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Primes 2009: avec rabais et indexation réduite > p. 4 ECAP Place de la Gare 4 - 2002 Neuchâtel tél. 032 889 62 22 - fax 032 889 62 33 www.ecap-ne.ch Grêle: un risque croissant – un guide pour réduire notre vulnérabilité > p. 6 Sinistres 2008 : ciel clément, feu toujours préoccupant > p.5 L’ECAPi à votre service! > p. 3 Cheminées, poêles: prudence! > p. 7 Electricité: la fée qui fait feu! Chaque année en Suisse, des personnes meurent ou sont blessées, et des dégâts considérables sont provoqués par des incendies résultant d’installations ou d’appa- reils électriques défectueux ou utilisés de manière inappropriée. Sans parler des risques d’électrocution. Dans notre canton aussi, ce risque se classe régulièrement aux premiers rangs des causes d’incendies et d’ampleur des dommages. Il faut donc rappeler inlassablement les précautions indispensables à prendre avec cette «fée électricité» comme on disait naguère, dont nous sommes devenus tellement fami- liers que nous en oublions trop avec quelle puissance elle peut aussi faire feu... DOSSIER > pp. 2-3 Bougies jolies, bougies folie... Modérez vos flammes! Bougies, brûle-parfums, lanter- nes, poêles et autres cheminées: les flammes ouvertes sont tou- jours plus présentes dans nos foyers. Plus nous nous entourons de gadgets électriques, plus nous affirmons notre goût pour le feu «du bon vieux temps». Et pas seu- lement pour Noël ou Halloween, mais à longueur d’année... Bien jolie, au propre comme au figuré, cette «folie» des bougies et autres flammes d’agrément. Mais gare aux risques: chaque année, plusieurs centaines d'in- cendies, en Suisse, éclatent à la suite d'imprudences commises avec des bougies. Donc pru- dence, à Noël comme le reste du temps: • N'utilisez que des bougeoirs incombustibles pouvant recueil- lir la cire fondante. • Gardez les bougies à bonne dis- tance des objets inflammables. • Ne quittez jamais une pièce en y laissant une ou des bougies allumées. • Surveillez les enfants: le feu les fascine et ils ignorent les dangers d'incendie. • Rappelez-vous que dans le can- ton, les bougies sont interdites sur les sapins de Noël de type nordique. • Même les bougies électriques et les sapins artificiels peuvent présenter des dangers! Bulletin d'information de l’ECAP N°15 • Hiver 2008-2009 prévenir lutter couvrir

Electricité: la fée qui fait feu! - ecap-ne.ch · rappeler inlassablement les précautions indispensables à prendre avec cette «fée ... plus redoutables de l’énergie électrique

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Primes 2009: avec rabais etindexation réduite

> p.4

ECAPPlace de la Gare 4 - 2002 Neuchâteltél. 032 889 62 22 - fax 032 889 62 33www.ecap-ne.ch

Grêle: un risquecroissant – un guide pour réduirenotre vulnérabilité

> p.6

Sinistres 2008 : ciel clément,feu toujourspréoccupant

> p.5

L’ECAPià votreservice!

> p.3

Cheminées,poêles:prudence!

> p.7

Electricité: la fée qui fait feu!Chaque année en Suisse, des personnes meurent ou sont blessées, et des dégâtsconsidérables sont provoqués par des incendies résultant d’installations ou d’appa-reils électriques défectueux ou utilisés de manière inappropriée. Sans parler desrisques d’électrocution. Dans notre canton aussi, ce risque se classe régulièrementaux premiers rangs des causes d’incendies et d’ampleur des dommages. Il faut doncrappeler inlassablement les précautions indispensables à prendre avec cette «féeélectricité» comme on disait naguère, dont nous sommes devenus tellement fami-liers que nous en oublions trop avec quelle puissance elle peut aussi faire feu...

DOSSIER > pp.2-3

Bougies jolies, bougies folie...

Modérez vos flammes!Bougies, brûle-parfums, lanter-nes, poêles et autres cheminées:les flammes ouvertes sont tou-jours plus présentes dans nosfoyers. Plus nous nous entouronsde gadgets électriques, plus nousaffirmons notre goût pour le feu«du bon vieux temps». Et pas seu-lement pour Noël ou Halloween,mais à longueur d’année...

Bien jolie, au propre comme aufiguré, cette «folie» des bougieset autres flammes d’agrément.Mais gare aux risques: chaqueannée, plusieurs centaines d'in-cendies, en Suisse, éclatent à lasuite d'imprudences commisesavec des bougies. Donc pru-dence, à Noël comme le reste dutemps:

• N'utilisez que des bougeoirsincombustibles pouvant recueil-lir la cire fondante.

• Gardez les bougies à bonne dis-tance des objets inflammables.

• Ne quittez jamais une pièce eny laissant une ou des bougiesallumées.

• Surveillez les enfants: le feu lesfascine et ils ignorent les dangersd'incendie.

• Rappelez-vous que dans le can-ton, les bougies sont interditessur les sapins de Noël de typenordique.

• Même les bougies électriqueset les sapins artificiels peuventprésenter des dangers!

Bulletin d'information de l’ECAPN°15 • Hiver 2008-2009

prévenir • lutter • couvrir

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2 • Bulletin d'information de l’ECAP • No 15 Hiver 2008-2009

C’est la forme d’énergie la plus... courante. Et c’est peut-être justement parce que l’électricitéest devenue d’usage si banal qu’on ne se méfie plus suffisamment de ses dangers. Or, sa puis-sance, si appréciable, peut aussi être destructrice. Régulièrement, dans nos statistiques d’in-cendies, ceux qui sont provoqués par des installations ou des appareils électriquesdéfectueux, ou utilisés à mauvais escient, figurent parmi les plus fréquents et les plus lourdsen termes de dommages. Sans parler des risques parfois mortels pour les personnes. Or, dansce domaine comme dans bien d’autres, la fatalité est bien moins souvent impliquée qu’invo-quée! Dans ces pages, quelques rappels nécessaires.

Installation ok!Toute installation électrique doit être irrépro-chable. Son propriétaire est responsable desa conformité. Il doit la faire contrôler par unspécialiste agréé lors de sa mise en place,puis selon une périodicité prescrite.

Bon contact!Point essentiel: tout branchement électriquedoit assurer un contact fiche-prise impecca-ble. Une imperfection à ce niveau est un ris-que d’étincelle, d’arc ou d’échauffementdangereux.

Isolation sans défaut!Seuls des fils et autres éléments en parfaitétat mettent à l’abri d’un court-circuit, voired’une inflammation de matériaux combusti-bles au contact d’un conducteur sous ten-sion.

Ne pas s’en ficher!Evitez de brancher trop de fiches sur unemême prise, calculez la charge maximumpossible en fonction des appareils branchéset de votre circuit. Et préférez les réglettesmultiprises horizontales aux fiches multiplessur des prises verticales. Evitez aussi debrancher à des prises verticales les lourdesfiches-transformateurs des appareils àbasse tension.

La fée qui fait feu

Ras-le-bol dun’importe quoi!Bien sûr, personne n’est à l’abri d’unebêtise, d’une distraction, d’un geste mal-heureux, d’une mauvaise appréciation desituation... L’erreur est humaine! Et c’estpourquoi il est inutile de rêver à une sup-pression totale des sinistres!Mais tout de même...A longueur d’année, presque quotidienne-ment, constater l’ampleur et la constancedu «n’importe quoi» donne parfois au plusoptimiste des préventionnistes un petitcoup de ras-le-bol!Le nombre d’interventions de pompiersprovoquées par des bricolages électriquesaberrants, des casseroles oubliées sur lefeu, des bougies laissées allumées sansprécaution, des cigarettes, des cendres,des feux de joie qui tournent au drame...Trop! Est-ce que vraiment on ne peut pas, dansce domaine aussi, attendre quelques pro-grès de notre époque? La prévention des sinistres n’est pasqu’une affaire de spécialistes. C’est aussiune affaire de responsabilité individuelle,d’éducation, de respect d’autrui...

Dossier ELECTRICITE

Trois unités de plus dans son parc immobi-lier, et la ferme volonté de l’optimiser sur leplan énergétique: Camerimo SA, la sociétéimmobilière dont le capital est entièrementdétenu par l’ECAP, a fait preuve en 2008d’une belle énergie!

Une de ses raisons d’être est de contribueraux investissements des réserves que doitconstituer l’ECAP pour garantir ses presta-tions. Ces placements doivent être aussisûrs que possible, et autant que possibleprofitables à l’économie régionale.

Dans cette perspective, et saisissant desopportunités, la société a fait l’acquisition en2008 de deux immeubles à Saint-Aubin: unlocatif de 20 appartements situé à la rue duRafour 5, et un autre de 9 appartements ruede la Couronne 3-5, qui abrite également laBanque cantonale, une pharmacie et unepartie des locaux du service du feu. Elle aaussi acquis, à La Chaux-de-Fonds, un bâti-

ment locatif de 20 appartements et 2 locauxcommerciaux, rue de la Fiaz 15.

Convaincue de la nécessité de toute mesurevisant à réduire la consommation d’énergie etla charge environnementale, Camerimo a enoutre résolu d’optimiser son parc de bâti-ments sur ce plan-là. Une campagne d’ana-lyse, destinée à faire le bilan énergétique dechaque bâtiment a été entreprise. En fonctionde ses résultats, elle donnera lieu à des inter-ventions techniques appropriées.

Camerimo pleine d’énergie! Fiaz 15, à La Chaux--de-Fonds

Couronne 3-5, à Saint-Aubin Rafour 5, à Saint-Aubin

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En matière d’appareils et d’installationsélectriques, comme en matière de poêlesou cheminées, de portes, de fenêtres etd’autres matériaux de construction ou derénovation, d’extincteurs, etc... vous vousposez des questions? Tout ce que vous voulez et devez savoirpour vous protéger, vous, vos proches etvos biens contre les risques d’incendie etceux des éléments naturels, vous pouvezl’apprendre à l’ECAPi! Librement ou,mieux encore, sur simple rendez-vous.

C’est totalement gratuit, simple, accessi-ble... mais trop de gens l’ignorent encore,apparemment! Le centre d’information, deformation et de documentation en préven-tion, mis par l’ECAP à disposition de lapopulation de toute la région jurassienne,est une prestation exclusive qui pourraitêtre beaucoup plus utilisée qu’elle ne l’estdéjà. Beaucoup de professionnels recou-rent à ses services, mais l’ECAPi est ouvertà tous: particuliers, groupes, écoles, entre-prises, pour des conseils ou des renseigne-ments spécifiques ou pour des séancesd’information plus globales. Des experts enprévention vous y expliquent de manière

claire les phénomènes, les matériaux, lescomportements. On peut y voir, y toucher,y expérimenter même beaucoup de cho-ses et y obtenir des renseignements pré-cis, fiables, et de la documentationappropriée.

Intégré au siège de l’ECAP, place de laGare 4 à Neuchâtel, l’ECAPi est accessiblepar la réception de l’établissement, et onpeut donc s’y rendre facilement par lestransports publics comme en véhiculeprivé. Deux places de parc sont disponi-bles pour les visiteurs dans le garage sou-terrain de l’ECAP, accessible par lerond-point de la place de l’Europe. Se pré-senter à la barrière automatique au nord-est du bâtiment et s’annoncer à la bornede communication.

> Voir page 8et sur www.ecap-ne.ch

Bulletin d'information de l’ECAP • No 15 Hiver 2008-2009 • 3

La foudre est une des manifestations lesplus redoutables de l’énergie électrique.Outre ses dangers mortels pour les per-sonnes, elle est aussi de très loin la causedu plus grand nombre de sinistres tou-chant des bâtiments. Une des préoccupations actuelles desEtablissements cantonaux d’assuranceréside dans le montant croissant desdommages provoqués par la foudre. Nonplus seulement par ses effets directs surle bâtiment, mais par ses effets indirectssur les équipements électriques et élec-troniques intégrés aux immeubles.

Paratonnerres et parasurtenseursLes surtensions induites, de diversesmanières, par la foudre mettent à mal lesrégulateurs de chauffage, les program-mateurs d’installations automatiques,tous ces microsystèmes électroniquesqui s’intègrent de plus en plus aux bâti-ments à mesure des progrès de la domo-tique notamment. Sans parler, bien sûr,de tous les appareils ménagers et del’électronique de loisir, qui font partie dumobilier et n’émargent donc pas à l’assu-rance des bâtiments.

Mais si les coups de foudre restent impré-visibles (pas seulement dans le domaineaffectif!) et leurs effets redoutables, ils nesont pas imparables. Une bonne installa-tion de paratonnerre protège efficace-ment un bâtiment. Et les parasurtenseursla complètent efficacement pour protégerles installations et appareils électriques,ainsi que les personnes qui les utilisent,dans les cas où le paratonnerre ne peutrien, notamment lorsque la foudre provo-que une surtension électrique en frappantune ligne distante de la maison. On trouve dans le commerce, à des prixtrès abordables, de bons parasurtenseurs.Il faut toutefois les choisir avec soin, car ily a aussi du moins bon en rayon! Et lesinstaller correctement, ce qui n’a rien desorcier puisque ces dispositifs ressem-blent beaucoup à des prises additionnel-les à disjoncteur. La Fédération romande des consomma-teurs a réalisé en 2007, en collaborationavec l’ECA vaudois, un test révélateur à cesujet. On peut le télécharger en format pdfsur le site de l’ECA Vaud, rubriquePrévenir, menu Espace propriétaire-loca-taire.

> www.eca-vaud.ch

La foudre: imprévisible, mais pas imparable

Dossier ELECTRICITE

Débrancher!Préférez les réglettes multiprises à interrup-teur: vous pourrez ainsi mettre facilementhors tension tous ces appareils qui sinonrestent en veille, consomment inutilement etpeuvent s’échauffer dangereusement.

Dérouler!Si vous utilisez un long cordon de branche-ment (sur enrouleur ou non), veillez à bienle dérouler, et non à le laisser en boucle: ilrisquera moins la surchauffe.

De l’air!Le courant électrique provoque un échauf-fement de la matière qu’il traverse. Toutconsommateur électrique dégage donc dela chaleur. Et certains même beaucoup! Ilfaut donc impérativement qu’ils ne soient encontact qu’avec l’air ambiant, pas avec desmatériaux combustibles!

Propre en ordre!Morale à part, l’ordre et la propreté sontrecommandables. Simplement parce quel’accumulation de poussière, de paperas-ses, de vêtements en tas, etc. formentautant de combustibles évitables, qui nedemandent qu’à s’enflammer en cas deproblème.

Jamais sans surveillance!Comme les bougies et autres flammesouvertes, il ne faut jamais laisser en fonctionsans surveillance les appareils électriques àfort dégagement de chaleur tels que fers àrepasser, radiateurs, cuisinières, friteuses,réchauds, etc. Ni laisser à leur contact desmatériaux inflammables.

Danger bricolage!Deux types de bricolage sont à proscrire.Celui qui met en œuvre des appareils élec-triques sans précautions suffisantes: déca-peuses à air chaud enflammant un vernis,soudage ou dégelage surchauffant uneconduite, meuleuse ou ponçeuse lançantdes étincelles dans une poussière inflam-mable, etc. Et bien sûr celui des installationset appareils électriques eux-mêmes!

L’ECAPi à votre service

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4 • Bulletin d'information de l’ECAP • No 15 Hiver 2008-2009

Une nouvelle fois, l’ECAP accorde à sesassurés, en 2009, un rabais sur leur prime. Il sera similaire à la réduction déjà accordéeles années précédentes, c’est à dire enmoyenne, de l’ordre de 10%. Ce ne sont pas, toutefois, les résultats objec-tifs de l’exercice qui le justifient. Ce rabaisest rendu possible par la provision que nousavions constituée à cet effet alors que lesrendements financiers des placements desréserves de l’établissement le permettaient. Or, on sait ce qu’il en est aujourd’hui dumarché des placements, et on lira ci-contrece qu’il en est aussi de l’évolution des char-ges de sinistres...

Rabais sur primes de 10% en moyenne, indexation des valeurs assurées limi-tées à 1,5%: tels sont les deux éléments marquants de l’évolution de vos pri-mes d’assurance immobilière pour 2009. L’ECAP accorde ainsi à ses assurésun geste d’encouragement dans une conjoncture qui se dégrade, tout en faisantpreuve d’un nécessaire réalisme économique.

Nous aimerions pourtant parvenir à renou-veler d’année en année ce type de participa-tion aux résultats qui illustre l’un desaspects positifs des principes fondamen-taux de l’assurance publique des bâtiments:la solidarité et la mutualité. C’est-à-dire pou-voir, grâce à nos efforts communs, améliorerles résultats de l’assurance, pour en parta-ger les bénéfices!

Indice 106,6L’indice ECAP des valeurs d’assurance,ajusté pour la dernière fois début 2006 auniveau 105, doit impérativement être à nou-veau relevé, tant l’évolution des coûts de

construction s’inscrit à la hausse, sous l’effetd’une forte inflation du prix des matériauxnotamment. La Chambre d’assurance,conseil d’administration de l’ECAP, a cepen-dant tenu à limiter au maximum ce nouvelajustement, eu égard notamment aux incerti-tudes économiques qui plombent à nouveaunotre horizon. Il a fixé l’augmentation de l’in-dice à 1,5%, ce qui le fait passer à 106.6.Pratiquement, cette augmentation aurait dûêtre d’au moins 5%, mais l’ECAP a préféréopter pour un ajustement “en douceur”,quitte à devoir envisager une nouvelle adap-tation ultérieure. Par la combinaison de ces deux mesures,rabais sur primes et indexation partielle seu-lement des valeurs d’assurance, l’ECAPaccomplit très clairement un geste d’encou-ragement et de réalisme économique enversses assurés, acteurs de l’économie régionale.Mais il assume aussi sa responsabilité degarant de la valeur matérielle du patrimoinebâti neuchâtelois et des intérêts bien comprisdes propriétaires. Il s’agit d’éviter les effetsnéfastes d’une sous-assurance, ainsi qu’unchoc économique trop rude le jour où, aprèsl’avoir négligé, il faudrait se résoudre quandmême à une hausse brutale de l’indice.

Réalisme économique et encouragement

Prime 2009: avec rabais... et indexation réduite

Trop coûteuse, la défense incendie dans le canton de Neuchâtel? Selon les chiffres publiés parl’Office fédéral de la statistique, son coût par habitant est parmi les plus élevés de Suisse.L’autorité de surveillance de la police du feu et de la défense incendie, le Département de lajustice, de la sécurité et des finances (DJSF), s’en est inquiétée. Son chef, le conseiller d’EtatJ. Studer a, dès lors, décidé de conduire une analyse en profondeur visant à réduire ces coûtsapparemment trop élevés. L’ensemble des partenaires de la défense incendie, y comprisl’ECAP, ont été associés à la réflexion et à la recherche de solutions. Les résultats devraientêtre connus d’ici à la fin de cette année.

Comparaisons délicatesNous constatons que des comparaisonsfinancières intercantonales en ce domainesont particulièrement difficiles à établir. Eneffet, les missions des sapeurs-pompiers nesont pas identiques dans tous les cantons.

Les SIS du canton sont, par exemple, lesseuls en Suisse à assurer le service d’ambu-lance qui représente à lui seul une trèsgrande part des interventions et des coûts.

De plus, les politiques d’amortissement desinvestissements ne sont pas les mêmesdans tous les cantons, ce qui nécessiteraitde faire porter les comparaisons sur ungrand nombre d’années et non pas seule-ment sur une seule comme ce fut le cas.

Et ces deux exemples sont loin d’épuiser laliste des différences et des nuances à pren-dre en compte...

Analyse opportuneIndépendamment de la crédibilité de cescomparaisons, il n’en demeure pas moins

qu’une analyse en profondeur du fonction-nement de la défense incendie ne peut êtreque riche d’enseignements et bénéfique àtous ses acteurs.

Cette réflexion est d’autant plus justifiée quel’environnement socio-économique ainsique le réseau routier de ce canton ont consi-dérablement évolué depuis la dernièregrande réforme de la défense incendie de1960 qui avait abouti à la création des cen-tres de secours (CS).

En ce qui concerne l’évolution socio-écono-mique, nous avons constaté que lessapeurs-pompiers sont de moins en moinsnombreux à travailler dans leur communede domicile et que les effectifs en journéedevenaient insuffisants. Nous avons alorsincité les corps communaux à se regrouperpour pallier à ces insuffisances et pourgarantir une première intervention efficace.Ces regroupements ne sont aujourd’hui pasremis en question et les efforts de l’ECAPpour les équiper de moyens efficaces sontpleinement justifiés.

Parmi d’autres changements susceptiblesd’influencer l’organisation de la défenseincendie, il faut mentionner l’extension duréseau autoroutier ainsi que la profession-nalisation d’une partie des corps de deux CSdevenus SIS et qui assurent aussi le serviceambulancier ainsi que des missions trèstechniques, à l’exemple de la défense chi-mique. Face à ces modifications, il est légitime des’interroger aujourd’hui sur les missions desCS/SIS, sur leurs équipements voire leuremplacement et sur leurs complémentaritésavec les corps communaux regroupés.

Une nouvelle motivationC’est pourquoi l’ECAP soutient pleinementla réflexion engagée. Son objectivité devrapermettre à tous les acteurs de la défenseincendie de se convaincre du bien-fondédes propositions sur lesquelles elle débou-chera. Ils devront y trouver, dans une orga-nisation motivante et, espérons-le, pluséconome, la place qui leur permettra depoursuivre à satisfaction leur engagementdévoué au service de la défense incendie.

Une question d’actualité, une analyse en cours

Trop chère, notre défense incendie?

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Bulletin d'information de l’ECAP • No 15 Hiver 2008-2009 • 5

Thierry Droxlerest depuis le 1er juin 2008responsable à l’ECAP de tou-tes les questions relatives àl’amélioration de l’adductiond’eau d’extinction dans lecanton, ainsi que des rela-

tions avec les corps de sapeurs-pompiers etavec les communes, pour ce qui touche à ladéfense incendie. Il s’agit d’un nouveau poste ausein de l’Etablissement. Il illustre l’importancecroissante que prennent ces problèmes pourl’ECAP, donnant une suite concrète au travaild’expertise mené à leur sujet par ArmandGremaud, sur mandat de l’ECAP.

Jennifer Schmidlia obtenu en 2008 son CFCd’employée de commerce àl ’ECA de Lucerne. E l leaccomplit un stage de 6 moisà l’ECAP, dans le cadre deséchanges inter-établissements

cantonaux que nous souhaitons poursuivre et favo-riser. Une expérience positive à tous points de vue.

Olivier Schuppisser et Raymond Vautraversont obtenu le diplôme d’expert cantonal AEAI etrejoignent ainsi, dans cette certification, leurscollègues Claude Broggi et Pierre-Alain Kunz,expert cantonal.

Claude Broggi et Daisy Hartmannont tous deux fêté en 2008leurs vingt ans de service ausein de l’ECAP, le premiercomme expert en bâtiments,la seconde comme gestion-naire de sinistres.

Pierre Gaudenzi et Josef Waserexperts d’arrondissement, le premier à La Chaux-de-Fonds, le second à Corcelles-Cormondrèche,sont arrivés au terme de leur mandat. Leurs deuxsuccesseurs, actuellement en formation, sont enpasse d’être désignés.

Gaelle Galleya terminé avec succès sonapprentissage d’employée decommerce à l’ECAP. Son CFCen poche, notre premièreapprentie a choisi de suivreune formation complémentaireet de changer d’orientation.

Avec 310 sinistres incendie enregistrés au31 octobre 2008, pour un total estimatif dedommages de 6,5 millions de francs, l’évo-lution n’apparaît guère plus favorable quel’année précédente. En 2007, à la mêmedate, on avait en effet enregistré un peu plusde sinistres en nombre (366), certes, maisl’estimation des dommages était nettementinférieure (5,2 Mfr). On reste, il est vrai, au-dessous de la moyenne annuelle des dixdernières années, qui dépasse les 8 Mfr,mais on n’a pas le sentiment d’un réel pro-grès... D’autant que les actes de malveil-lance avérés sont au nombre de 23, soit

Evolution défavorable des sinistresincendie, nettement meilleure dessinistres éléments naturels: le tradi-tionnel pointage de fin octobre mon-tre qu’en 2008, les élémentsnaturels ont davantage ménagé nosmaisons que les incendies...

Sinistres 2008: ciel clément,feu toujours préoccupant

surpression. On doit bien constater cepen-dant que trop peu de propriétaires encoreont pris conscience de l’importance et del’efficacité de telles mesures.

Depuis l’incendie du bâtiment-tour deGrise-Pierre, à Neuchâtel (photo), qui avaitfailli tourner au drame en 2004, l’ECAP aentrepris une campagne de promotion de lasécurité des personnes dans les bâtimentsélevés (plus de 25 m du sol au rebord du toitou plus de 22 m au niveau supérieur). Descloisonnements adéquats, la mise en sur-pression de la cage d’escalier et l’installationd’exutoires de fumée et de chaleur à leursommet, ainsi que l’optimisation des accèspour les véhicules de secours de gros gaba-rit sont les mesures préconisées. Tous lesessais réalisés en ont attesté les effets trèsconcluants. L’ECAP accorde un taux de sub-ventionnement préférentiel, à titre d’encou-ragement, pour les installations de mise en

presque le double de l’an dernier (12 cas àla même époque), et qu’avec plus d’1,5 Mfrde dommages estimatifs, ils pointent audeuxième rang des causes les plus ravageu-ses, juste derrière l’électricité (65 cas, 1,9Mfr de dommages estimés). En nombreabsolu, c’est toujours la foudre qui provoquele plus d’incendies, mais avec des consé-quences heureusement limitées (0,38 Mfr).Les éléments naturels ont en revanche rela-tivement épargné le canton ces dix premiersmois de l’année: 297 sinistres et 0,85 Mfr dedommages estimés, essentiellement deseffets du vent et des inondations, c’est large-ment mieux que les près de 1000 sinistreset 4,2 Mfr de dégâts enregistrés à la mêmeépoque en 2007. Un répit bienvenu!

Bâtiments élevés:prise de conscience pas à la hauteur!

Plus d’un million de francs de dommages estimés: leplus gros sinistre des dix premiers mois de l’année, quia ravagé une menuiserie à Hauterive, est fortementsuspect d’être le fruit d’un acte de malveillance...

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6 • Bulletin d'information de l’ECAP • No 15 Hiver 2008-2009

Déjà dans les années 1970, l’AEAI avait sus-cité la définition de normes sur les maté-riaux et techniques d’étanchéité des toitsplats, qui avaient permis de les assurer ànouveau.

Chutes de grêle plus fréquentes...La charge de sinistres observée ces derniè-res années impose désormais de connaîtrela résistance à la grêle de tous les matériauxutilisés pour l’enveloppe des bâtiments. Ilsdoivent être choisis en tenant dûmentcompte du risque généré par la grêle, carl’augmentation des dommages en résultantn’est pas imputable uniquement à unerecrudescence des chutes de grêle.

L’analyse du danger de grêle basée sur desdonnées fournies par des radars météorolo-giques et sur de longues séries de mesuresmétéo montre par exemple que l’ouest duPlateau suisse est affecté tous les 100 anspar des grêlons de 30 mm de diamètre,alors que la périodicité atteint 20 ans aucentre et à l’est. L’observation sur une lon-gue période révèle en outre une recrudes-cence des grandes cellules de grêle,générant des chutes plus intenses.

...mais surtout vulnérabilité accrueMais c’est surtout l’évolution de la construc-tion qui accroît la vulnérabilité du pays à lagrêle.

Grêle: un risque croissant - un guide pour réduire notre vulnérabilité

Le Répertoire distingue cinq classes derésistance à la grêle (RG). Les RG 1 à 5 serapportent à des grêlons de diamètre 10 à50 mm. La classification se réfère à l’ab-sence de dommage. On y découvre notam-ment que le verre, les lés d’étanchéité et les

Ce type de couvert est particulièrement vulnéra-ble à la grêle, surtout quand le vieillissement enaffaiblit encore la résistance.

Le risque occasionné par la grêle est en augmentation. Les Etablissementscantonaux d’assurance des bâtiments le remarquent dans leurs statistiques surles sinistres. Mais cette observation est corroborée par une étude approfondiequ’a conduite leur Fondation de prévention. Celle-ci s’est en effet attachée àposer des bases aidant à faire des choix en matière de prévention dans cedomaine. Les données recueillies ont permis d’élaborer un Répertoire de laprotection contre la grêle, qui classe les produits de construction en fonctionde leur résistance à la grêle.

tuiles en terre cuite comptent parmi lesmatériaux les plus résistants à la grêle. Lesvolets roulants et les stores à lamelles figu-rent au nombre des éléments les moinsrésistants.

Les cartes suisses de danger de grêle font apparaître une plus forte exposition au risque du centre et de l’est duPlateau. Une étude portant sur notre canton avait montré toutefois que, pour Neuchâtel, la grêle constituait le risquenaturel susceptible d’occasionner le plus de dégâts...

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ter ouvertes. Comme fermetures, il faut pré-voir des portes standard ou des portes EI 30homologuées AEAI là où cela est nécessaire(voies de fuite...).

Signalisation et éclairage de sécuritéLes voies d'évacuation doivent être signaliséesà une hauteur maximale de 1,0 m au-dessusdu sol et munies d'un éclairage de sécurité.Les obstacles tels que les angles et les mar-ches doivent être signalisés par des marqua-ges phosphorescents supplémentaires.

Matériaux utilisablesDans l’aménagement intérieur et les décors,il est interdit d'utiliser des matériaux facile-ment combustibles. Seuls les matériaux dif-ficilement combustibles (indice incendie5.1) sont utilisables. En cas d'incendie, lesmatériaux ne devront pas goutter en brûlant,ni dégager de gaz toxiques.

Installations de détection et d’extinctionEn l'absence d'une surveillance perma-nente, il faut doter d'une installation de

Des incendies surviennent régulièrement àcause d’installations de chauffage défectueu-ses ou exploitées de manière inadéquate (che-minées, fourneaux à bois ou à mazout, poêlesen faïence). Quelques précautions simplespermettent toutefois de réduire le danger:

• Observez une distance suffisante entre lefoyer et les objets combustibles (aménage-ment intérieur, décorations, combustible,linge à sécher...).

• Seul le bois sec et non traité est autorisécomme combustible. Brûler du papier, ducarton ou des matières synthétiques nuit àl’installation de chauffage, à l’environne-ment et à vous-même, et risque de provo-quer un feu de cheminée.

• Une petite quantité de papier est autoriséepour la mise en route, mais mieux vaut utili-ser un cube d’allumage.

Bulletin d'information de l’ECAP • No 15 Hiver 2008-2009 • 7

C’est la note explicative NEPI 110-03 quirègle l'application des mesures de protec-tion incendie selon les bases édictées parl'AEAI pour l'utilisation d'installations etd'ouvrages du Département fédéral de ladéfense, de la protection de la population etdes sports (DDPS) hors du service, et/oupour les installations scolaires et abris spé-ciaux (TWS 82) utilisés à des fins étrangèresà la protection civile et qui sont du ressortdes cantons ou des communes. Elle fixenotamment les directives suivantes.

Voies d’évacuationLes voies d'évacuation doivent conduiredirectement à l'air libre par des escaliers etdes couloirs. En cas d'occupation par plus de50 personnes, il faut prévoir deux voies d'éva-cuation indépendantes l'une de l'autre. Lesvoies d'évacuation et les sorties de secours dela protection civile (par des sauts-de-loup,munies d’échelles, etc) ne sont pas considé-rées comme telles au sens de la protectionincendie. Les portes blindées sur les voiesd'accès et d'évacuation doivent toujours res-

Utilisation des abris de protection civileQuestion d’assurance...

détection d'incendie les logements occupéspar plus de 100 personnes. A proximité dessorties, il faut installer des postes incendieen nombre suffisant munis d'un tuyau delongueur allant jusqu'à 40 m et d'une lanceà jet multiple. Il faut tenir à disposition desextincteurs portatifs adéquats, conformé-ment aux instructions de l'autorité de pro-tection incendie ou du DDPS (Départementde la défense, de la protection de la popula-tion et des sports).

Information et formationL'exploitant doit définir les mesures à pren-dre et le comportement à adopter en casd'incendie dans un règlement interne.Celui-ci doit être affiché de manière bienvisible. Le personnel d’exploitation doit êtreinstruit en conséquence.Toute modification au niveau de la construc-tion et toute installation technique pour lesmédias sont soumises à l'autorisation desinstances compétentes.

> http://ppionline.vkf.ch

Les dangers naturelsont leur salon Geoprotecta: tel est le nom d’un nouveausalon consacré aux dangers naturels et auxconséquences des phénomènes climatiques.Sa première édition s’est tenue à Saint-Gall,sur le site de l’OLMA, en novembre 2008.L’Association des établissements cantonauxd’assurance incendie (AEAI) ainsi que plu-sieurs ECA de Suisse orientale y tenaient unstand consacré plus particulièrement au ris-que de grêle et aux moyens de s’en prémunir.Une conférence sur la protection des bâti-ments contre les intempéries y a été organiséepar l’AEAI, en collaboration avec la Sociétésuisse des ingénieurs et architectes (SIA). Geoprotecta veut offrir une vue d’ensemblede sujets d’actualité, de produits et de servi-ces portant sur la gestion intégrée des ris-ques liés aux forces de la nature et auxeffets de l’évolution climatique.

Cheminées, poêles: prudence!

Q: – L’utilisation occasionnelle ou régulière des abris de protection civilepour des réunions ou pour l’hébergement de personnes est-elle soumise àdes obligations particulières?

R: – Bien sûr! Même si, par définition, ces locaux sont symboles de sécu-rité, ils ne peuvent pas être utilisés n’importe quand et n’importe comment.De nombreuses questions nous sont régulièrement posées à ce sujet. Lesabris dont la Suisse s’est fait une spécialité sont en effet de plus en plus sol-licités pour servir de local de réunions (expositions, discos, groupementsde jeunes, répétitions, etc.), de logement (colonies de vacances, cours,manifestations populaires, requérants d'asile, etc.) ou d'entrepôt. De tellesutilisations impliquent notamment que les exigences de protection incendiesoient satisfaites. Et en premier lieu, elles requièrent une autorisation for-melle de l'autorité de protection incendie. Celle-ci fixera l'occupation maxi-male admise, pour que la sécurité des personnes soit assurée.

• Placez une grille métalli-que devant la cheminée,afin d’empêcher le jetd’étincelles.

• Veillez à un apport d’air suffisant. Règle:même section pour l’amenée d’air que pourle tuyau d’évacuation des gaz de combus-tion.

• Mettez les cendres dans un récipient incom-bustible – en aucun cas une boîte en cartonou en bois, ni un sac à ordures! Laissez-lesrefroidir pendant au moins 48 h. Ne lesramassez jamais avec un aspirateur.

• Surveillez le fonctionnement de votre chauf-fage (dégagement de fumée, bruit). Appelezun spécialiste en cas d’anomalie ou dedoute.

CIPI Centre d’information pour la prévention des incendies

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8 • Bulletin d'information de l’ECAP • No 15 Hiver 2008-2009Conception, réalisation: Adequa Communication, La Chaux-de-FondsImpression: Imprimerie Montandon, Fleurier. Tirage: 24 500 exemplaires

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