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EHESS Eglise et monde ouvrier en France. Le Mouvement social Review by: F. A. I. Archives de sociologie des religions, 12e Année, No. 23 (Jan. - Jun., 1967), pp. 195-196 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30117814 . Accessed: 18/06/2014 19:48 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sociologie des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 188.72.127.52 on Wed, 18 Jun 2014 19:48:58 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Eglise et monde ouvrier en France. Le Mouvement social

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Eglise et monde ouvrier en France. Le Mouvement socialReview by: F. A. I.Archives de sociologie des religions, 12e Année, No. 23 (Jan. - Jun., 1967), pp. 195-196Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30117814 .

Accessed: 18/06/2014 19:48

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juridique de la paroisse,,), au pasteur, (J. Kerkhofs, J. van Houtte, s Paroisse urbaine et pastorale d'ensemble o); enfin une note diff~rentielle est introduite par W. Lutjeharms

((( Le problime de la grande ville dans les Eglises protestantes >).

Des villages du (plat pays ,, aux villes (J. van Houtte et J. Kerkhofs, ( Approche sociologique de la paroisse urbaine ,), les structures sociales et religieuses se complexi- fient, changent de forme et de contenu; si on peut, en ville, distinguer diff~rents types de paroissiens (d'aprbs Fichter et Pin), il faut aussi construire une typologie des paroisses (Pin) et se demander si

(, la paroisse a

encore un sens dans les ensembles urbains , ? Pour rbpondre a cette question, les A. tentent de d~gager les caract~ristiques sp~cifiques et difftrentielles des groupements religieux en ville afin d'arriver & tracer le contour socio- logique d'une organisation < paroissiale , ur- baine.

Ouvrage dont le niveau relive de la vulgari- sation des idles et dont la vis~e est pastorale. Son

intr~rt reside dans la pluralit6 des points

de vue mais ~galement son d~faut, lik au versant mnthodologique des apports pluri- disciplinaires, ici juxtaposes et non synth~tis~s.

C.H.

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Dynamique chr(tienne de la communi- cation moderne. Essais de riflexion pasto- rale. Tours, Mamne, 1966, 329 p.

En face des mass-media envisagos comme v~hicules de culture, cette int~ressante s~rie de neuf &tudes veut attirer l'attention des pasteurs dans deux directions. I1 s'agit, d'une part, de regarder les moyens de communi- cation de masse avec bienveillance (puisque, aussi bien, a l'origine de toute invention humaine nous retrouvonsDieu notre cr'ateur), p. 10) avant d'ftre sensible aux 0ventuelles alienations causbes par les techniques modernes.

I1 s'agit, d'autre part, de voir comment l'Eglise pourrait utiliser les mass-media pour presenter son message au cceur des masses.

J.P. D.

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Eglise et monde ouvrier en France. Le Mouvemaent social, 57, oct.-dc. 1966, 228 p. (no special).

Cet important numbro special - auquel l'auteur de ces lignes devait participer, mais en a t~t empfch6 faute de temps - fait enfin la jonetion souhaitke ici-m~me A mainte

BULLETIN DES OUVRAGES

reprise entre probl~matiques historique et sociologique. L'introduction de Rent R~mond prend la question des rapports entre le chris- tianisme et la classe ouvri~re dans toutes ses dimensions, et d~passe la notion trop 6troite de (( d~christianisation ) en se r~flrant aux etudes qui suivent. La question fondamen- tale posse par R.R. est celle de la n~cessit6 ou de la contingence des processus observes. La vari~t6 mime de ceux-ci fait pencher du c8t6 de la contingence. Mais il ne saurait 6tre question d'exclure le d~terminisme en cette matibre. Aussi l'A. indique-t-il fort justement le r61e des variables structurales (nature du travail, rapports de classes...) et des variables interm~diaires qui les actualisent, voire en renversent les effets (p. 8-10).

II appartenait au P. Droulers et B Ph. Bonnet-Laborderie de nuancer le jugement trop massif que l'on a souvent Q l'6gard de l'Eglise du XIXe sidcle en matibre sociale, en rappelant les prboccupations exprimbes par bien des Cv~ques. Prboccupations qui, comme le fait remarquer R. R~mond, n'ont pas ddpass6, le plus souvent, le seuil de la rh~torique et se sont riv6l1es insuffisantes pour endiguer et les rtflexes de classe des catholiques, et l'anticlkricalisme ouvrier.

Emile Poulat, en sociologue, pose la question radicale d'interprdtation: (( D~christianisation du proletariat ou d~p~rissement de la religion n? C'est l'histoire elle-mfme, en effet, qui, dans sa probl~matique initiale ou sa synthbse finale, est animbe par des hypothbses inter- pr~tatives fortement idbologisbes. Or la prise de conscience du divorce entre les masses ouvrinres et le christianisme a me une histoire. Les uns voient un scandale pour la foi, lu ofi les autres voient l'illustration de leur critique de la religion comme mystifi- cation. Divorce radical rendant impossible une science commune ? L'A. ne le croit pas et donne rendez-vous aux protagonistes sur le terrain, en 6voquant le pri~cdent de l'exp - gmse des origines chrdtiennes.

De fait, l'article de Jean Bruhat, o Anticl&- ricalisme et mouvement ouvrier en France avant 1914 , semble bien doonner raison cet optimisme. L'A. utilise largement les sources de toutes origines et discute objectivement des diverses interprKtations. Il pluralise l'volution religieuse en ivitant les piages d'une conception monocorde de la ( d~christianisation

,. Il

souligne en particulier le caractire religieux d'un certain anticlhricalisme ouvrier, ce qui l'amine ? rehabiliter, si l'on peut dire, la version de Kautsky de l'interpr~tation mar- xiste. Mais il ne s'arr~te pas h une interpreta- tion gn~nrale a priori risquant de bloquer l'investigation historique et se donne pour

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ARCHIVES DB SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

tdche de caractkriser le fait frangais dans sa specificit6, aux deux niveaux de la tradition populaire et du mouvement ouvrier. Paradoxa- lement, alors que la mauvaise conscience catholique - ou plus g~n6ralement chr(tien- ne - avait conduit les A. de ce bord A rejeter pratiquement, parce que trop faciles, les expli- cations par les influences extirieures, J.B. rend A celles-ci la juste place qui leur est due. On ne peut en effet tenir pour simple r~ponse la distance prise par le mouvement ouvrier A l'6gard de l'Eglise ou du christianisme. L'initiative anticl6ricale, la critique anti- religieuse jouent un r8le qui leur est propre, du proudhonisme A la

franc-maormnerie, en passant par le blanquisme et le bakouni- nisme. Mais, en definitive, l'explication d6cisive est ainsi formulbe : a l'anticldricalisme du mouvement ouvrier frangais jusqu'en 1914 est avant tout une rdaction contre le comportement de l'Eglise d'une part d l'dgard de la classe ouvridre, d'autre part d l'dgard du patronat a (p. 89).

Dans a Libre pens6e et socialisme (1889- 1939) ,, Pierre L6v~que remarque d'abord A quel point l'histoire de la Libre Pens~e est un a d~sert bibliographique u (p. 101). Ce qui est remarquable, c'est que, compte tenu de

l'interpn~ntration des Loges et de la Libre Pens(e, les soci6t~s de Libre Pens~e ont dans l'ensemble, un recrutement plus populaire que les Loges. Aussi le socialisme, quoique non inscrit dans les orientations de depart va-t-il gagner une partie importante des soci~tbs qui vont se trouver de fait en opposition avec le radicalisme et preparer l'implantation de la S.F.I.O. en plusieurs regions. Mais ce gain du socialisme ne va pas sans heurts, sans tensions internes, sans retour offensif des traditionalistes qui l'emportent aux echelons sup6rieurs A la veille de la guerre de 1914. La Libre Pens6e qui ne cesse pour autant d'avoir un recrutement populaire, apres un bref d6clin, ;retrouve vie lorsque se pose la question de l'unit6 de la Gauche. Le Front populaire est dans la ligne m~me de ses efforts. Mais c'est aussi l'occasion de son chant du cygne.

Le numbro se termine sur trois etudes r6gionales, suivies d'une note critique. La premiere, par Serge Bonnet, Charles Santini et Hubert Barth616my nous parle des

, Sau-

vages a de Futeau, en Argonne, aux XVIIIe et XIXe sibcles, verriers et bficherons. En pleine for&t d'Argonne, e'est un cas assez curieux de population qui v(cut pendant des sidcles sans obtenir de culte local. Les rites de passage y prennent, semble-t-il, une importance d'autant plus grande. Plus classique dans son objet est l'6tude d'Yves-Marie Hilaire sur les

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a ouvriers de la region du Nord devant l'Eglise catholique (XIXe et XXe sidcles) . Faisant 6tat d'une bibliographie qui commence A s'6tendre, et des comptes rendus de missions des Rbdemptoristes, I'auteur met en relief les variations gbographiques et historiques du catholicisme chez les ouvriers du Nord. On remarque, par exemple, tout au cours du XIXe sidcle une pratique plus grande qu'ailleurs dans la vallie de la Lys, domaine du textile, pratique qui s'est relativement maintenue jusqu'A ce jour. Historiquement, une coupure est A placer vers 1890, c'est-A- dire avant et aprbs l'apparition du socialisme organis6. II faut aussi, plus prbs de nous, tenir compte d'un mouvement social catholique A plusieurs visages (syndicats, action catholi- que, secretariats sociaux, etc...) plus puissant que partout ailleurs en France et pouvant s'appuyer sur une minorit6 ouvribre rest~e pratiquante. La dernibre 6tude sous la plume de Claude Willard, analyse les attaques dont Notre-Dame de l'Usine fut l'objet de la part des Guesdistes.

Jean-Marie Mayeur cl6t le numbro par une analyse critique des deux ouvrages de R. Talmy sur l'Association des patrons du Nord, Lille, 1962 (Arch.,, 14, no 204), et l'Ecole de la Tour du Pin, Paris, 1963, (Arch., 17, n0 219), et de M. Montuclard, Conscience religieuse et ddmocratie, Paris, 1965, (Arch., 19, n0 182).

F.A. I.

170 EPZSTEIN (Leon). L'Economie et la morale aux debuts du capitalisme industriel en France et en Grande-Bretagne. Paris, Armand Colin, 1966, 344 p. (coll. a Etudes et m(moires de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes ,, 62).

L'A. se plagant sous le signe de Troeltsch, Max Weber et Tawney (p. 13), on comprend, dbs le debut de l'ouvrage, qu'il cherche A d~gager une 6thique industrielle, caractbris- tique de la premiere moiti6 du XIXe sidcle dans les deux pays en question. A cet effet, il passe en revue les principaux courants qui, des deux c6t6s de la Manche, tentent de mora- liser les rapports 6conomiques. Parti d'un tableau de l'utilitarisme benthamien qui sert A la fois A orienter la ddontologie lib~rale et A fournir les traits de l'homo aPconomicus, l'A. cherche A faire le bilan des tentatives moralisatrices, ce quil'ambne,trbs logiquement, A bcarter aussi bien une analyse comprehensive de l'6thique du capitalisme, que celle des normes socialistes qui, pr6cis~ment, ne se situent pas sur le plan social.

Il en r~sulte un divorce entre des vues philanthropiques d'inspiration chr~tienne ou

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