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Université Cadi Ayyad Faculté des Sc. juridiques, économiques et sociales Marrakech Filière : Eco. & Gest. Option : Gestion d’entreprise Matière : Entrepreneuriat - S5 Prof. : A. ELABJANI Document de travail n° 1 Entrepreneuriat et créati on d’entreprise Année universitaire : 2012/13

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Université Cadi Ayyad

Faculté des Sc. juridiques,

économiques et sociales – Marrakech

Filière : Eco. & Gest. Option : Gestion d’entreprise

Matière : Entrepreneuriat - S5

Prof. : A. ELABJANI

Document de travail n° 1

Entrepreneuriat et création d’entreprise

Année universitaire : 2012/13

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Entrepreneuriat et création d’entreprise A. Elabjani

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1. L’Entrepreneuriat

C’est l’action de constituer une nouvelle organisation et en particulier la

création d’entreprise. L’entrepreneuriat est une activité difficile et bon nombre

de créations se soldent par un échec. Les formes d’entrepreneuriat sont variées

selon le type d’organisation qui est mis en place. L’entrepreneuriat peut être une

activité qui crée de nombreux emplois.

Beaucoup de création d’entreprises « à haut potentiel » font appel au capital

risque ou à des Business Angels pour développer leur activité. De nombreuses

structures existent aujourd’hui pour aider les entrepreneurs potentiels telles

que des agences gouvernementales, des incubateurs, des pépinières d’entreprises

et certaines organisations non gouvernementales.

La compréhension que nous avons de l’entrepreneuriat doit beaucoup à

l’économiste Joseph Schumpeter ainsi qu’à l’école Autrichienne. Pour Schumpeter

(1950), « un entrepreneur est une personne qui veut et qui est capable de

transformer une idée ou une invention en une innovation réussie ».

L’entrepreneuriat conduit à une « destruction créatrice » dans les marchés et

les secteurs de l’économie parce que des nouveaux produits et de business

models arrivent qui remplacent les anciens. Ainsi, la destruction créatrice est à

l’origine du dynamisme industriel et de la croissance à long terme.

Pour K. Knight (1967) et Peter Drucker (1970) l’entrepreneuriat consiste à

prendre des risques. « L’entrepreneur est une personne qui est prêt à mettre en

jeu sa carrière et sa sécurité financière pour mettre en œuvre une idée, à

mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée ». Une autre

définition de l’entrepreneuriat décrit le processus de découverte, d’évaluation et

d’exploitation d’opportunités. Ainsi un entrepreneur peut être défini comme

« quelqu’un qui agit non en fonction des ressources qu’il contrôle actuellement,

mais qui poursuit inlassablement une opportunité » (Jeffry Timmons)

Pinchot (1985) introduit le terme d’intrapreneuriat pour décrire les

activités entrepreneuriales au sein même d’une grande organisation.

Pour Howard Stevenson, de l’université de Harvard, l'entrepreneuriat est

"la poursuite d’une opportunité quelle que soient les ressources contrôlées

actuellement".

Pour Verstraete et Fayolle (2005), quatre paradigmes permettent de

cerner le domaine de recherche en entrepreneuriat :

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la création d'une organisation (non réduite à la seule création d'entreprise,

les expressions "émergence organisationnelle" ou "impulsion d'une

organisation étant plus appropriées) ;

la détection-construction- exploitation d'une opportunité d'affaires ;

la création de valeur,

l'innovation.

Ces paradigmes peuvent se combiner, plutôt que s'opposer. Le premier est

le plus caractéristique de l'entrepreneuriat, mais ne peut se penser sans les

trois autres, qu'il peut incorporer. Le paradigme de l'innovation est le plus

contestable, puisque certains phénomènes entrepreneuriaux ne sont pas

innovants.

2. La personnalité entrepreneuriale

Les entrepreneurs ont beaucoup en commun avec les dirigeants. On les oppose

souvent aux managers et aux administrateurs qui sont réputés plus méthodiques

et moins fougueux. Une vaste littérature est consacrée à l’étude de la

personnalité entrepreneuriale a dégagé un certain nombre de caractéristiques

dominantes chez les entrepreneurs.

Selon David McClelland (1961), l’entrepreneur est avant tout motivé par un

besoin débordant de réalisations. Il est mu par « la nécessité de

construire ».

Collins and Moore (1970) ont étudié 150 entrepreneurs et ont conclu qu’ils

étaient durs, pragmatiques et conduits par le besoin d’indépendance et de

réalisation. Ils sont peu enclins à se plier à l’autorité.

Bird (1992) voit les entrepreneurs comme étant Mercuriels et

imprévisibles, c’est à dire sujets à des intuitions, des activités cérébrales

intenses, et des déceptions, ils sont ingénieux, plein de ressources, malins,

opportunistes, créatifs, et sentimentaux.

Busenitz et Barney (1997) défendent le fait que les entrepreneurs sont

susceptibles d’être trop confiants ou de généraliser trop facilement.

Selon Cole (1959), il y a quatre types d’entrepreneurs: l’innovateur,

l’inventeur qui calcule, le promoteur trop optimiste et le constructeur

d’organisations.

Burton W. Folsom, Jr. distingue quant à lui ce qu’il appelle l’entrepreneur

politique qui cherche le profit pour son affaire en usant de son influence

politique afin d’obtenir des faveurs et des accords avec le gouvernement

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de l’entrepreneur de marché qui recherche le profit sans mettre en jeu

son influence politique.

3. Caractéristiques typiques de l’entrepreneuriat

Il y a un leader, l’entrepreneur, qui est la force motrice à l’origine des

faits économiques.

Dans l’esprit de cet entrepreneur il y a une vision de l’avenir qui est

préférable à celle de l’état présent.

Tout au long d’un processus partiellement conscientisé d’intuitions et de

persipicacité qui trouvent leurs racines dans l’expérience, l’entrepreneur

développe une vision ainsi qu’une stratégie afin de la mettre en pratique

Cette vision est mise en œuvre rapidement et avec enthousiasme par

l’entrepreneur. Le travail réalisé peut procurer le sentiment de vivre

pleinement ou la satisfaction de rendre service à la société.

La stratégie est délibérée et la vision d’ensemble est claire, en revanche

les détails sont malléables, incomplets et émergeants.

Les stratégies entrepreneuriales s’accompagnent souvent de structures

simples et centralisées qui répondent rapidement aux directions que donne

l’entrepreneur.

Les stratégies entrepreneuriales tendent à se développer dans des

marchés de niche qui ne sont pas pris en compte par les acteurs dominants

du marché.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. «Esprit d'entreprise, cultures et sociétés» de Brigitte Berger 1993

2. « Qu'attendez-vous pour entreprendre ?. La réussite des entrepreneurs »

de P. Doré, J.P. Letartre, J.F. Royer, Tassi 2000

3. « Entrepreneuriat l'approche théorique » de Hernandez Emile-Mich 2003

4. « Bâties pour durer. Les entreprises visionnaires ont-elles un secret ? »

de J.C. Collins, J.L. Porras, Alix Brijatoff 1996

5. « Entrepreneuriat : Apprendre à entreprendre » de Alain Fayolle, Patrick

Molle 2004

6. « Introduction à l'entrepreneuriat » de Alain Fayolle 2005

7. « L'entrepreneuriat » de Pierre-André Julien 1999

8. « Le Métier de créateur d'entreprise : Motivations - Parcours - Facteurs

clés de succès » de Alain Fayolle 2003

9. « Création d'entreprise et entrepreneuriat », Thierry Verstraete et

Bertrand Saporta (2006), Editions de l'ADREG