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VERS L’ECONOMIE DURABLE Des pistes pour sortir de la Crise Elections présidentielles 2012

éConomie durable

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VERS L’ECONOMIE DURABLE

VERS L’ECONOMIE DURABLE

Des pistes pour sortir de la Crise

Elections présidentielles 2012

Des pistes pour sortir de la Crise

Elections présidentielles 2012

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Comment comprendre la crise économique

actuelle?1973-2012

Une grille interprétative

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Avant 73, les Trentes Glorieuses

furent une période faste

Dans les pays occidentaux (Europe, Amérique, Australie, auxquels il faut adjoindre le Japon), la réussite économique conjuge plusieurs facteurs qui ont disparu depuis:

✦ un pétrole qui ne coûtait presque rien

✦ Des matières premières et des produits agricoles achetés à des prix très faibles

✦ une production manufacturière efficace grâce au Taylorisme, produite dans les pays occidentaux et exportée dans le reste du monde

✦ des territoires disponibles pour développer l’économie et l’urbanisation au détriment des zones agricoles et naturelles.

Le moteur du développement des pays Occidentaux fut le pétrole. Toute la construction de nos sociétés, nos modes de vie et nos économies ont été bâtis autour des hydrocarbures. Ce moteur reste encore aujourd’hui central dans nos modes de fonctionnement (énergie, transport).

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Aprés 73, la situation se dégrade progressivementle prix du pétrole commence à augmenter. Progressivement, le coût de cette matière première fondamentale dégrade la balances des paiements des pays occidentaux

les autres matières premières suivent le même processus

A la fin des années 80, la libéralisation économique et la globalisation commencent à dégrader les positions industrielles des européens et des américains

L’urbanisation entraîne une densification des espaces qui rend de plus en plus coûteux l’achat de terres.

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L’aggravation de la crise à partir de 2008 a pour racine la pénurie de

ressourcesHydrocarbures, matières premières et agricoles, territoires à urbaniser ou à aménager, toutes ces ressources deviennent rares et chères.

Cela accroît les dettes des Etats, des entreprises et des ménages. La crise des dettes des Etats européens y trouve ses racines. De même, la crise financière américaine de 2008 s’explique en grande partie par la recherche de financement pour des terrains constructibles dont le prix devient de plus en plus élevé.

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Crise économique/crise écologique

La crise économique actuelle est donc fortement dépendante de la crise écologique

La crise écologique se caractérise principalement par la pénurie de ressources. Ces pénuries sont peu visibles car la globalisalisation a tendance à gommer les manques ponctuels qui peuvent surgir sur des marchés précis. Dans le monde entier, ces pénuries ont un coût de plus en plus élevé pour les populations et pour les économies locales.

S’attaquer aux racines de la crise économique nécessite de se préoccuper des causes de la crise écologique.

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Le coeur du problème:les ressources

Ce qui caractérise la situation actuelle, c’est son irréversibilité.

Les ressources actuelles en territoires, en matières premières et en hydrocarbures sont limitées et le seront plus encore dans les années à venir

l’organisation de nos espaces de vie, de production, de consommation est difficilement modifiable. Nos réseaux de transport structurent l’espace de manière pérenne.

le temps de l’espace fini commence.

La situation réclame une vision globale et des idées innovantes pour espèrer sortir d’une situation qui peut sembler immérédiablement compromise.

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Quelle stratégie de relance pour les pays

occidentaux?

des propositions volontaristes

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Croire en un nouveau cycle économique

Fin XVIIIéme-début XIXéme : Première révolution industrielle: charbon, machine à vapeur, chemin de fer, révolution des élites et impulsion par des territoires innovants

Depuis le début du XXéme siècle : Deuxième révolution industrielle, pétrole, moteur à explosion, automobile, massification et densification des territoires

Quelles caractéristiques pour un nouveau cycle économique?

Le XXIéme siècle doit être celui d’une nouvelle révolution économique et écologique. Les fondamentaux de cette révolution seront les Energies renouvelables, le moteur électrique, la diversification des moyens de transport, la durabilité des ressources

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Les fondements de cette révolution économique et

écologiquela première fonction de la stratégie choisie sera de travailler à la durabilité des ressources. Celle-ci seront de plus en plus coûteuses. Les pays qui arriveront les premiers à s’affranchir de leur dépendance à ces ressources disposeront d’un avantage comparatif sur les autres pour sortir de la crise.

Les bouleversements nécessaires vont entraîner des besoins d’équipement importants. Ces investissements seront un facteur important de relance économique, créant des emplois et dynamisant des secteurs économiques d’avenir

Cette révolution n’est pas un simple toilettage économique limité à quelques niches (le photovoltaïque, l’éolien, ...). Elle touchera l’ensemble des activités humaines des pays occidentaux.

Cela réclame une politique volontariste : la seule libéralisation économique ne peut donner l’impulsion nécessaire. Or, celle-ci est nécessaire pour éviter une dégradation inévitable étant donné l’irréversibilité du processus de crise économique.

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Un seul outil peut permettre de donner cette impulsion : la fiscalité

Politique libérale, politique réglementaire, politique d’information: tous ces leviers montrent leurs limites car les Etats n’ont plus les moyens d’agir et de peser sur les choix des acteurs économiques.

Les acteurs économiques choisissent majoritairement les anciennes pratiques polluantes car elles restent moins chers. Seuls les acteurs les plus éclairés et les plus riches peuvent faire des choix judicieux vers des produits et des services écologiquement responsables. De plus, les nouvelles pratiques écologiques réclament des investissements importants que les différents acteurs, trop endettés, ne peuvent faire.

La fiscalité est alors le seul outil capable de changer cette situation et d’inverser le rapport de force entre les anciennes pratiques polluantes et les nouvelles pratiques durables.

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Cette fiscalité a des caractéristiques innovantesElle doit être incitative, et pour cela, elle doit permettre de différencier clairement les anciennes pratiques des nouvelles pratiques écologiquement responsables.

Elle doit être très progressive dans les contributions demandées. Il faut en effet laisser la liberté aux acteurs concernés de choisir en connaissance de cause.

Elle doit permettre d’investir dans les nouveaux équipements nécessaires pour réussir cette révolution écologique: la totalité de l’argent récolté doit être utilisé pour financer les équipements nécessaires.

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Le concept clé de contribution incitative

La taxe carbone, le bonus-malus automobile, le principe du pollueur payeur sont des tentatives de fiscalité environnementale désuetes car elles sont inadaptées aux enjeux de l’économie durable qui réclament des investissements importants. De plus, ces outils fiscaux sont souvent rigides ou sans conséquences sur le choix des acteurs.

Les contributions incitatives sont une nouvelle génération d’outils de fiscalité environnementale qui fonctionnent selon les principes suivants:

✦ Elles sont étroitement spécialisées et adaptées à un secteur économique et à une situation donnée

✦ la contribution demandée est très faible mais s’applique sans dérogation à toutes les activités polluantes et non durables

✦ Elle évolue de manière croissante et cette croissance est connue à l’échelle d’une décennie pour que les acteurs puissent prendre librement leurs décisions de manière rationnelle

✦ La totalité des contributions récoltées est redistribuée au même secteur économique et aux contribuables concernées pour les aider à investir dans des équipements qui permettent des activités durables et non polluantes