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Mémoire du DIU de Pédagogie Médicale
Année 2004-2005
L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOLOGIE
PROBLEMES et SOLUTIONS
DR NATHALIE AUGER
FACULTE DE MEDECINE DE RENNES
Laboratoire d’Histologie, Embryologie
et Biologie Cellulaire
2
SOMMAIRE
SOMMAIRE .............................................................................................................................. 2 MATERIEL ET METHODES ................................................................................................ 3
Matériel .............................................................................................................................. 3 Méthodes ............................................................................................................................ 4
RESULTATS ......................................................................................................................... 4
Le nombre d’étudiants........................................................................................................ 4 Le volume horaire par étudiant.......................................................................................... 4 Le volume horaire pour les enseignants ............................................................................ 5 L’évaluation des étudiants ................................................................................................. 6
DISCUSSION ........................................................................................................................ 7 REFERENCES..................................................................................................................... 11
Articles ............................................................................................................................. 11 Thèse................................................................................................................................. 11
Site internet ...................................................................................................................... 11
ANNEXES ........................................................................................................................... 12
Résultats pour les enseignements en PCEM1 .................................................................. 12 Résultats pour les enseignements en PCEM2 .................................................................. 13 Evaluation en PCEM2...................................................................................................... 14
3
INTRODUCTION
L’histologie fait partie des matières fondamentales du premier cycle des études médicales.
D’après l’arrêté ministériel du 19 octobre 1993 sur les orientations thématiques des
enseignements de premier cycle et de la première année du deuxième cycle des études
médicales, paru dans le bulletin officiel du 2 décembre 1993, l’histologie doit faire partie des
matières enseignées au cours du premier cycle des études médicales mais il n’est pas
obligatoire qu’elle le soit en PCEM1. Elle est généralement enseignée en PCEM1 et PCEM2.
Il n’y a pas d’item « histologie » dans le programme d’examen classant national qui pourrait
servir de fils conducteur pour établir un programme.
Elle comporte des cours magistraux et des séances de travaux pratiques et/ou d’enseignements
dirigés. Ces dernières nécessitent un matériel coûteux influençant parfois le choix des
techniques d’enseignement en fonction des politiques universitaires et sont très
consommatrices de temps pour les enseignants. Une autre caractéristique assez spécifique que
nous n’aborderons pas est la diversité de formation des enseignants qui peuvent être des
médecins, des pharmaciens ou scientifiques, orientant la encore les choix pédagogiques.
Souvent les étudiants ne cachent pas leur manque d’attrait pour cette matière très
fondamentale pour laquelle ils ont du mal à comprendre l’utilité. Alors qu’elle est
indispensable pour comprendre des mécanismes pathologiques notamment en cancérologie et
qu’en outre elle constitue un apprentissage au raisonnement clinique. Lors de l’examen d’une
lame, un étudiant doit regarder un certain nombre d’éléments qui vont l’amener à un
diagnostic d’organe.
Nous verrons le mode d’enseignement de l’histologie-embryologie dans quelques facultés de
médecine afin de dégager les problèmes rencontrés ainsi que les solutions proposées pour
tenter d’y remédier et dégagerons les grandes lignes de l’évolution de cet enseignement.
MATERIEL et METHODES
Matériel Des enseignants d’histologie-embryologie de sept facultés de médecine de province ont été
contactés pour répondre à un questionnaire relatif à l’enseignement de l’histologie dans leur
université. Le choix a été fait en accord avec le président du Collège des Cytologistes,
4
Histologistes, Embryologistes et Cytogénéticiens, Monsieur le Professeur Caratero (Toulouse
Rangueil) et a été orienté le plus souvent par le fait que ces facultés étaient représentatives ou
présentaient une originalité dans leur manière d’enseigner par rapport à d’autres facultés.
Méthodes Les questions principales posées étaient le nombre d’étudiants en PCEM1 et PCEM2, le
nombre d’heures totales enseignées en histologie-embryologie (en distinguant les cours
magistraux et les séances d’enseignements dirigés et /ou de travaux pratiques), le mode
d’évaluation, le nombre d’enseignants avant de développer les éventuels points particuliers.
RESULTATS
Le nombre d’étudiants Le nombre d’étudiants en PCEM1 varie de 620 à environ 2000 en 2004 (Tab 1) selon les
facultés. Il varie de 110 à 323 en PCEM2 en 2004 et de 123 à 360 en 2005 (Tab 2). Le
nombre d’étudiants admis en PCEM2 représente en moyenne 20 % des étudiants inscrits en
PCEM1.
Le volume horaire par étudiant L’histologie générale et l’embryologie générale sont enseignées en PCEM1 sauf cas
exceptionnel sous forme d’un module distinct ou intégré dans un module comme la biologie
du développement (Toulouse) ou la biologie (Grenoble). Le volume horaire est d’environ 60H
sans que l’on note de gros écarts. A la faculté de médecine de Clermont-Ferrand,
l’enseignement ne commence qu’en PCEM2 (Tab 1 et 2). À la rentrée 2005, l’embryologie
devrait revenir en PCEM1 dans cette faculté.
En PCEM2, c’est l’histologie et l’embryologie spéciale qui sont enseignées de plus en plus
sous forme intégrée dans des modules. Cette intégration dans des modules s’accompagne
d’une diminution du volume horaire en évitant les redondances notamment avec l’anatomie,
la physiologie et l’anatomopathologie.
5
Seules les facultés de Strasbourg et de Toulouse continuent faire des enseignements dirigés en
PCEM1. Ceci a été rendu possible à Strasbourg grâce à l’utilisation d’une lame virtuelle. Il
s’agit en fait d’images numérisées qui sont projetées sur grand écran en amphithéâtre par
groupes de 400 étudiants en moyenne. Chaque étudiant participe à 4 séances de 1H faisant
suite aux cours magistraux. Les étudiants reverront les lames à leur rythme en séances de
travaux dirigés en travaillant à deux par ordinateur. Ils sont alors encadrés par trois moniteurs
de TD (des étudiants seniors). Un MCU-PH reste d’astreinte en cas de questions ou de
problèmes. Les lames étant légendées et commentées, les étudiants peuvent les revoir à leur
rythme. En revanche, ils n’ont pas d’accès libre à ces DVD. La faculté a également refusé de
les mettre en ligne pour ne pas léser les étudiants n’ayant pas d’accès à Internet. Suite à cette
séance, ils ont une séance de révision au cours de laquelle des livres ou documents
d’histologie sont mis à leur disposition, où ils peuvent poser des questions, où les annales des
années précédentes sont effectuées et où on leur distribue des schémas à légender ou des
schémas non prenables lors des ED.
Les enseignements dirigés et/ou travaux pratiques sont toujours au programme dans les
années supérieures (PCEM2 voir DCEM1). C’est dans le déroulement de ces séances et le
travail demandé aux étudiants que l’on trouve le plus de variations d’une faculté à une autre.
Elles durent deux heures et les étudiants en ont suivant les facultés de 6 à 18 séances.
L’étudiant utilise un microscope optique pour étudier des lames même à Strasbourg qui
pourtant utilise des lames virtuelles en PCEM1. À Grenoble, les lames virtuelles sont
également utilisées. Ainsi les salles sont-elles équipées de 25 microscopes et de 12
ordinateurs reliés à un serveur. Un deuxième serveur est installé dans une salle informatique
où les étudiants peuvent aller librement pour les consulter.
Le volume horaire pour les enseignants Pour ce qui est des cours magistraux, le nombre d’enseignants intervenant pour les cours
magistraux en PCEM1 est généralement de un ou deux. De plus, vu le nombre important
d’étudiants, ces cours sont retransmis simultanément dans deux voir trois amphithéâtres, et
même comme à Toulouse, ils sont faits deux fois, augmentant le volume horaire
d’enseignement déjà important dans cette matière.
Les séances de travaux pratiques- enseignements dirigés (TP-ED) sont également très lourdes
en terme d’horaires pour les enseignants. Certaines de ces séances peuvent être répétées
6
jusqu’à 6 fois comme à la faculté de Rennes (et même 7 fois dans la même semaine à partir de
la rentrée 2005 du fait de l’augmentation du numerus clausus). On arrive à un volume horaire
de 216H de TP (252H en 2005-2006). Avec la diminution du nombre d’enseignants, cela
devient un problème.
Certains enseignants participent également à l’enseignement de d’autres matières comme la
biologie cellulaire (Strasbourg) ou la cytogénétique (Clermont-Ferrand) ou participent à des
enseignements de type APP (Grenoble en histologie ou en cytogénétique à Clermont-Ferrand)
ou aider les étudiants dans un travail de rédaction (Toulouse Rangueil).
L’évaluation des étudiants Là encore, le PCEM1 doit être distingué du PCEM2. En effet, les QCM sont le mode
d’évaluation principal en PCEM1. Dans quelques cas, y sont adjoints des questions
rédactionnelles courtes (Angers) ou des schémas à annoter (Strasbourg).
En revanche, en PCEM2 (Tab 3), ce sont toujours des questions rédactionnelles, sous forme
d’une ou plusieurs questions dans un module pour les enseignements intégrés. La plupart des
facultés intègre également une note de TP à la note d’histologie. Cet examen de TP peut avoir
des formes un peu variées. Toutes comprennent un examen de reconnaissance de lames.
A Clermont-Ferrand, les étudiants doivent venir à la séance avec des documents relatifs au
sujet du jour. Cela peut-être des livres, des schémas, des documents récupérés sur le
web…Tout est consigné dans un cahier dit de TP qui est relevé et noté en fin d’année.
A Toulouse, le système de notation est assez singulier. L’enseignement est intégré et il y a
une question d’histologie dans chaque module mais en plus, les notes d’histologie de chaque
module sont additionnées pour donner une note finale en histologie. Le cas échéant, un
rattrapage d’histologie est organisé. Pour ce qui est des TP, les étudiants se repartissent par
groupes de 4 ou 5 en moyenne et chaque groupe rédige un mémoire. La rédaction se fait sous
la tutelle d’un enseignant qu’ils rencontrent au cours de ce travail généralement 3 ou 4 fois.
Les sujets de ces mémoires peuvent être le liquide articulaire, le liquide céphalo-rachidien, le
lavage broncho-alvéolaire, le frottis cervico-vaginal…Une bibliographie en français leur est
également fournie. Un des étudiants du groupe, tiré au sort juste avant, présente le travail du
groupe lors d’une séance de TP. Le tirage au sort au dernier moment a pour but que chacun
prépare l’oral. Cette idée de mémoire émane du désir des étudiants d’apprendre à rédiger et à
s’exprimer à l’oral. Le groupe reçoit une note globale.
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DISCUSSION
Au travers de cette enquête, les principaux problèmes que peuvent actuellement rencontrer les
enseignants de cette discipline ont pu être mis en évidence ainsi que les solutions proposées
par certains. Certains problèmes sont liés à l’enseignement de cette matière quelle que soit
l’année d’étude, d’autres sont plus spécifiques de l’année du premier cycle des études
médicales où les principaux soucis sont le nombre d’inscrits et le concours de fin d’année.
On note une constante qui est l’augmentation du nombre d’étudiants que ce soit en PCEM1
ou en PCEM2 du fait de l’augmentation du numerus clausus et également du regroupement en
tronc commun des filaires de santé, c’est-à-dire médecine, dentaire, sage-femme,
kinésithérapeute et ergothérapeute. Ceci n’est pas sans poser de problème en terme
d’organisation de l’enseignement obligeant les enseignants à répéter leurs cours et donc
augmentant le volume horaire par enseignant alors qu’il est déjà lourd.
Toutes les facultés sont maintenant équipées de systèmes permettant une retransmission
simultanée du cours dans un deuxième voir un troisième amphithéâtre. L’histologie est une
matière très visuelle qui nécessite la possibilité de montrer, voire de faire des dessins ou des
schémas. Ces systèmes peuvent s’avérer très contraignants pour l’enseignant surtout que
certaines installations ne tolèrent que des images numérisées et pas de schémas faits pendant
le cours, obligeant certains enseignants à refaire tous leurs cours en format informatique. Les
systèmes permettant la retransmission simultanée de l’enseignant et d’un document qui peut-
être soit le tableau, soit un rétroprojecteur, soit un vidéo projecteur semblent être l’idéal mais
de tels systèmes n’existent pas partout. Dans un but d’égalité, certaines facultés comme celle
de Strasbourg ont mis en place des rotations dans la répartition des étudiants dans les
amphithéâtres selon un schéma prévu à l’avance. De même, l’enseignant ne sera pas toujours
dans le grand amphithéâtre pour faire son cours mais peut être dans un des petits.
Parallèlement, la tendance va vers une diminution du nombre d’heure de cours en passant vers
des enseignements intégrés.
On notera une disparition quasi complète des séances de Travaux Pratiques en PCEM1. Ce
mode d’enseignement est très consommateur de temps pour un enseignant et cela devient
ingérable. Pour s’affranchir de ce problème, la faculté de médecine de Strasbourg à opter pour
l’utilisation d’une lame virtuelle à l’image de certaines universités qui la préconsient pour un
enseignement à un grand nombre d’étudiants (Krippendorf et al., 2005).
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Le mode d’évaluation prépondérant est le QCM. Ils permettent un large spectre de questions
et une correction extrêmement rapide sans subjectivité. En revanche, ils orientent et la façon
d’enseigner (nécessité de donner plus de détails) et la façon d’apprendre (mémorisation de
détails à court terme souvent sans esprit de synthèse, minimisation du nombre d’impasses)
alors qu’une mémorisation d’éléments plus synthétiques serait plus bénéfique à long terme.
En revanche, en PCEM2, où le nombre d’inscrits représente en moyenne 20 % de ceux de
PCEM1, on revient à des enseignements plus “ proches ” de l’étudiant. Toutes les facultés
maintiennent des séances de travaux pratiques avec utilisation d’un microscope optique. Le
mode d’évaluation prépondérant est des questions rédactionnelles associées à une note de
travaux pratiques. Cet examen de travaux pratiques est une reconnaissance-commentaire de
lames et peut être associée à d’autres choses comme un exposé (à Toulouse) ou la tenue d’un
cahier de TP (à Clermont-Ferrand).
Alors que la perspective du concours en fin de PCEM1 suffit à les motiver, des moyens pour
intéresser les étudiants et dynamiser cette enseignement, sont mis en place en PCEM2 et
concernent surtout les séances de TP. Ainsi on va trouver la tenue du cahier de TP à
Clermont-Ferrand, la réalisation de l’exposé à Toulouse, l’utilisation de lames virtuelles à
Grenoble, où un déroulement de séances non habituel à Strasbourg (au lieu d’avoir un rappel
de cours en début en séance, l’étudiant regarde des lames numérotées pendant 1H15 puis les
lames sont commentées par l’enseignant).
Pourtant cet enseignement de TP dans sa forme actuelle semble menacer par la diminution du
nombre d’enseignants et le coût que représente l’équipement en microscopes. En effet quand
on regarde le nombre d’enseignants, on peut constater qu’il y a peu d’assistants hospitalo-
universitaires en formation. A Grenoble, où il n’y a que deux enseignants titulaires, il y a un
assistant mais non universitaire et il ne se destine pas à cet enseignement. A plusieurs reprises
lors de cette enquête, l’absence d’enseignant en formation a été évoquée. Le recrutement de
candidats devient un problème pour certaines facultés. A la faculté de Lyon II, l’utilisation
d’une lame virtuelle a été imposée aux enseignants par l’administration pour des contraintes
économiques quand il a fallut réformer les microscopes. Ces raisons, c'est-à-dire le coût de
remplacement des microscopes et des lames ainsi que le problème du nombre important
d’étudiants en première année ont déjà été évoqués comme des argument en faveur de
l’utilisation de la lame virtuelle (Krippendorf et al., 2005). Parmi les facultés contactées pour
cette enquête, deux utilisaient les lames virtuelles mais avec des approches très différentes.
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Strasbourg comme nous venons de le voir, utilise une lame virtuelle pour les séances de TP de
PCEM1. Ce sont des lames qui ont été créées à Strasbourg et qui sont commentées. Certains
enseignants d’histologie travaillent dans le laboratoire hospitalier d’anatomopathologie où un
microscope virtuel a été acheté en 2002. Il a servi à la prise d’images à partir de nouvelles
lames préparées à cet effet. Ces images ont ensuite été numérisées par les informaticiens de la
faculté puis légendées avant d’être gravées sur des DVD. Les étudiants n’ont pas d’accès
libres à cette banque d’images. Ils les voient uniquement lors d’une séance d’enseignement
dirigé en amphithéâtre puis lors d’une séance de travaux pratiques où ils sont deux par
ordinateur. De même, la mise à disposition de ces images on-line a été refusée par la faculté
dans un soucis « égalitaire », pour ne pas pénaliser les étudiants n’ayant pas d’accès internet.
A Grenoble, le cas de figure est totalement différent. Ces lames sont utilisées lors des Séances
de TP au même titre que des lames classiques au microscope. Surtout utilisée dans un premier
temps pour les structures ou des pathologies pour lesquelles il est difficile d’avoir de belles
préparations en nombre suffisant pour les étudiants, un atlas complet d’histologie est en train
d’être réalisé. Contrairement au cas précèdent, cet atlas est en accès libre dans une salle
informatique où un serveur a été installé. En revanche pour ne pas minimiser l’importance des
cours, ces lames ne sont pas commentées. Depuis cette installation, les séances de révision
des TP n’ont plus lieu d’être. Tout cela a été possible grâce à un soutient financier de la
faculté car il fallait également investir dans le laboratoire conventionnel pour obtenir des
lames de très bonne qualité. Un investissement de l’ordre de 120000 Euros a été nécessaire
entre 2003 et 2005. En contre partie, il était demandé une diminution du nombre d’heure.
L’utilisation d’images numérisées a déjà été décrite mais avec des modalités assez différentes
(images accessibles en ligne, Cdrom donnés aux étudiants, images légendées ou pas…) La
principale raison évoquée pour l’utilisation de ces lames est le coût du remplacement des
microscopes et des lames et surtout l’amélioration de l’enseignement pour des groupes
importants (Krippendorf et al., 2005 ; Ogilvie, 1995). Les avantages de cette technique
seraient également une amélioration des performances de l’étudiant (réduction du temps
nécessaire pour l’étudiant pour apprendre les même informations qu’avec une lame normale)
et de l’efficacité de l’enseignement, ce qui permet de diminuer du nombre d’enseignants pour
encadrer les séances (Krippendorf et al., 2005 ; Dee et al., 2003). Les étudiants peuvent ainsi
voir des préparations de bonne qualité (Kumar et al., 2004) avec plus d’images que celles
données en cours avec des colorations différentes (Ogilvie, 1995) et ils ont la possibilité de les
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revoir rapidement. Les commentaires avec des flèches se rapportant à une structure permettent
d’éviter les erreurs (Ogilvie, 1995). Le dernier point évoqué est le fait que les étudiants se
retrouvent au moins à deux par ordinateur favorisant le travail de groupe et les échanges
(Downing et al., 95 ; Kumar et al., 2004). De plus, certains y adjoignet une partie permettant
une auto-évaluation des étudiants. Quand ils sont interrogés, les étudiants se disent satisfaits
par ce support d’enseignement (Dee et al., 2003 ; Krippendorf et al., 2005). Une étude a été
réalisée à la faculté d’odontologie de Nantes (Parson, 2003). Elle modère un peu ce discours
en concluant que si les étudiants plébiscitent un support informatique (98% de satisfaits), ils
sont moins unanimes quand à la possibilité de mieux comprendre l’histologie via celui-ci
(71%) et seuls 79% pensent qu’ils utiliseraient personnellement un tel support. L’important
serait certainement plus de multiplier et coordonner les différentes sources et méthodes
pédagogiques afin de réaliser l’apprentissage d’une matière car chaque méthode compléte et
renforçe les autres. Actuellement l’attrait de la nouveauté ajouté au caractère « multimédia »,
voir ludique de ces lames virtuelles biaisent certainement les réponses des étudiants. Certains
craignent que vu le travail et le matériel nécessaire pour créer ces banques, il y est une
uniformisation des images montrées aux étudiants. De plus, si effectivement les microscopes
ont un coût non négligeable, le parc informatique vieilli vite mais il peut servir pour plusieurs
matière.
Le point crucial qui semble ressortir de cette enquête est l’antagonisme entre l’augmentation
du nombre d’étudiants et la diminution du nombre d’enseignant et des moyens mis en œuvre
par les facultés. Une des solutions pourrait être l’utilisation de lames virtuelles. Comme pour
l’ensemble des études médicales, on constate une envie de dynamiser l’enseignement de cette
matière fondamentale souvent un peu boudée par les étudiants.
Remerciements
Je voulais remercier mes collègues qui ont bien voulu m’accorder un peu de temps pour
répondre à mes questions et rechercher les informations que je leur demandais : M Caratero
(président du collège des histologistes, cytologistes, embryologistes et cytogénéticiens,
Toulouse Rangueil), M Desfossez (Président du CNU section 4042, Lilles), Mme Chretien
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(Angers), Mme Vaxmann (Strasbourg), Mmes Le Calve et Segalen (Rennes), M Boutonnat
(Grenoble) et M Jaffray (Clermont-Ferrand). Je les remercie également pour leurs
suggestions.
REFERENCES
Articles Dee FR, Lehman JM, Consoer D, Leaven T, Cohen MB. Implementation of virtual microscope slides in the annual pathobiology of cancer workshop laboratory. Hum Pathol. 2003 May;34(5):430-6. Downing SW. A multimedia-based histology laboratory course: elimination of the traditional microscope laboratory. Medinfo. 1995;8 Pt 2:1695. Krippendorf BB, Lough J. Complete and rapid switch from light microscopy to virtual microscopy for teaching medical histology. Anat Rec B New Anat. 2005 Jul;285(1):19-25. Kumar RK, Velan GM, Korell SO, Kandara M, Dee FR, Wakefield D. Virtual microscopy for learning and assessment in pathology. J Pathol. 2004 Dec;204(5):613-8. Ogilvie RW. An interactive histology image-barcode manual for a videodisc image library. Medinfo. 1995;8 Pt 2:1698.
Thèse
Parson JP. Création d’un support Internet d’aide à l’enseignemen de l’histologie de l’odonte et du parodonte en P.C.E.O. 2. Thèse de 3i cycle Sci odontol. : Nantes 2003.
Site internet
www.remede.org
www.legifrance.gouv.fr
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ANNEXES
Tab 1 Résultats pour les enseignements en PCEM1
Ville Nombre Etudiants
Cours Magistraux*
Ensei gnement Dirigé*
Travaux Dirigés*
Nombre Enseignants
Mode Evaluation
Angers 630 30H histologie 24H embryologie
Non
1PU, 1 MCU non PH en histo 1PU, 1MCU-PH pour embryo
50% QCM 50% Questions Courtes
Clermont-Ferrand
Pas enseigné en PCEM1
Grenoble 1136 (2004)
Dans le module biologie avec la cytologie et l’immunologie
Non 1PU-PH, 1MCU-PH
QCM
Lilles 1285 (2004)
33H histologie 4H Biologie de la reproduction 15H embryologie
Non 3 PU-PH 1MCU-PH
QCM
Rennes 1022 (2005) 997 (2004)
30H histologie 16H embryologie 2H teratologie
Non
1 PU-PH, 2 MCU-PH
QCM
Stras bourg
1229 (2004) 5 groupes
38H histologie 4 séances de 1H
4 séances de 1H
1 PUPH 2 MCUPH moniteurs de TD
QCM (dont 1/4 sur ED) Questions Rédactionnel les (schéma).
Toulouse Rangueil
863 (2003)
40H histologie § 20H embryologie §
10H histologie 1PUPH, 3 MCU-PH
QCM
* nombre d’heure de cours donné par étudiant. Le volume horaire pour un enseignant peut-être beaucoup plus important en fonction du nombre de groupes d’étudiants. § cours faits deux fois par l’enseignant.
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Tab 2 Résultats pour les enseignements en PCEM2
Ville Nombre Etudiants
Cours Magistraux
Travaux Pratiques
Nombre Ensei gnants
Remar que
Angers 123 (2005) 110 (2004)
Intégré dans les modules 2 à 4H /module
6 séances de 2H 2 PUPH, 1 MCU 1 MCUPH
Clermont-Ferrand
141 (2005) 4 groupes 129 (2004)
18H générale 15H spéciale intégrée dans des modules 10H Embryologie
5 séances de 2H 8 séances de 2H 3 séances de 2H
1 PUPH, 3 MCUPH, 1 AHU
Cahier de TP
Grenoble 147 (2005) 131 (2004)
Intégré dans des modules
6 séances en P2, 4 en D1 (modules)
1PUPH 1MCUPH 1 ASSISTANT
TP avec anapath Lame virtuelle APP
Lilles 360 (2005) 323 (2004)
42H 13 séances de 1H30 / 14 groupes
1 PU-PH, 4 MCU-PH
Rennes 150 (2005) 135 (2004) 6 groupes
49H enseignement linéaire
18 séances de 2H /groupe
1 PUPH 3 MCUPH 1 AHU
Stras bourg
208 (2005) 187 (2004) 6 groupes
44H CM
9 séances de 2H/étudiant
1 PUPH 2 MCU-PH
Rappel de cours en fin de TP
Toulouse 230 (2005) Purpan (115) Rangueil (115) 203 (2004)
Intégré dans des modules
1 PUPH, 3 MCU-PH, 3 AHU
Question dans chaque module Mémoire en TP
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Tab 3 Evaluation en PCEM2 Ville Evaluation
Angers Questions rédactionnelles intégrées dans les modules avec 4 sortes de
questions (histologie, physiologie, clinique, biochimie). Possibilité de 2 en histologie et de questions sur les TP
Clermont-Ferrand 50% questions rédactionnelles au premier semestre puis intégrée dans les modules 50% pour les TP avec 1 lame à reconnaître avec diagnostic d’organe (5 points pour reconnaissance, 5 points pour commentaire) et 5 points pour le cahier de TP.
Grenoble Questions rédactionnelles intégrées dans les modules mais pouvant contenir des images. Examen de TP avec 2 images et 2 lames à reconnaître et commenter en 1/2H. possibilité de rattrapage.
Lilles 80% questions rédactionnelles 20% pour les TP avec un commentaire d’une lame à l’orale et d’une diapositive.
Rennes 70% pour 4 questions rédactionnelles (2 en janvier, 2 en mai) 30% pour TP avec commentaire orale d’une lame et réalisation d’un dessin legendé d’une autre lame.
Strasbourg 3-4 Questions rédactionnelles. TP 1 lame tirée au sort par un groupe d’étudiant, 1 semaine après présentation la semaine par un membre du groupe. Note globale pour le groupe. Puis examen individuel avec 3 lames à dessiner, annoter et faire un diagnostic d’organe en le justifiant.
Toulouse Une question par module puis note globale d’histologie en reprenant la note de chaque module. Notation d’un mémoire.