récession dans laquelle elle s’est plongée.Quelle que soit l’analyse faite, les approches monétaire dela balance des paiements et de l’absorption se rejoignentpour désigner, au Congo, comme cause principale du dés-équilibre externe, le financement monétaire de l’État àl’occasion de ses déficits budgétaires récurrents et impor-tants. Ici, les impératifs de stabilisation économique et fi-nancière ne sont devenus vraiment apparents que lorsqueles déséquilibresextérieurs ont été profondément rompus.La dévaluation s’est imposée, à chaque fois, comme leprincipal instrument pour résorber les déséquilibres[11].

En dépit de la succession des programmes de stabilisa-

tion, force est de constater que le recul de la productionet l’aggravation des déséquilibres interne et externe ontpersisté. Ce qui soulève, bien entendu, la question perti-nente tant de l’opportunité que de l’efficacité de ces pro-grammes. Sur ce dernier point, certains analystes ont sou-tenu que le peu de succès rencontré par les programmesde stabilisation dans les années 1970 et 1980 tiendraitau caractère fragile et irréaliste de leurs objectifs, carils étaient « axés essentiellement sur le rétablissement deséquilibres financiers et accessoirement sur la relance del’appareil de production »[40],[41].

Depuis déjà des années, le   gouvernement   a pris de

nouvelles orientations à travers une gamme des me-sures d’ajustement économique portée successivement

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6.3 Monnaie   11

par le Programme Intérimaire Renforcé (PIR) et le Pro-gramme Économique du Gouvernement (PEG) mises enœuvre respectivement en 2001 et 2002. Ses différentespolitiques macroéconomique augurent des perspectivesprometteuses. Le changement de la contre-performanceéconomique de la décennie 90 en performance écono-

mique, le retour sur le sentier de la  croissance écono-mique, la relative stabilité des prix et du taux de changesont tant d'éléments à enregistrer dans le compte de cespolitiques[42]. Et «  progressivement, on y assiste à la re- prise de la coopération structurelle avec ses principaux par-tenaires au développement ; en même temps qu’arrivent de plus en plus d’investisseurs potentiels désireux de s’instal-ler dans le pays »[43]. Pour certains économistes congo-lais, cette situation positive est à la fois le résultat de lastabilité macroéconomique, conjuguée avec les effets desréformes structurelles ainsi que les dividendes de la paixretrouvée[44].

En revanche, la situation économique de la RDC demeureencore précaire, comme peuvent en témoigner des déficitsbudgétaires du dernier trimestre de l'année passée. Et lepays occupe, en 2008 selon la Banque mondiale, le 178e

position, c'est-à-dire la dernière place, sur la liste des paysdu monde considérés d'après leurs capacités à offrir deréelles facilités de faire des affaires[45].

6.2 Lutte contre la corruption

Indice de perceptions de la corruption : la RDC occupe en 2007 la 168 e  place sur 179 avec un score de 1,9 sur 10[46]

L'économie   de la RDC souffre de plusieurs pro-blèmes, notamment la corruption. Le rapport de l’ONG

Transparency International  attribue chaque année desmauvaises notes à la République démocratique du Congo.Pour l'année 2006, elle s’est classée 6e pays le plus cor-rompu de la planète et 3e de l'Afrique[47].

Cependant, la situation n’a pas toujours été ainsi. Ce n'estque quelques mois après l’âge d’or du Congo, c’est-à-direà partir de 1973, quand le pays est touché par une criseéconomique aiguë, que la corruption se généralise, prin-cipalement à cause de la privatisation par Mobutu denombreuses entreprises à son nom ou aux noms de sesproches (zaïrianisation) et des politiques de grands tra-vaux (éléphants blancs)[38]. De manière générale, les nou-

veaux propriétaires de biens économiques et financiersn'étaient pas suffisamment préparés pour assurer une ges-tion de moyen et de long terme de l'outil de production.

Ceux[réf. nécessaire] qui n’ont pas fait faillite ont placé d’im-menses investissements en   Occident.  Mobutu détourneles devises d’État de telle façon qu'en 1984, il est un deshommes les plus riches de la planète avec 4 milliards dedollars, l’équivalent de la dette extérieure du pays.

Par ce mouvement, la corruption élit domicile dans toutesles structures du pays. À l'arrivée de Laurent-Désiré Ka-bila, vinrent aussi les politiques impopulaires et une nou-velle impulsion, qui, justement, vont temporiser cettevague.

Le gouvernement de transition n'a pas ébauché de projetsefficaces pour combattre la corruption. D'ailleurs, avecle « 1+4  », la corruption atteint de nouveaux sommets.En revanche, l'avènement de la Troisième République té-moigne de la volonté de tourner la page en changeantl'image du pays. Ainsi, on sent une « ferme volonté »d’éradiquer la corruption.

À l'été 2007, le gouvernement congolais s’est lancé dansla campagne de « changement des mentalités ». Une cam-pagne qui a été fortement critiquée en raison de sa courtedurée.

6.3 Monnaie

Articles détaillés : Zaïre (monnaie) et Franc congolais.

Le Congo a une longue historique des instruments moné-taires depuis la période précoloniale : commençant par les

coquillages (quiranda, N’zimbu) en passant par les tissus,les métaux et pour terminer les animaux domestiques.Aussi tôt qu’elle entre en contact avec l’extérieur, d’autresinstruments d’échange apparurent dont : les cauris, les tis-sus de fabrication européenne, les perles de fabricationeuropéenne, le laiton d’origine européenne et le sel im-porté. C’est avec l’indépendance qu’elle veut affirmer sonautonomie en lançant sur le marché la monnaie fiduciaire.

Cette dernière, à l’heure actuelle, reste l’une des monnaiesles plus instables du monde. D’apport parce qu’elle a été àplusieurs reprises démonétisée, et ensuite parce qu’elle aété dévaluée. Entre 1960 et 2007, diverses réformes mo-

nétaires ont été mises en place : la monnaie congolaise aété dévaluée quatorze fois. La dévaluation s’est imposée,à chaque fois, comme le principal instrument pour résor-ber les déséquilibres. Toutes ces dévaluations ont presquepour origine le déficit des finances publiques qui a dû êtrerésorbé par la planche à billets[48].

Depuis l’indépendance, la RDC a adopté trois régimes deschanges, à savoir :

•  Régime de change fixe :  1960 – septembre 1983où la monnaie congolaise a été rattachée successi-vement au franc belge, au dollar américain et puisau DTS

•  Régime de change contrôlé :   septembre 1983   –février 2001

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12   6 RÔLE DE L'ÉTAT 

•  Régime de change flottant : depuis février 2001

De plus, dans la vie économique du Congo démocratique,il y a deux périodes où il est noté un véritable phénomèneinflationniste de la nature de sous-développement. La pre-mière va de 1960 à 1967 et la seconde de 1990 à 1999.L’inflation de la première période «  est une inflation dutype institutionnel. Celle-ci trouve sa cause profonde dansla désarticulation de l’organisation politique dès l’acces-sion du pays à l’indépendance »[49]. La seconde est « ca-ractérisée par des mutations politiques avec l’amorce du processus démocratique, mutation ayant les mêmes inci-dences économiques néfastes que durant 1960-1967, in-cidences liées à la faiblesse des gouvernements et à une gestion économique et budgetaire laxistes »[50].

Le pays est entré dans la spirale hyperinflationniste avecdes taux d’inflation à quatre chiffres à des niveaux impen-sables (9786,9 % en 1994). À part 1997 oùle taux d’infla-tion est tombé miraculeusement à 13,7 %, les autres an-nées sont caractérisées par une très forte inflation[51]. Aucours de la période 2001–2005, le taux d’inflation annuelmoyen a été 367,4 % et le taux de change de la monnaienationale par rapport au dollar américain s’est dépréciéen moyenne de 70,5 %[52]. Néanmoins, cette situationsemble s’améliorer depuis. C’est exactement en 2001 quel’on assiste à une baisse drastique du niveau général desprix qui va être ramené à une inflation à un chiffre.

Par ailleurs, l’histoire monétaire de la   République dé-mocratique du Congo  se révèle être importante auxyeux des économistes dans la mesure où elle offre unchamp d’étude vaste et riche pour vérifier quelques théo-ries de l’économie monétaire. Dans ce cadre la réformemonétaire, par exemple, opérée le   22 août 1993 avecun changement de signes monétaires illustre avec beau-coup d’évidence le rôle de l’élément confiance dans lamonnaie. À la suite du refus des deux provinces du Kasaï(Kasaï-Occidental et Kasaï-Oriental) d’utiliser les nou-veaux signes monétaires, il s’est créé, dans le pays,un nou-vel espace monétaire où les anciens signes monétaires ontcontinué à circuler malgré leur démonétisation[53] ,[54].

6.4 Finances publiquesLe budget est largement dépendant des ressources exté-rieures sous forme de dons et de prêts qui, depuis 2003 dé-passent les recettes propres de l’État. Pour l’année 2004,l’appui direct au budget s’élève à plus de 240 millions dedollars, provenant de la Banque mondiale et de la BAD(Banque africaine de développement). Les recettes fis-cales, qui avaient plafonné à 6,9 % du PIB en 2003 (exer-çant de fortes pressions sur le budget de l’État), auraientatteint 7,9 % du PIB en 2004 grâce à un effort ciblé surles grands contribuables et l’administration des douanes.

Le gonflement des dépenses budgétaires est principale-ment lié à la mise en place des institutions de la tran-sition politique et au coût du maintien de la paix. Dans

ce contexte, l’État a dû maîtriser ses autres dépenses,notamment les charges communes comme le carburant,et réduire le gaspillage. Les subventions et les exonéra-tions en matière de produits pétroliers ont notamment étésupprimées, l’augmentation des cours mondiaux du pé-trole étant répercutée sur le prix à la pompe et sur le

prix du transport par l’application d’un mécanisme au-tomatique. Le montant des arriérés accumulés, notam-ment avant l’année 1997, demeure un problème impor-tant. Certains fonctionnaires ne sont plus payés depuis desannées.[réf. souhaitée]

Actuellement, les dépenses de santé, d’éducation et d’in-frastructures économiques de base dépendent exclusive-ment des financements extérieurs[27].

La dette extérieure est très élevée (12,6 milliards de dol-lars ou près de 200 % du PIB à la fin 2004). En ce quiconcerne la dette bilatérale, la RDC a signé en septembre2002 un accord de restructuration avec le Club de Paris eta bénéficié d’un allègement de 67 % du service de la dette.Ensuite, dans le cadre de l’initiative PPTE (Pays pauvrestrès endettés), l’allègement a été porté à 90 % et repré-sentait 100 millions de dollars en 2003, 200 millions dedollars en 2004 et, à partir de 2005, entre 200 et 400 mil-lions de dollars par an. Plusieurs pays ont indiqué leur vo-lonté d’effacer la dette dès que le pays aura atteint le pointd’achèvement, et même dès à présent (pour la Suisse)[27].La Belgique donne chaque année 200 millions d'euros àla République démocratique du Congo, une ancienne co-lonie belge.

6.5 Banques

La monétisation du déficit public, qui poussait l’inflationvers des niveaux très élevés, a été largement maîtrisée àpartir de 2002. Dans le même temps, la BCC (Banquecentrale du Congo) était dotée de nouveaux statuts éta-blissant son indépendance dans la conduite de la politiquemonétaire (même si ses hauts dirigeants sont nommés parle président de la République) et limitant les avances auTrésor. Le taux d’inflation, qui culminait à près de 900 %pendant la décennie 1990-2000 et 357 % en 2001, a ainsi

été ramené à un taux à un chiffre depuis 2007 (9,9 %). Ilest depuis, peu ou prou, à ce jour stable[27].

La maîtrise de l’inflation a permis à la BCC de diminuerprogressivement son taux d'escompte, passé de 27 % en2002 à 6 % au premier semestre de 2004, avant de re-monter à 14 % en août 2004 du fait des tensions infla-tionnistes. Cependant, étant donné la faible bancarisationde l’économie et le mauvais fonctionnement du systèmebancaire, la manipulation des taux d’intérêt n’est pas uninstrument efficace de régulation de la masse monétaire.La BCC doit par ailleurs faire face à un fort accroissementde la demande de liquidités, en raison notamment d’un re-

tour relatif à la confiance en la monnaie nationale, dansune économie très largement « dollarisée ». Les acteurséconomiques effectuent l’ensemble de leurs transactions

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7.1 Références   13

en espèces, en dépit de l’absence de grosses coupures[27].

La crédibilité des banques a été fortement ébranlée avecles faillites et le manque de   liquidités. Le nombre decomptes bancaires est infime, environ 35 000. De fa-çongénérale, la couverture géographique du système ban-

caire reste très faible. Il n’y a qu’un guichet pour 2,4 mil-lions d’habitants et il n’existe qu’une dizaine de banquescommerciales  dont l’essentiel des activités est concentréà Kinshasa. Les opérations du secteur bancaire sont limi-tées au financement du commerce et aux opérations dechange. Le montant des crédits à l’économie représentaitmoins de 1 % du PIB  en 2003. Les crédits sont géné-ralement octroyés en dollars, pour une période qui n’ex-cède pas six mois. Il existe peu de transactions sur le mar-ché interbancaire en dépit de l ’émission, depuis fin 2002,de BTR (Billets de trésorerie) par la BCC. Les banquesont fait l’objet d’un important programme de restruc-turation, de recapitalisation et de liquidation. En 2004,

neuf banques avaient été liquidées, dont trois banquespubliques, et sept sont en cours de restructuration. Dessignes encourageants se manifestent toutefois avec l’arri-vée de capitaux étrangers dans le secteur (Citibank, Stan-bic, Rawbank, etc.)[27].

Depuis quelque temps déjà la Banque Centrale du Congopense à la création d’un système financier national. Jus-qu’à maintenant, elle étudie les différentes modalités.Toutefois, la réalité est telle que la création d’un marchédes capitaux ne laisse aucun expert différent. MalingumuSyosyo écrit la plus grande crainte reste non seulementla faiblesse du volume de transaction mais également, le

faible niveau du PIB, d’activité industrielle et commer-ciale qui ne permettent pas de grandes perspectives deviabilité des échanges locaux[55].

7 Voir aussi

7.1 Références

[1]   site (en) Classement des pays selon l'IDH 2007 (PNUD)

[2]  https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/cg.html

[3]   Colette Braeckman,   Le Congo et ses amis chinois,   leMonde diplomatique, septembre 2009.

[4] A. Coyen, « 50 années de vie coloniale belge. » Sociétébelge des ingénieurs et des industriels, Bulletin mensuel,n°7-8, 1935

[5] [H.Almeida-Topor, L'Afrique au XXIe siècle, ArmandColin, 2e éd., 2003]

[6] Fernanand Bézy, Problems of economic Development of Congo  in EAG Robinson, Economic Development forAfrica South of the Sahara

[7] André Huybrechts, Transports et structures de développe-ment du Congo. Étude du progrès économique de 1900 à1970, Mouston et IRES, 1970

[8] Van Der Straeteur,  Essai sur l'évolution économique duCongo belge, Bruxelles, Waverbergh, 1923

[9] « Indépendance, inflation, développement. L'économiecongolaise de 196 à 1965 », IRES, Lovanium, Paris,Mou-ton et Cie, 1968 (Collection « Recherches africaines »

[10] Damien Millet,   La dette de Mobutu,   Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde, 16 septembre 2004

[11] Kabuya Kalala, F., et Tshiunza Mniye, « L’économiecongolaise en à l’horizon 2002-2005 : contraction, frac-tionnement et enlisement » ; Marysse, S., et Reyntjens,F. (dir.), L’Afrique des Grands lacs. Annuaire 2000-2001,Paris, L’Harmattan, 2002

[12] Benoît Kudinga, Le gouvernement congolais, garant del’instabilité macroéconomique, Le Potentiel , 7 mars 2006.

[13]   Sur le reprise des relations entre la Banque mondiale et legouvernement de la RDC.

[14] République démocratique du Congo, Document de la stra-tégie de croissance et de la réduction de pauvreté , juillet2006

[15]  http://www.lepotentiel.com/afficher_article.php?id_article=59493&id_edition=4246

[16] Faustin K., « États généraux des mines : une occasion deredéfinir la politique minière de la RDC », Journal Le Po-tentiel , n° 4263, 8 mars 2008

[17] Munsala Buakasa, « Des milliards USDchinois à la portéedelaRDC», Journal L'Observateur ,n°2804du28janvier

2008

[18] Programme National de Relance du secteur agricole, Kin-shasa le 27 février 1997, p. 87

[19]  Énergie hydraulique des barrages d’Inga : Grands poten-tiels pour le développement de la République démocra-tique du Congo et de l’Afrique

[20] Bienvenu-Marie Bakumanya, Snel : gros risque de rater lemarché sud africain, in Journal le Potentiel , n° 4230, 29janvier 2008

[21] Faustin Kuediasala, Tunis se penche sur les mécanismes de gestion durable du bassin du Congo, Journal le Potentiel ,n° 4226, du 24 janvier 2008

[22] J.‑C. Yawidi, Procès de la société congolise, éd. Mabiki,Bruxelles, 2008

[23] Lecasdel’îleRukwanzienditlong. RDC-Ouganda : négo-ciations autour de « l’Ile Rukwanzi » sur fonds du pétrolein Journal le Potentiel , n° 4226 du 24 janvier 2008,  LaRépublique démocratique du Congo abandonne le pétroleà l'Ouganda in Journal le Potentiel , n° 4243 du 13 février2008.

[24] Martin Enyimo,   La FEC et le ministère de tutelle se penchent sur la relance du tourisme in Journal le Potentiel ,n° 4245 du 15 février 2008

[25]  La Chine met le paquet au Congo — Le Soir 

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14   7 VOIR AUSSI 

[26] Tino Mabada, Le Brèsil après la Chine in AfricaNews,Série II, n° 151 du vendredi 25 à dimanche 27 janvier2008

[27] OCDE, Perspectives économiques en Afrique 2005, RDC

[28]   NTIC

[29] Eric Tollens, professeur et agronome à l’Université catho-lique de Louvain. Cité dans § CO, la revue de la coopéra-tion belge au développement, Nº. 4, pp. 32–33, La Voixdu Congo.

[30] source : FAO

[31]   Le “paradis” oùle droit fera la loi, l'Echo, novembre 2010.

[32] OCDE, Perspectives économique en Afrique, 2005, 2006

[33]  CENTRE de DEV DT 178 : Congo 1965-1999 : Les es-poirs déçus du « Brésil africain »

[34] Bakandeja wa Mpungu, L’informel et le droit écono-mique : les incidences des pratiques commerciales sur lefonctionnement de l’économie. Voir Journées des droits del’homme sur : « La déclaration universelle des droits del’homme et la construction de l’État de droit » , UNIKIN,19-20 février 2002, p. 2.

[35]   RDC, États deslieux desgroupes sectoriels et thématiques

[36] Perspectives économiques en Afrique

[37] OCDE, Perspectives économiques en Afrique, 2005

[38]  Les années Mobutu (1965-1989) : l'accroissement expo-nentiel d'une dette odieuse

[39] Lire pour de plus en détails Kabuya Kalala, F., et TshiunzaMniye, « L’économie congolaise en 2000-2001 : contrac-tion, fractionnement et enlisement », Marysse, S., etReyntjens, F. (dir.), L’Afrique des Grands lacs. Annuaire2000-2001, Paris, L’Harmattan, 2001.

[40] Banquedu Zaïre,« Bref aperçu de la situation économiquedu Zaïre en 1977 », Supplément au Rapport Annuel 1976,p. 7

[41] Mubake Mumeme, «   Programmes de redressementdes équilibres fondamentaux de l’économie zaïroise :1976-1977 », Cahiers Economiques et Sociaux, I.R.E.S.,

Kinshasa, vol. XVI, décembre 1978

[42] Kodila Tedika, La stratégiede réduction de la pauvretéen RDC, où en sommes nous in Journal Le Potentiel , n°4278, mardi 25 mars 2008

[43] Jeune Afrique L'intelligent, Enfin la normalisation desrelations avec la communauté financière internatio-nale, n° 2163 du 24 au 30 juin 2002

[44] Le Potentiel, n° 3467

[45] Ben Clet, Climat d'affaires  in Journal Le Potentiel, n°4289 du 7 avril 2008. Rapport 2008 de la Banque mon-diale sur le Climat d'affaire.

[46] (en) Tableau de l’indice de la corruption 2007 (Transpa-rency International)

[47]  La RD Congo classée 6e pays le plus corrompu de la pla-nète. Elle signale enfin que la RDC s’est maintenue à la 6e

position depuis 2004, position qu'elle attribue entre autresà la persistance de la pauvreté.

[48] KabuyaKalala et Kikassa Mwanalessa, Stabilisation éco-

nomique et financière au Zaïre, de 1978 à 1980. Desdévaluations en cascade à la démonétisation, Kinsha-sa, Cepas, 1980.

[49]  Mabi Mulumba, La monnaie dans l’économie, Kinshasa,CERDI, 2001, p. 157-158

[50] Mabi Mulumba, op. cit., p. 160

[51] Mabi Mulumba, op. cit.

[52] Paul Luwansangu, Bilan économique de la RDC 2001-2005 : est-ce la finde la malédiction? , Journal Le Potentiel ,n° 3467, 6 juillet 2005

[53] Kabuya Kalala et Matata Ponyo Mapon,  L’espace mo-nétaire kasaïen, crise de légitimité et souveraineté moné-taire en période d’hyperinflation au Congo (1993-1997),Éditions L'Harmattan, Paris, 1999

[54] « En effet, lorsque la population n’a aucune confiance enune monnaie, celle-ci meurt de sa belle mort malgré uneimposition légale ». Mabi Mulumba in  Les dérivés d’une

 gestion prédatrice, le cas du Zaïre devenu République dé-mocratique du Congo, CRP, Kinshasa, 1998, p. 170.

[55] Malingumu Syosyo,   Plaidoyer pour la création d’unebourse des valeurs en RDC , Journal le Potentiel , n° 4224

du 22 janvier 2008

7.2 Bibliographie

•  Bezy, F., Problèmes structurels de l'économie congo-laise, Louvain-Paris, 1957.

•  Coquery Vidrovitch, C.,   Histoire économique duCongo (1880-1968), Paris, 1970.

•  Mabi Mulumba, Les dérivés d’une gestion prédatrice,

le cas du Zaïre devenu République démocratique duCongo, CRP, Kinshasa, 1998.

•  Mutumba Lukusa, Désequilibre macroéconomique et ajustement au Zaïre, 1976-1987 , PUK, 1990.

•   Mubake Mumeme,   Structures économique, com- portement sociaux et formation des prix : es-sai d'explication de l'inflation. L'expérience zaïroise1960-1980, Academia Brylant, Belgique.

•   Oasis Kodila Tedika et Francklin Kyayima Muteba,Sources de la croissance en République démocra-

tique du Congo d'avant Indépendance. Une analysepar la cointégration, CRE Working paper, n°02/10,juin 2010.

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7.4 Liens externes   15

7.3 Articles connexes

•   République démocratique du Congo

•  Banque centrale du Congo

•  Liste des entreprises de République démocratiquedu Congo

•   Économie de l'Afrique

•  Port de Kinshasa

•  Port de Matadi

•   Régions pétrolières en Afrique

7.4 Liens externes

•   Portail officiel du Gouvernement

•   Fédération des Entreprises de la République démo-cratique du Congo

•   Agence nationale de promotion des investissements

•   Portail des affaires en République démocratique duCongo

•  Ministère du Budget

•  Banque centrale du Congo

•  Bureau centrale de coordination du Ministère des

Finances•  Ministère des Mines

•  Comesa, DRC

•   Portail de l’économie

•   Portail de la République démocratique duCongo

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16   8 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE L’IMAGE 

8 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

8.1 Texte•   Économie de la République démocratique du Congo   Source :   https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_R%C3%

A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo?oldid=115569979 Contributeurs :  Vargenau, Sebjarod, Spooky, Phe, Nnemo, Bibi Saint-Pol, ~Pyb, Ollamh, Hégésippe Cormier,Romary, Moyogo, MaCRoEco, Pixeltoo, Orthopedix, Criric, Vberger,Leag, Poulos, LaurentJerry,Stéphane33, Gribeco, Like tears in rain, Zetud, Romanc19s, Remy34, David Berardan, Pok148, EDUCA33E, Poppy, Oasisk, Gene.arboit,Jerome66, Litlok, AlphaBot, Crouchineki, PoM, Knightelf, Cirdec, Croquant, Oxo, Boretti,Pautard,Antonov14,Papa6,Ji-Elle, Bel Adone,Ahbon?, Barbetorte, Liquid-aim-bot, Jonathan71, Mikani, NicoV, Rakela, Rémih, Le cloporteur, Clem23, Auxerroisdu68, Nono64, Se-bleouf, Alchemica, Liberty 84, Analphabot, Salebot, GabHor, Mr Accountable, Isaac Sanolnacov, TXiKiBoT, Bapti, Aibot, Chicobot,BenjiBot, Ptbotgourou, ZX81-bot, Dsant, Udufruduhu, Vlaam, Dhatier, ZANDOO !, Bloody-libu, DumZiBoT, Sardur, Mistercaillou, BO-Tarate, Anuanua, HerculeBot, WikiCleanerBot, Vob08, ZetudBot, Bub’s wikibot, Guillaume70, Elfix, Lord Predator(le vrai !), Herr Satz,DSisyphBot, Cantons-de-l'Est, Geo803, SassoBot, Xqbot, MerlLinkBot, Nouill, Lomita, Super Bazooka, Toto Azéro, AntonyB-Bot, JoaoXavier, Fcarcena01, Merenge~frwiki, Mightymights, Indeed, OrlodrimBot, Ouikimedia, Hourse1, Addihockey10 (automated), Etiennekd,YFdyh-bot, يجقش خ لع, OrikriBot, Walrat, Addbot, Sapiensse, Nzim, ScoopBot et Anonyme : 25

8.2 Images•   Fichier:Africa_(orthographic_projection).svg   Source :     https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/86/Africa_

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•   Fichier:Emblem-money.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f3/Emblem-money.svg Licence :  GPL Contri-buteurs :  http://www.gnome-look.org/content/show.php/GNOME-colors?content=82562 Artiste d’origine :  perfectska04

•   Fichier:Fairytale_bookmark_silver_light.png  Source :  https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8a/Fairytale_bookmark_silver_light.png Licence :  LGPL Contributeurs : ? Artiste d’origine : ?

•   Fichier:Flag_of_the_Democratic_Republic_of_the_Congo.svg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/6f/Flag_of_the_Democratic_Republic_of_the_Congo.svg Licence :  Public domain Contributeurs :  Travail personnel Artiste d’origine :  Nightstallion

•   Fichier:Gtk-dialog-info.svg   Source :   https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/Gtk-dialog-info.svg   Licence :   LGPLContributeurs :  http://ftp.gnome.org/pub/GNOME/sources/gnome-themes-extras/0.9/gnome-themes-extras-0.9.0.tar.gz Artiste d’origine : David Vignoni

•   Fichier:Inga04.jpg Source :  https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/48/Inga04.jpg Licence :  CC BY 2.5 Contributeurs :  Tra-vail personnel Artiste d’origine :  Alaindg

•   Fichier:Kinshasa-30-juin01.jpg Source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/61/Kinshasa-30-juin01.jpg Licence :  Pu-blic domain Contributeurs :  Transféré de fr.wikipedia à Commons. Artiste d’origine :  Original téléversé par Vberger sur Wikipedia français

•   Fichier:Mobutu_Sese_Seko_1973.jpg  Source :  https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/3d/Mobutu_Sese_Seko_1973.jpgLicence :  Public domain Contributeurs :  Ce média est disponible dans le catalogue de la National Archives and Records Administrationsous l’identifiant ARC (National Archives Identifier ) 194548 Artiste d’origine :  Kightlinger, Jack E.

•   Fichier:Shinkolobwe.jpg   Source :   https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c6/Shinkolobwe.jpg   Licence :  Public domainContributeurs :  http://www4.bfn.org/nuclear/shink3.jpg Artiste d’origine :  Chalux

•   Fichier:UMHK_1917.jpg Source :  https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/80/UMHK_1917.jpg Licence :   Public domainContributeurs : http://www.lardc.com/aveboo/Pages/elivil.html Artiste d’origine :  Inconnu

•   Fichier:Vegetation_rdc.svg Source :  https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/13/Vegetation_rdc.svg Licence :  CC-BY-SA-3.0 Contributeurs :  Image:Végétation de la rdc.JPG Artiste d’origine :  Aliesin

•   Fichier:World_Map_Index_of_perception_of_corruption.png   Source :    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/04/World_Map_Index_of_perception_of_corruption.png Licence :  CC-BY-SA-3.0 Contributeurs :  own work, used data from TransparencyInternational Deutschland e.V. Artiste d’origine :  First version : MrNett1974 (2005) ; Update Version : Lencer (2007)

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