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Ecotourisme
Poitou-Charentesen
Les Deux SèvresLe Marais Poitevin
Les 49.000 hectares du Marais Poitevin classés
Grand Site de France et qui constituent la secon-
de zone humide du pays (après la Camargue)
s’étendent sur 3 départements et se composent
de plusieurs sortes de marais: des vasières (marais
maritimes) et prés salés, les marais desséchés, de
style polders, canalisés pour y favoriser la culture,
et les marais mouillés, inondés en hiver.
Pourtant, si la nature y règne en maître, c’est
l’homme qui a façonné ces paysages au fil des siè-
cles et en fonction de ses besoins. Quand les Pic-
tons s’installèrent au creux du golfe qui porte leur
nom, ils entreprirent d’assécher cette vaste zone
de marécages mêlant eau de mer et eau douce
et habitée depuis le néolithique. Les Romains vin-
rent y exploiter le sel, assurant ainsi la prospérité
de la région, suivis dès le 7e siècle par des moines,
qui continuèrent les travaux d’assèchement pour
mieux pouvoir cultiver les sols. Devenues riches et
puissantes, les abbayes creusèrent également des
canaux et bâtirent des digues pour protéger les
champs des inondations au moment des crues,
ménageant de grandes parcelles non cultivées
en bordure de mer pour absorber les déborde-
ments des marées. Mais les guerres de Cent Ans
anéantirent les travaux des moines et la nature
reprit ses droits jusqu’au 16e siècle, quand Henry
IV fit appel à des spécialistes hollandais pour assé-
cher à nouveau le marais. Des maraîchers vinrent
alors s’y installer pour cultiver les parcelles, faire
paître du bétail ou exploiter les forêts. Les derniers
travaux importants eurent lieu au 19e s., donnant
au Marais Poitevin son aspect actuel, avec des
parcelles plus grandes, des barrages et écluses
pour réguler les eaux et des canaux élargis pour
le trafic fluvial…
2 • www.lejournaldeleavsion.be
VisiteLa Maison du Marais Poitevin, à Coulon
Pour se faire une meilleure idée des différents secteurs,
de l’évolution historique du territoire, de sa fragilité et
de l’attachement que lui vouent les Maraîchins, une
visite à la Maison du Marais, installée dans un beau
bâtiment patrimonial (la Maison de la Coutume, qui
doit son nom à la taxe que venaient jadis y payer les
bateliers), constitue une excellente introduction à la
découverte du marais.
Plusieurs salles thématiques y présentent des aspects
importants de la vie quotidienne des Maraîchins,
comme le batai, cette barque à fond plat menée,
debout, à la pigouille et qui fut longtemps l’unique
moyen de transport local, ou encore les différentes
manières, parfois très étonnantes, de pêcher l’an-
guille, qui se fait plutôt rare aujourd’hui dans les eaux
du marais, alors qu’elle demeure une spécialité ré-
gionale, toujours au menu des restaurants des envi-
rons. Mais le clou de la visite est le «maraiscope», une
grande maquette animée par des jeux d’éclairage,
un diaporama, des bruits de fond et d’intéressants
commentaires historiques. La visite se termine par un
passage par la boutique, qui propose livres et autres
documents sur le Marais, les oiseaux et autres aspects
environnementaux ou historiques de la région, ainsi
qu’un beau panel de produits du terroir.
Maison du Marais Poitevin: Place de la Coutume,
Coulon . Pour plus d’infos:
www.maisons.parc-marais-poitevin.fr/maison-du-
marais-poitevin/
www.maison-marais-poitevin.fr
ActivitéDécouverte de la Venise Verte en barque
Pays de chemins d’eau niché entre Maillé et Niort, la Venise Verte s’étend sur une zone naturelle classée d’environ
20.000 hectares de marais mouillés dans le département des Deux-Sèvres et offre sans doute le paysage le plus
original. Les innombrables fossés et canaux, bordés de frênes têtards, parfois doublés d’une rangée de peupliers, y
forment un bocage «aquatique» à mailles serrées. La complexité du site, le peu de routes qui le sillonnent et les mul-
tiples voies d’eau qui le parcourent limitent les possibilités de visites, qui ne se font donc qu’en passant de village en
village, en voiture, mais surtout en vélo (les deux roues bénéficient de chemins balisés beaucoup plus nombreux que
les routes et donc de bien plus de possibilités d’itinéraires) ou en barque. Plusieurs localités proposent des balades
en bateau à fond plat, version agrandie du traditionnel «batai». Autrefois, presque toutes les familles possédaient un
batai, unique moyen pour rejoindre les zones exploitables. Aujourd’hui encore, le bateau reste fort utile et sert toujours
au transport du bétail et des produits cultivés sur les îles.
Les balades en barque durent généralement entre 1h30 et 2h en sillonnant les canaux, conches ou «rigoles» de la
Venise Verte. Le Maraîchin qui vous servira à la fois de «gondolier» et de guide vous fournira plein d’explications sur la
flore et la faune peuplant le marais, mais aussi sur la vie quotidienne d’hier et d’aujourd’hui de ces paysans singuliers,
qui vivaient pauvrement dans ce décor naturel magnifique, mais difficile à exploiter.
Pour plus d’infos sur le Marais et sur les possibilités de balades en barque: www.marais-poitevin.com
www.lejournaldeleavsion.be • 5
Visite et activitéLe Parc ornithologique des Oiseaux du Marais Poitevin
Inscrit dans le réseau Natura 2000, le Marais Poitevin
constitue une zone importante pour la préservation de
nombreux habitats aviaires et forme un véritable couloir
migratoire pour les oiseaux, qui y sont d’ailleurs très nom-
breux (250 espèces y séjournent!). Pour sensibiliser le pu-
blic à la protection de cet environnement et lui permet-
tre de découvrir 70 des espèces présentes dans le Marais,
ce parc de 8 hectares offre des balades sur un parcours
balisé peuplé d’oiseaux, mais aussi de végétaux typiques
de cette zone humide, identifiés par des panneaux qui
en expliquent, par exemple, les vertus médicinales. Dans
le bâtiment d’accueil, on peut également visionner un
film qui nous fait survoler le Marais Poitevin et nous dé-
voile les mystères de la vie de ses habitants ailés.
Autre intérêt d’une visite au Parc ornithologique: la pro-
menade en barque, avec ou sans batelier (on peut louer
seulement la barque et se débrouiller tout seul au moyen
d’une carte), sur certains des cours d’eau les plus secrets
et les plus authentiques du marais sauvage.
Les Oiseaux du Marais Poitevin: Le Petit Buisson, Saint-Hi-
laire-La-Palud. Le Parc ferme du 15 septembre jusqu’aux
vacances de Pâques.
Pour les horaires et tarifs:
www.oiseauxmaraispoitevin.com
ActivitéVisite en calèche avec la Maison du Cheval
Autre manière «verte» de visiter le Marais: la calèche, qui vous emmènera, au rythme du cheval de trait, pour une
heure de jolie balade à travers le marais communal de La Garette, le long de conches, de «rigoles» et de pâtu-
rages encadrés de peupliers et de frênes têtards. Une autre façon d’aborder la Venise Verte sur des chemins de
traverse uniquement empruntés par quelques piétons et vélos…
Ces promenades sont organisées sur rendez-vous ou deux fois par jour en haute saison, en fin d’après-midi.
La Maison du Cheval: La Garette (Sansais): www.maisonducheval.com
6 • www.lejournaldeleavsion.be
VisiteA la découverte des villages typiques du Marais Poitevin
Très calmes hors saison, certains des villages du Marais Poitevin sont pris d’as-
saut en été. C’est le cas de Coulon, sans doute le plus touristique, avec son
église romane affublée d’un préchoir extérieur. Quand la Sèvre était en crue
et les rues inondées, les barques venaient s’amarrer à des anneaux fixés au
mur de l’édifice et le curé distribuait les hosties en descendant un panier au
bout d’une corde. Quelques terrasses de restaurants bordent le quai où les
barques attendent les clients et les ruelles comptent encore de jolies bâtisses
de pierres, dont la Maison du Marais Poitevin, qui date du 16e siècle.
Autre bourg très prisé par les touristes estivaux: La Garette, un village-rue, ty-
pique du Marais. Les petites maisons y ont été bâties en escalier: un niveau à
hauteur de la rue et le jardin ouvert sur le second axe de communication: le
cours d’eau (on l’appelle d’ailleurs «la rue d’eau»). En été, des artisans vien-
nent y occuper les pavés, alors condamnés à la circulation.
Dans le minuscule port du Vanneau, une passerelle mène aux jardins com-
munaux, des parcelles dévolues aux habitants qui vont y cultiver fleurs et
«mogettes» (les haricots locaux). Durant le dernier week-end de juillet, pro-
ducteurs et badauds y viennent en barque (on peut en louer) participer au
marché sur l’eau, occasion à plusieurs festivités.
Et si vous cherchez un endroit particulièrement agréable pour découvrir le Marais
en barque, choisissez le village d’Arçais et l’embarcadère Bardet. Quelques An-
ciens vous y piltotent sur les canaux, en racontant une foule d’anecdotes sur la
vie des Maraîchins, avant que les voitures ne viennent supplanter les bateaux…
Pour plus d’infos sur le Marais Poitevin, les possibilités de balades, visites et lo-
gements, y compris des idées de petits forfaits «séjours»:
www.emotion-marais-poitevin.fr
Le Marais Poitevin en vélo
Plusieurs cartes détaillant les pistes cyclables et les sen-
tiers de randonnée pédestre permettent de sillonner le
Marais Poitevin de manière bien plus approfondie qu’en
voiture. En tout, 800 km de sentiers balisés et sécurisés,
dont 300 dans le marais mouillé deux-sévrien, offrent de
nombreuses occasions de découvrir le patrimoine natu-
rel et architectural de cette vaste zone classée «Grand
Site de France» depuis 2009.
La Bicyclette Verte loue des vélos, mais propose aussi
des forfaits avec logement et autres séjours à la carte,
mais toujours en vélo.
Plus d’infos: www.bicyclette-verte.com
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Chambres et table d’hôtesCouette et Potager d’Antan, à Coubortiges
Aux portes du département des Deux-Sèvres, à quelques kilomètres de Melle et de ses églises romanes,
«Couette et Potager d’Antan» abrite 3 chambres d’hôtes et un gîte dans une ancienne ferme en pier-
res du pays et deux petites dépendances joliment aménagées autour d’une cour-jardin en rectangle.
L’une des chambres est installée au premier étage dans un décor romantique avec lit à baldaquin; la
seconde, avec son mobilier de style poitevin et son ciel de lit, se trouve au rez-de-chaussée et possède
une entrée privative, tandis que la troisième profite de l’intimité d’une adorable annexe avec courette
et meubles de jardin, équipée d’une cuisinette et aménagée dans un style campagnard sur deux ni-
veaux, pour mieux accueillir une famille de 4 personnes. Avec son jardinet, sa grande cheminée et ses
deux chambres spacieuses pouvant loger jusqu’à 5 personnes (+ un bébé), le gîte possède également
une entrée privée et beaucoup de charme.
Trois soirs par semaine, Annie propose une table d’hôtes composée de produits bio provenant du jardin
ou de fermes de la région et conctoctée selon des recettes traditionnelles faisant la part belle, selon les
saisons, à des plantes parfois inattendues, comme l’ortie, au printemps…
A certaines dates, des forfaits sont également proposés, incluant l’hébergement, la table d’hôtes et des
activités liées au thème de l’écologie pratique ou comment créer une jardinière de plantes aromatiques
ou fabriquer des produits 100% naturels de soin du visage ou du corps.
Autre forfait sympa: le séjour de deux nuits incluant les petits déjeuners, 2 repas en table d’hôtes et une
balade de 1h30 en 2CV, le temps de découvrir quelques-uns des plus beaux paysages des environs.
Tarifs: 50 ou 52€ pour 2 personnes (68€ pour 3 et 84€ pour 4) pour les chambres d’hôtes, petit déjeuner
inclus. Table d’hôtes: 18€ par personne, apéritif maison compris. Séjour avec balade en 2CV: 180€ pour
2 personnes, ce qui inclut 2 nuitées, les petits déjeuners, 2 repas en table d’hôtes et la visite des environs
en 2CV. Séjour «écologie pratique»: 116€ pour 2, avec 1 nuitée, le petit déjeuner, 2 repas en table d’hô-
tes et un stage d’une demi-journée au choix. Activités seules: 15€ par personne (20€ pour 1 adulte et les
enfants) pour les ateliers. Vous pourrez bien évidemment emporter votre «création».
Couette et Potager d’Antan, à Coubortiges (Pouffonds). Tél: 0033(0)549299513. ou 0033(0)6 64 50 82 30
www.coubortiges-gites.com
A voir dans les environs immédiats:
Labellisé Pays d’Art et d’Histoire, le Pays Mellois compte plu-
sieurs richesses patrimoniales, dont le site des Mines d’Ar-
gent, déjà exploitées sous Charlemagne, qui faisait frapper
la monnaie à Melle, et trois jolies églises romanes. Si vous ne
devez en visiter qu’une, choisissez Sainte-Hilaire, installée sur
un chemin de St-Jacques de Compostelle et classée par
l’Unesco. A l’intérieur, un chœur ultra moderne se marie joli-
ment bien avec le style roman épuré de l’édifice.
Côté écologique, vous pourrez aussi y visiter l’arboretum
et le chemin de la découverte, 3 parcours autour de Mel-
le dédiés aux feuillus du monde entier et totalisant 6 km de
balades piétonnes.
L’Ecolabel Européen
Tous les logements conseillés dans ce reportage sont Ecolabelli-sés et répondent donc tous à des critères en matière d’environ-nement: l’établissement ou le camping doit être implanté dans un décor naturel de qualité, utiliser (notamment pour les chalets de plein air) des matériaux naturels, comme le bois, et des pro-duits d’entretien strictement écolabellisés, avoir recours autant que possible à l’énergie solaire, faire la chasse au gaspillage et trier les déchets. Dans les hôtels et maisons d’hôtes, certaines installations sont également requises (comme des frigos A+…) et des petits détails étudiés pour économiser les déchets (pour le petit déjeuner, préférer les produits bio si possible locaux ou issus du commerce équitable et opter pour les mottes de beurre plutôt que pour des mini portions emballées individuellement, etc.). Ne vous étonnez donc pas de trouver dans la salle de bains un distributeur de savon et pas les petits flacons habituels et plusieurs poubelles vous invitant à participer au tri des déchets. Beaucoup limitent également la durée d’usage de l’eau chaude, pour aider les hôtes à adopter un comportements responsable, notamment en matière d’économie d’énergie…
HôtelHôtel Maison Flore, à Arçais
L’histoire de ces deux petites maisons maraîchines
du 19e s. muées en hôtel commence avec celle de
l’embarcadère familial (Embarcadère Bardet), créé
en 1976. L’hôtel, lui, n’ouvrira ses portes que 25 ans
plus tard, après transformations et aménagements
des bâtisses selon les normes environnementales
exigées par l’Ecolabel Européen et la volonté des
propriétaires de s’impliquer dans une démarche de
développement durable. Les 10 chambres aux noms
de fleurs ou de plantes des marais sont décorées
avec des objets de famille ou chinés dans les envi-
rons. Dans chacune d’elles est indiquée l’origine de
certains meubles ou bibelots: un bureau trouvé dans
une brocante, la «boîte» de toilette de grand-père,…
Servis dans une adorable salle à manger ou sur la ter-
rasse, par beau temps, les petits déjeuners proposent
des produits bio provenant de fermes des environs ou
du commerce équitable, des gâteaux et confitures
maison. Un agréable salon-bibliothèque est à dispo-
sition des hôtes qui peuvent y consulter des livres sur
la région, tandis que, à l’extérieur, chaises longues et
fauteuils leur permettent de profiter du jardin, juste à
côté de l’embarcadère d’où démarrent les balades
d’ailleurs proposées en complément du séjour, avec
ou sans panier pique-nique gourmand. Un havre de
paix plein de charme offrant un accès direct au Ma-
rais et à ses canaux…
Tarifs: 69 à 79€ pour 2 personnes selon la chambre, en
basse saison, et entre 74 et 82€ en haute saison (90
ou 94€ pour une chambre familiale de 4 personnes).
Petit déjeuner: 9,5€ par adulte et 6,5€ par enfant.
Hôtel Maison Flore: Rue du Grand Port, à Arçais.
Tél: 0033(0)5 49 76 27 11.
http://maisonflore.com
Hôtellerie de plein airLe Camping Venise Verte, Hôtellerie de plein air 4* au coeur du Marais Poitevin
La situation de ce camping 4*, au cœur d’un site naturel classé, lui permet déjà de répondre à l’un des prin-
cipaux critères d’attribution de l’Ecolabel Européen, dont il bénéficie d’ailleurs. Autre avantage du décor en-
vironnant: les balades, à pied, en vélo (on peut les louer sur place), en barque (à deux pas, à Coulon) ou en
canoë (également loués sur place) au départ même du site.
En plus des emplacements nus pour tentes ou caravanes, La Venise Verte propose des locations de chalets
avec terrasse et possibilité de séjour clef en main en ½ pension avec mise à disposition, si on le souhaite, de
vélos et canoës. Tarifs: de 350 (en basse saison) à 750€ (en haute saison) le chalet par semaine, un prix variant
également en fonction du nombre d’occupants. Des séjours à thèmes sont également ponctuellement pro-
posés, tel le «Week-end détente éco-cyclo en Marais Poitevin», soit 2 nuits en chalet en ½ pension et vélos à
disposition pendant toute la durée du séjour, des canoës, des plans et itinéraires établis sur mesure, la visite de
la Maison du Marais Poitevin, sans oublier l’usage libre de la piscine. Ouvert d’avril à fin octobre.
Camping La Venise Verte: Route des Bords de Sèvre, à Coulon: tél: 0033(0)5 49 35 90 36.
www.camping-laveniseverte.fr
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Charente maritime
Ile de Ré18.000 habitants peuplent les 83 km2 de l’île de
Ré, un nombre qui se multiplie par 10, en été.
Longue de 30 km sur 4, dans sa partie la plus
large, cette bande de terre est en réalité for-
mée par plusieurs îlots réunis par l’homme et re-
liés au continent par un pont payant. C’est sans
doute ce péage (9€!) qui a permis à l’île de Ré
de conserver son caractère préservé et sa répu-
tation élitiste. Elle est, de fait, très prisée par les
«peoples» y ont des villas tout au nord de l’île, à
Portes-en-Ré, qui bénéficie d’une très belle plage
(Trousse-Chemises) et d’une forêt de pins. Trois
centres de thalassothérapie sont également ins-
tallés dans un somptueux décor, à La Flotte, Ars
et Sainte-Marie.
Ravagée par les Normands, terrain de conflits entre
Français et Anglais, puis entre catholiques et pro-
testants, l’île eut droit à une citadelle Vauban, qui
lui permit de résister à 4 mois de siège. Aujourd’hui,
c’est un endroit paisible (moins en été), où la vigne
occupe une place importante. Les salines sont tou-
jours bien présentes, mais la plupart des sauniers,
faute de pouvoir vivre exclusivement de cette ac-
tivité, se sont aussi reconvertis dans l’agriculture
(l’île est notamment réputée pour ses pommes de
terre grenailles) et l’ostréiculture, sinon l’immobilier
et le tourisme. A plusieurs endroits, vous pourrez
donc vous arrêter chez un producteur et goûter
les vins et pineaux, ainsi que les huîtres. A déguster
également: l’esclade de moules, déposées à la
verticale et couvertes d’épines de pin. On y met
le feu, les moules s’ouvrent et prennent le goût du
pin. Un délice!
Les deux côtes de l’île ont chacune leurs spéci-
ficités. Les quatre ports, à la fois de pêche et de
14 • www.lejournaldeleavsion.be
plaisance, se sont installés au nord. Les plages,
elles, se trouvent sur la côte sud, qui rassemble
donc aussi les campings et les résidences de
vacances, surtout autour de Bois-Plage. Tout au
bout s’étend la plage de la Conche, un spot
pour surfeurs et kite surfeurs, tandis que le phare
des Baleines, haut de 57 mètres, marque l’ex-
trémité de l’île. Du promontoire, la vue s’étend
sur la plage et son cordon dunaire, ponctué de
quelques bunkers de la Seconde Guerre mon-
diale, rappelant que les Allemands occupèrent
l’île jusqu’à la capitulation.
Sur la côte nord, Saint-Martin-de-Ré est la «capi-
tale» de l’île, mais aussi la cité la plus fréquentée.
Autrefois, elle était un important port de com-
merce d’où partaient des bateaux chargés de
sel, de vins et de morues. De riches marchands et
armateurs y avaient donc bâti de beaux hôtels
particuliers, que l’on admire encore autour des
quais et dans les ruelles pittoresques du bourg,
classée par l’Unesco pour ses fortifications. Mais
si la citadelle témoigne de sa position enviée et
stratégique, elle rappelle aussi que c’est de ce
petit port que partaient les prisonniers pour le
bagne de Guyane, après un petit séjour dans la
prison, à l’abri des remparts.
Pour rejoindre Ars-en-Ré, autre localité fort visi-
tée en été, on passe par la partie la plus étroite
de l’île, le Martray. A marée haute, la mer cou-
vre les marais et la route est cernée d’eau des
deux côtés. Entre St-Martin et Ars, que prolonge
Lilleau-des-Liges, une zone ornithologique pro-
tégée, courent les plus belles pistes cyclables,
qui traversent les marais sans rencontrer une
route et donc une voiture…
Le clocher de l’église du village (dotée d’un très
beau portail roman) est emblématique, avec
son sommet peint en noir. En fait, c’est un amer
pour les bateaux et cette couleur, qui tranche
sur le blanc des maisons, se voit de loin, même
dans la brume.
La Flotte-en-Ré mérite également la visite. Les
quais de ce port de charme sont entourés de
terrasses de restaurants et très animés dès les
beaux jours. La Maison du Platin y propose d’in-
téressantes expos consacrées à la vie quoti-
dienne rétaise et des balades guidées qui vous
feront découvrir le patrimoine architectural des
pittoresques ruelles de la localité.
Plus d’infos sur l’île de Ré: www.iledere.com
16 • www.lejournaldeleavsion.be www.lejournaldeleavsion.be • 17
VisiteLa Réserve Naturelle de Lilleau des Niges
Située sur des polders au nord de l’île, la réserve s’étend sur 195 ha de vasières recouvertes par l’océan au gré des ma-
rées et d’anciens marais salants, protégés par des digues et gérés hydrauliquement. Cette alternance de milieux et la
position de l’île, au carrefour des grandes voies de migration d’oiseaux d’eau, explique sans doute que 310 espèces
d’oiseaux s’y succèdent au fil des saisons pour s’y reproduire, s’y nourrir ou s’y reposer. La réserve est ouverte au public
pour des balades accompagnées, une occasion d’observer les oiseaux, mais aussi de découvrir ce paysage particulier
entre terre et mer, fait de marais salants rougeoyants de salicornes à l’automne et de fleurs de moutarde au printemps,
vasières et prés salés jouant à cache-cache avec les marées…
www.lilleau.niges.reserves-naturelles.org
Visite La Coopérative des Sauniers
Le comblement naturel progressif des espaces entre les 4 îlots qui formaient originellement l’île de Ré a permis
aux hommes de gagner jusqu’à 1500 ha de marais salants au nord de l’île, ce qui représente environ 20% de la
superficie totale. Mais si, autrefois, l’extraction du sel représentait l’essentiel de l’activité locale, seuls 460 ha sont
encore exploités aujourd’hui. Le reste des anciens marais salants a été aménagé pour l’ostréiculture et l’aqua-
culture ou dévolus à la Réserve Naturelle de Lilleau des Niges, mais une grande partie reste inexploitée.
L’histoire du sel sur l’île de Ré commence au 15e s. et connut son apogée au 19e s. Indispensable pour la conser-
vation des aliments, il fit l’objet d’un commerce florissant qui employait alors un millier de sauniers, jusqu’à ce que
la période industrielle et l’avènement du chemin de fer ne mettent le sel rétais en concurrence avec d’autres,
faisant ainsi chuter le prix de l’or blanc.
Traditionnellement les sauniers étaient également paysans et les exploitations familiales reposaient donc aussi sur
l’agriculture, notamment sur la viticulture. Certains ont continué sur cette voie. D’autres, plus rares, ont choisi de
se consacrer à la production de sel et se sont groupés dès 1942 en Coopérative des Sauniers de l’île de Ré pour
tenter d’enrayer le déclin et, surtout, pour mettre en commun les moyens de stockage et de commercialisation.
Aujourd’hui, la coopérative regroupe environ 60 producteurs actifs et possède sa propre marque (Les Sauniers
de l’île de Ré), dont la qualité est garantie par label. Une formation permet désormais aux jeunes issus de tous les
horizons géographiques et socioprofessionnels de se lancer dans ce métier, exigeant et physique, aidés par des
Anciens qui leur transmettent également leur savoir-faire.
Afin de partager leur passion et de faire découvrir leur activité au public, les sauniers font visiter les installations de
la coopérative, à Ars-en-Ré (La Cabane des Sauniers), où l’on trouve aussi une boutique proposant le sel local sous
plusieurs formes et conditionnements. On y apprend également plein de choses sur le traitement et le stockage du
sel, mais aussi sur le fonctionnement des marais formés de trois types de bassins creusés dans l’argile et filtrant pro-
gressivement l’eau de mer, sur les 4 saisons de l’activité (le nettoyage et la préparation des bassins au printemps, la
récolte du gros sel et de la fleur de sel en été, le stockage du sel en automne, la remise en état des marais en hiver)
et sur les sauniers eux-mêmes, qui participent activement à la préservation de l’environnement en entretenant
régulièrement ce véritable patrimoine naturel que sont les marais salants. On y observe donc, grâce à leur action,
une abondante flore et faune sauvage, parmi laquelle figurent des espèces rares ou menacées. Poissons et crusta-
cés, plancton et coques attirent les oiseaux qui y trouvent tout ce dont ils ont besoin pour se nourrir et se reproduire.
Une visite très intéressante, surtout si elle s’accompagne d’un petit tour au cœur des marais salants!
Pour plus d’infos sur les produits et les visites: Coopérative des Sauniers de l’île de Ré: Route de la Prée, Ars-en-Ré.
www.sauniers-iledere.com
www.lejournaldeleavsion.be • 19
Activité avec les enfantsLes ânes en culotte de l’île de Ré
Les ânes en culotte rappellent une ancienne tradition rétaise.
Jadis, l’âne était en effet utilisé pour le transport, mais aussi pour
le ramassage des algues et la récolte du sel dans les marais, in-
festés de moustiques. Pour protéger les pattes de l’animal contre
les morsures du sel et les piqûres des insectes, on leur enfilait des
culottes confectionnées avec des restes de tissus, généralement
à rayures ou à carreaux. C’est donc cette tradition que perpé-
tue Mr Léau, éleveur de baudets du Poitou, une race qu’il a lar-
gement contribué à sauvegarder puisqu’elle était en voie de
disparition dans les années 1970. Si vous souhaitez voir d’un peu
plus près ces sympathiques quadrupèdes aux poils longs et épais
qui leur donnent des allures de nounours, rendez-vous devant les
murailles de la Citadelle Vauban de St-Martin-de-Ré, où un trou-
peau paît en toute liberté, ou dans le parc de la Barbette, près
du port. D’avril à la Toussaint, Mr Léau y conduit une vingtaine
d’ânes vêtus de leur culotte et propose des balades aux enfants,
évidemment ravis! Sa boutique vend également des peluches
adorables et des savons aux vertus hydratantes, confectionnés
par une savonnerie de l’île à base du lait de ses ânesses (Savon-
nerie artisanale de Ré, zoning artisanal de Loix).
www.ane-en-culotte.com
Visite et activitéDécouverte d’une écluse à poissons, à La Noue
L’ADEPIR, association de défense des écluses à poissons de l’île de Ré, organise, dans le cadre de l’A.n.c.r.e Mari-
taise, des visites guidées de ces lieux insolites. Elles commencent par un passage dans les salles d’exposition consa-
crées à l’estran, qui double la superficie de l’île à marée basse, à la pêche à pied et, bien sûr, aux écluses, qui
permettaient à la population, pauvre, de ne pas mourir de faim. On suit ensuite le guide sur le «terrain», bottes aux
pieds, pour mieux passer de la théorie à la pratique et découvrir enfin en quoi consistent ces étranges construc-
tions et cette technique de pêche très particulière, que l’on retrouve aussi sur l’île d’Oléron.
Le principe de l’écluse est simple: un muret concentrique fait de pierres sèches sert à retenir les poissons lors-
que la mer se retire. Il suffit alors de se baisser pour les ramasser, mais le mur, lui, demande un entretien régulier.
Au 18e s., l’île en comptait plus de 140. Il n’en reste que 14 aujourd’hui. Et certaines sont très anciennes. Une
véritable curiosité locale!
L’A.n.c.r.e Maritaise: Cours des Jarrières, La Noue (Sainte-Marie de Ré): tarif: 5€/adulte et 2,5€/enfant de 6 à 12 ans.
Réservations souhaitées au 0033 (0)5 46 55 41 38.
www.leseclusesapoissonsdere.com
www.lejournaldeleavsion.be • 21
VisiteLa Maison du Platin, à La Flotte en Ré
Le «platin» est le synonyme rétais de l’estran. Et,
idéalement installée face à ce dernier, cette
maison lui est en partie consacrée, ainsi qu’aux
activités, aux traditions et à la vie quotidienne
des Rétais d’autrefois, illustrées par de vieilles
photos, des outils, des maquettes de bateaux et
autres objets glanés sur l’île.
On y apprend aussi l’histoire de la traversée en-
tre l’île et le continent, qui, des voiliers au pont,
passa aussi par les vapeurs et les bacs. La Maison
du Platin propose également des animations et
des visites guidées de La Flotte sur le thème du
patrimoine, ainsi que des chasses au trésor pour
les familles et la découverte des parcs à huîtres
ou de l’estran.
La Maison du Platin, Association «Flotille en Per-
tuis»: Cours Félix Faure, La Flotte en Ré. Entrée: 4€
(2,5€ /enfant de 6 à 14 ans) en visite libre et 5€ en
visite guidée (3€/enfant).
www.maisonduplatin.fr
VisiteL’Huîtrière de Ré
Brigitte et Tony Berthelot, ostréiculteurs passionnés d’histoire,
vous font partager l’amour de leur métier et de leur île. Ils ont
complété leurs installations par un petit musée où ils présen-
tent une collection d’outils et de costumes issus des greniers
familiaux et de dons de particuliers, et vous parlent de ces
coquillages cultivés au rythme des marées, illustrant leur pro-
pre vécu au moyen de films et autres documents historiques.
Classée «Ferme de découverte» et «Ferme Pédagogique»
sous le label «Bienvenue à la ferme», l’Huîtrière de Ré est une
ferme ostréicole typique située sur un site classé «Remarqua-
ble», dans la partie la plus étroite de Ré, ce qui permet une
alimentation en eau de mer des deux côtés de l’île. Même
si vous comptez passer par la Cité de l’Huître de Marennes,
cette visite vous en apprendra beaucoup sur la vie agricole
(ce qui inclut l’exploitation du sel) et ostréicole propre à l’île
de Ré et sur l’élevage de ces coquillages qui demandent 3 à
4 années de «soins» avant de finir dans nos assiettes. Les com-
mentaires sont très instructifs et souvent étonnants, suivis, en
plus, par une dégustation accompagnée d’un petit verre de
vin blanc, également local. Dans la boutique, vous pourrez
acheter huîtres, bisques de homards ou de langoustines, sel
marin, crème de salicorne et autres produits marins.
Prix de la visite: environ 4€ sans dégustation et 8,5€ avec dé-
gustation finale.
L’huîtrière de Ré: La Maison Neuve, Ars en Ré
www.huitrieredere.com
www.lejournaldeleavsion.be • 23
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llisé
es Hôtel
Les Vignes de la Chapelle,à Sainte-Marie-de-Ré
Membre des Relais du Silence, cet écolodge 3* plein de
charme est idéalement situé face aux vignes, qui s’éten-
dent jusqu’à la mer. Soucieux de son environnement et
respectueux des normes imposées par l’Ecolabel euro-
péen dont il dispose, l’hôtel propose 19 «Lodges» de 1 à
5 personnes formant une sorte petit village autour de la
piscine, avec vue sur la mer et le vignoble familial ou sur
les jardins. Egalement à disposition: jacuzzi, sauna, loca-
tion de vélos. Les lodges se déclinent en 6 types, avec
ou sans duplex et salon, mais toutes (à l’exception des 2
plus «petites» chambres) possèdent une cuisinette et une
belle terrasse de bois équipée de chaises longues.
Tarifs: 85 à 285 € selon le type de logement choisi et le
nombre d’occupants, mais des promotions (àpd 80€)
sont régulièrement proposées sur le site.
La famille Heraudeau est également propriétaire du «P’tit
Déj Hôtel», un 2* situé à deux pas et également écola-
bellisé (tarifs: àpd 49€ pour une chambre double. Petit
déjeuner: 7,5€/adulte et 4€/enfant. Infos: www.ptitdej-
hotel-iledere.com).
Les Vignes de La Chapelle, à Sainte-Marie-de-Ré.
Tél: 0033(0)5 46 30 20 30.
www.lesvignesdelachapelle.com
HôtelLe Peu Breton,
à Sainte-Marie-de-Ré
Installé en retrait de la route à 400 m de la plage de La
Noue, cet hôtel de charme 3* aux allures de maison de
famille rétaise a été complètement relooké en 2006 et
aménagé en fonction des normes de l’Ecolabel euro-
péen. Les 29 chambres sont décorées avec goût, certai-
nes avec terrasse donnant sur la piscine. Un espace de
massage et bien-être et une agréable salle «petit déjeu-
ner» sont également à la disposition des hôtes, qui y ap-
précieront aussi l’accueil très sympathique des propriétai-
res. Tarifs: chambre double confort à 80€ (basse saison),
100€ (moyenne saison) et 130€ (haute saison). Toutes ont
vue sur la piscine. La chambre double standard, donnant
sur la cour intérieure de l’hôtel, est à 70€ (basse saison),
90€ (moyenne saison) et 115€ (haute saison).
Petit déjeuner: 12,50€ par personne de plus de 8 ans et
7,50€ pour les moins de 8 ans, gratuit pour les moins de
4 ans.
Le Peu Breton: 31, Rue de la Cailletière, La Noue (Sainte-
Marie-de-Ré). Tél: 0033 (0)5 46 30 23 55
www.hotelpeubreton.com
www.lejournaldeleavsion.be • 25
HôtelHôtel Restaurant & Spa Plaisir et Elégance Suites Hôtel,Le Bois-Plage en Ré
Doté de plusieurs labels (Qualité Tourisme, Maître Restau-
rateur…) dont l’Ecolabel européen, l’hôtel Plaisir, classé
3 cheminées aux Logis de France, a été pensé comme
un petit village formé de maisons basses entourées d’un
mur, à l’image de l’habitat typiquement rétais, le tout à
une centaine de mètres de l’une des plus belles plages
de l’île. Confortables et élégantes, les chambres sont dé-
corées avec goût et possèdent chacune une terrasse in-
dividuelle et protégée du vent comme des regards. L’hô-
tel Plaisir a été récemment complété par un ensemble
de suites 4*, l’Elégance Suites Hôtel, installé à quelques
pas, de l’autre côté de la rue. Les 7 suites luxueuses, spa-
cieuses (40 m2!) et très contemporaines, sont entièrement
domotisées, équipées d’une baignoire balnéo, d’éclai-
rages led avec jeux de lumières variant de couleurs se-
lon vos envies d’ambiances et autres équipements ultra
sophistiqués. Elles profitent de la piscine chauffée et des
équipements des 2 hôtels, le premier disposant d’un res-
taurant gastronomique et d’un Spa complété par un ins-
titut de massages et soins Thalgo. Ici aussi, les logements
se présentent comme des petites maisons rétaises avec
terrasse équipée à l’abri des regards indiscrets derrière un
mur. La philosophie de l’établissement vise le bien-être
des clients, qui, s’ils le souhaitent, bénéficient d’une totale
«prise en charge», avec visites privées et authentiques de
l’île, paniers gourmands à base de produits rétais pour le
pique-nique, location de vélos ou bateaux, etc.
Le restaurant Plaisir est également une excellente adresse,
classée Maître Restaurateur, Table Gastronomique et 3 co-
cottes Logis de France. Le Chef y propose une cuisine ins-
pirée du Terroir, servant des produits de la mer et du mar-
ché, créative et visuellement aussi jolie que délicieuse!
Tarifs: 85 à 260€ pour une chambre double à l’hôtel Plaisir
et 120 à 299€ pour l’Elégance Suites Hôtel. Des offres pro-
motionnelles et des forfaits de plusieurs jours, avec demi-
pension et activités sont régulièrement proposés sur le site
ou sur le Salon des Vacances de Bruxelles et Liège.
l’Hôtel Plaisir et Elégance Suites Hôtel, Le Bois-Plage en Ré:
tél: 0033(0)546090026
www.hotel-plaisir.com
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llisé
es Hôtellerie de plein air
La Côte Sauvage: des yourtes au bord de la mer
Bien à l’abri derrière un cordon de dunes, ce camping est
installé dans un cadre exceptionnel faisant partie d’une
forêt domaniale littorale, avec un accès direct à la belle
plage de St-Clément-des-Baleines.
Géré selon les règles strictes exigées par l’Ecolabel dont il
bénéficie, le camping propose, en plus des espaces nus
pour caravanes et tentes, des hébergements écologiques
originaux et idéalement situés dans une partie calme, aux
abords des dunes: des yourtes venant tout droit de Mon-
golie avec leur mobilier et capables d’abriter 4 à 6 person-
nes dans un espace de 27 m2. Chacune d’elles bénéficie
également du double espace cuisine aménagé pour 2
yourtes dans une tente séparée. Autres logements écolo-
giques proposés par le camping: des bungalows de toile
entièrement équipés et munis de 2 chambres pour 4 à 5
personnes. En juillet et août, des animations sont organisées
sur le thème de la nature (observation des oiseaux, rallyes
à vélo, sorties crépusculaires…). Prix: àpd 11€ par jour.
Camping Village Center La Côte Sauvage, St-Clément-
des-Baleines: tél: 0033(0)5 46 29 46 63.
www.ecotourisme-poitou-charentes.com
26 • www.lejournaldeleavsion.be
Ile d’Oléron et le bassin de
MarennesSi les îles de Ré et d’Oléron sont pratique-
ment parallèles, profitent d’un microclimat
très agréable, ont la même longueur et un
pont qui les relie à la terre ferme, elles ont
chacune leur identité propre. Oléron est plus
large et sa taille (175 km2) en fait la 2e île de
la France métropolitaine, après la Corse. Elle
a également la réputation d’être plus fami-
liale, moins onéreuse. Et, de fait, les prix sont
bien moins élevés, le passage du pont est
gratuit et l’hôtellerie de plein air prédomine
(on dénombre environ 80 campings pour une
vingtaine d’hôtels). On y retrouve des vignes
produisant pineau et cognac (l’AOC s’étend
jusqu’ici), mais les salines sont plus rares. Par
contre, l’ostréiculture y est très présente et
plusieurs ports se sont spécialisés dans cette
activité, complétant ainsi celle de Marennes,
sur le continent, où plusieurs producteurs affi-
nent les célèbres «fines de claires», proposant
visite et dégustation. Typiques du paysage de
l’île, mais aussi de Marennes: les petits caba-
nons de bois colorés bordant les canaux, qui
servaient aux ostréiculteurs. Les normes euro-
péennes d’hygiène en ont interdit l’usage,
mais elles sont restées et font partie du patri-
moine local. Vous en verrez plusieurs le long
du Chenal de Cayenne, à Marennes, mais
aussi à Port Saline ou au Château-d’Oléron,
sur l’île d’Oléron, où elles ont été reconverties
en boutiques et ateliers d’artisans.
Plus d’infos: www.ile-oleron-marennes.com
28 • www.lejournaldeleavsion.be
VisiteL’huître dans tous ses états!
Bien plus que l’exploitation du sel, aujourd’hui devenue pratiquement anecdotique
sur l’île d’Oléron, l’ostréiculture est devenue l’activité emblématique du bassin de
Marennes-Oléron, réputé pour ses fines de claires au goût particulier et à la «robe»
verte. Les visites sur ce thème ne manquent donc pas, mais la plus incontournable
reste celle de la Cité de l’Huître, à Marennes, qui, en réalité, s’étend tout au long
des 4 km du Chenal de la Cayenne, jusqu’au port installé sur la Seudre, où l’on as-
siste au défilé des chalands à fond plat partant ou revenant des parcs à huîtres. Un
grand espace muséal y a été intégré au monde, réel et vivant, de l’ostréiculture,
avec ses 3000 hectares de terre et d’eau, ses bassins d’affinage, ses producteurs et
ses «cabanes». Ici, le visiteur est totalement immergé dans cet univers particulier, où,
arrêt après arrêt, il en apprendra chaque fois un peu plus sur l’élevage et l’affinage
des huîtres locales, leurs différentes gammes et leurs particularités.
Dans les marais du territoire Marennes-Oléron, l’eau, à marée haute, vient couvrir les
bassins et emprunte les chenaux pour rejoindre des réservoirs, les claires, où sont dé-
posées les huîtres, préalablement élevées dans les parcs à huîtres, sur l’estran. C’est
ce séjour en claires au fond d’argile qui donnera à l’huître son goût si particulier. Un
chemin jalonné de bornes explicatives («Le Chemin des Claires») sillonne le marais,
entre les claires d’affinage, les cabanes d’ostréiculteurs et les canaux d’irrigation.
L’étape suivante nous amène au centre de l’activité, dans la Cabane des claires,
une ferme ostréicole où des professionnels vous expliqueront leur métier et les dif-
férentes étapes de l’élevage et de l’affinage, en illustrant leurs propos d’exemples
concrets, sur le terrain. Un métier exigeant, qui nécessite un grand nombre de mani-
pulations, soins, va-et-vient constants de l’estran aux claires. Plusieurs années aussi,
et des tas d’étapes à respecter, qui rendent beaucoup plus évident le prix de ces
coquillages considérés comme un produit de luxe!
Dernière (ou première) étape de cet intéressant parcours: l’espace muséal de L’Aven-
ture de l’huître, qui dédie 5 cabanes à différents thèmes liés à l’ostréiculture locale: le
territoire, les saisons et marées participant à la singularité de l’écosystème du bassin
de Marennes-Oléron, l’histoire de l’activité et des ostréiculteurs, les techniques ances-
trales et enfin les recettes pour cuisiner l’huître, astucieusement expliquées par un Chef
virtuel. Tous ces thèmes sont illustrés par des films et animations intéressants et parfois
très étonnants, qui concluent de manière originale les différentes visites du parcours.
La Cité de l’Huître (ou, du moins les deux pôles de découverte et les diverses animations.
Le site, lui, est évidemment toujours accessible) est ouverte d’avril à mi-novembre. Tarif
(visites, animations, dégustation et vélo inclus): 9€ par adulte, 5€ par enfant de 6 à 16 ans
(gratuit pour les moins de 6 ans) et 23€ par famille (2 adultes et 2 enfants jusqu’à 16 ans).
Pour plus d’infos: Cité de l’Huître: Chenal de la Cayenne, Marennes:
www.cite-huitre.com
Avis aux gourmands et gourmets: au port, tout au bout du chenal, des restaurants
permettent de déguster des huîtres et autres fruits de mer («Verte Ostréa», pour une
dégustation d’huîtres et autres plats de fruits de mer à prix abordables dans un décor
sans chichis; «Le Buccin», pour une carte plus gastronomique, dans un cadre bran-
ché). De quoi finir très agréablement un parcours qui ne l’est pas moins…
www.lejournaldeleavsion.be • 31
VisiteChez un ostréiculteur: Jacques Baron
Pour passer de la théorie à la pratique, pourquoi ne pas
rendre visite à un petit producteur dans sa «cabane» et
l’écouter évoquer son savoir-faire, mais aussi les difficultés
de cette activité exigeante, qui expliquent sans doute que
de 3600 exploitants en 1985, il n’en reste plus aujourd’hui
que 700. Il vous montrera également, huîtres en main, la
différence entre une fine de claire, une spéciale de claire,
une pousse en claire et une fine de claire verte, ainsi que
les techniques qui permettent d’arriver à ces différences.
Il vous apprendra, si vous ne le saviez pas, que l’huître est
un aliment light, aussi maigre que le poisson. Leurs protéi-
nes étant d’excellente qualité, 12 huîtres, pauvres en cho-
lestérol, peuvent donc remplacer la viande ou le poisson,
d’autant qu’elles contiennent des antioxydants connus
pour leur vertu anti-vieillissement de la peau et assez de
vitamines et d’oligoéléments pour combattre la fatigue.
Et, entre autres petits secrets et astuces d’ostréiculteur, il
vous dira comment ouvrir aisément une huître récalcitran-
te, comment distinguer celles impropres à la consomma-
tion ou comment conserver ces coquillages, pas si fragiles
qu’on le pense…
Pour une visite sur rendez-vous: 0033(0)6 83 87 87 14. Pour lui
commander des huîtres en direct (elles vous arriveront bien
fraîches par colis express, dans un conditionnement prévu
pour ce type de transport): [email protected]
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Hôtellerie de plein airCamping Au Port Punay, à Châtelaillon-Plage
Installé à 200m de la plage des Boucholeurs, dans un quar-
tier encore authentique où l’on cultive huîtres et moules,
au sud de Chatelaillon-Plage, ce camping à taille humaine
super bien entretenu bénéficie également de l’Ecolabel
européen. En plus d’espaces pour les tentes et caravanes,
il propose des chalets de différentes tailles, avec terrasse
et entièrement équipés (télé incluse), certaines avec une
grande baie vitrée. Plus écologique encore: des grands
lodges de toile, dont 2 sur pilotis, à la manière des caba-
nons ostréicoles, avec grande terrasse et deux chambres
meublées. Sur place: location de vélos, piscine, restaurant,
épicerie faisant la part belle aux produits locaux, aire de
jeux pour les enfants et d’engins de fitness en plein air pour
les adeptes de la remise en forme. La gestion est familiale
et l’accueil charmant!
Tarifs: entre 279 et 650€ la semaine pour un lodge de toile
et entre 339 et 920€ la semaine pour un chalet, selon la sai-
son et le nombre d’occupants. Formules «week-end» (hors
juillet et août) de 2 nuits: de 82 à 139€ selon la date pour les
lodges et entre 102 et 200€ pour les chalets.
Camping Au Port Punay: Les Boucholeurs (Châtelaillon-
Plage). Tel : 0033(0)5 46 56 01 53
www.camping-port-punay.com
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Hôtellerie de plein airCamping La Brande, Château-d’Oléron
Egalement écolabellisé, le camping La Brande pro-
pose des locations de chalets et mobilhomes pour
2 à 6 personnes dans des espaces paysagers bien
délimités par des plantes garantissant à la fois un
agréable décor naturel et une bonne dose d’intimi-
té. Il dispose aussi d’une piscine avec toboggans et
organise des activités liées à la découverte de l’en-
vironnement local (balades guidées à pied, en vélo
ou en canoë) et des parcs ostréicoles. Egalement
à disposition: terrain de jeux, mini-club, sauna, ham-
mam, jacuzzi, plusieurs installations de loisirs (bow-
ling, volley-ball, etc.). La mer est à deux pas, juste
de l’autre côté de la route. Tarifs des locations: 275
à 1210€ par semaine, selon la saison et la taille du
chalet/mobilhome.
Camping La Brande, Route des Huîtres, Le Château
d’Oléron. Website: www.camping-labrande.com
Infos pratiquesSituation et accès:
• Encadré par le Pays-de-la-Loire au Nord, le Limousin, la
Dordogne et l’Aquitaine à l’Est et au Sud et par l’océan
Atlantique à l’Ouest, le Poitou-Charentes compte 4
départements: la Vienne, les Deux-Sèvres, la Charente-
Maritime et la Charente.
• L’accès est très aisé en venant de Belgique:
- Par la route: en suivant un itinéraire «tout autoroute»,
via Paris, Orléans, Tours, soit environ 570 km jusqu’à Poi-
tiers depuis la frontière belge (comptez environ 6h30 de
route, avec les arrêts, et 44€ pour les péages).
- En train: un train à grande vitesse relie directement
Bruxelles-Midi à Poitiers (en environ 3h20) et Angoulème
(3h45), sans devoir changer de train ou de gare à Paris.
Très rapide et surtout très pratique! A Poitiers comme à
Angoulème, on peut ensuite louer une voiture (bureaux
de location dans/à côté de la gare).
- Par avion: du printemps à l’automne, Ryanair assure
des vols lowcost Charleroi-La Rochelle (durée: environ
1h), ce qui permet, par exemple, d’organiser aisément
des courts séjours à destination de la Charente-Maritime
(La Rochelle, îles de Ré et d’Oléron, Rochefort…).
Préparez votre voyage sur:www.poitou-charentes-vacances.com
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