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Edito Guadeloupe Martinique G u y a n e N°30 • Journal bimestriel • janvier / février • 2013 Nouvee année O ccasion d’échanger des vœux. S’il est encore temps, recevez les miens pour un monde plus juste, plus solidaire, plus respectueux de la vie. Nouvelle année. La dernière pour quelques uns. Ou l’avant dernière, qui sait ? Le vertige me saisit. Avec l’âge, on dirait que le temps s’accélère. Nouvel an passé, c’est le Carnaval, Pâques, on orga- nise déjà les va- cances d’été. Les années se succè- dent. Elles vont tourbillonner, c’est sûr. L’une sera la dernière. Me fera-t- elle peur ? Serai-je seul ? Une année qui est la dernière, il se peut que ce ne soit pas une mauvaise nouvelle pour celui dont la vie n’est que plaies ou absence. Qu’elle s’arrête cette souffrance ! Qu’il disparaisse ce vide ! N’a-t-elle pas de fin, cette route ? N’y a-t-il personne ? Sur la route d’Emmaüs, Jésus accom- pagne deux pèlerins. Ils sont dans la peine. Ils ressentent le vide de la dis- parition de Celui en qui ils mettaient tant d’espoir. Pourquoi vivre désor- mais? En leur donnant le sens de sa mort, en parta- geant son temps et son repas avec eux, il les remet en marche. Saurons-nous être des compagnons de route les uns pour les autres ? Sau- rons-nous panser les plaies, soulager la souffrance, être présence bienveillan- te, partager la joie de Dieu ? Saurons- nous remettre en route celui dont la vie n’est plus qu’absence de mort ? L’ambi- tion de ce cahier est de nous y aider. Jean-Dominique Laporte, paroissien de la Martinique

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E d i t o

G u a d e l o u p e

M a r t i n i q u eG u y a n e

N ° 3 0 • J o u r n a l b i m e s t r i e l • j a n v i e r / f é v r i e r • 2 0 1 3

Nouvelle annéeO ccasion d’échanger des vœux.

S’il est encore temps, recevez les miens pour un monde plus juste, plus

solidaire, plus respectueux de la vie.

Nouvelle année. La dernière pour quelques uns. Ou l’avant dernière, qui sait ? Le vertige me saisit. Avec l’âge, on dirait que le temps s’accélère. Nouvel an passé, c’est le Carnaval, Pâques, on orga-nise déjà les va-cances d’été. Les années se succè-dent. Elles vont tourbillonner, c’est sûr. L’une sera la dernière. Me fera-t-elle peur ? Serai-je seul ?

Une année qui est la dernière, il se peut que ce ne soit pas une mauvaise nouvelle pour celui dont la vie n’est que plaies ou absence. Qu’elle s’arrête cette souffrance ! Qu’il disparaisse ce vide ! N’a-t-elle pas de fin, cette route ? 

N’y a-t-il personne ?

Sur la route d’Emmaüs, Jésus accom-pagne deux pèlerins. Ils sont dans la peine. Ils ressentent le vide de la dis-parition de Celui en qui ils mettaient tant d’espoir. Pourquoi vivre désor-mais? En leur donnant le sens de sa

mort, en parta-geant son temps et son repas avec eux, il les remet en marche.

Saurons-nous être des compagnons de route les uns pour les autres ? Sau-

rons-nous panser les plaies, soulager la souffrance, être présence bienveillan-te, partager la joie de Dieu ? Saurons-nous remettre en route celui dont la vie n’est plus qu’absence de mort ? L’ambi-tion de ce cahier est de nous y aider.

Jean-Dominique Laporte, paroissien de la Martinique

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S o m m a i r e

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Ont participé à ce journal : Jean-Pierre Anzala, Stéphane Desmarais, Fanny Darviot, Michèle Doué, Sophie Ganter, JD Laporte, Frédéric Rognon, Tim Rose,

Photos : S. Desmarais, S. Ganter, S. RoseImprimé par nos soins.

PageS 3,4 ProteStantS au quotidien Accompagnement en f in de vie Présentat ion du f i lm "Yeux ouverts" de F. Chaudier

PageS 5,6 le PaySage religieux aux antilleS françaiSeS Les advent is tes Page 6 tourner leS PageS "Qu'allons nous faire de grand-mère", de B. leconte

PageS 7,8 grandeS figureS de la foi chrétienne Cicely Saunders

Page 9 leS aumonerieS de PriSonS chez nouS

cela S’eSt PaSSé…

PageS 10 à 12 la france danS le monde

PageS 13 à 15 ParoiSSe de guadelouPe

PageS 16 à 17 ParoiSSe de martinique

PageS 18,19 P a r o i S S e d e g u ya n e

" La sagesse des vieillards, c'est une grande erreur. Ce n'est pas plus sages qu'ils deviennent, c'est plus prudents."

Ernest Hemingway

Pensée

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Quel accompagnement pour les personnes âgées dépendantes ?Il n’est pas du tout certain que les pro-testants se démarquent de leurs contem-porains pour ce qui concerne la prise en charge des personnes âgées dépendantes. Comme pour bien d’autres questions de société, les membres des Eglises issues de

la Réforme du XVIe siècle ne font sans doute ni

plus ni mieux que les autres. Ou plus exactement, il est probable que la société française, pa-radoxalement,

s’est « protestan-tisée » au fil des an-

nées, et que l’attitude proprement réformée ne

tranche plus sur un comportement com-munément adopté, ou tout au moins visé à titre d’idéal.

Quel serait donc l’approche protestante vis-à-vis de nos aînés les plus vulnérables ? Le philosophe protestant Paul Ricœur l’a re-marquablement exposé (précisément com-me attitude éthique universelle, oublieuse de sa matrice évangélique) : elle se décline selon lui en deux versants, la sollicitude pour ce qui concerne les relations courtes, et la solidarité pour les relations longues. Que faut-il entendre par là ?

Dans les « relations courtes », les rela-tions interpersonnelles, de visage à visage,

la « sollicitude » consiste à être présent à l’autre. Accompagner une personne âgée dépendante, c’est passer du temps auprès d’elle, l’écouter, lui prendre la main, la soulager dans ses besoins, lui offrir le maximum de confort matériel et moral. L’écoute active est une attitude décisive dans cette posture : il s’agit d’aider l’autre à se raconter, à parler d’elle-même, à met-tre un peu d’ordre dans le chaos de sa vie, à se sentir vraiment entendue et comprise par une présence aimante et disponible. Paul Ricœur dit que cette « estime de l’autre » permet à l’autre de restaurer sa propre « estime de soi ». Et lorsque le grand âge rapproche de la fin de vie, être écouté en profondeur permet de rassembler tous ses souvenirs, tous ses sentiments, toutes ses espérances, pour les présenter à Dieu avant d’effectuer le grand passage.

Mais les relations courtes ne suffisent pas. Dans les « relations longues », les rap-ports institutionnels qui nous relient à des personnes dont nous ne verrons jamais le visage, la « solidarité » consiste à investir le champ politique pour que de nouvelles décisions améliorent institutionnellement la condition des personnes âgées dépen-dantes. Paul Ricœur insiste fortement sur ce lien étroit entre éthique et politique : c’est l’engagement public qui fait évoluer la société vers une situation plus solidaire. La recherche scientifique qui fait reculer la douleur, la valorisation des conditions de travail du personnel soignant, le main-tien et la progression de la qualité de la vie dans les établissements hospitaliers et les

ProteStantS au quotidienaccomPagnement en fin de Vie

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Frédéric Chaudier a tourné au sein de la Maison Médicale Jeanne Garnier dans le XVe arrondissement de Paris, pionnière en matière de soins palliatifs… En s'inscri-vant dans la période particulière de la fin de l'existence, le réalisateur regarde, écoute, accompagne les patients, les bénévoles, les équipes soignantes."Je veux raconter les histoires de toutes ces personnes, leur quotidien à Jeanne Garnier, leur passé en dehors.Transmettre à mon tour, et donner à voir ce qu’ils m’ont offert : comment affronter la mort qui frappe à leur porte.Au gré de mes rencontres et des témoigna-ges, mes certitudes vacillent, le doute m’en-vahit. Quelque chose émerge. De la beauté. C’est bien de cela qu’il s’agit. De beauté et d’humanité. L’émotion est là. Il est impossible de la for-cer. Elle surgit ainsi, tranchante ou douce. Parfois inattendue, parfois absente alors

qu’on la croit iné-luctable.Je veux aussi gar-der en tête le monde qui continue à tour-ner. La ville, la vie. Le chantier qui se construit en face de Jeanne Garnier. Des images de ma famille. Des métaphores du flux, du tourbillon, des traces de ski dans la neige... Ces temps seront autant d’inspira-tions avant de replonger en apnée dans le huis clos.D’un côté, lenteur et recherche de sens, de l’autre, bouillonnement de la vie et futilité parfois. Mon désir est de (ré)concilier ces deux mondes en racontant des histoires de transmission. De eux à moi, D’un père à son enfant. Sachant que je fus le fils, mais que je suis aussi le père de trois enfants.J’aimerais qu’il se dégage du film une ten-dresse, une sérénité, un bien-être inédit."

ProteStantS au quotidienaccomPagnement en fin de Vie

Les yeux ouverts : fiLm de frédéric chaudier 2010

maisons de retraite, tout cela relève de la sphère législative, et donc d’une volonté politique.

Telle est notre double responsabilité envers nos aînés dépendants : savoir prendre du temps pour les accompagner de manière clinique, en nous rendant disponibles pour être pleinement présents à l’autre, et déve-lopper la solidarité au sein de la société en nous engageant en faveur de choix politi-ques courageux. Les œuvres protestantes

s’investissent sur ces deux volets. Leur réussite et la dissémination de leur modèle ont eu tendance à diluer leur spécificité, et à faire de la sollicitude et de la solidarité un idéal largement partagé. Qui s’en plain-drait ? Les protestants peuvent néanmoins faire mémoire de leur vocation évangéli-que, et ressourcer leur engagement en re-tournant à sa source : la révélation bibli-que.

Frédéric Rognon

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le PaySage religieux aux antilleS françaiSe

La fonction du nom est de définir l’objet si-gnifié, ainsi le nom de l’Eglise Adventiste du Septième jour la définie parfaitement dans sa théologie. Le mot adventiste vient du latin Adventus qui signifie, manifesta-tion, "avènement", "venue" en référence au retour du Christ annoncée par le Seigneur lui-même. Le septième jour fait référence au sabbat juif, septième commandement du décalogue. Cette Eglise se détermine donc par l’at-tente et la proclamation du retour du Christ à la fin des temps et par l’observance du sabbat, le samedi comme jour consacré au Seigneur.

Le mouvement de "l’adventisme" fut lancé par un fermier de l’état de New York aux Etats-Unis, William Miller entre 1831 et 1844. Il étudia les prophéties du livre du prophète Daniel et du livre de l’Apocalyp-se. Il organise alors des groupes prophéti-ques qui se réunissent dans l’attente de la fin du monde et l’espérance du retour du Christ. Il va prédire la venue du Christ pour l’année 1843 puis 1844. Après l’échec de ces prédictions les membres de ces groupes seront chassés de leurs Eglises d’origine. Ce sont Joseph Bates et James White qui co-fondèrent l’Eglise en 1863. Ellen White épouse de James White influencera beau-coup l’Eglise par ses "visions prophéti-ques" et ses écrits.Les adventistes accordent une grande place aux vertus morales et œuvrent pour la ré-forme sanitaire qui fait partie de l’œuvre du salut. On comprendra que l’Eglise ad-ministre un système éducatif et un système

médical propre pour respecter ses croyan-ces. Aujourd’hui elle agit dans les œuvres humanitaires.

"En gros leurs croyances sont celles des baptistes conservateurs" (baptêmes des seuls adultes sur profession de foi, croyance en la Trinité, en la chute, en la Rédemption, infaillibilité de la Bible, la mort expiatoire et de substitution du Christ, la permanence de la Loi de Dieu… Bien sur le retour du Christ avant le millenium d’Apocalypse 20 et le jugement final) auxquelles ils ajoutent aujourd’hui 28 croyances fondamentales arrangées thématiquement en six groupes de doctrines et leur Manuel d’Eglise. Le Manuel d’Eglise prévoit toutes les activités des groupes locaux et offre des prescrip-tions pour les célébrations ou même l’aéra-tion des appartements. Les adventistes observent certains interdits alimentaires. Ils recommandent une nour-riture ovo-lacto-végétarienne et le respect des interdits alimentaires tels que prescrits par l’Ancien Testament. L’adventiste ne fume pas, ne boit pas de vin ou d’alcool, il ne consomme pas de boissons contenant de la théine ou de la caféine. Il estime que la bonne conduite en matière alimentaire garde en bonne santé pour faire du corps du croyant un temple du Saint Esprit. L’Eglise Adventiste du 7ème jour est une église qui s’est globalisée tout au long de son histoire. Elle se présente comme une Eglise mondiale. Elle est organisée en di-vers niveaux administratifs. A son sommet

e g l i S e a d V e n t i S t e d u S e P t i è m e j o u r

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se trouve une Conférence Générale qui en est la direction mondiale, à sa base se trou-ve un niveau administratif local (Unions-Fédération - Eglise locale). Dès 1913 elle s’est organisée en Divisions qui sont des branches administratives régionales de la Conférence Générale. Il y a treize divi-sions dans le monde. Les Eglises des An-tilles-Guyane sont rattachées à la Division Inter-Amérique. De fait elles ne sont pas membres de la FPF comme les églises de la métropole.

Les adventistes s’implantent à la Guadelou-pe puis à la Martinique respectivement en 1914 et 1919. Après une croissance rapide et importante jusqu’à la fin des années 80, les sociologues constatent une stagnation voire une diminution des effectifs des Egli-ses adventistes en Guadeloupe et en Marti-nique. Par exemple l’Eglise Adventiste de la Martinique enregistrera une diminution de 12% de ses effectifs en 1996 par rapport

à 1995. En Guadeloupe l’Eglise est entrée dans une phase de stagnation. Aujourd’hui elle compte 13000 membres en Martini-que et 10000 membres en Guadeloupe. Aux Antilles l’adventisme aura des parti-cularités liées à la culture d’implantation. L’Eglise se positionnera sur un axe de rup-ture. Rupture avec le catholicisme religion majoritaire qu’elle tiendra pour responsa-ble de la dégradation morale et sociétale. La clientèle adventiste viendra de l’Eglise catholique. Rupture avec le réseau symbolique tradi-tionnel tenu pour diabolique. La délivrance de la sorcellerie ambiante sera un axe de la prédication de l’Eglise Adventiste. La conversion donne accès à une nouvelle culture qui rejette totalement l’ancienne. De fait les forces magiques combattues sont renforcées dans le discours de l’Ad-ventiste.

Pasteur Jean-Pierre Anzala

le PaySage religieux aux antilleS françaiSe

Rosette, dont le véritable prénom est Françoise, a soixante-dix neuf ans et vit seule depuis la mort de Jules son époux. Elle a cinq enfants qu'elle ne voit que rarement, les repas de famille dégénèrent toujours en dispute. Ses seuls plaisirs sont l'entretien de son jardin et ses conversations avec Despature, un vieil enseignant vivant au village. Un jour, après avoir bu en sa compagnie une gorgée de wiskye, elle a le malheur d'en parler au téléphone à une de ses filles. Une chute dans un escalier peu de temps après convainc ses enfants qu'elle ne peut plus vivre seule. La question est alors posée : QU'ALLONS NOUS FAIRE DE GRAND-MERE ? de Bernard LeconteCommence alors pour la vieille dame le voyage au bout de la nuit...

Retrouvez A L' ECOUTE DES LIVRES chaque mercredi à 18h30 sur Radio Massabielle (97.8 Mhz et 101.8 Mhz)Françoise Roland et sur son blog alecoutedeslivres

qu'allonS nouS faire de grand-mere ? tourner leS PageS

te dans

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Cicely Saunders est née en juin 1918 dans la ville de Barnet en Angleterre. En 1938, elle est entrée à l’université avec l’intention d’étudier la politique, la philo-sophie et l’économie. Suite à la déclaration de guerre en 1939, elle a décidé de faire des études de médecine pour être infirmière. Pendant la deuxième guerre mondiale elle a travaillé dans un hôpital à Londres. Après la guerre elle passe un diplôme de travailleuse sociale et prend un poste dans un hôpital à Londres. Durant cette période, elle a eu une expérience de conversion et est devenue chrétienne. En 1948 elle tombe amoureuse d’un de ses patients, David Tasma. M. Tasma était un juif polonais qui avait échappé aux nazis et s’est réfugié en Angleterre. Malheureuse-ment, il a eu un cancer foudroyant et Cicely l’a accompagné pendant la phase terminale de sa maladie, jusqu'à sa mort.Elle a été très bouleversée par la maladie et la mort de son compagnon. Cela l’a amené à réfléchir sur le sens de l’accompagne-ment des personnes en fin de vie et elle a décidé d’y consacrer sa vie. Dans son tes-tament, David lui a légué 500 livres pour « ouvrir une fenêtre dans votre futur éta-blissement »Après la mort de David elle a repris ses études de médecine et est devenue mé-decin, chose rare pour les femmes à cette

époque. Pen-dant ses an-nées d’études elle travaille b é n é v o l e -ment dans un hôpital ac-cueillant des cancéreux et tuberculeux en fin de vie. C'est là qu'elle fait son véritable apprentissage. L'attitude de l'équipe, le niveau des soins infirmiers et le contrôle de la douleur y étaient très supé-rieurs à ce qu'elle avait pu voir auparavant. Cicely pouvait observer l'évolution des pa-tients ainsi soulagés, leur aptitude à faire un accomplissement de cette phase ultime de leur vie. Son regard de croyante recon-naissait en chacun d'eux un être à la valeur unique.Après ses études, elle prend un poste dans un hôpital catholique dirigé par les sœurs irlandaises. Elle y introduit les méthodes pour soulager la douleur et l’accompagne-ment social et spirituel.Ayant contrôlé les douleurs physiques, d’autres aspects de la douleur émergè-rent. Ainsi les équipes médicales ont été confrontées aux patients capables d’expri-

Cicely Saunders s'est dévouée toute sa vie auprès des malades, des personnes en fin de vie. Elle a œuvré pour leur mieux êtres et celui de leurs familles dans les derniers moments de vie, soulageant les uns et les autres de la douleur physique et psychologique.

grandeS figureS de la foi chrétienne

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grandeS figureS de la foi chrétienne

mer leurs émotions, leurs angoisses et leurs problèmes familiaux ou relationnels. A partir de cette réaction, et de bien d'autres du même type, Cicely forgea le concept, tout à fait central dans le Mouvement des Soins Palliatifs, de "douleur totale" (en anglais "Total Pain").Pendant ces années, Cicely dé-couvrit encore que le don de soi fait à ceux que l'on "accompagne" est à double sens. Dans le même temps, Ci-cely constatait com-bien il était difficile, pour les soignants, de prendre en charge les malades en phase terminale et les difficultés d’accepter la mort lorsque celle-ci devenait inéluctable. En 1959, elle prend une retraite spi-rituelle pour se ressourcer et réfléchir. Après sa retraite, elle écrit deux textes, intitulés The Need (Le besoin) et The Scheme (Le schéma). Ces deux textes ex-pliquent les besoins des patients en phase terminale, notamment ceux des personnes âgées, et les grandes lignes pour créer un hôpital de soins palliatifs. Motivée par les paroles du Psaumes 37 : Recommande ton sort à l'Éternel, Mets en lui ta confiance, et il agira, elle décide de faire tout pour ouvrir un centre de soin. Elle passe les prochaines années à travailler et à partager ses idées. En 1967, grâce à son travail acharné, elle réussit à ouvrir, Saint Christopher’s Hos-pice, le premier hôpital complètement dé-voué aux soins palliatifs. La philosophie de

Saint Christophers est basée sur les soins médicaux et un accompagnement social et spirituel des patients et leurs familles. Les familles ont eu, depuis le premier jour, accès à St Christopher. Elles sont encoura-gées à visiter leur malade, à amener les en-

fants et les animaux domestiques, à faire des promenades dans le parc, à

célébrer les anniversaires de naissance et de mariage

comme elles le feraient à la maison. Des salons, à chaque étage, facilitent ces rencontres.

Dés 1969, Saint Christo-pher's Hospice s'adjoignait

d’un service d'hospitalisation à domicile. Une des grandes convic-

tions de Saunders était que la plupart des patients souhaiteraient finir leurs jours chez eux, dans leur cadre familial et entou-rés des leurs. Ce même souci des familles devait amener la création, en 1971, d'un service de suivi de deuil mettant à dispo-

sition des familles endeuillés les béné-voles spécialement formés.

A partir des années 1970, le travail accom-pli par Cicely Saunders et ses collabora-teurs de St Christopher's Hospice acquérait une reconnaissance internationale et bien-tôt, sur son modèle, des centres de soins palliatifs se sont ouverts au Canada, aux USA et en France. Aujourd'hui c'est dans le monde entier que sont connus et pratiqués les soins palliatifs.Cicely Saunders est morte en 2005, à l’âge de 87 ans, à Saint Christopher’s Hospice.

Tim Rose

cicely SaunderS

« La grande découverte

des pionnières de l'accom-pagnement des personnes en

fin de vie … est que nous avons le pouvoir d'accepter de mourir. Et même de nous retrouver sereins

face à la plus tragique des certitudes.

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formation deS aumônierS ProteStant de PriSon deS antilleS-guyane

L’aumônerie Régionale protestante des prisons des Antilles Guyane s’est donnée pour objectif d’organiser au moins une session de formation par an sur chaque département. Tous les trois ans les trois aumôneries se réunissent pour une ses-sion commune. En 2012, le thème retenu pour la forma-tion était : "La prison : de l’incarcération à la réinsertion" et pour introduire le thème un long rappel sur l’histoire et l’organisa-tion de l’administration pénitentiaire. Il a été aussi question de la légitimité accordée par la loi à l’aumônerie d’intervenir dans cette institution. En effet les aumôniers souffrent sou-vent d’un manque de reconnaissance de la part du personnel pénitentiaire. Il leur faut donc avoir une connaissance des lois qui légitiment l’aumônerie pour interve-nir en prison, non selon le bon vouloir du personnel pénitentiaire mais selon la vo-lonté du législateur. Les sessions de formation étaient princi-palement axées sur la compréhension des aménagements de peine. Comprendre ce dispositif a pour but d’améliorer l’écou-te offerte aux détenus sur un sujet les concernant au premier chef. Cette écoute offerte sur des sujets connexes permet de mieux partager les préoccupations spiri-tuelles de la personne privée de liberté. Cependant l’aumônier doit se garder de se substituer aux services chargés l’inser-tion et la probation des détenus.La formation a successivement eu lieu en Guadeloupe en Martinique et en Guya-ne. Les responsables de notre partenaire

l’association Accolade Caraïbe, la direc-trice madame Eliane Reizo et le directeur adjoint monsieur Philippe Pasquier, ont remarquablement honoré la commande d’assurer ces formations avec un contenu de haut niveau, sur les trois départements. Un document de synthèse à été distribué à chaque participant. De nombreux temps forts ont agrémenté nos rencontres, nos re-pas fraternels et nos échanges d’expérien-ces et pastoraux. Merci à tous les participants et aux Egli-ses qui soutiennent notre action par leur prière. Pasteur Jean-Pierre

Anzala

Dernière rencontre en décembre 2012Eliane Reizo (Directeur d'Accolade Caraïbe en Guadeloupe) ; Cindy Desmarais (Aumônier Protestant de prison en Guyane) ; Tim Rose (Aumônier protestant de prison en Guadeloupe ); Jean-Pierre Anzala (Pasteur et Aumônier régional protestant de prison Antille-Guyane) ; Maurice Chou Kan Pio (Membre engagé de l'église evangélique de Guyane) ; Richard Khan (Pasteur et Aumônier protestant de prison en Guyane) ; Georges Quionquion (Pasteur et Aumônier protestant de prison en Martinique) ; Stéphane Desmarais (Pasteur et Aumônier protestant de prison en Guyane)

Richard Khan - Tim Rose - Georges Quionquion - Stéphane Desmarais - J.Pierre Anzala

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c e l a s ’ e s t p a s s é • • • F r a n c e d a n s l e m o n d e

La France entre en guerre seuleL’ennemi a été clairement désigné par l’Élysée, le Quai d’Orsay et le ministère de la Défense. La France lutte contre "le terro-risme". La situation semble en fait bien plus complexe. Les colonnes armées du nord du Mali, bombardées par l’armée française, regroupaient des gens aux profils et aux in-térêts politiques très différents. "La France devait bien entendu protéger Bamako et les populations civiles de la capitale malienne. Aujourd’hui, l’intervention militaire dure. La France veut éradiquer les mouvements djihadistes mais également restaurer l’uni-té territoriale du pays. Paris s’engage dans un conflit armé sans réellement entrevoir la complexité géopolitique de la région. Où allons-nous ?", s’interroge Jean-Yves Moisseron, chercheur à l’Institut de recher-che pour le développement, spécialiste de la région.

Les militaires français, lors des premiers accrochages, semblent avoir été surpris par la détermination et un certain niveau de professionnalisme de la part de leurs adversaires. La crainte d’une escalade mi-litaire est réelle. Plus de 2 500 soldats fran-çais doivent intervenir au Mali. Loin d’ab-diquer, les insurgés se sont encore emparés de plusieurs localités dans l’ouest du pays. "Le vocable “terroriste” est utile et il est souvent utilisé comme instrument de com-munication en temps de guerre. L’insurrec-

tion du nord du Mali regroupe bien entendu des groupes djihadistes comme Al Quaida au Maghreb islamique (Aqmi), son groupe dissident le Mujao ou Ansar Dine qui espè-rent instaurer la charia sur l’ensemble du pays. Le MNLA, mouvement national pour la libération de l’Azawad, s’inscrit dans la longue liste des mouvements militaires et politiques touaregs qui réclamaient l’indé-pendance du nord du Mali", indique Jean-Yves Moisseron.

Une région de rébellionsDepuis le début du XXe siècle, la région a connu différentes rébellions touaregs. Ces populations appartenant au groupe linguis-tique berbère refusent d’être dominées po-litiquement par les pouvoirs subsahariens de Bamako ou de Niamey.

La France, selon le chercheur, s’engage, peut-être à son corps défendant, dans un conflit entre Bamako et un mouvement indépendantiste. "Tous ces groupes, ces officines, abritaient des gens et des com-battants aux profils très divers. Aqmi est composé d’ancien djihadistes algériens de l’ex-GIA. Le MNLA compte d’anciennes milices touaregs engagées par Kadhafi lors de la guerre en Libye. L’intervention fran-çaise risque de souder davantage des grou-pes aux objectifs politiques relativement éloignés, estime Jean-Yves Moisseron. Paris aurait dû distinguer très clairement la question touareg et la lutte contre les grou-

maLi La France s’est engagée dans un conflit dans une région de l’Afrique aux connotations ethnopolitiques complexes. Au risque de l’enlisement.

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c e l a s ’ e s t p a s s é • • • F r a n c e d a n s l e m o n d e

pes djihadistes. Bamako n’a plus d’État. La légitimité démocratique du pouvoir de Bamako, au lendemain du coup d’État de l’armée le 21 mars 2012, est très contes-table. Paris, tout en protégeant la capitale malienne, aurait dû demander au pouvoir en place d’ouvrir un processus de négo-ciations politiques avec la mouvance indé-pendantiste du nord du pays. Les frontières ont été dessinées par l’ancienne puissance coloniale. Elles regroupent deux entités linguistiques très différentes. Le conflit s’inscrit dans une remise en cause de ces frontières postcoloniales."

Une intervention militaire est loin d’être un facteur de stabilité. L’armée malienne a été rapidement débordée lorsque les anciennes milices touaregs recrutées par Kadhafi en Libye sont rentrées au Sahel avec armes et bagages et ont cherché un employeur. Ces mercenaires, sans attache idéologique et bien entraînés, seraient au nombre de 3 000. "L’insurrection dans le Nord de mars 2012 est également une exportation du conflit libyen. L’intervention française ne risque-t-elle pas de disperser davantage ces mer-cenaires dans d’autres pays de la région ?", s’inquiète Jean-Yves Moisseron.

L’engagement militaire français illustre la continuité de la stratégie française en Afri-que, quelle que soit la couleur politique de l’exécutif en place, selon Survie, réseau qui dénonce les dérives de la Françafrique. "Chaque président nous fait le serment lors de son entrée en fonction que la France ne peut plus et ne doit plus jouer le rôle

de gendarme en Afrique. On constate ces dernières années que la France, avec les interventions au Tchad en 2008, en Libye et en Côte d’Ivoire en 2011 et aujourd’hui au Mali, tient à réaffirmer au contraire ce rôle de gendarme. La politique africaine du président de la République, malgré des en-gagements de campagne, ressemble beau-coup à celle de son prédécesseur", estime Daniel Dubreuil du collectif Survie.

François Hollande n’a pourtant pas cessé de répéter ces derniers mois que le conflit dans le nord du Mali ne pouvait être résolu que par l’envoi d’une force panafricaine. Le président socialiste avait refusé récem-ment toute forme d’ingérence militaire de la France dans les affaires centrafricaines et parlait d’époque révolue. Paris ne se mê-lerait plus des affaires intérieures des pays africains et ne "ferait" pas les régimes en place. Les choses sont en fait bien plus am-biguës. Les 580 soldats français position-nés à Bangui, en République centrafricai-ne, avaient de fait gêné la progression de l’insurrection contre le président Bozizé.

Ambiguïté françaiseMême ambiguïté au Mali ? "La résolution de l’ONU sur laquelle s’appuie la France pour légitimer son intervention possède en fait deux versions. L’une, écrite en anglais, stipule bien qu’une force africaine doit être mise en place. Elle demande également que des élections libres aient lieu à Bamako et prône l’ouverture d’un dialogue politique avec la rébellion touareg. La version fran-çaise, rédigée par la France, ne conditionne

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pas l’emploi de la force à l’envoi d’une force panafricaine et n’évoque pas la tenue d’élections libres au Mali", note Daniel Dubreuil.

"La poursuite et le développement de l’in-tervention militaire française constituent un soutien politique à l’actuel pouvoir en place à Bamako", analyse pour sa part Jean-Yves Moisseron. "Cette intervention a plusieurs objectifs. Elle doit protéger les mines d’uranium du nord du Niger. Elle permet également de maintenir et de don-ner une forme de crédibilité à la présence de soldats français dans la région. Les pre-mières forces employées étaient déjà pré-positionnées au Tchad et en Côte d’Ivoire. François Hollande n’a jamais réellement

essayé d’encourager la constitution d’une force panafricaine. Contrairement aux pays africains anglophones qui sont intervenus, notamment dans la corne de l’Afrique, les pays francophones n’arrivent pas à deve-nir autonomes militairement et politique-ment", souligne Daniel Dubreuil.

La France, selon Jean Yves Moisseron, s’engage aujourd’hui dans une aventure militaire aux conséquences difficilement calculables dans un pays de plus de 1,5 million de kilomètre carrés. Jusqu’où et jusqu’à quand la France doit-elle interve-nir ? La limite de ses capacités militaires l’empêchera-t-elle de s’engager davantage dans un conflit aussi complexe ?

Réforme 16 janvier 2013

« Notre angoisse est terrible »L’inquiétude vécue par Françoise Larribe était perceptible dans sa voix lundi, au té-léphone. Si cette amie du journal a refusé de répondre aux différents médias depuis l’annonce de l’offensive française au Mali, en dépit de fortes pressions, elle a voulu dire à Réforme « les douleurs vécues par les familles. Nous avons appris le démarrage des opérations militaires par la télévision et la radio. Nous n’avons pas été informés au préalable, quoi qu’ait pu dire le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. J’ai reçu un appel de notre contact à la cellule de crise vendredi soir, qui nous appelle quand il le peut. Nous vivons dans une peur croissante, avivée par la mort de l’otage en Somalie, même si je distingue bien les deux affaires. Mes pensées vont aux proches de Denis Allex. Quelles vont être les conséquences de cette opération sur les otages ? Nous avons exprimé notre opposition à cette offensive. J’ai reçu beaucoup de messa-ges de soutien, notamment de la part d’Areva. Notre angoisse est terrible ».

Propos recueillis par Nathalie Leenhardt Réforme 16 janvier 2013

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Du 24 au 27 novembre le secrétaire général du DEFAP, M. Christian Bonnet, et le responsa-ble des partenariats en Amérique Latine et les Caraïbes du Global Ministries, M. Felix Or-tiz-Cotto, sont venus en Guadeloupe pour une série de rencontres avec l’Eglise protestante re-formée de Guadeloupe et ses partenaires.

Le but de leur venue était de faire un bilan sur le travail de Tim Rose et de voir la faisabilité de le remplacer à la fin de son contrat en Gua-deloupe en juillet 2013. Tim a été missioné, à la demande des églises réformées aux Antilles, par Global Ministries et le DEFAP, en 2009. Pendant leur séjour, Felix et Christian ont pu rencontrer la direction de la Maison d’Arrêt de Basse-Terre, les membres de l’association Accolade Caraïbes, les aumôniers protestants

de prison et le conseil presbytéral de l’EPRG. Tous ont été d’accord pour que le travail social et paroissial entamé par Tim continue.

Global Ministries et le DEFAP décident de re-nouveler leur engagement pour soutenir le tra-vail social des églises aux Antilles et vont com-mencer à chercher une personne pour continuer le travail de Tim Rose en Guadeloupe après son départ.

V i e P a r o i S S i a l e d e g u a d e l o u P e

visite du defap et du GLobaL ministries

QuelQues nouvelles des actions de Men a lespwa

Tim Rose

la prison : A travers l’association, Michèle Doué intervient, depuis le mois de janvier, à la Maison d’Arrêt de Basse Terre pour animer un atelier d’écriture pour les détenus ayant des problèmes d’illettrisme.Pour clôturer la formation, leurs œuvres ont été rassemblées et imprimées dans un petit livret intitulé « Libres Paroles ».Vous pourrez télécharger le livret sur le site des églises protestantes réformées dans les caraïbes : http://protestants-caraibes.org/ (cliquez sur « Paroisse Gua-deloupe » puis « Association diaconale ») ou demander une copie à Tim Rose.

la Bergerie : Notre soutien financier à l’orphelinat « La Ber-gerie » à Port-au-Prince en Haïti continue. Récemment le pasteur Thimotée Elisé, de l’Eglise Unie d’Haïti, nous a envoyé une pho-to des enfants de l’orphelinat en nous remerciant pour cette aide essentielle.

Vous pourrez télécharger le livret sur le site des églises protestantes réformées Paroisse Gua-

») ou demander une copie à Tim Rose.

Libres

ParolesRecueil de textes

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V i e P a r o i S S i a l e d e g u a d e l o u P e

Un samedi de fête plein de joie, une joie joliment contente, une pause dans la frénésie de décembre, un temps convivial pour les paroissiens présents, une façon de se rappeler que Noël et l’arrivée merveilleuse d’un enfant est à nos portes… Nos chants accompagnés par le ka se sont envolés vers Marie et Jésus et Joseph n’a pas été en reste pour ameuter les voisins et les amis…Plaisir des retrouvailles, bavardages, repas délicieux, jeux des enfants tels des ballons gonflés à l’hélium dans le grand jardin d’une paroissienne. Détente et discussions, chacun a participé à sa manière à ce samedi de fête – les talents ont été nombreux depuis l’organisation de la journée en passant par le montage des tentes, la décoration, le service, les chants jusqu’à la vaisselle hélas obligatoire !Un moment fort fut nos « chanté nwel » rythmés par l’accom-pagnement d’un ka, nos voix sont montées avec plaisir et la nuit tombait déjà sur cet avant-goût de Noël.

Michèle Doué

animation chant et musique des enfants pendant Le cuLte du 23 décembretous très attentifs autour de maryse

un chanté nweL à sainte rose Le 15 décembre

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A la salle St Dominique à Petit Pérou

Les cultes ont lieu les 2èmes, 4èmes et 5ème

dimanche à 10h aux dates sui-vantes : - dimanche 13 janvier- dimanche 27 janvier- dimanche 10 février- dimanche 24 février- dimanche 10 mars

La chorale Elle n’a pas d’activité régulière pour le moment, mais s’organi-se pour des cultes particuliers. Il y a désormais chaque dimanche un temps de chant commun à partir de 09 h 40, avant le culte. C’est l’occa-sion d’apprendre de nou-veaux chants et des chants à plusieurs voix pour enrichir le chant de la communauté. Pensez à vous réserver ce moment.

L’école biblique et Eveil à la foiPendant le culte.

Catéchèse adosLe catéchisme a normalement lieu une fois par mois, le 2ème dimanche du mois de la manière suivante : participation au culte, repas en commun et "travail" jusqu’à 14h30.- dimanche 13 janvier- dimanche 24 févrierThèmes : "Baptême - Sainte Cène et un sens à ta vie"

Conseil presbytéralà 18h à la chapelle- jeudi 21 janvier- jeudi 28 janvier

Les études bibliques Secteur Basse-Terre Nord Petit-Pérou 17h30- lundi 14 janvier- lundi 25 février

Secteur Basse-Terre Sud 17h30- mardi 22 janvier- mardi 19 février

Service diaconie : Responsables Lydia Mondor 0590 82 96 87 et Ghislaine DumabinUne boîte aux lettres est mise à disposition à la fin des cultes pour y déposer vos dons et alimenter le fonds Jean-Pierre Barlet. L’objectif est de pouvoir venir en aide aux démunis.Pour les autres actions diaconales, c’est l’association Men a lèspwa qui conduit les projets.

a g e n d a g u a d e l o u P e

Bibliothèque : La liste à jour vous attend sur le site : http://www. protestants-caraibes.org

Veillée de Noël lundi 24 décembre

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V i e P a r o i S S i a l e m a r t i n i q u e

Veillée de Noël animée par

les enfants

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a g e n d a m a r t i n i q u e

Les cultes à Plateau Fabre :Ils ont lieu les 1er, 3er, 3er ème

et 5ème dimanches à 10 h aux dates suivantes- 6 janvier 2013- 20 janvier- 3 février- 17 février- 3 mars

Répétitions de chantsElles ont lieu tous les 3ème dimanches du mois à 9h40.C’est un moment important qui nous permet d’apprendre de nouveaux chants, mais aussi d’apprendre des voix et de préparer des chants pour enrichir notre louange.

Pour les enfants et les jeunes

L’école bibliqueElle concerne les enfants à partir de 6 ans. 9&10 février : week-end Ecole biblique. Sortie organisée en forêt

Le catéchismeIl a lieu normalement le samedi précédant le 3ème

dimanche du mois de 9h30à 11h30 à Plateau Fabre. Il concerne les enfants à partir de 11 ans. Samedi 19 janvierSamedi 16 févrierThème : " Baptême - Sainte Cène et un sens à ta vie "

Pour les jeunes et les adultes

Les études bibliques A 9h00 avant le culte. Prochaines rencontres : - 6 janvier- 3 février

Le pot fraternelComme vous le savez, la sortie du culte est l’occasion de se rencontrer autour d’un verre préparé par l’une des familles. Merci de vous inscrire auprès de la présidente. Ou directement sur le planning à la salle de culte.

Musiciens et choristes à la veillée de Noël.

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V i e P a r o i S S i a l e d e g u ya n e

2013 une année un peu spé-ciale pour l’Eglise Ré-

formée de Guyane ! En effet, beaucoup de changements cet-te année pour notre communauté : déjà un nouveau lieu de culte (l’ancien de-venait trop vétuste pour continuer à y célébrer notre Dieu en toute sécurité), il y aura aussi un changement de Pré-sident du Conseil presbytéral lors de notre prochaine AG, et puis comme chaque année des retours en métropole de quelques uns d’entre nous, heureu-sement compensée chaque été par l’ar-rivée de nouveaux paroissiens. Enfin le départ des pasteurs Calla et Desmarais l’été prochain, avec la prise de fonction de leurs remplaçants… Notre petite communauté s’étant bien étoffée ces dernières années, elle de-vrait (avec l’aide de Dieu) traverser brillamment tous ces nouveaux défis…

Restons donc unis et solidaires dans notre présence aux autres et dans la prière pour que chacune de ces étapes se passe au mieux… Et pour cette nouvelle année, gardons en mémoire ces quelques mots de l’apôtre Paul dans son épître aux Phi-lippiens : Réjouissez vous toujours dans le Sei-gneur, je le répète réjouissez-vous….Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos be-soins à Dieu par des prières et des sup-plications, avec des actions de grâce et la paix de Dieu…gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus Christ (Phil 4).

Stéphane Desmarais

Tim et Sophie ROSE de la paroisse de Guadeloupe remercient la famille Moua de la paroisse de Cacao pour leur accueil et pour leur avoir fait partager le culte dominical lors de leur visite en Guyane

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JANVIER FÉVRIERJANVIER FÉVRIER

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Culte tous les dimanches à 10h, à la chapelle Ste Thérèse à Montjoly

• Culte de Sainte Cène : 1er dimanche du mois

• Etudes bibliques pour les jeunes : avec les jeunes de la communauté Hmong : à l'église evangélique : 8, rue Vermont Polycarpe mercredi 16 à 18h30

• Conseil presbytéral : mercredi 16 à 19h45 chez la Présidente

• Partage biblique : dimanche 20 de 18h30 à 20h chez le pasteur (22, lot Pachéco)

• Café Théo : à 19h00 au café de la gare sur le thème : "la Bible est-elle la Parole de Dieu ?" lundi 28

Culte tous les dimanches à 10h, à la chapelle Ste Thérèse à Montjoly

• Culte de Sainte Cène : 1er dimanche du mois

• Conseil presbytéral : mercredi 6 à 19h30 chez Frédéric Roman

• Etudes bibliques pour les jeunes : avec les jeunes de la communauté Hmong : à l'église evangélique : 8, rue Vermont Polycarpe mecredi 13 à 18h30

• Partage biblique : dimanche 17 de 18h30 à 20h chez le pasteur (22, lot Pachéco)

• Assemblée générale de l'ERG : à l'issue du culte dimanche 24

a g e n d a d e g u ya n e

AGENDAAGENDA

Site de l'ERG : http://egliseprotestanteguyane.webs.com

• Repas de paroisse

Dimanche 3 mars après le culte

• Repas de paroisse

Dimanche 3 mars après le culte

A noter dès

maintenant

dans nos

agendas

Téléphones du pasteur Desmarais : 0694 27 35 65 / 0594 35 75 66Mail : [email protected]

Présidente du conseil : Aurore Martin-Coudert (0694 21 40 25)Mail : [email protected]

Trésorier : Frédéric Roman (0694 91 53 76)Res 1640 Rte Des Plages,11 lot Clos des Plages97354 REMIRE MONTJOLY

Aumônier protestant des armées : Dominique Calla (0694261005)

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EgliseProtestanteRéformée de Martinique

A d r e s s e s u t i l e s d e

G u a d e l o u p e

Présidente : Madame Marie-Laure ABINNETél port.: 06 90 49 81 55email : [email protected]

Lieu de culte :Chez les SœursSt DominiquePetit Pérou • Abymes

Trésorier : Thierry LIEB

Missionaire : Tim [email protected]

0690 64 14 09

Dons nominatifs : Chèques à l'ordre de :

Eglise Protestante Réformée de Guadeloupe • BP 2443 •

97085 Jarry Cedex •(Pensez aux dons mensuels)

A d r e s s e s u t i l e s d e

M a r t i n i q u e

Présidente : Madame Annette KECK-CATAYEE Tél : 0596 61 43 35Tél port. : 0696 84 85 46

Lieu de culte :rue Plateau Fabre97200 FORT DE FRANCE

Trésorier :Pierre AZEMARDLes Cyclades A3 App 522Rue des Cyclades • Didier97 200 FORT DE FRANCETél : 0596 50 32 81Tél port. : 0696 33 48 33

Vous pouvez aider finan-cièrement l’église. Vos dons ouvrent droit à déduction

fiscale. Ils peuvent être effectués par tout moyen ou par virement direct sur le

compte : BNP CLUNY 13088 09101

07026300036 50

A d r e s s e s u t i l e s d e

G u y a n e

Pasteur : Mr Stéphane Desmarais22, lotissement Pachéco

97300 CayenneTél. 0594 35 75 66Tél. 0694 27 35 65

email : [email protected]

Présidente : Madame Aurore COUDERT5 impasse de la Plantation97300 CayenneTél port. 0694 21 40 25email : [email protected]

Lieu de culte :Chapelle Sainte ThérèseRemire-Montjoly

Trésorier : Mr F. ROMAN Tél port. : 0690 91 53 761640 Rte Des Plages,11 lot Clos des Plages 97354 Remire Montjoly

L'Eglise ne vit que de vos dons.

Pour les dons nominatifs (ouvrant droit à déductions

fiscales) vous pouvez adresser vos chèques à l'ordre de :

"DEFAP- ERG".

Pasteur : Mr Jean-Pierre ANZALA Chemin de Boisvin - 97111 MORNE À L'EAU

Tél/Fax : 05 90 92 16 58 - Tél. Port. : 06 90 63 05 52email : [email protected]

Site : www.protestants-caraibes.org

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Eglise Réformée

de Guyane

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