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LIVRE BLANC DES CLASSEMENTS INTERNATIONAUX Pour se repérer entre réalités & perceptions ÉDITION 2018

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LIVRE BLANC DES CLASSEMENTS INTERNATIONAUX

Pour se repérer entre réalités & perceptions

ÉDITION 2018

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ÉDITION 2018

LIVRE BLANCDES CLASSEMENTSINTERNATIONNAUX

Pour se repérer entre réalités & perceptions

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GLOBAL INNOVATION INDEX 2017

52

INDICE MONDIAL COMPÉTITIVITÉ

ET TALENTS 2018

56

TOP 100 GLOBAL INNOVATORS 2017

60

ACADEMIC RANKINGOF WORLD UNIVERSITIES

(ARWU) 2017

62

CLASSEMENT DES MASTERSEN MANAGEMENT 2017

66

U-MULTIRANK 2017

70

COMMENTAIRES

72

INDICATEURS CLÉS

74

Innovation et enseignement

supérieur

_ 3 _

BAROMÈTRE DE L’ATTRACTIVITÉ DE LA FRANCE 2018

26

GLOBAL CITIES INVESTMENT MONITOR 2018

30

WORLD INVESTMENT REPORT 2018

32

FOREIGN DIRECT INVESTMENT CONFIDENCE INDEX 2018

34

BAROMÈTREAMCHAM-BAIN 2017

36

WORLD TALENT REPORT 2017

40

BETTER LIFE INDEX 2017

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COMMENTAIRES

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INDICATEURS CLÉS

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AVANT-PROPOS

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ÉDITORIAL

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WORLD COMPETITIVENESS

YEARBOOK 2018

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GLOBAL COMPETITIVENESS

REPORT 2017-2018

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DOING BUSINESS

2018

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COMMENTAIRES

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AVANT-PROPOS

À quoi servent les classements

internationaux ?

La globalisation économique, l’in-ternationalisation des entreprises rendent nécessaires les comparai-sons entre économies nationales. Aussi les classements se sont-ils multipliés ces dernières années, au point aujourd’hui de couvrir quasiment tous les facteurs qui interviennent dans la conception, la production et la consommation de biens et services. Développer cette culture du benchmarking, de l’analyse comparée vis-à-vis de ses principaux partenaires est es-sentiel pour toute organisation ou pays qui a à cœur d’atteindre une performance durable. La France est engagée dans cette voie, et les classements sont aujourd’hui un outil indispensable pour orienter nos décideurs et influenceurs.

Évidemment, ces classements présentent des biais et des limites, qui tiennent notamment aux critères retenus et à leur pondérat ion pour décr i re telle ou telle réalité. Ils sont inévitablement influencés par la culture et l’idéologie du pays ou de l’organisation dont ils émanent. C’est pourquoi une étude approfondie s’impose. Étude de leurs résultats mais aussi de leurs méthodologies, afin de parvenir à une vision plus objective et plus

juste. C’est tout l’enjeu de ce Livre Blanc, consacré au positionnement de la France dans les classements internationaux.

L’édition 2018 fait état d’une amélioration notable des

perceptions des investisseurs sur la France. C’en est fini

du French bashing !

L’édition 2018 a tout lieu de nous réjouir. Elle fait état, en effet, d’une amélioration notable des perceptions des investisseurs sur la France. C’en est fini du French bashing ! Le World Competitiveness Yearbook de l’IMD et le Baromètre France d’EY le montrent bien : une nouvelle image de la France émerge, celle d’un pays tourné vers l’avenir, déterminé à se réformer, pleinement engagé dans la 4e révolution industrielle et fort d’une créativité et d’un dynamisme entrepreneurial attractifs. Pour ne prendre qu’un exemple, le moral des investisseurs américains en France, mesuré par le Baromètre AmCham, n’a jamais été aussi élevé : 72 % des investisseurs interrogés estiment que l’évolution du contexte économique en France sera positive dans les trois années à venir ; c’est 23 points de plus qu’en 2016 et 45 points de plus qu’en 2015 !

Je constate ces évolutions dans chacune de mes rencontres avec des dirigeants étrangers, ces derniers nous faisant part de leur intérêt croissant pour la créativité et le dynamisme de la France, ainsi que pour les réformes mises en œuvre depuis un an. Cette confiance retrouvée s’est immédiatement traduite dans les chiffres de l’attractivité : le nombre de projets d’investissement étrangers créateurs d’emploi a augmenté de 31 % en 2017 selon le Baromètre EY, et la France talonne désormais ses deux grands concurrents européens, le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Les classements se font néanmoins aussi l’écho de critiques et d’inquiétudes persistantes, qui portent notamment sur le marché du travail, la pression fiscale ou la complexité administrative. Mais elles correspondent justement aux préoccupations du gouvernement français et motivent les réformes qu’il met en œuvre : c’est bien le signe de la pertinence de ces classements et de leur utilité pour nous guider dans le chemin de transformations sur lequel la France s’est engagée.

PASCAL CAGNIPrésident du Conseil d’administration

de Business France et Ambassadeur délégué aux investissements internationaux

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ÉDITORIAL

Analyser les résultats en décryptant

les méthodologies

Élaboré par Business France pour la quatrième année consécutive, le Livre blanc des classements internationaux est conçu comme un outil à la disposition de tous les acteurs, publics et privés, agissant pour le développement et la promotion de l’attractivité de notre économie.

Plus qu’une simple synthèse, ce document analyse les résultats de la France en décryptant les méthodologies utilisées. L’objectif : expliquer le rang de la France dans ces classements et identifier atouts et faiblesses. Cette analyse permet également de définir les thèmes et messages prioritaires sur lesquels concentrer notre action.

Business France collabore avec un grand nombre

d’institutions indépendantes afin de partager ses analyses dans les enceintes où se font

entendre les voix des décideurs internationaux.

Les classements internationaux offrent chaque année une palette d’indicateurs toujours plus diversifiés pour comparer la compétitivité économique des pays, leur attractivité, leur capacité d’innovation ou la qualité de l’enseignement supérieur, la dynamique entrepreneuriale. Ces classements sont le résultat d’un important effort de collecte d’informations ; ils sont fortement médiatisés et suivis de près

par les investisseurs potentiels. Cette multipl icité et cette variété des indicateurs recensés fournissent donc une base de données très riche, qui doit primer sur le classement global.

La position de la France dans ces classements est souvent moins favorable que son rang économique. Outre la difficulté à traduire la compétitivité d’un pays par un unique indice composite, le poids prépondérant des enquêtes d’opinion dans l’élaboration de cet indice amène à interpréter les résultats avec prudence. Les enquêtes de perception utilisées par les organismes afin de combler les données statistiques manquantes, notamment pour les pays en développement, pénalisent traditionnellement la France, perçue comme excessivement administrée et rétive à la mondialisation. Cette vision ne correspond pas – ou plus – à la réalité économique et surprend souvent les milieux d’affaires dont les diagnostics sont plus contrastés.

L’enjeu de la mesure et de la comparaison internationale impose des périmètres et une application uniforme des critères et indicateurs, sans prendre en compte les spécificités nationales. Ajoutons que l’approche retenue privilégie le droit anglo-saxon au détriment des pays de droit civil codifié comme la France. De ce fait, les pays de la Common Law dominent le haut des classements.

Business France suit attentivement les classements internationaux et collabore avec un grand nombre d’institutions indépendantes afin de partager ses analyses dans les enceintes où se font entendre les voix des décideurs internationaux. Dans ce cadre, notre ambition est d’améliorer le jugement porté sur la France. Il nous faut pour cela rappeler la forte dynamique entrepreneuriale de l’économie française et souligner son attractivité économique : la France s’affirme comme terre d’accueil privilégiée des flux d’investissements étrangers, au 1er rang européen en termes d’implantations industrielles. Contre toute attente, imagine-t-on que la France est la 2e économie européenne en termes de capital-risque ? Ou encore que la contribution du CNRS, 1er acteur de la recherche française, classé au 1er rang mondial pour les publications scientifiques, n’est pas pris en compte dans les classements internationaux ?

Nous proposons dans ce Livre blanc des classements internatio-naux une analyse objective, dans le but d’éclairer l’action des acteurs œuvrant, aux côtés de Business France, au service du développe-ment de nos entreprises, de nos territoires et de nos talents.

CHRISTOPHE LECOURTIERDirecteur général de Business France

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Compétitivité_ 1 _

WORLD COMPETITIVENESS

YEARBOOK 2018International Institute

for Management Development

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GLOBAL COMPETITIVENESS REPORT 2017-2018

World Economic Forum16

DOING BUSINESS 2018

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COMMENTAIRES

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INDICATEURS CLÉS

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Le classement de l’IMD, World Competitiveness Yearbook 2018, évalue pour 63 pays la capacité à maintenir et à stimuler la compétitivité

des entreprises. Le rapport propose un indice composite de la compétitivité en retenant quatre piliers : la performance économique, l’efficacité du secteur public, l’efficacité des entreprises et les infrastructures.

WORLD COMPETITIVENESS

YEARBOOK 2018International Institute

for Management Development (IMD)MAI 2018

MÉTHODOLOGIE

340 variables sont présentées, mais l’indice de compétitivité est estimé à partir de 258 variables (143 données statistiques et 115 provenant d’une enquête d’opinion auprès des investisseurs internationaux), rassemblées en quatre facteurs et vingt sous-facteurs.

Les quatre facteurs retenus sont :

➔ la performance économique (83 variables) : économie domestique, commerce international, investissement international, emploi, prix ;

➔ l’efficacité du secteur public (74 variables) : finance publique, politique fiscale, cadre institutionnel, réglementation des affaires, cadre sociétal ;

➔ l’efficacité des entreprises (73 variables) : productivité, marché du travail, finance, pratiques managériales, attitudes et valeurs ;

➔ les infrastructures (111 variables) : infrastructures de base, infrastructures technologiques, infrastructures scientifiques, santé et environnement, éducation.

Une enquête d’opinion est adressée auprès de 6 371 leaders économiques pour recueillir leur perception à l’égard de la compétitivité de l’économie dans laquelle ils travaillent et ont résidé durant l’année écoulée.

L’indice composite est estimé en attribuant à chaque sous-facteur une pondération de 5 %. Un poids différencié est attribué aux variables : 1/3 pour les variables qualitatives et 2/3 pour les variables quantitatives.

RÉSULTATS GLOBAUX

Les leaders mondiaux du classement sont les États-Unis, Hong Kong, Singapour, les Pays-Bas et la Suisse. Au sein de l’Union européenne, le Danemark (6e) et la Suède (9e) figurent dans le top 10.

La France se positionne au 28e rang sur 63 pays. Elle gagne trois places par rapport à 2017 et occupe la 13e place européenne.

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

LES PRINCIPAUX POINTS FORTS DE LA FRANCE

Les infrastructures de la France figurent parmi les meilleures du monde (12e pour les infrastructures scientifiques, et 11e pour les infrastructures liées à la santé et à l’environnement). Parmi les principales variables soulignant les atouts structurels de la France, nous pouvons citer la qualité des technologies relatives à l’environnement (5e), la qualité des infrastructures de distribution (6e), les exportations de produits de haute technologie (7e), la qualité des infrastructures d’énergie (8e) et la qualité des infrastructures de santé (10e).

La France se distingue par sa capacité d’innovation et la performance des activités scientifiques en termes de nombre de

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prix Nobel depuis 1950 (4e), d’ingénieurs qualifiés disponibles sur le marché du travail (3e), du nombre de personnel total de R&D (7e), des dépenses privées de R&D (6e), du nombre de brevets déposés (6e), du nombre de publications d’articles scientifiques (7e), du respect et de la mise en œuvre des droits de propriété intellectuelle (10e).

La France possède le taux d’alphabétisation le plus élevé des pays de l’échantillon. Outre la compétence, la main d’œuvre est également productive : 12e pour la productivité horaire, 13e pour la productivité par personne.

La performance de la France dans l’environnement des affaires repose sur des atouts solides : la qualification de la main- d’œuvre (6e), les faibles écarts des taux d’intérêt (2e), le nombre de jours pour créer une entreprise (6e), le revenu disponible (9e).

La France est ouverte à l’international : 4e exportateur mondial de services, 8e exportateur de biens, 7e en termes de stock d’IDE sortants et 11e en termes de stock d’IDE entrants, 9e en termes de flux d’IDE sortants et 10e en termes de flux d’IDE entrants.

Le positionnement de la France s’est amélioré dans l’efficacité du gouvernement (13e), déterminants relatifs au cadre institutionnel (+18) et législatif (+12) : à noter, l’endettement budgétaire (+8), la gestion des finances publiques (+9), l’écart des taux d’intérêt (+42), l’efficacité des décisions gouvernementales, la transparence

gouvernementale (+22), la lourdeur administrative (+9), les régulations du marché du travail (+7), le risque politique (+13).

La France s’est également fortement améliorée dans l’environnement des affaires (+9) : à souligner, une progression de l’image économique de la France permettant de promouvoir les affaires de neuf rangs. Les principales améliorations par rapport à 2017 sont : l’utilisation des outils numériques (+14), le brain drain (+12), l’expérience internationale des managers (+11), la régulation bancaire et financière adaptée (+12), la variation de l’indice de stock de marché (+20).

CERTAINS POINTS DE VIGILANCE APPARAISSENT NÉANMOINS

Les principaux points faibles concernent les indicateurs relatifs à la pression fiscale et à la rigidité du marché du travail : pression fiscale sur les entreprises (54e), charges sociales (63e), régulations sur le marché du travail (54e), législation du chômage (58e).

Par ailleurs, en dépit des multiples réformes visant à renforcer la compétitivité et l’attractivité du site France, la perception d’une France ouverte et intégrée dans la mondialisation est négative : perception du positionnement de la France envers la mondialisation (58e), perception de la dynamique entrepreneuriale (57e), opportunités pour les investisseurs étrangers (56e).

TOP 30 DU WORLD COMPETITIVENESS YEARBOOK 2018

93 135 LUXEMBOURG

92 145 IRLANDE

89 028 CHINE CONTINENTALE

88 888 QATAR

100 000 ÉTATS-UNIS

99 162 HONG KONG

98 553 SINGAPOUR

97 534 PAYS-BAS

87 056 AUSTRALIE

85 623 ROYAUME-UNI

85 278 ISRAËL

85 174 MALAISIE

88 754 ALLEMAGNE

88 420 FINLANDE

87 910 TAÏWAN

87 302 AUTRICHE

97 143 SUISSE

96 385 DANEMARK

95 659 ÉMIRATS ARABES UNIS

95 424 NORVÈGE

95 046 SUÈDE

94 337 CANADA

80 122 CORÉE DU SUD

79 955 FRANCE

79 507 RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

79 450 THAÏLANDE

83 861 NOUVELLE-ZÉLANDE

83 178 ISLANDE

81 308 JAPON

80 843 BELGIQUE

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Le Global Competitiveness Report du World Economic Forum (WEF), publié depuis 1978, compare la compétitivité de 137 économies à travers le monde en s’appuyant sur une centaine d’indicateurs issus de données statistiques et les résultats d’une enquête d’opinion. La compétitivité est définie par le WEF comme « l’ensemble des institutions, des politiques et des facteurs qui déterminent le niveau de productivité d’un pays ».

GLOBAL COMPETITIVENESS REPORT 2017-2018

World Economic Forum (WEF)SEPTEMBRE 2017

MÉTHODOLOGIE

Le Global Competitiveness Index se calcule à partir de 114 indicateurs, regroupés au sein de 12 piliers formant trois sous-indices :

➔ les éléments fondamentaux : institutions, infrastructures, environnement macroécono-mique, santé et enseignement primaire ;

➔ les accélérateurs d’efficacité : enseignement supérieur et formation, efficacité du marché des biens, efficacité du marché du travail, développement du marché financier, maturité technologique, taille du marché ;

➔ les déterminants de l’innovation et la sophisti-cation : sophistication des affaires, innovation.

Un tiers de ces 114 indicateurs sont des données statistiques, et le tiers restant est issu d’une enquête d’opinion annuelle menée entre février et juin 2017 auprès de plus de 14 300 chefs d’entreprise. L’enquête permet de pallier l’absence d’indicateurs fiables pour l’ensemble des pays

(déficit de compétences, niveau de corruption, intensité de la concurrence ou encore rigidité du marché du travail).

RÉSULTATS GLOBAUX

Le trio de tête est identique à l’an dernier : la Suisse, les États-Unis (+1) et Singapour (-1). Ils sont suivis par les Pays-Bas et l’Allemagne. Le Royaume-Uni arrive 8e (-1).

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

L’édition 2017-2018 du Global Competitiveness Report classe la France en 22e position sur 137 pays, en perte d’une place par rapport à l’année dernière. Elle occupe la 11e place au sein de l’Union européenne.

LES PRINCIPAUX POINTS FORTS DE LA FRANCE

Les infrastructures de la France figurent parmi les meilleures du monde (7e), avec un réseau ferroviaire (5e) et des infrastructures routières (7e) de qualité, une offre électrique performante (7e) et le premier réseau de téléphone fixe au monde.

La taille du marché français constitue égale-ment un atout majeur pour la compétitivité du site France (8e pour le pilier taille du marché, qui couvre à la fois le marché national et l’accès aux marchés voisins).

La France est bien placée dans les indicateurs relatifs à la sophistication du marché et à l’innovation, respectivement 16e et 17e. Ainsi, l’indice fait ressortir la qualité des chaînes de production françaises, avec notamment des chaînes de valeurs étendues (10e), un marketing pertinent (12e), un fort contrôle des entreprises sur la distribution de leurs produits (13e) et des sous-traitants de qualité (11e). De même, l’innovation occupe en France une place de choix, avec des institutions de recherche scientifique reconnues (7e, +2 places), des entreprises dont la capacité d’innovation est élevée (10e), qui investissent fortement dans la R&D (12e) et déposent des brevets (15e).

La maturité technologique de notre pays s’appuie sur un taux de pénétration de l’internet haut débit élevé (3e) et l’accessibilité des nouvelles technologies (19e).

Une main-d’œuvre compétente et un système éducatif de grande qualité plébiscité dans le monde sont d’autres éléments positifs contribuant au renforcement de la compétitivité de l’économie française. La France est notamment 10e (+5 places) pour la qualité de ses écoles de management.

Une espérance de vie élevée (7e).

Un marché des biens efficace, avec un faible niveau des droits de douane (6e), de courts délais pour fonder une entreprise (9e) et une concurrence économique saine (12e).

Enfin, les institutions françaises sont elles aussi un point fort de notre pays : les conseils d’administration des entreprises sont perçus comme efficaces (13e), et la protection de la propriété intellectuelle (15e) ainsi que es normes comptables (19e) sont solides.

CERTAINS POINTS DE VIGILANCE APPARAISSENT NÉANMOINS

Selon le classement du WEF, les principaux handicaps de la France sont liés aux finances publiques et au droit du travail : réglementations liées à l’embauche et aux licenciements (133e), niveau de coopération entre employeurs et employés (109e), pression fiscale (127e) et son impact sur l’investissement (124e) ainsi que sur l’incitation à travailler (119e), endettement public (120e) et lourdeur de la réglementation administrative (115e).

COMPARAISON DU RANG PAR PILLIERS DE LA FRANCE, DE L’ALLEMAGNE ET DU ROYAUME-UNI

FRANCE

ALLEMAGNE

ROYAUME-UNI

Sophistication des affaires

Maturité technologique

Développement du marché financier

Efficacité du marché des biens

Efficacité du marché du travail

Innovation

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Environnement macroéconomique

Santé et enseignement primaire

Enseignement supérieur et formation

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Publié pour la quinzième année consécutive par la Banque mondiale, le rapport Doing Business recense les réglementations qui facilitent ou entravent la pratique des affaires. Cette édition

prend en compte les réformes en vigueur au 1er juin 2017.

DOING BUSINESS 2018

Banque mondiale OCTOBRE 2017

MÉTHODOLOGIE

Le Doing Business examine le cadre réglementaire de 190 économies à travers les différentes étapes de la vie des petites et moyennes entreprises implantées dans les plus grandes villes de leurs pays respectifs : la création de l’entreprise, l’obten-tion du permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs minoritaires, le paiement des impôts, le commerce transfron-talier, l’exécution des contrats et le règlement de l’insolvabilité (fermeture de l’entreprise). Les don-nées sur la réglementation du marché du travail sont étudiées mais ne sont pas intégrées dans le calcul du score final.

Ces 11 domaines regroupant 36 indicateurs ont pour but d’évaluer deux aspects complémentaires de l’environnement des affaires :

➔ la solidité des institutions juridiques et les mesures de protection des droits de propriété : protection des investisseurs minoritaires, exécution des contrats, règlement de l’insolvabilité, etc. ;

➔ la complexité et le coût des procédures : création d’entreprise, obtention de permis de construire, accès à l’électricité, etc.

La démarche consiste à analyser les cadres réglementaires et à interroger des experts

praticiens (juristes, notaires, experts conseils, comptables, avocats, etc.) en s’appuyant sur des scénarios types assortis d’hypothèses spécifiques.

RÉSULTATS GLOBAUX

La tête du classement reste inchangée en 2018 : la Nouvelle-Zélande est 1re, suivie de Singapour, du Danemark, de la Corée du Sud et de Hong Kong. Les États-Unis sont 6e, le Royaume-Uni 7e et l’Allemagne 20e.

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

Le Doing Business 2018 classe la France au 31e rang, soit un recul de deux places par rapport à l’édition 2016, avec un DDF de 76,13, en baisse de 0,06 point. La France occupe le 15e rang au sein de l’Union européenne.

LES PRINCIPAUX POINTS FORTS DE LA FRANCE

La France conserve sa première place mondiale en ce qui concerne l’efficacité du commerce transfrontalier, grâce à des procédures

douanières simplifiées, devant le Royaume-Uni (28e) et l’Allemagne (39e).

Exécution des contrats : la France gagne trois places et est classée 15e (22e rang pour l’Allemagne et 31e pour le Royaume-Uni). En moyenne, 395 jours sont nécessaires à la résolution des différends commerciaux, contre 499 en Allemagne et 437 au Royaume-Uni.

Obtention du permis de construire : la France gagne deux rangs et se positionne 18e, après avoir déjà gagné 10 places l’an dernier. Elle passe devant l’Allemagne (24e) mais reste derrière le Royaume-Uni (14e). Il faut compter 183 jours en France pour obtenir un permis de construire. Le Doing Business souligne la mise en place l’an dernier d’une réforme visant à diminuer le prix du permis de construire.

Création d’entreprise : la France se distingue par le nombre de jours nécessaires à la création d’une entreprise. Seuls 3,5 jours sont nécessaires en France pour créer une entreprise, contre 4,5 jours au Royaume-Uni et 10,5 jours en Allemagne.

CERTAINS POINTS DE VIGILANCE APPARAISSENT NÉANMOINS

Paiement des impôts : la France est 54e pour le paiement des taxes et impôts, derrière le Royaume-Uni (23e) et l’Allemagne (41e).

C’est cependant un gain de neuf places par rapport à l’édition 2017. Les réformes mises en œuvre par le gouvernement sur la fiscalité ces dernières années continuent cependant à porter leurs fruits (introduction d’un crédit affecté aux taxes sur les profits des sociétés, réduction des charges salariales payées par les employeurs, etc.). Les PME en France déclarent malgré tout consacrer 139 heures par an aux procédures fiscales (218 heures en Allemagne et 110 heures au Royaume-Uni), et le taux d’imposition global se situe à 62,2 % contre 30,7 % au Royaume-Uni et 48,9 % en Allemagne. Elles doivent également payer neuf taxes ou impôts différents, le même nombre qu’en Allemagne et une de moins qu’au Royaume-Uni.

Obtention de prêt : la France perd 8 places et se positionne 90e, derrière le Royaume-Uni (29e) et l’Allemagne (42e).

Transfert de propriété : la France reste stable au 100e rang, après un recul de 9 places l’an dernier. Le processus d’enregistrement et de transfert de propriété en France s’est rallongé et renchéri en 2016 avec l’introduction d’une taxe foncière régionale additionnelle et l’augmentation de 0,7 % des droits de mutation. Les coûts de transfert sont équivalents à 7,3 % de la valeur d’une propriété, soit 1,2 point de plus qu’en 2015.

CLASSEMENT DE LA FRANCE (2018 - RANG) FRANCE 2018

ALLEMAGNE 2018

ROYAUME-UNI 2018

GLOBAL 31 (-2) 20 (-3) 7

CRÉATION D’ENTREPRISE 25 (+2) 113 (+1) 14 (+2)

OBTENTION D’UN PERMIS DE CONSTRUIRE 18 (+2) 24 (-12)) 14 (+3)

RACCORDEMENT À L’ÉLECTRICITÉ 26 (-1) 5 (-) 9 (+8)

TRANSFERT DE PROPRIÉTÉ 100 77 (+2) 47

OBTENTION DE PRÊTS 90 (-8) 42 (-10) 29 (-9)

PROTECTION DES INVESTISSEURS MINORITAIRES 33 (-1) 62 (-9) 10 (-4)

PAIEMENT DES TAXES ET IMPÔTS 54 (+9) 41 (+7)) 23 (-13)

COMMERCE TRANSFRONTALIER 1 (-2) 39 (-1) 28

EXÉCUTION DES CONTRATS 15 (+3) 22 (-5) 31

RÈGLEMENT DE L’INSOLVABILITÉ 28 (-4) 4 (-1) 14 (-1)

CLASSEMENT DE LA FRANCE(2018 - RANG)

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Le rapport Doing Business de la Banque mondiale propose d’évaluer l’environnement des affaires en examinant les réglementations qui facilitent ou entravent la pratique des affaires dans 190 écono-mies. La Banque mondiale rappelle que l’étude n’a pas vocation à refléter l’attractivité d’un pays ou le dynamisme de sa croissance mais doit donner une idée des meilleures pratiques et inciter les pays à se réformer.

Ainsi, le Doing Business s’inscrit en faveur d’un al-légement de la réglementation et pousse les pays à libéraliser leur économie. En 2007, cette vision avait suscité une vive critique de la part de l’Orga-nisation internationale du travail (OIT) qui repro-chait à l’indicateur « embauches des travailleurs » de prôner une flexibilité accrue, ainsi qu’une faible protection du travail. Sept des dix indica-teurs étudiés laissent entendre qu’une moindre régulation, assortie d’un taux d’imposition réduit, est synonyme d’une plus grande facilité à faire des affaires. Ainsi, l’indicateur concernant le paiement des taxes et impôts, qui dessert la France, s’intéresse uniquement au taux d’imposi-tion en tant que fardeau pour les entreprises et non aux bénéfices des programmes sociaux financés par le biais des recettes fiscales.

La méthodologie met trop l’accent sur les aspects juridiques et fait peu de cas des pratiques réelles observées. Ainsi, les entrepreneurs peuvent ne pas avoir connaissance de toutes les formalités, ce qui constitue une perte de temps supplémen-taire. À l’inverse, certains peuvent délibérément contourner les règles. Par ailleurs, étudier les ré-glementations telles qu’elles sont écrites dans les textes ne donne qu’une image partielle des situations vécues par les firmes sur le terrain, et ne reflète pas non plus la réalité du secteur in-formel. Les indicateurs sont pertinents dans la mesure où les lois sont effectivement appliquées, ce que Doing Business n’évalue pas. De plus, le fait qu’en France l’immatriculation d’une société puisse se faire très rapidement (le plus souvent en 24 heures) permet, certes, de bien se situer dans certains classements internationaux mais ne renseigne pas sur l’efficacité des règles juridiques en vigueur, pourtant au cœur des relations entre les acteurs économiques.

Ajoutons que l’approche retenue présente un biais important dans la mesure où elle privilégie le droit anglo-saxon au détriment des pays de droit civil codifié comme la France. De ce fait, les pays de la Common Law dominent le haut du classement. L’approche du Doing Business

place le droit au service de l’économie et considère la sécurité juridique comme un critère d’attractivité économique, équivalent à moins de régulation et plus de rapidité dans l’exercice des activités éco-nomiques. Cette approche accorde moins d’im-portance à la qualité et à la mise en œuvre des réglementations. Cependant, des modifications méthodologiques ces dernières années vont dans le sens d’une meilleure prise en compte de l’aspect qualitatif des réglementations.

Enfin, plusieurs limites liées aux hypothèses de base et au choix des variables peuvent être avancées :

pour chacun des domaines, le nombre d’indi-cateurs pris en compte est relativement restreint et fournit ainsi un aperçu limité de l’ensemble des obstacles que rencontrent les entreprises. Le rap-port ne couvre pas des domaines essentiels pour l’environnement des affaires tels que la corrup-tion, le coût du travail, les questions de sécurité, le fonctionnement du marché du travail, la qualité des infrastructures ou encore la libéralisation des marchés des biens et services ;

les hypothèses examinées par les auteurs sont très restrictives (cas d’une entreprise à responsa-bilité limitée et capitaux nationaux, établie dans la ville la plus développée du pays…), ne corres-pondent pas toujours aux cas les plus courants dans les différents pays et passent sous silence des différences régionales qui peuvent être im-portantes. La standardisation des scénarios étu-diés va dans le même sens ;

l’échantillon des entreprises étudiées se limite aux sociétés à responsabilité limitée (ou équivalent légal), qui peuvent être régies par une réglementation différente de celle d’autres entreprises ;

le faible nombre d’experts consultés, dont les identités sont dévoilées dans cette édition, al-tère la fiabilité de l’analyse. Dans la moitié des do-maines analysés, le panel interrogé dans au moins 30 pays ne comprenait pas plus de deux experts ;

Depuis deux ans, le classement général a été conservé mais se construit désormais à partir de la DDF, provoquant des erreurs d’interprétation. Si la DDF permet de mesurer dans l’absolu l’efficacité de la réglementation des affaires d’un pays, le rang d’un pays dans le classement, par définition, reste relatif aux efforts menés par les autres pays. Ainsi, la France recule de quatre places pour l’obtention de prêt tandis que la DDF est restée stable, et perd deux places pour la création d’entreprises alors que la DDF a augmenté de 0,13 points.

Toute analyse de la compétitivité nationale doit tenir compte de différents facteurs qui déterminent le niveau de vie de la population, à savoir la croissance, l’emploi et la répartition du revenu. La définition de la compétitivité n’est pas très précise puisqu’elle inclut de nombreux aspects de la politique écono-mique. La compétitivité ne peut donc se mesurer par un indicateur unique. Certains organismes mesurent la compétitivité des économies en estimant un indice composite, d’autres prennent avant tout en compte l’environnement des affaires en évaluant les réglementations qui facilitent ou entravent leur pratique. Enfin, d’autres encore estiment les coûts d’exploitation des entreprises.

Sur la thématique de la compétitivité, le Global Competitiveness Index du World Economic Forum (WEF) et le World Competitiveness Yearbook de l’International Institute for Management Development (IMD) déterminent la capacité d’une économie à créer et à maintenir un environnement favorable à la création de valeur par les entreprises et de bien-être ou prospérité pour sa population. La méthodologie utilisée pour l’élaboration des classements de l’IMD et du WEF mêlant indicateurs statistiques et enquêtes d’opinion est décrite de manière très complète. La multiplicité et la variété des indicateurs recensés fournissent une base de données très riche, qui doit primer sur le classement global. Cependant, certaines limites inhérentes à la méthodologie sont à souligner.

La première limite concerne le biais inhérent aux enquêtes d’opinion qui pèse sur l’estimation de ces indices. Les résultats mettent en exergue les distorsions existantes entre la perception et la réalité économique :

bien que la France fasse partie des princi-paux pays d’accueil des IDE (11e rang mondial du stock des IDE), classée 3e européenne en termes de projets d’investissements étrangers créateurs d’emploi, 4e exportateur mondial de services, 8e exportateur de biens, elle est po-sitionnée au 33e rang dans le rapport du WEF concernant l’impact sur les entreprises des règles juridiques relatives aux IDE, et au 58e rang de l’IMD pour l’ouverture à la mondiali-sation ;

une méconnaissance de la dynamique entre-preneuriale : la France est au 57e rang dans le rapport de l’IMD en termes de dynamique entrepreneuriale alors qu’elle présente la dynamique de création d’entreprise la plus forte parmi les pays développés et qu’elle est la 1re en Europe pour le nombre de création d’entreprise.

La taille du panel de chefs d’entreprise interro-gés est discutable. Si environ 14 700 personnes répondent au questionnaire dans le rapport du WEF, cela ne correspond qu’à une moyenne de 98,6 personnes interrogées par pays, ce qui est nettement en dessous de la taille des échantillons

utilisés habituellement dans les sondages. De plus, la taille des échantillons varie selon le pays : 458 enquêtes ont été réalisées aux États-Unis et 30 seulement en Israël. Pour la Suisse, en tête du classement, seuls 70 chefs d’entreprises ont répondu. Ils sont une centaine en France.

Se pose également de manière générale la question de l’agrégation et de la pondération des variables. Peut-on mettre sur un pied d’éga-lité des critères aussi différents que la fiscalité, le taux de croissance et les attitudes face à la mondialisation par exemple ?

C’est ainsi que les facteurs de performance écono-mique, d’efficacité du secteur public, d’efficacité des entreprises, de qualité des infrastructures, de fiscalité et du niveau de qualification de la main-d’œuvre n’ont pas le même poids dans la capacité d’un pays à être compétitif.

D’autres indicateurs apparaissent discutables. La part des exportations dans le PIB en montant retenu dans le rapport du WEF tend à avantager les petites économies traditionnellement plus ou-vertes au commerce que les grandes économies. D’autres, tels que le coût et la fiabilité de l’énergie électrique sont absents ou s’écartent de ceux, plus favorables à la France, présents dans d’autres clas-sements. Pour certains indicateurs, un effort pour-rait être fait pour identifier des données chiffrées existantes (solidité des banques, capacité d’inno-vation ou le salaire et la productivité par exemple).

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Source : FMI, 2017 ; CEPII (calculs Business France)

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1re étape duPacte de

responsabilité

INDICE DU COÛT DE LA MAIN-D’ŒUVREINDUSTRIE, CONSTRUCTION ET SERVICES (2010-2017)

Source : Eurostat ; calculs Business France

591 000ENTREPRISES

créées en France en 2017

2e PAYSEUROPÉEN POUR

LE NOMBRE D’ENTREPRISES

(3,8 millions d’entreprises dans les secteurs marchands

non agricoles)

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Indicateurs clés

LA FRANCE, UNE ÉCONOMIE COMPÉTITIVE

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ACCÈS AUX MARCHÉS DE L’UE 27 NIVEAU COMPARATIFAVEC LA FRANCE (2016)

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Attractivité_ 2 _

BAROMÈTRE DE L’ATTRACTIVITÉ DE LA FRANCE

2018 - RETOUR GAGNANT ?EY26

GLOBAL CITIES INVESTMENT MONITOR 2018

Paris-Île-de-France Capitale économique et KPMG30

WORLD INVESTMENT REPORT 2018C N U C E D

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FOREIGN DIRECT INVESTMENT CONFIDENCE INDEX 2018

A.T. Kearney 34

BAROMÈTRE AMCHAM-BAIN 2017Bain & Company

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WORLD TALENT REPORT 2017International Institute for Management

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BETTER LIFE INDEX 2017O C D E

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INDICATEURS CLÉS

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MÉTHODOLOGIE

L’évaluation de l’attractivité du site France s’articule autour d’une double approche :

➔ le recensement des projets d’implantation d’investisseurs étrangers en Europe, créant des emplois dans le cadre de nouveaux investissements ou d’extensions de sites, à partir des annonces publiques d’investissements créateurs d’emploi parues dans la presse ;

➔ une enquête basée sur les perceptions et attentes des investisseurs internationaux vis-à-vis de l’Europe et de la France comme zones d’implantation potentielles.

Sont exclus les reprises suite à l’acquisition d’une société française en difficulté par un investisseur étranger ainsi que les points de vente et l’hôtellerie.

Une enquête relative à la perception et aux attentes des investisseurs internationaux vis-à-vis de l’Europe et de la France comme zones d’implantation potentielles a été réalisée par téléphone du 9 au 25 janvier 2018. 208 décideurs économiques ont été interrogés, dans 26 pays.

RÉSULTATS GLOBAUX

En 2017, l’Europe a attiré 6 653 projets d’implantation, soit une hausse de 7 %,

permettant la création de 353 425 emplois. L’Europe reste la destination la plus attractive pour 78 % des décideurs interrogés, devant l’Asie et l’Amérique du Nord.

Bien que l’effet Brexit se traduise par un attentisme des investisseurs étrangers, le Royaume-Uni reste le 1er pays d’accueil en Europe des investissements avec 1 205 projets, en hausse de 6 %, et l’Allemagne se maintient en 2e position avec 1 124 projets (+6 %). La France arrive en 3e position avec 1 019 projets.

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

La dynamique des investissements étrangers en France est particulièrement forte, +31 % par rapport à 2016. La France se maintient au 3e rang en Europe et accueille 15 % de l’ensemble des projets d’investissement créateurs d’emploi en 2017. Elle est devancée par le Royaume-Uni (18 % de l’ensemble des projets) et par l’Allemagne (17 % de l’ensemble des projets). En termes d’emplois associés, l’Hexagone se positionne au 4e rang, derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Russie.

LES PRINCIPAUX POINTS FORTS DE LA FRANCE

La France bénéficie d’une progression spectaculaire de son attractivité en 2017 : +31 % par rapport à 2016.

Le baromètre de l’attractivité de la France d’EY permet de comparer les pays européens en matière d’accueil de l’investissement étranger

créateur d’emploi. L’étude repose sur un observatoire recensant les annonces publiques d’investissement, réalisé par le consultant IBM-PLI.

BAROMÈTRE DE L’ATTRACTIVITÉ DE LA FRANCE 2018 - RETOUR GAGNANT ?

EYJUIN 2018

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EY recense une hausse de 24 % des emplois créés par les investissements étrangers en France, pour atteindre 16 980 emplois.

La présence de filières et de grands donneurs d’ordre, le savoir-faire et la qualité des infrastructures de transport font de la France le 1er pays européen d’accueil des implantations industrielles depuis plus de 15 ans. 77 % (+12 points) des personnes interrogées affirment avoir confiance en l’avenir de l’industrie en France.

La France est le 2e pays en Europe pour l’implantation de sites de logistique, avec un nombre de projets en hausse de 31 % par rapport à 2015.

La France est le 2e pays en Europe pour les centres de décision : la dynamique des implantations de sièges semble liée au Brexit avec une attractivité forte de l’Île-de-France. Paris devient en 2018 la métropole européenne la plus attractive pour les décideurs étrangers (+10 points de %).

La France occupe le 3e rang européen en termes d’accueil des implantations de R&D. L’innovation est cette année à nouveau un avantage compétitif majeur du site France : plus du tiers des décideurs économiques considèrent que c’est le principal atout permettant à la France de renforcer son rôle dans l’économie mondiale. La France se positionne notamment comme leader européen en intelligence artificielle.

81 % (contre 62 % en 2014) des entreprises implantées en France sont satisfaites de leurs investissements en France.

La French Tech et l’entreprenariat sont fortement reconnus par les décideurs : 56 % d’entre eux considèrent que la politique mise en œuvre pour encourager la création de startups est efficace (14 points de plus qu’en 2016).

La politique de promotion de l’image économique de la France est reconnue : pour 64 % des décideurs internationaux, la promotion des atouts de la France à l’international est efficace.

LE BAROMÈTRE D’EY SOULIGNE PLUSIEURS FAIBLESSES

Le rapport fait état d’un nombre d’emplois créés en France inférieur au Royaume-Uni et en Allemagne.

En termes de perception, les handicaps historiques de la compétitivité de la France restent présents : 43 % des décideurs économiques considèrent que la restauration de la compétitivité fiscale de la France est une nécessité pour rester attractive, 41 % soulignent l’intérêt de poursuivre l’action de simplification administrative engagée pour les entreprises et 38 % plébiscitent l’approfondissement de la réforme du droit du travail pour plus de flexibilité.

PRINCIPAUX PAYS ATTIRANT LE PLUS GRAND NOMBRE DE PROJETS D’INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS (2017)

Source : Baromètre EY de l’attractivité de la France 2018 (données EY EIM 2016, IBM 2017)

RANG PAYS 2016 2017 ÉVOLUTION 2016/2017 % TOTAL 2017

1 ROYAUME-UNI 1 138 1 205 6 % 18 %

2 ALLEMAGNE 1 063 1 124 6 % 17 %

3 FRANCE 779 1 019 31 % 15 %

4 PAYS-BAS 409 339 -17 % 5 %

5 RUSSIE 205 238 16 % 4 %

6 ESPAGNE 308 237 -23 % 4 %

7 TURQUIE 138 229 66 % 3 %

8 BELGIQUE 200 215 6 % 3 %

9 POLOGNE 256 197 -23 % 3 %

10 FINLANDE 133 191 44 % 3 %

11 IRLANDE 141 135 -4 % 2 %

12 RÉPUBLIQUE TCHÈQUE 110 134 22 % 2 %

13 ROUMANIE 132 126 -5 % 2 %

14 SERBIE 46 118 157 % 2 %

15 HONGRIE 107 116 8 % 2 %

- AUTRES 876 1 030 18 % 15 %

TOTAL 6 043 6 653 10 % 100 %

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La 9e édition du Global Cities Investment Monitor, réalisée par l’association Paris-Île-de-France Capitale économique en collaboration avec KPMG, propose un classement des principales métropoles mondiales en matière d’accueil des investissements étrangers créateurs d’emploi. L’analyse repose sur les nouvelles implantations et les extensions de sites.

MÉTHODOLOGIE

Le Global Cities Investment Monitor étudie les nouveaux investissements internationaux créateurs d’emploi (greenfield), ainsi que les extensions de sites déjà existants. Il s’appuie sur la base mondiale du Financial Times (fDi Markets), qui répertorie plus de 188 000 projets d’investissements internationaux provenant de 12 600 sources d’information (journaux, magazines, associations, sites, etc.). L’étude repose donc sur un observatoire recensant les annonces publiques d’investissement. Sont exclues les fusions, acquisitions ou prises de participation dans des activités existantes, les privatisations et les alliances. Afin de mieux représenter la concurrence mondiale, le panel des métropoles étudiées, au nombre de 38, a été élargi cette année à Singapour et Dubaï.

RÉSULTATS GLOBAUX

En 2017, les investissements mondiaux ont légèrement baissé (-1 %).

L’Europe se démarque avec une augmentation de 5% (+4% plus spécifiquement en Europe de l’Ouest). Première destination dans le monde des investissements créateurs d’emploi en 2017, l’Europe accueille 42,5 % de l’ensemble des projets. Elle est suivie de l’Asie (24 %, en baisse de 12 points), de l’Amérique du Nord (14 %, +2 points) et de l’Amérique latine (8 %, -2 points).

L’Europe est également la 1re source des investissements internationaux : elle est à l’origine de 47 % des projets dans le monde, suivie de l’Amérique du Nord (25 %) et de l’Asie (23 %). L’Europe est à l’origine de 72 % des investissements internationaux à New-York, de 48 % de ceux à Shanghai, 46 % à Paris et 44 % à Bangalore.

GLOBAL CITIES INVESTMENT

MONITOR 2018Paris-Île-de-France Capitale

économique et KPMGAVRIL 2018

Londres arrive en tête des destinations les plus attractives pour les investissements étrangers en 2017, avec 390 projets (2 %), devant Singapour (354 projets, +3 %), Paris (338 projets, +78 %), Dubaï (248 projets, +15,3 %) et Shanghai (173 projets, -12 %). On compte quatre métropoles européennes dans le top 10 du classement mondial, quatre asiatiques, une nord-américaine et une ville du Moyen-Orient.

Londres (230 projets), Singapour (199 projets) et Paris (198 projets) sont les principales destinations des projets dans les fonctions stratégiques.

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

Paris gagne deux places au classement mondial et se classe 3e. Elle est 2e en Europe après Londres. Paris challenge à nouveau

Londres sur les secteurs qui ont construit son image : logiciels, services aux entreprises et services financiers.

Paris reste 3e au classement des villes accueillant des investissements étrangers dans les fonctions stratégiques. La capitale française progresse de cinq rangs au classement du secteur des logiciels (2e avec 127 projets) ainsi qu’à celui des services financiers (4e avec 26 projets). Elle gagne également deux rangs dans le secteur des services aux entreprises (4e avec 48 projets).

Au classement cumulé des investissements depuis 2013, Paris gagne deux places : elle se positionne 3e , derrière Londres et Singapour.

Les investissements à Paris ont pour 46 % une origine européenne, 36 % viennent d’Amérique du Nord, 12 % d’Asie, 3 % d’Afrique, 2 % d’Amérique latine et 1% du Moyen-Orient. Paris est la première destination mondiale des projets originaires d’Asie Pacifique (39 projets en 2017) et des BRICS (26 projets).

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275 ÉTATS-UNIS

136 CHINE

104 HONG KONG

63 BRÉSIL

62 SINGAPOUR

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50 FRANCE

46 AUSTRALIE

41 SUISSE

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ÉVOLUTION SUR CINQ ANS DES PROJETS D’INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUXTOP 5 DES MÉTROPOLES

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Chargée des questions de commerce et de développement, la Cnuced, organe des Nations unies, publie annuellement le World Investment Report, qui propose une analyse agrégée des flux et stocks d’investissements directs étrangers dans le monde. Les investissements directs étrangers

sont définis comme des mouvements de capitaux réalisés par un investisseur pour créer ou développer une filiale à l’étranger.

MÉTHODOLOGIE

LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS

L’analyse de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) repose sur les valeurs agrégées des investisse-ments directs étrangers recensés auprès des banques centrales de chaque pays. Selon la dé-finition de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’inves-tissement direct est un type d’investissement transnational effectué par le résident d’une économie (l’investisseur direct) afin d’établir un intérêt durable dans une entreprise (l’entreprise d’investissement direct) qui est résidente d’une autre économie que celle de l’investisseur direct. L’investisseur est motivé par la volonté d’éta-blir avec l’entreprise une relation stratégique durable afin d’exercer une influence significative sur sa gestion. L’existence d’un intérêt durable

est établie dès lors que l’investisseur direct détient au moins 10 % des droits de vote de l’entreprise d’investissement direct. Ces investissements regroupent des opérations de natures très différentes : les opérations en capital social stricto sensu ; les investissements immobiliers ; les bénéfices réinvestis ; ainsi que les autres opérations ou prêts intra-groupes qui recouvrent les opérations de prêts entre sociétés affiliées.

LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS CRÉATEURS D’EMPLOI

La Cnuced analyse également les investisse-ments étrangers créateurs d’emploi recensés par l’observatoire Crossborder Investment Monitor de fDi Markets, qui identifie toutes les décisions d’investissement qui ont fait l’objet d’une communication publique. La base rassemble des données relatives aux projets d’implantation des firmes étrangères dans le monde depuis 2003.

WORLD INVESTMENT REPORT 2018

C N U C E D JUIN 2018

Ne sont pris en compte que les projets greenfield et les extensions. Sont exclues les fusions-acquisitions, les privatisations ainsi que les alliances stratégiques.

RÉSULTATS GLOBAUX

Selon les estimations provisoires de la Cnuced pour l’année 2017, les flux mondiaux d’investissements directs étrangers (IDE) ont connu un repli de 23 % en 2017 pour atteindre 1 430 milliards de dollars (Md$). Cette baisse a principalement impacté les pays développés avec une baisse drastique des IDE de 37 %.

Les pays développés restent malgré tout les premiers pays récipiendaires en accueillant 50 % des flux d’IDE mondiaux (712 Md$). En dépit d’une forte baisse des flux d’IDE entrants en Amérique du Nord (39 %), les États-Unis restent le principal pays d’accueil des investissements étrangers dans le monde (275 Md$).

Les activités transfrontalières de fusions et acquisitions ont connu un repli de l’ordre de 22 %, atteignant 694 Md$.

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

Alors que l’Union européenne enregistre une baisse importante des flux d’IDE entrants de 42 %, la France enregistre une progression de l’ordre de 43 % pour atteindre 50 Md$.

Les données de la Cnuced rappellent que la France est une terre d’accueil privilégiée des investissements étrangers. En termes de flux d’IDE, la France se positionnerait au 8e rang mondial et au 3e rang européen avec 50 Md$ en 2017, derrière les États-Unis (275 Md$, la Chine1 (136 Md$), Hong Kong (104 Md$), Brésil (63 Md$), Singapour (62 Md$), Pays-Bas (58 Md$).

S’agissant des perspectives pour l’avenir, la France enregistre là aussi de bons résultats. Elle gagne une place par rapport au dernier classement des États jugés les plus attractifs sur la période 2016-2018, à la 6e position dans le monde et à la 3e en Europe.

1 Hong Kong inclus.

TOP 10 DES FLUX D’IDE ENTRANTS EN 2017

Source : CnucedNote : les pays indiqués en bleu se caractérisent par une croissance des flux d’IDE entrants.

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Depuis 1998, le cabinet de conseil A.T. Kearney publie un indice de confiance des investissements directs étrangers (IDE)

qui évalue l’impact des changements politiques, économiques et réglementaires sur les intentions et préférences d’investissements à l’étranger des dirigeants des plus grandes sociétés du monde.

MÉTHODOLOGIE

L’étude se base sur une enquête réalisée en janvier 2018 auprès de dirigeants et directeurs de 500 grands groupes mondiaux dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions de dollars, issus de 29 pays, tous secteurs industriels confondus.

Les pays ont été sélectionnés après analyse des données de la Cnuced et représentent 90 % des flux d’IDE mondiaux. Les entreprises des secteurs des services représentent 45 % des répondants, les entreprises industrielles, 40 %, et les entreprises du secteur IT, 15 %.

L’indice de confiance, compris dans un intervalle de 0 à 3, se calcule comme la moyenne pondérée des réponses classées comme étant d’intérêt élevé, moyen ou faible, aux questions portant sur la probabilité

d’investissements directs dans un marché dans les trois prochaines années.

RÉSULTATS GLOBAUX

Les États-Unis se maintiennent en 1re position du classement. Le Canada gagne deux places, se hissant à la 2e position au détriment de l’Allemagne, 3e. Suivent le Royaume-Uni (stable), la Chine (-2) et le Japon (stable).

Les investisseurs étrangers regagnent confiance : ils sont 66 % à se déclarer optimistes sur l’évolution de l’économie mondiale, contre 50 % seulement en 2016. 79 % des dirigeants interrogés prévoient d’augmenter leurs IDE dans les trois prochaines années.

L’Europe demeure une zone prioritaire pour les IDE, avec la moitié des pays présents dans

FOREIGN DIRECT INVESTMENT

CONFIDENCE INDEX 2018

A.T. Kearney MAI 2018

le top 25 qui sont européens. Le Royaume-Uni est classé 4e, la France 7e (stable), la Suisse 9e (+3 places), l’Italie 10e (+3 places), les Pays-Bas 13e, la Suède 14e, l’Espagne 15e (-4 places), l’Irlande 19e, le Danemark 20e, la Belgique 21e, le Portugal 22e, la Norvège 23e, l’Autriche 24e. 42 % des investisseurs se déclarent plus optimistes qu’en 2017 quant aux opportunités qu’offre le marché européen.

Face aux politiques protectionnistes, les investisseurs optent clairement pour une politique d’IDE afin de préserver leur croissance. 89 % d’entre eux déclarent ainsi leur intention de considérer sérieusement ou de continuer l’implantation d’activités au niveau local, en lien direct avec les politiques menées par les gouvernements en place.

En 2018, les principaux déterminants de la localisation d’un investissement étranger sont la transparence des marchés et l’absence de corruption, la pression fiscale et le coût du travail.

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

La France conserve sa 7e place dans le top 10 des pays les plus attractifs dans les trois prochaines années. Elle est au 3e rang européen derrière l’Allemagne (3e rang) et le Royaume-Uni (4e rang) . Pour rappel, la France était 17e en 2012, 13e en 2013, 10e en 2014 et 8e en 2015 et 2016. La France est une économie attractive qui joue un rôle crucial au sein de l’Union européenne.

Les fondamentaux de la France continuent de rendre notre pays attractif. Le rapport souligne en outre que les politiques gouvernementales qui visent à améliorer l’environnement des affaires avec une réduction de la pression fiscale au profit des entreprises ainsi qu’une plus grande flexibilité sur le marché du travail semblent porter leurs fruits. Promouvoir l’attractivité de la France est une priorité et se traduit dans différentes initiatives telles que le French Tech Ticket, Choose Paris, le soutien à l’innovation et en particulier à l’intelligence artificielle. Globalement, même si l’attente de réformes reste forte chez les investisseurs, ils semblent faire confiance au gouvernement pour les mener à bien.

TOP 25 DU FOREIGN DIRECT INVESTMENTCONFIDENCE INDEX 2018

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La 18e édition du baromètre annuel réalisé depuis 1995 par la Chambre de commerce américaine en France, avec

le support du cabinet de conseil Bain & Company, présente le moral des investisseurs américains implantés en France.

BAROMÈTRE AMCHAM-BAIN 2017

Bain & Company NOVEMBRE 2017

MÉTHODOLOGIE

Le baromètre AmCham-Bain a trois objectifs :

➔ mesurer l’évolution du moral des investisseurs américains en France et leur perception de l’environnement économique ;

➔ recueillir l’opinion des investisseurs américains sur les sujets qui font l’actualité économique en France ;

➔ comprendre les « stimulants » et les « irritants » pour les salariés américains implantés en France.

Cette année, le baromètre s’appuie sur les réponses obtenues en octobre 2017 auprès de 156 filiales françaises de sociétés américaines implantées en France, de tous secteurs et de toutes tailles, représentant plus de 70 000 salariés et plus de 53 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

RÉSULTATS GLOBAUX

Le moral des investisseurs américains en France tel que mesuré par le baromètre AmCham n’a jamais été aussi fort : en effet, 72 % des investisseurs interrogés estiment que l’évolution du contexte économique en France sera positive dans les trois années à venir. C’est 23 points de plus qu’en 2016 et 45 points de plus qu’en 2015.

Pour la majorité des répondants, ces perspectives optimistes devraient se traduire par des créations d’emplois : 52 % des dirigeants d’entreprise interrogés anticipent une hausse du nombre de leurs salariés en France dans les années à venir (+31 points par rapport à 2016). 35 % estiment qu’il restera stable.

PENSEZ-VOUS QUE L’ÉVOLUTION DU CONTEXTE ÉCONOMIQUE EN FRANCE DANS VOTRE SECTEUR D’ACTIVITÉ SUR LES 2-3 ANS À VENIR SERA ?

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1,47 MEXIQUE

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Selon 48 % des investisseurs interrogés, la perception comparée de la France est positive pour leur maison mère, en hausse de 18 points par rapport à 2016. 21 % recommanderaient la France à une entreprise américaine cherchant à s’implanter à l’étranger (avec 46 % de « neutres »), contre 3 % en 2016, et 28 % recommanderaient à une entreprise installée en France d’y étendre ses activités (38 % de « neutres »), contre 4 % en 2016.

Les principaux critères d’investissement des filiales d’entreprises américaines en France sont la sécurité juridique (« très important » pour 74 % des répondants), le climat social et la stabilité politique (72 %), le contexte économique (72 %) et le coût (69 %) et la disponibilité de la main-d’œuvre (62 %).

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

LES PRINCIPAUX POINTS FORTS DE LA FRANCE

Par rapport aux autres pays européens, la France dispose d’atouts majeurs qui sont essentiels pour attirer les capitaux et talents étrangers. Les principaux avantages de la France cités par les entreprises américaines implantées en France sont son environnement culturel (84 %), sa position géographique (79 %), la qualité de sa main-d’œuvre (64 %) et de ses infrastructures (61 %), ainsi que la qualité de vie (70 %).

Les collaborateurs étrangers soulignent pour leur part la qualité de vie et la culture locale (pour 90 % des répondants), l’accès aux

services de santé (pour 85 % des répondants), la qualité des infrastructures de transport et de télécommunications (pour 75 %), ainsi que la garde et la scolarité des enfants (67 %).

Enfin, la France est plébiscitée comme destination pour les entreprises souhaitant s’engager dans la transformation numérique, avec 96 % des répondants qui estiment que le pays est attractif dans ce domaine, en hausse de 15 points par rapport à l’an dernier. La qualité de la formation, le niveau des salaires, la créativité des acteurs sont les facteurs qui expliquent cette bonne image.

CERTAINS POINTS DE VIGILANCE APPARAISSENT NÉANMOINS

Les investisseurs américains en France considèrent que les trois principales faiblesses de la France sont les procédures de licenciement (pour 82 % des personnes interrogées), le coût des licenciements (71 %) et le coût global de la main-d’œuvre (68 %).

Le niveau de fiscalité des particuliers (pour 80 % des répondants), le climat social (52 %) et les procédures administratives (39 %) sont jugés « irritants » pour les collaborateurs étrangers. Seuls 16 % des répondants recommandent une installation en France à titre personnel.

Selon la Chambre de commerce américaine en France, les secteurs pour lesquels les entreprises américaines attendent en priorité des améliorations sont le coût et le droit du travail, le développement des compétences et la simplification des procédures administratives.

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COMMENT SE POSITIONNE LA FRANCE PAR RAPPORT AUX AUTRES PAYS EUROPÉENS SUR LES CRITÈRES SUIVANTS ?

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Le centre de compétitivité mondiale de l’IMD a publié en 2017 son quatrième rapport mondial sur les talents. Ce rapport, établi à partir du classement sur la compétitivité mondiale réalisé chaque année depuis 1989 par l’IMD, identifie les 63 pays les plus compétitifs en matière de talents.

WORLD TALENT REPORT 2017

International Institute for Management (IMD) NOVEMBRE 2017

MÉTHODOLOGIE

Le rapport évalue la capacité d’un pays à développer, attirer et retenir les talents au sein de ses entreprises en fonction de 30 indicateurs (12 données statistiques et 18 provenant d’une enquête d’opinion auprès de plus de 6 000 investisseurs internationaux) classés en trois volets. L’enquête d’opinion est adressée à des dirigeants d’entreprise pour recueillir leur perception à l’égard de la compétitivité des différents pays en termes d’attractivité des talents. Le talent est défini comme un ensemble de compétences individuelles nécessaires aux entreprises et à l’économie pour atteindre une valeur ajoutée durable.

Les trois volets retenus sont :

➔ l’investissement et le développement, reflétant l’engagement dans la formation des talents locaux (dépenses publiques d’éducation, ratio élèves-enseignant, apprentissage, formation des employés, etc.) ;

➔ l’attrait, c’est-à-dire la capacité d’un pays à attirer et retenir les talents internationaux

(coût de la vie, qualité de vie, niveau des salaires et pression fiscale, etc.) ;

➔ le potentiel, soit la capacité d’un pays à satisfaire la demande du marché avec sa réserve de talents (croissance de la force de travail, qualification de la main-d’œuvre, expérience internationale, sciences à l’école, etc.).

Pour la première fois, l’IMD met à disposition en ligne l’intégralité de la base de données sur laquelle s’appuie le classement.

RÉSULTATS GLOBAUX

En 2017, la Suisse, le Danemark et la Belgique occupent les trois premières positions de ce classement, comme en 2016. L’Autriche et la Finlande complètent le top 5.

L’Europe abrite onze des quinze économies qui sont les mieux équipées pour développer, attirer et conserver les talents professionnels à l’échelle mondiale. L’Allemagne est classée 8e (+3), les États-Unis 16e (-2) et le Royaume-Uni 21e (-1).

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

La France est classée 27e en 2017, et gagne une place par rapport à 2016. Elle est 20e (+4) pour le volet « investissement et développement », 29e (-1) pour le volet « potentiel » et 28e (+2) pour le volet « attrait ».

LES PRINCIPAUX POINTS FORTS DE LA FRANCE

La France investit dans son système éducatif et veille au développement de ses talents. Elle s’appuie pour cela sur de bons résultats concernant les indicateurs de proportion des femmes dans la population active (48  %, ce qui la place au 10e rang contre le 23e rang pour le Royaume-Uni et le 29e pour l’Allemagne), la qualité des infrastructures de santé (6e rang, 7e pour l’Allemagne et 37e pour le Royaume-Uni), les dépenses publiques dans l’enseignement secondaire par élève (7e rang, +3 places) et les dépenses publiques totales dans l’éducation (16e rang avec 5,5   % du PIB, contre 5, 6   % pour le Royaume-Uni et 4,2  % pour l’Allemagne).

La France ressort comme une destination attrayante pour les talents professionnels grâce au niveau de rémunération de ses manageurs (7e rang, en progression de 5 places), celle des personnels de service (19e rang), et une bonne qualité de vie (21e rang). La France a également progressé de sept rangs en ce qui concerne l’attrait exercé sur la main-d’œuvre étrangère hautement qualifiée (33e).

Enfin, concernant le volet « potentiel », la France est classée 11e, en progression de six rangs, pour ce qui est de la place de l’enseignement des sciences à l’école, 21e pour l’ouverture aux étudiants étrangers, avec 3,6 étudiants étrangers pour 1 000 habitants, et 18e pour la disponibilité de main-d’œuvre qualifiée (en progression de neuf rangs). L’indicateur portant sur la qualité des formations en management, qui repose sur une enquête d’opinion, est en progression de 19 places en 2017, ce qui reflète mieux la qualité reconnue des formations françaises en gestion (30e rang).

LE RAPPORT SOULIGNE PLUSIEURS FAIBLESSES DE LA FRANCE

Dans le volet « investissement et développement », l’apprentissage (53e, +4) et la formation professionnelle (38e, +7) ne sont pas encore suffisamment développés dans le système français, malgré de nets progrès enregistrés cette année. Pour le ratio élève/enseignants, la France est classée 51e avec 19,4 élèves par enseignant, contre 15,4 en Allemagne. Le taux d’imposition sur le revenu est une faiblesse pour l’attractivité de la France en matière de talents (50e rang), tout comme le coût de la vie (46e) et la motivation des salariés (50e rang).

Enfin, la France est handicapée dans le volet « potentiel » par les faibles connaissances en langues étrangères de ses salariés (52e, +3) et la croissance de sa population active (48e, +3).

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STABLE EN PROGRESSION EN BAISSE

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1,53 SINGAPOUR

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2,09 ÉTATS-UNIS

1,82 CANADA

1,81 ALLEMAGNE

1,77 ROYAUME-UNI

1,46 IRLANDE

1,45 DANEMARK

1,43 BELGIQUE

1,43 PORTUGAL

1,48 ESPAGNE

1,48 NOUVELLE-ZÉLANDE

1,47 MEXIQUE

1,46 CORÉE DU SUD

1,76 CHINE

1,72 JAPON

1,70 FRANCE

1,66 AUSTRALIE

1,58 SUISSE

1,57 ITALIE

1,42 NORVÈGE

1,42 AUTRICHE

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En 2011, à l’occasion de son 50e anniversaire placé sous le thème « Des politiques meilleures pour une vie meilleure », l’OCDE a lancé

l’indice du vivre mieux. Cet indicateur repose sur le constat que le bien-être ne se résume pas aux seules statistiques économiques. Interactif,

il permet à chaque économie de visualiser son niveau de qualité de vie selon l’importance accordée aux différents critères et de le comparer

aux autres pays membres, en dépassant le cadre du produit intérieur brut.

BETTER LIFE INDEX 2017

Organisation de coopération et de développement économiques

(OCDE) NOVEMBRE 2017

MÉTHODOLOGIE

L’indicateur couvre les 35 pays membres de l’OCDE, ainsi que trois partenaires clés : le Brésil, la Russie et l’Afrique du Sud. À terme, il doit être étendu à trois autres pays partenaires : la Chine, l’Inde et l’Indonésie.

L’indice du vivre mieux intègre 24 indicateurs répartis en 11 dimensions couvrant les principaux aspects du bien-être en termes de condition de vie matérielle et de qualité de vie. Chaque critère repose sur un à quatre indicateurs spécifiques :

➔ logement : nombre de pièces par personne, accès aux équipements sanitaires de base, coûts du logement ;

➔ revenu : revenu disponible ajusté net des ménages, patrimoine financier des ménages ;

➔ emploi : taux d’emploi, taux de chômage de longue durée, revenus moyens d’activité, sécurité de l’emploi ;

➔ liens sociaux : qualité du réseau social ;

➔ éducation : niveau d’instruction, années de scolarité, compétences des élèves ;

➔ environnement : pollution atmosphérique, qualité de l’eau ;

➔ engagement civique : participation électorale, participation à l’élaboration des lois ;

➔ santé : espérance de vie, auto-évaluation de l’état de santé ;

➔ satisfaction : satisfaction à l’égard de la vie ;

➔ sécurité : sentiment de sécurité des personnes lorsqu’elles marchent seules la nuit, taux d’homicides ;

➔ équilibre travail / vie : horaires de travail lourds, temps consacré aux loisirs et à soi.

Les données statistiques sont principalement tirées de sources officielles, telles que l’OCDE, les comptes nationaux ou les statistiques des Nations unies, et sont complétées par deux indicateurs issus du sondage Gallup World Poll, réalisé par la Gallup Organization.

RÉSULTATS GLOBAUX

En gardant la pondération attribuée par défaut aux critères (même poids pour toutes les dimensions), la Norvège arrive en tête du classement (stable), suivie du Danemark (+1), de l’Australie (-1), de la Suède (+2) et du Canada (stable).

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politique, s’est élevé à 75 % lors des dernières élections, soit un taux plus élevé que la moyenne de l’OCDE, de 69 %.

En termes de santé, l’espérance de vie à la naissance en France est de 82 ans (86 ans pour les femmes contre 79 ans pour les hommes), soit deux ans de plus que la moyenne de l’OCDE. Elle est de 81 ans au Royaume-Uni et en Allemagne.

L’INDICE SOULIGNE PLUSIEURS FAIBLESSES DE LA FRANCE

En termes d’emploi, environ 65 % des 15-64 ans ont un travail rémunéré, un niveau moins élevé que le taux d’emploi moyen en Allemagne (75 %) et au Royaume-Uni (74 %).

La France est 32e dans le classement du taux de chômage de longue durée. De plus, 8 % des salariés ont des horaires de travail très lourds, en dessous de la moyenne de l’OCDE (13 %) mais au-dessus de l’Allemagne (5 %).

Les performances de la France sont contrastées dans le domaine de l’éducation : les Français peuvent espérer accomplir 16,5 années d’éducation et de formation entre 5 et 39 ans, soit un résultat inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE (17 ans), ce qui place la France 29e, et 78 % des adultes de 25 à 64 ans sont diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, soit un niveau supérieur à la moyenne de 74 % de l’OCDE (25e rang du classement).

SCORE PAR DIMENSION AU BETTER LIFE INDEX 2017

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POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

La France reste 18e du classement, derrière l’Allemagne (13e, -1) et le Royaume-Uni (16e, stable).

LES PRINCIPAUX POINTS FORTS DE LA FRANCE

C’est dans la dimension équilibre travail/vie que la France est la mieux classée (3e) : la France est le pays où la durée moyenne consacrée à prendre soin de soi (manger, dormir) et à ses loisirs est la plus élevée de l’OCDE, et représente 68 % de la journée (soit 16,4 heures).

Le revenu moyen disponible ajusté des ménages est de 31 137 USD par an, supérieur à celui de la moyenne des pays de l’OCDE (30 563) et à celui du Royaume-Uni (28 408), mais un peu inférieur à celui de l’Allemagne (33 652).

La France obtient de bonnes performances dans les indicateurs liés au logement, avec la quasi-totalité de la population qui vit dans des logement pourvus d’équipements sanitaires de base, et 1,8 pièce disponible par personne. En France, 21 % des revenus des ménages sont consacrés au logement, contre 24 % au Royaume-Uni.

Le sentiment d’appartenance et le degré de participation des citoyen sont élevés en France : le taux de participation électorale, qui traduit la participation des citoyens au processus

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sont considérables : dans cette étude, Paris est limitée à ses 20 arrondissements. Or, si Paris intra-muros accueille sur son territoire 40 % des entreprises de la région Île-de-France, ce chiffre monte à 70 % si l’on inclut la petite couronne.

Une démarche alternative consiste également à estimer la perception des décideurs économiques à l’égard de l’attractivité des économies. Ces en-quêtes réalisées par Bain & Company, A.T. Kear-ney, EY, etc., permettent d’appréhender le climat de confiance accordé aux économies étudiées. Ils soulignent également les « irritants » afin de pro-mouvoir les réformes visant notamment à améliorer l’environnement des affaires.

Ces enquêtes d’opinion doivent néanmoins être étu-diées avec prudence, car le nombre de décideurs étrangers interrogés reste relativement modeste : 208 pour EY, 156 pour Bain & Company. À titre de comparaison, sur la seule zone Europe, l’enquête compétitivité conduite par Coe-Rexecode sur la perception des produits français à l’export porte sur 500 répondants. De même, le baromètre Kan-tar Public - Business France relatif à la perception de l’attractivité de la France et à la confiance que lui témoignent les décideurs économiques interrogés porte sur un échantillon supérieur à 700 dirigeants.

Un autre biais important est lié aux caractéristiques de l’échantillon et à la communication qui en est faite. En effet, l’échantillon repose sur des investis-seurs déjà implantés en France, qui peuvent saisir cette enquête comme une opportunité de témoi-gner de leurs difficultés personnelles. La perception intuitu personae est, dans ce cas, d’autant plus forte et renforce le caractère subjectif des réponses.

Enfin, le business n’est pas qu’une affaire de percep-tion. Nous enregistrons un réel décalage entre les perceptions et la réalité de l’investissement étranger en France. Ce décalage est d’autant plus fort que les entreprises étrangères sont déjà installées en France. Dans le cas du baromètre AmCham-Bain, où 48 % des répondants (en hausse de 18 points par rapport à l’année dernière) estiment que l’attracti-vité comparée de la France par leur maison mère est positive, le niveau de fiscalité des particuliers, le climat social et les procédures administratives sont jugés « irritants » pour les collaborateurs étrangers, amenant seuls 16 % des répondants à recomman-der une installation en France à titre personnel. Cependant, la présence américaine en France est forte, et les États-Unis représentent les prin-cipaux investisseurs étrangers créateurs d’emploi en France. Les firmes multinationales américaines tels que Intel, Cisco, Google, Facebook, GE, Fedex, IBM… renforcent continuellement leur présence en France, et de nombreuses startups telles que Cambridge Blockchain, Instaply, Symphony, Liftoff

choisissent la France comme primo-implantation européenne.

Dans son rapport annuel publié en avril 2018, Bu-siness France recense les décisions d’implantation des firmes multinationales. Chaque décision d’in-vestissement recensée est vérifiée auprès de l’entre-prise étrangère et du partenaire territorial concerné. Ce processus permet de valider et d’identifier des projets dont une part significative n’a pas fait l’ob-jet d’un communiqué de presse ou d’informations rendues publiques dans la presse. L’analyse des données microéconomiques, qui sont à la source d’une validation croisée de chaque décision d’in-vestissement, permet de rappeler que :

la France compte parmi les moteurs de l’inno-vation mondiale. La France a séduit Facebook, qui ouvre à Paris son premier centre de recherche sur l’intelligence artificielle en dehors des États-Unis, et a implanté à STATION F son premier incubateur au monde, Le Garage, destiné à coacher des startups françaises du numérique. IBM crée un centre de R&D européen en cybersécurité (Security Operations Center) sur son nouveau campus d’IBM à Lille, au sein d’Euratechnologies. Le groupe singapourien H3 Dynamics a établi à Paris son quartier général eu-ropéen et un centre de R&D pour le développement de sa plateforme d’analyse de données ;

la France accueille également de nombreux centres de décisions. Le Canadien PressReader, qui a développé une plateforme de distribution de la presse en ligne, a choisi d’implanter son premier

bureau européen, qui sera le quartier général pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), à Bordeaux. Le laboratoire pharmaceutique amé-ricain Merck & Co a choisi d’implanter en Île-de-France son nouveau centre de décisions, qui sera le siège international de l’entreprise, hors États-Unis. L’opération va entraîner la création d’une centaine d’emplois ;

la France est une puissance industrielle. À titre d’exemple, mentionnons l’industriel chinois BYD, un des leaders mondiaux des bus électriques et de la batterie, qui a choisi d’implanter un site de fabrica-tion de bus électriques à Allonne dans l’aggloméra-tion de Beauvais. Autre exemple, suite à l’obtention du marché public pour équiper les parcs éoliens en mer de Dieppe-Le Tréport (Seine-Maritime) et d’Yeu-Noirmoutier (Vendée), la société Adwen, fi-liale du conglomérat industriel allemand Siemens, va construire deux sites de production de pales d’éo-liennes à proximité de la ville du Havre, en Seine-Ma-ritime. Le groupe suédois Volvo conforte ses sites de production en France. Le groupe pharmaceu-tique britannique AstraZeneca investit quant à lui 135 millions d’euros à Dunkerque afin de développer une nouvelle technologie d’inhalation.

L’attractivité est un processus complexe qui ne peut se mesurer par l’intermédiaire d’un unique indicateur. Afin d’appréhender le concept dans sa totalité, il est nécessaire d’analyser et de comparer plusieurs indicateurs relevant de données macroéconomiques, de statistiques relatives aux stratégies d’implantation des firmes sans oublier la perception des décideurs économiques.

Parmi les nombreux indicateurs permettant d’estimer l’attractivité d’une économie, les flux d’investissements directs étrangers (IDE) sont parfois privilégiés et repris dans les médias. Ces données font l’objet d’une analyse internationale comparée des flux et des stocks d’IDE, réalisée par la Cnuced dans le World Investment Report. La Cnuced publie désormais, pour les États qui les fournissent, des données établies par les banques centrales selon la dernière méthodologie du principe directionnel étendu préconisée par le FMI et l’OCDE, que la France applique, et qui permet de neutraliser l’effet des prêts intra-groupes.

Cependant, les données présentées par la Cnuced doivent être utilisées avec beaucoup de prudence, car les flux d’IDE sont fortement volatils et donnent lieu à des révisions importantes. Ils recouvrent également des flux de natures très diverses et sont parfois dépendants d’une ou deux très grosses opérations de fusions-acquisitions qui ne peuvent traduire à elles seules l’attractivité ou non du site France. Ainsi, la baisse ou la hausse des flux d’IDE entrants enregistrée en France est fortement impactée par les prises de participation (« opérations en capital social ») ainsi que les prêts internes aux entreprises multinationales (« prêts intra-groupes »). La plus grosse opération recensée cette année est le rachat par le groupe allemand Boehringer Ingelheim de Merial, la filiale santé animale de Sanofi, pour 11,4 Md€.

L’attractivité d’une économie ne peut être appré-hendée à partir de ces seuls flux d’IDE, et il convient d’adopter une approche intégrant également des données de firmes. Dans ce cadre, certains consul-tants tels que KPMG, EY, PwC proposent une com-paraison mondiale ou européenne des métropoles ou États en matière d’accueil des investissements étrangers créateurs d’emploi.

Les analyses réalisées reposent sur des observatoires qui ne recensent que les investissements des firmes multinationales ayant fait l’objet d’une annonce publique. Les éléments présents dans ces rapports donnent donc une image incomplète de la réalité économique. À titre d’exemple, les études d’EY et de KPMG reposent sur des observatoires recensant les annonces publiques d’investissement. Les données confidentielles ou connues des agences de promotion qui accompagnent chaque jour sur le terrain les investisseurs n’y sont pas recensées. Ainsi, près d’un tiers des projets recensés dans le bilan France de Business France ne peuvent faire l’objet d’une communication publique, et ce à la demande des entreprises, qui souhaitent préserver leur anonymat. Par conséquent, ces données ne peuvent être transmises à des consultants privés. Le baromètre d’EY ainsi que l’étude de KPMG, comme tout observatoire, ne donnent qu’une vue

parcellaire de l’attractivité comparée des pays européens en termes de projets et d’emplois.

En termes de projets :

dans un souci de comparabilité, ces rapports analysent de manière délibérée un périmètre plus restrictif que celui de Business France en excluant notamment les points de vente, l’hôtellerie, les reprises de sites en difficulté ainsi que les reprises-extensions ;

le baromètre d’EY sous-estime les emplois créés par les investissements étrangers, car le cabinet ne dispose pas pour chaque projet d’investissement des emplois associés ;

par ailleurs, dans le cas d’EY, la couverture de l’emploi est différente selon les pays. Ainsi, seuls 62 % des projets d’investissement renseignés pour la France disposent de la donnée « Emplois » contre, par exemple, 47 % pour l’Allemagne, 70 % pour le Royaume-Uni, 38 % pour l’Espagne et 55 % pour la Pologne. Toute analyse liée à l’emploi associé aux investissements est donc très limitée et fragile ;

enfin, au sein de l’échantillon retenu par KPMG dans le Global Cities Investment Monitor, les écarts en termes de population et de superfi-

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Source : Eurostat

Indicateurs clés

LA FRANCE, UNE ÉCONOMIE

ATTRACTIVE

2e PAYSEUROPÉEN POUR LE NOMBRE D’ENTREPRISES(3,8 millions d’entreprises dans les secteurs marchands non agricoles)

1er PAYSD’ACCUEIL DES FILIALES ÉTRANGÈRES EN EUROPE AVEC

+ de 28 000 FILIALES

1e

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DÉCISIONS D’IMPLANTATION DES FIRMES MULTINATIONALES

Source : Observatoire Europe, Business FranceNote : le rang dépend du poids de la fonction production

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Source : OCDE, Regards sur l’éducation, 2017

PART DES ÉTUDIANTS ÉTRANGERSDANS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, 2015

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SCORE TOTAL INVESTISSEMENT ET DÉVELOPPEMENT ATTRAIT POTENTIEL

En part du marché européen

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PROGRAMME DE RECHERCHE

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

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* Kantar Public, Business France

LA FRANCEEST UNE DESTINATION

ATTRACTIVE POUR LES INVESTISSEMENTS

ÉTRANGERS*

POUR 84 %DES DÉCIDEURS ÉCONOMIQUES

2e PAYS EUROPÉEN LE + ATTRACTIF*

UNE ATTRACTIVITÉ COMPARÉE EN FORTE

PROGRESSION

1e

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+ 10 POINTS

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Innovation et enseignement

supérieur

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GLOBAL INNOVATION INDEX 2017

Université Cornell, Institut européen d’administration des affaires et Organisation

mondiale de la propriété intellectuelle 52

INDICE MONDIAL COMPÉTITIVITÉ ET TALENTS 2018

Institut européen d’administration des affaires, Adecco et Tata Communications

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TOP 100 GLOBAL INNOVATORS 2017Clarivate Analytics

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ACADEMIC RANKINGOF WORLD UNIVERSITIES (ARWU) 2017Shanghai Ranking Consultancy

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Financial Times66

U-MULTIRANK 2017Commission européenne

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COMMENTAIRES

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INDICATEURS CLÉS

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Page 27: ÉDITION 2018 LIVRE BLANC DES CLASSEMENTS …©diathèque... · LIVRE BLANC DES CLASSEMENTS INTERNATIONAUX Pour se repérer entre réalités & perceptions ÉDITION 2018 LIVRET BLANC

Publiée conjointement par l’OMPI, l’université Cornell et l’Insead, la 10e édition de l’indice mondial de l’innovation (Global Innovation Index, ou GII)

évalue les capacités et les performances de 127 pays en matière d’innovation, moteur de la croissance et de la prospérité économique. L’édition 2017 est

consacrée à l’innovation dans l’agriculture et les systèmes alimentaires.

GLOBAL INNOVATION INDEX 2017

Université Cornell, Institut européen d’administration des affaires (Insead)

et Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI)

JUIN 2017

MÉTHODOLOGIE

L’indice de l’innovation est composé de 81 indicateurs répartis en cinq piliers d’inputs renforçant la capacité d’innovation et de deux piliers d’outputs traduisant les effets tangibles de l’innovation dans l’économie :

➔ inputs : institutions, capital humain et recherche, infrastructures, perfectionnement des marchés, perfectionnement des entreprises ;

➔ outputs : résultats liés au savoir et à la technologie, résultats créatifs.

Parmi les indicateurs, 58 sont des données quantitatives, 19 sont des indices composites et cinq sont issus d’enquêtes d’opinion de l’Executive Opinion Survey (WEF).

Les indicateurs, dont certains se voient attribuer une demi-pondération, sont normalisés selon la méthode du minimum et du maximum, dans un intervalle compris entre 0 et 100, puis agrégés par pilier. Depuis 2011, l’indice est soumis à un audit statistique indépendant effectué par le Centre commun de recherche de la Commission européenne (JRC).

RÉSULTATS GLOBAUX

La Suisse, en 1er place pour la septième année consécutive, la Suède et les Pays-Bas (+6) forment le trio de tête. Les États-Unis (stable) et le Royaume-Uni (-2) complètent le top 5.

Certaines économies ont réalisé en 2017 de nets progrès en matière d’innovation. C’est le cas notamment des Pays-Bas et d’Israël, qui gagne quatre places et entre dans le top 20 du classement. La Chine, qui a fait son entrée

dans le top 25 l’an dernier, poursuit sa progression et se classe 22e en 2017.

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

La France gagne trois places par rapport à l’édition 2016 et se situe au 15e rang du classement en 2017, derrière le Royaume-Uni, 5e (-2), et l’Allemagne, 9e (+1). Depuis 2014, le rang de la France s’améliore de façon régulière (22e, puis 21e et 18e en 2016), et le pays se positionne dans le top 25 dans l’ensemble des piliers. La France est au 9e rang des pays de l’UE. Elle est respectivement 15e et 18e dans le classement des sous-indices des inputs et des outputs.

Le focus de cette année fait ressortir les atouts indéniables que possède la France dans le domaine de l’innovation agricole. Elle est notamment classée 4e pour ce qui est de la taille de son marché de crédit dans le domaine agricole ainsi qu’en ce qui concerne le dépôt de brevets sur les plantes, 6e en termes d’exportation de produits agricoles et en nombre de startups dans le domaine de l’agriculture, 8e pour le nombre de machines agricoles utilisées et 9e pour les dépôts de brevets agroalimentaires.

Le Global Innovation Index publie également en 2017 un classement des clusters innovants au niveau mondial, basé sur le nombre de brevets PCT (Patent Cooperation Treaty)déposés, afin de mieux identifier les zones géographiques, parfois éclatées entre plusieurs pays, au cœur de l’innovation. Paris arrive 10e dans ce classement dominé par Tokyo-Yokohama, Hong Kong-Shenzhen et San Francisco-San José.

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LES PRINCIPAUX POINTS FORTS DE LA FRANCE

La France obtient son meilleur score dans le pilier perfectionnement du marché, pour lequel elle se classe 11e. Elle est en progression de quatre places, après un gain dix places en 2016. Elle est 6e pour le sous-pilier commerce, compétition et marché, grâce à la taille de son marché domestique, et 10e dans le sous-pilier investissement, grâce à sa 1re place pour les investissements en capital-risque (devant le Royaume-Uni, 7e, et l’Allemagne, 16e).

La très bonne qualité des infrastructures françaises permet à notre pays de se classer 12e dans ce pilier et au 8e rang des infrastructures des TIC, avec de bons résultats pour l’accès aux TIC et l’e-participation. La France est 5e pour l’indicateur relatif à la qualité des services de l’administration disponibles en ligne. Elle est également classée 10e en termes de performances environnementales.

La France est par ailleurs classée 12e dans le pilier capital humain et recherche, avec une réelle dynamique des entreprises innovantes et de la recherche se traduisant notamment

par des dépenses en R&D intenses des trois principaux groupes internationaux français (8e) et un bon classement de ses universités au niveau mondial (10e). La France ressort comme un des pays les plus créatifs : elle se positionne au 7e rang pour les actifs intangibles et au 10e rang pour les exportations de services culturels et créatifs (devant l’Allemagne, 59e, et le Royaume-Uni, 15e) ainsi que pour les dépôts de marques (devant l’Allemagne, 41e, et le Royaume-Uni, 43e).

CERTAINS POINTS DE VIGILANCE APPARAISSENT NÉANMOINS

Plusieurs indicateurs soulignent un manque d’investissement entravant le financement de l’innovation en France : la formation de capital fixe (62e) ou encore les dépenses de R&D recevant des financements étrangers (51e). La France est également devancée à l’échelle mondiale dans certains aspects de l’environnement des affaires : elle est 54e dans la facilité à payer des impôts, loin derrière le Royaume-Uni (15e), et 72e dans la facilité à obtenir un crédit (le Royaume-Uni est 18e et l’Allemagne, 27e).

FRANCE ROYAUME- UNI ALLEMAGNE

INCICE MONDIAL DE L’INNOVATION 15 (+3) 9 (+1) 5 (-2)

SOUS-INDICE DES INPUTS 15 17 7

INSTITUTIONS 24 18 9

CAPITAL HUMAIN ET RECHERCHE 12 10 6

INFRASTRUCTURES 12 20 5

PERFECTIONNEMENT DU MARCHÉ 11 (+4) 16 5

PERFECTIONNEMENT DES ENTREPRISES 18 15 13

SOUS-INDICE DES OUTPUTS 18 7 6

RÉSULTATS EN MATIÈRE DE CONNAISSANCES ET DE TECHNOLOGIE 20 8 13

RÉSULTATS CRÉATIFS 12 7 4

RANG PAR PILIER

0 10 20 30 40 50 60 70 80

1

2

3

4

5

6

14

7

15

8

16

9

17

10

18

11

19

12

20

13

57,70

56,40

55,76

54,72

63,82

67,69

63,36

61,40

53,14

53,10

54,18

53,88

53,88 ISRAËL

53,65

60,89

58,70

58,69

58,49

58,39

58,13

CORÉE DU SUD

LUXEMBOURG

ISLANDE

JAPON

SUÈDE

SUISSE

PAYS-BAS

ÉTATS-UNIS

NORVÈGE

AUTRICHE

FRANCE

HONG KONG

CANADA

ROYAUME-UNI

DANEMARK

SINGAPOUR

FINLANDE

ALLEMAGNE

IRLANDE

TOP 20 DU CLASSEMENT

55

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MÉTHODOLOGIE

Le Global Talent Competitiveness Index prend en compte 68 variables regroupées en 14 sous-piliers, six piliers et deux sous-indices :

➔ pilier développement (Enable) : environnement réglementaire, environnement commercial, environnement des affaires et du travail ;

➔ pilier attraction (Attract) : ouverture externe, ouverture interne ;

➔ pilier croissance (Grow) : formation officielle, formation continue, accès aux opportunités de croissance ;

➔ pilier fidélisation (Retain) : gestion durable, style de vie ;

➔ Pilier compétences professionnelles et techniques (Vocational and technical skills) : compétences intermédiaires, employabilité ;

➔ pilier compétences générales (Global knowledge skills) : compétences élevées, résultats des compétences.

Sur les 68 variables, 40 sont des statistiques publiées par des organisations internationales (Banque mondiale, Unesco, OIT…) et 28 des réponses à des sondages, dont 26 sont issues de l’Executive Opinion Survey du Forum économique mondial. Le modèle du GTCI a connu des changements importants cette année, notamment avec l’introduction de nouvelles variables portant sur la diversité.

Depuis 2017, il existe également un classement des villes, qui couvre 90 agglomérations cette année, contre 46 l’an dernier. Le modèle de l’index mondial sur la compétitivité et les talents

pour les villes est différent de celui des pays et repose sur cinq piliers :

➔ développement : dépenses de R&D, accès aux TIC, entreprises dans les Forbes Global 2000, PIB /hab. ;

➔ attractivité : qualité de vie, qualité environnementale ;

➔ croissance : universités, formation tertiaire, utilisation des réseaux sociaux ;

➔ fidélisation : sécurité personnelle, densité en médecins, dépenses mensuelles, locations mensuelles ;

➔ « être mondial » : actifs diplômés du tertiaire, population diplômée du tertiaire, connectivité aéroportuaire, présence d’OIG.

RÉSULTATS GLOBAUX

La Suisse, Singapour et les États-Unis forment le trio de tête du classement. Les européens sont très bien représentés, avec sept pays dans le top 10 : on y trouve, en plus de la Suisse, la Norvège, la Suède, la Finlande, le Danemark, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Luxembourg. L’Allemagne est classée 19e.

Le classement des villes est dominé par Zurich, Stockholm et Oslo. Viennent ensuite Copenhague et Helsinki. Huit des dix villes du top 10 sont européennes. Londres est 14e, Berlin, 29e.

Les auteurs insistent sur le fait qu’il est difficile de trouver un champion absolu en matière de diversité et d’insertion : les pays les mieux classés affichent des résultats élevés sur certaines variables liées à la diversité et à l’insertion, mais jamais de position incontestable.

Le Global Talent Competitiveness Index (GTCI) est produit chaque année depuis 2013 par l’Insead et Adecco, auxquels se rajoute pour cette cinquième

édition le groupe Tata Communications. Il a pour objectif d’attirer l’attention sur les défis du recrutement, du développement et du maintien des talents auxquels sont confrontés les États. L’édition 2018, qui examine 199 pays, apporte une attention particulière à la diversité des talents, perçue comme un élément fondamental des stratégies d’innovation.

INDICE MONDIAL COMPÉTITIVITÉ

ET TALENTS 2018Institut européen

d’administration des affaires (Insead), Adecco et Tata Communications

JANVIER 2018

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Bien qu’un peu moins bien classée dans le pilier compétences générales, la France dispose d’un fort pourcentage de la population active et de la population diplômé du tertiaire (22e et 25e), et d’un nombre de chercheurs par millions d’habitants élevé (21e). Cela se traduit notamment par un pourcentage de produits manufacturés à haute valeur technologique important dans les exportations (7e) et un bon classement dans le sous-indice résultats de l’innovation du Global innovation Index qui examine le niveau d’innovation d’une société (18e).

Enfin, l’ouverture internationale de la France ressort (12e pour la part des entreprises détenues par des étrangers, 19e pour la proportion d’étudiants internationaux) et son faible écart de rémunération entre femmes et hommes (19e), ainsi que l’attractivité de son marché intérieur (12e pour l’intensité de la concurrence, 13e pour les dépenses de R&D, 15e pour les infrastructures TIC et 24e pour le développement de clusters) et un environnement régulatoire sain (20e pour l’efficacité du gouvernement et 22e pour la perception de la corruption). Dans le paysage des entreprises et du marché du travail, le professional management de la France lui permet de se classer 22e.

LE RAPPORT SOULIGNE PLUSIEURS FAIBLESSES DE LA FRANCE

C’est dans le pilier développement que la France obtient ses scores les plus faibles, particulièrement dans le sous-pilier paysage des entreprises et du marché du travail où elle est classée 73e : elle est classée au-delà du 50e

rang pour la facilité d’embauche et de licenciement, les politiques de l’emploi et la coopération employés-employeurs, ainsi que pour la relation entre salaire et productivité. Les relations entre les entreprises et l’administration sont également mal perçues par les entreprises (103e).

Dans le pilier attractivité, c’est l’ouverture interne qui fait perdre des places à la France, notamment les opportunités de direction pour les femmes (87e), la tolérance de minorités (73e) et le pourcentage de femmes dans l’éducation tertiaire (73e).

LES PRINCIPAUX POINTS FORTS DE PARIS ET NANTES

Paris et Nantes sont les deux villes françaises qui ont été retenues parmi les 90 villes examinées par le classement. Paris est 9e et Nantes 46e. Paris se distingue par la densité de grandes entreprises (présence d’entreprises au Forbes Global 2000, 4e), sa qualité de vie (10e) et la présence d’universités importantes (11e). La capitale française est particulièrement bien classée pour les indicateurs du pilier « être mondial » : elle est 4e pour le nombre de sièges d’organisations internationales, 10e pour la part des actifs diplômés du tertiaire et la connectivité aéroportuaire, et 12e pour la part de la population diplômée du tertiaire. Le point fort de Nantes est le faible montant mensuel des dépenses et des locations, pour lequel la ville est classée 5e. Elle est également 19e pour la qualité environnementale et 24e pour la connectivité aéroportuaire.

disponible (13e pour la facilité à trouver des employés qualifiés) et productive (13e pour la productivité du travail par tête).

La France dispose d’atouts pour retenir les talents sur son territoire, en premier lieu un système de protection sociale de qualité (2e), des politiques de protection de la santé et de l’environnement reconnues (10e) et un système de retraite qui couvre largement la population (23e).

Dans le pilier croissance, la France peut compter sur la qualité de ses universités (10e) et de ses écoles de management (14e), ainsi que sur la formation professionnelle des entreprises (22e), l’utilisation de réseaux sociaux professionnels (22e), les compétences en lecture, mathématiques et sciences (scores PISA, 23e) et la capacité de délégation d’autorité des dirigeants (24e).

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

La France est classée 21e au classement des pays 2018, un gain de trois places par rapport à 2017.

LES PRINCIPAUX POINTS FORTS DE LA FRANCE

La France possède de solides atouts dans les piliers compétences professionnelles et techniques, fidélisation et croissance, pour lesquels elle est classée respectivement 15e, 16e et 17e.

La France dispose d’une main-d’œuvre bien formée (3e pour la proportion de professions intermédiaires dans la population active),

RANG PAR PILLIER DE LA FRANCE

FRANCE

ALLEMAGNE

ROYAUME-UNI

ÉTATS-UNIS

Développement

AttractivitéCompétencesgénérales

CroissanceCompétences

professionnelles et techniques

Fidélisation

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Source : FMI, 2017 ; CEPII (calculs Business France)

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

Pour la 7e année consécutive, la France occupe la 3e place des pays les plus innovants au monde et la 1re place des pays européens. Les autres pays européens représentés sont l’Allemagne (quatre entreprises innovantes), la Suisse (trois), les Pays-Bas (deux), la Finlande, l’Irlande et la Suède (une chacune).

Sept Français figurent parmi les 100 plus grands innovateurs mondiaux dans le classement 2017 : un centre de recherche (le CEA) et six entreprises (Alstom, Arkema, Safran, Saint-Gobain, Thales et Total). Parmi ces groupes, quatre figurent dans le top 100 depuis sept années consécutives.

RÉSULTATS GLOBAUX

Avec 39 entreprises classées dans le top 100 en 2017 (+ 5 par rapport à 2016), le Japon prend la tête du classement devant les États-Unis (36 entreprises, -3), la France (sept entreprises, -3) et l’Allemagne (quatre entreprises, stable). Les entreprises issues d’Asie représentent 45 % du classement, suivies de celles d’Amérique du Nord (36 %) et d’Europe (19 %). La Chine est représentée par une seule entreprise, Huawei, car elle sous-performe sur le critère de la globalisation des brevets.

Le secteur le plus représenté dans le classement est celui du matériel informatique et électronique (34 %, en hausse de 4 points), ce qui reflète l’importance grandissante des semi-conducteurs dans une majorité de domaines. Il est suivi des industries généralistes et médicales (14 %), des industries chimiques et cosmétiques (12 %) et de l’industrie automobile (7 %).

SECTEURS ENTREPRISES

ENTREPRISES INNOVANTES FRANÇAISES

INDUSTRIES AÉROSPATIALES ET DE DÉFENSE Safran, Thalès

PÉTROLE, GAZ, ÉNERGIE Alstom, Total

INSTITUTIONS, GOUVERNEMENT, RECHERCHE CEA

INDUSTRIES CHIMIQUES ET COSMÉTIQUES Arkema

INDUSTRIES GÉNÉRALES ET MÉDICALES Saint-Gobain

ENTREPRISES INNOVANTES ALLEMANDES

INDUSTRIES PHARMACEUTIQUES Bayer, Merck

INSTITUTIONS, GOUVERNEMENT, RECHERCHE Fraunhofer

INDUSTRIES CHIMIQUES ET COSMÉTIQUES BASF

ENTREPRISES INNOVANTES SUISSES

INDUSTRIES PHARMACEUTIQUES Novartis, Roche

COMPOSANTS INFORMATIQUES ET ÉLECTRONIQUES TE Connectivity

ENTREPRISES INNOVANTES NÉERLANDAISES

COMPOSANTS INFORMATIQUES ET ÉLECTRONIQUES NXP Semiconductors, Philips

ENTREPRISES INNOVANTES FINLANDAISES

TÉLÉCOMMUNICATIONS Nokia

ENTREPRISES INNOVANTES IRLANDAISES

INDUSTRIES GÉNÉRALES ET MÉDICALES Medtronic

ENTREPRISES INNOVANTES SUÉDOISES

TÉLÉCOMMUNICATIONS Ericsson

ENTREPRISES ET ORGANISATIONS EUROPÉENNES PRÉSENTES DANS LE TOP 100

Publié pour la 7e année consécutive, le classement Top 100 Global Innovators de Clarivate Analytics recense les organisations à travers le monde qui se situent

au cœur de l’innovation grâce à une politique de brevetage dynamique.

TOP 100 GLOBAL INNOVATORS 2017

Clarivate AnalyticsJANVIER 2018

MÉTHODOLOGIE

Les 100 entreprises et organismes les plus innovants sont identifiés selon quatre critères, retenus après une analyse statistique des brevets et des citations :

➔ volume de brevets : seules sont retenues les entreprises ayant déposé au moins 100 brevets au cours des cinq dernières années ;

➔ taux de réussite du dépôt de brevet : ratio entre demandes de brevets publiées et brevets délivrés ;

➔ globalisation des brevets : ratio entre le nombre d’innovations reconnues à la fois par les offices des brevets de Chine, d’Europe, du Japon et des États-Unis, et le volume total des innovations sur la période ;

➔ influence des brevets : fréquence de citations de brevets d’un groupe par d’autres sociétés.

Ces indicateurs sont calculés grâce aux outils dont dispose Clarivate Analytics via sa plateforme d’intelligence et de collaboration IP (Intellectual Property), qui inclue notamment les bases DWPI (Derwent World Patents Index), DPCI (Derwent Patent Citation Index) et Thomson Innovation.

RÉPARTITION PAR PAYS DES 100 ENTREPRISES LES PLUS INNOVANTES (2016 ET 2017)

CHINE

JAPON

ÉTATS-UNIS

FRANCE

ALLEMAGNE

CORÉE DU SUD

PAYS-BAS

TAÏWAN

FINLANDE

IRLANDE

SUÈDE

2017 2016

SUISSE

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MÉTHODOLOGIE

Pour référencer les universités, le classement de Shanghai s’appuie sur quatre critères, reposant sur six indicateurs :

➔ qualité de l’éducation (10 %) : nombre d’anciens élèves ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields ;

➔ qualité des professeurs (40 %) : nombre de professeurs ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields (20 %) et nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline (20 %) ;

➔ production scientifique (40 %) : nombre d’articles publiés dans les revues Nature et Science entre 2011 et 2015 (20 %) et nombre d’articles indexés dans Science Citation Index Expanded et Social Sciences Citation Index en 2015 (20 %) ;

➔ performance académique (10 %) : la pondération de ces cinq premiers indicateurs divisée par la taille du corps professoral.

Pour chaque indicateur, un score de référence de 100 est attribué à l’université ayant le meilleur résultat. La performance des autres écoles est ensuite exprimée par rapport à cette valeur.

Il existe également des classements thématiques, qui distinguent les établissements selon 52 matières issues de cinq disciplines (sciences

naturelles, ingénierie, sciences de la vie, sciences médicales et sciences sociales). Les critères retenus sont :

➔ le nombre d’articles publiés par l’établissement sur un sujet donné ;

➔ l’impact de ces articles, mesuré par leur nombre de citations ;

➔ le pourcentage d’articles reposant sur une collaboration internationale écrits par des professeurs de l’établissement ;

➔ le nombre d’articles publiés dans les meilleurs journaux thématiques ;

➔ le nombre de professeurs ayant reçu des récompenses universitaires dans un sujet donné.

RÉSULTATS GLOBAUX

Chaque année, le classement des 500 meilleures universités du monde fait la part belle aux établissements américains. Les États-Unis sont en tête avec 135 écoles dans le top 500 en 2017 (-2 par rapport à 2016), dont 16 (+1) dans le top 20 et 48 dans le top 100 (-2). Ils sont suivis par la Chine avec 57 établissements dans le top 500 (+3), le Royaume-Uni qui en compte 38 (+1), l’Allemagne avec 37 établissements (-1) et l’Australie qui clôt le top 5 avec 23 universités.

Chaque année depuis 2003, le cabinet ShanghaiRanking Consultancy établit un palmarès académique mondial, l’Academic Ranking of World Universities

(ARWU), plus connu sous le nom de « Classement de Shanghai », dont l’objectif initial était de comparer les universités chinoises aux meilleures établissements mondiaux. L’édition 2017 évalue plus de 1 300 facultés et publie le classement

des 500 meilleurs établissements d’enseignement supérieur.

ACADEMIC RANKING

OF WORLD UNIVERSITIES (ARWU) 2017

Shanghai Ranking Consultancy AOÛT 2017

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Au total, l’Europe compte 198 universités dans le classement de Shanghai, six de moins qu’en 2015. Seuls quatre établissements européens se classent dans le top 20.

Le sommet du classement reste largement inchangé. Pour la quinzième année consécutive, Harvard est leader, suivi de Stanford et Cambridge (premier établissement européen, qui gagne une place par rapport à 2016). Les États-Unis dominent également largement le classement par matières, particulièrement en ingénierie et en sciences sociales : dans 32 matières, c’est un établissement américain qui arrive en tête.

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

La France, 6e pays du classement, compte 20 établissements dans le top 500, deux de moins qu’en 2016. L’université Pierre-et-Marie-Curie (40e, -1) est le premier établissement français classé. Parmi les 100 premiers, on trouve également Paris-Sud (41e) et l’École normale supérieure (69e), qui ont respectivement gagné cinq et 18 places cette année.

La méthodologie du classement fait ressortir les forces des établissements français dans le domaine des sciences naturelle» : dix établissements français sont dans le top 100 en physique (dont deux dans le top 20 : l’université Paris-Sud classée

12e et l’université Pierre-et-Marie-Curie classée 13e), dix également dans le top 100 en chimie, huit en écologie (dont l’université de Montpellier, 2e) et sept en géographie. Dans le domaine de l’ingénierie, on trouve six Français dans le top 100 en animation et contrôle et quatre dans le top 50 en remote sensing. La France est également bien placée en biologie, avec six universités dans le top 100.

TOP FRANCE ROYAUME- UNI ALLEMAGNE

TOP 20 - 3 -

TOP 100 3 9 4

TOP 200 9 20 15

TOP 300 14 28 22

TOP 400 17 34 26

TOP 500 20 38 37

501-800 10 12 9

ÉTABLISSEMENTS BRITANNIQUES, ALLEMANDS ET FRANÇAIS AU CLASSEMENT ARWU 2017

RANG FRANCE ÉTABLISSEMENT RANG MONDIAL*

1 PIERRE-AND-MARIE-CURIE UNIVERSITY - PARIS 6 40

2 UNIVERSITY OF PARIS- SUD - PARIS 11 41

3 ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE - PARIS 69

4-6 AIX-MARSEILLE UNIVERSITY 101-150

4-6 UNIVERSITY OF STRASBOURG 101-150

4-6 UNIVERSITY PARIS-DIDEROT - PARIS 7 101-150

7-9 UNIVERSITÉ GRENOBLE-ALPES 151-200

7-9 UNIVERSITY OF BORDEAUX 151-200

7-9 UNIVERSITY OF PARIS-DESCARTES - PARIS 5 151-200

10-14 CLAUDE-BERNARD UNIVERSITY - LYON 1 201-300

10-14 ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE - LYON 201-300

10-14 PAUL-SABATIER UNIVERSITY - TOULOUSE 3 201-300

10-14 UNIVERSITY OF LORRAINE 201-300

10-14 UNIVERSITY OF MONTPELLIER 201-300

15-17 ESPCI PARISTECH 301-400

15-17 PARIS-DAUPHINE UNIVERSITY - PARIS 9 301-400

15-17 UNIVERSITY OF TOULOUSE 1 301-400

18-20 ÉCOLE POLYTECHNIQUE 401-500

18-20 MINES PARISTECH 401-500

18-20 UNIVERSITY OF NICE-SOPHIA-ANTIPOLIS 401-500

ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS AU CLASSEMENT ARWU 2017

* Dans le classement général, après la 100e place, les établissements sont classés par catégorie («100-150» pour le top 150, etc.).

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Chaque année depuis 2004, le Financial Times publie le palmarès des meilleurs masters en management. Exclusivement

réservé aux écoles accréditées EQUIS et/ou AACSB1, le classement du quotidien économique et financier britannique

fait figure de référence dans l’univers des écoles de management.

CLASSEMENT DES MASTERS

EN MANAGEMENT 2017

Financial Times SEPTEMBRE 2017

MÉTHODOLOGIE

Le Financial Times s’appuie sur une enquête en ligne annuelle, réalisée en 2017 auprès de 102 écoles de commerce et 6 300 anciens élèves ayant obtenu leur diplôme en 2014. Pour être pris en compte dans l’enquête, un établissement doit enseigner des programmes à plein temps d’où sortent au moins 30 diplômés par an.

L’évaluation prend en compte 17 critères :

➔ six critères reposent sur l’évaluation des anciens diplômés (58 % du score final) : la rémunération des diplômés, l’augmentation de leur rémunération depuis l’obtention de leur diplôme, la valeur ajoutée de la rémunération par rapport aux coûts de la formation, le déroulement de carrière, l’atteinte de leurs objectifs par les diplômés, l’efficacité du placement des jeunes diplômés par le service Carrières ainsi que leur mobilité internationale en début de carrière ;

➔ dix critères sont liés aux caractéristiques du corps professoral et étudiant, et reposent sur les données fournies par les institutions (42 % du score final) : l’insertion professionnelle dans les trois mois suivant la

formation, la part des femmes dans le corps professoral, parmi les étudiants ainsi que dans l’équipe dirigeante, la part des étrangers dans le corps professoral, parmi les étudiants ainsi que dans l’équipe dirigeante, la part des doctorants dans le corps professoral, les expériences internationales suivies au cours de la scolarité (programmes d’échange, stages, etc.), et enfin le nombre de langues étrangères nécessaires à l’obtention du diplôme.

RÉSULTATS GLOBAUX

Le classement 2017 des masters en management est largement dominé par les écoles de commerce européennes : seules 13 institutions ne sont pas établies sur le continent. L’université suisse de Saint-Gall est en tête pour la 7e année consécutive, suivie de HEC Paris et de l’IE Business School (Madrid).

La France est le pays comptant le plus d’établissements avec 24 écoles parmi les 90 présentes dans le palmarès, dont deux dans le top 5. Elle est suivie par le Royaume-Uni qui compte 18 écoles, et par l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas avec cinq établissements chacun.

RANG 2017 RANG 2016 ÉTABLISSEMENT PAYS

1 1 UNIVERSITY OF ST.GALLEN SUISSE

2 2 HEC PARIS FRANCE

3 7 IE BUSINESS SCHOOL ESPAGNE

4 6 LONDON BUSINESS SCHOOL ROYAUME-UNI

5 3 ESSEC BUSINESS SCHOOL FRANCE/SINGAPOUR

6 4 ESCP EUROPE FRANCE

7 9 WHU BEISHEIM ALLEMAGNE

8 9 ESADE BUSINESS SCHOOL ESPAGNE

9 - CEMS* -

10 11 UNIVERSITÀ BOCCONI ITALIE

TOP 10 2017 DES ÉCOLES DE MANAGEMENT

1 EQUIS pour European Quality Improvement System et AACSB pour Association to Advance Collegiate Schools of Business.

* Né en 2005, le CEMS est un organisme de coopération qui regroupe 30 partenaires académiques, plus de 70 entreprises et quatre organisations non gouvernementales.

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L’Asie est également présente dans le palmarès avec trois écoles indiennes, deux chinoises, une taïwanaise et une singapourienne. En revanche, les prestigieuses universités nord-américaines ne sont pas représentées, celles-ci délivrant le plus souvent des MBA, qui apparaissent dans un autre classement du Financial Times.

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

Le classement témoigne de la qualité des écoles de commerce françaises. Deux écoles figurent dans le top 5 : HEC, à la 2e place, suivie de l’Essec à la 5e place. L’ESCP Europe, qui était 5e en 2016, perd une place cette année. Si le nombre d’établissement français classés parmi les 95 premiers reste identique, leur position dans le classement a tendance à se dégrader. En effet, en plus de HEC, dont le rang reste stable, seule la Kedge Business School gagne deux places.

Le classement des masters en Management n’est pas le seul classement produit par le Financial Times où les établissements français sont bien représentés. On retrouve 26 établissements français sur les 95 retenus par le European Business School Ranking, dont HEC 2e et l’Insead 5e. La France compte également dix établissements parmi les 60 représentés dans le classement des masters en Finance « pré-expérience professionnelle », dont les quatre premiers du classement : l’Edhec, HEC, l’Essec et l’ESCP, et le sixième, Skema Business School.

LES PRINCIPAUX POINTS FORTS DE LA FRANCE

Les écoles de commerce françaises se distinguent par l’internationalisation de leur cursus et de leur corps professoral.

En effet, on trouve six établissements français dans le top 10 de l’internationalisation des enseignements (notamment La Rochelle Business School en 5e position, l’ESCP Europe en 6e et Skema Business School en 8e ), et trois pour l’ouverture internationale du corps professoral et des instances de décision. Dans la plupart des établissements français, les diplômés doivent maîtriser deux langues étrangères, et une fois diplômés, les étudiants issus d’établissements français sont mobiles à l’international : six écoles françaises sont dans le top 20 du classement sur ce critère, avec notamment HEC en troisième position.

Elles sont également proportionnellement plus ouvertes aux femmes : les trois premiers établissements du classement pour la part de femmes dans le corps professoral sont l’EM de Strasbourg (59 %), l’ESC Clermont (58 %) et La Rochelle BS (56 %). De plus, les femmes forment au moins la moitié du corps des étudiants dans 18 des 24 établissements français étudiés.

Les diplômés d’écoles françaises sont satisfaits de l’enseignement et de l’expérience qu’ils en ont tiré : 92 % des diplômés d’HEC et 91 % des diplômés de l’Essec estiment avoir atteint les objectifs qu’ils s’étaient fixés en obtenant leur diplôme, ce qui les classe respectivement 1re et 9e du classement.

HEC et l’Iéseg School of Management occupent la 2e et la 3e place du classement portant sur la qualification du corps enseignant : 100 % de leurs professeurs sont titulaires d’un doctorat.

Enfin, bien que les salaires moyens pondérés pour les jeunes diplômes en France soient moins élevés qu’en Allemagne (60 127 $ en moyenne contre 92 720 $), leur niveau dépasse celui des jeunes diplômés d’institutions britanniques (51 544 $).

RANG 2017 RANG 2016 ÉTABLISSEMENT

2 2 HEC PARIS

5 3 ESSEC BUSINESS SCHOOL

6 4 ESCP EUROPE

16 15 EDHEC BUSINESS SCHOOL

27 26 EM LYON BUSINESS SCHOOL

29 24 AUDENCIA BUSINESS SCHOOL

31 17 IÉSEG SCHOOL OF MANAGEMENT

33 13 GRENOBLE ECOLE DE MANAGEMENT

35 26 SKEMA BUSINESS SCHOOL

40 34 NEOMA BUSINESS SCHOOL

48 40 TOULOUSE BUSINESS SCHOOL

50 46 IAE AIX-MARSEILLE GRADUATE SCHOOL OF MANAGEMENT

51 53 KEDGE BUSINESS SCHOOL

53 46 MONTPELLIER BUSINESS SCHOOL

54 43 ICN BUSINESS SCHOOL

55 35 ESC RENNES

59 46 TÉLÉCOM BUSINESS SCHOOL

62 49 ESSCA SCHOOL OF MANAGEMENT

67 63 EM NORMANDIE

68 57 UNIVERSITÉ PARIS-DAUPHINE

75 60 LA ROCHELLE BUSINESS SCHOOL

80 76 EM STRASBOURG BUSINESS SCHOOL

81 67 BURGUNDY SCHOOL OF BUSINESS

92 78 ESC CLERMONT

ÉTABLISSEMENTS FRANÇAIS AU CLASSEMENT 2017

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Lancé en mai 2014 par la Commission européenne, le classement mondial U-Multirank est un outil de comparaison des performances universitaires. La 4e édition, publiée en mars 2017, évalue plus de 1 500 établissements

d’enseignement supérieur (contre 1 300 en 2016) dans 99 pays.

U-MULTIRANK 2017

Commission européenne MARS 2017

MÉTHODOLOGIE

Conçu comme une alternative aux grands classements existants (Shanghai, QS, Times Higher Education), U-Multirank présente la particularité de ne pas publier de palmarès unique mais de donner « une image complète de la diversité de la performance des universités ». À la différence des classements classiques, il permet aux étudiants d’évaluer les forces et faiblesses des établissements en fonction de leurs propres intérêts. Un outil en ligne permet de comparer les institutions en fonction de 35 critères répartis en cinq dimensions :

➔ la qualité de l’enseignement ;

➔ les performances en matière de recherche ;

➔ l’ouverture sur l’international ;

➔ le transfert de connaissances ;

➔ l’engagement régional.

L’outil propose une évaluation globale de la performance des universités ou une évaluation spécifique pour 16 disciplines : ingénierie (électrique, mécanique, civile, industrielle et

chimique), gestion, psychologie, informatique, médecine, biologie, chimie, mathématiques, histoire, sociologie, économie et travail social.

Les données utilisées proviennent d’enquêtes de perception réalisées auprès des universités et des étudiants, ainsi que de bases de données internationales.

Pour cette édition 2017, U-Multirank publie parallèlement deux classements qui se focalisent sur « la recherche et les liens dans le domaine de la recherche » (publications, citations, publications conjointes, etc.) et « les partenariats de connaissances appliqués » (partenariats de recherche, publications, collaborations avec des partenaires industriels, revenus tirés de la formation professionnelle, fondation d’entreprises par les diplômés, etc.).

RÉSULTATS GLOBAUX

Le rapport souligne le fait qu’aucune université ne se révèle performante sur tous les critères et que le concept de « meilleure »

université dépend des qualités recherchées. En prenant en compte l’ensemble des critères disponibles, la 1re université du classement est Pompeu Fabra (Espagne), suivie de celle du Luxembourg et de l’Edhec (France). On retrouve 18 universités européennes parmi les 20 premières mondiales, dont quatre françaises. La 1re université américaine du classement est celle du Connecticut (53e).

Les cinq dimensions identifiées par U-Multirank permettent de faire ressortir la spécialisation de certaines universités :

➔ l’Edhec arrive en 1re position en matière de qualité de l’enseignement ;

➔ Télécom ParisTech arrive en tête du classement reposant sur les indicateurs liés au transfert de compétences, suivie de l’université d’Osaka au Japon et d’Eindhoven aux Pays-Bas.

Si l’on ne retient que les indicateurs portant sur les performances de recherche, sept des dix premières universités du top 10 sont européennes. La 1re est l’université de Newcastle. Les grandes universités américaines, régulièrement en tête des classements internationaux, sont très bien notées en ce qui concerne les indicateurs liés au nombre de publications et de citations (Harvard en 1re position, cinq américaines et deux britanniques dans les dix premières).

POSITIONNEMENT DE LA FRANCE

Au classement généraliste, on retrouve quatre universités françaises parmi les 20 premières mondiales : l’Edhec, 3e ; l’Essec, 6e ; Télécom ParisTech, 8e ; INP Grenoble, 18e. 62 établissements français sont recensés cette année. HEC Paris n’a pas souhaité apparaître dans ce classement, et l’ESCP est considérée comme étant « européenne ».

L’université Pierre-et-Marie-Curie est à la 2e place mondiale du classement spécialisé sur la recherche. Dans le top 50, elle est accompagnée par huit universités françaises : Grenoble-Alpes

(13e), Paris-Sud (26e), l’ENS Paris (31e), l’École polytechnique (32e), l’Institut de technologie de Grenoble (36e), l’ENS Lyon (45e) et la Paris School of Economics (51e).

CONCERNANT LES CLASSEMENTS PAR DIMENSION, ON RETIENT QUE :

l’Edhec est la seule institution à obtenir quatre A pour la qualité de son enseignement ;

en matière de recherche, la 1re université française est l’ENS Paris (19e), suivie de l’INPT Toulouse (29e) et de Centrale Lyon (48e). Télécom Bretagne reçoit une partie importante de ses ressources dédiées à la recherche du secteur privé (3e sur ce critère), tandis que l’EM Strasbourg Business School et l’École de Management de Grenoble ont conclu de nombreux partenariats stratégiques de recherche (5e et 6e respectivement) ;

on trouve neuf universités françaises dans le top 50 en matière de transfert de compétences. Ainsi, après Télécom ParisTech, classée 1re, on trouve Centrale Lyon (14e), l’INP Toulouse (18e), l’INP Grenoble (27e), l’université de Bordeaux (29e), l’université Aix-Marseille (38e), l’université de Nantes (39e) et Centrale Nantes (47e). Les universités françaises sont particulièrement bien classées en ce qui concerne les ressources venant du secteur privé, la création de spin-offs, les ressources provenant de la formation professionnelle et la fondation d’entreprises par les alumni ;

les universités françaises sont également bien placées pour ce qui est de l’orientation internationale, avec l’Essec en 2e, l’Edhec en 3e et l’École de management de Grenoble en 4e. Toutes sont notées A sur les six indicateurs de cette dimension ;

il est également possible de construire des classements thématiques. Par exemple, pour les études en informatique, trois institutions françaises apparaissent dans le top 50 (Panthéon-Sorbonne 5e, l’ENS Paris 37e, Télécom ParisTech 42e). Pour les études en gestion, on retrouve l’Edhec (5e), l’Essec (8e), l’Iéseg Lille (14e) et Rennes Business School (42e).

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En fonction de la source, la performance varie pour un indicateur similaire.

Par exemple, le Global Innovation Index place la France en 5e position mondiale pour les services publics en ligne (E-Government Survey, ONU 2016), tandis que dans l’indice relatif à l’économie et à la société numériques, la France occupe la 12e place européenne pour ce même volet. Les bons résultats de la France sur le volet des services publics en ligne s’expliquent par une politique vo-lontariste menée depuis plusieurs années dans ce domaine. En effet, dans le cadre du chantier de modernisation de l’action publique lancé en 2013, le gouvernement a affiché une volonté forte de développer les services publics numériques et d’en favoriser l’utilisation.

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Les critères retenus dans les classements des universités sont davantage adaptés aux universités anglo-saxonnes qu’aux universités européennes.

Les critères de publications et de citations se basent sur des revues majoritairement anglophones, ce qui exclut les publications non anglophones et les autres canaux de promotion, comme les conférences.

Les différences de taille entre les établisse-ments affectent mécaniquement les scores. Face à cette réalité, le gouvernement a décidé de regrouper les universités françaises entre elles pour en faire des pôles plus grands et compétitifs. Le pôle Paris-Saclay a ainsi pour but de rassembler en une seule entité des uni-versités et des écoles telles que Polytechnique, l’université Paris-Sud ou encore HEC pour en faire un leader européen de la recherche scientifique. Si la fusion d’universités a permis de gagner quelques places, les nouvelles entités créées sont confrontées au problème de la délivrance des diplômes, obligatoire pour être intégré dans un classement.

Le système de recherche français est atypique et se trouve tout particulièrement pénalisé. Les activités de recherche ne se développent pas uniquement à travers les établissements d’enseignement supérieur. La diversité des acteurs de la recherche en France est d’ailleurs soulignée par les classements internationaux : ainsi, le CEA fait partie des 100 plus grand innovateurs mondiaux recensés par le Top 100 Global Innovators de Clarivate Analytics et est classé 2e du World’s Most Innovative Research Institutions de Thomson Reuters. Le CNRS est quant à lui classé au 1e rang mondial pour les publications scientifiques selon l’index de Nature.

Dans ce contexte, le ministère de l’Enseigne-ment supérieur et de la Recherche s’est impli-qué dans la construction du système européen de qualification des universités : le classement U-Multirank. L’attractivité des établissements d’enseignement supérieur et de recherche est un objectif important de la loi d’orientation sur l’enseignement supérieur et la recherche et de l’agenda stratégique de la recherche France Europe 2020, et ne peut pas être lue à travers le seul prisme des classements anglo-saxons.

Avec des critères relatifs à l’enseignement et aux formations, au rayonnement régional, à l’internationalisation, à la recherche et à l’inno-vation ainsi qu’au transfert des connaissances, U-Multirank présente une mesure pertinente de l’attractivité internationale des universités, constituant un outil plus efficace pour l’orien-tation des étudiants et, donc, pour leur réussite. Bien que son interface gagnerait à être simplifiée, U-Multirank propose une approche multidi-mensionnelle plus adaptée aux besoins des utilisateurs, permettant d’éviter les écueils des classements classiques. Cependant, le fait que les institutions se voient attribuer une note de A à E simplifie le classement et donne moins d’informations sur les écarts existant entre les différents établissements.

Les classements présentés apportent un éclairage sur les performances des économies en termes de recherche et d’innovation, ainsi que sur le développement du numérique. Les approches proposées sont complémentaires et permettent une analyse dynamique. Cependant, les méthodologies et le choix des indicateurs présentent des limites.

INNOVATION

L’innovation ne peut être appréhendée de manière exhaustive. Il est difficile de prendre en compte l’intégralité et la complexité de la per-formance de la recherche, de la capacité d’inno-vation des États et de la dynamique d’innovation des firmes. Certains éléments fondamentaux de l’écosystème, tels que les incitations fiscales et les pôles de compétitivité, ne sont pas intégrés dans l’analyse du Global Innovation Index :

les incitations fiscales à la R&D, notamment le crédit d’impôt recherche (CIR), encouragent l’investissement dans les activités d’innova-tion et stimulent la création d’entreprises. Selon l’OCDE, la France est le pays offrant le traitement fiscal de la R&D le plus avantageux pour les entreprises ;

les pôles de compétitivité jouent un rôle clé dans la politique d’attractivité et d’innova-tion en favorisant les partenariats entre les organisations de recherche et les entreprises. Parmi les externalités positives, on peut citer la qualité des infrastructures, le partage d’ex-périences et de compétences, ainsi que les collaborations avec les centres de recherche.

Le choix de certains indicateurs biaise la réalité économique.

C’est notamment le cas dans le Global Innovation Index des flux d’investissements directs étrangers (IDE) exprimés en part du PIB qui est fortement lié à la taille des pays : les grandes économies tendant, toutes choses égales par ailleurs, à être moins ouvertes alors que les plus petites économies sont contraintes à une ouverture plus forte. Ainsi, des pays tels que les États-Unis, la Chine ou la France, qui figurent parmi les premiers

pays d’accueil des investissements étrangers, obtiennent un rang défavorable pour les flux d’IDE entrants en part du PIB (respectivement 101e, 40e et 127e). Exprimer les flux en valeur absolue paraît plus adapté.

Dans le Top 100 Global Innovators de Clarivate Analytics, les critères sur la dimension internationale des brevets et leur notoriété sous-estiment le potentiel innovant de certains pays. C’est le cas de la Chine dont la quasi-totalité des brevets sont enregistrés uniquement à l’échelle nationale. Par ailleurs, les pays dont le tissu industriel est densément composé de PME ou d’ETI innovantes, tels que l’Allemagne, pâtissent également de cette méthodologie qui privilégie mécaniquement les grandes multinationales.

Présence de biais inhérents aux enquêtes d’opinion.

Le caractère biaisé de ces indicateurs, qui reposent uniquement sur la perception des entrepreneurs in-terrogés, est connu et nuit à l’objectivité du classe-ment. C’est le cas pour la collaboration entre entre-prises et universités sur la recherche, l’impact des TIC sur la création de nouveaux modèles économiques et organisationnels, ou encore le niveau de dévelop-pement des clusters dans le Global Innovation Index. De la même façon, pour certains indicateurs de l’indice relatif à l’économie et à la société numériques, le recours à des données subjec-tives plutôt qu’à des données quantitatives peut influer fortement sur le classement des pays. L’indicateur évaluant les spécialistes en TIC, par exemple, se trouve ainsi dépendant de la perception que l’employé se fait de ses propres compétences, alors qu’il pourrait être mesuré de façon plus objective par des données quantita-tives relatives aux ressources humaines en science et technologie.

Commentaires

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Indicateurs clés

LA FRANCE, UNE ÉCONOMIE

INNOVANTE

Source : ANRT, 2017* crédit impôt recherche

2012

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0 20 40 60 80 100 120 140

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100 = coût France sans CIR* ni subventions

0 50 100 150 200 250 300

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En milliards d’US$ en prix et à PPA* courants

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COÛT MOYEN DES CHERCHEURSAPRÈS INCITATIONS (2017)

DÉPENSES INTÉRIEURES DE R&D (2015)15 PREMIÈRES ÉCONOMIES

Source : OCDE * données 2013 ** parité de pouvoir d’achat

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ESPAGNE

SUISSE

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UE 28

LA FRANCESIÈGE DU TOP 3

DES ORGANISATIONS EUROPÉENNES

LES PLUS CITÉES DANS LES ARTICLES

DE RECHERCHE SUR L’INTELLIGENCE

ARTIFICIELLE (CNRS, UNIVERSITÉ

PARIS-SACLAY, INRIA)

1e

2e

1e

2e

Source : Clarivate Analytics

Source : The Nikkei & Elsevier

1re PLACE EUROPÉENNE DU TOP 100

GLOBAL INNOVATORS

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Directeur de publication : Christophe Lecourtier, Directeur général

Rédactrice en chef : Sylvie Montout , Chef économiste

Contributrice : Yasmine Galloul, Économiste

Traducteurs : Peter Stewart ; David Williams

Coordination éditoriale : Alexandra Chabut, Chef de projet édition ; Mélanie Cornière, Chef de projet édition ;

Priscille Troyan-Gulli, Chef du service marques et image

Conception, réalisation : Hopscotch Content & Design – Juin 2018

Imprimé en France La Centrale de Lens

ÉDITION 2018

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Business France est l’agence nationale au service de l’internationalisation de l’économie française.

Elle est chargée du développement international des entreprises et de leurs exportations, ainsi que de la prospection et de l’accueil des investissements internationaux en France.

Elle promeut l’attractivité et l’image économique de la France, de ses entreprises et de ses territoires. Elle gère et développe le V.I.E (Volontariat International en Entreprise).

Business France dispose de 1 500 collaborateurs situés en France et dans 64 pays. Elle s’appuie sur un réseau de partenaires publics et privés.

Pour plus d’informations : www.businessfrance.fr

Business France

77, boulevard Saint-Jacques

75680 Paris Cedex 14

Tél. : +33 1 40 73 30 00

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