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En quoi la topologie des noeuds borroméens déplace-t-elle la question du sujet 2

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A.L.I.

L'Association lacanienne internationale

Reconnue d'utilité publique

Théorie psychanalytique

En quoi la topologie des noeuds borroméens déplace-t-elle la question du sujet ? (II)

Auteur : Claude Landman 19/07/2011

Notes

Dans le séminaire L’acte psychanalytique, Lacan reprendra une référence qui était déjà dans le séminaire sur L’identification, qui est la

référence au quadrant de Peirce. Il reprendra cette question du statut du sujet tel qu’il se dégage comme effet purement logique de l’articulationsignifiante, c’est-à-dire du sujet représenté par un signifiant pour un autre signifiant, à partir d’un appui pris sur la dialectique des quantificateursdans la logique moderne. Ce ne sera plus ici, dans le séminaire L’acte psychanalytique, Le sujet identifié au pas-de-trace mais le sujet identifié

au pas-de-trait. Alors, je vais le faire...

A : universelle affirmative

E : universelle négative

I : particulière affirmative

O : particulière négative

Ce quadrant logique de Peirce rend compte d’une manière renouvelée de la logique des propositions chez Aristote, de la partition entre les

propositions universelles et les propositions particulières d’une part, et selon que le prédicat est affirmé ou nié entre les propositions universelles

ou particulières, positives et négatives. C’est ça la logique des propositions chez Aristote.

Ce que va nous dire Lacan en commentant le quadrant de Peirce, c’est que comme vous pouvez le constater en haut à gauche il n’y a que des

traits verticaux, en bas à droite il n’y a pas de trait vertical, et en bas à gauche il y a des traits verticaux et des traits qui ne le sont pas. Et le coup

de force logique de Peirce qui préfigure la logique moderne (la logique de la quantification), c’est d’avoir introduit un quatrième secteur dans lequadrant que l’on pourrait désigner comme celui où il n’y a pas de trait. Et Lacan va faire de ce secteur (en haut et à droite) le support du sujet.

Ce qui va donc être support du sujet, c’est une absence, c’est une négation, c’est un pur effet logique : pas-de-trait. Et Lacan - je vous conseille

de vous y reporter, je ne sais plus très bien où ça se situe dans le séminaire L’acte psychanalytique - va montrer tout à fait tranquillement, quec’est autour de ce pas-de-trait que vont s’articuler et se coupler les différences de la partition redoublée de la logique des propositions chez

Aristote. C’est-à-dire que c’est à partir de cette référence au sujet comme pas-de-trait, comme absence, donc comme support logique à l’étatpur - il n’y a pas plus pur qu’un tel support logique - que vont s’articuler, s’opposer, se coupler aussi bien l’universelle négative avec l’universelle

affirmative que le particulier avec l’universel. On peut tout à fait, nous dit Lacan, désigner l’universelle affirmative sous la forme d’un pas-de-trait

qui ne soit vertical, et l’universelle négative : pas-de-trait qui soit vertical. La particulière, qu’elle soit affirmative ou négative, ne vaudra queparce qu’elle ne fera pas référence au pas-de-trait, puisque ici nous n’avons affaire qu’au prédicat vertical, alors que dans les propositions

universelles, le pas de trait vaut aussi bien pour la proposition universelle affirmative que pour la proposition universelle négative. Pas-de-trait,

c’est vrai, quand vous dites « pas de trait qui ne soit vertical », affirmative universelle, c’est vrai également pour le secteur du quadrant de Peircequi se trouve en haut et à droite où il n’y a pas de trait. De la même façon, quand vous dites « pas de trait qui soit vertical », négative universelle,

c’est également vrai pour ce secteur en haut et à droite du quadrant de Peirce. Alors qu’en revanche ici, au niveau de la particulière, le secteur enbas et à gauche, quelque trait est vertical et quelque trait n’est pas vertical, s’oppose au pas-de-trait du secteur en haut et à droite, où affirmative

et négative universelle sont également vérifiées. Vous ne pouvez pas intégrer le pas-de-trait dans une proposition particulière alors que vous

l’intégrez dans les deux propositions universelles.

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Vous voyez comment cette articulation logique… et je trouve formidable que Lacan la mette, la situe avec le quadrant de Peirce en référence au

point de départ de la logique aristotélicienne, c’est-à-dire là où n’était pas méconnu, où n’était pas rejeté le sujet qui parle. L’écriture du sujet de

la science chez Aristote, puisque d’une certaine façon la logique aristotélicienne constitue les premiers linéaments du sujet de la science, ne forclôtpas le sujet qui parle. Ça laisse des ambiguïtés, mais Lacan repart volontairement des ambiguïtés qui sont dans les textes de logique d’Aristote,

justement pour montrer ce que je vous disais au début de mon intervention, c’est à savoir que ce que le sujet de la science forclôt, c’est qu’il estle produit du sujet parlant.

Il y a dans le séminaire Les non-dupes errent cette référence au mi-dire de la vérité. La vérité ne peut que se mi-dire. Et il ajoute que c’est en

cela que la vérité renvoie à l’écriture mathématique, parce qu’avec l’écriture mathématique, il n’y a plus de mi-dire de la vérité. Mais ce queLacan tient fermement, c’est à la fois cette dimension de la parole, le mi-dire de la vérité, et cette dimension de cette écriture, de cette écriture

logique. Autrement dit il refuse, il s’oppose à ce découplage qui s’est produit entre les deux à partir de l’avènement du sujet de la science. Il nous

dit à ce moment‑là, que l’ambiguïté qui est chez Aristote autour de la question du sujet, parce que chez Aristote le sujet c’est hupokeimenon,c’est-à-dire ce qui est posé en dessous, c’est-à-dire c’est le support, c’est le supposé, vous voyez, sujet comme support, comme supposé. Mais

entendez bien ! Dès le premier pas de la logique aristotélicienne, ce sujet comme support, comme supposé, c’est un sujet purement logique, cen’est pas le sujet grammatical et c’est encore moins bien entendu l’individu. Il y a cette ambiguïté chez Aristote entre donc hupokeimenon, le

sujet, et ousia, la substance. Quand ça a été repris par les scolastiques, le sujet a été traduit par substance, c’est-à-dire qu’évidemment, mais ça

je pense que ce n’est pas sans rapport avec l’introduction de la religion dans toute cette affaire, c’est que le sujet a pris une substance qu’il n’avaitpas chez Aristote. Aristote distingue ousia et hupokeimenon, alors que la tradition scolastique va identifier le sujet à la substance. Or justement,

le sujet est un support logique, mais il n’a en aucun cas la moindre substance, ce que montre je crois assez bien ce quadrant de Peirce. Le sujet ne

suppose rien nous dit Lacan, il est supposé, c’est-à-dire posé en dessous. Posé en dessous, mais non pas au titre d’une substance, simplementposé en dessous, fuyant sous les prédicats qui le représentent. Et les prédicats qui le représentent ce sont des signifiants.

Alors si nous en venons au nœud borroméen, je vous fais une première remarque : dans le séminaire des Non-dupes errent, les nœuds

borroméens que Lacan est amené à dessiner ne font jamais état au niveau du vide central du nœud de l’écriture de l’objet petit a. Je serais

intéressé de savoir pourquoi et comment vous expliquez cela. Moi, je vais évidemment vous proposer une explication : c’est qu’avec le nœud

borroméen, Lacan va nous proposer une autre écriture du sujet que le sujet divisé - je l’évoquais hier, je ne sais pas si c’est recevable – il va nous

proposer l’écriture d’un sujet trivisé ; il va nous proposer, semble-t-il, avec le nœud borroméen, une nouvelle écriture du sujet en tant que le sujetserait ce nœud même. Le sujet c’est ce que coince le nœud.

Vous n’êtes en tant que sujet que les patients de cette triplicité, vous êtes coincés.

Voilà ! Autrement dit, avec le nœud, nous avons affaire au sujet comme coincement. Vous savez que nous disons volontiers dans notre doxa que

c’est l’objet petit a qui est l’effet du coincement dans le nœud.

Mais avant que Lacan mette l’objet petit a au centre du nœud borroméen, il y met le sujet comme coincement.

Ici c’est à la page 177 [1] de notre édition :

Est-ce que ce n’est pas là que nous devons chercher dans ce qui nous possède, nous possède comme sujet, qui n’est rien d’autre qu’undésir, et qui plus est désir de l’Autre, désir par quoi nous sommes, d’origine, aliénés… - C’est ça qui nous possède comme sujet, c’est ce

désir de l’Autre auquel nous sommes aliénés et qui peut venir de la génération antérieure et même des générations encore antérieures et qui ne

nous fait pas moins responsables de ce désir.

Est-ce que ce n’est pas là que doit porter, là, c’est à savoir dans ce phénomène, cette apparition à notre expérience que, comme sujet,

ce n’est pas seulement de n’avoir nulle essence - c’est-à-dire le sujet n’a pas d’essence, n’a pas de substance, n’a pas d’être - sinon d’être

coincé, squeezé dans un certain nœud, mais aussi bien, comme sujet, sujet supposé de ce que squeeze ce nœud !

Autrement dit, le sujet comme coincement par le nœud. Lacan nous propose avec le nœud borroméen, de penser le sujet comme effet du

coincement. Il va nous dire un petit peu plus loin : comme tiraillement. Mais d’abord je voudrais vous dire que ça rejoint la définition que Lacan a

pu donner du sujet comme ex‑sistence, comme ce qui se tient en dehors. Parce que c’est bien là le problème ! C’est que le nœud nous ex-siste, il

nous tiraille, il nous coince, mais en tant qu’ex-sistence.

Comme sujet, ce n’est pas seulement l’essence qui nous manque, à savoir l’être, c’est aussi bien que nous ex‑siste tout ce qui fait nœud.

Autrement dit, nous nous promenons avec ce qui nous ex‑siste, mais qui néanmoins nous tiraille, nous coince, cette écriture du nœud borroméen

dont je vous rappelle que Lacan dès la première leçon nous dit, que cet espace borroméen c’est l’espace du parlêtre, c’est l’espace de la parole.

Autrement dit, lorsque nous sommes amenés à parler, le nœud borroméen c’est ce qui se construit au fil de la parole et ce qui se construit en

dehors de nous, ou qui se tient en dehors de nous.

Vous voyez, là encore, c’est à la page 246[2], c’est tout à fait à la fin du séminaire, Lacan revient sur la différence entre la géométrie grecque et la

topologie et il nous dit :

Il est tout à fait frappant de voir que ça aurait pu - si ça n’avait pas été la géométrie grecque - que ça aurait pu aussi bien être dans un

effort concernant le coinçage par exemple qui se produit quand nous écartons ici ce nœud par rapport à la ligne qui sert à le constituer

à proprement parler comme nœud ; de même qu’à le rabattre ici, nous voyons bien manifestement que nous coinçons quelque chose.

Coinçons… Quoi dire ? sinon ce dont il s’agit ? C’est à savoir quelque chose de coincé. […] Qui est en cause dans cette fonction parquoi, pour dire le rapport du Symbolique, de l’Imaginaire et du Réel, je dis que c’est là qu’est pris quelque chose, quelque chose qui,

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dans l’occasion, est bien, en effet, le sujet.

Lacan ne perd jamais le fil de ce qu’il poursuit. Nous allons revenir à Aristote et à cette tresse qu’il met en place entre l’hupokeimenon et

l’ousia, c’est-à-dire entre ce qui est du registre du sujet et ce qui est du registre de l’être. Hupokeimenon c’est le sujet, sujet logique, pur effet

logique qui ne renvoie qu’à l’universel, et bien entendu avec l’universel au particulier, on le voit avec le quadrant de Peirce, alors que l’être,

l’ousia, la substance, relève de la dimension de l’objet petit a qui lui a une dimension à situer dans le registre de la singularité. C’est-à-dire que si

le sujet est susceptible de s’incarner dans quelque être, c’est au titre d’un objet petit a singulier, ni particulier, ni universel, singulier ! Lacan prend

le soin me semble-il - c’est la thèse que je vous propose - de commencer par nous montrer la dimension du sujet comme pur support logique,sujet en référence à l’universel, puisqu’aussi bien le nœud peut être considéré (si c’est la structure), comme quelque chose qui vaut pour tous, et

puis dans un deuxième temps, il introduit cette dimension de l’objet petit a, c’est-à-dire comment effectivement chacun va animer ce nœud

borroméen à trois, singulièrement. C’est ce qui fait que chacun dans son propos aura son style, style que l’on reconnaît toujours, c’est toujours le

même ! Pourquoi c’est toujours le même ? Parce qu’il est, ce style, dans cet espace borroméen de la parole, en référence à un objet petit a

singulier.

J’évoquais hier la question de savoir si après une analyse, il était possible dans certains cas de soutenir une parole qui ne soit plus seulement

orientée par l’objet petit a singulier de celui qui l’émet, et donc de tenir un propos qui n’est jamais sans risque du même coup, parce que tant

qu’on est dans la référence à l’objet petit a qui nous a constitué, ce n’est pas compliqué ! Ça va tout seul puisqu’on ne parle que de ça ! Alors laquestion se pose, en vous proposant ce que je vous propose aujourd’hui, de savoir si je n’ai parlé que de l’objet de mon fantasme ? C’est une

question ! Peut-être l’aurez vous reconnu dans mon style. Vous le connaissez celui là ! Il vous plait ou il ne vous plait pas, ça dépend. Il y a des

gens à qui mon style ne convient pas, mais j’ai essayé en tout cas de vous faire entendre quelque chose d’une parole qui ne soit plus seulement

lestée par cet objet petit a… Le parlêtre, pourquoi Lacan dit le parlêtre ? Eh bien parce qu’il parle de son être ! Et son être au parlêtre, c’est

l’objet petit a. Il n’y en a pas d’autre. Et si l’on veut aller un petit peu plus loin, enfin si l’on veut se situer aussi du côté du sujet, eh bien le sujet enrevanche, c’est un pur effet du signifiant, et ici, un pur effet du nœud au sens où c’est ce qui nous coince. Le sujet c’est ce qui est coincé dans le

nœud. Donc quand vous vous sentez un peu tiraillé, ne vous inquiétez pas, non c’est vrai ! ça arrive souvent quand même d’être tiraillé, ne vous

inquiétez pas ! C’est qu’il y a quelque chose là qui vous coince. Mais ça peut vous coincer de la bonne ou de la mauvaise façon, c’est ça le

problème... Voilà !

Notes

[1] p.159 [éd. A.L.I., 2010]

[2] p. 214 [éd. A.L.I., 2010]

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