ENJEUX et PERSPECTIVES autour des bâtiments d’élevagermt-batiments.org/IMG/pdf/RMT-bat_Enjeux-Perspective-Batiments_S… · Questions et pistes de travail 1.2 - Bâtiments d’élevage

ENJEUX et PERSPECTIVES autour des bâtiments d’élevage

Axe 1 : travaux thématiques

Document de synthèse Décembre 2010

RMT « bâtiments d’élevage du futur » Contexte et enjeux autour des bâtiments d’élevage - synthèse - décembre 2010 2

Les bâtiments occupent une place capitale dans les exploitations d’élevage des filières de ruminants, porcs, volailles : - pour l’éleveur ils sont le siège de nombreuses activités et leur conception a un impact

sur le temps et l’organisation du travail (alimentation, soins, traite, mise bas, contention, rassemblement, tri…).

- ils ont une forte incidence sur les performances zootechniques et le bien-être des animaux,

- sur une exploitation ils constituent un facteur d’irréversibilité important, - ils représentent des montants d’investissements conséquents qui impactent

fortement sur les charges financières des exploitations, - ils ont une empreinte sur l’environnement, le paysage et le territoire au sens large. Pour ces multiples raisons, le thème des bâtiments d’élevage nécessite une approche globale et transversale qui intègre : - d’une part, les nombreuses spécificités techniques liées à leur conception, leur

construction et leur utilisation, - d’autre part, l’ensemble des domaines et thématiques en lien avec l’activité agricole

au sens large (du système d’exploitation au territoire).


Sommaire 1 - Analyse par filière d’élevage 4

1.1 - Bâtiments d’élevage de ruminants 4 Contexte, enjeux et réflexions en cours Questions et pistes de travail

1.2 - Bâtiments d’élevage de porcs 7 Contexte, enjeux et réflexions en cours Questions et pistes de travail

1.3 - Bâtiments d’élevage de volailles 9

1.3.1 - Filière œufs de consommation 9 Contexte, enjeux et réflexions en cours Questions et pistes de travail

1.3.2 - Filière volailles de chair 10 Contexte, enjeux et réflexions en cours Questions et pistes de travail

1.3.3 - Filière palmipèdes gras 11

1.3.4 - Filière lapins 11

1.4 - Des points communs dans les trois filières 11

2 - Analyse par thématique technique 13

2.1 – Energie et bâtiments 14

2.2 – Qualité architecturale et intégration paysagère 18

2.3 – Exigences bioclimatiques des animaux et des travailleurs dans les bâtiments 21

2.4 – Gestion et traitement des effluents 25

2.5 – Travail, sécurité et ergonomie en bâtiments 30

2.6 – Coûts, conception et ingénierie de la construction 34

2.7 – Etat des lieux et évolution des types de bâtiments 38 La seconde partie de cette synthèse est composée pour chaque thème, de la présentation du contexte récent et des questions d’avenir proche, et par un recensement des principaux interlocuteurs, des études en cours ou récentes et des références bibliographiques.

3 – Conclusion 41


1 Analyse par filière d’élevage Depuis la fin des années 1950, les exploitations d’élevage se sont progressivement équipées en bâtiments. Selon leurs orientations et leurs organisations structurelles, elles se sont ainsi dotées d’outils performants, en poursuivant le perpétuel objectif d’adaptation aux évolutions du contexte technico-économique dans lequel est engagé le monde agricole. Selon les filières, le rythme et les étapes de cette modernisation ont été plus ou moins prononcés, mais toujours constants. Plus proche de nous, durant plus de 15 ans, entre 1994 et 2010, au travers de deux programmes successifs, les exploitations d’élevage ont fortement adapté leurs infrastructures pour répondre aux exigences de mise aux normes environnementales. Si ces programmes ne concernaient pas uniquement les bâtiments et n’étaient pas destinés à accompagner directement leur modernisation, ils les ont toutefois marqués fortement. Depuis, d’autres préoccupations environnementales et/ou sociétale (énergie, eau, paysage, bien-être des animaux, …), qu’elles résultent de choix volontaires ou d’adaptations réglementaires, concernent les bâtiments d’élevage et orientent leurs évolutions. Enfin, de tout temps les choix en bâtiments ont été dictés par la recherche des meilleurs compromis entre la maîtrise des coûts d’investissements, l’efficacité technique et la rentabilité économique. Les difficultés économiques connues ces dernières années au niveau mondial, accompagnées d’une hausse globale des coûts des matériaux de constructions et de l’énergie, ralentissent depuis peu globalement l’élan de modernisation en bâtiments d’élevage. Les éleveurs sont de plus en plus attentifs à la réduction des coûts d’investissements et de fonctionnement de leurs bâtiments, mais ne sont pas prêts à faire l’impasse sur l’évolution d’équipements qui conditionnent leurs conditions de travail et les résultats économiques de leurs exploitations. Pour chacune des filières d’élevage de ruminants, de porcs et de volailles, ce chapitre présente dans un premier temps, le contexte, les enjeux et réflexions en cours, et dans un second temps, les questions, les pistes de travail et partenariats envisageables.

1.1 Bâtiments d’élevage de ruminants Contexte, enjeux et réflexions en cours

Des bâtiments avec des fonctionnalités spécifiques Dans les filières de ruminants, le rôle principal des bâtiments d’élevage est de protéger les animaux et les hommes des intempéries et d’offrir ainsi un lieu de vie adapté pour les animaux et permettant un travail efficace. On constate d’ailleurs une augmentation progressive du gabarit des bâtiments, causée principalement par la nécessaire adaptation aux évolutions de la taille des matériels agricoles utilisés dans les bâtiments, ce qui illustre parfaitement que le bâtiment n’est pas seulement un lieu de vie pour les animaux, mais aussi un lieu de travail pour l’éleveur. Les bâtiments d’élevage de ruminants sont, dans la majorité des cas, des bâtiments simples, fonctionnant sur les principes de ventilation naturelle, sans fonction importante d’isolation thermique. Leur conception et les matériaux de construction employés restent basiques (béton, métal, bois, peu de matériaux isolants ou composites). Des équipements de ventilation dynamique se rencontrent toutefois dans certains bâtiments des régions d’altitude, ou dans les bâtiments spécialisés pour les jeunes animaux, ou encore dans certains bâtiments logeant des petits ruminants (ovins, caprins).

Pour les bovins, l’utilisation des bâtiments est souvent limitée à la période hivernale (3 à 6 mois selon les régions). Toutefois, certains systèmes d’élevage peuvent héberger des animaux en bâtiment toute l’année. C’est le cas de certains ateliers d’engraissement (veaux de boucherie, taurillons), ainsi que d’élevage laitiers à gros effectifs qui ont tendance, pour des contraintes de travail et d’accès au pâturage, à fonctionner en « zéro pâturage ». Les bâtiments sont en général spécialisés selon la catégorie d’animaux qu’ils hébergent, avec des différences d’aménagement notables entre les animaux reproducteurs (allaitants ou laitiers), les animaux de renouvellement et les animaux d’engraissement. A


contrario, pour certaines catégories d’animaux, des solutions proposant le maintien en pâturage des animaux toute l’année commencent à voir le jour (étude en cours sur les Parcs Stabilisés d’Hivernage utilisés en complément de plein air hivernal).

Dans les élevages d’ovins, l’utilisation des bâtiments est fortement liée à l’organisation du troupeau. Le bâtiment est souvent un lieu par lequel transitent successivement les différents lots à différentes périodes de l’année, principalement autour de la période d’agnelage. Les bâtiments sont organisés selon deux principaux objectifs : d’une part réaliser l’agnelage et démarrer les agneaux, d’autre part, engraisser les agneaux.

Dans les élevages de caprins, le fonctionnement s’organise principalement autour des mises-bas et de la traite. Comme dans la filière bovins lait, dans le cas de grands troupeaux on assiste au développement du « zéro pâturage ». En raison de l’organisation des conduites d’élevage, de la nature des rations alimentaires et des modes de logement intégrant souvent une part plus ou moins grande de litière paillée, les bâtiments utilisés pour le logement des ruminants sont souvent accompagnés d’annexes. On trouve :

o des bâtiments de stockage de fourrage et d’aliment, o des silos à ensilage o des ouvrages de stockage et/ou traitement des déjections (fumières, fosses, installations de

traitement des effluents peu chargés) o des installations de traite et de stockage du lait (bloc traite) o des équipements spécifiques de contention collective o des installations de fabrication d’aliment fermier o des installations de transformation (fromagerie, atelier de découpe) et de vente directe

Une forte restructuration du parc

Depuis plusieurs décennies, le parc de bâtiments des filières d’élevage de ruminants français se modernise et connait une forte restructuration, dictée par les mutations des exploitations agricoles. Ces adaptations accompagnent l’évolution des pratiques d’élevage, contraintes par une forte baisse de la main d’œuvre disponible mais devant faire face à un agrandissement de la taille des troupeaux. Cela se traduit par exemple sur les bâtiments, par la diminution du logement à l’attache et le recours plus important au logement sur litière accumulée. Ainsi, les constructions et rénovations sont nombreuses et impliquent des investissements importants. De longue date, cette filière a été soutenue financièrement dans ses investissements, tant par l’OFIVAL et certaines collectivités territoriales jusqu’au début des années 2000 que par le Programme National de Modernisation des bâtiments d’Elevage (PMBE) depuis 2005, qui permet d’associer des financements européens, nationaux régionaux et départementaux.

L’enjeu des coûts L’un des principaux enjeux pour les bâtiments d’élevage de ruminants concerne la maîtrise de la rentabilité des élevages, avec un impact économique des bâtiments qui doit être le plus faible possible. Une étude a exploré cette voie ces dernières années notamment en bovins, pour proposer des modes de logements simplifiés innovants et économes (étude financée par le CASDAR de 2006 à 2009). Mais la maîtrise économique est également conditionnée par l’organisation même de la phase de conception et de construction. Dans cet objectif, de 2005 à 2008, la formalisation d’une Démarche de Conseil en Bâtiments d’élevage (DCBé) a permis d’actualiser et de mutualiser les outils à la disposition des conseillers spécialisés en bâtiments d’élevage en leur permettant de proposer aux éleveurs un accompagnement optimisé pour leurs projets de construction.

Les impacts sur l’environnement Un second enjeu important des bâtiments concerne l’impact des pratiques d’élevage et des bâtiments sur l’environnement au sens large. Deux domaines principaux ont jusqu’alors fait l’objet d’études : d’une part le paysage, avec une étude menée de 2005 à 2009, impliquant de nombreux interlocuteurs du monde agricole au sens large, et d’autre part la gestion des déjections, avec notamment la mise au point de systèmes de traitement des effluents peu chargés. Plus récemment, sont apparues les questions relatives à l’impact énergétique des bâtiments d’élevage, tant pour ce qui concerne leur consommation que leur capacité de production d’énergie. Ce dernier sujet, reste à mieux explorer. Enfin, sur l’enjeu que représente l’impact environnemental des bâtiments d’élevage, une nouvelle approche est engagée depuis 2008 avec les réflexions visant à appliquer aux bâtiments d’élevage une démarche d’éco-


construction. Ce champ reste à enrichir pour pouvoir d’apprécier l’impact environnemental global d’un bâtiment d’élevage.

Le bâtiment, un outil de travail nécessairement performant Le bâtiment d’élevage concentre les activités des éleveurs durant une période importante de l’année. Il doit permettre de travailler efficacement et en sécurité. Cette préoccupation est aujourd’hui portée par de plus en plus d’éleveurs, qui suivent la tendance marquée à l’augmentation des effectifs d’animaux, et doivent faire face à des charges de travail toujours plus grandes. Dans ce contexte, le bâtiment doit offrir le meilleur compromis d’efficacité, tout à la fois en combinant simplicité (de conception, de construction et de fonctionnement) et technologie, notamment par l’automatisation de certaines tâches d’astreinte. C’est le cas des robots de traite, des équipements d’automatisation de l’affouragement (auges mobiles, distributeurs automatiques de fourrages et de concentrés) ou encore des systèmes de raclage automatisés des déjections. Pour autant le bâtiment du futur ne devrait pas uniquement être « à haute technologie », il devrait associer des principes de logement simplifiés qui garantissent le confort de l’animal, le respect de l’environnement et de bonnes conditions de travail de l’éleveur. Questions, pistes de travail

Les questions qui retiennent aujourd’hui l’attention autour des bâtiments d’élevage pour ruminants et les pistes de travail envisageables vont dans la continuité des réflexions menées récemment.

Comment mettre en œuvre et vulgariser sur le terrain des formules de logement simples étudiées récemment ? L’objectif est de faciliter le développement de solutions constructives économes, de les éprouver sur le terrain, afin de poursuivre les réflexions visant à élargir les possibilités de logement des animaux. La diversité des solutions proposées devra à l’avenir permettre de répondre à la multitude des situations et des contextes d’exploitations des élevages de ruminants français.

Comment permettre aux éleveurs d’adopter des pratiques d’auto-construction efficaces et sécurisés ? La participation raisonnée de l’éleveur aux travaux de construction de son bâtiment est une des pistes à poursuivre pour réduire l’impact économique. Ce point reste toutefois très délicat au regard des risques encourus et de la réalité des économies engendrées à l’échelle des exploitations. Au vu des enjeux, une réflexion est à mener pour favoriser des pratiques d’auto-construction raisonnées.

Comment intégrer les nouvelles fonctionnalités attribuées aux bâtiments d’élevage liées à la production d’énergie, en préservant les conditions optimales pour les animaux, l’homme et l’environnement ? L’objectif est de trouver le meilleurs compromis. Le démarrage en 2011 d’une étude (financement CASDAR 2011 / 2013) sur le thème des bâtiments d’élevage à énergie positive va permettre de lancer la réflexion dans les trois filières (ruminants, porcs et volailles) (voir point 1.4).

Quel est l’impact environnemental global des bâtiments agricoles et quelles orientations techniques seraient pertinentes ? Ce sujet est étudié, depuis 2008 pour les trois filières, dans le cadre d’un projet financé par le CASDAR (voir point 1.4).

Comment mieux connaître les principes de fonctionnement de la ventilation naturelle dans des bâtiments de grand volume et utilisés à des périodes contrastées de l’année (hiver / été) ? L’ambiance dans un bâtiment est une composante importante qui conditionne directement les résultats technico-économiques d’un élevage. La maîtrise de la ventilation est capitale pour gérer les problèmes d’ambiance. Si les principes de ventilation naturelle d’un bâtiment d’élevage sont simples, les références techniques datent maintenant d’une quinzaine années. Depuis, certaines modifications du contexte concernant les bâtiments d’élevage incitent à prendre aujourd’hui ces recommandations avec quelques réserves et à en adapter l’utilisation, pour maintenir l’objectif


d’obtenir une bonne ventilation dans les bâtiments toute l’année. Les principales évolutions qui ont une incidence sur la conception et le fonctionnement de la ventilation sont ;

o L’augmentation de la productivité des animaux qui ont des exigences plus importantes en termes d’ambiance,

o L’augmentation du gabarit des bâtiments ce qui remet en cause les principes de base de la ventilation, décrits pour des bâtiments de dimensions plus modestes,

o L’évolution des durées d’utilisation des bâtiments, avec des installations de plus en plus occupées en périodes chaudes pour lesquelles les principes de ventilation ont encore été peu décrits,

o L’évolution globale des régimes de vents, o L’évolution des matériaux de construction.

Automatisation dans les bâtiments : vers de nouvelles applications ? Certains équipements automatisés existent déjà dans les bâtiments d’élevage. Pour imaginer le bâtiment de demain, qui devra faciliter le travail d’astreinte, il est capital de développer ces équipements, en explorant les transferts possibles des techniques entre diverses filières.

Peut-on, dans certaines situations, se passer de bâtiments d’élevage en hiver ? Les récentes expérimentations sur le Parc Stabilisé d’Hivernage, montrent dans certaines situations que cette alternative, qui ne s’apparente pas physiquement à un bâtiment mais en reprend les principaux éléments de fonctionnement, offre un mode de logement adapté. On peut alors se poser la question : un bâtiment est il systématiquement nécessaire en hiver pour tous les animaux, tous les stades et systèmes d’élevage et dans toutes les situations ? Certes, les éleveurs ont recours à l’hivernage en plein air, qui est une pratique courante dans certaines régions. Toutefois, cela ne constitue que très rarement un mode de logement optimisé et offrant des conditions idéales (pour les animaux, l’homme, l’environnement). La question de ne pas utiliser de bâtiment en hiver pour certaines catégories d’animaux doit être mise en relation avec les logiques et cohérences des systèmes d’exploitation d’élevage. Les solutions techniques qui pourraient en résulter (PSH, plein air, …) ne devront pas conduire à une dégradation des conditions d’élevage de travail ou d’impact sur l’environnement.

Les bâtiments d’élevage du futur ? A l’image de la réflexion menée dans la filière porcine intitulée « Bâtiment du futur en production porcine » (voir ci-après), pilotée par la Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne et dans laquelle est impliquée le RMT, les filières d’élevage de ruminants doivent réfléchir aux évolutions des modes de logements des animaux. Ce thème des bâtiments du futur fédère les diverses thématiques et pourrait s’organiser à la suite d’une réflexion prospective sur les bâtiments d’élevage coordonnée par le RMT.

1.2 Bâtiments d’élevage de porcins Contexte, enjeux et réflexions en cours

Le bâtiment source de compétitivité En production porcine, le bâtiment permet d’optimiser les performances animales. C’est ce gain de compétitivité, qui peut être atteint quand les règles de bases de la conduite du troupeau sont respectées (densité animale, sanitaire, chaîne bâtiment..), guide souvent les choix de conception et d’équipements d’élevage. . La rentabilité technico-économique n’est possible que si le bâtiment est optimisé sur tous les postes de fonctionnement (gain sur l’indice de consommation des animaux, énergie, le travail, …). Le décalage mesuré entre les performances animales enregistrées dans les élevages les plus performants et celles obtenues dans les élevages moyens suggèrent un potentiel de compétitivité important pour la filière porcine, qui passe par des investissements de modernisation.


Un outil indispensable et fait pour durer La production porcine est étroitement liée aux bâtiments d’élevages qui abritent l’ensemble des animaux. Sans porcherie, pas d’élevage de porcs. En effet, les modes de productions qui permettent aux animaux en accès à l’extérieur (élevage en plein air, courette extérieure) représentent un niveau de production faible. Le bâtiment, souvent construit pour durer plusieurs décennies, doit cependant s’adapter aux attentes et exigences nouvelles qui apparaissent au cours de sa période d’utilisation (travail des éleveurs, évolutions génétiques, réglementations…).

Un parc vieillissant et une difficulté à mobiliser des financements Le parc de bâtiments pour porcins est vieillissant et la chaîne bâtiments (maternité, post sevrage, engraissement, élevage cochettes et truies) est inadaptée dans de nombreux élevages. On assiste à un décalage grandissant entre l’impression d’immobilisme dans de nombreux élevages en France et la dynamique en cours dans les autres bassins de production en Europe ou ailleurs. Cette situation découle pour partie de crise connue en production porcine depuis plusieurs années, ainsi que des investissements réalisés pour la résorption des effluents (stations de traitement). Le besoin d’investissement pour moderniser et mettre aux normes les bâtiments porcins a été évalué entre 2,6 et 2,9 milliards d’euros. Des freins à l’investissement sont cependant observés, liés d’une part aux incertitudes économiques sur la rentabilité de ces investissements, et d’autre part aux difficultés d’implanter de nouveaux bâtiments d’élevage porcin. . Les financements nécessaires à la modernisation des bâtiments d’élevage porcin sont donc difficilement accessibles et par ailleurs, les aides à l’investissement en bâtiments sont très limitées en production porcine.

Un bâtiment « réglementé » Différents cadres réglementaires orientent la conception des bâtiments porcins. Il s’agit notamment de mesures liées à l’environnement ou à l’énergie, pour les élevages de plus grandes dimensions. Cela se traduit par la mise en œuvre des Meilleures Techniques Disponibles (MTD) dans les élevages qui entrent dans le cadre de la directive européenne IPPC (Integrated Pollution Prevention and Control prévention et réduction intégrées de la pollution = directive visant à réduire les pollutions émanant de sources industrielles et agricoles au niveau européen). Les réglementations sur le bien-être des animaux influent également sur la conception et l’aménagement des bâtiments d’élevage : surface disponible par animal, conception des sols, luminosité, … Une bonne partie des actions de recherches – expérimentation sur les bâtiments porcins et avicoles sont influencées par ces cadres réglementaires, puisqu’il s’agit par exemple d’évaluer et de faire reconnaître au niveau national ou européen les conséquences sur le plan du bien-être animal ou de l’environnement de certaines innovations en bâtiment.

Le bâtiment : un poste de travail à adapter Le bâtiment représente le poste de travail principal des éleveurs et des salariés. Il doit répondre aux attentes en terme de condition et de temps de travail et notamment réduire les risque d’accidents, l’usure au travail et les maladies professionnelles. Questions, pistes de travail

Energie et bâtiments d’élevage Ce sujet sera traité dans le cadre de l’étude « Bâtiment d’élevage innovant à énergie positive » financée par le Casdar (2011-2013) et pilotée par l’IFIP (voir paragraphe 1.4).

Conception des bâtiments du futur

L’objectif du projet « Bâtiment du futur en production porcine » (pilotage CRA de Bretagne) est de mener une réflexion sur le bâtiment porcin de demain, et concrétiser cette réflexion par la réalisation de bâtiments à la station de Guernevez (29). Le premier bâtiment concerné est une maternité de 28 places. Les autres stades physiologiques (porcs à l’engrais, post-sevrage ...) seront traités par la suite. Les priorités seront adaptées en fonction des enjeux et attentes pour chacun de ces stades. Par exemple, l’énergie et les conditions de travail seront pleinement intégrées dans les choix pour une maternité porcine. En engraissement, la priorité pourrait être donnée à l’optimisation des performances animales et aux enjeux environnementaux.


Elevage des truies en groupe et incidences sur les bâtiments L’élevage des truies en groupes sera une obligation réglementaire à partir de 2013. L’application de cette réglementation va concerner la très grande majorité des exploitations et jouera directement sur la conception des bâtiments d’élevage. Pour un élevage, le logement des truies en groupes, amènera à repenser toute l’orientation de l’exploitation et de son parc bâtiment. C’est une évolution importante qui nécessite dès maintenant de mobiliser la réflexion.

1.3 Bâtiments d’élevage de volailles Pour la production avicole, il convient de distinguer les deux principales orientations de production : la production d’œufs de consommation et la production de volailles de chair. Cette filière couvre également les productions de palmipèdes gras et de lapins. 1.3.1 - Filière œufs de consommation

Contexte, enjeux et réflexions en cours

Un parc restructuré mais de nouvelles normes de bien être à partir de 2012 En 2009, la restructuration du parc est en partie faite et beaucoup de droits à produire ont été rachetés en Bretagne. Toutefois on peut prévoir que les deux années 2010 et 2011 seront difficiles, compte tenu des impératifs liés à la mise aux normes des élevages sur le bien-être animal, applicable au 1er janvier 2012. Des investissements très importants sont à venir et les éleveurs se trouveront face à la réticence des banques à prêter pour des investissements liés à la mise aux normes sur le bien-être animal.

Des conditions d’élevage maitrisées En production d'œufs de consommation, il n'existe pas de gros problèmes techniques, la ventilation et l'alimentation et les conditions d’élevage en bâtiments sont assez bien maitrisées. La réduction des consommations d’énergie, notamment autour de l’éclairage demeure le point sur lequel des solutions efficaces et économes restent à trouver et à tester. Les quantités et durées d’éclairement étant primordiales pour la production d’œufs.

Questions, pistes de travail

Environnement et rejet d’ammoniac Les problèmes auxquels les éleveurs risquent de se trouver confrontés dans les années à venir concernent principalement le durcissement de la réglementation sur l'environnement et notamment les rejets d’ammoniac.

Orientations de la filière et conditions d’élevage Des questions se posent sur l’orientation de cette filière d’œufs de consommation, quant aux types de production et aux méthodes d’élevage à privilégier. Par rapport aux débouchés, les éleveurs s’interrogent sur les futures sources d'approvisionnement des GMS en œuf coquille. La hausse du prix de l’œuf semble a priori tirée par l’œuf « alternatif » avec l'œuf bio qui se développe mais atteint ses limites. Le plein air est attractif, des élevages en volière sont en train de s'installer mais quelle est la possibilité de développement de ce type d'élevage ? Les élevages en volière ne risquent-ils pas de générer des émissions d'ammoniac accrues ?

Eclairage Quel(s) type(s) d’éclairage utiliser en élevages de poules pondeuses, pour limiter les consommations d’énergie tout en maintenant le niveau de performances techniques et sans générer des investissements trop importants ? Les lampes basses consommation « grand public » ne conviennent pas car elles ne sont généralement pas adaptées pour permettre des variations d’intensité (ampoules non « gradables »). Lorsqu’elles le


permettent, elles clignotent à faible intensité ou génèrent des phénomènes de flash, ce qui pose de gros problèmes en terme de ponte et donc de rentabilité de l’atelier.

Risques sanitaires Pour des impératifs de rentabilité la taille des élevages de poules pondeuses est de plus en plus importante, quelle est l'incidence de cet agrandissement sur les risques sanitaires et leur maîtrise en bâtiments ?

Santé des éleveurs Les questions relatives à la santé des éleveurs sont également importantes dans cette filière. Une étude, associant l'ANSES (ex AFSSA+AFSSET), la MSA et l'ITAVI, va démarrer prochainement sur l'impact des conditions d'ambiance en élevage de poules pondeuses sur la santé des éleveurs (voies respiratoires). 1.3.2 - Filière volailles de chair

Contexte, enjeux et réflexions en cours

Une capacité de production en baisse avec un parc bâtiments vieillissant Il y a 10 ans la France était leader européen en volailles de chair. Depuis, très peu de constructions de nouveaux bâtiments ont vu le jour, et plusieurs plans de cessation d'activité ont eu lieu. Aujourd’hui la capacité de production est moindre, et nos voisins européens se développent, notamment l'Allemagne qui développe ses parts de marché. Même si la conjoncture s’est un peu améliorée et que quelques nouvelles constructions voient le jour, le rythme des constructions neuves ne permet pas de maintenir le potentiel de production. Le rajeunissement du parc est un enjeu capital dans les années à venir. En production de dinde par exemple, c'est l'une des conditions nécessaire à la pérennité de la production française. En production de volailles de chair, soit on assistera à un effondrement de la production soit il faudra trouver la capacité à investir dans de nouveaux bâtiments.

D’abord rénover l’existant En attendant que de nouveaux outils de production se mettent en place, il est possible d’envisager la rénovation du parc existant. Cette rénovation nécessite souvent de prendre en compte la réglementation relative aux produits amiantés. Toutefois, cette piste de la rénovation est à étudier en terme de rentabilité de l'outil plus qu’en terme de contraintes réglementaires.

Conditions d’ambiance et impact environnemental Compte tenu de l’importance des conditions d’ambiance sur la réussite de l’élevage, la filière avicole est impliquée dans les études visant à mieux maitriser l’ambiance, ainsi qu’a réduire l’impact environnemental du bâtiment. Deux études concernent les filières avicole, porcine et ruminants, l’une se termine fin 2010, l’autre va commencer en 2011, il s’agit de :

o Eco construction de bâtiments d’élevage (voir paragraphe 1.4)

o Bâtiments innovants à énergie positive (voir paragraphe 1.4)

Questions, pistes de travail

Conditions d’ambiance et impact environnemental Une nouvelle étude est envisagée en filière porcine et avicole (Appel à projet CASDAR 2011, porteur IFIP) période envisagée 2012-2014, sur la modélisation des flux d’énergie directs et indirects. Il s’agit ici de travailler sur la relation entre l’ambiance du bâtiment et les consommations d’énergie. Quel est l’optimum de température pour un élevage pour optimiser la consommation alimentaire avec une adéquation entre calories alimentaire et ambiante.

Quelles conditions de production et avec quels bâtiments ? Il apparaît nécessaire de renouveler le parc de bâtiments, mais quelles seront les caractéristiques de ces bâtiments (on s’oriente semble-t-il cers du grand et cher).


Ces nouveaux bâtiments, construits pour 15 à 50 ans (selon les choix constructifs), doivent répondre aux contraintes actuelles (techniques, environnementales, sanitaires, bien-être animal, énergétiques, …) mais aussi s’adapter aux contraintes futures sur ces mêmes postes et probablement sur de nouveaux points. Qui gérera ces installations : des agri-manager avec des salariés ou des industriels ? S’achemine-t-on vers la disparition de l’élevage de volailles de chair de type agricole ? Par ailleurs, la concentration des bâtiments et l'agrandissement des tailles d'élevage est-elle la solution ?

Environnement et rejet d’ammoniac Comme pour les volailles de ponte, les problèmes auxquels les éleveurs de volailles de chair risquent de se trouver confrontés dans les années à venir concernent principalement le durcissement de la réglementation sur l'environnement : limitation des rejets d’ammoniac et des apports de phosphore lors de l’épandage. Par ailleurs, les élevages de volailles de plus de 40 000 places sont concernés par la réglementation IED 2010 (issue de la révision de la réglementation IPPC de 1996) qui impose l’application des meilleures techniques disponibles (MTD) pour la protection de l’environnement. 1.3.3 - Filière palmipèdes gras

Dans cette filière, il faut considérer deux aspects : la partie élevage et la partie gavage. L’élevage est réalisé pendant les premières semaines en poussinières dans les lesquelles les contraintes sont sensiblement les mêmes que pour les volailles de chair. La partie engraissement se fait dans des abris relativement simples, avec accès au parcours en quasi permanence. Dans cette filière, la problématique autour des parcours devient de plus en plus prégnante, car ils sont bien souvent dégradés et ne donnent pas une image positive de la filière. On note, dans les régions non concernées par l’IGP, une tendance à vouloir mener l’élevage des canards en claustration totale, de façon à mieux maîtriser la croissance de l’animal, ne plus avoir de parcours à gérer et bénéficier d’une nette amélioration en terme de biosécurité. 1.3.4 - Filière lapins

C’est une filière en décroissance, cumulant beaucoup de problèmes dont le désintérêt des consommateurs pour la viande de lapin. Sur le plan des techniques d’élevage, la filière a beaucoup évolué au cours des dernières années, en passant d’un élevage en continu à un élevage en bandes avec la notion de bâtiment « tout plein » ou « tout vide ». La filière lapin est partie prenante dans le l’étude financée par le CASDAR ‘Bâtiments innovants à énergie positive ».

1.4 Des points communs dans les 3 filières Certaines préoccupations sont communes aux trois filières. Ces liens ont pu être mis en évidence au travers des divers échanges et concertations permis par le RMT.

Mieux connaître l’impact environnemental et favoriser le recours à l’éco-construction des bâtiments d’élevage

Ce sujet est travaillé en concertation dans les trois filières d’élevage au travers de l’étude « Eco-construction et bâtiments d’élevage - application d’une démarche d’éco-construction et de management environnemental aux bâtiments d’élevage » (porteur Institut de l’Elevage, projet lauréat de l’appel à projet CASDAR 2007, période de réalisation 2008-2010) Le but de cette étude est d’étudier la possibilité de mettre en place une démarche similaire au bâtiment HQE utilisé dans d’autres secteurs d’activité (habitat, tertiaire, …). Ce programme a permis d’aborder les différents axes à prendre en compte pour limiter l’impact de la construction du bâtiment d’élevage sur


l’environnement. La rédaction d’une charte pour éco-construire un bâtiment d’élevage formalise toute cette démarche. Cette étude peut apparaître comme une première étape visant notamment à proposer un cadre d’analyse des projets et favorisant les choix de conception, de construction, d’utilisation et de déconstruction, en accord avec des orientations durables et respectueuses de l’environnement. Il semble aujourd’hui toutefois que la question mérite d’être approfondie notamment en vue de mieux cerner l’évaluation de l’impact environnemental en fonction des choix techniques constructifs (choix des matériaux et leur mise en œuvre). Un travail conséquent reste à mener sur la connaissance des matériaux.

Consommation et production d’énergie Ces questions sur l’énergie et les bâtiments d’élevage ont mobilisé depuis quelques années un groupe de réflexion inter-filière en lien avec l’ADEME. Diverses publications ont déjà vu le jour et la poursuite des concertations va se concrétiser par le lancement de l’étude « Bâtiments d’élevage innovants à énergie positive » (porteur IFIP, lauréat de l’appel à projet CASDAR 2010, période de réalisation 2011-2013). L’étude concerne la conception de bâtiments d’élevage innovants à énergie positive. Il s’agit, dans un premier temps, par analogie avec le secteur tertiaire de définir des concepts de bâtiment d’élevage à basse consommation d’énergie. Dans un deuxième temps, des prototypes intégreront des énergies renouvelables afin d’aboutir à un bâtiment d’élevage produisant plus d’énergie qu’il n’en consomme. Enfin, une évaluation économique de ces concepts sera réalisée à travers différents scénarii pour en déterminer la viabilité technico-économique.

La prise en compte des attentes sociétales et des enjeux locaux du territoire L’implantation d’un bâtiment d’élevage se fait sur un territoire donné, caractérisé notamment par son paysage et ses habitants. Dans leurs réflexions sur les projets de bâtiments, les éleveurs et leurs conseillers intègrent de plus en plus les attentes de la société, tant par la conception même du bâtiment (bien être animal, travail) et de son environnement immédiat (intégration paysagère, accès, gestion des eaux et des effluents, …) que par les équipements mis en place (lutte contre les nuisances sonores ou olfactives par exemple). Dans les élevages de grande dimension soumis à enquête publique, les éleveurs doivent justifier les mesures prises pour réduire l’impact de leur bâtiment et des activités qui s’y rattacheront. Les remarques formulées par la population locale lors de l’enquête ne manquent pas de souligner les manques au besoin. Avec la tendance à l’accroissement de la taille des élevages, on assiste bel et bien à une évolution des prises de conscience par les éleveurs. En effet, les situations sont aujourd’hui nombreuses où les attentes sur le plan environnemental ou sur le mode d’élevage des animaux sont prises en compte, alors même qu’aucune requête n’est formulée explicitement ou que des obligations réglementaires ne contraignent l’éleveur à ces exigences. L’augmentation de la taille des élevages, et du parc bâtiment concomitant, amènent parfois à des difficultés locales pour réorganiser les exploitations et implanter les bâtiments, y compris dans des zones à forte vocation agricole. Une opposition s’exprime parfois contre certains projets, notamment dans les filières porcines et avicoles. Elle n’est pas systématique, et on constate qu’elle dépend beaucoup des enjeux du territoire. Cela pose la question à la fois de l’évolution des attentes de la société à l’égard de l’agriculture et des politiques d’aménagement du territoire, mais aussi de l’évolution des systèmes d’élevage dans un contexte d’adaptation technico-économique permanent. Il est donc nécessaire de réfléchir la conception d’un bâtiment dans son contexte local. Ce sujet requiert une vision prospective de l’évolution des systèmes d’élevage sur 5 à 10 ans, puis repose sur une approche globale dépassant largement les limites strictes du thème des bâtiments. L’analyse de la question, dont la clé d’entrée n’est pas forcément le bâtiment, nécessite des partenariats élargis avec des compétences très diverses (économie des filières, économie de l’exploitation, architecture et techniques constructives, sociologie).


2 Analyse par thématique technique En complément de l’analyse transversale par filière présentée dans le premier chapitre, le RMT propose une approche spécifique pour les principales thématiques techniques. Ce second chapitre couvre sept thématiques.

Thème 1 : Energie et bâtiment : Référent pour le RMT P. Massabie (IFIP)

Thème 2 : Qualité architecturale et intégration paysagère : Référent J.Y. Blanchin (IE)

Thème 3 : Exigences bioclimatiques des animaux et des travailleurs : Référent Y. Ramonet (CRAB)

Thème 4 : Gestion et traitement des effluents : Référent J.L. Ménard (IE)

Thème 5 : Travail, sécurité des travailleurs et ergonomie des bâtiments : Référent J.C. Commandré (SUAMME) + appui S. Mille (IE)

Thème 6 : Coûts, conception et ingénierie de la construction : Référent D. Pereira (APCA) + appui Y. Françoise (CA 50)

Thème 7 : Etat des lieux et évolution des types de bâtiments d’élevage : Référent J. Capdeville (IE) + appui D. Pereira (APCA)

Pour chacune des sept thématiques techniques, il est présenté dans les pages qui suivent ;

un tableau « contexte et avenir » (les enjeux, les réflexions en cours, les questions et pistes de travail). Cette présentation par thématique, issue de la compilation de nombreux échanges ayant impliqué dans chaque filière les acteurs du développement, les ingénieurs des instituts techniques, les interlocuteurs des organismes économiques, permet d’identifier les questions communes et les ponts envisageables pour faciliter les transferts entre filières.

un recensement des interlocuteurs, des études et projets expérimentaux en cours ou récents et des principaux éléments bibliographiques (non exhaustif). Des recensements plus détaillés sont consultables sur le site du RTM (http://www.rmt-batiments.org) sous forme de fiches détaillées, par interlocuteur / projet / référence bibliographique. Ils sont établis sur la base de questionnaires accessibles en ligne sur la page d’accueil du site du RMT.

RMT « bâtiments d’élevage du futur » Contexte et enjeux autour des bâtiments d’élevage – synthèse - décembre 2010 14

2.1 - Thème 1 : Energie et bâtiments CONTEXTE et AVENIR

Le contexte récent (les enjeux, les réflexions actuelles ou récentes)

L’avenir proche (les questions qu’il reste à élucider, pistes de travail, partenariats envisageables)

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Enjeux : Répondre à la demande sociétale de maitrise de l’énergie Mieux connaître les postes de consommation d’énergie dans les bâtiments d’élevage Produire de l’énergie à partir des activités d’élevage en bâtiments, sans remettre en cause la conception

adaptée aux exigences zootechniques de l’élevage Proposer des bâtiments adaptés pour améliorer la compétitivité et le bilan environnemental des

élevages Sur le terrain il y a une tendance à se focaliser sur l’énergie directe, mais il ne faut pas perdre de vue

l’énergie indirecte, qui permet de raisonner le système d’élevage dans sa globalité. Cependant l’énergie directe reste une excellente entrée pour amener les éleveurs à réfléchir sur les consommations d’énergies indirectes et donc globalement sur leur système d’exploitation.

Il semble nécessaire de mieux expliquer le principe des ACV afin notamment d’éviter certains raccourcis provenant par exemple de comparaisons entre filières d’élevage.

Réflexions actuelles : Un groupe de concertation sur les questions d’énergie existe entre les instituts techniques des trois

filières et les Chambres d’Agriculture de l’Ouest Mise au point d’un outil de diagnostic des consommations en bâtiments d’élevage Production de documents de référence sur le thème « Concilier bâtiments d’élevage et photovoltaïque » Il existe un banc d’essai de récupérateurs d’énergie (matériel mis en place au pôle Cristal à Dinan, en

partenariat entre l’ADEME, l’Institut de l’Elevage et la CRA de Bretagne / GIE de Bretagne). Il a été utilisé pour tester et étalonner 10 pré‐refroidisseur de lait (fiches constructeurs disponibles auprès de David Pereira ‐ APCA). En Bretagne, le passage au banc d’essai conditionne les aides régionales sur les pré‐refroidisseurs. Il est maintenant question de tester les récupérateurs de chaleur sur le groupe froid du tank.

La recherche / expérimentation travaille concrètement sur les questions de l’énergie directe et indirecte, mais il est difficile de transférer les conclusions et d’adapter les discours sur le terrain pour intéresser les agriculteurs et conseillers.

Questions : Est‐il possible de construire des bâtiments d’élevage à énergie positive par analogie au secteur

résidentiel ? objet du projet CASDAR 2011/2013 sur ce thème Comment améliorer l’outil de diagnostic énergie (DECIBEL) afin de préciser l’évaluation des

consommations d’énergie de certains postes ? L’approche par les ACV focalise sur les consommations d’énergie et les émissions de GES, ce qui est

trop restreint pour évaluer les systèmes. D’autres critères devraient être davantage mis en avant afin que, face aux défauts mis en évidence au regard de l’énergie et des GES, les points positifs des systèmes d’élevage ressortent également (entretien du territoire, préservation des sols, …).

Pistes de travail : Lancement début 20110 du projet CASDAR « Bâtiment d’élevage innovant à énergie positive ». Réflexions sur le dépôt d’un dossier à l’ADEME pour améliorer l’outil DECIBEL avec une possible

incorporation de cet outil dans l’outil national Dia’Terre. Travailler sur l’incidence des panneaux photovoltaïques sur le comportement des animaux Pour évaluer les consommations du tank à lait il serait possible de travailler sur les données

constructeurs en complément de la méthode employée dans « Décibel » (déduction à partir de la facture d’électricité), et de faire la moyenne des deux.

Partenariats envisageables : IFIP, IE, ITAVI, CRA Bourgogne, CRA Bretagne, CRA Pays de la Loire, CA 50, ADEME

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Enjeux : Répondre à la demande sociétale de maitrise de l’énergie Mieux connaître les postes de consommation d’énergie dans les bâtiments d’élevage Concevoir des bâtiments autonomes en énergie à des coûts acceptables Produire de l’énergie à partir des activités d’élevage en bâtiments, sans remettre en cause la conception

adaptée aux exigences zootechniques de l’élevage Améliorer la compétitivité et le bilan environnemental des élevages Améliorer l’image des élevages

Réflexions actuelles : Un groupe de concertation sur les questions d’énergie existe entre les instituts techniques des trois

filières et les Chambres d’Agriculture de l’Ouest Mise au point d’un outil de diagnostic des consommations en bâtiments d’élevage (DECIBEL) Concertation sur le projet de maternité du Futur de la station expérimentale de la CRAB à Guernevez Réflexions sur l’utilisation des énergies renouvelables en élevage Projet CASDAR en cours, « Bâtiment à énergie positive », regroupant toutes les filières d’élevage

Questions : Peut‐on pratiquer les démarrages en double densité en post‐sevrage par analogie à la filière avicole ? Est‐il possible de construire des bâtiments d’élevage à énergie positive par analogie au secteur

résidentiel ? objet du projet CASDAR 2011/2013 sur ce thème Comment améliorer l’outil de diagnostic énergie (DECIBEL) afin de préciser l’évaluation des

consommations d’énergie de certains postes ? Quel est l’intérêt de la mise en place de niches pour porcelets en maternité et en post‐sevrage ?

Pistes de travail : Compléter l’essai réalisé l’hiver 2009‐2010, en proposant un rapprochement entre la filière avicole et

porcine. Réaliser des essais sur l’utilisation des niches pour porcelets Concrétiser un travail de concertation pour améliorer l’outil de diagnostic énergie DECIBEL. Partenariats envisageables : IFIP – ITAVI ‐ CRA Bretagne ‐ CRA Pays de la Loire – CRA Bourgogne et CDA de la Manche


Thème 1 : Energie et bâtiments - CONTEXTE et AVENIR (suite)



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Enjeux : Répondre à la demande sociétale de maitrise de l’énergie Mieux connaître les postes de consommation d’énergie dans les bâtiments d’élevage. En aviculture

l’énergie est principalement employée pour le chauffage des bâtiments (gaz), avec des disparités assez importantes selon les élevages (comprendre les pratiques qui expliquent ces écarts).

Produire de l’énergie à partir des activités d’élevage en bâtiments, sans remettre en cause la conception adaptée aux exigences zootechniques de l’élevage

Améliorer la compétitivité et le bilan environnemental des élevages Réflexions actuelles : Un groupe de concertation sur les questions d’énergie existe entre les instituts techniques des trois

filières et les Chambres d’Agriculture de l’Ouest Mise au point d’un outil de diagnostic des consommations en bâtiments d’élevage En poules pondeuses, réflexions en cours en lien avec les industriels pour des économies à faire sur

l’éclairage. En volaille de chair, modification récente de la réglementation concernant le bien –être des poulets de

chair (20 lux min). Des réflexions sont en cours sur la fiabilité ampoules.

Questions : Peut‐on réduire la hauteur sous plafond et/ou la hauteur globale des bâtiments, pour économiser en

chauffage ? Quelles alternatives au gaz pour chauffer ? La connaissance du besoin physiologique de chauffage pour les animaux est imparfaite

Pistes de travail : Des travaux ont déjà été menés sur l’isolation des ouvrants, mais des échanges complémentaires avec

les partenaires étrangers seraient intéressants (voir dans les autres pays si des matériaux, des techniques pourraient être imaginés, testés… comme les biomatériaux : isolants, robustes, nettoyables, peu onéreux). Ce sujet demande par ailleurs une grande concertation avec les constructeurs et fournisseurs

Mieux cerner les possibilités offertes par l’éclairage basse tension

Travailler sur les échangeurs‐récupérateur de chaleur En volailles de chair, récupération d’énergie d’un lot à l’autre (on chauffe les animaux pendant la

phase de démarrage et ensuite on ventile pour évacuer l'excédant de chaleur produite par les animaux). On pourrait imaginer une récupération de chaleur, mais en veillant scrupuleusement aux problèmes sanitaires, avec des animaux d’âge et de statut sanitaire différents sur un même site.

Connaître les pertes de rendement des matériels de chauffage usagés, par exemple en posant des compteurs.

Chauffage biomasse par le sol Partenariats envisageables : ITAVI – IFIP – CRA Bretagne – CRA Pays de la Loire ‐ Equipementiers


Thème 1 RECENSEMENT Energie et bâtiments

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Interlocuteurs : nom + organisme filière(s) Amand Gérard, ITAVI X Blanchin Jean Yves, Institut de l’Elevage X Bonnouvrier Audrey, CRA Pays de la Loire X Boulestreau‐Boulay Anne‐Laure, CRA Pays de la Loire X Capdeville Jacques, Institut de l’Elevage X Corbet Vincent, Institut de l’Elevage X Françoise Yves, CA50 X Kergourley Frederic, CRA Bretagne X Massabie Patrick, IFIP X Marcon Michel, IFIP X Nicolas Christian, CRA Bretagne X Ramonet Yannick, CRA Bretagne X

Projets, études, expérimentation (en cours ou récents) : titre + années début / fin + structure pilote (+ principaux partenaires) + financeur filière (s) concernée(s) Bâtiments d’élevage à énergie positive, 2011 – 2013 (pilote IFIP), financement CASDAR X X X Etude des consommations d’énergie directes et indirectes en exploitations d’élevage, 2006‐2009, IE (+ IFIP, ITAVI), financement CASDAR, CRAB, CRAPDL X X X Méthasim, 2007‐2009, IFIP (+ IE, ITAVAI), CRAB financement CASDAR Elaboration d’un diagnostic‐conseil énergie, 2007‐2008, IFIP (+ IE, ITAVI), financement ADEME X X X Pilote de méthanisation, 2008, CRA Bretagne X Incidence du chauffage en engraissement de lapins, 2008, ITAVI X Energie, CRA Midi Pyrénées, financement CASDAR Adaptation logiciel de simulation Danois, réflexion interne IFIP X Réseau d’échanges entre les instituts techniques (IE, IFIP, ITAVI) et les CRA Bretagne et Pays de la Loire X X X Pôle énergie de la Blanche Maison (station expérimentale CA Basse Normandie) X Pôle énergie de la station expérimentale de Guernevez (station expérimentale CRA Bretagne) X Essai sur les économies d’énergie avec un démarrage en double densité en post‐sevrage (IFIP) X Essai sur l’utilisation des niches pour porcelets , IFIP, 2011 X


Thème 1 RECENSEMENT … SUITE Energie et bâtiments

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Références bibliographique : auteur(s) + titre + nombre de pages + date parution + collection filière(s) concernée(s) Blanchin J.Y. et al, Energie et gaz à effet de serre liés à la construction des bâtiments d’élevage, 8 p, octobre 2010 X X X Chambre d’Agriculture des Payse de la Loire, Institut de l’Elevage – Réussir son bâtiments agricole avec du photovoltaïque – 6 pages – 03/2010 X Chambres d'Agriculture de Bretagne, Chambre Régionale d'Agriculture des Pays de la Loire, ITAVI – Synthèse des consommations de gaz et d'électricité en aviculture – Janvier 2010 X Marcon M ‐ Maîtrise des consommations d'énergie en élevage : intérêt et limites d'un démarrage en double densité en post‐sevrage –Article Techniporc ‐ 2010 X Amand G, Bonnouvrier A, Chevalier D, Hassouna M, Nicolas C, Ponchant P – Energie alternative en élevage avicole : étude d’un dispositif de récupération de chaleur ‐ Colloque européen Bâtiments du futur – p 91‐96 – octobre 2009

X

Chambre Régionale d'Agriculture de Bourgogne en partenariat avec l'ITAVI, les Chambres d'agriculture de Bretagne et des Pays de la Loire – Les consommations d'énergie en bâtiments avicoles – quelques repères sur les consommations de gaz propane dans les poulaillers bourguignons en volailles de chair – 10 p, Octobre 2009

X

Marcon M, et al (Chambres d’agriculture de Bretagne et Pays de la Loire) ‐ Consommations d’énergie des bâtiments porcins : comment les réduire ?, 16p – septembre 2009, IFIP X IFIP, Institut de l'élevage, ITAVI, Chambres d'Agriculture des Pays de la Loire et de Bretagne ‐ Acquisition de données sur les consommations d’énergie dans des élevages porcins, avicoles et laitiers – Rapport final‐ 2009 –Rapport d'étude, 83 p ‐ Septembre 2009

X X X

Capdeville J. et al, (Institut de l’Elevage, Chambre d’Agriculture Midi Pyrénées, GIE promotion élevage Midi Pyrénées) ‐ Concilier bâtiments d‘élevage et photovoltaïque – 4 pages – juin 2009 X Dollé J.B. et al, (Institut de l’Elevage, Chambres d’Agriculture, ADEME) ‐ Les consommations d’énergie en bâtiment d’élevage laitier – 31p – janvier 2009 – Collection « Synthèse » Institut de l’Elevage X ITAVI, Chambres d'Agriculture de Bretagne, Chambre Régionale d'Agriculture des Pays de la Loire, ADEME ‐ Les consommations d'énergie dans les bâtiments avicoles – quelques repères sur les consommations d’énergie et propositions de pistes d’amélioration ‐– 25 p, Septembre 2008

X

Marcon M, et al (Chambres d’agriculture de Bretagne et Pays de la Loire) – Les consommations d’énergie des bâtiments d’élevage de porcs – 6p ‐ septembre 2007, IFIP X ADEME, Utilisation rationnelle de l’énergie des les filières d’élevage, rapport d’étude pour le compte de l’ADEME, 2007. X X X IFIP, Institut de l'élevage, ITAVI, Chambres d'Agriculture des Pays de la Loire et de Bretagne ‐ Utilisation rationnelle de l'énergie dans les bâtiments d'élevage – situation technico‐économique en 2005 et leviers d'actions actuels et futurs ‐ Rapport d'étude, 569 p – Mars 2007

X X X

IFIP, Institut de l'élevage, ITAVI, Chambres d'Agriculture des Pays de la Loire et de Bretagne ‐ Utilisation rationnelle de l'énergie dans les bâtiments d'élevage – situation technico‐économique en 2005 et leviers d'actions actuels et futurs – 2007 – SYNTHESE du rapport d'étude, 83 p ‐ Mars 2007

X X X

Amand G, Chevalier D, Nicolas C, Ponchant P, Evaluation des consommations d'énergie en élevage de volailles de chair – TeMA n° 3, p 17‐23 X Les consommations d’énergie dans les bâtiments cunicoles : quelques repères sur les consommations d’énergie ‐ ITAVI X La récupération de chaleur dans les bâtiments avicoles – Bilan d’un an de suivi expérimental en élevage ‐ ITAVI X L’utilisation d’une chaudière à biomasse en bâtiments avicoles ‐ ITAVI X


2.2 - Thème 2 : Qualité architecturale et intégration paysagère CONTEXTE et AVENIR



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Enjeux : Répondre aux attentes de la société pour une intégration harmonieuse des activités d’élevage dans

l’environnement et le paysage. Faire connaître l’impact de l’élevage et le rôle des éleveurs dans le paysage. Par exemple lorsqu’une

exploitation d’élevage est remplacée par une exploitation de cultures, la modification des pratiques agricoles (labour, céréales, réduction des haies, érosion) entraine une modification du paysage.

La qualité de l’architecture des bâtiments agricoles et le thème du paysage sont difficiles à traiter dans le monde agricole, toutefois, l’image portée par à la qualité d’insertion des bâtiments est forte chez les éleveurs qui peuvent la valoriser dans leurs activités de vente directe, d’accueil à la ferme, …

Mieux prendre en compte les caractéristiques d’un site pour créer des ensembles bâtis harmonieux valorisant les productions d’élevage.

Donner une meilleure place à l’agriculture dans les plans d’urbanisme (PLU), car souvent l’aspect paysager « prime », avec des préconisations mal adaptées aux bâtiments d’élevage (pente de toitures, dimensions) alors que d’autres sont plus faciles à mettre en œuvre (couleurs, ruptures de volumes, …)

Afficher clairement les liens entre les constructions nouvelles et le bâti traditionnel (cas de travaux régionaux par exemple dans un Parc Naturel du Pas de Calais)

Mieux prendre en compte l’aspect architectural des équipements photovoltaïques Réflexions actuelles : Juin 2009 : Colloque « ATELIER PEDAGOGIQUE PAYSAGE ET AGRICULTURE », ENITA de Clermont Ferrand

(projet de recherche CASDAR 6055 Agriculture et paysage, des outils pour des projets de développement durable des territoires ‐ APPORT).

Diffusion des supports APPORT (9 brochures, 2 supports de cours, session de formation), site web www.agriculture‐et‐paysage.fr

Voyage d’étude « Bâtiments agricoles, éco‐construction et paysages : les exemples de l’Allemagne, de la Suisse et de l’Autriche avec le CAUE du Loiret sept. 2009 + nouvelle session proposée en mai 2011 (thèmes : éco construction, innovation, diversification).

Nouvelles ressources mises en ligne sur le site www.architecturesagricultures.fr (des cas concrets, des documents ressources).

Nombreuses réflexions locales en lien avec les parcs naturels, les régions, les départements, …

Questions : Quels atout et/ou contrainte en terme de qualité architecturale et/ou paysagère présente la

standardisation des bâtiments d’élevage au niveau des volumes, des couleurs ? Les exemples des bâtiments industriels influencent ils les agriculteurs au niveau des formes, des

couleurs ? L’insertion paysagère des bâtiments d’élevage a‐t‐elle un coût ?

Pistes de travail : Valoriser les supports APPORT (projet CASDAR 6055). Valoriser l’étude « bâtiment et paysages d’élevage » : outil interactif (outil d’aide pour une conception

concertée des bâtiments d’élevage), CR d’études et brochure de synthèse. Valoriser le voyage d’étude (Autriche, Suisse, Allemagne) 2009. Comment ces questions sont

travaillées ? prises en compte ? Valoriser les fiches diagnostics paysage‐architecture réalisées dans le cadre de l’étude CASDAR

« bâtiments simplifiés, innovants, économes » sur le thème « bâtiments tunnels » Valoriser la fiche « prise de photographie », document interne Institut de l’Elevage. Renforcer les liens avec le projet de recherche éco‐construction et bâtiment d’élevage (insertion site,

architecture, matériaux). Assurer la maintenance du site Internet « Agriculture et paysage ». Avancer la réflexion sur la mise en place d’un RMT « Paysage et agriculture » Partenariats envisageables : Instituts techniques / réseau CBE / CAUE Interlocuteurs de l’enseignement architecture, paysage, agriculture Organismes agricoles européens

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l’environnement et le paysage. La qualité de l’architecture des bâtiments agricoles et le thème du paysage sont difficiles à traiter dans le

monde agricole, toutefois, l’image portée par à la qualité d’insertion des bâtiments est forte chez les éleveurs qui peuvent la valoriser dans leurs activités de vente directe, d’accueil à la ferme, …

Réflexions actuelles : Sujet peu pris en considération par les acteurs de la filière porcine Travaux sur l’éco‐construction

Questions : Comment inciter la filière à s’interroger sur la qualité architecturale des bâtiments d’élevage ? Quelles sont les règles de base pour limiter l’impact des bâtiments d’élevage dans le paysage ou pour

mieux les intégrer ?

Pistes de travail : Projet éco‐construction des bâtiments d’élevage Réflexion autour du bilan environnemental des bâtiments d’élevage Création d’une charte d’éco‐construction et d’éco‐gestion des bâtiments d’élevage Partenariats envisageables : Se baser sur des transferts entre filières Principalement avec la filière avicole dont la structure des bâtiments rend similaire la problématique

du paysage


Thème 2 : Qualité architecturale et intégration paysagère - CONTEXTE et AVENIR (suite)



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l’environnement et le paysage. La qualité architecturale et l’intégration paysagère des poulaillers est une question déjà traitée et non

bloquante. Cela présente un plus mais ce n’est pas un enjeu majeur. L’aviculture est moins focalisée sur ce sujet que la filière ruminant, notamment car elle a peu d’activités de vente directe qui motivent les éleveurs à soigner particulièrement l’intégration paysagère.

Les principes constructifs en bâtiments volailles sont plutôt standardisés. La question de l’intégration paysagère est peu liée au site d’implantation mais plus au bâtiment lui même.

Les élevages avicoles sont parfois réticents à mettre en place certains aménagements tels que des massifs fleuris, en raison des contraintes de désinfection des abords auxquels ils sont soumis.

Questions : Comment assurer une bonne intégration paysagère des annexes aux bâtiments d’élevage (par

exemple : plate‐forme de compostage) ? Comment améliorer l’état et l’aspect des parcours de volailles, souvent très détériorés, notamment

dans le cas des parcours pour les canards prêts à gaver ?

Pistes de travail : Recherche des espèces végétales les mieux adaptées au piétinement Partenariats envisageables : Se baser sur des transferts entre filières


Thème 2 RECENSEMENT Qualité architecturale et intégration paysagère

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Interlocuteurs : nom + organisme filière(s) Amand Gérard, ITAVI x Aubert Claude, ITAVI x Blanchin Jean Yves, Institut de l’Elevage x Cividino Hervé, CAUE 45 x x x Marcon Michel, IFIP x

Projets, études, expérimentation (en cours ou récents) : titre + années début / fin + structure pilote (+ principaux partenaires) + financeur filière (s) concernée(s) Eco‐construction et bâtiments d’élevage – application d’une démarche d’éco‐construction et de management environnemental aux bâtiments d’élevage, 2008/10, Institut de l’Elevage (+ IFIP, ITAVI, Chambres d’Agriculture, CAUE, ADEME), financement CASDAR

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Programme de recherche « Apport – Agriculture et paysage », Janvier 2007‐juin 2009, Institut de l’Elevage, financement ??? X X X Site « architecturesagricultures.fr ». Mise en ligne janvier 2007. Pilote FN CAUE / CAUE du Loiret X X X

Références biblio : auteur(s) + titre + nombre de pages + date parution + collection filière(s) concernée(s) Litt (ITAVI) Tour d’horizon des acquis de la recherche en matière de parcours de palmipèdes prêts‐a‐gaver – TeMA n° 16 – p14‐22 – 2010 X Chambres d’Agriculture des régions Nord Pas de Calais Picardie + Institut de l’Elevage ‐ Fiche technique « Paysage – Bien penser le lieu d’implantation » : http://www.agri02.com/pages/Publication/publi.php, 2010

X

Guillaumin A. (IE), Pernot E. (IE) ‐ Le paysage agricole : l’observer, l’expliquer, l’aménager – 8 p – avril 2009 ‐ collection « l’essentiel » Institut de l’Elevage X X X Blanchin J.Y. (IE), Ambroise R. (MAP) – Paysages d’élevage, Paysages d’éleveurs – 39p – 2006 – Collection « Synthèse » Institut de l’Elevage X Blanchin J.Y. (IE) – Bâtiments d’élevage, paysage, architecture et couleur– 16p – 2003 X X X Outils APPORT : 9 brochures accessibles sur le site http://www.agriculture‐et‐paysage.fr

‐ N°1, Agriculture et Paysage ‐ N°2, Projet d’exploitation agricole et paysage ‐ N°3, Qualité des paysages, des produits et du cadre de vie ‐ N° 4, Bâtiments d’élevage et paysage (à paraître 2010) ‐ N°5 Représentation et interprétation du paysage, outils pour observer, analyser, valoriser ‐ N°6 La visite de terrain, le paysage comme lieu d’expériences ‐ N°7 Cadre juridique, outils et compétences pour le paysage en agriculture ‐ N° 8, Le paysage outil de médiation ‐ N° 9, Paysage, urbanisation et projet agricole, quel mode d’expression des paysages agricoles dans les projets de territoires ?

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2.3 - Thème 3 : Exigences bioclimatiques des animaux et des travailleurs CONTEXTE et AVENIR



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Enjeux : Garantir de bonnes conditions de vie pour les animaux et de

travail pour les éleveurs, par de bonnes conditions d’ambiance durant le temps de présence des animaux en bâtiment.

Favoriser les systèmes de ventilation simple, de préférence basés sur la ventilation naturelle

Dans le contexte d’augmentation des tailles de troupeaux, adapter la conception des bâtiments de grande dimension en veillant au bon fonctionnement de la ventilation

Adapter la conception des bâtiments pour des utilisations en dehors des périodes hivernales (ventilation d’été)

Ne pas délaisser le logement des veaux laitiers, souvent peu réfléchi, car on rencontre beaucoup de problème de santé avec ces animaux

Réflexions actuelles : De gros progrès ont été faits depuis une trentaine d’années

sur la conception globale des bâtiments avec des améliorations notables concernant les conditions de logement des animaux et de travail des éleveurs (différenciation des zones de vie, isolement, ventilation …)

Ajustement des recommandations pour la ventilation des bâtiments d’élevage : bâtiments de grandes dimensions, ventilation d’été

Questions : Effet brise vent des matériaux de bardage actuels.

Il serait nécessaire de renouveler une série de mesures pour disposer de données sur les systèmes de filets amovibles et mettre à jour la documentation sur les caractéristiques des matériaux brise vent.

Principes de ventilation naturelle dans les grands bâtiments. On transpose les bases techniques évaluées il y a une vingtaine d’années pour des bâtiments de vingt mètres de large maximum utilisés l’hiver, vers des bâtiments de largeur beaucoup plus importante et utilisés également l’été. Ces références et principes de fonctionnement sont ils toujours valides ? Quels sont les principes de circulation de l’air en ventilation naturelle d’hiver et d’été, dans les bâtiments de grandes dimensions ?

Aides à la ventilation naturelle d’été Enrichir les connaissances sur les « nouvelles » techniques permettant d’améliorer la ventilation en périodes chaudes (brumisation, brassage d’air, …) en valorisant les acquis d’autres filières.

Systèmes logettes et émissions gazeuses Quelle est la nature précise des émissions gazeuses dans les systèmes avec logettes sur caillebotis et quels sont leurs effets (sur les animaux, les hommes, l’environnement) ?

Eclairage et éclairement Aspect importants pour les animaux et les éleveurs qui nécessite des échanges sur les bases techniques (zénithal / latéral, périodes d’utilisation du bâtiment).

Champs magnétiques et comportement des animaux Quelle est l’incidence des champs magnétiques et des courants parasites sur le comportement des animaux (de plus en plus de demandes, mais peu d’informations fiables) ?

Allongement des périodes en bâtiments et bien être animal Pour les animaux restant de longues périodes en bâtiment, l’accès à une zone extérieure est souvent recherché (aplombs, ensoleillement, …) quels sont les points de repères pour concevoir ces zones extérieures (santé animale, mais aussi image / non agricole) ?

Bien être animal Comment mieux mettre en évidence les liens entre gestion des déjections, mode de logement et réglementation sur le bien‐être des animaux ? (ex. caillebotis, surface par vache)

Pistes de travail : Projet d’actualisation des connaissances sur les caractéristiques des matériaux brise vent. Développement des références en ventilation dynamique pour les ruminants (en ciblant sur les nurseries laitières). Contributions croisées sur la ventilation entre les filières porcs et ruminants. La filière ruminant peut bénéficier de l’expérience des productions

hors‐sol pour la ventilation dynamique. La filière porcs peut bénéficier de l’expérience des ruminants pour établir des références en ventilation naturelle pour des porcs sur litière bio‐maitrisée.

Pour contribuer à de bonnes conditions d’ambiance à diverses saisons, approfondir les travaux sur les matériaux de couverture. Engager des travaux sur les matériaux isolants et sur l’inertie des matériaux notamment pour améliorer les conditions d’utilisation d’un bâtiment à

des périodes différentes (été / hiver) Engager des réflexions sur les toitures végétalisées sur nurserie, pour éviter la chaleur en été sans utiliser d’isolation. A tester sur des « petits »

bâtiments (type bâtiment mono‐pente pour veaux). Approfondir les connaissances sur l’incidence des champs magnétiques et des courants parasites sur le comportement et la santé des bovins (voir

étude stagiaire CA22) Partenariats envisageables : IFIP , ITAVI, station Veaux de boucherie du Rheu, CRA Bretagne pour capitaliser l'expérience acquise en productions hors‐sol


Thème 3 : Exigences bioclimatiques des animaux et des travailleurs - CONTEXTE et AVENIR (suite)



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Enjeux : Maîtriser les paramètres d’ambiance dans les bâtiments d’élevage est un facteur clé pour la rentabilité

économique en élevage porcin. La qualité de l’air ambiant a une influence sur les performances des porcs ainsi que sur leur santé et leur bien‐être.

Bien faire connaître l’importance de la maîtrise des paramètres d’ambiance pour la réussite d’un élevage.

Réflexions actuelles : Projet de construction d’une « maternité du futur » à la station de Guernevez (CRA Bretagne). La

réflexion implique les acteurs de la filière, les instituts techniques et les spécialistes bâtiments des autres filières (via le RMT bâtiments du futur). Dans ce projet, il est envisagé de tester un équipement de type industriel qui permettrait de climatiser le bâtiment.

Projet de recherche sur la modélisation dynamique des paramètres d’ambiance en fonction des spécificités de chaque type d’élevage.

Questions : Gestion de l’ambiance (ventilation/chauffage) dans les bâtiments d’élevage de truies en groupe :

Quelles sont les exigences de ventilation dans ce type de bâtiments et comment adapter les recommandations de ventilation et de chauffage ?

Quel impact de la mise en place de niches pour porcelet en maternité, sur les conditions d’ambiance des truies ?

Pistes de travail : Tests sur l’utilisation de niches pour porcelets en maternité et en post‐sevrage Test sur une nouvelle technique de ventilation (projet en cours de développement) Partenariats envisageables : IFIP, CRAB, ITAVI, CRA Pays de la Loire

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Enjeux : Garantir de bonnes conditions de vie pour les animaux et de travail pour les éleveurs, par de bonnes

conditions d’ambiance durant le temps de présence des animaux en bâtiment (idem ruminants). Réflexions actuelles : Les poussières émises par les élevages. Affiner la connaissance des paramètres bioclimatiques des palmipèdes gras pendant la phase de gavage.

Questions : Disparité thermique selon le niveau des cages (poules pondeuses)

Les principes et le fonctionnement de la ventilation sont connus et plutôt bien maîtrisés, mais on est toujours confronté à des problèmes de disparité thermique entre les différents étages de cages d’un même bâtiment.

Maîtrise sanitaire Comment être sûr de la maîtrise sanitaire en bâtiments pour poules pondeuses (salmonelles), notamment dans les zones où elles vont gratter et picorer ? Il faut penser au nettoyage dès la conception ?

Pistes de travail : Les outils d’appréciation de l’ambiance en bâtiments sont fiables pour la température et la

concentration en ammoniac. Des progrès sont à faire pour ce qui concerne la mesure de l’hygrométrie (améliorer la fiabilité)

Envisager le croisement d’expériences et des réflexions communes avec la filière porcine sur le thème des bâtiments du futur.

Bâtiment avec parties démarrage et engraissement : à étudier, car le sanitaire doit pouvoir être maîtrisé.

Partenariats envisageables : IFIP – ITAVI –I CRA Bretagne – CRA Pays de la Loire


Thème 3 RECENSEMENT Exigences bioclimatiques des animaux et des travailleurs

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Interlocuteurs : nom + organisme filière(s) Amand Gérard, ITAVI X Blanchin Jean Yves, Institut de l’Elevage X Capdeville Jacques (Institut de l’Elevage) X Hassouna Mélynda, INRA X X X Lensink Joop (ISA Lille) X Massabie Patrick, IFIP X Marcon Michel, IFIP X Ménard Jean Luc, Institut de l’Elevage X Mille Stéphane, Institut de l’Elevage X Nicolas Christian, CRA Bretagne X Prigent Jean‐Philippe, Avipôle Formation X Ramonet Yannick (CRA Bretagne) X Robin Paul, INRA X X X

Projets, études, expérimentation (en cours ou récents) : titre + années début / fin + structure pilote (+ principaux partenaires) + financeur filière (s) concernée(s) Bâtiments d’élevage simplifiés, innovants et économes, 2006/08, Institut de l’Elevage (+ CA), financement CASDAR X Exigences bioclimatiques des canards gras pendant la période de gavage (ITAVI) X


Thème 3 RECENSEMENT … SUITE Exigences bioclimatiques des animaux et des travailleurs

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Références biblio : auteur(s) + titre + nombre de pages + date parution + collection filière(s) concernée(s) Sagot L. et al, (Copagno, CCBE, Chambre d’Agriculture 87, AROL, Institut de l’Elevage) ‐ Contention, clôtures, aménagement des bâtiments s’équiper pour travailler moins en élevage ovin – 43 fiches techniques ‐ www.reconquete‐ovine.fr – à paraître janvier 2011 X

Chambres d’Agriculture Aisne, Oise, Somme, Eure, Orne, manche, Calvados, Nord, Pas de Calais ‐ Brèves de bergeries : un bâtiment fonctionnel pour l’agnelage ‐ Bulletin du réseau ovin Nord Pas de Calais Picardie Normandie N° 33 – octobre 2010

X

Groupe régional bâtiments de Bourgogne + Institut de l’Elevage, Concevoir un libre service à fourrage en bâtiment pour bovins allaitants – fiche technique bâtiments d’élevage n°2, 12 p, septembre 2010, collection « l’essentiel » Institut de l’Elevage

X

Ménard J‐L et al, Conception, utilisation et entretien d’un Parc Stabilisé d’Hivernage, 8 p, juin 2010 X Chambre d’Agriculture 79 – Concevoir une chèvrerie évolutive et économique – http://www.internet‐devis.com/INTERNET9_WEB/FR/fichetechnique_recherche.awp ‐ 37 p, 2010 X

Association des constructeurs de bâtiments agricoles en bois (BAB) + Institut de l’Elevage – Bâtiments d’élevage … les solutions bois – www.batibois.org - 12p, 2010 X X X Ministère de l'Agriculture et l'Alimentation de l'Ontario Canada ‐ Fiches techniques : aménagements bâtiments d’élevage, équipements, … ‐ www.cps.gov.on.ca/french/, 2003 / 2010 X X X Groupe régional bâtiments de Bourgogne + Institut de l’Elevage, L’abreuvement des bovins allaitants en bâtiments – fiche technique bâtiments d’élevage n°1, 6 p, 2009, collection « l’essentiel » Institut de l’Elevage

X

Chambres d’Agriculture et GDS de Basse Normandie, Coop de France Ouest – Bâtiments pour veaux d’élevage : les principaux types de logements – 8 p, 2009 X Chambres d’Agriculture des régions Nord Pas de Calais Picardie + Institut de l’Elevage ‐ Fiches techniques « bâtiments » : … concerne bâtiments pour bovins : http://www.agri02.com/pages/Publication/publi.php, 2008 et 2010 X

Jégou J.Y., Ramonet Y., Kergourlay F., Massabie P., Quillien J.P. Maitrise de la ventilation et du chauffage en porcherie. CA de Bretagne, Ifip Juin 2008, 56 p. X Robin P., Hassouna M., Amand G., Aubert C., Leleu C., Lecomte M. Lubac S., Adaptation des équations de prédiction des flux d’air en bâtiments d’élevage de canards en ventilation statique ou dynamique –Rapport Final – convention ITAVI‐INRA 30 p, 2007

X

Cailleau L‐M. (CRA Limousin) et al, (Institut de l’Elevage, CRA Limousin, CA 19, 23 et 87, Lycée agricole des Vaseix) ‐ Bâtiments en élevage ovins en Limousin, 10 exemples d’aménagement ‐ 26 p, septembre 2006 X Groupe régional bâtiments des Chambres d’Agriculture d’Aquitaine + Institut de l’Elevage, Concevoir et aménager un bâtiment pour vaches allaitantes en Aquitaine, 16 fiches techniques (70 pages), 2006 X JY Blanchin (IE) ‐ Logement du mouton ‐ ouvrage France Agricole, 224 pages, 2005 X Groupe régional bâtiments de Bourgogne + Institut de l’Elevage, Conception d’un projet de bâtiment pour vaches allaitantes, 96 pages, 2003 X Groupe régional bâtiment des Chambres d’Agriculture du Grand Ouest + GIE lait viande de Bretagne + Institut de l’Elevage, Les bâtiments des vaches laitières, 128 pages, 2003 X Commission Internationale du Génie Rural, Recommandations internationales pour le logement des bovins viande, 74 pages, 2002 X Ménard J.L. (IE) et al, Réussir ses logettes, 4 p, 2001 X Capdeville J. (IE), Dolé J.B. (IE) – Caractéristiques techniques des principaux brise vent utilisés dans les bâtiments d’élevage – 14 pages, 1998 X ITAVI – La Gestion technique des bâtiments avicoles – STA hors série, 64 p – 1998 X ITAVI ‐ La maîtrise de l’ambiance dans les bâtiments avicoles – STA hors série, 64 p – 1997 X Capdeville J. (IE), Tillie M. (IE) ‐ L’ambiance dans les bâtiments d’élevage bovin, ovin, caprin, équin ‐ 64 pages, 1995, collection « Le Point sur » Institut de l’Elevage X


2.4 - Thème 4 : Gestion et traitement des effluents CONTEXTE et AVENIR



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Enjeux : Contribuer à la préservation de la qualité de l’eau et à l’économie

de cette ressource Proposer des solutions techniques respectueuses de

l’environnement, permettant de gérer les déjections et effluents issus des bâtiments d’élevage et leurs annexes

La France s’est engagée à réduire les émissions de GES et d’ammoniac. L’agriculture, contribuant à hauteur de 19% aux émissions nationales en 2007, des efforts doivent être portés en ce sens. De plus, dans ce cadre, les inventaires nationaux d’émissions et les ACV nécessitent des valeurs de FE toujours plus précises. Or, nous sommes confrontés à une pénurie de FE propre à nos systèmes d’élevages.

Les transferts de pollution sont l’un des biais majeurs des actions environnementales. Il nous faut désormais envisager une réflexion exhaustive sur l’ensemble des impacts environnementaux sur chaque technique.

Perfectionner les connaissances sur la gestion de litières et des déjections dans les grands troupeaux L’agrandissement des troupeaux influence certaines pratiques concernant la gestion des litières et des déjections avec de nouveaux procédés :

o Mécanisation des tâches dans des grands bâtiments o Développement des systèmes lisier o Systèmes de séparation de phase des déjections bovines o Evolution de la nature des litières avec utilisation d’autres

matériaux que la paille (copeaux, sciure, sable, compost…) en logettes comme en aires de couchage libre. Cela nécessite d’aborder la question sous les aspects environnementaux et sanitaires (pour les animaux)

Réflexions actuelles : Après 10 ans d’expérimentations, études et mises au point

techniques, les derniers systèmes de traitement des effluents peu chargés ont été validés en 2007 Elargissement des réflexions sur la question du traitement des effluents domestiques en même temps que les effluents d’élevage

Premières études sur la récupération des eaux pluviales et leur utilisation pour les activités d’élevage (abreuvement des animaux, fonctionnement des élevages)

Concernant les litières : Dans les systèmes logettes, évaluer différents type de matériaux de litière en comparaison à la paille, et notamment

o les litières « biomaîtrisée » ou « compostée » à base de sciure / copeaux de bois (expérience aux USA et essais en cours aux Pays‐Bas) o l’utilisation de la phase solide (après séparation de phases) en litière : quelle incidence pour le confort et la santé des animaux, pour la

qualité du lait, … pour l’image de l’élevage ? Comment gérer ce type de litières ? Réintroduction d’une aire paillée dans des systèmes logettes

Voir les essais aux Pays‐Bas et quelques expériences en France (enquête sur les grands troupeaux, élevage du 49 vu avec le groupe CBE PdL)

Concernant l’ammoniac et les GES ‐ conséquences des pratiques actuelles suivantes : Aire de vie non couvertes

Pour des questions de coût, l’intérêt se porte sur des aires de vie non couvertes. Quid vis à vis des GES ? Les aires de vies non couvertes exposent les déjections aux températures (hautes l’été) et aux courant d’air, d’où augmentation des émissions d’ammoniac (rapport FAT).

Séparation de phases mécanique La séparation mécanique du lisier aboutit à une fraction liquide filtrée qui ne formera pas de croûte et sera donc favorable à l’émission de GES. Faudra‐t‐il couvrir les fosses dans ce cas ? (donc surcoût !)

Hydrocurage L’hydrocurage n’est‐il, pas une technique qui favorise les GES ? D’après la bibliographie et le Cemagref, c’est une technique qui permet de réduire les émissions d’NH3 (préconisé en porc).

Traitement des effluents peu chargés Les systèmes de traitement des EPC sont‐ils plus favorables aux GES ? Le fait de traiter les EPC et d’obtenir des lisiers plus concentrés va‐t‐il dans le bon sens ?

Concernant les effluents peu chargés : Poursuivre les adaptations des techniques validées : exemples

o problème de gel des eucalyptus des massifs filtrants végétalisés et remplacement par d’autres essences : lien avec le travail du Cemagref sur les Zones de Dissipation Végétalisées)

o volume et charges des effluents des nouveaux types de bloc traite (roto, robot) Etudier la gestion des effluents domestiques (habitation et activités touristiques des éleveurs) conjointement avec les effluents d’élevage Transposer des techniques de traitement vers l’aviculture (ITAVI, Institut de l’Elevage, CA) Approfondir les conditions de gestion des effluents de fromagerie et de transformations fermières à la ferme Mieux connaître les volumes et charges des effluents peu chargés avec robots et rotos (moins de bouses mais pas de raclage avant lavage) Vérifier / adapter les recommandations de dimensionnement des installations de traitement des effluents peu chargés pour les élevages de

grandes dimensions. Par exemple, les filtres plantés pour le traitement des eaux blanches et eaux vertes avec un temps de séjour de 9 jours dans le traitement primaire, entrainent une taille importante avec un roto qui consomme beaucoup d’eau : est‐ce justifié ? (voir avec CA52)

Considérer l’impact du phosphore, voire du potassium, dans les traitements tertiaires. Pour l’instant le dimensionnement des filières est établi à partir des charges en DCO et en azote des effluents peu chargés.

Concernant la gestion de l’eau : Evaluer une méthode de diagnostic et de conseils sur la gestion des ressources en eau. Animer un groupe de travail sur la gestion et l’utilisation des eaux de toiture.


Thème 4 : Gestion et traitement des effluents - CONTEXTE et AVENIR (suite)



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Enjeux : Pour les truies gestantes et les porcs à l’engrais, améliorer

l’évacuation des déjections. L’élevage des truies en groupe relance l’intérêt des modes de

logement sur litière. Prise en compte d’une nouvelle norme du Phosphore à l’épandage pourra rendre intéressant de nouvelles formes de gestion des effluents (type : séparation de phase)

Réflexions actuelles : Le projet CAASDAR « litières » permet de travailler sur les modes de

logement sur litière. Diminution de l’impact environnemental lié aux bâtiments

d’élevage Mise en place des MTD et évolution de ces techniques

Concernant les litières Trouver des modes de gestion des effluents directement ans le bâtiment d’élevage (lisier litière) Validation des techniques dans le cadre des Meilleurs Techniques Disponibles (MTD) Travailler sur l’évacuation des déjections en bâtiments

Concernant les émissions gazeuses Besoin de références sur les émissions et les systèmes de traitement des gaz (différents types de lavage d’air) Comment améliorer la connaissance des facteurs d’émissions de GES dans les bâtiments Travailler sur le traitement de l’air

Autres pistes de travail : Avoir une approche globale de la gestion des effluents sur l’exploitation (type d’effluents selon l’usage épandage, exportation,

méthanisation, …) Partenariats envisageables : Ifip, CRAB, Itavi, Equipementiers Lien avec le RMT élevage environnement

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Enjeux : Emissions gazeuses

Limiter et/ou maîtriser les rejets extérieurs aux bâtiments. Il n’y a pas de norme à l’heure actuelle et encore peu de problèmes de voisinage, mais le traitement de l’air est une technique à maîtriser.

Réduire l’impact environnemental lié aux émissions de gaz et de particules. Gestion des déjections

Trouver des alternatives pour la valorisation des fumiers, en réduisant les transports (réduire les exportations), par exemple pour la production d’énergie, ou par la production de bouchons/granulés afin de valoriser les déjections auprès de nouveaux utilisateurs.

Apporter des réponses aux problèmes de pollutions par le phosphore.

Réflexions actuelles : Filière volailles impliquée dans le projet CASDAR ‘litières » Impact des ERC sur les émissions d’ammoniac Impact de l’utilisation de complexes biologiques sur les émissions

d’ammoniac. Filières avicoles impliquées dans la révision du BREF Elevage.

Questions : Emissions gazeuses

Comment adapter les techniques de traitement de l’air aux bâtiments pour volailles. Comment réduire les émissions d’ammoniac par les bâtiments d’élevage

Gestion déjections

Sur dalles béton, comment gérer les eaux usées ? Comment assurer la désinfection ? Faut‐il revoir les références CORPEN concernant le phosphore ? Il reste encore des questions sur l’hygiénisation des fientes.

Pistes de travail :

Emissions gazeuses Travail à faire sur le lavage d’air (existe en porc, en poules pondeuses à l’étranger) : piste à creuser. Travail à faire sur la gestion des litières dans les bâtiments d’élevage.

Gestion déjections

Actualiser les références (pertinence agronomique, intérêt technique, reconnaissance réglementaire, coûts...) sur les solutions de traitement (séparation, compostage par retournement, dynamique et biologique...) et les concentrations en phosphore disponible par rapport au phosphore total dans les déjections.

Trouver des voies de valorisation ou d’évacuation des déjections (en lien avec la filière porcs) Tester la possibilité technique de bouchonnage/granulation des fumiers et vérifier l’intérêt agronomique. Partenariats envisageables : ITAVI ‐ CRA Bretagne – CRA Pays de la Loire ‐ INRA …


Thème 4 RECENSEMENT Gestion et traitement des effluents

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Dans le cadre du RMT bâtiments, le thème de la gestion et du traitement des effluents se décompose en plusieurs rubriques • Effluents peu chargés • Gestion des lisiers, fumiers et autres effluents chargés • Eau : économies, récupération et valorisation EP • Emissions gazeuses • Méthanisation

Pour le thème 4, traitant de la gestion et du traitement des effluents, certaines de ces sous-rubriques concernent autant la thématique de l’environnement que celle du bâtiment. Selon les filières d’élevage, elles sont plus ou moins intégrées dans les réflexions sur les bâtiments. Interlocuteurs : nom + organisme +thématique qui les concerne filière Aubert Claude, ITAVI GES et ammoniac/ Méthanisation/Gestion des effluents × Berger Sylvaine, Solagro Méthanisation × × × Boutin Catherine, Cemagref Traitement des effluents domestiques et des effluents peu chargés x Capdeville Jacques, Institut de l’Elevage × Charpiot Alicia, Institut de l’Elevage × Damiano Armelle, Aile Méthanisation × × × Debroize Didier, Station des cormiers Gestion des effluents × × × Dollé Jean Baptiste, Institut de l’Elevage x Espagnol Sandrine, IFIP GES et ammoniac × Faburé Juliette, INRA Paris Grignon GES et ammoniac × × × Gac Armelle, IE ACV × Guinguand Nadine, IFIP GES et ammoniac × Hassouna Mélynda, INRA UMR SAS GES et ammoniac/métrologie × × × Joya Romain, CITEPA GES et ammoniac × × × Labascoule Benoît, CA Aveyron Méthanisation (conseiller énergie) × × × Lagadec Solène, CRA Bretagne GES et ammoniac × × × Le Bris Bertrand, CRA Bretagne Gestion des effluents × × × Levasseur Pascal, IFIP Méthanisation/Gestion des effluents × Loussouarn Aurore, CRA Bretagne Gestion des effluents × × × Loyon Laurence, Cemagref GES et ammoniac/ Gestion des effluents × × × Ménard Jean Luc, Institut de l’Elevage x Moreau Jean‐François, CA Vendée Méthanisation (conseiller énergie)/Gestion des effluents x Ponchant Paul, ITAVI GES et ammoniac/ Méthanisation/Gestion des effluents × Quideau Pierre, CRA Bretagne Méthanisation × × × Ponchant Paul ITAVI GES et ammoniac x Robin Paul, INRA UMR SAS GES et ammoniac/métrologie × × × Rousset Nathalie ITAVI Litières en élevage x Szleper Vincent, MAAP Méthanisation × × × Viard Nathalie, Trame Méthanisation × × × Warzyniack Virginie, Trame Méthanisation × × ×


Thème 4 RECENSEMENT … SUITE Gestion et traitement des effluents

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Projets, études, expérimentation (en cours ou récents) : titre + années début / fin + structure pilote + financeur filière (s) concernée(s) Effluents peu chargés Participation à partir de 2008 à l’Association Scientifique et Technique pour l’Eau et l’Environnement (ASTEE) dans le groupe « assainissement par des filières extensives pour des charges modérées (jusqu’à 15 kg de DBO5) ». Cemagref ‐ Institut de l’Elevage, CA, CG74 à la demande du MEEDD

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Mise au point du recyclage de l’effluent d’une porcherie par lombrifiltration et lagunage à macrophytes, 2007/2008, CRA Bretagne (+ INRA, CEAGREF, CNRS), financement ???. X Gestion des effluents domestiques des habitations des éleveurs conjointement avec les effluents d’élevage, action concertée depuis 2007 IE, CEMAGREF, CA, pas de financement spécifique X Traitement des effluents peu chargés en élevage de ruminants, 1997 – 2007, Institut de l’Elevage (+ CEMAGREF + CA), financement MAP X Transfert des connaissances acquises sur les effluents peu chargés des ruminants, vers d’autres filières d’élevage, … Echanges entre Instituts techniques et CA, pas de financement spécifique X X X Gestion lisiers et fumiers, et autres effluents chargés Amélioration de la caractérisation des effluents d’élevages par des méthodes et des modèles innovants pour une meilleure prise en compte agronomique, 2010‐2012 ACTA, CASDAR X X X Les litières en élevage : identification, test et évaluation des techniques ou des pratiques consistant à mieux gérer les litières avec moins de matériaux – CASDAR 2010‐2012 X X Réduire l’astreinte de paillage et de raclage dans les stabulations vaches laitières et bovins viande, 2010/2011, CRA de Bretagne, financements régionaux X Prétraitement du lactosérum sur tumulus de compost en amont d’une filière de traitement des effluents peu chargés : Expérimentation dans un atelier caprin à la SCEA le Cabrioulet (09). Dimensionnement de la filière en 2008. Institut de l’Elevage, PEP Caprin Rhône‐Alpes, financement ???

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Evaluation de la séparation de phases mécanique des lisiers en élevage bovin laitier en France et Italie, 2007 – 2009, Institut de l’Elevage + Université de Milan (+ CA, concepteurs et installateurs de matériel), financement MAP

X

L’hydrocurage des bâtiments pour vaches laitières, 2006 / 2010, IE (+ CA 29, 50, 62), MAAP, X Le traitement des effluents des fromageries fermières, 2000 / non achevé, IE (+ PEP caprin Rhône Alpes, CEMAGREF, INRA, CA), concerne régions Rhône Alpes et Bourgogne, pas de financement spécifique X Eau : économies, récupération et valorisation EP Maîtrise des consommations d’eau en élevage : élaboration d'un référentiel, identification des moyens de réduction, construction d’une démarche de diagnostic. 2009 / 2011, IFIP, CASDAR. X X X Expertises collectives et gestion durable des ressources en eau. 2008 / 2010, APCA / ACTA, CASDAR X X X Emissions gazeuses « Acquisition de références complémentaires en vue d’appliquer une méthode simplifiée de mesures des émissions d’ammoniac en bâtiment bovin », 2010‐2011, IE, Ademe X « Validation de la méthode mesures émissions gazeuses pour le stockage de fumier», 2010‐2011, IFIP, Ademe X « Validation méthode mesures en bâtiment pour Truie et post‐Sevrage », 2010‐2011, IFIP, Ademe X « Evaluation et maîtrise de la volatilisation ammoniacale lors des épandages des engrais organiques et minéraux. », 2010‐2012, Arvalis, Casdar X X X DairyMan/ Système laitier et environnement/ Céda Bio. 2009‐2011 ?, E, Interreg (Europe), CASDAR X Analyseur de gaz mobile, oct 2007, CRA Bretagne, INRA Rennes, Lycées Public de Bretagne X X X « Mise au point méthodologique de mesures simplifiées des émissions de gaz à effet de serre, en bâtiments et stockages, avicoles, porcins et bovins, en vue de leur quantification en France »2006‐2009, IE + ITAVI et IFIP, Ademe

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Méthanisation : « Intérêts conjugués d’une évacuation rapide des déjections animales et de leur méthanisation (évaluation technique, économique et environnementale) », 2010‐2013, CRA Bretagne, CAS DAR X X « Méthasim : Elaboration d’un outil de simulation technico‐économique pour la méthanisation agricole », 2006‐2009, http://methasim.ifip.asso.fr/, IFIP, CASDAR X X X


Thème 4 RECENSEMENT … SUITE Gestion et traitement des effluents

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Références biblio : auteur(s) + titre + nombre de pages + date parution + collection filière(s) concernée(s) Effluents peu chargés Ménard J.L., Les effluents peu chargés en élevage de ruminants – Procédés de gestion et de traitement, Institut de l’Elevage, Cemagref, Chambres d’agriculture , 116 pages, 2007, collection « synthèse » X Groupe régional des bâtiments des Chambres d’Agriculture des Pays de la Loire + Institut de l’Elevage, Le traitement des effluents peu chargés, 15 fiches techniques (60 p), 2007, édition CRA des Pays de la Loire X Gestion lisier et fumiers, et autres effluents chargés Manneville V. et al. , Nettoyage par hydrocurage des aires d’exercice en bâtiments vaches laitières, Institut de l’Elevage, Chambres d’Agriculture, 23 pages, juin 2010, collection synthèse X Mole T., Aubert C. ‐ Leviers d’action potentiels pour réduire la pression en phosphore organique dans la filière avicole ‐ TeMA n° 9, p 4‐9 – 2009 X Manneville V. et al, Evaluation du programme de Maitrise des Pollutions d’Origine Agricole, 154 pages, juillet 2008, collection « résultats » Institut de l’Elevage X X X Bertrand S. (IE), Dollé J.B. (IE), Stockage et épandage des laits non collectés et refusés – Guide pratique, 26 pages, 2006, collection « synthèse » Institut de l’Elevage X Capdeville J., Etat des lieux des bâtiments, des capacités de stockage des déjections, des types d’effluents produits et des pratiques d’épandage dans les exploitations bovines françaises – dépouillement de l’enquête SCEES 2001, 22 pages, 2005, collection « Résultats » Institut de l’elevage

X

Dollé J.B., La gestion des fumiers mou, 32 pages, 2005, collection « synthèse » Institut de l’Elevage X Dollé J.B. Les effluents de fromagerie fermière, 43 pages, 2004, collection « synthèse » Institut de l’Elevage X S. Haccala, Typologie des engrais de ferme de bovins, Institut de l’Elevage, 31 pages, mais 2003, X Bodet et al, Fertiliser avec les engrais de ferme, 104 pages, 2001 X X X ITAVI ‐ L’aviculture et le respect de l’environnement –‐STA hors série, 64 p ‐ 2001 X Farrugia A., Contribution des apports de fumier et de compost à la nutrition minérale des prairies, Institut de l’Elevage, 20 pages, 2000, IE X Emissions gazeuses Blanchin J.Y. et al, Energie et gaz à effet de serre liés à la construction des bâtiments d’élevage, 8 p, octobre 2010 X X X Meda B., Hassouna M., Aubert C., Robin P., Dourmad J.T‐ A Review of Emissions Factors for Poultry Housings: Influence of Manure Management Practices and Rearing Conditions on Ammonia and Greenhouse Gases Emissions – EPC 2010

X

Allain E., Aubert C.– Reducing nitrogen and carbon losses by seeding a complex of micro‐organisms on litter – EPC 2010 X Ponchant P., Hassouna M., Aubert C., Robin P., Amand G. ‐ Application et Validation de la méthode de mesures simplifiées des Gaz à effet de serre en bâtiment d’élevage avicole – 8èmes Journées de la Recherche Avicole, p 100‐104 – 2009

X

Ponchant P., Hassouna M., Aubert C., Robin P., Amand G. ‐ Application et Validation de la méthode de mesures simplifiées des Gaz à effet de serre en bâtiment d’élevage avicole – TeMA n° 6 – p 4‐10 – 2009 X Allain E., Aubert C. – Réorganiser l’azote des le bâtiment par un complexe de microorganismes pour réduire fortement les pertes d’ammoniac en bâtiment et au champ et les pertes par lessivage de nitrates au champ, en obtenant sans retournement un compost normé, au bénéfice des animaux, de l’économie et de l’environnement – 8èmes JRA – 2009

X

Gac A., Dollé J‐B, Evaluation des émissions de GES et du stockage de carbone dans les systèmes d’élevages, 133 pages, septembre 2009, IE collection résultats X X X CORPEN, Les émissions d’ammoniac et de gaz azotés à effet de serre en agriculture, 2006, 98 pages × × × Dollé J‐B, Robin P., Emissions de gaz à effet de serre en bâtiment d’élevage bovin, pages 69‐78, 2006, Journées AFPF X Dollé J‐B, Emissions d’ammoniac en bâtiment et au cours du stockage des déjections en élevage bovin, 71 pages, août 2000, IE ×


2.5 - Thème 5 : Travail, sécurité des travailleurs et ergonomie des bâtiments CONTEXTE et AVENIR



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Enjeux : Réduire le nombre d’accidents du travail et maladies professionnelles dans les élevages. Simplifier le travail dans les bâtiments pour éviter l’usure physique des éleveurs, principalement en

présence de grands troupeaux, et améliorer globalement les conditions de travail. Intégrer la réflexion sur la santé et la sécurité des hommes dès la conception des bâtiments Donner une image positive du métier d’éleveur.

Réflexions actuelles : Volonté de mieux intégrer le thème de la sécurité dans la Charte des Bonnes Pratiques d’Elevage

travail mené en 2010 par l’IE, à la demande de France AgriMer (diagnostic des risques en salle de traite). Nombreuses initiatives locales (MSA, conseillers bâtiments) pour sensibiliser les éleveurs à la sécurité

dans les élevages (journées de sensibilisation, édition et diffusion de documents), notamment sur les thèmes de la manipulation des animaux et des équipements de contention, de la sécurité dans le bloc traite.

Travaux d‘un groupe technique de la région Pays de la Loire, ayant abouti à l’élaboration d’un outil de diagnostic et de conseil sur la contention (diffusion de l’outil auprès du réseau des conseillers en bâtiments en 2010).

Questions : Obtenir de bonnes conditions de travail impose souvent de mécaniser et de dimensionner le bâtiment

pour le matériel, en allant au delà des recommandations zootechniques, avec des volumes de bâtiments très importants. Jusqu’à quel point ces dépassements restent ils acceptables pour le bien être des animaux ?

La poussière dans les bâtiments est un problème à la fois pour les animaux, pour l’homme, mais aussi pour la longévité des constructions et équipements. L’une des causes est l’effet néfaste de la pailleuse. Quelles alternatives trouver ?

Comment faire le lien entre le choix des matériaux de construction d’un bâtiment et l’incidence sur le cadre de travail ?

Le bâtiment n’est pas uniquement un lieu de vie des animaux et de travail auprès des animaux. Pour le confort de l’éleveur, le bureau, annexe au bâtiment, est un lieu stratégique pour un travail confortable, organisé et efficace, dans un cadre agréable. Cet équipement assez fréquent dans les bâtiments laitiers récents est peu commun en bâtiment pour bovins allaitants. Comment sensibiliser les éleveurs, proposer des recommandations facilement applicables à moindre coût ?

Pistes de travail : Mieux connaître l’incidence des poussières sur la santé animaux et des hommes faire lien avec MSA

et les données disponibles sur le site du MAAP (santé et sécurité au travail) Le bruit dans un bâtiment peu gêner les éleveurs. C’est un point actuellement peu pris en

considération. Partenariats envisageables : Institut de l’Elevage, CA, CCMSA et caisse de MSA, MAAP (bureau santé et sécurité au travail),

SRITEPSA, Groupama

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Enjeux : Réduire la pénibilité du travail, pour offrir des conditions décentes aux porchers (exploitants et salariés),

principalement par l’automatisation de certaines tâches. De bonnes conditions de travail en bâtiment porcin s’évaluent au travers de la qualité de l’ambiance

(gaz, hygrométrie) et de l’ergonomie des équipements Réflexions actuelles : Prise en compte des conditions de travail dans les projets tels que Maternité du futur par exemple

Questions : Comment intégrer les nouvelles technologies dans la conduite des élevages (identification individuelle,

NTIC) en maitrisant les conséquences sur le travail ? Comment organiser efficacement la diffusion auprès des éleveurs sur le sujet de la sécurité au travail ? Comment prendre en compte les conditions de travail dans la réalisation des projets ?

Pistes de travail : Mise au point d’une maternité nouvelle qui prend en compte l’ergonomie des équipements et les

conditions de réalisation des tâches en élevage (CRAB) Partenariats envisageables : MSA, ARACT, Equipementiers, Lien avec le RMT travail


Thème 5 : Travail, sécurité des travailleurs et ergonomie des bâtiments - CONTEXTE et AVENIR (suite)



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Enjeux : La question de la sécurité et la pénibilité au travail reste importante, notamment pour les opérations de

ramassage des volailles et de nettoyage des locaux. Réflexions actuelles : Travaux sur la machine à ramasser les volailles. Les poussières en élevage. Les gaz : NH3, CO.

Questions : Mieux connaître la nature et la concentration des gaz et poussières, pour cerner les ambiances de

travail. Pistes de travail : Faciliter les opérations de nettoyage et désinfection : transposer le robot de lavage utilisé en filière

porcine. Automatiser certaines tâches pour éviter d’exposer les éleveurs aux risques dus aux gaz. Améliorer et développer l’utilisation de la machine à ramasser les volailles. Pour les grandes unités, vulgariser certaines techniques et équipements connus et utilisés dans les

petits bâtiments, en étudiant le problème de l’investissement. Partenariats envisageables : Partenaires du RMT Travail ANSES ‐ MSA


Thème 5 RECENSEMENT Travail, sécurité des travailleurs et ergonomie des bâtiments

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Interlocuteurs : nom + organisme filière(s) Blanchin Jean Yves, Institut de l’Elevage X Boutin François, SRITEPSA Bretagne X ? ? Charlery Jacques, GIE Bretagne X Commandré Jean Charles, SUAMME X Delage Huguette, CA71 X Gallot Sylvain, ITAVI X Nausicaa Lhotellier, CCMSA X Jégou Jean Yves, CRA Bretagne X Lecoupeur Michel, SRITEPSA Basse Normandie X ? ? Mille Stéphane, Institut de l’Elevage X Perrez Gilberte, GROUPAMA X ? ? Teissandier Eliane, EDE63 X

Projets, études, expérimentation (en cours ou récents) : titre + années début / fin + structure pilote (+ principaux partenaires) + financeur filière (s) concernée(s) Prise en compte des conditions de travail dans les projets « truies en groupes », 2010, CRAB X Intégrer la santé et sécurité des travailleurs dans la conception et la maintenance des bâtiments d’élevage de bovins, 2006/2009, groupe de travail MAP, IE (+ CA, GIE Bretagne, CCMSA, SRITEPSA, Groupama), financement MAP

X

Prise en compte du travail dans la conception des bâtiments d’élevage, 2006 / 2008, Institut de l’Elevage, (+ CA), financement CASDAR X Aménagement d’une salle de gavage, 2007, réflexion ITAVI + MSA X Le travail en exploitation caprine laitière et fromagère fermière – améliorer les conditions et l’organisation du travail, simplifier les pratiques, 2005/2007, FNEC (Sophie Espinoza), financement CASDAR X Divers groupes de réflexions nationaux ou régionaux, sur les thèmes suivants :

Ergonomie en salle de traite (bovins lait) Une salle de traite efficace et confortable (bovins lait) Amélioration du travail en salle de traite (ovins lait) : action en cours, groupe de travail : CA12, SUAMME, MSA, Confédération de Roquefort, UNOTEC. Conditions de travail en élevage ovins lait Information éleveurs : matériaux de toiture des bâtiments d’élevage, 2008/2009, Bretagne Contention et manipulation, 2007 / 2008, Bretagne (3 guides Bovins confiance parus début 2008)

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Thème 5 RECENSEMENT … SUITE Travail, sécurité des travailleurs et ergonomie des bâtiments

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Références biblio : auteur(s) + titre + nombre de pages + date parution + collection filière(s) concernée(s) Mille S., Prévost M‐C., Diagnostic sur la sécurité des personnes dans le bloc traite, 36 pages, 09/2010 X GIE Rhône‐Alpes ‐ Aménagements des accès aux exploitations laitières et des locaux de stockage du lait – 4 pages (à l’attention des éleveurs), octobre 2010 X GIE Rhône‐Alpes – Référentiel technique pour l’aménagement des accès aux exploitations laitières et des locaux de stockage du lait – 8 pages (à l’attention des techniciens), octobre 2010 X Corbet V. (IE) et al (CL50, Ferme expérimentale de Derval), Réussir la mise en route de son robot de traite, 6 pages, 05/2010 X Mille S. et al, Intégrer la santé et la sécurité dès la conception des bâtiments d’élevage de bovins, 46 pages, 02/2010 X GIE élevage et Chambres d’Agriculture des Pays de la Loire, MSA, Institut de l’Elevage – Outil de Diagnostic et de Conseil Contention – Classeur + CD‐ROM – décembre 2009 X Chambres d’Agriculture d’Auvergne, Contrôle laitier 03, Institut de l’Elevage – Traire avec un robot ? Pourquoi pas ?‐ 8 pages, 09/2009 X MSA d’Armorique et MSA des Portes de Bretagne, GIE lait viande, Chambres d’Agriculture et Contrôle laitier de Bretagne ‐ Intégrer la prévention – Risques en salle de traite, 11 fiches techniques (54 pages), 06/2009

X

Chambres d’Agriculture, Institut de l’Elevage (réseaux d’élevage) – Et si j’installais un robot de traite ? – 8 pages, 03/2009 X Chambres d’Agriculture (12, 46, 81) + GDS 12 + EDE 81 + MSA Tarn, Aveyron, Lot, Réfléchir son bloc traite, 8 pages, nov 2008 X Roguet C. Massabie P., Ramonet Y, Rieux M. Quel model d’élevage d’avenir pour la production porcine française ?, 90p, décembre 2008 X Chambres d’Agriculture de Bretagne, Basse Normandie, Pays de la Loire, GIE Lait Viande de Bretagne, SICA d’habitat rural du Poitou, Institut de l’Elevage – Installer un robot de traite en stabulation libre – 8 pages, 12/2008

X

CCMSA, Comment réussir une installation de contention des bovins ?, 40 pages, déc 2008 (actualisation édition 1993) X Chambres d’Agriculture de Normandie – Témoignage d’éleveurs « Le robot au service de l’homme ! » ‐ Bulletin du réseau de référence des chambres d’agriculture – 4 pages ‐ 02/2008 X Chambres d’Agriculture des régions Nord Pas de Calais Picardie + Institut de l’Elevage ‐ Fiche technique « Robot de traite » : http://www.agri02.com/pages/Publication/publi.php, 4 pages, 12/2007 X Chambres d’Agriculture et GIE Lait Viande de Bretagne, Groupe technique « traite » des Pays de la Loire, Institut de l’Elevage – Choisir une installation de traite – 8 pages, 12/2007 X Chambres d’Agriculture et Contrôles Laitiers d’Auvergne – Réussir l’aménagement de son bloc traite ‐ 20 pages, 09/2007 X GIE Lait Viande de Bretagne ‐ Bâtiments et collecte du lait : un enjeu pour la filière laitière – 4 pages, septembre 2007 X CCMSA, Une installation de contention : aide et conseil, plaquette de sensibilisation éleveurs, janvier 2007 X OPA de Vendée, La contention à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment : la sécurité avec les bovins, 4 pages, janvier 2007 X GIE Lait Viande de Bretagne + Institut de l’Elevage, 2 Guides « bovins confiance », Installations de contention et d’embarquement des bovins (20 pages), et Réalisation d’un espace d’intervention en bâtiment d’élevage bovin, (12 pages), 2007

X

Laithier C. (IE), Garnier G. (FNEC) et al, Optimiser au niveau de l’organisation et du temps de travail la conception et l’agencement de l’atelier de fabrication (… de produits laitiers fermiers), 4 pages + 4 annexes, 2007 X

GIE Rhône Alpes, La contention des bovins, 4 pages, déc 2006 X CCMSA + Institut de l’Elevage, Embarquement des bovins, 8 pages, 2005 / 2006 ?? MSA Tarn Aveyron Lot, Conditions de travail en élevage ovin lait – Points clés pour la conception et l’aménagement de la salle de traite, 8 pages, 2005 X ITAVI et CCMSA ‐ Le risque monoxyde de Carbone en élevage avicole –15 p., 2002 X Bocquier C., Amand G., Valancony H., Loiseau J.M. ‐ Résultats des mesures de monoxyde de carbone réalisées dans les élevages avicoles des Pays de la Loire durant l’hiver 1997/1998 – STA n° 26 ‐ 1999 X


2.6 - Thème 6 : Coûts, conception et ingénierie de la construction CONTEXTE et AVENIR



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Enjeux : Améliorer la rentabilité économique des élevages, en assurant respect de l’homme, de l’animal et l’environnement par une conception et une construction de bâtiments à coûts maîtrisés Connaître et contrôler les coûts de constructions et de fonctionnement des bâtiments afin de maîtriser

les charges financières qui pèsent sur les exploitations Optimiser les investissements par une démarche de projet fiabilisée Optimiser les investissements par une conception adaptée et facilitant la polyvalence des bâtiments pour

des utilisations variables aux différentes périodes de l’année Intégrer dans la conception des bâtiments les innovations techniques Mettre en œuvre des techniques constructives compétitives et respectueuses de l’animal, de l’homme et

de l’environnement Réflexions actuelles : Diffusion de la Démarche de Conseil en Bâtiment d’élevage (DCBé) Elaboration harmonisée de référentiels régionaux de prix de construction des bâtiments agricoles, dans

le but de produire un référentiel national des « coûts raisonnés en bâtiments d’élevage » (à la demande du MAAP)

Elaboration et lancement d’un outil informatisé pour l’estimation du coût des projets de construction, en lien avec le bordereau des prix national

Diffusion des résultats de l’étude financée par le CASDAR de 2006 à 2009 « bâtiments d’élevage bovins simplifiés, innovants et économes »

Finalisation de l’étude financée par le CASDAR de 2008 à 2010 « Eco‐construction et bâtiments d’élevage » avec l’élaboration d’une charte permettant l’application d’une démarche d’éco‐construction et de management environnemental aux bâtiments d’élevage

Lancement, début 2011, d’une réflexion visant à synthétiser les expériences sur l’auto‐construction (financement MAAP)

Questions : Sur les coûts

Quels sont les moyens à disposition de l’agriculteur pour construire « moins cher » ? les conclusions de l’étude sur les bâtiments simplifiés, innovants et économes, achevée courant 2009, doivent être largement diffusées et apporteront des éléments de réponses.

Quelle est la position du MAAP par rapport aux nouvelles propositions de techniques constructives économes faisant une large place à l’auto‐construction ? L’étude financée par le MAAP sur 2011 facilitera le positionnement de l’administration.

Sur la conception, le conseil, l’ingénierie de la construction

Comment évoluent les motivations des agriculteurs (projets de vies, relation au travail, réponse aux attentes de la société sur l’environnement ou le bien être animal, …) et quelles sont les incidences sur la nature de leurs projets bâtiments et sur l’accompagnement de ces projets ?

Quelle est l’acceptation sociale des modes de logement simplifiés ? Des éleveurs manifestent à la fois un réel intérêt au sujet des bâtiments économes mais ont de fortes réticences vis à vis de certaines formes : le PSH, les tunnels, le bois rond parfois… Le bâtiment est une vitrine de l’élevage, les premiers à choisir des formes économes visibles vont avoir à « affronter » le regard social … tant celui de la profession que du grand public. … comment faciliter l’acceptation sociale ? Par ailleurs y a‐t‐il d’autres freins non techniques ?

Quels types de conseil sont à délivrer pour accompagner/faciliter les économies ? Quelle est l’incidence des choix techniques de construction économes sur d’autres sujets d’actualité

pour les exploitations d’élevage (l’énergie, les émissions gazeuses, …) ? Quelle est l’Incidence des opportunités techniques (solaire photovoltaïque) ou des obligations

réglementaires (augmentation de la part du bois avec le Grenelle Environnement, …), sur la conception future des bâtiments ?

Comment intégrer plus facilement les évolutions technologiques et les innovations (nouveaux matériaux, électronique, …) dans la conception des bâtiments ?

Pistes de travail : Poursuivre la transversalité avec les autres filières sur l’éco‐construction notamment pour coupler

l’outil de chiffrage des coûts d’un projet avec les indicateurs de l’impact environnemental d’une construction.

Mener la réflexion sur l’auto‐construction raisonnée, pour orienter les éleveurs qui souhaitent participer aux travaux vers des pratiques constructives efficaces, économes et sécurisées, en ciblant les postes les plus adaptés.

Etudier l’acceptation sociale des modes de logement simplifiés et économes. Partenariats envisageables : Agriculteurs Ministères de l’agriculture et de l’écologie, Centres européens de recherche Fédérations de constructeurs, banques, … Autres Réseaux Mixtes Technologiques traitant de l’Elevage.


Thème 6 : Coûts, conception et ingénierie de la construction - CONTEXTE et AVENIR (suite)



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Enjeux : La maîtrise des coûts de construction d’un bâtiment neuf est un enjeu majeur, notamment pour

l’obtention des financements (qui est de plus en plus difficile). Ne pas dissocier le coût bâtiment à la fois des performances animales, mais aussi des modes de

financement (notamment si comparaison avec l’étranger) Permettre le renouvellement du parc de bâtiments

Réflexions actuelles : Finalisation de l’étude financée par le CASDAR de 2008 à 2010 « Eco‐construction et bâtiments

d’élevage » avec l’élaboration d’une charte permettant l’application d’une démarche d’éco‐construction et de management environnemental aux bâtiments d’élevage

Intégration d’une base de prix dans un logiciel de devis initialement créé pour la filière ruminant.

Questions : Comment expliquer la dynamique de construction dans les pays voisins (Allemagne, Danemark) ,

Quelle est la stratégie de filière dans ces pays et peut elle s’appliquer en France ? Permettre un renouvellement du parc bâtiment

Pistes de travail : Envisager différentes stratégies de construction :

o une première, « classique », avec le bâtiment « dur » d’aujourd’hui : performant, construit pour durer mais peu polyvalent et cher.

o une seconde, avec le bâtiment «autre» qui serait construit pour une durée limitée (10‐15 ans), moins cher dans sa construction

est ce réaliste ?… Travail sur l’intérêt d’amortir le coût d’un bâtiment avec l’intégration d’énergie renouvelable comme

nouvelle source de revenus. Réflexion sur la Maternité du futur en 2010/2011 (CRAB), qui se poursuivra par une réflexion sur les

autres stades physiologiques. Partenariats envisageables : IFIP‐ITAVI‐IE‐Chambres d’agriculture du grand ouest.

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Enjeux : Les coûts sont un enjeu majeur pour la filière Deux postes sont en train de s'accroître :

o le coût des matériaux (évolution à la hausse des prix de l'acier, du plastique...), o le prix du raccordement au réseau (le monopole d'ERDF entraine une envolée des tarifs depuis que

les conseils généraux n'en ont plus la responsabilité, ... ex : 22 000 € pour raccorder un bâtiment neuf de 1300 m² à un réseau simple à 70 m).

La rénovation de bâtiments est envisageable en volailles de chair, si le coût est inférieur à 50% d’un bâtiment neuf (hors déconstruction).

Réflexions actuelles : Finalisation de l’étude financée par le CASDAR de 2008 à 2010 « Eco‐construction et bâtiments

d’élevage » avec l’élaboration d’une charte permettant l’application d’une démarche d’éco‐construction et de management environnemental aux bâtiments d’élevage

Réflexion en cours sur les bâtiments innovants

Questions : Quel type de bâtiment ? Quel coût ? Quel financement, sur quelle durée ?

Partenariats envisageables : ITAVI, CRA Bretagne – CRA Pays de la Loire – INRA – Constructeurs – Equipementiers.


Thème 6 RECENSEMENT Coûts, conception et ingénierie de la construction

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Interlocuteurs : nom + organisme filière(s) Amand Gérard, ITAVI X Aubert Claude, ITAVI X Barbier Gérard, CA38 X Blanchin Jean Yves, Institut de l’Elevage X Bruel Arnaud, GIE Pays de la Loire X Capdeville Jacques, Institut de l’Elevage X Françoise Yves, CA50 X Kergourlay Frédéric, Chambres d’Agriculture de Bretagne X Marcon Michel, IFIP X Massabie Patrick, IFIP X Ménard Jean Luc, Institut de l’Elevage X Mille Stéphane, Institut de l’Elevage X Morel Tanguy, CA01 / CL01 X Pereira David, APCA X X X Réder Sylvie, CA09 X Seité Yvon, Chambres d’Agriculture de Bretagne X

Projets, études, expérimentation (en cours ou récents) : titre + années début / fin + structure pilote (+ principaux partenaires) + financeur filière (s) concernée(s) Eco‐construction et bâtiments d’élevage – application d’une démarche d’éco‐construction et de management environnemental aux bâtiments d’élevage, 2008/10, Institut de l’Elevage (+ IFIP, ITAVI, Chambres d’Agriculture, CAUE, ADEME), financement CASDAR

X X X

Harmonisation base de données de prix et proposition d’outil informatique de devis, 2008 / non terminé, groupe de travail Chambre Régionale de Midi‐Pyrénées X Bâtiments d’élevage simplifiés, innovants et économes, 2006/09, Institut de l’Elevage (+ APCA, Chambres d’Agriculture, ENV / INRA Nantes, Teagasc (Irlande), ART (Suisse)), financement CASDAR X

Démarche Conseil Bâtiment d’élevage, 2005‐2009, Institut de l’elevage (+CA + APCA), financement Office de l’Elevage X

Référentiel de coût des bâtiments bovins et installations de traite, Action pérenne, Groupes de travail régions Bretagne, Pays de la Loire, Basse Normandie, Nord Picardie (CA, GIE) X Animation charte des constructeurs et concepteurs, Comité Régional Bâtiment de Bretagne X Actualisation du Bordereau des prix unitaires en bâtiments agricoles sur supports papier et informatique, action pérenne, APCA (+Chambres d’agriculture, Instituts Techniques, Consultants, Centre de formation, Entreprises)

X X X

Construction d’un outil d’évaluation de la valeur résiduelle d’un bâtiment porc, CRAB X Mise à jour d’un observatoire sur les coûts à la place des bâtiments porcs, Groupe de travail en phase de démarrage IFIP ‐ CRAB – CRAPL X Tenue à jour d’un référentiel de coûts unitaires, ITAVI X


Thème 6 RECENSEMENT … SUITE Coûts, conception et ingénierie de la construction

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Références biblio : auteur(s) + titre + nombre de pages + date parution + collection filière(s) concernée(s) Chambre Régionale d’Agriculture des Pays de la Loire, Institut de l’Elevage, Comment réduire les coûts d'investissement ? 7 fiches thématiques de 4 à 8 pages + 6 fiches d’élevage présentant différents types de logements, novembre 2010,

X

Blanchin J.Y. et al, Energie et gaz à effet de serre liés à la construction des bâtiments d’élevage, 8 p, octobre 2010 X X X Lévèque O. – Adapter les bâtiments agricoles pour demain – Revue « Agriculteurs de France » n° 187, p 12 à 19 (dossier rédigé en lien avec plusieurs partenaires du RMT bâtiments), mai – juin 2010 X X X Blanchin J.Y. et al, L’éco‐construction : définitions, initiatives et mise en place pour les bâtiments d’élevage, 4 p, sept 2009 X X X Blanchin J.Y. et al, Méthode d’estimation des impacts environnementaux des bâtiments agricoles liés à leur construction, 4 p, sept 2009 X X X Institut de l’Elevage, Réseau des Conseillers bâtiments, APCA, Utiliser la Démarche de Conseil en Bâtiments d’élevage pour sécuriser l’offre de conseil technique en bâtiment (document à l’attention des responsables des organismes de conseil en élevage), 2p, 09/2008

X

Institut de l’Elevage, Réseau des Conseillers bâtiments, APCA, La Démarche de Conseil en Bâtiments d’élevage est pour vous (document à l’attention des conseillers), 2p, 09/2008 X Institut de l’Elevage, Réseau des Conseillers bâtiments, APCA, La Démarche de Conseil en Bâtiments d’élevage – J’ai réussi mon bâtiment d’élevage (document à l’attention des éleveurs), 2p, 06/2008 X APCA (avec l’appui des Chambres d’Agriculture, des instituts techniques, organismes et firmes de construction, Bordereau de prix unitaires en bâtiments agricole 2007, 115 pages, 2006 X X X ITAVI, AVIPÔLE FORMATION ‐ Référentiel de prix des bâtiments et équipements avicoles – 46 pages, 2005 X Capdeville J. et al, Evaluation du coût de la modernisation du parc de bâtiments bovins viande en France, 23 pages, 2004, collection « Résultats » Institut de l’elevage X ITAVI, AVIPÔLE FORMATION ‐ La rénovation des bâtiments avicoles ‐ STA hors série – 64 pages – 1999 X


2.7 - Thème 7 : Etat des lieux et évolutions des types de bâtiments d’élevage CONTEXTE et AVENIR



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Enjeux : Connaître l’état des lieux du parc bâtiments d’élevage de ruminants. Apprécier la capacité d’adaptation de production des élevages français. Evaluer les besoins et moyens nécessaires à la modernisation du parc de bâtiments d’élevage.

Réflexions actuelles : Avec l’appui du RMT, dépouillement et valorisation des enquêtes bâtiments réalisées par le SSP fin 2008. Projet « Système d’information géographique sur les bâtiments d’élevage » accepté par la CNE en 2010.

Cette étude concerne les trois filières d’élevage.

Questions : Le parc des bâtiments permet‐il les évolutions attendues des structures d’élevage ? Offre‐t‐il une

possibilité d’adaptation des capacités de production ? Permet‐il aux élevages de répondre facilement aux nouvelles attentes sociétales ? Cette question est particulièrement d'actualité pour la filière bovins lait. Y a‐t‐il eu, au cours des dix dernières années, une évolution très différenciée entre les régions d'élevage qui pourrait créer aujourd'hui des conditions de déséquilibre économique entre les éleveurs ?

Comment mieux prendre en compte les questions de cohérence territoriale dans l’accompagnement des projets de construction, afin de faciliter l’implantation physique des bâtiments, de luter contre le mitage du paysage, de mieux valoriser ou de le préserver le bâti agricole existant ?

Pistes de travail : Favoriser les réflexions sur l’implantation des bâtiments et le repérage géographique des bâtiments

sur le territoire. Partenariats envisageables : Possible partenariat avec ARVALIS pour une future évaluation des besoins et flux de paille. Pérennisation du partenariat opérationnel entre le RMT et le SSP

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Enjeux : Connaitre les évolutions du parc des bâtiments porcins. Evaluer les adaptations récentes de ce parc de bâtiment en réponse à une évolution réglementaire (bien‐

être animal en particulier) Réflexions actuelles : Dépouillement de l'enquête bâtiment réalisée en 2009 en partenariat entre l’IFIP et le SSP. Veille internationale pour imaginer l’évolution du parc de bâtiment Recensement des innovations propres au bâtiment d’élevage

Questions : Comment se positionnent les bâtiments d’élevage français par rapport aux autres pays grand

producteur de porcs Quelles sont les solutions de construction et d’aménagement pour le passage des truies gestantes aux

nouvelles normes bien‐être ? Quelles sont les innovations améliorant les bâtiments existants

Pistes de travail : Poursuivre et valoriser le projet en cours sur l’éco‐construction Analyse de l’enquête bâtiments Visite des pays européens pour connaître l’évolution du parc bâtiment hors de France


Thème 7 : Etat des lieux et évolutions des types de bâtiments d’élevage - CONTEXTE et AVENIR (suite)



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Enjeux : Connaitre les évolutions du parc des bâtiments avicoles.

Réflexions actuelles : Dépouillement de l'enquête réalisée en 2008 (SSP).

Questions : Faut‐il s’orienter vers de grands bâtiments (100 x 20 m, comme en Allemagne par exemple), pour

constituer des unités de production autonomes et attirer de jeunes éleveurs, ou faut‐il privilégier une conduite en petites lots, avec un logement plus fragmenté dans des petits bâtiments, qui peuvent constituer un complément de revenu ou être installés sur deux sites d’une même exploitation ?

Pistes de travail : En bâtiments neufs, étudier ce qui se fait par exemple en Allemagne ou aux Pays‐Bas, avec des grands

bâtiments et qui semble intéressant pour la polyvalence que cela autorise (bâtiments qui peuvent être réaffectés à d’autres activités à l’avenir).

Réfléchir à la conception de bâtiments avec partie démarrage et engraissement, ce qui permettrait, pour certaines productions, de mieux amortir l’investissement.


Thème 7 RECENSEMENT Etat des lieux et évolutions des types de bâtiments d’élevage

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Interlocuteurs : nom + organisme filière(s) Amand Gérard, ITAVI X Aubert Claude, ITAVI X Bruel Arnaud, GIE Pays de la Loire X Capdeville Jacques, Institut de l’Elevage X Charlery Jacques, GIE Bretagne X Gallot Sylvain, ITAVI X Kergourlay Frédéric, Chambres d’Agriculture de Bretagne X Marcon Michel, IFIP X Massabie Patrick, IFIP X Pereira David, APCA X X X Riffard Cécile, ITAVI X

Projets, études, expérimentation (en cours ou récents) : titre + années début / fin + structure pilote (+ principaux partenaires) + financeur filière (s) concernée(s) Dépouillement et analyse des données d’enquêtes bâtiments 2008/2009, sur filière bovins lait : stage de 3 mois (mai à août 2010) co‐encadré par J. Capdeville (IE) et Adrienne Hegger (SSP), principalement pour apprécier le potentiel d’évolution de production laitière française permis par le parc de bâtiments existant. Suite à ce stage une publication complémentaire au « Agreste Primeur n°240 d’avril 2010 », et plus précise devrait voir le jour.

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Enquêtes bâtiments 2008/2009 du SSP (ex SCEES) : Cadrage des enquêtes bâtiments par un groupe de travail piloté par le MAP, impliquant APCA, Institut de l’Elevage, IFIP, ITAVI. Ce groupe actif fin 2007 et au cours du premier trimestre 2008 a eu pour vocation la formulation des nouveaux questionnaires pour les enquêtes à réaliser à partir de novembre 2008

X X X

Elevages de porcs innovants et compétitifs (EPIC), 2006/08, IFIP, financement CASDAR X L’évolution des types de bâtiments bovins, enquêtes du GIE Bretagne. Dernière enquête en 2003 X Etat et renouvellement du parc de bâtiments avicoles, enquêtes annuelles ITAVI et organisations de producteurs. X

Références biblio : auteur(s) + titre + nombre de pages + date parution + collection filière(s) concernée(s) DRAF Pays de la Loire ‐ Bâtiments d’élevage bovin :des évolutions stimulées par les programmes de mise aux normes ‐ « AGRESTE Pays de la Loire » : www.draaf.pays‐de‐la‐loire.agriculture.gouv.fr, 4 pages, 11/2009

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3 Conclusion L’objectif principal de cette analyse est d’apporter des éclairages sur les questions clés autour des bâtiments et sur l’évolution présumée des bâtiments d’élevage en France. En guise de conclusion, le RMT bâtiments d’élevage propose une ouverture en apportant quelques éléments de réponses à la question « quels bâtiments d’élevage, pour quels besoins ? » Dans les années 50, les bâtiments agricoles et d’élevage étaient globalement dimensionnés à la taille des hommes et des animaux, adaptés à un travail essentiellement manuel, et construits avec des matériaux locaux à l’image des bâtis d’habitation. Au début des années 60, la recherche et le développement agricole ont commencé à rendre fonctionnel l’outil bâtiment, en profitant des avancées techniques et technologiques et notamment de la mécanisation. De plus, à partir de cette époque, l’entrée de capitaux, l’augmentation de la taille des troupeaux, et la diminution de la main d’œuvre, plaidaient pour une autre approche des bâtiments, afin d’en faire des outils fonctionnels. Ainsi, le meilleur contrôle des conditions d’élevage et les moyens mis sur le dispositif de recherche-formation-développement ont permis à l’époque une grande amélioration des connaissances, notamment sur les différents stades de l’élevage (reproduction, alimentation, élevage des jeunes, …) et pour différentes espèces, en plaçant le bâtiment comme principal lieu de travail sur une période importante de l’année. L’agriculture suivait en cela l’industrie qui, en réunissant tous les facteurs de production dans un même lieu, favorisait la standardisation, le contrôle des conditions de production et les gains de productivité. Appuyé par la vulgarisation agricole, le bâtiment d’élevage a conservé une configuration traditionnelle (des murs et un toit). Dans les filières d’élevage de ruminants, on a assisté jusque dans le début des années 90 à une recherche de « standardisation » des bâtiments (recherche de bâtiments-types). Dans les filières avicole et porcine, cette évolution a ainsi été menée assez loin avec une grande spécialisation des bâtiments. Dans toutes les productions, ces évolutions des bâtiments d’élevage ont contribué à l’augmentation concomitante de la productivité du travail et des performances animales. A partir des années 90/2000, après une longue période de recherche de productivité, l’émergence progressive de nouvelles attentes quantitatives et qualitatives de la part des consommateurs, des transformateurs en terme de produits (diminution de la teneur en gras des porcs, amélioration qualitative du lait), et de la société au sens large (environnement, protection de l’eau, économies des ressources, bien être animal, …), modifient en profondeur le contexte de l’agriculture. Aujourd’hui ;

- le coût non négligeable du bâtiment, pour des exploitations françaises désormais en compétition à l’échelle mondiale,

- l’agrandissement des exploitations dans toutes les productions, - l’emprise des bâtiments sur le territoire et la consommation de foncier qu’ils entraînent, - les attentes sociétales et les réglementations qui cadrent davantage les réalisations possibles, - la diversification des modes de production avec le développement de produits labellisés, de

cahiers des charges particuliers,


- l’évolution des outils et techniques de production au sein des élevages, - la connaissance emmagasinée sur les animaux et leurs potentiels zootechniques,

amènent à dépasser le concept de « bâtiment standard », pour envisager des bâtiments « individualisés », mieux adaptés au contexte dans lequel ils s’insèrent. Cela aboutit à une complexification des solutions techniques proposées et peut conduire, dans certaines situations, à une remise en cause progressive du modèle classique du parc bâtiment. Par exemple, dans la filière bovine, le programme bâtiments d’élevage simplifiés, innovants et économes, a notamment permis de parler de solutions de logement des animaux (et non pas de types de bâtiments différents), illustrés par la mise au point des Parcs Stabilisés d’Hivernage. En production porcine ou avicole, le développement d’élevage sur plusieurs sites, les cahiers des charges pour des productions label ou biologique, conduisent à repenser l’organisation et l’aménagement des bâtiments. De nos jours, la réflexion va donc bien au delà de la simple conception du bâtiment d’élevage. Il s’agit de plus en plus de mettre en adéquation le bâtiment et toutes ses annexes avec un système de production particulier. L’évolution au cours de la période 1950-1990 a conduit à une certaine standardisation des productions animales et des bâtiments associés. Depuis une vingtaine d’années on assiste au contraire à une différentiation des productions, à des attentes particulières en termes de modes d’élevage ou de conditions de travail. Les questions autour du bâtiment d’élevage se complexifient. Le bâtiment « standard » connu et maîtrisé sur le plan technique, adapté à toutes les situations n’est plus de mise. Il s’agit au contraire de proposer un bâtiment spécifique à la situation économique ou locale de l’élevage sur lequel il sera implanté. Pour l’éleveur (et ses conseillers), l’enjeu revient d’abord à analyser ses objectifs, le système d’élevage qu’il souhaite développer, les évolutions possibles de ses équipements. Devant la multiplicité des solutions techniques, des enjeux au niveau des investissements et des responsabilités engagées (pour les éleveurs et les techniciens les accompagnant dans leurs projets), les demandes de références se font précises et pressantes. La recherche scientifique française s’est peu à peu désengagée du sujet des bâtiments d’élevage, laissant la recherche expérimentale (instituts techniques, chambres d’Agriculture), les organismes de développement et les équipementiers, explorer les nouvelles pistes et apporter les outils de terrain pour des conseils et des constructions adaptés. Enfin on constate une carence au niveau de l’enseignement agricole pour préparer les futurs éleveurs à intégrer cet outil, point crucial qui structurera leur activité professionnelle. De même il n’existe pas de formation spécifique préparant au métier de conseiller spécialisé en bâtiments d’élevage. Pour autant des conseils pertinents sont portés aux éleveurs par diverses structures, bénéficiant de l’appui des instituts techniques et d’une longue expérience de terrain. Dans les années à venir, pour accompagner la dynamique d’évolution des éleveurs et des filières, de nouveaux bâtiments d’élevage seront construits. Il convient donc, en parallèle des questions liées au système d’élevage, de poursuivre les réflexions techniques innovantes pour imaginer demain des bâtiments optimisés (à la croisée de l’automatisation et de la simplification) et étudier l’acceptation sociale de nouvelles formes de logements envisagées.

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ENJEUX et PERSPECTIVES autour des bâtiments d’élevage Document de synthèse

Décembre 2010

Afin d’apporter une vision la plus large possible pour comprendre l’existant et envisager l’avenir des bâtiments pour les filières d’élevage de ruminants, de porcs et de volailles, le RMT bâtiments d’élevage du futur s’est employé à caractériser le contexte, identifier les enjeux et les réflexions actuelles mais aussi à repérer les pistes de travail et les partenariats possibles autour du thème des bâtiments d’élevage. Cette synthèse est le fruit des diverses concertations coordonnées par le RMT entre fin 2007 et mi 2010, au cours desquelles de nombreux interlocuteurs impliqués sur le thème des bâtiments d’élevage ont pu exprimer leur point de vue, tant sur des considérations techniques que sur une approche plus transversale. Elle représente un outil de travail, qui ne doit pas rester figé et gagnera à s’enrichir par des apports complémentaires.

Comité de rédaction

Gérard AMAND (ITAVI), Yves FRANCOISE (CA50), Joop LENSINK (ISA Lille), Michel MARCON (IFIP), Yannick RAMONET (CRAB), Stéphane MILLE (Institut de l’Elevage), David PEREIRA (APCA).

Coordination

Stéphane MILLE

Réf. IE : 00 11 33 008 – ISBN : 978-2-36343-040-3

Plus d’informations sur le RMT "bâtiments d'élevage du futur"

2 co‐animateurs 1 site internet Yves FRANCOISE Stéphane MILLE Chambre d'Agriculture de la Manche Institut de l'Élevage Tel : 02 33 06 45 03 Tel : 04 72 72 49 87 [email protected] stephane.mille@inst‐elevage.asso.fr http://www.rmt-batiments.org

Documents

ENJEUX et PERSPECTIVES autour des bâtiments d’élevagermt-batiments.org/IMG/pdf/RMT-bat_Enjeux-Perspective-Batiments_S… · Questions et pistes de travail 1.2 - Bâtiments d’élevage