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c’

33automne-hiver 2004  

Editeurs responsablesCRDE-Conférence romande des déléguésà l’énergie (président : Jean-Luc Juvet, NE),Services cantonaux romandsde l’environnement,Office fédéral de l’énergie (OFEN),Office fédéral de l’environnement,des forêts et du paysage (OFEFP)Conception, rédaction et publicitéCommunication in Sciencerue des Maraîchers 8, CH-1205 Genèvetél. 022 809 40 57, fax 022 809 40 58www.inScience.chComité de rédaction Sylvain Affolter,Mireille Fleury, Joël Fournier, ElizabethGolay, Chantal Purro, Eve Siegenthaler,Emile Spierer, René VuilleumierJournalistes Pierre-André Magnin(responsable d’édition), Derek Christie(Genève), Igor Chlebny (Neuchâtel)Préparation numériqueMG Mac, Gérard Multin, CarougeImpression Weber SA, BienneDiffusion Tous ménages, 915’000 ex.Distribution La PosteParution Deux fois par an

Sommaire

Edito: Dr Kerstin Leitner, OMS

Dossier : L’énergie cachée de nos aliments

Eclairage: Voir toutes les couleurs

Conte : L’étrange rapport du patrouilleur Flixx

Les patrons découvrent la «mobilité d’entreprise»

Comment freiner l’augmentation des charges

Centrale solaire de balcon

Avis de recherche : Vos photos de rivières

Des magazines pour s’informer

Des réponses à vos questions

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est le dernier numéro du magazine officielénergie environnement. La Confédération, qui doitfaire des efforts budgétaires importants, a dû choi-sir ses priorités. Et les cantons romands ne suffi-

sent plus à assurer sa très large diffusion.Ce magazine est né il y a un peu plus de 15 ans dans le

canton de Genève, dans le but d’informer la population surles économies d’énergie. Puis il s’est étendu dans toute laSuisse romande, en élargissant son contenu au recyclage desdéchets et à l’environnement en général. Or, il s’est passébeaucoup de choses en dix ans. Les lessives sont devenues«sans phosphates» pour moins dégrader les cours d’eau etles lacs ; la moitié des déchets sont désormais recyclés ; lesappareils électroménagers consomment moins d’électricitéet moins d’eau; les voitures sont catalysées ; les logementssont mieux isolés et leurs chauffages plus efficaces.

Et pourtant, la consommation d’électricité et de pétrolene cesse d’augmenter, la production de déchets de s’accroîtreet les espèces sauvages de se raréfier dans tout le pays.L’augmentation de la population n’explique pas tout. Les vraiescauses sont ailleurs.

D’abord, on n’a jamais occupé autant d’espace habitablepar personne: 44 m2 en moyenne, contre 34 m2 il y a vingtans. Ensuite, la moitié des gens qui vont travailler prennentleur voiture ; c’est deux fois plus qu’il y a trente ans. Dans lemême temps, le nombre et le poids des véhicules à moteura constamment augmenté – ainsi que la durée des trajets etles distances parcourues. Enfin, on n’a jamais compté autant

d’appareils électroménagers et électroniques, ni passé autantde temps devant la télévision: entre deux et trois heures parjour, en moyenne.

Pourquoi une telle évolution? Parce qu’on se marie plustard, on fait moins d’enfants, on divorce davantage et on vieillitsouvent seul. Et tout ça provoque une forte demande delogements, habités par de moins en moins de personnes,qui sont de plus en plus éloignées lesunes des autres.

En 1960, les ménages d’une oudeux personnes représentaient41% de tous les ménages suis-ses. Ils sont désormais plus de68%. Cette dispersion des familleset des groupes sociaux a coïncidéavec l’apparition de véritables mauxde société: solitude, dépression, obésitéliée à la sédentarité.

Les problèmes d’énergie et d’environ-nement et les maux de société ont doncdes causes communes. A la liste des actionsdéjà connues – trier ses déchets, limiterses déplacements motorisés, ne pasgaspiller l’électricité ni le chauffage –il faudrait en ajouter une autre :(ré)apprendre à vivre ensemble. ●

D. Christie et P-A Magnin

C’est le dernier numéro

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Dr Kerstin LeitnerSous-directrice générale pour le développement durable

et les milieux favorables à la santé, OMSwww.who.int/fr

n

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éditoA l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à Genève,la Berlinoise Kerstin Leitner dirige le département«Développement durable et milieux favorables à la santé»

ous savons que la Terre se réchauffe – c’est mesu-rable et cela a été abondamment mesuré. Dans sonrapport mondial sur la santé en 2002, l’OMS esti-mait déjà que le réchauffement climatique – parce

touche non seulement les pays riches, mais de plus en plusde pays pauvres et émergeants. Partout dans le monde,lorsque le pouvoir d’achat augmente, la première chose queles gens font est d’augmenter leur ration de nourriture. Puisils achètent des objets qui leur facilitent la vie: télévision,véhicule à moteur, appareils électroménagers. C’est seule-ment plus tard qu’ils commencent à réfléchir à leur santé.Mais après avoir trop mangé et pas assez bougé pendantdes années, ils risquent de mourir bien plus tôt qu’ils nel’imaginent.

Ainsi, le remplacement des efforts quotidiens par desmoteurs et des machines mène non seulement à la sédentarité,mais aussi à la pollution et au réchauffement climatique. Or,tous ces facteurs nuisent à la santé des populations.

Aujourd’hui, l’environnement et la santé sont plus liés quejamais. Et on peut agir à plusieurs niveaux pour les améliorer :sur les lois pour les autorités, sur les choix pour les collectivitéslocales, et sur les gestes quotidiens pour chacun d’entre nous.

que la chaleur favorise la prolifération des agents infectieux– est responsable de milliers de nouveaux cas de diarrhée etde malaria à travers le monde. La chaleur aidant, des maladiesjusqu’ici considérées comme tropicales progressent vers lesrégions tempérées, à la fois sur un axe nord-sud et en altitude:la malaria, la dengue, la fièvre de la vallée du Rift, etc. Lesintoxications alimentaires, par exemple les salmonelloses,deviennent aussi plus fréquentes.

Déjà des effets dans les AlpesDans les régions centrales d’Europe, particulièrement dans

les Alpes, le réchauffement et ses conséquences sont visibles :les glaciers sont en recul ou disparaissent. Et on subit de plusen plus de crues torrentielles, d’inondations et glissementsde terrain. Or, cette évolution coïncide avec un vieillissementimportant de la population. Les gens sont moins à mêmede réagir aux grandes chaleurs. Ils sont aussi plus vulnérablesface aux effets psychiques des catastrophes. En Suisse, toutle monde se souvient de la crue tragique de Brigue (1993)et du glissement de terrain de Gondo (2000).

Contre ces dangers, et contre la peur qui ne doit pas nousparalyser, il faut opposer une meilleure gestion des ressourcesnaturelles. En ce sens, les programmes suisses de revitalisationdes rivières sont exemplaires. Et j’applaudis tout projet quisubventionne le remplacement de véhicules, machines ouchauffages polluants par des modèles plus économes. Parailleurs, les habitants de ce pays pourraient mieux profiterde leur système de démocratie directe: chacun peut consulterles plans d’affectation et les autorisations de construire dansles mairies, mais peu le font. Or, j’en suis convaincue, c’estdans l’aménagement du territoire que se situe la clé de notreavenir. Si un bâtiment est mal placé du point de vue hydro-logique ou par rapport à la desserte en transports publics,c’est un problème qui va durer.

Sur le plan mondial, l’OMS est particulièrement préoccupéepar le fait que les gens mangent trop et ne bougent pas assez– ce qui conduit à une augmentation de l’obésité et des mala-dies cardiovasculaires. Cette véritable épidémie de sédentarité

Santé &Climat

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Made in Trop-LoinPoulet d’Asie, haricots d’Afrique,

agneau d’Océanie, poisson duPacifique, vin de l’hémisphère sud

et fruits des Amériques...Le transport de nos aliments

coûte cher en énergie et contribue àbouleverser le climat de la Planète.

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e premier rôle de la nourriture estde nous fournir l’énergie qui nousfait vivre. Cette énergie-là nous estfamilière : ce sont les calories indi-

trajets des consommateurs entre leurdomicile et les magasins.

Région & SaisonSi on veut ménager l’environne-

ment, il vaut mieux privilégier les ali-ments produits dans sa région plutôtque les importations. Mais cela nesuffit pas : il faut encore que l’alimentsoit «de saison», c’est-à-dire mis sur lemarché durant sa période naturelle deproduction. En effet, une tomate pro-duite en Suisse dans une serre chaufféenécessite encore plus d’énergie qu’unetomate venue par camion du Sud del’Europe, mais qui a poussé à la chaleurdu soleil.

En ce qui concerne la viande, l’éle-vage du bœuf demande deux fois plusd’énergie que celui du poulet ; le porcet l’agneau occupent une place inter-médiaire. Cependant, une viande fraî-che du pays cache moins d’énergiegrise que des légumes importés paravion, puis congelés...

Menu climatiqueDes scientifiques suédoises, menées

par Annika Carlsson-Kanyama, ontestimé la quantité d’énergie nécessairepour produire, transporter et préparerdeux menus, l’un «cher» en énergie,l’autre bon marché. Le premier secompose de bœuf, de riz (qui vient deloin) et de tomates sous serre. Le se-cond comporte du poulet, des carot-tes et des pommes de terre – tous pro-duits dans la région. Si les deux menus

sont comparables sur le plan nutri-tionnel, celui au boeuf cache trois foisplus d’énergie grise que l’autre.

Au rayon poissonPour le poisson, la situation est plus

complexe. Par exemple, le saumond’élevage demande beaucoup plusd’énergie que le hareng pêché dansl’Atlantique nord, mais moins que lecabillaud (morue) pris dans le mêmeocéan. Or, pour faire un bon choix,considérer l’énergie grise ne suffit pas,car de nombreuses espèces marinessont menacées par la surpêche, tellesle thon, la sole, l’espadon et même lecabillaud. Là aussi, on peut se tournervers la production locale : les lacs suis-ses nous offrent corégones (bondelle,féra), ombles chevalier, truites et gran-des perches. Malheureusement, lesconsommateurs réclament surtout desfilets de perchettes, au point que lesneuf dixièmes doivent être importés !

Les crevettes décortiquées et con-gelées obtiennent la plus mauvaisenote sur le plan de l’énergie et de l’envi-ronnement. La plupart sont issuesd’élevages lointains qui détruisent etpolluent les régions côtières. En addi-tionnant toute l’énergie investie dansla production, la préparation et letransport, un kilo de crevettes cachedix fois plus d’énergie grise qu’un kilode ragoût d’agneau du pays. ●

Derek Christie

En matière d’alimentation, on connaîtles calories. Pour le bien de la Planète,il serait bien aussi d’apprendrece qu’est l’«énergie grise».

quées sur l’emballage de la plupart desproduits alimentaires. On nous infor-me aussi sur les constituants de cetteénergie : les protéines, les glucides(sucres) et les lipides (graisses).

Par contre, ce qui ne figure jamais surl’étiquette, c’est l’énergie utilisée pourfabriquer, transformer et transporterun produit alimentaire jusqu’au con-sommateur. On appelle cette énergiecachée de l’«énergie grise».

Du pétrole dans les alimentsOn imagine bien qu’il faut du pétrole

pour faire avancer le bateau qui trans-porte un gigot depuis l’autre côté dela Terre, ainsi que pour les camions quil’amènent du port jusqu’au point devente. Il faut aussi de l’électricité pourle garder dans le congélateur du rayon.Et de l’énergie encore pour fabriquerson emballage...

Cette dépense énergique participe àla pollution et au bouleversement duclimat. Comme les étiquettes ne lamentionnent pas, il faut essayer de s’enfaire une idée en s’interrogeant sur lesproduits : quel est leur pays d’origine ?leur mode de production? la nature deleur emballage ?

L’énergie grise contenue dans lanourriture correspond à environ uncinquième de toute l’énergie dépenséedans les pays riches, sans compter les

L’énergie cachéede nos aliments

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es amateurs de viande connaissent bien l’exploitation deGeorges Martin et de ses fils, située à Puidoux (VD). La«Grange-à-Jaunin» produit du bœuf et du porc, ainsi

Souveraineté

etit test : en rentrant des courses, étalez tout sur latable et rangez seulement les aliments dont vouspouvez dire par qui, où, et dans quelles conditions ilsont été produits. Puis comparez la quantité rangée

Renseignements

Agence d’informationagricole romandeAvenue des Jordils 3CH-1000 Lausanne 6Tél. 021 613 11 31Fax 021 613 11 30www.agirinfo.com

La Grange-à-Jaunin Georges MARTINChexbres, CH-1070 PUIDOUXTél. 021 946 25 01

Ferme autonome

que des œufs, tous réservés pour la vente directe à laferme. Les animaux sont élevés sur la propriété et abattus àproximité, dans un abattoir agréé exploité par la mêmefamille. Tous les travaux de boucherie sont égalementeffectués sur place. Les transports d’animaux vifs et deviande sont ainsi presque inexistants.

La famille Martin gère aussi localement ses déchets agro-alimentaires, qui fermentent dans une immense boille,maintenue autour de 38°C et homogénéisée au moyen debrasseurs. Il en résulte du biogaz (méthane à environ 60%)qui sert à faire tourner un générateur. Le tiers de l’électri-cité produite suffit pour couvrir les besoins de l’entreprise,et les deux autres tiers (près de 800 kWh par jour) sontinjectés dans le réseau. Les dépôts restés au fond de laboille ne sont pas oubliés : ils sont épandus sur les champsou revendus après compostage, sous forme de terreau.Quant à la chaleur dégagée par la fermentation, elle suffitpour sécher le foin et les céréales, et pour assurer lechauffage central et l’eau chaude nécessaire à toute laferme. ●

Les produits du terroirdans les cantonsde Suisse romande :www.terre-avenir.chwww.terroir-fribourg.chwww.jura.ch/specialitewww.terroir-vaudois.chwww.agrivalais.ch

www.marchepaysan.ch

avec celle restée sur la table : vous aurez une idée de votre«souveraineté alimentaire».

Ce terme désigne la capacité que chacun a de connaîtreet de maîtriser ce qu’il mange.

Autrefois, la nourriture ne venait jamais de bien loin.Dans les villages, on savait qui produisait quoi et selonquelles méthodes. Et dans les villes, les revendeurspouvaient renseigner leurs clients sur le lieu d’origine detel ou tel produit agricole.

Pour que cet état d’esprit revienne, des paysans suissesse sont mobilisés. Ils pratiquent la vente directe (le clientpeut passer à la ferme), sont présents sur les marchés, van-tent leurs produits sur Internet ou constituent des réseauxde prévente où les clients réservent leurs produits.

Le point commun de toutes ces actions est la volonté derétablir un lien entre le monde agricole et des clients quisouvent n’habitent pas très loin. L’agriculteur gagne enindépendance et les consommateurs en souverainetéalimentaire. L’environnement y trouve aussi son compte,parce que les distances de transport sont faibles, et parceque l’effort porte davantage sur la qualité que sur laquantité. ●

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www.biomasseenergie.ch

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Quelle énergie grise au menu?

HaricotsSuisse, frais 0,1

Suisse, séchés 0,2

Suisse, congelés 0,3

Chine, séchés 0,3

Egypte, frais, avion 1,2

TomatesSuisse, pleine terre 0,26

Espagne, pleine terre 0,34

Suisse, hors sol 0,91

Pays-Bas, hors sol 0,95

AgneauSuisse, frais 1,7

Nlle-Zélandecongelé,par bateau 2,5

Nlle-Zélandefrais, par avion 7,5

Eau (3dl)Bouteille suisse 0,04

Bouteille importée(1000 kilomètres) 0,07

Eau du robinet 0,001

FraisesSuisse,en saison 0,2

Israël,par avion 4,9

Un même aliment peut «contenir» une énergie grisetrès différente. Voici quelques exemples où cetteénergie est donnée en équivalent de pétrole.

AspergesFrance (Provence)frais 0,3

USA (Californie)frais, par avion 3,9

Equivalentpétrole (litres/kg)

Equivalentpétrole (litres/kg)

Equivalentpétrole (litres/kg)

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Le jus de pommedétrônele jus d’oranges

Nord, a davantage depouvoir antioxydantque notre bonnevieille pomme.

i les fruits et les légumes frais sont bons pour lasanté, c’est en raison d’une ribambelle de subs-tances antioxydantes : la vitamine C, bien sûr, mais

L’énergie grise du jus d’orange Diététique et environnement se rejoignent. Car la plu-

part des jus d’orange viennent d’outre-mer, sous formed’un concentré qui est redilué avant d’être mis en bouteilleou en brique – ce qui implique des dépenses d’énergieconsidérables aussi au niveau des transports. Il y a doncde bonnes raisons pour favoriser les pommes et les jus depomme originaires de Suisse ou des régions voisines.

On peut aussi panacher les jus, tout en privilégiant laproduction locale. Par exemple, marier carotènes etvitamine C, en mélangeant du jus de carotte au jusd’orange. Sans oublier les jus de raisin (ou le moût), trèsbien classés eux aussi.

Cependant, quel que soit le fruit, il ne faut pas oublierque son jus contiendra toujours moins de substancesbénéfiques que le fruit frais et entier (les antioxydants seconcentrent presque toujours dans les couches exté-rieures). C’est pourquoi, dans son programme «5 parjour», la Ligue suisse contre le cancer recommande demanger quotidiennement cinq portions de fruits etlégumes, dont seulement une sous forme de jus. ●

www.5parjour.ch

aussi la vitamine E, les flavénoïdes, les carotènes etles polyphénols. En tout, ce sont plus d’une dizainede substances qui aident à prévenir les maladiescardiovasculaires et les cancers.

En mai 2004, une équipe de chercheurs del’Université de Cornell (USA) a publié un véritable hitparade des fruits, prenant en compte l’ensemble de ces

substances bénéfiques pour la santé.Surprise : les agrumes – citron,orange et pamplemousse – sontrelégués dans les profondeurs duclassement . Bien pourvus en vita-mine C, ils contiennent peu d’autressubstances antioxydantes. Le classe-ment est tout aussi sévère pour labanane, autre star de nos cuisines.

Selon ces chercheurs, seule la baiede canneberge (cranberry), unesorte de myrtille d’Amérique du

Activité antioxydante totale du fruiten équivalent de vitamine C (µmol/g)

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n Suisse il y a environ trois millions de réfrigérateurspour 7,4 millions d’habitants, et tous sont branchésen permanence. C’est pourquoi le secteur «frigo-

Du froidpour moins cher

Champion de l’énergie griseUn fruit tropical en emballage individuel cumule les défauts.Déplacé par avion sur des milliers de kilomètres, il participeainsi à l’augmentation de la pollution et de l’effet de serre.Son emballage encombrant doit être transporté jusqu’àl’usine d’incinération, où son élimination provoquera unnouveau dégagement de pollution et de CO2 (le principal gazà effet de serre). Tout cela pour un aliment dont une bonnepartie – peau et pépins – ne peut être mangée. Si ces restesne vont pas au compost, le bilan pour l’environnement seraencore plus lourd.

erifique» est l’un de ceux qui utilisent le plus d’électricité :environ un tiers de la consommation des ménages. Or, lefrigo est un appareil résistant, et beaucoup de modèlesdatent d’il y a 20 à 30 ans.

On ne change pas facilement de réfrigérateur. Mais ilvaut la peine de franchir le pas aujourd’hui, parce quecertains modèles qui viennent de sortir sont quatre foisplus efficaces sur le plan énergétique que ceux des années1980. Si on tient compte de la (longue) durée de vie del’appareil, la réduction de la facture d’électricité représenteautant que le prix d’achat. Par exemple, 1500 francsinvestis dans un bon frigo peuvent être remboursés àraison de 100 francs par année, sur quinze ans.

La seule condition est d’opter pour un modèle A+ ou A++

(l’indication figure sur l’EtiquetteEnergie, voir à droite).On pourra encore réduire sa facture d’électricité en

vérifiant que la température du frigo ne descend pas en-dessous de 5 degrés, en le plaçant à l’abri du soleil et pastrop près du four, et en s’assurant que l’air circule bienderrière l’appareil. ●www.etiquetteenergie.ch Infoline: tél. 0848 444 444www.energy-plus.orgwww.topten.ch

D.R

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Profiter des coursespour faire son sport

ne demi-heure d’exercice par jour est le minimum nécessaireafin de prévenir les maladies cardiovasculaires. Selon larecherche médicale qui l’a démontré, iI en faudrait idéalement

le double. Mais comment, dans nos vies modernes, caser ces 30 ou60 minutes d’exercice dans une journée déjà si pleine, en raison desnombreux trajets nécessaires pour aller travailler, rendre visite à sesamis et faire ses courses?

On peut profiter de certains de ces trajets pour faire son activitéphysique. Par exemple, transformer la corvée des achats en sport –on ne les appelle pas «les courses» pour rien!

Une objection qu’on entend parfois est que la voiture est indis-pensable parce qu’il y a trop de choses à porter. Cependant, ilexiste des solutions pour déplacer ses achats à vélo (voir à droite)ou à pied (ci-dessous). ●

Redécouvrir le caddieTransporter des dizaines de kilos sans fatiguer inutilement ses articula-tions est possible, grâce à une nouvelle génération de caddies pratiques,maniables, et même pliables suivant les modèles. Construits avec desmatériauxs légers et résistants, pour des contenances parfois impres-sionnantes, les caddies modernes ont en outre l’avantage d’être imper-méables. Ils méritent vraiment de devenir le symbole de la personneactive et indépendante, qui se déplace par ses propres moyens. Lesgrands magasins et les boutiques spécialisées offrent un grand choix demodèles, pour tous les goûts.

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VeloplusRapperswilerstrasse 228620 Wetzikon 1Tél. 01 933 55 55Fax 01 933 55 56www.veloplus.ch/shop

Paniers escamotables :ASCONA (petites mailles)et QUICK (grosses mailles)

Paniersescamotables

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Paniers escamotables :articles 1174 à 1180

p

13automne-hiver 2004  

our transporter des objets sur son vélo, chacun con-naît le panier à installer sur le porte-bagages ou au-dessus de la roue avant. Il existe aussi toute une

série de remorques (pour marchandises, pour enfants)qu’on peut trouver dans les magasins spécialisés ou surInternet. Relativement peu connus en Suisse romande, lespaniers latéraux escamotables peuvent recevoir deux cabasbien pleins, tout en gardant le centre de gravité du vélo prèsdu sol – ce qui est bon pour la sécurité.

Chaque panier pèse un peu plus d’un kilo et coûte environFr. 20.- (panier à grandes mailles, voir à droite) ou Fr. 30.- (pa-nier à petites mailles). Il n’est pas indispensable d’en acheterdeux à la fois. Pour quelques francs supplémentaires, on peutopter pour un système de fermeture qui permet de monter oude démonter les paniers. Sinon, ils seront fixés une fois pourtoutes, mais on pourra les rabattre en cas de non-utilisation.

On trouve aussi un panier latéral qui se croche simplementsur le bord du porte-bagages (ci-dessous) et qu’on peutemmener dans le magasin (modèle Easy Basket, Fr. 22.-)

Les deux principaux revendeurs de paniers et de remorquessont en Suisse alémanique. Il est toutefois possible de passercommande par téléphone ou par Internet (informations enallemand). ●

Publicité

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Voir toutes les couleurs

14  automne-hiver 2004

Les nouveaux tubes fluorescentsdonnent une lumière de qualitégrâce à leur meilleur «indice derendu des couleurs».

IRC- indice de rendu des couleursCe schéma donne une idée de ce que les spécialistes appel-lent l’Indice de rendu des couleurs (symbolisé IRC ou Ra), c’est-à-dire la capacité d’une lampe de nous faire distinguer toutesles couleurs des objets qu’elle éclaire. La valeur maximaled’IRC est 100. Elle correspond à la lumière du jour. Un indiceplus grand que 80 est considéré comme très bon.Cet indice n’est pas influencé par l’intensité de l’éclairage :le rendu des couleurs ne s’améliore pas si on allumedeux tubes médiocres au lieu d’un seul.

100 50 0

Température de couleurC’est la gamme de couleurs que produit la lampe: depuisles «teintes chaudes», comme si les objets étaient éclairés parle soleil levant, jusqu’aux «teintes froides» où les bleus domi-nent. La température de couleur est donnée en degrésKelvin (K). Les lampes qui produisent une lumière chaudevont de 2700 à 3000 K, celles qui produisent une lumièreneutre sont à environ 4500 K. Au-delà, la lumière paraîtplus crue.La température de couleur et l’IRC sont deux choses différen-tes : ce n’est pas parce qu’un tube porte la mention «typelumière du jour» qu’il a forcément un bon indice de rendudes couleurs.

IRC45

00 K

2500

 K

6500

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dès la fin des années 1940, les tubes fluorescentsse sont imposés dans les bureaux et les lieuxpublics parce qu’ils consommaient moinsd’électricité que les ampoules traditionnelles et

duraient plus longtemps. Mais ils étaient incapables deproduire une lumière agréable: clignotement au démarrage,vibrations lumineuses et – défaut majeur – couleursblafardes.

Désormais, ces problèmes sont résolus. On peut créer uneatmosphère très agréable avec des tubes fluorescents,toujours en utilisant cinq à dix fois moins d’énergie qu’avecdes ampoules ordinaires ou halogènes, et en dépensantmoins d’argent au total.

D’abord, il faut que le luminaire qui les porte soit munid’un ballast électronique – ce qui assure un allumage rapideet un éclairage sans vibration ; l’électronique de certainsluminaires permet même de varier l’intensité. Et surtout,il faut que le tube lui-même possède un bon indice de rendudes couleurs (IRC).

Une question de poudreSi la lumière des anciens tubes – et celledes tubes modernes bas de gamme – est

peu agréable à l’oeil, c’est parcequ’elle est incapable de nous faire

profiter de toutes les nuancescolorées de la vie, tellesqu’on les perçoit à la lu-

mière du jour ou sousune ampoule ordi-naire. Autrement dit,elle a un médiocre

IRC. Cela provient dufait que la poudre fluo-rescente qui tapisse l’in-térieur du tube n’émetpas en continu toutes les

couleurs de l’arc-en-ciel.

La lumière du jour a un IRCmaximal, fixé à 100, alors que le

tube destiné à une cave ou à unecage d’escalier a un IRC inférieurà 60, ce qui ne permet pas, par

exemple, de discerner toutes lesnuances d’un tableau ou d’unephotographie.

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Définir l’IRC d’un tubeIl est très rare que l’indice de rendu des couleurs (IRC) figure directe-ment sur un tube fluorescent. Mais ceux qui ont un très bon indiceportent généralement un code international à trois chiffres.Ce code combine l’IRC avec la température de couleur (voir ci-dessus). Les tubes «standard», dont l’IRC est faible, portent rare-ment ce code, mais des chiffres propres à leur fabricant.Pour l’éclairage domestique, on trouve des tubes de trois diamètres :16mm (T5), 26 mm (T8), et 38 mm (T12), dans des longueurs allantde 30 cm à 1,5 mètre. Certains tubes porteurs des codes 827, 830 et840 se trouvent en grandes surfaces. Les tubes haut de gamme, demême que les luminaires nécessaires à les accueillir, s’achètentplutôt dans les magasins spécialisés.

15automne-hiver 2004  

Publicité

Trois familles de tubesA propos de tableaux, justement, certains musées

éclairent leurs oeuvres d’art avec des tubes fluorescentsqui contiennent des poudres très élaborées émettantpratiquement toute la gamme de couleurs du soleil,et dont l’IRC peut s’élever jusqu’à 98. Ainsi, pourl’éclairage de la maison ou du bureau, on a à dispo-sition trois grandes familles de tubes :

• Les tubes «standard», avec un rendu des couleursmoyen, pour éclairer la cave, le garage ou la caged’escalier (entre Fr. 4.- et 6.-)

• Les tubes «3 bandes», avec un très bon rendu descouleurs, portant les codes 827, 830, 840... pour la sallede bains, le coin-bureau ou l’éclairage de fond d’unecuisine ou d’un salon. Ce sont eux qui ont le meilleurrendement entre la lumière produite et l’électricitéconsommée (entre Fr. 8.- et 15.-)

• Les tubes «cinq bandes» dotés d’un excellent rendudes couleurs, portant les codes 930, 940, 950... pouréclairer un lieu où l’on pratique le dessin, la couture,ou le bricolage (entre Fr. 20.- et 45.-)

Lorsqu’un tube arrive en fin de vie, il ne faut pasoublier de le ramener à un point de vente, afin qu’ilsoit recyclé. Une grande partie de ses matériaux serviraà fabriquer un nouveau tube. ●

827 82 à 85 2700K blanc très chaud

830 82 à 85 3000K blanc chaud

930 92 à 98 3000K blanc chaud

940 92 à 98 4000K blanc neutre

codeIRC-indicede rendudes couleurs

Température de couleur(teinte de la lumière)

Lampe à économie d’énergieUne lampe à économie d’énergie (fluo-compacte) n’estrien d’autre qu’un tube fluorescent replié pour se vissersur une douille ordinaire. La plupart des lampes dumarché ont un IRC de 82 et sont disponibles en teinteschaudes (code 830) ou très chaudes (code 827). Beau-coup abritent un ballast électronique dans leur culot, cequi permet un allumage rapide, évite toute vibrationlumineuse et donne une longue durée de vie. Certainsmagasins spécialisés proposent des modèles avec un IRCsupérieur (jusqu’à 96), pour un rendu des couleursproche de la perfection (compter entre Fr. 25 et 50.-)

P-A Magnin

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L’étrange rapportdu patrouilleur Flixx

lixx (à prononcer en serrant sa langue entre les dents) estun excellent patrouilleur interstellaire, sans doute l’un desmeilleurs de toute la contrée d’Aldébaran, une étoile prochede notre Soleil. Voici comment Flixx parla un jour de notrecivilisation au Conseil des Mille Sages qui l’avait envoyé enmission vers la Terre.

Tout a commencé le jour où Flixx ramena de l’espace uneétrange plaque de métal gravée. Il l’avait découverte sur unesonde spatiale rudimentaire, expédiée par des êtres inconnus.En fait, cette plaque avait tout l’air d’être un message lancéau hasard dans l’infini. Elle comportait un plan grossier quiindiquait l’emplacement de son origine, et une représenta-tion de deux êtres qui l’habitaient *.

Lorsque le Conseil des Mille Sagesexamina la plaque, il prit la décisiond’envoyer Flixx vers la toute petiteplanète d’où elle provenait. Onl’avait cartographiée depuis long-temps, mais personne ne l’avaitencore explorée (il faut dire qu’il ya tellement d’astres intéressantsdans la Galaxie). Visiblement, lesêtres qui avaient expédié cette sondeétaient intelligents. D’après ce qu’onpouvait en voir sur la plaque, ilsressemblaient beaucoup aux gensd’Aldébaran et vivaient tout nus.

Prudent, le Conseil avait prié Flixxd’être discret dans son exploration,car il préférait attendre le rapportdu patrouilleur avant de décider si– oui ou non – on enverrait une am-bassade vers ces inconnus...

De retour de sa longue expédi-tion, Flixx vint s’asseoir au milieu duConseil. Il salua les Mille Sages selonles formules en usage à Aldébaran,

* Authentique : en 1972, la NASA a envoyé dans l’espace la sondePioneer 10, munie de cette plaque gravée qui est un message

pour d’autres êtres intelligents dans l’Univers. La sonde a quittéle système solaire en 1983 pour un voyage de deux millions

d’années vers l’étoile Aldébaran.

puis commença ainsi : «Il s’agit d’une jolie planète bleue, bienproportionnée, avec de grandes surfaces d’eau et des terresémergées bien réparties. La lumière est assez belle, l’atmo-sphère et la température sont agréables, et le nombre d’espècesqui l’habitent est considérable. Parmi les grands êtres vivants,

l’espèce dominante est celle des humains, celle qui a envoyéle message dans l’espace. J’allais oublier un détail : ils ne viventpas tout nus, contrairement à l’image qu’ils donnent d’euxsur la plaque...»– «Sont-ils intelligents, comme nous l’espérons?», demandale Conseil d’une seule voix.– «Je ne sais pas quoi vous répondre...» avoua le patrouilleur,un peu gêné. «D’un côté, ils ont un formidable potentiel deprogrès et d’organisation, mais d’un autre côté je n’ai jamaisvu des êtres avec un comportement aussi déroutant ! Parexemple, ils sont en train de modifier leur planète pour larendre moins belle et moins vivable...»

Un conte descience-fiction

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17automne-hiver 2004  

– «Mais comment cela ?!», demandèrent les Mille Sages,toujours d’une seule voix.

Flixx chercha ses mots. Il dut même faire apparaître lesimages de sa mémoire pour donner ses explications, tant lasituation était difficile à faire comprendre. «En fait, les humainsont la chance de pouvoir compter sur d’immenses gisementsde pétrole, cette huile aux mille vertus qui est si rare sur nosplanètes d’Aldébaran. Ils ont déjà compris qu’ils pouvaienten faire toutes sortes de produits utiles, comme des vêtements,des médicaments, des outils, des matériaux pour leurshabitations ou des pièces d’engins spatiaux. Mais ils l’utilisentsurtout pour le brûler...»

– «Pour le brûler !», s’exclamèrent les Mille Sages. «Maispourquoi donc le brûler?»

— «Pour chauffer leurs maisons, pour faire de l’énergieélectrique, et pour faire fonctionner des machines qui fabri-quent des tas d’objets qu’ils brûlent également après les avoirà peine utilisés. Mais aussi pour faire avancer des engins àquatre roues dans lesquels ils aiment se déplacer seuls !Comme ces humains sont nombreux, ils utilisent énormémentde pétrole : en une seule journée, ils en brûlent autant quenous en avons dans tout Aldébaran! Or, à cause desgaz qui se forment lorsque le pétrole est brûlé,ils sont en train de modifier la mince couched’atmosphère de leur planète, ce qui adéjà commencé à dérégler leur cli-mat: les inondations et les séche-resses se succèdent. Les autresespèces, qui ne consom-ment pas de pétrole, souf-frent beaucoup de cettesituation. Mais les hu-mains ne leur deman-dent pas leur avis.»

Les sages se regardèrent et posèrent tous la même questionsur un ton grave: «Flixx, penses-tu qu’ils pourraient com-prendre leur erreur, si nous leur expliquions ce qu’ils sonten train de faire à leur propre monde?»

– «Vous n’allez pas me croire», avoua Flixx, «mais ils saventdéjà tout ça! Ils savent aussi que, lorsque leur planète auratourné quarante fois autour de leur soleil, ils auront brûlétoute leur richesse. Les chefs de leurs nombreux clans se sontdéjà réunis pour en parler. Mais depuis lors, ils gaspillentencore plus d’huile qu’auparavant, et ils se font la guerre pouren avoir plus les uns que les autres...»

A cette réponse, les bouches des Mille Sages restèrentouvertes de surprise. Puis elles se refermèrent et, après unlong murmure, lancèrent solennellement : «Nous, Peupled’Aldébaran, avons décidé de ne pas envoyer d’ambassadevers cette jolie petite planète. Parce que ses principaux habi-tants sont vraiment trop étranges! Qu’on note dans le Grandagenda de ne pas y retourner avant... mille ans!» ●

P-A Magnin

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Les patrons découvrentla «mobilité d’entreprise»

18  automne-hiver 2004

epuis quelques mois, on sent un engouement au seinde plusieurs entreprises publiques et privées, en Suisseet dans les régions voisines. L’Hôpital cantonal deLucerne, par exemple, offre un vélo à ceux qui renon-

«Beaucoup d’entreprises demandent à leurs employésd’effectuer des déplacements pendant leur service, mais n’ontpas pour vocation de gérer une flotte de véhicules», précisel’ingénieur. «Elles peuvent faire appel à la coopérative MobilityCarSharing, comme l’ont déjà fait près de 800 entreprises,sociétés et administrations à travers la Suisse.»

Voitures partagéesUne bonne formule consiste à créer un parking Mobility

devant son bureau ou son usine. La coopérative d’autopartagepeut réserver les véhicules pour l’entreprise durant les heuresde travail, et les mettre à disposition des habitants du quartierle soir et en fin de semaine. Ainsi, les coûts se réduisent pourl’entreprise, qui n’a pas non plus à se préoccuper de l’entretienni des assurances.

De plus, certains employés qui viennent systématiquementen voiture, au cas où ils en auraient besoin pour leur travail,pourront commencer à se déplacer autrement. Grâce à lamarche, au vélo ou aux transports publics (qui nécessitenttoujours de marcher un peu), ils pourront avoir une activitéphysique quotidienne et être en meilleure santé. Car PhilippeGasser signale un avantage supplémentaire : «Dans certainesentreprises, la sédentarité explique 20% des absences pourmaladie. Et le risque d’accident grave est nettement plus faibleà pied, à vélo ou en transports publics qu’aux commandesd’une voiture ou d’une moto.» ●

cent à leur place de parking. Les Hôpitaux universitaires deGenève, dont une bonne part du personnel vient de Francevoisine, disposent d’une page Internet où les employéspeuvent se coordonner pour faire les trajets dans un mêmevéhicule (covoiturage). A Grenoble, la société STMicro-electronics a mis en place une navette routière entre la gareferroviaire et son site principal.

Plus de mille francs la place«De plus en plus d’entreprises réalisent qu’elles dépensent

trop d’argent pour construire, entretenir et surveiller leursparkings : en tout, il faut compter entre 1000 et 2000 francspar année pour une seule place», explique Philippe Gasser,de la société Citec. Cet ingénieur EPFL est l’un des premiersde Suisse romande à s’être spécialisé dans la mobilité d’entre-prise. «Beaucoup de patrons sont très sensibles à l’idée qu’ilpuisse y avoir une différence de traitement entre leurs em-ployés. Or, c’est le cas si certains reçoivent une place de parcgratuite et d’autres, qui ne viennent pas en voiture, ne reçoiventrien.»

Concrètement, Philippe Gasser recommande aux patronsqui le consultent de faire payer une petite contribution à ceuxqui profitent d’une place de parc, et d’utiliser cet argent afinde réduire le prix de l’abonnement de ceux qui viennent entransports publics. Il leur fait aussi remarquer que, si uneentreprise commande un grand nombre d’abonnements, ellepourra négocier les prix.

Derek Christie

Le bien-être des employés passe par la marche,le vélo et les transports publics. L’entreprisey trouve son compte sur le plan financier.

D. R

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Editée par les Cantons de Genève et Vaud, la brochure«Plan de mobilité d’entreprise» est téléchargeable surwww.geneve.ch/otc/pdf/mobilite_entreprise_2004.pdf

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19automne-hiver 2004  

L’autopartage est une forme de location de voitures, maissans personnel pour transmettre le véhicule d’un usager àl’autre : la voiture reste sur la même place de parc et on déver-rouille la portière avec une carte magnétique personnelle quis’applique sur le pare-brise (photo : démonstration de PhilippeGasser). Les deux entreprises suisses d’autopartage, MobilityCarSharing et RailLink, collaborent. Ensemble, elles mettentplus de 1700 véhicules à disposition de leurs membres, dans1000 emplacements répartis dans toute la Suisse et notam-ment près des gares. Les réservations se font par téléphone oupar Internet, et la facture est envoyée à domicile par courrier.www.mobility.ch www.cff.ch/raillink

Il est aussi possible de conclure un contrat d’autopartageprivé : dans ce cas, plusieurs personnes sont propriétaires dumême véhicule, dont elles se partagent la responsabilité et lesfrais. On trouve sur Internet comment procéder au mieux.www.autopartage.ch

Le covoiturage est de l’auto-stop organisé. Sur Internet,plusieurs centrales de covoiturage permettent aux conduc-teurs et aux passagers de se rencontrer pour partager régu-lièrement ou ponctuellement leurs trajets. Le passager verseun montant au conducteur, généralement entre 10 et 20centimes par kilomètre.www.covoiturage.ch www.carpooling.com (en allemand)www.liftpool.ch www.compartir.org

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Comment freinerl’augmentation des charges

éjà entendu parler du «Pic deHubbert»? Il ne s’agit pas d’unemontagne, mais du sommetd’une courbe tracée en 1957 par

Marion King Hubbert (1903-1989), unspécialiste américain de la recherchepétrolière. A l’époque, ce chercheurvisionnaire a estimé le moment trèscritique où les habitants de la Terreréclameraient plus de pétrole que lesproducteurs pourraient en fournir : ilprophétisa que cela se passerait auxalentours de l’an 2000...

Or, beaucoup d’experts pensent quenotre civilisation est proche du Pic deHubbert, voire qu’elle l’a franchi. Cequi veut dire que, selon la loi de l’offreet de la demande, le prix du pétrole vaaugmenter inexorablement dans lesannées à venir, même si des fluctua-tions sont à prévoir.

Ce n’est pas parce que les gisementssont épuisés – il y aurait encore dupétrole pour 40 ans – mais parce qu’ona toujours plus de peine à l’extraire dusol, et parce qu’on en découvre troisfois moins qu’on en consomme.

80 millions de barilsAujourd’hui dans le monde, on uti-

lise quelque 80 millions de barils depétrole par jour (un baril = 158,8 litres).Si on mettait tous ces barils debout côteà côte, ils feraient le tour de la Terre !

La demande mondiale augmentedésormais de 2% par an, car non seule-ment les pays industrialisés accroissentencore leurs quantités de véhicules,d’usines et de logements, mais aussiparce que de très grands pays s’indus-trialisent rapidement, tels la Chine etl’Inde.

Le prix du pétrole a connu d’importantes fluctuations,pour des motifs stratégiques et politiques. A l’avenir, toutindique que les prix vont croître parce que la demandemondiale augmente plus vite que l’offre.

Il faut donc s’attendre à voir les char-ges de chauffage et d’eau chaude aug-menter au fil des ans. Et pas seulementsi on est «au mazout»: le prix du gaznaturel s’adapte généralement à celuides produits pétroliers. Voilà une bon-ne raison d’agir dès maintenant, pourlimiter le gaspillage et réduire d’autantles émissions de CO2 qui bouleversentle climat de la Planète.

Des actions simplesIl y a des actions toutes simples à faire

durant la période de chauffage. Parexemple, éviter de gaspiller l’eauchaude et veiller à ce que ses radiateurspuissent bien faire leur travail (voirpages suivantes). Et ne pas laisser sesfenêtres ouvertes, en appliquant larègle «aérer en grand, mais pas plusde cinq minutes». Ou encore vivreà 20°C, au lieu des 23-24°C quisont trop souvent la règle.

Il y a aussi des actions àentreprendre au moment oùun bâtiment doit être rénové(voir à droite). Si les travauxsont bien menés, les frais dechauffage peuvent dimi-nuer de 30%, voire de50% si on applique lesstandards Minergie.

Vu le prix ducombustible, lessurcoûts nécessai-res à donner unegrande efficacitéénergétique au bâ-timent sont com-pensés par la baissede consommation:les locataires ne de-vraient pas y perdre.

20  automne-hiver 2004

En Suisse, les locataires forment lesdeux tiers de la population. Générale-ment leurs charges de chauffage sontgérées dans un compte séparé du loyer.C’est parfait pour la transparence descoûts, mais dommage pour les écono-mies d’énergie. Bien souvent, le pro-priétaire n’est pas incité à réduire laconsommation de son immeuble, caril peut difficilement répercuter lescoûts de rénovation sur les loyers. Onl’aura compris : la planète gagnerait àce que propriétaires, régies et locatairespuissent mieux dialoguer. ●

P-A Magnin

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Capteur solaire thermiqueUn mètre carré peut suffire à produireassez d’eau chaude pour une ou deuxpersonnes. Avantage : en dehors de lapériode de chauffage, on peut éteindrecomplètement la chaudière.www.swissolar.ch

Une isolation épaisseL’efficacité de l’isolation d’une maisondépend surtout de son épaisseur. Unecouche de 12cm laisse échapper deuxfois moins de chaleur qu’une couchede 4cm. Une maison bien isoléea besoin d’une installationde chauffage plusmodeste et seramieux tempéréeen été.

Nouvelles fenêtresPar rapport à une vitre simple, le doublevitrage traditionnel permet de limiter demoitié les pertes de chaleur à travers lesfenêtres. Or, les modèles les plusrécents font encore deux à trois foismieux ; les meilleurs portent le labelMinergie.

Isoler la caveOn pense d’abord au toit

et aux façades, mais isoler lacave peut aussi s’avérer très

efficace : jusqu’à 10% d’éco-nomie suivant le bâtiment.

Chauffageet eau chaude• La pompe à chaleur fonctionne à l’élec-tricité, mais les deux tiers de la chaleurproduite proviennent du sol, de l’eauou de l’air.

• La chaudière automatique à bois offrele même confort d’utilisation que lemazout, mais elle est écologique etbrûle des plaquettes ou des granulésdu pays.

• La chaudière à condensation (gaz oumazout) récupère l’énergie des gaz decombustion. Un modèle moderneconsomme entre 10 et 50% de moinsque ceux d’il y a vingt ans.

Les meilleures installations portent lagarantie de performance SuisseEnergie.

21automne-hiver 2004  

Dans de nombreux cantons, les fraisdestinés à réduire la consommationd’énergie sont, en partie ou totalement,déductibles des impôts. www.crde.ch

Un chauffe-eau bivalent (qui contientdeux corps de chauffe), combiné avecune installation solaire ou une petitepompe à chaleur, permet d’arrêter lachaudière à mazout ou à gaz durant lapériode estivale. Si on doit changer sonchauffe-eau, autant opter pour un telmodèle, même si on veut attendre unpeu pour installer des capteurs solaires.

www.bien-construire.chwww.minergie.ch

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22  automne-hiver 2004

Connaître ses radiateursEn comprenant mieux le fonction-nement de ses radiateurs, on peutéviter le gaspillage d’énergie etréduire sa facture de chauffage.

ne fois chaud, le métal d’un radia-teur émet de la chaleur parradiation d’ondes infrarouges

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invisibles, un peu comme une am-poule diffuse de la lumière. Plus unradiateur a une grande surface, etmoins il a besoin d’être chaud pourfaire le même travail.

En plus de la radiation, il y a laconvection : le radiateur crée un mou-vement tournant d’air, qui se ré-chauffe à son contactet s’élève vers le pla-fond, avant de redes-cendre en distribuantla chaleur dans la pièce.

Ecran à la chaleurMais lorsqu’un meuble

ou un rideau est placédevant le radiateur, la radia-tion de chaleur est coupée (c’estcomme lorsqu’on se chauffe à un feude camp et que quelqu’un vous passedevant). Et si une tablette est posée surle radiateur, elle entrave la bonne cir-culation de l’air. Les caissons qui habil-lent parfois les radiateurs limitent laradiation et la convection – mêmefortement selon les modèles.

Des services à votre serviceDans chaque canton, un service de

l’énergie est à la disposition du publicpour toute question sur le chauffage oul’utilisation de l’énergie (voir au dos dece magazine). ● P-A Magnin

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23automne-hiver 2004  

Radiateur gratuitPendant la journée, pour que le

soleil puisse chauffer le logement pareffet de serre, il faut ouvrir les volets

ou les stores côté sud et garder toutesles fenêtres bien fermées. La nuit, pour

limiter les pertes de chaleur, il fautfermer les volets et les stores.

Aussi sensible au froidVotre radiateur est équipé d’une vannethermostatique? A l’intérieur se cacheun dispositif qui se dilate et se contracteen fonction de la température ambiante,fermant ou ouvrant l’arrivée d’eauchaude dans le radiateur. C’est unesolution pratique pour régler automa-tiquement la température d’une pièce.Par contre, si une fenêtre reste ouverteprès du radiateur, la vanne «sent» lefroid, se contracte, et fait parvenir unmaximum d’eau chaude dans le radia-teur. Si on dort avec sa fenêtre ouverte,ne pas oublier de fermer la vanne...

De l’air, de l’airCe modèle de radiateur placé près dusol (où l’air est plus froid) est appelé unconvecteur, parce qu’il assure surtout lechauffage par la circulation de l’air(convection) qui se réchauffe au contactde ses nombreuses ailettes métalliques.

Radiateur dans la dalleUn chauffage au sol est constitué d’untuyau qui serpente dans la dalle et àl’intérieur duquel circule de l’eau chau-de. Dans un système moderne, l’eau està environ 35°C au départ de la chau-dière, c’est-à-dire bien moins chaudeque dans les anciens systèmes quirendaient les jambes lourdes (45-50°C).Un tel chauffage fonctionne surtout parradiation. Il est idéal lorsqu’on chauffel’eau avec une pompe à chaleur ou àl’aide du soleil. Les carrelages (céra-mique, grès) diffusent très bien lachaleur. Le parquet et la moquette sontun peu plus isolants et gênentlégèrement la radiation. Par contre, ilfaut éviter de recouvrir toute lasurface du sol avec un tapis posésur une épaisse natte antiglisse.

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Gérer le «mitigeur»Ce robinet-mélangeur permet deséconomies, à condition de le connaître...

ouvent, lorsqu’on se lave les mains, ou pour rincer un ustensilede cuisine, on lève machinalement le levier du mitigeur (c’est lenom de ce genre de robinet). Si le levier est placé entre le chaud

Faciliterla douchec’est bien connu: une douche brève

demande moins d’eau chaude qu’unbain – surtout si le pommeau est

équipé d’un régulateur de débit qui abaissela consommation sans perdre l’efficacité dujet (voir à droite).

Or, l’expérience a montré que pour moti-ver une personne à renoncer au bain, il fautque la douche soit pratique et sûre: un tapisou des bandes antiglisse pour se sentir ensécurité; une robinetterie facile à régler pourobtenir rapidement la bonne température;un porte-savon à portée de main et de laplace pour se retourner ; enfin, une pro-tection efficace contre les éclaboussures –car rien n’est plus démotivant que de savoir àl’avance qu’il va falloir passer la serpillère... ●

et le froid (voir ci-dessus), les deux conduites d’eau sont ouvertespendant la manoeuvre. Or, la conduite d’eau chaude commencepar donner de l’eau tempérée, car il faut du temps pour que l’eauchaude monte depuis la chaufferie. Mais l’eau chaude est à peineparvenue au robinet qu’on abaisse le levier parce qu’on a fini.Résultat: de l’eau chaude a été soutirée inutilement du chauffe-eau,où elle est remplacée par de l’eau froide qui devra être chauffée àson tour. C’est de l’énergie gaspillée.

Le bon réflexe, c’est de placer le levier à droite, avant de le mettreen position haute (voir ci-dessous). A moins d’avoir unde ces nouveaux mitigeurs, qui se mettent automa-tiquement sur «eau froide» chaque foisqu’on les abaisse. ●

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25automne-hiver 2004  

la sortie du robinet, le jet d’eau peut être très puis-sant et gicler de travers. Ou il peut être faible si lapression est insuffisante, comme c’est le cas parfois

Energie-bois SuisseChemin de Mornex 6CH-1001 Lausannetél. 021 310 30 35www.energie-bois.ch

Moderniser la cheminéeans les années 1970-1980, on ne concevait pasune maison ni un bel appartement sans cheminée.A l’époque, on a surtout construit des modèles à

foyer ouvert, c’est-à-dire de simples niches. Lorsqu’un feupétille dans une telle cheminée, une très grande quantitéd’air du logement est aspirée dans le foyer avant d’êtreévacué vers le ciel : entre 300 et 500m3 par heure, suivantle tirage. En hiver, c’est de l’air chauffé qui est ainsi perdu;et il est remplacé par de l’air froid qui s’insinue depuisl’extérieur. D’ailleurs, si on a chaud au visage lorsqu’on est

devant le feu, on sent les courants d’air dans le dos...Même la plus parfaite des cheminées classiques laisseéchapper beaucoup trop d’air pour contribuer à chaufferefficacement le logement. De plus, la température de com-bustion des bûches est basse: l’énergie du bois n’est uti-lisée qu’en faible partie et les émissions polluantes sontimportantes.

Plusieurs possibilités existent pour améliorer l’efficacitéde sa cheminée. La moins chère consiste à fermer le foyeravec un vitrage en vitrocéramique – ce qui réduit l’échap-pement d’air (50m3 par heure) et permet une meilleurecombustion, mais sans dégager beaucoup plus de chaleur.Coût avec main d’oeuvre: dès Fr. 1500.-

Pour produire davantage de chaleur, on peut faire instal-ler dans le foyer un insert chauffant muni d’un ventilateur :l’air ambiant est aspiré au-dessus du foyer puis restituédans la pièce (dès Fr. 5000.-) Mais pour transformer lacheminée en véritable chauffage d’appoint, il faut se lancerdans de plus grands travaux, et poser un foyer à air chaudou la remplacer carrément par un fourneau de salon (dèsFr. 8000.-) ●

Freiner l’eau chaude

àdans les étages supérieurs d’un immeuble. Voilà pourquoion équipe l’extrémité des robinets d’un brise-jet, une sortede grille plus ou moins élaborée, qui a pour but d’ordon-ner le jet et de lui donner de l’ampleur en mélangeantl’eau avec de l’air.

Parmi les modèles simples, à poser soi-même, le plusintéressant est le «brise-jet économiseur d’eau» (voir lesmodèles à droite). Ne coûtant que quelques francs, ilproduit un jet épais tout en abaissant la pression, ce quipermet d’utiliser 50% d’eau de moins, sans s’en rendrecompte.

Coûtant une trentaine de francs, les «limiteurs de débit»(tels le système Aquaclic) sont plus sophistiqués: même sile robinet est complètement ouvert, ils limitent la sortied’eau, par exemple à 6 litres par minute. C’est très utilepour un robinet-mitigeur qu’on lève à fond lorsqu’il s’agit

juste de se rincer les mains. On trouve aussides pommes de douche économiques, ainsique des limiteurs de pression qui se fixententre le robinet et le départ du tuyau dedouche.

Le mieux est de se rendre dans un magasin de bricolageavec l’embout de son robinet, afin d’être sûr d’acquérir lebon modèle. ●www.aquaclic.ch

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Regarderpar-dessusla frontière

ace aux dérèglements climatiques et à l’augmentation duprix du pétrole, il est grand temps de penser à notreapprovisionnement en énergie. Un projet transfrontalierqui va dans cette direction a débuté il y a un an. Côté suisse,f

Mini-hydroLa Confédération encourage la mise en place de petites

turbines au fil de l’eau ou sur les réseaux d’eau potable oud’eaux usées. Elles sont bon marché et d’un entretien

facile, pour un rendement élevé. La fondation MhyLabassure le soutien technique et le suivi des performances.

www.mhylab.ch www.smallhydro.ch

il réunit les districts d’Orbe (VD), de la Singine (FR) et deCourtelary (BE), ainsi que la région Val-de-Ruz (NE). Côtéfrançais, trois territoires de Franche-Comté participent : leDoubs central, la Haute-Vallée de l’Ain, et le Parc naturel desBallons des Vosges. Le but est de regarder par-dessus lafrontière pour comparer des territoires de même taille et voirdans quelle mesure ils sont capables de produire leur propreénergie – autrement dit d’assurer leur autonomie énergétique.Ainsi chacun pourra s’inspirer des expériences des autres pourmieux préparer l’avenir.

Energies renouvelables: grand potentielLa première étape a consisté à évaluer toute l’énergie

consommée sur chaque territoire par les ménages, les entre-prises, l’éclairage public, les transports, etc. «La quantitéd’énergie utilisée par habitant est assez semblable dans lessept régions, mais la part renouvelable – bois, hydroélectricité,vent, soleil – varie fortement», explique Christiane Wermeille,du bureau Planair SA (La Sagne/NE) qui coordonne l’étude.«Dans les régions françaises, le bois couvre entre 16 et 19%des besoins en énergie, contre moins de 5% côté suisse. Il ya donc un effort à faire chez nous pour mieux utiliser nosforêts. Pour le reste, les différences entre territoires sont plusmarquées que celles entre pays.»

Ainsi, à St-Imier (district de Courtelary), on a beaucoupinvesti pour produire de l’électricité avec le soleil et le vent,alors que le district d’Orbe possède une dizaine de petitescentrales hydroélectriques. En Singine, 16% des chauffagessont des pompes à chaleur (fonctionnant à l’électricité), maisce type d’installation est moins répandu dans les autresterritoires suisses et presque inexistant en France. L’autonomieénergétique varie donc passablement d’un territoire à l’autre.Mais même le plus indépendant, le district d’Orbe, n’atteintque 35% d’autonomie. Parce que la plupart de l’énergieconsommée est sous forme d’essence, de mazout ou de gaz,utilisés pour se déplacer et se chauffer.

«A mi-parcours, ce projet, qui fait partie du programmeInterreg IIIA de l’Union européenne, montre déjà qu’il existeun grand potentiel pour les énergies renouvelables dans lesterritoires étudiés», explique Christiane Wermeille. «Mais leplus efficace à court terme serait d’économiser l’énergie, parexemple en isolant mieux les bâtiments et en s’organisantpour limiter les trajets en voiture.» ●

Plancher solairePeu connu en Suisse, le «plancher solaire direct» est déjàbien établi en France. La chaleur des capteurs solaires est

directement conduite dans le plancher du logement pourproduire un chauffage au sol à basse température. Ce

circuit peut aussi être relié à la production d’eau chaude.www.clipsol.fr

SSES

www.interreg3afch.org

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s

Publicité

Tout sur le chauffageuisseEnergie, un programme de la Confédération lancé en 2001, viseà réduire la consommation d’essence, de mazout, de gaz et d’élec-tricité, afin de réduire la dépendance énergétique du pays et de

protéger le climat. Géré par l’Office fédéral de l’énergie (OFEN), il impliquede nombreuses entreprises, associations et administrations qui arborenttoutes le même logo sur leur documentation et leurs produits. On trouvece logo sur toute une série de brochures – notamment les trois ci-dessousqui concernent le chauffage et l’isolation. On peut les télécharger gratuite-ment sur Internet, ou les commander contre facture à l’adresse ci-dessous,en donnant le numéro de commande.

www.suisse-energie.ch/internet/000297 (cliquer sur «Français»)

N° 805.157f Fr. 7.40N° 805.330f Fr. 10.- N° 805.221.1f Fr. 6.50

OFCLDistribution des publications3003 BerneTél. 031 325 50 [email protected]

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Centrale solaire au balcon

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Le courant solaireDans nos régions, un mètre carré de panneaux solairesproduit environ 100 kWh d’électricité par an. Lecourant électrique qui en sort est comparable à celuid’une batterie d’automobile. Sa tension est de 12 ou24 volts (contre 230 volts sur une prise électriquenormale) et il est délivré de manière continue, alorsque le courant de la prise «vibre» 50 fois par seconde(courant alternatif à 50 Hertz).Voilà pourquoi il faut un boîtier électronique – appeléonduleur – pour transformer le courant solaire et lerendre compatible avec les appareils électriques.Cette transformation se fait presque sans perte.Il existe cependant des appareils électriques et électro-ménagers qui fonctionnent sur le courant continu 12ou 24 volts. Ils coûtent généralement plus cher, et sontdestinés aux bateaux de plaisance, aux mobile-homesou aux chalets situés à l’écart du réseau électrique.Dans ce cas, ils sont reliés à une batterie qui stockel’électricité solaire pour une utilisation ultérieure.

Fribourg, Lausanne et Neuchâtel, près de 600 ménagesont installé un kit solaire producteur d’électricité sur leurbalcon ou sur le bord d’une fenêtre. L’installation,appelée Epsilon, n’est pas compliquée à mettre enà

oeuvre. Deux panneaux photovoltaïques sont reliés à un petitboîtier étanche – un onduleur – d’où sort une fiche que l’onenfile dans une prise électrique du domicile. L’électricitéproduite lorsque le soleil brille est directement injectée dansle réseau, soit environ 100kWh par année. Et si cette électricitén’est pas utilisée, le compteur électrique du ménage tourneà l’envers, décomptant l’énergie produite de la facturemensuelle !

Centrale décentralisée«Une telle quantité d’énergie ne suffit pas pour rendre les

ménages autonomes», explique Jean-François Theubet, desServices industriels de Lausanne (SIL) qui ont organisé l’opé-ration. «L’objectif est de démontrer que l’électricité solaireest une réalité et qu’elle est facile à mettre en oeuvre, mêmepour ceux qui louent un appartement. Si on fait la sommede toutes ces installations Epsilon, on arrive à une productionannuelle de 60000 kWh, ce qui en fait une véritable centraledécentralisée !»

100kWh par an, c’est l’énergie consommée dans le ménagepar une ampoule ordinaire ou par cinq ampoules fluo-compactes. Mais comme c’est pendant la journée que cetteélectricité est fournie, elle est surtout utile pour alimenter

les nombreux appareils en veille, qui soutirent constammentdu courant sans être réellement en fonction: ce sont tousceux qui affichent une horloge, qui bourdonnent ou donton sent la chaleur lorsqu’on pose la main dessus.

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RenseignementsPour l’instant, les capteurs Epsilon ne sont

distribués que dans la région de Lausanne.Jean-François Theubet, Services industriels

de Lausanne, tél. 021 315 87 [email protected]

Ça coûte combien ?Le coût d’une installation Epsilon se monte à 1200 francs. Mais,

grâce aux subventions, les ménages ne déboursent que Fr. 750.-«Parce que l’électricité est bon marché, il faut plusieurs annéespour rentabiliser ces capteurs», indique Jean-François Theubet.« Les personnes qui ont choisi de les installer chez elles sont surtoutmotivées par le désir de préserver l’environnement. En outre,c’est un excellent moyen de s’intéresser à sa consommationd’électricité.»

En Suisse, le ménage moyen consomme 3600 kWh d’électricitépar année. La facture, qui dépend du tarif appliqué par lefournisseur, oscille entre Fr. 700 et 1100.- suivant les régions.

En choisissant bien son éclairage et ses appareils électriques,en éteignant et en débranchant complétement ceux qui peuventl’être (télévision, ordinateurs et périphériques, transformateurspour téléphones portables et jeux électroniques), on peut réduirecette consommation d’un tiers. ●

Les capteurs solaires trouvent leur placepartout, comme ici sur un clocher d’égliseà Steckborn, en Thurgovie.www.swissolar.ch www.sses.ch

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30  automne-hiver 2004

n quart des quinze mille kilomètresde cours d’eau helvétiques coulenthors de notre vue dans des canali-sations souterraines, ou contraints

En mai 2004, énergie environnementlançait un avis de recherche pour découvrird’anciennes photos de rivières libres.

Précieuses photos

par des digues et des murs en béton. Cesaménagements ont été réalisés dès la findu XIXe siècle, dans le but d’éviter les inon-dations et de gagner du terrain pour l’agri-culture et l’urbanisation.

Aujourd’hui cependant, plusieurs can-tons ont commencé à redonner à leursrivières des berges plus naturelles – et celapour trois raisons. L’expérience démontrequ’une rivière qui a la possibilité de s’éten-dre dans des zones inondables est moinsdangereuse en cas de fortes pluies; des ber-ges sauvages peuvent abriter des animauxet des plantes menacés de disparition ;enfin, la qualité de l’eau est bien meilleuresi la rivière s’écoule naturellement.

En mai dernier, pour aider les servicescantonaux dans leurs projets de renaturation des rivières, énergieenvironnement lançait un appel au public, afin de trouver d’anciennesimages montrant l’état de cours d’eau (mais aussi de marais ou de lacs)avant les travaux d’aménagement. L’appel a d’ailleurs été relayé parplusieurs quotidiens romands.

Des photos très raresPlusieurs photos très intéressantes sont ainsi parvenues dans les

services, ainsi que d’anciennes cartes postales et des coupures de presse.A Fribourg, la Bibliothèque cantonale a déclaré détenir une vieillecollection sur le paysage. Dans le canton de Vaud, outre les envois depersonnes privées, le musée historique de Lausanne a signalé un lotde vues du passé. Parmi les envois du public, on trouve des photos dela Venoge sortie de son lit en 1910, sur une portion qui est justementà l’étude pour la renaturation. A Genève, on a pu prendre connaissanced’un plan de la rivière l’Aire et de ses affluents, vieux de cent ans etdessiné à la main – une aubaine car des travaux sont en cours. Et àNeuchâtel, un collectionneur a monté tout un dossier sur la base deses photographies du début du XXe siècle.

En tout, une quarantaine de personnes ont envoyé ou signalél’existence de documents. Cela peu paraître peu, à côté des deux milleanciennes images de glaciers reçues suite à notre avis de recherche demai 2002. Mais par le passé, on a beaucoup moins photographié lesrivières, souvent cachées sous la végétation, que les montagnes quisont beaucoup plus spectaculaires.

Merci à tous les lecteurs qui ont fouillé leurs archives et leurmémoire, même s’ils n’ont rien trouvé. Et merci encore aux trèsnombreuses personnes qui ont répondu aux sept avis de recherchelancés par ce magazine depuis l’été 2001. ●

L’Aire (GE), photographiée vers 1910par Edmond Meylan

La Baye de Montreux en crue,photographiée par Henri Dufaux en 1927

Inondation à Cossonay (VD), provoquéepar La Venoge en janvier 1910

La Thielle et le Pont de St-Jean (NE) vers 1920?

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31automne-hiver 2004  

Les huit derniers numéros d’énergie environnement (2001-2004)sont téléchargeables sur www.inscience.ch/ee/magazine/magazine.htm

L’Office fédéral de l’environnement,des forêts et du paysage (OFEFP) éditele magazine ENVIRONNEMENT quatrefois par an, en français et en allemand(UMWELT). En 64 pages couleurs, il al’ambition de vulgariser des thèmesscientifiques complexes. On peut s’yabonner gratuitement au téléphone031 324 77 00 ou par e-mail(préciser «version française»)[email protected]

Des magazines pour s’informer

Edité par la Conférence romandedes délégués à l’énergie (CRDE),le petit bulletin Flash-Info énergieparaît quatre fois par an, et informesur les événements importants etles nouveautés dans le domainede l’énergie. Il est téléchargeablesur Internet. Renseignements etabonnements : CRDE, Tivoli 16,2000 Neuchâtel, tél. 032 889 47 26www.crde.ch

Edité par l’Office fédéral de l’énergie(OFEN), le bulletin Energie extra donnetous les deux mois des nouvelles sur leprogramme fédéral SuisseEnergie. Onpeut le télécharger sur Internet ou s’yabonner gratuitement.Renseignements :Office fédéral de l’énergieSection Communicationcase postale, 3003 Bernewww.suisse-energie.ch

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Confédération

Office fédéralde l’énergie (OFEN)CH-3003 BerneTél. 031 322 56 53Fax 031 323 25 00www.admin.ch/bfewww.suisse-energie.ch

Office fédéralde l’environnement,des forêts etdu paysage (OFEFP)CH-3003 BerneTél. 031 322 69 58Fax 031 322 70 54www.environnement-suisse.chwww.buwal.ch

Conférence romandedes déléguésà l’énergie (CRDE)www.crde.ch

Canton de FribourgService des transportset de l’énergieRue Joseph-Piller 13Case postaleCH-1701 FribourgTél. 026 305 28 41Fax 026 305 28 48www.fr.ch/ste

Office de la protectionde l’environnementRoute de la Fonderie 2CH-1700 FribourgTél. 026 305 37 60Fax 026 305 10 02www.fr.ch/open

Canton de BerneService d’informationdu Jura bernoissur les économies d’énergieRue de la Préfecture 2Case postale 65CH-2608 CourtelaryTél. 032 944 18 40Fax 032 945 11 [email protected]

Office de coordinationpour la protectionde l’environnementReiterstrasse 11CH-3011 BerneTél. 031 633 36 58Fax 031 633 36 [email protected]

Canton de GenèveService cantonal de l’énergieCentre Info ProPuits-Saint-Pierre 4case postale 3918CH-1204 GenèveTél. 022 327 23 23Fax 022 327 20 [email protected]/scane

Environnement-InfoChemin de la Gravière 6CH-1227 GenèveTél. 022 327 47 11Fax 022 327 80 99www.geneve.ch/[email protected]

Canton de VaudInfo-Energie :SEVEN Servicede l’environnementet de l’énergieRue du Valentin 27CH-1014 LausanneTél. 021 316 95 55Fax 021 316 95 [email protected]

Info déchets :SESA Service des eaux,sols et assainissementRue du Valentin 10CH-1014 LausanneTél. 021 316 75 46Fax 021 316 75 12

Canton du JuraService des transportset de l’énergieRue des Moulins 2CH-2800 DelémontTél. 032 420 53 90Fax 032 420 53 [email protected]

Office des eauxet de la protectionde la natureLes Champs-FallatCH-2882 Saint-UrsanneTél. 032 461 48 00Fax 032 461 48 01

Canton de NeuchâtelService cantonalde l’énergieInfoEnergieRue de Tivoli 16CH-2000 NeuchâtelTél. 032 889 47 26Fax 032 889 60 [email protected]/energie

Service communalde l’énergieRue du Collège 31dCH-2300 La Chaux-de-FondsTél. 032 967 66 77Fax 032 967 66 89

Service de l’urbanismeFaubourg du Lac 3CH-2001 NeuchâtelTél. 032 717 76 60Fax 032 717 76 69

Service de la protectionde l’environnementRue du Tombet 24Case postale 145CH-2034 PeseuxTél. 032 889 67 30Fax 032 889 62 [email protected]

Canton du ValaisService cantonalde l’énergieAvenue du Midi 7CH-1950 SionTél. 027 606 31 00Fax 027 606 30 [email protected]/energie

Service cantonalde la protectionde l’environnementRue des Creusets 5CH-1950 SionTél. 027 606 31 50Fax 027 606 31 54

Les adresses indispensables pour s’informersur l’utilisation de l’énergie, le tri des déchetset la protection de l’environnement.

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