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Une expérience enrichissante
De touttemps, lesc i t a d i n sont com-pris l’ap-port desarts et dela cultureà la créa-t i o n d elieux pu-
blics aussi beaux que rassem-bleurs. Fontaines, mosaïques etsculptures, par exemple, contri-buent à la création de lieux bâtis àl’échelle humaine, où il fait bonvivre. Saint-Jérôme peut êtrefière de posséder une belle collec-tion d'art public. De la vénérablestatue de bronze à la structured'acier audacieuse, on y trouvedes œuvres diversifiées qui valentle détour.
Pour nous permettre de mieuxvivre le contact avec ces œuvres,le Musée d'art contemporain acréé ce circuit d'art public, véri-table présent offert à Saint-Jérôme dans le cadre de son 175e
anniversaire. Plutôt que de décou-vrir les œuvres au hasard, il nousest maintenant possible de suivreun itinéraire planifié, documentéet de prendre le temps de nousimprégner de l'esthétique de cesœuvres.
Marc GasconMaire de Saint-Jérôme
Un musée à ciel ouvert
On trouveles œuvresd’art pu-blic dansles parcs,les écoles,les hôpi-taux, lesé d i f i c e sgouverne-
mentaux, dans la rue, sur lesmurs ou sur le sol et il fautparfois lever la tête pour lesdécouvrir au-dessus de nous.
L’art public, c’est l’art à laportée de tous, l’art que l’on cô-toie parfois quotidiennement. Lesœuvres d’art public peuvent em-bellir la ville, mais elles peuventaussi provoquer, questionner etsurprendre.
L’art public, c’est le musée d’artqui sort de ses cimaises et se dis-perse dans notre environnementquotidien. Le circuit proposé viseà faire découvrir et apprécier letravail des artistes qui ont réaliséces œuvres en fonction du lieu, del’espace et le cas échéant, de lamission de l’édifice.
André MarionDirecteur du Musée d’artcontemporain des Laurentides
Voici enfin ce guide qui présenteun circuit de 15 sites accueillantdes oeuvres d'art public et offertgracieusement. L’idée d’un telcircuit a germé il y a plus de deuxans. Ce patrimoine artistique estun trésor méconnu, parfois mêmepar ceux qui le côtoient quoti-diennement : c’est comme avoirdes images sans l’histoire qui vaautour. Souvent, un artiste diraque son œuvre parle d’elle-même,oui bien sûr, mais il y a des œuvresmoins bavardes que d’autres. Dansune œuvre d’art, il y a lamatérialité, l’œuvre en elle-même,mais il y a aussi un contexte, unehistoire, une anecdote, quelquechose que les mots habillent.
Pour élaborer ce circuit, il aurad’abord fallu arpenter lesalentours, trouver ce qui étaitaccessible à deux pas, ajouterquelques œuvres plus éloignéesparce qu’elles valent bien ledétour, éliminer à regret lesœuvres intérieures dans les écoles(accès limité) ou à la pérennitétrop incertaine. Ensuite, il aurafallu retrouver les artistes, sonderce qu’ils sont, ce qui, dansl’élaboration de cette œuvre-ci lesa inspirés, traduire cela en peu demots pour ne pas altérer tous lessens qui sont contenus dans lesilence. Tous, artistes ou ayantsdroit, ont accepté avec enthou-siasme de participer à ce projet,contents que l’on se penche sur cetobjet curieux qui existe par et au-delà de sa matérialité.
Ce projet, jusqu’à l’étape ultimed’impression ainsi que dansl’exposition qui en fit la promotiondu 20 mai au 31 juillet 2009, aété rendu possible grâce aufinancement de la ville dans lecadre du 175e anniversaire deSaint-Jérôme qui en a reconnu lavaleur. Il ne s’agit pas tant ici dese pencher sur le passé mais surles audaces, les témérités et lesvisions qui, du curé Labelle jusqu’àaujourd’hui, sont le ferment decette communauté : voici, à traversces œuvres d’artistes, son cœurqui bat.
Colombine LégerCoordonnatrice de l’action éducativeet culturelle au MACL
Le chemin à fréquenterCircuit d’art public de Saint-Jérôme
Une cartedu circuit se trouveen page centrale
Les œuvresd’art publicsont numérotéesde 1 à 15
Deux pointsd’intérêt sontindiqués parA et B
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L'œuvre : Premières lettres ap-prises, les voyelles évoquent lespremiers pas dans l'apprentissagede la lecture et de l'écriture,thème tout à fait approprié pourune école primaire. Associées àdes images simples, les voyellesdonnent la main aux consonnes etla magie surgit ; les mots ne sontplus seulement des sons, les motssont des signes. Telle une haied'honneur traçant en ligne droitele chemin qui mène à l'école,l'artiste a posé six colonnes,chacune surmontée de la repré-sentation naïve d'un objet, joliesimages qui semblent tirées de nospremiers livres de lecture. Pasencore alignées, un peu dan-santes, les voyelles s'inscriventsur l'arche, porte d'entrée dusavoir avec, en arrière plan, cellede l'école.
Pierre Leblanc: Né à Montréalen 1949, Pierre Leblanc s'installedans les Laurentides en 1974.Initié à la sculpture par com-pagnonnage, il apprend son métieren côtoyant des sculpteurs de latrempe d'André Fournelle etArmand Vaillancourt. L'artisteincorporera à une réflexionsociale, une dimension historiqueoù le souci de l’architecture esttrès présent. Il manie aussihabilement la poésie de l'anec-dotique. Œuvres monumentales,petites boîtes intimes, PierreLeblanc est en quelque sorte unconteur.
Pierre Leblanc Pierre Leblanc
Les Voyelles «Salut Rimbaud»
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1990, acier peint
École Sacré-Coeur70, boulevard des HauteursSaint-Jérôme
Historique: Presque à l’emplacement de la premièreécole du rang du Cordon, construite vers 1860 et quine comptait qu’une seule classe d’une vingtained’élèves, cette construction-ci date de 1955. En 1959,la surface est doublée grâce à une deuxième école quisera reliée à la première par un portique au rez-de-chaussée. L’ensemble portera désormais le nom d’écoleSacré-Cœur. Des travaux majeurs de rénovation ont étécomplétés en 1990.
Où ?À l’extérieur,en façade del’édifice,entréeprincipale
AccèsEn tout temps
Les Voyelles «Salut Rimbaud»
DÉFI Le�nom�de�chacun�des�éléments�sur-montant�les�colonnes�commence�parune�des�six�voyelles,�trouvez�ces�mots.
Réponse�:-Avion-enclume-Île-ombrelle-Usine-Yacht
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Des échos Danielle Sauvé
2Établissement de détention deSaint-Jérôme, 2, boulevard deLa Salette, Saint-Jérôme
1992-1995, aluminium, granit noir, dimension : 13’ x 11’ x 13’, intervention au sol : approx. 30’ x 30’
Où ?À l’extérieur surle chemin privé,terre-plein
AccèsLe chemin privéest interditmais lasculpture estvisible duchemin public
Historique: Ce bâtiment provincial a été bâti en 1979pour recevoir 102 personnes contrevenantes. Il a étéagrandi en 1995 et sa capacité d’accueil aujourd’hui sesitue à 388.
L’œuvre : Tel un signal lancé àleur passage, le visiteur etl'usager du site sont conviés à uneréflexion sur les dimensionsfragiles que prennent les échangesde paroles et de gestes au sein del'institution pénitentiaire. Parricochet, l’œuvre se veut aussi uncri lancé au monde extérieur.
Auparavant, il était possible dese rendre jusqu’au terre-plein.Pour des raisons de sécurité, unedécision institutionnelle interditdésormais de pouvoir faire le tourde cette sculpture qui se déclinesur 360 degrés dont tous lesangles renouvellent la forme.Ironiquement, cette interdictiond’approche en souligne le messaged’isolement et d’incommunicabilitélié à l’incarcération.
« Je peux dire que cettecommande a été pour moi une desplus difficiles à concevoir, ceci àcause du contexte, un centre dedétention et de la notion depénitence. La pièce réfère àl’isolement forcé du prisonnier, audésir et au manque d’intimité et decommunication avec ceux qui noussont chers. » Danielle Sauvé
Note de l’établissement : Des pro-grammes internes procurent auxpersonnes incarcérées des activités detravail, de bénévolat, de formation et deloisirs adaptés à leur réalité sociale.Ces programmes leur permettent defaire des apprentissages, d’assumerdes responsabilités et de développerdes valeurs et attitudes socialementacceptables.
Danielle Sauvé : Après l’ob-tention d’un baccalauréat en artsvisuels de l’Université Laval etd’une maîtrise en Open Media àl’Université Concordia, DanielleSauvé a débuté une carrièrecentrée principalement sur lapratique de la sculpture et del’installation. Depuis 2001, ellepartage son temps entreCambridge au Massachusetts et leQuébec. Les installations del’artiste incorporent plusieurstechniques et matériaux combinésavec l’utilisation de la lumière, dela vidéo et du son. La sculpturedélaisse les descriptions littéralesau profit d’une vision qui relèveplus de l’intériorisation desévénements et de notre relationau monde.
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Danielle Sauvé
Des échos
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Œuvre sans titre
Alain Buscarlet
3Bibliothèque du Frère-Marie-Victorin*, 450, boulevard de LaSalette, Saint-Jérôme
1991, béton
Où ?À l’intérieurde l’édifice,suivant levestibuled’entrée
AccèsAux heuresd’ouverture
Historique : Cette bibliothèque municipale a étéinaugurée le 4 octobre 1991. Avec sa tourelle, elleressemble à une bonbonnière et ses nombreusesfenêtres s’ouvrent sur un environnement boisé.
*Frère-Marie-Victorin (1885-1944), botaniste et écrivaincanadien, débute comme frère-enseignant au collège de Saint-Jérôme en 1903. Il est surtout connu pour ses travaux enbotanique et la publication en 1935 de la Flore laurentienne quifait la synthèse de 30 ans de travaux. Il fonde le jardin botaniquede Montréal en 1931.
L'œuvre : L’œuvre doit s’intégrerà la vocation du bâtiment : unebibliothèque, donc un endroitfréquenté par un public de toutâge, un lieu qui inspire sérénité,calme et apaisement. Pourreprésenter le calme, la penséeréflexive, la méditation, l'artiste achoisi la nuit ; pour représenter lanature : la lune ; pour l’apaisementet l'introspection : le cycle lunaire.Une colonne de béton inclinéeselon un angle de 15 degrés (quicorrespond à la déclinaison de laterre), reliant le sol au plafond, laterre au ciel, évoquant l'imaged'une lunette astronomique, del'homme tourné vers l'univers. Lacolonne est sectionnée dans sapartie supérieure (à cinq pieds dehauteur) tandis que la partieinférieure de la colonne intègre àson faîte un projecteur, de tellesorte que la lumière projetée auplafond est entravée plus ou moinspar la partie supérieure de lacolonne et y symbolise le disquelunaire.
Alain Buscarlet : Né en Italie en1951 et résident du Québec depuis1988, l’artiste est détenteur d'unemaîtrise en «peinture monu-mentale » de l’École nationalesupérieure d’architecture et desarts visuels de La Cambre enBelgique. Sa carrière empruntediverses voies qui se rejoignentdans l’utilisation d'un seul etmême matériau, le béton. Il a, aucours des dernières années,développé et mené de front deuxchamps parallèles de recherche,l'un sculptural et l'autre axé sur ledesign. Son parcours, en tantqu'artiste en arts visuels, a donnélieu à de nombreuses expositions,tant en Europe qu'en Amérique duNord, et son cheminement commedesigner a attiré l'attention d'unpublic professionnel, québécois etétranger.
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Alain Buscarlet
Œuvre sans titre
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Il était une fois
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Dominique Valade Dominique Valade
4 École de la Source520, boulevard de La SaletteSaint-Jérôme
1992, granit, pierre, aluminium, cuivre
Historique : Cette école a été bâtie en 1992 pourrépondre aux besoins de ce secteur en développementqui abrite alors de nombreuses jeunes familles. Sonnom résulte d’un concours proposé aux élèves del’école et a un caractère purement symbolique.
Où ?À l’extérieur,en façade del’édifice, prèsde l’entréeprincipale
AccèsEn tout temps
Il était une fois
L’œuvre : Tout comme le conteenfantin et musical de Prokofiev*,l’installation sculpturale deDominique Valade est d'aborddédiée aux enfants (la dimensiondes bancs par exemple) et leurrévèle un moyen de commu-nication universel et sansfrontières : la musique. Lesinstruments représentés : piano,violon, contrebasse, cor français,flûte, tambour et violoncelle sontdisposés en demi-cercle commeun orchestre, tandis qu'au centre,sur le béton, deux empreintes depieds et des notes incrustéesévoquent le chef d'orchestre,image transposée des élèves et dumaître d'école. Tel un mobilierfantaisiste, certains élémentspermettent de s’asseoir et créentainsi un espace de rencontre.La représentation des animauxet l'intégration paysagère com-plète l'installation et suggèrel'influence de la musique sur notreenvironnement.
*Œuvre musicale célèbre, Pierre et leLoup fut composée par Sergeï Prokofieven 1936. L’auditeur novice y identifieles principaux instruments de l'orches-tre symphonique tandis que l'intérêtest soutenu par la récitation duconte et la personnalisation musicaledes personnages.
Dominique Valade : Née àMontréal en 1958, DominiqueValade détient une maîtrise en artsplastiques et un doctorat enétudes et pratiques des arts.Ses œuvres se distinguent parla polyvalence des disciplinesexercées : de la photographie à lacréation d'images numériques, desjeux de réflexion aux projectionslumineuses, des techniques dela sculpture traditionnelle àl'aménagement paysager ouintégré à l'architecture. PourDominique Valade, il ne s'agit pastant de délimiter un territoire ànotre regard ou de fabriquerdu paysage, mais d'y installerl'humain.
DÉFI Trouvez :- le�canard - le�piano- le�violoncelle - l'oiseau- le�cor�français - le�loup- les�trois�violons - le�chat- les�deux�tambours - les�trois�flûtes
L’œuvre : De la rue où l’onaperçoit une grande sculpturederrière une verrière, on croirapercevoir de l'art abstrait. Erreur.On supposera qu'il n'y en aqu'une : elles sont deux. L'une aunord, l’une au sud. L'une en bois,l'une en métal. Arpentée dudehors au dedans, l'œuvreexprime la socialisation, l'oppo-sition, la complémentarité, ladifférence et tout ce qui nous lie.Tangible mais aussi immatériellepar ses projections d'ombretoujours mouvantes, cette œuvreest un véritable parcoursinitiatique semé d'exhortationsécrites ou dessinées à même lepavement ou sur quelqueséléments du mobilier, comme depetits cailloux qui nous amènent àprendre possession du lieu.
«Un palais de justice trans-parent qui brise la tradition des"bunkers ". C'est sans discrimi-nation que, de partout, l’on pourraapercevoir autant les appelés queles lésés; cette philosophie, poséeclairement par cette approchearchitecturale, initie une penséesociale positive. Ce sens démo-cratique aura guidé mon travail derecherche…» J. Pierre Bourgault
J. Pierre Bourgault : Né en1942 à Saint-Jean-Port-Joli ausein d'une illustre famille desculpteurs sur bois, symbole dupatrimoine artistique populaire duQuébec, J. Pierre Bourgault acheminé de la tradition desmétiers d'art vers une œuvrepleinement contemporaine qui serelie à l'œuvre familiale par larécurrence du récit et l'amour dela matière. L'œuvre témoigne dela grande poésie qui habitel'artiste, peut-être inspiré du trèslong côtoiement de la mer...
Ayarak*
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J. Pierre Bourgault J. Pierre Bourgault
5 Palais de justice de Saint-Jérôme25, De Martigny Ouest Saint-Jérôme
1998, sculptures et pavement, matériaux divers
Où ?À l’intérieur etvisible del’extérieur : nichessurplombant leshalls d’entrée desfaçades nord (DeMartigny) et sud(Marchand),pavement prèsdes ascenseurs au1er étage, élémentsdu mobilier desaires d’attente
AccèsAux heuresd’ouverture
Historique: Le précédent édifice (le «Vieux-Palais»)devenant trop exigu, le ministère de la Justiceemménagera dans un nouveau bâtiment inauguré le25 octobre 1969 (partie plus ancienne devant la rueLaviolette). Une nouvelle aile aux lignes simples,droites, jouant sur la transparence, sera achevéeen 2000.
*Ayarak en inuqtituk, ce mot signifie : la ficelle dont les deuxbouts sont attachés ensemble et qui sert à fabriquer lesdifférentes figures.
Ayarak
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L'oeuvre : Solo de trompettedevait s'appeler à l'origine Leprocès de Kafka, titre jugé troptendancieux par le comité desélection. L'œuvre est composéede cinq colonnes d'acier sem-blables à de jeunes poussesmontant vers la lumière et quireprésentent les principauxacteurs de la justice, soit le juge,l'avocat de la défense, leprocureur, les jurés et, au centre,le prévenu. Les courbures arquéesvers le ciel au sommet descolonnes représentent la justicedivine, celles recourbées vers laterre, la justice des hommes. Lejeu structural rappelle l'ogive desfenêtres de l'édifice en arrière-plan. La couleur représente latension entre les différentsmoments d'un procès : le ver-millon rappelle les temps chauds,la confrontation, les frictions;le noir traduit l'inconnu, leshésitations, les tâtonnements;le gris tempère les situationsdésagréables.
Pour la petite histoire, signalons que,sous la terre, une base en béton de5 pieds cubes (.141 m3) assure lastabilité de la structure. L'ensemble ademandé à l'artiste plus de 1700heures de soudure. Les colonnes sontdes assemblages de tuyaux de 2 ½pouces (6,35 cm). Le travail s'est éche-lonné sur deux ans.
François Soucy : (1929-2007)Né à Montréal, François Soucy arésidé dans les Laurentidespendant plus de 24 ans. Il aentrepris des études en art, sousla férule d'enseignants qui lemirent très tôt dans l'exigencecréatrice, avec des maîtres telsque Dallaire, Pellan, Hudon etLemieux. Il obtient le Prix desculpture du Québec en 1965. Sonprocessus de création s'associesouvent à des rythmes musicaux(ici, un solo de trompette de MilesDavis) qu'il traduit par la forme. Iltravaille la sculpture mais aussi lapeinture et l'estampe. De l'abs-traction à la figuration, on dénotedans ses œuvres une constructionet un assemblage étayés par unerecherche constante, entre autres,sur les fresques et les mosaïques.
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Solo de trompette
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François Soucy François Soucy
5 Palais de justice de Saint-Jérôme25, De Martigny OuestSaint-Jérôme
1971, acier peint
Où ?À l’extérieur,en angle avecl’édifice (ruesLaviolette etDe Martigny)
AccèsEn tout temps
Historique: Cette partie plus ancienne a été bâtiede 1968 à 1969 et fut érigée sur le site de l’anciencollège commercial dirigé par les Frères des Écoleschrétiennes, le Collège Sacré-Cœur incendié en 1962.
Solo de trompette
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L'oeuvre : Cette sculpture, unecommande des propriétaires dela maison qui appréciait le travailde l’artiste, fut réalisée en échoà l’architecture de celle-ci.Fabriquée en aluminium, elles’élève en décomposant la lumièreavec son prisme qui est faitd’acrylique.
«Cette lumière poursuivra saroute vers l’infini et reflète lapensée intérieure de ce que nousvoyons à travers la vie. » Jean-Yves Côté
Jean-Yves Côté : Détenteurd’une maîtrise en arts plastiques(création sculpture), Jean-YvesCôté est sculpteur, c’est-à-dire«patenteur » d’espace et donc,forgeron, métallurgiste, fer-blantier, dinandier, soudeur,bidouilleur, bricoleur, rêveur. Letravail des mains est sa filiationaux bâtisseurs, à ces hommes quirelèvent leurs manches. Lasculpture en est la versionpoétique et elle n’est jamaisexempte de sueurs.
Odyssée III
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Odyssée III
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Jean-Yves Côté Jean-Yves Côté
6Propriété privée (Maison Jean-Simard,résidence patrimoniale)382, rue Laviolette, Saint-Jérôme
1989, aluminium et acrylique
Où ?À l’extérieur
AccèsEn tout temps,observationpermise àl’extérieur dela propriété
Historique: Bâtie vers 1882, elle appartiendra entreautres à M. Camille De Martigny, avocat de Saint-Jérôme, qui la lègue à sa fille Jacqueline lors de sonmariage avec M. Jean Simard qui l’habitera jusqu’à sondécès survenu en 1939.
L'œuvre: Les murales de PierreHardy font souvent la part belleaux contes et légendes du pays ousont parfois de véritables fresqueshistoriques. Ici, des monuments(en chair ou en pierre) del’histoire jérômienne. De gauche àdroite : l’usine de papier Rolland,la fabrique de caoutchoucDominion Rubber, la manufacturetextile Regent Knitting Mills etle pont Vanier. En bateau deplaisance : un des premiershabitants, Casimir Testard DeMontigny, le magistrat GodefroyLaviolette et le curé AntoineLabelle « le roi du Nord».
Pierre Hardy : Pierre Hardy estun artiste de la rue, un muralistelibre et ses tableaux sur-dimensionnés sont comme deslivres d’images qui surgissent etouvrent une brèche dans laverticalité et la grisaille des villes.Le choix d’un art accessible (à lavue et au portefeuille), puisantdans la richesse de la culturepopulaire, est à lui seul unmanifeste. Pierre Hardy tatoue lesmurs sans relâche depuis le débutdes années 80.
Œuvre sans titre
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Œuvre sans titre
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Pierre Hardy Pierre Hardy
7Édifice commercial Tigre GéantEn face du 299, rue Labelle Saint-Jérôme
2000, murale peinte sur plaque d’acier
Où ?À l’extérieur
AccèsEn tout temps
Historique: Construit sur l’emplacement de la maison deGodefroy Laviolette (1er maire de la ville de Saint-Jérôme)cette succursale du magasin Woolworth* ouvre en 1951.Le Tigre Géant y loge maintenant et la chaîne a commandéce tableau extérieur selon une politique qui vise à dotertous leurs magasins d’une murale à caractère historique.
*Franklin Winfield Woolworth était un commerçant américain quifonda en 1911 une chaîne de magasins à bas prix.
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La continuité
Carole Lévesque
8 Place Lapointe10, rue Saint-JosephSaint-Jérôme
1996, acier peint
Historique: L’édifice a été bâti en 1996 àl’emplacement de l’ancien Hôtel Lapointe.
Où ?À l’extérieur
AccèsEn tout temps
L’œuvre : C’est à titre dedesigner-architecte que CaroleLévesque a d’abord pris part à ceprojet de construction sur le sitemême d’un édifice recensé dès1871 et qui, après des pro-priétaires successifs, deviendraen 1906 l’Hôtel Lapointe,véritable institution jérômienne,détruit par un incendie en 1948puis reconstruit et inauguré en1950. Lors de l’arrivée del’autoroute qui détourna lacirculation du centre-ville, lesactivités de l’hôtel déclinèrent peuà peu et l’établissement fermases portes en 1985. Pour l’inau-guration de ce nouveau bâtimenten 1996, les propriétairesdemandèrent à madame Lévesquede concevoir une sculptureextérieure. À cet emplacementplein de mémoire, l’artiste a choisil’oiseau qui, revenant sur son airede nidification, assure unecontinuité mais aussi son avenir.
Carole Lévesque: CaroleLévesque est née à Saint-Jovite en1963. Détentrice d’un bacca-lauréat en arts, son désir decréation s’exprime avant tout dansson métier, le design architec-tural. Concevoir l’aménagement debâtiments représente pour elle undéfi visant à entrecroiser lesexigences structurales mais aussiéconomiques d’une constructiontout en considérant la vision despropriétaires et en y insérant sapropre interprétation.
La continuité
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Carole Lévesque
2322
Ascension
Jean-Sébastien Denis
9Université du Québec enOutaouais (UQO)Campus de Saint-Jérôme5, rue Saint-JosephSaint-Jérôme
2012, acrylique, papier marouflé sur toile de coton brut montée sur contreplaqué et constitué en huitpanneaux de 2 x 3 mètres
Historique : Visant l’accessibilité aux étudesuniversitaires en région, l’UQO a offert, depuis lesannées 1980, des activités d'enseignement dans lesLaurentides. En 2004, l'UQO crée le Centre d’étudesuniversitaires des Laurentides qui deviendra, le 22janvier 2010, le campus de l'UQO à Saint-Jérôme parl’inauguration d’un nouvel édifice de 10132m2 répartissur 6 étages et qui permet d'accueillir près de 1500étudiants. On trouve dans cet édifice éco-énergétique,des salles de classe, des laboratoires d’enseignementet de recherche, une bibliothèque, une didacthèque, desbureaux, des services, une aire vitrée à chaque étage.
Où ?À l’intérieurde l’édifice,murs d’anglede la montéed’escaliercentral
AccèsAux heuresd’ouverture
L’œuvre : L'espace encoigné nesemblerait laisser que desperspectives tronquées à l’œilmais pourtant l’immense tableaupeint de Jean-Sébastien Deniss'empare de l'espace, le happepuis le déploie. S'étirant en angleet en hauteur sur deux paliers,certains le comparent à un livreouvert, si c'est ainsi, alors c'est unpop-up : ces livres dont lesillustrations surgissent lorsquel'on tend deux pages. On pourraitencore imaginer un mobile deCalder qui se serait soudainementfigé. C'est que cette œuvre utilisele procédé de l'anamorphose,technique donnant à une surfaceplane et d'un point de vueprivilégié, une impression de reliefet donc de virtualité spatiale.La stabilité et la brutalitégéométrique, graphique et archi-tecturée se posent sur le flou, lefluide, l'éthéré. Le connu s'harna-che à l’inconnu : jolie métaphorede la connaissance.
«...l'essentiel de mes efforts seconcentre à la mise en place d'unespace instable pour la vision... »Jean-Sébastien Denis
Jean-Sébastien Denis : Né àSherbrooke en 1970, Jean-Sébastien Denis obtient unbaccalauréat en arts visuels àl’UQAM en 1997 et reçoit lePrix d’excellence Jacques-de-Tonnancour. Durant ses études, ilparticipe au Symposium de lajeune peinture au Canada, etdepuis, à plusieurs expositions degroupe et individuelles. Sesœuvres font partie de collectionsprestigieuses tant publiques queprivées. «Les œuvres de Jean-Sébastien Denis portent en ellesles traces d’une incessanteinvestigation motivée par ce quisemble être une véritableobsession de la peinture, dumédium et de ses inépuisablespotentialités. De ces recherches àjamais irrésolues se dégagent (…)des écosystèmes picturaux quitémoignent d’une singularitéartistique plus affirmée quejamais. » Andréanne Roy
Ascension
Jean-Sébastien Denis
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L'Homme-Soleil
Jordi Bonet
9Bibliothèque de l’Universitédu Québec en Outaouais (UQO)Campus de Saint-Jérôme5, rue Saint-Joseph, 2e étageSaint-Jérôme
Création entre 1973 et 1975, production : 2008,bronze, 3/8 (troisième d'une édition de 8)
Historique: Certains Jérômiens se souviendrontqu'une parcelle du site accueillait la boucheriechevaline Dubouil qui, pendant près de 50 ans, a eupignon sur rue, et dont Simone, veuve de René, tintseule le commerce du 243 rue Labelle, durant plusd’une vingtaine d’années, jusqu’à ses 80 ans.Originaires du Sud-ouest de la France, ils étaientarrivés au Québec en 1953.
Où ?À l’intérieurde l’édifice,bibliothèque,2e étage
AccèsAux heuresd’ouverture
L’œuvre: Un imposant bas-reliefde 221 cm x 145 cm x 3,8 cm, offertà la Fondation du Musée d’artcontemporain des Laurentides parGuy Laliberté, président fondateurdu Cirque du Soleil. L’œuvreoriginale en céramique, réaliséeentre 1973 et 1975, se trouve auMusée du Mont St-Hilaire.L'artiste est décédé avant d'enavoir fait le moule et les tirages.Ceux-ci furent réalisés en 2008par la Fonderie d'Art d'Inverness.Il existe au total deux épreuves enaluminium et huit en bronze.
Par leurs couronnes dansantes,on pense aux tournesols de VanGogh. Cette fleur, incarnationflorale du soleil, symbolisel’orgueil, le rayonnement,l’éblouissement. Le personnage,bras ouverts, porte un « oui »affirmé sur son plexus. Le Québecest en grand remaniement social,cette période a vu l’emprison-nement de trois chefs syndicaux,la grogne des expropriés deSainte-Scholastique, les grèves dela United Aircraft et de l’amianteà Thetford Mines, et en 1975, pourla première fois depuis sa créationen 1968, le Parti québécoisdevance le Parti libéral dans lesintentions de vote.
Jordi Bonet est un humain, unartiste et un citoyen engagé.
Jordi Bonet : Né en 1932 etd’origine catalane, Jordi Bonets'est établi au Québec en 1954.Bien qu’ayant perdu son bras droitdans un accident à l’âge de 7 ans,ce garçon marqué par la guerrecivile espagnole (1936-39), aétudié à l’École des Beaux-arts de
Barcelone et est devenu peintre,céramiste, muraliste et sculpteur.De 1960 à 1977, il a réalisé unecentaine de murales dont, àMontréal, Citius, Altius, Fortius àla station de métro Pie-IX, etHommage à Gaudí à la Place desArts. D’abord en céramique et enbéton, puis en aluminium et enbronze, ses murales se caracté-risent par l’impression et parfoisl’ajout d’éléments de la nature oud’objets divers dans des moulages.Initié par son père, il porte unintérêt particulier pour l’art sacréet réalise plusieurs œuvres pourdes édifices religieux : à Montréal,les églises Saint-Jean-Vianney,Notre-Dame de la Salette ainsi quel’Oratoire Saint-Joseph, les égli-ses Notre-Dame de Roberval, duPrécieux Sang à Repentigny,Sainte-Augustine à Saint-Bruno,Saint-Raphaël à Jonquière, leséminaire de Métabetchouan, lecouvent des Ursulines deLoretteville. De plus, il a fait unesérie de vitraux et de sculpturespour la chapelle de l’aéroport JFKde New-York. Sa murale au GrandThéâtre de Québec, triptyque deplus de mille mètres carrés, faitscandale en 1971 avec cetteinscription d’une citation du poèteClaude Péloquin «Vous êtes pasécœurés de mourir, bande decaves ! C’est assez !», que Bonetrefuse d’effacer malgré lespressions. En pleine ascension,Jordi Bonet doit affronter la mortaccidentelle de son plus jeune filset le diagnostic d’une leucémie. Ilest mort six ans plus tard à l’âge de47 ans. Il est considéré comme l’undes artistes majeurs du Québec.
L'Homme-Soleil
Jordi Bonet
Jaune
Monique Giard
10 Centre d’hébergementLucien-G. Rolland175, rue Durand, Saint-Jérôme
1996, métal, pierre
Où ?À l’extérieur,près de l’entréeprincipale del’édifice
AccèsEn tout temps
Historique : Autrefois, cette maison de retraite desreligieuses du Bon Pasteur servait également d’héber-gement aux familles et amis résidant à une trop grandedistance pour visiter un proche hospitalisé. L’Hôtel-Dieuse porte acquéreur de la bâtisse en 1995. Lucien G.Rolland, 4e génération du fondateur de la Compagnie dePapier Rolland* offre un terrain permettant d’ériger uneaile supplémentaire. Aujourd’hui, le centre compte prèsd’une centaine de lits et accueille des personnes en perted’autonomie.
L’œuvre : «Quand l'être humainest restreint dans sa libertéphysique, la qualité des bonheursqu'il vit s'en trouve affectée. J’aivoulu en créant cette œuvre,apporter un moment de bonheur àceux qui la regarderont ; unmoment de bonheur similaire àcelui que l'on ressent lorsque,assis près de la fenêtre, un rayonde soleil nous enveloppe et nousinonde. Sur le mur extérieur, àl’entrée de l'édifice, l'élémentmural symbolise cette fenêtrepleine de ce jaune soleil chaud etardent qui attire et anime l'accèsprincipal de l'édifice. Près de lafenêtre, une forme bleue. Danscette forme bleue disparaissentles mouvements, les formes et lessons, lorsque, assis sur le banc,elle nous amène vers le chemin del'infini où le réel se transforme enimaginaire ...le chemin du rêve.L'imaginaire est un jardin où l'ons'assoit pour rêver. » MoniqueGiard
Monique Giard : Sculpteure etcéramiste, Monique Giard vit ettravaille à Montréal et à Val-Davidau Québec. Elle est directricegénérale du Centre de céramiqueBonsecours et y enseigne depuis1979. En plus d’exposer régu-lièrement tant au Québec qu’àl’étranger, elle a agi à titre decommissaire de l'expositionFaënza-Québec en Italie et faitpartie de la représentation duQuébec à la Biennale decéramique contemporaine deChâteauroux (France). MoniqueGiard a contribué à dévier lacéramique de l’utilitaire spécifique(poterie) à la création esthétique.La représentation féminine estson sujet de prédilection.
Jaune
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Monique Giard
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*Cette toute première usine de papier fin au Canada fut fondée en1882 par Jean-Baptiste Rolland et a grandement participé audéveloppement de la région.
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Dans chaque étendue d'eau
vit une image
Dominique Valade
11 Hôpital régional de Saint-Jérôme290, rue De MontignySaint-Jérôme
2005, cadre, structure et grillage d'aluminium, laminage numérique et verre trempé, laiton et feuilles enbronze patiné, éclairage
Où ?Salle d’attentede l’urgence,entrée rueDurand
AccèsEn tout tempsindividuellement
Historique : Un premier agrandissement à l’éta-blissement en 1973 et un second entre 1979 et 1983permettent la création d’unités de soins intensifs, gé-néraux et psychiatriques. Une autre phase de travauxs’étendra de 1987 à 1990 par l’acquisition de l’écoleprimaire adjacente à l’hôpital. Le réaménagement del’urgence, quant à lui, a eu lieu en 2005.
L'œuvre : Pour conjurer le tempsd'attente et le stress induit parla fonction même du lieu, l'artistea mis en scène un monde apaisantet serein composé de photo-graphies prises dans lesLaurentides qui rappellent unepromenade au bord de l'eau. Lesimages modifiées numériquementsont imprimées sur verredirectement sur la couche de lami-nage, puis insérées entre deuxvitres de verre trempé. Certainstableaux s’enchâssent dans uncoffrage lumineux, d'autress’impriment sur des plaques deverre dont les images translucidess’éclairent grâce à des lampesfixées le long d'une structured'aluminium, dissimulant le filageélectrique au pourtour de l'œuvre.Des éléments comme des petitespierres de rivière, des feuilles debronze ou des brindilles de laitoncréent des liens entre les ta-bleaux. Les planches du quai sontdes plaques de laiton rehausséesd'une patine. Remarquez legrillage qui produit des effets demiroitement.
Dominique Valade:Voir la description de l’artiste(œuvre #4)
Dans chaque étendue d'eau
vit une image
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Dominique Valade
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L'œuvre : Dans cette installationPierre Leblanc fait référence àcinq ères de notre civilisation :mégalithique, grecque, romaine,romane, industrielle, chacune ré-vélée par un élément architecturalcaractéristique. Le titre de l'oeu-vre Passage est-ouest directionnord fait référence à l'orientationet à la localisation de l'ins-tallation. Partie prenante del'oeuvre, le trottoir franchissant lasculpture crée un passage orientéd'est en ouest, de la rue àl'entrée principale de l'hôpital.Historiquement, rappelons queSaint-Jérôme était désignéecomme «Reine du Nord» àl'époque où elle devint le point dedépart d’une colonisation dont lecélèbre curé Antoine Labelle fut legrand promoteur.
Pierre Leblanc:Voir la description de l’artiste(œuvre #1)
Passage est-ouest, direction nord,
«L’origine de l'humanité à travers l'architecture»
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Passage est-ouest, direction nord,
«L’origine de l'humanité à travers l'architecture»
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Pierre Leblanc Pierre Leblanc
11 Hôpital régional de Saint-Jérôme290, rue De MontignySaint-Jérôme
DÉFI Le�nord�est�indiqué�de�troisfaçons.�Tentez�de�les�repérer.
Réponse�:1.�La�pierre�supportéepar�trois�colonnes�d'acier�pointe�endirection�nord.�2.�Le�mot�nord�estinscrit�sur�un�linteau�(pointé�par�laroche).�3.�Une�flèche�au�sol.
1986-89, acier, béton, pierre
Historique : Le 4 décembre 1950 s’ouvre l’hôpitalHôtel-Dieu de Saint-Jérôme fondé par la communautédes Hospitalières de Saint-Joseph sous l’égide de mèreMarie-Berthe Thibault qui en sera également lapremière directrice générale. Le centre hospitalier estérigé sur un terrain gracieusement offert par laCompagnie de Papier Rolland.
Où ?À l’extérieur,sur le terre-plein enfaçade del’édifice
AccèsEn tout temps
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Le visible et l'invisible
«Souvenirs d'enfance»
Pierre Leblanc
12 École de l’Horizon-Soleil1155, avenue du ParcSaint-Jérôme
1993-94, acier peint, béton
Où ?À l’extérieur,au rond-pointlatéral àl’édifice (enprolongementde la rue desPinsons)
AccèsEn tout temps
Historique : Cet établissement scolaire àvocation régionale fut construit en 1992 etaccueillait à ses débuts des élèves présentant unedéficience intellectuelle. En 1995, une ailes'ajoute permettant de recevoir une clientèlerégulière d'âge primaire.
L’œuvre: La partie maîtresse dela sculpture est une piècemonumentale d'acier et de bétonillustrant une maison-phare,allégorie du savoir dont le fanalguide à travers la nuit. Souvenirsd'enfance, cet élément amalgamela maison natale de l'artiste,située à proximité du canalLachine, à ses origines made-linoises. Du sommet de la tour,une série de dessins tri-dimensionnels s’échappent tel unjet de lumière métaphorique.Parmi ces images tracées à lamanière d’esquisses, un petitbateau de papier ainsi qu’unebicyclette convergent versl'édifice, le premier au sol et lesecond par voie des airs.Obliquement à la maison-phare,une table de béton où s'embosseune paire de ciseaux personnifiel'invisible à fabriquer, maté-rialisation des fantaisies del'imagination. À la base de la tour,une petite porte donne surl'invisible.
Pierre Leblanc:Voir la description de l’artiste(œuvre #1)
Le visible et l'invisible
«Souvenirs d'enfance»
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Pierre Leblanc
DÉFI Trouvez�le�point�commun�auxdivers�éléments�«dessinés»
Réponse�:Ce�sont�tous�des�moyens�detransport�
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Hommage à Matthias Grünewald & Keith
Harring
Pierre Leblanc
Cathédrale de Saint-Jérôme355, place du Curé-LabelleSaint-Jérôme
2010-2011, aluminium découpé à l'eau, poli et brossé et acier bleui, 335 x 426 x 91cm
Où ?À l’intérieur,autel latéral,fondsbaptismaux
AccèsAux heuresd’ouverture
Historique: De styleromano-byzantin, lacathédrale de Saint-Jérôme fut érigée de1897 à 1900 et modifiéedans un style néo-classique entre 1923 et1925: ainsi les clochersqui étaient à l'origine àdômes devinrent enflèches. Construite sur une partie de l'anciencimetière, elle remplace une plus ancienne églisedevenue trop exiguë*, démolie en 1902 et située àl'origine plus près de la rivière, aujourd'hui ParcLabelle. Sur la photo, on remarque que le contrastedes deux différentes pierres qui composent lacathédrale s'est beaucoup altéré avec le temps.*En 1868, à l'arrivée du Curé Labelle, cette église en pierres deschamps desservait 1500 fidèles, et à son décès en 1891, 5000.
L’œuvre : Ce triptyque s'inspiredu célèbre retable de Grünewaldet, plus contemporain (1990), decelui de Keith Harring*. Dupremier, on retrouve trois élé-ments : le Christ en croix, l'agneauet Saint-Antoine transformé icien Saint-Jérôme. Du deuxième,Leblanc reprend la forme en ogivequi fait écho tant à l'alcôve, qu'auxfenêtres et aux grilles. Cesemprunts, intégrés au travailrécent de l'artiste avec les végé-taux, sont une signature avantd'être une dédicace morale. Cetouvrage est un des jalons d'unelongue réflexion sur le patrimoinebâti que sont les églises, untestament d'artiste créé dansl'urgence mais longuement mûri.*Keith Harring, artiste américainrendu célèbre par ses graffitis et sestags, est une figure de proue de l'arturbain. En pleine notoriété, il meurt dusida en 1990, à 31 ans, après s'êtreimpliqué dans la lutte contre ce fléau.
Pierre Leblanc:Voir la description de l’artiste(œuvre #1)
Note : Inscription de deux citations deSaint-Jérôme, considéré comme letraducteur (de l'hébreu et du grecancien au latin) de la bible : la Vulgate,qu'il acheva vers 405. Le moine Jérômede Stridon mourut à Bethléem en 420 àl'âge de 73 ans. Parmi ses hauts faits, ilaurait retiré une épine de la patte d'unlion, évocation que l'on retrouve ici dansune tête de fauve puisée des armoiriesde la ville. Associé au saint, on trouveraégalement un crâne, symbole de lanature passagère et vaine de la viehumaine. À l'origine, le retable est unesimple construction verticale, de boisou de pierre, placée derrière l'autel :l’étymologie du mot traduit d’ailleurs saposition : re «en arrière» de la table(autel). Dans la liturgie chrétienneprimitive, la table d'autel est le symboledu Christ, il est donc interdit d'y poserquoi que ce soit. Ainsi la fonction duretable est d’abord utilitaire (gradinsdestinés à recevoir des objetsliturgiques), puis à partir du Moyen Âge,ils prendront une dimension exclu-sivement décorative et narrative avecune iconographie qui évoque la vie duChrist, de la Vierge et des Saints. Il estfréquent qu'un retable se compose deplusieurs volets, deux (diptyque), trois(triptyque), voire davantage pour unpolyptyque.
Dans le transept opposé, le maître-autel de la première église sur lequel aofficié le curé Labelle.
Hommage à Matthias Grünewald & Keith
Harring
Pierre Leblanc
Retable de Grünewald ditaussi retable d'Issenheim,dont la partie sculptée (faceexterne) fut réalisée parNiklaus von Hagenau autourde 1490 et les panneauxpeints (face interne) par lepeintre Matthias Grünewaldentre 1512 et 1516.
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Au commencement
était le Verbe
Barbara Claus
13 Cathédrale de Saint-Jérôme355, place du Curé-LabelleSaint-Jérôme
2012, peinture murale in situintégrant l'alcôve, le passage et
le confessionnal
Où ?À l’intérieurde l’édifice,autel latéral
AccèsAux heuresd’ouverture
Historique (suite): L'édifice mesure 24,6 m dehauteur, 76,9 m de longueur et 30,7 m de largeur. Legrand narthex (avant-nef) est situé en-dessous desorgues Casavant. La rosace près du jubé s'harmoniseavec les vitraux, fabriqués en France. Delphis-AdolpheBeaulieu a créé les verrières groupées en triptyques etcoulées dans le plomb. Fabriqué en France également,un chemin de croix en plâtre (chaque station fait 8pieds de haut, soit 2,44 mètres) est ajouté en 1908.Elle devint cathédrale en 1951 avec la nomination dupremier évêque du diocèse de Saint-Jérôme, MgrÉmilien Frenette, qui en fit son siège épiscopal.Certaines parties ont été réaménagées depuis leconcile Vatican II, comme l'ambon (tribune), l'autel, lebaptistère et la cathèdre*. Depuis quelques années,la cathédrale possède un musée honorant le curéLabelle et l'histoire diocésaine. Un sanctuaire estdédié à la Vierge Marie et les restes du premier évêqueont été ramenés dans un tombeau.*trône de l'Évêque, d'où la désignation du bâtiment quil'abrite : église cathédrale.
L’œuvre: Barbara Claus dialogueavec l'espace. Elle veut à la foisl'ouvrir et le déborder, l'investirtout en gardant son essence, letransformer par un geste coloré.
«L’œuvre ne raconte pas unehistoire à la manière du peintreGiotto*, elle fait vivre uneexpérience de perceptions, derapport d'échelle, d'être, delumière, de couleurs et de mots.Trois éléments interreliés sedéclinent telle la trinité : lapeinture murale de nuages sym-bolisant le père, la statue de laVierge et l'Enfant symbolisant lefils, le passage (ouverture à gauchede l'alcôve), symbolisant l'espritsaint(...) À la base de ce triangle, leconfessionnal symbolise l'écou-mène (relation de l'humain à sonmilieu) tandis que les mots choisiset inscrits dans le passage sacréouvrent la réflexion de l'être à safoi et à ses croyances: Immanence,lumineux, silence, intangible,transcendance, vénérable, sacré,numineux**, impermanence, ici,là, ailleurs, cheminement... » B. C.
*Giotto (1267-1337) : l'influence de sapeinture va provoquer le vaste mouve-ment de la Renaissance.
**Concept avancé par le théologienRudolf Otto en 1917. Le numineux re-garde toute expérience non rationnelledu mystère, se passant des sens ou dessentiments, et dont l'objet premier etimmédiat se trouve en dehors du soi. Lenumineux est aussi, selon Carl GustavJung : « ce qui saisit l'individu, ce qui,venant d'ailleurs, lui donne le sen-timent d'être».
Barbara Claus: Née en Belgiqueen 1962, son atelier est dans lesLaurentides. Barbara Claus estdiplômée de l’École nationalesupérieure des arts visuels de LaCambre à Bruxelles, elle détientégalement une maîtrise en artsvisuels de l'UQAM.
«Mon travail s’articule autour dequestionnements tels que lareprésentation, le temps, lesrituels, l’Ici et l’Ailleurs, l’éphé-mère et la permanence. J’exploreles espaces de silence ainsi que lerôle de l’image, du sacré et de lalenteur dans un monde où toutsemble s’accélérer. J’aime conce-voir mes œuvres pour un espaceet l’investir dans sa matérialité, sarésonance, par une qualité deprésence, par des interventions,plus souvent éphémères, maisaussi par des images, des projec-tions, de la vidéo. Mon travailartistique se prolonge égalementdans la création de blogues et delivres d’artistes. »
Note : L’œuvre de Barbara Claus a étésélectionnée parmi 29 projets d'artistes.Cette intervention in situ a pu seconcrétiser grâce à une contributionfinancière provenant de l’entente dedéveloppement culturel entre la Ville deSaint-Jérôme et le ministère de laCulture, des Communications et de laCondition féminine et fut développée ensynergie avec le MACL et la paroisse dela Cathédrale.
Au commencement était le Verbe
Barbara Claus
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L'œuvre : Durant la premièredécennie du 20e siècle, on projetted'élever un monument à lamémoire du père de lacolonisation, le curé AntoineLabelle (1833-1891), initiateur dela construction du chemin de fer,le célèbre «P'tit train du Nord».Ce n'est finalement qu'en 1924que le monument en l'honneur du«Roi du Nord» sera érigé.La statue de bronze au sommetdu monument, nous montrel'imposant curé, il mesurait 6pieds et pesait 333 livres (1,82met 151 kg), le bras tendu vers cenord à défricher. Plus bas, onretrouve une seconde statuereprésentant un colon et, sur labase de granit, des scènes de lacolonisation gravées en bas-relief.
Note : En 1934, afin de célébrer lecentenaire de Saint-Jérôme, deuxautres sculptures en bronze sontcommandées à Alfred Laliberté. L’unesouligne l’emplacement de la premièreéglise et du premier presbytère etl’autre, le premier couvent. De plus,soulignons au passage, le monumentqui honore la mémoire des citoyensde la ville, tombés au combat lorsde la Première et Deuxième Guerremondiale.
Alfred Laliberté : (1878-1953)Fils de cultivateur, AlfredLaliberté est né à Sainte-Elisabethde Warwick. À l’âge de dix-huitans, il s’inscrit à Montréal à laSociété des arts et au Conseil desarts et manufactures et en 1902,il se rend à Paris pour étudierà l'École des beaux-arts. IIremporte une mention honorableau Salon de Paris dès sa premièreparticipation. À son retour àMontréal trois ans plus tard,Laliberté obtient un posted'enseignant là où il avait étudiéau Conseil des arts. Membre del'Académie royale canadienne(R.C.A), Laliberté mena unecarrière artistique prolifique. Sesœuvres connues comprennentplus de 900 sculptures en bronze,marbre, bois et plâtre ainsi queplusieurs centaines de peintures.II a honoré plusieurs commandespubliques, entre autres, desmonuments dédiés à Laurier, àDollard des Ormeaux et àLouis Hébert. Il est connu pourses bustes et ses sculpturesreligieuses et allégoriques, celles-ci largement influencées par lesœuvres de Rodin. Il est reconnusurtout pour sa série hautementacclamée de 214 petits bronzesqui célèbrent les légendes,coutumes et métiers du Québecrural. Tout comme d'autresartistes de son époque, Lalibertéétait profondément attaché à saprovince et à son histoire.
Hommage au curé Labelle
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Hommage au curé Labelle
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Alfred Laliberté Alfred Laliberté
14Parc LabelleQuadrilatère formé parla place du Curé-Labelle,entre les rues Labelle etSaint-Georges, Saint-Jérôme
1924, sculpture, bronze sur une base de granit
Où ?Extérieur,parc face à lacathédrale deSaint-Jérôme
AccèsEn tout temps
Historique : C’est sur cet emplacement que futérigée de 1837 à 1839 la première église de Saint-Jérôme qui fut démolie en 1900.
L'œuvre : S'inspirant de la sallede spectacle à l'étage et mettanten valeur l'escalier à deux volets(superbe élément architecturald'origine), l'œuvre ressemble à unrideau de scène. L'artiste aimaitmarier un matériau brut, ici lescâbles de jute, avec une lainebrossée dans des effets duveteux.L'ajouré des câbles souhaité parl'artiste magnifie la brique, tandisque la couleur de ceux-ci s'associeau bois de l'escalier. La couleurrouge de la laine ajoute unetouche de gaieté, tout en s'har-monisant à la brique.
Mariette Rousseau-Vermette:(1926-2006) Peintre-lissier,Mariette Rousseau-Vermette aétudié à l'École des beaux-arts deQuébec. Elle est surtout connuepour ses immenses tapisseries etses constructions textiles quiallient les techniques tradition-nelles à de nouveaux matériauxtels que le métal et la fibreoptique, mais également pour sontravail d'intégration de latapisserie à l'architecture. Durantsa carrière, qui s'étend sur undemi-siècle, elle a présenté sescréations au Canada et àl'étranger, soit en Belgique, auJapon, en Suisse, en Inde et auxÉtats-Unis. Ses œuvres sontexposées dans de nombreusesinstitutions artistiques, notam-ment aux États-Unis , auMetropolitan Museum of Art deNew York et à l'Art Institute deChicago. Elle a créé entre autresles rideaux de scène du pres-tigieux John F. Kennedy Center forthe Performing Arts à Washington,également au Musée d'artmoderne de Kyoto, au Japon, et auCentre national des Arts, àOttawa. En 1976, elle est reçueOfficier de l'Ordre du Canada.
Ombre et lumièreOmbre et lumière
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Mariette Rousseau-Vermette Mariette Rousseau-Vermette
15 Maison de la cultureClaude Henri-Grignon101, place du Curé-LabelleSaint-Jérôme
1987, œuvre textile, laine et jute
Où ?Intérieur,au palier del’escaliercentral
AccèsAux heuresd’ouverture
Historique : Ce bâtiment d’un style néoclassique inspirédes temples gréco-romains est un ancien palais de justicebâti de 1922 à 1923 et marque l’accession de Saint-Jérôme au titre de chef-lieu du district judiciaire deTerrebonne. En 1970, l’édifice perd sa vocation premièreavec la construction d’un nouveau palais de justice etadopte une vocation culturelle. La Maison de la cultureClaude Henri-Grignon abrite le Musée d’art contemporaindes Laurentides (page 46), l’Espace Claude-Henri-Grignon,la salle de spectacle Antony-Lessard, une des troisbibliothèques de Saint-Jérôme, les locaux des ateliersculturels et de la Division culture et vie communautaire dela ville.
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Maître d’œuvre:Ville de Saint-Jérôme
Historique : Plus répandue enEurope, l’horloge publique en plusd’indiquer l’heure aux passants,servait également de point derepère et était source de grandefierté parce qu’elle était synonymede prospérité. En Amérique duNord, elle fait son apparitionvers la fin des années 1800. Sonemplacement marquait souvent lecentre d’intérêt de la ville aveccommerces, édifices publics etsouvent, la place du marché.
L’œuvre : La tour de l’horlogedomine la Place de la Gare, qui aété inaugurée en 1997. Lecampanile de la tour se dresse àl’extrémité est de la rue de laGare, face au dôme de l’hôtel deville érigé à l’extrémité ouest.Dôme et campanile appartiennentà une même famille de formesarchitecturales et occupent uneposition dominante. La tour estmunie d’un belvédère qui permetun joli point de vue sur la place.
Maître d’œuvre:Cornet Robinson
Historique : C’est en 1927 quefut créée la Crémerie Saint-Jérôme par Joseph Forget. Àl’époque, le lait était transporté deporte-à-porte dans un bidondéposé à l’intérieur d’une voituretirée par un cheval. On puisait àmême le bidon pour remplir lescontenants des clients. Le 1er avril1946, monsieur Fernand Casavanten fit l’acquisition mais nechangera le nom pour LaiterieCasavant qu’en 1981. En 1990, lecommerce fut vendu à un groupeindustriel qui dû abandonnerl'emplacement quelques annéesplus tard. L'édifice fut finalementdémoli en 2010 et le cornet géantdéménagé d'un coin de rue devantun bar laitier qui en perpétuele souvenir.
L'œuvre: Ce cornet géant faitpartie du patrimoine jérômien. Eneffet, dès 1945, on venait de loinpour déguster un bon cornet à lacélèbre crémerie Casavant.L’imaginaire et le ventre de biendes enfants le repéraient de loinet les touristes de partoutfaisaient une étape, si ce n’est unbut, de cet arrêt gourmand. Bienqu’il ne s’agisse pas à proprementparler d’une œuvre d’artiste maisplutôt d’une commande in-dustrielle, cet objet signalétiquepeint à la main est devenu uneimage d’Épinal pour Saint-Jérôme.
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Cornet Casavant
B Édifice commercial(La Crémière)629, rue St-GeorgesSaint-JérômeA
1945, enseigne commerciale, acier peint
Où ?À l’extérieur,en facade del'édifice
AccèsEn tout temps
Où ?À la Place dela Gare (coindes rues de laGare et Parent)
AccèsEn tout temps
2000, réalisation : Filion Belleli Harvey,architectes
Place de la GareCentre-ville deSaint-Jérôme
Tour de l’horloge
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En couverture : Dominique Valade, Il était une fois (détail), 1992
Recherche et rédaction : Colombine Léger, coordonnatrice de l’action éducative etculturelle pour le Musée d’art contemporain des Laurentides en collaboration avecles artistes ou leurs ayants droit
Coordination du projet : Colombine Léger et Julie Tourangeau, agente dedéveloppement culturel, VVAP pour la Ville de Saint-Jérôme
Révision historique : La Société d’histoire de la Rivière-du-Nord
Conception graphique : Carole Bouchard
Photographies : Ville de Saint-Jérôme sauf œuvres 1 et 11.2 (Pierre Leblanc),9.1 (Hervé Lalo), 9.2 (Jean Lafontaine, photo CDM), 11.1 (Michel Dubreuil),13 (Lucien Lisabelle)
Cartographie : Lithographie André Lachance inc.
Révision des textes : Denis Doré, Julie Tourangeau
Révision orthographique : Louise Tellier, Lynda Labelle
Impression : Litho Mille-Îles
Remerciements: Aux artistes : Pierre Leblanc, Danielle Sauvé, Alain Buscarlet, Dominique Valade,J.Pierre Bourgault, François Soucy, Jean-Yves Côté, Pierre Hardy, Carole Lévesque,Jean-Sébastien Denis, Monique Giard, Barbara Claus
À leurs ayants droit : Mme Jeanne Desaulniers, M. Laurent Bonet, M. Marc Vermette
Également : Comité du 175e de Saint-Jérôme, Service des communications de la Villede Saint-Jérôme, Mme Audrey Jolicoeur du ministère de la Culture, desCommunications et de la Condition féminine, Mme Catherine Desaulniers-Soucy,Mme Luce Vermette, Mme Josée Lapointe, Mme Josée Mongeau, Mme Anne-Marie-Guénette, Mme Josée Pilon, Mme Annik Gélineau, M. Martin Bündock
ISBN: 978-2-922477-18-4
Dépôt légal-2e trimestre 2009
Bibliothèque et archives nationales du Québec, 2009
Bibliothèque et archives Canada, 2009
Après quelques mois d’itinérancedans divers lieux, c’est avec fiertéqu’en 1987 le Centre d’expositiondu Vieux-Palais réintègre unebâtisse entièrement rénovée.L’année précédente, il a obtenu sareconnaissance officielle duministère de la Culture.
Cet organisme, voué à ladiffusion de l’art contemporain estissu de la Galerie d’art quioccupait une partie de l’édificedepuis 1977 et dont les membresont grandement participé àla sauvegarde du Vieux-Palaismenacé, à l’époque, de démolition.
En 2003, le centre débute unecollection justifiée par l’effer-vescence de la création artistiquedans cette région porteused’histoire et changera alors sadénomination en devenant leMusée d’art contemporain desLaurentides (MACL). En 2012,cette collection comprend près de550 œuvres issues de donationsdont une quarantaine orne lesmurs du Cégep de Saint-Jérôme et
plus de soixante font partie dela collection Prêt d’œuvres d’artdu Musée.
Les expositions proposéescouvrent un large éventail detechniques et de styles, osant avecun souci d’accessibilité, encou-rageant la relève et rendant aussihommage aux persévérants et auxprestigieux, avec à travers cela,une sensibilité particulière pourles artistes des Laurentides.
Des activités et événementsrythment le calendrier alors qu’unprogramme scolaire couvrantannuellement chacune des 5 à 6périodes d’exposition, voit desmilliers d’enfants parcourir avecenthousiasme les salles, puisexplorer la créativité dans desateliers diversifiés.
Permettez-nous en conclusiond’exprimer notre gratitude enversceux-là qui sont, en ce lieu, laraison d’autant de gesticulations :les artistes et les visiteurs.
Colombine
L’art contemporain au cœur
d’un édifice patrimonial