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Ecrire pour la jeunesse

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Page 1: Ecrire pour la jeunesse
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Ecrire pour la jeunesse …c’est- Avoir quelque chose à dire, à raconter.- Avoir envie de raconter une histoire à desenfants.- Aimer écrire et/ou illustrer.- Adapter son histoire à l’âge de l’enfantauquel on s’adresse, à ses compétences,son niveau de langage, ses centres d’intérêts- Raconter l’histoire en images et en mots,avec des outils et des techniques littéraireset artistiques.- Rendre son histoire passionnante poursusciter l’intérêt de l’enfant, éveiller sa curiosité,créer la surprise.- S’inscrire dans la production éditorialepour la jeunesse actuelle et sa diversité.

Un livre pour enfants raconte une histoire, lerécit est focalisé sur un ou plusieurs enfants,les instances littéraires sont simples (ChristianPoslaniec)

Une histoire peut naître à tout moment… En observant, en regardant, en dessinant,en écoutant, en écrivant, en rêvant, endiscutant, en réfléchissant, en ressentant …Et aussi …D’une bonne idée… D’un lieu, un objet, un souvenir, une rencontre… D’un mot, un son, une musique, D’une émotion, une sensation,D‘ une image, un texte…

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Sommaire

Ecrire pour la jeunesse ................. p 2Qu’est-ce qu’une histoire ? ................. p 3Structure de l’histoire ................. p 4Qu’est-ce qu’un album ? ................. p 5Composition de l’album ................. p 6Le texte/L'écriture ................. p 7L'image/Les illustrations ................. p 8Illustrer un texte ................. p 9Le support ................. p 10 Connaître son public.../Et la production éditoriale ................. p 12

Vous avez votre histoire ? Maintenant, à vous de jouer !!

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Qu’est-ce qu’une histoire ?Dans une histoire, il se passe quelque chose

C’est un récit (oral ou écrit) d’actions qui sedéroulent entre un début et une fin, dans untemps déterminé, dans un lieu et uneépoque donnés.  Elle est constituée d’une successiond’évènements (réels ou fictifs), péripétiesque vit le héros, avec une articulationlogique entre les différentes parties. Elle repose sur une intrigue. Dans unehistoire, il se passe quelque chose : c’esttoujours, quel que soit le sujet, un problèmeà résoudre, une fin surprenante, un suspenseentretenu...La fiction procure des émotions, fonctionnegrâce à l’imagination, l’identification. Ellefait vivre des aventures par procuration,touche l’affect de l’enfant et ouvre desfenêtres sur l’imaginaire. Elle le fait réagir etl’implique émotionnellement.

C’est l’histoire de…

Qui ? Un héros ? Des personnages ?Quoi ? Quel est le problème posé ? Où ? Lieu de l’action ? Autres lieux ?Quand ? Temps de l’action ? Epoque ?Pourquoi ? Causes, origines du problème ?Comment ? Effets, conséquences, obstacles,solutions ?

Pour captiver son lecteur

Le début accrocheur donne envie aulecteur de poursuivre : il faut le plonger dansl’action, capter son attention par un effetde surprise, évènement ou personnagemystérieux, décor surprenant. Le milieu du récit doit tenir le lecteur enhaleine, avec du suspense, des complications.Si le récit est trop convenu, son dénouementsera facile à deviner et décevant.L’histoire doit être cohérente, crédible, elledoit fonctionner. Les passages entre lesdifférentes parties doivent s’articulerlogiquement. La fin doit être surprenante, il peut y avoirretournement de la situation. Elle estgénéralement heureuse. Le dénouementrenvoie à la situation initiale, avec un hérosidentique ou transformé, ou à une nouvellesituation.

Un personnage

L’enfant entre dans l’histoire en s’identifiantà un personnage. Pour être crédible etpermettre à l’enfant de s’identifier, le hérosne doit pas être parfait, comme dans la vie. Il subit des transformations au cours de sonhistoire.Une histoire, c’est généralement l’histoired’un personnage, à la recherche dequelqu’un ou de quelque chose, ou à qui ilarrive un événement. Le héros rencontred’autres personnages, amis ou ennemis, quile mettent en valeur et le rendent réel.Dans un livre pour enfants, le récit est focalisésur un ou plusieurs enfants. Souvent lespersonnages humains sont remplacés pardes animaux, afin de mettre de la distancepour mieux gérer les émotions.

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Structure de l’histoireSchéma narratif classique

La situation initiale : les premières scènessituent l’action, campent le décor, le lieu, letemps, l’époque. Elles présentent au lecteurce qu’il doit savoir des personnages. Un élément déclencheur : c’est la problé-matique qui va servir de fil conducteur audéroulement de l’histoire. Des péripéties : chaque évènement est enlien avec la problématique, cela évite quele lecteur se perde dans l’histoire etdécroche.La résolution du problème : la fin présente leretour à l’équilibre, à la situation initiale ou àune nouvelle situation.Entre le début et la fin, il s’est passé quelquechose, la situation s’est transformée.

Structures narratives

Une histoire linéaire : elle se déroule selon unenchainement chronologique et logique. Letemps de l’histoire correspond au temps dela narration.Une histoire en randonnée : elle procèdepar accumulation. Les répétitions, lesrencontres successives aident le lecteur àsuivre le fil du récit et à le mémoriser.Une histoire en boucle : sans début ni fin,cette structure permet de comprendre lalogique narrative et le retour à la situationinitiale.

Une histoire, des histoires

Une histoire peut en cacher une autre, oumême plusieurs• Histoires successives : la résolution de l’uneenclenche un nouveau problème, unenouvelle histoire• Histoires alternatives : deux histoires sontracontées en passant de l’une à l’autre• Histoires croisées ou simultanées: ellesjouent sur la notion de temps, d’espace, derêve et de réalité, elles se déroulent enmême temps• Histoires enchâssées : une histoire dansl’histoire

Le narrateur

Le narrateur est celui qui raconte l’histoire.C’est sa voix qui guide le lecteur dansl’histoire. Il peut être un personnage de l’histoire,personnage principal ou secondaire, connuou caché, et s’exprimer à la premièrepersonne «je».Il peut aussi être un observateur extérieur àl’histoire et le récit sera à la troisièmepersonne. Il peut aussi y avoir plusieursnarrateurs, dans le texte et dans l’image.Des éléments de jeux entre l’auteur et sonlecteur peuvent aussi être introduits par lenarrateur : il peut donner son point de vue,mentir etc… Ces éléments sont lisibles demanière différente selon l’âge et lescompétences du lecteur, et sa fréquentationde nombreux textes.

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Qu’est-ce qu’un album ?Une forme littéraire spécifique à la littéra-ture de jeunesse.

Dans un album, l’enfant ne sachant pasencore lire les mots, peut accéder à l’histoirepar l’image. Il est déjà lecteur, capabled’accéder au sens du récit, l’interpréter àpartir des éléments visuels à sa portée.Il se caractérise par la double narration dutexte et de l’image. François Ruy-Vidal ledéfinit comme le «contrepoint entre le texteet l’image». L’histoire y est racontée entextes et en images, ou même uniquementen images. C’est «un art graphique à part entière quiadditionne ses langages (celui du texte etcelui de l’image) en soustrayant leursredondances, en multipliant leurs interactionset en divisant les stéréotypes» (in : Guide del’édition jeunesse).Toutes les composantes du livre contribuentau sens de l’histoire : le format, la couverture,la mise en pages, la maquette, la typographie,le papier ... Pour Marie Wabbes, l’album est un passagede la culture orale à la culture écrite. De lui-même, l’enfant va très vite percevoir la dif-férence entre la langue du récit utilisée dansles livres et celle de tous les jours, même si ilne comprend pas tout

Une grande variété

de types : merveilleux, science-fiction,fantastique, policier, sentimental, historique,aventures…de genres : journal intime, correspondance,construction en abymes, narrateurs multiples,dialogues, journal, autobiographie...de tons : dramatique, humoristique,comique, détaché, naïf, parodique, décalé…

Un support d’expression

L’album est un support particulièrementmotivant pour devenir lecteur, avec ses jeuxde langage, pour le plaisir des mots et deleurs sens, des expressions. Pour Sophie VanDer Linden, l’album est un support d’expressiondont l’unité première est la double-page,sur lequel s’inscrivent, en interaction desimages et du texte, et dont l’enchainementde page en page est articulé. Il tire la grande diversité de ses réalisationsde son mode d’organisation libre entretexte, image et support. ».

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Composition de l’albumDes instances

Trois instances composent l’album : le texte,l’image, le supportL’album prend une forme particulière selonla priorité donnée à l’une ou l’autre de cesinstances : album illustré, album narratif,album graphique. Des interactions existent entre les différentesformes : album illustré / album graphique,album graphique / album narratif, albumnarratif / album illustré

Des formes

Album illustré : le texte est premier et portela narration, l’illustration est subordonnée autexte, le support influe peu ; texte et imagessont conçus séparément ou parallèlement.; les illustrations sont dissociées ou isolées.

Album narratif : la narration est conduite parla combinaison du texte et des images, encollaboration ; texte et images sont conçuspar un auteur-illustrateur ou un duo auteuret illustrateur ; les images sont asso-ciées ou solidaires. Le support vient en sou-tien, sans interférer.

Album graphique : le texte, l’image et lesupport sont articulés en une compositionglobale qui donne priorité à la perceptionvisuelle. L’image est première dans sonrapport au support, le texte est secondaire.Textes, images et mise en scène sont conçusen même temps. Tous les éléments font sens,y compris ceux dépendant de la matérialitédu livre.

La relation texte-image

Dans un album, la narration est partagéeentre le narrateur textuel et le narrateurimagier. Le sens de l’histoire est révélé par leva-et-vient entre texte et image, laconjugaison entre les éléments apportéspar l’un et par l’autre, avec des effets divers.

Redondance  : si texte et image disent lamême chose : l’image se limite à répéter ceque dit le texte, ou elle prend le texte aupied de la lettre.

Complémentarité : le texte et de l’image secomplètent : l’image complète le récit, elleprend en charge une partie de la narra-tion, elle apporte des éléments absents dutexte, le souligne, en dit d’avantage.

Disjonction : le texte et l’image ont chacunun discours propre ; soit ils disent le contraire,ou sont en décalage, ou ils racontent deshistoires parallèles, ou encore l’imagepropose son interprétation de l’histoire.

Pour Anne Herbauts, chaque album est « unjeu perpétuel entre les mots, les formes et lesdessins (…). Elle frotte toujours texte etimage l’un contre l’autre pour interrogerleur rapport et faire jaillir du sens » (BéatriceKahn, Télérama, 13/07/2009)

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Le texteLe texte est une succession de mots, un récitcourt ou long, en prose ou en vers,préexistant au livre, conçu dans le mêmetemps ou créé après, en fonction desimages

Il présente le contenu de l’histoire, le ton, lamélodie, les rimes, la structure du récit, lemode de narration.Il est écrit, soit en amont, soit conçu commeun tout, ou encore créé a posteriori enfonction des images.Il ne dit pas tout, il est même quelquefoisabsent.Il porte une attention particulière au publicdestinataire  : le texte et l’histoire, simplespour les plus petits, doivent être en accordavec les propos et l’âge des enfants.De lui-même, l’enfant va très vite percevoirla différence entre la langue du récit utiliséedans les livres et celle de tous les jours,même si il ne comprend pas tout.

L’écritureEcrivez l’essentiel, et gommez ce qui est superflu !

Chaque phrase, chaque mot sont choisisavec soin : être efficace et concis, veiller àla longueur du texte, à la syntaxe desphrases.

Un vocabulaire rigoureux précis, simple,mais riche. Les phrases courtes, vivantes, évoquent desimages. L’emploi du présent donne durythmeLes textes fluides, bien construits, sont agréablesà lire à voix haute.Des jeux sur les sonorités, sur les mots plaisentaux tout-petits. Des formules répétitives, desrimes aident à structurer le récit et apportentmusicalité et rythme à l’histoire. Le texte comporte entre 0 et 2000 mots pourles jeunes lecteurs, soit un livre de 32 pagesau plus, et un texte de 24 pages maximum(à titre indicatif)

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L’imageL’image peut être isolée, associée, enséquence, ou mêlée au texte. Dans l’album, l’image est prépondérante.Elle peut être le point de départ de l’histoire,qui va se construire au fil des images. Les images peuvent constituer une histoireà elles seules, l’enfant doit pouvoir la lire toutseul, la comprendre.

Elle apporte son interprétation du texte,révélée par le choix des éléments illustrés, lecaractère donné aux personnages,... Elle donne des éléments absents du texte,des indications sur les lieux, le temps quipasse, l’époque, la description despersonnages, leurs attitudes, leurs positions,les transformations.

Elle illustre des moments choisis du récit. Elledit autrement, dit plus que le texte, defaçon implicite ou explicite. Elle ne dit pasce qui se passe entre les pages.

Les illustrationsComme pour le texte, les premières imagessituent l’action, le lieu, présentent le héros.Les personnages marchent de gauche àdroite comme le sens de la lecture. La suites’enchaîne logiquement, chaque imageprépare à la suivante, donne envie dedécouvrir la suite. La fin doit surprendre lelecteur, faire en sorte qu’il s’en souvienne.

Les illustrations pour les tout-petits sont trèslisibles et contrastées, avec despersonnages simples, repérables, et undécor minimaliste. Pour les plus grands, ellesdeviennent plus variées, plus travaillées, lesdétails et décors sont plus touffus, lestechniques plus abouties.

Elles forment le regard esthétique de l’enfant.Il devient un excellent lecteur d’images,attentif aux petits détails amusants, auxdécalages avec le texte qu’il prend plaisirà repérer.

Toutes les techniques d’expressiongraphique peuvent être utilisées parl’illustrateur jeunesse : dessins, encres,aquarelle, pastels, graphisme, peintures,matières, gravures, collages, papiersdéchirés, techniques mixtes, reliefs,ordinateur,…

La couleur joue un rôle important dans lafaçon dont le lecteur appréhende le récit,elle détermine une atmosphère, donne leton de l’histoire.

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Illustrer un texteSi le texte est premier, il est nécessaire de lelire et de le relire pour bien s’en imprégner…Cette lecture permet aux mots de faire naîtredes images, des idées, des formes, descouleurs,… L’illustration peut aussi être àl’origine de l’histoire, les images faisantnaître des mots, des idées,…

Le travail de l’illustrateur commence par larecherche de documents : croquis, photos,objets, costumes pour situer l’action et ledécor de l’histoire, élaborer les dessins, lesesquisses, les croquis des personnages et dudécor, mettre au point leurs caractéris-tiques, les accessoires,...

Le découpage de l’histoire détermine lesscènes que l’on veut illustrer : c’est le«Chemin de fer». Il s’agit de choisir leséléments dits par le texte, ceux dits parl’illustration, les moments de l’histoire àillustrer. Il faut trouver un juste équilibre entreles différentes scènes du récit pour illustrerl’histoire jusqu’au bout et monter le récit enimages de manière cohérente, entre letexte et les images, et entre les imageselles-mêmes.

La mise au net des esquisses est ensuitepossible ainsi que la préparation de lamaquette. C’est l’heure des choix définitifsdu matériel, des techniques, des couleurs,de format, de mise en page.

Une réécriture du texte sera nécessaire pouréviter la redondance. L’important estd’amener le lecteur à entrer dans l’histoire,lui donner envie de tourner les pages pourconnaître la suite de l’histoire.

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Le support

D’autres parties du livre font partieintégrante du narrateur visuel. Ces éléments porteurs de sens au mêmetitre que le texte et l’illustration sont leformat, la page, la double page, la mise enpages, la succession des pages, latypographie, la couverture, le cadre, lescouleurs, le cadrage, la matérialité dulivre… de ceLara - Octobre 2008

Le format détermine le champ visuel et sug-gère aussi un contenu.

Le plus courant est le format rectangulaireen hauteur, utilisable pour renforcer un as-pect de l’histoire. Le rectangulaire «à l’ita-lienne» permet d’exprimer des paysages,des espaces. Un petit format renforce l’as-pect intime, un grand format permet unemise à distance. Le format carré plus abs-trait, permet de concentrer le texte etl’image.

La mise en page s’élabore en fonction ducontenu.

Elle participe pleinement au sens de l’album :La page de droite est souvent la plus char-gée de sens, c’est là que se situe l’action.L’alternance page de droite page degauche permet de jouer avec descontrastes. Le fond de la page est aussi im-portant : un fond blanc met en évidence cequi est montré.La couverture doit introduire l’album, donnerenvie de l’ouvrir, de tourner les pages, deconnaître l’histoire. La page de garde peutêtre unie ou illustrée, la page de titre introduitl’histoire et comporte le titre, les noms del’auteur de l’illustrateur et celui de l’éditeur.La typographie et la position du texte ajoutentdu sens : elles permettent par exemple desavoir qui parle.

La couleur et le cadrage interviennent dansla perception visuelle.

La couleur renvoie à des significations symbo-liques et culturelles diverses et est soumise auxlois de la composition (contrastes, lisibilité).Le cadrage participe à l’histoire. Une imagecadrée permet une mise à distance, unecoupure avec la réalité. Si l’illustration remplittoute la page, le lecteur est pleinementdans l’histoire, effet accentué par la doublepage.Certaines contraintes, imposées par lesupport ou par l’éditeur (format, nombre depages, collection, public visé, impression,papier,…) sont autant de défis créatifs pourdévelopper de nouvelles techniques ou uneapproche graphique novatrice.

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Connaître son public…Ses goûts

Le tout petit aime ce qui tourne autour deson monde : histoires du quotidien, transposéeschez les animaux, histoires de jouets, histoiresavec un héros, dans un univers rassurant.C’est souvent l’ histoire d’une famille, avecpeu de personnages.. Vers 4-5 ans il grandit,est curieux, s’ouvre aux autres et au monde,le livre nourrit son imaginaire. Il se méfie des livres explicitement pédago-giques, qui veulent à toute force leurdispenser un savoir ou résoudre leursproblèmes, ou des livres parlant d’un tempspassé qui ne leur évoque rien.Certains sujets sont trop importants, tropintimes et doivent être traités avec talent etsubtilité…

Observez les enfants auxquels vous destinezvotre histoire

Pour être en harmonie avec leur vie, leurtemps, les comprendre, vivre avec eux,connaître ce à quoi ils jouent, ce qu’ilsregardent à la télévision. Ecoutez-les parler,réagir. Sentez leurs besoins, leurs goûts, leursmotivations.Pour construire vos personnages et leurdonner un effet de réalité, observezcomment ils s’expriment, pensent, agissent,réagissent. Vos personnages sont commevotre public : imprévisibles, avec desdoutes, des convictions, faisant des erreurs,comme dans la vie. Trop lisses, ils peuventdevenir ennuyeux et votre public ne s’ytrompera pas.

Et la production éditorialeFeuilletez, lisez, découvrez, soyez curieux

Lisez les albums destinés aux jeunes, observezcomment ils sont présentés, écrits, illustrés. Ilssont accessibles dans les librairies et lesbibliothèques. Pour bien connaître laproduction éditoriale jeunesse, il faut lire cequ’ils lisent ! Rapprochez-vous desprofessionnels du livre pour vous conseiller etvous informer. Gardez aussi à l’esprit que si les livres sontdestinés aux enfants, ils sont achetés,présentés, par les adultes, parents, libraires,bibliothécaires, il faut en tenir compte.

Quelle image du livre et de l’enfant avez-vous ?

Votre projet va dépendre de votre proprereprésentation du livre et de l’enfance.Si le livre est surtout utilitaire et considérécomme un outil, vous proposerez beaucoupd’éléments explicites à l’enfant lecteur. Il estalors lecteur passif, il doit comprendre.Si le livre est une oeuvre artistique, lesnon-dits et l’implicite sollicitent l’imaginationdu lecteur. Ils permettent à l’enfant d’êtreactif et capable de participer à l’énonciationdu récit, lui donner du sens, l’interpréter.

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Pour aller plus loin- L’agenda de l’apprenti écrivain / Susie Morgenstern,Illustré par teresa Bronn.- De la Martinière, 2005.- ISBN2-7324-3248-2.- 17 €- L’agenda de l’apprenti illustrateur / Claude Lapointe,

Sylvette Guindolet.- De la Martinière, 2006.- ISBN 2-

7324-3469-8.- 17 €

- L’album, une initiation à l’art du récit / Claude Le

Manchec.- L’école, 1999.- ISBN 2-211-05440-4.- 12,96 €

- L’album moderne / Nathalie Beau, 4ème Université

d’été de l’Institut Charles Perrault, 26-27 juin 2008,

(Site : http://www.institutperrault.org )

http://lajoieparleslivres.bnf.fr/masc/Integration/JOIE/s

tatique/univ/interfaceschoisies/origines/rubrique_alb

um_moderne.html

- Album[s] / Sophie Van der Linden, Olivier Douzou.-

Editions de facto, 2013.- ISBN 9782330025465.- 32 €

- Anne Herbauts ou la traque de la moindre petitechose / Béatrice Kahn, in : Télérama, 2009.

(http://www.telerama.fr/livre/anne-herbauts-ou-la-

traque-de-la-moindre-petite-chose,45149.php)

- Ecrire et illustrer pour la jeunesse / Desdemona

MacCannon, Sue Thornton, Yadzia Williams.- Eyrolles,

2012.- ISBN 978-2-212-12413-2.- 25 €

- Ecrire pour la jeunesse / Faly Stachak.- Eyrolles,

2010.- ISBN 978-2-212-54129-8.- 23 €

- Le guide de l’édition jeunesse 2008 / M.C.L. éditions,

2008 / www.leguidedeleditionjeunesse.com

- Guide pratique de l’illustrateur / Notre librairie,

n° hors série, janvier-mars 2003.

http://www.lechemindenoon.com/documents/

guide%20de%20l’illustrateur.pdf

- Illustrateur jeunesse : comment créer des images sur

les mots / Daniel Maja.- Editions du Sorbier, 2004.- ISBN

2-7320-3828-8.- 13€

- Je cherche un livre pour un enfant / Sophie Van Der

Linden.- Gallimard jeunesse, 2011.

- Lire l’album / Sophie Van der Linden.- L’Atelier du Poisson

soluble, 2007. - ISBN 2-913741-38-X.- 34 €

Quelques éditeurs jeunesse régionaux :- Caraïbéditions - BP 154 -97170 Petit Bourg.-

www.caraibeditions.fr/

- Desnel - 68, av du gouv Félix Eboué-97200

Fort-de-France.- http://desnel.com/spip.php?rubrique7

- Ibis Rouge - Chemin de La Levée, 97351 Matoury.-

www.ibisrouge.fr/

- Editions Jasor - 44-46 rue Schoelcher, 97110

Pointe à Pitre.- www.editionsjasor.com/

- Editions Nestor. - Rue des Caramboliers, 97113

Gourbeyre.- www.editions-nestor.com/

- Orphie Editions.- Zone d’Activités 71220 Chevagny

sur Guye.- www.editions-orphie.com/

- PLB Éditions.- 43, Impasse Moinet, Saint-Félix, 97190

Le Gosier.- http://www.plbeditions.com/

- Plume verte.- 651 cité Copaya 97 351 Matoury.-

https://plumeverteguyane.wordpress.com/

A consulter aussi :- Centre national de la littérature pour la jeunesse :BNF-CNLJ-  : http://lajoieparleslivres.bnf.fr/

- Le Centre International d’Etudes en littérature de jeu-nesse : http://www.ricochet-jeunes.org/

- Les librairies spécialisées en jeunesse : Citrouille,

blog http://lsj.hautetfort.com/

A vos crayons, à vos papiers !!!