Empédocle, Fragments

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    Empdocle, Fragments

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    Table of contents

    Table des matires ...................................................................................................................... 3Traduction de Paul Tannery ........................................................................................................ 5

    Prambule ............................................................................................................................... 5

    Livre Premier........................................................................................................................... 6Livre II ....................................................................................................................................... 9Livre III .................................................................................................................................... 10Purifications ........................................................................................................................... 10Notes ...................................................................................................................................... 11

    Traduction de Auguste Reymond ............................................................................................. 13De la Nature .......................................................................................................................... 13Purifications ........................................................................................................................... 19

    Annexes ...................................................................................................................................... 22Biographie ............................................................................................................................. 22Bibliographie ......................................................................................................................... 26

    Note de l'Editeur................................................................................................................... 27

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    Table des matires

    Empdocle, FragmentsTraduction de Paul Tannery, Pour l'Histoire de La science Hellne

    De Thals Empdocle, 1930

    TRADUCTION DE PAUL TANNERY, 1930

    TRADUCTION DE AUGUSTE REYMOND, 1919

    ANNEXES

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    Il n'y a pas de naissance d'aucune des choses mortelles, il n'y a pas de fin par la mort funeste, il n'y a

    que mlange et dissociation de mlange ; c'est l ce que les hommes appellent naissance.

    Empdocle

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    Traduction de Paul Tannery

    Empdocle, FragmentsTraduction de Paul Tannery, Pour l'Histoire de La science Hellne

    De Thals Empdocle, 1930

    PRAMBULE

    LIVRE PREMIER

    LIVRE II

    LIVRE III

    PURIFICATIONS

    NOTES

    Prambule

    (fr. 115 D) Il est une loi fatale, un antique dcret des dieux, | jamais confirm par leurs sermentssans rserves : | si quelqu'un, par sa faute, souille sa main d'un meurtre | ou s'il ose violer un serment, | 5 |(lui, daimone dont la vie s'tend dans les sicles), | pendant trente mille saisons il errera loin desbienheureux, | revtant successivement les formes mortelles de toutes sortes, | passant de l'un l'autre desdouloureux sentiers de la vie. | Tel je suis aujourd'hui exil loin des dieux, errant, | 10 | soumis aux fureursde la Haine... (fr. 117 D) | car j'ai dj t garon et fille, et arbrisseau et oiseau et dans la mer un muetpoisson. | . .. (fr. 139 D) Hlas ! pourquoi un jour sans piti ne m'a-t-il pas dtruit, | avant que mes lvreseussent connu l'uvrecriminelle de la nourriture ? ... (fr. 119 D) | 15 | Loin de quel honneur, de quelle flicitsans bornes suis-je misrablement dchu dans les rgions mortelles |....

    (fr. 118 D) J'ai pleur, j'ai sanglot en voyant cette demeure inaccoutume |... (fr. 121 D) cettedemeure sans joie | o le Meurtre, le Ressentiment et le reste des Kres | 20 | (les maladies repoussantes,les contagions, lesuvresprissables) | parcourent la tnbreuse prairie d'At | . .. (fr. 122 D) L taient laTerrestre et la Solaire aux yeux perants, | la Guerre ensanglante et l'Harmonie au doux regard, | la Beaut

    et la Laideur, la Lenteur et la Hte, | 25 | l'aimable Sincrit, la Dissimulation l'ilsombre |... (fr. 123 D) laNaissance et la Mort, la Torpeur et la Veille, | la Mobilit et l'Immobilit, la Grandeur couronne | etl'Humilit, la divine Taciturnit et la Parole | ... (fr. 120 D) Nous arrivmes sous cet antre couvert

    30 (fr. 124 D) | Hlas ! race infortune des misrables mortels, | de quelles disputes, de quelsgmissements vous tes ns ! ... (fr. 115, 9-12 D) | Le vaste ther les repousse dans la mer, | la mer lesrejette sur le sol de la terre, la terre dans les flammes | de l'infatigable soleil, et celui-ci dans les tourbillonsde l'ther. | 35 | Reus par l'un aprs l'autre, ils sont partout en horreur. |

    (fr. 2 D) troites sont les ressources que leur offre le corps, | et l-dessus, tant de souffrancesviennent troubler la pense soucieuse; | ils ne voient qu'une courte part d'une vie qui n'en est pas une,[2] etune prompte mort les dissipe comme une fume. 40 Chacun ne croit qu' ce qu'il a rencontr; entrans de

    tous cts, ils s'imaginent vainement avoir prsent devant eux l'ensemble universel; | mais ce sont lchoses inaccessibles aux yeux, aux oreilles des hommes, et mme leur intelligence. Toi donc, qui es |venu ici, | tu ne sauras pas plus que ce que peut embrasser la pense d un mortel. |....

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    (fr. 4 D) 45 Dtournez, dieux, cette folie de ma langue, | faites couler une source pure de meslvres sanctifies. | Et toi, vierge au bras blanc, Muse que poursuivent tant de prtendants, | je ne demandeque ce qu'il est permis d'entendre aux phmres humains; | prends les rnes du char sous les auspices dela Pit. | 50 | Le dsir des fleurs brillantes de la gloire, | que je pourrais cueillir auprs des mortels, ne mefera pas dire ce qui est dfendu |

    Aie courage, et gravis les sommets de la science; | considre de toutes tes forces le ct manifeste

    de chaque chose, mais ne crois pas tes yeux plus qu' tes oreilles, | 55 | tes oreilles rsonnantes plusqu'au truchement de ton palais ; et, pour autant qu'ils ouvrent des voies la pense, | ne rcuse aucun detes sens; pense chaque chose en tant qu'elle se manifeste | ... (fr. 1 D) Ecoute donc, Pausanias, fis duprudent Anchitos ... (fr. 6 D) Ecoute d'abord les quatre racines de toutes choses, | 60 | le feu, l'eau, la terreet l'ther immensment haut; | c'est de l que provient tout ce qui a t, est et sera. |

    Livre Premier

    (fr. 17 D) Mon discours sera double : car tantt l'un a grandi pour subsister seul | par la runion desplusieurs, tantt il s'est divis pour leur donner naissance. | Ils sont donc mortels et double est leur gense,double leur fin; | 65 | car, d'un ct, la runion de toutes choses engendre et tue, | de l'autre, leur dsunionproduit et dissipe. | Or, il n'y a jamais de terme au changement perptuel, car tantt l'Amiti rassembletoutes choses en une, tantt elles se sparent, entranes par la Haine. | 70 | Ainsi, en tant que l'un nat

    des plusieurs, | et qu' leur tour, ceux-ci se constituent par sa division, | en ce sens l'un et les autrescommencent et ne durent pas ternellement. Mais en tant que jamais il n'y a de terme au changementperptuel, | en ce sens ils subsistent toujours dans un cycle immuable.

    | 75 | coute donc mes paroles, car l'enseignement accrot l'intelligence. | Ainsi que je l'ai dj dit, entraant les bornes de mon discours, | il sera double ; car tantt l'un a grandi pour subsister seul | par larunion des plusieurs, tantt, il s'est divis et ils ont pris naissance, | savoir : le feu, l'eau, la terre et l'therimmensment haut; | 80 | en dehors d'eux, la funeste Haine, qui quilibre chacun des quatre; | avec eux,l'Amour, gal en longueur et en largeur. | Contemple-le par l'esprit et non avec des yeux hbts. | C'est luiqu'on regarde comme incorpor dans les membres des mortels, | c'est grce lui qu'ils aiment etaccomplissent les uvres de l'union, | 85 | lui donnant alors le nom de Joie et celui d'Aphrodite; | mais ilcircule aussi dans tout l'univers, ce que n'a encore reconnu aucun | homme mortel. coute donc la vridique

    ordonnance de mes discours. |

    Tous ceux-l sont gaux et galement anciens, | mais chacun a son rle propre, chacun a soncaractre; | 90 | tour tour ils prdominent dans le cours d'un cycle, | se perdent l'un dans l'autre ougrandissent suivant le retour fatal, | En dehors d'eux, rien d'autre ne devient ni ne cesse d'tre; | s'ils avaientabsolument pri, s'ils n'avaient plus t, | comment cet univers aurait-il grandi ? d'o serait-il venu ? | 95 | Eto se perdraient-ils, puisqu'il n'y a rien qui soit vide d'eux ? | Ainsi donc ils restent les mmes, maiscirculant au travers les uns des autres | ils deviennent perptuellement autres tout en restant toujourssemblables. |

    (fr. 8 D) Je vais dire une autre chose : il n'y a pas de naissance d'aucune des choses | mortelles, iln'y a pas de fin par la mort funeste, | 100 | il n'y a que mlange et dissociation de mlange ; | c'est l ce queles hommes appellent naissance, (fr. 12 D) | Car il est impossible que rien devienne de ce qui n'est pas, ilne peut aucunement se faire que ce soit[3] | 105 | Mais ce sont les mauvais qui veulent rsister la parolequi s'impose; | qu'ainsi les prceptes vridiques de notre Muse | te tiennent convaincu, et que ton espritsache faire la distinction. (fr. 9 D) | L'tre qui, form par mlange, apparat la lumire de l'ther, homme, |bte sauvage, arbuste, | 110 | oiseau, on dit qu'il nat; | quand il se dcompose, c'est la mort funeste,suivant la loi d'un langage incorrect, laquelle j'obis moi-mme. (fr. 11 D) | Mais c'est une folie, unetrange troitesse de jugement | que de croire que ce qui n'est pas d'abord puisse devenir, | 115 | ou quequelque chose prisse et se dtruise absolument, (fr. 15 D) | Un homme sage ne pensera jamais ainsi, il necroira pas | que, pendant que les mortels vivent ce qu'ils appellent leur vie, | ils existent, jouissant des biens,souffrant des maux, | mais qu'avant leur formation ou aprs leur dissolution ils ne seront rien. |....

    120 | (fr. 21 D) Allons, considre ce qui confirma mes premires paroles., vois | s'il y a, dans ce quej'ai dit, quelque forme omise : | le soleil, brillant voir, source de toute chaleur, | l'ther[4] pandu, que

    baignent les blanches lueurs, | la pluie, sombre et froide entre toutes choses, | 125 | la terre, d'o provienttout ce qui est solide et pesant | Dans la Haine, ils sont tous isols et dfigurs, | mais l'Amour les runitpar un dsir rciproque. | C'est d'eux que se forme tout ce qui a t, est ou sera jamais, | que poussent les

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    arbres, les hommes et les femmes, | 130 | les btes, les oiseaux, les poissons que l'eau nourrit, | et lesdieux la longue vie, qui appartiennent les suprmes honneurs. | Tous ces tres sont ces mmeschoses, qui circulent au travers les unes des autres, apparaissent sous divers aspects, que la dissociationfait varier. |....

    (fr. 23 D) De mme les peintres travaillent leurs tableaux destins aux temples; | 135 | les hommesprofondment instruits dans leur art ingnieux, prennent les couleurs aux nuances varies ; | ils les

    mlangent harmonieusement, plus des unes, moins des autres, | et en font les figures imitant toutes lesformes, | arbres, hommes et femmes, | 140 | btes, oiseaux, poissons que l'eau nourrit, | dieux la longuevie, qui appartiennent les suprmes honneurs. | Ainsi donc ne laisse pas tromper ton esprit et ne va pascroire qu'il y ait ailleurs | quelque autre source pour les choses mortelles, si innombrables qu'en soient lesespces; | tiens pour assure la connaissance que t'enseigne la parole divine. | ....

    145 | (fr. 16 D) Car elles ont t auparavant, elles seront plus tard, et je ne crois pas | qu'aucune desdeux manque jamais dans le temps infini. | ....

    (fr. 26 D) Tour tour ils prdominent dans le cours d'un cycle, se perdent l'un dans l'autre ougrandissent suivant le retour fatal. | Ils restent les mmes, mais circulant au travers les uns des autres, 150| forment les hommes et les diverses tribus des btes. | Tantt l'Amiti les runit en une seule ordonnance,

    tantt ils se sparent, entrans par la Haine, | de sorte que chaque nouvelle union soit sans cesse dtruite.Ainsi, en tant que l'un nat de plusieurs, | 155 | et qu' leur tour, ceux-ci se constituent par sa division, | ence sens l'un et les autres commencent et ne durent pas ternellement. | Mais on tant que jamais il n'y a determe au changement perptuel, | en ce sens il subsistent toujours dans un cycle immuable. | ....

    Tout d'abord il y a quatre racines de toutes choses : | 160 | Zeus brillant, Hr vivifiante, Adneus | etNestis qui alimente la source des larmes humaines. | (fr. 36 D) Quand ils sont runis, la Haine est rejeteau plus loin. | ...

    Mais quand la Haine se fut retire l'extrmit | du tourbillon et qu'au centre fut venue rsiderl'Amiti, | 165 | ds lors toutes choses se runirent pour former un seul ensemble. |....

    (fr. 13 D) Il n'est dans l'univers ni vide ni superflu; | (fr. 28 D) mais, gal dans tous les sens, infiniment

    vaste, se forma | le Sphros arrondi dans sa parfaite immobilit | ....

    Alors ne se discernent pas les membres rapides du Soleil. |....

    170 Il tait arrondi... [5]

    Tout le lourd d'un ct, tout le lger de l'autre[6] ... | (fr. 27 D 26 a B) Alors n'apparaissait ni lasplendeur du Soleil,[7] | ni le sol bois de la Terre, ni la mer. | Tout tait ennemi, sans amour et sans union.[8] |....

    175 | Ainsi, au sein de la stable harmonie, reposait | le Sphros arrondi dans sa parfaite immobilit,(fr. 30 D) Mais quand la Haine eut grandi dans ses parties, | quand elle s'leva aux honneurs aprs le temps

    rvolu, | que lui marquait le grand serment rciproquement chang, | 180 | (fr. 31 D) alors successivements'branlrent tous les membres du dieu. | ....

    ... (fr. 20 D) Considre | le merveilleux ensemble des parties de l'homme; | tantt l'Amiti les runit enun tout, | en un corps, et la vie florissante les anime; | 185 | tantt au contraire une funeste discorde lesspare, | et elles errent, chacune de son ct, aux confins de la vie et de la. mort. | Il en est de mme pourles arbres et les poissons aux humides demeures, | pour les btes des montagnes, pour les oiseauxemports sur leurs ailes. |....

    (fr. 35 D) Mais je rentre nouveau dans la route que mes chants | 190 | ont dj parcourue; mondiscours j'ajoute le discours | que voici. Quand la Haine se fut retire l'extrmit | du tourbillon, et qu'aucentre fut venue rsider l'Amiti, | ds lors toutes choses se runissent pour former un seul ensemble, |mais ce n'est pas d'un seul coup, et dans les diffrents lieux se constituent d'elles-mmes des unionsdiffrentes. | 195 | De ce qui s'unit ainsi naissent les innombrables races des tres mortels ; | mais en facede ce qui tait associ, beaucoup reste isol; | c'est ce qu'a retenu la Haine tout en s'loignant; car ellen'tait pas encore, de tous les cts, | absolument rejete l'extrme limite du cercle; | mais elle occupait

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    encore telle partie, telle autre tait dj abandonne par elle. | 200 | Toutefois, mesure qu'elle reculait, mesure avanait d'autant | la bienveillante Amiti, dans son lan victorieux. | Ds lors taient devenuesmortelles les choses auparavant immortelles; | ds lors mlang, ce qui d'abord tait isol. Dans cesnouveaux sentiers, | dans ces unions naquirent les innombrables races des tres mortels, | 205 | affectantles formes les plus diverses, les plus merveilleuses. | ....

    (fr. 98 D) La Terre s'y rencontra surtout en galit | avec Hphastos, avec la pluie et le brillant ther; |

    s'ancrant dans les ports accomplis de Cypris, | en proportion soit un peu plus forte, soit un peu moindre, |210 | elle forma ainsi le sang et les diverses sortes de chairs, |....

    (fr. 96 D) La Terre, attire l'union dans ces larges creusets, | sur huit parties en prit deux de latransparente Nestis | et quatre d'Hphastos; ainsi se formrent les os blanchissants, | divinementconsolids par les liens de l'harmonie. | ....

    215 | (fr. 33 D) Ainsi, quand le suc du figuier enchane et cloue le lait blanchissant | ....

    (fr. 82 D) Ainsi les poils, les feuilles, les plumes serres des oiseaux, | les cailles se forment sur lesmembres endurcis | .... (fr. 86 D) dont la divine Aphrodite a fait les yeux perants | ... (fr. 87 D) Aphrodite, ymettant ses douces attaches | ....

    220 | (fr. 84 D) De mme que celui qui se munit d'une lumire pour la route | pendant une nuit d'hiver,dfend la flamme brillante | qu'il allume par la lanterne protectrice; | celle-ci repousse le souffle des vents, dequelque ct qu'ils viennent, | et la lumire jaillissant au dehors par ses parties les plus subtiles | 225 | deses rayons infatigables claire le chemin.[9] | Ainsi le feu prexistant que renferment les membranes del'il, | perce les minces tuniques de la ronde pupille; | celles-ci le protgent contre la masse de l'eauenvironnante, | et le feu, jaillissant au dehors, par ses parties les plus subtiles | ....

    ... 230 | (fr. 24 D) Rattachant toujours diffremment de nouveaux dbuts | de mes paroles, et nesuivant pas dans mon discours une route unique ... (fr. 25 D) | Il faut redire deux ou trois fois ce qui lemrite. |....

    (fr. 38 D) Allons, je vais te dire maintenant la premire origine du Soleil,[10] | et comment s'est form

    tout ce que l'on voit aujourd'hui, | 235 | la terre, la mer ondoyante, l'air humide, | le Titan (soleil) et l'ther quiresserre toutes choses dans son cercle, |... (fr. 39 D) Car si les profondeurs de la Terre taient illimitesainsi que le vaste ther, | suivant les vaines paroles que rptent tant | de bouches d'hommes qui ne voientqu'une faible partie de l'univers |...|.

    240 | (fr. 40 D) Le Soleil aux traits perants, la Lune douce et paisible | ... (fr. 41 D) Mais lui dans sacourse parcourt le vaste ciel |... (fr. 44 D) rflchit vers l'Olympe ses regards intrpides. | ... (fr. 85 D) Elle,au contraire, pour sa paisible lumire, subit un sort passager[11] |... (fr. 43 D) Ainsi, la lumire frappant lelarge cercle de la Lune | ... 245 (fr. 45 D) elle roule en cercle autour de la Terre sa lueur emprunte | ... (fr.46 D) comme la roue d'un char, tournant tout prs de la terre | ... (fr. 47 D) Elle regarde en face le divincercle du Soleil | ... (fr. 42 D) Elle en repousse les rayons | descendant vers la Terre et produit ds lors surcelle-ci | 250 | une ombre aussi large que l'est la Lune au ple visage. |... (fr. 48 D) La nuit est faite par la

    Terre, qui arrte la lumire | ... (fr. 49 D) (l'air) sombre de la nuit solitaire | ... (fr. 94 D) La couleur noire parataussi au fond d'un fleuve, l'ombre, | elle se voit de mme dans les antres souterrains. |....

    255 | (fr. 52 D) Il y a, en dessous de la terre, beaucoup de feux allums |... (fr. 74 D) conduisant lesstupides tribus des poissons fconds |... (fr. 56 D) le sel s'est pris en masses, sous les coups du Soleil |...(fr. 55 D) la mer, sueur de la Terre | ... (fr. 54 D) Mais l'ther poussait sous la terre de longues racines ; | 260| (fr. 53 D) car tantt dans sa course il se trouvait ici, tantt l | ... (fr. 51 D) Le feu jaillit brusquement ens'levant | ....

    (fr. 22 D) Car ils gardent l'accord avec toutes leurs parties | (ces lments), soleil, terre, ciel et mer |si disperses qu'elles soient parmi les choses mortelles. | 265 | Et de mme que tout ce qui se trouve pluspropre au mlange | a tendance l'union d'amour avec son semblable, | ce qui est ennemi s'loigne au plusloin, rpugnant au mlange, | par son origine, par son temprament, parles formes imprimes, | rfractaire toute runion, absolument soumis | 270. l'empire de la Haine, qui lui a donn naissance. | ....

    (fr. 103 D) Ainsi tout pense, grce au caprice de la fortune | ... (fr. 104 D) et en tant que les plus

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    subtiles parties se runirent dans leur mouvement | ... (fr. 37 D) le feu grandit par le feu, | la Terre s'unit elle-mme, l'ther augmente l'ther, | ... 275 (fr. 34 D) conglutinant la farine par l'eau | ... l'unissant Amour.

    Livre II

    (fr. 71-73 D) Si ta croyance est encore mal assure l-dessus, | si tu demandes comment l'eau, laterre, l'ther et le soleil | se mlangeant ont pu constituer toutes ces couleurs et toutes ces formes

    mortelles | 280 | qui naissent maintenant dans les unions d'Aphrodite | ... comment les grands arbres et lespoissons de la mer | ... alors Cypris humecta pendant longtemps la terre dans la pluie, et lui donna desformes que le feu vint assurer.[12] | ...

    (fr. 75 D) (Les yeux)[13] dont l'intrieur est dense et l'extrieur relch, | 285 | qui des mains deCypris ont reu cette contexture. | ....

    (fr. 79-81 D) Ainsi les grands arbres portent comme des ufs, d'abord les olives | ... les grenadestardives et leurs fruits succulents |... l'eau, se pourrissant dans le bois, devient du vin sous la peau. | ....

    (fr. 110 D) Si, voyant clairement cela dans ta rflexion profonde, | 290 | tu y consacres ta pensepure et droite, | toutes ces choses t'appartiendront toujours, | et par elles tu en acquerras bien d'autres; carelles grandissent | dans lecurde chacun, l o rside sa nature.[14] | Mais si tu t 'attaches des choses

    trangres, comme font les hommes | 295 | pour tant de soucis pnibles qui troublent leur pense, | elles tequitteront soudainement au temps rvolu, | dans leur dsir de retourner leur origine. | Car, sache-le, il y apartout pense et part d'intelligence. | ....

    (fr. 116 D) La douce Charis a horreur de l'intolrable Ncessit.

    300 (fr. 76 D) Tu peux voir cela dans les lourdes coquilles marines, (dans les buccins et les tortuescuirasses de pierre; | la terre y est au-dessus de la peau | ... (fr. 83 D) et les oursins | ont le dos hriss desoies piquantes, |..

    305 | (fr. 95 D) Lorsque (les yeux) se formrent d'abord dans les mains de Cypris | ... (fr. 150 D) lefoie rempli de sang | ... (fr. 57 D) Ainsi poussrent nombre de ttes sans cou, | errrent des bras nus sans

    paule, | et des yeux qui n'taient pas fixs des visages | ... 310 | (fr. 59 D) mais quand le divin (lment)s'unit davantage au divin, | ces membres s'ajustrent comme ils se rencontrrent, | et l-dessus nombred'autres provinrent sans discontinuer ... (fr. 61 D) Il y eut donc nombre d'tres double visage et doublepoitrine, | des formes bovines tte humaine, et inversement | 315 | des formes humaines tte bovine, quipossdaient la fois les attributs de l'homme | et ceux de la femme, avec ses membres ombreux[15] |... lespieds tranants, des mains innombrables |... (fr. 62 D) Maintenant, comment des hommes et des femmesaux pleurs faciles | la race fut produite au jour par le feu qui se dgageait, | 320 | coute-le; ce n'est pas undiscours hors de propos ou frivole. | D'abord des formes indistinctes s'levrent du sol, | la fois constituesd'eau et de terre. | Le feu, cherchant se runira son semblable, les faisait sortir, | sans qu'ellesmontrassent dj le gracieux arrangements des membres, | 325 | sans qu'elles eussent la voix ni lesattributs du sexe viril

    (fr. 63 D) Mais l'origine des membres est distincte; partie vient de l'homme et parties de la femme....

    (fr. 64 D) Ils se runirent, et le dsir les prit par les yeux ....

    (fr. 65-67 D) La semence forme le mle quand elle rencontre la chaleur et la femelle | 330| quand ellerencontre le froid ... |... les ports fendus d'Aphrodite | ... c'est dans la partie la plus chaude du ventre qu'estla place pour les mles; | c'est pour cela que les hommes sont bruns, plus robustes | et plus couverts depoils (que les lemmes) ... |

    (fr. 32 D) 335 | Toute jointure est forme de deux pices qui s'articulent |... (fr. 68 D) au dixime jourdu huitime mois apparat le pus blanc (le lait) ... |

    (fr. 89-91 D) Sache que, de toutes les choses qui sont, partent des effluves |.... Ainsi le doux cherche

    le doux, l'amer s'lance vers l'amer, | l'acide vers l'acide, et le chaud se rpand vers le chaud | ... 340 L'eauest mieux approprie au mlange avec le vin, mais avec l'huile | elle rpugne... | (fr. 93 D) L'carlate[16]s'unit au byssus jaunissant. | ...

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    (fr. 100 D) Voici comment les animaux inspirent et respirent; chez tous, le sang peut quitter | desconduits tendus travers les chairs jusqu' la surface du corps, | 345 | et qui viennent dboucher, par defines et nombreuses ouvertures, | l'extrmit des narines,[17] en sorte que le sang | ne puisse couler,mais que l'ther trouve un passage facile, | Aussi, quand le sang lger se retire, | l'ther bouillonnant seprcipite avec force, | 350 |et ressort ensuite, ds que le sang revient. Quand une enfant | joue avec uneclepsydre d'airain brillant, | elle pose sa main gracieuse sur l'ouverture du tuyau, | et l'enfonce dans la

    masse fluide d'une eau brillante. | Mais celle-ci ne pntre pas dans le vase, elle est arrte | 355 | par l'airqu'elle rencontre chacun des petits trous, | jusqu' ce que le grand tuyau soit ouvert; alors | l'air s'chappeet l'eau peut entrer. | De mme, quand l'airain est rempli par l'eau | et que l'ouverture du tuyau est ferme parla main, | 360 | l'air, pressant de dehors en dedans, arrte l'eau | la porte du passage murmurant, etobstrue la sortie, | jusqu' ce que la main soit retire; alors au contraire, par un effet inverse du prcdent, |l'air entre et l'eau s'coule. | De mme le sang fluide se meut dans les vaisseaux du corps; | 365 | quand ilrecule en arrire vers l'intrieur, | aussitt pntre avec force le courant d'air; | si le sang remonte, alors l'airressort d'autant.[18] | ....

    (fr. 101-102 D) Cherchant avec leur nez les gtes des btes. | ... Ainsi tous participent de larespiration et de l'odorat... | 370 | (fr. 99 D) un os charnu (dans, l'oreille)... | (fr. 88 D) Les deux yeux donnentune seule vue | ... (fr. 105-106-D) (L'intelligence)[19] se nourrit dans les flots agits de sang; | et c'est de l

    que vient la mobile pense des hommes, | car le sang qui environne le cur, voil ce qui pense. | ... 375 |D'aprs ce qui se prsente grandit l'intelligence humaine. | ... (fr. 108-109 D) Autant les hommes deviennentautres, autant ; leur esprit leur prsente d'autres penses. | ... C'est par la terre que nous voyons la terre,c'est par l'eau que nous voyons l'eau, | par l'ther le divin ther, par le feu le feu destructeur, | 380| parl'amour, l'amour, et par la haine, la triste haine. | ... (fr. 107 D) Car c'est l de quoi toutes choses sontharmonieusement constitues, | c'est par quoi l'on pense, l'on jouit ou l'on souffre. | ....

    Livre III

    (fr. 131-134 D 109 a -109 b B) Si au sujet des tres phmres, Muse immortelle, | tu daignasnagure inspirer ma pense,[20] | 385 | exauce encore mes vux et viens me soutenir, Calliope, | pourque, sur les dieux bienheureux, je profre de bonnes paroles. | ... Heureux celui qui possde l'intelligence dudivin, | malheureux celui qui sur les dieux n'a qu'une obscure croyance ! | ... Nous ne pouvons nous

    approcher d'eux, les contempler de nos yeux, | 390 | les toucher de nos mains, ce qui est la meilleure routepour que la persuasion entre aucurde l'homme. | (Apollon)[21] n'a pas un corps surmont d'une ttehumaine, | deux bras ne sortent pas de ses paules, | il n'a ni pieds, ni genoux lgers, ni membre viril, | 395| ce n'est qu'une intelligence sainte et prodigieuse ; dont la rapide pense parcourt le monde entier. | ...

    Purifications

    (fr. 112-114 D) Amis, qui dans la grande ville du blond Acragas, | habitez l'acropole, appliqus l'uvredu bien, | refuges hospitaliers de l'tranger, ignorants de la mchancet, | 400 salut ! Je suis pourvous comme un dieu immortel, non plus un homme; | je marche honor de tous, comme il est juste, | ceintde bandelettes et de verdoyantes couronnes, | et je vais ainsi[22] dans les villes voisines, | recueillant lesrespects des hommes et des femmes; ils me suivent | 405 | par milliers, demandant la voie du salut, |avides de prdictions ou, pour des maladies | qui depuis longtemps les torturent cruellement | de toutes

    faons, dsireux d'entendre la parole qui apaisera leur souffrance. | Mais pourquoi m'arrter cela, commesi je faisais grand' chose | 410 | en dpassant les hommes sujets tant de maux ? .. . Amis, je sais bienque la vrit est dans les paroles | que je vais dire; mais c'est chose bien difficile | que de faire entrer la foidans lecurjaloux des hommes. | ...

    (fr. 126 D) (La divinit) les entourant du vtement tranger des chairs |... 415 | (fr. 148 D) les revtantde terre, (fr. 125 D) de vivants les a transforms et rendus semblables aux morts. | ... (fr. 128 D) Ils n'avaientcomme dieux ni Ars ni le Combat, ni le roi Zeus, ni Cronos, ni Posidon, | mais Cypris la reine ... | 420 Ilsl'honoraient par de pieuses offrandes, | des peintures d'tres vivants, de suaves parfums, myrrhe sansmlange, nuages d'encens; | c'tait le miel jaunissant qu'ils rpandaient en libations. | Leur autel ne sesouillait point du sang des taureaux; | 425 | ce qu'il y avait de plus horrible pour eux, | c'tait d'arracher la vieet de se repatre de chairs. | ...

    (fr. 129 D) Il y avait parmi eux un homme d'un savoir extraordinaire, qui possdait par son intelligencela plus grande richesse, ; qui nulle uvre de sagesse n'tait trangre. | 430 | Sur quelque point qu'ilportt l'effort de sa pense, | il dcouvrait facilement chaque chose, embrassant dix ou vingt gnrations. |

  • 7/25/2019 Empdocle, Fragments

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    ...

    (fr. 130 D) Tout tait doux et familier pour l'homme, | soit btes, soit oiseaux; la bienveillance rgnait,| 435 | (fr. 77 D) les arbres taient toujours couverts de feuilles et de fruits, | et toute l'anne donnaient uneabondante rcolte. | ...

    (fr. 135-137 D) Une chose n'est pas permise l'un, dfendue l'autre, mais la loi universelle sous la

    vaste tendue | de l'ther rgne partout o brille la lumire... | 440 | Ne cesserez-vous pas ces meurtreshorribles ? Ne voyez-vous pas | que dans votre folie vous vous dvorez les uns les autres ? ... | Le presaisit son fils dont la forme a chang; | il l'gorge en priant, l'insens | La victime crie[23] | et supplie sonmeurtrier qui ne l'coute pas, | 445 | mais frappe, et prpare dans sa demeure un festin criminel. | Ou bienc'est le fils qui saisit son pre, des enfants qui prennent leur mre, | lui arrachent la vie et se repaissent desa chair. | ...

    (fr. 127 D) Ils deviennent parmi les btes le lion farouche dans sa tanire de la montagne, | ou parmiles arbres le laurier au beau feuillage... | 450 | (fr. 140 D) Abstenez-vous donc des vertes feuilles du laurier. |... (fr. 141 D) Malheureux ! malheureux que vous tes | que vos mains ne touchent pas les fves ! | ... (fr.143-145 D) Puisant cinq fontaines avec l'airain indompt. | il faut vous purifier... | vous abstenir du mal. |455 | Mais, puisque vous vous abandonnez la funeste mchancet, | jamais votrecurne sera dlivr des

    soucis cuisants. | ...

    (fr. 146-147 D) Enfin, les voici devins, potes, mdecins, | chefs des hommes sur la terre ; | et de lils s'lvent aux suprmes honneurs des dieux, | 460 | partagent la demeure et la table des autresimmortels, | sont dlivrs des soucis des hommes, des souffrances et de la mort. | ...

    (fr. 111 D) Tous les remdes des maladies, et ce qui rend la force la vieillesse, | tu vas l'apprendre,et c'est toi seul que je rvlerai tout cela. Tu sauras arrter l'lan des vents infatigables, qui sur la terre |465 | s'lvent en tourbillons et dvastent les champs, | et mme, quand tu le voudras, tu pourras exciter unvent contraire. | Aprs la sombre pluie, tu rtabliras la chaleur propice, | et dans l'ardeur des ts tu ferasrevenir, | pour arroser les moissons, l'eau nourricire des plantes. | 470 | Tu ramneras de l'Hads l'hommedj mort... .

    Notes[1] Les renvois entre parenthses (fr. 115 D, etc.) indiquent l'ordre des fragments dans Diels, Vorsokratiker.

    [2] 38. Une vie qui n'en est pas une (, Scaliger). Diels lit, leur propre vie. Mais voir infra, vers 117,et Bignone, p. 70, 134 et suiv., 388.

    [3] 104. Les mss. du De Melisso XEnophane Gorgia ont . Mullach a corrig en ,Panzerbieter en'. Diels, Burnet, avec cette dernire lecture, traduisent : car il sera toujours l oon l'aura mis , et Bignone (p. 399) : ... l o il faut qu'il s'arrte .

    [4] 123. l'ther , . Diels et Burnet entendent par l le soleil et la lune. Mais ceux-ci, pourEmpdocle, ne sont pas immortels : l'ther l'est en tant qu'lment, cf. Bignone, p. 412.

    [5] 170 : mots ajouts par Mullach.

    [6] 171 : Vers fait par Karsten avec le commentaire de Plutarque, de facie lunae, 12, 926 D.

    [7] 172 : doublet de 169, avec variante. Bignone (p. 220 et suiv., 421, 599-604) distingue et spare les vers169 et 172 : ce dernier appartiendrait au stade de dissolution, le premier au stade d'union dans les sphres.

    [8] 174 : extrait de Plutarque par Mullach.

    [9] 225. Diels suit Alexandre d'Aphrodise et traduit par jusqu'au firmament . L'expression veutdire jusqu'au seuil (du ciel), jusqu' l'horizon (Bignone, p. 462). En fait, le chemin devant les pas du

    voyageur est la fois le seuil et l'horizon le plus proche, et la traduction de Paul Tannery est trs justifie.

    [10] 233. origine du soleil . Diels litau lieu de. Mais voir Bignone, p. 431-432.

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    [11] 243. La traduction suit le texte de Karsten. Diels, au lieu d' (sort) gardede Simplicius : Lapaisible flamme (de l'il) n'eut, pour son lot, qu'une faible part de terre

    [12] 282-283 : Diels remplace (formes) par, et traduit apprtant le feu . Mais voir Bignone, p.455, et par contre, Nacht., XXXII, 21.

    [13] 284 : (les yeux). Diels : (les animaux). Bignone : (les animaux et vgtaux).

    [14] 293. Pour d'autres lectures, cf. Nacht. XXXII, 43.

    [15] 316 : ombreux, , lecture des mss. Diels y est revenu aprs avoir propos , striles(qu'adopte Burnet, p. 248). Sur le sens spcial de ombreux , cf. Vors. 247, et Bignone, 445. Mullachcrivait, dlicats.

    [16] 343 : L'carlate . Diels-Burnet le sureau . Bignone le safran Texte tout entier conjectural. Pourune discussion, cf. Bignone, 467.

    [17] 346 : des narines . Lisez de la peau . La faute est d'Aristote lui-mme (de resp. 473 a, 17,

    traduit), mais son commentaire est prcieux. Cf. Bignone, 471; Nacht. XXXII, 27.

    [18] 367. Diels (Vors. 260) traduit : l'air ressort par le mme chemin , mais il se corrige dans Nacht.XXXII, 30.

    [19] 372 : (l'intelligence). Diels, Burnet : (lecur). Mais voir Bignone, 475.

    [20] 384 : inspirer ma pense . D'aprs le texte adopt par Diels, t'intresser mes efforts .

    [21] 392 : (Apollon). C'est Ammonius (de interpr. 249, 4 et suiv.) qui nous renseigne sur cette attribution,mais en ajoutant qu'Empdocle tendait ces caractres la divinit tout entire.

    [22] ainsi , c'est--dire ainsi orn. Bignone, 485, traduit de mme dei quali ... adorno , contre Diels,

    pour qui ' se rapporte au cortge d'hommes et de femmes.

    [23] 443 : La victime crie . Le texte (Sext. IX, 129) a t diversement trait. Diels (9e d.), Burnet 236,Bignone 503 entendent que ce sont les autres victimes qui crient et supplient. Diels (3e d. Vors., p. 375) litque les serviteurs rpugnent sacrifier la victime (; au lieu deou.).

    Les Papyrus d'Herculanum [N. 1012, col. 18 (coll. anc. VII, fol. 15)] ont rvl un nouveau fragment queDiels classait comme fr. 142. Le texte est, d'ailleurs, d'une reconstitution difficile. Dans la dernire formeque lui donne Diels (Nacht. XXXIII, 13-27), on devrait traduire : Celui-l ne trouvera d'accueil ni sous le toitdu palais du Zeus qui tient l'gide, ni dans la demeure de Hads, o gmit la plainte douloureuse. Leclassement de Diels lui donnerait place ici aprs le vers 431. Mais le classement est en grande partieproblmatique.

  • 7/25/2019 Empdocle, Fragments

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    Traduction de Auguste Reymond

    Empdocle, Fragmentsin L'Aurore de la philosophie grecque, John Burnet

    texte grec de l'dition Dielstraduction franaise par Auguste Reymond, 1919

    DE LA NATURE

    PURIFICATIONS

    De la Nature

    1. Et toi, prte l'oreille, Pausanias, fils d'Anchitos, le Sage !

    2. Car troitement limites sont les forces qui sont rpandues sur les parties de leurs corps, etnombreux sont les maux qui fondent sur eux et moussent le tranchant de leurs soucieuses penses ! Ilsne voient qu'une faible mesure d'une vie qui n'est pas une vie, et, condamns une prompte mort, ils sontenlevs et se dissipent comme une fume. Chacun d'eux est instruit de cela seulement qu'il a rencontr parhasard au gr de ses errements, et il ne se vante pas moins dans sa frivolit de connatre le tout. Tant il estdifficile que ces choses soient vues par les yeux ou entendues par les oreilles des hommes, ou saisies par

    leur esprit. Toi donc, puisque tu as trouv ton chemin jusqu'ici, tu apprendras, mais non plus que l'espritmortel ne possde de force.R. P. 163.

    3. ... garder dans toncurmuet.

    4. Mais, dieux, dtournez de ma langue la folie de ces hommes. Sanctifiez mes lvres et faitescouler d'elles un fleuve pur ! Et toi, trs courtise Muse, vierge aux bras blancs, je te supplie de me faireentendre ce qui convient aux enfants d'un jour ! Fais-moi avancer dans ma voie ds la demeure de laSaintet et pousse mon char docile ! Des couronnes de gloire et d'honneur de la main des mortels ne teforceront pas les soulever du sol, afin que, dans ta fiert, tu parles au-del de ce qui est quitable et droitet que tu gagnes ainsi un sige sur les hauteurs de la sagesse. Commence maintenant, considre detoutes tes forces de quelle manire chaque chose est claire. N'accorde pas ta vue un trop grand crdit encomparaison de ton oreille, et n'estime pas ton oreille qui rsonne au-dessus des claires instructions de talangue ; et ne refuse ta confiance aucune des autres parties de ton corps par lesquelles il y a un accs l'intelligence ; mais considre toute chose de la manire qu'elle est claire.R. P. 163.

    5. Mais c'est toujours le fait des esprits bas de ne pas croire ceux qui valent mieux qu'eux.Apprends, toi, comme te l'ordonnent les srs tmoignages de ma Muse, en divisant l'argument dans toncur.

    6. Apprends d'abord les quatre racines de toutes choses : Zeus qui brille, liera qui donne la vie,Aidoneus et Nestis, dont les larmes sont une fontaine de vie pour les mortels.R. P. 164.

    7. ... incr.

    8. Et je te dirai autre chose. Il n'est pas d'entre l'existence ni de fin dans la mort funeste, pour cequi est prissable ; mais seulement un mlange et un changement de ce qui a t mlang. Naissancen'est qu'un nom donn ce fait par les hommes.R. P. 165.

  • 7/25/2019 Empdocle, Fragments

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    9. Mais quand les lments ont t mlangs sous la figure d'un homme, et viennent la lumire dujour, ou sous la figure d'une espce de btes sauvages ou de plantes ou d'oiseaux, alors les hommesdisent que ceux-ci naissent ; et quand ils sont spars, ils donnent cela le nom de mort douloureuse. Ilsne le nomment pas d'un nom juste ; mais, moi aussi, je suis la coutume et je l'appelle ainsi moi-mme.

    10. Mort vengeresse.

    11. 12. Fous - car ils n'ont pas de penses tendues - qui s'imaginent que ce qui n'tait pasauparavant vient l'existence, ou que quelque chose peut prir et tre entirement dtruit. Car il ne se peutpas que rien puisse natre de ce qui n'existe en aucune manire, et il est impossible et inou que ce qui estdoive prir ; car il sera toujours, en quelque lieu qu'on le place. R. P. 165 a.

    13. Et dans le Tout, il n'y a rien de vide et rien de trop plein.

    14. Dans le Tout, il n'y a rien de vide. D'o, par consquent, pourrait venir quelque chose quil'augmentt ?

    15. Un homme sage en ces matires ne supposerait jamais dans son curque les mortels ne sont

    et ne souffrent bien et mal qu'aussi longtemps qu'ils vivent ce qu'ils appellent leur vie, tandis qu'ils ne sontabsolument rien avant d'avoir t forms et une fois dissous.R. P. 165 a.

    16. Car vraiment ils (l'Amour et la Haine) taient avant les temps, et ils seront ; et jamais, ce que jecrois, le temps infini ne sera vide de ce couple.R. P. 166 c.

    17. Je vais t'annoncer un double discours. A un moment donn, l'Un se forma du Multiple ; en unautre moment, il se divisa et de l'Un sortit le Multiple. Il y a une double naissance des choses prissableset une double destruction. La runion de toutes choses amne une gnration l'existence et la dtruit ;l 'autre crot et se dissipe quand les choses se sparent. Et ces choses ne cessent de changercontinuellement de place, se runissant toutes en une un moment donn par l'effet de l'Amour, et portes un autre moment en des directions diverses par la rpulsion de la Haine. Ainsi, pour autant qu'il est dansleur nature de passer du Plusieurs l'Un, et de devenir une fois encore Plusieurs quand l'Un est morcel,

    elles entrent l'existence, et leur vie ne dure pas. Mais, pour autant qu'elles ne cessent jamais d'changerleurs places, dans cette mesure, elles sont toujours immobiles quand elles parcourent le cercle del'existence. Mais allons, coute mes paroles, car c'est l'tude qui augmente la sagesse. Comme je ledisais dj auparavant, quand j'exposais le but de mon enseignement, je vais t'exposer un double discours.A un moment donn, l'Un se forma du Multiple, un autre moment, il se divisa, et de l'Un sortit le MultipleFeu, Eau et Terre et la hauteur puissante de l'Air ; la Plaine redoute aussi, part de ceux-ci, de poidsgal chacun, et l'Amour parmi eux, gal en longueur et en largeur; Contemple-le avec ton esprit, et nereste pas assis, les yeux blouis. C'est lui que nous savons implant dans les membres des mortels ; c'estlui qui leur inspire des ides d'amour, et qui leur fait accomplir les travaux de la paix. Ils s'appellent desnoms de Joie et d'Aphrodite. Aucun mortel ne l'a encore vu se mouvoir en cercle parmi eux, mais toi prtel'oreille l'ordre de mon discours, qui ne trompe point. Car tous ceux-ci sont gaux et de mme ge ;cependant chacun a une prrogative diffrente et sa nature particulire. Et rien ne vient l'existence part

    eux, et ils ne prissent point ; car s'ils avaient pri continuellement, ils n'existeraient pas maintenant, et cequi accrotrait ce Tout, que serait-ce et d'o pourrait-il venir ? Comment, d'ailleurs, pourrait-il prir, puisqu'iln'y a aucun lieu vide de ces choses ? Ils sont ce qu'ils sont ; mais, courant les uns travers les autres, ilsdeviennent tantt ceci, tantt cela, et toujours des choses analogues. R. P. 166.

    18. Amour,

    19. Amour enlaant.

    20. Celui-ci (le conflit de l'Amour et de la Haine) est manifeste dans la masse des membres mortels.A un moment donn, tous les membres qui font partie du corps sont runis par l'Amour au point culminantde la vie florissante ; un autre moment, spars pur la Haine cruelle, ils errent chacun pour soi sur lescueils de la mer de la vie. Il en est de mme des plantes et des poissons qui ont leur demeure dans leseaux, des btes qui ont leurs repaires sur les collines, et des oiseaux de ruer, qui cinglent avec leurs ailes.R. P. 173 d.

  • 7/25/2019 Empdocle, Fragments

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    21. Allons maintenant, contemple les choses qui portent tmoignage pour mes discours prcdents,s'il tait vrai qu'il y et quelque insuffisance quant la forme dans ma premire numration. Considre lesoleil, partout clair et chaud, et toutes les choses immortelles qui sont baignes dans la chaleur et dansl'clat rayonnant. Considre la pluie, partout sombre et froide, et de la terre sortent des choses compacteset solides. Quand elles sont en lutte, elles sont toutes diverses de formes et spares ; mais elles serunissent dans l'amour, et se dsirent mutuellement. Car de celles-ci sont sorties toutes les choses quifurent, qui sont et qui serontarbres, hommes et femmes, btes et oiseaux, et les poissons qui habitent

    dans l'eau, oui vraiment, et les dieux qui vivent de longues vies et sont grandement honors. R. P. 166 i.Car ces choses sont ce qu'elles sont ; mais passant les unes travers les autres, elles prennent desformes diffrentestellement le mlange les modifie.R. P. 166 g.

    22. Car tous ceux-ci soleil, terre, ciel et mer sont un avec toutes leurs parties, qui sontdisperses loin d'eux dans les choses mortelles. Et pareillement toutes les choses qui sont plus portes aumlange sont semblables les unes aux autres et unies dans l'amour par Aphrodite. Mais les choses quidiffrent le plus quant l'origine, au mlange, et aux formes qui leur sont imprimes, sont hostiles au plushaut point les unes aux autres, tant entirement inaccoutumes s'unir, et trs tristes de l'ordre de laHaine, qui a donn lieu leur naissance.

    23. Quand les peintres peignent des tableaux pour tre offerts dans les temples, les peintres que la

    sagesse a bien instruits de leur artet qu'ils ont pris dans leurs mains des matires de couleurs varies,ils les mlangent dans la proportion due, plus de quelques-unes et moins des autres, et produisent par leurmoyen des formes semblables toutes choses, faisant des arbres et des hommes et des femmes, desbtes et des oiseaux et des poissons qui demeurent dans les eaux, oui vraiment, et des dieux qui vivent delongues vies et sont grandement honors de mme, ne laisse pas cette erreur prvaloir sur ton esprit :qu'il y ait quelque autre origine pour toutes les cratures prissables qui apparaissent en nombre infini.Sache cela, de source certaine, car tu en as entendu le rcit d'une desse.

    24. Marchant de sommet en sommet, ne pas parcourir un sentier seulement jusqu' la fin...

    25. Ce qui est juste peut bien tre dit mme deux fois.

    26. Car ils prvalent alternativement dans la rvolution du cercle, et passent les uns dans les autres,

    et deviennent grands selon le tour qui leur a t assign. R. P. 166 c. Ils sont ce qu'ils sont, mais,passant les Uns travers les autres, ils deviennent des hommes et des races d'animaux. A un moment, ilssont tous runis en un seul ordre par l'Amour ; un autre, ils sont pousss dans des directions diffrentespar la rpulsion de la Haine, jusqu' ce qu'ils se runissent de nouveau en un, et soient compltementsoumis. Mais, en tant qu'ils ont l'habitude de passer du Plusieurs en l'Un, et, de nouveau diviss, de devenirplus d'Un, ils viennent au jour, et leur vie n'est pas durable ; mais en tant qu'ils ne cessent jamais de setransformer continuellement, ils existent toujours, immuables dans le cercle.

    27. On ne distingue ni les membres rapides du Soleil, ni la force velue de la Terre, ni la Mer, si fort leDieu tait li dans l'troite enveloppe de l'Harmonie, sphrique et rond, joyeux dans sa solitude circulaire.R. P. 167.

    27 a. Il n'y a ni discorde ni lutte inconvenante dans ses membres.

    28. Mais il tait gal en tous sens, et tout fait infini, sphrique et rond, joyeux dans sa solitudecirculaire.

    29. Deux branches ne naissent pas de son dos ; il n'a pas de pieds, pas de genoux rapides, pas departies gnitales ; mais il tait sphrique et gal en tous sens.

    30. 31. Mais quand la Haine fut devenue grande dans les membres du dieu et se dchana pourrclamer ses prrogatives dans l'accomplissement du temps altern, qui leur tait assign par le puissantserment... car tous les membres du dieu furent branls les uns aprs les autres.R. P. 167.

    32. La jointure lie deux choses.

    33. De mme que lorsque la sve du figuier fait cailler et lie le blanc lait...

  • 7/25/2019 Empdocle, Fragments

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    34. Agglutinant = la farine avec de l'eau.

    35, 36. Mais je vais maintenant reporter mes pas sur les sentiers du chant, que j'ai parcourusauparavant, tirant de mon discours un nouveau discours. Quand la Haine fut tombe au plus profond abmedu tourbillon, et que l'Amour en eut atteint le centre, toutes les choses se runirent en lui, pour n'trequ'Une seulement ; non pas toutes la fois, mais en se runissant selon leur volont, l'une venant d'unedirection, l'autre de l'autre ; et quand elles se furent mlanges, d'innombrables tribus de cratures

    mortelles furent a et l rpandues. Bien des choses, cependant, restrent non mlanges, alternant aveccelles qui se mlangeaient, savoir toutes les choses que la Haine tenait en suspens ; car elle ne s'taitpas encore entirement retire d'elles jusqu'aux limites extrme du cercle. Pour une part, elle restait encore l'intrieur ; pour une autre, elle tait sortie des membres du Tout. Mais, dans la mesure o elle continuait se rpandre au dehors, un doux et immortel courant d'irrprochable Amour continuait affluer au dedans,et aussitt devenaient mortelles ces choses qui auparavant avaient t immortelles ; et ces choses taientmlanges, qui avaient t non mlanges, chacune changeant de sentier. Et mesure; qu'elles semlangeaient, des tribus innombrables de cratures mortelles taient a et l rpandues, doues de toutesespces de formes, merveilleux spectacle contempler.R. P. 169.

    37. La Terre accrot sa propre masse, et l'Air enfle le volume de l'Air.

    38. Allons, je vais maintenant te dire en tout premier lieu le commencement du Soleil, et les sourcesd'o ont jailli toutes les choses que nous voyons maintenant, la Terre et la Mer aux flots nombreux, laVapeur humide, et l'Air, ce Titan qui li fortement son cercle autour de toutes choses.R. P. 170 a.

    39. Si les profondeurs de la Terre et le vaste Air taient infinis, parole vaine qui s'est chappe deslvres de beaucoup de mortels, quoiqu'ils n'aient vu qu'une faible partie duToutR. P. 103 b.

    40. Le Soleil, aux traits acrs, et la douce Lune.

    41. Mais (la lumire du soleil) est rassemble et circule autour du vaste ciel.

    42. Et elle lui coupe ses rayons quand il passe au-dessus d'elle, et elle projette son ombre sur uneaussi grande partie de la Terre que le comporte la largeur de la Lune au ple visage.

    43. Le rayon de soleil, lui aussi, ayant frapp le large et puissant cercle de la Lune, se retourneaussitt et repart pour atteindre le firmament.

    44. Il repart en arrire vers l'Olympe, d'un visage exempt de crainte. R. P. 170 c.

    45. 46. Une lumire ronde et emprunte circule autour de la Terre, comme le moyeu de la roueautour du (but) le plus loign.

    47. Car elle regarde l'oppos le cercle sacr du Soleil-roi.

    48. C'est la Terre qui fait la nuit en passant devant la lumire.

    49. De la nuit solitaire, aux yeux aveugles.

    50. Et Iris apporte de la mer le vent ou une pluie abondante.

    51. (Le feu) qui se prcipite en haut...

    52. Et beaucoup de feux brlent au-dessous de la Terre.R. P. 171 a.

    53. Car, comme elle courait, elle les rencontra cette poque, quoique souvent autrement. R. P.171 a.

    54. Mais l'air s'affaissa sur la terre avec ses longues racines. - R. P. 171.

    55. La Mer, sueur de la Terre.R. P. 170 b.

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    56. Le sel fut solidifi par le choc des rayons du soleil.

    57. Sur elle (la Terre) naquirent beaucoup de ttes sans cous, et des bras erraient nus et privsd'paules. Des yeux vaguaient dpourvus de fronts.R. P. 173.

    58. Des membres solitaires erraient, cherchant s'unir.

    59. Mais quand, au Dieu, le Dieu se fut mlang dans une plus forte proportion, ces choses serunirent au hasard de leurs rencontres, et beaucoup d'autres choses naquirent continuellement partelles.

    60. Des cratures la dmarche tranante, avec des mains innombrables.

    61. Beaucoup de cratures naquirent avec des faces et des poitrines regardant en diffrentesdirections ; quelques-unes, progniture de bufs face d'hommes, tandis que d'autres, au contraire,venaient au monde, progniture d'hommes ttes debufs, et des cratures en qui la nature des hommeset des femmes tait mlange, et pourvues de parties striles.R. P. 173 b.

    62. Allons, coute maintenant comment le Feu quand il fut spar, fit surgir les rejetons des

    hommes ns de la nuit et les femmes aux larmes abondantes ; car mon discours ne s'carte pas du but etn'est point dpourvu de sagesse. Des types entirement forms naquirent d'abord de la terre, ayant uneportion la fois d'eau et de feu. Ces types, ce fut le Feu qui les fit surgir, dsireux d'atteindre sonsemblable ; mais ils ne montraient encore ni la forme charmante des membres fminins ni la voix et lesparties qui sont propres aux hommes, - R. P. 173 c.

    63. ...Mais la substance des membres (de l'enfant) est entre eux, en partie dans (le corps) del'homme, en partie celui de la femme.

    64. Et sur lui vint le dsir, qui l'excitait par la vue.

    65. ...Et il fut rpandu dans les parties pures, et quand il se rencontra avec le froid, des femmes ennaquirent.

    66. ...Dans les pelouses fendues d'Aphrodite.

    67. Car dans sa partie la plus chaude, le sein de la femme produit des mles, et c'est pourquoi leshommes ont le teint fonc sont plus virils et plus velus.

    68. Au dixime jour du huitime mois, se produit la putrfaction blanche.

    69. Qui porte doublement.

    70. Peau de brebis.

    71. Mais si ta certitude touchant ces choses tait encore en quelque mesure imparfaite sur laquestion de savoir comment, de l'eau et de la terre, de l'air et du feu mlangs ensemble, sortirent lesformes et les couleurs de toutes ces choses mortelles qui ont t agences par Aphrodite, et viennent ainsiau jour...

    72. Comment les grands arbres et les poissons dans la mer.

    73. Et de mme qu'en ce temps Cypris, prparant la chaleur, aprs avoir humect la terre dans l'eau,la donna au feu rapide pour la durcir...R. P. 171.

    74. Conduisant le peuple sans voix des poissons fconds.

    75. Tous, parmi ceux qui sont denses l'intrieur et rares l'extrieur, ayant reu des mains deCypris une humidit de cette espce...

    76. Cela, tu peux le constater dans les coquillages au dos pesant, qui vivent dans la mer, dans les

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    buccins et dans les tortues la carapace de pierre. En eux, tu peux voir que la matire terreuse se tient l'extrme surface.

    77-78. C'est l'air qui fait que les arbres toujours verts fleurissent avec abondance de fruits duranttoute l'anne.

    79. Et ainsi, premiers de tous les grands arbres, les oliviers portent des ufs...

    80. A cause de quoi les grenades sont lentes mrir, et les pommes sont succulentes.

    81. Le vin est l'eau de l'corce, putrfie dans le bois.

    82. Les poils et les feuilles, les plumes paisses des oiseaux, et les cailles qui croissent sur lesmembres puissants, sont la mme chose.

    83. Mais les poils des hrissons sont acrs et se raidissent sur leur dos.

    84. Et de mme qu'un homme qui se propose de sortir par une nuit orageuse se munit d'unelanterne, flamme de feu brillant, autour de laquelle il dispose des plaques de corne pour carter d'elle toute

    espce de vent, et que ces plaques brisent le souffle des vents qui rgnent, mais que la lumire qui pntre travers elles brille sur le seuil de ses rayons infatigables, dans la mesure o elle est plus fine ; de mme il(l'Amour) a capt le feu primitif, la pupille ronde, enveloppe de membranes et de tissus dlicats, qui sontpercs partout de passages merveilleux. Ils cartent l'eau profonde qui entoure la pupille, mais ils laissentpasser le feu, dans la mesure o il est plus fin. R. P. 177 b.

    85. Mais la douce flamme (de l'il) n'a qu'une faible portion de terre.

    86. De ceux-ci, la divine Aphrodite faonna les yeux infatigables.

    87. Aphrodite, unissant ceux-ci avec les rivets de l'amour.

    88. Une seule vision est produite par les deux yeux.

    89. Sache que des effluences s'coulent de toutes les choses qui sont nes. R. P. 166 h.

    90. Ainsi le doux s'empare du doux, et l'amer se prcipite sur l'amer ; l'acide va la rencontre del'acide, et le chaud s'accouple avec le chaud.

    91. L'eau s'associe mieux avec le vin, mais elle ne veut pas (se mlanger) avec l'huile. R. P. 166h,

    92. Le cuivre mlang l'tain.

    93. La baie du glauque sureau est mlange de pourpre.

    94. Et la couleur noire, au fond d'une rivire, provient de l'ombre. La mme chose se voit dans lescavernes creuses.

    95. Depuis qu'ils (les yeux) furent unis pour la premire fois dans les mains de Cypris.

    96. La Terre bienveillante reut dans ses vastes cavits deux parts sur huit de la brillante Nestis, etquatre d'Hphaistos. Ainsi naquirent les os blancs, divinement ajusts ensemble par le ciment del'harmonie.R. P. 175.

    97. L'pine dorsale (fut brise).

    98. Et la Terre, jetant l'ancre dans les ports parfaits d'Aphrodite, se rencontre avec ceux-ci dans desproportions peu prs gales ; avec Hphaistos, l'eau et l'air brillant soit en prdominance lgre, soiten quantit moins grande. De ces choses naquirent le sang et les multiples formes de chair. R. P. 175 c.

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    99. La cloche... rameau charnu (de l'oreille).

    100. Ainsi toutes choses inspirent le souffle et l'expirent. Toutes ont des tuyaux de chair, dpourvusde sang, tendus sur la surface de leurs corps ; et leurs embouchures, la surface extrme de la peau estperce partout de pores troitement serrs, de sorte qu'ils retiennent le sang, mais laissent libre passage l'air. Quand donc le sang clair s'en retire, l'air bouillonnant s'y prcipite en flots imptueux, pour tre expirde nouveau quand le sang revient. De mme, quand une jeune fille, jouant avec une clepsydre d'airain

    brillant, place l'orifice du tuyau sur sa gracieuse main, et plonge la clepsydre dans le flot argentin de l'eauqui cde, le flot ne pntre pas alors dans le vase, mais la masse d'air qui y est renferm, pressantcontre les trous troits, le retient jusqu' ce que la jeune fille dcouvre (dlivre) le courant comprim ; alorsl'air s'chappe et un volume gal d'eau fait son entre, exactement de la mme manire, quand l'eauoccupe les profondeurs du vase d'airain, et que l'ouverture et le passage sont tenus ferms par la mainhumaine, l'air extrieur, cherchant entrer, retient en pressant sur sa surface l'eau aux portes du col qui faitentendre un bruit sourd ; jusqu' ce qu'elle (la jeune fille) retire sa main. Alors, juste dans le sens oppos ce qui se passait auparavant, l'air se prcipite l'intrieur, et un volume d'eau gal s'chappe pour lui faireplace. Pareillement, quand le sang clair, qui s'agite travers les veines, reflue l'intrieur, le flux d'air entreavec un bruit violent, mais quand le sang fait retour, l'air est expir en quantit gale.

    101. (Le chien) flairant avec son nez les particules des membres d'animaux, et l'exhalaison de leurs

    pieds, qu'ils laissent dans l'herbe tendre.

    102. Ainsi toutes choses ont leur part de souffle et d'odeur.

    103. 104. Ainsi toutes choses pensent de par la volont de la Fortune Et pour autant que leschoses les moins denses se sont unies dans leur chute.

    105. (Lecur), demeurant dans la mer de sang qui coule dans des directions opposes, o rsideprincipalement ce que les hommes appellent pense ; car le sang qui entoure le curest la pense deshommes.R. P. 178 a.

    106. Car la sagesse des hommes s'accrot en proportion de ce qu'ils ont devant eux.R. P. 177.

    107. Car de celle-ci, toutes choses sont formes et ajustes ensemble, et c'est par elles que leshommes pensent et sentent plaisir et peine.R. P. 178.

    108. Dans la mesure o ils (les hommes) deviennent diffrents, des penses diffrentes seprsentent toujours leurs esprits (en songe).R. P. 177 a.

    109. Car c'est avec la terre que nous voyons la terre, et avec l'eau que nous voyons l'eau ; par l'air,nous voyons l'air brillant, par le feu le feu dvorant. C'est par l'amour que nous voyons l'Amour, et par lafuneste haine que nous voyons la Haine.R. P. 176.

    110. Car si, appuy sur ton ferme esprit, tu contemples ces choses dans une bonne intention et avecun soin irrprochable, alors tu auras toutes ces choses en abondance ta vie durant, et tu en gagneras

    encore beaucoup d'autres par elles. Car ces choses croissent d'elles-mmes dans toncur, o est le vraicaractre de chaque homme. Mais si tu aspires des choses d'autre nature, comme c'est l'habitude deshommes, alors une foule innombrable de maux t'attendent, pour mousser tes penses. Bientt ces chosest'abandonneront, quand le temps aura fait sa rvolution ; car elles aspirent retourner une fois de plus leurpropre nature ; car sache que toutes choses ont de la sagesse et une part la pense.

    111. Et tu apprendras connatre tous les mdicaments qui son une dfense contre les maux de lavieillesse, car c'est pour toi seul que je veux accomplir tout cela. Tu arrteras la violence des ventsinfatigables qui s'lvent et de leurs souffles dtruisent les campagnes, et de nouveau, si tu le dsires, turamneras leurs souffles en arrire. Tu procureras aux hommes une scheresse opportune aprs lessombres pluies, et de nouveau tu changeras la scheresse de l't en pluies qui nourrissent les arbresquand elles tombent du ciel. Tu ramneras de l'Hads la vie d'un homme mort.

    Purifications

    112. Amis qui habitez la grande ville dont les regards plongent sur les jaunes rochers d'Akragas, en

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    haut prs de la citadelle, empresss aux bonnes uvres, ports d'honneur pour l'tranger, hommes qui neconnaissez pas la bassesse, salut vous ! Je marche parmi vous en dieu immortel, n'tant plus mortelmaintenant, honor parmi tous comme il convient, couronn de bandelettes et de guirlandes de fleurs. Dsque, avec ces (adorateurs), hommes et femmes, je fais mon entre dans les villes florissantes, deshommages me sont tmoigns ; ils me suivent en foule innombrable, me demandant quelle est la voie dugain ; quelques-uns dsirent des oracles, tandis que d'autres, qui ont t blesss par les douloureuxaiguillons de toutes sortes de maladies, dsirent entendre de moi le mot qui sauve.R. P. 162 f.

    113. Mais pourquoi m'arrter l-dessus, comme si c'tait quelque chose de grand que de surpasserles hommes mortels et prissables ?

    114. Amis, je sais que la vrit rside dans les paroles que je vais prononcer, mais elle est difficilepour les hommes, et ils sont jaloux de l'assaut de la croyance sur leurs mes.

    115. Il y a un oracle de la Ncessit, une antique ordonnance des dieux, ternelle et fortementscelle par de larges serments : si jamais l'un des dmons, qui ont obtenu du sort de longs jours, a souillcriminellement ses mains de sang, ou a suivi la Haine et s'est parjur, il doit errer trois fois dix mille ans loindes demeures des bienheureux, naissant dans le cours du temps sous toutes sortes de formes mortelles,et changeant un pnible sentier de vie contre un autre. Car l'Air puissant le pousse dans la Mer, et la Mer le

    vomit sur la Terre aride ; la Terre le projette dans les rayons du brillant Soleil, et celui-ci le renvoie dans lestourbillons de l'Air. L'un le reoit de l'autre, et tous le rejettent. Je suis maintenant l'un de ceux-ci, un banniet un homme errant loin des dieux, car je mettais ma confiance dans la Haine insense. R. P. 181.

    116. Charis a horreur de l'intolrable Ncessit.

    117. Car j'ai t autrefois un jeune garon et une jeune fille, un buisson et un oiseau, et un poissonmuet dans la mer.R. P. 182.

    118. Je pleurai et je me lamentai quand je vis le pays, qui ne m'tait pas familier.R. P. 182.

    119. De quels honneurs, de quelle hauteur de flicit suis-je tomb pour errer ici sur terre parmi lesmortels !

    120. Nous sommes venus sous cettecaverne

    121. ...le pays sans joie, o sont la Mort et la Colre, et des bandes de Kres et les Flaux quidesschent, et la Pourriture et les Flots rdent dans l'obscurit sur la prairie d'At.

    122. 123. L taient Chtoni et Heliope dont la vue s'tend au loin, la sanglante Discorde etl'Harmonie au doux regard, Kallisto et Aischr, la Hte et la Lenteur, l'aimable Vrit et l'Incertitude auxnoirs cheveux ; la Naissance et le Dprissement ; le Sommeil et la Veille, le Mouvement et l'Immobilit ; laGrandeur couronne et la Bassesse, le Silence et la Parole.R. P. 182 a.

    124. Malheur toi, misrable race des Mortels, deux fois maudite : de quelles luttes et de quels

    gmissements vous tes ns !

    125. De cratures vivantes, il les fit mortes, en changeant leurs formes.

    126. (La Divinit) les revtant d'une trange enveloppe de chair.

    127. Parmi les animaux, ils deviennent des lions, qui font leur repaire sur les collines, et leur gte surle sol ; et des lauriers parmi les arbres au beau feuillage. R. P. 181 b.

    128. Ils n'avaient pas encore Ares pour dieu, ni Kydoimos, ni non plus le roi Zeus, ni Kronos niPosidon, mais Cypris, la reine... Ils se la rendaient propice par de pieux prsents, par des figures peinteset des encens au subtil parfum, par des offrandes de myrrhe pure et des baumes la douce senteur,rpandant sur le sol des libations de miel brun. Et l'autel ne ruisselait pas du sang pur des taureaux, maisc'tait parmi les hommes le plus grand crime que de dvorer leurs nobles membres aprs leur avoir arrachla vie.R. P. 184.

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    129. Et il y avait parmi eux un homme d'un rare savoir, vers au plus haut point en toute espced'uvressages, un homme qui avait acquis la plus grande richesse en connaissances ; car lorsqu'il tendaitles forces de son esprit, il voyait facilement chacune des choses qui sont en dix, en vingt vies d'hommes.

    130. Car toutes (les cratures) taient apprivoises et douces aux hommes, tant les bles que lesoiseaux, et la flamme de la bienveillance brillait partout - R, P. 184 a.

    131. Si jamais, quoiqu'il s'agit de choses d'un jour, Muse immortelle, tu as daign prendreconnaissance de mes efforts, assiste-moi encore une ibis, je t'en supplie, Calliope, car je profre une puredoctrine sur les dieux bienheureux.R. P, 179.

    132. Bni est l'homme qui a acquis le trsor de la divine sagesse ; malheureux celui qui n'a dans lecurqu'une opinion confuse sur les dieux. R. P. 179.

    133. Il ne nous est pas possible de placer Dieu devant nos yeux, ou de le saisir de nos mains, ce quiest la voie de persuasion la plus large qui conduise dans lecurde l'homme.

    134. Car son corps n'est pas pourvu d'une tte humaine ; deux rameaux ne s'lancent pas de sespaules ; il n'a pas de pieds, pas de genoux agiles, pas de parties velues ; il est seulement un esprit sacr

    et ineffable, dont les penses rapides traversent le monde entier comme des clairs. R. P. 180.

    135. Cela n'est pas lgitime pour quelques-uns et illgitime pour d'autres ; mais la loi s'tend partoutpour tous, travers l'air qui rgne au loin et l'infinie lumire du ciel. R. P. 183.

    136. Ne cesserez-vous pas ce meurtre au bruit funeste ? Ne voyez-vous pas que vous vous dvorezles uns les autres dans l'tourderie de voscurs?R. P. 184 b.

    137. Et le pre soulve son propre fils, qui a chang de forme, et le tue en prononant une prire.L'insens ! Et ils se prcipitent vers les meurtriers, demandant grce, tandis que lui, sourd leurs cris, lesgorge dans son palais et prpare l'abominable festin. Pareillement, le fils saisit son pre, et les enfantsleur mre, leur arrachent la vie et dvorent la chair qui leur est parente. R. P. 184 b.

    138. Epuisant leur vie avec l'airain.

    139. Malheur moi, que le jour impitoyable de la mort ne m'ait pas ananti avant que j'accomplisseavec mes lvres lesuvresmauvaises de la voracit !R. P. 184 b.

    140. S'abstenir tout fait des feuilles de laurier.

    141. Misrables, derniers des misrables, gardez vos mains des fves !

    142. Le palais, recouvert d'un toit, de Zeus qui tient l'gide ne le rjouira jamais, non plus que lamaison de...

    143. Lavez-vous les mains, prenant l'eau des cinq sources dans le bronze inflexible.R. P. 184 c.

    144. Jenez de la mchancet !R. P. 184 c.

    145. C'est pourquoi vous tes saisis par la dure perversit, et ne voulez pas dlivrer vos mes desmisrables soucis.

    146. 147. Mais, enfin, ils apparaissent parmi les hommes mortels comme prophtes, potes,mdecins et princes ; et ensuite ils s'lvent au rang de dieux combls d'honneurs, participant au foyer desautres dieux et la mme table, libres des misres humaines, assurs contre la destine et l'abri desoffenses.R. P. 181 c.

    148. ...La terre qui enveloppe l'homme.

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    Annexes

    BIOGRAPHIE

    BIBLIOGRAPHIE

    NOTE DE L'DITEUR

    Editions du Canthare 2013, v.1.0

    Biographie

    (Vies et doctrines des philosophes de l'Antiquit / Livre VIII / CHAPITRE II. de Diogne LarceTraduction franaise de Charles Zvort 1847)

    EMPDOCLE

    Empdocle d'Agrigente tait, suivant Hippobotus, fils de Mton et petit-fils d'Empdocle. Cetmoignage est confirm par celui de Time : il dit au quinzime livre des Histoiresqu'Empdocle, l'aeul dupote, tait d'un rang illustre. Hermippus dit la mme chose, et Hraclide rapporte dans le trait desMaladies qu'Empdocle tait d'une famille distingue et que son aeul entretenait des chevaux pour lescourses. On lit aussi dans les Vainqueurs olympiques d'ratosthne que le pre de Mton avait, au dired'Aristote, remport le prix dans la soixante et onzime olympiade. Enfin Apollodore le grammairien dit,dans les Chroniques, qu'Empdocle tait fils de Mton. Glaucus nous apprend qu'il tait venu Thuriumpeu de temps aprs la fondation de cette ville ; il ajoute : Quant ceux qui racontent qu'il s'enfuit de sapatrie, et que, s'tant rfugi chez les Syracusains, il combattit avec eux contre Athnes, ils se trompent

    du tout, selon moi ; car ou bien il tait dj mort cette poque, ou il tait extrmement g, ce qui n'estgure vraisemblable, puisque Aristote et Hraclide le font mourir soixante ans. Celui qui remporta le prix la course des chevaux, dans la soixante et onzime olympiade portait

    absolument le mme nom, et c'est l ce qui a tromp Apollodore sur l'poque o vcut le philosophe.

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    Satyrus prtend dans les Vies qu'Empdocle tait fils d' et qu'il eut lui-mme un fils de ce nom ; il ajouteque, dans la mme olympiade, Empdocle fut vainqueur la course des chevaux, et son fils la lutte, la course, suivant l'Abrg d'Hraclide. J'ai lu moi-mme dans les Mmoiresde Phavorinus qu'Empdocle propos de sa victoire offrit aux spectateurs un bufcompos de miel et de farine[1], et qu'il avait un frrenomm Callicratids. Tlauge, le fils de Pythagore, dit dans la lettre Philolas qu'Empdocle tait filsd'Archinomus. Au reste, on sait par lui-mme qu'il tait d'Agrigente, en Sicile, car il dit au commencementdes Expiations:

    Mes amis, vous qui habitez au sommet de la ville immense, sur les ondes dores de l'Acragas[ 2].Voil pour son origine. Time raconte au dixime livre des Histoires qu'il avait t disciple de

    Pythagore, mais que convaincu, comme plus tard Platon, d'avoir divulgu les dogmes[3], il fut exclu del'cole. Time croit aussi qu'il a fait allusion Pythagore dans ces vers :

    Parmi eux tait un homme nourri des plus sublimes connaissances ;Il possdait d'immenses richesses, celles de l'intelligence.D'autres prtendent que dans ces vers il avait en vue Parmnide. Nanthe rapporte que jusqu'

    Philolas et Empdocle les pythagoriciens ne faisaient aucune difficult de communiquer leur doctrine ;mais que du moment o Empdocle l'eut divulgue dans ses vers ils se firent une rgle de n'admettre aucunpote leurs entretiens, rgle qui fut applique Platon, car on l'exclut de l'cole. Du reste, il ne dit pasquel tait parmi les pythagoriciens le matre d'Empdocle ; il se contente de remarquer que la lettreprtendue de Tlauge, qui lui donne pour matres Hippasus et Brontinus, ne mrite aucune crance.

    Thophraste dit qu'il fut l'mule de Parmnide et l'imita dans ses posies ; car il avait aussi compos unpome sur la Nature. Hermippus prtend au contraire qu'il avait pris pour modle non pas Parmnide, maisbien Xnophane, qu'il avait frquent et dont il imitait la manire potique ; il ne se serait attach que plustard aux pythagoriciens. Alcidamas assure dans la Physique que Znon et Empdocle avaient suivi enmme temps les leons de Parmnide, mais qu'ensuite ils le quittrent, Znon pour philosopher en sonpropre nom, Empdocle pour suivre Anaxagore et Pythagore, empruntant l'un la gravit de ses murs etde son extrieur, l'autre ses doctrines physiques.

    Aristote dit, dans le Sophiste, qu'Empdocle inventa la rhtorique, et Znon la dialectique. Il dit, dansle trait des Potes, que sa manire tait celle d'Homre, sa diction vigoureuse, et qu'il faisait un emploihabile des mtaphores et des autres ressources de la posie. Il cite parmi ses compositions un pome surl'invasion de Xerxs et un hymne Apollon, pices que sa surou sa fille jetrent au feu, suivantHironymus, la dernire involontairement, l'autre dessein, parce qu'elle tait imparfaite. Aristote dit encorequ'il avait compos des tragdies et un trait de politique ; mais Hraclide, fils de Sarapion, prtend que les

    tragdies sont d'un autre. Hironymus prtend avoir eu entre les mains quarante-trois tragdiesd'Empdocle. Nanthe dit qu'Empdocle les avait composes dans sa jeunesse, et il assure galement lesavoir possdes. Satyrus rapporte dans les Vies qu'il tait aussi mdecin et excellent rhteur ; et en effet ileut pour disciple Gorgias de Lontium, auteur d'un trait sur la rhtorique, et l'un des hommes qui se sontle plus distingus dans cet art. Gorgias vcut jusqu' l'ge de cent neuf ans, d'aprs les Chroniquesd'Apollodore, et il racontait lui-mme, au dire de Satyrus, avoir connu Empdocle exerant la magie. C'estce qu'on peut du reste infrer des pomes d'Empdocle, car il y dit entre autres choses :

    Tu apprendras de moi les philtres contre les maladies et la vieillesse, car pour toi seul je lesprparerai tous. Tu arrteras la fureur indomptable des vents qui, s'lanant sur la terre, desschent lesmoissons de leur haleine ; puis d'un mot lu lanceras de nouveau l'orage obissant. Aux noires temptes tuferas succder une bienfaisante scheresse ; la scheresse brlante les pluies fcondes qu'apportent lesvents d't. Tu voqueras des enfers les ombres des morts.

    Time rapporte qu'il excita l'admiration plus d'un titre : Ainsi, les vents tsiens tant venus souffler avec une violence telle qu'ils anantissaient les moissons, il ordonna d'corcher des nes, fit fairedes outres de leur peau, et les envoya placer sur les collines et le sommet des montagnes pour arrter levent. Il cessa en effet, et Empdocle fut surnomm le matre des vents. C'est lui, suivant Hraclide, quisuggra Pausanias ce qu'il a crit sur la lthargique. Il tait pris de Pausanias, au dire d'Aristippe et deSatyrus, et il lui a ddi son trait de la Nature. Voici ses paroles :

    Pausanias, fils du sage Anchitus, prte l'oreille.Il a aussi compos sur lui l'pigramme suivante :Gla a donn le jour Pausanias, fils d'Anchilus. Savant mdecin, illustre disciple d'Esculape, il a

    justifi son nom[4]. Combien d'hommes rongs par de cruelles maladies ont t arrachs par lui dusanctuaire mme de Proserpine !

    Hraclide dfinit la lthargie : Un tat dans lequel le corps peut se conserver trente jours sansrespiration et sans pouls. Il donne Empdocle les titres de mdecin et de devin, citant l'appui les verssuivants :

    Salut vous, mes amis, vous qui habitez le haut de la ville immense, sur les rives dores del'Acragas, livrs aux nobles et utiles travaux. Je suis pour vous un dieu immortel ; non ! je ne suis plus

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    mortel lorsque je m'avance au milieu d'universelles acclamations, environn de bandelettes comme ilconvient, couvert de couronnes et de fleurs. Aussitt que j'approche de vos cits florissantes, hommes etfemmes viennent me saluer l'envi ; ceux-ci me demandent la route qui conduit la fortune, ceux-l larvlation de l'avenir ; les autres m'interrogent sur les maladies de tout genre ; tous viennent recueillir mesoracles infaillibles.

    Il appelle Agrigente la ville immense, suivant Hraclide, parce qu'elle renfermait huit cent millehabitants. Souvent il s'criait propos de leur luxe : Les Agrigentins s'amusent comme s'ils devaient

    mourir demain, et ils btissent des maisons comme s'ils devaient vivre toujours. Les Expiations d'Empdocle furent, dit-on, chantes Olympie par le rapsode Clomne, ainsi que

    l'atteste Phavorinus dans les Commentaires. Aristote dit qu'il tait libral et tranger tout esprit dedomination. Xantus prtend, l'article Empdocle, qu'il refusa la royaut qu'on lui offrait, et prfra sacondition prive l'clat du pouvoir. Time confirme ce tmoignage et donne les raisons de sa popularit.Dans un repas auquel il avait t invit chez un des magistrats, on apporta boire sans servir le dner ;personne n'osait se plaindre ; Empdocle impatient demanda qu'on servt ; mais le matre de la maisonrpondit qu'on attendait le ministre du snat. Celui-ci fut son arrive nomm roi du festin, grce l'intervention de l'hte, et manifesta assez clairement ses dispositions la tyrannie, en ordonnant que si lesconvives ne buvaient pas on leur verst le vin sur la tte. Empdocle ne dit rien pour le moment ; mais lelendemain il cita au tribunal l'hte et le roi du festin, et les fit tous deux condamner mort. Tel fut son dbutdans la carrire politique. Une autre fois le mdecin Acron ayant demand un emplacement au snat pour y

    construire un tombeau de famille, sous prtexte qu'il tait le plus grand des mdecins, Empdocle s'yopposa au nom de l'galit ; il lui adressa en mme temps cette question ironique : Quel distique ygravera-t-on ? Sera-ce celui-ci :

    Le grand mdecin Acron, d'Agrigente, issu d'un pre non moins grand,Repose ici sous un grand tombeau, dans une grande patrie.Il y a une variante pour le second vers :Repose ici sous un grand monument, dans un grand tombeau.D'autres attribuent ces vers Simonide.Enfin Empdocle abolit le conseil des Mille, et tablit la place une magistrature trisannuelle dans

    laquelle il fit entrer non-seulement les riches, mais aussi les hommes dvous la cause populaire.Toutefois Time, qui parle souvent de lui, dit au premier et au second livre qu'il ne parat pas avoir eu unegrande aptitude pour les affaires. En effet, ses vers tmoignent beaucoup de jactance et d'amour propre,celui-ci par exemple :

    Salut, je suis pour vous un dieu immortel ; non, je ne suis plus mortel ;et les suivants.Lorsqu'il se rendit aux jeux olympiques, tous les regards se tournrent vers lui et dans toutes les

    conversations on n'entendait gure que le nom d'Empdocle. Cependant, lors du rtablissement d'Agrigenteles descendants de ses ennemis s'opposrent ce qu'il y rentrt, et il alla s'tablir dans le Peloponse oil mourut. Timon ne l'a pas oubli ; il le prend partie dans ces vers :

    Voici venir Empdocle, cet enchanteur, cet orateur de carrefour ; il s'est appropri toutes les chargesqu'il a pu, eu crant des magistrats qui avaient besoin de seconds..

    Sa mort est diversement raconte : Hraclide aprs avoir racont l'histoire de la lthargique et lagloire dont se couvrit Empdocle pour avoir rappel la vie une femme morte, ajoute qu'il fit cetteoccasion un sacrifice dans le champ de Pisianax et y invita quelques-uns de ses amis, entre autresPausanias. Aprs le repas on se dispersa pour se livrer au repos ; les uns allrent sous les arbres, dans un

    champ voisin, les autres o ils voulurent ; Empdocle seul resta sa place. Au jour, chacun s'tant lev, iln'y eut qu'Empdocle qui ne se trouva pas. On le chercha, on interrogea ses serviteurs ; mais tousassurrent ne l'avoir pas vu. L'un d'eux cependant dclara qu'au milieu de la nuit il avait entendu une voixsurhumaine appeler Empdocle, qu'il s'tait lev et n'avait rien aperu qu'une lumire cleste et des lueurscomme celles des flambeaux. Au milieu de l'tonnement que causait ce rcit, Pausanias arriva et envoyade nouveau la dcouverte ; mais ensuite il fit cesser les recherches, en dclarant que le sort d'Empdocletait digne d'envie, et qu'lev au rang des dieux il devait tre honor dsormais par des sacrifices.

    Suivant Hermippus le sacrifice en question aurait t offert l'occasion d'une femme d'Agrigente dunom de Panthe, abandonne des mdecins, et qu'Empdocle avait gurie ; le nombre des invits taitd'environ quatre-vingts. Hippobotus prtend que s'tant lev il se dirigea vers l'Etna et se prcipita dans lecratre enflamm, afin de confirmer par sa disparition la croyance son apothose ; mais que la fraude futdcouverte ensuite, le volcan ayant rejet une sandale d'airain semblable celles qu'il avait coutume deporter. Pausanias, de son ct, dment formellement ce rcit. Diodore d'phse dit, proposd'Anaximandre, qu'Empdocle le prenait pour modle, affectant d'imiter la pompe de son langage thtral etla grave simplicit de ses vtements. On lit dans le mme auteur que les manations du fleuve qui couleprs de Slinonte, ayant caus dans cette ville une maladie pestilentielle qui faisait prir les habitants et

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    avorter les femmes, Empdocle eut l'ide de conduire ses frais deux autres rivires peu loignes dans lefleuve corrompu, purifia ses eaux par ce mlange et fit cesser le flau. Quelque temps aprs les habitantsde Slinonte l'ayant vu arriver au moment o ils clbraient un festin sur les bords du fleuve, se levrent son aspect, se jetrent ses pieds et l'adorrent comme un dieu. Ce fut pour les confirmer dans cetteopinion qu'il se jeta dans les flammes.

    Mais ces divers rcits sont contredits par Time : il dit positivement qu'Empdocle se retira dans lePloponse, d'o il ne revint jamais, ce qui fait qu'on ignore les circonstances de sa mort. Dans le

    quatrime livre il rfute expressment Hraclide ; ainsi il dit que Pisianax tait de Syracuse et ne possdaitaucune proprit Agrigente ; que Pausanias, qui tait riche, profita des bruits rpandus sur le compte deson ami pour lui lever, comme un dieu, une statue ou une petite chapelle ; puis il ajoute : Comment seserait-il jet dans le cratre de l'Etna, lui qui n'en a jamais fait mention, quoiqu'il en ft peu loign ? Le faitest qu'il mourut dans le Ploponse. Il n'est pas tonnant du reste que l'on ne connaisse pasl'emplacement de son tombeau ; cela lui est commun avec beaucoup d'autres. Il termine par ces mots : Mais en toutes choses Hraclide aime le merveilleux ; n'est-ce pas lui qui nous apprend qu'il est tomb unhomme de la lune ? Hippobotus rapporte qu'on voyait Agrigente une statue drape reprsentantEmpdocle, et que plus tard cette mme statue fut place, mais sans draperie, devant le snat de Rome,transporte l, videmment, par les Romains. Aujourd'hui encore on rencontre quelques dessins de cettestatue.

    Voici maintenant le rcit de Nanthe de Cyzique, celui qui a crit sur les Pythagoriciens : Aprs la

    mort de Mton, la tyrannie commena se montrer Agrigente, jusqu'au moment o Empdocle persuada ses concitoyens de mettre fin leurs dissensions et d'tablir l'galit politique. Empdocle avait dot,grce ses richesses, un grand nombre de jeunes filles pauvres ; on ne le voyait jamais que vtu depourpre avec un ceinturon d'or, ainsi que l'atteste Phavorinus, au premier livre des Commentaires. Il portaitaussi des sandales d'airain et la couronne delphique. Il avait une longue chevelure, un nombreux cortge deserviteurs, et se faisait remarquer par la constante gravit de son extrieur. Aussi lorsqu'il sortait, ceux quile rencontraient se plaisaient admirer sa dmarche presque royale. Un jour que, mont sur un char, il serendait Mgare pour une solennit, il tomba et se cassa la cuisse ; il mourut des suites de cet accident l'ge de soixante-dix-sept ans et fut enseveli Mgare.

    L'assertion relative son ge est contredite par Aristote qui ne le fait vivre que soixante ans ;d'autres disent cent neuf ans. Il florissait vers la quatre-vingt-quatrime olympiade. Dmtrius de Trzne,dans le trait Contre les Sophistes, lui applique ces vers d'Homre :

    Il attacha une longue corde un haut cornouiller,

    La passa son col et s'y pendit. Son me descendit au fond des enfers.Enfin on lit dans la lettre de Tlauge, cite plus haut, qu'tant vieux et dbile, il se laissa choir dans

    la mer et s'y noya. Tels sont les divers rcits accrdits sur sa mort.Voici sur son compte quelques vers satiriques que j'emprunte mon recueil de toute mesure :Et toi aussi, Empdocle, tu as purifi ton corps dans les flammes liquides[5] ;Tu as bu le feu la coupe ternelle[6] ;Je ne dirai pas cependant que tu t'es jet volontairement dans les flots embrass de l'Etna ;Tu cherchais t'y cacher et tu es tomb sans le vouloir.En voici d'autres :Empdocle mourut, dit-on, pour s'tre cass la cuisse en tombant de son char. Je le crois ; car s'il

    avait bu la vie[7] la coupe embrase[8], comment montrerait-on aujourd'hui encore son tombeau Mgare ?

    Il admettait l'existence de quatre lments : feu, eau, terre et air, auxquels il ajoutait l'amiti quirunit et la discorde qui divise. Voici ses paroles :

    Le rapide Jupiter, Junon qui porte la vie, done et Nestis qui remplit de larmes amres les yeux desmortels.

    Pour lui Jupiter est le feu, Junon la terre, done l'air et Nestis l'eau. Il prtend que les lments ontun mouvement continuel de transformation, et que ce mouvement ne doit jamais s'arrter, l'organisation dumonde tant ternelle. Il infre de l que

    Tantt l'amiti runit toutes choses et fait dominer l'unit,Tantt au contraire la discorde divise et spare les lments.Il croit que le soleil est un immense amas de feu et qu'il est plus grand que la lune ; que la lune a la

    forme d'un disque, et que la vote du ciel est semblable au cristal. Il admet galement que l'me revtdiverses formes et passe dans toute espce d'tres, animaux ou plantes ; ainsi il dit :

    J'ai t autrefois jeune homme, jeune fille, plante, oiseau ; poisson brlant[9], j'ai habit les mers.Son trait de la Natureet ses Expiationscomprennent cinq mille vers, et le trait sur la Mdecinesix

    cents. Nous avons parl prcdemment de ses tragdies.

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    NOTES

    [1] Athne dit au livre premier : Empdocle en sa qualit de pythagoricien s'abstenait de tout ce qui avaiteu vie ; lorsqu'il remporta le prix la course de chevaux, il fit faire avec de la myrrhe, de l'encens et desparfums prcieux un buf qu'il partagea aux spectateurs. [2] Il n'y a rien l qui prouve qu'il ft d'Agrigente.[3] Le texte dit : Vol les dogmes, ce qui, pris littralement, n'aurait pas de sens. On volait l'cole en

    publiant sous son nom personnel ce qui tait la proprit de l'cole.[4] , signifie : celui qui fait cesser la maladie. De .[5] La lave.[6] signifie en mme temps coupe et cratre du volcan.[7] L'immortalit.[8] L'Etna.[9] Empdocle croyait (voyez Arist., de Respir.) que les animaux les plus chauds sont ceux qui habitentl'eau, la nature les portant temprer par le sjour de l'eau leur chaleur excessive.

    Bibliographie

    Fragments e t tmoignages

    Fragmentso Diogne Larce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustreso Die Fragmente der Vorsokratiker, d. Diels H., Kranz W., 3 vol., 10e d., Berlin, Weidmann,

    1960-1961. Texte grec. Jean Brun, Empdocle, Seghers, coll. "Philosophes de tous les temps", 1966, p. 132-193.

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    Jean-Paul Dumont (dir.), Daniel Delattre, Jean-Louis Poirier, Les Prsocratiques, Paris, Gallimard, coll. Bibliothque de la Pliade , 1988 ; Jean-Paul Dumont, Les coles prsocratiques, Paris, Gallimard,coll. Folio Essais , 1991.

    Quintino Cataudella et Guy Schoeller (dir.), Dictionnaire des auteurs : De tous les temps et de tous lespays, vol. IV, t. II, Milan et Paris, Laffont-Bompiani, 1990 (1re d. 1950), 791 p. (ISBN 2-221-50156-8)

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    2003, ISBN 2-02-056915-9o Lgendes et Oeuvres, Imprimerie Nationale, 1999, ISBN 2-7433-0188-0.

    Papyrus de Strasbourg. Alain Martin et Olivier Primavesi, L'Empdocle de Strasbourg (P. Strasb. Gr.Inv. 1665-1666). Introduction, dition et Commentaire, Walter de Gruyter, 1999, 396 p. Compos de 52fragments o chaque ligne correspond un hexamtre, le papyrus tmoigne de la transmission directed'un texte d'Empdocle, par opposition un texte o le pr-Socratique est simplement cit. Relatant unpassage du livre I de la Physique d'Empdocle consacr l'origine de la vie, le texte traite, selonPrimavesi, de la thorie du cycle cosmique, de la zoogonie de l'amour et de la migration de l'me.

    On retrouve certaines citations et extraits de la pense d'Empdocle dans Des Sensations deThophraste