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POINT DE CONJONCTURE DE LA REGION ILE-DE-FRANCE 1 Eléments de contexte : conjoncture internationale La croissance mondiale se maintient à un rythme un peu supérieur à 3% par an. Elle est le résultat de tendances divergentes entre une croissance chinoise plus faible, qui impacte aussi les autres pays asiatiques, et un rebond aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, tiré par la demande des ménages. La croissance du Japon, impactée par la hausse de la TVA au 1 er avril 2014, resterait atone. Une baisse de la croissance du Brésil et de la Russie déjà très faible en 2014, avec respectivement +0,1% et +0,7% − est attendue en 2015. En zone euro, la croissance s’est finalement raffermie, soutenue par la baisse des prix de l’énergie, la dépréciation de l’euro et la forte baisse des taux d’intérêts favorisées par le programme de Quantitative Easing de la BCE (+0,3% au troisième trimestre 2014 et +0,4% au quatrième trimestre 2014). Elle est désormais moins en déphasage avec les économies anglo-saxonnes et les enquêtes de conjoncture témoignent d’évolutions positives début 2015. L’économie française, avec un PIB qui progresse de +0,4% par an depuis 2012, tourne au ralenti mais l’environnement est propice à une accélération de la croissance. Selon l’INSEE la croissance française serait dans la moyenne de la zone euro en 2015, le FMI et le Gouvernement prévoient respectivement une croissance du PIB de 1,2 % et 1,0 % en 2015, et de 1,5 % en 2016. Aujourd’hui, le seul moteur véritablement allumé est celui de la consommation des ménages et d’autres indicateurs devront progressivement passer au vert si on veut voir un franc redémarrage. Au niveau régional, la reprise pourrait être un peu plus solide en raison d’un marché du travail moins dégradé qu’au niveau national et des entreprises un peu plus optimistes sur leur activité. Le secteur de la construction, qui avait beaucoup mieux résisté jusque-là, montre cependant des signes de faiblesse à surveiller (chute de l’emploi et des permis de construire). En 2014, l’activité a globalement continué à progresser dans les principaux pays développés, mais la progression reste faible en zone euro et particulièrement en France. Au 4 éme trimestre, le Japon a renoué avec la croissance après le choc négatif de la hausse de TVA au second trimestre. Source : OCDE Le chômage des principales économies avancées baisse depuis 2011 sauf en zone euro, où l’inflexion est plus récente, et en France où le repli n’est pas véritablement enclenché. Le Japon et désormais l’Allemagne seraient dans une situation de quasi plein emploi. Source : OCDE 1 Les graphiques mis à jour par rapport à la version précédente sont encadrés en rouge pour permettre de visualiser les dernières modifications apportées.

Eléments de contexte : conjoncture internationale...également une hausse tendancielle du nombre de demandeurs d’emploi de longue durée et une hausse des emplois menacés dans

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POINT DE CONJONCTURE DE LA REGION ILE-DE-FRANCE1

Eléments de contexte : conjoncture internationale

La croissance mondiale se maintient à un rythme un peu supérieur à 3% par an. Elle est le résultat de tendances divergentes entre une croissance chinoise plus faible, qui impacte aussi les autres pays asiatiques, et un rebond aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, tiré par la demande des ménages. La croissance du Japon, impactée par la hausse de la TVA au 1er avril 2014, resterait atone. Une baisse de la croissance du Brésil et de la Russie − déjà très faible en 2014, avec respectivement +0,1% et +0,7% − est attendue en 2015.

En zone euro, la croissance s’est finalement raffermie, soutenue par la baisse des prix de l’énergie, la dépréciation de l’euro et la forte baisse des taux d’intérêts favorisées par le programme de Quantitative Easing de la BCE (+0,3% au troisième trimestre 2014 et +0,4% au quatrième trimestre 2014). Elle est désormais moins en déphasage avec les économies anglo-saxonnes et les enquêtes de conjoncture témoignent d’évolutions positives début 2015.

L’économie française, avec un PIB qui progresse de +0,4% par an depuis 2012, tourne au ralenti mais l’environnement est propice à une accélération de la croissance. Selon l’INSEE la croissance française serait dans la moyenne de la zone euro en 2015, le FMI et le Gouvernement prévoient respectivement une croissance du PIB de 1,2 % et 1,0 % en 2015, et de 1,5 % en 2016. Aujourd’hui, le seul moteur véritablement allumé est celui de la consommation des ménages et d’autres indicateurs devront progressivement passer au vert si on veut voir un franc redémarrage.

Au niveau régional, la reprise pourrait être un peu plus solide en raison d’un marché du travail moins dégradé qu’au niveau national et des entreprises un peu plus optimistes sur leur activité. Le secteur de la construction, qui avait beaucoup mieux résisté jusque-là, montre cependant des signes de faiblesse à surveiller (chute de l’emploi et des permis de construire).

En 2014, l’activité a globalement continué à progresser dans les principaux pays développés, mais la progression reste faible en zone euro et particulièrement en France. Au 4éme trimestre, le Japon a renoué avec la croissance après le choc négatif de la hausse de TVA au second trimestre.

Source : OCDE

Le chômage des principales économies avancées baisse depuis 2011 sauf en zone euro, où l’inflexion est plus récente, et en France où le repli n’est pas véritablement enclenché. Le Japon et désormais l’Allemagne seraient dans une situation de quasi plein emploi.

Source : OCDE

1 Les graphiques mis à jour par rapport à la version précédente sont encadrés en rouge pour permettre de visualiser les dernières modifications apportées.

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Eléments de contexte : conjoncture internationale La progression en volume des exportations mondiales a accéléré en fin d’année après une période de croissance médiocre au regard de la tendance à plus long terme, l’extension mondiale des chaines de valeur baissant en intensité.

Source : OMC

Le commerce mondial ralentit, impacté (en dehors de l’aggravation de tensions géopolitiques) par l’affaiblissement de exportations chinoises, le recul des exportations japonaises et l’absence de rebond des exportations dans certains pays européens.

Source : OCDE (Milliards de dollars des É-U, CVS)

La production industrielle mondiale est orientée à la hausse aux Etats-Unis et globalement en Allemagne, qui retrouvent peu à peu des niveaux d’avant crise. Elle progresse de nouveau faiblement en zone euro mais pas en France.

Source : OCDE (CVS en volume)

Selon l’indice PMI des directeurs d’achat, la zone euro enregistre une accélération de sa croissance en mars, l’indice PMI enregistrant son plus haut niveau depuis près de 4 ans.

Source : Markit economics (01/03/15)

Les prix des matières premières importées (hors pétrole) en France chutent en devises mais gagnent un peu en vigueur en euro sous l’effet de la dépréciation de la monnaie européenne.

Source : Insee

Le prix du pétrole de la mer du nord est reparti à la hausse en février après sept mois de forte baisse suite aux annonces d’une baisse du nombre de forages aux États-Unis et du recul des investissements des compagnies pétrolières. Le redressement est plus fort en euro du fait de l’appréciation de la monnaie américaine.

Source : Insee

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Eléments de contexte : conjoncture internationale L’indice VIX de volatilité du marché financier américain (ou indice de crise ambiante), après une faible hausse liée à la crise russe et à la chute prolongée du pétrole en octobre 2014, est au plus bas début 2015. Il signale une forte confiance sur les marchés boursiers américains.

Source : Bloomberg – Volatility Index (VIX) au 01/04/15

Le montant des investissements par les fonds de capital-risque aux États-Unis bondit en 2014, tiré notamment par quelques grosses opérations, signalant un flux d’investisseurs privés très important.

Source : PriceWaterHouseCoopers – Thomson Financial

L’euro continue de se déprécier face au dollar, et la baisse s’accélère, en lien avec le rebond de l’économie américaine, la baisse des taux directeurs et la montée du Quantitative Easing de la Banque centrale européenne.

Source : Banque de France

Depuis 2011, la croissance des prix ralentit partout et notamment en Chine. En zone euro, en France et en Allemagne les prix reculent même début 2015, entrainés par la baisse des prix de l’énergie. Longtemps en baisse, les prix japonais ont bondi sous l'effet d'une forte dépréciation du yen mais reculent à nouveau.

Source : Eurostat (IPCH), et OCDE pour Chine et Japon (IPC).

Les taux longs sont orientés à la baisse en Europe suite à la baisse sans précédent des taux directeurs de la Banque centrale européenne et au programme de rachats d'actifs afin de relancer l'économie de la zone euro. En revanche une nouvelle phase de divergence se confirme avec la Grèce sur fond de négociations sur le règlement de la dette.

Source : Banque Centrale Européenne

Les rendements monétaires des taux courts sont au plus bas. L’Euribor poursuit sa baisse début 2015 mais dans un contexte d’évolution des prix négative, il est proche désormais de 0% alors qu’il semblait avoir atteint un plancher en 2014.

Source : BCE, Banque nationale suisse

Volatility Index (Indice VIX) – volatilité des marchés

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Eléments de contexte : conjoncture internationale Après la chute vertigineuse de 2007, les prix de l’immobilier résidentiel aux Etats-Unis ont atteint leur plus bas en 2012, la capitale restant la région la plus épargnée. Depuis, les indices des prix sont de nouveau orientés à la hausse dans les principales régions (moins à New-York) même si la hausse pourrait être plus modeste en 2015 du fait de la remontée des taux d'intérêt sur les crédits.

Source : Standard and Poor’s - Case-Shiller Home Price Indices-(SA) : 20 index régionaux et de 2 index composés comme agrégats des régions

Au Royaume-Uni et surtout à Londres, les prix de l’immobilier se sont envolés en 2014, soutenus par la croissance économique, la baisse du taux de chômage et l’amélioration des conditions de crédit hypothécaire. Ils dépassent le pic d’avant la crise dans la capitale, ce qui fait craindre à certains la création d’une nouvelle bulle immobilière. Cette hausse s’émousse en fin d’année alors que les pressions augmentent sur la solvabilité des ménages avec notamment des perspectives de hausse des taux.

Source : Halifax House Price index (SA)

En Espagne, après 5 ans de chute, et plus de 35% de baisse en moyenne, les prix semblent avoir atteint leur point bas et entament un modeste redressement en 2014.

Source : INES (Instituto Nacional de Estadistica) : IPV base 100 T1 2007

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1. Le marché du travail

La situation du marché du travail reste dégradée. Au niveau national, le taux chômage (10% de la population active en métropole) progresse encore au quatrième trimestre 2014 et retrouve son niveau de la mi-2013. Dans un contexte de hausse sensible de la demande d’emploi, il se rapproche de ses pics historiques de 1994 et 1997 (10,4%). L’Ile-de-France a suivi globalement la tendance nationale de hausse mais de façon moins prononcée (taux de chômage moins élevé, emploi salarié de nouveau en légère progression), ce qui permet à la région d’être dans une situation plus favorable que la province. Les demandeurs d’emplois enregistrés en Ile-de-France dépassent désormais les 929 000 personnes en février 2015 (cat. ABC).

On relève quelques signaux positifs sur le front du marché du travail avec un redémarrage de l’intérim, qui reste à confirmer et des offres d’emploi pour les cadres qui rebondissent. Mais un tour d’horizon montre également une hausse tendancielle du nombre de demandeurs d’emploi de longue durée et une hausse des emplois menacés dans la région par des procédures collectives.

Après une légère baisse fin 2013 les taux de chômage français et francilien sont stables en 2014 et restent au-dessus de leurs niveaux d’avant crise. L’écart entre le chômage français et francilien est toujours favorable à l’Ile-de-France (1,1 points depuis le 4ème trimestre 2013).

Source : Insee, taux de chômage localisé

L’emploi marchand continue de résister en Ile-de-France. Au 4ème trimestre 2014, il progresse faiblement (+0,1%) et stagne au niveau national (+0,0%) (T/T-1). Ainsi, sur un an, l’emploi francilien progresse de +0,2 %, soutenu par le secteur tertiaire, tandis qu’en France métropolitaine il recule de -0,5%.

Source : Insee, estimations d’emploi

Après cinq trimestres de recul, l’intérim augmente à nouveau au quatrième trimestre 2014 au niveau régional. Il progresse également en France métropolitaine.

Source : Insee, estimations d’emploi (CVS)

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1. Le marché du travail Les demandeurs d’emplois enregistrés en Ile-de-France progressent toujours en février (+6,2% sur un an) et cette croissance concerne particulièrement les plus de 50 ans (+10,4% sur un an) qui peinent toujours plus à retourner sur le marché du travail, et les chômeurs de longue durée. L’évolution des jeunes demeure la plus favorable.

Source : DARES, Pôle emploi, calcul des CVS DIRECCTE Ile-de-France -Catégorie ABC : sans emploi ou ayant une activité réduite

Dans ce contexte, en février 2015, le nombre de bénéficiaires d’allocations de Pôle emploi est au plus haut et croît de +5,1% sur un an en Ile-de-France (soit près de 26700 personnes de plus), un peu moins qu’au niveau national (+5,8% sur un an).

Source : Pôle emploi * Est Bénéficiaire en Fin de Mois, l'allocataire indemnisé pour le dernier jour du mois, même si ce jour est le seul jour payé. Les comptages sont arrêtés le 13ème jour ouvré du mois M+1.

Après une relative amélioration en 2010, les offres d’emplois collectées par Pôle emploi se sont de nouveau repliées depuis fin 2011. Début 2015, elles sont au plus bas tandis que le niveau des offres d’emploi durable se stabilise.

Source DARES, Pôle emploi – traitement DIRECCTE, SESE

Après deux ans de chute, la tendance est à l’amélioration de l’indice de diffusion des offres d’emploi cadres depuis le début de l’année 2014.

Source : Indice APEC (août 2014)

Les entrées sur les listes de Pôle emploi pour motif de licenciement sont globalement stabilisées à un point bas en 2014. En revanche les autres motifs d’inscription sont en progression depuis la crise.

Source : DARES, Pôle emploi – traitement DIRECCTE-SESE (CVS)

Après une relative accalmie au second semestre 2014, le nombre de procédures collectives, mais surtout le nombre d’emplois menacés en Ile-de-France, demeurent particulièrement élevés début 2015, bien au-dessus de la moyenne des 12 derniers mois.

Source : DIRECCTE - UT – traitement DIRECCTE SESE

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2. L’appareil productif Au niveau national, la croissance n’a atteint que +0,1% au quatrième trimestre 2014, ce qui porte la progression du PIB à +0,4% sur l’ensemble de l’année. L’année 2015 s’annoncerait cependant sous de meilleurs auspices et l’activité progresserait de 0,4% au premier trimestre selon l’Insee et la Banque-de-France. Effectivement, au premier trimestre, le climat des affaires s’améliore, l’indicateur de retournement d’activité est toujours en zone favorable, les prévisions d’investissement des industriels sont légèrement positives et les intentions de commande dans le commerce de détail sont à un niveau élevé.

En Ile-de-France, le climat des affaires pour l’industrie comme dans les services reste encore dégradé (sous la moyenne de longue période depuis deux ans). Mais l’activité des services marchands au niveau régional est globalement en croissance depuis un an, et l’activité industrielle francilienne reprendrait quelques couleurs en mars avec notamment des carnets de commande qui s’étoffent en attendant toujours un véritable rebond.

L’évolution positive des créations d’entreprises en Ile-de-France se poursuit fin 2014 et installe une tendance favorable pour la démographie des entreprises.

Au 4ème trimestre 2014, avec une progression de +0,1% par rapport au trimestre précédent, le PIB connait une croissance quasi nulle. Les dépenses des ménages comme les deux trimestres précédents et le solde commercial pour la première fois depuis un an contribuent positivement à la croissance tandis que les investissements reculent encore.

Source : Insee, comptes nationaux trimestriels

Le climat des affaires se redresse un peu en France depuis l’automne sans toutefois atteindre la moyenne de longue période. Seule l’industrie est très proche de cette moyenne et fait preuve de résistance, le secteur du bâtiment restant particulièrement touché.

Source : Insee (mars 2015)

L’indicateur de retournement, qui tente de détecter la probabilité d’un changement d’orientation de l’activité, est en zone favorable à +0,7 en mars 2015, pour le climat des affaires.

Source : Insee (mars 2015)

Interrogés en janvier 2015, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière estiment que leurs investissements ont augmenté en 2014 et qu’ils augmenteront aussi en 2015.

Source : INSEE, enquête sur l'investissement dans l'industrie

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2. L’appareil productif Selon les chefs d’entreprise interrogés, le climat des affaires dans l’industrie francilienne reste toujours inférieur à sa moyenne de long terme mais progresse de 2 points en mars. Indicateur du climat des affaires dans l’industrie

Source : Banque de France, Enquête mensuelle de conjoncture

Selon les chefs d’entreprises du secteur des services en Ile-de-France, le climat des affaires, qui s’était un peu amélioré début 2014, reste aussi en dessous du niveau de la moyenne de longue période mais progresse de 3 points en mars. Indicateur du climat des affaires dans les services marchands

Source : Banque de France, Enquête mensuelle de conjoncture

Selon les chefs d’entreprise, l’activité industrielle en Ile-de-France a augmenté légèrement en mars et progresserait de nouveau en avril.

Source : Banque de France, Enquête mensuelle de conjoncture.

L’activité dans les services marchands en Ile-de-France, évolue de façon globalement positive depuis plus d’un an et progresserait encore à court terme.

Source : Banque de France, Enquête mensuelle de conjoncture.

Selon les chefs d’entreprise, interrogés en mars, dans le commerce de gros, les perspectives d’activité rejoignent leur moyenne de long terme, ainsi que les stocks.

Source : Insee, enquête bimestrielle nationale de conjoncture dans le commerce de gros. Unité : % de solde d'opinion (CVS)

Selon les chefs d’entreprise du commerce de détail, le niveau des intentions de commandes s’est amélioré et dépasse depuis trois mois la moyenne de long terme.

Source : Insee, Enquête mensuelle de conjoncture dans le commerce de détail et la réparation automobile. Unité : % de solde d'opinion (CVS)

Industrie Ile-de-France

Services Ile-de-France

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2. L’appareil productif

Les créations d’entreprises (hors micro-entrepreneurs) poursuivent leur progression en Ile-de-France (sept trimestres de hausse en cumul annuel). Les défaillances, qui progressent aussi et qui sont particulièrement élevées en France, reculent un peu fin 2014 en France comme en Ile-de-France mais dans un contexte de grève des tribunaux de commerce.

Source : Insee – Traitement service Prospective et évaluation

En Ile-de-France, l’évolution des montants de crédits mobilisés par les entreprises reste globalement plus faible qu’en France, les grandes entreprises, plus nombreuses dans la Région, mobilisant d’autres moyens que le financement bancaire. On assiste cependant à une lente remontée des montants de crédits mobilisés tout au long de l’année 2014 au niveau régional.

Source : Banque de France – base 100 au 12/2007 (dernier point à fin janvier 2015)

En Ile-de-France, les crédits mobilisés pour les TPE restent les plus dynamiques, suivis par ceux distribués aux PME. Les montants distribués aux grandes entreprises se stabilisent à des niveaux bien inférieurs aux montants d’avant la crise.

Source : Banque de France – base 100 au 12/2007 (dernier point à fin janvier 2015)

Ile-de-France

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3. La consommation La consommation des ménages français s’est finalement maintenue en 2014 et demeure bien orientée début 2015. Avec une inflation faible, et en particulier la baisse des produits pétroliers, la consommation devrait en principe augmenter en 2015. Elle serait aussi soutenue par les gains de pouvoir d’achat des salaires et par les baisses d’impôt pour les ménages les plus modestes. Mais, compte tenu du taux de chômage élevé, des arbitrages budgétaires des ménages plus favorables à l’épargne pourraient limiter le rebond. Les immatriculations de véhicules sont de nouveau en progression et en particulier en Espagne et au Royaume-Uni. Le marché automobile reste cependant moins dynamique en France que dans les autres grands pays européens.

Source : CCFA

Après une fin 2014 plutôt mauvaise, les immatriculations de véhicules progressent de nouveau en France début 2015 par rapport au début 2014. Le marché automobile européen reste toujours nettement en croissance en 2015

Source : CCFA (données brutes) et SoES

Le nombre de dossiers de surendettement déposés en Ile-de-France est globalement orienté à la baisse depuis 2012.

Source : Banque de France

La consommation totale des ménages a résisté en 2014, grâce à la progression de la consommation de biens manufacturés, et enregistre désormais quatre mois de hausse depuis décembre.

Source : Insee

Après une année 2014 en retrait par rapport aux années précédentes, le nombre de nuitées repart un peu à la hausse en fin 2014 et début 2015.

Source : Insee, Direction du tourisme - CRT

Après le nouveau record enregistré en 2014, le nombre de passagers des Aéroports de Paris reste orienté à la hausse, malgré une progression moins marquée depuis l’automne.

Source : CROCIS de la CCI Paris Ile-de-France, données ADP

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4. La construction et l’immobilier Pour le segment résidentiel en Ile-de-France, le nombre de de permis est orienté à la baisse depuis huit mois, ce qui impacte les mises en chantier qui reculent globalement. L’emploi francilien dans la construction qui était en croissance depuis 2011 recule d’ailleurs depuis le début de l’année 2014. Malgré cet effritement, la construction francilienne s’effectue toujours à des niveaux nettement supérieurs à ceux d’avant la crise et dans un contexte national beaucoup plus dégradé où les logements autorisés sont au plus bas et continuent de reculer.

Le marché immobilier n’a pas encore retrouvé ses couleurs en raison d’un volume des ventes (neuf et ancien) encore très faible. La baisse historique des taux de prêt immobilier n’entraîne pas pour le moment une reprise des transactions. La baisse des prix dans l’ancien reste encore modeste au regard notamment de la très forte croissance des années passées et les prix dans le neuf ne reculent pas. Les nouveaux dispositifs de soutien, les taux d’intérêt des crédits toujours bas pourraient permettre à certains acheteurs de revenir sur le marché et à la construction de voir le bout du tunnel d’ici la fin de l’année. Il faudrait que l’investissement en logement des ménages, qui se replie depuis sept ans en France, ne se contracte plus. La hausse des ventes dans le neuf au dernier trimestre 2014 devra se poursuivre pour enclencher un cercle plus vertueux.

Concernant l’immobilier professionnel, les surfaces des permis déposés en Ile-de-France pour les entreprises chutent depuis 5 mois et sont au plus bas en février 2015. Les transactions de bureaux restent dans l’ensemble supérieures à 2013 malgré un mauvais troisième trimestre.

Après une brève reprise, les constructions prévues dans les permis de construire sont globalement en recul depuis l’été 2014 en l’Ile-de-France. Le niveau des permis franciliens est resté cependant supérieur au niveau d’avant crise alors qu’au niveau national ils n’ont jamais été à des niveaux aussi bas

Source : MEDDTL - SoeS Sit@del2 (Unité : nombre de logements, en date réelle)

La progression de l’encours de crédits habitat en Ile-de-France est nettement freinée depuis l’automne 2014, impactée par l’évolution de l’encours parisien. La croissance annuelle de l’encours francilien est ainsi repassée sous la barre des 2% fin février 2015.

Source : Banque de France

Les prix dans l’ancien poursuivent en 2014 leur lente érosion en province, en Ile-de-France et à Paris. L’ajustement reste cependant toujours modéré.

Source : Indices Notaires-Insee. (p) provisoire, (ac) avant-contrats : évalué à partir des prix moyens des avant-contrats à Paris et constitue un indicateur avancé.

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4. La construction et l’immobilier Le volume des ventes dans le neuf et l’ancien, qui n’avait que faiblement rebondi en 2013, se replie de nouveau depuis l’été 2014 en Ile-de-France comme en France, signe d’un marché particulièrement frileux et attentiste et toujours loin des niveaux d’avant-crise.

Source : Paris Notaires Base BIEN Ile-de-France et Perval / Province : Les données sont provisoires pour les trois derniers mois.

L’anticipation de la hausse des taux de droits de mutation en mars puis juin 2014 dans certains départements peut avoir donné un coup de pouce ponctuel à l’assiette. Mais avec des transactions en baisse, les droits de mutation se sont repliés sur la fin de l’année. Ils augmentent légèrement en Ile-de-France début 2015 mais il faut que cela se confirme pour préfigurer le retour des acheteurs.

Source : MEDDTL-CGDD à partir des montants divisés par leur taux perçus par la DGFiP (MEDOC)

Après une brève embellie, les surfaces prévues pour l'activité économique en Ile-de-France sont de nouveau en baisse depuis octobre 2014, s’orientant de nouveau vers les points les plus bas de la construction non-résidentielle.

Source : MEDDE - SoeS Sit@del2 (Unité : millier de m²)

Le niveau des transactions dans l’immobilier de bureaux francilien a été relativement élevé en 2014 par rapport à 2013, tiré par le rebond des échanges de grandes surfaces.

Source : Immostat

Ce document a été conçu et actualisé par le Service Prospective et évaluation de la Région Ile-de-France sur la base d’informations fournies par l’INSEE Ile-de-France, la DIRECCTE, Pôle emploi, la Banque de France, les bases BIEN et Perval des Notaires, le CROCIS de la CCI Paris Ile-de-France, le COE-Rexecode ainsi que de données statistiques publiques collectées sur internet.

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