Édition - 21 Sept

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    Cher Monsieur Head,

    Qui êtes-vous ? Éternel étudiant,candidat au doctorat, spécialistede l’apprentissage et nalement,membre du Bureau des gouver-neurs à titre de représentant desétudiants diplômés. Il en manquequelque chose...

    Ah, oui. Hypocrite.

    Hypocrite de vous dire représen-ant de la population étudiante et

    de voter en faveur d’une haussedes frais de scolarité. Hypocritede dire porter leurs voix, alors

    que seuls 46 étudiants ont votépour vous. Hypocrite de vousdire proche des réalités étu-diantes, alors que vous êtes dansa cinquantaine et vivez un style

    de vie très dièrent de l’étudiantmoyen. Hypocrite de dire pou-voir sympathiser à notre situa-ion alors que vous avez déjà fait

    carrière, que vous êtes confor-able nancièrement, que vos

    études semble être plus un hobbyqu’un tremplin vers la vie de vosrêves. C’est clair, vous ne nous

    représentez pas.

    Comment osez-vous prétendrereprésenter les étudiants et vo-ez en faveur d’une hausse des

    frais alors que vous, en tantqu’employé, vous n’en payezpas? Plus de 80 000 dollars enbourse! Ce poste est un de ceuxoù la voix étudiante trouve échodans les hautes instances déci-sionnelles. Comment osez-vousprétendre prendre le coté desétudiant alors que l’Université

    signe votre chèque de paye? Le

    Lettre ouverte à Robert Head

    « L’union fait la force »... mais quelle union?LE COMITÉ ÉDITORIAL

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    é d i t o r i a ls e c t i o n

    parfum du conit d’intérêt nouspue au nez. Vous préférez fer-mer l’œil au fardeau nancierqu’est devenue la hausse desfrais de scolarité. Alors que vousencaisser un salaire avec béné-ces, nous « célébrons » 10 ansde hausse avec un gâteau.

    Comment osez-vous prétendrereprésenter les étudiants et refu-ser de les écouter, de leur adres-

    ser la parole? La populationétudiante s’oppose clairement à

     votre décision, vous le savez bien.Nous avons bien voulu vous don-ner la chance de vous expliquer,mais vous avez balayé ce droità maintes reprises. Vous avezignoré nos courriels. Vous n’avezpas retourné nos appels. Alorsqu’une de nos journaliste s’estprésentée à votre bureau, vouslui avez claqué la porte au nez et

     vous vous êtes sauvé comme unlâche. Si vous n’êtes pas capablede répondre aux questions d’une

    simple journaliste, commentêtes-vous en mesure de répondreaux questions, ainsi qu’aux be-soins, de la population que vousdevez représenter?

     À lire votre page LinkedIn, on ytrouve une citation intéressante: « Si la vie était juste, tout lemonde irait se coucher le ventre

     vide. » Et bien Monsieur Head,au moins vous êtes loyal à vosprincipes. Avec votre approba-tion de la hausse, plus nombreuxseront les étudiants et étudiantesqui iront au lit le ventre vide et latête remplie de soucis.

     Vous aimez bien citer que« l’union fait la force » lors des

    réunions du Bureau des gouver-neurs. Il est toutefois intéres-sant de se rappeler que, avantd’être une devise rassembleusedes communautés francophonesou des militants de gauche, cettephrase avait un sens très dif-fèrent. Érasme-Louis Surlet deChokier a utilisé ces mots pourconsolider la bourgeoisie catho-lique avec un discours alarmistecontre les Hollandais. LéopoldII, roi des Belges, a prononcé cesmêmes mots pour justier la co-lonisation du Congo et les mas-sacres qui ont suivi.

    Une question s’impose : à quelleunion faites-vous référence?Celle des étudiants diplômés,solidaire et mobilisés pour faire

     valoir leurs intérêts? Ou biencelle de la structure de pouvoiren place, de l’administration del’Université qui prend avantagedes étudiants?

     Allez Bob, je pense que nous

    savons tous la réponse à cettequestion.

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

    RECHERCHÉ

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    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Représentant étudiant à la GSAÉD

    Portrait : Robert Head, sans queue ni tête

    Cheveux poivre et sel, petites lunettes etostume strict, Robert Head n’a pas l’allure

    d’un représentant étudiant typique. Cet

    omme d’âge mûr est le représentant que6 étudiants diplômés ont choisi d’élire au

    Bureau des gouverneurs (BDG) aux der-ières élections de la GSAÉD. Toutefois,près qu’il ait voté en faveur de la hausse

    des frais de scolarité en mai 2015, certainse posent la question : pour l’intérêt deui travaille-t-il ? Portrait d’un homme aux

    ntentions oues.

    es étudiants sifflent leureprésentant

    uite à la réunion du BDG durant laquelle

    ne hausse des frais de scolarité a été vo-ée pour la 10ème année de suite, une vaguee ressentiment a submergé la populationtudiante, tant et si bien que l’Associationes étudiants diplômés (GSAÉD) a ouver-ement dénoncé le vote, et aussi le compor-ement de son représentant étudiant.

    La GSAÉD condamne l’approbation d’unudget qui comprend une augmentationes frais de scolarité approuvée par le Bu-eau des gouverneurs de l’Université d’Ot-awa, le 8 mai 2015 », explique Matthew

    Lafrenière, vice-président aux nances dea GSAÉD. « La GSAÉD condamne le re-résentant des diplomé.e.s au Bureau desouverneurs, Robert Head, [d’avoir voté]n faveur d’un budget qui comprend une

    ugmentation des frais de scolarité ».

    En eet, lors de la réunion, seuls deuxmembres du BDG se sont opposés à la

    ausse, Shahad Khalladi et Vincent Mous-eau, tous deux étudiants de premier cycle.

    Robert Head, l’unique représentant destudiants diplômés, a voté en faveur de laausse. Pour Matthew Lafrenière, il n’a pasgit au nom de la population étudiante.

    Mais qui est Robert Head?

    Avec son parcours éclectique, Robert Head’est pas ce que l’on pourrait appeler untudiant typique. Déjà trois baccalauréatsn poche (McGill, Concordia et de l’Univer-ité du Maine), il a terminé au printemps

    ernier sa maitrise en éducation à l’U d’Ot vient tout juste d’entamer son doctorat

    FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

    A C T U A L I T É Ss e c t i o n

    Clémence [email protected]

    en philosophie et éducation.

    Depuis quelques années, l’homme tra- vaille pour l’Université d’Ottawa, au seinde l’équipe du Service d’appui au succèsscolaire (SASS) en tant que spécialiste àl’apprentissage. Ce faisant, du fait du rè-glement 78 de l’Université, ses frais de

    scolarités sont entièrement rembourséspar l’Université : « Tout membre admis-sible du personnel de soutien peut suivre,à l’Université d’Ottawa, les cours de sonchoix et demander le remboursement deses frais de scolarité. »

    Robert Head a, l’année dernière, été élu dé-légué en chef des anglophones au sein duSyndicat des étudiant.e.s employé.e.s del’Université d’Ottawa (SCFP 2626), un despostes exécutifs au sein de l’organisation.

    Représentant au SCFP2626 : entreconflits internes et absentéisme

    Une source anonyme proche du dossiernous a coné que l’ancien membre de l’exé-

    cutif, qui avait à charge de répondre auxgriefs des membres, n’était presque jamais

    présent au bureau pour faire son travail. «Dès la rentrée, il y avait des problèmes avecle reste de l’équipe, par exemple avec laprésidente à l’époque, Isabelle Hétu »,explique-t-elle. « Je sais également qu’iln’appréciait vraiment pas le travail desemployés et qu’il disait qu’on ne devraitpas payer des employés pour travaillerau syndicat. »

    Lorsque Head, décrit par la source comme« pas très sympathique et très rancunier »,faisait encore partie de l’équipe, celui-ciaurait écrit un grief au syndicat nationalcontre les employés du SCFP 2626.

    La Rotonde s’est également entretenueavec le président actuel du SCFP 2626, Adam Strömbergsson-DeNora, qui af -rme que si les problèmes avec RobertHead étaient maintenant réglés, ils ne sontmaintenant plus en contact.

    Fusionnement de la GSAÉD et de SCFP– Une idée saugrenue?

    En juillet  dernier, lors d’une réunion duConseil d’administration de la GSAÉD,Robert Head a proposé que la GSAÉD et leSCFP 2626 fusionnent.

    « La GSAÉD s’est plongée dans une discus-sion sur une idée de M. Head de se servird’un appel envers une instance externe and’éliminer la section locale du SCFP 2626an de reprendre les responsabilités liéesà la représentation des étudiants-travail-leurs, qui sont en grande partie des étu-diants aux cycles supérieurs, mais surtoutde reprendre les nances de celle-ci », ex-plique Matthew Lafrenière.

    La discussion s’est vite terminée avec le re- jet presque unanime de la proposition.

     La Roton de  a tenté, à maintes reprises,de contacter Robert Head pour entendresa version des faits. Celui-ci n’a pas ré-pondu aux courriels, n’a pas retournénos appels et a également physiquementignoré notre demande d’entrevue. Le re-présentant à ce jour refuse de répondreaux questions des étudiants.

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

    Les frais de scolarités[de robert head] sont

    entièrement remboursés parl’Université

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    Que ce soit pour le chant, pour les langues,ou pour la politique; des clubs sur le cam-

    us, il y en a pour tous. Alors qu’avait lieu du4 au 18 septembre dernier la semaine deslubs au Centre Universitaire, La Rotonden a proté pour se pencher plus en pro-

    ondeur sur l’administration des centainesde clubs sous la tutelle de la Fédération

    tudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO)t ses quelques dysfonctionnements.

    omment ça marche?

    L’Université d’Ottawa compte plus de250 clubs, à en croire la page web quieur est consacrée sur le site de la FÉUO.

    Quand on regarde la liste, en revanche,on ne compte que 175 clubs. Beaucoupde clubs inscrits sont inactifs, et celaprend parfois du temps pour que leursnoms soient retirés de la liste.

    La FÉUO reconnait six catégories: leslubs scolaires, culturels, philanthro-

    piques et humanitaires, politiques et deustice sociale, récréatifs, et religieux.

    Dans la liste se trouvent aussi fraternités,ororités et clubs athlétiques. De tout leampus, seuls deux clubs sont exclusi-

    vement francophones, la LIEU (Ligued’improvisation étudiante universitaire)t la SEDFUO (Société étudiante de dé-

    bats français de l’Université d’Ottawa).

    Les présidents et membres doiventfaire aaire avec la coordinatrice desclubs, Gwen Madiba, pour accéder auxressources disponibles, mais aussi avecle service Congrès et Réservation, quialloue des salles et des espaces.

    Diérents fonds sont disponibles selonles particularités des clubs. Les clubsdoivent faire demande chaque année.

    « Ainsi, un club peut réserver gratui-tement 15 pièces par semestre pourses activités et 10 tables pour faire sapromotion. Un club peut également re-cevoir jusqu’à concurrence de 1 000 $en subventions pour ses activités (…) et

     bien d’autres ressources pour assurerson épanouissement », peut-on lire surle site de la FÉUO.

    Une relation avec l’administrationtendue

    Faire affaire avec la FÉUO est par-fois une tâche à double tranchant, cepeut être excellent, ou tout simple-ment frustrant.

    « L’année dernière nous avons reçu2000 $ du fond des clubs, mais c’estparce que l’année d’avant nous n’avions

     jamais reçu de chèque. Ça a été un com- bat pour obtenir cet argent » raconteChris Bernard, ancien président de laSEDFUO. « Le plus gros inconvénientde leur système de paiement c’est qu’ilsexigent des factures, donc si ton club

    l a r o t o n d ea c t u a l i t é s l e L u n d i 2 1 s e p t e m b r e 2 0 1 54

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Semaine des clubs

    Quand les clubs et la FÉUO jouent au chat et à la souris

    DAVID BEAUDIN HYPPIA

    Frontière Ottawa-Gatineau

    D’un côté à l’autre de la rivière, des mondes différents

    es Ottaviens seraient-ils plus accueil-ants que les Gatinois ? Dans La Fron-ière au quotidien : expériences des mi-orités à Ottawa-Gatineau, un collectif

    de professeur.e.s s’est penché sur le rôlede la frontière Ottawa-Gatineau dansexpérience vécue par des minorités lin-

    guistiques et ethniques.

    Pour la professeure de géographie deU d’O, Luisa Veronis, la frontière estssentielle dans le récit des minorités,ervant à « comparer » ou à « créer des

    diérences réelles ou imaginaires », no-

    amment dans les expériences liées à laangue, la culture et les institutions.

    BONI GUY-ROLAND KADIO

     Après de nombreux groupes de discus-sion, il est ressorti que les minoritésethniques trouvent les Gatinois plus

    « ouverts, faciles d’approche, que les Ot-taviens », mais ils « sont plus méants,

    discriminatoires, xénophobes dans lemilieu du travail ». Mais, les personnesinterrogées voient dans la méritocratie

    anglophone un fond d’« hypocrisie ».Mme Veronis note aussi l’agentivité des

    n’a pas de fonds de roulement, tu doispayer de ta poche sans nécessairementsavoir quand tu vas te faire rembour-ser, ou même si tu vas avoir droit à unremboursement. »

    Charline Guay, la nouvelle présidentede la SEDFUO, arme cependant nepas avoir eu de problème avec l’orga-nisation. « À chacune des fois que j’aicontacté la FÉUO, j’ai reçu une réponsedans un délai raisonnable et une solu-tion a été trouvée au problème », ex-

    plique-t-elle « Nous avons eu une com-plication avec Congrès et Réservation,et nous n’avons eu besoin que d’uncourriel pour tout régler avec l’aide deGwen Madiba. »

    Julien Michel, président de la LIEU,admet avoir eu un peu plus de di-cultés. « C’est malheureusement avecdiculté que la LIEU parvient à ob-tenir réponse à ses demandes auprèsde la FÉUO. » arme le président.« Malgré les problèmes récurrents oc-casionnés par la FÉUO lors des annéespassées, la LIEU va de l’avant avec sasaison 2015-16. »

    La LIEU n’est pas le seul club à avoireu des soucis de communication avecla FÉUO. D’autres présidents ont ré-

     vélé à La Rotonde avoir eu des pro- blèmes similaires. Ils ont cependant voulu rester anonymes, et disent nepas vouloir en parler ouvertement.

    PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

    minorités dans leur adaptation au « bi-culturalisme et au bilinguisme » dans la

    société d’accueil.La publication n’aborde toutefois pasla perception de la frontière chez lesgroupes de population dominants, carceux-ci seraient « moins conscients descontraintes, des luttes, des dés » parrapport aux groupes minoritaires. Ellesoutient que « l’ouverture de la frontièreest une richesse et la capitale nationaleOttawa-Gatineau devrait en faire plus ».

    Luisa Veronis arme que l’objet de larecherche ne vise pas à porter « un ju-gement de valeur, ni à généraliser, maisplutôt à montrer comment les minoritésperçoivent et vivent l’expérience des dif -

    férences le long de la frontière et les fac-teurs qui expliquent ces diérences ».

    PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

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    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Où sont les anciens de la FÉUO maintenant ?

    La politique étudiante, une addiction

    Après avoir passé une ou même plu-ieurs années au devant de la scène

    de la vie étudiante de l’Université d’Ot-awa, les anciens acteurs de la politique

    étudiante s’en vont faire leur proprehemin. Ou... est-ce vraiment le cas?

    Étonnamment, une fois leur parcoursuniversitaire terminé, beaucoup d’an-iens membres exécutifs des syndicats

    étudiants ne sortent pas de la vie poli-ique estudiantine pour autant.

    La politique étudiante, malgré son

    manque d’éclat, est un lieu où foi-onnent futurs politiciens et syndi-alistes ambitieux. Quel qu’il soit, le

    parcours des leaders étudiants est

    intéressant à observer : certains sefont placer dans d’autres universités,certains militent pour des partis poli-tiques et d’autres se trouvent de bonspostes au sein de compagnies. Bref,les carrières en politique étudiantesont fertiles.

    Dans les dernières années, beaucoupdes anciens présidents et présidentesde la FÉUO se seront trouvé des em-plois en politique. Plusieurs nomsayant gravité dans les hautes sphèresde l’association de l’U d’O se serontajoutés à la liste de l’exécutif de la Fé-

    dération canadienne des étudianteset étudiant (FCÉE). Par exemple, onpeut penser à Anne-Marie Roy, an-cienne présidente de la FÉUO, qui oc-

    cupe maintenant le poste de vice-pré-sidente de la FCÉE.

    « Il n’y a pas de lien direct entrela FÉUO et la FCÉÉ, mais il y a un

    parcours étudiant possible pour lesmembres d’exécutifs de partout aupays à la FCÉÉ », arme Roy. Pourfaire partie des membres de l’exécu-

    tif de la FCÉÉ, les candidats doiventse faire élire par les membres de l’as-semblée générale de la FCÉÉ qui a lieutous les ans, en janvier.

    La Fédération canadienne des étu-diants et étudiantes est le plus grandsyndicat national des étudiants cana-diens. Il compte parmi ses membresla grande majorité des syndicats étu-diants canadiens, à l’exception de laplupart des syndicats québécois quis’y sont désaliés au cours des an-nées 80 et 90.

     Après avoir quitté la FCÉE en 1995,la FÉUO est redevenue membre en2009, au plus grand prot de sonexécutif.

    DAVID BEAUDIN HYPPIA

    anne-Marie Roy Nicole Desnoyers

    Seamus Wolfe

    Ikram Hamoud

    NCIENNE PRÉSIDENTE DE LA FÉUO DE 2013-

    015, OCCUPE LE POSTE DE VICE-PRÉSIDENTE

    ATIONALE DE LA FCÉÉ.

    ANCIEN PRÉSIDENT DE LA FÉUO EN 2009-

    2010, A FAIT LE SAUT À LA GSAÉD UNE

    FOIS SON BAC TERMINÉ ET EST DEVENU

    COMMISSAIRE EXTERNE. IL TRAVAILLE EN

    RECHERCHE ET COMMUNICATION POUR LAUNIVERSITY OF VICTORIA STUDENTS SOCIETY .

    ANCIENNE V.-P. AUX AFFAIRES ÉTUDIANTES

    EN 2014-2015, ET A AUSSI TRAVAILLÉ À

    CONTRAT AVEC LA FCÉÉ APRÈS SON MANDATÀ LA FÉUO.

    ANCIENNE V.-P. AUX COMMUNICATIONS EN

    2014-2015, A TRAVAILLÉ À CONTRAT AVEC

    LA FCÉÉ APRÈS SON MANDAT À LA FÉUO.

    amy hammettV.-P. AUX AFFAIRES ÉTUDIANTES DE LA FÉUO

    E 2010 À 2012, ELLE CRÉÉE LE POSTE DE

    OORDINATRICE DE L’EXÉCUTIF DE LA FÉUO

    NE FOIS SON MANDAT TERMINÉ, QU’ELLE OC-

    UPE JUSQU’AU PRINTEMPS 2015.

    Gabrielle Ross-Marquette

    OMMISSAIRE EXTERNE DE LA GSAED

    N 2014-2015, EST REPRÉSENTANTE DE

    ’ONTARIO À LA FCÉÉ.

    Amalia SavvaPRÉSIDENTE EN 2011-2012, TRAVAILLE

    MAINTENANT AVEC L’ASSOCIATION DES PRO-

    FESSEURS À TEMPS PARTIEL DE L’UNIVERSI-

    TÉ D’OTTAWA (APTUO).

    Ethan PlatoPRÉSIDENT EN 2012-2013, TRAVAILLE

    MAINTENANT AU SEIN DU GOUVERNEMENT

    PROVINCIAL DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE.

    Sarah jayne kingV.-P. FINANCES DE LA FÉUO DE 2010 À 2012,

    A ÉTÉ ÉLUE PRÉSIDENTE DE LA FCÉE ONTA-

    RIO DE 2012 À 2013.

    Roxanne duboisVICE-PRÉSIDENTE AUX FINANCES À LA FÉUO

    DE 2008 À 2010, EST DEVENUE TRÉSORIÈRE

    ET PRÉSIDENTE DE LA FCÉE DE 2010 À 2012.

    mention honorable

    ALLAN ROCK

    PRÉSIDENT DE LA FÉUO EN 1969. APRÈS

    AVOIR FAIT SA CARRIÈRE COMME AVOCAT,

    IL S’EST LANCÉ EN POLITIQUE. UNE FOIS

    ÉLU, IL EST DEVENU MINISTRE DE LA JUS-

    TICE EN 1993.

    paige galetteV.-P. AUX COMMUNICATIONS DE LA FÉUO

    DE 2010 À 2012, EST DEVENUE REPRÉSEN-

    TANTE DES ÉTUDIANTS FRANCOPHONES À LAFCÉE DE 2011 À 2012.

    beaucoup des ANCIENSprésidents et prési-dentes de la FÉUO se

    seront trouvé desemplois en politique

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    l a r o t o n d ea c t u a l i t é s l e L u n d i 2 1 s e p t e m b r e 2 0 1 56

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Le droit de vote des étudiants serait-ilen péril ? C’est ce que pense la Fé-dération canadiennes des étudianteset étudiants qui voulait cet été qu’unenjonction soit déposée an d’assouplires nouvelles règles électorales d’icies prochaines élections fédérales. LaCour supérieure de l’Ontario en auradécidé autrement.

    Adoptée en juin 2014, la Loi sur l’in-égrité des élections a été le sujet de

    nombreux débats. Alors que le gouver-nement arme vouloir lutter contre

    a fraude électorale, la Fédération ca-nadienne des étudiantes et étudiantsFCÉÉ), accompagnée du Conseil desanadiens et de trois électeurs, s’in-urge contre cette loi qu’elle juge anti-onstitutionnelle.

    Vendredi 17 juillet, le juge David Stin-on de la Cour supérieure de l’Ontario aeconnu que ces préoccupations étaientégitimes. Il a néanmoins considéré

    que la date du scrutin était trop immi-nente pour de telles considérations et

    débouté l’injonction. La FCÉÉ entendevenir à la charge après les élections

    du 19 octobre, peu importe les résultatsde ces dernières.

    a loi sur l’intégrité des élections

    La loi de 2014 a apporté d’importantesmodications à Élection Canada. Pour

    BONI GUY-ROLAND KADIO

    Coupure de courant

    Une brève panne d’électricité paralyse le campus

    Vers 17h, lundi le 14 septembre dernier,es portes entre les pavillons FSS et Va-nier se sont toutes fermées brusquementà l’unisson et la lumière s’est éteinte.Pendant près d’une heure, une pannede courant généralisée a touché la ma-orité des bâtiments du campus principalde l’Université d’Ottawa. Si pour certainscette panne inopinée a signié la sortieprématurée des cours, d’autres ont vécuune toute autre histoire.

    La brève panne qui a touché le cam-pus était semble-t-il due à « une inter-

    CLÉMENCE LABASSE

    connexion entre le campus et le réseau

    de distribution d’Hydro Ottawa », selonNéomie Duval, responsable des commu-nications médias par intérim. « Plusieursédices, en autres, Tabaret, Morrisset,Simard, Perez, Fauteux, Montpetit, FSS,les résidences Thompson, Brooks, ont étéprivés de courant pendant environ uneheure. La panne a rapidement été régléeet le courant rétabli. »

    La coupure de courant aura causéquelques désagréments notables. Lesétudiants ont dû pour la plupart évacuerla librairie et leurs salles de classe. Le ré-seau eduroam ne fonctionnait égalementplus pendant la durée de la panne.

    Certains se sont retrouvés bloqués dansdes ascenseurs, et il a été dicile pour le

    Service de protection d’intervenir, car la

    ligne de téléphone de l’unité ne fonction-nait plus.

     Vers 17h 15, Narineh Panoosian était dansun des ascenseurs de la bibliothèque Mo-risset avec trois autres personnes quandcelui-ci s’est soudainement arrêté. « Jene suis pas sortie de là avant 19h 50 », ex-plique l’étudiante en sciences de la santé.

    « Toutes les 45 minutes environ,quelqu’un nous mettait à jour sur la si-tuation en criant à travers la porte, maisils ne nous disaient pas plus que “Nousne savons pas ce qui se passe, on essayede s’occuper du problème de l’ascenseur,attendez sagement!” », raconte-t-elle.

    L’étudiante se demande s’il existe un pro-

    tocole en place pour ce genre de situation,

    car « une fois la porte ouverte, le person-nel ne savait pas quoi faire. L’ascenseuravait un peu descendu, nous avons dûsauter et ils nous ont attrapés. »

    Les commentaires et interrogations desétudiants n’ont pas tardé à fuser sur lesréseaux sociaux. Une étudiante s’estamusée à penser que l’université n’au-rait pas payé ses factures d’électricité.Un autre a souligné l’ironie du fait que lecampus possède une centrale électrique.

    Le courant est revenu vers 19h, mais paspour longtemps. Dimanche matin, uneautre panne de courant s’est produite de6h 39 du matin à 7h45. Le système télé-

    phonique du Service de Protection était,encore cette fois-là, tombé en panne.

     voter lors de ces nouvelles élections,l’électeur doit non seulement présenterau bureau de vote une preuve d’identi-té, mais aussi une preuve de résidence.Cette nouvelle loi pourrait priver deleurs droits de vote des milliers d’élec-teurs, plus particulièrement, les autoch-tones, les étudiants et les itinérants.

    La loi limite également le pouvoir dudirecteur général des élections de diu-ser des messages publicitaires aux élec-teurs, xe le nouveau nancement despartis politiques, et élimine le processus

    qui permettait de voter en faisant ap-pel à un répondant pour conrmer sonidentité.

    Une loi controversée

    Mme Christel Mohr, avocate du gouver-nement fédéral, arme que cette loi estimportante pour lutter contre la fraude

    électorale : « Les cartes d’informationsde l’électeur portent un risque et celaaecte la perception qu’on a du sys-tème électoral et de la capacité du gou-

    Recours judiciaire

    La Loi sur l’intégrité des élections, une menace pour le vote étudiant ? vernement d’assurer son intégrité »,a-t-elle avancé lors d’une entrevue à

    Radio-Canada.

    Plusieurs groupes croient cepen-dant que les nouvelles dispositions

     vont nuire au vote des jeunes ou étu-diant.e.s. La présidente nationale

    du Conseil des Canadiens, MaudeBarlow, critique vertement cette loicomme étant « une tentative éhontéepour miner la démocratie ». Mme Bi-lan Arte abonde dans ce sens, pour el lecette loi vise « à décourager le vote desgroupes sous-représentés et à suppri-mer le vote des jeunes, des étudiants» lorsqu’on sait leur taux de participa-tion est déjà bas : « 38 % aux électionsde 2011 comparativement à 60 % de lapopulation en général. »

    Par ailleurs, la FCÉÉ continue de tra- vailler à la promotion du vote des jeunes sur les campus canadiens, en

    ouvrant « des bureaux de vote extraor-dinaires » notamment à l’U d’O pourtous les jeunes de n’importe quelle ré-gion du Canada.

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

    Cette nouvelle loi pourraitpriver de leurs droits de votedes milliers d’électeurs, plusparticulièrement, les autoch-

    tones, les étudiants et lesitinérants.

  • 8/20/2019 Édition - 21 Sept

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    Classement QS des meilleures universités au monde

    L’U d’O en chute libre…

    Pour l’Université d’Ottawa (U d’O), c’est ladégringolade. L’établissement a chuté de66 places dans un classement mondial desmeilleures universités dévoilé lundi 14 sep-embre par QS Ranking. Alors que tous lesfforts des hauts dirigeants de l’U d’O ces

    dernières années étaient concentrés sur« faire de l’Université d’Ottawa l’une desgrandes universités de notre temps, forted’une réputation à la hauteur de ses réali-ations », ce passage de la 218ème place à

    a 284ème est de mauvais augure pour leslans de l’institution.

    La nouvelle a été accueillie avec surprise etmertume à l’U d’O. L’an dernier, l’écolevait pourtant gagné 9 places dans le clas-ement. Cette année, elle recule même face

    d’autres institutions canadiennes, pas-

    ant derrière les universités Dalhousie etimon Fraser.

    CLÉMENCE LABASSE« Nous sommes déçus de ce changement,car cela ne reète pas à sa juste mesure nosforces et l’excellence de nos chercheurs etprofesseurs », commente Néomie Duval,agente des communications média par in-térim de l’U d’O.

    Mais alors qu’est-ce qui justierait une

    telle chute? Selon la gestionnaire, QS au-rait fait « des modications majeures à saméthodologie cette année. Le poids d’uneimportante catégorie, “academic citationsin life science” [citation académique dansles sciences de la vie], a été considérable-ment réduit, ce qui a aecté notre rang. »

    Pour Simona Bizzozero, une porte-pa-role pour QS interrogée par le Ottawa Ci-tizen, seul 30 % du déclin de l’Universitéd’Ottawa serait dû à la nouvelle approcheméthodologique, tandis que le reste « re-ète une authentique détérioration dansquelques indicateurs ».

    Les classements QS sont considéréscomme l’un des trois plus inuents aumonde. Il évalue 3 539 universités de part

    et d’autre du globe et classe 891 d’entreelles. L’évaluation se fonde sur quatre « pi-

    liers clés » : la recherche, l’enseignement,l’employabilité et l’internationalisation.

    Néomie Duvale souligne un résultat impor-tant pour l’université : « Le QS Rankingsdémontre que l’Université d’Ottawa seclasse parmi les dix meilleures universitésau Canada dans la catégorie “university re-

    putation” [réputation de l’université], ain-si que parmi les 15 meilleures universitéscanadiennes pour trois autres catégories,citation per faculty [citation par faculté],international faculty [faculté internatio-nale] et international students [étudiantsinternationaux]. »

    On reste encore loin des objectifs dénisdans le plan Destination 20/20 de l’U d’Ode devenir l’une des universités les plus ré-putées au Canada, parmi les 5 meilleuresen ce qui à trait à la recherche. Les eortsde l’université ne payeraient-ils donc passes fruits?

    Quoi qu’il en soit, l’université Carletonconserve quant à elle sa place loin derrière,entre le rang 501-550.

    7l a r o t o n d ea c t u a l i t é s n u m é r o 3

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Cette semaine, dans le cadre de nosacticles qui portent sur des anciensétudiants de l’Université d’Ottawaqui, suite à leurs études, ont conti-nué d’accomplir de grandes choses etont poursuivis des carrières intéres-santes, je ne peux que m’apitoyer surmon sort.

    « Déjà là, je suis en troisième de baccalauréat. Il me reste encore dutemps pour laisser ma marque surcelle qui deviendra ma alma mater »,me dis-je pour me rassurer. Certes,le temps passe vite et puis en un clin

    d’oeil, j’aurai mon diplôme en mainset le monde devant moi.

    « Vous n’êtes qu’un simple numéroparmi tant d’autres. » Oh, que je l’aientendu souvent celle-là. Membresde l’administration, professeurs,étudiants, amis, moi-même, nousl’avons tous pensé à un momentdonné. Il est intéressant, dans lesens plus triste de la chose, que dansune marrée d’étudiants, je ne suis enfait qu’une inme personne, déniepar un série de chires, une adressecourriel et un programme d’études.

    Certes, j’admire ceux qui déent les

    conventions (ben oui, une autre jokeplate sur la campagne de l’U d’O) del’étudiant comme un numéro, quimettent temps et passion à trouverun sens à leur vie universitaire, quece soit par l’entremise des sports, desassociations étudiantes, du bénévo-lat ou de la recherche académique.Peu importe, you do you.

    Par contre, cette idée que si l’on tra- vaille assez fort sur soi-même onréussira, ça ressemble un peu tropau rêve américain. Sans mettre toutle monde dans le même bateau, ilreste que des connections, ça n’a ja-mais fait de mal à personne qui se

    cherchait un emploi après les études.Et puis quand vous faites de la re-cherche d’emploi, votre curriculum vitae devient un parmi tant d’autres.Ça vous dit quelque chose?

    Bref, pour tous ceux et celles qui nesavent pas exactement où leur vie va les amener, n’ayez pas peur del’incertitude. J’aime croire que c’estdans le « what if » que l’on trouveréellement ce qu’on cherche.

    Soyez courageux. Soyez persistants.Soyez passionnés. Soyez vous-même,aussi complexe que ce soit. Le reste viendra en temps et en lieu.

    C H R O N I q U E

    L’Université, etpuis après?

    FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

    Forum #AgressionNonDénoncée

    Montgomery : « On doit briser le fucking stigma  »

    Jeudi dernier avait lieu la conférence« Un an plus tard #AgressionNonDé-oncée », organisée par le Collectif deecherche féministe anti-violence (Fe-

    mAnVi), qui célébrait également son lan-ement ofciel au Pavillon des diplômés

    Alex Trebek. Une occasion de revenirur un mouvement qui a permis à plu-ieurs femmes de briser le silence quiccompagne souvent les victimes de

    violence sexuelle.

    Des panelistes de renom étaient pré-ents à la conférence : Sue Montgomery,

    ournaliste et co-instigatrice du mot clic#AgressionNonDénoncée; Josée Lara-mée, coordinatrice au Centre d’aide etde lutte contre les agressions à caractèreexuel (CALACS) d’Ottawa; Julie La-onde, militante féministe; et Simon La-

    pierre, professeur et membre fondateurde FemAnVi. Le doyen de la Faculté desciences sociales, Marcel Mérette, a éga-ement prononcé quelques mots lors deouverture de la conférence.

    L’objectif derrière ce forum était deevenir sur le mouvement #Agression-

    NonDénoncée qui a pris naissance l’au-omne dernier, dans la foulée du scandalentourant l’animateur canadien Jian

    YASMINE MEHDI

    Ghomeshi accusé d’agression sexuelle.Sue Montgomery a notamment expliquéavoir été choquée par la quantité de per-sonnes se demandant pourquoi tant defemmes souhaitaient conserver l’anony -mat. « On doit brisé le  fucking stigma »,explique-t-elle avoir pensé à ce moment.

    Pendant près d’une heure, les panélistesont parlé d’enjeux comme la violencefaite aux femmes, la culture du viol et

    la stigmatisation du féminisme dans lasphère publique.

    Malgré les deux scandales de naturesexuelle ayant éclaté à l’Universitéd’Ottawa l’an dernier, l’Université se-rait sur la bonne voie selon Julie La-londe : « À mon avis, les étudiants sontengagés, l’administration est engagéeet on voit du changement. »

    **********

    PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

  • 8/20/2019 Édition - 21 Sept

    8/20

    Qui remettra leurs diplômes aux étudiants

    la n de cette année scolaire? À ce jour,

    ersonne ne le sait. Alors que la chance-

    ère de l’Université d’Ottawa (U d’O) a

    démissionné de son poste en avril dernier,

    Université n’aura lancé qu’en juin le pro-

    essus de sélection de sa successeure.

    L’Université d’Ottawa a ociellementannoncé, le 14 avril 2015, le départ dea chancelière, Michaëlle Jean, aprèseulement trois ans de mandat. Celle

    qui était la gure de proue de l’Uni-versité depuis 2012 est devenue, enanvier dernier, la première femme à

    occuper le poste de Secrétaire Généralde l’Organisation Internationale de laFrancophonie.

    Son travail en tant que chance-ière a été salué par l’établissement.

    Dans un communiqué, le recteuratteste : « Nous avons grandement bénécié de sa crédibilité, de sapersonnalité et des missions di-plomatiques qu’elle a eectuées. »L’ancienne Gouverneure Générale amené plusieurs chantiers en tant quechancelière, dont la réduction desdroits de scolarité des étudiants inter-nationaux francophones.

    Ociellement, et jusqu’à l’annonce of -cielle de sa successeur cet automne,Michaëlle Jean continue d’occuper leposte honorique. Elle n’aura pourtantpas assisté aux collations de grades de

    2015, à la déception de certains.« J’étais déçue, il n’y avait ni Mi -chaëlle Jean, ni Allan Rock lors dema cérémonie de diplôme. C’était leprésident du BDG qui était là, ce que j’ai trouvé un peu insultant », raconteKatline Racine, étudiante récemmentdiplômée en étude des conits etdroits humains.

    l a r o t o n d ea c t u a l i t é s l e l u n d i 2 1 s e p t e m b r e 2 0 1 58

    Nominations à venir

    À la recherche d’une nouvelle chancelièreYASMINE MEHDI

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    En juin, un comité de sélection a étémis sur pied an de trouver une rem-plaçant. Formé de 11 membres, dontle recteur, le président du Bureau desGouverneurs (BDG), quatre membresdu Sénat, quatre membres du BdG etun ancien étudiant, le comité évalue-ra les candidatures lors de réunions àhuit-clos.

    Pawrnaa Perinpanayagam, étudianteélue par la Faculté des sciences au Sé-nat, a été désignée pour siéger au comi-té. Elle admet : « Je suis excitée, car entant étudiante, j’ai la chance de pouvoirdonner mon opinion sur un choix im-portant pour l’Université. Je veux faire

    mon travail correctement et bien repré-senter la population étudiante. »

    Les critères avancés par l’universitérestent assez généraux. Le parfait can-didat doit avoir : « une personnalitérassembleuse et douée de leadership,qui soit à l’écoute des enjeux auxquelsil fait face. Cette personne devra êtrecapable de promouvoir les objectifs

    de l’Université et de la faire rayonnerdans les deux communautés linguis-tiques ainsi qu’auprès de ses multiplespartenaires (…), tant au niveau natio-nal qu’international. »

     Après sa nomination, la nouvellechancelière deviendra chee titulairede l’Université. En plus de représen-ter l’institution aux évènements oùelle sera conviée, elle présidera lescérémonies de collation des gradeset confèrera les diplômes. Son noms’ajoutera à celui des 12 chanceliersqui se sont succédés depuis 1889.

    L’Université devrait donc être occu-

    pée à chasser de nouvelles têtes cetteannée. Également à la recherche d’unrecteur pour remplacer Allan Rockdont le mandat se termine en juin2016, elle a récemment annoncé cinqnouvelles aectations aux postes dehaute direction.

    *ndlr : L’emploi du féminin pour dési-gner des personnes n’a d’autres finsque celle d’alléger le texte.

    Retour sur 18 ans de carrière

    Entrevue avec Huguette Labelle, ex-chancelièreYASMINE MEHDI

    Alors que l’identité de la nouvelle chan-

    celière devrait être dévoilée sous peu, La

    Rotonde s’est penchée sur les chance-

    ers historiques de l’Université d’Ottawa

    U d’O). Huguette Labelle a occupé le

    poste plus longtemps que quiconque,

    soit de 1994 à 2012, pour un mandat to-

    al de 18 ans. Entrevue avec une grandedame de l’histoire de l’U d’O.

    a Rotonde : Avec quelques annéesde recul, comment voyez-vousvotre expérience en tant que chan-

    elière de l’U d’O?

    Huguette Labelle :  Pour moi çaa été une expérience extraordinairequ’on peut seulement avoir dans unposte comme celui-là. J’ai été trèshanceuse de pouvoir y être et aussi

    de pouvoir apprendre à voir ce qui

    e passe dans une institution, à l’ap-puyer et à la voir évoluer.

    LR : Quels sont les accomplisse-ments desquels vous êtes laplus fière?

     HL : Pendant mon mandat, l’Universi-té a grandi de manière exceptionnelle,créant donc plus d’espaces pour que

    plus de jeunes puissent avoir accès à des

    études universitaires. Un autre pointimportant a été la constance de la re-cherche et les centres d’excellence quiont été créés pendant cette période. Il

     y a aussi l’internationalisation de l’Uni- versité. Un dernier point serait l’aug-mentation de ce qu’on appelle le serviceà la communauté, soit d’aider les étu-diants à redonner à la communauté.

    LR :  Où voyez-vous le positionne-ment de l’Université au niveau

    national et international dans lesprochaines années?

     HL : Je crois que l’Université est bienplacée pour continuer à être parmi lesgrandes universités du monde. L’in-ternationalisation va continuer, on nepeut pas faire autrement aujourd’hui.Je pense aussi qu’on va trouver desmeilleurs moyens pour que les résul-tats de la recherche aient un impactgrandissant sur la population et sur laplanète. Finalement, je crois que l’évo-lution de la technologie de l’informa-tion nous permettra d’orir nos pro-grammes à travers le monde et donc de

    pouvoir aller vers un bien plus grandnombre de diplômés.

    LR :  Quelles sont les qualités que lefutur chancelier devrait posséder?

    HL : Premièrement, je crois que c’est im-portant que le chancelier soit à l’écoutepour être en mesure de bien comprendreles enjeux de l’institution. Ensuite, ilfaut être un rassembleur des groupes in-ternes et externes qui constituent l’Uni-

     versité. Il est aussi important de bienconnaitre notre pays. J’ajouterai aussià ça qu’avoir une expérience internatio-nale, c’est un atout. Il est essentiel que

    le chancelier sache parler le français etl’anglais couramment. La liste pourraitêtre encore plus longue, mais ce sont lesqualités auxquelles je pense quand je re-garde le passé comme l’avenir.

    LR :  Finalement, auriez-vous unconseil pour le prochain chance-lier?

    HL : Être accessible, être disponible,faire ses devoirs en arrivant an des’assurer de bien représenter l’institu-tion et bien connaitre son rôle par rap-port au recteur et par rapport au pré-sident du conseil, de sorte qu’il n’y ait

    pas de confusion.

  • 8/20/2019 Édition - 21 Sept

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    La Parenthèse française

    CLÉMENCE LABASSE

    Burkina-Faso – Coup d’état – Mercredi16 septembre, des militaires du Régimentde sécurité présidentielle ont fait irruptionen plein conseil des ministres à Ouaga-dougou, arrêtant le président de transi-tion, le premier ministre et des ministres.Ce coup de force, par un régiment jugé -dèle à l’ancien président exilé Blaise Com-paoré, a lieu à trois semaines des élections

    présidentielles et législatives. Depuis, desmanifestations ont éclaté partout dans lepays contre le coup d’État. Jeudi, le géné-ral putschiste Gilbert Diendéré, nommé àla tête du Conseil national pour la démo-cratie, s’est engagé à organiser « rapide-ment » des élections.

    Suisse – Fin du secret bancaire – À l’ex-ception de l’extrême droite, les députéssuisses ont voté, le 17 septembre, la mortdu secret bancaire, qui contribue depuis1934 à la prospérité du pays. La mesureprendra eet en janvier 2018.

    Acadie – Natasha St-Pierre face à la co-lère des Acadiens – Les critiques ont fuséaprès la sortie du vidéoclip de la chanson« Tous les Acadiens ». Dans la vidéo, onpeut voir la chanteuse portant une coieindienne et se promenant à travers desattrape-rêves. En plus des accusationsd’appropriation culturelle, on reproche àla chanteuse de la région de colporter desclichés sur la culture acadienne.

    Canada-France – Le PSG chercheses futurs joueurs à Ottawa – La pres-tigieuse équipe de soccer française ParisSaint-Germain a annoncé qu’elle ouvrait

    une académie pour les jeunes joueursdans la région de la capitale nationale.Les académies du PSG ont commencé àenvahir le monde : on les retrouve déjà auMaroc, au Qatar, au Brésil, en Espagneet, depuis cet été, à Montréal.

    France  – Le Sénat valide l’expérimen-tation des « salles de shoot » — La ma- jorité de droite du Sénat français n’aurapas réussi à faire amender la mesure pré- voyant l’expérimentation des « salles deshoot » du projet de loi de santé, jeudidernier. Ces salles de consommation dedrogue à moindre risque seront essayéespendant six ans maximum, une fois la loi

    solennellement votée.

    franco-actu d’àtravers le monde

    {   {

    Demilitarize McGill : L’Université refuse de publier ses documents

    The Link, Université Concordia

    Persuadés que l’administration joue un rôle important dans la sphère militaire, des étudiants de l’Université McGill l’accusent de ne pas vouloir divulguer des documents condentiels. Cadence O’Neal, par exemple, avait des doutes quant aux activités du Computational FluidDynamics Laboratory, laboratoire qui serait lié à la production de drones militaires. Bien que des documents sur les sujets de recherche luiaient été remis après sa première demande d’accès à l’information, les courriels entre les responsables du laboratoire, l’administration et desrmes extérieures ne lui ont jamais été transmis. Ce n’est pas la première fois que McGill ne répond pas à ce type de demandes, mais cettefois, O’Neal apportera son cas devant la Commission responsable de l’accès à l’information.

    Une étudiante lance une poursuite judiciaire contre StarbucksThe Eyeopener, Université Ryerson

    Shannon Mishimagi, étudiante en mode et communication, poursuit son ancien employeur, Starbucks, pour 1 million de dollars. Elle accuseson ancien superviseur de l’avoir abusé verbalement et physiquement en octobre 2014. Selon les accusations, celui-ci aurait tenté de la bru -ler avec une boisson chaude et lui aurait jeté de la crème fouettée au visage lors d’une dispute. Shannon aurait porté plainte au patron de sasuccursale, sans succès, puis au patron du district, qui a ordonné que l’homme soit transféré à un autre café. Un mois plus tard, l’homme estrevenu pour menacer la jeune femme, et dû être physiquemment contrôlé. L’étudiante dit n’avoir reçu aucun soutien de Starbucks et trouveinjuste que son agresseur travaille toujours au sein de la compagnie.

    Les étudiants de l’Université de Regina auront droit au U-Pass

    The Carillon, Université de Regina

    Le 9 septembre dernier, la ville de Regina a accepté de contribuer au projet de la Fédération étudiante de l’Université de Regina (URSU)d’orir un laissez-passer d’autobus universel aux étudiants, et de mettre en place de nouveaux circuits de transport en commun. La URSUinvestira 1,67 million de dollars sur sept ans pour nancer l’expansion, mais pour cela, les étudiants payeront entre 80 à 90 $ de plus. Ce

    projet ne sera pas passé sans contestations. Le conseiller municipal Bob Hawkins juge le projet trop ambitieux et peu abordable pour lesétudiants. Le référendum de l’an dernier sur la question n’a mobilisé le vote que de 24 % de la population étudiante.

    WilbertKeonUn pionnier de la

    médecine canadienne

    Doctorat enmédecine

    Après l’obtention d’undoctorat en médecine

    l’U d’O, Wilbert Keonart enseigner à Har-ard. Il revient à Ottawau début des années

    970, et fonde l’Institutde cardiologie de l’Uni-ersité d’Ottawa. En986, il devient le pre-

    mier chirurgien cana-dien à faire une gree deœur articiel sur un pa-ient vivant. Le docteur

    Keon a également éténommé sénateur sous le

    ouvernement de BrianMulroney.

    DanielLeblancDémanteler la magouille

    des commandites

    Baccalauréat enScience politique

     Alors journaliste à  La Rotonde, Daniel Le- blanc expédie le dé-part à la retraite d’unprofesseur en révélantque celui-ci falsiait

    des évaluations d’étu-diants. C’est le débutd’une grande carrièreen journalisme. Le- blanc est le premier àexposer le scandale descommandites, une desplus grandes aairesde corruption au Cana-da. Cette saga, qui duraplus de 10 ans, mènerale journaliste devant laCour suprême du Cana-da, du fait de son refuscatégorique de dévoi-ler sa source anonyme,« MaChouette ».

    MichaelConnolly21 ans et membre del’Assemblée législative

    de l’Alberta

    Baccalauréat spécia-lisé bidisciplinaire

    en Science politiqueet histoire

    Révolté par le refus dugouvernement conser- vateur de Jim Prenticede protéger les alliancesLGBT dans les écolespubliques, MichaelConnolly décide de se joindre à l’équipe duNouveau Parti Démocra-tique lors des électionsprovinciales de l’Albertaen mai 2015. Il est éludans la circonscriptionCalgary-Hawkwood, de- venant ainsi l’une despremières personnalitéspolitiques ouvertementhomosexuelles à entrerà l’Assemblée législativede l’Alberta.

    BenoitLandryDe l’U d’O à Hollywood 

    Baccalauréat enCommunication

     À la n de son bacca-lauréat, le jeune BenoitLandry voulait conti-nuer ses études, mais lamaitrise en communica-tion n’existait pas encoreà l’U d’O. Il décide alorsde partir vers la Cali-fornie. La suite de l’his-toire est allée vite : aprèsavoir obtenu un emploicomme stagiaire au dé-partement de recherchede NBCUniversal, ilcommence à grimper leséchelons. Aujourd’hui àla tête du départementde markéting et publici-té, son équipe et lui choi-sissent les émissions qui vont paraître à chaquerentrée.

    JeffPerronTruReach: la thérapie

    à portée de main

    Doctorat enPsychologie

    Je Perron était destinéà travailler en relationshumaines, mais sentaitle besoin d’en faire pluspour aider les autres. Après avoir compléter

    un doctorat en psycho-logie clinique à l’U d’O,il crée TruReach Healthpour orir plus de res-sources aux personnessourant d’anxiété etde dépression. Conçuepour agir comme dis-traction à base d’exer-cices simples, l’applica-tion facilite égalementl’accès à de l’informa-tion et à des organismesorant des services desanté mentale.

    Liste de la semaine

    5 anciens étudiants et leurs exploits

    Revue de presse

    FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

  • 8/20/2019 Édition - 21 Sept

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    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Application LegalSwipe

    Un ancien de l’U d’O invente la justice à portée de doigt

    Quels sont mes droits? Que faire lorsd’un contrôle de police inopiné? Pourceux d’entre nous qui ne sauraientpas répondre à ces questions, il existeune nouvelle application mobile : Le-galSwipe. Vendredi dernier, son créa-eur Christien Levien était de passage

    au pavillon Fauteux de l’Universitéd’Ottawa (U d’O), pour en dire un peuplus sur son innovation.

    Son premier contact avec la justice,Christien Levien l’a eu très jeune alorsque des accusations avaient été por-ées contre lui dans une aaire d’agres-ion non provoquée. Très vite, le jeune

    homme s’est rendu compte de sa confu-ion face aux termes et aux processus.l a alors pris conscience que peu de

    vulgarisation était disponible sur cesnjeux si cruciaux.

    Avec l’intention de changer les choses,Levien s’est alors inscrit à la Faculté dedroit de l’U d’O. Pendant sa scolarité, ilst devenu président de l’Association des

    tudiants noirs en droit.

    Fraîchement diplômé de la Faculté dedroit de l’Université d’Ottawa en 2014,l s’est tout de suite lancé dans l’élabora-ion d’un système qui pourrait orir desxplications et des conseils juridiques

    aux personnes marginalisées. Une ap-plication mobile lui a permis de lier sonamour de la technologie et son intérêtà vulgariser les termes juridiques. Dèsors, il est entré en contact avec un déve-

    loppeur qui s’est alors occupé des codespour créer la plateforme de l’application.

    C’est la naissance de l’application mobileLegalSwipe, que le jeune homme décritcomme « l’équivalent d’Uber pour le sys-tème légal ». Cette application énonceles droits en cas d’arrestation et d’inter-rogation, selon les lois en vigueur au Ca-nada et aux États-Unis.

    « La technologie est là pour rester », ex-plique Levien lors de sa conférence, ven-dredi dernier. « Elle est accessible à tous

    FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

    et elle est facile à modier et à s’adapterà nos besoins. »

    Suite à son lancement l’été dernier,certains ont dénoncé que l’applicationremplaçait en quelque sorte le travaildes avocats. Sur ce point, ChristienLevien arme le contraire. « Le tra-

     vail innovateur des avocats ne peut pasêtre remplacée », dit-il. « Nous avons

     besoin de personnes, que ce soit desgens qui ont fait des études en droit ouen génie, pour créer des concepts et in-nover dans leur domaine. »

    Sur cette note, l’ancien étudiant de l’Ud’O croit fermement que l’Université

    pourrait encadrer les étudiants et leurfournir les outils nécessaires pour in-nover et créer des projets d’entrepre-neuriat, en devenant ce qu’il appelle un« incubateur légal ».

    Il conclut sa conférence en encourageantles étudiants à poursuivre leurs rêves etleurs ambitions en reprenant le fameuxslogan de la toute nouvelle campagne del’U d’O, « Déez les conventions ».

    PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

    10

    Christian levien s’est adressé aux étudiants de l’U d’O pour présenter son application.

    l a r o t o n d ea c t u a l i t é s l e l u n d i 2 1 s e p t e m b r e 2 0 1 5

    Épidémie de démissions

    La FÉUO se retrouve sans vice-président(e) aux finances

    Lors de la première réunion duConseil d’administration de la Fé-dération étudiante de l’Universitéd’Ottawa (FÉUO), il a été annoncéque Taylor Davidson, qui n’était pas

    présente à la réunion avec les autresmembres de l’exécutif, a démissionné

    FRÉDÉRIQUE MAZEROLLEde son poste en tant que vice-prési-dente aux nances. La raison derrièreson départ n’a pas été divulguée.

    Il s’agit du deuxième membre del’exécutif élu pour l’année 2015-2016qui quitte ses fonctions après seule-ment quelques mois en poste. Son

    nom s’ajoute à celui de David Gaw -kerere, ancien président de la Fédé-

    ration, qui a renoncé à ses fonctionsle 12 juillet dernier. Roméo Ahima-kin, vice-président aux services etcommunications par intérim, occupeégalement la fonction de présidentpar intérim.

    Les élections partielles de la Fédé-

    ration auront lieu à la fin octobre,du 21 au 23.

  • 8/20/2019 Édition - 21 Sept

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    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Art s et c ultures e c t i o n

    Lissa Léger [email protected]

    Zone Théâtrale

    Le théâtre sous le chapiteau

    Tous les deux ans, comédiens, drama-urges, metteurs en scène et passionnésde théâtre se rassemblent à Ottawa à l’oc-asion du festival Zone Théâtrale. Cette

    nnée, théâtre et cirque se sont entremê-és dans un éclat de liberté festive.

    Produite par le Centre national des Arts,Zone vise à faire connaitre les créationsde scène issues des francophonies minori-aires – de l’Acadie à la Colombie Britan-

    DIDIER PILONnique – et des régions du Québec. Conscientde l’avantage structurel des grandes métro-poles québécoises (lire, Montréal et Qué- bec), Zone se veut un contrepoids qui metde l’avant les petites communautés.

    En plus de réunir créations originales, lec-tures de texte, chantiers (des pièces « en

    construction ») et tables rondes, la pro-grammation de cette année s’aventuredans le monde du cirque. Cette incursioncircassienne a présenté les acrobaties spec-taculaires de Barbecue, une productionde Vague de cirque, les schémas visuelsfrappants d’État vertical (combinaison de

    théâtre, danse contemporaine et cirque),ainsi qu’un atelier de cirque de la troupeacadienne Circus Stella.

    La programmation de cette 6e  édi-tion est le produit d’un grand voyagedu directeur artistique, René Cormier.« Je me suis promené à travers le pays, par-

    tout où il y a des troupes de théâtre fran-cophones, an de choisir les pièces qui dé-montrent ce qu’il y a de plus actuel dans lacréation théâtrale », proclame-t-il.

    Le leitmotiv du festival, les « roadtrips »,est donc doublement approprié. « Derrière

    certains des spectacles », rajoute le direc-teur, « les artistes étaient préoccupés par legrand mouvement des années 60 : la libértéd’accéder à un univers de possibilité. On sedemande ce qu’on est devenu depuis, ce quireste de ces mouvements. »

    Cormier cone que les roadtrips ne lui

    sont guère étrangés : « Je suis originairede l’Acadie et, dans ma jeunesse, je me suis beaucoup baladé sur le pouce. Je me ren-dais à Montréal, un bon 10 heures de route,et j’ai fait beaucoup de belles rencontres. »

    Un chapiteau mystérieux s’est élevé danse jardin du Musée de l’histoire. Contorsion-iste, jongleur, artistes aériens et l-de-fé-iste se sont enchainés pour les mises encène circassiennes de Barbecue.

    Cette production de Vague de cirque au transformer l’ordinaire en extraor-

    dinaire. L’ambiance rappelait les petitsarb ecues de quart ier : pint es de Cana -

    dian, cheeseburgers graisseux, lanternesbougie, petites tables de terrasse.

    Même l’estrade en pelouse artificielle,

    onctuée de fleurs en plastique, était or-née d’une petite remise qui a servi d’ar-ière-scène. « J’aime bien l’absurdité deoutes ces bébelles en plastique vendues

    dans tous les supermarchés », expliqueAlain Bo udre au, mette ur e n sc ène.

    Le personnage narratif, le clown, a aus-i pris une forme contemporaine. Plutôt

    qu’une créature terriante avec maquillaget nez rouge, Bob était un vieux bougon deanlieue, amoureux de sa pelouse. C’esthez lui que se sont rencontrés les acro-ates qui ont fait l’étalage de leurs talents.

    Habituée à l’ordinaire du décor, la foule a

    té surprise par les acrobaties. La contor-ionniste Arissa Meguro a tant émerveillé

    Barbecue

    Quand l’anodin devient spectaculaire

    DIDIER PILON

    Un tour de force : un comédien sur unescène dépouillée, en blanc et noir, qui t ienten haleine les spectateurs par la force deson jeu et l’intensité du texte. Voilà Un neu-rinome sur une balançoire d’Alain Doom (à prononcer Dôme), dans une mise en scènede l’extraordinaire Joël Beddows.

    Seul un comédien, le même Alain Doom, jouetous les rôles, dont celui d’Alain Doom, que lechirurgien américain appelle Alian Doom (àprononcer à l’anglaise), nom emblématiquedu cataclysme qui menace le personnage etqui a mis en péril la vie de l’auteur.

    La pièce est construite sur une série de pa-rallèles, sur des ressemblances et des jeuxde doubles que symbolisent le côté blanc etle côté noir de la scène : le père et le ls;l’homme et l’ami qui l’accueille à son arri- vée à Sudbury (l’un presque chauve – Alain– et l’autre à la longue et abondante cheve-lure noire – le poète-ami, en qui les initiésauront reconnu le célèbre poète sudburoisRobert Dickson –); les deux tumeurs aucerveau qui aectent ces personnages; lamort de l’un et la survie de l’autre, qui se blâme de ne pas avoir su sauver son ami.

    Trois moments présentés en alternance –soit ceux de l’enfance, de l’arrivée au Ca-

    Neurinome

    Un neurinome sur une balançoire

    LUCIE HOTTEpar sa souplesse qu’on en néglige sa force brute. Norbi Whitney, jongleur spécialistede la poudre aux yeux, a fait ressortir la beauté mélodieuse de ses anneaux. Fina-lement, le spectacle a pris son envol grâceaux diverses performances aériennes : tis-su, corde lisse, l de fer et chandelier.

    Une seule critique : la position des partici-pants obstruait parfois la vue des specta-teurs. Il fallait donc bien choisir son siège.

    nada et de la maladie – sont unis par uneconstante qui revient comme un leitmotiv: le jardin de eurs dont les noms formentdes litanies qui scandent la pièce. Ajoutezà cela l’image du cœur saignant – la plante bien sûr, mais aussi le cœur symbolique quele poète-ami dépose dans la main d’Alainquand il le rencontre et celui qui est brodésur la chemise du comédien – et vous avezlà les éléments qui donnent à cette pièce saforce. Cette force naît de la simplicité, maissurtout de la transposition poétique d’un vécu qui est ainsi sublimé et universalisé. Si vous n’avez pas vu la pièce à Ottawa, cher-chez à aller la voir à Montréal, au Théâtre

    La licorne, ou à Sudbury, au Théâtre duNouvel-Ontario.

    PHOTO : COURTOISIE

    PHOTO : COURTOISIE

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    12/20

    l a r o t o n d ea r t s e t c u l t u r e l e l u n d i 2 1 s e p t e m b r e 2 0 1 512

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Renouveau à la cour des arts

    Campagne de financement pour la Galerie d’art d’Ottawa

    C’est jeudi dernier à l’hôtel Westind’Ottawa que la Galerie d’art d’OttawaGAO) nous conviait au lancement de

    sa campagne de nancement.

    Art Now – L’art ici est la premièrecampagne de nancement pour laGAO. Les fonds amassés serviront ànancer l’agrandissement de la galeriequi réside à la Cour des arts. La cam-pagne a jusqu’à ce jour amassé plusde la moitié de son objectif de 3,5 mil-ions de dollars, avec un total d’un peu

    plus de 2 M$.

    L’agrandissement de la GAO permet-

    LISSA LÉGERtra de bénécier d’une galerie s’étalantsur cinq étages et qui totalisera 7 400mètre carrés (80 000 pieds carrés)de supercie. Ces nouvelles installa-tions incluront une nouvelle galeriedévouée à la Collection Firestone, unecollection d’art canadien qui regrou-pera de nombreuses œuvres du légen-daire Groupe des Sept. Pour l’instant,la GAO n’expose seulement que 2 %des 1600 œuvres de cette collection,en raison du manque d’espace. Aveccette nouvelle supercie, la galeriepourra aussi accueillir des expositionsinternationales et donner une plusgrande visibilité aux artistes locaux.

    Plusieurs ont pris la parole durantl’évènement an d’inciter les gens à

    participer à cette campagne majeure.La directrice et chef de la direction deslieux, Alexandra Badzak, a déclaré :« Lorsque nous ouvrions nos portesen 2017, la Galerie sera en fait un îloturbain dédié aux arts. Un lieu où touspourront s’y retrouver, pour créer etêtre inspirés. » Il faut souligner que laGAO est un lieu unique puisque les ar-tistes locaux y prote d’une visibilitéprofessionnelle signicative. Le mairede la ville d’Ottawa, Jim Watson, étaitprésent lors des célébrations pourparler du projet d’agrandissement.M. Watson a déclaré qu’« une Gale-rie d’art d’Ottawa agrandie encoura-gera le développement économique

    du cœur d’Ottawa en établissant ce

    carrefour urbain culturel et artistiquecomme étant renouvelé ». Pour l’oc-casion, la GAO a invité Sara Angel,fondatrice et directrice exécutive del’Institut de l’art canadien du CollègeMassey de l’Université de Toronto, àfaire une courte présentation sur l’artcanadien et à rappeler à tous la grandeimportance de celle-ci pour la culturenord-américaine actuelle.

    L’équipe de la GAO a oert des fou-lards roses, couleur de la Galerie, àtous ceux qui étaient présent. Le fou-lard symbolise l’esprit de communau-té, et la GAO espère devenir un lieu oùles artistes et les visiteurs pourront se

    côtoyer dans un climat amical et ou- vert à la discussion.

    Soirée humour

    Fous rires au Café Nostalgica

    Un spectacle d’humour aux airs de soirée

    condence a mis en vedette Martin Vachon

    et Mariana Mazza, mardi dernier au Café

    Nostalgica. Retour sur cet évènement du

    Service de vie communautaire.

    Lumière tamisée et morceaux de jazz ontccueilli la soixantaine de spectateurs quie sont installé face à l’estrade : une scèneimple, typique d’un stand-up comiquelassique. Jeunes et moins jeunes se sont

    donné le mot pour venir à la découverte dedeux humoristes de la relève québécoise. Les

    pectateurs ont pris place dans la salle bon-dée et leurs conversations chuchotées ontdonné un ton intime à la soirée.

    C’est Martin Vachon qui est monté sur scènee premier. L’humoriste, aussi connu commecteur, n’a pas tardé de charmer le public envoquant avec humour plusieurs évènements

    du quotidien. Il faut dire que sa formationd’acteur a joué un rôle important dans la li-vraison de ses textes. Le jeune homme a su

    llier un savant mélange de mimes, de jeuxphysiques et d’expressions faciales variéespour le grand bonheur des spectateurs. Noneulement le public était charmé, mais Mar-in Vachon était particulièrement à l’aise sur

    es planches du Café Nostalgica, tant, qu’il’est d’ailleurs permis d’improviser quelquesblagues ici et là. « Je dirais que c’était un demes meilleurs shows de l’année », cone l’hu-moriste en descendant de scène.

    YASMINE MEHDI

    La scène était à nouveau vide et l’ambiancefeutrée s’est remparée de la salle. On pouvaittoutefois ressentir qu’une certaine fébrilités’était installée au sein du public. Un grouped’étudiantes s’impatientaient de voir leur

    humoriste favorite, Mariana Mezza, donner vie à son personnage énergique et criard.

    Peu après, Mariana Mazza est monté surscène, l’air décontracté, un verre à la main.

    Certes, la jeune femme a provoqué des rires

    par son franc-parler et sa tendance à aborderles sujets les plus tabous sans aucun ltre,mais elle a aussi surpris par son air plus

    calme, moins « gueularde » qu’à l’habitude.Elle n’a pas tardé d’expliquer qu’elle testait dunouveau contenu issu de son futur spectacle.Cette ambiance, qu’elle a qualiée elle-même

    de « mode unplug genre à New York », est un

    pari gagnant puisque le public, pendu à ses

    lèvres, a pris plaisir à découvrir en primeurcette nouvelle facette de Mariana Mazza.

     Après son départ de scène, la foule a quit-

    té peu à peu le Café Nostalgica et la salle arepris ses allures de restaurant. Faudra-t-ilattendre l’an prochain pour que la magie de

    l’humour réopère sur le campus?

    Mariana mazza, humoriste de la relève.

    PHOTO : ANTOINE SIMARD-LEGAULT

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    13/20

    13l a r o t o n d ea r t s e t c u l t u r e n u m é r o 3

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Festival Burlesque

    Sexy, dans toutes ses formes

    Quatre jours, sept évènements, plus d’une cinquantaine d’ar-

    stes burlesques et mille et une formes de sexy. Voilà ce queroposait le Festival burlesque d’Ottawa.

    Alors que la culture mainstream vend ses standardsde beauté toujours plus exclusifs et utopiques, leburlesque se propose presqu’un acte de résistance.Dans cet art, le sexy transcende l’âge, les formes cor-porelles, les genres, les orientations sexuelles et tous

    utres impératifs hollywoodiens. En fait, les perfor-meurs s’inspirent d’une gamme hétéroclite de cultures

    lternatives pour redénir les standards de sexualité.

    C’est le cas de Coney Bow, une Française expatriée enNouvelle-Zélande, qui a séduit la foule avec son spec-acle nerdlesque (mot-valise de « nerd » et « burlesque »)

    la soirée d’ouverture du festival, jeudi dernier auTroquet. Empruntant le thème speakeasy d’Avatar :

    Legend of Korra, elle est entrée en scène en costumede Zhu Li Moon, version maitre de l’eau. Si « le nerd,

    ce n’est pas censé être sexy », comme l’a armé Bow,son cinq minutes sur scène a su prouvé qu’il l’est toutde même.

    « Le burlesque est une avenue incroyable vers l’ac-

    ceptation de soi et la positivité corporelle », a résu-mé Helvetica Bold, cofondatrice du Festival et artiste

     burlesque à Ottawa depuis neuf ans. « C’est un acte de vulnérabilité publique qui permet aux autres de par-tager un sentiment de conance et d’empowerment. »

     Alors qu’on penserait qu’un festival d’une telle enver-gure, qui met en scène une communauté perpétuelle-ment dans les marges du mainstream, bénécierait desubventions artistiques, Bold cone que les branchesartistiques du gouvernement ne reconnaissent pas le

     burlesque comme un art. « Le Conseil des arts de l’On-tario ainsi que le Conseil des arts du Canada désap-prouve du burlesque », révèle la cofondatrice.

    Cette année, le Festival a misé sur le contenu franco-phone. En plus de présenter deux spectacles bilingues

    à Ottawa, il a aussi traversé la rivière pour une soiréefrancophone au Troquet. Jolie Stripe – animatrice

    francophone, artistes de scène et traductrice pour leFestival – a coordonné l’équipe pour ce projet. « Mal-heureusement », s’est désolé Stripe, « la communautéfrancophone de burlesque est très petite dans la régionet même ailleurs. C’est vraiment ancré dans la culture

    anglo-saxonne. On parle du Montreal Burlesque Festi- val et même du Paris Burlesque Festival (prononcé enanglais, ndlr). J’aimerais vraiment voir un festival qui,sans exclure la communauté anglophone, s’assumedans sa francophonie. »

    Considérant la croissance rapide de la communauté burlesque d’Ottawa, son rêve verra peut-être jour plustôt que tard. « Il y a 5 ans », a observé Bold, « ce Festi -

     val aurait été impossible. Depuis, la communauté d’Ot-tawa est devenue immense! Maintenant, les grandsartistes en tournée font un détour à Ottawa entre leurspectacle à Toronto et Montréal. »

    Grâce à des évènements du genre, qui mettent en évi-dence le talent de la région et vont chercher un pu-

     blique moins initié, la communauté burlesque conti-

    nuera de grandir.

    DIDIER PILON

    PHOTO : FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

    plusieurs artistes ont défilé sur la scène du centre bronson samedi le 19 septembre dernier.

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    14/20

    emaine d’apartheid israélien

    Entrevue avec l'ambassadesraelienne

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    l a r o t o n d ea r t s e t c u l t u r e l e l u n d i 2 1 s e p t e m b r e 2 0 1 514

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Calendrier Cultureldu 21 au 27 septembre  

    L u n di M a r d i M e r c r e di J eu di V e n d r e d i S a m ed i D i m a n c h e

    Atelier d’entretiende vélo.

    16h, Coop vélo.

    Conférence :Thomas Mulcair et

    table ronde.17h, FFS 4007.

    Ouroboros et TheNight Watch.20h, Pressed.

    Festival du Film One World

    Poésie : ArcPoetry Magazine

    presents.19h, Black

    Squirrel Books.

    Bicycle Film Fes-tival de Gatineau.18h30, Café aux

    4 jeudis.

    Atelier d’écriture :Sip ’n Scrawl.

    19h, Raw SugarCafe.

    Danse CarpeDiem. 19h30

    Cour des arts.

    Concertfranco-ontarien :Mehdi Cayenne

    Club, Big Balade,Règlement 17.

    19h, Café

    Nostalgica.

    The SouljazzOrchestra.

    22h, BabylonNightclub

    Humour : Roast ofStephen Harper.19h, Pour Boy

    Pub

    Tropic Harbour etIsaac Valentine.21h, Raw Sugar.

    The Ataris,Survey Says!et Remember

    the Fire.20h, Mavericks.

    Théâtre : Confes-sions of a Modern

    Day Penguin.19h30, 342 LMX.

    Recrutement pourla L.I.E.U.

    20h30, CentreUniversitaire

    Théâtre : À quoi ça sert d’être brillant sit’éclaires personne. 20h, Studio du CNA

    Yoga pleine lunegratuit.

    19h, ParcLansdown

    Activezl’alarmed’aide auxpassagers

    Contactez la Sécurité613-741-2478ATS 613-842-3699

    Dites-le àun agentspécial

    Dites-leau chauffeur

    Utilisez letéléphoned’urgence

    Rapportezl’incident en ligne -anonymat acceptéoctranspo.com

    www.uOttawa.ca/vr-etudes-academic/fr/commentaires-suggestions.html

    Services offerts dans les deux langues officielles :commentaires ou suggestions?L’Université d’Ottawa est fière d’offrir des services en français et en anglais.

    Faites-nous part de vos commentaires et suggestions pour nous permettre

    de continuer à améliorer notre offre de services dans les deux langues officielles.

    Université d’Ottawa |  University of Ottawa

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    15/20

    w w w . l a r o t o n d e . c aw w w . l a r o t o n d e . c a

    Athlétisme et cross-country

    Deux rendez-vous américains pour l’équipe

    es Gee-Gees d’athlétisme et de cross-ountry entamaient hier leur saison aveca Course de l’armée du Canada, qui

    ’est déroulée dans les rues d’Ottawavec un contingent de 18 coureurs.’équipe se rendra cette semaine aux

    États-Unis pour participer à la rencontredu Collège Saint-Lawrence.

    Une deuxième échéance, qui aura lieudans l’État de New York, suivra le 10

    ctobre. Cette fois, ce sera le CollègeHamilton qui accueillera les épreuves.

    Nous prenons part à ces rencontresarce que nous avons de bonnesonnexions. C’est important pour nous

    d’y aller parce que ça permet de se frot-er aux athlètes américains », explique

    e gérant de l’équipe, Noah Houlton. Aux États-Unis le sport universitaireune autre dimension avec plus de

    moyens et plus d’engouement. »

    En attendant ces déplacements, les Otta-iens prenaient part à la Course de l’Ar-

    mée à la fois en tant que compétiteurst en tant que bénévoles faisant partie

    de l’organisation. La ligne d’arrivée étaitd’ailleurs située le long du canal Rideau

    quelques pas du campus. « Pour notrequipe, c’est important de rendre hom-

    mages à nos soldats et aussi de partici-er à une course avec la communauté. »

    La course enregistre annuellement laarticipation de 25 000 coureurs.

    Vainqueure du 5 km en 2014, la spé-ialiste de Cross-Country de troisièmennée Katie Philips visait un doubléette année : « J’ai remporté la majorité

    de mes courses pendant l’été, je pensevoir de bonnes chances de m’imposerette année aussi ».

    Le plus grand club au Canada »

    Concernant les préparatifs pour la sai-on, M. Houlton a évoqué le travail

    qui s’est fait en amont. « Nous avonsommencé notre recrutement au mois

    d’avril. Il faut savoir que les coursesde fonds commencent très tôt ». Selon

    GHASSEN ATHMNI

    s p o r t s e t b i e n - ê t r es e c t i o n

    lui on devrait s’attendre à des bons ré-sultats de la part de Jared Ruest et deJames Cameron qui participent aus-si bien à des courses en piste qu’à desépreuves de cross.

    Pour ses entraînements, l’équipe del’Université d’Ottawa prote des ins-tallations du club des Lions d’Ottawadirigé par l’entraîneur-chef des Gee-Gees, l’incontournable Andy McInnis.

     À la tête des programmes de l’U d’O etde celui de l’Université Carleton, McIn-nis traîne derrière lui un impression-nant curriculum vitae. L’homme n’aété rien de moins que l’entraîneur-chefde l’équipe d’athlétisme du Cana-

    da aux Jeux olympiques d’Atlanta en1996, évènement qui a vu les victoiresde Donovan Bailey et du relais 4x100canadien. « Le club des Lions est leplus grand club d’athlétisme au Cana-da, c’est l’association entre les Lionset l’Université qui est la raison d’exis-tence de notre programme. »

    Ce rapport étroit permet aux étu-diants-athlètes ottaviens de béné-cier des installations des Lions, si-tuées dans le sud de la ville, au terrainTerry Fox. C’est dans ce cadre que sepassent les entraînements. « Nous nenous en sentons pas moins comme desGee-Gees, rappelle M. Houlton, noussommes ers de représenter l’U d’O etles championnats des (Sports univer-sitaires de l’Ontario) et (du Sport in-teruniversitaire canadien) constituentdes objectifs importants pour nous ».

    Victoires au 5 km

    La Course de l’Armée s’est donc dérou-lée hier dans les rues de la capitale et

    les Gee-Gees y ont réalisé des résultatsà la hauteur des espérances, se classantparmi les meilleurs de la course de 5 kmqui a connu la participation de 4988coureurs et 7519 coureuses.

    Tenant du titre, Alex Berhe s’est denouveau imposé cette année, toutescatégories confondues. Il a franchi laligne d’arrivée avec un temps de 15’53’’, améliorant ainsi de 14 secondessa marque précédente. Lucas Trapeau,cinquième toutes catégories, a rem-porté la course des 19 ans alors queses coéquipiers Jared Ruest et HamzaQureshi se sont classé respectivementdeuxième et quatrième.

    Chez les femmes, Katie Phillips n’a pasréédité son exploit de l’année dernière,échouant au pied du podium au classe-ment général et à la deuxième place desa catégorie d’âge. La victoire est reve-nue à Ashley-Dawn McKee. Ruth Bur-

    rowes a occupé la neuvième place de lacourse et la quatrième des 20-24 ans.

    Les gee-gees songent déjà à leur prochaine course aux étâts-unis

    PHOTO : AYOUB BEN SASSI

    les gee-gees, à la h auteur

    des espérences,se classent parmisles meilleurs de

    la course de 5 km

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    w w w . l a r o t o n d e . c a

    l a r o t o n d es p o r t s e t b i e n - ê t r e l e l u n d i 2 1 s e p t e m b r e 2 0 1 516

    Football

    Les Gee-Gees remportent un festival offensif 

    Devant leurs partisans samedi dernier,es Gee-Gees ont explosé en premièredemie en inscrivant 37 points, pour en-suite voguer vers la victoire.

    Le Gris et Grenat croisait le fer avec

    es Lancers de l’Université de Wind-or, bons derniers des SUO, et l’on’attendait à ce que le quart-arrière

    Derek Wendel et son unité oensiveassent des ammèches. Ils n’ont cer-ainement pas déçu.

    Dès leur troisième séquence à l’attaque,es Gee-Gees ont entrepris le travail de

    démolition. C’est le receveur éloignéMitchell Baines qui a concrétisé unepoussée de 75 verges en captant unepasse de Wendel, qui avait su détectere blitz qui se tramait. Le Double-G estevenu à la charge dès la séquence sui-

    vante pour inscrire un autre majeur aumoyen de quatre jeux explosifs, dont un

    ort individuel remarquable du de-mi-oensif Bryce Vieira qui a transpor-

    PHILIPPE MARCEAU-LORANGERté le ballon à la ligne de cinq des Lan-cers. Dès le jeu suivant, Wendel a faitmouche en repérant Nick Dagher laissén seul au centre de la zone des buts.

    Une machine offensive bien huilée

    Le calvaire des Lancers était loin d’êtreterminé. Moins de deux minutes plustard, Wendel a récidivé, cette fois en dé-cochant une passe de 24 verges dans lazone des buts à l’attention d’Ian Stewart,qui a réussi un attrapé spectaculaire enplongeant. Puis, quelques minutes plustard, c’est au sol que les Gee-Gees onttrouvé une brèche dans la défensive ad-

     verse. Vieira a fait une démonstrationd’agilité en slalomant entre ses adver-saires pour inscrire un touché qui a por-té la marque à 30-3. Puis, alors que l’ondisputait les dernières secondes de lapremière mi-temps, la troupe de JamieBarresi a pris le pari d’y aller le tout pourle tout en troisième essai. Cette décisionleur a souri, Wendel trouvant Tristan

    Bailey pour le touché. Alors que les joueurs se retiraient au vestiaire pour la

    mi-temps, les Gee-Gees pouvaient sur-fer sur une avance plus que confortablede 34 points. Questionné sur son e-cacité à compléter le long jeu, Wendel,qui a connu une récolte de 388 vergeset 5 passes de touché, explique que« ce n’était pas nécessairement quelquechose de prévu à l’avance, on a simple-ment su tirer avantage des erreurs qu’ils

    commettaient défensivement ».Le massacre a repris de plus belle autroisième quart, grâce à une autrespectaculaire bombe de 30 verges de

     Wendel. Cette fois, sa cible a été IanStewart, qui a inscrit son deuxièmetouché du match. Cet attrapé venaitcouronner tout un après-midi de tra-

     vail pour Stewart, qui a glané pas moinsde 188 verges et deux touchés : « Cettesemaine, on a concentré nos eorts surnotre aptitude à concrétiser dans la zonepayante. À chaque fois que l’on réussit àse positionner avantageusement sur leterrain, on ne veut pas se contenter de

    trois points, c’est les six points que l’on veut », a commenté Stewart.

    Fin de match en demi-teinte

    Il n’en fallait pas tant pour que Barresidécide de retirer certains de ses joueurs-clés du match, et ainsi donner du tempsde jeu aux seconds violons. Voulant sau-

     ver la face au quatrième quart alors quele tableau indiquait la marque de 46-3,les Lancers ont joué pour l’honneur etont inscrit deux touchés. Puis, sur le

    dernier jeu du match, le quart Liam Putta rejoint Gilbert Stewart sur 75 vergespour ramener la marque à 52-24, ce quia semblé avoir laissé un goût particuliè-rement amer dans la bouche de Barresi :« On a été témoins en deuxième mi-temps d’un manque total de concen-tration, et c’est d’ailleurs ce qui nous acoulés contre McMaster la semaine der-nière : notre incapacité à livrer un eortconstant de 60 minutes. » Somme toute,le pilote des Gee-Gees se disait satisfaitde la performance de sa troupe, maisne manquait pas de soulever que desajustements devront être faits pour leurarontement de la semaine prochaine à

    Guelph contre les Gryphons, en tête duclassement des SUO.

    malgré une baisse de régime en fin de rencontre les hommes de Barresi ont fini par écraser leurs adversaires

    PHOTO : AYOUB BEN SASSI

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    17/20

    17l a r o t o n d es p o r t s e t b i e n - ê t r e n u m é r o 3

    w w w . l a r o t o n d e . c a

    Rugby

    Les Gee-Gees étrillent les Ravens

    e derby n’a pas eu lieu. Les Gee-Geesont atomisé les Ravens avec la marquempressionnante de 91 à 0. La rencontre

    e tenait mercredi soir au terrain MNP Parkde l’Université Carleton, dans le cadre duhampionnat de rugby féminin du Réseau

    du sport étudiant du Québec.

    Les visiteuses ont très vite pris leshoses en main. Dès la 3e  minute, un

    premier essai réussi par Dria Bennettvient leur donner l’avantage. Tout auong de la première période, le Gris et

    Grenat a su imposer un jeu physiquede plaquages et de pression sur la por-euse du ballon. Vêtues tout en noir,enue qui n’est pas sans rappeler celle

    des All Blacks de la Nouvelle-Zélande,es joueuses de l’équipe hôte étaient loin

    de pouvoir atteindre le niveau de jeu deeurs rivales de la capitale.

    Domination outrageuse

    Les Gee-Gees achaient une supériori-é telle que les Ravens n’ont jamais pu

    approcher la zone de but adverse, augrand dam des partisans de Carleton.À la pause, on en était déjà au score-euve de 69 à 0. Plusieurs partisans desRavens ont proté de la mi-temps pour’éclipser. L’euphorie de l’avant-match

    a vite cédé la place à la déception.

    À la reprise, c’est une équipe des Gee-Gees remaniée, mais toujours détermi-

    née et appliquée, qui a repris les rênesdu match en repoussant les tentatives

    BONI GUY-ROLAND KADIOtimides des Ravens. À la 21e minute, latroisième ligne Stéphanie Mercier a ré-alisé un bel essai pour alourdir le scoreà 81 à 0. Le dernier essai de la rencontrefut l’oeuvre de la demi de mêlée Erin VanGulik, qui porta le score nal à 91 à 0

    en faveur des Gee-Gees. Au terme dumatch, 10 joueuses diérentes avaientinscrit un essai. Chanel Fortin, IrenePatrinos, Erin Van Gulik et Dria Ben-nett ont réussi un doublé.

    « C’est une belle victoire. Notre défensea été parfaite. Nous avons exécuté par-

    faitement notre plan de jeu. Nous avons joué comme une équipe », a expliquéIrene Patrinos, auteure de 26 pointsdont huit transformations lors de cetterencontre.

    Pour l’entraineure-chef, Jennifer Boyd,le résultat s’explique : « nous avons jouéavec de la vitesse, nous avons exécuté ceque nous voulions faire. » Même si elleavoue être « satisfaite du match au com-plet », elle pense que l’euphorie ne doitmonter à la tête des Gee-Gees et ajouteque « l’équipe se concentre déjà pour leprochain match ».

    Dimanche prochain, les Ottaviennes se

    déplaceront à Sherbrooke pour aron-ter les Gaiters de l’Université Bishop.

    « Le soccer c’est juste 22 gars pas très smart quicourent derrière un ballon. »

    Le football association, communément appelé soccer en Amérique duNord, est bien plus que cela. Ceux qui ne font pas attention à pourquoice sport, et le sport en général, attirent les foules en tant que divertis -sement, nissent souvent par envelopper d’un ramassis de clichés unpostulat négatif qui dénote une aversion pour les intérêts du commundes gens, souvent caractéristique d’une certaine intelligentsia et de cer-tains courants politiques.

    En tant que manifestation d’une palette technique et tactique complexe,le sport perpétue l’aspect artisanal de l’art. La reconnaissance du travail

    en amont, de la beauté des attitudes du corps, des gestes techniquesqui en sont à l’origine et du savoir-faire qui ne sont pas donnés au néo -phyte, jouent un rôle dans le divertissement. C’est aussi le fait que lesport se déroule en temps réel, que ce soit un spectacle où le scénarion’est pas écrit d’avance, lors duquel il y a tant de variables à prendreen compte et tant de coups de théâtre. C’est cette combinaison entre lalongue et laborieuse acquisition de la technique, de la science du jeu etl’immédiateté et la précarité d’une série de moments imprévisibles quien fait le spectacle tant apprécié par les foules.

    Les sports les plus suivis, tel le soccer, orent également, depuis la deu-xième révolution industrielle, un espace d’organisation sociale quandle rapport aux autres intérêts communs, comme la gouvernance poli-tique, semble plus dicile d’approche. Les associations de partisans

    comptent, dans certains pays comme l’Italie ou l’Angleterre, des cen-taines de milliers d’adhérents par club et orent dans leurs locaux desactivités récréatives à la communauté, certaines associations ont mêmeleurs propres bibliothèques, d’autres organisent des concerts (souventdans des cafés ou des bars qu’elles abritent) ou encore des excursionsfamiliales. Les Blue Tigers, association de partisans du club de socceritalien de Naples, implantée dans les quartiers les plus pauvres de la ville, ira même jusqu’à consacrer une partie de ses locaux aux jeunessans abris en diculté avec leur entourage familial. D’autre part, cer-taines associations se sont même transformées en entreprise, ayant descommanditaires et proposant leurs propres produits dérivés.

    Les tribunes des stades de soccer sont aussi le théâtre d’arontementsidéologiques. Entre certains groupes d’ultras laziali (de la Lazio deRome) aliés aux courants fascistes et ceux de Livourne, positionnésclairement à gauche avec toute l’imagerie qui s’y rattache. Les parti-sans du club allemand de Saint Pauli se mêlent régulièrement aux ma-nifestations antifascistes et ont des liens étroits avec la culture punk.Les fans de Liverpool sont connus pour leur farouche opposition àl’ancienne première ministre britannique Margaret Thatcher. À plu-sieurs reprises, des groupes de partisans vont s’associer à ceux d’autresclubs pour raison d’anité idéologique. Cela va même jusqu’à toucherles sportifs: durant la dictature militaire au Brésil, le Corinthians FCa ouvertement promu la démocratie sous la houlette du capitaine del’équipe nationale Sócrates.

    Le sport en général et le supporterisme en particulier sont des phéno-mènes dignes d’une plus grande attention, les ignorer ou les écarter,les opposer à la culture, à l’art ou à l’engagement politique serait une

    grossière erreur.

    C H R O N I q U E

    Grossière erreur

    GHASSEN ATHMNI

    PHOTO : GHASSEN ATHMNI

    À la mêlée, les Ravens n’ont pas fait le poids face au Double-G

    « C’est un