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© S.A. IPM 2011. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Spécial Steve Jobs 12 pages JONATHAN MAK

Edition spéciale Steve Jobs

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Edition spéciale de la Dernière Heure - Steve Jobs

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Spécial Steve Jobs 12 pages

JONATHAN MAK

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Le fait Store Store Store Store

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Chapeau bas, l’iRtiste

h Steve Jobs,visionnaire de sonépoque et grandmanitou d’Apple, estparti à 56 ans, emportépar un cancer dupancréas. 56 ans, doncbien trop tôt. Maislargement suffisantpour changer lemonde. Plus d’une fois.

Aujourd’hui matin, Steve Jobs n’est plus là,et le monde avance toujours. Mais n’allezpas croire. Car depuis que Galilée a établique la Terreétait ronde, et qu’il est mortpour ça, le globe n’aura jamais autant res­semblé à une pomme que ce 5 octobre2011. Et quelque part, Jobs, à sa manière,est mort pour ça aussi. Sa vie, c’était Apple,et Apple le lui a bien rendu.

L’iMac ? C’est lui. Les iPod, iTunes, iPhone,iPad ? iDem. Steve Jobs était un “vision­naire”, comme l’a dit un certain BarackObama, plus promptement encore qu’iln’eut salué le génie d’un Michael Jackson,embrayant sur une twittosphère en émoi.Un putain de visionnaire, même. Ses idées

“Vous souvenir

que vous pouve

z mourir

est la meilleure

façon d’éviter d

e

penserque vou

s avez quelque

chose à

perdre”STEVE J

OBS, EN2005

One More Thing…6 h 39 dumat’, l’iPad tinte. Une fois. Deux fois. Trois fois. L’œil hagard, onheurte maladroitement la table de chevet. “Steve Jobs est mort”. Difficile d’iRoni­ser là­dessus, mais ce sont probablement les produits que Steve a tant rêvé denous mettre entre les mains qui ont relayé les premiers, à vitesse grand V, lanouvelle. Le reste est difficile à décrire. Un peu comme si vous persévériez avecune femme qui ne vous aime plus : vous savez que la rupture est la seule échap­patoire mais vous avez toujours envie d’y croire. Pareil avec Steve Jobs. Voussavez que la faucheuse rode mais, inconsciemment, repoussez le rendez­vous.Sauf qu’elle finit toujours par être diaboliquement ponctuelle et que Steve Jobsest bel et bien mort.Aussi cruciale soit son œuvre, aussi concret soit son impact dans nos poches,

oreilles, bureaux et quotidiens, gardons raison : il ne faut pas surestimer l’im­pact qu’a eu l’homme sur son ère. Jobs n’est pas Gandhi – même s’il fut un tempsoù il aurait adoré la comparaison. En revanche, Jobs est une iCône. À tort ou àraison. Ce n’est pas de la déférence, juste un constat. Des tee­shirts à son effigiese vendent comme des petits pains, les guignols l’adorent, sa BD et la biographiearrivent, le biopic est dans les cartons et, aujourd’hui, alors que la Pommesaigne, foncez sur le Net pour vous en rendre compte : le monde pleure. Uneprouesse, pour quelqu’un qui occupe la fonction de CEO, où il est tellement plussimple de se faire détester… La force de Steve Jobs n’était pas d’être le plus ins­truit des techniciens, ni le plus avant­gardiste des geeks. Simplement, il pensaitaux gens et à la manière dont ils préféreraient appréhender ses produits. Etmême s’il ne proposait pas quelque chose de beaucoup plus avancé que la con­currence, il avait toujours à portée de ses longilignes bras enfermés dans sonsweat col cheminée noir, un petit One More Thing qui ferait ladifférence. Certains appellent ça de l’esbroufe, d’autres du génie.C’est selon.On ne sait pas si Jobs a gagné son e­ticket pour un repas attablé

avec Edison, Newton et autres Bell et Boeing, dans l’iCloud imma­tériel qu’il vient de rejoindre. Mais Steve Jobs, s’il n’est pas l’inven­teur le plus influent de son époque, est probablement celui qui l’ale mieux compris. RIP.Alexis Carantonis

n’avaient pas de limites, si ce n’est celles despossibilités techniques de son ère, que sonvieux pote et co­fondateur d’Apple SteveWozniak (Steve two ou Woz, pour les inti­mes) n’avait de cesse de lui rappeler. Jobsfut le premier IT à se rendre compte que lamaîtrise du couple hardware­software étaitla clé de l’instauration d’un succès, le pre­mier à se rendre compte, aussi, que l’ordi­nateur voulait être perçu, par la société,comme un objet de design. Les autres fai­saient la course au gigahertz, Jobs pour­chassait la simplicité, l’épure.

Jobs avait 56 ans. Dans sa vie, il a gagnébeaucoup de batailles, y compris contre…Apple, lorsqu’il fut contraint de prendre la

porte en 1982 suite à une bisbille interne,avant de revenir au bercail et de faire re­monter la pente à la firme. Beaucoup de ba­tailles, sauf une, et peut­être la plus impor­tante : sa lutte contre une “tumeur neu­roendocrinienne des îlots de Langerhans”.Une saleté, pour parler bref, qui lui bouffe lepancréas depuis sept ans déjà. Une greffe dufoie en 2009, après un premier congé et uncancer de la prostate, et un sacré paquetd’abnégation n’y auront pas suffi. Elle l’aemporté durant la nuit dernière, où il a dit“Pomme­Q” pour de bon, entouré de safemme Laurene et de leurs trois enfants (entout, Jobs, en avait quatre).

C’était dans ses gênes, même s’il fut, plusjeune, dilettante et renégat : il a toujoursvoulu se montrer digne, à la hauteur de sonposte, du charisme et de la responsabilitéque lui prête Apple, en dépit de la maladie.Comme lors de ce WWDC 2006 de SanFrancisco, où il apparaît amaigri et secondépar trois personnes, pour honorer une desfameuses Keynote, conférence de pressed’Apple.

C’est le 25 août dernier, que le mondeprend conscience que Steve Jobs est con­damné. Date à laquelle il refile les clés d’Ap­ple à Tim Cook, nouveau CEO, et démis­sionne officiellement de ses fonctions à Cu­pertino. Quelques jours plus tard, le Webnous inflige dans les mirettes une photo,terrifiante, de notre homme. Amaigri à l’ex­trême, joues creusées, il ne tient presqueplus sur ses jambes. La suite était aussiécrite que le succès de l’iPhone en 2007.

Il n’y a pas beaucoup plus de 24 heuresentre la première keynote d’Apple sansSteve Jobs, annonçant un iPhone 4S quiaura déçu fans et marchés, et le décès de ce­lui dont l’ombre a plané, envahissante, auHall 4 du Campus d’Apple mardi. Comme siJobs ne l’avait pas digéré, comme s’il n’étaitplus aussi prêt à lutter, loin de ce qui l’ani­mait jusque­là. Le timing nous joue parfoisde drôles de tours. Chaque ligne d’arrivéeest le début d’une nouvelle course, et le suc­cesseur d’iPapy tourne la clé au volant d’unbolide qui pèse aujourd’hui 33 milliards dedollars, évalué comme deuxième capitalisa­tion boursière du monde.

Bien du courage, M. Cook, vous marchezdans les pas d’un mec qui a passé sa vie àchanger la nôtre. Plus que ça : d’une lé­gende, tout simplement.Alexis Carantonis

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Steve Jobs »

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Chapeau bas, l’iRtiste

One More Thing…6 h 39 dumat’, l’iPad tinte. Une fois. Deux fois. Trois fois. L’œil hagard, onheurte maladroitement la table de chevet. “Steve Jobs est mort”. Difficile d’iRoni­ser là­dessus, mais ce sont probablement les produits que Steve a tant rêvé denous mettre entre les mains qui ont relayé les premiers, à vitesse grand V, lanouvelle. Le reste est difficile à décrire. Un peu comme si vous persévériez avecune femme qui ne vous aime plus : vous savez que la rupture est la seule échap­patoire mais vous avez toujours envie d’y croire. Pareil avec Steve Jobs. Voussavez que la faucheuse rode mais, inconsciemment, repoussez le rendez­vous.Sauf qu’elle finit toujours par être diaboliquement ponctuelle et que Steve Jobsest bel et bien mort.Aussi cruciale soit son œuvre, aussi concret soit son impact dans nos poches,

oreilles, bureaux et quotidiens, gardons raison : il ne faut pas surestimer l’im­pact qu’a eu l’homme sur son ère. Jobs n’est pas Gandhi – même s’il fut un tempsoù il aurait adoré la comparaison. En revanche, Jobs est une iCône. À tort ou àraison. Ce n’est pas de la déférence, juste un constat. Des tee­shirts à son effigiese vendent comme des petits pains, les guignols l’adorent, sa BD et la biographiearrivent, le biopic est dans les cartons et, aujourd’hui, alors que la Pommesaigne, foncez sur le Net pour vous en rendre compte : le monde pleure. Uneprouesse, pour quelqu’un qui occupe la fonction de CEO, où il est tellement plussimple de se faire détester… La force de Steve Jobs n’était pas d’être le plus ins­truit des techniciens, ni le plus avant­gardiste des geeks. Simplement, il pensaitaux gens et à la manière dont ils préféreraient appréhender ses produits. Etmême s’il ne proposait pas quelque chose de beaucoup plus avancé que la con­currence, il avait toujours à portée de ses longilignes bras enfermés dans sonsweat col cheminée noir, un petit One More Thing qui ferait ladifférence. Certains appellent ça de l’esbroufe, d’autres du génie.C’est selon.On ne sait pas si Jobs a gagné son e­ticket pour un repas attablé

avec Edison, Newton et autres Bell et Boeing, dans l’iCloud imma­tériel qu’il vient de rejoindre. Mais Steve Jobs, s’il n’est pas l’inven­teur le plus influent de son époque, est probablement celui qui l’ale mieux compris. RIP.Alexis Carantonis

porte en 1982 suite à une bisbille interne,avant de revenir au bercail et de faire re­monter la pente à la firme. Beaucoup de ba­tailles, sauf une, et peut­être la plus impor­tante : sa lutte contre une “tumeur neu­roendocrinienne des îlots de Langerhans”.Une saleté, pour parler bref, qui lui bouffe lepancréas depuis sept ans déjà. Une greffe dufoie en 2009, après un premier congé et uncancer de la prostate, et un sacré paquetd’abnégation n’y auront pas suffi. Elle l’aemporté durant la nuit dernière, où il a dit“Pomme­Q” pour de bon, entouré de safemme Laurene et de leurs trois enfants (entout, Jobs, en avait quatre).

C’était dans ses gênes, même s’il fut, plusjeune, dilettante et renégat : il a toujoursvoulu se montrer digne, à la hauteur de sonposte, du charisme et de la responsabilitéque lui prête Apple, en dépit de la maladie.Comme lors de ce WWDC 2006 de SanFrancisco, où il apparaît amaigri et secondépar trois personnes, pour honorer une desfameuses Keynote, conférence de pressed’Apple.

C’est le 25 août dernier, que le mondeprend conscience que Steve Jobs est con­damné. Date à laquelle il refile les clés d’Ap­ple à Tim Cook, nouveau CEO, et démis­sionne officiellement de ses fonctions à Cu­pertino. Quelques jours plus tard, le Webnous inflige dans les mirettes une photo,terrifiante, de notre homme. Amaigri à l’ex­trême, joues creusées, il ne tient presqueplus sur ses jambes. La suite était aussiécrite que le succès de l’iPhone en 2007.

Il n’y a pas beaucoup plus de 24 heuresentre la première keynote d’Apple sansSteve Jobs, annonçant un iPhone 4S quiaura déçu fans et marchés, et le décès de ce­lui dont l’ombre a plané, envahissante, auHall 4 du Campus d’Apple mardi. Comme siJobs ne l’avait pas digéré, comme s’il n’étaitplus aussi prêt à lutter, loin de ce qui l’ani­mait jusque­là. Le timing nous joue parfoisde drôles de tours. Chaque ligne d’arrivéeest le début d’une nouvelle course, et le suc­cesseur d’iPapy tourne la clé au volant d’unbolide qui pèse aujourd’hui 33 milliards dedollars, évalué comme deuxième capitalisa­tion boursière du monde.

Bien du courage, M. Cook, vous marchezdans les pas d’un mec qui a passé sa vie àchanger la nôtre. Plus que ça : d’une lé­gende, tout simplement.Alexis Carantonis

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iTinéraire d’un enfant (pas) gâtéh Steve Jobs, l’adopté, le hippie,le renégat, le technicien,le concepteur, le marketeur

h Non, ce n’est pas du vent :Apple est né dans un garage

Il y a ceux qui poussent les portes, avec le front sinécessaire, puis ceux à qui on les ouvre, pompeu­sement et en souriant. Steve Jobs fait partie de lapremière catégorie. Déjà, tout le monde ne le saitpas, mais Steve Jobs fut, très tôt, adopté. Fils d’unemère américaine – Joanne Carole Schieble – etd’un père syrien – Abdulfattah Jandali, alors étu­diant en sciences politiques – Steven Paul Jobs estné à San Francisco en Californie, de parents… quine voulaient pas de lui. Trop jeunes, pas demoyens.Il est adopté une dizaine de jours après sa nais­sance par Paul et Clara Jobs, couple sans histoirelové à Mountain View en Californie. Cette vérité,cruciale dans la construction d’un être humain,Steve Jobs ne se la prendra en pleine face que bienplus tard. Un coup de massue d’autant plus sévèreque ses parents naturels garderont Mona, sa sœurcadette, mariée un temps à un scénariste desSimpson…

À l’école primaire, Steve est plutôt du genrecaïd, bombes à eau et boules puantes. À 10 ans, ilcommence à s’intéresser de près aux circuits élec­troniques et demande assidûment le tournevisde papa pour démonter les gadgets de l’époque. Iln’a pas encore le début d’un poil au menton qu’ildéniche dans le bottin le numéro de Bill Hewlett– oui, de Hewlett­Packard. Bingo ! Le jeune Stevedécroche un job d’étudiant d’assemblage de com­posants dans son entreprise, presté trois annéesplus tard.

N’allez toutefois pas croire : ado, Jobs est aux an­tipodes du cliché du nerd autiste. Au contraire : ils’envoie du Dylan dans les oreilles au moindretransistor croisé et réfléchit, déjà, énormément,sur le monde qui l’entoure. Son rêve n’est pastant, à 19 ans, de concevoir son premier ordina­teur, que de se rendre au Kumbh Mehla, plus grosrassemblement religieux du monde qui se tienttous les quatre ans en Inde, sur les bords duGange. Ses parents cèdent, et lui offrent le billetdu pèlerinage, en 1974. Il n’a pas 20 ans, ne ren­contre aucun successeur de Gandhi, mais le LSD,et le free mind spirit. En pleine visite de l’Hima­laya, Jobs se fait tondre par un Moine en signe depurification. C’est le côté ascète et hippie de Jobsqui naît : la culture orientale, la philosophie in­fluent sur lui et son mode de vie. La petite tisane,le régime végétalien, ce n’est pas du pipeau. Deretour aux States, il lâche l’école et, chaque di­

manche soir, parcourt à pied les dix kilomètresqui le séparent du temple Hare Krishna de Port­land pour obtenir un repas (végétarien) gratuit…

Entre­temps, Jobs a rencontré Steve Wozniak –dit Woz, ou Steve 2 – chez HP. Il deviendra sonpote de toujours et co­fondateur d’Apple. De qua­tre ans son aîné, Woz étale Jobs en maîtrise del’électronique et en bidouillage. On dira plus tardque Jobs était le concepteur, Wozniak le tourne­vis. Pas tout à fait faux. Jobs pousse Woz à aban­donner son poste chez HP alors que lui, qui vientjuste de commencer un boulot chez Atari, vend sacamionnette Volkswagen. En tout, les deux Stevemettent la royale somme de 1.820 dollars de côté.Suffisant pour se payer des microprocesseurs etse lancer dans ce qui restera à jamais le premierordinateur d’Apple, conçu dans le garage de papaet maman Jobs (ceci n’est pas une légende) : l’Ap­ple I et son désormais culte clavier en bois gravé àla main. Les compères en écoulent 150, à 666,66 $la pièce, la première année. L’iVenture commenceet les choses sérieuses aussi. Jobs a 21 ans.

Son look, 501 et baskets blanches, déroute lesinvestisseurs. Mais rien à faire, il lui faut des sous.Mike Markkula, un ex d’Intel, se laisse convaincreet signe le premier chèque (250.000 dollars) quipermet à Apple de se doter de ses propres bu­reaux, à Cupertino. S’ensuivirent ? La gloire (en1977, avec l’Apple II, qui intronise la couleur dansles ordis), de formidables avancées technologi­ques (la souris, c’est à Apple qu’on la doit – quoiqu’en dise IBM) et un titre de plus jeune million­naire du monde dans le tape­à­l’œil classementde Forbes, à 27 ans.

N’allez pas croire : comme toute épopée, la che­vauchée de Jobs l’a mis quelques fois le postérieurdans la boue. Comme en 1985, où John Sculley,un cadre de Pepsi­Cola que Jobs avait embauchéen 1982, pousse le conseil d’administration à vi­rer Steve de… sa propre entreprise. Mais mêmedans les cordes, l’homme garde du nez : il crée lasociété informatique NeXT et, surtout, rachètePixar en 1986, qu’il revendra des fortunes àDisney plus tard. Entre­temps, sans lui, Applesouffre. Il revient en 1995, en grande pompe, etshoote dans les fesses de l’informatique avecl’iMac, en 1997­1998, décomplexé et coloré dansun secteur où les machines sont très sobres. Jobsinvente l’ordinateur design. Plus tard, il sera l’undes premiers à mettre des centaines de morceauxdans nos poches (l’iPod), à populariser le smart­phone (l’iPhone, que les concurrents parvien­nent, enfin, à rattraper) et à instaurer le supportde la tablette tactile (l’iPad). Mais vous présenterces produits, sur lesquels vous avez peut­être ap­pris la triste nouvelle du jour, tient presque del’insulte.

C’est la plus belle victoire d’iPapy.

A.Ca.

c Épinglé

Parmi les 110 hommes les plus riches du monde

Steve Jobs a été classé 110 e fortune mondiale en cette année 2011. Son porte-feuille compte sept milliards de dollars. Il fut le plus jeune homme, en 1982, àentrer dans le classement des 400 personnalités les plus riches du monde. Safortune, Steve Jobs la laisse derrière lui à son épouse, Laurene Powell et ses quatreenfants. A commencer par l’aînée, 31 ans, Lisa Brennan-Jobs, née d’une précédenteunion avec Chris-Ann Brennan. Avec Laurene Powell, Steve Jobs a eu trois enfants,Reed, 20 ans, Erine Sienna, 16 ans et Eve, 13 ans.Via un communiqué , Laurene Powell et ses trois enfants, ont exprimé leur tristessece jeudi tout en demandant de respecteur leur intimité. “Steve s’est éteint paisible-ment aujourd’hui, entouré par les siens.En public, Steve était connu comme unvisionnaire ; en privé, il chérissait sa famille. Nous remercions les nombreusespersonnes qui ont prié et espéré pendant cette dernière année de maladie de Steve; un site Web sera mis en place pour ceux qui veulent partager leurs souvenirs etleurs hommages.Nous sommes reconnaissants du soutien et de la gentillesse deceux qui partagent nos sentiments pour Steve. Nous savons que beaucoup d’entrevous partageront notre douleur, mais nous vous demandons de bien vouloir respec-ter notre intimité pendant notre deuil”.

l vite dit ‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹

Pourquoi Apples’appelle AppleAlexis Carantonis

Ce n’est pas mentir que de l’écrire, nimême surestimer l’homme : Steve Jobsavait une conception non seulementidéologique de son métier, mais aussipoétique. L’origine du nom qui fut choisipour sa société en atteste.Quand ils l’ont adopté, à son très très

jeune âge, les Jobs s’étaient engagés à fairesuivre des études à Steve. Au Reed College,dans l’Oregon. Qui est une région crucialedans l’histoire d’Apple. C’est dans cetteécole qu’il se lie d’amitié avec Robert

Friedland, un gueulard plus vieux de cinqans, qui fera fortune par la suite dans lesmines au Venezuela. Toxic Bob, comme ilsera surnommé à la suite de l’explosiond’une de ses mines dans le Colorado,possède un verger dans l’Oregon. Appledoit son nom à ces après­midi d’automne,où Steve Jobs, dans cet endroit, évitescrupuleusement les bancs de cours. C’estl’ombre des pommiers qui lui inspire lachose : “si j’ai un jour ma propre société,ce sera Apple.” Parole tenue.

“Il y a beaucoup de choses dont je ne suis pas fier,

notamment la façon dont, à 23 ans, j’ai géré la situation

lorsque ma petite amie est tombée enceinte. Mais je n’ai

pas de cadavres dans le placard que j’essaie de cacher”. ”

STEVE JOBS, DANS LA BIOGRAPHIE AUTORISÉE À PARAÎTRE LE 2 NOVEMBRE

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iTinéraire d’un enfant (pas) gâté

c Épinglé

Parmi les 110 hommes les plus riches du monde

Steve Jobs a été classé 110 e fortune mondiale en cette année 2011. Son porte-feuille compte sept milliards de dollars. Il fut le plus jeune homme, en 1982, àentrer dans le classement des 400 personnalités les plus riches du monde. Safortune, Steve Jobs la laisse derrière lui à son épouse, Laurene Powell et ses quatreenfants. A commencer par l’aînée, 31 ans, Lisa Brennan-Jobs, née d’une précédenteunion avec Chris-Ann Brennan. Avec Laurene Powell, Steve Jobs a eu trois enfants,Reed, 20 ans, Erine Sienna, 16 ans et Eve, 13 ans.Via un communiqué , Laurene Powell et ses trois enfants, ont exprimé leur tristessece jeudi tout en demandant de respecteur leur intimité. “Steve s’est éteint paisible-ment aujourd’hui, entouré par les siens.En public, Steve était connu comme unvisionnaire ; en privé, il chérissait sa famille. Nous remercions les nombreusespersonnes qui ont prié et espéré pendant cette dernière année de maladie de Steve; un site Web sera mis en place pour ceux qui veulent partager leurs souvenirs etleurs hommages.Nous sommes reconnaissants du soutien et de la gentillesse deceux qui partagent nos sentiments pour Steve. Nous savons que beaucoup d’entrevous partageront notre douleur, mais nous vous demandons de bien vouloir respec-ter notre intimité pendant notre deuil”.

l vite dit ‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹‹

Pourquoi Apples’appelle AppleAlexis Carantonis

Ce n’est pas mentir que de l’écrire, nimême surestimer l’homme : Steve Jobsavait une conception non seulementidéologique de son métier, mais aussipoétique. L’origine du nom qui fut choisipour sa société en atteste.Quand ils l’ont adopté, à son très très

jeune âge, les Jobs s’étaient engagés à fairesuivre des études à Steve. Au Reed College,dans l’Oregon. Qui est une région crucialedans l’histoire d’Apple. C’est dans cetteécole qu’il se lie d’amitié avec Robert

Friedland, un gueulard plus vieux de cinqans, qui fera fortune par la suite dans lesmines au Venezuela. Toxic Bob, comme ilsera surnommé à la suite de l’explosiond’une de ses mines dans le Colorado,possède un verger dans l’Oregon. Appledoit son nom à ces après­midi d’automne,où Steve Jobs, dans cet endroit, évitescrupuleusement les bancs de cours. C’estl’ombre des pommiers qui lui inspire lachose : “si j’ai un jour ma propre société,ce sera Apple.” Parole tenue.

“Il y a beaucoup de choses dont je ne suis pas fier,

notamment la façon dont, à 23 ans, j’ai géré la situation

lorsque ma petite amie est tombée enceinte. Mais je n’ai

pas de cadavres dans le placard que j’essaie de cacher”. ”

STEVE JOBS, DANS LA BIOGRAPHIE AUTORISÉE À PARAÎTRE LE 2 NOVEMBRE

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Store Store Les fans pleurent Store Store

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Tous concernés,tous touchés

h Au­delà de la planètevirtuelle, des milliers de fansde Steve Jobs lui ont renduhommage devant lesboutiques Appel Storessituées aux quatre coins dumonde

Ceux qui dorment avec leur Iphone surla table de chevet ont sans doute été ré­veillés en pleine nuit par des alertes vir­tuelles annonçant la mort de Steve Jobs.La nouvelle a rapidement fait le tour desréseaux sociaux. Et, ce matin sur Face­book, les citations de Steve Jobs et lespommes ont nourri les statuts de mil­liers de facebookiens, aussi bien de Macaddict que de drogués à l’Iphone voire,plus simplement, d’internautes attristéspar la mort que les internautes s’accor­dent à qualifier de génie.

Au­delà de la toile, l’hommage mon­dial à Steve s’est traduit par des rassem­blements devant les apple stores auxquatre coins du monde. Outre les fleurs,bougies et petits mots, les fans sont allésjusqu’à déposer des pommes vertes de­vant les boutiques Appel et même… desIpod, Iphone et Ipad !

Des minutes de silence ont égalementété observées dans plusieurs magasinsApple mais aussi dans d’autres bouti­ques spécialisées en nouvelles techno­logies. Les fans ont tout de suite com­paré la mort de l’inventeur qu’ils vénè­rent tant à celle de l’icône de la pop,Michael Jackson.

Même les détenteurs d’Ipod, Iphoneou Ipad qui ignoraient jusqu’à ce matinqui était Steve Jobs ont, désormais, unepensée en tapant sur leur machine, pourcelui qui se cache derrière leurs bijouxtechnologique préféré. Parce que SteveJobs aura eu ce pouvoir de changer,qu’on le veuille ou non, le quotidien dechacun d’entre nous, sa mort aura mar­qué aux quatre coins de la terre, bienau­delà de la planète virtuelle.

Nawal Bensalem

EPA

Des pommes, forcément.Mais aussi des Iphones ouIpad ont été déposés aupied des Apple Stores parles fans du grand Steve.

“Tu nousmanqueras,Steve”

L’iPhone trône à l’horizontal entre deuxroses posées à même le trottoir, à unmètre de la porte d’une boutique Applede New York. Eclairé par une petitechandelle bleue, l’écran du téléphoneaffiche six mots : “We will miss you SteveJobs” (“Tu nous manqueras Steve Jobs”).

Dès qu’il a appris le décès mercredi ducofondateur de la marque à la pomme,Gregory Littley a accouru au AppleStore de Soho, dans le coeur de Manhat­tan. “J’ai vu sur Twitter qu’il était mort,mais j’étais sceptique parce qu’il n’y avaitrien sur Google News”, raconte ce trente­naire employé dans une start­up de cequartier branché. Avec son collègue etami, ils ont apporté des fleurs. Un hom­mage évident, explique­t­il : “Je ne com­prends pas qu’il n’y ait pas plus de gens quifassent cela, ce gars est une légende”. Auxbadauds et fans qui photographient cemini mausolée avec leurs BlackBerry, ilrépète : “Vous n’avez pas plutôt Insta­gram ?”, une célèbre application photode l’iPhone.

A l’intérieur, rien ne traduit toutefoisl’émotion suscitée par la mort, à 56 ans,de celui qui a révolutionné l’informati­que en érigeant depuis un garage de SanFrancisco un empire devenu l’une desplus grosses entreprises cotées aumonde, au coude à coude avec le pétro­lier ExxonMobil. Seuls les pages d’ac­cueil des ordinateurs Mac évoquent ledécès. Une photo en noir et blanc deSteve Jobs, accompagnée de la simplemention 1955­2011, ses années denaissance et de mort. C’est d’ailleurs enconsultant avec des clients le site del’entreprise, que les employés du maga­sin de Soho ont appris la nouvelle, décrit

Amaya, employée depuis un an.“Ca fait tout juste 20 minutes. Personne

ne nous l’a dit”, s’émeut la jeune fille, vê­tue d’un tee­shirt bleu, comme tous lesvendeurs et techniciens de ces magasinsdevenus, pour certains fans et autres“geeks”, un temple de la technologie.Gênée de briser les consignes de mu­tisme données par la direction de la so­ciété, elle confie : “C’est la fin d’une épo­que. Vraiment”. Avant de s’empresser derajouter : “Mais on a une super équipe à latête, j’ai confiance”.

Encore en tenue de sport, ScottBarsky, un étudiant new­yorkais, ré­sume : “C’est la plus grande entrepriseaméricaine, c’est fantastique ce qu’il a fait.Regardez !”, dit­il en désignant la vasteboutique au design épuré. “Mon collèguem’a appelé pour me le dire. Je n’y ai pascru, je croyais que c’était une blague…C’est tellement ironique”, lâche LamontDawson, venu passer des vacances àNew York avec ses trois enfants, safemme et ses beaux­parents. “On vientde la baie” de San Francisco, “pas loin deCupertino”, ville californienne où Applea établi son siège. “Nous sommes venusavecma femme pour acheter un iPad pourelle juste au moment où il est mort… çan’arrive qu’à moi ce genre de choses”, ex­plique cet employé de l’opérateur télé­phonique AT&T.

Devant la boutique de la 5e avenue, ausud de Central Park, des visiteurs ontégalement déposé deux gros bouquetsdevant les panneaux qui recouvrent lesparois du cube en verre bien connu destouristes, en rénovation. ”On était dansle quartier alors on est venus”, raconteArnaud van Soom, Belge de 22 ans pré­sent avec sept camarades de l’école d’ar­chitecture de l’Université Catholique deLouvain. “Mais on a été déçus qu’il n’y aitrien de spécial à l’intérieur, on auraitpensé qu’il y aurait une photo ou quelquechose d’autre…”

h A l’aube ce jeudi, les fanscommençaient déjà à affluerdevant les Apple Stores

“L’annonce de s

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celle dela mort

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sans luiautour,

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Les fans pleurent Store Store

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Tous concernés,tous touchés

EPA

“Tu nousmanqueras,Steve”

L’iPhone trône à l’horizontal entre deuxroses posées à même le trottoir, à unmètre de la porte d’une boutique Applede New York. Eclairé par une petitechandelle bleue, l’écran du téléphoneaffiche six mots : “We will miss you SteveJobs” (“Tu nous manqueras Steve Jobs”).

Dès qu’il a appris le décès mercredi ducofondateur de la marque à la pomme,Gregory Littley a accouru au AppleStore de Soho, dans le coeur de Manhat­tan. “J’ai vu sur Twitter qu’il était mort,mais j’étais sceptique parce qu’il n’y avaitrien sur Google News”, raconte ce trente­naire employé dans une start­up de cequartier branché. Avec son collègue etami, ils ont apporté des fleurs. Un hom­mage évident, explique­t­il : “Je ne com­prends pas qu’il n’y ait pas plus de gens quifassent cela, ce gars est une légende”. Auxbadauds et fans qui photographient cemini mausolée avec leurs BlackBerry, ilrépète : “Vous n’avez pas plutôt Insta­gram ?”, une célèbre application photode l’iPhone.

A l’intérieur, rien ne traduit toutefoisl’émotion suscitée par la mort, à 56 ans,de celui qui a révolutionné l’informati­que en érigeant depuis un garage de SanFrancisco un empire devenu l’une desplus grosses entreprises cotées aumonde, au coude à coude avec le pétro­lier ExxonMobil. Seuls les pages d’ac­cueil des ordinateurs Mac évoquent ledécès. Une photo en noir et blanc deSteve Jobs, accompagnée de la simplemention 1955­2011, ses années denaissance et de mort. C’est d’ailleurs enconsultant avec des clients le site del’entreprise, que les employés du maga­sin de Soho ont appris la nouvelle, décrit

Amaya, employée depuis un an.“Ca fait tout juste 20 minutes. Personne

ne nous l’a dit”, s’émeut la jeune fille, vê­tue d’un tee­shirt bleu, comme tous lesvendeurs et techniciens de ces magasinsdevenus, pour certains fans et autres“geeks”, un temple de la technologie.Gênée de briser les consignes de mu­tisme données par la direction de la so­ciété, elle confie : “C’est la fin d’une épo­que. Vraiment”. Avant de s’empresser derajouter : “Mais on a une super équipe à latête, j’ai confiance”.

Encore en tenue de sport, ScottBarsky, un étudiant new­yorkais, ré­sume : “C’est la plus grande entrepriseaméricaine, c’est fantastique ce qu’il a fait.Regardez !”, dit­il en désignant la vasteboutique au design épuré. “Mon collèguem’a appelé pour me le dire. Je n’y ai pascru, je croyais que c’était une blague…C’est tellement ironique”, lâche LamontDawson, venu passer des vacances àNew York avec ses trois enfants, safemme et ses beaux­parents. “On vientde la baie” de San Francisco, “pas loin deCupertino”, ville californienne où Applea établi son siège. “Nous sommes venusavecma femme pour acheter un iPad pourelle juste au moment où il est mort… çan’arrive qu’à moi ce genre de choses”, ex­plique cet employé de l’opérateur télé­phonique AT&T.

Devant la boutique de la 5e avenue, ausud de Central Park, des visiteurs ontégalement déposé deux gros bouquetsdevant les panneaux qui recouvrent lesparois du cube en verre bien connu destouristes, en rénovation. ”On était dansle quartier alors on est venus”, raconteArnaud van Soom, Belge de 22 ans pré­sent avec sept camarades de l’école d’ar­chitecture de l’Université Catholique deLouvain. “Mais on a été déçus qu’il n’y aitrien de spécial à l’intérieur, on auraitpensé qu’il y aurait une photo ou quelquechose d’autre…”

h A l’aube ce jeudi, les fanscommençaient déjà à affluerdevant les Apple Stores

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Store Store Store Apple, en chiffres Store

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30 années pommées,plus qu’il n’en fautpour changer le monde

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Réacs, Twitter, etc. Store

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“Steve Jobs était un génie, témoin de l’intelligence del’Amérique, qui a changé notre vision du monde. Ilétait l’un des plus grands inventeurs américains, assezcourageux pour penser différemment, assez audacieuxpour croire qu’il pouvait changer le monde, et asseztalentueux pour le faire.”Barack Obama

“Steve Jobs était le plus grand inventeur depuis ThomasEdison. Il a mis le monde à nos pieds”Steven Spielberg

“L’Amérique a perdu un génie dont on sesouviendra comme d’Edison etd’Einstein.”Michael Bloomberg,maire de New York

“C’est un peucomme quand JohnLennon est mort, ouJFK, ou peut-êtreMartin Luther King :c’est comme ungrand trou qu’onressent.”Steve Wozniak,cofondateur Apple

“La magie de Steveétait que lorsque lesautres acceptaientle statu quo, ilvoyait le véritablepotentiel des chosesqu’il touchait.”George Lucas

“Le monde voitrarement des gensqui ont une influenceaussi importante quecelle que Steve aeue. Ses effets seferont encoreressentir pendantplusieursgénérations.”Bill Gates

“Steve Jobs, pour moi le Gutenberg du21e siècle.”Laurent Wauquiez,ministre français de l’enseignementsupérieur et de la recherche

“Steve, merci d’avoirété un mentor et unami. Merci d’avoirmontré que ce qu’onconstruit peutchanger le monde.Tu me manqueras.”Mark Zuckerberg,sur sa page Facebook

“Steve Jobs étaitaussi inspiréqu’inspirant, ilrestera comme l’unedes grandes figuresde notre temps.”Nicolas Sarkozy

“Apple a perdu unvisionnaire, uncréateur de génie, etle monde, un êtrehumain hors ducommun.”Tim Cook,nouveau CEO d’Apple

“Steve Jobs a introduit de nombreux changementsrévolutionnaires dans le secteur des technologiesde l’information et était un grand entrepreneur.Son esprit novateur et ses succès remarquablesresteront dans les mémoires aux quatre coins dumonde.”G.S.Choi, CEO de Samsung Electronics (en dépit dela guerre que se livrent les deux entreprises)