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Le Feu Edition spé ciale de la Clairiè re des Carnutes en collaboration avec ses amis. Beltaine 2012 e.v

Edition Speciale - Le Feu

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Feu dans l'alchimie

L’Alchimie, appelée souvent « Art Royal », est également communément citée sous le nom de « Philosophie du FeuPhilosophie du FeuPhilosophie du FeuPhilosophie du Feu ».Déjà par son origine, elle possède en elle cette caractéristique. L’Alchimie, étymologiquement, nous vient du monde arabe avec son nom AL KIMYÂ, qui signifie « FusionFusionFusionFusion », donc un lien direct avec le Feu. Précisément, le mot « Alchimie » est formé d’un mot Égyptien « KHEM-IT » qui veut dire « NoirNoirNoirNoir ». L’Alchimie est donc la Terre Noire, la Terre brûlée, comme l’est également l’Égypte sous le feu du soleil.

Le « patron » des Alchimistes sera le fils du Dieu Égyptien THOT HERMES, que l’on nomme HERMES TRISMEGISTE, le « Trois fois Grand ». Par assimilation, nous retrouverons ce Dieu sous le nom de HermèsHermèsHermèsHermès chez les Grecs, MercureMercureMercureMercure chez les Romains, Saint MichelSaint MichelSaint MichelSaint Michel chez les Chrétiens et LugLugLugLug chez les Celtes. Et nous retrouverons également un attribut commun dans chacune de ces traditions : la LanceLanceLanceLance (caducée d’Hermès et de Mercure, lance de Lug et de Saint Michel), c'est-à-dire un « outiloutiloutiloutil » qui va réunir le haut et le bas, le Ciel et la Terre.

A noter au passage que l’anagramme de SAINT MICHEL donnera le mot ALCHIMISTE, à l’exception de la lettre « N » ; « haine » que certains sectaires grincheux portent à toute intrusion d’un symbole dit « chrétien » qui semble leur altérer la « pureté » de leur culte...

Pour les Alchimistes, Hermès Trismégiste est l’auteur de leur livre de base « la Table d’Émeraude » qui renferme tous les fondements de la réalisation du Grand Œuvre.

Mais qu’est-ce que réaliser le Grand Œuvre ? Le cliché populaire en a fait la transmutation du plomb en or, mais ceci est très réducteur. L’Alchimiste en effet partira d’une matière dite « première », la MATERIA PRIMA, et cherchera par moult fusions et décoctions, de la transformer, ou plutôt de la transmutertransmutertransmutertransmuter en une matière beaucoup plus pure. Le but du travail Alchimique est de séparer le « subtilesubtilesubtilesubtile » de « l’épaisl’épaisl’épaisl’épais », c'est-à-dire de dépouiller la matière de ses impuretés pour la rendre lumineuse. Et c’est le FeuFeuFeuFeu qui sera l’artisan majeur de ce travail.

Mais pendant qu’il travaille à ses fourneaux, l’Alchimiste travaille également sur lui-même en

fusionnant ses impuretés intérieures pour arriver à la transcendance. C’est ce que font d’ailleurs toutes les quêtes spirituelles. Ainsi, la Terre Intérieure sera « brûléebrûléebrûléebrûlée » avec l’aide du Feu, pour se dégager de ce qui entrave son accès à la Lumière.

Pour expliquer les différentes étapes de son travail, l’Alchimiste emploiera un langage symbolique, la « langue des oiseauxlangue des oiseauxlangue des oiseauxlangue des oiseaux » qui sera illustrée de façon magistrale par les Imagiers et Sculpteurs de nos Cathédrales et autres édifices allégoriques. Ce langage des oiseaux emploie particulièrement les jeux de mots ou de lettres. Il est appelé ainsi car il est « volatilvolatilvolatilvolatil », c'est-à-dire qu’il s’emploie comme bon lui semble. Ce n’est pas un langage qui « fixefixefixefixe », comme le langage des scientifiques, par exemple. Nous retrouvons ici de nouveau l’alchimie avec l’union des deux principes, le fixe et le volatil… union nécessaire pour réaliser la fusion du Grand Œuvre (l’union du positif et du négatif, de l’homme et de la femme, du Tao, etc… c’est strictement la même chose).

Ces lignes m’ont été inspirées par le travail d’un alchimiste de ce XXIème siècle, Patrick BURENSTEINAS, dont je ne saurais trop conseiller à chacun de posséder ses DVD consacrés au Voyage Alchimique ». (http://www.voyage-alchimique.com/)

Ainsi, le Feu de l’Alchimiste ne s’éteintéteintéteintéteint jamais, or l’EtainEtainEtainEtain est un des 7 métaux sur lequel travaille l’Alchimiste. L’étain est attribué à la planète Jupiter qui tire son nom du nom du Dieu romain portant la foudre, donc le feu du cielle feu du cielle feu du cielle feu du ciel.

Feu du ciel : Taranis et Lugh en duo

Si le feu ne doit pas s’éteindre, c’est que le travail de l’Alchimiste, comme de tout « questeur de Lumière », ne doit jamais s’essouffler, s’étouffer et donc s’éteindre.

Le Feu est le purificateur par excellence. Ce n’est

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pas pour rien que les inquisiteurs et autres bourreaux des siècles ont employé le feu pour occire leurs concitoyens qui ne pensaient pas comme eux. Le feu était garant de la « purification » de leur hérésie. Le feu est donc attribué également à la mort. Ne dit-on pas « feu mon père, feu le député Untel, etc… ? ». Mais pour l’Alchimiste, la Mort est un passage obligé de la purification de la matière.

Dans le langage des oiseaux, on peut lire le mot « MORT » ainsi :. M = aime. O = eau. R = air. T = terre

Nous retrouvons donc ici trois éléments auxquels va s’associer le feu pour les combiner, car si l’eau, la terre et l’air se trouvent à l’état naturel, il en est tout autre du feu « physique » qui doit être provoqué. Même le feu du ciel, la foudre, est provoqué par la différence de potentiel entre un nuage (accumulation d’eau et d’air) et la terre. Et l’amour sera donc l’acte nécessaire à cette combinaison des éléments. Le feu est effectivement associé à l’amour (feu de la passion, amour ardent, etc…).

Mort de la matière purifiée par le feu… mais est-ce vraiment une mort au sens où nous l’entendons communément, c'est-à-dire une absence de vie ? Non, c’est plutôt une transformation d’un ancien état à un nouveau.

Pour l’Alchimiste, le Feu est aussi la Lumière, c'est-à-dire la pureté des origines à retrouver. Comme l’explique si limpidement Patrick Burensteinas, l’Alchimiste doit transmuter la matière, « l’âme à tiersl’âme à tiersl’âme à tiersl’âme à tiers », c'est-à-dire le tiers de la partie lumineuse de lui-même qui est « tombée » dans les ténèbres, c'est-à-dire celle qui est enfouie à l’intérieur de lui-même. Souvenez-vous, Lucifer, étymologiquement le « porteur de lumière », celui qui se sépare de la divinité… etc…

Le but de la quête alchimique (et spirituelle) sera donc d’aller purifier ce feu intérieur, cette lumière qui vit au sein de nos terres noires intérieures, et de la faire rejoindre avec la Lumière d’en haut.C’est exactement ce que nous propose notre enseignement druidique à travers les cours de l’OBOD, n’en déplaise aux grincheux (souvent les mêmes que ceux cités plus haut) qui transmettent souvent la sublimation de leur ego, mais certainement pas un réel enseignement de transformation de l’homme. Mais là, je mets peut-être un peu trop « d’huile sur le Feu »…

L’Alchimie druidique emploie le symbolisme du Dragon dans la caverne, le dragon qui crache le feu. Jamais il n’est fait mention de tuer ce dragon, mais plutôt de l’amadouer pour le terrasser (TERRE – ASSEZ), c'est-à-dire de spiritualiser sa terre, sa matière première : assez de Terre, assez de matière, çà suffit !Ainsi le feu du dragon s’apprivoisera pour se réunir avec le feu des Dieux. L’homme ne tue pas le Dragon. Regardez les statues traditionnelles de Saint Michel (les anciennes, pas les contemporaines) : la lance unit la gorge du dragon, là où le feu jaillit, avec la Lumière du ciel. D’ailleurs, les sculpteurs « connaissants » ont incliné la lance de 23,3 degrés, c'est-à-dire l’angulation de la rotation de l’axe du monde qui pointe actuellement vers l’Étoile Polaire… union de la Terre et du Ciel… mais ceci est une autre histoire…

On a coutume d’attribuer l’élément Eau à nos émotions, peut être parce que souvent les larmes apparaissent. Pourtant, les émotions prennent naissance dans le plexus solaire, c'est-à-dire l’élément Feu. Maîtriser le feu de ses émotions, c’est le but de l’alchimie spirituelle. On ne parle pas de les faire disparaître, mais bien de les maîtriser, tout comme nous maîtrisons le dragon intérieur… qui est également nos émotions. Et c’est bien le souci de l’occidental que nous sommes car nos émotions sont sollicitées de partout. Tout notre environnement, qu’il soit commercial, de travail, etc… se base sur l’émotionnel pour fonctionner selon le « système » et nous entraîne jours après jours de plus en plus profond dans la matière. La quête druidique que l’on peut qualifier d’alchimique, c’est de maîtriser le feu qui attise ces émotions intérieures pour le transformer en force de vie, en force de Lumière afin que la Nwyfre des Dieux puisse circuler correctement en nous.L’oriental sera plutôt enclin à travailler l’élément Air, son mental, qui part dans tous les sens. Les enseignements bouddhistes, zen, etc… sont principalement axés sur cette maîtrise. Ils sont également apparus en occident quand notre mental lui aussi avait besoin de se calmer. Mais commençons donc par le feu de nos émotions car si l’Air attise le Feu, nos émotions agitent notre mental. C’est quasiment mission impossible de vouloir maîtriser le mental d’un occidental tant que ses émotions ne se sont pas calmées.

Le plexus solaire où se trouve le feu intérieur de nos émotions, c’est aussi le Chaudron de Cerridwen, la Pheryllt, l’Alchimiste, sous lequel le feu ne doit jamais s’éteindre. Et si notre être intérieur, Gwion Bach, goûtegoûtegoûtegoûte enfin les trois gouttesgouttesgouttesgouttes de Lumière, alors

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sa transformation pourra commencer et il finira par retrouver son « nomnomnomnom » véritable.

On voit donc que le langage des Alchimistes de la Renaissances se retrouve également dans la quête que nous avons choisit. Tout le monde dit la même chose, mais avec des mots différents. C’est une grande richesse de pouvoir choisir la Voie qui nous porte et qui nous transmute, et c’est aussi une grande richesse de respecter également la Voie des autres qui les transmute tout autant.

La maîtrise du feu intérieur s’opèreopèreopèreopère (qui vient d’Opera, c'est-à-dire « œuvre ») par l’attention, par la vigilancevigilancevigilancevigilance (la vievievievie gitgitgitgit dans la lancelancelancelance… de Lug ou de St Michel…). Une fois le feu maîtrisé, l’alchimiste entrera dans le Silence de sa Terre Intérieure, faire tairetairetairetaire sa terreterreterreterre trop souvent bruyante…

Un dicton populaire ne dit-il pas qu’il faut « sesesese surveiller comme le lait sur le feusurveiller comme le lait sur le feusurveiller comme le lait sur le feusurveiller comme le lait sur le feu » ?Alors surveillons le feu de notre laitlaitlaitlait qui bout, de notre laidlaidlaidlaid intérieur qui ne demande qu’à blanchir de LumièreLumièreLumièreLumière, afin que nous puissions suivre notre voie lactéelactéelactéelactée jusqu’au Champ des ÉtoilesChamp des ÉtoilesChamp des ÉtoilesChamp des Étoiles, jusqu’au chantchantchantchant de notre propre étoile, jusqu’au chant de notre NomNomNomNom…

IoanIoanIoanIoan

Alchimie, chimie de l’âmeAlchimie, chimie de l’âmeAlchimie, chimie de l’âmeAlchimie, chimie de l’âme ????

Le sel de rosée vient d’être mélangé au métal en fusion

Les flammes blanches teintées de bleu s’élèventEt s’accompagnent de crépitements intenses

Bientôt le métal libérera son feuEn une flamme violette.

Je rêve de l’instant

où mon creuset intérieurlibérera cette même flamme.

Yris Yris Yris Yris

A la veille de 2012

Le feu qui bout

Incendie qui dévore toutBûcher gourmand que rien n'apaiseForces lâchées. Une fournaiseHeureuse et libre, au cœur qui bout

Rouge et or et rose orangéBleu et blanc et jaune doré

Ombres vives, danse du feu,Ronde embrasée des salamandresSur le tapis fumant des cendresOù sifflent les langues de feu

Rouge et jaune, rose doréOrange et blanc, souffle bleuté

Monstres d'écailles rutilantesEt dragons gardiens de trésorsCouchés sur lits de lingots d'or.Parois de roches éclatantes.

Du bleu et du jaune orangéDu blanc et du rouge rosé

Cris déchaînés, rugissements,Sexe qui brûle les entraillesMise à feu où le corps tressailleChair à vif et désir ardent

À feu et à sang une femmeLaisse couler le torrent chaudUne lave sacrée. BerceauDe la vie que son corps proclame

Où le rouge et l'or se marientRose et orange, jaune et bleuMême le blanc chauffe les yeux...Les couleurs folles qui vacillent...

Dans le fracas et dans la foudreÉclatent les éclairs filantsFeu d'artifice scintillantDe tambour, d'étoile et de poudre

Catherine RaverdyCatherine RaverdyCatherine RaverdyCatherine RaverdyLe FEU – Janvier 2012

Nœuds de poirier

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Du feu dans la

tradition celtique

Eléments de réflexion et de connaissance…«   C’est du feu rituel dont dépendent symboliquement, rituellement et légalement tous les autres feux d’Irlande, allumés à la plus grande et la plus solennelle des quatre fêtes annuelles : la Samain… Les Druides sont les maîtres du feu, c’est le feu du druide le plus sage, le plus « connaissant » qui est le plus puissant… Ainsi, le feu de Mog Ruith «   Le Serviteur à la roue   » est un feu « bénéfique » face à celui, maléfique, préparé, avec du sorbier, par les druides du roi Cormac sous la direction du druide Cithruadh. La raison de la supériorité du feu de Mog Ruith tient dans la minutie de l’accomplissement du rituel présidant à la construction du bûcher… « Un bûcher constitué d’un assemblage d’essence d’arbres avec trois côtés et trois angles mais avec sept portes. »…

Ainsi aussi la construction du feu de Beltaine « Beltaine, feu de Bel, feu bénéfique ; c’est-à-dire un feu que les druides faisaient par leur magie ou leurs grandes invocations.   »… Padreig ( St Patrick) se servira aussi d’un feu allumé intentionnellement par lui au même moment que celui des Druides et ce sur une colline proche pour attirer à lui l’ensemble de la communauté et engager une joute verbale avec les Druides ( Il se présentera d’ailleurs à eux comme étant le Druide de Dieu   »… Il tracera un cercle interdisant aux païens d’y pénétrer et s’enveloppera de flammes et de fumées utilisant les mêmes techniques utilisées par les druides…

Le nom du soleil, élément fondamental de l’univers, était féminin dans le monde celtique comme dans toutes les langues indo-européennes anciennes d’ailleurs. Sa personnification mythologique est LUG (le lumineux) qui est aussi dit Grianainech ( à visage de soleil)… La grande science du soleil est dite Imbus Gréine ( ces aspect solaire caractérise tout ce qui est beau, aimable, splendide…) Le soleil est dit « Œil du jour » Le feu est l’élément druidique par excellence et il n’est pas sans lien avec le feu… On prête au feu un pouvoir guérisseur… »

Source : Les Fêtes Celtiques JCH Gyonvarc’h et F Leroux Ouest France éditeur…

Commentaires et investigations : Bran du Clairière Kan ar Vuhez

Si Le Druide est le Servant et le Serviteur de l’Incréé, (Comme la druidesse) le feu est le serviteur du Druide qui en à la maîtrise… Le feu peut être bénéfique ou chargé de «nocivités   » selon les intentions qui accompagnent son usage… Le feu est un agent qui participe à la Loi d’Évolution et qui est au cœur des processus de transformations tant de la chair, de la pensée que de la « matière »…

Tout druide à rapport et connaissance avec ce que l’on appellera plus tardivement « l’alchimie » sous une forme ou sous une autre… Agissant sur les niveaux, degrés et plans de conscience individuels et collectifs en vue d’orienter l’ensemble vers l’équilibre et l’harmonie Le Druide/feu agit et œuvre avec le concours de cet élément à la nature à la fois physique, métaphysique et psychique…

Il est un feu particulier attaché à la fonction druidique via l’initiation et la formation bardique qu’elle implique : c’est le Feu de la Parole ; le feu d’un Verbe lui aussi propice aux «  transformations »… Il Est-ce feu, bien maîtrisé et employé, de nature à transformer, la mésentente en entente, la divergence en convergence, le désaccord en accord, la discordance en concordance, la dissonance en résonance, la défaite en victoire, l‘obscurité en lumière… Il a pouvoir et puissance pour opérer les métamorphoses et concélébrer les noces des « contraires   », des dualités, des antagonismes en présence et souvent stérilement affrontés…

Les textes et extraits de documents qui suivent vont nous accompagner dans la découverte de cet élément prodigieux ; un instrument particulièrement investit par les bardes…

«   Frères et sœurs, Oh, joies ramifiées Oh, feux semblables à mon cœur incendié, Accordons l’Etoile à la nuit de nos yeux Accordons le feu à nos mains assemblées Et soufflons en l’union de nos lèvres sur la braise éternelle…

Puisse l’Unique tresser le Multiple en son unique Flamme… »

Bran duBran duBran duBran du

Braises de pommier

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Compilations

« Que chacun puise aux rayons de Belen « l’Astre-Feu » la force subtile nécessaire pour une évolution harmonieuse sur tous les plans universels et spirituels, et que chaque être, réfléchissant, dirige dans la bonne direction ce qu’il reçoit de l’Eternel. » Pinenn HOWEL Pinenn HOWEL Pinenn HOWEL Pinenn HOWEL

« L’amour n’est qu’un feu à transmettre » « Avant d’être le fils du bois, le feu était le fils de l’homme. » Gaston BachelardGaston BachelardGaston BachelardGaston Bachelard

«   Je plonge en Dieu comme en eau vive, je me redresse, j’ai bu sa force, tranquille je me rasseois… Les siècles sont dans ma bouche et mon souffle dit l’Eternel. » Emilienne KERHOASEmilienne KERHOASEmilienne KERHOASEmilienne KERHOAS

«   Feu, feu, fleur du feu Fleur du feu, ton souffle embrase la terre Et le ciel et les eaux et l’ombre vive des oiseaux… Sur la pulpe amère du jour, son souffle fend l’espace, missile de lumière qui file sa volée dans le grésillement dru des astres..; Cris d’or, cris d’argent, cris des mondes tourbillonnant d’onde en onde autour d’un pôle qui bat comme un cœur. » Jacqueline DesilleJacqueline DesilleJacqueline DesilleJacqueline Desille (Muyrguenn)

«   Je veux le feu qui coule et la lumière en joie.  » Francine Caron Francine Caron Francine Caron Francine Caron

« L’offrant et celui qui chante l’ode, conformément au symbole, qu’il soit Un ; dépouillé… Fils du Ciel… Il invoque et reçoit la médiation…. L’ode passera par le feu… L’ode nue, elle-même, comme l’offrande …/… L’ode de l’offrant peut prendre flamme à son geste… Pour aide voici ; les neufs brasiers nous affleurent… Recommencement : forte vie intérieure… Comme eux, flamboyons… Il faut s’attiser, grésiller, brûler au rouge… Il faut aller, par le voyage de la vie, exploratrice du temps blanc. Franchir le grand fleuve d’infini, voyager au plus sourd des mondes anciens… Etreignons le Cercle… Que l’heure soit, vienne l’instant, tombe la cîme d’allégresse et crève le cri des profondeurs… Que les lèvres battent, que les influx du haut se mélangent !» Victor SegalenVictor SegalenVictor SegalenVictor Segalen

« Et l’on marche de l’équinoxe au solstice, bouclant soi-même son humanité. » A ArtaudA ArtaudA ArtaudA Artaud

«   La lumière est un feu raréfié, spiritualisé.   » Fulcanelli Fulcanelli Fulcanelli Fulcanelli

« Tel regard sur la terre met au monde des buissons vivifiants au point le plus enflammé et nous réciproquement… Nous n’aurons pas à « civiliser » nos Dieux, nous les fêterons seulement, au plus près,

leur logis étant dans une flamme ; notre flamme sédentaire. » René CharRené CharRené CharRené Char

« Je suis celui qui anime le feu en des fêtes rituelles. Je glorifie le Maître dans la joie la plus complète parmi les abeilles du matin. » Taliésinaliésinaliésinaliésin

« Cœur humain, connais-bien ta haute joie solaire, ta joie solaire est don, ta joie solaire est fête, ta joie solaire est chant mais aussi elle est flamme… Accepte ses brûlures. » Christiane DelmasChristiane DelmasChristiane DelmasChristiane Delmas

« Quand les yeux seront désillés, quand la lumière sera venue, quand tu sauras que la joie existe à l’état pur, étoile palpable en la nuit la plus vaste, viendront les temps d’autres naissances, d’autres naissances sous la braise… Hommes venus des très grands âges de longues routes avant nous, je fais appel à vos mémoires quand vacille le feu nouveau. Homme immortel ressuscitant en l’homme.   » Audrey Bernard Audrey Bernard Audrey Bernard Audrey Bernard (le Blanc Domaine)

«   En ce lieu accourait la paix vertigineuse… La brûlure de tous brûle en cette lumière… Pour tous, l’eau et le pain, l’ombre ou la flamme, et que plus rien, plus rien, ne divise l’homme. » Pablo NerudaPablo NerudaPablo NerudaPablo Neruda

«   Sages qui vous tenez dans la flamme de Dieu, sortez du feu sacré, tournoyez, enspiralez, prenez mon âme en main afin qu’elle chante. » W B Yeats W B Yeats W B Yeats W B Yeats

«   Oui, je sais mon origine, flamme je suis assurément… Eternité de mon être dans le mouvement circulaire. » NietzscheNietzscheNietzscheNietzsche

« Accrois en moi ton feu… Tous ces gens qui sont moi… Tous… Accrois en moi ton feu. » Jean Yves LeJean Yves LeJean Yves LeJean Yves Le GuenGuenGuenGuen

Bien notre frère le feu

Bien notre sœur la lumière

Bien cet encens

Bien notre sœur l’eau

Bien notre sœur la terre

Bien notre frère l’air

Bien la vibration de la vie

Mat hon breur an tan

Mat hon c’hoar ar goulou

Mat en tus

Mat hon c’hoar an dour

Mat hon c’hoar an douar

Mat hon breur an aer

Mat froum ar vuhez

Chant Rituel Chant Rituel Chant Rituel Chant Rituel

extrait de l’ancienne Fraternité d’Avalon

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DDDDe braise en braisee braise en braisee braise en braisee braise en braise

* Fagots de mots et gerbes de pensées pour le solstice d’été…

« Donner parole est un acte « d’amoureux », nous dit Nicole Laurent… Amoureux, je le suis du langage des autres, de leur Verbe modulé par l’Esprit et la sève et j’aime, du même songe autant que du même sang, ses lèvres différentes qui épousent un même chant complémentaire et immortel… »

«   Seule a pouvoir d’habiter la parole qui brûle   » voici les maîtres-mots de l’exact bûcher élevé par Béatrice Kad au promontoire du signe. Voilà bien une fulgurante vérité bouteuse du feu en nos chambres prénuptiales et cette parole qui « brûle » consume son poids de bois morts et de rasions sèches… Avant même de connaître, avec l’aube, l’incendie de nos peurs et la clameur ardente de nos flammes délivrées il nous faut passer par le long couloir de la nuit… »

Car « traverser la nuit c’est bientôt revoir l’aurore » nous assure Lavielle Soror et, précise le Rig Veda, « il est tant d’aurores qui ne luisent pas encore.   » Allons, traversons, «   il n’y a pas de soleil sans ombre et il faut connaître la nuit   .   » Il est souhaitable que nous la reconnaissions absolument car «   la nuit est nécessaire, NECESSAIRE, elle prémédite tant d’aurores, tant d’aurores. » C’est ainsi que Béatrice kad Béatrice kad Béatrice kad Béatrice kad répond à Albert Camus…

Je songe ici à un ami poète disparu… Il me disait : « Vienne le mot comme une aurore qui transpercera l’épaisseur de nos sens » «  il nous faut plaider pour la présence contreversée de la Lumière. » «  car la nuit est partout et la lumière ailleurs.  » «  Un ciel nous attend nourri de toutes les sèves qui grandissent mes frères. » « poète, ouvre au soleil, l’estuaire de tes phrases… »

Cher Jean Speranza tes paroles brûlent encore au fond de moi… Rassure-toi, «   nous ramasserons le soleil sous l’alibi des feuilles mortes…   » Bonne route et bon vent à toi, compagnon du blanc chemin, braconnier d’amour aux fougueuses et généreuses étincelles, berger des mots laiteux dans la transhumance des ténèbres… Ouvre-nous un passage par le sang de tes ailes…

Allons… Allons «   avec tous les mots que chaque nuit détient pour nous prouver que la lumière existe » Allons, à la suite de Charles Bory et de St John Perse, allons car nous avons rendez-vous «   Car

notre face est offerte aux signes de la nuit comme une paume renversée.   » «   Car les tambours du néant cèdent aux fifres de lumière »… Oui, St John Perse est aussi avec nous «  comme le poète, sur la chaussée des hommes de son temps, habité de son mal   » Avec nous, il interroge le manteau épais de l’ombre qui recouvre nos songes et « La réponse lui est donnée par illumination du cœur. »

Le poète nous convie à la table du Partage et nous offre la blanche moisson de sa propre chair, le vin coloré et pierreux de sa propre vigne d’existence… : «   Soyez de ceux appelés à de plus hautes transhumances… » «  tous les chemins silencieux du monde sont ouverts et verront le signe sur votre front….   » «   Votre songe sera en haut lieu, ascension réglée sur l’ascension des astres, nés de la mer… » « Et le signe invisible du songe chantera comme l’oiseau chantant le signe de naissance. » « Car nous aurons eu sur notre front, cette charge royale de l’offrande. »…

Va poète et précède notre flamboyante marche, va « Comme l’oiseau vêtu de son vêtement d’ailes, va, va, un chemin d’ailes… » « Sois de ces oiseaux qui emportent la lumière sur leurs ailes. » C’est André Peragallo qui ferme ici et provisoirement la volontaire marche, le magnifique envol, par son espérance hauturière…

Naîtra alors, dans l’ombreuse étreinte, l’étincelle jaillit du silex de l’attente, la flamme aiguisée sur la pierre de lune… Le Verbe ainsi élu par le suffrage entier de nos sens, éclot dans la clameur recouvrée de notre salvateur éveil, nous le conjuguerons. Il prendra place alors au centre même de la Pierre du devenir…

Oui, nous le conjuguerons ce Verbe avec toute l’ardeur de nos lèvres fraternelles, nous le ferons danser dans la sphère écarlate de notre cœur communautaire… Tous les fiers brandons du Dire seront « nuitamment assemblés » pour concélébrer l’igné mystère. Viendront les hauts porteurs de braise et d’amitié, toux ceux, toutes celles, dont le regard aura pris source à cette même clarté conquise sur le doute et le brouillard… Lors le tison de Dieu épousera notre joie millénaire !…

Compagnons follets et vous, féminines flammeroles, un monde s’est ouvert à la profondeur de vos festives prières… Voici pour embrasser la voûte crépusculaire l’authentique flambée d’écritures, le Verbe ramifié qui perdure au-delà du meurtre planifié de notre Mère-Nature, au-delà des mots recouverts de rouille, de glaise et d’ignorance…

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« L’amour n’est qu’un feu à transmettre, le feu n’est qu’un amour à surprendre… » « En vérité le feu fut surpris en nous avant d’avoir été arraché au soleil. » «   Ici est le secret du feu, le feu divin, le feu des sages, qui préside à la naissance des formes car si c’est dans l’obscurité que s’élabore le mystère de toute naissance, c’est au feu seul qu’il appartient d’évertuer la matière inerte, et de lui donner essor. Le feu, c’est l’âme du monde et nulle créature ne peut sortit du chaos, s’élever et grandir, sans avoir été projetée à l’origine, et spécifiée, par la flèche du feu. Et c’est ainsi que chaque être est porteur, à son insu - comme d’une lettre scellée - de l’étincelle du feu éternel. (mais, l’homme dans le spasme nuptial oublie de convoquer le ciel !)   »… «   Une éclipse jamais n’abolira le soleil.   » «   Nous sommes des parcelles du grand feu d’amour des vieux âges, de l’éternel soleil d’amour qui meut la roue du monde… » « La lumière est le génie du phénomène igné… » «  La lumière est la base de l’illumination spirituelle…   » «   Aimer, c’est luire d’une lumière inépuisable… » « L’amour le plus beau n’es encore qu’un flambeau qui vers des voies plus hautes doit éclairer vos pas… »

« AR GWYR GARANTEZ A ZO EUN TAN » « L’ Amour vrai est un Feu. » « Je suis le feu, le bronze, l’or… Je brûle… « Brûler, être brûlé, voici la grande Loi de la Vie… » Follement, j’ai Brûlé ma vie… » « La vie me brûle mais, comme la salamandre, je vis dans le feu…   » «   Entretenir les mots comme le feu… » « Le noir dit le feu, lez feu dit l’espoir… » « Où nous conduit l’aimant nous marchons sur les flots de lumière…   » Le feu trouant le feu, je pars vers des soleils sans ombre ni marée… » « Je pars avec le feu renouvelé dans les cavernes de mes mains… »

Ces torchères d’amour ont pour nom : Gaston Bachelard / Théophile Briant / Novalis / A M Rilke / Nietzsche / St Jean / Xavier Grall / Barbey d’Aurevilly / A Vannier / Audrey Bernard…..

* Poursuivons notre cheminement sur la sente de lumière….

Ecoutons encore Audrey BernardAudrey BernardAudrey BernardAudrey Bernard : «   Je t’attendrai lumière et source de lumière car c’est dans l’acte lumière qu’est l’accomplissement   » «   A regarder grandir les jours, nos mains se fermeront sur des moissons solaires…   »   «   Certains partiront qui n’auront pas tout dit mais quand ils reviendront nous lirons dans leurs yeux l’incendie du voyage, leur délivrance hauturière… »…

Prêtresse et vestale, demeure la femme gardienne du feu secret de l’homme, aussi son écriture est-elle le

rouge vitrail de la Cathédrale du Dire, aussi ce divin privilège lui confère-t-elle ici même quelques préséances sur l’homme pour parler des caresses intimes du feu intérieur…

* Écoutons, voulez-vous, le crépitement des lettres dans le brasier des quêtes féminines, écoutons le chant pulpeux des charnelles et désirables flammèches de leur beau, de leur vrai, de leur seul Désir… :

« Je suis d’imaginaire, je m’éveille tison… » « Folle envie du soleil qui nous force à forger en nous, au plus profond de nous, pour libérer le feu   » « Voyage sans fin de qui se cherche et se délivre, multiple - au brasier de ses songes.   » «   La terre prendra feu, ti seras vie. Du limon d’étincelle tu as pris corps.   » C’est ci-dessus le splendide chant flammé d’Anne Pernelle… Lui succède celui de Jeanne Maillet : «   L’amour, éclat-feu sans brûlure, puis, l’amour comme un passage vertical.   » « dépossédé, ô flèche, ô cible… Nue approchant le nue… L’incendié… » De la rencontre avec un autre monde naquit le souffle nouveau, la seconde naissance, « où tant d’amour se mêle à la plus haute joie » « Pour entrevoir par éclairs, les portiques de lumière… » mais, «  On n’ouvre pas impunément les barrières du soleil ! »…

Le flambeau passe lors sur les lèvres de Béatrice Kad : « Naissance illimitée afin que le Dieu s’emplisse de parole, reçoive le feu issu de leur ventre… » «  La prière au corps de lumière…   » «   Substance qui surgit des spirales du monde…   » «   L’éveil de l’éternité endormie au fond des corps engendre un sentiment d’ouverture, d’accueil, d’unitude…   » « Oui, il semble que l’être ait lieu dans un état troisième du début des temps jusqu’au soleil en l’homme… »

Quelle justesse dans les traits de cette flèche de feu ; vibration sœur de celle que décoche le vouloir des Etoiles !…

Et Béatrice de poursuivre : «   La rencontre recommence la rencontre pour maintenir l’ultime, la transparente   … »

* Allons maintenant à la rencontre d’ArletteArletteArletteArlette ChaumorcelChaumorcelChaumorcelChaumorcel : « Marcher en oiseau par les gorges du feu jusqu’aux lisières secrètes de la prime lumière… » «   Il versait l’encre chaude, tous les mots s’embrasaient. La flamme de ses doigts le protégeait du soir. Passeur de braise et d’eau, c’est ainsi qu’ils étaient. »

Ainsi, les feux différenciés se conjuguent et se

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Prééééparons-nous

« Préparons nous à, recevoir la Grande Lumière et son enveloppe de flammes…

A la jonction des mondes, nous concélébrons le Vivant afin que circule à la ronde la coupe d’entendement… Que les influx se mélangent, que soit tressée la Gerbe de nos sueurs, que s’opère la Loi des échanges, Que tous prennent flamme dans le brasier ardent qui s’élève en dansant du foyer de nos âme…

La quête multiple du Un, c’est la quête de la Flamme unique, dépositaire et engendreuse de toutes les flammes… C’est la quête du flamboiement extrême ; braise ardente au cœur du foyer de l’âme, braise aimée du Souffle…

L’instant vient, n’appartenant à nul autre, où siège l’état de transparence ; corps et esprit superposés au calque du lieu, épousant l’Indicible Essence…

Là où le regard s’en revient de trop de beauté cachée sous les paupières, là où l’immensité pointe son doigt de miel et de résine sur l’écorce éclatée de nos visages, là, réside la pensée angulaire qui descelle l’homme du socle des servages officiant ainsi son retour au vent et à l’argile…Tous les sens pleinement offerts à l’immédiat se donnent à la palpation du silence et les paumes s’arrondissent sur l’achevé des fruits…

La pierre infiltre les ombres, invite le corps à parfaire le moulé et l’enrobé de sa danse…La nuit éclate dans le spasme et l’alliance… Il n’est plus lors qu’un chant lové au lit des justes sèves, toutes feuilles amoureuses de l’Arbre accompli.

Que le bon heurt des silex de la paix et de la joie fasse naître dans l’âtre de notre conscience, dans le foyer philosophique et spirituel de notre être, la Flamme vive et aimante amoureuse de la Flamme Première, la torche, le flambeau, le brûlot, de la Haute Flamme de la Vie. Puisse celle-ci, lors, se conjuguer en nos actes, en nos pensées, en notre corps à l’œuvre Incréé, à la Source des Sources, à la Racine et à la Souche de tout Arbre existentiel…

Puissions nous ainsi danser dans l’enflammé du jour et de la nuit… «

Bran DuBran DuBran DuBran Du

Bougies

La bougie est une ancienne méthode d’éclairage (la plus ancienne). Elle a été utilisée au milieu du Moyen Age et son ancêtre était la chandelle (qui existait au troisième millénaire avant JC).

Mais la bougie, la flamme, n’est pas utilisée uniquement comme moyen d’éclairage, elle a d’autres utilités, comme mesurer le temps (par le biais de graduations), sa flamme peut servir de support à la concentration et à la méditation. Elle dégage aussi un sentiment d’intimité (les dîners aux chandelles). Elle est le symbole du feu, de l’énergie, de l’espoir, du réconfort, de la Déesse, de la lumière intérieure, de la concentration, de la purification. La bougie procure calme et sérénité. Elle symbolise aussi les années écoulées (représentée par les bougies qui sont mises sur un gâteau d’anniversaire).

Les bougies sont très utilisées dans le domaine spirituel et au sein de divers traditions. Elles permettent de canaliser l’énergie et peut ouvrir les portes entre les différents mondes. Elles jouent également un rôle majeur dans la magie, selon sa couleur, sa forme et sa disposition.

Comme forme nous pouvons citer les bougies effilées (qui sont les plus utilisées), les bougies votives, les bougies piliers, les bougies astrologiques, les bougies de dévotion, les bougies croix, les bougies figures, les bougies chats, les bougies serpents, les bougies momies, les bougies crânes, les bougies de souhaits, les bougies double actions. Selon la forme de leur disposition, les bougies vont aider à centrer, à amplifier, à stabiliser, à aligner, à purifier, à fortifier, à protéger.

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La couleur des bougies Selon le charme ou le rituel que l’on veut réaliser,

la couleur a une grande importance pour attirer la force souhaitée.

Argent Argent Argent Argent : Elle correspond à la Lune. Elle favorise le développement spirituel et encourage la stabilité. Elle neutralise les influences négatives.

Blanc Blanc Blanc Blanc : Elle correspond également à la Lune. La bougie blanche peut remplacer n’importe quelle bougie d’une autre couleur. Elle est efficace pour l’équilibre, la spiritualité, la purification, la protection, la guérison. Elle peut aussi aider à la divination, à l’inspiration et à la clairvoyance.

Bleu clairBleu clairBleu clairBleu clair : (Uranus). Elle symbolise la créativité, la sérénité, la paix. Elle facilite la concentration et peut donc être efficace dans les études.

Bleu royalBleu royalBleu royalBleu royal : (Jupiter) C’est la couleur de la loyauté, de la joie et du rire. Elle permet d’augmenter l’influence de l’énergie de Jupiter.

Bleu foncéBleu foncéBleu foncéBleu foncé : Elle symbolise l’harmonie, la sagesse, la paix la vérité. Elle permet de trouver une aide divine, un guide.

MarronMarronMarronMarron : (Saturne) c’est la couleur terrestre, elle permet donc d’avoir une relation plus étroite avec notre mère la Terre. Elle peut servir pour le succès financier. Elle est utile pour la guérison des animaux domestiques et pour trouver les objets perdus.

GrisGrisGrisGris : (Neptune) Elle éloigne les influences négatives, elle permet d’être plus objectif et atténue la confusion.

IvoireIvoireIvoireIvoire : Elle aide et accélère la guérison. Elle symbolise la santé.

JauneJauneJauneJaune : Elle symbolise l’activité, la créativité, le travail de l’intellect et éveille les aptitudes et les talents cachés. Elle favorise la concentration et l’imagination.

Noir Noir Noir Noir : Elle est utilisée pour tous les rituels de bannissement, elle éloigne la tristesse, la maladie, le deuil.

OrOrOrOr : (le soleil) c’est la couleur utilisée pour tous les rituels solaires. Elle attire la chance, le succès, la bonne santé, les influences cosmiques positives.

OrangeOrangeOrangeOrange : Elle apporte gaieté, enthousiasme, attraction, maîtrise de soie. Elle symbolise la vitalité, elle apporte joie et optimisme.

Violet Violet Violet Violet : (Jupiter) Elle symbolise la spiritualité, l’amitié, la paix et relaxation. Elle permet de calmer les nerfs et aide à l’équilibre intérieur. Elle favorise la communication.

Magenta Magenta Magenta Magenta : Elle possède un très grand pouvoir énergétique et aide les rituels qui demandent un résultat très rapide. Elle est très utile pour la guérison spirituelle.

Rose Rose Rose Rose : Elle est le symbole de l’amitié, de la tendresse. Elle favorise les relations et la communication, la féminité, la sensibilité. Elle peut également apaiser des atmosphères trop tendues.

RougeRougeRougeRouge : (Mars) Elle symbolise le courage, la force, la fertilité. Elle est utilisée pour les charmes de fertilité et d’amour.

Vert émeraudeVert émeraudeVert émeraudeVert émeraude : cette couleur peut remplacer le rouge dans les rituels destinés à renforcer l’amour. Elle attire l’amour, la fertilité, la sociabilité.

Vert pâleVert pâleVert pâleVert pâle : (Vénus) elle augmente l’abondance et le succès. Elle est utilisée pour les rituels de chance, d’argent, d’harmonie.

Vert foncéVert foncéVert foncéVert foncé : (Vénus) C’est la couleur de la jalousie, de l’envie, de l’ambition. En l’utilisant, elle annule ces influences.

Quelques citations sur les bougies- Mieux vaut allumer une bougie que de maudire les ténèbres (Lao-Tseu) - La vie est une bougie dans le vent (proverbe japonais)

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- L’endroit le plu sombre est juste sous la bougie (proverbe coréen) - L’expérience est une bougie qui n’éclaire que celui qui la porte (Confucius) - La lumière d’une bougie n’est en rien diminuée si elle en allume une autre (anonyme) - Assure-toi que la bougie est allumée avant d’éteindre l’allumette (proverbe créole) - La vie d’un vieillard ressemble à la flamme d’une bougie dans un courant d’air (proverbe chinois) - Trois bougies repoussent les ténèbres : la vérité, la connaissance et les lois de la nature (proverbe celtique) - On peut allumer des dizaines de bougies à partir d’une seule sans en abréger la vie. On ne diminue pas le bonheur en la partageant (Bouddha)

MinervaMinervaMinervaMinerva

Sources : internet, la Wicca au féminin de Sarena Mares

Le feu, lumière de vieLe feu, lumière de vieLe feu, lumière de vieLe feu, lumière de vie

D’une étincelle allumer un feuS’asseoir… le regarder brûler

Tendre l’oreille… l’écouter respirerOuvrir son cœur… l’entendre nous raconter la forêt

La ronde des saisons et le cycle des vies.

Au contact de ses crépitements bavardsDe ses flammes dansantes aux lueurs changeantes

Nourrir en nous l’étincelle de lumièreHonorer sa flamme sacréeChérir notre feu intérieurEt rayonner cette énergie

A tout le cercle de vie.

Yris Yris Yris Yris Solstice d’hiver 2011

Soleil

Dans SOLEIL il y a SOL : Le lieu du SOL SEUIL : le lieu du SEUIL SEUL : le lieu où être SEUL Mais aussi SEL : le lieu du SEL …

Le Blanc dépôt enfoui dans l’obscurité des êtres et des choses ; La précieuse Substance qui seule subsiste au bout de l’œuvre alchimique et solaire, après la grande épure des Rythmes et des Cycles…

Le SEL fruit de l’Ouvrage Incréé, Issu du SOL, de la Matrice, de la Chambre dolménique… Le SEL ; enfant de l’Oeuvre de Nature… Ce SEL qui donne goût à toute Vie pour celui qui OSE voir d’un bon ŒIL…

En ce SOLEIL réside L’ŒIL QUI OSE, l’œil qui LIE… Mais aussi la LOI qui LIE celui ou celle qui OSE … Ceux qui savent écouter, qui savent voir, qui ose suivre la LOI de Nature !…

En ce SOLEIL est une ILE où le SOI qui OSE et se LIE retrouve par la grâce d’EOLE l’antique et immortelle route du SEL…. Qu’importe alors les os séchant sur le SOL au SOLEIL, ne reste, comme le SEL, que la saveur éternelle ainsi donnée aux Hommes !…

Bran duBran duBran duBran du 1995

Comme une salamandre tournée vers l’Orient Attendant de ton Feu l’Esprit vivifiant, Comme l’Hélianthe d’Or attendant le Soleil Afin d’ouvrir son cœur noir à l’abeille…

Debout sous les branches du chêne Attendant ton lever, je te salut, BELEN, Alors les bras levés, tournés vers Ta Lumière De la Terre, de mon Etre, s’élève ma prière…

Dans le Prana doré d’une aurore vermeille. Mon âme monte aux cieux happée par le Soleil !

PRIERE de notre sœur KR’ISIS PRIERE de notre sœur KR’ISIS PRIERE de notre sœur KR’ISIS PRIERE de notre sœur KR’ISIS ( CDG )

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F àeu feu, petite histoire

simple

Il y eut une étincelle jaillissant de l'obscurité qui fit du bruit dans le silence.

Elle ne voyait rien, tout était noir autour. Mais le noir, lui, la voyait !Pour continuer à être, elle devint petite flamme.Il y eut un crépitement suivi d'un second et la flammèche donna vie à une autre flammèche, puis à une autre encore. Elle ne fut plus seule. Très vite, les trois s'unirent, se sentant grandir et grandir encore. Elles avaient bien chaud, tout était doux autour...

Une sorte de tube s'approcha d'elles et un vent se mit à souffler. Pour ne pas s'envoler, elles s'agrippèrent à un morceau de bois qui se trouvait là. « <wouaw ! » Ce fut si chouette, qu'elles n'eurent plus envie de le lâcher. Elles commencèrent alors à l'explorer et à se séparer sans jamais pourtant se quitter vraiment. Cette exploration les rendait plus fortes, plus sûres d'elles. Plus haut, elles trouvèrent une autre bûche, plus grande encore.

Ce fut une fois de plus un événement merveilleux, comme un rêve ou une fête... un terrain de jeux ! Plus loin autour, des choses se passèrent. Il y eut des mains, des allées et venues, des habits, un visage... Un chaudron aussi, qui les empêcha d'aller plus haut. « Pas grave, se dirent-elles, on passera autour, ou à travers s'il le faut ! » Et les flammes devenues grandes, chauffèrent de plus belle et s'en donnèrent à cœur joie. Il y eut de bonnes odeurs, des rires... Elles reçurent beaucoup de choses qui se laissèrent emporter facilement par elles.

Puis, on ne leur donna plus rien. La fatigue commença à se faire sentir et petit à petit... le calme. Quelque chose les éparpilla. Elles sentirent bien qu'elles n'avaient plus la même énergie. Et malgré le rouge qui les colorait encore au souvenir de cette journée si excitante, elles n'avaient plus qu'une seule envie : s'endormir. S'endormir et rêver doucement... doucement et paisiblement... jusqu'au réveil ! Car bien sûr il y aurait un réveil ! Il y a toujours un réveil. Toujours ! Et s'il ne devait pas y en avoir, alors il y aurait naissance...

Je connais une étincelle qui, un jour, jaillit dans l'obscurité faisant un bruit dans le silence...

Catherine RaverdyCatherine RaverdyCatherine RaverdyCatherine RaverdyLe Feu – Janvier 2012

Feu solaire

A l’aube,Regarder le soleil se lever,le contempler, s’en imprégner,en recueillir l’essence… et accueillir sa quintessence…les laisser me transformer. Restera alors au tréfonds de mon êtreune trace indélébile et tangiblede son passage éphémère. Je pourrais de ce pas,Tel le soleil qui brille,apporter ma part de lumièreau monde entier.

Yris Yris Yris Yris A l’aube du 4 janvier 2012Jour de St Odilon, dont l’attribut est un œil dans le ciel.

L’odeur du feu de bois, du pain grillé,l’odeur de four, d’étincelle et de viesoyez adroits puisque vous les aimezsi proches d’être odeurs de l’incendie.

Robert MalletRobert MalletRobert MalletRobert MalletSource l'Arbre à lettres

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Forgeron divin

Il sont trois, fils de Brigit et Tuireann, trois Dieux artisans, représentant la 3ème classe, celle des producteurs. Ils sont les frère du Dagda et d'Ogma dans la mythologie irlandaise, Dieux du peuple des Tuatha Dé Danann.

Leurs noms sont Gobniu (ou Goibhniu), Credne Cerd et Luchta. Il apparaissent dans le récit du Cath Maighe Tuireadh (la Bataille de Mag Tuired) qui raconte la guerre opposant les Dieux aux Fomoires. On les y voit fabriquer les armes, et il y est dit : «Après la tenue d’un conseil, Nuada abdique pour que Lug conduise la guerre. Les préparatifs durent sept ans dirigés par Goibniu, Credne Cerd et Luchta, le Dagda et Ogme donnent son armement au chef ».

Credne CerdCredne CerdCredne CerdCredne Cerd (cred signifie bronze et cerd artisan) est le Dieu-bronzier. Il aide aussi Diancecht à fabriquer une prothèse en argent pour Nuada Aigetlam qui a eu le bras arraché au cours de la bataille.Les chefs et les guerriers tiennent en haute estime les bronziers, car ce sont eux qui façonnent le garde et le fourreau des épées, les casques, les boucliers et les garnitures de chars.

LuchtaLuchtaLuchtaLuchta est le Dieu-charpentier. Il est chargé entre autre de travailler le bois des lances.

Goibniu Goibniu Goibniu Goibniu est chef des artisans métallurgistes, il est responsable de la fabrication des armes magiques pour les Dieux, les Héros. Grâce à son marteau magique, il peut fabriquer une épée ou un javelot parfait en trois coups. Il fabrique aussi bien les outils du travail de la terre que les armes de la guerre.Il est aussi, dans le Sidh le brasseur de la bière et le serviteur des autres Dieux au Festin d’Immortalité, le fled Goibnenn.

Goibniu apparaît principalement dans les textes suivants : Lebor Gabála Érenn, Cath Maighe Tuireadh, Oidheadh Chloinne Tuireann.

Il apparaît à la tête des troupes des Dieux lors des deux batailles de Mag Tuired, et se distingue tant contre les Fir Bolg que les Fomoires. On remarque son association avec ses 2 frères artisans bien entendu mais aussi avec Diancecht, le Dieu médecin.

Lors de la seconde bataille de Mag Tuired, il soutient Lug et son armée : « Même si les Dieux d'Irlande livrent bataille pendant sept ans, chaque fer qui tombera, chaque glaive qui se brisera, je les remplacerai par une arme neuve et aucun fer forgé de ma main ne manquera son coup, aucune blessure par un tel fer ne pourra être guérie ... » Il se rapproche là de la première fonction et de sa magie.

De tous les artisans, il est le plus important. Le forgeron travaille aussi à la création des ustensiles de la vie quotidienne : tenailles, pinces, roues des chars, chaînes, torques, chenets de cheminée …

La matière principale, le minerai de fer, est extraite en surface de puits peu profonds. Pour extraire le métal de ce minerai, il faut le chauffer à haute température. Dans un four construit au dessus d'un trou peu profond et recouvert d'argile, le forgeron entasse en couches alternées du minerai de fer et du charbon de bois. Pour faire monter la température, il active le feu à l'aide d'un soufflet. Contrairement au bronzier, le forgeron ne peut pas couler son métal. Vers 800° ou 900° le fer fond et coule au fond du fourneau formant une loupe, il faut alors faire rougir cette masse au feu et la travailler sur une enclume au marteau pour lui donner sa forme définitive. Le tranchant de l'épée est durcie par cémentation (chauffée sur un lit de charbons de bois, la lame absorbe le carbone, ce qui provoque la formation d'une fine pellicule d'acier).

La symbolique de la forge rejoint celle de l'alchimie, de la transformation, de la magie du feu, Le forgeron unit le Feu qui apporte sa chaleur, l'Air qui active le feu, la Terre qui produit le minerai et l'Eau qui permet de durcir le fil de l'épée (art de la trempe).

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Pas étonnant que le forgeron ne soit un Dieu, il collabore à l’œuvre de la Nature. Lié au Sidh, dans les entrailles de la Terre, où il va chercher sa matière, où sa forge reproduit le feu intérieur de la Terre, il martèle pour donner forme, au rythme d'un cœur qui bat dans la moiteur de sa forge.

Les épées qu'il forge sont symbole du pouvoir, magiques car formées par des artisans d’exception, uniques et particulières, richement décorées d'ornementations gravées, repoussées ou estampées..

DianannDianannDianannDianann

Sources : Mythologie du monde celte – Claude SterckxMythologie celtique – Yann BrékilienDictionnaire de mythologie celtique – Jean Markalehttp://www.arbre-celtique.comhttp://sejh.pagesperso-orange.fr/celtlink.htmlhttp://www.ancienttexts.org/library/celtic/irish/

Feu

Feu, Quatrième ÉlémentTu es la Shakti (1) qui met tout en mouvementTu accompagnes la Vie qui va se créant

Feu, ton silence est glaceEt absence qui remplit l’espaceUne vie qui s’éteint sans laisser de trace

A l’aube du Créé, l’univers achevéLa Terre, l’Eau et l’Air, l’un en l’autre transmuésBâtissent le Monde dans la puissance ignée

Feu des Grands Potiers qui nous façonnentAux épreuves du chemin que la vie jalonneJoie de comprendre qui en l’âme résonne

Tu es la force d’actionQui entraîne la roue des saisonsPorte et vecteur vers de nouveaux horizons

Les qualités les plus nobles et les plus puresS’expriment dans les cœurs qui par natureConnaissent le feu et non pas que sa brûlure

C’est par le feu du Bélier au soleil levantFeu tonitruant des premiers printempsQue la vie paraît comme feu ardent

La brûlure du premier inspirLa joie de l’enfant dans son grandirLa puissance de l’homme en ses impétueux désirs

C’est le soleil qui féconde la TerreQue le Taureau laboure et patient espèreSans le feu du ciel, que pourrait il faire ?

Feu de l’Esprit des belles parolesQue le Gémeaux mouvant se joue, Eole(2)Dansant la Vie au feu de son envol

Doux feu qui réchauffe l’enfant

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Chemin de vie

Femme ,Gardienne du Feu et PotièreFemme ,Gardienne du Feu et PotièreFemme ,Gardienne du Feu et PotièreFemme ,Gardienne du Feu et Potière

Qu'ai je appris de vous,Esprit du Feu,Matière de Feu avec lesquels je danse depuis si longtemps?

La présence totale à toi,en mariant la confiance et la vigilance.Avec toi,il me faut écouter, observer, te parler, te

Chemin de vigilance au service de la VieRencontre avec force et feu intérieurLa force du féminin sans sa toute puissance, en toute confiance.

La confiance au feu, je la vis quand je lui confie une céramique. Une terre à cuire.Il lui donne la solidité, la beauté, la capacité à contenir Comme l'argile, en dosant notre Eau, nos émotions, nous sommes plus solides, plus contenantes

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Pour cela du courage.En sera-t-on plus sage ?

Qui donc peut l’affirmer ?

S.A.Caldwell

Rituel de magie des dragons

Pour entrer en contact avec les énergies des dragons et les attirer en tant que collaborateurs pour réaliser des travaux en s’aidant. Soyez amis avec les dragons qui vont vous accompagner, il déteste l’autorité, les ordres. Ne vous découragez pas si vous ne sentez pas leur présence, ils peuvent mettre du temps car ils sont précautionneux.

La musique et la danse peuvent être très importantes pour conserver l’intérêt des dragons. Ne vous limiter pas dans la créativité joyeuse, ludique et spontanée.

Choisir une intention claire et positive à chaque contact avec les dragons et passez un bon moment en compagnie de ceux-ci. Il faut rester respectueux des dragons. Ou juste y aller pour se remplir d’énergie des dragons en priant.

Demandez aux dragons d’ajouter leurs bénédictions à vos objets rituels et après vous pouvez en acquérir qui leurs font plaisir.

Le rituel s’accomplit le mieux à la pleine lune ou au zénith de midi.Les outils : un disque pentacle, un dessin de dragon ou statue de dragon, de l’encens à brûler, une coupe, une pincée de sel, un miroir œil de dragon, une épée et une baguette. Du cidre de pommes.Préparer une nappe et dresser votre autel. Une bougie noire à gauche et une bougie blanche à droite, une noire enlève le négatif et une blanche apporte la lumière.Allumez les bougies.Musique douce ou instrument de musique. Ne traversez plus l’autel, avancez vers l’Est et tracez avec votre doigt ou baguette un cercle sur le sol en imaginant de grande flamme qui en sortent. Faite le tour du cercle dans le sens des aiguilles d’une montre en disant : « Par le pouvoir des dragons, ce cercle est sacré et scellé. »Allumez l’encensoir et brûler votre encens en disant : « Par le pouvoir des dragons, je déclare purifié en prenant et nommant chaque objets» Purifiez le cercle, la personne ou les personnes et les objets de l’autel en enfumant en conscience.Placer le récipient de sel et faites 3 fois le tour en disant : « Par l’obscurité de la terre et de la mer vient

sel béni. Par le pouvoir des dragons, je déclare purifié. »Allez ouvrir les directionsA l’Est : « Dragons d’air, voyez votre symbole et allié. » Avec le pentacle et le dragon en main.Au Sud : « Dragons de feu, voyez votre symbole et allié. »A l’Ouest : « Dragons de l’eau, voyez votre symbole et allié. »Au Nord : « Dragons de terre, voyez votre symbole et allié. »Déposez le pentacle et dragon.C’est un bon moment pour chanter ou utiliser la danse libre en invitant les dragons à prendre part à l’énergie élevée et votre joie d’être avec eux dans cette dimension commune.Intention : faites votre demande positive et claire, méditez ou voyagez avec les dragons pour recevoir des informations à votre question.Notez dans un carnet les réponses.Fermeture du cercle :A l’Est : « Dragons de l’Air, nous avons été un dans ce cercle, nous vous remercions, Adieu, Ô dragons grands et sages. »Au sud : « Dragons du feu, …. »A l’ouest : « Dragons de l’eau,…… »Au nord : « Dragons de la terre,….. »Avec l’épée vers le pentacle et le dragon : « Dragons de l’Esprit, Dragons les plus grands et les plus puissants, bénissez cet autel de votre feu. Permettez que nous soyons un dans le rituel de ce cercle, Adieu, Ô grands et sages dragons. »

FabienneFabienneFabienneFabienne

Sources : Livre Danser avec les dragons D.J. Conway.

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Salamandre

La salamandre est un amphibien qui aime surtout sortir la nuit et après les pluies d'orage. Elle passe la majeure partie de sa journée cachée dans des endroits frais et humides, (sous une vieille souche d'arbre, pierre, etc...), elle y passe aussi l'hiver d'octobre à mars, où elle hiberne.A la fois eau et feu, la salamandre naît dans l'eau avant d'émigrer vers les endroits boisés, elle y retournera pour mettre au monde ses petits. Noire, luisante avec ses tâches jaunes, elle sécrète une substance laiteuse et vénéneuse qui la protège des prédateurs.

La salamandre est par excellence l'animal représentatif du feu. Elle est pour les alchimistes « l'esprit du Feu », voir sa manifestation vivante. Elle est alors le lézard fabuleux qui vient se placer à l'intérieur du foyer, « ronronner » dans le nid de braises, elle est la gardienne du Feu. La salamandre connaît les secrets de l'alchimiste qui doit l'invoquer pour qu'elle vienne l'aider à fondre la matière première de son creuset. L'animal était en fait une représentation symbolique de l'esprit élémentairel'esprit élémentairel'esprit élémentairel'esprit élémentaire du Feu.du Feu.du Feu.du Feu. La salamandre est un esprit du feu, comme l'Ondine est un esprit élémentaire de l'Eau, le Gnome un esprit élémentaire de la Terre, et le Sylphe un esprit élémentaire de l'Air.

Supposée être capable de vivre dans le feu sans y être consumée, à l'inverse on lui attribuait aussi le pouvoir d'éteindre le feu par son exceptionnelle froideur, selon Pline : "un animal si froid que rien qu'à toucher le feu il l'éteint comme le ferait de la glace." Aristote nous transmet à peu près la même chose : "cet animal, à ce que l'on prétend, éteint le feu lorsqu'il y entre".

Chez les Grecs déjà, la salamandre avait été assimilée au mythe du phénix, oiseau mythique censé survivre au feu et renaître de ses cendres. Elle sera aussi associée au dragon crachant le feu.Paracelse lui attribuât une grande intelligence. La Salamandre est à la fois symbole de vitalité, de jouvence, mais aussi de mort.

La toxine sécrété lui valut une sacrée réputation et dans les légendes on peut lire : « Il suffit qu’elle entre en contacte avec votre peau pour que vous deveniez chauve ou pire, que vous mourriez. Si la salamandre tombe dans un puits ou

une rivière, elle en contamine l’eau.. »Dans le Bestiaire d'Ashmole (1) : "La salamandre

détient contre le feu un grand pouvoir, c'est la seule bête au monde qui puisse éteindre le feu et vivre au milieu des flammes sans subir la moindre brûlure. Son venin est aussi de loin le plus puissant. Si d'aventure elle monte sur un arbre fruitier, elle imprègne tous les fruits de son venin et tue tous ceux qui en mangent.Si d'aventure elle tombe dans un puits, elle envenime entièrement l'eau qui tue alors tous ceux qui en boivent " .

Elle figure dans les armoiries de François Ier, qui avait choisi la salamandre comme emblème, avec les mots « J'y vis et je l’éteins », où elle symbolise le pouvoir sur le feu.

La salamandre a gardé cette symbolique jusqu'à notre époque, puisque des poêle en fonte, mobile, à combustion lente, fabriquée entre 1883 et 1953 ont porté son nom.

DianannDianannDianannDianann

(1) Bestiaire d'Ashmole, manuscrit du XIIème siècle : http://www.abdn.ac.uk/bestiary/

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Feu dans l'Eau

«««« Le Feu dans l’Eau Le Feu dans l’Eau Le Feu dans l’Eau Le Feu dans l’Eau » à travers l’archétype de» à travers l’archétype de» à travers l’archétype de» à travers l’archétype de MélusineMélusineMélusineMélusine

(Interprétation libre de la légende)

Deux dans l’Une, dedans l’UneMélusine je suis, Mère Lusine, Mère Lucie ou

Mère Lux, la Mère Lumière… Mais aussi Lugina, la parèdre de Lug. Si je viens du « Pays Blanc », l’Albanie (autre nom pour «l’Ecosse»), je donne à voir mon ombre autant que ma lumière. Fée et femme, humaine et serpente, divine et démone, mère et amante, bâtisseuse et issue du chaos, eau et feu, bien que «Une» je sois, double est ma nature, tant je suis liée à la Vie autant qu’à la Mort…

Femme d’eauFemme d’eauFemme d’eauFemme d’eau avant toute chose, j’aime conter comment l’amour a attisé mon feu secretfeu secretfeu secretfeu secret alors que j’apercevais dans le miroir de l’onde de la « Fontaine de Soif », l’un des lieux d’eau où je me régénère, l’image de Raymondin, ma part masculine. Il était triste et éteint et une étincelle, jaillissant de mon feu intérieur, est venue embraser son cœur. J’ai su immédiatement qu’il allait être celui par lequel j’allais accomplir ce destin humain dont je devais faire l’expérience. Curieusement, le feu de mon eau, c’est dans les bains hebdomadaires que je l’entretiens. Il suffit, en effet, que je me glisse dans mon bassin de marbre, bien à l’abri des regards profanes, pour retrouver ma forme sacrée. Là, j’arbore l’énorme queue de serpent dont ma mère m’a doté et l’agite vigoureusement dans mes eaux matricielles.

Qui pourrait imaginer que l’énergie prodigieuse alors déployée, appelle le feu d’en haut à s’unir au feu d’en bas, dans le creuset alchimique de mon bassin ? Dans cette danse des flammes, mon âme s’enspirale tandis que se répand alentour le Feu igné.

Trois « fonctions » Dans la région poitevine où je réside, on me

connaît pour mon activité colossale de défricheuse et de bâtisseuse. En effet, pour l’amour de mon époux, mais aussi pour utiliser le feu qui m’anime, j’ai fait construire mystérieusement les châteaux de Lusignan, de Mervent, Vouvant, Saint-Maixent,

Parthenay et bien d’autres œuvres encore… Certes, j’assure la «fonction«fonction«fonction«fonction production»production»production»production» avec la fécondité et la richesse associées. Mais n’ai-je pas aussi donné naissance à une lignée de chevaliers et de conquérants pour laquelle on m’attribue aussi la «««« fonctionfonctionfonctionfonction force »force »force »force », cette force martiale qui protège ? Quant à la «««« fonction sacerdotalefonction sacerdotalefonction sacerdotalefonction sacerdotale »»»» qui définit mon lien avec la Connaissance, la Souveraineté et le Sacré, je la tiens de ma queue de serpent dont découle l’onde de vie qui se propage sur mon passage.

Trois « principes » Dame des PhilosophesDame des PhilosophesDame des PhilosophesDame des Philosophes, je suis pour eux le

« Mercure libre », subtil et immatériel, le principe volatil de la matière. Mais tout me pousse à « fixer le volatil » de mon MercureMercureMercureMercure pour permettre au SoufreSoufreSoufreSoufre, principe masculin fixe, de « volatiliser le fixe » de son état et qu’il ne reste que le blanc dépôt du SelSelSelSel après la longue épure de bains en bains dans le vase alchimique, cette cuve où je me baigne... De la célébration des « noces mystiques du Roi et de la Reine » jaillit le feu de la « Salamandre » grâce à l’action de ma queue de serpent. C’est alors que je deviens « Dragon Ailée » ou « Mercure Double » ou encore « l’Androgyne ». Je suis, en fait, la Mère-Cure, celle qui guérit par l’équilibre et l’harmonie, et mon double pouvoir de Mort et de Vie, de séparation et de réunion, « Solve et Coagula », me permet, à certains moments de l’Année, de trouver l’accord entre le sec et l’humide, l’eau et le feu en les maintenant conjointement dans une tension créatrice où l’eau ne mouille pas et le feu ne brûle pas mais, au contraire, se nourrissent l’un de l’autre…

Quatre élémentsComme Mère Cure, on me retrouve dans les

fontaines guérisseuses auxquelles on donne des noms de Saints ou de Saintes, faute de mieux me connaître. Car je suis une femme Vouivrefemme Vouivrefemme Vouivrefemme Vouivre qui

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serpente et ondule sous la terre pour la réchauffer et la régénérer afin d’en garantir fertilité et fécondité. En échange, je reçois ses oligo-éléments et ses sels minéraux qui confèrent à mes Sources une qualité exceptionnelle. D’une certaine façon, on m’y «veine-erre» en recueillant mon eau. Mais on erre aussi dans mes veines, les « Veines du Dragon », ces courants telluriques que je parcours indéfiniment. Chacun veut s’imprégner de la force prodigieuse qui y circule tandis que je m’efforce d’en maintenir l’accord avec les flux cosmiques gérés par la Grande Ourse. Cet accord, le Roi Arthur (l’Ours), ce fils de Pen Dragon, l’avait trouvé et son règne en a bénéficié. Les « Veines du Dragon », ce sont les méridiens de la terre dont les anciens avaient toute connaissance. Pour honorer certains de leurs points, et dans un travail d’acupuncture terrestre de recherche d’équilibre, ils y plaçaient des mégalithes auxquelles on donne parfois le nom de « dracontias ». Mais quand les « Veines du Dragon » viennent à se confondre avec le lit d’un fleuve, alors je laisse libre cours à mes débordements et les eaux se gonflent démesurément jusqu’à ce que crues dévastatrices s’ensuivent. Le « Drac » notamment, ce fleuve au nom de dragon, connaît bien mes excès. Non loin de ses berges, dans les grottes nommées les «Cuves de Sassenage», je me suis aménagé une maison secondaire, un abri accueillant, auquel ma légende reste attachée. De la Vouivre au Dragon, il n’y a donc qu’un pas griffu, un coup de nageoire, un coup de flamme, ou un coup d’ailes…

Certes, je vis dans les entrailles de la terre à la recherche des cours d’eau, mon feu s’exprime par des éruptions volcaniques dont les gaz, portés par mes ailes, se propagent dans les airs.

On m’attribue les forces terrifiantes de l’érosion qui sculptent les paysages dans une transformation perpétuelle…

Mélusine de l’ossuaire de Sizun (finistère)

Dragon ailéA Lusignan, dans le secret de mon bassin, chaque

samedi, rituellement, j’enroule les cycles et célèbre les rythmes dans un processus de renouvellement infini. Cela implique toutefois des sacrifices nécessaires dont mon époux, Raymondin, a fait les frais. Il faut dire qu’il avait découvert ma véritable nature en me regardant, indiscrètement, par le trou de la serrure, m’ébattre dans mon bain. Il est des « portes initiatiques » que l’on ne force pas. Nul ne peut pénétrer les mystères de la Nature et de ses processus de transformation s’il est seulement animé d’une curiosité gratuite. Raymondin n’était pas prêt à franchir ce seuil qui séparait l’espace profane de l’espace sacré. Le temps de sa « deuxième naissance » n’était pas encore venu. Là s’arrêtait donc mon œuvre et je devais le laisser face à sa liberté. A lui, désormais, d’accomplir sa voie, d’accéder à sa véritable royauté. Je n’étais jusque là qu’une femme serpente lorsque je senti me pousser de grandes ailes de chauve-souris. C’est sous la forme d’un Dragon ailé de taille gigantesque que je pris mon envol depuis une fenêtre du château non sans, auparavant, avoir pris soin de proclamer à tous ma « filiation royale » (ma mère est la fée Presine et mon père, le Roi d’Albanie). Je fis trois fois le tour du château en poussant un cri étrange et douloureux avant de disparaître dans les nues… aux yeux des humains seulement. Car je reste une « passeuse » d’entre deux mondes, liée à la Vie et à la Mort. La Vie, je l’honore en revenant secrètement chaque nuit pour allaiter mes derniers enfants dans la continuation de mon œuvre divine à travers ma lignée.

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« La Voie Lactée » ne représente-t-elle pas, pour vos alchimistes, le passage du monde visible au monde invisible ? La Mort, elle m’est familière et, lorsqu’un descendant mâle des Lusignan est sur le point de mourir, je viens prévenir en lançant un grand cri qui retentit alentour…

Feu de la TerreOn s’est toujours demandé d’où me venait cette

vitalité démesurée qui faisait de moi la bâtisseuse entreprenante que l’on connait. Et si elle me venait de la Terre Creuse, celle que les légendes nomment Agharta et dont la capitale est Shamballa ? Dans ce Royaume, il est une source incandescente appelée «««« VrilVrilVrilVril »»»»1, que d’autres nomment « önd », le souffle de vie qui fut donné aux humains par Odin. Le Vril, c’est la force vitale des dieux, un immense réservoir d’énergie proche du Ki des chinois et du Prâna des hindous et dont les « courants telluriques » de la Vouivre ne sont que l’expression extérieure. Le Vril, c’est la Voie du Guerrier ! Les Vikings, en recherche d’énergie combative, en « chargeaient » leurs drakkars à proue de dragon. On dit aussi que les runes lui doivent leur force magique agissante. Mais le Vril, c’est surtout la géo-énergie émise par la rotation de notre planète et qui participe à la fois de l’électricité, du cosmo-tellurisme, de l’électronique, du magnétisme et de la force psychique, tout en véhiculant de l’information. C’est cela que ma queue de serpent puise sans limite et dont je me revêts comme d’un habit de lumière ! Cette énergie sacrée, susceptible de transformer l’homme en dieu, vit en germe au cœur de chaque être, au plus profond de ses cellules et de son ADN. Elle est l’énergie blanche des guérisseurs et des sorciers. C’est une puissance magique opérative que je suis venue réveiller en la tempérant de mon eau. « Tempérance », la lame XIIII du tarot de Marseille, n’exprime-t-elle pas, à travers son transvasement permanent, tout ce que je veux signifier ?

Feu du ChaudronSourcière ou bien dragon, fée, magicienne ou

bien sorcière, je peux prendre également les traits de Kerridwen. D’un coup de baguette ou de cuillère magique, le bassin où je me baigne devient alors

1 Le mot Vril a d’abord été utilisé par les rosicruciens au 19ème siècle et a été popularisé par la nouvelle de Edward George Bulwer-Lytton, Vril: The Power of the Coming Race (1870). Ce mot a été déconsidéré par son usage par des sociétés secrètes nazies.

chaudron et Kernunos est là qui veille, brandissant un serpent. Quant à mes bains purificateurs, il me suffit de ceux de la lumière des astres, lorsque, tout juste « revêtue du ciel », je m’en vais, sous la lune pleine, ramasser les plantes sacrées destinées à imprégner l’Eau de mon chaudron de leurs informations divines. Mais le secret de mon art est encore dans le Feu. Celui de la Terre sur lequel j’ai pouvoir : il brûle sous mon chaudron comme il brûle en moi-même. Celui du ciel appelé par les battements répétés de la cuillère, rappelant ceux d’une queue de serpent dans un bassin de marbre. Et, lorsque le chaudron bout à gros bouillons signifiant que les deux feux coïncident, alors les exhalaisons se répandent dans l’Air et le breuvage d’éternité, « fixé » à travers les quatre éléments de la « matière » est prêt. A défaut de Raymondin, le jeune Gwion sera le prochain initié s’il passe les épreuves… Le voilà d’ailleurs qui recueille troistroistroistrois gouttes volatilesgouttes volatilesgouttes volatilesgouttes volatiles et, avec elles, la Connaissance des quatre éléments quatre éléments quatre éléments quatre éléments et l’art de la transmutation. Je veux le vérifier et, tandis qu’il m’échappe sous la forme d’un lièvre courant sur la terreterreterreterre, je deviens lévrier à sa poursuite. Il plonge alors dans l’eaueaueaueau sous la forme d’un poisson et c’est en tant que loutre que je file derrière lui. Il s’élève dans les airsairsairsairs et devient oiseau et moi, épervier prêt à m’abattre sur lui. Apercevant un tas de blé, il y plonge pour n’en devenir qu’un grain parmi les autres. Mais moi, je deviens poule noire, le retrouve et n’en fait qu’une becquée pour le « passer au feufeufeufeu » du « chaudron » de mon ventre. Neuf mois plus tard, alors que j’ai repris ma forme initiale, j’accouche de Taliésin. « Tournez neuf fois les Cercles dans les Chaudrons » chante Bran du… « Dans son chaudron la sorcière/Avait mis quatrequatrequatrequatre vipèresvipèresvipèresvipères… » chante une comptine. Les vipères… Kernunos n’est pas loin, son serpent à la main…

Serpent de FeuKernunos est là, en effet.

Assis en lotus, dans cette position indo-européenne, devenue de nos jours si familière, il tient un serpent dans la main gauche. Nous montre-il la voie du « Serpent de feu » ? Dans sa main droite, il brandit un torque. Ce dernier symbolise-t-il le cercle de la « petite fontaine » qu’est notre fontanelle ? La Sagesse hindoue nous parle de l’énergie Kundalinénergie Kundalinénergie Kundalinénergie Kundalini, représentée par un serpent lové dans notre sacrum qui ne demande qu’à s’éveiller jusqu’à la fontanelle et nous conduire à l’illumination. Encore nous faut-il, auparavant, avoir dompté le Dragon en transmutant cette part

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ténébreuse de nous-mêmes où se côtoient pulsions infernales et peurs associées, reflet de notre ignorance. D’où les purifications nécessaires dans le vase alchimique, quel que soit la forme qu’on lui donne. La montée du Serpent, de chakra en chakra, dans notre colonne vertébrale est souvent comparée au mouvement de rotation d’un bâton produisant le feu par friction. La création toute entière, dit-on, serait le fruit de ce feu de « barattage » qui bouge des énergies opposées telles la lumière et l’obscurité, l’esprit et la matière. C’est aussi l’action de ma queue de serpent dans ma forme de Mélusine… Ici, les énergies opposées se nomment Ida et Pingala. Ida est le « nadi » (ou canal d’énergie) gauche, féminin, lié à la terre et à l’eau, dont le courant circule de bas en haut. Pingala est le « nadi » droit, masculin, lié au feu et à l’air, dont le courant circule de haut en bas. De leur croisement enspiralé, s’ensuit un frottement s’exprimant à travers les chakras et qui permet au Serpent de Feu de monter dans Suschumna, le canal central jusqu’à ce qu’il perce la surface de la « petite fontaine ».

Mélusine je suis.Mélusine je suis.Mélusine je suis.Mélusine je suis.Près de la «Près de la «Près de la «Près de la « Fontaine de SoifFontaine de SoifFontaine de SoifFontaine de Soif »,»,»,»,Je guette l’eau qui bout…Je guette l’eau qui bout…Je guette l’eau qui bout…Je guette l’eau qui bout…

Résumé de la légendeRaymondin, neveu du Comte de Poitiers et fils

du Comte de Forez, tue accidentellement son oncle en forçant un sanglier féroce. Aveuglé par la douleur, il chevauche dans la forêt et à minuit, rencontre à la fontaine de Soif (ou « fontaine faée ») trois femmes dont Mélusine.

Elle le réconforte et lui propose de l’aider et de faire de lui un très puissant seigneur, à condition de devenir sa femme. De plus, elle lui fait jurer de ne jamais chercher à la voir le samedi. En gage, elle lui offre deux verges d’or qui « ont moult grand vertu ».

« La prospérité comble le couple. Mélusine en est

l’artisan très actif, défrichant et construisant villes et châteaux forts, à commencer par le château de Lusignan. Ils ont aussi beaucoup d’enfants, dix fils dont plusieurs deviennent rois par mariage, tel Urian, roi de Chypre, Guion, roi d’Arménie, Renaud, roi de Bohême. Mais chacun a une tare physique au visage, comme Geoffroy à la grande dent, le sixième.

Jean d’Arras s’étend sur les prouesses de ces fils, notamment sur leurs combats contre les Sarrasins. »

Cependant, un samedi, alors que Mélusine et Raymondin vont à Mervent, le comte de Forez, frère de Raymondin, leur rend visite et s’étonnant de l’absence de Mélusine, l’accuse de déshonorer son mari ou d’être « un esprit faée ». Aveuglé par la colère et la jalousie, Raymondin perce de la pointe de son épée la porte de la salle où sa femme est enfermée et la voit en train de se baigner dans une grande cuve de marbre « qui estoit jusques au nombril en figure de femme et pignait ses cheveux et du nombril en aval estoit en forme de la queue d’un serpent ».

Comme il garde le secret de sa découverte, Mélusine peut encore rester avec lui comme avant. Raymondin, empli de remords, chasse son frère en le menaçant et disculpe Mélusine.

Peu après, Geoffroy à la grande dent brûle l’abbaye de Maillezais et son frère Fromont qui était moine. Raymondin, furieux, s’emportant contre Mélusine, lui reproche publiquement d’être « une très fausse serpente » responsable des tares et des méfaits de sa progéniture.

Mélusine, dont la nature est dévoilée, doit quitter le château. Après des adieux émouvants et des recommandations prophétiques (don d’anneaux),

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elle s’envole par la fenêtre, se mue en serpente et va survoler la tour poitevine de Lusignan en poussant des cris déchirants. Elle reviendra pour s’occuper de ses enfants nuitamment et à l’insu de tout le monde (excepté les nourrices) et pour annoncer, trois jours avant, la mort d’un des siens.

Désespéré, Raymondin se fait ermite à Montserrat. Quant à Geoffroy, il rebâtit Maillezais après s’être confessé au pape.

Ce résumé a été pris sur le site : http://regorm.free.fr/expo/expo.html

Patricia Buigné-VerronPatricia Buigné-VerronPatricia Buigné-VerronPatricia Buigné-Verron

Feu de bois, feu qui chanteFeu de bois, feu qui chanteFeu de bois, feu qui chanteFeu de bois, feu qui chante

Ma mie, veux-tu ce bouquetD'aubépine et de genêt ?L'ai cueilli dans la bruyèreTe le donnerai

(Refrain)Feu de boisFeu qui chanteJoli feu de boisFeu qui chanteDans le vent qui passeJe te voisEt je chanteJoli feu de boisEt je chante, je chante avec toi

Ma mie, qu'as tu à pleurer ?Ton bouquet est bien fanéJ'en ai un de flammes clairesTe le donnerai

(Refrain)

Ma mie, quand tu partirasEt quand le feu s'éteindraNe luira plus qu'une braiseTu l'emporteras

(Refrain)

Terre rougeTerre de feuTerre, terre, terre de LumièreTerre rougeSous le ciel Bleu.

G èr ce antique

LE FEU DANS SES ORIGINES GRECQUESLE FEU DANS SES ORIGINES GRECQUESLE FEU DANS SES ORIGINES GRECQUESLE FEU DANS SES ORIGINES GRECQUES ANTIQUESANTIQUESANTIQUESANTIQUES

Avant que d'aborder le Feu proprement dit, il convient de rappeler d'où il tient sa premièredéfinition en tant que l'un des quatre éléments, et même cinq puisque l’Éther avait été imaginé enmême temps :

Les quatre éléments : Terre, Eau, Air et Feu, relèvent dans la culture occidentale d’une théorie émise au Vème siècle av. notre ère par le philosophe présocratique pythagoricien Empédocle d’Agrigente, qui se présentait lui-même comme mage, prophète et thaumaturge. On peut également citer Leucippe, contemporain et peut-être aîné d'Empédocle, dont on ignore la vie et dont peu de fragments sont parvenus jusqu'à nous. Cette théorie, avec des variantes, fût admise par les autorités du savoir jusqu’à l’avènement de la science moderne. Seul, le monde de la Tradition et les arts qui en découlent en ont conservé l’usage et la conception. Il est à rappeler ici que le terme « élément » se définit scientifiquement aujourd’hui comme l’un des 104 corps simples ou atomes qui composent la nature, et dont la liste ne peut excéder 144 d’après Mendéléïev (Exemples : l’oxygène, l’hydrogène, le fer, le souffre, l’antimoine…). Pour la science, ces atomes élémentaires forment les briques d’assemblage originelles de tous les corps matériels remplissant l’univers. Cela est assez couramment connu aujourd’hui.

Mais qu’en est-il dans le domaine traditionnel ? La théorie des éléments provient probablement de façon assez prosaïque de la vision macroscopique de la nature qui apparaît immédiatement à nos yeux, à savoir : on observe des corps solides apparentés à la terre, des corps liquides à l’eau, des gaz à l’air et lorsque ceux-ci brûlent, on a du feu. C’est peut-être le seul point commun, le seul pont, qu’on puisse faire avec la science moderne qui décrit les différents états de la matière en solide, liquide, gazeux et plasmique. La comparaison s’arrête là, car les anciens contemplaient un monde vivant où, si les atomes avaient bien été pressentis par Démocrite parexemple, le visible restait confondu avec l’invisible, le conscient avec l’inconscient, le réel avec le mythique, et l’inanimé avec l’être doué de vie ; d’où l’animisme qui baignait les différentes cultures antiques. Empédocle, dans son traité « De la Nature », n’avait-il pas qualifié « amour » ce qui réunit, et «

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haine » ce qui sépare ? Selon sa théorie, si l’amour ou l’amitié l’emportent sur les forces du chaos primordial séparateur, alors apparaît le « sphairos » divin, le monde parfait et l’harmonie. Mais cet état n’est pas stable et l’éternité de l’ordre du monde ne s’explique qu’à travers des cycles de séparation et de réunification incessants, c’est-à-dire de mort et renaissance. Le philosophe Diogène Laërce (» 2ème-3ème siècle de notre ère) nous montre, citant Empédocle, une interprétation du langage poétique utilisé pour transposer la théorie des éléments au niveau des Dieux eux-mêmes : « Il y a quatre éléments : le feu, l’eau, la terre et l’air. L’amitié est ce qui unit, la haine ce qui divise. Il écrit :

Zeus brillant, Héra nourricière et AîdonéEt Nestis qui remplit de larmes les yeux des

hommesPar Zeus il entend le feu, par Héra la terre, par Aïdoné l’air et par Nestis l’eau. Il dit encore :Changeant toujours, jamais ils ne cessent. »

Dans la mythologie générale de la Grèce antique, le Dieu du feu était Héphaïstos, le Dieu de l’eau Okéanos (Océan), le Dieu du vent et de l’air Éole et pour la Terre on avait Gaïa. Mais « à tout seigneur tout honneur », citons Empédocle pour nous baigner dans sa théorie en guise de référence indispensable ; extraits du « de Natura » (περι ϕυσεως) :

« Allons ! Considère le témoignage de mes premières paroles, vois si, dans ce que j’ai ditprécédemment j’ai commis quelque omission relative à la forme des éléments : le soleil qui répand partout la chaleur et la lumière, puis les corps immortels (les astres) qui sont baignés de vapeur et de blanche clarté et la pluie qui partout assombrit en glace, la terre enfin d’où dérive tout ce qui est fondement stable et solide. Par l’effet de la haine, tout est réduit et divisé, tandis que par l’effet de l’amitié, tout se rassemble sous l’action d’un désir réciproque. C’est des éléments que provient tout ce qui a été, est et sera ; c’est par eux que croissent les arbres, les hommes et les femmes, les bêtes sauvages et les oiseaux, ainsi que les poissons que l’eau nourrit et même les Dieux à la longue vie, comblés d’honneurs. Ils sont toujours les mêmes et, circulant au travers les uns des autres, ils apparaissent sous des formes différentes, tant leurs échanges produisent de changements.

Car tous ces éléments : soleil, terre, ciel et mer, sont adaptés dans leurs différentes parties pour tout ce qui erre dans le monde mortel. Et si tout ce qui se montre plus propre au mélange s’attire réciproquement, par l’action de la ressemblance et

de l’Amour, en revanche ce qui est ennemi se tient à grande distance ;(…)

Les éléments prédominent à tour de rôle au cours d’un cycle et disparaissent les uns dans les autres ou grandissent, selon le tour fatal qui leur est assigné. Ils sont toujours les mêmes, mais circulant les uns au travers des autres, prenant la forme des hommes et des différentes espèces de bêtes.(…) Ainsi dans la mesure où l’Un naît du Multiple et où de nouveau, par la décomposition de l’Un le Multiple se constitue, dans cette mesure ils apparaissent et ne durent pas éternellement. Mais dans la mesure où ce changement perpétuel ne s’arrête pas, ils subsistent toujours dans un cycle immuable. »

Le cinquième élément ou Éther avait aussi été cité par Empédocle dans son traité du cycle des purifications (Katharmoï), texte qui n'est pas sans évoquer peut-être des sources orientales (Errance et transmigration des âmes à travers de longs cycles de mort et renaissance) :

« …une de ces âmes qui ont reçu pour lot la longue vie –elle erre pendant trois fois dix mille saisons, loin des bienheureux, prenant, au cours de différentes naissances, toutes les formes mortelles et passant tour à tour par les chemins ardus de la vie. C’est pourquoi la puissance de l’Éther la plonge dans la mer, la mer la crache sur la terre, la terre larejette dans les flammes du Soleil brûlant qui la lance dans les tourbillons de l’Éther ; Ils la reçoivent à tour de rôle et tous la détestent.Moi, je suis maintenant une de ces âmes, et je fuis les dieux, et j’erre, parce que j’ai obéi à la Discorde furieuse. ».

Empédocle nous dit de ceux qui ressortent vainqueurs de ces passages par les éléments :« Finalement, ils deviennent devins, rhapsodes, médecins et chefs des hommes, vivant sur la terre et s’élevant au rang des dieux comblés d’honneurs.Ils vivent sous le même toit, s'assoient à la même table que les immortels, sans que les souffrances humaines puissent les atteindre, les tourmenter et les vaincre. »

N'y aurait-il pas là quelque ressemblance avec le Druide accompli ?

La théorie des éléments subsista à travers tout le moyen-âge jusqu’à l’émergence de la chimie moderne. Dans l’antiquité, Platon dans son Timée et Aristote l’ont reprise, ainsi qu’Épicure, dont plus tard, le poète latin Lucrèce (98-55 av. notre ère), auteur du De Natura Rerum fera un vibrant hommage.

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Parmi les arts et sciences qui ont repris la théorie des quatre éléments, on peut citer l’astrologie, confondue anciennement avec l’astronomie, plus vieille que la philosophie, et surtout l’alchimie qui a porté au plus loin son application et en a fait évoluer la définition.

Mais revenons au Feu, objet de notre petite excursion. Comme nous l'avons vu plus haut, Héphaïstos était le Dieu du Feu en Grèce antique.

Selon les sources et les mythes, il était boiteux, soit de naissance, soit après avoir été jeté du haut de l'Olympe par Zeus. Ce qui ne l'empêchait pas d'attirer à lui des femmes d'une grande beauté. Est-ce le feu de l'amour ? Maître de l'élément igné et dieu puissant, il règne sur les volcans qui sont ses ateliers où il travaille les métaux de la terre. On connaît le fameux tableau de Vélasquez, auteur des Ménines, montrant Apollon en visite dans la forge d'Héphaïstos/Vulcain. C'est donc le patron des forgerons et de la métallurgie. Il vaincra le géant Clytos pendant la gigantomachie en le frappant avec un bloc de fer rougeoyant. Héphaïstos correspond à l'hiver, saison pendant laquelle couve dans la terre cette énergie vitale apparentée au feu chthonien qui se réveille justement dans la période que les celtes fêtent à Imbolc, autour du 1er février. Le travail du feu sur les métaux annonce le mois de purification « februarius » (février) chez les romains qui avaient repris pour une bonne part la mythologie grecque à leur compte.

Dans les temples était également entretenu un feu sacré, comme le rapporte Pausanias dans le mythe d'Iodama : Elle était prêtresse d'Athéna Itonia en Béotie. Une nuit, la Déesse lui apparut et elle fut changée en pierre. Encore au temps de Pausanias, elle avait un autel dans le temple, et chaque jour une femme répétait trois fois en entretenant le feu rituel « Iodama est vivante et demande du Feu ».

Comment le Feu divin est-il arrivé aux hommes ? C'est le mythe de Pandore qui nous l'apprend. Selon

Hésiode, le grand poète, Pandore la première femme aurait été créée par Héphaïstos et Athéna, sur commande de Zeus. Les Dieux lui attribuèrent de nombreuses qualités dont la beauté, la grâce, la persuasion, mais Hermès mis dans son cœur la fourberie et le mensonge car Zeus l'avait dévolue à la punition des hommes pour avoir reçu le Feu divin de Prométhée. Dans un autre mythe, Prométhée, créateur de l'humanité en la façonnant avec de la terre glaise (!) est de fait son protecteur. Après avoir abusé Zeus dans une offrande de bœuf truquée, il dérobe des semences de feu à la « roue du Soleil » et les rapporte sur terre en les cachant dans une tige deférule (Plante odorante méditerranéenne de la famille du fenouil, produisant de la gomme-résine).

On peut voir là le coté prométhéen des hommes, qui dans de nombreux mythes transgressent les lois pour obtenir des pouvoirs à caractère divin (Dans les mythes nordiques par exemple, les runes ont aussi été dérobées).

Hors des temples, le Feu marque aussi sa présence dans la « pyrrhique », danse guerrière aux flambeaux et en armes, lance et bouclier.Il est présent socialement dans la plus importante institution, le Prytanée, édifice public des cités grecques abritant le foyer du Feu sacré qui ne s'éteint jamais, dédié à Hestia déesse protectrice du foyer familial, nourrissant les hôtes publics, les ambassadeurs, les pensionnaires de l’État, les citoyens méritants et les magistrats. C'est le haut lieu du pouvoir de la Cité-état et l'on y faisait des sacrifices aux Dieux de la Cité, leur part en étant la fumée mêlée d'encens qui s'élevait jusqu'à eux.

Quand une colonie était fondée, on en transmettait la flamme jusqu'au lieu conquis pour activer le nouveau Prytanée qui le dirigera.

En résumé, les grecs avaient une haute idée du Feu sur tous les plans de la manifestation dans la Nature (en témoigne aussi leur alchimie) et dans l'homme, à l'instar de Platon expliquant la vision par un rayon de feu sortant de notre regard. C'est cela sans doute qui devait être à la racine du génie créateur qu'a démontré leur brillante civilisation.

Abonas UeletsAbonas UeletsAbonas UeletsAbonas Uelets

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Feu dans les trois

Mondes

MANIFESTATIONS ET SYMBOLISME DU FEULe feu est le dégagement d’une énergie

calorifique et lumineuse suite à la combustion vive d’un objet dit inflammable. C’est la définition scientifique.

Sur le plan physique, la lumière et la chaleur sont donc les qualités essentielles du feu.Il correspond à l’énergie la plus élevée qui soit dans le monde matériel.

Depuis l’apparition de l’Homme, le feu a été considéré comme étant la manifestation de la nature la plus impressionnante et la plus redoutée, puisqu’elle apporte aussi bien la vie que la mort.

Très tôt le feu a été considéré comme l’élément le plus proche du surnaturel. Ayant auprès des hommes un très grand impact émotionnel, il est devenu sacré et a fait l’objet d’adoration.Le feu a donc été déifié.

Dans les anciennes religions, deux types de feu ont été déterminés. 1- Le feu venant du ciel traduisant la manifestation du soleil sur la Terre : le feu céleste d’Osiris, roi soleil de l’Egypte antique, d’Agni dans les Védas indiens, de Mithra, dieu de la lumière chez les Perses ou du dieu Lug ou Bélénos chez les Celtes.Mais le feu est représenté aussi par la foudre lancée par des dieux tel que Ahurô mazdâ, Jupiter, Thor ou Taranis.2 - Le feu venant de la Terre, soit par son activité volcanique, et où demeure, par exemple, le dieu Vulcain, soit par les activités des hommes qui, maîtrisant le feu, en font des autels de sacrifices ou façonnent les objets tel les forgerons travaillant les métaux.

Le feu est devenu très vite un symbole des plus important dans le monde spirituel.Le feu est associé à l’été. C’est la raison du Feu de la saint Jean, le 24 juin, en l’honneur du soleil à son zénith.Dans l’hémisphère nord, le feu est associé au sud.Sur l’orientation vers les points cardinaux, lorsque dans les rituels sont invoqués les forces de la nature, l’Élément Feu est toujours invoqué au

sud, alors que les trois autres éléments peuvent être situés, chacun, dans plusieurs autres directions.

Le feu, qui est l’élément le plus « élevé » dans la hiérarchie des 4 éléments, et par conséquent le plus subtil, fait la transition entre le monde matériel et le 5ème élément, l’Éther ou plan éthèrique à la base du monde astral.Le feu permet la concrétisation des pensées des hommes et leur inscription dans le plan de l’Ether. Les Celtes, pendant les funérailles, brûlaient les lettres que le mort devait lire ou remettre à d’autres morts (les druides utilisaient l’écriture grecque- en Gaule- dans certaines occasions) Ce rite s’est perpétué, par la suite dans certaines traditions, pour la transmission ou la préservation d’un serment.

Les langues de feu au-dessus de la tête des apôtres, à la Pentecôte, sont la manifestation de l’Esprit, nous disent les évangiles. En fait elles sont la manifestation de la mémoire des archives akashiques - ensemble de toutes les pensées des hommes inscrites au cours de leur histoire –descendant du plan de l’Ether

Symboliquement le feu est, en principe, actif, masculin et expansif. Mais sa maîtrise par l’Homme - le foyer domestique, l’éclairage – sans doute la plus importante de celui-ci sur la Nature – en fait, dans ce cas là, un feu passif et féminin. Il peut, alors, être associé à la fête et à la joie (« le feu de joie ! »)

Il est important de parler de l’effet vibratoire que peuvent avoir les flammes d’un feu de bois sur nous-mêmes. Elles touchent notre cœur par leur chaleur et notre esprit par leur lumière.Le feu d’un foyer prédispose à la méditation et au contact avec les esprits supérieurs.

Quant aux entités qui habitent le feu, on les connaît surtout sous leurs noms traditionnels de salamandres (mais aussi plus rarement, phénix, djinns ) Ils sont, parmi les Elémentaux, ceux qui ont la forme la plus fluide, la plus imprécise, la plus instable, la plus éloignée de la forme humaine.

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Sauf, peut-être pour Paracelse qui affirmait voir dans l'esprit élémentaire du feu une belle jeune femme vivant dans les brasiers !

La forme de ces esprits du feu peut être très diverse, tels des serpents plus ou moins sombres en position verticale dans les foyers, se déplaçant rapidement et se tordant sur eux-même ou tel les extraordinaires éclairs arborescents des orages.

On peut recevoir l’enseignement d’un feu en écoutant ses grésillements, pétillements et éclatements.Il est déconseillé de souffler sur un feu pour l’éteindre – la flamme d’une bougie par exemple- Cela ferait mourir l’entité qui l’habite. Il vaut mieux alors moucher la flamme pour endormir celle-ci.

Certaines pierres les apaisent et les conservent (rubis, jade vert, saphir, émeraude, escarboucle)

Le Feu, principe actif et masculin, peut, en fait, se manifester sous les deux polarités.Féminin dans le foyer domestique qui le délimite, feu dans sa générosité à participer à la cuisine et à réchauffer et apaiser les corps et les âmes.Masculin dans les incendies, mobile, agressif et destructeur. Mais aussi les esprits féminins du feu terrestre dans les volcans et les esprits masculins du feu célestes dans les éclaires des orages ou provenant du soleil.

Voici deux descriptions différentes de ces entités données par deux auteurs : « Les Esprits du Feu sont les porteurs de la chaleur qu’ils transmettent aux fleurs. Et les grains de pollens émanés des étamines sont en réalité de minuscules vaisseaux aériens, qui transportent ces Esprits du Feu, apportant la chaleur à l’ovaire, à la graine future.Les Esprits du Feu sont les entités qui complètent et parachèvent les papillons.. de la fusion, de la cohésion entre ce papillon et cet Esprit du Feu, résultera l’image d’un homme ailé » RudolphRudolphRudolphRudolph Steiner Steiner Steiner Steiner

« .. Je les appelle les Esprits de la Lumière ou les Esprits du Soleil, car c’est ainsi qu’ils se sont présenté à moi.. Leur fonction ne concerne pas

directement le plan de la matière. Ils agissent avant tout avec l’élément air qui sert d’intermédiaire. On peut les trouver essentiellement concentrés sur les hauteurs désertiques des montagnes.. Sans forme précise, ils étaient seulement une présence resplendissante et un respect profond pour nous. Ces êtres sont les plus purs que j’ai jamais perçu parmi les éléments » Michèle DenainMichèle DenainMichèle DenainMichèle Denain

Dans le corps de l’Homme, le plexus solaire ( au niveau du chakra ombilical ou Manipura) est placé sous le signe du feu.Le tantrisme tibétain parle du feu intérieur au niveau du cœur.Dans le yoga hindou, la kundalini, serpent de feu, allume tous les chakras en remontant le long de la colonne vertébrale.Dans la Cabbale, le feu divin ou Eclaire Flamboyant descend les dix séphiroth de l’Arbre de Vie de l’univers.

Positif et masculin, il est opposé à l’Eau, principe négatif et féminin, dont il est issu.Les druides enseignaient que la substance de l’univers(matière et esprit) restait inaltérable sous la perpétuelle variation alternative de l’eau et du feu. Dans la tradition alchimique, le Feu (l’âme)s’unissant à la Terre (le corps) donne la vie à celui-ci.Le feu détruit les impuretés du corps mais purifie l’âme. Le feu régénère et opère la transmutation initiatique :« Tu sépareras la terre du feu, le subtile de l’épais » Table d’émeraude d’Hermès Trismégiste.Table d’émeraude d’Hermès Trismégiste.Table d’émeraude d’Hermès Trismégiste.Table d’émeraude d’Hermès Trismégiste.

La lutte entre le Bien et le Mal s’achèvera après que l’humanité aura subie l’épreuve du feu nous disent la plupart de prophéties.

Dans la Cabbale, le monde supérieur divin (l’Empyrée) est protégé par un abîme infranchissable par les hommes : un Fleuve de Feu.Ce monde est lui-même sous la dépendance du Shin, associé au Feu Divin.Le dieu indien Shiva est dans un cercle enflammé.Bouddha est le « roi aux cents lumières ».Pour passer de l’Enfer (les passions du corps) au Paradis terrestre( accès au libre arbitre de l’âme) en passant par le purgatoire, Dante est obligé de traverser un mur de feu.

Il est étonnant de constater que dans l’expression « feu mon père », par exemple, qui désigne un défunt, le mot feu soit une déformation et abréviation du mot latin fatum indiquant ainsi que la personne a accompli son destin. Pourquoi étonnant : parce que la tradition associe

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habituellement le feu à l’âme de l’Homme. « L’âme, c’est l’étincelle divine » « l’âme humaine est faite de feu » Simon le magicien.Or l’âme est ce qui perdure après la mort corporelle.

Le feu est associé au cœur qui est le siège de l’âme (dans la plupart des Traditions)

Et comme nous a dit justement Dianann dans ses vœux de nouvelle année

«««« Que le Feu nous inspire l’AmourQue le Feu nous inspire l’AmourQue le Feu nous inspire l’AmourQue le Feu nous inspire l’Amour !!!! »»»»

Men UiduaMen UiduaMen UiduaMen Uidua

Mandala feu d’Orelys

SoleilSoleilSoleilSoleil

L’Œil des grands dieux !L’Œil des dieux de la gloire !L’Œil de la reine des armées !L’Œil du roi des vivants !

Lumière versée sur moi en toute saison !Lumière versée sur moi, doucement et généreusement !Gloire à toi, soleil glorieux !Gloire à toi, soleil, visage des dieux de la Vie !

OBODOBODOBODOBOD

L'esprit du feu

C'est l'ambre et la résine, la couleur... dur et mou à la fois, la chaleur.Chaud, chaud dedans, dehors, partout... la fumée projetée en volutes et en formes inspirées, aspirées.Flammes bleues, flammes rouges, jaunes, oranges, flammes fatales et brûlantes, jaillissantes.

De la forêt d'où tous partent en courant ou au cœur de la clairière, calmement.Moment précis, moment doux et béni sous les étoiles qui scintillent, sous le ciel, endormi.Une belle étoile, plus belle et plus grande que les autres, que des millions d'autres...

Une veillée entre amis dans ce bois en feu... Avec force, avec rage et vigueur la nature est à l’œuvre ets 'applique. C'est l'indépendance des forces vives, le souffle des profondeurs et le charme d'un dragonqui soupire. Ou le charme du désir qui monte et qui s'exprime, brûlant, donne brûlure et fièvre...

La chaleur et l'accueil, le réconfort d'un bel abri, d'un foyer où se lover. Une trace d'humanité, defraternité. La convivialité peut être au rendez-vous quand la fête bat son plein.

La purification est un acte précieux, un moment de grâce absolue. Le rituel est en place et la puissanceest en action. Indomptable. Attention au danger qui sommeille. Le danger est réel et le vide est bien làquand le désastre est survenu. C'est le grand nettoyage, la crémation. Et montent vers le ciel lesoffrandes odorantes, parfumées... Il y a ce mouvement perpétuel de descendre et de monter. Lasurprise est partout et le respect s'impose.

Etincelles

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Une bonne cuisson fait bien notre affaire. C'est une aide précieuse. Un fameux service qui nous est làrendu... Les amis dans la fougue et la folie ou dans la démesure. C'est un éclatement. Les étincellesfusent. La flèche s'est plantée.

La lumineuse étoile qui file et la météorite, le charbon ardent, incandescent, comme le cœur palpitant.Et la lave, comme un serpent rouge, la rivière brûlante ou l'eau est bouillonnante. En mille éclats,jaillissent le rouge, l'orange et le jaune. Cette force primaire est comme une naissance, une apparition,c'est de l'amour. C'est la grande transformation. Le travail d'un maître et l'Esprit de la Terre. Un allié ?Une sévérité implacable, un incendie, une force maîtresse. L'énergie masculine. C'est de l'énergiepure, les flambeaux, la flambée... L'action et la violence, la passion et l'amour. C'est le Feu qui danse.C'est l'Esprit du Feu incarné.

Catherine RaverdyCatherine RaverdyCatherine RaverdyCatherine RaverdyLe FeuLe 21 mai 2011

Dieux solaires

Le Dieu LughLe Dieu LughLe Dieu LughLe Dieu Lugh: Associé a Mercure(Romain) ou Hermès ( Grec) , polytechnicien, c'est un Dieu qui couvre les 3 fonctions « Sacerdotale, Guerrière et Productive », Passé, présent et Futur.Fils de Cian, (Esprit) et d'Eithné ( Matrice), Fils de la lumière et des ténèbres.

Petit fils de Balor, Roi des Fomoirés, et rattaché par sa filiation paternelle aux Tuatha dé Danann.Il est l'union entre le ciel et la terre, la vie et la mort.Son arme est la lance ou le javelot, cela symbolise l'axe Polaire par lequel nous parviennent les particules d’énergie solaire.

Il est musicien et sa harpe magique peut jouer tout les airs. Il est le Dieu lumineux, celui qui resplendit au cœur de l'été. Sa fête est l'assemblée de lugh, la Lughnasadh, grande fête des récoltes.

Dieu suprême, pan celtique, on le retrouve chez tout les peuples Celtes. On le retrouve par exemple dans les noms de villes comme, Lyon, Louvain,Laon ou Londres etc ….

Le Dieu EsusLe Dieu EsusLe Dieu EsusLe Dieu Esus: Dieu forestier, de la guerre, et de la mort violente, mais aussi des récoltes, Dieu destructeur et coléreux assimilé au Mars Romain.

Son attribut est le Gui du Chêne. On le retrouve sous d'autres patronymes tel que : Taranis, Toutatis, Teutatés, etc …

Le Dieu SuccelosLe Dieu SuccelosLe Dieu SuccelosLe Dieu Succelos: Dieu au maillet et du chaudron protecteur de la fécondité, il fait jaillir la Source Sylvestre en frappant le sol de sa masse.

Assimilé à Sylvain ou Vulcain, souvent accompagné de la Déesse Nantosuelta et aussi d'un chien, c'est un Dieu Gaulois.

Le Dieu CernunnosLe Dieu CernunnosLe Dieu CernunnosLe Dieu Cernunnos: Dieu solaire de la chasse, de la fécondité, Maître du royaume des morts, Dieu Prince des Carnutes.

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important des Dieux Solaires ! Il a donné son nom a des lieux qui sont aujourd'hui devenu des villes incontournables !

Quand on imagine la connaissance des Druides, on peut supposer sans trop se tromper que ceux-ci n'ont pas donné par hasard ces noms la à ces endroits stratégique !

Prenons le cas de Lyon, on voit très bien cette ville située au beau milieu des ces deux fleuves que sont la Saône ( sequana) et le Rhône (Rodanus ou Rhodan) !! ( symbole féminin et masculin) formant un espace sacré entouré de ses collines verdoyantes ! Lyon fut même capitale des Gaules pendant un temps court certes mais elle fut la seule !! ( - 43 av Jc à + ou - : 60 – 100 ap JC)Elle fut et est encore aujourd'hui un lieu puissant ou on vécu des hommes et des femmes de nature spirituelle ( Maitre Philippe gd médium du début du siécle) et ou résident une certain nombres de loges plus ou moins secrète !! ( franc maçons, rose croix etc ….)On peut ainsi en déduire que les Druides on développé des cités sur des lieux sacrées auxquelles ils ont donnés le nom de leurs Déités.

En région Mâconnaise ou je réside, on vois des noms comme Azé, Igé, etc... on peut supposé que ces noms sont tiré du gaulois Esus, Dieu guerrier mais Dieu protecteur des récoltes !!

On peut constater également que partout dans le monde, le Soleil a toujours été un symbole puissant représentant le Dieu suprême incarné !

On constate cela déjà du temps des Pharaon Égyptien, le disque Solaire d'Aton, représentant le Dieux adoré.

Les Druides ont sûrement puisé leur enseignement dans celui de l’Égypte Ancienne ?, voir de la Mythique Atlantide, tout en conservant leurs traditions, ou en arrangeant une tradition qui se prêtait davantage a leurs croyances ?En tout cas, que ce soit chez les Égyptiens, les Grecs, les Romains et nos Ancêtre Celtes, le Solaire représentait ce qu'il y a de plus spirituel en matière de symbolique.On retrouve encore une fois ce symbole chez les Chrétiens, Jésus (esus?) est le corps incarné qui reçoit le Christ ( le Solaire) !!! Aujourd'hui on dirait l’énergie Christique !!

Mais qu'est elle donc cette énergie si ce n'est le symbole du Dieux Suprême ? Encore une fois on constate que partout on retrouve ce même schéma, celui du deux, homme et femme, yin et yang, de la matière; l'être humain ou tout ce qui est terrestre et de l'incarnation du Divin Solaire en celui-ci, comme un but a atteindre.

Ce que l'on redécouvre aujourd'hui à travers le new age, ou le bouddhisme, ou bien encore cette

nouvelle façon de concevoir le monde sous forme d’énergie et dont le but est d'accueillir l'Energie Divine par essence, est finalement un schéma vieux comme le monde dont nos Ancêtres Celtes mais surtout nos Druides, utilisaient déjà !!!

Alors oui, ces « très savants » n'avaient pas besoin d'un nombre incalculable de Dieux et Déesses Solaire, ils savaient en fait qu'il s agissait d'un principe, d'une connaissance universelle et qu'il fallait simplement l'appliquer et la rendre accessible au plus grand nombre, tout en conservantune espace sacré pour les initiés.

On peut donc constater combien cette tradition est aujourd'hui pleinement vivante, car elle s'est appuyé sur des principes qui sont Oh combien d'actualité, parce qu'issu de cette connaissance universelle et donc éternelle.

Ainsi, Les Dieux et Déesses Solaires sont la représentation du Divin incarné sur terre, que ce soit pour la Lumière, les récoltes, les Sources, la guerre, les arbres, tout ce qui vit et qui anime notre monde.En honorant ces Déités, on honore la vie et la Vie, on se relie au mondes d'en haut et d'en bas, on s'incarne dans notre temps terrestre avec pour objectif d'incarner la Lumière Solaire en pleine conscience.

Cela pourrait être le but de notre humanité, conscient ou inconscient ? Nous sommes issus du chaudron (Cosmos) du Dagda ( Dis pater) , le Solaire en étant pour nous la représentation la plus tangible, et nous devons aux travers de ces Dieux Solaire, honorer la Vie, et se souvenir de notre chemin depuis le commencement des temps jusqu'à la fin de notre « engagement » terrestre.

Gwinver le Rx Gwinver le Rx Gwinver le Rx Gwinver le Rx

Rencontres des Carnutes 2011Samain

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Sources images

Braises de pommier : http://foodintelligence.blogspot.com/2009_07_01_archive.html

Feu de bois : http://www.pixelvalley.com/forum/viewtopic.php?id=3878

Feu follet :http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Feu_de_bois.jpg

Nœud de poirier en feu : http://jardin-secret-jardin-public.over-blog.com/article-36596354.html

Taranis et Lugh en duo : http://www.p1q.eu/?article=fond-ecran-eclair

Bûche de Noël : http://mc-creations.mabulle.com/index.php/2007/12/24/108055-tradition-de-la-buche-de-noel

Etincelles : http://www.jeanbaptistehuynh.com/produit.php?ref=FEU-II&id_rubrique=20

Coeur : http://roseedujour.centerblog.net/rub-bougies-de-l-espoir-.html

Encens :http://www.remichapeaublanc.com/nepal/playliste-de-charlotte-le-calme-des-petites-bougies/

Mandala feu d’Orelys :http://mandala-orelys.eklablog.fr/accueil-c146524/7

Potier :http://www.campingqualite.com/fr/LieuAVisiter/Limousin/ECO-Musee-de-la-Tuilerie-de-Pouligny_l29.aspx

Feu de forgeron : http://www.lepost.fr/article/2010/12/30/2355228_les-incroyables-paysans-de-pierres.html

Article Dieffenthal :http://www.flickr.com/photos/oliv67/4376280063/

Gale du chêne : http://mtbaumard.canalblog.com/archives/2011/04/11/20865234.html

Soleil et amandier : http://zeschoupatasblog.blogspot.com/2010_05_01_archive.html Soleil :http://terresacree.org/soleil.html

Dragon : http://www.centerblog.net/image-blog/180679-6137319-dragon-en-feu-

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