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EHESS Eglises et Etat en Turquie et au ProcheOrient by Livio Amedeo Missir Review by: Etienne Fouilloux Archives de sciences sociales des religions, 22e Année, No. 43.2 (Apr. - Jun., 1977), pp. 279-280 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30121080 . Accessed: 10/06/2014 20:40 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.229.248.77 on Tue, 10 Jun 2014 20:40:23 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Eglises et Etat en Turquie et au ProcheOrientby Livio Amedeo Missir

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Eglises et Etat en Turquie et au ProcheOrient by Livio Amedeo MissirReview by: Etienne FouillouxArchives de sciences sociales des religions, 22e Année, No. 43.2 (Apr. - Jun., 1977), pp. 279-280Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30121080 .

Accessed: 10/06/2014 20:40

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vivement la lecture de cette Philosophie de l'Afrique Noire C.

L'entreprise tait audacieuse autant que n~cessaire. Qu'on ne fasse pas de mauvaise querelle d I'A. s'il n'a pas tout dit car le chemin & parcourir atait difficile. F~licitons plut6t H. Maurier d'avoir pris le temps d'6crire ce livre dont il sera dbsormais dif- ficile de se passer.

Louis-Vincent Thomas.

43.406 MEYER (Jean).

La Cristiada. Mexico, Siglo XXI Ed., T. I, 1973, 409 p.; T. II, 1974, 411 p.; T. III, 1974, 328 p.

43.407 MEYER (Jean).

La Christiade. L'Eglise, l'Etat et le Peuple dans la Revolution mexicaine, 1926-1929. Paris, Payot, 1975, 248 p. (Bibliothbque his- torique).

Voir Arch., 42, p. 173-78, La Christiade ou l'irrdductible religion.

Papacy and Development : Newman and the Primacy of the Pope. Leyde, Brill, 1976,

43.408 MISNER (Paul).

X-204 p. (< Studies in the History of Chris- tian Thought >, XV).

On a souvent expliqu6 le passage de Newman, jusque-l anglican, au catholi- cisme, par son besoin d'autorit6 >. P.M. met ce point de vue en question. Une trbs fine ex~ghse des ecrits du futur cardinal lui permet de d~montrer que, pour ce dernier et dans 1'Essai sur le ddveloppement (1845), c'est l'interpretation des proph~ties qui le mbne & Rome. L'originalit6 de cette d~couverte- dont les historiens des idles jugeront - a au moins le m~rite de donner coherence au parcours newmanien. Venu de I'evangelicalism, Newman a connu les inter- pr~tations proph~tiques, nombreuses dans cette tendance de la vie religieuse anglaise, faisant du pape 1'Antichrist ou 1'Ant6christ. Il y a apport6 sa propre contribution. Rien d'6tonnant done que cette mime exegese des passages proph6tiques de l'Ancien Tes- tament, en particulier, et du Nouveau aussi, aient pu retourner sa pens~e sur le sujet de la papaut6. P.M. montre que pour l'au- teur de 1'Essai sur le Ldveloppement, les 6crits proph~tiques d6signent une < Eglise impdriale >, c'est-&-dire organis6e & la fagon des empires (extension, hi~rarchie, uniformitY, gouvernement d'un seul, etc.), comme le but vers lequel Dieu tend dans son dessein en Jesus-Christ. Cette conviction nouvellement acquise renforce, chez New-

BULLETIN DES OUVRAGES

man, l'influence qu'a eue sur lui la lecture du sermon d'Augustin oh ce Pbre, s'atta- quant aux donatistes leur oppose le fameux: Securus judicat orbis terrarum; 'Eglise vEritable a pour elle d'etre uni- verselle : Ecclesia universa toto terrarum orbe difusa. L'Apologie porte tomoignage du choc alors re~u. On con~oit que, d~s lors, Newman ait conl u que le modile d imprialn pouvait seul d.signer la vcri- table Eglise, et qu'il ait tent, de le retrouver dans les proph~ties.

Le recours & un << besoin d'autoritC se r~v~le aussi inutile que probl~matique pour expliquer le passage au catholicisme de l'ancien fellow d'Oriel. L'autorit6 comme l'autoritarisme semblent bien, au contraire, lui avoir toujours fait probl~me. S'il n'eut aucun mal & accepter la ddfinition de l'in- faillibilit6 par le Premier Concile du Vatican, il s'6leva vite contre les cons6- quences pratiques qui en d~coulbrent. Dbs lors, son propos fut de distinguer entre le domaine de l'infaillibilit6, limit6 aux v~rit~s cardinales de la r6v6lation, et celui de la < tradition proph6tique >, particulibrement vaste. La Schola theologica, en d'autres termes les thdologiens, 6tait pour lui le lieu par excellence ofi cette < tradition>) fonc- tionnait. Elle servait de contrepoids -- les laics en repr~sentant un autre - & la < tradition 6piscopale >, centr~e sur l'in- faillibilit&. Ce < pluralisme des fonctions et des contrepoidsC> dans l'Eglise rencontra, on le salt, des resistances. Newman le pre- mier en ressentit les effets. Le fameux : < Ils m'ont fait cardinal > de son Journal (1879) refl~te la conscience des suspicions dont il se savait l'objet. Aujourd'hui, il est vrai, une partie des thdologiens qui ont < fait > Vatican II, aprbs parfois des 6preuves auxquelles Newman efit sympa- this6, adoptent son point de vue, suivis par des plus jeunes (cf. le recent hommage

, Schillebeeckx, Arch., 42, no 351, plus parti- culibrement la contribution de P.-J. Jossua, < La thdologie, charisme de 1'Esprit ? >, d'autant plus symptomatique qu'il n'y est pas question de Newman). Est-ce a dire que la schola theologica devient newmanienne ? Rien n'est 6videmment aussi simple, dans le < catholicisme en miettes > de notre conjoncture.

Jean Sguy.

Eglises et Etat en Turquie et au Proche- Orient. Bruxelles, 1'Auteur, 65, avenue de

43.409 MIssm (Livio Amedeo).

Nerviens, 1973, 164 p. Curieux livre d'un auteur non moins

curieux ! Prenez le descendant d'une famille

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

arm~no-persane install~e a Smyrne et lati- nis6e, baptisez-le catholique, naturalisez-le italien, faites-lui faire des etudes de droit international et canonique : vous obtenez L.A. Missir, juriste et historien rompu aux mystbres de l'imbroglio politico-religieux proche-oriental, dont il tente de d~m8ler les fils pour le compte des institutions euro- p~ennes comme de l'universit6 de Flo- rence.

Vous vous heurtez vite aux scrupules qui l'emp~chent de procurer la synth~se qu'on pourrait attendre de lui et le conduisent a se contenter pour le moment du rdcolement d'6tudes dispersdes a travers les p~riodiques, Le Journal d'Orient en particulier (Istam- boul), auquel ii accorde une collaboration suivie. C'est done la Turquie contemporaine qui se taille la part du lion, mais Grace, Liban, Maghreb, Lieux saints ne sont pas pour autant n~gligbs. La these sous- jacente ? Bien fin qui pourrait la d~celer derriere la multiplication de precautions scientifiques. Des miettes consistantes, bien que d'indgale importance, mais difficiles a utiliser sans solide formation pr~alable !

Etienne Fouilloux.

Identity and the Sacred. A Sketch for a New Social-Scientific Theory of Religion.

43.410 MOL (Hans).

Oxford, Blackwell, 1976, XVI-326 p. L'auteur rejoint un sentiment assez lar-

gement r~pandu : celui de l'inaddquation des principaux concepts que la sociologie des religions a hdritds de ses debuts. Cela amine H.M., en une d4marche courageuse, a revenir sur ses propres travaux et a les r~interpr~ter, dans le m~me mouvement qui le fait rdvaluer les grandes theories et les concepts qu'elles utilisent. A vrai dire, si certains auteurs sont revus et critiques avec soin, comme Bellah, en revanche, Marx, Durkheim et Weber sont caractdrisds de fagon bien cursive et parfois approxima- tive! Mais, comme le dit 1'A. lui-m~me, l'accent a 6t6 mis davantage sur les tenta- tives de construction que sur les critiques. L'essentiel est la reformulation de la d~fi- nition g6ndrale de la religion pour une utilisation < compr6hensive > de c e t t e notion. C'est dire qu'en particulier les dbfi- nitions fondbes sur les formes les plus primitives de la religion, ou au moins sur les religions classiques, se r~v6lent inad6- quates aux formes contemporaines de la conscience religieuse. L'A. tente done une d~particularisation de la notion qui le conduit a chercher son appui sur quelque chose d'aussi g~ndral que l'identit6 du moi: la religion est d~finie comme < la sacrali-

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sation de l'identit~ >. Reste a donner a << sacralisation > un sens assez g~ndral. L'A. proc~de par touches successives, c6toyant de trbs pros Durkheim, mais ne s'y arr~tant pas, le processus actif de sacralisation de- vant prendre $ ses yeux le pas sur la chose sacr~e. Nul doute qu'une telle definition puisse conduire & une sociologie non-dur- kheimienne des religions (on peut souhaiter la multiplication des sociologies non-dur- kheimiennes comme celle des gdom~tries non-euclidiennes) et celle-ci s'av~re en particulier utile dans la description des ph~nom~nes de sectes, de charismes et de conversions, de 16gitimation, d'engagement... On peut se demander toutefois si le vin nouveau n'est pas verse dans de vieilles outres, car c'est le propos meme d'une definition universelle et a priori de la religion, dans le cadre d'une sociologie contemporaine des religions qui peut pa- raitre d~pass6. Qui peut accepter sans ciller que < dans I'histoire de la race humaine il y a toujours eu une preoccupation 616- mentaire pour l'identit > (p. 14) et que ce soit cette preoccupation qui ait engendr6 les religions ?

Frangois-A. Isambert.

L'Homme et la mort. Paris, Ed. du Seuil 43.411 MoRIN (Edgar).

(2' edit.), 1976, 376 p. Le grand mirite d'Edgar Morin est d'avoir

6td le premier anthropothanatologue fran- Gais. < L'homme et la mort dans I'histoire > publi6 chez Correa en 1951. Une version profond~ment remanide et enrichie vit le jour, cette fois au Seuil en 1970, sous le titre < L'homme et la mort >. Le texte dont il va 6tre question en est la seconde edition pra- tiquement inchangde si l'on ndglige quelques l1gbres modifications dans la presentation et un avant-propos justificatif. En effet, s'il devait r6crire l'ouvrage, E. Morin essaie- rait d'expliciter et de d~montrer, ce qui lui semble < ~tre aujourd'hui la formule la plus 6vidente, la plus riche, la plus dense concernant la relation entre la vie et la mort, le vivre de vie, mourir de mort hera- clit~en >, d'autant qu'a ses yeux 'une rdforme de la mort ne peut 6tre que l'autre face d'une rdforme de la vie >>. Approfondir la vie ne peut, en effet, que nous conduire plus profond6ment dans la mort et inverse- ment. C'est done son ancienne conception de l'anthropologie (celle de 1951) que 1'au- teur remet en question.

Le th~me central de l'anthropologie mo- rinienne consiste & relier le biologique et le socio-culturel dans une sorte d'anthropo- biotique. Nature et culture ne sont pas sd-

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