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Les résultats des sénatoriales 2018 ont été publiés hier. faire savoir, faire voir, faire parler, faire comprendre Vendredi 06 avril 2018 [email protected] Directeur de la publication Haman Mana http://lequotidienlejour.com Tél.: 222 04 01 85 Prix 400 F Cfa N° 2661 Elections Catastrophe d’Eséka Les proches des sept disparus n’abandonnent pas Pp. 2-3 P. 7 P. 5 Les handicapés comptent sur le chef de l’Etat Nominations au Sénat La liste des 70 élus. Portraits de quelques identités remarquables. Les importations asphyxient la Sosucam Sucre P. 10 Sylvestre Ngouchinghe Paul Hamadou Jean-David Bilé Les nouvelles grosses têtes du Sénat

lequotidienlejour.com Elections Les nouvelles …...venue à la liste des candidats du Sdf, qui s’en tire avec 50,15% des suffrages exprimés, soit la majorité absolue. Le parti

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Les résultats des sénatoriales 2018 ont été publiés hier.

f a i r e s a v o i r , f a i r e v o i r , f a i r e p a r l e r , f a i r e c o m p r e n d r e

Vendredi 06 avril 2018 [email protected]

Directeur de la publication

Haman Mana

http://lequotidienlejour.comT é l . : 2 2 2 0 4 0 1 8 5

Prix 400 F CfaN° 2661

Elections

Catastrophe d’Eséka

Les proches des septdisparus n’abandonnent pas

Pp. 2-3

P. 7P. 5

Les handicapés comptentsur le chef de l’Etat

Nominations au Sénat

La liste des 70 élus.

Portraits de quelques identités remarquables.

Les importationsasphyxient la Sosucam

Sucre

P. 10

Sylvestre Ngouchinghe Paul Hamadou Jean-David Bilé

Les nouvelles grosses têtesdu Sénat

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Le Rdpc raf le 63 sénateurs Elections du 25 mars. Seule la région du Nord-Ouest a échappé au parti au pouvoir qui y détient pourtant la majorité des électeurs.

Yaoundé, 05 avril 2018. Le président du Conseil constitutionnel pendant la procla-mation des résultats.

Le Rdpc sort grand vain-queur des élections séna-toriales du 25 mars dernier.

Le parti au pouvoir s’adjuge 9des 10 régions du pays. Avec63 sièges de sénateur, le Rdpc

améliore même son score parrapport aux élections de 2013au cours desquelles il avaitgagné dans 8 régions, raflantdonc 56 sièges.

Seul le Nord-Ouest a

échappé au parti du présidentPaul Biya. Ici, la victoire est re-venue à la liste des candidatsdu Sdf, qui s’en tire avec50,15% des suffrages exprimés,soit la majorité absolue. Le parti

d’opposition a raflé les 7 siègesde sénateur en jeu grâce à ses517 voix contre 495 pour leRdpc ( 48,11%). Deux autrespartis se partagent les voix res-tantes : United democratic party

(16 voix) et Undp (2 voix). Cesdeux formations politiques ontaussi perdu dans toutes les au-tres régions où elles ont pré-senté des listes .L’Undpchallengeait le Rdpc sur l’en-

semble du territoire national.C’est la défaite également pourl’Udc, l’Upc, le Fsnc, l’Andp etl’Ums qui n’obtiennent aucunsiège.

Assongmo Necdem

Adamaoua Liste RdpcSénateurs titulaires : Nana Is-maila, Hamadou Paul, Rou-gayatou Asta Djoulde, OumarouIssa, Souadatou Djallo ÉpseKalkaba, Baroua Nyakeu et Ma-moudou MazadouSénateurs suppléants : Ou-marou Natoua, Bentou HalidouMarthe, Nana Abdoulaye, Abou-bakar Mohamadou, MouenThérèse, Fanta Baba SuzanneEt Ahamadou Tizani

CentreListe RdpcSénateurs titulaires : NaahOndoa Sylvestre, EssombaTsoungui Elie Victor, Anong Adi-bime Pascal, Bell Luc René, Ni-cole Okala Bilai ÉpseAhandjena, Mama Jean MarieEt Koungou Edima Eliane DidierSénateurs suppléants : Men-gong Ondoa Philomène, Mbe-zele Lucie Victorine ÉpseBekono, Soya Zenon, Ngo SomJulienne, Mvoutsi Gomtse,Ngolo Ndzana Régine EtNnemde Emmanuel

EstListe RdpcSénateurs titulaires : SaleCharles, Mme Djole AssouhoÉpse Tokpanou, Mme OuliNdongo Monique, NdangaNdinga Badel, Amama AmamaBenjamin, Mme Moampea MbioNée Ngbangako Marie,Mboundjo JeanSénateurs suppléants : MmeMballa Épse Zaoro Jacqueline,Mme Bieme Mbebola Berna-dette, Mbangoe Mbele Jacques,Mme Eyenga Blandine, AmbahEmmanuel, Pinali Philémon EtAdamou Soule

Extrême NordListe RdpcSénateurs titulaires : Maha-mat Abdoul Karim, Abdoulaye

Wouyack Marava, Mme Zakia-tou Épse Sale, Amrakaye Mar-tin, Foutchou Épse Djakaou,Alioum Alhadji Hamadou EtBladi AbbaSénateurs suppléants : He-rouama Malloum, Mme KogneZima, Wanie Salomon, GagueHenri, Sariak Paul, Amadou EtDoungous

LittoralListe RdpcSénateurs titulaires : HanglogGéneviève Épse Tjoues, TobboEyoum Thomas, Din Bell MarieArmande, Kingue Simon, Mi-nyem Endene Patience FélicitéÉpse Eboumbou, KemayouClaude Et Bile Jean DavidSénateurs suppléants : NgoYos Blandine Madeleine, MonnyDikongue Frédéric Luis,Kamgue Rébecca, Abdoul Nas-sir, Ngah Marceline Épse Zogo,Manga Zang Et Kemwa DzukouAnselme

Nord Liste RdpcSénateurs titulaires : AmidouMaurice, Namio Pierre, AmadouAlim, Asta Yvonne, BebnonePayounni, Mme Doudou ÉpseAdamou Et Hama DjabouSénateurs suppléants : Ous-manou Doundouna, KedaRoger, Djoda Alhadji Denis,Bouba Moussa, Aissatou Ous-soumanou, Djoubaïrou Et Aba-kar Mahamat

OuestListe RdpcSénateurs titulaires : Ngou-chinghe Sylvestre, NgoubeyouFrançois Xavier, Fomethe Ana-clet, Ngangoube Aminatou,Pokam Max, Dsamou Miche-line, Teingnidetio JeanSénateurs suppléants : NonoHenri, Keumeni DjiakoueClaude, Djoumessi Rose EpseJokeng, Njoya Aboubakar, Fo-

poue Emilienne, KouatchouManfred , Nzappa

Sud Liste RdpcSénateurs titulaires : MbitaMvaebeme Lippert, ZangOyono Calvin, Obam Afane Gi-sele Solange, Assam Samuel,Mba Mba Grégoire, EloumbaTherese Et Amougou Bernard Sénateurs suppléants : Me-tugu Abena Angeline ÉpseAkoa, Ndinda Ndinda Ferdi-nand, Mekina Asseng Judith,Medjo Mengue Marthe Sylvie,Eyizo’o Ferdinand, Ntolo Ellong,Mekeu Marie Antoinette

Sud-OuestListe RdpcSénateurs titulaires : ChiefTabe Tando Ndieb, Otte AndrewMofa, Mbella Moki Charles,Ntube Agnès Ndode ÉpseNdjock, Ankie Affiong RébeccaAmah, Lekunze AndreasMembo, Lionel Papianatu Fon-dersonSénateurs suppléants : ObenBakwa Eno Christopher, NwelleKunz Mbai, Vefonge JulietBecke, Ekwoge Joseph Elan-gome, Naienge Mesembe Ga-briel, Ansongnia BeatriceNkema Tabong, EngemiseNene Njiako Sophie

Nord-Ouest Liste SdfSénateurs titulaires : NkezeEmilia Kalebong, VanigansenMochiggle, Henry Gamsey Ke-mende, Buh Sule Tegha, AjuohNgam Honoré, Kinyang NyangGeorges, Kumbongsi DyxMeten AlimSénateurs suppléants : KengoManaseh Acha, Cecilia MankaSongwe, Ngobe Neng Patricia,Ketchem Gladys Ashie, Pre-senta Nangeh Nchi, Meyeh Eu-gene Barah, Sadjoh AmiduYerima

En attendant les 30 séna-teurs nommés de PaulBiya, Paul Hamadou peut

se réjouir de faire partie des 70Sénateurs élus. Comme NanaIsmaila, Rougayatou AstaDjoulde, Souadatou Djallaépouse Kalkaba, OumarouIssa, Mamoudou Mazadou, Ba-roua Nyakeu, il représentera larégion de l’Adamaoua commesénateurs Rdpc au sénat. Origi-naire de l’Adamaoua, il n’estpas très connu dans la sphèremédiatique. Toutefois, les ca-dres du parti au pouvoir de sarégion natale soutiennent qu’ilest très dynamique. Ses étatsde service au sein du Rdpc ontsans doute plaidé en sa faveuret séduit l’électorat. Membre ducomité central, ce proche dumilliardaire Nana Bouba a selon

nos sources compter aussi surson appui lors des dernières

élections sénatoriales du 25mars 2018. D’origines peuhles,Nana Bouba Djoda qui est nédans le département du Mbéré,région de l’Adamaoua et autodi-dacte a pesé de tout son poidspour l’élection de son « pro-tégé » d’après nos sources. Lenatif de Meiganga est selonle magazine Forbes assis surune fortune estimée à plus de310.000.000 de dollars. PaulHamadou et ses collèguesRdpc de l’Adamaoua prennentainsi leur revanche sur la listedu Sdf qui avait, en 2013, reçula bénédiction de la hiérarchiedu Rdpc. Le Sdf ne disposaitcette fois que de six conseillersdans toute la région de l’Ada-maoua.

JPN

L’homme du milliardaire Nana BoubaHamadou Paul. Il fait partie des élus de l’Adamaoua qui revissent lessièges au Sdf.

Les 70 sénateurs élus par région Les nouvelles grosses têtes du Sénat

Ça y est. Cette fois, tousles obstacles qui se dres-saient sur son chemin ont

été balayés. Et Sylvestre Ngou-chinghe, hier sénateur sup-pléant nommé en 2013, aprèsune non-investiture, est passé.Tête de liste ! Pas moins pourtraduire l’aura qui est mainte-nant la sienne, dans une régionoù les crocodiles politiques sebouffent généralement le nez.Mais parlez de Sylvestre Ngou-chinghe à Bafoussam, beau-coup de gens ne le connaîtrontpas. Pourtant, l’homme n’estpas un modèle de discrétion.Engagé dans le parti au pouvoiret hanté par la volonté d’orien-ter la distribution des cartes ausein des communautés Bafous-sam, Baleng et Bamougoumdans la Mifi, il est présent dansla plupart des rencontres duweek-end. Dans le marquagede l’espace, son sceau est visi-ble à travers une gigantesquemaison construite sur la routede Bamenda, dont les alentourssont illuminés à la tombée de lanuit par un dispositif solaire trèsesthétique. On sait simplementqu’il est « Congelcam ».

En fait, le notable Bamou-goum est devenu milliardaire envendant des produits de mer.Son entreprise qu’on présentecomme le leader de la zoneCemac sur le marché du pois-son (280 millions de dollars USselon un classement Forbes),dispose des sites d'entreposageà Douala, d’un terminus d'im-portation au quartier Ekié à

Yaoundé et plus de 60 agencesde vente au Cameroun. De l’ar-gent dont une partie est recy-clée dans ses activités deprésident de la délégation dé-partementale permanente pourla Mifi, comme la rénovation dela « maison du parti » de Ba-foussam. Le 7 mars 2013, ilavait déboursé en cash 1,2 mil-lion pour régler ses cotisationspartisanes. Un versement dou-ble, après un autre au siège àYaoundé, dont on ne retrouvaitpas les reçus. Ce jour, l’hommed’affaires avait également aidé,dans les couloirs de la maisondu parti, des colistiers à réglerdes dépenses liées à la consti-tution de leurs dossiers de can-didature. Une débauched’énergie qui n’avait pas produitles fruits escomptés. En d’au-tres circonstances, les sommesd’argent qu’il débloque donnentle tournis. Lors de la quêtecontroversée organisée pourappuyer els forces de défense

en guerre contre Boko Haram, ilavait à lui seul versé 60 millions.Il a failli en ajouter, pour amélio-rer le rang de la Mifi dans laconcurrence qu’il organise auxautres.

En conflit de leadership avecla vieille garde qui l’accuse de« gâter le parti avec l’argent dupoisson », « Congelcam » estpopulaire auprès des siens, quireconnaissent ses libéralités : laconstruction des salles declasse du lycée de son quartier,à Tocket II ou des foyers dansles chefferies supérieures ; unbloc spécialisé imposant à l’hô-pital régional de Bafoussam.Ceux qui passent devant sa ré-sidence la nuit profitent de la lu-mière de ses nombreuxlampadaires. Preuve, disent-ils,qu’il est différent des anciens.« Il a et partage », résume unjeune de l’Ojrdpc à Bafoussam3.

Franklin Kamtche

Son heure de gloire a sonnéSylvestre Ngouchinghe. Après avoir longuement joué les secondsrôles, le nouveau financier du Rdpc à l’Ouest accède à l’hémicycle.

L a p o

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contre 7 pour le Sdf

Réactions

“ Nous avons un gain politique ”

Pierre Flambeau Ngayap, sénateur

sortant Undp

La première leçon que je tirec’est que parmi les 70 séna-

teurs élus, plus de 35% sontdes femmes. C’est le sens del’histoire. L’autre leçon, qui re-lève du simple constat, est queceux qui avaient plus de grandsélecteurs ont remporté le scru-tin. C’est le sort normal de cetype d’élection au suffrage indi-rect. Le processus de recompo-sition du Sénat suit son cours.Le chef de l’Etat a encore 10jours devant lui pour procéder àla nomination des 30 autres sé-nateurs. L’Undp n’a pas d’ex-pression publique à faire sur cesujet. L’Undp avait des grandsélecteurs dans 4 régions, etnous nous sommes présentédans les 10 régions où nousavons eu des voix à chaquefois. Ce sont des voix prises auxautres. Nous n’avons gagnéaucun siège, mais nous avonsun gain politique qui confirmenotre assise nationale. Si vous

n’êtes pas connu vous ne pou-vez pas avoir des électeurs làoù vous n’avez pas une base.

“ Travailler pour que la confiance revienne ”

Otte Andrew Mofa, sénateur réélu

dans le Sud-Ouest

Je suis heureux d’être recon-duit pour un deuxième man-

dat. Le taux de participation auvote a été de 96,7% dans leSud-Ouest. C’est louable euégard au climat d’insécurité. Jetiens à féliciter les conseillersmunicipaux qui ont pris le cou-rage d’aller voter pour montrerleur attachement aux institu-tions de l’Etat. Nous jouissonsdonc de la légitimité populaire.Mais je pense que le grandchallenge est de faire mieuxque par le passé. Nous avonstiré des leçons du mécontente-ment de la population et desproblèmes posés dans la ré-gion. Nous pensons qu’il fautamorcer le dialogue, approfon-dir ce dialogue, discuter autourde la table et voir ce qui ne vapas car, il s’agit bien de mettreen œuvre la constitution de1996. Et c’est ce que le chef del’Etat est en train de faire. Il acréé tout un ministère en chargede la Décentralisation et du Dé-veloppement local. Je penseque c’est ce que les Camerou-nais veulent. Avec ce nouveauministère, le Sénat, qui repré-

sente les collectivités territo-riales décentralisées, aurabeaucoup à faire. Nous seronssur le terrain plus que par lepassé. Nous allons travailleravec les communes et lesconseillers municipaux, pourfaire des lois favorables au dé-veloppement. Il nous faut pro-mouvoir la paix et le dialogue,amener les populations à avoirconfiance en leurs élus. Nousavons donc cette tâche de tra-vailler pour que la confiance re-vienne, pour que le Camerounreste un et indivisible, pour que,comme un seul homme, nouspuissions ensemble barrer lavoie aux détracteurs de l’unitédu Cameroun. Avec l’aide deDieu, ça va aller. Mais notre ré-élection est déjà la preuve quenous avons bien travaillé. Lapopulation, le parti et le chef del’Etat qui nous a investi, ont faitconfiance à notre contributionsoit pour le développement dela démocratie, soit pour l’im-plantation des institutions dansla République du Cameroun.

Propos recueillis par Assongmo Necdem

Dans le Moungo-Sud dontil est originaire, on ne luiconnait pas un militan-

tisme prébendier comme celuidont se sont souvent gausséscertains pontes du régimebiyaïste en quête des bonnesgrâces de leur « créateur ». Dumoins, Jean-David Bilé a rare-ment fait montre de cette bas-sesse (la danse dans la cour duroi) et cet exhibitionnismecomme l’ont fait, à leurs heuresde gloire, les Gervais MendoZe, Emmanuel Gérard OndoNdong, etc. Il est demeuré unpeu plus pondéré tant qu’il étaità la tête de la société AESSonel, dont il est devenu direc-teur général en février 2004,avant de passer le témoinquelques années plus tard àJoël Nana Kontchou, l’actuel di-recteur général d’ENEO, pourse voir propulser, à 61 ans, à lafonction de président d’AESAfrican Power Company(APCO).

En revanche, cet ingénieurcentralien, titulaire d’un doctoraten économie, a toujours été un

homme du terrain. Il a toujoursaccompagné l’élite de son res-sort politique partout où celle-cis’est évertuée à quémander laconfiance du petit peuple, à re-pêcher quelques brebis déçues

du parti au pouvoir, à souder lesmorceaux épars du Rdpc, là oùcelui-ci a été déchiré par desquerelles intestines. Ce fut lecas, notamment, lors d’une mis-sion commandée de l’actuel mi-

nistre des Relations extérieures,Lejeune Mbella Mbella, dans leMoungo, il y a deux ans. Dureste, cette politique de proxi-mité est à mettre au crédit dusuccès de l’autorité tradition-nelle de Bosedi I, une chefferiedu 2ème degré dans l’arrondis-sement de Dibombari.

« Il s’est démarqué parcequ’il y avait beaucoup de haineà l’égard de son père, un hautfonctionnaire sous Ahidjo, quel’on accusait de n’avoir rien fait,en son temps, pour les ressor-tissants de Dibombari. Dans lecadre de ses actions de proxi-mité, M. Bilé est resté simple, ilne s’est jamais considérécomme un homme au-dessusdes autres. Il rectifie le tir de sonpère qui, en son temps, était ré-puté très fermé sur lui-même »,explique un ressortissant decette contrée. Cette proximité aété matérialisée aussi par saflexibilité à l’égard des fils duterroir, dont il aurait facilité le re-crutement de certains à AESSonel.

Théodore Tchopa

Le chef traditionnel réhabilite le géniteurJean-David Bilé. Le nouveau sénateur du Littoral a bétonné son ancrage dans son bastionpolitique, en se rapprochant de la population.

La

ca

ric

“ C’est un bon départ pour nous ”

Sixtus Ndefru, cadre de United

Democratic Party

Nous ne sommes pas déçu,mais satisfait du résultat qui

a été bien rendu. Nous ensommes très content. Même sinous n’avons remporté aucunsiège, c’est un bon départ pournous. C’est la première foispour nous d’aller à la compéti-tion dans cette situation. Au dé-part, nous avions zéro voixpuisque notre parti n’a pas deconseiller municipal. Mais à l’ar-rivée, nous avons 16 voix. Doncnous sommes prêts pour lasuite des échéances électo-rales.

« Parler de parti ultra-dominant c’est excessif »

Elvis Ngolle Ngolle, cadre Rdpc

Notre victoire est celle detous les citoyens camerou-

nais. Il faut féliciter tous les au-tres partis politiques qui étaienten compétition. Nos 63 séna-teurs constituent le fruit du tra-vail de tout le monde. Parler departi ultra-dominant c’est exces-sif. Je peux juste dire que vousavez parti politique leadercomme le Rdpc. Ce parti leadera gagné 63 sièges. Mais ceparti, dans sa nature et ses prin-cipes, est un parti politique ras-sembleur, qui ne fait jamaissans les autres. C’est pourquoije dis que notre victoire est cellede tous les partis, de la démo-cratie et de la République. C’estl’avenir de notre pays qui est enjeu. Notre défaite dans le Nord-Ouest montre bien qu’il y a la li-

berté, même si nous avions lamajorité des grands électeurs. Iln’y a pas de mécontentementdes militants du Rdpc danscette région, car ce sont ces ré-publicains. Il faut reconnaitreque le Sdf a bien travaillé.

i n t e

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A c t u a l i t é

FAIRE-PART- Madame veuve MANYINGA Madeleine, sa mère- Jean Marie BIHEMLE- Rita MANYINGA epouse DINA NDOUMBE- Jeanne Antoinette MANYINGA epouse DIBOUE- Antoine-Marie MANYINGA- Francoise Marie Madeleine MANYINGA épouse KEMPF- Madeleine Monique MANYINGA, NONGA, NGUIDJOL et BETEHE- Les familles DIKOR- Ses neveux et Nièces- La famille SONG-BIHEMLE, à Makondo- La famille SONG-MBOUMA TJAHE, à Lom-Edéa- La famille NYAJO- La grande famille NDOG-MBENANE- La grande famille NDOG-NJEE- Ses amis, Collègues et confrères journalistes

Ont la douleur d’annoncer le décès de leur fille, sœur, cousine, tante, amie, et collègue Madame Pauline POINSIER MANYINGA

Journaliste-chroniqueuse ; conseiller à la Direction du quotidien « Le Jour », décès sur-venu à douala, le 09 Mars 2018 des suites de maladie.

PROGRAMMEDu 10 mars au 18 Avril 2018- Prière et recueillement tous les lundi et mercredi ,de 18h à 21h, au domicile de sa sœur MadameDINA NDOUMBE Rita, sis au quartier Bonaberi, àDouala, rue 4441 N°1060. ( Apres Hopital Adlucem)- Messes dans les paroisses

Samedi 24 mars 2108De 17h à 22h : Messe et recueillement en l’église dela rencontre au 17, rue de petits hôtels, 75014 Paris.Vendredi 06 Avril 2018De 18 h à 23h : Messe et recueillement en l’égliseSaint Paul, au 22 Avenue de Paris 68 000, Colmar

Jeudi 19 Avril 2018 : Veillée sans corps à Bonaberi, rue 4441 N°1060. (Apres Hôpital Adlucem)

19h00 : MesseTémoignages

23h00 : Fin de la veillée

Vendredi 20 Avril 201810h 00 : Levée de corps à l’hôpital Laquintinie deDouala11h00 : Messe en la cathédrale Saints Pierre et Paulde Douala13h00 : Transfert de la dépouille au village natal, àMakondo20h00 : MesseVeillée jusqu’à l’aube

Samedi 21 Avril 201810h00 : Messe

TémoignagesInhumation

Obsèques de madame Pauline POINSIER MANYINGA

1956- 2018

« Heureux désormais les morts quis’endorment dans le seigneur. Oui, ditl’esprit de Dieu, qu’ils se reposent de

leur peines » (Apocalypse 14,13)

Réflexions autour du « Made in Africa »Agroalimentaire. Un symposium se tient depuis hier, et vise à trouverdes solutions pour mieux valoriser les produits locaux.

Des bouillies « Dina » enri-chies au ginger ou à la ci-tronnelle, des tisanes

thérapeutiques à base de gin-gembre ou de ginseng, des jusde fruits 100% naturels faits àbase d’ananas, de goyave, decitron. Ce sont autant de pro-duits agroalimentaires « Madein Cameroon » qui ne sont tou-jours pas visibles sur le marchéde la consommation. Dans uneétude lancée en mai 2017, l’As-sociation citoyenne pour la dé-fense des intérêts collectifs(Acdic) révélait que seulement2% des produits locaux sont tra-cés dans les enseignes de dis-tribution au Cameroun.

Un constat qui traduit le faiblepositionnement des marques lo-cales dans les grandes surfacesdes capitales africaines où laconcurrence est accrue du faitde l’affluence des standards oc-cidentaux. C’est en vue d’amé-liorer cette tendance qu’unsymposium international est or-ganisé depuis hier, 5 avril 2018,sur le thème : « agroalimentaire: le made in Africa face à lamondialisation ». Sous le par-rainage du ministère du Com-merce, l’évènement s’étalerajusqu’à samedi prochain à l’Uni-versité catholique d’AfriqueCentrale (Ucac), campusd’Ekounou à Yaoundé.

À l’issue des réflexions quiont animé le première journée,on retient que les causes d’unetelle situation viennent du faitque les producteurs ne sont pasà même de satisfaire la de-mande en quantité et en qualité.Les consommateurs n’accor-dent pas de préférence aux pro-duits locaux, ils préfèrent

acheter ce qui est importé audétriment des produits locaux.Les Pme et les Pmi doivent fairedes efforts pour être à la hau-teur de la concurrence que leursimposent les produits importésdans les supermarchés enterme de paquetage, de prix eten terme de qualité. « Pour quecela se retrouve dans les super-marchés, il faut que cela res-pecte certaines normes. Il fautque cela respecte une certainerégularité dans la livraison. Or,la capacité de production localene permet pas de respectercette rigueur d’échéance. Ima-ginez un boulanger qui de-mande 2 tonnes de farine depatates chaque mois. Il faudraitêtre capable de les livrer àtemps », explique BernardNjonga, président de l’Acdic.

Issac Njifakue, vice-président

de cette association, précisetoutefois que les Camerounaissont rarement propriétaires decapitaux. L’une des raisons pourlesquelles les supermarchéssont inondés de produits venantd’ailleurs. D’après lui, le phéno-mène s’amplifie parce qu’il n’y apas de véritable mise en placed’une vraie politique. La preuve,il n’existe pas une agence depromotion des produits transfor-més du Cameroun. Il n’y a au-cune offre cohérente pour quele produit arrive en plus grandnombre sur les supermarchés.En plus, les normes ne sont pasmaitrisées et il n’existe pas unebonne mécanisation qui per-mettent de transformer et ga-rantir la qualité.

Vicky Tetga

Les buzz du week-end

Des chips de noix de coco “ Made in Cameroon ”.

La sauce camerounaise

Ala faveur de l’expédition vic-torieuse des Lions indomp-tables à la Can du sport roi,

la chanson « Dans la sauce » deReniss est devenue une ritour-nelle immanquable. Alliage entreBikutsi et sonorités urbaines, cehit produit par le talentueux JoviLe Monstre a des paroles épi-cées : « Le piment dans la sauce.Les condiments dans la sauce. Leplantain dans la sauce (…) Nemets pas ton doigt dans masauce hein n’ajoute pas le seldans ma sauce. Ne prépare pasmon nom dans ta sauce. Voleusede sauce, gâteuse de sauce. Netouche pas à ma sauce.»

En saluant la performance deschampions d’Afrique face à leursadversaires, Paul Biya avaitmême « samplé », à sa manière,Reniss : « Vous les avez mis dansla sauce. Vous leur avez fait celacadeau.»

Comme pour mieux se délecterdu talent des poètes libidineux K-Tino, Mbarga Soukouss, Gains-bourg ou Brassens, il faut allerchercher le sens profond du texteailleurs, loin d’une compréhensionfigée et puritaine des mots. Demanière triviale, le piment désigneune pratique débridée du sexe of-fert au mieux-disant. Il faut dé-crypter les codes péripatéticiens.En français facile, nous parlonsde la prostitution. Les « pimen-tières », ou les « pimentiers »,c’est selon, sont ainsi des per-sonnes spécialisées dans le com-merce du charnel. Les réseauxsociaux sont des espaces promo-tionnels où les acteurs de cette fi-lière « porteuse » tiennent desétals très visités.

Steve Fah est une étoile mon-tante de notre sphère virtuelle.Humoriste et youtubeur camerou-nais, il est le créateur du loufoqueconcept « trois minutes du peu-ple ». Dans des vidéos trèsdrôles, il singe les comportementsrisibles d’anonymes et plusconnus. Miss Cameroun, ordina-teurs présidentiels, faux pro-phètes religieux etréaménagement ministériel ont,récemment, été de bons clientspour le comique. Pour ses der-nières livraisons, Fah a consacrédeux tomes à la « pimenterie. »Uniquement sur YouTube, lecumul avoisine les 25.000 vues.La page officielle Facebook, justepour le deuxième volet, a drainéenviron 36.000 visionnages. Deschiffres exponentiels pour SteveFah et éclairant sur l’intérêt autourde cette thématique pimentée.

Sujets polémiques

Coco Emilia, Valérie Amougou,Aline-Marie Christine Zomo Biem,Nathalie Koah, El KompressorChancelière, Flore de Lille, MiniMinor Pdg, couples Amot et Mes-sang etc. Autant de sobriquets ettêtes couronnées bâtis autourd’une exposition digitale rappelantles exemplaires phénomènes KimKardashian aux Etats-Unis et Na-billa en France. Nos figures lo-cales passent, à tort ou à raison,pour les locomotives de la « peo-polisation » du « piment ». Fah estbadin mais a laissé balader sesjambes en sentiers glissants. « Ilsont signalé ma page ! », a avouéSteve Fah, parlant des personnesblessées par ses clips.

Des menaces d’une certainediaspora ont été dénombrées. Il-lustration : « Ce que tu as com-mencé là il faut vite finir. » ;« Laisse notre piment en paix » ;« On gagne notre vie avec ça, etalors ? » ; « Les pimentières deParis vont te faire ça dure. » Pas-sons sur des commentaires pluscrus. Il n’est pas rare d’être té-moin, via les tablettes et smart-phones, de combats de rues entreles « panthères » du net s’échar-pant suite à des clashes nés surla toile.

Toutefois, des internautes ma-joritaires semblent apprécier lescaricatures faites par Fah sur ces« stars » qui font rêver une jeu-nesse en manque de modèlespertinents. Un admirateur du you-tubeur crie : « Tu as le soutien desvrais, ils pensent qu'ils ont pris lepouvoir et que c'est tout le mondequi est content de l'image du paysqu’ils ne font que ternir. Confianceils ne peuvent rien en plus unechose est sûre c'est parce que legouvernement est préoccupépour le moment à des sujets plusimportants, mais ils finiront par ré-pondre, tôt ou tard à l'image dudrapeau qu'ils salissent. »

A coups de photos « photosho-pées » et vidéos « bling-bling »,l’Occident est sublimé. Les Suis-sesses du nouveau monde mar-chandent quasiment en ligne,pendant leurs populaires directs,les contacts privés afin de maté-rialiser les fantasmes d’éventuelsclients. La masse adule cette foirede la jouissance, témoignage ins-tantané du déploiement desmœurs numériques.

William Oyono

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le jour n°2661 du vendredi 06 mars2018 page 5h t t p : / / l e q u o t i d i e n l e j o u r . c o m

A c t u a l i t é

Sept personnes encore recherchéesCatastrophe d’Eséka. Les familles des victimes sollicitent l’intervention du président de laRépublique.

Le 28 mars 2018, le secré-taire général de la prési-dence de la République a

reçu Me Thomas Dissake,l’époux de Dorette EnanguéNjoh, notaire portée disparuedepuis le 21 octobre 2016 suiteà la catastrophe ferroviaire sur-venue à Eséka ayant fait 90morts et plus de 500 blessés.Cette audience accordée àl’avocat, fait suite aux initiativesinitiées depuis la survenancede la catastrophe pour retrouverson épouse dont il reste sansnouvelles. Angoissé par cettedisparition, Me Thomas Dissakene cesse d’interpeller les autori-tés publiques à travers des cor-respondances. Ceseptuagénaire que nous avonsrencontré mardi dernier se dé-brouille à oublier le traumatismequ’il vit depuis un an et six mois.

L’avocat résume son au-dience avec le secrétaire géné-ral de la présidence de laRépublique: « Je me suis re-trouvé à la présidence avec leministre de la Santé publique, lenouveau ministre des Trans-ports et le délégué général à laSûreté nationale. Le Sgpr m’ainformé que le chef de l’Etat se

déploie au quotidien pour quemon épouse et les six autrespersonnes sans trace soient re-trouvées. Il a ajouté que le pré-sident de la République venaitde décider de mettre en placeune nouvelle équipe pour lancerles recherches et que cetteéquipe sera conduite par le dé-légué général à la sureté natio-nale. Ensuite le ministre de laSanté publique a fait le point enprécisant que sur les quatrecorps qui restent à l’hôpital,aucun corps des individus re-cherchés ne se trouvait à lamorgue. Après cette audience

nous sommes repartis et mardi3 mars 2018, je suis allé de-mander au cabinet du déléguégénéral à la Sureté nationalepour lui demander une au-dience afin de lui rappeler quequelques jours après la dispari-tion de mon épouse, j’avais étaitauditionné à la police judicaire.J’avais dit que le téléphone demon épouse et ses colis ont étéretrouvé et qu’un douanier avaitdéclaré avoir vu mon épousesortir du train après l’accidentmais jusqu’à présent on n’a pasde ses nouvelles. »

Flou persiste

Le 23 octobre 2017 le secré-taire général des services duPremier ministre a publié uncommuniqué dans lequel ilmentionnait que sept personnesont été portées disparues lorsde la catastrophe ferroviaire.Depuis la publication de cecommuniqué le gouvernementn’a plus fait une sortie pour fairela lumière sur ces sept disparus.

Le 27 mars 2018 dans lejournal de 20h 30 à la télévisionnationale, Abbo Aboubakar leprésident du Conseil d’adminis-tration de la Camrail a fait lepoint d’indemnisations des vic-times de la catastrophe ferro-viaire. Au cours de cetteinterview, le Pca a égalementparlé des wagons et locomo-tives que Camrail devrait ache-ter pour relancer la ligneYaoundé-Douala. Mais Me Tho-mas Disssake se dit choqué den’avoir pas entendu le Pca par-ler de la situation des sept dis-parus dont les familles sonttoujours sans nouvelles.

Prince Nguimbous

Des agents en grèveAssistance Fao/Pam. Le personnel du Comité de gestion réclame six mois de salaire.

Ce jeudi 5 avril, l’entrée duComité de Gestion del’assistance Fao/Pam, un

programme rattaché au Mina-der situé en face de la maisonde la radio est fermé. Le per-sonnel est en grève. Sur le por-

tail sont affichées des pancartesavec des messages tels que :« Pas de salaire, pas de tra-vail ; six mois, sans salaire. Nosenfants ne vont pas à l’école,nous ne pouvons pas les soi-gner ». Ils sont 102 agents qui

réclament leurs salaires de no-vembre 2017 à avril 2018, soitsix mois au total.

Hier vers 13h, malgré la pluiequi a arrosé la ville, des mani-festants n’ont pas quitté leslieux. « Nous n’allons pas partir

d’ici si notre problème n’est pasréglé », explique un agent. C’estdepuis hier matin que lesagents ont décidé d’exprimerleur ras-le-bol. « Le Présidentdu conseil d’administration dece programme est un sénateuret il ne s’intéresse pas à nos dif-ficultés. Il n’a rien fait en 23 ansde gouvernance. 11 membressont à la retraite. Seuls les fonc-tionnaires sont pris en compte.Les agents sans statut ne fontque travailler sans rémunéra-tion. Quand il y’a de l’argent ilscommencent à organiser destables rondes à temps et contretemps », s’indigne un manifes-tant.

Le délégué de personnel,Isaac Njoya, que nous avonsjoint au téléphone hier, a indi-qué que le secrétaire général duMinader était sur les lieux. Desnégociations sont prévues cevendredi.

Guillaume Aimée Mete(stagiaire)

Le Cipca ouvre officiellement ses portes

Yaoundé. Le ministre des Arts et de la culturea présidé à cette occasion le vernissage del’expo Poste Centrale, mercredi soir au Centreinternational pour le patrimoine culturel etartistique.

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Une vue du siege du Cipca.

Yaounde, le 05 avril 2018. les employes du comite de gestion l'assistance Fao/Pamreclament leur salaire.

Le conte, la poésie et le théâtre à l’honneurCulture. Des proverbes, des récits et des histoires imaginaires ont meublé la soirée delancement des activités liées à ces journées internationales le 2 avril dernier à Yaoundé.

Le Centre culturel camerou-nais abrite les journées in-ternationales du conte, de

la poésie et du théâtre depuis lelundi 2 avril dernier. Organiséspar le ministère des Arts et de laculture (Minac), ces journéessont l’occasion pour les Came-rounais de revivre leur cultureorale. Les contes ont donné leton lors de cette première dulundi soir. Au total 12 contesservis au public venu nombreuxet assez variés. Il s’agit des «melting pot » de David Noundji,« Destiny » de Makano, « Laparole » de Arsene Beyene, «Le Diable et la jeune fille peuhl »d’Ousmane Sali, pour ne citerque ceux-là. La cérémonie étaitprésidée par le ministre des Arts

et de la culture aux côtés duquelon n’a aperçu Pabé Mongo, leprésident de l’Association despoètes et écrivains du Came-roun (Apec).

Tous vêtus de tenues tradi-tionnelles (pagnes, peaux depanthère) venus des 10 régionsdu pays, les conteurs ontconquis le public. Le principe debilinguisme et multiculturalismea été mis en exergue. Lescontes en français et en anglaisse succédaient. Entièrement re-vêtu de peau de panthère, l’au-teur de « Melting pote », DavidNoundji a été le premier sur lascène. Puis, d’un ton grave etsous le son de la trompette, il aenchainé avec des proverbessensibles et instructifs tels que

« Le moustique n’est pas unmédecin, mais fait des piqures», « Le sourire de la femme ap-partient à son amant et son ca-davre à son mari ».

Narcisse Mouelle Kombi n’apas manqué de féliciter cesconteurs. « Il s’agit de célébrerces arts mais aussi ceux quidans le domaine de la littératureorale et écrite, dans la drama-turgie ont donné leurs lettres denoblesse à la culture camerou-naise. Nous n’imaginons pas leresplendissement et le rayonne-ment de la culture camerou-naise sans les belles sonoritésde notre poésie, sans la densitéde la sagesse que véhiculentles contes et les chantes fableset sans les belles œuvres théâ-

trales qui ont fait le bonheur deplusieurs générations de lec-teurs, d’acteurs. J’irais puiserdans le répertoire de la mytho-logie. La belle épopée de Jeki laDjamb’a qui a nourrit mon en-fance. J’ai également en mé-moire les émotions que m’a faitressentir la pièce trois préten-dants un mari de GuillaumeOyono Mbia. Je me suis aussidélecté des belles œuvres dupoète Léopold Sédar Senghoret l’immense Aimé Césaire quim’ont permis de m’impliquerdans l’écriture ». Les célébra-tions s’achèvent le 10 mars.

G.A.M. (stagiaire)

Les artistes, plasticiens, etc,ont désormais un nouveau

cadre pour l’exposition de leurstravaux, des recherches où desrésidences de création. Créé en2012, le Centre internationalpour le patrimoine culturel et ar-tistique (Cipca) a officiellementouvert ses portes le 4 avril à18h30 à Emana lieu-dit montéelycée. Un grand moment pourles acteurs de l’art et du patri-moine de la capitale placé sousle haut patronage du ministredes Arts et de la culture (Minac).Narcisse Mouelle Kombi a pro-cédé à la coupure du ruban auxcôtés de Fabiola Ecot Ayissi, cu-ratrice et fondatrice de ce nou-veau temple de la culture.« L’ouverture ce 4 avril du siègedu Cipca constitue un aboutis-sement suite à une action et desprojets artistiques remarquésqui sont mis en œuvre depuis2012 », a dit Fabiola EcotAyissi.

Depuis sa création, le Cipcaa pour mission de réaliser desprojets culturels à partir deYaoundé mais aussi l’Afriquecentrale. Il met un accent sur lacréation artistique et les culturesorales et s’est illustré dans plu-sieurs projets de hautes fac-tures. Notamment le pilotagedes projets comme le patri-moine sonore des pygmées,l’exposition itinérante du plasti-cien Gaspar Goman, un despionniers de cette discipline auCameroun a été présenté àYaoundé et à Malabo en 2016.

Mercredi soir, le parterre d’in-vités conviés à ce vernissageest allé à la découverte d’une

exposition intitulée « Poste Cen-tral(e) ». Pour cette grande pre-mière au siège du Cipca,Fabiola Ecot Ayissi a réuni deuxfortes personnalités artistiques.Le camerounais et la françaiseAtikin. Étoile montante de l’artplastique au Cameroun, Jean-Michel Dissake s’est fait connaî-tre avec le concept de la« pictosculpture ». Des tableauxalliant peinture et sculpture quiont la particularité d’être réali-sés avec des matériaux recy-clés, des déchets urbains et dela jacinthe d’eau. Une écritureplastique engagée militant pourla protection de la nature. Avec« Poste Central(e) », Jean-Mi-chel Dissake présente 5 sculp-tures (Equilibrium, NgossoDulls, Katedrale, etc) qui sontdes assemblages de fil de fer,de vielles plaques d’immatricu-lation, des couvercles de mar-mites, d’aluminium et descollages de tissus de toutessortes (jean, obom, wax, patch-work, laine).

Atikin a travaillé au fil despoèmes composés ici àYaoundé et intitulés « C’est fortpartout ». Elle présente 6 sculp-tures peintes en blanc et quiévoquent la forêt. Elle aussi faitappel à l’assemblage et réussitune composition harmonieuseet lumineuse de plusieurs maté-riaux (marmites, chasse-mouche, disque de moteur devoiture, feuilles de palmiers etde dattiers. Son objectif : racon-ter l’unicité de chaque être vi-vant, dit-elle. Une exposition àvoir jusqu’en septembre 2018.

Elsa Kane

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Le Gicam veut être associé au paiementDette intérieure. L’Etat camerounais a annoncé un décaissement de30 milliards FCfa. Le groupement patronal s’en réjouit mais exige plusde transparence dans le processus.

Le ministre camerounaisdes Finances, Louis PaulMotazé a annoncé hier

mercredi 04 avril la mise à dis-position d’une enveloppe de 30milliards de francs Cfa, qui vapermettre d’apurer la dette in-térieure de l’Etat, notammentcelle due aux entreprises et au-tres prestataires de l’administra-tion publique. Cet engagementbudgétaire de l’Etat camerou-nais avait été réitéré par le pré-sident Biya dans son adressedu 31 décembre dernier 2011.« Nous nous réjouissons évi-

demment de cette mesure carbeaucoup de Pme ont déjà dûfermer du fait de ces problèmesde trésorerie. Mais nous réité-rons notre demande de trans-parence dans ce processus », aréagit Alain Blaise Batongue, le-Secrétaire Exécutif du Gicam.« Comme nous l’avons indiquéprécédemment, nous souhai-tons être impliqué dans ce pro-cessus pour savoir à combiens’élève exactement la dette etquelles seront les priorités depaiement », a-t-il ajouté.

D’après des sources, la dette

intérieure du Cameroun en2016 qui était de 402,9 milliardsde francs CFA selon la Caisseautonome d’investissement apris du volume du fait que lespouvoirs publics ont fait face àune conjoncture économiquedifficile en 2016 et 2017 du faitde la baisse des cours du pé-trole et des matières. Bien qu’unaudit ait été lancé par le gou-vernement pour déterminer levolume exact de ladite dette,une note de conjoncture de laCaisse autonome d’amortisse-ment (CAA) révélait déjà fin2017, que l’Etat camerounaisavait besoin d’une enveloppeglobale de 560 milliards defrancs Cfa en 2018, pour pou-voir apurer toute sa dette inté-rieure. Sur les 560 milliards defrancs CFA nécessaires pourl’épuration de cette dette inté-rieure, la CAA soulignait déjàl’année dernière que 300 mil-liards de francs CFA d’émis-sions de titres publics et 260milliards de francs CFA d’em-prunts bancaires pourraientcontribuer à résoudre ce pro-blème.

H.N.IV

Camtel veut réduire l’enclavement numérique Fibre optique. L’objectif visé par les responsables de l’entrepriseporte sur un itinéraire de près de 4 000 Km.

Ala veille de la Can Total2019, les couches défa-vorisées pourront-elles

bénéficier du projet d’extensiondu réseau de fibre optique dis-ponible ? D’après les donnéesprésentées mercredi dernierpar les ingénieurs informa-tiques de l’entreprise Camtel àYaoundé, la structure évalue denos jours les besoins enbandes passantes à 140% àpeu près au Cameroun répartis,selon des études récentes,entre les ménages (310 000),les groupes sociaux profession-nelles (250 000 individus), lesTrès petites entreprises (70000), les Petites et moyennesentreprises (22 000), lesGrandes entreprises (900),pour quatre (04) opérateurs. Cequi est insuffisant pour satis-faire la majorité des Camerou-nais.

Pour résorber ce déficit, laCamtel a entrepris un vasteprojet d’extension de son ré-seau (12 000 km de fibre op-tique disponible), en projetantde porter ce linéaire à plus de20 000 km. Les ingénieurs de

télécommunications de l’entre-prise expliquent que le projetvise, entre autres, à améliorerla qualité, la protection et la sé-curisation physique des ser-vices large bande endiversifiant les itinéraires depose de la fibre optique ; éten-dre le réseau backbone à fibreoptique afin de réduire l’encla-vement numérique de certainesrégions, y compris certaineszones frontalières dont Bakassientre autres.

70 localités concernées

L’enjeu est également defournir aux Etats de la sous-ré-gion des possibilités de prolon-gement et de raccordement auxcâbles sous-marins. Dans cesens, le projet d’extension duBackbone national à fibres op-tiques consiste à installer plusde 7 000 kms de câbles à fibresoptiques sur des itinéraires pré-définis, mettre en service lesdifférentes sources d’alimenta-tion abritant les équipements detransmission et d’énergie, etc.

D’après nos sources, l’état

d’avancement global de cevaste projet affiche un taux deréalisation satisfaisant. Cet iti-néraire prédéfini porte sur un li-néaire évalué à près de 4 000Km réparti suivant dans plus de70 localités telles que Kribi-Akom II (89km), Akom II-Ebo-lowa (88 km) ;E b o l o w a - M e n g o n g -Sangmélima (121 km) ;Ngaoundéré-Tignère (132 km) ;Tignère-Doualayel (64 km) ;Doualayel-Tibati (105 km) ; Ti-bati-Banyo (118 km) ; Banyo-Bankim (120 km) ;Bankim-Foumban (97 km) ;Pitoa-Bere (133 km) ; Bere-Tchollire (80 km) ; Tchollire-Mandingring (104 km) ;Mandingring-Touboro (108 km); Touboro-Nana (107 km) ; Gan-gui-Garoua Boulai (124 km) ;Kumba-Nguti (107 km) ; Nguti-Mamfé (80 km) ; Gouna-Poli(41 km), Tibati-Ngaoundal (80km), etc. Les travaux de des-serte des sections Maga-Lo-gone Birni (45 km), et unepartie de la section Kumba-Ekondo Titi-Mudemba (45 km)ont été finalisés. L’autre pan duprojet consiste au déploiementdu réseau sur les axes routiersen cours de construction dansles zones urbaines et interur-baines parmi lesquels, l’auto-route Yaoundé-Nsimalen «Section rase campagne », laconstruction de la route Babad-jou-Bamenda etc. Cependant,l’extension de ce réseau subitrégulièrement les affres des en-treprises chargées de l’aména-gement du réseau routier. A ceteffet, Camtel est entrée pour-parlers avec le Ministère desTravaux Publics pour unesynergie d’actions en vue degarantir la sécurisation de cetteinfrastructure et assurer en per-manence la continuité du ser-vice.

JPN

Des gâteaux et jus « Bio » à la Fiac

Délices. Ces petites merveilles réalisées àbase de manioc, patate, plantain et maïs sontexposées dans un stand de la foire à Douala.

Une étudiante en visite sur lesite de la Foire internatio-

nale des affaires et du com-merce (Fiac) de Douala n’enrevient toujours pas. Figée de-vant le stand de Blanche Ong-messom, dans l’espace baptisé« village des commerçants »,elle a de la peine à faire un pasde plus. Elle est retenue surplace par l’étrange découvertequ’elle vient de réaliser. Il s’agitde gâteaux de manioc, de pa-tate, des cookies de plantain etdes sablés de maïs. La jeunedame n’hésite pas à goûter cha-cune des variétés qui lui sontproposées. Elle remue labouche très lentement à chaqueexercice, comme pour savourertous les grains de saveur de cespâtisseries. « A la vue, J’ai eudu mal à imaginer que ces gâ-teaux étaient faits à base demanioc. C’est vraiment bon »,apprécie l’étudiante. Elle esttout aussi fascinée par les jusnaturels faits à base desmêmes produits cultivés locale-ment. Il y a sur le comptoir dujus de manioc, de patate, decurcuma. Un peu de gingembrea été additionné au jus de pa-tate pour mieux relever la sa-veur.

A trois jours de la fermeturede la foire, Blanche Ongmes-som dresse un bilan plutôt posi-tif. Environ 100 visiteurs ont étéenregistrés dans le cahier depassage la première semaine,fait-t-elle savoir. «La Fiac estune opportunité pour rencontrerd’éventuels partenaires. C’estce qui m’a motivée à venir ici.Les clients apprécient les pro-duits et font des observationspour amélioration », indiqueBlanche. Les prix des gâteauxet des jus conditionnés dansdes bouteilles en plastique va-rient entre 250 et 500 F. Cfa la

tranche. Le gâteau entier coûte3500 et 5000 F. Cfa. Des prixfixés à l’occasion de la foirepour vulgariser les gâteaux etjus « Bio » auprès de potentielsconsommateurs, a-t-on appris.Blanche Ongmessom soutientque ces petits délices ont enoutre des vertus naturelles. «Lejus de manioc est un contrôle detension artériel. C’est un coupe-faim. Il contient du magnésiumet prévient des maladies car-diaques. Le jus de patatecontient un antioxydant. Les fi-bres alimentaires aident à la di-gestion», détaille Blanche.

B io

Huit mois déjà que BlancheOngmessom s’est lancée dansla confection de ces petits dé-lices. L’idée lui est venue à lasuite d’un voyage en Afrique duSud, où elle a pris part à un sé-minaire. Pendant la formation,elle a pris connaissance des in-convénients de la consomma-tion du gluten que l’on retrouvedans du blé et qui crée des pro-blèmes de constipation, ballon-nements de ventre.« Moi-même j’en ai été victime,car je consommais beaucoupde pain. Je me suis lancée dansla recherche. J’ai fais plusieursessaies pour trouver la bonnedose », explique la jeune damequi veut ainsi contribuer à l’amé-lioration de la santé desconsommateurs. Il y a des pro-duits 100% bio dans la collec-tion. Mais la petite chercheuseutilise encore 20 à 30% de fa-rine de blé dans la confection decertains gâteaux. Elle travaille àl’élimination totale de cette fa-rine dans ces prochaines dé-couvertes.Mathias Mouendé Ngamo

Blanche Ongmesson presente ses ga teaux et jus faitsa base de manioc et de patate.

Louis Paul Motazé, le ministre des Finances

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le jour n°2661 du vendredi 06 mars2018 page 7h t t p : / / l e q u o t i d i e n l e j o u r . c o m

La BID débloque 44,6 milliardsFcfa pour augmenter la capacité

de production de la Sociéténationale de raffinage du

Cameroun.

44,6

Le chiffre

La citation

Votre rêve est important. Il peutêtre la clé de votre futur. Et

l’instruction en est le chemin.

milliards Fcfa

Benjamin Singer

Les importations de sucre asphyxient SosucamPéril. Face aux pertes drastiques induites, la Société Sucrière duCameroun annonce qu’elle pourrait cesser ses activités.

On commence à s’habitueraux visites de presse à laSosucam. L’entreprise

leader du secteur sucrier enAfrique Centrale convie réguliè-rement les medias à deséchanges sur ses sites de Nko-teng et Mbandjock pour réaffir-mer sa capacité àapprovisionner le Cameroun ensucre de qualité y compris pen-dant les périodes de pic deconsommation (fête du Rama-dan) dans les provinces septen-trionales. Une fois encore, lavingtaine de journalistes invitésdans les usines de Sosucam cejeudi 04 avril s’attendaient à lamême rengaine d’une sociétéqui croule sous son sucre faceà la menace des importations.Ils ont eu droit au même plai-doyer mais cette fois la donnesemble différente et la situationplus alarmante.

Et il y a en cela des signesqui ne trompent pas. Le premiervient du top management del’entreprise lui-même : « Réunisen session ordinaire le mercredi28 mars 2018, les administra-teurs de la Sosucam ont fait letriste constat de l’imminence del’arrêt des activités de la sociétédu fait des importations mas-sives dont certaines pendantesau Port de Douala, et en surplusdes autorisations du Comité In-terministériel de Régulation duMarché du sucre qui circonscritles volumes, les utilisations et lapériode », indique un communi-qué de l’entreprise. « Je suis àSosucam depuis 10 ans et jen’ai jamais vu les administra-teurs sortir un tel communiqué.

Vous comprenez que la situa-tion est alarmante », souffleJean François Ntsama, le direc-teur commercial et marketing deSosucam en conduisantl’équipe de journalistes sur lesite de Nkoteng pour que cesderniers puissent juger surpièces.

Une visite qui va très vite dé-voiler le deuxième signe préoc-cupant d’une situation qui risquede virer au rouge. L’usine estengorgée de sucre granulé. Dessacs sont empilés à perte devue. Il y aussi des sacs de sucreen morceaux qui jonchent lesallées. « Quand il y a abon-dance de sucre granulé sur lemarché il devient plus difficile devendre du sucre en morceauxparce que nous ne pouvons pasbaisser les prix sur ce segmentqui mobilise une technologieparticulière », avoue M.Ntsama. « 800 tonnes rentrentpar jour et il y à peine 200 quisortent. Si ça se poursuit nousserons obligés de stocker de-hors », se plaint M. Eboule, lechef service stockage et expé-dition de l’usine.

Il faut agir

La situation n’est guère meil-leure sur le site de Mbandjock.La petite agglomérie de fabrica-tion de sucre en morceauxcontinue de tourner. Pour com-bien de temps encore ? L’usinede stockage est elle aussipleine à craquer. L’une desportes est carrément obstruéepar des paquets de sucre. Il y amême à craindre pour la sécu-

rité des travailleurs. « Commentvoulez-vous qu’on s’en sorte ?Nous payons des taxes, nousrespectons la qualité, nous em-ployons des camerounais et lesautres font venir du sucre im-porté exonéré de taxes et decharges. Il y a 8000 Fcfa de dif-férence sur un sac», insiste M.Ntsama. « En temps normalnous chargeons une dizaine decamions par jour. Aujourd’huinous en sommes à deux », mur-mure un ouvrier sur le site.

L’on observe ainsi une baissedrastique des livraisons de So-sucam. À peine 6 000 tonnes desucre par mois (200tonnes/jour), alors que la cam-pagne de production génère700 tonnes/jour de ressourcessupplémentaires jusqu’ en juilletprochain.L’entreprise enregistre50% de baisse de volume deses activités sur 03 mois. L’ur-gence est donc avérée et dessolutions existent pour sauverce fleuron de l’industrie came-rounaise. « Partant du constatde l’existence d’importantsstocks, le Comité Interministé-riel en sa session du 09 février2018, avait annoncé la néces-site de la suspension des im-portations », rappelle lecommuniqué des administra-teurs de la Sosucam.

Les stocks de produits de laSosucam s’établissent ce jour àplus de 45 000 tonnes, soit plusde 03 mois de la consommationnationale. Enconséquence, pour éviter dedevoir suspendre, courant avril,la production avec les consé-quences sociales prévisibles,Sosucam suggère « de veillerau strict respect de la règle-mentation en matière d’importa-tions intersaison en quantité,qualité et en temps prescrit. Orentre les importations officielleset la contrebande dans les ré-gions frontalières du Nord et del’Extrême Nord du pays, les es-timations d’entrée de sucre surle territoire national depuis le 1ejanvier 2018 sont de 45 000tonnes de sucre. A l’arrivée,c’est un mastodonte de l’écono-mie camerounaise qui dégageun chiffre d’affaires de 60 mil-liards, paie des impôts annuelsde 12 milliards et emplois 8.000camerounais qui se trouventainsi fragilisé au point d’envisa-ger une cessation d’activités.

Hiondi Nkam IV

Le Brésil soutient les entrepreneurs agricolesAgriculture. Une mission économique pour financer des chefsd’entreprises camerounais du secteur agro-alimentaire est prévue cemois.

Une mission économiquedes entrepreneurs agri-coles camerounais est

prévue du 25 avril au 5 mai pro-chain au Brésil. L’annonce dece rendez-vous a été faite hierà Yaoundé par Alain Waha, or-ganisateur de cet évènementparrainé par l’ambassade duBrésil au Cameroun. L’objectifde cette mission des entrepre-neurs camerounais vise à allerà la rencontre des entreprisesbrésiliennes pour qu’elles ap-portent des financements pourl’acquisition des équipementsdes unités de transformationagro-alimentaire au Cameroun.Les partenaires camerounaisvisiteront les unités de trans-formation de la farine de ma-

nioc en spaghetti, l’unité deconcentré de tomates, et l’unitéde production de bouteillesplastiques en jus de fruits. Unfois la visite terminée, les par-tenaires camerounais vont né-gocier les financements pourl’acquisition de ces équipe-ments. Selon Alain Waha, lapartie brésilienne offre 80% definancements pour l’acquisitiondesdits équipements.Il s’agitaussi de trouver les partenairesétrangers capables d’accompa-gner les camerounais dans ceprocessus d’implémentation deleurs entreprises. Cette missionest ouverte à tous les entrepre-neurs agricoles. Chaque parti-cipant devra verser une sommede 1,5 million FCFA. Cette

somme couvre le billet d’avionaller et retour, l’hébergement,et le transport sur place au Bré-sil. Hier au cours de la confé-rence de presse, unreprésentant de l’ambassadeurdu Brésil au Cameroun a ex-pliqué les opportunités qu’offrecette mission. Comme retom-bées pour le Cameroun, ellepermettra aux entrepreneurscamerounais d’obtenir lesmoyens technologiques pourdévelopper les entreprises.C’est l’entreprise brésilienneTace trading qui va accompa-gner les entrepreneurs came-rounais au cours de cettemission.

P.N.

Sept « étudiants » du Gicam en fin de formationAdéquation formation-emploi. Les premiers lau-réats de l’Ecole d’entreprise créée au sein decette organisation patronale ont soutenu leur mé-moire lundi 02 avril 2018 à Douala.

Elodie Meffo Fedjo est la pre-mière des trois lauréates en

marketing-commerce internatio-nal-vente qui ont présenté leurmémoire de fin de formation lelundi 02 avril 2018 dans la salledes conférences du Groupe-ment inter-patronal du Came-roun (Gicam), àDouala-Bonanjo. Son mémoireporte sur la « conquête de laclientèle par le Business Advi-sory Service (BAS) du Gicam ».Un service qui, à la faveur desréformes impulsées par l’actuelprésident du Groupement, Cé-lestin Tawamba, aussitôt élu à latête de cette organisation patro-nale, en 2017, a été rebaptiséCentre de développement desPme (Cd-Pme). Mais, au mo-ment où Mlle Meffo Fedjo finali-sait son enquête, cette mutationn’avait pas encore été opérée,s’est-elle défendue face à unjury présidé par le professeurTamokwe P. Bertrand, et com-posé de deux autres membres :le docteur Amang à Ngon et M.Ndi Mbéré Noé, tuteur d’entre-prise de l’étudiante sortie desmoules l’Ecole Supérieure desSciences Economiques(ESSEC) de l’Université deDouala.

Cette pionnière, qui a bénéfi-cié de la tutelle académique dudocteur Sandrine EbendeKouedi, s’en est tirée avec lamention très bien. Son mémoirede 68 pages décrit le procédéde conquête de la clientèle parle BAS et débouche sur des re-commandations susceptibles

d’améliorer la visibilité de ceservice créé au sein du Gicam :à côté des courriers tradition-nels, soutient-elle, ce servicegagnerait à faire un usage effi-cient des nouvelles technolo-gies de l’information et de lacommunication, notamment lese-mails et les réseaux sociauxentre autres, la modernité étantirréversible. « Le travail a unetrès grande portée managérialeet beaucoup de données sontrecueillies sur le terrain. Lespropositions qu’elle a faites, sielles sont prises en compte,elles seront très utiles pour leGicam et pour le BAS », a ap-précié le docteur Amang àNgon, de l’avis duquel l’étu-diante a respecté le cahier descharges, même si son texte estparsemé de coquilles.

Même si, par ailleurs, sonanalyse est très généralisant etle développement moins res-serré autour du BAS. Les candi-dats à cette épreuve desoutenance sont des étudiantsen formation et des travailleursen formation continue, dans lesfilières comptabilité et finance,gestion de la qualité et des opé-rations, marketing-commerceinternational-vente. Leur mé-moire est l’aboutissement d’aumoins six mois de travail de ter-rain, dans le contexte de la poli-tique d’arrimage impératif entrela formation et l’emploi, encou-ragée par le gouvernement et lesecteur privé.

Théodore Tchopa

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M e s s a g e

Cher leader,

Eneo Cameroon vous annonce que, conformément à son plan de maintenance et d’investissement pour l’améliorationde la qualité de service, ses équipes techniques vont procéder ce dimanche 08 Avril 2018 à d’importants travaux sur leréseau de transport à Yaoundé et Douala, ainsi que dans le Nord et l’Extrême Nord. Les détails sont consignés dansle tableau qui suit :

Région/ville OuvragesConsistance des

travaux

Date et horaires Localités non

alimentées

YaoundéPostes d’Oyomabang,Ngousso

Maintenance Préventiveen vue de réduire lesrisques d’incident etd’améliorer la continuitédu service

Dimanche 08 Avril2018,06-16 heures

Hôtel du plateau-Mimboman-Emombo-Anguissa-Kondengui-Ngousso- Hôpital général,gynéco et CHRACERH-Santa barbara-Mvog Ebanda—Ngoule-makong-Nkolfoulou-Soa-Mansel hôtel- Eligessono-Centre-ville- BeacElig essono-Lycée Bilingue-Nkolmesseng-, Chapelle-Mvog-Ebanda-CareffourOttou-Mombelngal- Chef-ferie-Etoudi dépôt de sable-Abattoir-Emana-Messassi-Nkolondom

Douala Poste de BassaEntretien deséquipements

Dimanche, 08 avril201806-16 heures

Bonaloka, New town,Bonadiwoto , Madagas-car Plateau, Zone indus-trielle Bassa

Nord et ExtrêmeNord

Poste de Guider etligne Garoua Guider

Entretien deséquipements

Dimanche , 08 avril201806-16 heures

Extrême Nord, Guider,Figuil et environ

Eneo Cameroon tient à rappeler que les travaux de renforcement du réseau de distribution se poursuivent avec des im-pacts localisés dans les quartiers. Ainsi , pour être au courant de ces travaux planifiés et des zones concernées , nousvous recommandons de régulièrement visiter notre site web www.eneocameroon.cm dans la rubrique Travaux etcoupures.

Eneo recommande à ses clients affectés de :* Activer leurs sources alternatives d’énergies, si besoin est,* Débrancher tous les appareils sensibles et ne les rebrancher que 15 mn après le retour effectif du courant.

Retrouvez plus d’informations et nos conseils sécurité et économie d’énergie sur notre site web : www.eneo-cameroon.cm ou encore en appelant notre Centre de Relations Clients au 8010.

Nous restons disponibles

Cordialement---------------------

Albert Ledoux YondjeuCommunication team698202957

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D o u b l e p a g e

Les entreprises crachent sur les clauses environnementalesExploitation minière. Enquête dans la région de l’Est.

La nature a gracieuse-ment offert à la régionde l’Est d’importantes ri-

chesses minières. Ces mine-rais qui subissent aujourd’huideux types d’exploitation :l’exploitation minière indus-trielle, et l’exploitation artisa-nale. Que ce soit l’un oul’autre type d’exploitation ,elles sont assujetties à laprotection de l’environne-ment encadré par lesmoyens légaux prévus par laréglementation en vigueur enla matière au Cameroun.L’exploitation industrielle doitréaliser une étude d’impactenvironnementale et socialeen abréviation (EIES) elle estaccompagnée d’un PGES onentend par là plan de gestionenvironnementale et socialeet ceci conformément parl’article 17 alinéa 1 de la loiN° 96/12 du 05 août 1996portant loi-cadre relative à lagestion de l’environnement.Par contre la loi N° 2004/018du 22 juillet fixe les règles ap-plicables aux communes,mais le décret N ° 2012/0882du 27 mars 2012 fixe les mo-dalités d’exercice de cer-taines compétencestransférées aux collectivitésterritoriales décentraliséespar l’Etat, dans le domainede la gestion environnemen-tale. Cette loi donne plus depouvoir aux communes afinque celles-ci puissent avoirplus d’autonomie sur la ges-tion environnementale deleurs communes. L’exploita-tion minière artisanale auCameroun est encadrée ence qui concerne la surveil-lance environnementale pardeux lois, d’abord celle de1996 et en plus le code mi-nier de 2001. Sur ce, tout en-gagement environnementalpar les exploitants minierscontenu dans leurs cahiersde charges est encadré parces deux lois. Au Cameroun,l’attribution d’autorisationd’exploitation minière va depair avec un cahier de chargequi précise les clauses deprotection environnemen-tales dont l’exploitant esttenu de respecter scrupuleu-sement. Généralement cesclauses indiquent que : l’ex-ploitant doit faire une étuded’impact environnementalavant le début de son chan-tier, des plans de gestion desdéchets, d’intervention d’ur-gence, et surtout de réhabili-tation et de fermeture dessites exploités. L’exploitantdoit fournir des garanties fi-nancières au moyen d’uncompte bancaire appelécompte de réhabilitation ap-provisionné à hauteur d’unmillion de franc CFA avantl’ouverture d’un puits. Le ca-hier de charge oblige aussil’exploitant à remettre le ter-rain exploité en état, à l’expi-ration de l’autorisation dont ilest détenteur. A l’inverse,l’exploitant s’engage à nepas mettre en danger la viedes populations riverainesdans sa gestion du sol, del’eau et de l’air. Il devra aussidisposer des déchets non re-cyclables d’une manièreadéquate après avoir obtenu

un agrément des services duministère des mines et du dé-veloppement technologique,afin de protéger l’environne-ment , il doit par ailleurs s’as-surer de la protection de lafaune , de la flore et surtoutrestaurer les sols perturbésafin que ces derniers soientà nouveau propices et plusrentables aux travaux agri-coles.

Etat des lieux

Les exploitants miniers in-dustriels dans la région del’Est font des efforts pourhonorer leurs engagementsen ce qui concerne la protec-tion de l’environnement. Laplus part d’entre elles ont ob-tenues des certificats deconformité environnemen-tale. Car les études d’impactenvironnemental et socialsont réalisées, la protectiondes ressources en gestiondes déchets et de l’eau, lespopulations riveraines sontindemnisées suite à la des-truction de leurs biens, lescomptes de réhabilitationsde l’environnement sont ap-provisionnés. Mais leschoses sont plus compli-quées dans le secteur del’exploitation minière artisa-nale car aucune exigence ducahier de charge n’est res-pectée, les sites ne sont tou-jours pas réhabilités : «Depuis que les exploitantssont passés dans ma planta-tion de manioc, non seule-ment je n’ai pas étéindemnisé mais ils sont par-tis laissant des grands troussi bien qu’il est impossible decultiver » se plaint BelokoJean du village Malhi. « Nousenregistrons même desmorts car les jeunes et les

femmes s’aventurent dansles trous laissés par les ex-ploitants et généralement ilssont souvent engloutis dansla terre suite à des éboule-ments, le dernier accident estcelui que tout le mondeconnait, on avait enregistréneuf morts » se désole NgariPierre Calvin résidant àNgoura.

Mieux encore aucuneétude d’impact environne-mental n’a été réalisée. L’unedes curiosités est que malgréla dégradation de l’environ-nement par les entreprisesqui excellent dans le do-maine de l’exploitation artisa-nale, aucune mesure n’estprise par les autorités admi-nistratives pour contraindreces entreprises. Générale-ment les populations rive-rains sont victimes du dictatdes partenaires technico -fi-nanciers des exploitants ,eux- même qui ont l’onctiondes pontes du régime aupouvoir : « Nous n’avons pasla capacité ni les moyensd’exiger quoique ce soit à unexploitant qui se pointe icicar c’est toujours une hautepersonnalité de la républiquequi envoie un émissaire nousintimider , c’est toujours uncoup de fil qui nous envoie lecommandant de brigade brefnous sommes sans défense ,et tout ce qui nous reste àfaire c’est de se soumettre etaccepter d’être torturé » dé-clare Boniface Narké un ins-tituteur à la retraite rencontréà Touraké dans l’arrondisse-ment de Bétaré Oya. Le sep-tuagénaire s’interroge par lasuite : « Est-ce que Dieunous a donné cette richessepour souffrir ou alors pournous sortir de la pauvreté ?». Les communes par contre

selon le décret N°2012/0882/PM du 27 mars2012 dans son chapitre 3 ,donne des pouvoirs aux col-lectivités territoriales décen-tralisées de contraindre lesexploitants miniers artisa-naux à réaliser une noticeenvironnementale et d’assu-rer la surveillance techniqueet administrative du plan degestion environnement éla-boré par la notice environne-mentale, un outil que la pluspart des élus locaux ont dumal à utiliser à leur faveur àcause de leur intérêt politique: « Je sais que la loi nousdonne certains pouvoirs pourle control environnemental ,l’exploitant doit s’y soumet-tre. Un député de la nationest arrivé ici il n’avait riencomme document même pasune notice environnemen-tale, il a voulu spolié les po-pulations en achetant leurschamps à vil prix parce qu’ilvoulait exploiter de l’or, je mesuis opposé. Il a envoyé sonintermédiaire venir me cor-rompre j’ai plutôt emmenéles populations à le chasseret aujourd’hui les populationscontinuent à cultiver sur cetespace » confesse Me Ada-mou Iya, le maire de la com-mune de Bétaré Oya. Lemaire ajoute par la suite : «Beaucoup de nos frères n’ontpas ce courage d’affronterceux qu’ils s’appellent leshommes du pouvoir car ils neveulent pas fragiliser leurcasquette politique ». Selonles statistiques collectées au-près de la délégation régio-nale des mines et dudéveloppement technolo-giques, près de 300 chantiersminiers étaient opérationnelsdans la région de l’Est entre2015 et 2017 par plus de 75

entreprises. La plus part deces entreprises étaient lo-gées par ordre d’importanceà Betaré Oya, Ngoura, Kétté,Batouri et Garoua Boulai.Selon toujours la délégationrégionale des mines, aucunde ces chantiers n’a été ré-habilité comme le prévoit lecahier de charge : « Beau-coup d’entreprises confon-dent fermer un puits etréhabiliter un site. réhabiliterun site c’est remettre lessols et zones perturbés ettraumatisés en conditionsstables de sécurité , de ferti-lité et d’aspect visuel accep-table » précise UlrichManguélé expert en environ-nement

Problèmes

Ce qui est une évidenceest que la mise sur pied d’unchantier minier est toujourstributaire à plusieurs pro-blèmes sur le plan environ-nemental notamment ladestruction des champs, lapollution de l’air, l’eau des ri-vières, la dégradation et lamalformation des terres culti-vables qui ne sont plus ac-cessibles et impropres àl’agriculture. Dans la régionde l’Est l’exploitation minièreartisanale se fait dans les litset les berges des rivières,donc elle est de type allu-vionnaire, et cette techniquen’est pas sans conséquences: « Les exploitants drainentsouvent de l’eau pour ali-menter leurs chantiers, à cemoment l’eau est déviée deson circuit initial. A la fin duchantier les exploitants nesongent pas ramener lecours d’eau dans son lit ini-tial, cela entraine la modifica-tion du réseau hydraulique,

mais aussi les inondationsdes espaces cultivables etmême des noyades » ex-plique Ulrich Manguélé ex-pert en environnement etacteur de la société civile.L’autre difficulté non desmoindre est l’indemnisationdes populations riverainesen cas de destruction deleurs cultures , généralementle montant cette indemnisa-tion qui n’est basé suraucun critère est fixé parl’exploitant minier : « J’avaisune plantation de maniocd’un hectare et demi en coursde production, elle a été dé-truite totalement et après plu-sieurs tracasseries leschinois qui exploitaient ontdécidé de m’indemniser àhauteur de 75000 FCFA » ré-vèle Anastasie Bouguey cul-tivatrice à Ngoura.

La non-application de la ré-glementation : le conflit decompétence

La réglementation en ma-tière de la protection de l’en-vironnent n’est pas respectéeet appliquée par les entre-prises qui excellent dans l’ex-ploitation minière dans larégion de l’Est et par-dessusau Cameroun est favorisé parun conflit de compétenceentre les différentes secto-rielles en charge du contrôlede l’application de la régle-mentation en matière de res-pect des règles liées à laprotection de l’environne-ment dans les chantiers mi-niers , il s’agit des ministèresde l’environnement , des mi-nies et celui des forêts. Ceconflit de compétence fragi-lise le contrôle sur le terrain.Selon l’organisation du gou-vernement, c’est le ministèrede l’environnement qui estchargé de la surveillance en-vironnementale, des projetsou installation qui a fait l’ob-jet d’une étude environne-mentale. Parallèlement, lecode minier donne quitus auministère des mines la com-pétence technique et admi-nistrative de la surveillanceenvironnementale des exploi-tations artisanales mécani-sées. Ce conflit decompétence est donc sourcede blocage pour le suivi envi-ronnemental sur le terrain.Dans cette veine un conflit aalimenté toutes les conversa-tions dans la région de l’Esten 2015 : le délégué régionalde l’environnement de l’Estavait fait sceller des entre-prises minières qui n’avaientpas réhabilité des sites aprèsexploitation. Mais ces entre-prises ont été descellées parle délégué régional desmines sans avoir réhabilitéles dits sites, ni versé lesfonds dans le compte de ré-habilitation. Une cohésiongouvernementale des diffé-rents ministères qui intervien-nent dans la chaine deprotection de l’environne-ment dans les chantiers mi-niers est donc nécessaire eturgente pour mettre fin à ladestruction massive de l’en-vironnement dans le secteurminier.

Charles Mahop

Une exploitation minière artisanale à l’Est Cameroun.

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Sénatoriales 2018 : les citoyens handicapés comptent sur le chef de l’Etat pour assurer leur représentation

dans les 30% nommés

Les personnes handicapées représentent environ15% de la population mondiale selon le rapport del’Organisation Mondiale de la Santé publié en2011. Au Cameroun, ceci correspond à trois mil-lions de personnes handicapées, un chiffresupérieur à la population totale des pays tels quele Gabon ou encore UN PAYS EUROPEEN OUAMERICAIN.

Divers textes internationaux et nationaux con-sacrent la participation pleine et effective des per-sonnes handicapées à la vie politique et publiquede leurs pays, notamment la Convention des Na-tions Unies relative aux droits des PersonnesHandicapées (CNUDPH) et la Loi camerounaiseN°2010/002 du 13 avril 2010, relative à la Protec-tion et Promotion des Personnes Handicapées.

En effet la CNUDH en son article 29 dispose que« Les États Parties garantissent aux person-nes handicapées la jouissance des droits poli-tiques et la possibilité de les exercer sur labase de l’égalité avec les autres » ; la loi d’avril2010, en son article 27 dispose que « L’état en-courage la présence des personnes handicapéesdans différentes instances de la vie sociale et poli-tique ».Malgré les efforts de promotion des droits civils etpolitiques des personnes handicapées au Camer-oun, le taux de participation à la vie politique etpublique est encore très faible. Ceci peut s’expli-quer entre autres, par la faible application des dis-positions juridiques et légales internationales etnationales, une loi électorale un peu trop global-isante sur la question des composantes soci-ologiques et la persistance des préjugés sur lehandicap qui font encore de la personne handi-capée un être entièrement à part incapable decontribuer à la vie de la société.

La Plateforme Inclusive Society for Persons withDisabilities, réseau national des organisations depromotion des droits des personnes handicapées,

à travers ses 100 organisations membres, a, à cejour, mobilisé plus de 35 000 personnes handi-capées qui se sont inscrites sur les listes élec-torales. Ceci a pu être réalisé, avec l’appui del’ONG SIGHTSAVERS, du Système des NationsUnies et l’accompagnement d’ElectionsCameroon (ELECAM). La Plateforme mène égale-ment le plaidoyer auprès des partis politiques pourque ceux-ci prennent des mesures positives pourl’inclusion des personnes handicapées dans leslistes de candidatures pour les prochaines élec-tions législatives et municipales.

En 2013, Son Excellence M. Paul Biya, Chef del’Etat, a nommé une personne handicapée commesénateur suppléant. Nous savons pouvoir comptersur la volonté manifeste du Chef de l’Etat à con-struire une société inclusive de tous pour espérerun Sénat effectivement représentatif de toutes lescomposantes sociologiques de la nation, y com-pris les personnes handicapées.

La représentation des personnes handicapées ausein du Parlement (Assemblée Nationale et Sénat)et dans les communautés locales décentraliséespar des sénateurs et députés titulaires et des con-seillers municipaux est assurément la voie idoinepour faire entendre la voix des personnes handi-capées dans la construction d’une société plus in-clusive du handicap. Ceci serait sans doute unsignal fort de plus à la communauté nationale etinternationale, faisant du Cameroun un leaderdans la sous-région Afrique Centrale en matièred’inclusion sociale et mettant en pratique la visiondes Objectifs du Développement Durables (ODD) :« ne laisser personne pour compte ».

KENFACK François,

Directeur Exécutif de la Plateforme Nationaledes Organisations de Promotion de l’Inclusion

des Personnes Handicapée du Cameroun

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Mtn Elite One : Programme dela 13ème journée

Les Camerounais accrochés d’entréeCoupe de l’Uniffac. C’est un score de parité (1-1) qui a sanctionné le match d’ouverture de lacompétition les ayant opposé à la sélection du Tchad hier au stade militaire de Yaoundé.

Les Lions U17 du Came-roun tenaient le match etl’avance prise sur le terrain

depuis la première mi-temps.Mais, c’était sans compter avecl’engagement des jeunes Saosdu Tchad, déterminés sur l’airede jeu du stade militaire à per-cuter la défense camerounaisejusqu’au coup de sifflet final. Lachevauchée d’Ali Mahamat ac-compagnée de crochetsconclue par une frappe croiséea été meurtrière pour les jeunesCamerounais à l’ultime minutedu temps réglementaire. Lejeune attaquant tchadien appli-quait juste la consigne de Ma-hamat Alamine, le sélectionneurqui, malgré l’avance du Came-roun, avait demandé à ses pou-lains de continuer à jouer en sefaisant plaisir, d’où cette libertéprise par Ali Mahamat dans sonaction personnelle. « Nousavons dit aux enfants qu’on estvenu jouer et il faut jouer aufootball ; qu’il faut croire, peu im-porte le score. Nous cherchonsà construire une équipe et noussommes revenus à la base.Nous ne cherchons pas encorele résultat. Nous avons dit auxenfants de jouer et de prendrele plaisir », a confié le technicienà l’issue du match.

Le Tchad égalisait ainsi le butqu’il a concédé depuis la 20ème

minute de la première partie.Une réalisation de toute beautéde Nelson Djembe. Le buteurdu Cameroun, remplacé dès lareprise, puisqu’après son but, ilest resté transparent aux yeuxde Thomas Libiih, le sélection-neur national. Le joueur del’2cole de football des Brasse-ries de Douala raconte : « J’aid’abord été surpris de voir leballon arriver, puisqu’il estpassé entre mes jambes. Mais,après, j’ai réussi un contrôleavant de le frapper dans les fi-

lets. Après, on ne m’a plusbeaucoup vu, parce qu’il y a eurelâchement au milieu de ter-rain. Chacun voulait porter trople ballon. C’est pour cela que jen’étais plus dans le match. Jesuis sorti de moi, parce qu’on neme donnait plus le ballon,comme je veux, c’est-à-diredans l’intervalle pour la course».

Pour ce match d’ouverture, leCameroun et le Tchad se sontainsi séparés sur ce score deparité. Ce qui relance les enjeux

dans la poule A où est logé SaoTomé que les Camerounais af-frontent cet après-midi. LeTchad sera alors exempt danscette poule A. Le Gabon, tiré ausort dans cette poule, a été dis-qualifié pour des raisons admi-nistratives. De même que laGuinée équatoriale dans lapoule B, qui ne prendra pas partaussi à cette 5ème édition dutournoi de l’Uniffac (Union desfédérations de football d’Afriquecentrale) dont le détenteur dutitre est la sélection du CongoBrazzaville. La compétition decette année s’achève le 15 avrilprochain.

Achille Chountsa

Répartition des poulesaprès tirage au sort

Poule ACamerounSao TomeTchadGabonPoule BCongo BrazzavilleRd CongoGuinée équatorialeRca

Programme de ce jourStade militaire15h30 : Cameroun – Sao TomeStade Ahmadou Ahidjo15h30 : Rd Congo - Rca

“Le Gabon et la Guinée ont débarqué sans s’être inscrits”Edouard Patrice Ngaissona. Président de l’Uniffac et member du Comité executive de la Caf,il donne les raisons de la mise à l’écart de deux pays. Quel est l’objectif de ce tour-noi de l’Uniffac ?

L’Uniffac permet d’organiserles compétitions, préparer lesjeunes de la sous-région à avoirune base de compétition sur leplan international et peut-êtredemain sortir d’excellents ta-lents. A l’époque, à travers cetteorganisation, l’Afrique centralesortait de grands joueurs. Au-jourd’hui, c’est en Afrique del’Ouest qu’on parle beaucoupde ce genre de tournoi desjeunes. Donc, l’Uniffac a nonseulement pour objectif d’ani-mer, de pousser les jeunes,d’organiser beaucoup de com-pétitions, même de football fé-minin, former de grandstechniciens de sa zone, pourmettre aussi à la disposition dela Caf et de la Fifa, qui en ontbesoin pour continuer à travail-ler en faveur du football dans lemonde, particulièrement enAfrique et singulièrement dansla sous-région.

Avez-vous l’impression queles recruteurs se bousculentpour cette compétition qui estorganisée à Yaoundé ?

Ce n’est pas notre objectif.Les recruteurs sont des gensqui travaillent et à travers cetteorganisation, ils peuvent égale-ment détecter les jeunes talentspour les faire sortir. Mais, cequ’on déplore, c’est que

lorsqu’on récupère les jeunestalents et qu’on les abandonnequelque part, c’est une pertepour la sous-région, pour leursfamilles et pour l’Uniffac. Si toutse passait de façon profession-nelle ce serait bien, pour que lesenfants pris ici, une fois ame-nés, ne soient pas abandonnés.

L’Uniffac a huit pays. Mais,aujourd’hui, il n’y a que sixpays qui prennent part à cettecompétition ; le Gabon et laGuinée équatoriale ayant étéexclus. Quelles en sont lesraisons ?

La Guinée équatoriale est un

pays qui s’est inscrit normale-ment pour la compétition. Pourdes raisons d’ordre administra-tives émanant de ce pays, il n’apas été possible pour ce paysd’être parmi nous. Le fait pourles joueurs d’une équipe de nepas avoir de passeports, on nepeut pas expliquer. Ce sont desambassadeurs de ce pays quisortent. Maintenant, avec lesystème TMS, la Caf a envoyéun technicien qui est là pour en-registrer tous les joueurs. Ils’avère que la Guinée équato-riale ne dispose pas de passe-ports pour ses joueurs. Moiaussi, ça me fait mal au cœurde voir que la Guinée équato-riale ne prend pas part à cetournoi. Quant au cas duGabon, on a fait des correspon-dances à chaque pays pour per-mettre aux uns et aux autres des’inscrire pour la phase finale dece tournoi où nous sommes. LeGabon n’a même pas réponduà une seule des correspon-dances. Dans les trois corres-pondances, il devait y avoir letournoi féminin de football à SaoTome et principe et le Tournoide l’Uniffac ici au Cameroun,puis le tournoi qualificatif sousréserve du pays hôte devantl’organiser. C’est pour ce Tour-noi qualificatif que le Gabons’est inscrit. Cette compétitionse disputera soit en Rd Congo,soit au Congo Brazzaville. On

devait disputer ce tournoi del’Uniffac depuis le 3 avril, n’eûtété mon déplacement à Mada-gascar, on serait déjà en com-pétition. Le 3 avril, le Gabon etla Guinée équatoriale ont dé-barqué sans s’être inscrits. L’ad-ministration a pris toutes lesdispositions pour dire qu’on nepeut pas violer les textes qui ré-gissent le football. On a de-mandé au Gabon de rentrerobserver les exigences admi-nistratives que requiert le tour-noi, et prochainement il yprendra part.

Vous venez de prendre la têtede l’Uniffac. Pour ce tournoi,qu’elles seront les innova-tions ?

Je me réjouis de ce que tousles huit pays sont venus, et c’estune grande première, même sic’est finalement six pays quivont le disputer. Il y a aussi lamanière dont le Cameroun s’estmis pour l’organisation. Çadonne une autre dimension ànotre Tournoi. Je souhaiteraisque cela continue pour l’avenir,parce qu’aussitôt après ça,nous aurons le Tournoi de foot-ball féminin qui sera organisé àBangui en République centrafri-caine, le pays du président del’Uniffac.

Propos recueillispar A.C

Dimanche, 08 Avril 2018 Yong Sport Academy Stadium • 15h30: Yong Sport - Feut-cheu • Arbitre: Effa Essouma • A1 : Oloa Severin • A2 : Nkou Ateba • 4eme : Afang Franklin • Commissaire: Nyam Bertrand • Coordonnateur: Forkwa Luis

Stade militaire de Yaoundé • 16h00: As Fortuna - UnionSportive • Arbitre: Zemba Koal • A1 : Ndam Blaise • A2 : Esumba Edwin • 4eme: Boubou John • Commissaire: Njoya Agustin • Coordonnateur: Dong Al-phonse

Cenajes de Dschang • 15h30: Aigle - Eding Sport • Arbitre: Nlepna David • A1 : Aboubakar Djika • A2 : Wega Eric • 4eme: Kouete Lemouchele • Commissaire: Nganko Alain • Coordonnateur: Kenne Au-gustin

Stade municipal de Loum • 15h30: Ums - Apejes • Arbitre: Aboubakar Moussa • A1 : Menkouande Evarist • A2 : Yanoussa Moussa • 4eme : Mandeng Bakally• Commissaire: Bekolo An-goula • Coordonnateur: FogouangJean-Paul

Centenary Stadium Limbe • 15h30: Newstars - Yafoot • Arbitre: Nkamba Drid • A1 : Gobe Gobe • A2 : Enow Oliver • 4eme : Mbelle Mbelle

• Commissaire: Bassoua Isaac • Coordonnateur: MotumbaIkombe

Stade d'Odza Fecafoot • 15h30: Dragon -Astres • Arbitre: Ngwa Blaise • A 1 : Hamadou Sadou • A2 : Bigoh Metoul • 4eme: Meke Patrick • Commissaire: Ngo Loulouga • Coordonnateur: Mbida Appo-linaire

Stade Omnisports de Bafous-sam • 15h30: Fovu - Colombe • Arbitre: Alioum Siddi • A1 : Ngo'on Mbeleck • A2 : Kamla Jean-Marie • 4eme : Ekokobe Ernest • Commissaire: Jani Benedict • Coordonnateur: Tiam

Mercredi, 11 Avril 2018 Stade municipal de Melong • 15h30: Stade Renard - Bam-boutos • Arbitre: Itong Koki Christian • A 1 : Obama Obama • A2 : Tchamalieu Tchamalieu • 4eme : Tocke Thierry • Commissaire: Toka Ketche-men • Coordonnateur: LeumaleuAndré

Stade municipal de Bafang • 15h30: Unisport - CotonSport • Arbitre: Owoundi Romeo • A1 : Shu Achu • A2 : Steve Yannick Edjo'o • 4eme : Tala Fokam • Commissaire: Bodo Ndzomo • Coordonnateur: Bouadeu Au-gustin

Mtn Elite Two: Programme de la9ème journée

Samedi, 07 Avril 2018

Stade Omnisports de Molyko • 15h30: Avion - Cosmos • Arbitre: Ngah Willy • A1 : Nkimbeng Conrad • A2 : Egih Dairou • 4eme : Nkem Theophilus • Commissaire: Nyala Nke • Coordonnateur: Eddie James

Stade d'Odza Fecafoot • 15h30: As Etoa Meki -Canon • Arbitre: Amadou Alouki • A1 : Lum Noe Rochelle • A2 : Mvoula Jean • 4eme : El Hadj Mohamadou • Commissaire: Zengue EbeJean • Coordonnateur: OwonaSerge

Stade Omnisports de Yaoundé • 15h30: Panthere - LionBlesse • Arbitre: Ngo Biem Jose • A1 : Adanda • A2 : Mohamadou Kabirou • 4eme : Njof Ang Eric • Commissaire: Njankouo Issa ' • Coordonnateur: Lfpc

Stade de l'Université deNgaoundéré • 15h30: Nufc - Tonnerre • Arbitre: Kamga Njipi • A1 : Gambe Gilbert • A2 : Olinga Fandjieng

• 4eme : Mohamed Bou Ba • Commissaire: Mitna Calvin • Coordonnateur: Maioua Jean

Dimanche, 08 Avril 2018 Stade du Cenajes de Dschang • 13h30: Racing - National • Arbitre: Olle Paul • Ai : Djenki Gonne • A2 : Ouwaissou Bakary • 4eme : Banfo Idriss • Commissaire: Moore Joseph • Coordonnateur: KengneCharles

Stade de l’Université de Bam-bili • 14h30: Pwd - Dynamo • Arbitre: Onana Onana Au-gustin • Ai : Engoudou Roland • A2 : Nna Nna Boris • 4eme : T Anyu Julius • Commissaire: Djomo Oyono • Coordonnateur: Forkwa Luis Stade municipal de Nkambe

• 15h30: Bang Bullet - Mate-lots • Arbitre: Mefire Abdou • Ai : Ebogo Jean-Marie • A2 : Yaze Bobda • 4eme : Mabu Bertrand • Commissaire: MbassiNdzana • Coordonnateur: Wun

Exempt: Renaissance

Yaounde, le 5 avril 2018. Stade militaire. Match d'ou-verture tournoi Uniffac Cameroun - Tchad (1-1)

Page 12: lequotidienlejour.com Elections Les nouvelles …...venue à la liste des candidats du Sdf, qui s’en tire avec 50,15% des suffrages exprimés, soit la majorité absolue. Le parti

page 12 - le jour n°2661 du vendredi 06 avril 2018 h t t p : / / l e q u o t i d i e n l e j o u r . c o m

S p o r t s

RéactionsLa légion étrangère s’invite à YaoundéMima Youth Open 2018. Depuis deux éditions, le tournoi de tennis des jeunes a ouvert sesportes aux joueurs venant de l’étranger. Quatre d’entre eux animent les courts cette saison.

Parmi les 200 jeunes quiont fait le déplacement deYaoundé pour le Mima

Youth Open 2018, certains bi-nationaux et autres étrangersont fait le choix de participerpour évaluer leurs niveaux dejeu, et aussi se frotter à destechniques venues d’ailleurs.Hadrien Noboug est un joueurde tennis Camerounais qui viten France. Né Le 6 avril 1997,l’étudiant en informatique àCaen est venu revoir le niveaude ses anciens camarades : «Cela fait deux ans et demi queje suis en France. Je connaisquelques joueurs locaux avecqui on parle très souvent. Avantd’aller faire mes études, jejouais ici avec tous ces gars qui

sont inscrits ici. Je suis venuévaluer mon niveau. Même si jen’ai pas beaucoup joué ces der-niers temps, je sais que cela vase jouer. Le niveau de la com-pétition est plutôt bien par rap-port aux infrastructures et aumatériel qu’ils ont ici ». Lejoueur junior est encore dans letableau et espère aller le plusloin possible.

Le tenant du titre chez les ju-niors est un Gabonais qui n’apas fait le déplacement deYaoundé pour cause de mala-die, mais le pays d’Ali BongoOndingba a livré d’autresjoueurs cette année : « Je suisPouaty L je suis un joueur detennis résidant à Libreville. Jesuis venu participer au tournoi,

cela se passe encore bien, jesuis en quart de finale. J’espèreque l’avenir sera meilleur pourmoi. Je suis né en 1998 ici auCameroun et cela fait neuf ansque je joue au Gabon ». Letournoi MYO a une grande re-nommée au Gabon, et chaquejoueur l’a déjà inscrit dans soncalendrier annuel.

Djeuga djomo Cédric né le14 juillet 1998 à Libreville auGabon, et depuis un an, il estinscrit dans une école d’ingé-nierie à l’université de Buéa. Iln’a voulu rater le tournoi, pouraucune raison : « Je suis unpeu Camerounais et un peuGabonais. J’ai grandi au Gabondepuis que je suis petit. J’ai ap-pris à jouer au tennis au Gabon.

Le niveau ici est assez intéres-sant. J’ai perdu en quart de fi-nale par ma faute. Je n’étaispas concentré. Le niveau estassez impressionnant chez lesjeunes de moins de 21 ans.Cela veut dire qu’il y a une re-lève. J’ai perdu mon match àcause du mental. Nous avonstechniquement presque lemême niveau. Si vous regardezle tableau, tous les matches seterminent en trois sets. Le ten-nis Gabonais en ce moment està ses périodes les plus basses.Avant, il y avait le championnatnational du Gabon qui permet-tait de voir de nombreux bonsjoueurs, aujourd’hui, ce n’estplus ça ». Cédric espère reve-nir plus fort l’année prochaine.

Mayuda Ndjié Rachel est laseule fille du groupe. Elle est auCameroun, mais profite du tour-noi pour voir arriver son pèrequi vient la superviser : « Jeviens du Gabon. Je suis àYaoundé depuis deux ans.Comme je fréquente ici, je suisvenu tester mon niveau. Icic’est bien parce que les seulesfilles qui jouent au Gabon, c’estCélestine Avomo et ManuellaYonda.

Cela me plaît de venir jouerici. Je suis un peu stressée, àl’idée de jouer Motale Ashledans ma catégorie cadette.Mais c’est normal. Je gère lestress, je crois bien que je peuxgagner ». Sa demi-finale en ca-tégorie des Cadettes, Racheldoit affronter la tenante du titre.Elle espère sortir du tournoiavec un bon niveau pour sonpays.

David Eyengue

Jackie Chan annoncé au Cameroun ce jour Fadam 2018. La star mondiale du Kung-Fu est attendue le 6 avril avec Gérard Depardieu dansle cadre du premier festival africain des arts martiaux qui se tiendra à Yaoundé, à Douala et àLimbé.

Pour les organisateurs dupremier Festival africaindes arts martiaux

(Fadam), que le Cameroun ac-cueille dès ce jour et cejusqu’au 8 avril 2018, le décorest fin prêt pour dérouler le tapisrouge à Jackie Chan et à Gé-rard Depardieu. Ces deuxgrandes figures de l’art mondialsont en effet annoncées commedes guest stars de cet événe-ment qui est une grande pre-mière en terre camerounaise,parrainé par le président de laRépublique du Cameroun, PaulBiya. Jackie Chan est multiplechampion du monde du Kung-Fu, alors que l’aura de GérardDepardieu rayonne dans l’uni-vers du cinéma français. Simpleeffet d’annonce ? L’internationalet très talentueux camerounaisMaitre Dominique Martin Saate-nang, chef d’orchestre de cerendez-vous des arts martiaux,met en garde : « Vous pensezqu’on peut de nos jours, sa-chant ce que cela coûte entermes d’image, se permettrede communiquer sur l’imaged’une telle personnalité mon-diale sans avoir son autorisation? Je crois que je serais déjà enprison à l’heure où nous par-

lons. Si nous avons communi-qué sur ces gens, c’est parcequ’ils sont là, qu’ils nous sou-tiennent et ont donné l’accordd’être des nôtres pour ce pro-jet.»

En ce qui concerne le plan devol, prière de faire un tour dansle forum conçu pour la circons-tance, ou de se référer à Ca-

mille Philippon pour la bonne in-formation. C’est pourtant à justetitre que le célèbre acteur chi-nois d’origine hong-kongaisefoule le sol camerounais. MaîtreSaatenang, le « Bruce Lee afri-cain », l’Aigle Noir » selon sesfrères du Temple de Shaolin,jouit, lui aussi, d’une forte répu-tation dans le monde des artsmartiaux. En 2012, ce cham-pion du monde du Kung-Fuavait créé la compagnie inter-nationale Shaolin Black andWhite. Ces athlètes seront d’ail-leurs de la fête. Durant la pre-mière nuit des arts martiaux, quiaura lieu au Palais des Sportsde Yaoundé ce 6 avril, ils rivali-seront d’adresse certainementavec les moines de Shaolin, «qui feront des casses surpre-nantes ». Mais le maître d’œu-vre de ce festival prévient qu’ilne s’agit pas d’un championnat,mais bien plus, d’une fête duspectacle et de combats pour leplaisir du sport.

Forum économique

Des athlètes de 50 pays, sé-lectionnés dans 30 disciplinesmartiales seront de la fête. Ilsnous viennent d’Asie, d’Europe,

d’Amérique et d’Afrique. Lescouleurs du continent sont dé-fendues entre autres par le Ca-meroun, le Maroc, l’Algérie, laCôte d’Ivoire, le Togo, le BurkinaFaso, etc. Les délégations deFrance et de Chine sont dansnos murs depuis mardi soir.Pourquoi le 6 avril ? Aucun arri-mage avec le calendrier poli-tique, prévient encore maîtreSaatenang. « Mon événementest sportif et culturel. Rien à voiravec la politique. Il était ques-tion que la première édition sedéroule au Cameroun. Mainte-nant, il se trouve que c’est uneannée électorale, nous avonsvoulu le faire au Cameroun etl’événement se tient en avril dechaque année. C’est pourquoi,en 2019, il se déroulera toujoursen avril… » Le festival va se dé-porter à Douala le 7 avril pourune seconde nuit des arts mar-tiaux et à Limbé le 8 avril. Unforum économique regroupantdes acteurs économiques chi-nois, européens et la Chambrede commerce du Cameroun, estorganisé en marge de cette fêtequi se veut aussi un rendez-vous culturel.

Théodore Tchopa

La legion etrangere s'invite a la fe te.

« Je suis tellement ému »

Cédric Woubong, 3ème joueur national

Je suis très impressionné parla prestation de ces enfants.

Cela nous permet aussi de dé-couvrir certains talents, et deleur apprendre les choses. Jesuis particulièrement impres-sionné par la délégation de Ma-roua, parce que personne neles attendait là où ils sont. Cer-tains de leurs joueurs sont endemi-finales, c’est vraiment lasurprise du tournoi. Ce sont desenfants qui n’ont pas de suivi,j’en parle parce que moi-mêmej’y ai passé quatre années (aumoment de son cursus universi-taire, ndlr) et j’ai touché dudoigt. Je suis tellement ému,que je sois aussi une des per-sonnes qui leur a transmis l’en-vie de progresser. Je leur aitransmis la qualité du jeu, et lasimplicité. Je félicite l’organisa-tion, pour la qualité. Je ne pou-vais pas imaginer que jepouvais venir ici tous les jours.Les seules choses pour moi àrectifier, c’est que les organisa-teurs doivent annoncer les

gains. Chez les filles, les effec-tifs ne sont pas encore commechez les garçons, tout comme leniveau technique.

Propos recueillispar D.E

A- Gymnastique artistique fémi-nine au sol en minimes/ca-dets/juniors- Centre: 3 or, 1 argent- Est: 1 argent, 2 bronze - Ouest: 1 argent, 1 bronze B- Gymnastique artistique mas-culine au sol en minimes/ca-dets/juniors - Adamaoua 1 or, 1 bronze - Centre: 1 or, 1 bronze - Sud: 1 argent - Nord: 2 argent - Est: 1 argent - Extrême nord: 1 bronze C- Gymnastique/ finales paréquipes En dames- Centre: or- Est: argent - Littoral: bronze En messieurs - Centre: or- Nord: argent- Littoral: bronzeMeilleurs espoirsGAF: Centre bronzeGAM: Est bronze

D- Finales de tennis de table1- Handisport simple dames- Littoral: or- Ouest: arg- Nord: bronze - Adamaoua: bronze

2- Handisport simples mes-sieurs - Ouest: or- Nord: arg- Littoral: bronze - Extrême-Nord: bronze

3- ENIEG simple dames- Nord: or- Nord: argent- Centre: bronze - Extrême-Nord: bronze

4- ENIEG simple messieurs -Sud-Ouest: or- Nord-Ouest: argent- Littoral: bronze - Nord: bronze

5- Double mixte- Adamaoua: or- Est: argent - Est: bronze - Adamaoua: bronze

6- Double dames- Est: or- Adamaoua: argent - Nord: bronze - Extrême-Nord: bronze

7- Double messieurs- Adamaoua: or- Nord: argent- Est: bronze - Extrême-Nord: bronze

8- Simple dames- Nord-Ouest: or- Nord: argent - Nord: bronze - Centre: bronze

9- Simple messieurs- Centre: or - Adamaoua: argent - Adamaoua: bronze - Est: bronze

20ème édition des Jeux FENASSCO ligue A

Rang Région Or Argent Bronze Total

1er Extrême-Nord 10 6 11 272ème Centre 9 5 11 253ème Adamaoua 5 4 4 134ème Nord 4 10 12 265ème Sud-Ouest 4 2 1 76ème Nord-Ouest 4 1 4 97ème Littoral 3 4 7 148ème Est 2 4 11 179ème Ouest 1 6 3 1010ème Sud 1 3 3 7