Enseigner l Oral

8/3/2019 Enseigner l Oral

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ALES SamuellePE2, groupe A

Tuteur: M. Thyss

COMMENT ENSEIGNERLORAL

AU CYCLE 3?

I.U.F.M de lAcadmie de Montpellier

Centre de MENDEAnne 2002-2003

MOTS CLES:


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Oral comme objet dapprentissage, des oraux, valuation, le conseil des enfants, lexpos, le

dbat rgul.

RESUME:Loral peut tre considr sous diffrents angles:- loral comme outil, au service dautres apprentissages,

- loral comme expression de soi,- loral comme objet dapprentissage.Je mintresse dans ce mmoire loral comme objet dapprentissage, mintressant aux

pratiques de classe et cherchant des ides nouvelles pour rpondre une vritable didactiquede loral.

UBERSICHT: Die mndlicher Sprachgestaltung kann unterverschiedenen Gesichtspunkten betrachtet werden:

- sie kann Mittel sein, um andere Lehrnziele zu ereischen,- oder Mglichkeit, Gefhle auszudrcken,

- sie kann aber auch selbst Lehrnsziele sein.In der vorliegenden Arbeitgeschftige ich mich mit diesem letzten Aspekt der mndlichenSprachgestaltung, vobei ich mich insbesondere vorbungen in der Klasse interessiere. Fr diese

vollen neue Ideen entwickelt werden, die den Anforderungen einer wirklichen Pdagogik dermndlichen Sprachgestaltung gerecht werden.


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SOMMAIRE

INTRODUCTION.........................................................................................1

I.A PROPOS DE LORAL.........................................................................2

Quest ce que loral? .....................................................................................21/Les caractristiques de loral par rapport lcrit...............................................22/La complexit de loral......................................................................................2

3/Pas un oral mais des oraux.................................................................................44/Loral et son valuation.....................................................................................4

Pourquoi enseigner loral?..........................................................................51/dun point de vue thorique...............................................................................5

2/Ce quen disent les institutions officielles...........................................................63/Pourquoi est il difficile denseigner loral?..........................................................8

II. Pratiques de classe .............................................................................9

Prsentation de pratiques et loral quelles favorisent.......................10

1/Activits favorisant loral comme outil dapprentissage.....................................10

2/Activits favorisant loral comme expression de soi...........................................103/Activits favorisant loral comme objet dapprentissage.....................................11

Analyse de pratiques.....................................................................................12

1/Le conseil des enfants........................................................................................122/Lexpos: .........................................................................................................15

3/Le dbat rgul: essai de mise en place dune squence didactique.....................19

CONCLUSION..........................................................................................30

BIBLIOGRAPHIE


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INTRODUCTION

Les nouvelles instructions officielles accordent aujourdhui une place importante loral, ils

soulignent le fait quil faut construire les savoirs-faire concerns car la prise de parole ne

simprovise pas et demande une technique particulire. Pour cette raison, lors de mon anne de

pratique en 2001-2002, en tant que liste complmentaire, jai particip au projet dpartemental

concernant la langue orale au cycle 2, GS et CP. Tout au long de lanne des sances ont t

pratiques dans divers classes par les enseignants pour valuer des comptences langagires et

essayer de proposer des remdiations. Ainsi ce travail a abouti un outil, au service des

enseignants souhaitant mettre en place une didactique de loral au cycle des apprentissages

fondamentaux. Suite ce projet, je me suis interroge sur les apprentissages de loral au cycle

3, jai donc choisi pour ce mmoire de faire des recherches concernant la didactique de loral

au cycle des approfondissements.

Concernant loral dans les classes, jai pu faire le constat suivant: en maternelle, il existe une

vritable didactique de loral pour apprendre parler et communiquer. Ensuite loral est

rarement un objet denseignement et correspond surtout un moyen, utilis par les enseignants

pour conduire diffrents apprentissages. Les comptences langagires sont rarement

considres comme des objectifs, loral reste au service dautres apprentissages.

Face ce constat, je me suis donc pos la question suivante: comment enseigner loral au

cycle3? Quelles situations mettre en place afin daider les lves progresser dans la matrise

de loral?

Tout au long des stages jai pu observer diffrentes pratiques de loral et mon choix se porte

sur ltude des genres sociaux de loral (conseil des enfants, expos, dbats) qui requirent une

structure dcoute et dinterventions orales: cadre plus formel et structur et non loral comme

expression de soi (improvisation thtrale...) ou loral comme outil.

Jai tout dabord observ et analys des pratiques dj en place pour essayer dapporter

quelques ides nouvelles afin de placer loral comme objet dapprentissage. Pour moi,

lobservation tait ncessaire mais pas suffisante, jai donc dcider de mettre en place une

squence didactique dont les objectifs principaux seraient des comptences langagires orales.

Erreur ! Argument de commutateur

inconnu.

I.A PROPOS DE LORAL

QUEST CE QUE LORAL?

1/Les caractristiques de loral par rapport lcrit:

La linguistique a permis un nouveau regard sur loral: loral nest pas un crit dgrad, il a son

propre code avec ses propres marques ( linguistiques et communicationnelles).


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Mais aujourdhui la diffrence entre lcrit et loral ne se situe plus dans les situations de

communication: directe avec un locuteur prsent pour les changes oraux et diffre avec un

locuteur absent pour les changes crits. En effet les technologies de linformation et de la

communication remettent en cause ces distinctions avec lutilisation des rpondeurs

tlphoniques qui permettent un oral diffr, avec internet qui utilise une communication crite

directe, peine diffre. La distinction concerne plutt des types de discours et des pratiques

discursives diffrentes.

- discours se construit plusieurs.

- contexte, rle important.

se rfrer Orecchioni

2/La complexit de loral:

Loral ne se rduit pas une mission sonore, la comptence langagire orale est double:

- linguistique :connaissances phonologiques, morphologiques et syntaxiques.

- communicationnelle: rgles discursives, psychologiques, culturelles et sociales qui rgissent

lutilisation de la parole en fonction des contextes.

Sajoutent ces comptences langagires dautres lments importants dans une interaction

verbale: des lments corporels avec les gestes, les mimiques, des lments voco - acoustiques

avec les intonations, la vitesse dlocution.... Loral est donc multicanal: il combine des

moyens linguistiques, communicationnels, kinsiques et paralinguistiques.

Erreur ! Argument de commutateur inconnu.

Nous distinguons diffrentes composantes de la prise de parole1:

- Pragmatiques: comprendre lenjeu de la situation, la tche langagire requise par la situation,

donner du sens sa prise de parole, choisir la ( ou les) conduite(s) discursive(s) adapte(s).

- Discursives: matriser la ( ou les) conduite(s) discursive(s) requise(s) par la situation: narrative,

explicative ou argumentative...

- Linguistiques: matriser les formes linguistiques adaptes la situation et requises par la

conduite discursive choisie: syntaxe, lexique, intonation.- Mtalinguistiques: contrler son discours et agir sur sa production pour sadapter

linterlocuteur ou mieux exprimer sa pense.

- Travail sur soi: oser prendre les risques requis par la prise de parole, matrise le volume de sa

voix, son dbit, son geste et son regard.

J Dolz et B Schneuwly2 ajoutent dautres moyens non linguistiques intervenant dans la

1Groupe oral-Crteil Enseigner loral lcole primaire., p21.

2

Dolz J., Schneuwly B. Pour un enseignement de loral. Initiation aux genres formels lcole, p57.


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communication orale: la position des locuteurs, leur aspect extrieur ( vtements, coiffure...) et

lamnagement des lieux.

Si progressivement les moyens verbaux et linguistiques deviennent dominants, les autres moyens

( kinsiques) ne disparaissent pas pour autant. Nous savons que la comptence de

communication est la premire dans le dveloppement de lindividu et prcde la comptence

linguistique: lenfant communique dabord avec sa mre travers des interactions non verbales

et apprend parler ensuite.

Llve se trouve donc face une tche bien complexe lorsquil va sexprimer devant le groupe

classe, mais aussi en atelier et en relation duelle.

3/Pas un oral, mais des oraux:

- loral est un outil au service des apprentissages ( structure la pense, permet dapprendre

lautre, permet dlaborer une pense commune).

- loral est un objet dapprentissage: sexprimer dans diffrents contextes .Les objectifs dune

telle sance sont spcifiques loral, les comptences vises sont communicationnelles,

langagires orales.

Oralisation ( on prte sa voix un texte produit par quelquun dautre, comme pour la

rcitation, la lecture haute voix) ou production verbale orale ( lmetteur est lui mme le

producteur de son discours, comme dans le dbat...).

- loral est lexpression de soi, sert construire son identit ( improvisation thtrale...).

Loral monogr ou polygr:

- Loral monogr: le discours est pris en charge et gnr par un seul metteur. Il se construiten rfrence aux conduites discursives: raconter, dcrire, expliquer, argumenter.. ( lexpos...)

- Loral polygr: le discours se construit plusieurs. La position des participants nest pas fixe

lavance et volue au cours de linteraction. (Le dbat non prpar...)

4/Loral et son valuation:

Erreur !

Argument de commutateur inconnu.


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Etant donn les recherches rcentes concernant le domaine de loral, lvaluation de celui ci

est encore difficile:

- Nous savons que les instruments servant valuer sont ncessaires: pour une valuation plus

objective; pour relever et noter les russites et difficults des lves afin de pouvoir mieux les

aider; pour une plus grande quit entre les lves car ils sont ainsi valus selon les mmes

critres; ces instruments permettent une pdagogie plus active car les lves connaissent leurs

difficults et russites et peuvent ainsi prendre en charge leur apprentissage.

Pourtant des outils manquent pour analyser cette langue orale et souvent sont calqus sur ceux

utiliss pour valuer lcrit.

- Contrairement lcrit, loral ne se prte pas un rexamen attentif, sauf si lon fait un

enregistrement, qui est peru comme lourd mettre en place. Erreur !


- De plus une question se pose pour dfinir des objectifs dapprentissage et choisir les critres

pertinents pour valuer loral car ses caractristiques sont encore mal connues des enseignants.

- Sajoute tout cela limportance de l implication personnelle: certains enfants nosent pas ou

ne se risquent pas prendre la parole.

Lvaluation de loral ncessite donc des recherches plus approfondies, plus spcifiques ce

domaine et un investissement important et ncessaire de la part de lenseignant.

POURQUOI ENSEIGNER LORAL

1/Dun point de vue thorique

- Lexpression orale est une partie de la matrise de la langue, il sagit dune comptence

transversale. Loral est une composante du langage.

Le langage est un fait social comme lont soulign Bruner et Vygotsky, lenfant accde au

langage dans le cadre dune communication avec ladulte, puis avec dautres enfants. Le

langage est li la socialisation, il ne peut y avoir dapprentissage sans la mdiation dun tre

humain, dun expert. La mdiation seule permet la transmission (ltayage selon Bruner ), il nesagit pas simplement de transmettre mais de permettre lenfant de construire ses savoirs.

- Le langage participe aussi la construction de son identit personnelle.

- Enseigner loral en mettant en place des changes oraux va permettre lenfant de se

construire son langage. Vygotsky : le langage permet de dvelopper lintelligence, chez le jeune

enfant, le langage est au service de la pense logique, la pense se construit comme un langage

intrieur partir de verbalisations et dchanges oraux.

- Lacquisition du langage commence trs tt, bien avant lcole, travers les premires

interactions changes avec la mre, ce qui montre limportance de lenvironnement social. Et


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donc les enfants sont en situation ingale quant la matrise de la langue, quant aux

comptences langagires orales.

Ainsi il est du devoir de lcole de reconnatre les diverses manires de sexprimer (lies la

famille, au quartier...) et denseigner loral pour faciliter lintgration sociale et professionnelle

pour tous. Erreur ! Argument de

commutateur inconnu.

- Parce quau del de lcole, loral a une grande place dans notre socit, les personnes sont

souvent juges au premier abord sur la faon de sexprimer.

Matriser la comptence langagire orale, cest pouvoir en tout circonstance, en situations

scolaires ou extra- scolaires, tenir une conduite discursive ( narrative, argumentative...) adapte

la situation de communication.

Il est donc important de donner aux enfants les moyens de sexprimer dans toutes situations.

Lobjectif est de faire de lenfant un tre de communication, laise dans nimporte quelle

situation.

2/Ce quen disent les instructions officielles

Depuis les lois de Jules Ferry( 1887),la place de loral a volu travers les diffrentes

instructions officielles.

Lors des lois de Jules Ferry loral se limitait un mode de transmission du savoir et de brefs

commentaires sur des devoirs par exemple. Les priorits taient celles du lire-crire.

Ensuite, daprs ltude de linspection Gnrale de lEducation Nationale3, les instructions

officielles de 1923, celles de 1937 et celles de 1977 ne considrent mme plus loral comme un

mode prioritaire de transmission du savoir et privilgient lcrit. Loral

est tout simplement au service de la lecture et de lcriture.

Cependant les instructions de 1972, avec Jean Fontanet, donnent une place plus importante

loral. En effet les apprentissages fondamentaux restent ceux du lire-crire , toutefois une mise

en avant de pratiques nouvelles seffectue: on parle de communication au sein de la classe et dequelques situations dapprentissage (lexpos, lenqute, le dbat...).

Mais les IO de 1985 raffirment trois priorits: lire, crire et compter, le domaine de loral

est dlaiss.

3 La place de loral dans les enseignements lcole primaire, rapport de lInspection Gnrale de

lEducation Nationale, 2000. Erreur !



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Quant aux directives officielles de 1991, elles confirment celles de 1985, mais dans la prface

la matrise de la langue lcole4, on peut lire bien parler, bien lire, bien crire: ces trois

impratifs, videmment lis, sont la clef de la pleine citoyennet.

Lapprentissage du langage est mis au premier rang des comptences acqurir et ce livret fait

une place loral: au 1er cycle lobjectif est dapprendre parler et communiquer, au cycle

3 sont vises des comptences langagires orales plus prcises (exposer, expliquer, se

confronter des points de vue diffrents...), cependant au cycles des apprentissages

fondamentaux le langage oral devient un instrument pour passer au langage de lcrit. Loral

reste peu mentionn.

Un renouveau sinstalle avec les programmes de 1995, une place est rserve loral: les trois

cycles sont concerns. En maternelle il est demand aux enseignants de mettre en place des

situations permettant les changes verbaux5, des types dactivits sont proposs6; au cycle 2 est

soulign que lapprentissage de la langue orale et celui de la langue crite sarticulent

troitement7; quant au cycle des approfondissements sont demandes des situations pour

exercer llve diffrents types de discours8 ...

Loral apparat aussi dans les comptences acqurir dans le domaine transversal et dans le

domaine de la langue9.

Ces IO incitent bien les enseignants pratiquer une didactique de loral.

Dans ces programmes loral a une place, importante en maternelle mais ensuite au cycle 2 ,

loral est mis au service de lcrit et nest pas enseign pour lui mme, quant au cycle 3 les

programmes distinguent ce qui relve de la production verbale orale (exposer, raconter,

justifier...) et ce qui se rapporte la diction de texte ( dire de mmoire un texte....).

Les entranements lexpression et la communication restent encore des situations

pdagogiques rares, faute dexercices spcifiques permettant de les mettre en oeuvre10.

4La matrise de la langue lcole, Ministre de lEducation Nationale et de la Culture, 1992.

5 Programmes de lcole primaire, Ministre de lEducation Nationale, p22.

6id, p23/24.

7id, p44.

8id, p57

9id, p84,89,91,92,94 et 95.

10La matrise de la langue lcole, Ministre de lEducation Nationale et de la Culture, p76.



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Plus les programmes sont rcents et plus la place de loral y est importante et prcise, les

nouveaux programmes sont explicites, il faut enseigner loral.

Loral prend une place plus importante, il est reconnu la fois comme moyen pour apprendre et

comme un objet dapprentissage.

En maternelle la langue orale sexerce travers lexprience quotidienne mais aussi travers

des situations qui permettent chacun de dcouvrir, de structurer des manires neuves de

comprendre la parole dautrui ou de se faire comprendre11.

Au cycle 2, loral est une des trois thmatiques autour de la matrise de la langue (langage oral,

lecture et criture).Laccent est mis sur la communication et le langage dvocation.

Au cycle 3 des comptences langagires spcifiques loral sont prsentes dans chaque

discipline12; les comptences du parler, du lire et de lcrire sont toutes travailler au mme

titre.

Il nous faut donc maintenant nous pencher sur une vritable didactique de loral et considrer

celui ci comme un rel objet dapprentissage, et non plus seulement comme un moyen, au

service des autres disciplines.

3/Pourquoi est il difficile denseigner loral?

Si loral est prsent dans les pratiques de classe, il nest pas souvent reconnu par les

enseignants comme un objet dapprentissage.

- La pratique de loral est transversale, il est prsent dans toutes les disciplines et dans de

nombreuses situations. Il est prsent partout, il est donc difficile de lisoler et den faire une

discipline part entire.

- La connaissance de loral nest pas trs grande et son fonctionnement spcifique nest pas

connu.

- Loral est difficile analyser et valuer. La complexit de loral ( se rfrer la 2me partie

de ce mmoire) fait intervenir plusieurs paramtres et un travail sur loral ncessite un

enregistrement, une rcoute, do un matriel technique denregistrement est ncessaire.

- Loral implique lindividu entier: la production verbale nest pas dissoci du corps, de la voix.Cest toute sa personnalit, son corps, son apparence que le locuteur met en jeu. Llve doit

oser, do parfois un sentiment dinscurit. De plus rcouter sa voix nest pas toujours

accept par les lves et les enseignants eux mmes.

11Quapprend on lcole maternelle?, Ministre de lEducation Nationale, 2002.

12Quapprend on lcole lmentaire?,Ministre de lEducation Nationale, p173 176.



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- Il existe peu de matriel pdagogique disposition pour enseigner loral, mme sil existe des

inventaire dexercices.

- Les recherches didactiques sur loral sont rcentes: des travaux thoriques sur les interactions

verbales et la conversation existent, mais peu de recherches ont t faites sur la didactique

possible en classe. Ces analyses portent essentiellement sur la maternelle. Depuis moins de 10

ans, des recherches en didactique de loral se dveloppent: autour de B Schneuwly la facult

de sciences de Genve, et en France avec lINRP 13 ( avec pour thme de recherche: loral

pour apprendre).

Ce qui explique que les enseignants ont peu de matriel denseignement pour organiser une

squence sur loral.

II. PRATIQUES DE CLASSES

Dans la premire partie de ce mmoire jai soulign le fait quil nexiste pas un oral mais des

oraux. En effet jai distingu loral comme outil dapprentissage, loral comme expression de soi

et loral comme objet dapprentissage.

Ces oraux ne sont pas dissocis les uns des autres, ils peuvent simbriquer dans une mme

activit. Prenons lexemple du dbat rgul o lobjectif principal vise des comptences

langagires: oser prendre la parole, donner son avis, matriser des connecteurs... Pendant le

dbat loral est aussi lexpression de soi: lenfant dvoile sa pense, un peu de sa personnalit

travers les arguments quil avance et sa pense volue avec les opinions des autres, lenfant se

construit.

De plus cette mme activit du dbat rgul peut avoir des objectifs spcifiques diffrents:

lobjectif peut tre une question dducation civique (par exemple le rle du prsident), loral

est alors un outil au service dune autre discipline; ou lobjectif peut tre une comptence

langagire orale ( prendre la parole, argumenter...), loral devient lobjet de lapprentissage et la

discipline se met au service de celui ci.Il sagit donc plutt dun oral dominant (au service dune autre discipline, une expression de

soi ou un objet dapprentissage) ou dun regard diffrent sur les mmes activits.

Prsentation de pratiques et loral quelles favorisent:

13Institut Nationale de Recherches Pdagogiques.



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Selon lobjectif dfini, une activit peut favoriser tel ou tel oral, mais souvent le choix dune

activit dpend du type doral quelle privilgie particulirement.

1/Activits favorisant loral comme outil dapprentissage:

Ainsi range t-on dans le domaine oral comme outil dapprentissage toutes les activits

entranant des moments de dcouverte ou de mutualisation (aprs une recherche individuelle par

exemple). Quil sagisse dune explication collective ou dune recherche en travail de groupe,

les changes entre les lves leur permettent une dcentration ncessaire ( les sujets doivent

prendre en compte le point de vue de lautre) avant toute construction dune nouvelle notion.

Cest ce que les socio -cognitivistes ont appel le conflit socio-cognitif.

Dautres activits peuvent tre ranges dans ce domaine: celles de lecture haute voix ou de

lecture dialogue, des moments de rcitation qui relvent videmment de la pratique de la langue

orale comme objet de travail, mais dont l objectif peut tre la consolidation de lapprentissage

de la lecture.

2/Activits favorisant loral comme expression de soi:

Dans ce domaines les activits autour du thtre, des jeux de rle o lon trouve de

limprovisation, ont toute leur place, en effet lenfant exprime, dvoile de sa personnalit tout en

jouant un rle.


De mme que le quoi de neuf o lenfant raconte des moments de sa vie. Lenfant doit oser

parler aux autres de quelque chose qui le touche, qui lui appartient et ceci nest pas toujours

vident. De plus ce nest pas toujours intressant pour les autres, il faut leur donner envie de

nous couter.

3/Activits favorisant loral comme objet dapprentissage:

Dans ce domaine nous retrouvons les moments de rcitation, en effet lobjectif peut tre une

comptence langagire orale: dvelopper lintonation, llocution ... Il en va de mme pour unelecture haute voix dun texte thtral, on parle alors dexpression orale de textes crits, ou de

lecture, diction expressive.

Dautres activits mettent des comptences orales comme objectifs spcifiques : le conseil des

enfants, le dbat rgul, lexpos par exemples. Ces activits entranent un cadre plus formel, et

font lobjet danalyse dans la suite du mmoire.

Cette liste dactivits nest pas exhaustive, ce sont des activits que jai rencontres et

observes, il en existe bien dautres : toutes activits visant lexpression orale, la radiophonie,


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les jeux de communication que Norbert Steffen14 situe entre la pice de thtre ( du fait du

scnario) et le sketch ( ces jeux demandent une part dimprovisation).

Il est important de souligner quaujourdhui encore, pour de nombreux enseignants, une sance

doral est une sance o les lves sexpriment. Certes lors de sances doral les lves vont

sexprimer, mais cet objectif nest pas suffisant, il faut dfinir des comptences langagires

orales prcises et tre conscient que loral peut tre un objet dapprentissage, une expression

de soi, et pas seulement un outil au service de la vie quotidienne et dautres disciplines.

Analyse de pratiques:

1/Le conseil des enfants:

Intrt de cette pratique:

Ce conseil runit les enfants dune classe et doit permettre ceux ci de sexercer la prise de

dcision en commun, en assurer le suivi et en faire un bilan. La parole est au centre de

lactivit: parler pour exprimer ses ides, tenir compte de la parole dautrui. Le conseil est un

lieu dapprentissage de la gestion de la parole. Le conseil est pour moi une activit importante

pour lapprentissage de la vie dmocratique, de la citoyennet. Cest un lieu de dcisions o

lenfant est un dcideur.

Cadre et procdure de lactivit:

Il sagit dune classe comprenant plusieurs niveaux: CP, CE1, CE2 et CM2,et comptant12

lves.

Chaque semaine 30 minutes sont rserves au conseil des enfants, moment de vie collective

demand par les nouvelles instructions officielles. La classe se rend la bibliothque o les

enfants se placent en cercle. Des rles prcis comme prsident (distribue la parole, mne et

rgule la runion), secrtaire ( transcrit les propositions et les dcisions prises), lecteur desmessages sont distribus avant la runion, cest le matre qui dcide quel enfant tiendra tel ou tel

rle. Le droulement du conseil est consign sur une fiche ( se rfrer lannexe n?1), le

prsident a la charge de faire suivre le bon droulement.

Une bote est prsente dans la classe et sert recueillir toutes les propositions, les

14Parole touffe, parole libre., Wirthner, Martin, Perrenoud. La communication orale lcole:

quelques pratiques, quelques enseignants, Steffen N. Erreur !



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interrogations, les flicitations, les critiques, les avertissements que les lves veulent soulever

lors du conseil ( se rfrer lannexe n?2).

Observations:

La classe , pour laquelle jai observ cette activit, pratique le conseil des enfants depuis plus

dun an.

Lors des premires sances situes en novembre 2002, jai observ et not mes remarques

sans avoir de critres prcis dobservation . Erreur ! Argument de


Or comme le soulignent D.B. Khler et A.M. Piguet15, il est important de dfinir des critres

dvaluation et dchantillonner les observations, afin que celles-ci soient pertinentes et

sinscrivent dans un rel apprentissage. Je suis donc retourne dans la classe en fvrier 2003

afin de noter lvolution du conseil, et cette fois ci jai suivi une grille dobservation, ralise

pour cette occasion (se rfrer lannexe n?3).

Gestion de la parole:

Lors des diffrents conseils que jai pu observer, le rle du prsident tait bien assum, en

effet le prsident suivait le protocole, ne se laissait pas dborder , rappelant lordre les lves

qui prenaient la parole sans y tre invit. Cependant le matre est quelquefois intervenu car le

conseil se changeait en rglement de compte, il devenait le tribunal accusateur de tel ou tel

lve, devenu bouc missaire. Le matre rappelait quil est prfrable de trouver des solutions

pacifiques aux conflits.

Lors du bilan du premier conseil une remarque est note sur le fait que souvent ce sont les

mmes enfants qui prennent la parole, une question est donc souleve: comment faire pour que

tout le monde parle au moins une fois? Il est dcid de faire restituer le conseil par les non-

parleurs: ils doivent reformuler les propositions souleves et les dcisions prises. Au mois de

fvrier, une autre dcision a t mise en place pour rpondre cette question : le rle de

prsident est maintenant partag par deux enfants, un parleur et un non parleur, le premier

ayant pour rle daider le deuxime dans sa tche. Jai pu remarqu que cela fonctionne et ma

grande surprise Suzanne, prfrant dhabitude rester dans le silence, a su grer le rle deprsident avec laide de Simon. Cette dcision prise de partager ce rle deux personnes a

donc permis aux plus silencieux de faire entendre leur voix et de participer activement au

conseil.

15Parole touffe, parole libre., Wirthner, Martin, Perrenoud, Ils parlent, que peut on valuer, D.B.

Khler et A.M. Piguet. Erreur !



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Jai observ particulirement la prise de parole dun enfant lors de ces diffrents conseils. En

effet jai remarqu un changement : lors du premier conseil Alexandre ne prend pas la parole et

ne cherche pas participer, il ne semble pas sintresser aux changes.

Le prsident lui demande de donner son avis propos dune proposition qui suscite diverses

opinions. Alexandre ,ne voulant fcher personne, se contredit et dit tre daccord avec les avis

divergents, il ne prend pas position, mais il a cependant os prendre la parole et cest un dbut.

Cette intervention lui a srement donn un peu de confiance car lors du conseil suivant, il a pris

de lui mme la parole, mais sest content de rpter ce qui venait dtre dit et sa prise de

parole ne se faisait pas toujours bon escient. Lors du dernier conseil observ, quelques mois

plus tard, Alexandre prend la parole, mais cette fois ci pour se dfendre : les autres lves se

plaignent de son comportement en classe, et proposent de passer un contrat avec lui. Alexandre

est daccord sur le principe mais dcide que cela ne se fera pas aujourdhui jai dit quil y

aurait un contrat mais pas aujourdhui . Il ne trouve pas de justifications et dcide de ne

plus dire un mot, cependant quelques interventions plus tard, il prend la parole pour parler dun

sujet nayant aucun rapport avec le conseil il y a que des puces chez moi ; le prsident lui dit

de se taire.

Daprs ces observations concernant Alexandre, il me semble ncessaire de faire un travail sur

la pertinence de la prise de parole. Ds les premiers conseils, ce constat aurait pu tre fait et un

travail ayant pour objectif la pertinence des interventions aurait du tre fait. Ceci nous montre

bien que pour quil y ait un vritable apprentissage de loral, il est ncessaire de se fixer

quelques objectifs spcifiques ( comme la gestion, la pertinence de la prise de parole) et de

prvoir des squences didactiques.

Pratiquer un conseil des enfants est pertinent sil y a apprentissage pour tous, pour cette raison

des observations sont ncessaires et il est important dessayer de rpondre aux besoins de tous

les enfants, afin que ce ne soient pas toujours les bons parleurs qui bnficient de la sance du

conseil.

Quelques ides pour une pratique future:-La fiche de droulement du conseil est conserver, car elle permet de donner un cadre la

runion.

Il en va de mme pour les rles de prsident, secrtaire et dpouilleur de la bote, il faudrait

cependant tenir une fiche permettant de noter chaque conseil le prnoms des enfants qui ont

tenu les diffrents rles, afin que ce ne soient pas toujours les mmes enfants aux divers postes

du conseil. Sans toutefois imposer un enfant tel ou tel rle, lui proposer de le faire tout en tant

aid par un de ses camarades. Erreur ! Argument de commutateur inconnu.

- Je pense quil est aussi important de dfinir le rle de lenseignant avec eux, en sachant quil


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reste toujours le garant du bon fonctionnement de la sance.

- Afin dassurer un vritable suivi des lves, je propose que le matre labore avec les lves

une grille dobservation sur les prises de parole, qui pourra tre remplie par le matre ou par les

enfants eux mmes. Cette grille permettra aussi aux lves de prendre conscience de leurs

difficults et de leurs russites et de participer leurs apprentissages. Elle permettra au matre

de noter les diffrents points, concernant loral, travailler.

Nom/Prnom

Prend la arole

Interrom t

Donne son avis

Ar umente

Ne prend pas la parole

mais participe

Aucune artici ation

2/ Lexpos:

Expliquer: On peut dire que le but du discours explicatif est de faire comprendre quelque chose

quelquun, de montrer des liens de cause effet qui relient les faits entre eux. Expliquer, cest

rpondre aux questions: pourquoi? comment? Cela suppose une situation ingale: lnonciateur

sait et son interlocuteur ne sait pas ou est suppos na pas savoir.16

Lexpos est un exercice complexe, qui met en jeu diverses comptences transversales:

rechercher linformation; trier les informations; faire un plan; exposer clairement linformation;

rpondre aux questions, mettre un avis personnel argument lors du bilan et sur un plan

pragmatique: tenir compte du public ( position, voix assez forte, vocabulaire adapt).

Pendant lexpos llve continue dapprendre communiquer et pour le matre, il sagit plus

dvaluer des comptences de communication quun contenu qui est difficilement valuable.

Si la conduite explicative entrane lacquisition de plusieurs comptences, jai pu remarquer

que souvent les enseignants privilgient le travail de recherche en mettant en place des

squences didactiques autour de ce travail. Et ils se contentent, pour le travail oral, dune

16 Enseigner loral lcole primaire, Groupe oral-Crteil, p51. Erreur !



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prsentation de la recherche et dune rapide analyse. Lexpos devient ainsi une oralisation de

lcrit et loral nest plus lobjet dapprentissage, mais un outil au service de la recherche, au

service dautres apprentissages.

Pour illustrer ces faits je vais donner lexemple dune classe de CM2 o la conduite dexpos

est un projet commenc depuis le dbut danne.

Cadre et procdure de lactivit:

Depuis le dbut de lanne, plusieurs lves ont conduit un expos, jai demand

lenseignante le travail qui avait t effectu pour ce projet: chaque semaine, un moment est

consacr aux recherches ncessaires pour construire lexpos ( des sances didactiques ont t

ralises, concernant par exemple la construction dune carte didentit dun pays, dun

animal...) et lorsquun enfant est prt, une date est fixe dans les jours suivants pour la

prsentation. Aprs chaque expos une analyse collective est mene concernant les recherches

et la conduite explicative.

Observations:

Jai demand lenseignante si les lves qui taient prts pouvaient passer pendant la semaine

o jtais prsente dans la classe en pratique accompagne, afin de pouvoir poursuivre lors des

semaines suivantes o jassurais le remplacement (en fvrier/mars).

Pour le premier expos jtais donc une simple observatrice : le sujet traitait dun petit animal,

la genette verte et deux lves prsentaient cet animal. Les lves nont pas pris le temps de

sinstaller, ils ont commenc ds leur arrive devant les autres, assis en U. Ils avaient ralis

de belles fiches, sur lesquelles se trouvaient le texte et des photos de lanimal. Tout le long de

lexpos, ils ont lu leurs fiches et ont rarement lev la tte pour sadresser directement au public.


Ils ont effectu une simple oralisation de lcrit, mme sils ont su rpondre aux questions

poses par leurs camarades. Pendant le droulement de lexpos, certains enfants ontinterrompu les locuteurs pour leur poser des questions, ce qui les a un peu drangs. La

matresse est intervenue ce propos en insistant sur le fait quil ne fallait pas interrompre et

attendre la fin de lexpos pour poser des questions.

A la fin de la prsentation la matresse a men une analyse : les lves, prsentant lexpos,

avaient la parole en premier pour exprimer leurs sentiments de russite ou non, ensuite ctait le

tour des autres lves de la classe, la matresse intervenait aussi pour donner son avis.

Je demandais la matresse si elle avait tabli avec les lves des critres de prsentation et

danalyse dexpos, elle ma expliqu quils avaient discut des points analyser ( les


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ainsi que la prsentation. Cette grille de critres permettra une valuation collective et

individuelle.

Elle pourrait ressembler ceci:

Recherches -suffisantes

- insuffisantes

Illustrations - sont montres

- sont expliques

Prsentation orale

- se fait comprendre

- articule fort

- tourne le dos au public

- lit

- rpond aux questions

Tem s

Erreur !


- T. Dolz et B. Schneuwly17 ont labor une fiche comportant les 10 rgles suivre pour faire

une bonne confrence, elle peut servir de base pour raliser et analyser un expos.

1. Jannonce mon chapitre et je lorganise.

2. Je respecte mon plan.

3. Je fournis des informations suffisantes et pertinentes.

4. Je produis des noncs corrects partir de mes notes.

5. Jutilise un vocabulaire savant et je reformule des mots difficiles.

6. Jutilise des illustrations et je les commente (ou je donne des exemples.

7. Je parle suffisamment fort.

8. Je mexprime de manire vivante.

9.Je contrle le dbit de mes paroles.

10. Je regarde le public.

3/Le dbat rgul: essai de mise en place dune squence didactique.

Il sagit de la mme classe que pour le travail sur lexpos : 21 lves de CM2.

Jai choisi de mettre en place une didactique du dbat rgul car, comme le soulignent T.

17Pour un enseignement de loral. Initiation aux genres formels lcole. , Dolz J. et Schneuwly B., p 112.


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Dolz et B. Schneuwly linitiation la pratique du dbat des ges diffrents constitue

lun des moyens de dvelopper non seulement lesprit civique des lves mais aussi leur

esprit critique...., ils se prparent participer la vie sociale18. De plus la pratique du

dbat permet de travailler diffrentes comptences langagires; comme largumentation, la

gestion de la prise de parole, lcoute et le respect de la pense dautrui..., qui se rencontrent

dans dautres activits.

Dfinition du dbat rgul: Un dbat porte toujours sur une question controverse, il fait

intervenir plusieurs personnes qui expriment leurs opinions en les appuyant par des arguments et

essaient de modifier celles des autres tout en ajustant les leurs. Le dbat est rgul du fait de la

prsence dun modrateur qui a pour rle de grer et structurer le droulement, en facilitant et

rgulant les changes.

Il exige des comptences orales et transversales:

- oser prendre la parole.

- couter les autres et respecter les tours de parole.

- donner son avis et argumenter.

- prendre en compte lopinion dautrui pour faire voluer sa pense.

- matriser des outils langagiers: rfutation, modalisation, reformulation.

- pour le modulateur: rsumer, relancer, recentrer, recadrer, contrler le dbat.

Sachant que je navais que trois semaines pour raliser la squence, jai d faire des choix

quant aux objectifs. Jai mis laccent sur la prise de parole et le rle du modrateur,

largumentation, le respect des tours de parole, la prise en compte du discours de lautre pour

intervenir bon escient et faire voluer son opinion.

La squence sinscrit dans un projet et se compose de 6 sances, jai effectu une trame de

dpart afin de me guider vers mes objectifs:

Mise en situation_____ production initiale_____ sances _____ production finale

objectif spcifique

Partant de l les sances sont construites au fur et mesure, je vais vous les dcrirerapidement et je vous ferai part de mes observations et analyses. Pour finir je soumettrai

quelques ides pour des pratiques futures.

Sance 1:

18id, p 163. Erreur !



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La premire tape est la prsentation du projet, lexplication du besoin denregistrements19 (

afin de pouvoir rcouter et analyser les interventions) et des objectifs.

La deuxime tape est la prise de reprsentation sur ce quest un dbat rgul, je voulais aussi

leur faire regarder un dbat dexperts pour leur donner un aperu, mais jai d madapter aux

circonstances : la salle ne pouvait tre libre. Jaurais pu dcaler la sance entire, mais nayant

que peu de temps pour raliser la squence et la salle ntant libre que rarement dans la

semaine, jai prfr suivre la sance sans visualisation dun dbat dexperts et reporter celle-ci

la sance suivante.

La troisime tape est le choix du sujet, de la question: je leur ai propos un sujet en relation

avec un film quils allaient voir au cinma avec lcole.

Ce film a t tourn en Iran et le systme scolaire est diffrent du notre, notamment en ce qui

concerne la mixit lcole. La question souleve tait Est-ce que vous pensez quil est

prfrable que les filles et les garons soient spars ou au contraire quils soient ensembles

lcole?, et les lves ont adhr au sujet.

Pour finir la sance, un moment a t consacr la prparation du dbat initial.

Analyse:

Lors de la prise de reprsentation je me suis aperue quils faisaient la diffrence entre opinion

et argument, en effet ils ont dj travaill sur largumentation propos de lcrit.

Ils ont conscience de la notion de dbat, des mots tel que avis donner, arguments, un

sujet dfendre, rassemble plusieurs personnes ont t cits. Cependant ils ne connaissent

pas vraiment le fonctionnement dun dbat rgul, ils nont pas mentionn le modrateur et son

rle.

Cette sance ma surprise, je ne mattendais pas de tels pr-acquis et un tel enthousiasme,

cela ma motive davantage pour la suite de la squence.

Sance 2:

Ltape une est lcoute dun dbat dexperts pour donner un aperu de la structure et faire

ressortir la prsence du modrateur.

Ltape deux est la ralisation du dbat initial qui servira de situation de rfrence.Analyse:

Je pensais que la prsence du micro gnerait les lves dans leur prise de parole, mais ds que

le dbat fut lanc par un lve, le micro a t trs vite oubli.

La plupart des enfants ont pris la parole, seuls 4 sur 21 se sont tus, et ont particip

passivement au dbat.

19Tous les enregistrements se trouvent sur une cassette qui est jointe en annexe.



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Le rle du modrateur est approfondir : en effet Maxime, choisi pour ce rle, sest content

douvrir le dbat et de distribuer la parole. Lorsque les dbatteurs se sont loigns du sujet, jai

du intervenir pour recadrer.

Mises part quelques interventions faites sans avoir la parole, dans lensemble les lves

respectent les tours de parole ( le micro permettant aussi de placer la voix du locuteur au dessus

des autres). Erreur ! Argument de


Certains lves apportent des arguments :

- pour dfendre un avis contre la mixit: CharlesJe pense que les sparer sera une

augmentation de la moyenne et une libert ...donc les sparer donne une augmentation de

surdous.; Edouard a fait dabord plus dcoles, de nouveaux enseignants, il y a

moins de gens au chmage.

- pour dfendre la mixit: Anas moi je suis pour quils soient mlangs car dans la vie les

gens travaillent ensembles et vivent ensembles, pourquoi les lves ne seraient pas

ensembles.; Axel a permet aussi de mieux se connatre.; Arthur ...parce que il faut

quils apprennent quils doivent tre gals, ouais gaux.

Quelques arguments sont mal exprims, expliqus: si y a que trois filles dans la classe, on

peut pas faire de groupe de, on peut pas faire des groupes, tandis que.... et non, et non si

y a que trois filles dans la classe.

Et dautres ne sen tiennent qu donner leur avis: Moi je suis daccord avec Jrmy en

tout cas . Mais souvent ils essaient de donner des explications.

La plupart du temps, les dbatteurs tiennent compte de lavis qui vient dtre donn et

ragissent celui-ci, mais parfois se rfrent un argument donn plusieurs interventions

auparavant (ce nest plus le sujet).

Pour un dbat initial, il a t intressant et positif.

Sance 3:

Elle est consacre lcoute et lanalyse du dbat initial.

Les points essentiels ont t soulevs. Ci dessous les observations faites:

Positif N atif


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-Modrateur:prsentation du sujet, de la

classe.- 1 avis donn avec un argument

- Modrateur: un peu hsitant.

- il faut se faire comprendre.- on sloigne du sujet, le modrateur doitrguler.

- on ne prend pas la parole quand on nyest pas invit.

- rptition.- il faut tenir compte de ce qui vient dtre

dit prcdemment, ne pas attendre queplusieurs personnes aient parl et chang

de sujet.


Sance 4:

La premire tape concerne le rle du modrateur: travers une coute dun dbat dexperts,

les lves avaient rpondre des questions et prendre des notes.

Afin de massurer de leur coute, la consigne tait la suivante: Nous allons couter des

moments dun dbat, vous devez bien couter. Ensuite nous analyserons ensemble le rle

du modrateur et vous devrez prendre des notes sur ce que lon vient de dire.

Jai donn un exemple, aprs lcoute et lanalyse du premier passage, de ce que jattendais

deux et ce quils devaient noter. Lobjectif de la prise de note tait de massurer de lcoutedes lves.

La deuxime tape est un travail sur les caractristiques dun dbat rgul.

Cette sance se termine par la ralisation dune fiche comprenant tous les points ncessaires

un dbat rgul: une question, plusieurs personnes: modrateur et dbatteurs ayant des avis

diffrents, plusieurs interventions en respectant les tours de parole, distinguer entre opinion et

argument; et le rle du modrateur : ouvre et clt le dbat, prsente le sujet et les dbatteurs,

rsume, reformule, relance et rgule le dbat, fait respecter les tours de parole.

La prise de note lors de lcoute dun dbat dexperts a t constructive et positive, il

sagissait la fois dun travail concernant loral et lcrit, les lves ont su rpondre la

consigne, pour des exemples de prise de note se rfrer lannexe 4.

Cette sance a permis de clarifier la structure dun dbat rgul et le rle du modrateur. Elle

tait ncessaire dans lapprentissage de ce genre formel quest le dbat rgul.

Sance 5

Cette sance a pour objectif spcifique dapprendre donner son opinion en largumentant,

laccent est mis sur largumentation.


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La sance a commenc avec un bref rappel de la diffrence entre argument et opinion, rappel

du sujet, la mixit lcole et un rappel de quelques exemples darguments, donns lors du

dbat initial. Ensuite, les lves avaient un moment de prparation: ils pouvaient reprendre leur

premire recherche tout en vrifiant sil sagissait bien darguments. Tous les avis et arguments

taient affichs au tableau, cela me permettait de vrifier que les lves avaient trouv au moins

un argument et pour viter quils lisent pendant lenregistrement.


Une fois la prparation termine, lenregistrement a eu lieu; je leur ai prcis quil ne sagissait

pas dun dbat, chaque lve passerait chacun son tour et il ne devait pas intervenir sur les

arguments donns par les autres. Pour finir, lenregistrement a t cout collectivement pour

vrifier si lintervention de chaque lve correspondait une argumentation ou non.

Analyse:

Lors de la prparation, les lves ont tous pris une position et ont essay de ltayer avec des

arguments.

Voici quelques exemples darguments:

- Pour dfendre la mixit plusieurs lves ont repris des arguments pertinents donns lors du

dbat initial dans la vie tout le monde travaille et vit ensemble et a permet de mieux se

connatre; apprendre et savoir quils sont tous gaux.

Mais chacun les a prsents sa manire.

- Pour dfendre un avis contre: y aurait des classes moins grandes, on pourrait avoir un

peu plus despace chacun.; a permettrait au prof de mieux soccuper des lves et la

classe serait plus calme, yaurait plus dlves surdous..

Parfois llve ne donnait pas un argument mais faisait une suggestion: pourquoi on les

sparerait pas par niveau?, quelques interventions plus loin un autre lve acquiesce on

peut les sparer de niveau mais pourquoi de genre?.

Seul deux enfants nont pas eu dintervention explicites, leurs justifications ntaient pas

pertinentes: car y a plus de bagarre; parce que les filles ne courent pas trop vite et

le dernier ( J-M) a mme ajout un jugement de valeur: il est contre la mixit car les filles sontnulles. Lorsquil est venu afficher sa prparation, je lui ai indiqu que son argumentation tait

plus un jugement quune argumentation, je lui ai demand de rflchir et de dire pourquoi les

filles sont nulles, il ma rpondu que les filles ntaient pas trs fortes en sport, mais il na pas t

plus loin dans sa rponse. Je lui ai recommand de rflchir davantage avant lenregistrement.

Lors de lenregistrement, il sen est tenu son premier jugement : parce que les filles sont

nulles.

La majorit des lves ont atteint lobjectif de donner son avis en largumentant, quant

certains, ils nont pas encore pris conscience de la diffrence entre argument et opinion.


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Erreur ! Argument de


Sance 6

Cette sance est la dernire et est consacre un dbat final.

La premire tape a t le choix du sujet: les lves ont propos plusieurs sujets lalcool, les

jeux vidos, la tlvision aprs 21 heures, la chasse les films violents, le vote a retenu

comme sujet les jeux vidos.

Ensuite un temps de prparation a prcd lenregistrement.

Pour finir, en raison dun disfonctionnement au niveau de lenregistrement une analyse

chaud a t effectue pour recueillir les premires impressions. En effet une bonne partie du

dbat nest pas enregistre, rsultant dune erreur de manipulation.

Pour cette raison et afin davoir un enregistrement entier un autre dbat a t lanc et un autre

sujet a t vot: lalcool, ce dbat a donc t improvis.

Le temps de rcoute a donc t utilis pour lenregistrement dun dbat et lanalyse sest

ralise sur le vif, et elle concerne les deux derniers dbats.

Analyse:

Le dbat sur les jeux vidos tait trs intressant, il est dommage que lenregistrement nait pas

fonctionn jusqu la fin. Souvent les lves montrent un avis partag, ils sont pour lutilisation

de jeux vidos mais temprent en avanant diffrentes justifications: a peut te distraire,

mais aussi te dtruire le cerveau.; y a des jeux violents mais aussi y a des jeux

ducatifs.; permet de passer un moment quand tu tembtes.; trop longtemps a

abme les yeux. Lors de lchange, les lves, en utilisant leur langage font ressortir le fait que

la fiction devient parfois ralit, certaines personnes se mettent dans la peau des personnages et

accomplissent leurs actions dans la ralit et cela peut tre trs violent.

Un lve (J-M) prend la parole pour attirer lattention, mais il ne le fait pas bon escient, il

cherche aller lencontre de lavis gnral de la classe: je suis pour parce que les jeux

vidos sont biens et trs violents.

Cela se reproduira au deuxime dbat improvis sur lalcool. Ces interventions restentprovocatrices par rapport lavis gnral: je suis pour car lalcool est bon boire. Tout de

faon moi je bois du vin, du pastis, de la bire. Mais cette fois ci les lves ragissent: si

cest bon boire, comment peux-tu expliquer tous ceux qui sont morts cause de

lalcool?. J-M ne trouve pas de rponse et vite de sexpliquer.


Un lve remarque que J-M intervient pour se rendre intressantje voudrais dire J-M, ce

nest pas pour linsulter, mais chaque fois quon parle dun sujet, il dit tout le contraire


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quil faut faire... quand tas dit que ta bu de lalcool, cest un peu pour te vanter. Jai

cependant du intervenir car tous commenaient se rabattre sur J-M et cela devenait de la

moquerie.

Lors de ce dbat un lve remarque quEliott a chang de position et que cela est bien: au

dpart, il tait pour lalcool, mais ne dfendait son avis avec aucun argument: pour, jai rien

dire et par la suite il donne un avis contraire tout en ltayant dun argument: contre parce

que ta des gens ils deviennent fous cause de lalcool. Comme lcrivent Dolz et

Sschneuwly ce nest quexceptionnellement quun lve change de position, sinon les lves se

montrent cohrents dans lorientation de leurs arguments.

En comparant le dbat initial avec les dbats finaux, les lves ont fait ressortir les remarques

suivantes:

- le rle du modrateur a t bien jou et ses diverses tches bien assimiles, mme si

certaines formulations restent maladroites : il a ouvert le dbat, il a recentr on ne parle pas

de la fume, on parle de lalcool..... on sloigne du sujet.... cest pas le sujet..., a invit

les dbatteurs prendre la parole il faudrait que M-L elle parle un peu.... il faudrait

quEliott, il parle un peu..., il a clt le dbat.

- tout le monde a parl.

- les dbats finaux ( sur les jeux vidos et lalcool) taient plus courts car les avis taient moins

diffrents.

- un peu plus de bruits, moins dcoute.

- plus darguments, on ne parlait pas pour ne rien dire.

- on ne sloignait pas du sujet.

Dans lensemble les lves font preuve dune bonne capacit dcoute et de prise en compte

des paroles de lautre.

Observations gnrales sur la squence:

Cet essai de mise en place dune squence reste un ttonnement mais ma permis de me

rendre compte que lenseignement de loral ne se rsume pas faire sexprimer des enfants.

Erreur ! Argument de


Je me suis aperue de la lourdeur quentranaient lutilisation du matriel ncessaire: tlviseur,

magntoscope, lecteur de disque compact, qui ne sont pas toujours disponibles, moins que

lon utilise son propre matriel, ce qui a t le cas pour le lecteur de disque.

Je me suis aussi rendue compte quil nest pas facile de trouver des dbats dexperts adapt

au public, les sujets sont souvent difficilement abordables par des lves du primaire.

En ce qui concerne lvaluation, je suis reste une valuation collective et non individuelle.


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Jai pu observer les progrs dans le droulement du dbat, jai pu remarquer quelques

volutions individuelles ( sur les quelques lves qui navaient pas pris la parole au premier

dbat), mais je nai pas valu les progrs de chaque lve.

Jaurais d prvoir des critres dvaluation pour pouvoir suivre lvolution des lves, comme

le soulignent D.B Khler et A.M. Piguet20: Lenseignant facilitera sa tche en dterminant

quelques objectifs et les critres permettant de les vrifier.

Dans cette situation polygre du dbat, lvaluation reste cependant plus complexe que dans

une situation monogre ou en duo (comme lexpos par exemple) o lobservation se fait

seulement sur une ou deux personnes.

Si une valuation individuelle me semble ncessaire, une valuation mutuelle lest tout autant,

en effet il me semble pertinent de rcouter un dbat avec les lves et den faire lanalyse. Ils

prennent ainsi conscience de leur apprentissage, ils peuvent sauto valuer sur leurs

comptences en se rfrant aux remarques du groupe.

Cette squence a t constructive pour moi, mais aussi pour les lves: elle a permis

lutilisation, la gestion de la parole et une rflexion sur le fonctionnement de la communication

instaure. Cependant elle a sa place sur un long terme, une telle squence doit sinscrire dans un

projet de plusieurs mois, afin daller plus loin dans les apprentissages de loral. En effet je nai

pas eu le temps de travailler sur les connecteurs, sur la rfutation, la modlisation... Cette

squence reste toutefois un pas vers une didactique de loral et me motive pour aller plus loin

lorsque jaurai ma classe.

Quelques ides pour des pratiques futures:

- Une squence didactique concernant le dbat rgul doit sinscrire dans un projet sur du long

terme, un trimestre par exemple. Il faut en dfinir la trame: une situation initiale, des sances

pour travailler des objectifs particuliers (rle du modrateur, rfutation, argumentation...) et une

situation finale.

- Prvoir des sances, dans lesquelles seront tudis: la structure et les caractristiques dun

dbat, prendre la parole ( donner son avis, argumenter, reformuler, modliser, rfuter, prendre

la parole bon escient), animer un dbat (rle du modrateur), lutilisation de connecteurs.

- Pour les coutes de dbats dexperts : prvoir une rserve de dbats abordables par lesprimaires; raliser des feuilles dcoute. Pour des exemples de feuilles dcoute se rfrer

lannexe n?5, qui concerne une sance sur les caractristiques du dbat, mais aussi se rfrer

Dolz et Schneuwly21.

20Parole touffe, parole libre., Wirthner, Martin, Perrenoud, Ils parlent, que peut on valuer, D.B.

Khler et A.M. Piguet, p180.

Erreur !


21

Pour un enseignement de loral. Initiation aux genres formels lcole., Dolz J. et Schneuwly B., p 174


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- Pour lorganisation dune sance sur la production dun dbat, la classe peut tre divise en

deux groupes: un groupe sera form dlves observateurs et lautre dlves produisant le

dbat. Cela permettra aux lves davoir un regard plus objectif, en faisant toutefois attention

quils ne fassent pas de jugement, mais des remarques pertinentes pouvant servir leurs

camarades et lvolution du droulement du dbat.

- Une valuation formative et mutuelle, travers une rflexion et une analyse, est ncessaire

aprs chaque production de dbat car elle est source dapprentissage. Et mme sil est difficile

de faire une valuation individuelle dans le cadre dune squence sur le dbat rgul, il est

important dvaluer les progrs de chaque lve. Cette valuation peut se faire travers la

comparaison des productions initiales et finales et lenseignant peut saider des enregistrements.

Dolz et Schneuwly proposent cette grille:

Nom de llve oui non

Llve rend la arole.

Llve donne son o inion.

Llve donne plusieurs

arguments.

Llve respecte les tours de

parole.

Llve coute ses

camarades.

Llve entre en dialogue

avec les autres.

La voix est audible par lepublic.

Dautres indicateurs peuvent tre choisis:

- Concernant la pertinence des prises de parole de chaque interlocuteur: llve se fait

176.

Erreur !



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comprendre. Ecoute et reprise des arguments dun interlocuteur; reformulation de lintervention

dun autre locuteur; intervention ouvrant le dbat vers une autre controverse.

- Concernant la pertinence des justifications: argument, exemples pertinents.

- Concernant la prise en compte des argumentations: prise en compte, reprise, reformulation,

rfutation dun argument dun interlocuteur.

- Concernant lutilisation de connecteurs pertinents.

Il est ncessaire de choisir un nombre restreint dindicateurs ( 8 ou 9), si on veut observer le

comportement de plusieurs lves, et afin de rendre cette observation possible.

Ds le dbut de la squence, il me semble donc ncessaire dtablir des critres minimum que

lon communique aux lves. Ces critres peuvent voluer avec les lves eux-mmes, ainsi ils

pourront suivre leur propre volution et voir quels sont les points quils ont renforcer.


CONCLUSION

Ma question initiale de comment enseigner loral au cycle 3 a trouv des rponses

travers lanalyse des pratiques observes et mon essai de mise en place dune squence

didactique. Oui, il est possible de placer loral comme objet dapprentissage, il est galement

essentiel de prendre en compte le dveloppement de toutes les comptences langagires orales

et pas seulement les contenus purement linguistiques. Dvelopper les comptences

communicationnelles doit tre un objectif pour le matre.

Il faut faire vivre loral aux lves, faciliter la parole, amliorer lcoute, la prise en compte et le

respect de la pense dautrui. Aprs le vcu, il faut aussi lanalyser afin que loral deviennent

lobjet de lapprentissage.

Je pense quil est aussi ncessaire de travailler plusieurs genres dans lanne: le dbat rgul, le

conseil des enfants, lexpos... Et dautres activits qui dveloppent diffrentes comptences

langagires orales: les jeux de rle, le thtre...Lors de mon essai de mise en place dune squence didactique sur le dbat rgul, je me suis

heurte aux difficults que javais releves dans la premire partie: la lourdeur du matriel, les

difficults de lvaluation.

Si cette pratique personnelle reste un ttonnement, elle est aussi un premier pas vers une

vritable didactique de loral et elle me motive poursuivre mes essais dans de futures classes.

Ce travail sur loral ma permis de prendre conscience que trs peu doutils existaient

concernant une vritable didactique de loral. Aujourdhui le systme scolaire franais ne peut


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plus faire lconomie dune recherche approfondie sur lenseignement de loral. Et les

enseignants se doivent de se pencher sur ce sujet.

BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES THEORIQUES:- DOLZ J., SCHNEUWLY B., Pour un enseignement de loral. Initiation aux genres

formels lcole, didactique du franais, E.S.F, 1998.

- KERBRAT-ORECCHIONI C.,La conversation, mmo, Seuil, 1996.

- Groupe oral -Crteil,Enseigner loral lcole primaire, pdagogies pour demain, IUFM

de Crteil, Hachette Education, 1999.

- WIRTHNER M., MARTIN D., PERRENOUD Ph., Parole touffe, parole libre, Paris,

Delachaux et Niestl, 1991.

TEXTES OFFICIELS:

- Ministre de lEducation Nationale, Direction des coles, Programmes de lcole primaire,

CNDP, Paris, Savoir livre, 1995.

- Ministre de lEducation Nationale et de la Culture, Direction des coles, La matrise de la

langue lcole, CNDP, Paris, Savoir livre, 1992.

- Ministre de lEducation Nationale, Quapprend-on lcole lmentaire? Les nouveaux

programmes, CNDP, 2002.

REVUES:

- Education enfantine, octobre1999, octobre 2001.

- Animation et Education, n?169/170.

- Monde de lEducation, n?291, avril 2001.


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ANNEXES

Annexe n?1: droulement du conseil des enfants.

Annexe n?2: proposition, interrogation, flicitation, critique, avertissement, utiliss lors du

conseil des enfants.

Annexe n?3: grille dobservation pour le conseil des enfants.

Annexe n?4: exemples de prise de note lors de la quatrime sance du dbat rgul.

Annexe n?5: feuille dcoute, les caractristiques dun dbat.

Cassette: enregistrements des dbats initial et final, enregistrements des interventions de la

sance n?5.

ANNEXE 1

Droulement du conseil des enfants

- Lecture du rglement.

Le conseil du ..................est ouvert!

- Lecture des dcisions du conseil prcdent (par le secrtaire). Ont elles taient respectes?

1/ Lecture des propositions crites.


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Discussion.

2/ Lecture des interrogations crites.

Discussion.

3/ Lecture des flicitations crites.

Discussion.

4/ Lecture des critiques crites.

Discussion.

5/ Y-a-t-il des propositions voix orale?

6/ ..................interrogations.................?

7/...................flicitations....................?

8/ ..................critiques.........................?

- Les CP peuvent-ils rappeler les dcisions qui ont t prises.

- Lecture des dcisions ( par le secrtaire).

Le conseil du ........................est ferm!

- Que pensez-vous du droulement de ce conseil?

- Que pensez-vous du fonctionnement de la classe? ( seulement le 1er conseil du mois)

- Avez-vous des annonces pour le matriel?

- Avez-vous des annonces pour demander de laide?

ANNEXE 2

je propose

jinterroge


34/36

je flicite

je critique

javertis

prend la parole

coute

interrompt

rpte les propos dun autre

reformule les propos dun autre

donne son avis- avec un argument

- sans argument

pas prise de parole mais

participation

aucune participation

rle du prsident

- donne la parole- fait respecter les rgles


35/36

dcisions prises

( par vote)

ANNEXE 5

FEUILLE DECOUTE

Les caractristiques dun dbat

1/ Quel est le sujet ou la question du dbat?

................................................................................................................................................

..........................................................................................................................

2/ Combien de personnes sont prsentes?Quel rle jouent elles dans le dbat?................................................................................................................................................

..........................................................................................................................

3/ Comment se passent les changes? ( les personnes parlent chacune leur tour, parlent en

mme temps, se coupent la parole...)................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

4/ Les personnes prsentes, donnent-elles leur avis sur le sujet ou la question du dbat?

................................................................................................................................................

................................................................................................................................................

...............................................................................................................

5/ Donnent-elles des justifications, des arguments?................................................................................................................................................


36/36

..........................................................................................................................

6/ Sont-elles toutes du mme opinion?..........................................................................................................................................................................................................................................................................

7/ Donnent-elles les mmes arguments pour justifier leur opinion?

................................................................................................................................................

..........................................................................................................................

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Enseigner l Oral