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1 EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE OPTIMAL DES TÂCHES SELON LE MODÈLE DU FLOW Guy Bélanger Septembre 2003

EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

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1

EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

OPTIMAL DES TÂCHES SELON LE MODÈLE DU FLOW

Guy Bélanger

Septembre 2003

Page 2: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

2

EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

OPTIMAL DES TÂCHES SELON LE MODÈLE DU FLOW

Les équipes sportives qui ont une tradition de gagnant le font.

Les entreprises qui connaissent le succès le font de plus en plus également.

Il ne s’agit pas d’un truc, d’une recette ou encore d’une mode passagère. Au

contraire, ce n’est pas un concept nouveau, il remonte probablement à l’aube

et des temps et fut utilisé avec succès par nombre d’organisations de toute

sorte. Il s’agit d’un concept à la fois simple à comprendre mais fort difficile

à implanter :

« La bonne personne au bon endroit »

Qu’est-ce que cela veut dire?

Tout simplement, que la clé du succès passe nécessairement par une

adéquation qui nous paraît naturelle : i.e. de faire en sorte que l’on retrouve,

à chaque poste, des personnes qui aiment ce qu’elles font et sont

naturellement compétentes pour effectuer leurs tâches avec efficience et

efficacité. Lorsque cette adéquation est possible, on permet ainsi aux

personnes d’éprouver du plaisir dans leurs activités et d’actualiser leur

potentiel (compétences). Du même coup, on obtient des individus qui

n’attendent pas « la claque dans le dos du patron » pour se motiver, se

mobiliser d’eux-mêmes pour se dépasser et atteindre les objectifs

organisationnels. Ce concept, si simple en apparence, est encore étonnement

peu utilisé dans nos organisations modernes qui fonctionnent encore selon un

paradigme hérité de la fin du XIXième siècle : l’organisation scientifique du

travail ou OST. Ces vieux principes, hérités des Frederick Taylor (OST),

Henry Ford (chaîne de montage), stipulent qu’une personne sera efficace si

elle effectue des tâches simples qui demandent peu de compétences. Cela

nous a apporté la division et la spécialisation des tâches, des structures

hiérarchisées, la centralisation de la prise de décision, etc. L’influence de

l’OST est encore palpable et même prépondérante dans nombre

d’organisations du travail. Un exemple courant est la structure des postes de

travail dans les organisations. On peut immédiatement remarquer que la

structure est presqu’uniquement déterminée en fonction des processus de

l’organisation, de son domaine d’affaires, ou encore des textes de convention

collective1.

Il s’agit donc d’un fonctionnement standardisé qui tient peu compte des

désirs ou des besoins sociaux et personnels des individus. 1 Les syndicats se sont toujours donnés comme mission de définir, ou encore de circonscrire

les types d’emploi à l’intérieur de conventions collectives et ce, afin de restreindre les

tentations des employeurs d’exiger trop des employés en matière de mobilité.

Page 3: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

3

On connaît maintenant les effets pervers de la division ou spécialisation des

tâches sur les emplois : parcellarisation, tâches répétitives et monotones,

perte de contrôle des employés sur la qualité du travail, le rythme de

production, déqualification et perte de sens du travail. Cet état de fait

pouvait être toléré au début du XXième siècle, avec une main-d’œuvre peu

éduquée et qui n’espérait qu’améliorer leur faible niveau de vie (les besoins

primaires de Maslow), mais il en est tout autrement avec les individus du

milieu du siècle qui aspiraient à beaucoup plus par rapport au contenu de leur

travail. C’est ainsi que les chercheurs des années soixante ont remis en cause

la base même du credo de l’OST en avançant que le contenu des tâches doit

également tenir compte des besoins psychologiques et sociaux des individus

vis-à-vis le travail : le besoin de se développer, de comprendre le sens de leur

travail, d’être reconnu et valorisé par l’organisation, d’avoir aussi un certain

contrôle sur son travail, etc. On a ainsi vu l’émergence de nouvelles approches

en matière d’organisation du travail(années soixante et soixante-dix) :

enrichissement et élargissement des tâches, approche socio-technique

(groupes autonomes ou semi-autonomes de travail, etc.), etc.

CONTENU DE

L’EMPLOI

Processus

Domaine

d’affaires

Conventions

collectives

Structure de

l’organisation

OST, vision rationaliste

CONTENU DE

L’EMPLOI

Exigences

organisationnelles

Exigences

techniques

Exigences

psychologiques

Exigences

sociales

Approche socio-technique +

Page 4: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

4

Ces approches nouvelles amélioraient sensiblement le contenu des tâches

déterminées auparavant uniquement par des considérations « rationnelles »

ou économiques. On tenait enfin compte de besoins fondamentaux qui avaient

été négligés, ou carrément omis. Cependant, on se retrouve toujours devant

la même problématique où c’est l’être humain qui doit s’adapter à un poste

standardisé qui ne tient pas compte (ou très peu) des caractéristiques de

chacun : goûts, motivation, intérêts et compétences spécifiques, etc.

Au départ, les instruments issus du processus de dotation tentent de trouver

le meilleur candidat dont le profil général (i.e. intérêt et compétences) sera

le plus compatible avec le contenu et les exigences du poste en question. Le

« fit » ou l’adéquation ne sera jamais parfait mais une approximation, le

candidat retenu sera celui dont le profil ressemblera le plus à celui relié au

poste affiché. Nécessairement, il y aura donc des tâches pour lesquelles

l’individu sera moins compétent, ou encore des tâches qu’il n’aimera pas. Par la

suite, le gestionnaire pourra toujours faire des aménagements au niveau des

tâches, ou de prévoir un plan de formation mais il restera toujours que c’est

un processus très imparfait où c’est encore l’individu qui doit s’adapter à ses

tâches et non l’inverse.

Qu’arrive-t-il à l’individu qui accomplit des tâches qu’il n’aime pas ou pour

lesquelles il n’est pas compétent (il n’y a pas d’adéquation)?

Des études poussées (sur un quart de siècle) ont démontré que la personne

peut ressentir des états émotifs différents, selon sa perception du niveau de

défi associé à une activité quelconque, ainsi que le niveau de compétence qu’il

possède pour l’accomplir adéquatement. L’adéquation optimale se produit

lorsque l’individu perçoit un haut niveau de défi (i.e. intérêt et goût) pour une

activité alors qu’il possède également un haut niveau de compétence pour la

réussir. Si cette adéquation se produit, il ressent alors des émotions fortes

associées à la joie, ou même l’euphorie, qui l’amènent à se mobiliser

spontanément et à faire preuve d’un haut niveau de rendement (quantitatif

CONTENU DE

L’EMPLOI

Intérêts et

compétences de

l’individu

Adéquation tâches et individu

Page 5: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

5

et qualitatif). Cet état émotif est défini comme étant le « flow », terme

anglais associé à cet état « qui correspond à une expérience de joie et de satisfaction liée à la mise en œuvre d’habiletés particulières dans le but de réaliser une activité. Le sujet dans cet état ne fait qu’un avec la tâche, il y concentre toutes les habiletés pertinentes, il perd la notion de temps et s’abandonne complètement à une activité, qui en soi, est porteuse de satisfaction… »2

En somme, il s’agit d’une adéquation parfaite, ou presque, entre les compétences et

habiletés d’un individu et le niveau de défi (intérêt) relié à une activité.

L’individu qui vit cette expérience optimale est dans un état (flow) qui est

caractérisé par :

Une perte de notion du temps (le temps passe et on en a pas conscience

La perte de notion du soi (on est totalement concentré sur ce qu’on fait)

Un sentiment de dépassement et même de transcendance

Un état psychologique d’euphorie et de grande joie

Tout devient aisé et facile, on se sent en totale contrôle

Sentiment de découverte, intense curiosité, découverte

État de motivation intrinsèque. On est motivé par la poursuite de l’activité en

elle-même et non parce qu’elle pourrait nous rapporter

Etc.

Si cette équilibre n’est pas atteint, l’individu ressentira alors d’autres émotions

variées telles que : l’ennui ou le détachement, ou encore, de l’anxiété ou de

l’inquiétude!

Les émotions reliées à l’excitation ou à l’anxiété proviennent du fait que la personne

perçoit que son niveau de compétence est insuffisant pour accomplir des tâches

exigeantes pour lesquelles elle perçoit un plus haut niveau de défi. Le contraire (i.e.

le niveau de compétence perçu est supérieur au niveau de défi ou d’intérêt), produit

des états émotifs associés à l’ennui ou au détachement (voir diagramme ci-dessous).

2

Perception du

niveau de défi

offert par

l’activité

Perception du

niveau de

compétence de

l’individu

Un des 9 états

émotifs possibles :

flow, excitation,

inquiétude, anxiété,

indifférence,

détachement,

ennui, maîtrise et

neutre

Page 6: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

6

Les états émotifs ressentis par les personnes vis-à-vis leurs tâches ou leurs

activités sont donc des éléments d’information indispensables qui renseignent

l’organisation (et les gestionnaires) sur des points essentiels du rapport des

employés à leur travail :

Leur état de motivation

Leur niveau d’intérêt

Leur niveau de développement de leurs compétences

Leur état de santé émotionnelle (stress, fatigue, ennui, bonheur, etc.)

Leur niveau de mobilisation

Leur niveau de collaboration ou de résistance au changement

Etc.

On peut donc comprendre qu’une personne insuffisamment intéressée par son

travail peut ressentir de l’ennui ou de l’apathie (défi et compétences faibles) et

de trouver les moyens pour faire en sorte qu’elle puisse ressentir d’autres états

plus positifs. Même chose dans les cas où elle ressent du stress ou de la fatigue

provenant d’un niveau de compétence insuffisant pour relever les défis associés

à une tâche spécifique. Le gestionnaire aura alors à agir soit sur la difficulté de

la tâche, soit sur le niveau de compétence, ou encore sur les deux niveaux à la

fois.

Les émotions ressenties par les employés offrent donc de l’information

privilégiée ainsi qu’un instrument de dialogue entre le gestionnaire et l’employé.

Le gestionnaire remarquant certains comportements spécifiques est alors en

mesure de l’associer à certaines émotions puis à une relation déterminée de la

personne avec son travail.

DÉFI

ÉLEVÉ ANXIÉTÉ EXCITATION FLOW

MODÉRÉ INQUIÉTUDE NEUTRE MAÎTRISE

BAS APATHIE DÉTACHEMENT ENNUI

BAS MODÉRÉ ÉLEVÉ

NIVEAU DE COMPÉTENCE

Page 7: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

7

Secteur 1 : quand tout va bien, les émotions positives

Le premier secteur représente les émotions positives (ou neutres) ressenties

lorsqu’un individu accomplit des tâches, ou des activités, qui offrent un bon

niveau de défi et qui lui permettent d’utiliser pleinement ou de développer

ses compétences. Pour l’organisation, le gestionnaire et l’individu il existe des

raisons évidentes pour lesquelles ils doivent rechercher à optimiser cette

zone (en particulier le flow) lors de l’attribution de tâches, d’activités ou de

mandats spécifiques, entre autres :

La personne se met spontanément en marche, elle se mobilise d’elle-même

sans attendre d’ordre ou de signal extérieur

La personne en état de flow devient très efficace, il est concentré sur

l’activité, ses résultats dépassent les standards établis, etc.

La personne se sent naturellement satisfaite ou valorisée par

l’accomplissement de l’activité en elle-même (motivation intrinsèque)

La personne fait preuve d’une grande autonomie, elle est en situation de

contrôle (vis-à-vis l’activité)

Etc.

Ce secteur est composé de quatre états émotifs spécifiques :

Le flow, qui est l’état optimal (niveau de défi et de compétences

sont élevés)

La maîtrise, où l’individu accomplit une activité pour laquelle il est

supérieurement compétent (niveau de compétence élevé et défi

modéré)

L’excitation, où la personne accomplit une activité pour laquelle il ne

se sent pas convenablement compétent (niveau de défi élevé et

niveau de compétence modéré)

DÉFI

ÉLEVÉ ANXIÉTÉ EXCITATION FLOW

MODÉRÉ INQUIÉTUDE NEUTRE MAÎTRISE

BAS APATHIE DÉTACHEMENT ENNUI

BAS MODÉRÉ ÉLEVÉ

NIVEAU DE COMPÉTENCE

Page 8: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

8

L’état neutre ou de neutralité, où l’individu ne ressent aucune

émotion spécifique, il est plutôt indifférent vis-à-vis une activité

qui offre un niveau de défi modéré alors que son niveau de

compétence est également de même niveau.

Description des états émotifs reliée au secteur 1 :

FLOW : Niveau de défi élevé et niveau élevé de compétence) La personne

est en état de flow lorsqu’elle effectue une activité qui offre des défis

intéressants pour celle-ci. Cet état peut être expérimenté lorsque, par

exemple, elle est complètement absorbée par une activité passionnante qui

offre des défis à la mesure de ses compétences. Elle ressent de la joie ou

même de l’euphorie, le temps s’estompe, de même que l’environnement

immédiat. Ses actions, ses pensées, sont fluides, précises et très efficaces ;

elle éprouve une sensation de grande compétence et le succès (les résultats)

sont au rendez-vous pour vous le prouver Elle est tout simplement en état de

flow.

Exemples d’expériences flow.

MAÎTRISE :

EXCITATION : (niveau élevé de défi et niveau modéré de compétence) :

durant x% de votre temps, vous éprouvez un état d’excitation lorsque vous

êtes au travail. Cet état peut être ressenti, par exemple, lorsque vous

effectuez une activité pour laquelle vous êtes hautement motivé et qui offre

un niveau de défi pour lequel vous n’êtes pas certain d’avoir toutes les

compétences nécessaires (haut niveau de défi et niveau de compétence

modéré). Cet écart entre le niveau de défi et celui des compétences crée un

état d’excitation chez la personne. Elle conserve cependant un bon niveau de

confiance envers son potentiel et sa capacité de relever le défi qui s’offre à

elle. Elle demeure donc très motivée par le défi offert par l’activité en

question, mais elle ressent également qu’il lui faudrait plus de formation (ou

d’aide, d’appui ou de conseils) pour être en mesure d’atteindre les résultats

escomptés. Pour être en mesure d’atteindre l’état de flow, il serait

nécessaire soit de diminuer raisonnablement le niveau de défi (objectifs,

Page 9: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

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résultats à atteindre, temps nécessaire, etc.) ou encore, de donner de la

formation complémentaire, ou encore du coaching, ou encore d’agir sur les

deux axes simultanément.

NEUTRE OU NEUTRALITÉ :

Secteur 2 : quand on ne se sent pas suffisamment compétent :

l’angoisse, l’anxiété, le stress.

Ce secteur représente les états émotifs ressentis par des individus qui

accomplissent des activités comportant des défis élevés ou modérés et pour

lesquels, ils perçoivent qu’ils n’ont pas les compétences nécessaires (niveau de

défi élevé, ou modéré, alors que le niveau de compétence est faible). Dans ce

cas, ils peuvent éprouver de l’anxiété ou de l’inquiétude quant à leur capacité

de relever les défis ou d’atteindre les résultats attendus.

L’anxiété, si le niveau de défi est élevé alors que le niveau de compétence

est faible

DÉFI

ÉLEVÉ ANXIÉTÉ EXCITATION FLOW

MODÉRÉ INQUIÉTUDE NEUTRE MAÎTRISE

BAS APATHIE DÉTACHEMENT ENNUI

BAS MODÉRÉ ÉLEVÉ

NIVEAU DE COMPÉTENCE

Page 10: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

10

L’inquiétude si le niveau de défi est modéré alors que le niveau de

compétence est également bas

ANXIÉTÉ : (niveau élevé de défi et niveau faible de compétence): durant x%

de votre temps, vous éprouvez un état d’anxiété au travail. Cet état peut

survenir lorsque, par exemple, vous faites une activité qui offre un haut

niveau de défi (votre motivation est très élevée) pour laquelle cependant,

vous pensez ne pas être à la hauteur pour atteindre les objectifs (le niveau

de défi dépasse largement votre niveau de compétence). Cela peut arriver

lorsque vous acceptez une promotion (ou encore un mandat) et que vous vous

apercevez que vous n’avez pas les compétences suffisantes pour accomplir

les tâches de manière satisfaisante. La perception de l’écart entre le niveau

de défi (très élevé) et vos compétences (faibles) est telle, que vous

ressentez de l’anxiété, entraînant ainsi des hésitations de votre part (est-ce

que je fais bien?), ou encore, de l’insécurité qui vous porte à tout vérifier ou

à tout faire vérifier (par un collègue ou un expert). Cela peut aussi vous

amener à de la paralysie, à ne plus être en mesure de livrer des résultats de

peur de faire des erreurs.

Cet état peut être amélioré si que l’on réduise considérablement le niveau de

défi (résultats à atteindre, temps disponible, etc.) et que l’on vous fournisse

de la formation appropriée. Si il s’agit d’un poste, il serait peut être

préférable de demander une mutation ou un retour à votre poste antérieur.

INQUIÉTUDE :

Page 11: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

11

Secteur 3 : quand les activités ne sont pas intéressantes : la

démotivation et la démobilisation

Cette dernière section nous révèle les états émotifs possibles lorsque la

personne accomplit des tâches qui ne lui offrent aucun défi ou intérêt

suffisant. Elle pense que ses tâches ne sont pas suffisamment intéressantes

et qu’elles ne lui offrent pas l’opportunité de mettre ses compétences à

l’épreuve. Si rien n’est fait pour l’en sortir, elle peut se démobiliser et ne

donner que le minimum nécessaire au travail. Le processus peut « évoluer »,

i.e. passer d’un état d’ennui (compétence élevée et niveau de défi faible ou

bas) à celui d’apathie (compétence et défi faible), si la situation perdure au

long des années. La personne, ne pouvant utiliser pleinement ou ne pouvant

développer ses compétences, perd son porte feuille de compétences (i.e.

compétences devenues adultes), se déqualifie et se retrouve dans un état de

double plafonnement, i.e. une situation où celle-ci a perdu ou est en voie de

perdre ses compétences et son intérêt au travail.

Enfin, il existe un état extrême, à l’opposé du flow, où la personne ne ressent

qu’aversion et dégoût envers des tâches qui n’offrent aucun défi et qui sont

dépourvues de sens ou d’intérêt pour la personne : il s’agit de la notion

d’antiflow.

ENNUI :

DÉFI

ÉLEVÉ ANXIÉTÉ EXCITATION FLOW

MODÉRÉ INQUIÉTUDE NEUTRE MAÎTRISE

BAS APATHIE DÉTACHEMENT ENNUI

antiflow BAS MODÉRÉ ÉLEVÉ

NIVEAU DE COMPÉTENCE

Page 12: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

12

DÉTACHEMENT :

APATHIE : (niveau faible de défi et de compétence) : durant x% de votre

temps, vous éprouvez un état d’apathie au travail. Cet état peut survenir

lorsque, par exemple, vous faites une activité qui offre un niveau de défi très

bas pour lequel vous ne ressentez aucune motivation particulière. De plus,

vous percevez que votre niveau de compétences est également faible pour

accomplir cette même activité ; c’est ce qu’on appelle un double plafonnement

(défi et compétences faibles). Il est possible que vous accomplissiez une (ou

plusieurs) activité qui ne représente, pour vous, aucun intérêt et pour

laquelle vous n’avez pas de compétences, ou encore, cela fait appel à des

compétences désuètes ou obsolètes (vous saviez faire et vous ne savez plus

faire). Il peut s’agir d’une activité que vous aimiez auparavant mais qui ne

correspond plus à vos goûts ou à vos intérêts. À moins que vous puissiez être

en mesure de faire appel à vos capacités autotéliques3, il est indiqué soit

d’abandonner cette activité, ou d’agir simultanément sur les deux axes, i.e.

d’augmenter significativement le niveau de défi de l’activité (élargissement,

enrichissement des tâches) et de mettre en place un plan de formation

visant à développer les compétences nécessaires.

ANTIFLOW :

3

Page 13: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

13

La relation avec le développement des compétences.

LLEE FFLLOOWW EETT LLEE

DDÉÉVVEELLOOPPPPEEMMEENNTT DDEESS

CCOOMMPPÉÉTTEENNCCEESS :: DDEESS

AALLLLIIÉÉSS NNAATTUURREELLSS!!

Le tableau ci-contre4

représente un bilan ou une

carte des compétences d’un

individu. Elle permet d’obtenir

une lecture globale des

compétences. Elle met plus

particulièrement en relief le

lien entre ce que l’individu sait

faire (ses compétences) et ce

qu’il aime ou aimerait faire »

Cette carte est divisée en

cinq régions spécifiques.

Section 1 : constitue le portefeuille des compétences. Elle représente les forces et les

atouts majeurs de l’individu. Ce sont ces compétences « adultes », c’est le « je sais faire

et j’aime faire », où la motivation et l’intérêt sont très élevés.

Section 2 : représente les compétences en déclin ou vieillissantes. L’individu reste très

compétent par rapport à des activités qui offrent de moins en moins d’intérêt pour lui.

C’est le « je sais déjà faire et le j’aime moins faire ou encore, je n’aime plus faire ».

Section 3 : représente les compétences et intérêts potentiels. Ce sont des compétences

en émergence ou qui sont potentiellement intéressantes à développer. Elles correspondent

au « j’aimerais bien faire mais je ne sais pas (ou peu) faire ».

Section 4 : représente les compétences obsolètes ou inexistantes. Si l’organisation ou

l’individu désire les utiliser ce dernier devra dépenser une grande somme d’énergie pour

obtenir finalement que des résultats moyens ou même médiocres. C’est le « je n’aime pas

faire (ou plus faire) et le je ne sais pas ou plus faire ».

Section 5 : représente plutôt un état neutre où le niveau de compétence et d’intérêt sont

moyens ou modérés. C’est le « cela ne me fait rien de particulier ».

4

Axe de niveau de

maîtrise

Axe du degré

d’intérêt

Élevé

Élevé

Moyen

Moyen

Faible Faible

I II

III IV

V

Page 14: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

14

Pourquoi utiliser le concept de flow dans le partage des tâches?

Page 15: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

15

Le tableau suivant nous en donne un exemple : HYPOTHÈSE Bilan des compétences FLOW Symptômes

1. Ils savent faire mais

ne veulent pas faire

représentent des

compétences en déclin

ou vieillissantes.

L’individu est très

compétent par rapport à

des activités qui

l’intéressent de moins en

moins

Si compétences est

supérieure à intérêt et

motivation alors =

- ennui

- détachement

Désintérêt de plus en

plus marqué

Évitement des tâches

Résistance au

changement

Veulent changer de

tâches

Rendement déclinant

2. Ils ne savent pas

(plus) faire et ils ne

veulent pas faire

Représentent des

compétences devenues

obsolètes ou carrément

inexistantes. Demandera

de grandes dépenses

d’énergie pour obtenir

des résultats médiocres

Double plafonnement de

l’intérêt et des

compétences :

compétences basses et

motivation faible

Apathie

Démotivation

Désintérêt

Évitement des tâches

Résistance au

changement

Rendement faible

3. Ils ne savent pas

faire mais

aimeraient bien

faire

Représente les intérêts et

les compétences en

émergence potentiels.

Peut être intéressant si

l’individu a le soutien et

le développement

L’intérêt et la motivation

sont plus élevés que le

niveau de compétences

de la personne

Anxiété

Inquiétude

Paralysie

Peur d’entrer en

action

Se vérifier ou vérifie

tout le temps

4. Ils savent faire et

aimeraient bien

faire (modérément)

Représentent des

compétences

développées et un degré

d’intérêt modéré

Intérêt et compétences

au niveau modéré État émotif neutre

Aucune émotion

particulière

Pas spécialement

motivé à agir ou à

contrer le

changement

5. Ils savent faire et

aimeraient bien

faire (élevé)

Représente le

portefeuilles des

compétences de

l’individu

Représentent des

compétences et des

intérêts élevés. État de

flow possible lorsqu’on

fait ces activités

Ils ne peuvent pas

faire la tâche

Gestion du temps

Conflit entre

priorités

Pas ou peu

d’opportunités ou de

temps pour le faire

Frustration, colère,

etc.

Page 16: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

16

Les principes à respecter dans l’utilisation du flow.

Comment utiliser le flow dans le départage des tâches?

Page 17: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

17

Quelles sont les activités qui sont potentiellement plus porteuses de flow?

« Rien ne tue plus sûrement la pensée, la créativité, le rêve, la lucidité ou le délire que le travail intensif, l’efficience, l’amour frénétique du gain, la course au profit et aux boulots

profitables » - Jacques Sternberg, journaliste et cinéaste belge

Bien que Csikszentmihalyi avance que l’on peut être en état de flow sur une chaîne de

montage, si on arrive à modifier notre perception (notre conscience) de l’activité pour

en découvrir des aspects pouvant nous mener à cet état5, il n’en demeure pas moins

vrai que certaines activités sont plus porteuses que d’autres en ce qui a trait au flow.

Au premier abord, il y a certaines activités dites autotéliques qui sont spécialement

conçues pour apporter maintes opportunités d’atteindre le flow et expérimenter une

expérience optimale. Elles comportent des règles qui demandent l’apprentissage

d’habiletés spécifiques, elles donnent aussi des règles très claires qui établissent des

objectifs à atteindre et enfin, elles permettent de mesurer presque instantanément

notre progression (rétroaction immédiate). Mais quelles sont ces activités?

Elles font partie intégrante de notre quotidien, on les retrouve partout où nous allons :

ce sont naturellement les activités sportives, le théâtre, les activités culturelles en

générale, les jeux d’habiletés (les Échecs, le jeu de GO, les Dames, etc.). Ce sont des

activités imaginées spécialement pour nous fournir des expériences plaisantes et qui

nous font sortir de la réalité quotidienne. Voilà donc pour ces activités spécifiquement

conçues à cet effet mais qu’en est-il du travail? Est-ce qu’on peut déterminer des

caractéristiques à une tâche (ou un emploi) qui feraient en sorte que l’on puisse

atteindre cet état de flow? Encore ici la réponse est affirmative.

Les caractéristiques des activités (au travail) qui sont propices au flow

On ne sera pas étonné d’apprendre que ces caractéristiques ressemblent étrangement à

celles que l’on retrouve dans les jeux ou dans les sports. Là encore, les chercheurs ont

déterminé que les tâches qui offraient le plus d’opportunités d’atteindre le flow étaient

celles qui offraient le plus de défis à relever par rapport aux intérêts et aux habiletés des

personnes. Diversité, autonomie de travail, créativité, rétroaction immédiate, buts et

objectifs clairs, etc. étaient aussi des caractéristiques qui ressortaient. La nature de ces

activités? Très variée. Pas étonnant puisque l’évaluation d’une tâche par un individu reste

un affaire totalement subjective : une tâche cléricale ou autre, peut très bien être perçue

comme étant une source de défis intéressants pour un, tandis qu’un autre l’a percevra

comme étant sans intérêt. Cependant, des études ont tout de même indiqué que certains

groupes de travailleurs étaient plus susceptibles que d’autres à éprouver le flow au travail ;

c’était le cas par exemple, pour les gestionnaires, les travailleurs intellectuels et des arts,

bref, tout ce qui demande créativité, implication et autonomie.

5 Voir : « Flow : The psychology of optimal experience », Csikszentmihalyi, page 72 et 152

Page 18: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

18

Est-ce qu’il existe des types de personne qui sont plus

disposés que d’autres à expérimenter le flow?

La réponse est naturellement oui : il y a des personnes qui

ont plus de facilité que d’autres à entrer en état de flow.

Elles ont des caractéristiques personnelles qui les aident

tout naturellement à se mobiliser et se motiver d’elles-

mêmes.

On dit d’elles qu’elles sont « autotéliques », i.e. qu’elles ont la capacité intérieure de s’amuser,

s’intéresser, d’avoir du plaisir et de se mobiliser d’elle-même et ce, indépendamment de

l’environnement. L’environnement, ou le milieu, peut bien être terne ou ennuyant (par exemple un

travail monotone ou une attente à un arrêt de bus) mais la personne autotélique elle, peut très

bien trouver de quoi s’intéresser et s’amuser ou encore s’émerveiller. Celle-ci est donc beaucoup

moins dépendante de l’environnement (de l’extérieur) pour se mobiliser, pour entrer en action et

avoir du plaisir. Devant un état ou une situation où la majorité des personnes s’ennuieraient, la

personne autotélique trouverait le moyen de s’intéresser à un élément qui passerait inaperçu pour

les autres, de concentrer son attention et d’y appliquer son imagination et sa créativité. Vous

l’aurez deviné, ce type de personne possède un monde intérieur très riche et relativement

indépendant du milieu (son environnement) pour se développer, avoir une image positive d’elle-

même (capacité de se valoriser sans attendre les récompenses extérieures) et avoir du plaisir.6

6 Voir : « Flow, the psychology of optimal experience », M. Csikszentmihalyi (1990) pp 90-93

Page 19: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

19

Il est important que vous choisissiez bien votre activité, que cette dernière vous tienne à

cœur, vous apporte un goût du défi et qu’elle ait un potentiel pour développer certaines

habiletés ou compétences.

Pour vous guider dans votre choix d’une activité, le tableau suivant basé sur les sept

éléments constitutifs du flow peut vous apporter une aide précieuse. Pour chacun des

items, inscrivez un chiffre de un à dix (dix étant la réponse « tout à fait »), additionnez

les points (attention : inversez les points pour les questions 2 et 6!). Naturellement, plus

l’activité amasse des points, plus elle est susceptible de vous permettre de vivre l’état de

flow.

TTaabblleeaauu 55 :: CCoommmmeenntt ssaavvooiirr ssii cc’’eesstt uunnee aaccttiivviittéé qquuii ppeeuutt vvoouuss aaiiddeerr àà eennttrreerr ddaannss cceett

ééttaatt?? UUnn ppeettiitt qquueessttiioonnnnaaiirree ttrrèèss ssiimmppllee ppeeuutt vvoouuss gguuiiddeerr :: 77

Inscrivez un chiffre de 1 à 10 : 1 étant « pas du tout » et 10 « tout à fait »

1 Vous sentez-vous motivé à faire cette activité? 2 Avez-vous envie de faire autre chose durant l’activité? 3 Quel niveau de défi y percevez-vous? 4 Quel niveau de compétence avez-vous pour la faire? 5 Quel degré de réussite vous attendez-vous? 6 Est-ce difficile de vous concentrer durant l’activité? 7 Cette activité vous procure-t-elle du plaisir?

Les résultats du test

Vous êtes susceptible d’être en état de flow si :

vous avez inscrit au moins un « 9 » (préférablement 10), aux questions 1, 3, 4, 5, 7

vous avez inscrit un « 1 » (peut être « 2 » également) aux questions 2 et 7

Si vos résultats diffèrent passablement, vous êtes alors susceptible de vivre un autre

état émotif tel que l’excitation, l’inquiétude ou encore, le détachement ou l’apathie. Par

exemple, vous risquez de vivre de l’excitation ou de l’inquiétude si le niveau de motivation,

d’intérêt et de défi (question 1, 2 et 3) sont élevés (vous avez inscrit « 9 » ou « 10 ») et

que le niveau de compétence est inférieur (plus petit que 7 par exemple). Plus l’écart est

élevé entre d’une part la motivation et le défi, et d’autre part, les compétences, plus le

niveau de stress s’élève : excitation, inquiétude et enfin, l’anxiété lorsque les

compétences sont faibles et le niveau de défi est élevé.

7 Dans « Le chaos de carrière dans les organisations » page 237. Il existe des instruments plus précis

comme le bilan de développement professionnel ou des indices de mobilisation qui sont utilisés par les

organisations pour mesurer cet état de flow autant au niveau individuel que organisationnel

Page 20: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

20

Dans le cas contraire (si par exemple votre niveau de compétences est passablement

supérieur au niveau de défi perçu offert par l’activité), vous risquez de ressentir de

l’ennui (compétences très élevées et niveau de défi faible), du détachement (compétences

modérées et défi faible) ou encore de l’apathie (compétences et défi faibles).

Enfin, la maîtrise est ressentie lorsque les compétences sont élevées mais que le niveau

de défi est moyen ou modéré. Enfin, on est neutre lorsque les compétences et le niveau

de défi sont modérés.

Quelques chiffres intéressants…

Selon les études de Csikszentmihalyi, environ 15% des personnes disent n’avoir jamais

expérimenté l’état de flow.

D’autre part, entre 15 à 20% affirme l’expérimenter à chaque jour, voire même plusieurs

fois dans une journée!

Les autres personnes (soit environ les deux tiers) se situent entre ces deux extrémités.

Et vous-même? Avez-vous déjà expérimenté cet état? Souvent, régulièrement ou en quelques (trop)

rares occasions? Quelles activités sont porteuses de flow pour vous? Quels autres états

ressentez-vous : l’inquiétude, l’ennui, l’apathie ou encore la maîtrise? Dans quelle

proportion?

Ces activités sont-elles reliées au travail, à vos passe-temps, ou encore les deux? Ce

questionnement est important, car il est très difficile, voire même impossible de faire

vivre cette expérience aux autres, si vous-mêmes ne pouvez l’expérimenter!

Page 21: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

21

Exercice pratique 1 : simulation d’un cas

état de flow Hubert

flow

neutre

maitrise

excitationanxiétéinquiétude

apathie

détachement ennuiantiflow

flow

neutre

maitrise

excitation

anxiété

inquiétude

apathie

détachement

ennui

antiflow

Page 22: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

22

Passer à la pratique

FICHE PERSONNELLE DE : HUBERT HUBERDEAU

VVééccuu eett hhiissttoorriiqquuee ddee HHuubbeerrtt ::

LLeess ccoommppéétteenncceess,, lleess iinnttéérrêêttss eett lleess ggooûûttss ddee HHuubbeerrtt VVSS lleess ttââcchheess::

Note pour l’évaluation : « F » = faible ( - =

inexistant); « M » = moyen ou modéré et

« É » = élevé

Évaluation Résultats

F M É Flow Compétences

ACTIVITÉ # 1: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 2: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 3: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 4: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 5: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 6: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 7: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 8: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 9: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 10: 0% Intérêt

Page 23: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

23

Compétence

ACTIVITÉ # 11: 0%

Intérêt

Compétence

L’ÉTAT DU PORTEFEUILLE DES COMPÉTENCES DE HUBERT

Description de la compétence Inexistante Faible Modérée Élevée

L’ÉTAT DES RELATIONS PERSONNELLES AVEC LES AUTRES

MEMBRES DE L’ÉQUIPE

Page 24: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

24

FICHE PERSONNELLE DE : FLORIENT FLORENT

VVééccuu eett hhiissttoorriiqquuee ddee FFlloorriieenntt ::

LLeess ccoommppéétteenncceess,, lleess iinnttéérrêêttss eett lleess ggooûûttss ddee FFlloorriieenntt VVSS lleess ttââcchheess::

Note pour l’évaluation : « F » = faible ( - =

inexistant); « M » = moyen ou modéré et

« É » = élevé

Évaluation Résultats

F M É Flow Compétences

ACTIVITÉ # 1: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 2: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 3: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 4: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 5: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 6: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 7: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 8: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 9: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 10: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 11: 0%

Intérêt

Compétence

Page 25: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

25

L’ÉTAT DU PORTEFEUILLE DES COMPÉTENCES DE Florient

Description de la compétence Inexistante Faible Modérée Élevée

L’ÉTAT DES RELATIONS PERSONNELLES AVEC LES AUTRES

MEMBRES DE L’ÉQUIPE

Page 26: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

26

FICHE PERSONNELLE DE : JEAN-PAUL GAUGUIN

VVééccuu eett hhiissttoorriiqquuee ddee JJeeaann--PPaauull ::

LLeess ccoommppéétteenncceess,, lleess iinnttéérrêêttss eett lleess ggooûûttss ddee JJeeaann--PPaauull VVSS lleess ttââcchheess::

Note pour l’évaluation : « F » = faible ( - =

inexistant); « M » = moyen ou modéré et

« É » = élevé

Évaluation Résultats

F M É Flow Compétences

ACTIVITÉ # 1: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 2: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 3: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 4: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 5: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 6: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 7: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 8: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 9: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 10: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 11: 0%

Intérêt

Compétence

Page 27: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

27

L’ÉTAT DU PORTEFEUILLE DES COMPÉTENCES DE Jean-Paul

Description de la compétence Inexistante Faible Modérée Élevée

L’ÉTAT DES RELATIONS PERSONNELLES AVEC LES AUTRES

MEMBRES DE L’ÉQUIPE

Page 28: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

28

FICHE PERSONNELLE DE : ANITA LAFORTUNE

VVééccuu eett hhiissttoorriiqquuee ddee AAnniittaa ::

LLeess ccoommppéétteenncceess,, lleess iinnttéérrêêttss eett lleess ggooûûttss ddee AAnniittaa VVSS lleess ttââcchheess::

Note pour l’évaluation : « F » = faible ( - =

inexistant); « M » = moyen ou modéré et

« É » = élevé

Évaluation Résultats

F M É Flow Compétences

ACTIVITÉ # 1: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 2: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 3: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 4: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 5: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 6: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 7: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 8: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 9: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 10: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 11: 0%

Intérêt

Compétence

Page 29: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

29

L’ÉTAT DU PORTEFEUILLE DES COMPÉTENCES DE Anita

Description de la compétence Inexistante Faible Modérée Élevée

L’ÉTAT DES RELATIONS PERSONNELLES AVEC LES AUTRES

MEMBRES DE L’ÉQUIPE

Page 30: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

30

FICHE PERSONNELLE DE : ROSE LAMÉTODDE

VVééccuu eett hhiissttoorriiqquuee ddee RRoossee ::

LLeess ccoommppéétteenncceess,, lleess iinnttéérrêêttss eett lleess ggooûûttss ddee AAnniittaa VVSS lleess ttââcchheess::

Note pour l’évaluation : « F » = faible ( - =

inexistant); « M » = moyen ou modéré et

« É » = élevé

Évaluation Résultats

F M É Flow Compétences

ACTIVITÉ # 1: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 2: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 3: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 4: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 5: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 6: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 7: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 8: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 9: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 10: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 11: 0%

Intérêt

Compétence

Page 31: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

31

L’ÉTAT DU PORTEFEUILLE DES COMPÉTENCES DE Rose

Description de la compétence Inexistante Faible Modérée Élevée

L’ÉTAT DES RELATIONS PERSONNELLES AVEC LES AUTRES

MEMBRES DE L’ÉQUIPE

Page 32: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

32

FICHE PERSONNELLE DE : MAUDE TRISTAN

VVééccuu eett hhiissttoorriiqquuee ddee MMaauuddee ::

LLeess ccoommppéétteenncceess,, lleess iinnttéérrêêttss eett lleess ggooûûttss ddee MMaauuddee VVSS lleess ttââcchheess::

Note pour l’évaluation : « F » = faible ( - =

inexistant); « M » = moyen ou modéré et

« É » = élevé

Évaluation Résultats

F M É Flow Compétences

ACTIVITÉ # 1: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 2: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 3: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 4: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 5: 20%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 6: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 7: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 8: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 9: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 10: 0%

Intérêt

Compétence

ACTIVITÉ # 11: 0%

Intérêt

Compétence

Page 33: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

33

L’ÉTAT DU PORTEFEUILLE DES COMPÉTENCES DE Maude

Description de la compétence Inexistante Faible Modérée Élevée

L’ÉTAT DES RELATIONS PERSONNELLES AVEC LES AUTRES

MEMBRES DE L’ÉQUIPE

Page 34: EFFICIENCE, EFFICACITÉ ET PLAISIR AU TRAVAIL : LE PARTAGE

34