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ENSEIGNEMENT DU JUDO ET EPS PAR M. BROUSSE Les relations entre le judo et l'EPS ne sont-elles pas le résultat d'une longue incompréhension réciproque ? Protec- tionnisme et commercialisation d'une part, rejet de la dimension ésotérique et du modèle analytique d'autre part ont fait longtemps obstacle à l'introduction du judo dans les contenus d'enseignement de l'EPS malgré une présence dans les pro- grammes déjà presque historique (cf. Mé- thode Française, 1925). L'émergence de nouvelles conceptions a enrichi une discipline peu ouverte au dis- cours critique et a permis de mieux cerner les caractéristiques générales des activités d'opposition. La diversité des analyses de la « logique interne » du judo est à l'ori- gine de différents modes d'entrée dans l'activité. Une question se pose, déterminante dans la nature des apprentissages : quelle place doit-on donner au combat ? En effet, parce qu'il est central, le combat doit-il être premier ? parce qu'il est avant tout duel, le judo ne peut-il être d'abord duo ? Les principales propositions didactiques actuelles en matière de judo ou de sport de combat de préhension s'articulent autour d'une logique qui se définit ainsi : « impo- ser un état corporel à autrui ; déstabiliser, restabiliser». L'enjeu de formation se donne alors pour objectif de transformer le statut de l'élève du « plus dominé » vers le « plus dominant » (Badreau, Barbot, Rimet, ...). Ni cette conception agonistique, ni la prééminence du modèle sportif ne doivent faire oublier que le judo est conçu comme une méthode d'éducation physique pour laquelle l'opposition à vaincre représente un moyen et non le but unique. N'étant pas une fin, le combat peut-il être un début ? Tout en recherchant la construction d'une maîtrise individuelle des interactions et du rapport de forces agissant au sein du couple, nous pensons que le combat debout doit valoriser la dimension positive du randori (combat libre). Ceci signifie que l'affronte- ment ne doit pas être une « épreuve », mais un moment privilégié pour l'affirmation de soi et de ses savoir-faire techniques. Différer le randori debout ne signifie pas nier la spéci- ficité du judo actuel mais revient à hiérarchi- ser les contenus d'enseignement. En effet, les actions de tirer, pousser, se décaler n'existent pas pour elles-mêmes ; elles n'ont de sens que par rapport au mou- EPS № 228 MARS-AVRIL 1991 37 Revue EP.S n°228 Mars-Avril 1991 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

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ENSEIGNEMENT DU JUDO ET EPS

PAR M. BROUSSE

Les relations entre le judo et l'EPS ne sont-elles pas le résultat d'une longue incompréhension réciproque ? Protec­tionnisme et commercialisation d'une part, rejet de la dimension ésotérique et du modèle analytique d'autre part ont fait longtemps obstacle à l'introduction du judo dans les contenus d'enseignement de l'EPS malgré une présence dans les pro­grammes déjà presque historique (cf. Mé­thode Française, 1925). L'émergence de nouvelles conceptions a enrichi une discipline peu ouverte au dis­cours critique et a permis de mieux cerner

les caractéristiques générales des activités d'opposition. La diversité des analyses de la « logique interne » du judo est à l'ori­gine de différents modes d'entrée dans l'activité. Une question se pose, déterminante dans la nature des apprentissages : quelle place doit-on donner au combat ? En effet, parce qu'il est central, le combat doit-il être premier ? parce qu'il est avant tout duel, le judo ne peut-il être d'abord duo ? Les principales propositions didactiques actuelles en matière de judo ou de sport de

combat de préhension s'articulent autour d'une logique qui se définit ainsi : « impo­ser un état corporel à autrui ; déstabiliser, restabiliser». L'enjeu de formation se donne alors pour objectif de transformer le statut de l'élève du « plus dominé » vers le « plus dominant » (Badreau, Barbot, Rimet, ...). Ni cette conception agonistique, ni la prééminence du modèle sportif ne doivent faire oublier que le judo est conçu comme une méthode d'éducation physique pour laquelle l'opposition à vaincre représente un moyen et non le but unique. N'étant pas une fin, le combat peut-il être un début ?

Tout en recherchant la construction d'une maîtrise individuelle des interactions et du rapport de forces agissant au sein du couple, nous pensons que le combat debout doit valoriser la dimension positive du randori (combat libre). Ceci signifie que l'affronte­ment ne doit pas être une « épreuve », mais un moment privilégié pour l'affirmation de soi et de ses savoir-faire techniques. Différer le randori debout ne signifie pas nier la spéci­ficité du judo actuel mais revient à hiérarchi­ser les contenus d'enseignement. En effet, les actions de tirer, pousser, se décaler n'existent pas pour elles-mêmes ; elles n'ont de sens que par rapport au mou-

EPS № 228 MARS-AVRIL 1991 37 Revue EP.S n°228 Mars-Avril 1991 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

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vement qu'elles impulsent. Comme dans tou­tes les activités où il convient de gérer l'oppo­sition, le geste technique est. avant tout, une solution au problème posé par l'adversaire. L'ambiguïté demeure. Construire son effica­cité à partir d'un partenaire immobile ou d'un adversaire dynamique sont les deux pôles à partir desquels ont été fondés les choix didac­tiques. Si l'option première fut, à juste titre, contestée, la seconde ne présente guère d'avantages en raison des limites qu'impo­sent une nécessaire perspective à long terme à la fois technique et éducative. Les buts du judo ne sont-ils pas dans la maî­trise de soi (et de l'autre) dans une situation d'affrontement codifie ? Debout ou au sol. le judo illustre la même conception, mais il convient de bien saisir la spécificité de chacun de ces domaines au niveau : - des objectifs poursuivis (projection, immo­bilisation) ;

- de l'espace du combat (type de contact, distance) : - des exigences bio-énergétiques et bio-in­formationnelles ; - des principes d'action (équilibre, contrôles, déplacements placements, ...). Si le judo au sol se prête à de rapides mises en situation de combat, en ce qui concerne le judo debout, des acquisitions préalables sont indispensables pour qu'à la satisfaction de s'affronter s'ajoutent des perspectives de perfectionnement. Deux arguments déterminent ce choix : - la dimension affective et émotionnelle liée à l'affrontement debout (méconnaissance des possibilités, crainte d'engagement et souci de préservation de l'intégrité physique dus à la peur de la chute) ; - la volonté de privilégier l'attaque qui en s'exprimant au plus tôt devient un gage de progrès et une source de plaisir dans le ran-dori. A niveau technique égal (élevé ou faible) la force physique est une qualité souvent déci­sive. Dans le travail debout, elle constitue chez le débutant une défense naturelle diffici­lement franchissable qui s'oppose à l'élargis­sement des solutions motrices ainsi qu'au plaisir de faire tomber qui implique, par conséquent, l'acceptation de la chute.

Combat et projection sont au centre des repré­sentations de l'élève. La complémentarité des deux secteurs du judo que nous venons d'évoquer permet un travail en alternance qui satisfait également l'engagement physique attendu par les élèves et l'acquisition d'un savoir-faire inhérent à l'activité. Pour concré­tiser cette analyse nous aborderons successi­vement les principes de contrôle au sol puis de projection pour le judo debout.

LE JUDO AU SOL

Exercice au sol visant à développer la notion de contrôle. Les élèves sont placés deux par deux. Au signal, et dans une durée limitée (20 à 30 se­condes), l'un des deux doit sortir d'une zone (ou atteindre une cible, le mur, un tapis). L'autre doit l'en empêcher en neutralisant sa progression (cf. dessin 1).

Régulation Les variables didactiques sont nombreuses et cette situation peut être enrichie ou simplifiée à partir : - des positions de départ respectives (devant, derrière, à côté, à cheval, ...) ; - des modes de déplacement de celui qui veut s'échapper (plat dos, plat ventre, quatre pat­tes) ; - des objectifs recherchés en allant du « tenu libre » vers les formes d'immobilisations ré­glementaires (maintien à plat dos sans jambe prise, durée déterminée).

Critères de réussite L'enseignant les définit par rapport à : - l'efficacité et la précision des actions ; - la qualité des contrôles et des fixations ; - la gestion des ressources énergétiques et affectives ; - l'exploitation (puis l'anticipation) des com­portements du partenaire-adversaire.

Evaluation L'évaluation se fait par rapport à l'atteinte des buts poursuivis, du temps nécessaire et de l'aptitude à être efficace contre des partenai­res de morphologie différente. Cet exercice permet d'envisager plusieurs types de développement sur les thèmes :

- des modes d'accès au contrôle final (retour­nements suivis d'immobilisations à partir de diverses positions, franchissement des défen­ses adverses) ; - des différents types de contrôles par immo­bilisation (étudiés dans leur contexte) ; - de la différenciation des rôles en position supérieure et inférieure et la reprise de l'ini­tiative (conservation de l'avantage, recherche de dégagement).

Comportements à favoriser - fixation et non dispersion de la force d'appui. Une illustration simple de ce principe peut être réalisée avec une pièce de 10 F et une feuille de papier. En soufflant sur la feuille, on montre que quand la pièce est au milieu, son poids ne peut la maintenir. Par contre, quand elle est placée dans un coin, la feuille pivote mais reste fixée (cf. dessin 2). - suppression d'appui qui facilitera les retour­nements. On peut donner l'image de la charnière (un côté bloqué, fixé, l'autre soulevé ou abaissé). - anticipation. Le jeu de V , anguille » renforce cette notion. L' « anguille » doit se retourner à plat ventre. Il faut l'en empêcher et réussir un tour com­plet. Le principe directeur de cette démarche ré­side dans le fait de donner à chacun et alternativement des éléments susceptibles par réaction de faire professer le couple [1].

LE JUDO DEBOUT

Faire tomber, c'est aussi savoir tomber. La qualité du partenaire influence les progrès. L'élève ne doit pas être limité dans sa prati­que par l'attitude d'un partenaire raide qui craint de tomber. La maîtrise de la chute est atteinte quand l'élève, surpris par son adversaire dans un assaut libre, est projeté et se relève sans avoir subi de préjudice physique ou émotionnel. Projection et chute sont les deux facettes de tout mouvement. Au début, leurs apprentis­sages sont indissociables. Ils doivent être conduits simultanément pour que l'élève perde toute appréhension et, en même temps, explore la projection et s'approprie les prin-

Dessin I

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cipes de sa réalisation (déséquilibre, place­ment, rythme, ...), et de son efficacité dans le contexte de l'opposition.

Exercices d'apprentissage des chutes Les variables à prendre en considération sont les suivantes : - les appuis et les contacts intermédiaires qui mettent en confiance celui qui tombe (des­sin 4) ; - la vitesse d'exécution (du moins rapide vers le plus rapide, du statique au dynamique) (dessin 5) ; - la hauteur de chute (à genoux, accroupi, ...) (dessin 6) ; - le renforcement des sensations kinesthésiques (chuter, faire chuter les yeux fermés) ; - l'initiative ou la suppression de l'initiative lors de la chute.

Debout, il vaut mieux commencer par limiter l'amplitude de la projection et imposer la rotation de préférence à une flexion vers l'avant. Demander un contact épaule-genou opposé ou « on fait tomber par le côté, en regardant derrière ». L'utilisation de tapis de réception (type Pleyel) supprime l'aspect contraignant de la chute et permet de multiplier le nombre de répétitions. C'est une aide appréciable qui ainsi favorise la stabilisation des apprentissa­ges (cf. dessin 7). Dès que possible, rechercher une exécution en déplacement. Uke ne saisit pas mais pose les mains à plat, ce qui permet à loride « faire sauter » les appuis sur ses épaules et de s'engager plus facilement (cf. dessin 8). Chez le débutant, il est souhaitable de respec­ter un certain équilibre entre les mouvements à droite et à gauche (développement moteur, perspectives tactiques). Pour cela, on peut utiliser l'exercice suivant pour améliorer la réaction à un signal déclencheur tout en renforçant les sensations tactiles et kinesthé­siques (cf. dessin 9 ) . Ce travail sur un axe de déplacement rectili-gne vise essentiellement les notions : - d'utilisation de la poussée adverse ; - de placement dans l'action. Cette recherche de sensations est accrue quand tori agit les yeux fermés. Cependant, pour pallier le côté « académi­que » du déplacement de uke l'exercice sui­vant aborde l'opportunité de l'attaque dans une perspective plus proche de la réalité. 11 introduit la notion de fixation (cf. dessin 10). Tori tire uke dans un déplacement circulaire de la zone de départ vers la zone d'attaque, puis le projette sur le gros tapis.

Régulation Outre les variables préalablement évoquées (mains à plat, yeux fermés, droite puis gau­che), il est possible de faire évoluer la situa­tion en demandant • à uke de lever le pied arrière - ici le pied gauche (simplification et sensibilisation plus nette au déséquilibre du partenaire sur un appui) ;

Remarque : il est préférable d'aborder en premier les chutes sur le côté avec frappe d'un bras avant les chutes arrières (espace arrière mal maîtrisé, risque de blessure par pose de mains). D'autre part, la roulade de gymnastique remplace avantageuse­ment la roulade « judo ».

Dessin 2

Dessin 3

Dessin 4

Tori qui projette.

Uke qui chute.

r 2 genoux au sol.

Saisies aux coudes. « Tourner un grand volant. » « Créer le vide devant uke. »

" Regarder la main qui frappe. »

Dessin 5

« Protéger la nuque. »

Dessin 6

« Protéger la nuque. »

Dessin 7

Exemple de mouvement ikuki-nage ou tour de hanche en tête, ...).

Dessin 8

Uke qui chute.

Tori qui projette.

Zone de chute.

Dessin 9

Tapis retourné ou recouvert. Pied arrière = Pied de pivot.

Dessin 10

Zone de

départ.

Uke

Tori

Zone d'attaque.

EPS № 228 MARS AVRIL 1991 39

Revue EP.S n°228 Mars-Avril 1991 c. Editions EPS. Tous droits de reproduction réservé

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- à tori des actions - de face (barrage), - de dos avec appui sur les deux pieds (exté­rieur : renversement ou intérieur : bascule), - de dos avec appui un pied (fauchage), • de réduire l'amplitude du déplacement pour rejoindre une des réalités du combat. Il est fondé sur la notion d'action-réaction-ac­tion. Tori tire uke dans un déplacement circulaire vers une zone intermédiaire. Lorsqu'elle est atteinte, uke bloque (ici du pied gauche). Tori utilise ce blocage pour changer de direction et entraîner uke vers la zone d'attaque et le projeter (dessin 11). Une illustration peut être donnée par la réac­tion d'un ressort qui reçoit une pression orientée en bas, en avant et à droite et que l'on conduit en haut, en avant et à gauche. Régulation La dimension tactique qui débute par des actions élémentaires (tirer celui qui pousse, ...) s'enrichit par la notion de préservation de l'avantage acquis (poursuite de l'offensive).

L'évolution se fait toujours selon le principe action-réaction-action : - avant-avant (redoublement d'attaque par abaissement du centre de gravité, droite-gau­che, ...) ; - avant-arrière (enchaînement avec change­ment de direction, ...).

Critères de réussite Le critère de réussite réside dans l'atteinte de la zone de chute. Il peut être complété par une analyse plus subjective dont la perti­nence dépend du niveau d'expertise du sujet, c'est-à-dire par l'appréciation de l'efficacité et de la synchronisation des actions. Cette « fluidité » du geste peut se traduire par : - absence de blocage durant l'exécution, - pas de perte de contrôle, - conservation de l'équilibre, - respect de l'orientation des forces, - accélération du rythme dans l'attaque. La principale limite de cet ensemble d'exerci­ces tient aux contraintes du positionnement et au statut de partenaire imposé à uke. Cela est cependant compensé par les perspectives qu'ouvre une conception « balistique » de l'apprentissage en judo pour laquelle la forme n'est qu'une conséquence de la fonc­tion du geste technique. La réalité du combat n'est pas ignorée pour autant, elle est seulement différée pour être mieux utilisée ensuite. Dans cette initiation, parce que l'attitude défensive a volontaire­ment été passée sous silence, l'élève a pu, en toute sécurité, acquérir un bagage offensif qui est la source véritable de la réussite, des

progrès et du plaisir à pratiquer les activités d'opposition.

EN CONCLUSION

Il convient d'insister, qu'il s'agisse de judo ou de sport de combat de préhension, sur la nécessité de bien distinguer les caractéristi­ques du combat debout et du combat au sol et sur l'intérêt que présente une entrée par la projection dans un milieu aménagé propice à faire émerger les solutions individuelles des élèves. Cette approche, en acceptant une distance initiale avec le modèle sportif conserve les visées éducatives qui justifient la place du judo dans les contenus d'enseigne­ment de l'EPS.

Michel Brousse Professeur agrégé UFR STAPS Bordeaux II

BEES 3e degré Ancien international de judo

DESSINS C. FRADET PHOTOS : AGENCE SAM

BIBLIOGRAPHIE [1] Albertini Pierre, « Pour une Pédagogie de l'Op­position Codifiée :, Judo. n° 59. [2] Brousse Michel, « Du Samurai à l'Athlète , l'Es­sor du Judo en France », Sport Histoire. n° 3, mars 1989. [3] Collectif, FFJDA, Le Judo des 15/17 ans. Prati­que et Entrainement. Paris, FFJDA, 1985. [4] FFJDA. Méthode Française d'Enseignement du Judo-Jujitsu. Paris FFJDA. 1990.

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Dessin 11

Zone de départ.

Uke Tori

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