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1
Energie Electrique
L2 EEA Mécanique Génie Civil
Frederic.marchal@univ‐tlse3.fr
[email protected]‐tlse.fr
Programme
• 9 h Cours, 9 h TD, 6h TP – 3 ECTS
• Dipôles linéaires et associa3on de dipôles. • Régime sinusoïdal monophasé : représenta3on vectorielle
et complexe, amplitude et impédances complexes. • Puissance instantanée, puissance apparente, puissance
ac3ve et réac3ve. • Théorème de Boucherot. • Relèvement du facteur de puissance et influence sur les
pertes en ligne. • Ini3a3on aux grandeurs triphasées et aux réseaux de
distribu3on de l’énergie électrique. • Transformateur monophasé idéal.
2
6
Energie électrique :
Stockage de l’énergie électrique sous d’autres formes
sta3on de transfert d’énergie par pompage (STEP)
Accumulateur Li‐ion 7 kWh
9
Produc3on mondiale d’énergie en 2012
Energies primaires : 155 500 TWh Energie électrique (Energie secondaire) : 10 000 TWh
1 tep= 42 milliards de joules = 42 GJ = 42 109 J = 11700 kWh
10
Produc3on Electrique mondiale d’énergie électrique en 2014
10 000 TWh
12%
68% (~40% Charbon)
16%
4%
hKp://www.cnrs.fr
Nucléaire
Fossile
Hydroélectrique
Géo./Eolien/Solaire/…
11
Produc3on d’énergie électrique en France : 550 TWh (2014)
Pertes : 15 TWh (2014)
Consomma3on d’énergie électrique métropolitaine 460TWh (2014)
12
Puissance électrique moyenne
550 (TWh) = 8760 (h/an) x 63 (GW)
Pour informa3on, RTE (Réseau de Transport d’Electricité) propose une applica3on Android et IOS permeaant
d’observer la produc3on et la consomma3on en temps réel d’énergie électrique en France :
13
Produc3on d’énergie électrique : turbo‐alternateur (turbine à vapeur + alternateur)
Alternateur Transformateur
16
Fonc3onnement d’une éolienne idéalement posi3onnée : 2000h par an
Produc3on d’une éolienne moyenne de 2MW : Environ 600KW en moyenne sur une année
= ~ 5000
éoliennes
1 centrale
nucléaire
18
Réseau électrique
Ensemble des infrastructures (transport, répar33on, distribu3on et protec3on) visant à acheminer l’énergie électrique des centres de produc3on vers les consommateurs
19
Les réseaux électriques
• Réseaux de transport : réseaux HTB (maillés) de transport des gros centres de produc3on vers les régions consommatrices (400KV et 225KV en France) • Réseaux de répar77on : réseaux HTB (bouclés) assurant la desserte à l’échelle régionale (90KV et 63KV en France).
• Réseaux de distribu7on : réseaux HTA et BT inférieurs à 50KW (en arbre), assurant l’alimenta3on de la clientèle (sauf gros clients)
21
Ces différents réseaux et installaPons suivant leurs
niveaux de tension transportés :
Niveaux de tension normalisés en vigueur en France (ac)
(UTE C18‐510)
HTB HTA BT TBT
Un > 50KV 1KV < Un ≤ 50KV 50V < Un ≤ 1KV Un ≤ 50V
Anciennes appella7ons encore couramment rencontrées !
THT HT MT BT
Un > 200KV 35KV < Un ≤ 200KV 1KV < Un ≤ 35KV Un < 1KV
Niveaux les plus couramment rencontrés en France
400KV 225KV 90KV 63KV 20KV 15KV 400V 230V
Réseaux de transport
et de répar77on
Réseaux de
distribu7on
23
Le transport de l’énergie électrique se fait le plus couramment en alterna3f. Les tensions imposées sur les réseaux Français sont triphasées sinusoïdales. Quel que soit le réseau électrique, toutes les grandeurs travaillent à 50Hz :
ωt (rad/s)
Ligne moyenne tension
V1(t) V2(t) V3(t)
t (s) 2 π/3 4 π/3
0
2π
T = 20 ms
f = 50 Hz
F = 1/T
V1(t) V2(t) V3(t)
24
Les tensions de produc7on sont différentes des tensions de
transport. Sur des distance supérieures à quelques kilomètres, il y a nécessité d’élever les niveaux de tension avant de transporter l’énergie électrique :
• Réduc7on des chutes de tension en ligne • Limita7on des pertes par effet Joule (15 TWh environ par an) • Améliora7on de la stabilité des réseaux (plus faible sensibilité aux perturba3ons)
25
Ligne 400 kV du réseau RTE
Câble de garde
relié à la terre
(paratonnerre)
Faisceau de 3 conducteurs
(entre 2 et 4 en général)
Les conducteurs sont nus et de façon
général en alliage d’aluminium
(cuivre trop lourd et trop coûteux)
Isolateur
(~20KV par assiede)
L’ensemble de 3 phases électriques
représente un terme
Pylône relié
à la terre
26
Transport en con3nu (HVDC).
• 2 conducteurs au lieu de 3
• Interconnexion entre pays (fréquences et tensions différentes)
• Pas de compensa3on de puissance réac3ve
28
Réseaux de distribu3on :
• Structure en arborescence
• 4 niveaux de tension (20KV, 15KV, 400V et 230V – 50Hz) :
• Topologie plus simple et donc moins coûteuse
• Topologie moins robuste
29
Poste de transforma3on 20KV/230V sur poteau (HTA/BT) :
Arrivée HTA
aérienne
(20KV)
Isolateurs
Transformateur
20KV/230V
Départ
BTA
souterrain
(230V)
ProtecPon BT
(disjoncteur)
parafoudre
Support
Transformateur
Commande
Manuelle
32
Le fonc7onnement d’une machine électrique tournante est
en7èrement réversible, moteur ou alternateur/générateur. Applica3ons en forte puissance, deux technologies triphasées alterna3ves se détachent :
• Machines Synchrones (MS) : produc3on électrique, transport …
• Machines Asynchrones (MAS) : industrie, moteur vitesse fixe …
Rotor
Stator
Machine
synchrone
Machine
asynchrone
Stators iden7ques
(grandeurs triphasées)
33
Applica3ons des machines électriques
AGV Alstom
(MS à aimants)
Eoliennes 5M RePower
(MAS )
A380 Airbus
(MS – générateurs à
fréquences variables VFG)
PRIUS Toyota
(MS à aimants)
Ligne de montage
Peugeot
(MS/MAS)
34
Nouvelles rames de métro (MAS )
Chaîne de montage
Chrysler Camaro
TGV Duplex (MAS ) Machine à laver
(MAS )
PRIUS
(MS à aimants)
Chaîne d’embouteillage
Qingdao
Dans la grande majorité des cas, les machines électriques tournantes sont u3lisées en fonc3onnement moteur.
35
Pour la produc3on d’électricité, les machines électriques les plus répandues restent les machines synchrones :
Barrage des trois gorges
(alternateurs MS – Alstom et Audritz)
5M RePower
(MAS – fonc7onnement MADA)
A380 de chez Airbus : MS (générateurs)
à fréquences variables VFG 360‐800Hz
Frégate fur7ve Courbet (système hybride pour
la propulsion et la généra7on électrique)
37
IntroducTon – ProducTon – Transport – ProtecTon – Conversion – UTlisaTon
Un transformateur assure une conversion électrique sans modifica3on de la fréquence des grandeurs, Seuls les amplitudes des courants et tensions sont impactées. Un transformateur est réversible. U3lisa3on principale sur les réseaux électriques pour de l’éléva3on ou abaissement de niveaux de tension avant transport, répar33on ou distribu3on :
38
Transformateurs 400KV Alstom présents sur les réseaux de transport (RTE) :
Noyau magné7que
et enroulements
Transformateur en test Transformateur en service
39
Structure d’un transformateur
Transformateur
monophasé
Transformateur
monophasé
Transformateur
triphasé
Bobine
haute tension
Isolant
Galvanique
(électrique)
Bobine
basse tension
Noyau magné7que
(isola7on Galvanique) Bornier
primaire/secondaire
40
Energie électrique :
Produc7on Transport Distribu7on Conversion
U7lisa7on
Electronique de puissance
41
La structure électronique présentée ci‐dessous est universelle et se nomme hacheur quatre quadrants (ou pont en H). En fonc3on des applica3ons visées, des structures moins riches en transistors existent (buck, boost, flyback, forward …) :
Source
Charge
(à alimenter) Interrupteurs
Sta7ques
(transistors, diodes,
thyristors)
42
Les structures de l’électronique de puissance sont aptes à réaliser tous types de conversions électriques vers électriques : • Con7nu vers Alterna7f : Onduleurs (structure hacheur) • Alterna7f vers Con7nu : Redresseurs
• Con7nu vers Con7nu : Hacheurs
• Alterna7f vers Alterna7f (fréquence variable) : Redresseurs et Onduleurs
43
IntroducTon – ProducTon – Transport – ProtecTon – Conversion – UTlisaTon
Prenons quelques exemples d’applicaPons :
Alimenta7on d’ordinateur
fixe
Alimenta7on d’ordinateur
portable
Alimenta7on Xbox One
Alimenta7on terminaux
mobiles
Véhicules hybrides et
électriques Ferroviaire
45
Usages et applica3ons de l’énergie électrique
• Eclairage : domes3que, publique, industrie …
• Chauffage : domes3que, publique, industrie …
• Moteurs : industrie , domes3que …
• Stockage : électrochimie (baaerie, pile …)
• Automa7sme : Automa3sa3on de processus (automates programmables) …
48
Grandeurs Sinusoïdales
Valeur efficace U Amplitude Um= U√2
Phase à t=0 θu Fréquence f = 2πω
En régime sinusoïdal permanent toutes les grandeurs électriques
sinusoïdales u(t) et i(t) ont la même fréquence f
u(t) =U 2 cos ωt +θu( )
u(t)!→!U
θu
i(t)!→!I
θi
49
Valeurs efficaces
Racine carrée de la Moyenne du Carré de la valeur instantanée
u(t) =Umcos ωt +θ
u( )
U2=1
TU
m
2cos
2 ωt '+θu( )
t−T
t
∫ dt ' =U
m
2
2T1+ cos 2ωt '+ 2θ
u( )#$ %&t−T
t
∫ dt ' =…
…=U
m
2
2Tdt '+ cos 2ωt '+ 2θ
u( )t−T
t
∫ dt '
t−T
t
∫#
$'
%
&(=
Um
2
2
U =Um
2
I =Im
2
U =1
Tu2(t ')
t−T
t
∫ dt '
50
Représenta7on des grandeurs sinusoïdales
Représenta3on de Fresnel (à t = 0)
u(t) =Umcos ωt +θ
u( )
u(t)!→!U
!"
=U cosθuex
!"!
+ sinθuey
!"!
( ) i(t)!→! I
!
= I cosθiex
!"!
+ sinθiey
!"!
( )
51
Représenta7on des grandeurs sinusoïdales
Représenta3on par les complexes
u(t) =Umcos ωt +θ
u( )
u(t)!→!U =U exp jθu( ) i(t)!→! I = I = I exp jθ
i( )
i(t) = Imcos ωt +θ
i( )
u(t) =U 2 exp j ωt +θu( )!
"#$ i(t) = I 2 exp j ωt +θ
i( )!"
#$
52
Lois de Kirchhoff
loi des noeuds
loi des mailles
Ie
entrant
∑ = Is
sortant
∑ I
!
e
entrant
∑ = I
!
s
sortant
∑
U
!"
maille
∑ = 0U
maille
∑ = 0
53
Impédance complexe
Loi d’ohm
Impédance
U = Z I
Z = R+ jX = Z exp jϕ
U = ZI
ϕ =θu−θ
i
R = Z cosϕ > 0
X = Z sinϕ
Z = R2+ X
2
tanϕ =X
Z
54
Puissance en régime sinusoïdal
Puissance instantanée
puissance moyenne consommée dans un dipôle
p(t) = u(t) ⋅ i(t)
P =1
Tp(t ')dt ' =
t−T
t
∫ P =1
Tu(t ') ⋅ i(t ')dt ' =
t−T
t
∫ 2UI cos ωt '+θu( )t−T
t
∫ ⋅cos ωt '+θi( )dt ' =…
…=UI cos θu −θi( )t−T
t
∫ dt '+ cos 2ωt '+θu +θi( )t−T
t
∫ dt '$
%&
'
()=UI cos θu −θi( ) =UI cosϕ
P =UI cosϕ
55
Puissance en régime sinusoïdal
Puissance moyenne consommée
Facteur de puissance
Puissance apparente
Puissance réac7ve
FP = cosϕ = cos θu−θ
i( )
P =UI ⋅FP =UI cosϕ (W)
S =UI (VA)
Q =UI sinϕ (VAR)
56
Puissance en régime sinusoïdal
Rela7ons entre puissances :
Globales
En fonc7on de Z :
Locales
P = S cosϕ
Q = S sinϕ
S = P2+Q
2
P = RIR
2=U
R
2
R
Q = XIX
2=U
X
2
X
S = ZI2=U2
Z
Z = R+ jX = Z exp jϕ
cosϕ =P
S
sinϕ =Q
S
tanϕ =Q
P
57
Puissance en régime sinusoïdal
Puissance complexe
Facteur de puissance
dipôle induc3f : Q > 0 FP Arrière dipôle capaci3f : Q < 0 FP Avant
S = S exp jϕ
S = P + jQ
capaci3ve
Induc3ve
60
Inductance
Impédance
Puissance
P = 0
Q = S = XLI2=U2
XL
> 0
S =Q
ZL= jLω
ZL= Lω X
L= Lω ϕ
L= +
π
2
62
Condensateur, capacité
Impédance
Puissance
P = 0
Q = S = XLI2=U2
XC
< 0
S = Q
ZC=1
jCω
ZL=1
CωXC= −
1
CωϕC= −
π
2
67
Nature des dipôles (CSR) : Z = R + j X
Par7e réelle (R > 0) : Seulement P
ϕ = 0 rad cos ϕ = 1 X = 0 Ω Q = 0 Var i(t) et u(t) en phase
Par7e imaginaire (X) : Seulement Q
X > 0 X < 0 Inductif Capacitif
ϕ > 0 rad ϕ < 0 rad
X > 0 Ω X < 0 Ω
sin ϕ > 0 sin ϕ < 0
tan ϕ > 0 tan ϕ < 0 Q > 0 VAR Q < 0 VAR
i(t) en AR sur u(t) i(t) en AV sur u(t)
cos ϕ AR > 0 cos ϕ AV > 0
68
Puissances conserva7ves
La puissance instantanée est conserva7ve : La puissance électrique instantanée p(t) en amont d'un réseau électrique, est la somme algébrique de toutes les puissances électriques instantanées se trouvant en aval
ce de même réseau électrique.
SEULES,
la puissance ac7ve P,
la puissance réac7ve Q et
la puissance apparente complexe S
SONT CONSERVATIVES
69
Théorème de Boucherot : énoncé
La puissance apparente complexe S est conserva7ve.
Ceci cons3tue le théorème de Boucherot qui est un bilan de puissance :
"La puissance apparente complexe S
(donc, la puissance acPve P et la puissance réacPve Q)
mise en jeu en amont d'un réseau électrique quelconque
est la somme algébrique
de toutes les puissances apparentes complexes Si
(donc les puissances acPves Pi et les puissances réacPves Qi)
de chaque dipôle i se situant en aval du réseau »
S = Si
i
∑ Q = Qi
i
∑P = Pi
i
∑
70
Théorème de Boucherot : démonstra7on
Considérons un dipôle D cons3tué de N dipôles élémentaires Di mis en série. Parcouru par un courant i(t), D présente une tension u(t) à ses bornes.
Représenta3on complexe :
U =U exp jθU( ) I = I exp jθ
I( )
U
I
B
A
U1
U2
Ui
UN
u(t)
i(t)
B
A
u1(t)
u2(t)
ui(t)
uN(t)
Représenta3on temporelle :
U i =Uiexp jθ
Ui( )
71
Théorème de Boucherot : suite
S =Déf
U ⋅ I*
=U exp( jθU) ⋅ I exp(− jθ
I)
=U ⋅ I exp j θU−θ
I( )( )=UI cosϕ + jUI sinϕ
= S exp jϕ( )= P + jQ
Pour le dipôle global :
U
I
B
A
R
jX
UR
UX
72
Théorème de Boucherot : démo (suite)
Tous des dipôles Di sont parcourus par le même courant I.
Chaque dipôle Di a une tension Ui à ses bornes :
Pour chaque dipôle : ϕi = θUi – θI
Loi des mailles :
U = U i
i=1
N
∑ = Ui
i=1
N
∑ ejθUi
Pour chaque dipôle Di :
73
Théorème de Boucherot : démo (suite & fin)
S =U ⋅ I*
= I*
⋅U = I*
⋅ U i
i=1
N
∑ = U i ⋅ I*
i=1
N
∑
= S ii=1
N
∑ = UiejθUi ⋅ Ie− jθI
i=1
N
∑ = Ui ⋅ Iej θUi −θ I( )
i=1
N
∑
= Ui ⋅ Iejϕi
i=1
N
∑ = Ui ⋅ I cos ϕ i( )+ jUi ⋅ I sin ϕi( )i=1
N
∑
= Pi + j Qi
i=1
N
∑ = P + j Q
Qamont
=Q = Qi
i
∑ =Qaval
Pamont
= P = Pi
i
∑ = Paval
On a alors :
74
Illustra7on du théorème de Boucherot
S = S1 + S2 + S3
S ≠ S1 + S2 + S3
ϕ ≠ ϕ1 + ϕ2 + ϕ3
L’axe Imaginaire
S2
P2
Q2
ϕ2
Q = Qi
i
∑
Q = Q1 + Q2 + Q3
P = Pi
i
∑P = P1 + P2 + P3
Q1
ϕ1 P1
S1
Q3
ϕ3
P3
S3
L’axe Réelle O
Diagramme Complexe des PUISSANCES
ϕ
Puissances : Rela7ons (globales)
S2= P
2+Q
2
S = P2+Q
2> 0 S =
Q
sinϕS =
P
cosϕ
P =U I cosϕP = ± S
2−Q
2
= + S2−Q
2(en L2)
P = S cosϕ P =Q
tgϕ
Q =U I sinϕ
Q = ± S2−P
2
+ : pour dipôle inductif
− : pour dipôle capacitif
Q = S sinϕ Q = P tgϕ
76
Dipôle série élémentaire : Formules pra7ques
Dipôle série élémentaire : Z = R + j X (notation complexe)
U
I
B
A
R
jX
UR = RIR
UX = XIX
Dipôle série : Le courant I est la grandeur commune à tous les dipôles Z, R et X.
I = IR = IX
Z = R+ jX
U = Z ⋅ I = R+ jX( ) ⋅ I
S =U ⋅ I*
= R+ jX( ) ⋅ I ⋅ I*
= R+ jX( ) ⋅ I 2
S = R ⋅ I2+ jX ⋅ I
2= P + jQ
P = R ⋅ I2= R ⋅ I
R
2=U
R
2
R
Q = X ⋅ I2= R ⋅ IX
2=UX
2
X
> 0 (inductif ) < 0 (capacitif )
77
Dipôle parallèle élémentaire : Formules pra7ques Dipôle parallèle élémentaire : Y = G + j B G = 1/R B = -1/X
Dipôle parallèle : La tension U est la grandeur commune à tous les dipôles Z, R et X.
U = UR = UX
1
Z=1
R+1
j X
I =U
Z=1
R+1
j X
!
"#
$
%&⋅U
S =U ⋅ I*
=U ⋅1
R+j
X
"
#$
%
&'⋅U
*
=1
R+j
X
"
#$
%
&'⋅U
2
S =U2
R+ j
U2
X= P + jQ
P =U2
R= R ⋅ I
R
2=U
R
2
RQ =
U2
X= R ⋅ IX
2=UX
2
X
> 0 (inductif ) < 0 (capacitif )
U
B
A
R jX
IX = UX
X IR =
UR
R
I
78
Dipôles équivalents
Dipôle équivalent série : Dipôle équivalent parallèle :
U
I
B
A
RS
jXS
U
B
A
RP jXp
I
Point de départ : On connaît les valeurs des puissances P et Q.
On doit aussi connaître la valeur de : I (en série) ou U (en parallèle)
P = RS⋅ I
2⇔ R
S=P
I2
Q = XS⋅ I
2⇔ X
S=Q
I2
P =U2
RP
⇔ RP=U2
P
Q =U2
XP
⇔ XP=U2
Q
79
Méthode de Boucherot :
Amélioration du facteur de puissance
Un atelier électrique (charge) est modélisé par la mise en parallèle d’une résistance RCH
= 0.4 Ω
et d’une inductance LCH
= 637 µH. En régime sinusoïdal permanent, la charge est alimentée par une
source idéale de tension sinusoïdale vSO(t) à la fréquence f = 50 Hz. En CSR, le courant traversant la
charge est i(t). La tension efficace VCH aux bornes de l’atelier est maintenue à VCH
= 200 V.
La distribution est réalisée au moyen d’une ligne inductive : r = 0.3 Ω et l =1.27 m H.
Dans un premier temps, on souhaite déterminer :
1 PCH la puissance acPve reçue par l'atelier. 2 QCH la puissance réacPve reçue par l'atelier. 3 SCH la puissance apparente de l'atelier. 4 I le courant (efficace) qui traverse l'atelier. 5 FPCH le facteur de puissance de l'atelier. 6 Le coût de consommaPon électrique payé par l’exploitant sur un an, sachant que
le prix du kWh est 0,08 € et l’atelier foncPonne en moyenne 4 heures par jour.
vSO(t) =V
SO2 cos ωt +θ
VSO( ) i(t) = I 2 cos ωt +θI( )
80
Méthode de Boucherot :
Amélioration du facteur de puissance
4 Intérêt de Boucherot : I = SCH / VCH = 1120 A.
Préliminaires : a) Faire un schéma avec les grandeurs électriques en complexe. b) Calculer XCH = LCHω = 0.200 Ω > 0, à trois chiffres significaPfs près.
c) Calculer x = lω = 0.0400 Ω > 0, à trois chiffres significaPfs près.
Calculs par le bilan de puissances (Boucherot) :
Dipôle P (kW) Q (kVAR) Formules et explicaPons
RCH
LCH
ZCH
1 2 3
PRCH
=VCH
2
RCH
=200
2
0.4=100 000WPRCH = 100 QRCH = 0
QLCH
=VCH
2
XCH
=200
2
0.2= 200 000VARPLCH = 0 QLCH = 200
Pi∑ Q
i∑ PCH
2+Q
CH
2
5 FPCH = PCH / SCH = 0.446 AR car QCH > 0.
6 Energie1_An = PCH (kW)* 4 (h/j) * 365 j = 146 103 kWh.
Coût1_An = 8.76 k€/an.
QCH = = 200 PCH = =100 SCH = = 224 kVA
81
Méthode de Boucherot :
Amélioration du facteur de puissance (suite)
La distribution est réalisée au moyen d’une ligne inductive : r = 0.3 Ω et l =1.27 mH.
Dans un deuxième temps, on souhaite déterminer :
7 PSO la puissance acPve fournie par la source. 8 QSO la puissance réacPve fournie par la source. 9 SS0 la puissance apparente de la source. 10 VS0 la tension (efficace) de la source. 11 FPSO le facteur de puissance de la source.
82
Méthode de Boucherot :
Amélioration du facteur de puissance (suite)
10 Intérêt de Boucherot : VSO = SSO/ I = 757 V. (trop élevée par rapport à VCH)
Calculs par le bilan de puissances (Boucherot) :
Dipôle P (kW) Q (kVAR) Formules et explicaPons
CH
LI
S0
7 8 9
PCH = 100 QCH = 200 I = 1120 A
QLI= xI
2= 501 760VARPLI = 376 QLI = 502
Pi∑ Q
i∑ PSO
2+Q
SO
2
11 FPSO = PSO / SSO = 0.561 AR car QSO > 0.
QSO = = 702 PSO = = 476 SSO = = 848 kVA
PLI= r I
2= 376 320W
(On reporte les résultats précédents)
83
Méthode de Boucherot :
Amélioration du facteur de puissance
On rajoute un condensateur pur de capacité C afin de ramener la facteur de puissance de
l’atelier à FP’CH = 1 (unité).
Dans un troisième temps, on souhaite déterminer :
12 La valeur de la capacité C.
13 I’ le nouveau courant de ligne. 14 V’SO la nouvelle tension (efficace) de la source. 15 FP’SO le nouveau facteur de puissance de la source. 16 Le nouveau coût de consommaPon électrique payé par l’exploitant sur un an.
17 Quel est l’intérêt de relever le facteur de puissance à l’unité.
18 Que faut‐il faire pour améliorer la distribuPon de cede énergie électrique.
84
Méthode de Boucherot :
Amélioration du facteur de puissance (fin)
Calculs par le bilan de puissances (Boucherot) :
Dipôle P (kW) Q (kVAR) Formules et explicaPons
CH
Cpur
CH’
PCH = 100 QCH = 200 VCH = 200 V
QC _ pur = −Cω ⋅VCH2=Q 'CH−QCH = −QCH
PC_pur = 0 QC_pur = ?
Qi∑ Q’CH = = 0 P’CH = PCH =100 I’ = PCH /VCH = 500 A
12 C =
QCH
ω ⋅VCH
2=15.9 mF
13
Q 'LI= xI '
2=100 000VARP’LI = 75.0 QLI = 100 P '
LI= r I '
2= 75 000WLI’
S0 QSO = = 100 PSO = = 175 SSO = = 202 kVA
14 Intérêt de Boucherot : V’SO = S’SO/ I’ = 404 V. (toujours trop élevée par rapport VCH)
15 FP’SO = P’SO / S’SO = 0.866 AR car QSO > 0. (mieux, mais pas assez proche de 1)
Pi∑ Q
i∑ PSO
2+Q
SO
2
(On reporte les résultats du début)
85
Méthode de Boucherot :
Amélioration du facteur de puissance (fin)
16 PCH ne change pas. Le coût reste de même : Coût1_An = 8.76 k€/an
17 Pour la même puissance PCH, en diminuant QCH, on diminue SCH et
par conséquent on diminue le courant I (dans la ligne).
On diminue la chute de tension dans la ligne (r, l) et les pertes en ligne (PLI),
pour le même coût électrique.
18 Pour diminuer d’avantage les pertes, on réalise la distribuPon à HT.
Exemple, pour la même PCH, on prend VCH = 200 kV (1000 fois plus grand).
Toutefois, il faut tenir compte du rendement des transformateurs
élévateur (coté source) puis abaisseur (côté uPlisateur),
qui doivent des rendements très élevés.
Pour le cas où la puissance réacPve de l’atelier est compensée avec C = 15.9 nF,
I’ = 100 kW / 200 kV = 0.5 A (1000 fois plus pe7t).
P’LI = 75 mW au lieu de 75 kW (10002 = 106 fois plus pe7t).
Q’LI = 100 mVAR au lieu de 100 kVAR (10002 = 106 fois plus pe7t).
La chute de tension en ligne aussi est très faible, donc VSO = VCH = 200 kV.
86
Méthode de Boucherot :
Quelques astuces
(i) Il s’agit de faire un bilan de puissances (l’u7lisa7on d’un tableau est très pra7que) en
uPlisant souvent (pas toujours) les formules locales pour Pi (RI2 ou U2/R) et
Qi (XI2 ou U2/X).
(ii) Chaque triplet (Pi, Qi et Si) se calcule entre DEUX BORNES d’un circuit. On calcule Si
seulement quand c’est nécessaire. ATTENTION, S n’est pas conserva7ve.
(iii) Entre deux bornes, à chaque fois que l’on ne connaisse pas soit Ii (ou bien Ui), on
essaie de déterminer cede grandeur inconnue avec la formule Si = Ui*Ii
(appelée pour cede raison : formule de dimensionnement), à condiPon que l’autre
grandeur soit connue.
89
Champ magné7que
Champ magné3que ou champ d’excita3on
B
!
H
!
µ
0µ
µµr=
7
0104
−π≅µ
∫∫=φS
Sd.B!!
A.m-1
Tesla : T
H.m-1
H.m-1
Weber :Wb
Sans unité
Champ magné3que d’induc3on ou champ d’induc3on
Perméabilité magné3que d’un matériau
Perméabilité du vide et des matériaux non‐magné3ques
Perméabilité rela3ve
Flux du champ d’induc3on
90
Champ magné7que
Aimants permanents Le champ magné3que sort par le pôle Nord et rentre par le pôle Sud. Les lignes de champ magné3ques sont fermées.
91
Champ magné7que
Courants électriques Une boucle de courant ou un ensemble de boucles de courants (solénoïde) se comporte comme un aimant. Le sens du champ magné3que est fonc3on du sens du courant.
B
!
I
B
!
I
92
Champ magné7que
Solénoïde infini à air Le champ magné3que est uniforme à l’intérieur du solénoïde. Il est dirigé suivant l’axe du solénoïde Oz.
!B = µ
0nI e
z
"!"
= µ0
N
ℓI e
z
"!"
ez
!"!
H
!"!
= nI ez
!"!
=N
ℓI e
z
!"!
93
Flux du champ magné7que
Cas d’une bobine À travers une spire de surface S À travers toutes les spires de surface S
B
!
I Φ = B ⋅ S
S
Φ =!B . d!S
S
∫∫
Φ = N ⋅B ⋅ S
94
Flux du champ magné7que
Cas d’une bobine Exemple : bobine N = 1000 spires
S = 10 cm2
L = 50 cm I = 5 A
Flux total :
Ordres de grandeur : champ magné3que terrestre : Aimants permanents : 0,1 à 1 T
ΦTot= N ⋅B ⋅ S
B = µ0
N
LI
B = 4π10−7×
1000
0,5×10 = 25 mT
ΦTot=1000 ⋅25⋅10
−3⋅10 ⋅10
−4= 25 mWb
I
I
B
!
B = 4,7 ⋅10−5
T
95
Ferromagné7sme
Les matériaux qui acquièrent une forte aimanta3on sous l’ac3on d’un champ magné3que extérieur sont dits ferromagnéPques.
A température ambiante, seuls le Fer, le Nickel, le Cobalt et des alliages réalisés à par3r de ces éléments (dans des propor3ons différentes et avec parfois des ajouts de Si, Mn, Cu, Al, …) sont ferromagné3ques.
Les matériaux ferromagné3ques sont u3lisés dans de nombreuses applica3ons en électrotechnique (moteurs, alternateurs, transformateurs, électro‐aimants, ac3onneurs, …)
96
Ferromagné7sme
Les différents domaines possèdent une aimanta3on spontanée permanente. Ces domaines ont une taille de l’ordre de 10 à 100µm. Ils sont séparés entre eux par des parois d’une épaisseur de l’ordre de 0.1µm dans lesquels l’orienta3on des moments magné3ques changes brutalement.
parois
domaines
Ferromagné7sme
Ac3on d’un champ magné3que d’excita3on Les domaines s’agrandissent et s’orientent dans la direc3on du champs magné3que d’excita3on
Ferromagné7sme
!B = µ
0µr
!H
Matériaux µr
Co 250
Alliage Fe Ni Mo 150 000
Fe 10 000
Ni 600
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000
0
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
H [A.m-1]
B [T] Saturation
Ferromagné7sme
99
Supposons que le matériau ferromagné3que ini3alement non‐ aimanté soit soumis
à une excita3on H alterna3ve sinusoïdale noté H~. La courbe B(H) présente alors un Cycle d’hystérésis.
H~
B~
BR
-HC Hmax
Bmax
Ferromagné7sme
100
Ac3on d’un champ magné3que d’excita3on dans un solénoïde à noyau de fer : Echauffement du matériau et des pertes d’énergie modélisée par une résistance fer RF.
H (t) =N
ℓi(t) =
N
ℓI 2 cos ωt +θ
i( )
Induc7on
103
Le flux varie parce que : • L’amplitude du champ d’induc3on varie • La taille du circuit varie • L’orienta3on du champ par rapport à l’orienta3on de
la surface varie
e(t) = −dΦ
dt
Φ =!B . d!S
S
∫∫
Loi de Lenz Une force électromotrice d’induc3on est créée lors que le
flux du champ magné3que varie au cours du temps :
Auto‐induc7on
L =µN 2
S
ℓ
Loi de Lenz Dans une bobine : Φ = N ⋅B ⋅ S B = µ
N
ℓi(t)
Φ(t) = −N ⋅µN
ℓi(t) ⋅ S
e(t) = −dΦ
dt⇒ e(t) = −
µN 2S
ℓ⋅di(t)
dt
uL(t) = −e(t) =
µN 2S
ℓ⋅di(t)
dt= Ldi(t)
dt
Bobine à noyau de fer en régime
sinusoïdal permanent
Z
B=jRFLµω
RF+ jL
µω
ZB=
RFLµω
RF
2+ L
µω( )
2
ϕ =π
2− arctan
Lµω
RF
Bobine à noyau de fer en régime
sinusoïdal permanent
P =UB
2
RF
Q =UB
2
XB
=UB
2
Lµω
S = P2+Q
2= Z
BIZ
B=jRFLµω
RF+ jL
µω
Bobine en régime sinusoïdal permanent
Modèle équivalent complet : • r = résistance du bobinage : modélise les pertes cuivre • lf = inductance de fuite : modélise les pertes de flux
magné3que dans la bobine • RF = résistance fer : modélise les pertes par hystérésis
dans le matériau magné3que • Lμ = inductance magné3sante : modélise le flux du
champ magné3que dans la bobine
Exercice
Modélisa3on d’une bobine réelle Une bobine à noyau de fer est alimentée sous une tension efficace de
U = 87 V (fréquence f = 50 Hz). Elle est traversée par un courant d’intensité efficace I = 4 A. Les puissances ac3ve et réac3ve sont :
• P = 34 W • Q = 347 VAR La résistance du bobinage est r = 1,2 Ω. Calculer la résistance fer RF et l’inductance magné3sante Lµ de la bobine. (L’inductance de fuite est
négligeable).