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Unité : Systèmes et réseaux d’information sur la sécurité alimentaireLeçon 2 : Le contexte institutionnel

À la fin de cette leçon, vous serez capable de :

• déterminer les types d’organisations chargées de la collecte, de l’analyse et de la notification des données sur la sécurité alimentaire;

• comprendre les défis liés à l’architecture institutionnelle pour l’analyse intersectorielle;

• comprendre l’importance de renforcer le réseautage et la collaboration ; et

• reconnaître la relation entre les systèmes d’information nationaux et subnationaux.

Objectifs d’apprentissage

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Introduction

Cette leçon examine :

la panoplie de responsabilités institutionnelles liées à la collecte, à l’analyse et à la notification de données et d’informations sur la sécurité alimentaire.

les problèmes provenant de systèmes et réseaux d’information nationaux mal intégrés (et ébauche les solutions possibles).

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Arrangements institutionnels pour la collecte de données

La plupart des pays ont divers services statistiques et systèmes d’information qui dégagent des informations pertinentes pour l’analyse de la sécurité alimentaire.

Les intervenants sont les suivants :

Les services statistiques nationaux ; (généralement, ils réalisent des enquêtes et recensements périodiques)

Les Ministères de l’Agriculture, du Commerce, du Travail, de l’Industrie et de l’Environnement

(ils maintiennent des bases de données par thème qui contiennent une pléthore d’information utile).

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Systèmes d’information agricole

Les systèmes d’information agricole :

suivent la production des aliments de base;

complètent le suivi de la production par les systèmes de prévision des cultures;

peuvent également collecter des données sur : - le commerce agricole, - l’utilisation des intrants agricoles, - les systèmes agricoles, et - les niveaux de revenu rural.

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Systèmes d’information sur le marché

Les systèmes d’information sur le marché cherchent essentiellement à renforcer l’efficacité et la transparence du marché. Ils:

collectent et fournissent des informations sur les intrants agricoles et les prix des produits.

suivent également une information plus vaste sur le fonctionnement des marchés agricoles, tels que les volumes échangés, la qualité, les stocks et les frais de transport.

Les données sont collectées régulièrement par des enquêteurs dans les principaux marchés de collecte, en gros et au détail.

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Les systèmes d’information sur la santé et la nutrition collectent des données cliniques et des indicateurs sur la nutrition

(surtout pour les enfants et autres groupes vulnérables).

Systèmes d’information sur la santé et la nutrition


Ces données sont obtenues auprès :

des centres de santé,

d’enquêtes nationales sur la nutrition, et

de systèmes de suivi et de surveillance.

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Il existe également des services d’information répondant à des buts spécifiques de sécurité alimentaire.

Ces services sont souvent créés aux fins suivantes :

évaluer le besoin d’une assistance d’urgence,

cibler l’apport de cette assistance, et

suivre la performance du programme.


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Voici les principaux types de services d’information sur la sécurité alimentaire:

Systèmes d’analyse et de cartographie de la vulnérabilité

Systèmes de suivi de la nutrition et de la sécurité alimentaire des ménages

Systèmes d’alerte rapide


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L’importance d’intégrer les données sur la sécurité alimentaire

L’insécurité alimentaire est un phénomène complexe qui provient d’un certain nombre de causes possibles.

Aussi, les stratégies réussies pour supprimer l’insécurité alimentaire doivent-elles combiner les efforts de ceux qui travaillent dans divers secteurs.

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Et pourtant :

1. Les facteurs qui déterminent les différentes dimensions de la sécurité alimentaire sont généralement mesurés par des systèmes d’information complètement séparés.

2. La responsabilité pour traiter les problèmes de sécurité alimentaire dans les contextes d’urgence et de développement tend à à être séparée. Certains SISA apportent des informations sur l’insécurité alimentaire chronique et d’autres traitent de préoccupations à court terme.

Que peut faire un SISA pour résoudre ces problèmes et formuler des réponses intégrées ?

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Au niveau national :différents ministères et départements collaborent pour concevoir et mettre en œuvre des initiatives intersectorielles.

(Un cadre commun de politiques vérifiera que ces initiatives sont bien coordonnées).

Au niveau international :toute une gamme d’organismes spécialisés et d’organisations de développement travaillent ensemble comme partenaires.

Il est nécessaire de rassembler divers ensembles de données sectorielles pour arriver à une analyse intégrée de la sécurité alimentaire.


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Structures institutionnelles pour l’analyse intégrée de la sécurité alimentaire

Un mécanisme possible de l’analyse intégrée :

Exemple : Le Réseau du Système d’Alerte précoce à la Famine financé par l’USAID (FEWS NET)

Un exemple de système d’information sur la sécurité alimentaire financé par un bailleur de fonds est le Réseau du Système d’Alerte précoce à la Famine financé par l’USAID (FEWS NET).

FEWS NET apporte des informations ponctuelles et rigoureuses sur la vulnérabilité et les premiers signes d’alerte indiquant un problème de sécurité alimentaire. Il couvre trois continents. L’information de FEWS NET s’est avérée tellement utile pour le Gouvernement des Etats-Unis que le projet a bénéficié d’un financement indépendant ininterrompu sur 20 ans.

Mettre en place des structures indépendantes qui collectent et analysent toute une gamme de données sur la sécurité

alimentaire.

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Les structures indépendantes comptent deux inconvénients de taille:

Elles sont souvent entièrement indépendantes des structures nationales .


Leur fonctionnement tend à être très cher.

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Une autre solution pratique pour arriver à une analyse plus intégrée de la sécurité alimentaire consiste à :

améliorer le partage de données qui sont déjà collectées par les différents ministères.


Cette approche comporte plusieurs avantages :

elle évite de reproduire la collecte de données ; elle diminue les coûts ; elle renforce les mécanismes institutionnels

existants (plutôt que de créer des systèmes parallèles).

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Une vision commune et un leadership motivé sont également nécessaires pour se mettre d’accord sur le partage de données.


Il faut cerner les actions nécessaires à la formulation d’un cadre institutionnel (pour relier les systèmes existants au réseau général).

Comment ? En évaluant la situation actuelle du point de vue information obtenue et partagée, ainsi que les missions institutionnelles.

Point besoin en principe d’imposer une structure formelle à l’échange d’information. Il faut pourtant des protocoles d’accord plus formel dans le long terme.

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Meilleur partage de données

Même s’il y a accord pour partager les données, il faut garantir la compatibilité technique.

Compatibilité technique pour le partage de données

Pour de plus amples informations sur les normes, méthodes et outils nécessaires pour garantir la compatibilité technique, prière de voir l’Annexe « Compatibilité technique pour le partage de données. »

la nécessité d’avoir des normes communes pour vérifier que les données des différentes sources sont intégrées

les méthodes et outils utilisés pour la gestion de données

Deux aspects fondamentaux doivent être envisagés :

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Il existe deux options pour l’intégration de données.

Intégration partielle : Un registre peut être créé contenant metadata sur les différentes ressources.

Intégration complète :les divers ensembles de données (de pair avec metadata) sont centralisés en une seule base de données ou serveur. DONNEES

METADATA

DONNEES

METADATA

DONNEES

DONNEES

DONNEES

Meilleur partage de données

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Analyse intégrée

A l’instar de la responsabilité pour la collecte de données, la responsabilité de l’analyse de l’information est souvent partagée entre différents systèmes.

Bon exemple d’une analyse intégrée Pour lire un exemple d’une analyse intégrée, prière de voir l’Annexe “KENYA”

Une analyse intersectorielle conjointe de la situation de sécurité alimentaire demande :

un partage des systèmes de collecte de données et des données ;

une capacité analytique et une bonne coordination institutionnelle.

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Analyse intégrée

Un réseau obtient un consensus : il donne aux décideurs davantage confiance dans l’analyse et les recommandations.

Cela nous mène à l’importance des réseaux.

Un réseau permet à toutes les institutions intéressées et pertinentes de participer à la mise en place d’un système collaborateur d’analyses.

tous les membres ont accès à une vaste gamme de données sur la sécurité alimentaire.

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Relier les activités d’information subnationales et nationales

Les données sont ensuite canalisées vers le haut pour la transformation et l’analyse au niveau national.

Il est important d’envisager les bonnes relations institutionnelles entre les activités nationales et subnationales du système d’information :

Un grand nombre des systèmes d’information d’un pays sont intégrés verticalement avec les données collectées à des niveaux administratifs inférieurs.

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Relier les activités d’information subnationales et nationales

Par ailleurs, l’information sur la sécurité alimentaire est de plus en plus nécessaire pour étayer la prise de décisions au niveau local.

Comment ?

En renforçant la capacité des systèmes d’information décentralisés.

Pour lire un exemple de système d’information décentralisé, prière de voir l’Annexe « Décentraliser les systèmes d’information : FSAU Somalie”

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Résumé

L’analyse de la sécurité alimentaire est une tâche multidisciplinaire, engageant différents secteurs dont l’agriculture, la santé et la nutrition, l’environnement et le commerce.

Généralement, la collecte et l’analyse de données sont gérées indépendamment dans chacun de ces secteurs. Cette division institutionnelle des responsabilités entraîne une connaissance fragmentée des causes de l’insécurité alimentaire.

Une analyse intégrale de la sécurité alimentaire fournira aux décideurs un ensemble complet de recommandations. La solution vient d’une meilleure collaboration entre les systèmes existants de collecte de données.

Une analyse intersectorielle conjointe de la sécurité alimentaire demande un partage de systèmes de collecte de données et de données, une capacité analytique et une bonne coordination institutionnelle.

Il est également important de renforcer les relations institutionnelles entre les activités d’information nationales et subnationales.

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Pour en savoir plus...

Lectures complémentaires :

FAO (2000) Handbook for defining and setting up a food security information and early warning system (FSIEWS).

FAO (2000) SICIAV Boite à Outils : Choix des indicateurs pour un SICIAV national. http://www.fivims.net/images/ToolsandTips/ToolsandTips/French/SelectingIndicators_Fr.pdf

FAO (1998) Comité de la sécurité alimentaire mondiale. vingt-quatrième session.

FAO (2000) Directives relatives aux systèmes nationaux d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité (siciav): généralités et principes.

http://www.fao.org/DOCREP/003/X8346F/X8346F00.HTM

Maunder N. and Maxwell D. (2001) Food security networks in the Greater Horn of Africa. GHA Food Security Update, FEWS NET/CARE, 15th October 2001.

Devereux, S. And Maxwell, S. (2001) Food security in sub-Saharan Africa ITDG

Shoham, J. (2005) Food Security Information Systems Supported by

Save the Children UK: A review. SC UK.

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