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Georg Simmel (1858-1918) est un des rares philo-sophes et sociologues qui se préoccupe de la frontière, notion alors grandement tributaire de la géopolitique et de la géographie. S’intéressant avant tout aux formes de l’ac-tion réciproque – qui lie et délie les individus entre eux –, Georg Simmel en vient tout naturellement à délimiter ces actions et interactions, et par conséquent à comprendre comment une « frontière » s’élabore, s’impose, s’estompe, disparaît, renaît différemment. Il ne s’agit aucunement d’une séparation physique ou géographique résultant d’un traité, d’une occupation, d’une colonisation, mais de l’ex-pression d’une socialisation. On le sait, pour Georg Simmel, la société n’est pas donnée, elle advient des relations entre deux individus – et le refus d’un quelconque échange entre eux s’avère néanmoins être également une relation. Aussi la sociologie est-elle l’œuvre des sociologues, alors que la société est celle des individus… Il est alors d’autant plus étonnant qu’il titre Soziologie cet ouvrage foisonnant où la philosophie se taille la part du lion, aux côtés d’apports esthétiques ou d’éléments qui s’apparentent à de la critique artistique.

L’ouvrage est peu académique, alors même qu’il s’efforce de le rédiger (sans doute depuis 1896) pour être

candidat à une chaire universitaire. La trame du livre ne repose nullement sur un déroulé démonstratif et argu-mentatif logique et attendu. Elle correspond davantage à un échafaudage servant à l’édification d’une œuvre qu’il pressent inachevée et partielle. Pourtant, le lecteur est captivé, nonobstant la lourdeur de certains passages et les nombreuses répétitions. Il se plaît à découvrir – comme son auteur parfois, semble-t-il… – telle succession ou tel excursus. Ces « digressions » servent de respirations, d’il-lustrations, d’esquisses d’une étude à venir – et qui ne viendra pas nécessairement –, lui permettant de zigzaguer dans sa pensée, d’ouvrir de nouvelles pistes qu’il n’explore pas entièrement, de compléter une position sans toutefois la formaliser définitivement… Ce sont des « à-côtés » avec lesquels il prend date d’une certaine façon, qui lui offrent la possibilité de se positionner sur un sujet en friche, de laisser croire au lecteur qu’il y aura une suite. En fait, il rêve d’écrire sur tout car tout le motive, le questionne, l’enchante.

Cet imposant ouvrage de près de 700  pages s’orga-nise en dix chapitres (dont la plupart ont déjà été publiés dans des revues) où s’intercalent ces treize excursus (« Sur la parure », « Sur le commerce épistolaire », « Sur la

Thierry PaquotInstitut d’urbanisme de Paris – Université Paris-Est Créteil Val de Marne

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fonction héréditaire », « Sur la fidélité et la gratitude », « Sur l’étranger », etc.) comme des scansions. Chacune de ces excursions peut être lue indépendamment du reste : pour-tant son emplacement ne provient pas d’un caprice, il est soigneusement étudié et c’est donc à une lecture suivie, linéaire, ordonnée qu’il nous faut procéder. Il s’avère par conséquent regrettable, pour ne point dire fâcheux, que l’« Excursus sur l’étranger » ait été isolé et publié à part sous le titre de « Digression sur l’étranger » comme une contribution à l’École de Chicago, car il ne prend toute sa puissante signification que replacé dans le chapitre 9 inti-tulé « L’espace et les organisations spatiales de la société ». Ce chapitre compte deux autres excursus – « Excursus sur la frontière sociale » et « Excursus sur la sociologie des sens » – et se trouve pris en sandwich entre le chapitre 8 (« L’auto-construction du groupe social ») et le chapitre 10 (« L’élargissement du groupe et le développement de l’in-dividualité »). Ces deux informations éclairent alors le choix de cet emplacement. Lyliane Deroche-Gurcel dans son avant-propos tient à distinguer Form (qui est une « forme au sens sociologique ordinaire ») de Formung (ou « action de donner une forme »). Dans sa préface, très bien documentée, elle nous précise que l’« action réciproque » (Wechselwirkung) est un concept que l’auteur élabore dès 1890 et qui lui sert à définir le fait social – non pas à la manière d’Émile Durkheim, qui y voit un phénomène extérieur, mais comme un assemblage d’enchaînements psychologiques qui implique subjectivement chaque indi-vidu, y compris avec ses hésitations, ses paradoxes, ses pas-sions, ses colères, son irrationalité.

Pour Georg Simmel : « Il y a société, au sens large du mot, partout où il y a action réciproque des individus. » (Simmel, 1999) Ce qu’il faut étudier, conséquemment, ce sont justement les « formes » de cette « action réciproque » et leurs délimitations changeantes, fluctuantes, tempo-relles et aussi spatiales. Il affirme sans détour : « La socia-lisation est donc la forme, aux réalisations innombrables et diverses, dans laquelle les individus constituent une unité

fondée sur ces intérêts – matériels ou idéaux, momentanés ou durables, conscients ou inconscients, agissant comme des causes motrices ou des aspirations téléologiques – et à l’intérieur de laquelle ces intérêts se réalisent. » (Ibid.) Il s’intéresse davantage au processus qu’au résultat. Du coup, c’est la socialisation qui l’emporte sur la « société », celle-ci résulte de celle-là et la remodèle, la reconfigure sans cesse : « Tous les contacts physiques et psychiques, les échanges de plaisir et de douleur, les conversations et les silences, les manifestations d’intérêts communs ou opposés qui se produisent sans cesse – voilà d’abord ce qui fait la pro-digieuse solidité du tissu social, sa vie fluctuante, avec laquelle ses éléments trouvent, perdent, déplacent sans cesse leur équilibre. » (Ibid.) Guère étonnant s’il considère que « [l]a société est “la représentation que j’en ai”, c’est-à-dire qu’elle dépend de l’activité de la conscience dans un tout autre sens que le monde extérieur. » (Ibid.)

Muni de ces préalables méthodologiques et notion-nels, le lecteur peut aborder sereinement le si impor-tant chapitre 9, dont le titre résume la thèse de l’auteur : « L’espace et les organisations spatiales de la société ». Du reste, il va y démontrer que « l’espace reste toujours la forme en soi sans effet » (Ibid.), en indiquant, par exemple, que la puissance d’un royaume ne se mesure pas en étendue mais « en forces psychologiques ». Combien d’États qui disposent d’un territoire gigantesque perdent des guerres menées contre des pays bien plus petits, mais dont la population se révèle plus déterminée ? La plupart des conflits coloniaux corroborent une telle observation : la France n’a pu « pacifier » l’Algérie, les États-Unis sou-mettre le Vietnam du Nord ! Ce qui importe ici vise ce qui remplit l’« espace » qui, pour Simmel citant Kant, constitue « la possibilité de la coexistence » (Ibid.). « La frontière n’est pas un fait spatial avec des conséquences sociologiques, mais un fait sociologique qui prend une forme spatiale. » (Ibid.) Cette thèse récuse donc la frontière dite « naturelle » entre deux pays. Elle considère que son pourquoi répond à un type d’interactions entre deux « sociétés », c’est bien

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alors le « entre » qui territorialise les interrelations et leur confectionne une forme situationnelle. Chaque individu est à la fois situationnel et relationnel, mais sa situation relève de la relation, du moins spatialement… « Toute frontière est un événement psychique » prévient Simmel (Ibid.), d’autant que chaque « frontière sociologique » agit différemment sur l’individu isolé et sur l’individu « de col-lectivité » (Ibid.) : le premier est tributaire du poids moral qui pèse sur le second. En d’autres termes, un individu appartient toujours à un groupe qui, de fait, l’intègre dans son périmètre et lui prescrit ainsi ses propres limites fron-talières, revendiquées ou contraintes (un sportif eu égard à son équipe, le membre d’un club, d’une mafia, d’une fratrie, etc.). D’où des tensions, des rapports de force, des mises à l’écart, des ruptures qui permettent à un individu de sortir des frontières d’un groupe auquel il ne souhaite plus être identifié. Georg Simmel donne comme exemple une personne qui se retrouve embringuée par une foule de manifestants et qui s’en sépare en la quittant, re gagnant ainsi son autonomie. La foule rassure et inquiète à la fois. Elle rassure, car d’un coup vous n’êtes plus seul à penser ceci ou à réclamer cela. Et d’un autre côté, elle est impul-sive, infantilisante, dominatrice, elle vous assimile à un groupe auquel elle impulse un parcours, vous ne vous appartenez plus ! Sortir des frontières de la foule revient à réaffirmer sa personnalité. Cette quête d’une « localisa-tion-à-soi-et-pour-soi » exige que le relationnel triomphe du situationnel.

Georg Simmel indique un cas, un seul, qui produit les deux de manière indissociable : le rendez-vous. En effet, écrit-il : « Les amoureux “ont” une relation, ils “sont” une relation en tant qu’unité sociologique, et enfin chacun des deux est “la relation” de l’autre. » (Ibid.) Il y a là à ses yeux une « individualisation du lieu ». Elle semble particuliè-rement fréquente dans le cas de la relation amoureuse, qu’il examine à partir de la proximité et de la distance : la première peut provoquer au bout d’un moment un phé-nomène de lassitude (de « refroidissement », note Simmel)

alors que la seconde entretient une « ardeur désespérée ». Est-ce considérer que les sentiments deviennent plus tran-chés avec la proximité ? Simmel le pense. Pour lui la coha-bitation génère à la fois l’amour et la haine, la présence affective continue ou la séparation !

C’est à ce moment de son exposé qu’il convie le lec-teur à un excursus consacré à « la sociologie des sens », dans lequel il va traiter de la question des frontières. Lesquelles ? Celles tracées par notre perception sensorielle, puisque nos sens ne sont pas égaux entre eux : certains sont davan-tage sollicités (par la vie urbaine notamment) que d’autres, certains interfèrent avec d’autres au point de se dissoudre en eux, etc. Pour lui, l’œil remplit une « fonction socio-logique » unique, crée une liaison et provoque sa récipro-cité. Ne parle-t-on pas d’« échange de regards » ? Par le regard, je vois l’autre tout en me donnant à voir. L’intensité de l’échange dépend de l’expressivité du visage. Certains visages, constate Simmel, racontent celui qui les porte : c’est une reconnaissance plus qu’un savoir, mais c’est déjà beaucoup dans la « promesse d’une rencontre » ou dans la compréhension d’un sentiment (la douleur, la crainte, la gentillesse, etc.). La frontière du visage n’est pas unique-ment extérieure (on dit qu’untel demeure impassible, qu’on ne sait à quoi il pense, qu’il ne laisse rien paraître de ce qu’il ressent, etc.) ; elle relève également de la parole échangée, c’est bien souvent ce que nous entendons qui nous permet de savoir ce que nous voyons. Simmel, très justement, désigne le transport en commun (diligence, tramway, wagon de train, etc.) comme générateur d’une forme iné-dite de « dévisagement » obligatoire : comment faire autre-ment, lorsqu’on voyage avec quelqu’un durant plusieurs heures, que de l’observer, de le dévisager ? Que la glace se brise ou non entre les deux protagonistes, leurs frontières épouseront bien des configurations différentes… L’ouïe ne produit pas les mêmes relations. Tout d’abord, l’oreille n’atteint pas ce qui est éloigné et lui échappe (certes, je vois bien cet homme parler à son voisin, mais je n’entends pas ce qu’il lui dit). Puis, même à proximité, je ne suis pas

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capable de tout entendre : si, par exemple, cette personne murmure à l’oreille de l’autre, je reste extérieur à leur com-plicité. L’odorat est encore plus interpersonnel, note-t-il. C’est un sens de la proximité, mais Georg Simmel consi-dère qu’il est aussi déterminé par l’habitus social, ce der-nier construisant par exemple une échelle des odeurs qui indique le degré de raffinement de chacun.

Le traitement des informations sensorielles varie dans le temps et les cultures, comme l’ont démontré Edward Hall ou, plus récemment, David Le Breton. Que penserait Georg Simmel du voile intégral, qui empêche de voir votre interlocutrice ou voisine de banquette dans le métro ? La dissimulation de son visage, au nom d’une reli-gion, entrave la fameuse réciprocité qu’il appréciait tant pour l’édification d’une relation temporelle égalitaire. De même, comment analyserait-il les éclats de voix des per-sonnes conversant avec leur téléphone cellulaire et impo-sant aux autres une part de leur intimité ? Mais revenons à son époque et à son ouvrage : les cinq sens (Simmel n’en aborde à dire vrai que trois) balisent les territoires phy-siques et physiologiques de tout individu et traduisent ce qu’il perçoit des distances (proches ou lointaines) tout en le confortant dans une culture partagée socialement. L’individu transporte ses frontières avec son corps…

D’où l’excursus suivant, dédié à la figure embléma-tique des migrations liées à l’urbanisation : « l’étranger ». De qui s’agit-il ? Ce n’est ni le pérégrin, ni le vagabond, ni le touriste ; c’est celui qui tente sa chance en migrant et en espérant s’installer pour un certain temps dans un pays qui n’est pas le sien. Cet étranger qui réside dans mon quartier me surprend par ses vêtements, son accent, ses réactions, etc. Il est physiquement à côté tout en se mainte-nant éloigné. « La combinaison de distance et de proximité que contient toute relation entre humains arrive ici, expli-cite Simmel, à un rapport dont la formulation la plus brève est : dans une relation, la distance signifie que le proche est lointain, tandis que l’étranger signifie que le lointain est proche. Car l’étrangeté est de toute évidence une relation

toute positive, une forme spéciale d’action réciproque. » (Ibid.) La présence de l’étranger, par son étrangeté même, s’avère la garantie de ma propre différence et réciproque-ment. Je retrouve là la formule, prononcée une fois par Paul Ricœur lors d’un débat public : « Pour qu’il y ait du soi, il faut qu’il y ait de l’autre. » L’altérité conditionne toute relation, elle est consubstantielle au « faire » société ; sans « autre », le soi ne peut se manifester pleinement, il lui faut de l’autre pour exister et habiter le monde, c’est-à-dire « être-présent-au monde-et-à-autrui ».

À ce stade, un court article de Georg Simmel, « Pont et porte » (1988), apporte un éclairage complémentaire. Il rend hommage aux premiers humains qui ont tracé un chemin, reliant ainsi deux endroits, deux villages, deux populations. Puis, il poursuit sa réflexion sur la mise en relation en évoquant tour à tour le pont (qui relie deux rives jusqu’alors opposées et indifférentes l’une à l’autre) et la porte (qui facilite le passage entre le « dehors » et le « dedans », l’intérieur et l’extérieur). Il constate que « [l]a porte devient alors l’image du point-frontière où l’homme, en permanence, se tient ou peut tenir. » (Ibid.) Le pont, lui, symbolise, rassemble en un lieu ce qui jusqu’alors était dispersé. Pour le dire autrement, la porte sert de seuil entre deux univers, tandis que le pont fabrique un univers. Mais ce texte, bref et dense, dit autre chose et là, il convient de recopier le passage en entier tant chaque mot est essentiel :

« Parce que l’homme est l’être de liaison qui doit toujours séparer, et qui ne peut relier sans avoir séparé – il nous faut d’abord concevoir en esprit comme une séparation l’existence indifférente de deux rives, pour les relier par un pont. Et l’homme est tout autant l’être-frontière qui n’a pas de fron-tière. La clôture de sa vie domestique par le moyen de la porte signifie bien qu’il détache ainsi un mor-ceau de l’unité ininterrompue de l’être naturel. Mais de même que la limitation informe prend figure, de même notre état limité trouve-t-il sens et dignité

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avec ce que matérialise la mobilité de la porte : c’est-à-dire avec la possibilité de briser cette limitation à tout instant pour gagner la liberté. » (Ibid.)

La portion de phrase qui compte par son aspect énig-matique même est la suivante : « Et l’homme est tout autant l’être-frontière qui n’a pas de frontière. » Que signifie-t-elle ? Que chaque individu, on s’en souvient, transporte ses frontières à même sa peau et aussi dans sa tête (les

habitus, les préjugés, les valeurs de son groupe, de sa classe d’âge, de son genre, de sa langue, etc.) : il est donc un « être-frontière » dont la particularité consiste juste-ment à ne pas avoir de frontière, c’est-à-dire à toujours modifier sa situation selon l’état de ses relations. Il se délie pour se lier, sans fin, passant ainsi en permanence les frontières qu’il édifie pour aussitôt les franchir. Le destin humain repose sur ce paradoxe : se délimiter pour s’illimiter.

R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S

Hall,  E., La Dimension cachée (traduit de l’anglais par Amélie Petita, postface de Françoise Choay), Paris, Seuil, 1978.

Le Breton, D., La Saveur du monde. Une anthropologie des sens, Paris, Métailié, 2006.

Paquot, T., « Simmel : la métropole comme passage de frontières », in Füzesséry, S.  et Simay, P.  (dir.), Le Choc des métropoles. Simmel, Kracauer, Benjamin, Paris, éditions de l’Éclat, 2008.

Paquot, T., « Georg Simmel, la ville moderne comme “état d’es-prit” », in Paquot, T. et Younès,  C. (dir.), Le Territoire des

philo sophes. Lieu et espace dans la pensée au xxe  siècle, Paris, La Découverte, 2009.

Simmel, G., « Pont et porte » (traduit de l’allemand par Sabine Cor-nille et Philippe Ivernel), in Simmel, G., La Tragédie de la culture, Paris, Rivages, 1988.

Simmel, G., Sociologie. Étude sur les formes de la socialisation (tra-duit de l’allemand par Lyliane Deroche-Gurcel et Sibylle Muller), Paris, Presses universitaires de France, 1999.

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