EDUQUER ET INSTRUIRE A L'ARGUMENTATION LES ADO

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  • 8/18/2019 EDUQUER ET INSTRUIRE A L'ARGUMENTATION LES ADO

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      J.-Gr. Muzigwa KASHEMA Minimum d’un lexique :Enseignant et chercheur doctorant à l’Ulg.  PHILOSOPHIQUE ET SOCIO-CULTUREL=========================================================================================

    DOC. EUROCEBADAC- IDENT. NATIONAL N° 7/CDLF/13.957/S DIDACTIC DOC-N° DU DÉPÔT LEGAL 11.934/77,  AUPRES DE LA

    BIBLIOTHEQUE ROYAL BELGE /EDIT. EN JAN.-2016

    Doc. à distribuer gratu i tement à tout rhétoricien (classe terminale des humanités)

    1

    Enseignement secondaire ordinaireDOCUMENT ÉLABORÉ POUR PARTICIPER AU CONCOURS

    DU PRIX M. HAULOT EN BELGIQUE FRANCOPHONE 

    NOM : Date d’acquisition PRENOM :Classe et section : Paraphe du prof. 

    TABLEAUX SYNOPTIQUES ET FIGURES ASSOCIES

    A UN MINIMUM DU LEXIQUE ESSENTIEL

    (PHILOSOPHIQUE EXISTENTIEL ETSOCIO-CULTUREL)

    à comprendre et à maîtriser du Ier au IV degrés

    de l’Enseignement secondaire ordinaire

    Notes destinées aux élèves(Humanités : GENERALE-TRANSITION-QUALIFICATION ET PROFESSIONNELLE)

    Copy r ight  : Toute reproduction strictement réservée  

     Année académique 2013-2014.

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    TABLE DES MATIERES

    REMERCIEMENTS……………………………………………………………………..3

    CONTEXTE ET MOTIVATION……………………………………………………….5

    Ière

     PARTIE

    ARGUMENTER ET SYNTHESE DE NOS ACQUIS ANTERIEURS…………………………..6—40

    1/SYNTHESE DE NOS ACQUIS.……………..………………………………………41—68

    2/UN COURANT PHILOSOPHIQUE QUI MARQUE…………………………..69—75

    3/DES NOUVEAUX PARADIGMES……………………………………………..….76—118

    4/EXISTENTIALISME CROYANT POST MODERNE………………………...119--151

    5/RECENSION DE QLQ. PHILOSOPHES POST MODERNES………......152-204

    6/QUESTIONS ETHIQUES CONTEMPORAINES…………………………..205-208

    IIème

     PARTIE

    LEXIQUE/Vocabulaire……….…………………………………..……………………………209-368

    Note sur l’auteur ……………………………………………………..……

    370-370

    Bibliographie de l’auteur………..………………………..……………..371-371

    6/ VOS NOTES, REMARQUES ET OBSERVATIONS……………….……………………..372----

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    NOTE DE REMERCIEMENTS 

    Nous aimerions exprimer toute notre gratitude à l’ Autorité ainsi qu'aux Acteursde l'Enseignement provincial de la Communauté française, pour le cadre dans lequelnous évoluons qui a permis d’aller jusqu’au bout de ce travail.

    Nos remerciements vont aux collègues professeurs qui ont parcouru cedocument et qui, au vu de la qualité du travail produit, nous ont encouragé à lemettre à la disposition des cours philosophiques (cours des religions chrétiennes,musulmane et le cours de moral, aux II, III et IIIème degrés) dans l’enseignement secondairesupérieur ordinaire.

    Quant à la mise en œuvre proprement dite autant qu'au détail de la gestionquotidienne, quiconque s'est déjà engagé dans ce genre de réalisation comprendtoute la valeur des encouragements et de l'intérêt que les responsables et collèguesde l’établissement, où vous faites votre service, vous manifestent.

    En l'occurrence, ce sont les autorités scolaires de l’IPES de Hesbaye et deHerstal (2010-2013) que j'ai tiré l'assurance de l'utilité d'un tel travail pour unecontribution aux questionnements des jeunes et à la quête de sens quelque soit leurchoix philosophique au cours de leur scolarité.

    Nous tenons à associer aux remerciements les professeurs et chercheurs qui

    nous ont ouvert aux notions de philosophie, d’anthropologie culturelle, de théologie,de morale et de bioéthique, nous pensons plus spécialement aux professeurs etchargés des cours suivants : Vincent FLAMAND, Dominique MERTENS, AndréWARIN, Joël SPRONCK, Olivier WINDELS, Dominique COLLIN, Lambert WERS eten particulier, pour son cours en privé, le Chanoine professeur G. GATZWELER, del’Institut supérieur de Catéchisme et de Pastorale (ancien Grand séminaire duDiocèse de Liège) pendant les 8 ans de notre formation (au diaconat et en tant que futur professeur du cours philosophique de religion et de la morale qui en découle). 

    Enfin, aussi modeste que soit notre contribution à l'effort de tout enseignantsoucieux de l’avenir de la jeunesse, nous espérons être parvenu à lui donner, à

    travers ce document, une certaine rigueur et une lisibilité acceptables.Fait aux IPES de Hesbaye et de Herstal, 2010-2013

    Justin-Gratien Muzigwa KASHEMAPr. des Sciences et du Cours philosophique

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    CONTEXTE ET MOTIVATION

    L’enseignement des cours philosophiques (cours de Morale laïque, cours des

    religions chrétienne et islamique et de la morale qui s’en inspire ) trouverait probablement sa justification dans la phrase du philosophe français Rabelais (1494-

    1553) : « SCIENCE SANS CONSCIENCE N’EST QUE RUINE DE L’AME  ».

    Tout le monde reconnait, en effet, qu’il serait suicidaire de bourrer nos jeunes

    du savoir faire professionnel s’il n’existe dans leur parcours scolaire, des moments

    de halte pour UNE QUETE DE SENS, moment parfois privilégié pour SE

    REMETTRE EN QUESTION eu égard aux choix que peut faire l’adolescent et/ou le jeune adulte de l’Enseignement secondaire supérieur. Les cours philosophiques ont

    donc, entre autres objectifs l'acquisition de compétences dont celle de faire prendre

    conscience de leur responsabilité à nos élèves, celle de les amener à savoir

    sauvegarder des valeurs républicaines et humanitaires.

    D’ ailleurs, pour certains philosophes contemporains, plus l'homme a

    conscience de ce qu'il fait, de ce qu'il est, plus il aura une grandeur d'âme. La

    conscience, commence ainsi d'abord dans les actes de tous les jours. C'est avec

    elle que l'homme grandit, et que le monde peut devenir meilleur.

    La conscience, c'est aussi savoir se remettre en question, car sans elle, c'est

    la "ruine" de notre âme, de notre humanité." (Marcel de Grenoble, ce 02 janvier

    2013). Dans le même sens, rappelons que certains textes bibliques ne sont pas

    aussi obsolètes qu’on le croirait car, il est écrit :«Quand j 'aurais la sc ience de to us les

    my stères et toute la conn aissance, si je n'ai pas l 'amou r, je ne suis r ien. » (1,Corinthiens 13:2)

    Les cours philosophiques ont, par ailleurs,  pour rôle d’éveiller cette

    conscience, de la nourrir et de la faire grandir avec l’âge. Voilà pourquoi à chaque

    degré correspond des thématiques ou des questionnements philosophiques

    spécifiques.

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     Après 34 ans d’ enseignement des Sciences, du cours philosophique, la

    religion catholique et de la bioéthique (au supérieur et au secondaire supérieur),

    nous nous sommes sentis interpellés, au vu des difficultés qu’éprouvent nos élèves à

    comprendre certains contours philosophiques. En cherchant à comprendre à quoi

    ces difficultés pouvaient être dues, nous avons fait l'hypothèse que celles-ci

     pouvaient probablement dériver de leur insuffisance du vocabulaire et singulièrement

    de la méconnaissance d'un certain nombre de concepts liés aux compétences

    transversales.

    Voilà donc d'où nous est venu l'idée de ce petit lexique élaboré dans le seul

    espoir de faciliter, un jour, l’acquisition de cette compétence et ouvrir ainsi des

    nouveaux horizons à nos jeunes qui sont appelés à grandir et à évoluer dans une

     pluralité éthique.

    Ce qu'en vérité avoir un métier c’est bon, mais sav oir vivre en plus, en

    harmonie avec les autres, c'est encore mieux.car, on ne devrait jamais oublier que

    ''savoir faire et savoir vivre constituent le binôme inséparable d'une vie, pour ainsi

    dire, tranquille''

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    Ière PARTIE

    I- POURQUOI ET COMMENT ARGUMENTERDANS UNE DISSERTATION CERTIFICATIVE

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    Quelle importance accordéeà l’argumentation et à la dissertation ?

    Dans le cours philosophique, de religion catholique, s’il y a unetradition qui a été sauvegardée de cette volonté élitiste qui jadis lacaractérisait, c’est le maintien de DISSERTATION CERTIFICATIVE(comme évaluation certificative) qu’on attend d’un élève de IIIèmedegré, sur base de questionnements que suscitent certains parcours telsque « Construire une argumentation éthique », « Questions de fin devie » , « Comprendre pour combattre l’homophobie » etc… 

     Au terme des humanités secondaires supérieures, dans cetteformation philosophique, l’élève aura disserté au moins 3 fois sur lesquestions relatives à la quête de sens.

    1.1.- QUELQUES POINTS CLES POUR ARGUMENTER 

    Pour négocier, ce qui compte, c'est de savoir argumenter. Ce test devrait vous aiderà voir clair dans la démarche que vous pouvez adopter.

    Cochez la réponse A , B  ou C que vous avez choisie pour chaque question. Enfin d'opération, reportez-vous à la grille qui vous est proposée pour estimer votrescore.

    1) Argumenter, pour vous, c'est : 

     A) ð Convaincre ;

    B) ð Apporter des éléments pour permettre à la discussion d'aboutir

    C) ð Se donner des atouts majeurs afin de ne pas se laisser piéger .

    2) De quoi dépendent surtout, à votre avis, la portée et l'efficacité d'une

    argumentation ? 

     A) ð De la solidité du message

    B) ð De la façon et du moment de sa mise en place

    C) ð De la multiplicité des arguments.

    3) Quelle est la base de votre méthode ? 

     A) ð  Adapter vos interventions en fonction des réactions de l’interlocuteur  

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    B) ð Préparer minutieusement votre dossier à l'avance.

    C) ð Utiliser les arguments de l'adversaire pour tenter de faire pencher la balance

    de votre côté

    4) Au cours de la discussion, comment faites-vous ? 

     A) ð Vous apportez rapidement le plus d'arguments possible.

    B) ð Vous répondez aux arguments d'en face.

    C) ð Vous commencez par laisser venir l'interlocuteur en ménageant vos propres

    arguments.

    5) Face à la contradiction, quelle est, pour vous, l'attitude la plus efficace ? 

     A) ð  Ne pas répondre. point par point aux arguments qui vous sont opposés.

    B) ð Répondre du tac au tac.

    C) ð Signaler aimablement mais fermement que chacun peut avoir une vision

    différente des problèmes, et poursuivre votre intervention.

    6) Que faites-vous quand vous vous sentez en position favorable ? 

     A) ð Vous exploitez à fond votre succès pour l'emporter définitivement.

    B) ð Vous vous arrangez pour stopper l'échange afin de conserver cette position

    favorab1e.

    C) ð Vous savez que vous avez marqué des points et que l'interlocuteur ne

    l'oubliera pas; vous décidez de voir venir en le laissant s'exprimer.

    7) Quelle démarche adoptez-vous en face de plusieurs partenaires ? 

     A) ð Vous concentrez vos efforts sur le leader. ,

    B) ð Vous les concentrez sur ceux qui vous paraissent les plus favorables pourcontourner et isoler le leader.

    C) ð Vous les concentrez sur ceux qui vous paraissent les plus favorables pour

    contourner et isoler le leader.

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    8) Comment réagissez-vous face à un interlocuteur qui, dès le départ, affirmequ’il ne changera pas de position et vous met au défi de vous laisser vous -même convaincre ?  A) ð Vous répliquez: "Nous verrons bien qui aura raison". 

    B) ð Vous testez l'aptitude de l'interlocuteur à trouver un arrangement sur un point

    de pure forme.

    C) ð Vous, proposez un .autre ordre du jour -et vous vérifiez qu'il s'y intéresse.

    9) Que faites-vous si l'on vous objecte un chiffre ou une affirmation

    manifestement inexacts ? 

     A) ð Vous avez tendance à laisser votre interlocuteur s'engager dans ses

    affirmations afin de mieux pouvoir le contrer.

    B) ð Vous lui conseillez de bien réfléchir avant d'être aussi catégorique, puis vous

    poursuivez votre argumentation.

    C) ð Vous intervenez pour rectifier immédiatement et vous tirez parti de votre

    avantage.

    10) Quand la discussion piétine et s'enlise, comment réagissez-vous ? 

     A) ð Vous proposez un compromis se soldant par une concession de votre part sur

    un point secondaire afin de créer un précédent favorable, mais sans lâcher

    prise sur l'essentiel.

    B) ð Vous lancez un ultimatum afin de cerner les limites de l'interlocuteur et

    attendre sa réaction.

    C) ð Vous proposez la tactique du "donnant-donnant" : "Si vous faites un effort sur

    X (aspect essentiel pour vous), alors je serai disposé à reconsidérer ma

    position sur y (aspect essentiel pour lui)".

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    Cotation des réponses: Chaque réponse A, B ou C vous donne 3,1, ou 0.

    Calculez votre total en points, en fonction de la grille ci-contre :'

    Réponses aux questions A  B  C 

    N°1  1  3  0 N°2  3  1  0 N°3  1  3  0 N°4  0  1  3 N°5  3  1  0 N°6  1  0  3 N°7  1  0  3 N°8  0  3  1 N°9  0  3  1 N°10  3  1  0 

    TOTAL 

    Le score :- De 23 à 30 points: vous êtes un négociateur expérimenté efficace ;

    - De 14 à 22 points: vous êtes un bon négociateur, mais il faut mettre en valeur votrevolonté d'aboutir. Cherchez à vous perfectionner dans cet art ;

    - De 6 à 13 points: vous avez de l'autorité mais manquez de souplesse etd'objectivité vis-à-vis de vos partenaires. Vous ne négociez pas assez, malgré votreaptitude au dialogue ;

    - Moins de 6 points: vous avez le souci de l'efficacité, une autorité ferme mais vousne faites pas participer vos interlocuteurs. C'est très risqué aujourd'hui !

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    1-2.-POURQUOI ET COMMENT PLANCHER SUR UNEDISSERTATION CERTIFICATIVE

    INITIATION AL’ARGUMENTATION  ET A

    LA DISSERTATION CERTIFICATIVE 

    (III ème et IV ème  degrés de l’Enseignement secondaire ordinaire) 

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    DISSERTER, C’EST DISCUTER AVEC SOI-MOI, C’ESTARGUMENTER DANS UNE LOGIQUE COHERENTE, C’EST FAIRE

    PREUVE D’UNE CERTAINE MATURITE DANS L’APPROCHE 

    D’UNE QUESTION DE SENS1-DEFINIR UNE DISSERTATION

    La dissertation est un texte indépendant centré sur sa propreproblématique et qui vise à exposer l'ensemble des faits  et desarguments  en faveur d'une conclusion précise sur une questionspécifique.

    - Toute dissertation explique quels sont les éléments pertinents quinous informent sur la question, avance une hypothèse pourrépondre à cette question, développe une argumentation en faveurde celle-ci et critique les contre-arguments ou les contre-théoriesqui s'opposent à cette solution.

    - La dissertation est un texte fortement raisonné à visée objectivequi apporte une réponse précise à une question précise sur unthème donné. 

    La dissertation requiert fidélité aux faits, aux idées, aux preuves et unelogique rigoureuse (Tremblay, 1994)

    2- A QUOI SERT UNE DISSERTATION

    2.1.- C’est une rédaction + (c’est-à-dire qu’elle est plus qu’une simple

    rédaction)

    2.2.- A appréhender toute question de la vie dans une logique

    cohérente ;

    2.3.- A mieux rédiger (son épreuve finale, son travail de fin d’études, sa

    mémoire de master, ses découvertes et sa thèse de doctorat)

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    2.4.-  A mieux défendre son client au cours d’une plaidoirie d’un avocat

    au tribunal ;

    2.5.- A être cohérent dans tout débat, dans une discussion, au coursd’une conférence (car la démarche d’une dissertation nous aide à mieuxagencer, à mieux élaborer nos arguments et notre raisonnement de vientcohérent et donc logique) ;

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    3-Domaines de la vie pratiq ue où elle est indis pens able ?

    Elle est utilisée en :

    - en droit  (quand un avocat prépare la défense de sonclient : il disserte) ;

    - en travail social (lorsqu’il faut argumenter sur l’état sur unassujetti, un dépendant, une personne en situationdifficile) ;

    - dans l’enquête policière (l’inspecteur de la police judiciaire remplit une fiche mais

    - elle doit être accompagnée d’un rapport qui décrit dansune logique cohérente «ARGUMENTATION»dissertative

    qui donne des détails sur le forfait ou l’incident). Ceci,enfin que le juge soit mieux informé )

    - en soins infirmiers (lorsqu’il faut dresser ou présenter unrapport sur l’état ou l’évolution du malade ou lorsqu’onprésente un état de lieu pour un diagnostic infirmiercomplet, impartial et universel);

    - en économie  (défendre son budget face au public ou àl’organisme bailleur des fonds) ;

    - en politique (lors qu’un élu doit présenter et/ou défendre

    son projet de société ou son programme politique) ;- en travail de fin d’étude (mémoire, thèse) ;- en publication (écrire son livre ou proposer un article à un

     journal pour être publier) ;- Description d’un phénomène : (ex. la pollution, la

    drogue, les bouchons, la violence et le terrorisme àl’époque contemporaine) ;

    - en critique littéraire (pour élaborer une critiqueconvaincante, il est nécessaire de le faire dans la règle de

    l’art) ; - en analyse historico-critique (très utilisée dans l’étudedes événements historiques, une démarche dissertativeépuise mieux) ;

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    SUR QUOI EST-CE QU’ON PEUT DISSERTER ?

    SELON LE TYPE DE SUJET, ON PEUT DISTINGUER 3 TYPES DE DISSERTATION

    UN SUJET, PHRASE PHILOSOPHIQUE (1), UN SUJET RELATIF A CERTAINES REALITES ET/OUVERITES QUI FONT REFLECHIR OU DES AFFIRMATIONS (ADAGES, PROVERBES ET EXPRESSIONS) DE

    LA VIE COURANTE (2) ET ENFIN, UN SUJET RELATIF A DES CONCEPTS PHILOSOPHIQUES (3) 

    Ier TYPE DE DISSERTATION CERTIFICATIVE

    Cas des sujets portant sur des phrases philosophiques et/ou dequestionnement : EX. Mourir n’est rien, mais vire dans la honte, c’est mourir chaque jour !  

    CHOIX DIVERS

    1.- QUAND ON EST VISIBLE, VOTRE COMPORTEMENT EST PLUSQUEPREVISIBLE ;

    2-TROP D’EFFETS TUENT LE FAIT 

    3- SE PREPARER A L’inattendu et être prêt à l’improbable. 

    4- « Ce n’est pas parce que nous avons peur que nous n’osons pas ; c’est parce quenous n’osons pas que nous avons peur »… « le péril s’évanouit quand ose leregarder ». (Chateaubriand)

    5- "Les grands ne sont grands que parce que nous sommes à genoux: levons-nous"  ( Pierre Victurnien Vergniaud)

    6-L’utopie d’hier sont des réalités d’aujourd’hui (Victor HUGO) 

    7-Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent" Ps 85,11

    8-La religion c’est l’opium du peuple (Karl MARX) 

    9-Mes actes ont l’air de n’avoir aucun sens. Parions avec Dieu. Dieu existe, j’ai tout àgagner car ma vie a un sens ; Dieu n’existe pas, je n’ai rien à perdre car si ma vie n’apas de sens, c’est Dieu qui n’a pas voulu que mes actes soient utiles (pari deBLAISE Pascal ).

    10- L’enfer c’est les autres (Jean Paul Sartre) 

    11- Dieu n’existe que dans l’imaginaire de l’homme (F. Nietzsche) 

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    12- Dieu créa l’homme à son image et l’homme le lui rend bien (Voltaire) 

    13- Rend à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu (J. Christ)

    14- L’illusion consisterait à croire qu’une religion établie, stable dans ses formes, qui

    fait l’objet d’un consensus social, qui marque les mœurs et les lois d’une société,comme l’a fait pendant des siècles le christianisme, qu’une telle religion, qu’un telétat du christianisme signifierait à coup sûr une foi très vivante de tous ses membres(J.P. MENSIOR, Chemins d’humanisation, Novalis, 1998).

    15- La mort de tout individu me diminue. Les évidences se transforment en question,en doute et parfois même en illusions (John GLAN)

    16- Un des paradoxes de notre époque serait que loin de réduire le champ del’ignorance, le développement de la science l’élargit indéfiniment (J.-Gr. MUZIGWA)

    17- Etre mourir, renaître encore et progresser sans cesse telle est la loi (A.KARDEC). Quelle analogie avec un des messages chrétiens !

    18- Le monde est un village planétaire de solidarité, un village global (L.MASEGETA).

    19- Each gun that is made, every warship launched, every rocket fired signifies, inthe final sense, a theft from those who hunger and are not fed and those who arecold and are not clothed ( Dwight D. Eisenhower)

    20- « Renoncer à la désobéissance civile, c’est mettre la conscience en prison  »,GANDHI

    21- EST-T-IL UTOPIQUE DE DESIRER L’IMPOSSIBLE ? (Sujet de dissertation auBaccalauréat, Juin 2009 en France)

    22- Y-A-T-IL DES QUESTIONS AUXQUELLES LA PHILO NE PEUT REPONDRE ?

    23- CHATIER SANS ETRE AVILI, DEVOIR CHRETIEN OU CITOYEN TOUTCOURT ?

    24- L’amour est aveugle (Platon) 

    25-Est-il absurde de désirer l’impossible ?

    26- Que gagne-t-on en travaillant ?

    27- Vous débarquez dans ce pays, vous profitez du système et vous prenez notretolérance pour une faiblesse. Quel chef d’inculpation vous convient ? Kidnapping,

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    trafic d’influence ou association de malfaiteurs ?(Film:Taken) (THEMATIQUE:Convertir la violence:VIOLENCE LEGITIME OU NON ?)

    28-Quelle est notre part de responsabilité lorsqu’un  mensonge moult fois répétérisque de devenir une vérité aux yeux des naïfs ? (Justin M.K.)

    29- «Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants ; c’est l’ indifférencedes bons.» ( Martin Luther King)

    30- En dépit (ou malgré) de gigantesques découvertes scientifiques de notre époque,notre génération n’a pas plus de réponses à la question de sens (quête du sens) queles générations antérieures (Hubert REEVES, 2010). 

    Quelques sujets de dissertation proposés à la fin du Baccalauréat en France

    NATURE & CULTURE, L'EDUCATION

    1. Peut-on dire que la nature est bonne ?2. Faut-il reconnaître à l'homme une place particulière dans le monde ?3. Faut-il renoncer à l'idée que l'homme a une nature ?4. L'homme est-il perfectible ?5. Faut-il dire que la société dénature l'homme ou qu'elle l'humanise ?6. La culture est-elle une antinature ?7. La culture se contente-t-elle seulement de compléter la nature, ou se substitue-t-elle à elle ?8. La féminité est-elle un artifice de la culture ou une différenciation naturelle ?9. En quel sens peut-on dire que « l'homme ne devient homme que par l'éducation » ?10. Peut-on dire d'une civilisation qu'elle est supérieure à une autre ?11. La prise en compte des différences culturelles vous paraît-elle remettre enquestion l'existence de valeurs universelles ? 

    LA TECHNIQUE 12. La valeur d'une civilisation se réduit-elle au développement de sa technique ?13. Est-il légitime de parler d'un pouvoir de la technique ?14. Le développement technique est-il un processus aveugle ?15. Que peut-on attendre de la technique ?16. La technique s'enracine-t-elle dans le rêve ou dans les besoins ?17. A-t-on raison d'accuser la technique ?

    18. Peut-on s'opposer au progrès technique ?19. Peut-on à la fois exploiter la nature et libérer l'homme ?20. Les progrès de la technique sont-ils nécessairement des progrès de la raison ?21. Le développement des techniques nous donne-t-il plus de liberté ?22. Est-il juste d'affirmer que l'activité technique dévalorise l'homme ?23. L'action ne vise-elle que l'efficacité ?

    LE TRAVAIL, LES ECHANGES 24. Peut-on dire du travail qu'il fait violence à la nature humaine ?25. L'homme se reconnaît-il mieux dans le travail ou dans le loisir ?

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    26. Est-il toujours possible de faire la différence entre travail et divertissement ?27. Le travail est-il le lien le plus étroit entre l'homme et la réalité ?28. L'homme peut-il se contenter de travailler en vue du seul gain ?29. Les hommes doivent-ils travailler pour être humains ?30. L'échange est-il au principe du social ?

    31. La vie en société n'a-t-elle pour fondement que la complémentarité des besoins ?32. L'échange exclut-il toute violence ?33. L'échange n'a-t-il pour but que la satisfaction des besoins ?34. La morale a-t-elle sa place dans les rapports économiques ?35. Tout peut-il avoir une valeur économique ?36. L'inutile peut-il avoir une valeur ?

    LE SUJET, LA CONSCIENCE, L'INCONSCIENT 37. Suis-je en mon corps "comme un pilote en son navire" ?38. Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?39. Peut-on dire qu'on change avec le temps ?

    40. Suffit-il d'être différent des autres pour être soi-même ?41. La conscience est-elle source d'illusion ?42. Puis-je me mentir à moi-même ?43. L'hypothèse de l'inconscient contredit-elle l'exigence morale ?44. L'idée d'inconscient ruine-t-elle l'idée de liberté ?

    LE TEMPS 45. Le temps n'est-il qu'une succession d'instants ?46. Les instruments de mesure du temps nous font-ils connaître ce qu'il est ?47. Le temps se réduit-il à la conscience que nous en avons ?48. Faut-il opposer la durée vécue et le temps des choses ?49. L'homme est-il prisonnier du temps ?50. Le temps est-il essentiellement destructeur ?51. Pour la liberté, le temps est-il un obstacle ou un moyen ?52. N'y a-t-il que le présent qui soit digne d'estime ?53. Est-il possible de vivre au présent ?54. Le passé est-il à jamais révolu ?55. Est-ce ne pas savoir vivre que de se retourner sur le passé ?56. L'avenir a-t-il plus de valeur que le présent ?57. L'avenir nous appartient-il ?

    L'EXISTENCE, LA MORT 58. Est-il vrai de dire que l'homme est l'être par qui le monde a un sens ?59. Notre existence n'est-elle que l'écho et le vestige de notre passé ?60. La mort ôte-t-elle son sens à l'existence ?61. Faut-il vivre comme si nous ne devions jamais mourir ?62. La conscience de devoir mourir peut-elle susciter chez l'homme d'autressentiments que la peur ?

    LE DESIR, LES PASSIONS, L'AMOUR 63. Les hommes ne désirent-ils rien d'autre que ce dont ils ont besoin ?

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    64. Peut-on distinguer de vrais et de faux besoins ?65. La volonté est-elle complice ou maîtresse du désir ?66. Le désir est-il la marque de la misère de l'homme ?67. Suffit-il de devenir le maître de ses pensées pour l'être de ses sentiments ?68. Aimer, est-ce la même chose qu'être amoureux ?

    69. Est-il raisonnable d'aimer ?70. Dans tout amour, n'aime-t-on jamais que soi-même ?71. L'amour donne-t-il accès à la compréhension de l'autre, ou constitue-t-il unobstacle ?

    LE LANGAGE, LA COMMUNICATION 72. Communiquer et informer, est-ce la même chose ?73. Le langage n'est-il qu'un moyen de communication ?74. Le langage est-il ce qui nous rapproche ou ce qui nous sépare ?75. Peut-on légitimement instituer une langue universelle ?76. Faut-il reprocher au langage d'être équivoque ?

    77. Bien parler est-ce bien penser ?78. Est-il vrai que l'on ne sait bien ce qu'on voulait dire que quand on l'a dit ?79. Sommes-nous réduits à subir le pouvoir d'une langue ?80. Que perdrait la pensée en perdant l'écriture ?81. Y a-t-il quelque chose que le langage ne puisse dire ?82. Les images nous parlent-elles comme les mots ?83. Les mots nous éloignent-ils des choses ?84. Toute querelle de mots est-elle futile ?85. Le langage est-il un instrument de domination ?86. Recourir au langage, est-ce renoncer à la violence ?

    LA RAISON, LE JUGEMENT, LE DOUTE 87. Notre vie affective a-t-elle une influence sur notre vie intellectuelle ?88. Pour bien penser, faut-il ne rien aimer ?89. Le doute est-il une manifestation de la liberté de l'esprit ?90. Peut-on douter de tout ?91. Faut-il douter de tout ?92. Penser, est-ce dire « non » ?93. Le doute est-il un échec de la raison ?94. Le besoin d'une conviction est-il une preuve de faiblesse ?95. Que vaut une preuve contre un préjugé ?

    96. Le fanatisme, amour ou peur de la vérité ?97. Avons-nous raison d'exiger toujours des raisons ?98. Mal raisonner, est-ce la même chose que déraisonner ?

    LA RELIGION, LA CROYANCE, LA FOI 99. Croire, est-ce renoncer à l'usage de la raison ?100. Peut-on venir à bout d'une croyance par le raisonnement ?101. La raison est-elle en droit de discuter la croyance ?

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    LA CONNAISSANCE 102. Le réel se réduit-il à ce qu'on perçoit ?103. Un fait est-il par nature indiscutable ?104. Suffit-il de voir pour savoir ?105. La perception ne nous permet-elle d'atteindre que des apparences ?

    106. Peut-on penser contre l'expérience ?107. Dans quelle mesure est-il nécessaire d'imaginer pour connaître ?108. Sur quoi nos esprits peuvent-ils s'accorder ?109. Suffit-il de savoir pour pouvoir ?110. La connaissance n'est-elle qu'un accroissement de notre pouvoir sur les choses ?111. Pourquoi cherche-t-on à connaître ?

    LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE 112. Peut-on dire que la connaissance scientifique est la connaissance communedevenue plus rigoureuse ?113. Le point de vue de la conscience immédiate et celui de la science sont-ils

    incompatibles ?114. La science découvre-t-elle ou construit-elle son objet ?115. Mesurer les objets, est-ce les connaître ?116. N'est-il pas contradictoire de dire d'une connaissance scientifique qu'elle est à lafois vraie et provisoire ?117. Un fait unique, et qui ne se répète pas, peut-il être objet de science ?118. L'erreur peut-elle jouer un rôle dans la connaissance scientifique ?119. A quelles conditions une hypothèse est-elle scientifique ?120. Les théories scientifiques sont-elles de libres créations de l'esprit ?121. La science peut-elle se comprendre elle-même ?122. La science a-t-elle le monopole de la vérité ?

    123. La recherche scientifique peut-elle être désintéressée ?124. N'y a-t-il de connaissance que scientifique ?

    LES SCIENCES DE L'HOMME 125. L'homme se réduit-il à ce que nous en font connaître les sciences humaines ?126. Les sciences humaines sont-elles compatibles avec l'affirmation de la liberté ?

    LA LOGIQUE 127. Définir la logique comme l'art de penser, est-ce appauvrir la pensée ?128. La logique nous apprend-elle quelque chose ?129. Faut-il éviter de se contredire ?

    LA VERITE, L'ERREUR, L'ILLUSION 130. La diversité des opinions conduit-elle nécessairement au scepticisme ?131. L'unanimité est-elle un critère de vérité ?132. Peut-il y avoir des vérités premières ?133. Y a-t-il des vérités indiscutables ?134. Faut-il se méfier de l'évidence ?135. Le vrai est-il toujours vraisemblable ?136. La vérité a-t-elle une histoire ?

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    137. Qu'est-ce qu'une vérité qui change avec le temps ?138. La vérité s'enseigne-t-elle ?139. N'y a-t-il de vrai que le vérifiable ?140. Y a-t-il une vérité des apparences ?141. La découverte de la vérité peut-elle être le fait du hasard ?

    142. Le hasard est-il une explication ?143. Suffit-il d'avoir raison pour convaincre ?144. Sur quoi peut se fonder la conviction d'avoir raison ?145. Faut-il avoir peur du savoir ?146. La vérité est-elle contraignante ou libératrice ?147. Un problème insoluble est-il un faux problème ?148. Est-il vrai qu'il n'y ait rien qui soit plus à nous que nos erreurs ?149. Les formes irrationnelles de la pensée ont-elles l'ignorance pour seule origine ?150. L'usage de la raison est-il une garantie contre l'illusion ?151. Une fiction peut-elle être vraie ?152. Y a-t-il une fonction de l'illusion ?

    153. Est-il de l'essence de la vérité d'être impuissante ?154. Est-ce la vérité qui confère la puissance, ou bien la puissance qui décide de la vérité ?155. L'amour de la vérité peut-il faire obstacle au jugement ?156. Faut-il aimer la vérité plus que tout ?

    L'ART, LA BEAUTE 157. Peut-on concevoir une société sans art ?158. L'art est-il inutile ?159. L'art n'est-il qu'un divertissement ?160. L'art n'a-t-il pour fin que le plaisir ?161. Y a-t-il des arts mineurs ?

    162. L'oeuvre d'art nous apprend-elle quelque chose ?163. Peut-on considérer l'art comme un langage ?164. L'oeuvre d'art a-t-elle un sens ?165. L'art est-il dévoilement d'une vérité ?166. Une oeuvre d'art nous invite-t-elle à nous évader du monde ou à mieux le regarder ?167. La représentation esthétique est-elle mensongère ?168. L'art n'est-il qu'apparence ?169. L'art peut-il être immoral ?170. La beauté est-elle dans le regard ou dans l'objet regardé ?171. La beauté s'explique-t-elle ?172. Qu'est-ce que comprendre une oeuvre d'art ?173. Le beau s'impose-t-il à notre jugement ou en résulte-t-il ?174. L'émotion est-elle constitutive du sentiment esthétique ?175. Peut-on convaincre quelqu'un de la beauté d'une oeuvre d'art ?176. Est-il vrai qu'on ne peut pas discuter des goûts ?177. Est-il nécessaire d'être cultivé pour goûter une oeuvre d'art ?178. Le goût peut-il s'éduquer ?179. La laideur peut-elle faire l'objet d'une représentation esthétique ?

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    LA MORALE, LES VALEURS, LE RESPECT, LA TOLERANCE 180. L'homme peut-il vivre sans exigence morale ?181. L'obligation morale peut-elle se réduire à l'obligation sociale ?182. La conscience morale n'est-elle que le résultat de l'éducation ?183. L'indignation morale dispense-t-elle de l'analyse ?

    184. L'appréciation morale relève-t-elle de la seule raison ?185. La moralité consiste-t-elle à être animé de bons sentiments ?186. Un problème moral admet-il une solution certaine ?187. Le respect de la vie peut-il être considéré comme un des principes de la morale ?188. Pensez-vous qu'il n'y ait de valeur que par l'homme et pour l'homme ?189. Faut-il respecter la nature ?190. Faut-il aimer pour respecter ?191. Peut-on qualifier d'inhumaines certaines actions de l'homme ?192. Y a-t-il des fautes impardonnables ?193. Est-on méchant seulement parce qu'on est malheureux ?194. Peut-on vouloir le mal ?

    195. L'ignorance est-elle un mal ?196. La tolérance est-elle indifférente à la vérité ?197. Faut-il admettre toutes les opinions ?198. Faut-il refuser toute liberté aux ennemis de la liberté ?199. Nier la liberté, est-ce retirer toute signification à la morale ?200. La satisfaction des besoins économiques est-elle un obstacle audéveloppement des valeurs morales ?

    LE DEVOIR 201. Le devoir se réduit-il à un ensemble de contraintes sociales ?202. Est-il vrai qu'il est parfois plus difficile de connaître son devoir que de faire son devoir ?

    203. Respecter autrui est-ce s'interdire de le juger ?204. Au nom de quoi accorder ou refuser le pardon ?

    LA RESPONSABILITE 205. Que vaut cette excuse : « Je ne l'ai pas fait exprès » ?206. Dans quelle mesure pouvons-nous apprécier la responsabilité des autres ?207. La passion est-elle une excuse ?208. Sommes-nous responsables de ce que nous sommes ?

    LE BONHEUR, LE PLAISIR 209. Le bonheur est-il le bien suprême ?210. La recherche du bonheur vous paraît-elle constituer un fondement valable à la viemorale ?211. Faut-il vouloir être heureux ?212. Au nom de quoi le plaisir serait-il condamnable ?

    L'HISTOIRE 213. Est-ce le privilège de l'humanité que d'avoir une histoire ?214. L'histoire peut-elle délivrer l'homme du déterminisme naturel ?215. L'histoire est-elle un destin ?

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    216. L'histoire est-elle un éternel recommencement ?217. Peut-on modifier le cours de l'histoire ?218. Dans quelle mesure l'homme fait-il l'histoire ?219. L'histoire : ce qui arrive à l'homme ou ce qui arrive par l'homme ?220. Pourquoi l'humanité maîtrise-t-elle si mal son histoire ?

    221. Faut-il présumer que l'histoire a un sens ?222. Le progrès n'est-il qu'un mythe des temps modernes ?223. Qu'est-ce que changer d'époque ?224. Sommes-nous prisonniers de notre passé ?225. Le journaliste peut-il décider qu'un événement est historique ?226. Y a-t-il une actualité du passé ?227. Les événements historiques sont-ils, par nature, imprévisibles ?228. La violence a-t-elle un rôle dans l'histoire ?229. Peut-on tout changer ?230. A-t-on raison de dire que ce sont les grands hommes qui font l'histoire ?231. Les idées ont-elles le pouvoir de changer le monde ?

    232. Peut-on, au moment où il s'accomplit, avoir conscience de la dimensionhistorique d'un événement ?233. Faut-il vivre avec son temps ?234. Y a-t-il un devoir de mémoire ?235. Faut-il respecter la tradition ?236. La tradition est-elle un obstacle à la nouveauté ?237. Si l'histoire ne se répète pas, à quoi bon connaître le passé ?238. Que nous apprend l'histoire ?

    LA VIOLENCE 239. Les guerres sont-elles un effet de la nature des hommes ?240. Une société sans conflits est-elle possible ? Est-elle souhaitable ?241. Faut-il défendre le faible ?242. La guerre est-elle absurde ?243. Y a-t-il des guerres justes ?244. Le recours à la force peut-il être une marque de faiblesse ?245. Peut-on faire la guerre au nom des droits de l'homme ?246. Le progrès économique suffit-il à assurer la paix entre les peuples ?247. Peut-on faire la paix ?248. Faut-il vouloir la paix à tout prix ?

    LA JUSTICE, L'EGALITE, LE DROIT 249. La nature a-t-elle des droits ?250. Y a-t-il un sens à parler d'inégalités naturelles ?251. Peut-on justifier une inégalité sociale ?252. Sur quoi fonder la justice ?253. Le droit est-il toujours fondé ?254. Faut-il que le droit suive les moeurs ?255. Peut-on parler de droit naturel ?256. A quel type d'égalité renvoie l'exigence de justice ?257. Ne sommes-nous justes que par intérêt ?

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    258. Pourquoi faut-il être juste ?259. Défendre ses droits est-ce la même chose que défendre ses intérêts ?260. La légitimité fonde-t-elle la légalité ?261. Sommes-nous autorisés à confondre action illégale et action injuste ?262. L'idée d'égalité a-t-elle été inventée précisément parce que les êtres humains

    ne sont pas identiques ?263. Liberté et égalité sont-elles opposées ou complémentaires ?264. Liberté, égalité, fraternité : y a-t-il un lien nécessaire entre ces trois exigences ?265. A-t-on le droit de renoncer à sa liberté ?266. Le droit n'est-il que l'expression des rapports de force ?267. Est-ce la même chose de faire respecter le droit par la force que de fonder ledroit sur la force ?268. Quelle peut être la force de la loi ?269. Le droit est-il l'oeuvre de la raison ?270. Le châtiment peut-il ne rien devoir au désir de se venger ?271. Est-il juste de combattre la violence par la violence ?

    272. Pourquoi obéir aux lois ?273. A-t-on le droit de s'opposer à la loi ?274. Peut-on en appeler à la conscience contre la loi ?275. Affirmer des droits de l'homme universel, est-ce méconnaître la diversité descultures ?

    LA SOCIETE, L'ETAT, LA POLITIQUE, LE POUVOIR 276. Qu'est-ce qui, selon vous, peut le mieux unir les hommes : la raison, l'intérêt, oule sentiment ?277. Peut-on légitimement comparer la société à un organisme vivant ?278. Y a-t-il des fondements naturels de l'ordre social ?279. Y a-t-il un sens à affirmer que tout est politique ?280. « Moi je ne fais pas de politique » : quelles réflexions vous inspire cette opinioncourante ?281. Peut-on se passer d'un maître ?282. Peut-on tout attendre de l'Etat ?283. Faut-il préférer la révolte à la résignation ?284. L'Etat n'impose-t-il l'obéissance que par la force matérielle ?285. L'Etat est-il plus à craindre que l'absence d'Etat ?286. Est-il dans la nature de l'Etat de refuser les différences ?287. Le pouvoir politique a-t-il pour fonction d'assurer l'ordre ?288. La recherche du bien commun est-elle le fondement et la limite des droits de l'Etat ?289. L'intérêt général est-il la somme des intérêts particuliers ?290. L'Etat est-il l'ennemi de la liberté ?291. L'Etat est-il l'ami ou l'ennemi de l'individu ?292. La cité se compose-t-elle d'individus ?293. La politique est-elle affaire de spécialistes ?294. Est-ce au peuple qu'il appartient de faire les lois ?295. La démocratie consiste-t-elle à demander l'avis de chacun sur tout ?296. Les décisions prises à la majorité sont-elles nécessairement justes ?297. Le gouvernement par le peuple signifie-t-il nécessairement la liberté ?

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    298. Une démocratie véritable est-elle nécessairement une utopie ?299. Tout ordre institué est-il une violence ?300. Est-il de la nature de l'Etat de limiter son pouvoir ?301. La liberté politique se réduit-elle au pouvoir de vivre tranquillement ?302. Jusqu'à quel point y a-t-il antagonisme entre liberté et sécurité ?

    303. Le politique est-il en droit de faire abstraction de la morale ?304. A quelles conditions une autorité est-elle légitime ?305. Un citoyen peut-il se prévaloir d'un droit de résistance ?

    LA LIBERTE 306. Agir spontanément, est-ce agir librement ?307. Faut-il apprendre à être libre ?308. La liberté est-elle une donnée de la nature ou une conquête de l'esprit ?309. Suffit-il d'être soi-même pour être libre ?310. Etre libre, est-ce n'obéir qu'à soi-même ?311. Etre libre, est-ce pouvoir choisir ?

    312. Peut-on forcer quelqu'un à être libre ?313. L'éducation donnée à l'enfant et à l'adolescent empêche-t-elle ou permet-elle saliberté de penser ?314. L'obéissance est-elle incompatible avec la liberté ?315. La liberté implique-t-elle le refus de toute contrainte ?316. Un acte libre est-il un acte imprévisible ?317. Est-on d'autant plus libre qu'on a plus de raison d'agir comme on le fait ?318. Sommes-nous libres lorsque rien, en nous ni hors de nous, n'oriente notre choix ?319. La liberté de penser consiste-t-elle à penser n'importe quoi ?320. Peut-on se fier au sentiment de liberté ?321. La connaissance du passé peut-elle être un instrument de notre liberté ?

    322. La conscience que nous avons de notre liberté vient-elle de ce que l'avenir nousparaît indéterminé ?323. Le futur est-il incertain parce que nous sommes ignorants ou parce que noussommes libres ?324. Le savoir me rend-il nécessairement libre ?325. L'ignorance est-elle un obstacle à la liberté ?326. L'expression « perdre sa liberté » a-t-elle un sens ?327. Peut-on ôter à l'homme sa liberté ?328. Peut-on renoncer à sa liberté ?329. La liberté peut-elle être un fardeau ?330. Peut-on être esclave de soi-même ?

    LA PHILOSOPHIE, LA SAGESSE 331. La philosophie a-t-elle encore sa place dans notre monde ? 332. Si la sagesse est un idéal périmé, comment définir la philosophie ? 333. Peut-on donner pour fin à la recherche philosophique la recherche du bonheur ? 334. Un philosophe est-il nécessairement un homme de son temps ? 335. Comment une philosophie ancienne peut-elle être actuelle ? 336. La science peut-elle tenir lieu de philosophie ? 337. Si le monde n'a pas de sens, la philosophie a-t-elle encore un objet ? 

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    338. Le philosophe est-il sceptique ? 339. Peut-on reprocher à la philosophie d'être inutile ? 340. L'homme peut-il renoncer à l'interrogation métaphysique ? 341. Faut-il « d'abord vivre, et ensuite philosopher » ? 342. Vaut-il mieux changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde ? 

    343. Etre maître de soi, est-ce une visée illusoire ? 344. Que pensez-vous de la formule : « Deviens ce que tu es » ? 345. La raison a-t-elle toujours raison ? 346. Faut-il laisser une place à l'irrationnel dans la conduite de la vie ? 347. Un homme raisonnable est-il un homme insensible ? 348. Peut-on apprendre à vivre ? 349. Peut-on se passer de principes ? 350. Etre patient, est-ce seulement subir ?

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    EXEMPLE CONCRET :

    ELEMENTS POUR UN SUJET DE DISSERTATION (Type1)

    Sujet : Famille, je vous hais (A. Gide)

    Sujet : Famil le je vous hais  (A. Gide) 1-IntroductionL’origine du mot famille et son évolution ; Dans quel contexte a été prononcée cette phrase d’A. Gide ?

    [TRANSITION]

    2- Développement2.1.-Thèse : RAISONS DE HAÏR LA FAMILLE ; *Précision initiale : nous parlerons de la famille nucléaire actuelle ;*La famille, c’est la dictature du père ;*La famille, c’est l’aliénation de la femme ;*La famille, c’est l’aliénation des enfants ;*La famille, lieu clos et mal sain pour tous ;*La famille, sert tous les conservatismes ;

    [TRANSITION] 2.2.- Antithèse : RAISON D’AIMER LA FAMILLE 

    *L’harmonie conjugale, cela existe ;*La famille, réseau affectif ;*La famille milieu éducatif essentiel ;*La famille est un refuge ;*La famille, une évolution incessante ;

    [TRANSITION]

    2.3.-Synthèse: RAISON DE FONDER MALGRE TOUT UNE FAMILLE*La famille, comme réponse au message divin de procréer ;

    [TRANSITION]

    *Famille, référent d’une mémoire collective ;*Nouvelles formes d’union et évolution des nouvelles formes de parentalité ;

    [TRANSITION] : Synthèse et conclusion 3- Conclusion

    *Comment faire d’une famille un lieu d’harmonie ?*Pourquoi faut-il renforcer les liens inter et intra familia ;Qu’est-ce qui rend les membres d’une fille encore plus soudés ? 

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    PREPARER SON BROUILLON APRES AVOIR CHOISI EU SUJET

    1- Sujet : ?

    2- INTRODUCTION :

    3- DEVELOPPEMENT : (Thèse, Antithèse et synthèse)

    3.1.- THESE (Idées etcitations en accord avecle sujet) 

    3.2.- ANTITHESE (Idéeset autres arguments endésaccord avec le sujet) 

    3.3.- SYNTHESE (Pointde vue réconciliant les deux précédents) 

    4- CONCLUSION (peut-on tirer une leçon morale de tes réflexions euégard aux analyses et autres observations vécues ou ou entendues?Quelle conduite adopter au vu de la fin tragique, triste ou malheureux

    dont nous héritons).

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    IIème type de dissertation 

    «La dissertation certificative problème»

     Au choix

    1-  LES ASSUETUDES2-  LA TRIE DES DECHETS3-  LA SECULARISATION

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    SUJETS QUI S’INSCRIVENT DANS CETTE LOGIQUE

    Cas des sujets relatifs aux problèmes d’actualité (une question éthique oubioéthique) dont il faut clarifier les tenants et les aboutissants, les causes et les

    conséquences afin de mieux appréhender les FAITS, cerner LES CAUSES, mieuxcibler LES CONSEQUENCES afin de suggérer quelques pistes de SOLUTIONS 

    EXEMPLES

    1- LE CASSE TETE DE LA POLLUTION,

    2- LA VIOLENCE URBAINE GRATUITE,

    3- LA LIBERALISATION DE CONSOMMATION DES DROGUES DOUCES,

    4- DEPENALISER L’AVORTEMENT,

    5-  AUTORISER L’ADOPTION DES ENFANTS A UN COUPLE HOMOSEXUEL,6- INSTABILITE ET DIVORCE DES COUPLES MARIES,

    7- LES FAMILLES RECOMPOSEES,

    8- LA SCOLARISATION DES ADO,

    9- L’EXCES DE CONSOMMATION D’ALCOOL PAR LES ADO ;

    10- LA QUESTION DU SOUS DEVELOPPEMENT ;

    11- LES NOUVELLES DONNES DE LA GEOPOLITIQUE ;

    12-LA QUESTION DE L’UNION EUROPEENNE ET LA PROBLEMATIQUED’ADHESION DES NOUVEAUX PAYS MEMBRES ;

    13-LA COHESION SOCIALE AU SEIN DE L’UNION EUROPEENNE ;

    14- LA QUESTION DE GLOBALISATION, MONDIALISATION ET

    INTERNATIONALISATION ;

    15- LA QUESTION DES SENIORS ET L’INTERGENERATIONNEL ;

    16- LA QUESTION DE SECULARISATION ;

    17-COMMENT VIVRE L’INTERCULTUREL EN CE DEBUT DU XXIème SIECLE ?18-COMMENT VIVRE ENSEMBLE FACE A L’INTEGRISME ?

    19- CONCILIER PLURALISME, XENOPHOBIE ET RACISME

    20- TRADERS ET BOURSES, COMMENT LES GERER ?

    21- CYBERCRIMINALITE ET VITUALITE, QUE FAIRE ?

    22-LE BLANCHISSEMENT D’ARGENT, QUELLE RESPONSABILITE !

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    STUCTURE GENERALE D’UNE DISSERTATION « PROBLEME » 

    INTRODUCTIONTransition

    LES DIFFERENTS ASPECTS DUPROBLEME

    Transition

    LES CAUSES

    Transition

    LES SOLUTIONS

    Transition

    CONCLUSION

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    Détails

    1- INTRODUCTION

    Cette introduction sera très courte (c’est-à-dire proportionnelle aux parties

    développantes)

    Elle pourra être générale

    Elle pourra également partir d’un événement précis (cf. sur la dissertationdialectique) ;

    2- PARTIE : PROBLEME(S)

    Dans cette partie, on décrit les différents aspects du problème à analyse

    ATTTENTION

    Ne confondez pas « aspects » et « causes » (cf. plus loin l’exempleconcret de la dissertation sur la pollution )

    Présentez seulement le problème, mais ne l’expliquez pas encore dans cette partie 

    3- PARTIE : CAUSES

    Dans cette partie vous avancez les causes qui sont à l’origine du problèmeque vous analysez

    Il faut au moins avancer 3 causes

    4- PARTIE : SOLUTIONS

    Dans cette partie vous tentez de trouver des solutions, desremèdes pour remédier aux problèmes évoqués et aux causesavancées

    Il faut de nouveau proposer au moins 3 solutions différentes 

    5- CONCLUSION

    Certains enseignants utile d’ajouter une partie à ce modèle de dissertation, mais elle peutêtre facultative, car si tu t’es bien pris (e) dans la partie « SOLUTIONS » et/ouSUGGESTIONS , cette dernière partie constitue déjà une sorte de conclusion à ce travaild’analyse. 

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    IIIème TYPE DISSERTATION: 

    Sujets relatifs aux concepts philosophiques

    1- La conscience ;2- L’immanence ;3- La vertu ;4- La liberté ;5- Le moi ;6- Le surmoi ;7- L’acte manqué ;8- La volonté de puissance ;9- La responsabilité ;

    10- L’incarnation et/ou la réincarnation ;11- La résurrection ;12- Le repli identitaire ;13- L’ !nterculturel ;14- Le surréalisme ;15- La Renaissance ;16- Le classicisme ;17- Le ça ;18- L’inconscient ;19- L’allégorie de caverne ;20- Le maïeutique socratique

    Etc 

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    EXEMPLE CONCRET :Dissertation du type 3

    Sujet : La conscience de soi suppose-t-el le autru i ?

    Remarques préliminaires

    C’est là une problématique classique, qui revient assez souvent à propos de laconscience (voir des formulations voisines dans les sujets énumérés ci-dessus). Quand ondemand e si la conscience de soi suppose autrui, il s’agit bien évidemment d’analyser le rôle(éventuel) d’autrui tant dans la formation de la conscience de soi, que dans le mouvement, lavie de cette conscience constituée.

    INTRODUCTION

     A première vue, être conscient de soi, c’est éprouver un certain sentiment de

    son existence : je sais que je suis et je peux chercher à savoir ce que je suis, qui je

    suis. Dès lors, la question de savoir si la conscience de soi suppose autrui ne semble

    pas se poser, puisque autrui parait absent de ce mouvement de la conscience vers

    elle-même. Toutefois, autrui, comme moi, est capable d’être conscient de soi. Je suis

    conscient, entre autres choses, qu’il est une conscience de soi, et que cette

    conscience de soi, en retour, peut aussi me penser.

    C’est pourquoi il est légitime de se demander si les consciences de soi sont

    aussi séparées qu’il semblait d’abord, et même si la conscience de soi ne suppose

    pas celle d’autrui pour être ce qu’elle est. Comment faire face à l’écueil du sol ipsisme

    et surmonter la solitude radicale de la conscience? Peut-on penser la conscience de

    soi sans la médiation d’autrui ?

    THESE : Les apories (Contradictions irréductibles, insolubles) d’une conscience solitaire

    Le moi comme horizon indépassable de toute conscience

    Dire « moi », c’est affirmer, sur le plan des mots de tous les jours, que l’on est

    conscient de soi comme être séparé des autres. Je suis, et je crois pouvoir me poser

    comme un « moi » que « toi » tu n’es pas. Je sais que je suis et que je ne suis  pas

    comme « toi » ou comme « eux », comme cet autre ou comme les autres.

    http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/contradiction/http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/irreductible/http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/insoluble/http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/insoluble/http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/irreductible/http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/contradiction/

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    On pourrait dire alors que la conscience de soi met en avant qu’elle ne doit

    rien à personne. Plus précisément, elle ne pose pas la question de savoir comment

    elle parvient à dire ce qu’elle dit ; mais tout se passe comme si elle répondait à cette

    question par l’affirmation de son indépendance (réelle ou illusoire. Hegel écrit :

    « D’abord, la conscience de soi est être pour soi simple, égal à soi-même, en

    excluant de soi tout ce qui est autre : son essence et son objet absolu lui et Moi »

    (Phénoménologie de l’Esprit, I, 158). 

    Mais qu’est -ce donc que je suis ? (Descartes)

    Dans une perspective rationnelle, on peut donc montrer également comment

    la conscience de soi se saisit dans un travail qui exclut, dans un premier temps au

    moins, de soi tout ce qui est autre. Cette conscience de soi, dégagée par la réflexion,

    se distingue de la conscience spontanée, il faut davantage préciser en quoi.

     Ainsi, Descartes souligne qu’avant la découver te du cogito, « lorsque je

    m’appliquais à la considération de mon être, je me considérais premièrement comme

    ayant un visage, des mains, des bras, et toute cette machine composée d’os et de

    chair, telle qu’elle paraît en un cadavre, laquelle je désignais par le nom de corps »

    (Méditations, II). Cette première dimension de la conscience spontanée de soi-même

    comme corps, corps qui est mien, que je peux sentir, paraît plus claire que la

    conscience spontanée de l’âme, à laquelle je rapporte mes actions et que j’imagine,

    poursuit Descartes, comme « quelque chose extrêmement rare et subtil ».

    Celui qui se contente de ces deux formes de conscience de soi n’a pas encore

    entrepris de dépasser l’opinion que donne l’expérience générale de la vie et de ses

    incertitudes. Doivent-elles quelque chose à autrui ? La question n’est pas posée ici et

    ne mérite guère de l’être, dans la mesure où le philosophe ne veut préjuger de rien. Il

    souligne seulement ce que ces approches spontanées ont d’imprécis et d’insuffisant

    pour qui désire découvrir la vérité.

    Ce qu’est vraiment la conscience de soi !

    C’est précisément en travaillant méthodiquement à se débarrasser de toutes les

    idées reçues pour parvenir à une vérité enfin indubitable, que Descartes découvre la

    nature de la conscience. En effet, la méthode philosophique, pour ce faire,consiste

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    en un doute volontaire, systématique et radical. Ce doute porte sur tout ce dont il est

    possible de douter, y compris ce dont , d’ordinaire, « on ne peut pas raisonnablement

    douter » (par exemple), que nous avons un corps). Rien n’échappe à un tel doute,

    sauf le doute de lui-même : moi qui ai décidé de douter sans limite pour découvrir un

    point indubitable,. »Il n’y a donc point de doute que je suis  », et que je suis ce

    pouvoir de douter de toute réalité extérieure, même de mon corps. Je prends

    conscience que je suis (conscience de soi comme existant) et, de plus, que je suis

    une intériorité, une âme, mais purifiée de toutes les obscurités qui étaient attachées

     jusqu’ici à cette notion. Je suis certain d’être, à ce moment de la démarche, un moi

    qui doute, autrement dit qui pense (conscience de soi comme conscience de la

    nature de soi, qui est res cogitans, substance pensante).

    Mais cette conscience de soi, en un s ens, est radicalement sol i ta ire . Le

    doute, dirait Hegel, conduit à exclure de soi tout ce qui est autre. Toute extériorité de

    la conscience s’est définie en s’isolant du monde, du corps, des autres. Non

    seulement elle ne devrait rien à la présence d’autrui, mais elle est cette présen ce de

    soi à so i  qui rejette toute présence étrangère, toute altérité, pour s’affirmer dans sa

    spécificité.

     ANTITHESE : Conscience de soi et conscience d’autrui 

    Le risque solipsisme

    Ne risque-t-on pas alors de s’enfermer dans un solipsisme (théorie selon

    laquelle rien n’existerait en dehors de la conscience de soi)? D’une part, il faut bien

    voir que , pour Descartes, la conscience de soi n’est pas le dernier mot, mais la

    première vérité indubitable de sa philosophie. A partir de cette vérité, Descartes

    pense les réalités extérieures à soi : Dieu, le monde, le corps, autrui, etc. La

    présence d’autrui n’est donc finalement pas niée mais sur le plan des connaissancesvraies, elle est dérivée logiquement – non ontologiquement sur le plan de l’être – de

    la présence de soi à soi : logiquement, le « je » précède le « tu » et le « nous », son

    être ne leur doit rien.

    D’autre part, le moi qui doute n’a pas à être compris comme une conscience

    ou une personnalité qui cultiverait sa particularité : tout homme, selon Descartes,

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    peut comprendre la démarche qui conduit à la vérité première et l’effectuer pour lui-

    même. Le « je » du « je doute » dépasse l’individualité de Descartes. Par notre

    raison, autrui et moi-même sommes des semblables, en dernière analyse. C’est

    pourquoi l’idée de devoir quelque chose à la présence d’autrui n’a pas ici de sens  :

    l’altérité d’autrui est inessentielle. 

    La reconnaissance nécessaire et conflictuelle de soi par autruiLa solitude de l’individu ne lui permet pas d’accéder à une conscience de soi

    authentique. La reconnaissance de sa conscience par une autre conscience devient

    alors nécessaire. Si elle ne rencontrait pas autrui, notre conscience, observe Hegel,

    ne serait qu’ « enfoncée dans l’être de la vie » (Phénoménologie de l’esprit , I, 158).

     Autrement dit, nous serions conscients d’être vivants, nous aurions le sentimentd’exister et serions attachés à notre vie un peu à la façon de l’animal. Mais la

    médiation d’autrui, je découvre ce que je suis réellement. Comment, ce processus se

    développe-t-il ? Selon Hegel, le désir caractéristique de l’homme ne prend pas fin

    avec l’appropriation d’objets qui lui permettent de subsister (par la satisfaction des

    besoins) ; il est encor e désir d’être reconnu par une autre conscience, et d’être

    connu comme une conscience qui n’est justement pas prisonnière de son

    attachement à la vie. L’homme n’est pas qu’attaché à la vie. A la différence de

    l’animal, il peut risquer sa vie. Mais la conscience ne perçoit cette différence que si

    une autre conscience ne perçoit cette différence que si une autre conscience en est

    témoin, la reconnaît. D’où l’idée d’une lutte des consciences, dit Hegel. Au cours de

    cette lutte, celui qui met sa vie en jeu est reconnu comme le maître par celui qui

    reste esclave (esclave de la vie d’abord, du maître par conséquent). Cette mise en

    scène ne décrit pas une situation historique, elle vise à nous faire comprendre que la

    conscience est plus que la conscience d’exister.  Elle inclut la conscience d’être libre

    (dont le maître est ici la figure).

    Or, cette conscience de soi comme être humain libre doit quelque chose à la

    présence d’autrui. Il faut même dire que, sans autrui, elle est impossible. Sans la

    reconnaissance de sa propre humanité par une autre conscience, la conscience de

    soi n’accéderait pas à son essence propre, à sa liberté. L’esclave, à ce moment, n’a

    pas encore été reconnu comme conscience de soi. C’est par le travail, la

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    transformation de la nature, à quoi le condamne son attachement à la vie, qu’il

    transforme peu à peu sa propre nature. La conscience de soi comme liberté se

    réalise alors dans la production d’objets travaillés, où le travailleur peut reconnaître

    sa propre essence.

    SYNTHESE 

    Autrui, médiateur entre moi et moi (l’autre me fait exister; l’autre me

    fait loi) « … Je suis comme autrui me voit » (Sartre) 

    Conscient de ce qu’il doit aux analyses de Hegel en particulier (« l’intuition

    géniale de Hegel est de me faire dépendre de l’autre en mon être ». L’Etre et le

    Néant, Coll. Tel. P. 282). Sartre affirme également que l’homme « ne peut rien être

    (au sens où on dit qu’on est spirituel ou qu’on est méchant ou qu’on est jaloux), saufsi les autres les reconnaissent comme tel. Pour obtenir une vérité quelconque sur

    moi, il faut que je passe par l’autre. L’autre est indispensable à mon existence aussi

    bien qu’à la connaissance que j’ai de moi » (L’Existentialisme est un humanisme,

    Nagel, pp.66-67).

    Un exemple du rôle d’autrui dans la constitution de la conscience de soi :

    l’analyse sartrienne de la honte 

    Sartre choisit un exemple caractéristique, celui de la honte : » j’ai honte de ce

    que je suis. La honte réalise donc une relation intime de moi avec moi : j’ai découvert

    par la honte un aspect de mon être ». Or, je n’ai pas honte seul : « la honte, dans sa

    structure première, est honte devant quelqu’un […]. J’ai honte de moi tel que

     j’apparais à autrui. Et par l’apparition même d’autrui, je suis mis en mesure de porter

    un jugement sur moi-même comme sur un objet, car c’est comme un objet que

     j’apparais à autrui […]. Je reconnais que je suis comme autrui me voit »(L’Etre et le

    Néant , Gallimard. Coll. Tel. Pp. 265-266).

     Ainsi, la conscience de soi, la connaissance de sa propre conscience n’est

    pas accessible à un travail d’introspection, d’observation de soi par soi   : mais elle

    m’est d’abord révélée par autrui. Bien plus, la présence d’autrui me constitue comme

    un être nouveau ( par exemple, « vulgaire » ici), dans la mesure où, sans lui, je

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    n’étais tel et ne pouvais donc prendre conscience de moi comme tel. « Autrui est le

    médiateur indispensable entre moi et moi-même » (ibid., p. 266).

    CONCLUSION

    Que la conscience de soi doive quelque chose à la présence d’autrui, cela a

    été, dès longtemps, souligné, bien qu’en des sens différents. Seule une conscience

    déjà constituée peut avoir l’illusion de se saisir comme enfermée sur elle-même.

    Mais il ne suffit peut-être pas de dire que la conscience de soi est redevable de la

    présence d’autrui pour sa seule constitution, s’il est vrai que cette présence hante

    toujours toute conscience, même lorsque celle-ci ne nomme pas autrui comme tel.

    C’est vrai de ce moi psychologique dont j’ai une certaine idée («   ma personnalité,

    mon caractère… ») : la psychanalyse, par exemple, met en évidence la

    méconnaissance d’un objet autre que le sujet du discours qui dit « je » (« Je est un

    autre », écrit Rimbaud), méconnaissance des relations entre soi et les autres qui,

    intériorisées, continuent de définir un être, à son insu. C’est   encore vrai de la

    conscience de soi dont Hegel fait l’analyse  : mais ne le serait-ce pas déjà de la

    conscience rationnelle que définit Descartes, par exemple, dans la mesure où cette

    subjectivité, de communauté des consciences, sans laquelle le « je » qui doute,

    pense, connaît, etc., nous demeurerait incompréhensible ?

    Références bibliographiques

    Descartes, R. Méditations métaphysiques, 1641. « Classiques Hachette Philo » n°79.

    Spinoza, B. Ethique, livre III, prop. II. Scoli, 1677.

    Hegel, G.W.F. Phénoménologie de l’esprit.  1807. (trad. Hyppolite). Aubier

    Montaigne. Tome I . pp. 155 et suivantes.

    Marx, K.  Avant- propos à la critique de l’économie politique, 1859.

    Sartre, J.P. L’Etre et le Néant, 1943. Gallimard. Coll. Tel. 3ème partie.

    Merleau  –Ponty. M.  Phénoménologie de la perception, 1945. Gallimard, coll. Tel.3ème Partie.

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    40

    Platon, Phédon.

    Epicure, Lettre à Ménécée.

    Freud, S. Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort , 1915. Trad. 1987 et

     Au-delà du principe de plaisir , 1920, Trad.1987,in Essais de psychanalyse, réed.Payot, 1988.

    Heidegger, M. Etre et Temps, 1927.Trad. Authentica, 1985.

    Landsberg, P.L. Essai sur l’expérience de la mort , Seuil, 1951.

    Miguel de Unamuno, Le Sentiment tragique de la vie, Gallimard, 1937.

    Jankélévitch, V. La Mort , Flammarion, 1966.

    Conche, M. La Mort et la pensée, Mégare, 1975.

    Durkheim, E. Le suicide, réed. PUF, 1986.

    Remarques : Quelques affirmations

     relatives à la conscience (Bergson) :la conscience qui accompagne nos actions spontanées disparaît dans les actes automatiques.

     Ainsi, si conscience signifie mémoire et anticipation, c’est que conscience est synonyme de choix. Il conclut en affirmant : Etre conscient, c’est avant tout choisir. Et parce que choisir c’est, à

    partir de notre expérience passée (de ce que nous sommes), anticiper le futur (ce que s