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Enjeuxdelapriseenchargeennutri3onnelleprécoceencancérologie
PrXavierHébuterne
ServicedeGastro-entérologieetNutri3on
CHUdeNice
Prévalencedeladénutri3onenfonc3ondelalocalisa3ontumorale
2
n 2005 = 1903 patients n 2012 = 2155 patients
Unephotographiedeladénutri3onenoncologieunjourdonnéen2005et2012
Prévalence de la dénutrition : 39%
Prévalence de la dénutrition : 39%
% d
e m
alad
es d
énut
ris
Nombre de patients
Prostate14%
Rein/vessie52%
Gynéco45%
Oeso/estomac60%
Côlon/rectum39%
Sein21%
Poumons45%
Autres30%
ORL49%
Hémato34%
Pancréas67%
Hébuterneetal.JPENJParenterEnteralNutr2014 Gyanetal.JPENJParenterEnteralNutr2018
Influencedeladénutri3onsurlepronos3cencancérologie
✓ Augmenta;ondurisqued’infec;onnosocomiale✓ Augmenta;ondurisquedecomplica;onsmineuresetmajeurespost-opératoires✓ Augmenta;ondescomplica;onsdelachimiothérapieetdelaradiothérapie✓ Diminu;ondelaréponseàlachimiothérapie✓ Diminu;ondelarésécabilitédescancersdiges;fs✓ Augmenta;ondelamortalitéaprèschimiothérapieougreffedecellulessouches✓ Diminu;ondelaqualitédevieaprèschirurgie,radiothérapieouchimiothérapie
Associa3onentredénutri3onetinfec3onnosocomiale
4,43
7,59
14,6
0
2
4
6
8
10
12
14
16
Non Dénutris(203)
Dénutritionmodérée (290)
Dénutrition sévère(137)
P=0,009
Pour
cent
age
de m
alad
es a
vec
une
infe
ctio
n no
soco
mia
le (%
)
Dénutrition sévère : OR = 4,98 (4,6-6,4)
Schneider et Hébuterne Br J Nutr 2004
UnIMCbasestassociéàuneréduc3ondelasurvieglobaleetdelasurviesansprogressionaucoursducancercolo-rectalmétasta3que
Analyse groupée de 23 études de 1ère ligne de la base de données de l’ARCAD (Aide et Recherche en Cancérologie Digestive) : 20 078 patients (1997-2009).
Renfro et al., J Clin Oncol 2016
IMC = 28 IMC = 28
Dénutri3onetsurvieaucoursdesLAL
ü 43 enfants (≤ 15 ans) porteurs d’une LAL
ü Même protocole de chimiothérapie
ü Etude pronostique d’une dénutrition sévère
ü Pas de prise en charge nutritionnelle
Lobato-Mendizabaletal.LeukRes1989
Lerôlemajeurdumuscle:lasarcopénie
Prado et al. Lancet 2008
ConclusionsdesRCPdelaSFNEPconcernantlapertedepoidschezlemaladea]eintdecancer
ü La perte de poids est un bon marqueur de complications. Elle est associée aux complications postopératoires, aux toxicités des traitements médicaux, à la survie et à la qualité de vie.
ü En chirurgie, une perte de poids de 10 % ou plus par rapport au poids habituel, ou au poids forme ou dans les six mois qui précèdent le geste chirurgical, est un facteur de mauvais pronostic.
ü En oncologie médicale, une perte de poids de 5 % ou plus par rapport au poids habituel, ou poids de forme ou dans les six mois, est un facteur de mauvais pronostic.
ü Il n’est pas identifié de gradient entre importance de la morbi-mortalité et le niveau de perte de poids.
Objec3fsdelanutri3onthérapeu3queencancérologie
ü Lebutde lanutri;on thérapeu;queestdemaintenir l’étatnutri;onnel, àbutpréven;f et cura;fde la dénutri;on, pour éviter l’appari;onde complica;onsen rapport avec l’état caren;el et diminuer les comorbidités des traitementsoncologiques.
ü En situa;on cura;ve, la nutri;on thérapeu;que a pour but de favoriser lafaisabilité complète des protocoles thérapeu;ques, donc de réduire ainsil’incidencedescomplica;onsdestraitementstoutenlimitantlescomplica;onspropresdusupportnutri;onnel.
ü En situa;on pallia;ve, la nutri;on thérapeu;que a pour objec;f principal lemain;enoul’améliora;ondelaqualitédevie.
9
Apportsprotéino-énergé3queschezlemaladea]eintdecancer:lesrecommanda3ons
▶ Pour le pa;ent aTeint de cancer, les besoins protéino-énergé;ques totaux ( indépendamment de la voied’administra;on,orale,entéraleouparentérale)sontd’environ30 kcal/kg/j en péri-opératoire et de 30 à 35 kcal/kg/j enoncologiemédicale.
▶ Lesbesoinsenprotéinessontde1,5gdeprotéines/kg/jenpéri-opératoire et de 1,2 à 1,5 g de protéines/kg/j en oncologiemédicale(1gd’azote=6,25gdeprotéine).
▶ Il est recommandé, en cancérologie, d’aTeindre au minimumcesbesoins(gradeC).
Cequ’ilfaudraitfairecheztouslesmalades
ü Envisagerleproblèmenutri;onneldèsl’annoncedudiagnos;c:
ü Expliquerl’importancedeceproblèmeauxmaladesü Leurdemanderdesepeserunefoisparsemaineü Faireundiagnos;cnutri;onneldedépart
- Poids,taille,IMC,pertedepoids,ingesta(EVA)- NRI,SGA,…
ü Donnerdesconseilsdebase(exemple:commentmangerpendantlachimiothérapie)
ü Définirunobjec;fnutri;onnel(30à35kcal/j,1,2à1,5g/kg/jdeprotéines)+main;endupoids
ü Réévaluerl’étatnutri;onneletlesingestaàchaquevisiteü Envisagerunepriseenchargenutri;onnelleadaptéeàchaquesitua;on
nutri;[email protected]
Quatresitua3onspar3culièresenoncologie
ü Pré-opératoire
ü Post-opératoire
ü Radioetradio-chimiothérapie
ü Chimiothérapiesystémique
Lemaladeest-ildénutri?
• IMC• Dénutri;onsi≤18,5chezl’adulte(21àpar;rde70ans)
• Pertedepoids• 10%récemment
• Hypoalbuminémie• <30g/LindépendammentdelaCRP
• Unseulparamètresuffit
Evalua3ondel’étatnutri3onnelsystéma3queü àfaireparlemédecin,lechirurgienou
l’anesthésisteü àtracerdansledossiermédicalü àraTrapersiinterven;ond’urgence
Stra3fica3ondurisquenutri3onnel
PPS2:chirurgieàhautrisquedemorbidité(phasepré-opératoire)
15
Senesse P, Hébuterne X et le groupe de travail Nutr Clin Mebab 2012;26:159–64
Pourquoiunsupportnutri3onnelchezlespa3entsdénutris?
ü Moyensü Minimiserlapertedemassecellulaire
ü Améliorerlafonc;onetlaforcemusculaires
ü Renforcerl’immunitéü Objec3fs
ü Accélérerlacicatrisa;onü Diminuerlescomplica;onspost-opératoires
Kleinetal.JPEN1997
Complica;onspost-opératoires
Supportnutri3onnelpéri-opératoireetcomplica3ons:uneétudepragma3que
ü Cancersgastriquesoucolorectaux(468pa;ents)
ü Randomisa;on:Nutri;onpéri-opératoire(8-10javantet7japrès)vs.pasdenutri;on
ü Nutri;onar;ficielleauchoixduclinicien(entéraleet/ouparentérale)
ü ApportsdanslesdeuxgroupesNutri;on:25kcal/kg/jnonpro;diqueet0,25gN/kg/j
ü Touslespa;entss’alimentaientenplusparvoieorale
ü Groupecontrôle:600kcalnonpro;diqueset60gdeprotéinesenpost-opératoire
Wuetal.WorldJGastroenterol2006
Nutri3ondanslesheuresquiprécèdentl’interven3onchirurgicale
ü Lejeûnepréopératoireetlachirurgieentraînentunstressmétaboliqueetuneinsulino-résistancequiaugmententlamorbiditéetlamortalitépost-opératoire.
ü Unapportglucidiquepréopératoirepourraitlimitercephénomèneetainsiaméliorerlepronos3cdesmalades
Chez les pa;ents sans risque de régurgita;on, la durée du jeûne préopératoire avant unechirurgieprogramméenedoitpasexcéder2à3heurespourlesliquides«clairs»et6heurespourunrepasléger.
Chezlespa;entssansrisquederégurgita;on,laprisedeliquidesclairssucréssousformedesolu;ondeglucoseoudemaltodextrinesjusqu’à2heuresavantlaprémédica;onestprobablementrecommandée.
Apportglucidiquepré-opératoire:desbénéficescliniquesprouvés
AdaptédeLjungqvist(2012) AdaptédeAwad(2013)
Résultatsdanslecasd’unechirurgiemajeureabdominale
1. LjungqvistO.JPEN2012 2.Awadetal.,ClinNutr.20133.HenriksenetAl,ActaAnaesthesiolScand2003 4.MelisetAl,JPEN2006
Diminu3ondel’insulinorésistance1 Réduc3ondeladuréed’hospitalisa3on2
Diminu3ondeladépressionimmunitaire4Améliora3ondelabalanceazoté3
Quatresitua3onspar3culièresenoncologie
ü Pré-opératoire
ü Post-opératoire
ü Radioetradio-chimiothérapie
ü Chimiothérapiesystémique
Nutri3onoraleliquidestandardpost-opératoire:évolu3onpondérale
-6
-5
-4
-3
-2
-1
0
SupplémentésContrôles
Pertepo
ndérale(kg) Ranaetal. Keeleetal. Beaueetal.
-10
-8
-6
-4
-2
0
Supplémentés Contrôles
AdmissionInterven3on
S2 S4 S6 S8 S10
BeaueetalGut2002Pe
rtepo
ndérale(%
)
Supplémenta3onoralepost-opératoire:résultatscliniques
Contrôle Supplément
Ranaetal. 2 0
Keeleetal 0 0
Beaueetal 6 2
Total 8 2
Pneumopathies AbcèsdeparoiContrôle Supplément
Ranaetal. 8 3
Keeleetal 7 2
Beaueetal 7 4
Total 22 9
Nutri3ondanslesheuresquisuiventl’interven3onchirurgicale
Ilestrecommandédereprendreleplusrapidementpossible,aucoursdes24premièresheurespostopératoires,unealimenta;onoraleouentérale,selonla
tolérancedupa;ent,saufcontreindica;onchirurgicale.
Mortality
Anastomo;cdehiscence
LewisetalBrMedJ2002 Lewisetal.JGastrointestSurg2009
Recommanda3onsdelaSFCD
«L’u;litédujeûnealimentairen’étantpasdémontré
aprèschirurgiecolorectaleélec;ve,laréalimenta;on
oraleprécoceetprogressivedèslelendemainde
l’interven;on,sousréservedesatoléranceimmédiate,
estrecommandée(gradeA).» Slimalal.anChirg2005
ERAS(enhancedrecoveryakersurgery):laRéhabilita3onamélioréeaprèsChirurgie
Effetdelaréhabilita3onprécoceaprèschirurgiesurlescomplica3onspost-opératoires
Varadhanetal.ClinNutr2010
Quatresitua3onspar3culièresenoncologie
ü Pré-opératoire
ü Post-opératoire
ü Radioetradio-chimiothérapie
ü Chimiothérapiesystémique
Recommanda3onsdelaSFNEPPPS5:radiothérapieouradio-chimiothérapiedestumeursdutubediges3f
28Senesse P, Hébuterne X et le groupe de travail
Nutr Clin Mebab 2012;26:159–64
PPS4:radiothérapieouradio-chimiothérapiedestumeursdesVADS
Senesse P, Hébuterne X et le groupe de travail Nutr Clin Mebab 2012;26:159–64
En radiothérapie et radio chimiothérapie à visées curatives
▶ Ravasco et al. ont mené deux études évaluant l'efficacité des conseils diététiques (six consultations en un mois et demi) comparés à des CNO donnés seuls et à un groupe contrôle (patients en cours de RT pour cancer des VADS et CCR)
– Augmentation et maintien des apports énergétiques et protéiques jusqu'à trois mois après l'arrêt du traitement avec les conseils diététiques
• Ravasco etal. J Clin Oncol2005• Ravasco etal. Head Neck 2005
Diminution des complications de la radiothérapie
Effetdelapriseenchargesurl’étatnutri3onneletlatoxicitédestraitements
0
5
10
15
20
25
30
35
Fin de laradiothérapie
Trois mois après
Malad
es qu
i ont
main
tenu
leur
état
nutri
tionn
el
Groupe 1Groupe 2Groupe 3
13
1
14
3
17
10
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
Fin de laradiothérapie
Trois mois après
Anor
exie
gra
de 2
Groupe 1Groupe 2Groupe 3
7
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10
3
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6
0
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20
Fin de laradiothérapie
Trois mois après
Naus
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t vom
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grade
2
Groupe 1Groupe 2Groupe 3
2
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9
3
17
13
0
2
4
6
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14
16
18
20
Fin de la radiothérapie Trois mois après
Diarrh
ée gr
ade 2
Groupe 1Groupe 2Groupe 3
Etat nutritionnel normal
Anorexie grade 2
Nausées et vomissements Grade 2
Diarrhée grade 2 RavascoetalJClinOncol2005
Groupe1:conseilsdiété;ques(6consulta;onsen12semaines)Groupe2:CNOseulsGroupe3:témoins
Etudecompara3vehistorique:gastrostomieprophylac3quevsgastrostomietardivedanslescancersORLavancés
ü Etuderétrospec;veàpar;rdesdonnéesobtenueschez111maladesconsécu;fsentreaoût2004etjuin2008
ü Maladesd’âgemédian58ans,desexemasculindansplusde80%descas,porteursd’unetumeurORLlocalementavancée
ü Seuls,quatremaladesétaientporteursdemétastases
ü Touslespa;entsrecevaientuneradiothérapie(enmoyenne70Gy)etunechimiothérapiecontenantducispla;ne
ü Autotal,90(81%)maladesonteuunegastrostomieàunmomentdutraitement
ü Chez53(58,9%),lagastrostomieaétéposéeavantledébutdutraitementü chezlesautres,elleaétéposéeaucoursdutraitementouaprès
RuTeretal.HeadNeck.2011
Impactdumomentdelaposed’unegastrostomie(GPE)surlapertepondéraledesmaladesporteursd’uncancerdesvoiesaéro-diges3vessupérieuresen
coursderadio-chimiothérapie
Réduc;onsignifica;vedeladuréetotaled’hospitalisa;ondanslegroupegastrostomieprécoce,pasd’effetsurlasurvie
RuTeretal.HeadNeck.2011
Quatresitua3onspar3culièresenoncologie
ü Pré-opératoire
ü Post-opératoire
ü Radioetradio-chimiothérapie
ü Chimiothérapiesystémique
PPS6:chimiothérapiecura3ve
Senesse P, Hébuterne X et le groupe de travail Nutr Clin Mebab 2012;26:159–64
Effetsdelapriseenchargediété3quechezlesujetâgéa]eintdecancerencoursdechimiothérapie
ü 341sujetsâgésdeplusde70anstraitésparchimiothérapiepourdiverscancers,pourbénéficierounond’unepriseenchargediété;que(sixconsulta;onspendantlapériodedechimiothérapie).
Bourdel-Marchassonetal.PLoSONE2014
Effetsdelapriseenchargediété3quesurlamortalité:objec3fprincipal
Bourdel-Marchassonetal.PLoSONE2014
Effetsdelapriseenchargediété3quesurlesingesta
Bourdel-Marchassonetal.PLoSONE2014
Prescrip3ondecomplémentsnutri3onnelsorauxdanslesdeuxgroupes
Bourdel-Marchassonetal.PLoSONE2014
Effetsdelapriseenchargediété3quechezlesujetâgéa]eintdecancerencoursdechimiothérapie
ü 341sujetsâgésdeplusde70ans traitéspar chimiothérapiepourdivers cancers,pourbénéficierounond’unepriseenchargediété3que(sixconsulta3onspendantlapériodedechimiothérapie).
Bourdel-Marchassonetal.PLoSONE2014
Effetsdelapriseenchargediété3quesurlamortalité:objec3fprincipal
Bourdel-Marchassonetal.PLoSONE2014
Effetsdelapriseenchargediété3quesurlesingesta
Bourdel-Marchassonetal.PLoSONE2014
Prescrip3ondecomplémentsnutri3onnelsorauxdanslesdeuxgroupes
Bourdel-Marchassonetal.PLoSONE2014
Impact d’une prise en charge diététique précoce et active sur les toxicités de grade 3 ou plus chez des patients en première ligne
de chimiothérapie pour cancer colorectal métastatique
X.Hébuterne,I.Besnard,E.François,P.Bachman,A.AbakarMahamat,EAssenat,F.Khemissa-Akouz,L.Mineur,JFSeitz,P.Senesse,SMSchneider.
CeTeétudeaétéfinancéeparl’Ins;tutNa;onalduCancer(PHRC09-APN-03),laSociétéFrancophoneNutri;onCliniqueetMétabolisme(PrixdeRechercheClinique)etleCHUdeNice(intéressement
rechercheauPôleDiges;f)
Prise en charge diététique en radiothérapie et radio chimiothérapie à visées curatives au cours des cancers du
rectum et des cancers ORL
45 Ravascoetal.JClinOncol2005,Ravascoetal.HeadNeck2005
ü Augmentation des apports énergétiques et protéiques ü Diminution des complications de la radiothérapie et de la radio/chimiothérapie
Groupe 1 : prise en charge diététique active (6 consultations pendant la radiothérapie) Groupe 2 : compléments nutritionnels oraux Groupe 3 : témoins
Objec3fsdel’étude✓ Objec;fprincipal:✓ Evaluer l’impact d’une prise en charge diété;que précoce et ac;ve sur la fréquence des toxicités degrade3etpluschezdespa;entstraitésen1ère lignedechimiothérapieetthérapiescibléespourCCRmétasta;queini;alementnonrésécable.
✓ Toxicités mesurées : Nausées/vomissements, diarrhée, dysgueusie, mucites, asthénie,neurologiqueethématologique(classifica;onNCI-CTC)
✓ Objec;fssecondaires:✓ Statutnutri;onneldesmalades(poids,IMC)✓ Appé;t(EVA)etingestaspontanés(relevésalimentaires)✓ Qualitédevie(QLQ-C30)✓ Nombredesurvenuesdestoxicitésdegrade1et2✓ Nombredejournéesd’hospitalisa;on✓ Survieglobaleà1anetsurviesansprogression
Analyse statistique
� PourmeTreenévidenceunedifférencedefréquencedestoxicitésdegrade3ouplusdesCTde20%entrelesdeuxgroupes� avecunepuissancede80%� aurisqueα=0,05è Nombredesujetsnécessaires:80pa;entspargroupe
� Résultatsprésentésenmoyenneoumédiane
� Analysesréaliséesparrégressionlogis;queoutestduchi-2,différencesignifica;vepourp<0,05.
Etudeprospec3ve,ouverte,randomisée,mul3centrique
Critèresd’inclusion Critèresdenoninclusion
• Cancercolo-rectal,métasta;queini;alementnonrésécables
• Maladesnondénutris• 1èrelignechimiothérapie
• Radiothérapieconcomitante• Pathologiechroniqueàincidence
nutri;onnelle
V0 Randomisation (stratification par centre et par type de chimiothérapie)
Visites Groupe étude: PEC diététique précoce et active Groupe témoin : PEC standard
V1 (15 jours) à V12 (6 mois) V13 (9 mois) V14 (1 an)
- Consultation diététique bimensuelle pendant 6 mois
- Conseils personnalisés, adaptés et évolutifs (enrichissement, fractionnement, textures…) ± compléments nutritionnels oraux en fonction de l’appétit et de la tolérance du traitement
- Pas de suivi diététique - Prescription de compléments
nutritionnels oraux à l’apparition de signes de dénutrition (critères HAS)
± prescription d’une nutrition artificielle (à l’appréciation des équipes)
Pa3entsrandomisés(ITT)N=179
36Pa;entsnonéligibles
Erreursderandomisa;ons(n=2)
Bras1:avecPECdiété3queprécoceac3ven=87
Bras2:avecPECdiété3quehabituellen=92
2Pa;entsexclusdel’analyseNon-respectdescritèresdesélec4on
4Pa;entsexclusdel’analyse
Non-respectdescritèresdesélec4on
AnalysésenITTmn=85
AnalysésenITTmn=88
Pa;entssélec;onnésN=215
Répartition des patients
Popula3ondel’étudeCaractéris3ques Groupeétude(n=85) Groupetémoin(n=88)
Age(année) 65±12,8 63±12,0
Sexe F31(36,5%);H54(63,5%) F34(38,6%);H54(61,4%)
Poids(kg) 75,4±13,7 71,2±11,5
IMC(kg/m2) 26,3±4,0 24,9±3,6
Albuminémie(g/L) 38,8±4,4 38,9±3,9
PerformanceStatus:0/1/2 47(55,3%)/38(44,7%)/0(0%) 44(50,6%)/41(47,1%)/2(2,3%)
Chirurgiecolorectale 38(44,7%) 40(45,5%)
Nombremédiansitesmétasta3quesFoie
PoumonsOs
Autres
2(1–4)68(80%)31(36,5%)6(7,1%)27(31,8%)
2(1–3)71(80,7%)24(27,3%)1(1%)
33(37,5%)
Typedechimiothérapie5FU
Folfiri,XeliriFolfox,XeloxFolfirinox
6(7,1%)43(50,6%)26(30,6%)10(11,8%)
7(8,0%)46(52,3%)26(29,5%)9(10,2%)
Thérapiesciblées(n=117) 54(46,1%) 63(53,8%)
Probabilité de survenue des toxicités de grade ≥ 3
Période0à1an
Groupeétude Groupetémoin
Maladesprésentantaumoinsunetoxicitédegrade≥3 49,4% 67%
Période3moisà1an
Risquedesurvenuedela1èretoxicitédegrade≥3
� Analysemul3variéeajustéesurlecentre,letypedechimiothérapieetl’IMCàl’inclusion:
RR:0,367IC95%:0,186à0,722p=0,0037
Groupe Total Survenue Toxicité Délai médian IC à 95% du délai médian
Étude 85 42 (49 %) 359.00 [182 ; . ]
Témoin 88 59 (67 %) 169.00 [118 ; 252]
Délaimédiandesurvenuedela1èretoxicitédegrade≥3
Evolu3ondelavaria3ondupoidsetstatutnutri3onnel
Patients dénutris
Groupe étudeN=85
Groupe témoin N=88
p-value
à 3 mois
10
(13,7 %)
22
(27,5 %)
0,036
à 6 mois
9
(14,8 %)
20
(30,8 %)
0,033
Pa3entsdénutris
GroupeétudeN=85
GroupetémoinN=88
p-value
CNO
41
(48,2%)
54
(61,4%)0,083
Nutri3onar3ficielle
6
(7,1%)
13
(14,8%)0,105
Varia;ondepoidsàvisitefixéep=0,007Evolu;ondelavaria;onà1anp<0,0001
Appari;ond’unedénutri;on:
Prescrip;ond’unsupportnutri;onnel:
Evolution des ingesta spontanés
Apportsénergé3ques Apportsprotéiques
Entreles2groupesp=0,004Entrelesvisitesp<0,001
Entreles2groupesp=0,008Entrelesvisitesp=0,006
Evolu3ondel’appé3t(EVA)
Différencesta;s;quementsignifica;vedel’évolu;ondeceTevaria;onà1anentrelesdeuxgroupes(p=0,0002).
Autresobjec3fssecondaires
✓ Différencesignifica3vesurl’évolu3ondesscoresfonc3onnels:✓ Émo3onnelàpar3rdeV13(9mois)(p=0,0391)✓ Social(p=0,0314)
• Fréquencedestoxicitésdegrade1et2• Performancestatusà3mois(p=0,3743)et6mois(p=0,0866)• Nombretotaldejoursd’hospitalisa;on(groupeétude:11joursvs13jours)
Qualitédevie
Nonsignifica;fs
Survieglobaleetsurviesansprogression
SurviesansprogressionSurvieglobaleà1an
Non significatif Non significatif
Conclusion✓ CeTeétudedémontrepourlapremièrefoisqu’unepriseenchargediété;queprécoceetac;veréduitlerisquededévelopperunetoxicitédegrade3etpluschezdesmaladesenpremièrelignedechimiothérapiepourcancercolo-rectalmétasta;que.
✓ Cesrésultatsplaidentpourunesystéma;sa;ondelapriseenchargediété;queprécoceetac;vechezlesmaladesporteursd'uncancercolo-rectalmétasta;quetraitésparchimiothérapie.
✓ Desétudescomplémentairessontnécessairesafindedéterminersicesrésultatspeuventêtreextrapolésàd’autrescancers.
Remerciements
DRCI du CHU de Nice Dr E. Fontas, M. Bonnard, C. Landes, G. Clément
Diététiciennes et attachés de recherche clinique : M.Bouchard(CHUMontpellier)
I.Fiorle]a-Thiollier,P.Bois(CRLCLéonBérardLyon)
N.Benmansour(CRLCdeNice)
V.Girard,MCTassot(Ins3tutSteCatherineAvignon)
A.Kotovtchikhine,S.Faure-Vincent(AP-HMLaTimone)
M.Mor3er,F.Gauze,S.Harlé(CHPerpignan)
S.Launay(CRLCVald’AurelleMontpellier)
Messagesclésü 85%desmaladesquiontuncancerencoursdetraitementontperdudupoids
ü Encancérologie,ladénutri;oninduitunepertedechancepourlemalade
ü L’évalua;onnutri;onnellefaitpar;eintégrantedelapriseenchargedesmalades
ü Lamesuredupoids(etdesaciné;que)etl’évalua;ondesingestasontlesou;lsdebase
ü IlspermeTentdemeTreenœuvreuneinterven;onnutri;onnellequiserad’autantplusefficacequ’elleestprécoce
ü Ilfautdéfinirdesobjec;fsnutri;onnelsprécisetré-évaluerlepa;entdemanièreàop;miserlapriseencharge