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--“--.-CT.- EDITORIAL Paul Lafarguea L a pollution lice a la tres regrettable mesaventure de I’Erika et son cortege d’inter- rogations, quant aux risques encourus par les benevoles qui continuent d’oauvrer sur les totes souillees et les consequences sur la flore et la faune marines, ont per- mis de mesurer le niveau de preoccupation manifestee par la population, pour ce qui concerne le risque toxique. Cette recente prise de conscience est corroboree par I’exigence egalement nouvelle de transparence et de qualite dans le domaine alimentaire. Cependant, avant d’ouvrir dans de prochains numeros les colonnes de la Revue Francaise des Laboratoires aux problemes analytiques lies a I’environnement, il est apparu judicieux, au Conseil scientifique, de commencer par dresser un etat des lieux des principales conduites d’usage, souvent addictives, de diverses molecules psychotropes, et des patho- logies d’origine toxique auxquelles les biologistes sont frequemment confront& dans le cadre de leur activite professionnelle. Deux numeros successifs sont consacres a cette mise au point. Dans le premier, le present, sont tout d’abord regroupees les dernieres connaissances concernant ce qu’il est habitue1 de qualifier de drogues illicites et dont les principaux repre- sentants sont les amphetamines, le cannabis, la cocaine et les morphiniques. Si la consom- mation de ces substances ne va pas sans poser probleme en termes de securite rou- tiere notamment, d’autres psychotropes, prescrits et consommes de facon tout a fait legale, mais malheureusement abusive, jouent egalement un role majeur en accidentologie et peu- vent, tout autant, conduire aux memes situations d’abus et de dependance, avec des consequences identiques dans les domaines de la Sante et de la securite publiques. Les principales familles therapeutiques, que sont les benzodiazepines et les antidepresseurs, devaient done logiquement figurer dans ce numero. a President du Cornit scientifique de la Revue Franpaise des Laboratoires. Revue Franpise des Laboratoires, avrillmai 2000, No322 23

Éditorial

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EDITORIAL

Paul Lafarguea

L a pollution lice a la tres regrettable mesaventure de I’Erika et son cortege d’inter-

rogations, quant aux risques encourus par les benevoles qui continuent d’oauvrer

sur les totes souillees et les consequences sur la flore et la faune marines, ont per-

mis de mesurer le niveau de preoccupation manifestee par la population, pour ce qui

concerne le risque toxique.

Cette recente prise de conscience est corroboree par I’exigence egalement nouvelle de

transparence et de qualite dans le domaine alimentaire.

Cependant, avant d’ouvrir dans de prochains numeros les colonnes de la Revue Francaise

des Laboratoires aux problemes analytiques lies a I’environnement, il est apparu judicieux,

au Conseil scientifique, de commencer par dresser un etat des lieux des principales

conduites d’usage, souvent addictives, de diverses molecules psychotropes, et des patho-

logies d’origine toxique auxquelles les biologistes sont frequemment confront& dans le

cadre de leur activite professionnelle.

Deux numeros successifs sont consacres a cette mise au point.

Dans le premier, le present, sont tout d’abord regroupees les dernieres connaissances

concernant ce qu’il est habitue1 de qualifier de drogues illicites et dont les principaux repre-

sentants sont les amphetamines, le cannabis, la cocaine et les morphiniques. Si la consom-

mation de ces substances ne va pas sans poser probleme en termes de securite rou-

tiere notamment, d’autres psychotropes, prescrits et consommes de facon tout a fait legale,

mais malheureusement abusive, jouent egalement un role majeur en accidentologie et peu-

vent, tout autant, conduire aux memes situations d’abus et de dependance, avec des

consequences identiques dans les domaines de la Sante et de la securite publiques. Les

principales familles therapeutiques, que sont les benzodiazepines et les antidepresseurs,

devaient done logiquement figurer dans ce numero.

a President du Cornit scientifique de la Revue Franpaise des Laboratoires.

Revue Franpise des Laboratoires, avrillmai 2000, No 322 23

Une famille chimique, souvent ignoree dans les statistiques et les resultats des etudes

epidemiologiques consacrees aux intoxications aigues, est representee par les carbamates.

En effet, l’absence de methodes simples de recherche et d’identification de cette serie

medicamenteuse, sous forme de kits prets a I’emploi notamment, a pu laisser penser que

dans les tentatives d’autolyse, leur utilisation etait tombee en desuetude. Mais, chacun

sait qu’en toxicologic comme ailleurs, on ne trouve que ce que l’on cherche. Cette prise

de conscience a permis de montrer que les carbamates demeuraient toujours d’actua-

lite et devaient done figurer dans la liste des toxiques a rechercher en toxicologic analy-

tique d’urgence.

Quant aux glycols, responsables d’intoxications pouvant etre gravissimes et lourdes de

consequences, en particulier chez les enfants, ils permettent de faire la liaison avec les

alcools qui seront trait& dans le prochain numero, plus specifiquement consacre aux prin-

cipaux toxiques d’origine minerale et/au vegetale.

24 Revue Franpise des Laboratoires, avrillmai 2000, No322