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Mars 2014 N°4 L’actualité des sociétés d’investissement immobilier cotées Entreprises responsables

Entreprises responsables - FSIF · Le Marché international des professionnels de l’immobilier réunira à Cannes les acteurs les plus influents de l’immobilier professionnel,

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M a r s 2 0 1 4 N°4

L’actualité des sociétés

d’investissement

immobilier cotées

Entreprises responsables

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1SIIC+ — L’Abécédaire des Institutions — Mars 2014

L’éditorial

En quelques années, les sociétés immobilières cotées sont devenues des acteurs

incontournables pour la construction de la ville. Leur rôle de maîtres d’ouvrage,

capables d’appréhender, tant en Ile-de-France que dans les régions, de grandes

opérations d’aménagement et de mise en valeur des quartiers, en fait des acteurs

majeurs de l’économie urbaine. Conservant leur mission de grands outils d’épargne

intermédiés, elles sont aussi devenues les alliés privilégiés des métropoles.

Cette évolution industrielle est maintenant bien connue de tous. Ce

qui l’est moins, c’est le rôle moteur que jouent les SIIC dans l’évo-

lution de nos sociétés, et ce, à double titre.

Sur le plan environnemental, tout d’abord. Elles s’affichent comme des

« investisseurs responsables » qui s’attachent à accélérer le « verdis-

sement » de leurs portefeuilles. Plusieurs d’entre elles se sont donné

des objectifs très ambitieux, portant à 50% et plus la quote-part de

leur patrimoine satisfaisant aux normes HQE ou BREEAM.

On est là devant un cas assez rare d’anticipation par les acteurs

économiques d’une impulsion donnée par les pouvoirs publics – en

l’occurrence le Grenelle 2 –, en sorte que les objectifs jugés irréalistes

par certains seront, en fait, dépassés en volume et anticipés dans

leur calendrier.

Sur le plan sociétal, ensuite, avec la prise en compte des besoins de

la « société des urbains ». Il suffit pour s’en convaincre de parcourir

la partie des rapports annuels consacrés à la RSE, dont l’importance

croissante et la diversité des applications sont à bien des égards

exemplaires. Qu’il s’agisse de l’aide à l’établissement des commer-

çants, de l’enseignement dans les zones défavorisées, de l’aide à la

culture sous toutes ses formes, notamment, la reconnaissance des jeunes artistes

et, bien sûr, du soutien apporté à des organismes spécialisés dans le logement

très social et la réinsertion de leurs habitants… toute la palette des activités qui

concourent à améliorer le savoir-vivre ensemble se trouve représentée.

A côté de tout cela, il y a la magnifique aventure de la Fondation Palladio, au sein

de laquelle les grandes foncières jouent un rôle moteur. Qui eût dit, il y a seulement

cinq ans, que les grands acteurs de l’industrie immobilière feraient converger leurs

efforts pour attirer vers les métiers de la ville les jeunes talents, pour proposer à leurs

futurs dirigeants le cycle de formation de l’institut et promouvoir un programme de

recherche dans un paysage urbain qui se modifie radicalement.

Outils d’épargne et acteurs majeurs de l’industrie immobilière, les SIIC s’affirment

aussi comme des entreprises responsables du développement harmonieux de la

ville. A quoi servirait-il d’ailleurs de créer de la richesse si elle ne servait pas aussi

au développement des hommes auxquels elle est destinée ?

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o15 implantations,autant de marques d'attention

Au contact de nos clients - investisseurs, propriétaires privés et institutionnels, promoteurs et utilisateurs -, nous avons apprisà envisager les questions qui nous sont posées sous tous les angles. Et nous avons forgé cette conviction que nos métiersimpliquent une approche sur-mesure et exigent la plus grande proximité. C’est pourquoi nos 250 collaborateurs ont l'ambitionde conduire leurs missions de conseil, d'expertise et de commercialisation, avec le souci de confronter les points de vue pourréussir au plus près des objectifs de chacun.

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www.creditfoncierimmobilier.fr - 24, rue des Capucines - 75002 PARIS - Tél : 01 57 44 58 00

FAB AP CFI SIIG MAG 260912 ret:Mise en page 1 27/09/12 11:55 Page 1

Bertrand de FeydeauMembre du Conseil d’Administration de la FSIF, Président de Foncière Développement Logements, Président de la Fondation Palladio

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3SIIC+ — L’Abécédaire des Institutions — Mars 2014

Mars 2014 - N°4

Retrouvez nous sur le webwww.fsif.fr

L’éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Bertrand de Feydeau, Membre du Conseil d’Administration de la FSIF, Président de Foncière Développement Logements, Président de la Fondation Palladio

Les échos des SIIC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Agenda, news . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Nominations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Trophées des SIIC 2013 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Des entreprises et des hommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Laurent Morel, le fédérateur de projets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Bertrand Julien-Laferrière, une nouvelle culture clients de l’immobilier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Alain Perrollaz, le management par l’innovation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

DOSSIER I SIIC : actrices de la responsabilité sociétale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 La RSE, une chance pour les SIIC ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Véronique Lagarde et Philippe Pelletier, Avocats associés, Lefèvre Pelletier & Associés

Des politiques RSE encadrées qui demandent rigueur et discipline pour leur communication . . . 14 Denis Burckel, Directeur de l’audit, des risques et du développement durable, Icade

Questions à… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Méka Brunel, Présidente de France GBC, Vice-présidente Exécutive Europe d’Ivanhoé Cambridge

La FSIF joue un rôle majeur dans la politique de mise en œuvre de la RSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Dorian Kelberg, Délégué Général de la Fédération des Sociétés Immobilières et Foncières (FSIF)

Trophées du développement durable de l’EPRA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Philippe Le Trung, Directeur Corporate Développement et Communication, Foncière des Régions, membre du Comité Relations Investisseurs de l’EPRA

Repères en chiffres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Rapport RSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Anne Garans, Directrice au sein du département Changement Climatique et Développement Durable, KPMG et Régis Chemouny, FRICS, Associé Responsable du Département Immobilier, KPMG

Enjeux du développement durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Sylvain Lambert, Associé Responsable des activités de Conseil en Développement Durable, PwC et Catherine Chazal, Senior Manager chargée de l’étude, PwC

Exemples de projets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 Les SIIC participent activement au développement durable

Grand angle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Pourquoi les SIIC sont à la pointe de la politique RSE

Par Gaël Thomas, Directeur de la rédaction de Business Immo

Regards croisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 Femmes et carrières dans les SIIC

Barbara Koreniouguine, Directrice Générale Déléguée, BNP Paribas Real Estate, Présidente du Cercle des Femmes de l’Immobilier & Valérie Britay, Directrice Générale de centres commerciaux France, Unibail-Rodamco

La formation, enjeu des jeunes talents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 • Laurent Batsch, Président de l’université Paris-Dauphine, fondateur du master 246 management

de l’immobilier et Benjamin Fender, Analyste investissement Europe, Ivanhoé Cambridge • Henry Buzy-Cazaux, Président de l’Institut du Management des Services

Immobiliers (IMSI) et Sami Anbouba, Directeur Général du groupe EDUCTIVE

Choix durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Argan mise sur les entrepôts verts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Jean-Baptiste Rerolle, Directeur du développement Argan

Questions à… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 Ludovic Delcroix, ancien Directeur régional approvisionnements et logistique Ile-de-France, Auchan

Marché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Les bureaux verts en pleine expansion

Intérieur SIIC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 L’immobilier, vecteur du changement et source de bien-être . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Par Lucy Bakli, Directrice Associée Majorelle et Isabelle de Ponfilly, Directrice Générale Vitra France et Présidente Actineo

Majunga, une tour au service de ses utilisateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Info REITs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Les REITs et l’immobilier durable

Par Pierre Schoeffler, Senior Advisor de l’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière (IEIF)

Le billet de Pierrepapier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Les principes du gouvernement d’entreprise ont trouvé une terre fertile dans les SIIC Par Christophe Tricaud, Rédacteur en chef de Pierrepapier .fr

Sommaire

46 rue de Rome - 75008 Paris Tél : 01 44 90 82 30 - Fax : 01 44 90 82 36 - E-mail : [email protected]

www.fsif.fr

FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS IMMOBILIÈRES ET FONCIÈRES

ADHÉRENTS FSIF : AFFINE R.E.*, ALLIANZ, ALTAREA-COGEDIM*, ANF*, ARGAN *, AXA REAL ESTATE INVESTMENT MANAGERS, CARREFOUR PROPERTY DEVELOPMENT, CBO Territoria, CEGEREAL*, COMPAGNIE FONCIERE PARISIENNE, CORIO FRANCE*, CREDIT AGRICOLE IMMOBILIER, EUROCOMMERCIAL PROPERTIES*, EUROSIC*, FDL*, FONCIERE ATLAND*,FONCIERE des 6e et 7e arrondissements de Paris*, FONCIERE INEA*, FONCIERE DES MURS*, FREY*, GECINA*, GENERALI, GROUPAMAIMMOBILIER, HAMMERSON FRANCE*, ICADE*, ICF HABITAT NOVEDIS*,

IVANHOE CAMBRIDGE*, KLEPIERRE*, MERCIALYS*, PAREF*, PATRIMOINE ET COMMERCE*, POSTE IMMO, PROUDREED*, S.A. FONCIERE DE LUTECE, S.C.I. DU 26 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE, SAS ANGLE VERT, SAS GROUPE ARCANGE, SEGRO*, SILIC*, SOCIETE DE LA TOUR EIFFEL*, SOCIETE FONCIERE DES REGIONS*, SOCIETE FONCIERE LYONNAISE*, SOFILO, TERREIS*, UNIBAIL-RODAMCO*, VALUTIQ*, VASTNED RETAIL*, WERELDHAVE*, ZÜBLIN IMMOBILIERE FRANCE**Sociétés ayant opté pour les statuts des Sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC)

La FSIF compte comme adhérents les sociétés ayant la plus forte capitalisation dans le secteur immobilier à la Bourse de Paris (dont la quasi-totalité de la capitalisation boursière du compartiment des foncières cotées, SIIC et non-SIIC). Mais également des sociétés foncières privées, des sociétés d’économie mixte immobilières, des compagnies d’asset management et des filiales françaises de sociétés d’investissement immobilier étrangères.

Ses objectifs

Etudie, promeut et représente les intérêts collectifs et professionnels de ses adhérents Recherche et applique tous les moyens propres à les favoriser Plus largement, la FSIF assiste les adhérents sur tout sujet les intéressant directement ou indirectement

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SIIC+ Magazine

Responsable de la communication et de la coordination FSIF:Anne-Gaëlle Marie-Hubert Tél. : 01 44 90 82 30 - 06 34 08 32 31 E-mail : [email protected]

Directeur de la publication Jean-Michel Arnaud [email protected]

Directeur de la rédaction Dorian Kelberg [email protected]

Responsable d’édition Tania Badea-Nirin [email protected]

Rédaction en chef Marianne Lagrange [email protected]

Secrétariat de rédaction Agnès Simon

Direction artistique Caroline Dosseville [email protected]

Conception graphique et réalisation Estelle Menou [email protected]

Ont collaboré et participé Lucy Bakli, Emmanuel Cordié, Jean-François Grazi, Isabelle de Ponfilly, Pierre Schoeffler, Philippe Le Trung, Gaël Thomas, Christophe Tricaud

Crédit photos : p 8 : © Manuel Panaget / DR - © Sud Architectes - Didier Pazery - Luc Nueffer@Structurae © simonbourcier.com / Images de synthèse : Michel Montagut /Atelier Anthony wBéchu / Frey / © Groupe Atland

Le magazine est édité par L’Abécédaire des Institutions 4, avenue Victor Hugo - 75016 Paris Tél. : 01 53 64 50 20 - Fax : 01 53 64 50 21 E-mail : [email protected] www.labecedaire.fr

Imprimé par Espace Grafic en Espagne Numéro 4 - Mars 2014

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SIIC+ — L’Abécédaire des Institutions — Mars 2014

Les échos des SIIC NominationsLa vie du management au sein des SIICAgenda

> Mipim du 11 au 14 marsLe Marché international

des professionnels de l’immobilier

réunira à Cannes les acteurs

les plus influents de l’immobilier

professionnel, permettant

l’accès aux grands projets

immobiliers et aux sources

de capitaux internationaux.

> SITL du 1er au 4 avrilLa Semaine internationale

du transport et de la logistique

se tiendra à Villepinte et réunira

l’ensemble des produits et

services dédiés à la distribution

et à la supply chain en termes

de transport et logistique.

> Pro-Am des VIP de l’immobilier le 30 maiLa sixième édition du Pro-Am

des VIP de l’immobilier

aura lieu au golf de Joyenval,

à Chambourcy, et concentrera

les principaux acteurs

de l’immobilier d’entreprise :

promoteurs, investisseurs,

conseils et utilisateurs.

> Siec du 17 au 19 juinLe Salon du retail et de

l’immobilier commercial aura

lieu à Paris, au CNIT de

La Défense, et rassemblera

tous les acteurs du secteur pour

échanger, négocier et conclure

des affaires autour des projets

commerciaux et retail.

> Fondation Palladio le 2 juilletLa soirée annuelle de

la Fondation Palladio se

tiendra le 2 juillet 2014

au Jardin des Plantes, à Paris.

Elle est réservée aux fondateurs,

mécènes, partenaires

et acteurs de cette institution.

News> FDR et Crédit Agricole acquièrent le campus EiffageEiffage Immobilier a vendu

le futur campus Eiffage

à Foncière des Régions

et Crédit Agricole Assurances.

Les deux investisseurs acquièrent

en VEFA le futur complexe

dans lequel s’intègre le siège

d’Eiffage Construction existant

et déjà propriété des deux

sociétés.

> Affine veut réinvestir à LyonAffine, propriétaire de

l’immeuble le Rhodanien

à la gare de la Part-Dieu,

de l’immeuble occupé

actuellement par TSystem,

boulevard des Tchécoslovaques,

Lyon 7e, du Lyon Dauphiné

et du Fontenay, à Gerland,

souhaite investir 10 à 30 millions

d’euros dans chaque opération

dans les deux ans à venir.

> Klépierre revend des centres commerciaux à CarrefourLa SIIC vend 127 centres

commerciaux à Carrefour, pour

une valeur de 1,7 milliard d’euros.

La cession de ces actifs permettra

à la foncière de se concentrer sur

les grands centres commerciaux

et de ne plus dépendre

des galeries marchandes

adossées aux hypermarchés.

> Magistère de Gecina, obtient la certification LEED GoldDéjà certifié HQE et labellisé

THPE, Magistère vient de recevoir

la certification LEED Gold.

C’est le premier immeuble

de bureaux de la capitale

à être distingué par le

référentiel LEED pour la qualité

de sa construction.

> Les Pierres d’Or 2014

récompensent les SIICOlivier Wigniolle

(Allianz Real Estate France)

est nommé investisseur

de l’année et Guillaume Poitrinal

(Woodeum & Cie) reçoit le prix

spécial du jury. Côté projets,

Beaugrenelle s’est vu décerner

la Pierre d’Or 2014 dans

la catégorie Programmes.

> Altarea-Cogedim investit à NeuillyLe fonds AltaFund, dont

Altarea-Cogedim est sponsor,

a acheté un immeuble de

bureaux de 25 300 mètres carrés

situé au 190-192 avenue

Charles-de-Gaulle

à Neuilly-sur-Seine, co-détenu

jusqu’ici par Klépierre (56%)

et l’Union de Banques

Arabes et Françaises (44%).

> Hammerson investit à NancyLa foncière vient d’acquérir

75% du centre commercial

Saint-Sébastien de Nancy (54),

pour 130,5 millions d’euros.

Etendu sur 24 000 mètres carrés

et comptant 105 boutiques et

restaurants, le centre commercial

est occupé à 100%.

> Frey gagne le réaménagement commercial périphérique de StrasbourgInstallé sur les communes

de Vendenheim, Lampertheim

et Mundolsheim, le pôle

commercial compte 150 hectares

et plus de 165 000 mètres carrés

de surfaces commerciales.

La ZAC sera structurée autour

d’un espace vert et naturel

et devrait être certifiée HQE

Aménagement®.

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Dominique Jouaillec, accède au conseil de surveillance de Patrimoine & Commerce

Jean-Claude Bossez, Président du conseil de surveillance et démissionnaire, est remplacé par

Dominique Jouaillec qui a quitté les fonctions de gérant de Patrimoine & Commerce qu’il occupait aux côtés d’Eric Duval. Celui-ci continuera à assumer ces fonctions. Jean-Hubert Moitry et Thierry de Haynin, administrateurs indépendants, sont respectivement nommés à la tête du comité des investissements et du comité d’audit.

Cyril Aulagnon, Directeur Général Adjoint d’Affine

Cyril Aulagnon est nommé Directeur Général Adjoint d’Affine, en charge des opérations. Entré chez Affine en 2007, il a été nommé Directeur

du développement et de la stratégie en 2009, puis Directeur de l’immobilier au début 2011 et administrateur de Banimmo depuis 2010. A 32 ans, il est chargé de l’ensemble du patrimoine immobilier, du property management et asset management, ainsi que de la stratégie d’investissement d’Affine.

Vincent Ravat devient Directeur Général Ajoint de Mercialys

Vincent Ravat était Directeur des opérations d’Ham-merson France depuis 2011. Il rejoint Mercialys en qualité de Directeur Général Adjoint, en charge de la commercialisation et du marketing. Il rapportera à Eric Le Gentil, Président Directeur Général.

Unibail-Rodamco nomme Ludovic Flandin Directeur Général de son laboratoire

Ludovic Flandin a été nommé Directeur Général d’UR Lab, le laboratoire de recherche et de développement destiné à accélérer l’innovation dans tous les domaines d’activités d’Unibail-Rodamco. A 35 ans, il a rejoint le groupe en 2003 et a rapidement pris des responsabilités pour devenir, en 2011, Directeur groupe du Leasing International. Il est remplacé dans cette fonction par Maël Aoustin, Directeur des opérations Espagne depuis janvier 2012.

Axel Nevers nommé Directeur Asset Management logistique de Foncière des Régions

Dans le cadre de la réorganisation de son pôle logistique, Foncière des Régions a nommé Axel Nevers Directeur Asset Management logistique. Il est rattaché à Dominique Ozanne, Directeur Général des opérations, qui assure la direction du pôle.

Mégane Lefebvre, lauréate du Prix junior de l’immobilier 2013

Mégane Lefebvre, diplômée d’un Master 2 des sciences de l’immobilier de l’université Paris-Ouest, a été récompensée pour son mémoire « Densité et formes urbaines – Vers une meilleure qualité de vie ». Un prix spécial a été décerné à Delphine Pelet, diplômée d’un Master 2 de droit immobilier de l’université Jean Moulin Lyon III, pour son mémoire « Maîtrise d’ouvrage privée non professionnelle et secteur protégé ». L’événement est parrainé par la Fondation Palladio.

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6SIIC+ — L’Abécédaire des Institutions — Mars 2014

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SIIC+ — L’Abécédaire des Institutions — Mars 2014

« Le nouveau trophée RSE lancé en partenariat avec France GBC est un signal fort. L’immobilier fait appel aux questions environnementales et nous sommes un pionnier pour améliorer la performance énergétique de nos bâtiments », explique Chris-tophe Kullmann, Président de la FSIF. Les sociétés étaient jugées à partir d’informations sociales, environnementales et relatives à leurs engagements sociétaux en faveur du déve-loppement durable. Autant de critères qui ont permis au jury de juger de la pertinence et de l’émergence de pratiques RSE au sein des SIIC.

Gecina présentait ainsi sa fondation d’entreprise, qui agit pour l’amélioration des conditions de vie et d’accessibilité des personnes en situation de handicap, mais aussi pour la protection de l’environnement et, notamment, de la biodiversité en milieu urbain. Une trentaine de partenaires et 140 salariés du groupe sont mobilisés sur ces actions.

Foncière des Régions avait présenté le volet social de sa RSE en mettant en avant sa politique de gestion des carrières. Grâce à des politiques innovantes, le groupe enrichit les compétences des collaborateurs, leur mobilité, leur diversité et leur capacité d’adaptation pour répondre aux besoins de mutation. Tout un parcours est mis en place en interne, de l’accompagnement du jeune talent jusqu’aux managers de demain.

Trophée RSE

Trophées des SIIC 2013La huitième soirée des Trophées des SIIC placée sous le signe de l’avenir

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Le 4 décembre dernier, toute la profession était réunie pour décerner plusieurs trophées. Le jury, présidé cette année par Marie-Noëlle Lienemann, Sénatrice et ancienne Ministre du Logement, a noté la diversité des projets proposés et leur grande qualité.

Tous les représentants de la profession étaient présents le 4 décembre dernier pour la remise des huitièmes Trophées des SIIC. Une cérémonie placée sous le signe de l’innovation pour l’avenir, récompensant la réalisation de projets d’envergure. Plus de 250 personnes étaient présentes pour récompenser les meilleurs projets réalisés ou livrés dans l’année. Et le jury a longuement hésité devant la qualité des dossiers.

En préambule, Christophe Kullmann, Président de la FSIF, soulignait le rôle nécessaire et traditionnel des SIIC dans la RSE. « Une fois de plus, nous démontrons l’attractivité du sec-teur avec des projets innovants », insista-t-il.

Marie-Noëlle Lienemann, Sénatrice PS de Paris et ancienne Ministre du Logement, Présidente du jury cette année, s’est félicitée de « la grande diversité des réponses aux enjeux de la société ». Elle insista aussi sur le côté humain et souligna le professionnalisme du secteur des SIIC, qu’elle a pu redé-couvrir à travers cette présidence. Elle a aussi salué la place du commerce et des centres commerciaux comme interface dans les villes, mais aussi le rôle de l’immobilier dans l’organisation des entreprises. Mais c’est surtout le rôle que le secteur doit jouer dans la problématique du logement qui lui donna de l’espoir. Ainsi, « il est possible de donner les outils à ces sociétés pour répondre aux problèmes de logement et trouver des réponses aux problèmes de logement des classes intermédiaires, en attirant de nouveau les investisseurs institutionnels », a-t-elle espéré à la fin de sa présentation.

Outre Marie-Noëlle Lienemann, le jury était composé de Barbara Koreniou-guine, Directrice Gé-nérale Déléguée, BNP Paribas Real Estate, Présidente du Cercle des Femmes de l’Immo-bilier, de Jean Dignat, Directeur conseil chez Poste Immo et représen-tant de l’Association des Directeurs de l’Immobilier, Blaise-Philippe Chaumont, avocat Associé du cabi-net de Gaulle Fleurance et associés, de Bernard Chauveau, Editeur, de Nicolas Mérindol, Président d’Amilton, Alain Pithon, Secrétaire Général de Paris Europlace et Gaël Thomas, Directeur de la rédaction de Business Immo .

Cette soirée était aussi l’occasion de fêter les dix ans du statut de SIIC et de souligner leur influence croissante dans l’économie et, notamment, dans leur démarche RSE en remet-tant un nouveau prix autour de ce thème. Et pour Christophe Kullmann, Président de la FSIF, c’était l’occasion de saluer « les différentes personnes et sociétés qui sont les composantes de l’attractivité de ce secteur ». M L

Altarea-Cogedim, misait sur sa démarche Altagreen qui résulte d’un travail collaboratif avec des collaborateurs experts de leurs métiers. Altagreen permet à Altarea-Cogedim de fixer des objectifs d’amélioration sur l’ensemble de ses activités, de définir ses enjeux et priorités en matière environnementale, sociétale et sociale, de développer les outils de mesures fiables et d’élaborer des plans d’actions concrets pour progresser.

> Unibail-Rodamco récompenséEnfin, le lauréat, Unibail-Rodamco présentait une vision géné-rale de ses pratiques RSE. La gouvernance duale qui travaille ainsi à une croissance durable côtoie une stratégie RSE qui s’organise autour du développement économique assurant le bien-être des communautés locales. Mais c’est aussi la prise en compte des locataires et des clients, l’innovation au service de la pérennité des bâtiments en termes de gestion de l’environnement et la prise en compte des employés, engagés au service du changement, qui ont été récompensées. Ainsi, pour François Cantin, Directeur de l’ingénierie immobilière et développement durable chez Unibail-Rodamco, « ce prix récompense huit années de travail, mais aussi de résultats, en termes de performances environnementales, avec des certifications et une efficacité énergétique, mais aussi de résultats éthiques et de responsabilité sociale ». M L

DE GAUCHE À DROITE

> Marie-Noëlle Lienemann, Présidente du jury, Sénatrice et ancienne Ministre du Logement

> Blaise-Philippe Chaumont, Avocat Associé du cabinet de Gaulle Fleurance et associés

> Bernard Chauveau, Editeur, « Couleurs Contemporaines »

> Jean Dignat, Administrateur de l’ADI

> Barbara Koreniouguine, Directrice Générale Déléguée, BNP Paribas Real Estate, Présidente du Cercle des Femmes de l’Immobilier

> Nicolas Mérindol, Président associé Amilton Finance

> Alain Pithon, Secrétaire Général Paris Europlace

> Gaël Thomas, Directeur de la rédaction Business Immo> Cercle de l’Union Interalliée

> Trophée RSE : Méka Brunel, François Cantin, Armelle Carminati-Rabasse et Gaël Thomas

> Christophe Kullmann, Président de la FSIF

> Dorian Kelberg, Délégué Général de la FSIF

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Guy Marty Directeur Général de l’Institut d’Epargne Immobilière et Foncière

Benoît Faure-JarrossonResponsable immobilier, Analyste financier spécialisé dans les foncières cotées, Invest Securities

Le trophée Jean Weil Immobi-lier & Société honore chaque année une personnalité ayant un impact sur le dynamisme des Sociétés d’Investisse-ment Immobilier Cotées. Il a été remis cette année à Guy Marty, Directeur Général de l’Institut de l’Epargne Immobi-lière et Financière, qui analyse et décrypte les grandes ten-dances de l’immobilier. Ainsi, pour Guy Marty, « recevoir ce prix montre que l’industrie ac-corde beaucoup d’importance à la qualité de l’information et aux réflexions. Et c’est de bon augure pour le secteur » qui a besoin de cette information pour être reconnu de tous.

Remis sur la base d’une étude objective et comparative de 19 bureaux d’analystes, effectuée par le cabinet Exfine, le prix du meilleur analyste récompense la pertinence des recommandations sur un an. La période étudiée allait du 1er octobre 2012 au 30 septembre 2013 et portait sur les conseils d’achat et vente, à partir d’un portefeuille type. Ainsi, celui géré par Benoît Faure-Jarrosson, Responsable immobilier et Analyste financier chez Invest Securities, a enregistré la meilleure performance avec 24,8%, soit 13,8 points au-dessus de l’indice de référence. M L

« Tous les projets avaient en commun un enthousiasme, une capacité d’innover et de réflexion par rapport à des concepts », a souligné Barbara Koreniouguine au moment de remettre les prix. Foncière des Régions proposait la restructuration du Patio à Lyon (69) et Unibail-Rodamco apportait son projet sur les centres com-merciaux Alma à Rennes (35) et Toison d’Or à Dijon (21). Mais c’est Gecina qui a été récompensé pour la refonte du centre commercial de Beaugrenelle, dans le 15e arrondissement, à Paris. « Ce prix récom-pense Beaugrenelle qui apparaît comme structurant pour la ville et récompense un travail d’équipe acharné de dix ans », souligne ainsi Philipe Depoux, Directeur Général de Gecina. M L

Trophée « Ville et avenir »

Un prix spécial du jury a été remis à Guillaume Poitrinal pour l’ensemble de sa carrière. Après avoir tiré sa révérence de la tête d’Unibail-Rodamco au début 2013, il est aujourd’hui Président de Woodeum et copilote du comité de suivi du choc de simplification. Il est resté fidèle à son ancien employeur et ce prix récompense dix-huit ans de carrière à faire des inves-tissements, de la promotion, mais aussi de grandes fusions. « Ensemble, nous avons réussi, car c’est un véritable travail d’équipe de faire d’Unibail-Rodamco une pépite du CAC 40 », souligne Guillaume Poitrinal. « C’est, par ailleurs, la contribution au développement du secteur au niveau financier de la qualité et de l’architecture de grands projets qui est récompensée par ce prix. Mais je le partage avec tous les gens qui font fonctionner Unibail-Rodamco. » M L

Guillaume Poitrinal Président de Woodeum et copilote du comité de suivi du choc de simplification

« Ce type de projets est nécessaire, car les small & mid cap se distinguent par leurs projets créatifs et innovants, tant techniquement qu’humainement », a souligné en préambule Blaise-Philippe Chaumont. Ainsi, Paref présentait son projet d’immeuble Gaïa à Nanterre-La Défense (92) et Frey concourait pour son concept de Connected Park, en

Trophée « Small et mid caps »

Meilleur analyste de l’année

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Prix Jean Weil : Immobilier & Société

Prix spécial du jury

Isère (38). Mais c’est Foncière Atland, pour la construction du siège de Came France à Cormeilles-en-Parisis (95), qui a obtenu ce trophée. Pour Georges Roc-chietta, Président de Foncière Atland, « ce prix souligne la reconnaissance de nos réalisations, mais aussi de notre business model, pour accompagner nos clients ». M L

> Lauréats et membres du jury

> Immeuble Patio - Lyon (69), Foncière des Régions

> Centre commercial Alma - Rennes (35), Unibail-Rodamco

> Immeuble Gaïa, Nanterre-La Défense (92), Paref

> Concept de Connected Park, So Green - Isère (38), Frey

> Siège de Came France - Cormeilles-en-Parisis (95), Foncière Atland

> Centre commercial Beaugrenelle - Paris (15e), Gecina

> Meilleur analyste de l’année : Benoît Faure-Jarrosson, Jean Dignat et Alain Pithon

> Trophée « Small et mid caps » : Bernard Chauveau, Georges Rocchietta, Christian Vallaud et Blaise-Philippe Chaumont

> Prix spécial du jury : Nicolas Mérindol, Guillaume Poitrinal et Guy Marty

> Trophée « Ville et avenir » : Maurice Bansay, Denis Valode, André Lajoue et Philippe Depoux

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Dès son plus jeune âge, Laurent Morel, Président du directoire de Klépierre, se destinait à embrasser une carrière d’archi-tecte ou de banquier. C’est chose faite après l’Ecole Centrale de Paris quand, formation d’ingénieur en poche, il entre à la Compagnie Bancaire (reprise en 1998 par BNP Paribas). En charge d’une nou-velle activité – la location longue durée de véhicules –, il crée de toutes pièces une entreprise, Arval. « Cela a développé mon goût d’entreprendre. C’est en effet une aventure humaine très forte, car il faut savoir rassembler des hommes autour d’un projet commun, tout en partant de zéro », souligne-t-il. Arval sur les rails, il prend ensuite la direction générale d’Artegy, société de location de véhicules indus-triels dont il développe l’implantation en France et en Grande-Bretagne.

Très vite, il saisit l’opportunité d’évoluer au sein du groupe BNP Paribas et rejoint

Klépierre en 2005 où il développe et gère les centres commerciaux de la SIIC. Il entre alors dans un autre monde. « Ce n’est pas le même métier puisque le client final est le consommateur. Mais, il y a des similitudes dans le modèle car il s’agit

d’une activité locative dans le domaine du B to B, même si les locataires changent. » Et pour cause, puisque, désormais, Laurent Morel a comme interlocuteurs les grandes marques de la distribution. D’ailleurs, pour lui, « le retail est un marché magique, car nos clients distributeurs sont capteurs de tendances et de nouveauté : à nous de faire des centres commerciaux modernes et attractifs pour les accueillir ».

> Convaincre, son défi au quotidien Parallèlement à ces nouveaux horizons, Laurent Morel découvre aussi les relations avec les élus et l’impact de son activité sur les villes. « C’est passionnant de se sentir impliqué dans la dynamique d’aménage-ment urbain, c’est ce qui donne un côté très humain à nos projets. Dans le même temps, travailler avec les élus nous permet d’intégrer la dimension économique, poli-tique et sociale des projets », souligne-t-il. Mais, surtout, il retrouve l’esprit entrepre-neurial, puisque, pour lui, « chaque centre commercial est une nouvelle entreprise autour de laquelle il s’agit toujours de fédérer une équipe ». En 2009, Laurent Morel devient Président du directoire de Klépierre et prend en main un recentrage

stratégique sur les centres commerciaux, tout en misant sur l’Europe et les villes françaises dynamiques. « Il ne faut pas oublier que nous avons l’obligation de dis-tribuer la quasi-totalité de notre résultat annuel. Nous devons donc démontrer la

viabilité de nos nouveaux projets et nous assurer que les actionnaires adhèrent à notre stratégie d’alloca-tion d’actifs », insiste Lau-rent Morel. « Il faut savoir convaincre lorsque l’on est à la tête d’une SIIC et c’est là tout l’intérêt de la fonction. »

Et c’est aussi ce qu’il aime : convaincre pour fédérer autour d’un projet collectif. Ainsi, la mise en œuvre de sa stratégie a-t-elle été approuvée par BNP Paribas, actionnaire historique du groupe, mais aussi par Simon Property Group, nouvel actionnaire depuis 2012. « Cet actionnaire donne un nouvel élan au groupe et nous avons beaucoup à capter de son expé-rience en tant que leader mondial des centres commerciaux », conclut-il. M L

Le Président du directoire de Klépierre cultive au jour le jour son âme d’entrepreneur et sa capacité à mobiliser les énergies et les compétences.

Laurent Morel, le fédérateur de projets

Klépierre : chiffres clés

> Date de création : 1990 > Effectif (12/2012) :

1467 personnes > Principal type d’actifs :

centres commerciaux > Valorisation du patrimoine

(12/2013) : 16 milliards d’euros

> Capitalisation (12/2013) : 6,719 milliards d’euros

> Loyers (12/2013) : 945,2 millions d’euros

Après des études d’ingénieur à Centrale Paris, un Master of Science à Berkeley et un MBA à l’INSEAD, Bertrand Julien-Laferrière débute chez l’architecte Ricardo Bofill en 1984. En charge du développe-ment, de l’organisation et du suivi des projets dans le monde, il se retrouve rapidement à diriger le premier cabinet d’architecture européen avec une pré-sence internationale très forte. Face à de grands projets en Europe comme aux Etats-Unis ou au Japon, il a développé une compétence de gestion de la com-plexité et une capacité d’adaptation à un environnement multiculturel. Mais en reconnaissant que « la force des idées, l’ambition permanente et maîtrisée, ainsi que la logique conceptuelle des projets sont d’autres aspects du métier qui me servent encore aujourd’hui ».

Après un bref passage dans le conseil en développement en Chine et au Japon, il rejoint le groupe Accor en tant que Directeur de la construction. Avec près de cent ingénieurs sous sa direction, il passe son temps dans les avions pour rénover, construire et lancer des centaines d’hôtels à travers le monde. « J’ai été confronté au management d’équipes internationales et à une diversité de situations, et ces expériences m’ont appris à être dans le questionnement permanent ».

> Un goût prononcé pour le challengeFort de ces expériences atypiques, Ber-trand Julien-Laferrière rejoint le comité de direction du Club Méditerranée pour prendre en charge le développement et la construction du groupe de tourisme. Il y arrive peu avant les attentats du 11 sep-tembre 2001 aux Etats-Unis, cet événement stoppant net l’activité touristique. Chargé par Philippe Bourguignon de mettre en œuvre le plan de sauvetage du groupe concocté dans l’urgence, il collabore avec l’ensemble des équipes pour remettre à plat l’entreprise et découvre alors « la

force de la culture d’entreprise et la mobi-lisation que cela entraîne ». Une aventure humaine hors du commun qu’il quitte une fois le Club Med de nouveau sur les rails pour rallier le fonds immobilier CGW. Il travaille alors à la gestion, la valorisation et la cession du portefeuille d’immeubles de France Télécom acquis dans ce qui fut la plus grosse opération de « sale and leaseback » en France. En 2006, il devient Directeur Général de la foncière cotée Bail Investissement, qui avait racheté le dernier portefeuille d’immeubles à CGW et le restera jusqu’à la fusion avec Foncière des Régions. Il rejoindra ensuite Unibail-

Société Foncière Lyonnaise : chiffres clés

> Date de création : 1879

> Effectif (groupe) : 77 personnes

> Principal type d’actifs : bureaux

> Total des actifs gérés (12/2013) : 3,9 milliards d’euros

> Capitalisation (12/2013) : 1,8 milliard d’euros

> Loyers nets (12/2013) : 149,3 millions d’euros

Rodamco comme membre du directoire en charge du développement où il pilotera l’ensemble des grands projets européens de la foncière pendant trois ans.

En 2010, il pose ses valises et prend la direction générale de Société Foncière Lyonnaise (SFL). « Le défi était d’écrire une nouvelle histoire de SFL cotée depuis 1892. Pour cela nous avons dû réinven-ter complètement la société, mettre les clients et leurs attentes au centre de nos préoccupations et mettre en œuvre un ambitieux programme de transformation de notre patrimoine, explique Bertrand Julien-Laferriere. Cette vision a certaine-ment été nourrie de mes expériences dans l’hôtellerie où tout est organisé autour du client, mais aussi de l’importance que j’accorde au management des hommes et au sens, voire au contenu culturel, qu’il convient de donner à nos actions ». Résultat des courses, en trois ans, SFL est devenu le leader reconnu de l’immobilier tertiaire « prime » parisien. M L

J’accorde beaucoup d’importance au management des hommes et au sens, voire au contenu culturel, pour mener nos actions

Le Directeur Général de la Société Foncière Lyonnaise (SFL) a travaillé dans le monde entier et a acquis ainsi des réflexes incontournables pour son poste actuel.

Bertrand Julien-Laferrière, une nouvelle culture clients de l’immobilier

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C’est passionnant de se sentir impliqué dans la dynamique d’aménagement urbain, c’est ce qui donne un côté très humain à nos projets

Des entreprises et des hommes

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Le challenge intellectuel a toujours été une source de stimulation pour Alain Perrol-laz, Président de Paref. Après l’ESSEC, il part en coopération en Côte-d’Ivoire pour EDF et, à son retour, entre direc-tement chez Arthur Andersen. Auditeur, puis manager d’équipes, il y apprend la rigueur et l’exigence. Il suit notamment le Crédit Agricole et travaille sur des mis-sions d’audit de projets immobiliers, à la fois sur des centres commerciaux et des résidences touristiques.

Après une dizaine d’années d’audit et le diplôme d’expert comptable en poche, il entre au CCF, à la direction des marchés actions, en charge des opérations et du contrôle. Ce pôle regroupe les activi-tés actions et fusions & acquisitions à Paris et deux brokers à Londres. « C’est l’époque où les banques rachetaient les agents de change. J’ai ainsi participé au rachat de Wolff-Goirand et travaillé à son intégration dans la salle des marchés du CCF », explique-t-il. Après l’avoir renommé Elysées Bourse, il en devient le Directeur Général puis le structure en véritable centre de profit.

Démarché par son ancien client, le Crédit Agricole, Alain Perrollaz devient Président du directoire de Dynabourse, la société de Bourse de la banque verte. Il en fait la

première société de Bourse de Paris en volume, notamment grâce au développement auprès d’institutionnels étrangers. Une fois la fusion avec Cheuvreux opérationnelle, il prend en charge les finances et le déve-

loppement international. Mais il a déjà en tête un autre projet : faire d’Internet un outil de passage d’ordres en ligne. N’ayant pas l’écoute souhaitée chez son employeur, il va mettre en place son projet chez Dexia en créant une banque directe en ligne de gestion patrimoniale, Dexiaplus.fr, et en devient le Directeur Général en 2000. > Redécouverte rapide de l’immobilierMais à la suite d’une rencontre provi-dentielle avec Hubert Lévy-Lambert, Alain Perrollaz retourne dans le monde de l’immobilier en 2002, chez Paref. « Je travaille alors au projet d’une OPA sur l’ensemble des SCPI Méhaignerie du marché, très décotées sur le marché secondaire… Cette expérience intense m’a permis une découverte accélérée de l’immobilier et des SCPI ! », confie-t-il. Le projet n’aboutira pas, mais le groupe est réorganisé à cette occasion, Paref devenant

Cette approche multi activités, multi véhicules me correspond bien

Paref : chiffres clés

> Date de création de Paref Gestion : 1992 et Paref : 1997

> Effectif fin 2013 : 25 personnes

> Principaux types d’actifs : bureaux, logements, centres commerciaux…

> Total des actifs gérés (12/2013) : 800 millions d’euros, dont 180 millions de patrimoine détenu en propre par Paref

> Capitalisation (12/2013) : 55 millions d’euros

> Loyers (12/2013) : 16,9 millions d’euros

Le Président de Foncière Paref a toujours participé aux structurations de place chez ses différents employeurs, mais c’est sa volonté de diversité qui guide surtout ses choix de carrière.

Alain Perrollaz, le management par l’innovation

la maison mère de la société de gestion Paref Gestion, dont Alain Perrollaz est nommé Président Directeur Général pour développer les SCPI.

L’introduction en Bourse de Paref en 2005 (qui devient SIIC l’année suivante) est « l’occasion privilégiée de vivre la co-tation dans l’entreprise après avoir été longtemps de l’autre côté de la barrière en tant que banquier. Et cela a remis les relations investisseurs en avant dans mes fonctions ». Pour lui, « toutes les réformes immobilières devraient bénéficier aux petites sociétés de gestion indépendantes, plus réactives, et à l’écoute du marché et des clients, à l’image de ce qui s’est passé sur les marchés de valeurs mobilières ».

Aujourd’hui, Paref investit principalement dans les véhicules gérés par Paref Ges-tion : dans ses SCPI pour en accélérer le développement (comme dans Novapierre Allemagne, une nouvelle SCPI originale investissant dans le commerce) et dans les OPCI du groupe dans le cadre de club deals, sans s’interdire d’autres co-investis-sements. D’ailleurs, un des derniers projets de Paref est réalisé avec le groupe GA à Nanterre et concerne la construction en blanc d’un immeuble HQE/BBC, le Gaïa (cf. Trophées des SIIC, p. 8). Et comme Alain Perrollaz le confie, « cette approche multi activités, multi véhicules me corres-pond bien, collant avec mon besoin de challenges et d’innovation ». M L

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SIIC : actrices de la responsabilité sociétale

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Face à l’élargissement des obligations d’information dans le domaine de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), deux attitudes sont concevables. La première se nourrit de l’air du temps, qui véhicule, souvent avec raison, un sentiment de trop-plein de contraintes administratives et de normes règlementaires. En ce sens, ne conviendrait-il pas de consacrer nos forces à relancer la machine économique, à faire croître nos offres à destination de l’épargne disponible, plutôt que de les gaspiller au service d’un appareil normatif tatillon à l’excès ? L’autre attitude – celle qui inspire ces lignes – revient à se demander si la démarche RSE ne constitue pas au contraire une formidable opportunité pour conforter le rôle et la place des SIIC et des OPCI dans notre économie immobilière.

Voyez plutôt : voilà plusieurs années qu’à l’occasion du débat parlementaire prépa-ratoire des lois de finances, les mêmes questions sont inéluctablement posées, le régime de faveur reconnu à ces socié-tés et organismes est-il bien légitime ? En quoi notre société y trouve-t-elle une juste contrepartie ? Et chaque année, la Fédération des Sociétés Immobilières et Foncières développe le même argumentaire : oui, les SIIC contribuent au développement de

Foncières immobilières et sociétés de gestion ont toute leur place dans le développement durable, même si elles seront contraintes à terme de publier régulièrement leur politique RSE.

La RSE, une chance pour les SIIC !

l’immobilier commercial et d’entreprise ; oui, les SIIC et OPCI drainent une épargne collective vers la création de valeurs, etc. Mais voilà qu’en 2014, les socié-tés immobilières non cotées d’une certaine taille vont devoir établir leur premier rapport RSE, rejoignant ainsi les SIIC dans le champ du reporting obligatoire. Sauf à satisfaire aux critères de taille de chiffre d’affaires et de salariés, les OPCI et SCPI devraient rester largement hors champ des obligations légales, mais leurs sociétés de gestion sont aujourd’hui forte-ment incitées par le Code de transparence publié par l’AFG et le FIR à prendre leur place dans le paysage social, environne-mental et sociétal français.

> Allier RSE et ISRCette évolution est peut-être de nature à convaincre définitivement les SIIC de veiller au contenu de leurs rapports RSE et à inciter les sociétés de gestion d’OPCI et SCPI à prendre volontairement leur place dans le paysage français de la RSE et de l’investissement socialement responsable (ISR). C’est en effet une chance pour ces organismes de mon-

trer sérieusement la position qu’ils ont progressivement construite au service de l’économie sociale, de l’environnement et, plus largement, de la cité. Voilà le défi lancé : utiliser la RSE et l’ISR pour démontrer de façon éclatante leur rôle économique et sociétal, au sens large de ces termes.

Cette occasion n’est pas si difficile à saisir lorsqu’on sait les efforts très importants déjà réalisés par les foncières immobilières pour améliorer la performance énergétique de leur parc, la gestion des déchets, la consommation d’eau, la qualité de l’air intérieur, l’accessibilité ou encore la sen-sibilisation des locataires et des usagers aux gestes de bonnes pratiques envi-ronnementales. Sous le triple effet de la demande du marché, des certifications HQE,

LEED ou BREEAM et de la pression réglementaire avec la RT 2012, le DPE ou encore l’annexe environnementale,

les professionnels de l’investissement immobilier ont déjà introduit la RSE et l’ISR dans leur vie quotidienne.

Ne nous égarons donc pas en considé-rant trop facilement qu’un rapport RSE constitue une obligation ou une mode de plus, à laquelle une réponse a minima conviendra sûrement, un peu comme le green washing a pu satisfaire à bon compte ceux qui n’ont pas saisi les enjeux, notamment de valeur, qui sont portés par le développement durable.

Non, ce serait une belle occasion manquée si l’ensemble des acteurs ne comprenaient pas que la démarche RSE constitue une chance pour les foncières immobilières et leurs sociétés de gestion, celle d’établir définitivement qu’ils ont toute leur place dans le développement de l’immobilier français. Alors, au rapport !

C’est une chance pour ces organismes de montrer leur positionnement

Véronique LagardeAvocate associée

Lefèvre Pelletier & Associés

Philippe PelletierAvocat associé

Lefèvre Pelletier & Associés

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SIIC+ — L’Abécédaire des Institutions — Mars 2014 SIIC+ — L’Abécédaire des Institutions — Mars 2014

La FSIF joue un rôle majeur dans la politique de mise en œuvre de la RSE

> En quoi la FSIF a-t-elle un rôle à jouer dans la démarche RSE des SIIC ?La FSIF est engagée dans la démarche RSE depuis plusieurs années. Cela a commencé en 2007 dans le cadre du lancement du Grenelle de l’environnement où la FSIF a mobilisé les SIIC. La FSIF a été à l’origine du rapport qui a posé les bases du plan bâtiment Grenelle pour la partie de l’immobilier tertiaire et commercial. Elle a contribué ainsi à convaincre les acteurs économiques que les enjeux environne-mentaux n’étaient pas une mode mais une nécessité et une urgence. Par la suite, la FSIF a poursuivi ses travaux et son engagement dans les différentes commissions et structures qui ont fait vivre le Grenelle de l’environnement et elle a travaillé au plan européen et national sur l’élaboration de pratiques communes dans ce domaine.

> Comment représenter un intérêt collectif dans cette démarche finalement très individuelle ?La FSIF s’est dotée d’une commission sur le développement durable qui a élargi par la suite son champ à la responsabilité sociétale et environnementale. Cette commission est composée des cadres diri-geants des SIIC qui sont en charge dans leur entreprise des enjeux et des projets sociétaux et environnementaux. Cette commission est donc à la fois un lieu d’échanges d’expériences et d’élaboration d’une doctrine professionnelle commune sur la RSE.

> Quelles impulsions les SIIC peuvent-elles encore donner dans la RSE ?Les SIIC sont des entreprises ancrées dans la vie de la cité et dans l’attractivité des territoires. Elles sont donc conscientes de l’impact de leurs activités sur les plans sociétaux et environnementaux et disposent d’équipes formées et préparées à ces enjeux. Les SIIC sont donc aptes à discuter avec les élus locaux sur la prise en compte des enjeux sociétaux et environnementaux dans le cadre de la réalisation de leurs projets immobiliers, quels que soient leur taille et le type d’actif immobilier concerné.

Des politiques RSE encadrées qui demandent rigueur et discipline pour leur communicationLe guide de France GBC sur le reporting RSE de l’immobilier, élaboré à partir de quarante-deux items, définit les indicateurs utilisés et les informations à publier.

Adoptée en 2010, la loi Grenelle 2 de l’environnement a sou-haité donner une nouvelle impulsion à la responsabilité sociale des entreprises (RSE). Même si des politiques RSE étaient déjà mises en place dans les grands groupes, notamment cotés, ce type d’approche était loin d’être généralisé et non obliga-toire. C’est chose faite avec cette loi sur l’environnement de 2010 et son décret d’application du 24 avril 2012 qui organise un nouveau reporting pour les grandes entreprises. De fait, quarante-deux items ont été listés par le décret qui portent sur l’ensemble des aspects environnementaux, sociétaux et sociaux des politiques RSE des entreprises.

transparence accrue sur ce domaine de la RSE. Un élément important, et auquel nous répondons grâce au guide, est que les sociétés soumises à cette obligation de publication sont aussi soumises à un contrôle sur pièces de la part de véri-ficateurs tiers et indépendants agréés. Ces derniers doivent valider que les informations publiées sont exactes à partir des quarante-deux items et que les sources d’information sont pertinentes. Evidemment, nous ne sommes pas encore dans le même encadrement que les obligations financières et le contrôle des commissaires aux comptes. Mais les véri-ficateurs tiers sont tenus de rédiger un rapport attestant de la réalité des sources d’information et du respect des items.

> Une deuxième version plus affinéeIl est clair que les grosses SIIC faisaient déjà un exercice de rédaction de rapport RSE publié en lien avec le rapport financier. Mais aucune d’entre elles ne respectait la totalité des quarante-deux items, et elles ont dû, le plus souvent, ajuster les indicateurs qu’elles utilisaient auparavant en appliquant ceux du guide. Pour les plus petites structures, elles ont dû probablement travailler davantage sur la mise en place de sourcing, d’analyse des items et de leur suivi. Mais le guide est là pour les accom-pagner vers plus de rigueur et de disci-pline, toutes n’ayant pas encore basculé totalement sur un rapport complet. En effet, l’arrêté déter-minant les modali-tés dans lesquelles les organismes tiers indépendants devaient conduire leur mission date du 13 mai 2013, ce qui leur a donné un an de plus pour mettre en place des procédures. Mais, dès l’exercice 2013, toutes les SIIC ont l’obligation de publier un rapport RSE.

D’ailleurs, en 2013, nous avons publié un deuxième guide plus affiné que la première édition, afin d’adapter certains points. Nous avons travaillé à une simplification, les retours d’expériences nous aidant à adapter les indicateurs. Ensuite, nous avons introduit un élément nouveau en proposant deux types d’informations. D’une part, les données maîtrisées par les SIIC, c’est-à-dire concernant leur immeuble, leur activité et l’entreprise elle-même. D’autre part, les données globales des immeubles, plus difficilement maîtrisables, puisque cela concerne les locataires et leurs comportements. Au final, un tel travail sur les bonnes pratiques des entreprises en matière de publications liées à leur politique de RSE est une bonne chose pour la RSE dans son ensemble. Et cela légitime encore plus la RSE aux yeux de la gouvernance des entreprises qui est, d’ailleurs, de plus en plus attentive à ces données, tout en poussant à la méthode et à la rigueur des informations. Cela standardisera, à terme, les objectifs de RSE, même si, pour l’heure, nous n’en sommes qu’aux prémices.

Pour en savoir plus : www.francegbc.fr

> Une élaboration concertée Cette obligation réglementaire s’est appliquée dès l’exercice 2012 pour les entreprises cotées, dont font partie naturellement les SIIC. Ces dernières sont plutôt ouvertes à ce domaine, étant donné leur implication dans la vie quotidienne de leurs utilisa-teurs et leur intégration dans les villes, tout comme l’ensemble des acteurs de l’immobilier. C’est pourquoi, rapidement, au sein de France GBC (Green Building Council), nous avons réfléchi à la mise en place dans la pratique de ce nouveau rapport RSE et de la manière dont l’immobilier pouvait appliquer ces items. Nous avons entamé des réflexions sur le périmètre d’application (immeubles, entreprises, locataires), mais aussi sur les indicateurs utilisés et utilisables pour répondre aux exigences de la loi. Sachant que cette obligation réglementaire ne donnait aucune précision sur le périmètre et les indicateurs.

Nous avons donc élaboré un guide qui donne des indica-teurs précis, des commentaires possibles sur des approches et des items appropriés, afin de faciliter la communication des entreprises soumises à ce texte. Nous avons ainsi créé une proposition de place qui permet d’affirmer que, dans le secteur des SIIC, nous avons des indicateurs comparables dans le temps, mais aussi entre les entreprises. Nous avons souhaité jouer un rôle de facilitateur et d’émergence d’une

Denis BurckelDirecteur de l’audit,

des risques et du développement

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Nous avons créé une proposition de place avec des indicateurs comparables

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Questions à…

> Qu’est-ce que France GBC ?France GBC fait partie du réseau mondial du World Green Building Council qui réunit des associations professionnelles transversales dédiées à la promotion et à la réflexion sur tous les aspects de la construction durable à travers le monde. Cela va donc des avocats aux banquiers, en passant par les promo-teurs et les SIIC, les industriels et les entreprises... Nous réfléchissons ainsi ensemble aux problématiques du dé-veloppement durable et aux moyens d’assurer l’avenir de nos enfants après

des années de gaspillage, car c’est cela l’enjeu du développement durable.

> Quel est son objectif ?Le but est de répondre à ces problé-matiques grâce à des innovations et des réflexions viables et performantes dans le temps. L’objectif actuel de France GBC est de travailler sur un développement durable abordable pour tous, en contrôlant les coûts. Enfin, nous sommes là aussi pour promouvoir les actions menées en matière de maîtrise de l’impact du développe-ment durable sur la vie quotidienne, par exemple lors de la Green Building Week.

> Quel rôle les SIIC ont-elles à jouer ?Les SIIC ont toujours été très impliquées dans le développement durable car, en tant qu’investisseurs, elles ont la responsabilité d’offrir des immeubles de plus en plus performants et accueillants. Cela en fait

un moteur pour l’ensemble du secteur. Elles sont surtout des vitrines importantes pour la promotion du développe-ment durable dans le secteur immobilier et un exemple à suivre au côté d’autres investisseurs immobiliers. Elles sont également por-teuses d’espérance par leur innovation, mais aussi par

la valeur ajoutée qu’elles apportent au quotidien, que ce soit dans les immeubles ou les centres commerciaux.

Méka BrunelPrésidente de France GBC,Vice-présidente Exécutive Europe d’Ivanhoé Cambridge

Nous réfléchissons à des innovations viables et performantes dans le temps

Dorian KelbergDélégué Général de la Fédération des Sociétés Immobilières et Foncières (FSIF)

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SIIC+ — L’Abécédaire des Institutions — Mars 2014 SIIC+ — L’Abécédaire des Institutions — Mars 2014

A la fin 2013, l’EPRA, l’association européenne du secteur immobilier coté, a réuni ses membres à Paris. Trois cents professionnels venus du monde entier se sont retrouvés, comme tous les ans, pour communiquer sur l’actualité et les enjeux des foncières cotées en Europe. Au-delà des débats et des échanges, l’EPRA a remis ses trophées annuels dans deux catégories, le reporting financier (EPRA Best Practices Recommendations Award) et le reporting développement du-rable (EPRA Sustainability Best Practices Recommendations Award). La logique est la suivante : l’EPRA publie des bonnes pratiques à la fois pour la partie financière et pour la partie développement durable. Celles-ci sont largement diffusées et permettent aux sociétés immobilières cotées de reprendre dans leurs rapports d’activité et leurs documents de référence les contenus pertinents pour les différents observateurs, comme, par exemple, la description de la stratégie RSE mise en œuvre, les indicateurs et les ratios normés. Ce reporting permet aux investisseurs, aux analystes et aux agences de notation de comparer les sociétés immobilières cotées, notamment en matière de développement durable.

> De la consommation énergétique aux transportsLes recommandations de l’EPRA en termes de reporting dévelop-pement durable concernent une gamme complète d’indicateurs du patrimoine immobilier comme la consommation énergétique, l’eau, les gaz à effet de serre, les déchets ou encore les transports.

Pour ce qui est du reporting financier, les trophées sont remis depuis de nombreuses années. La dynamique créée par l’amé-lioration continue des meilleures pratiques et le nombre croissant de sociétés immobilières cotées utilisant ces indicateurs normés

Les SIIC se distinguent au plan européen en termes de RSE. Cette démarche, très cohérente avec leur vision à long terme, permet de répondre aux besoins de leurs parties prenantes (clients, territoires, actionnaires...) au service de la construction de la cité.

a permis de voir l’attribution de 18 Gold Awards parmi les 86 principales sociétés immobilières européennes. Les standards sont bien utilisés et de bon niveau. Les trophées des meilleurs acteurs de l’immobilier coté en Europe en matière de reporting développement durable n’en sont qu’à leur deuxième édition. Parmi les 86 principales sociétés immobilières cotées en Europe, on compte 8 Gold Awards, dont 3 SIIC : Icade, Klépierre et Uni-bail-Rodamco. Deux autres SIIC ont été distinguées, Foncière des Régions et Société de la Tour Eiffel, respectivement par un Silver Award et un Bronze Award. La dynamique est donc lancée en Europe et les SIIC apparaissent bien placées.

*A ce titre, il est associé aux différents travaux de l’EPRA depuis sa création en 1999 (Indices, Best Practices Recommendations,

Conférences, Insight…).

Pour en savoir plus : www.epra.com

Philippe Le TrungDirecteur Corporate

Développement & Communication

Foncière des Régions, membre du Comité

Relations Investisseurs de l’EPRA*

Trophées du développement durable de l’EPRA Les SIIC montrent la voie en Europe

La Bourse, c’est un placement, surtout pour l’épargne longue. Cette épargne est soit investie directement par les ménages, soit par des institutions qui gèrent leur épargne (caisses de retraite, assureurs-vie, sociétés de gestion…). Quel que soit le type d’investisseur, les attentes sont les mêmes pour un investissement en actions : de la performance et pas trop de risque.

Alors que les performances boursières étaient classiquement mesurées uniquement sur des critères financiers comme la rentabilité ou les dividendes, la RSE a permis de remettre au centre des débats la performance extra-financière. La Bourse a, dans ce domaine, trois préoccupations majeures : la gouvernance, l’environnement et le sociétal. Un bon positionnement RSE, c’est un gage pour les investisseurs de bonnes performances financières et extra-financières et, donc, d’une bonne valorisation boursière et d’un profil de risque plus faible pour leur investissement.

Les grands investisseurs anglo-saxons, gestionnaires de l’argent des retraites, c’est-à-dire de l’épargne à très long terme, et qui investissent partout dans le monde, y sont très sensibles. C’est donc un enjeu majeur pour les entreprises cotées afin d’attirer des investisseurs et de financer leur activité.

Pourquoi la Bourse aime le RSE

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Repères en chiffres

Environnemental Maîtriser, piloter et réduire l’impact environnemental

SocialGestion prévisionnelle des effectifs et compétences

Socio-économiqueMesurer l’impact

socio-économique sur la société

RéglementaireRépondre aux besoins

de transparence, de performances

environnementales et de suivi opérationnel

Enjeux du développement durable des SIIC

Source : PwC

Impacts environnementaux du secteur de l’immobilier

43%de l’énergie finale (70 millions de tep/an)

24% des émissions de CO2

17% des prélèvements pour l’eau potable

38,2 millions de tonnes/an de déchets

2 millions d’emplois répartis dans le territoire

Source : France GBC Source : FSIF

-20%évolution de

la consommation d’énergie du parc

de centres commerciaux existant en France

de 2006 à 2011

23nombre de centres

commerciaux existants certifiés au 31 décembre

2013 sous le référentiel environnemental en exploitation

britannique

Source : CNCC

Le secteur immobilier est très impliqué dans la réponse aux défis du développement durable.

Baromètre Novethic

Source : Novethic

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Altarea-CogedimFoncière des Régions

Société Foncière Lyonnaise

IcadeFoncière des Murs

MercalysSociété de la Tour Eiffel

Eurosic

Le baromètre analyse la communication publique

(sites Internet, rapports annuels, documents de référence...) des entreprises sur les thématiques

environnementales à partir des informations disponibles au 31 mai 2013. Il valorise les acteurs ayant un reporting

chiffré sur l’ensemble de leurs activités et fournissant des informations précises sur les périmètres et les méthodologies utilisées.

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KPMG relève que les rapports RSE des SIIC sont bien anticipés et que celles-ci jouent un rôle moteur dans l’homogénéisation des informations.

Enjeux du développement durable Une communication performante pour les SIIC

Rapport RSE Les bonnes pratiques des SIIC

PwC s’est penché sur les enjeux et la communication du développement durable pour six grandes SIIC. La consommation d’énergie et la performance verte représentent deux axes majeurs.

En juillet dernier, le cabinet PwC s’est penché sur la communication de six grandes SIIC en matière de développement durable. Pour Sylvain Lambert, Associé Responsable des activités de Conseil en Développement Durable chez PwC, « nous avions une expertise dans la construction, l’éco-construction et les projets de ville durable. Il nous paraissait naturel de nous intéresser aux sociétés qui géraient des immeubles en faisant un point sur leurs outils de pilotage de la communication dans le cadre du Grenelle 2 ». L’étude porte ainsi sur la performance des politiques de développement durable et les enjeux stratégiques qui en découlent. Seules, six grandes sociétés ont été passées au scanner : Altarea-Cogédim, Foncière des Régions, Gecina, Icade, Klépierre et

de construction du bâtiment et de sa main-tenance, explique Sylvain Lambert. Mais c’est là tout l’intérêt de mettre en œuvre des outils de pilotage poussés. »

> Une transparence affichéeAinsi, le reporting environnemental est globalement mature et développé, mais encore trop peu utilisé à des fins décision-nelles. « Le bail vert apparaît comme un bon outil de pilotage pour la plupart des

foncières et pourrait aider les SIIC à suivre ce type d’information », explique Catherine Chazal. Cela représente un prochain axe à explorer pour les SIIC, d’autant plus « que cela reste le premier outil contractuel signé entre les SIIC et les utilisateurs, permet-tant un meilleur dialogue sur les

performances énergétiques entre eux », souligne encore Sylvain Lambert.

Enfin, les SIIC sont encore discrètes sur la communication de leur impact socio-économique, même si cela fait partie de l’ADN des foncières. Elles communiquent peu sur ces questions, mais les risques éthiques, et notamment les obligations de transparence, sont bien appréhendés par les sociétés immobilières cotées. Ainsi, les foncières apparaissent comme de bons élèves en matière de reporting de leur ap-proche de développement durable. M L

Depuis le 14 juillet 2013, les baux en cours au 1er janvier 2012 portant sur des surfaces de plus de 2 000 mètres carrés doivent contenir une annexe, dite « bail vert ». Cette annexe environnementale recense le cahier des charges de l’immeuble qui décrit sa conception et son fonctionnement au niveau de l’éclairage, du chauffage et de la climatisation. Elle donne une estimation des consommations avec des indicateurs sur les postes eau, énergie et déchets. Un comité de pilotage se réunit une fois par an pour dresser un bilan et établir un plan d’action.

Le bail vert en quelques mots

L’enjeu énergétique est LE sujet de ces sociétés

Sylvain LambertAssocié Responsable

des activités de Conseil en Développement Durable, PwC

Régis ChemounyFRICS, Associé Responsable

du Département Immobilier,KPMG

Catherine ChazalSenior Manager

chargée de l’étude, PwC

Anne GaransDirectrice au sein

du département Changement Climatique & Développement

Durable, KPMG

Unibail-Rodamco. Et le premier enseigne-ment est clair : le développement durable est un véritable enjeu pour les SIIC qui cherchent à améliorer leurs performances durables dans le cadre de leurs activités, mais aussi de leur communication.

> Une transition énergétique parfaitement pilotéeAutre enseignement, « l’enjeu énergétique est LE sujet de ces sociétés et toutes ont mis en œuvre des outils pour piloter la transition éner-gétique », souligne Catherine Chazal, Senior Manager chargée de l’étude chez PwC. L’eau et la gestion des déchets ayant des impacts moins significatifs sur l’environnement, les socié-tés se sont concentrées sur des politiques de transports durables, comme l’implantation locale ou l’accès aux transports publics, par exemple. « Les foncières réalisent des cartographies de leur patrimoine pour mieux identifier les actions à mener. Et elles tendent à généra-liser la réalisation d’audits énergétiques à l’ensemble de leur parc », souligne encore Catherine Chazal. « Il est difficile pour ces entreprises de savoir exactement quelle est la consommation énergétique réelle de leurs locataires, car ils n’ont aucun levier sur leur consommation. Cela limite la responsabilité durable des SIIC au choix

renforcer les indicateurs et les données à fournir. Désormais, ce sont des obligations de publication et de vérification par un tiers indépendant auxquelles sont soumises les SIIC et les sociétés cotées en géné-ral. « Le volet de contrôle est important car il permet de vérifier l’exhaustivité des données communiquées et va même plus loin dans le contrôle de la sincérité des informations publiées », souligne encore Anne Garans.

> Convergence vers l’ISRAinsi, KPMG relève que 90% des socié-tés foncières présentent une information relative à la RSE dans leur document de référence, la majorité intégrant cela dans le rapport de gestion. Seule une des grandes SIIC françaises commu-nique un rapport dédié à la RSE. Autre point relevé par l’étude, 45% des SIIC ont présenté des données comparatives. Là encore, cette proportion est supérieure aux autres secteurs de la cote. Ainsi, les SIIC « avancent avec leur temps et ont toujours été volontaristes dans une démarche RSE », note Régis Chemouny.

Mais certains points sont amenés à évoluer ces prochaines années, à commencer par l’émergence de plans d’action sur les problématiques RSE, la réalisation de tests de matérialité et l’anticipation sur les vérifications. Mais, « le véritable enjeu est de pouvoir arriver à communiquer jusqu’à l’opérationnel, c’est-à-dire, avoir un niveau d’information allant jusqu’aux locataires des immeubles », souligne encore Anne Garans.

Quoi qu’il en soit, avec près de cinquante SIIC et une capitalisation boursière mul-tipliée par cinq depuis leur création il y a dix ans, les SIIC représentent 3% de la cote. « Elles entament désormais une convergence générale vers des pratiques d’Investissement Socialement Responsables (ISR) avec des enjeux de communication et de marketing, mais aussi de levée de fonds vers les investisseurs étrangers, de plus en plus sensibles à cet aspect », conclut Régis Chemouny. M L

Dans sa septième édition du « benchmark de l’information financière des foncières cotées », KPMG revient sur les différentes informations financières et RSE fournies par une vingtaine de SIIC françaises. « Soumises à de plus en plus de normes françaises, les SIIC apparaissent comme de bons élèves, notamment les plus importantes qui développent les meilleures pratiques du CAC 40 », indique en préambule Anne Garans, Directrice au sein du département Changement Climatique & Développe-ment Durable.

Ainsi, l’EPRA a publié un guide de bonnes pratiques, le « Best Practices Recom-mendations on Sustainability Reporting », en 2011. Dans ce guide, « l’organisation européenne suggère aux sociétés fon-

Dans son étude, KPMG revient sur la communication financière des SIIC et constate un effort important dans la comparabilité des informations qui s’homogénéisent depuis plusieurs années.

Ainsi, les SIIC ont amélioré leur approche par rapport aux attentes et aux normes, en les anticipant, ce qui est à noter par rapport aux autres sociétés cotées.

Par ailleurs, un véritable effort de transparence en termes de valorisation du patrimoine, de la dette et des cash flows est relevé par l’étude, notamment dans la communication vers l’extérieur. Au final, tous ces efforts contribuent à une homogénéisation des informations publiées et, notamment, au niveau international, renforçant l’attrait des SIIC pour les investisseurs étrangers.

Une communication financière de plus en plus fine

cières cotées une approche structurante en termes de reporting environnemen-tal. Mais cela reste principalement axé sur des indicateurs d’environnement », explique ainsi Regis Chemouny, FRICS, Associé Responsable du Département Immobilier de KPMG. « La loi française va plus loin, en prenant en compte les aspects sociaux et sociétaux en plus de l’environnement », continue-t-il.

En effet, même si la RSE n’est pas un domaine nouveau pour les SIIC, les diffé-rents dispositifs réglementaires sont venus

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Exemples de projets Les SIIC participent activement au développement durableQuelques exemples de projets développés par les SIIC illustrent bien leur volonté de s’impliquer dans une démarche durable et environnementale, tant dans les bureaux que dans les centres commerciaux.

Ivanhoé Cambridge profite des Rives de Seine

Très actif en matière de politique environnementale (certi-fication systématique de tous ses retail parks écologiques Greencenter®) et de RSE, Frey a ainsi reçu la certification HQE Commerce™ de la part de Certivéa pour son nou-veau parc commercial BeGreen à Troyes – Saint-Parres aux-Tertres (10). La SIIC a également géré l’intégralité du projet de requalification urbaine de l’Aire des Moissons, la grande zone commerciale attenante, et a obtenu la certifi-cation HQE Aménagement™ (en tant qu’opération pilote), retrouvant un nouveau souffle grâce à de nouveaux amé-nagements : voies d’accès, espaces verts, signalétiques... Frey est aujourd’hui l’opérateur français ayant reçu le plus de certifications pour ses programmes commerciaux.

Inspiré du mouvement Art déco, présent à Bou-logne, le nouveau com-plexe d’Ivanhoé Cam-bridge Ardeko inauguré en janvier, est l’oeuvre, du cabinet d’architecture Baumschlager-Eberle et Bernhardt Curk. Visant la triple certification HQE®, BBC et LEED® Platine, Ardeko est un complexe architectural de trois bâ-timents de sept étages, construits en îlots et reliés entre eux, chacun des bâtiments possé-dant son propre accueil et sa propre identité. Le nouveau quartier d’affaires de Rives de Seine, à Bou-logne-Billancourt (92), attire de plus en plus de sociétés, la « ville-parc » offrant une grande facilité d’accès, à quelques minutes du plus important centre d’affaires d’Europe et de Paris, et entourée de jardins et d’espaces verts.

Frey mise sur les certifications

A Villeneuve-la-Garenne (92), le centre commercial régional Qwartz qui ouvri-ra ses portes en avril 2014 fait l’objet d’une double certification NF-HQE® Excellent et BREEAM® Very Good ainsi que d’un niveau de performance éner-gétique BBC. Ces marqueurs reflètent l’ambition RSE du groupe Altarea-Co-gedim qui souhaite créer une nouvelle génération de centres commerciaux verts au service de ses clients, de ses partenaires et des enseignes. Les performances environnementales en phase d’exploitation se traduiront par la signature de baux verts avec 100% des enseignes du centre et la défi-

nition d’un cahier des prescriptions techniques architecturales et environ-nementales (CPTAE) très ambitieux en matière d’énergie, de gestion des déchets et d’utilisation des maté-riaux de décoration intérieure. Les visi-teurs du centre béné-ficieront d’un confort d’usage accru : sys-tème de guidage à la place, conforts visuel et hygrothermique optimaux, traitement acoustique renforcé… En signant une charte d’engagement en

faveur de l’emploi de salariés vivant à proximité du site, Altarea-Cogedim ré-affirme son engagement dans le déve-

loppement social et économique des collectivités locales et devrait générer à terme 1 500 emplois.

Altarea-Cogedim réaffirme son engagement durable

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Rien que sur le volet environnemental, l’effet de levier est incroyable

Qui ne connaît pas l’article 225 de la loi Grenelle 2 ? Cet article reprend les grands principes de la loi sur les nouvelles régu-lations économiques (NRE) de 2001, mais en élargissant son champ d’application et en in-tégrant quelques nouveautés comme l’extension progressive des obligations de reporting RSE (responsabilité sociétale et environnementale) au-delà des seules sociétés cotées. Cet article n’est pas nouveau pour les SIIC qui, quelle que soit leur taille de bilan, ont joué un rôle pilote dans la mise en œuvre de la politique de responsabilité sociétale et environnementale.

> Les SIIC très impliquées sur le terrainLes enjeux en sont d’autant mieux perçus que les foncières cotées sont sensibilisées aux problématiques environnemen-tales. Elles font même de l’excellence environnementale un argument spécifique pour conquérir une clientèle – de parti-culiers comme d’entreprises – de plus en plus exigeante en la matière. L’immobilier et la construction totalisent à eux seuls 27% du PIB national, génèrent près de 20% de la valeur ajou-tée et… représentent 24% des émissions de CO2. Rien que sur le volet environnemental, l’effet de levier est incroyable.

Porteuses de projets (17 Mds €, selon une étude PwC), les SIIC prennent en compte les impacts environnementaux dès le montage de leurs opérations de développement. Il s’agit, par exemple, d’établir des mesures pour préserver la biodiversité en amont d’un projet. S’y ajoutent des impacts sociaux, en particulier en matière d’emploi et de développement écono-

La responsabilité sociétale et environnementale est certes une contrainte réglementaire, mais avant tout un levier pour les sociétés d’investissement immobilier cotées. Levier de motivation en interne et de compétitivité sur le marché.

Grand angle

Pourquoi les SIIC sont à la pointe de la politique RSE

mique territorial pour les populations riveraines. Ainsi, dans tout projet de création d’un centre commercial, les SIIC s’engagent systématiquement à privilégier l’emploi local en signant des conventions avec les élus locaux. La RSE, enfin, s’avère être un outil de management au sein des foncières. A l’exemple d’Unibail-Rodamco qui promeut l’égalité et la diversité sur le lieu de travail et sur ses sites, au travers de chartes d’enga-gement. Une politique qui lui a valu de recevoir un Trophée des SIIC dans la toute nouvelle catégorie RSE.

C’est un signe supplémentaire de la montée en puissance de cette question dans les préoccupations des acteurs de l’industrie immobilière. Des acteurs, SIIC en tête, parfaitement conscients de cette responsabilité et accompagnés par leurs instances représentatives qui, dans une démarche pédago-gique, ont multiplié les guides pratiques auprès de leurs adhé-rents, à l’instar de l’EPRA, du CNCC ou, très récemment, de France GBC. S’il fallait une dernière preuve de l’engagement des SIIC en la matière, il suffit de regarder les résultats du der-nier baromètre du reporting environnemental Novethic-Caisse des dépôts qui note que 17 foncières, dont les 12 premières capitalisations boursières, ont atteint un niveau « mature ». Sur ce terrain, elles devancent aisément les promoteurs et les constructeurs.

Pour en savoir plus : www.businessimmo.com

Gaël ThomasDirecteur

de la rédaction de Business Immo

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L’actualité des sociétés

d’investissement

immobilier cotées

Entreprises

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La formation, enjeu des jeunes talentsLes universités forment des multispécialistes opérationnels

Femmes & carrièresLes SIIC attirent de plus en plus les femmes

Regards croisés

Barbara Koreniouguine Directrice Générale Déléguée,

BNP Paribas Real Estate, Présidente du Cercle des

Femmes de l’Immobilier (CFI)

Valérie BritayDirectrice Générale

de centres commerciaux France Unibail-Rodamco

> Quelle est la place des femmes dans l’immobilier aujourd’hui ?Barbara Koreniouguine : La part des femmes, actuellement de 21% des effectifs dans l’immobilier, secteur tradi-tionnellement plutôt masculin, progresse lentement mais sûrement. La féminisa-tion de notre secteur d’activité est en marche, même si les femmes restent encore sous-représentées en haut de la pyramide hiérarchique.

« Le fil conducteur de mes études a tou-jours été l’immobilier, car je suis pas-sionné par ce secteur depuis toujours. L’université a donc été un choix réfléchi.

Dans les SIIC 57% de l’effectif total et 59% des cadres sont des femmes

> En tant que femme, quels sont les atouts pour trouver sa place dans l’immobilier ? B.K : Les femmes ont l’habitude de jon-gler avec les contraintes de business woman, de femme et de mère. Ces défis quotidiens leur confèrent dans la vie professionnelle stabilité, maturité et efficacité ! Performance et féminisation sont aujourd’hui liées.

V.B : Les femmes ont moins d’ego et ont souvent plus de courage à dire les choses pour faire avancer les projets. Elles peuvent être perçues comme parfois plus rigides et exigeantes que les hommes, mais toujours dans un but d’efficacité.

> Parlez-nous en quelques mots du Cercle des Femmes de l’Immobilier (CFI) ? B.K : Le Cercle des Femmes de l’Immo-bilier est une association fondée il y a dix-sept ans par Joëlle Chauvin, Valérie Britay, Anne Keusch et Inès Reinmann. Lieu de partage, d’entraide et d’amitié, il a été créé par et pour les femmes, afin de se connaître et être plus visibles. Il compte aujourd’hui quatre-vingt-onze professionnelles de haut niveau de tous les métiers de l’immobilier.

V.B : J’ai participé à la création du CFI avec Joëlle Chauvin, qui fut pendant de nombreuses années sa présidente. Et j’ai, par ailleurs, créé un réseau de femmes chez Unibail-Rodamco, afin d’aider les jeunes femmes à gérer leur épanouissement personnel, tout en continuant à progresser dans leur carrière. Cette image de la femme ne pouvant pas avoir d’enfant sans mettre entre parenthèses sa carrière est toujours prégnante, mais notre réseau essaie de la casser et d’accompagner les femmes au sein du groupe.

Valérie Britay : Le besoin de compé-tences et l’ouverture à des formations parfois plus courtes ont donné tout leur sens à une carrière au féminin dans l’immobilier. Par ailleurs, la diversité des métiers permet de changer de poste, tout en permettant d’organiser sa maternité, ce qui pose souvent des problèmes dans certains secteurs d’activité. La mixité est désormais de mise, même dans certains organes de direction.

> Qu’apportent-elles à ce secteur ? B.K : La société civile est composée d’hommes et de femmes et notre sec-teur d’activité doit en être le reflet. Je rappellerai seulement que nos sociétés construisent, gèrent et commercialisent des actifs qui sont destinés à être uti-lisés à la fois par des hommes et par des femmes !

V.B : C’est un secteur de passionnés, cela demande de la sensibilité et c’est ce que les femmes peuvent apporter. Dans nos projets aussi, une touche féminine permet d’améliorer certains détails, les femmes ayant une approche plus pragmatique.

> Comment expliquez-vous que les femmes représentent 57% de l’effectif des SIIC et surtout des cadres ? B.K : En vingt ans, des formations de plus en plus pointues et spécialisées ont vu le jour. L’immobilier attire de plus en plus de talents par la variété des métiers et des parcours proposés. Et force est de constater que les SIIC font la part belle aux femmes, et sans doute pas par philanthropie.

V.B : Les SIIC proposent beaucoup de métiers différents, mais surtout, elles offrent la possibilité aux femmes d’avoir des responsabilités rapidement, et les SIIC font particulièrement attention à gérer le retour de maternité. C’est, en tout cas, ce qui se fait chez Unibail-Rodamco. ©

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Benjamin Fender Analyste investissement

Europe Ivanhoé Cambridge

Après avoir suivi une formation tech-nique en économie de la construction, puis financière avec un master gestion de patrimoine, le master management de l’immobilier à l’université Paris-Dauphine concrétisait idéalement mon parcours par l’acquisition d’outils et de techniques fondamentales, permettant d’aborder sereinement les responsabilités dans un secteur fortement professionnalisé. Ce master en alternance est plus qu’une formation : c’est un processus éducatif résolument orienté vers une profession-nalisation très opérationnelle. La qualité des intervenants de référence dans le métier est un facteur clé pour trans-mettre savoir et savoir-faire en parallèle de l’expérience acquise en alternance. Mes diverses expériences, notamment à l’étranger, m’ont fait comprendre les enjeux et responsabilités de chaque inter-venant dans un projet immobilier, en in-

Laurent BatschPrésident de l’université

Paris - Dauphine, fondateur du master 246 management

de l’immobilier

« Nous proposons une formation généra-liste avec un contenu large : économie, finance, droit. Cette approche pluridis-ciplinaire permet d’offrir un programme complet à nos étudiants et leur permet de com-prendre ce que feront leurs partenaires, une fois en poste. Ce diplôme a été largement porté par la professionnalisation du secteur de l’immobi-lier d’entreprise, l’expertise en la matière devenant de plus en plus exigeante. Nous accueillons chaque année environ 35 étudiants : quatre sur cinq sont en formation initiale et viennent d’horizons variés, formations en finance ou en droit, écoles d’ingénieur, etc. Le master est aussi ouvert aux salariés en formation continue, ce qui permet de mixer les générations et les horizons différents.

Cela est très stimulant pour les étudiants, les échanges étant très constructifs pour les uns et les autres. Par ailleurs, l’inter-vention de nos enseignants issus des

professions de l’immobi-lier apporte une dimen-sion professionnalisante à la formation. Lancé en 2001 pour répondre aux besoins du secteur immobilier, le master a rapidement été accrédité

par la Royal Institution of Chartered Sur-veyors (RICS). La formation se fait ainsi en alternance en entreprise et tous les étudiants trouvent facilement des entre-prises pour les accueillir, en particulier dans les SIIC. Finalement, et c’est là la grande réussite de la formation, 100% de nos étudiants diplômés trouvent un emploi correspondant à leur formation à la sortie de leur master ».

100% de nos étudiants

diplômés trouvent un emploi

Ce master en alternance est

un véritable processus éducatif

terne comme avec les prestataires. Ainsi, chez Ivanhoé Cambridge Europe, mon métier d’analyste investissement requiert une expertise dans des domaines aussi variés que juridiques, fiscaux, techniques,

économiques et financiers, ce qui m’a été transmis à Dauphine. Et j’ai choisi Ivanhoé Cambridge pour sa force de frappe et sa présence mondiale. La plateforme euro-péenne véhicule idéalement les valeurs de mobilité et de polyvalence auxquelles j’aspire pour la poursuite de mon appren-tissage et pour les possibilités d’évolu-tion au sein d’une équipe professionnelle dynamique et axée sur les résultats ».

Que ce soit au sein de masters spécialisés dans les universités ou dans les écoles privées, les formations dédiées à l’immobilier parient toutes sur l’alternance, répondant au mieux aux besoins du secteur.

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Questions à…

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La SIIC propose depuis plusieurs années un partenariat avec ses clients pour développer des projets respectant le développement durable.

Choix durableArganmise sur les entrepôts verts

Argan, professionnel des entrepôts logistiques, est devenu le spécialiste des entrepôts verts en quelques années. « Notre politique est de travailler avec nos locataires sur leurs projets. Nous réfléchissons avec eux sur les problématiques environnementales de leur activité et de leurs besoins et nous adoptons ensemble une démarche pragma-tique sur mesure », explique Jean-Baptiste Rerolle, Directeur du Développement chez Argan. Ainsi, en partant des besoins en éclairage, par exemple, en chauffage ou concernant les horaires de travail (jour/nuit), Argan propose un aménagement adapté des entrepôts avec une démarche HQE® et BBC (Bâtiment Basse Consommation) entraînant une économie d’énergie et donc financière.

Du côté des locataires, trois profils ressortent. « Il y a ceux qui partagent totalement avec nous la démarche écoresponsable , souligne Jean-Baptiste Rerolle. C’est le cas de L’Oréal, pour lequel nous avons développé en 2010 dans la Somme, la centrale logistique monde de la division luxe. Nous avons appliqué ensemble une démarche 100% verte.». A titre d’exemple, l’entrepôt de 50 000 mètres

carrés émet seulement 120 tonnes de CO2 par an, contre 1 400 tonnes pour un entrepôt classique équivalent.

> Un minimum de verdissement offert au client « D’autres locataires comme Auchan n’avaient pas d’expérience en bâtiments verts avant notre collaboration. Nous avons donc été moteur pour leur proposer sur notre projet de Trappes la mise en place d’une démarche

Deux groupes proches des besoins professionnelsLe groupe EDUCTIVE résulte de la fusion en 2012 de Sciences-U et IFSP, deux écoles spécialisées dans l’immobilier, ce qui en fait un ac-teur important de la formation supérieure avec environ 8 000 étudiants et 1 500 entreprises partenaires. Le groupe forme tout au long de la carrière des personnes, de bac+2 à bac + 5 et accompagne les entreprises dans leurs politiques de RH.

L’IMSI a été créé en 1999 pour répondre à la demande de formation des entreprises de l’immobilier et appartient au groupe IGS, qui compte 13 000 étudiants et 5 500 entreprises partenaires. L’IMSI offre une formation complète en alternance pour rendre opérationnels les étudiants de bac + 2 à bac + 4 et ajuste son programme chaque année en collaboration avec les entreprises pour coller au mieux à leurs besoins.

Les SIIC restent les interlocuteurs privilégiés des écoles spécialisées

> Pourquoi proposer une formation spécifique à l’immobilier ?Henry Buzy-Cazaux : Pendant des décennies, tout s’est passé comme si n’importe qui pouvait entrer dans le secteur immobilier, avec une formation généraliste et, parfois, une expérience acquise ailleurs. On ne mesure pas assez l’importance de maîtriser les savoir-faire et les codes d’un métier, or, notre système produit trop de généralistes et pas assez de spécialistes sectoriels. C’est là toute la mission de l’IMSI où nous formons des managers appliqués à l’immobilier, du BTS professions immobilières au master 2.

Sami Anbouba : L’immobilier est en réalité inscrit dans notre ADN ! La pre-mière école de Sciences-U a été l’EFAB, créée en 1996 par un grand groupe immobilier pour répondre aux besoins

de formation du secteur. L’EFAB forme tous les ans plus de 700 étudiants aux différents métiers de l’immobilier et adapte constamment son offre. Quatre de ses titres sont inscrits au RNCP, dont le Manager des Actifs Immobiliers (MAI) de niveau I, qui forme des gens de haut niveau aux différentes facettes de la gestion d’un actif immobilier.

> Quel est l’apport de l’apprentissage dans votre formation ?H. B-C : Nous avons inventé, dès la création de l’école, un cycle dans lequel entreprise et école se sont d’emblée partagé la mission de former, en ajustant le rythme d’alternance pour que les jeunes soient vraiment considérés comme des collabora-teurs à part entière au sein des sociétés qui les accueillent. L’alter-nance est le credo de l’IMSI et nos étudiants aiment cette équation équilibrée autour de l’école et de l’entre-prise. En outre, le corps professoral lui-même est constitué de professionnels de l’immobilier reconnus qui importent les exigences de l’entreprise dans l’école.

S A : L’alternance est prépondérante dans notre filière de l’immobilier et concerne la quasi-totalité de nos jeunes de bac+3 à bac+5. Notre méthode péda-gogique est basée sur une interaction

continue avec le monde de l’entreprise. Notre corps professoral est essentiel-lement constitué de professionnels et d’experts reconnus de l’immobilier et nos étudiants appliquent en temps réel les acquis de leur formation dans des postes très opérationnels.

> Comment travaillez-vous avec les SIIC ?H. B-C : Une proportion significative de nos diplômés, particulièrement au niveau master, choisissent d’aller vers les foncières, parce que ce sont des maisons attrayantes, innovantes et qui

manient des enjeux patrimoniaux lourds. Il est donc essentiel que la culture des SIIC imprègne l’IMSI, notamment grâce aux relations suivies avec plusieurs SIIC qui accueillent en forma-tion nos étudiants et, le plus souvent, les recrutent lorsqu’ils sont diplômés.

S A : Les SIIC sont des partenaires pri-vilégiés. Nous sommes à l’écoute per-manente de leurs besoins (rencontres tuteurs, comités pédagogiques…) et nous adaptons nos formations en consé-quence. Notre MAI est particulièrement ciblé vers les SIIC qui recrutent 40% de nos jeunes diplômés tous les ans, les autres ayant vocation à rejoindre les directions immobilières, notamment de grands groupes.

Les SIIC sont des partenaires privilégiés

Sami Anbouba

L’alternance est le credo de l’IMSI

Henry Buzy-Cazaux

Henry Buzy-CazauxPrésident de l’Institut

du Management des Services Immobiliers (IMSI)

Sami Anbouba Directeur Général

du groupe EDUCTIVE

Jean-Baptiste Rerolle Directeur

du développement, Argan

> Pourquoi avoir choisi un entrepôt vert ? Auchan met en place une véritable politique de développe-ment durable, axée sur la sécurité au travail de ses colla-borateurs, la consommation d’énergie et le recyclage des déchets produits. C’est dans ce cadre, et par une conviction partagée avec Argan, que nous avons souhaité développer cet entrepôt pour en faire une référence sur chacun des items : zéro accident du travail, baisse de 30% de la consommation d’énergie, de 10% des émissions de CO2 par l’optimisation

du transport et 100% de recyclage des déchets émis sur le site, tels sont les objectifs !

> Comment avez vous travaillé avec Argan ?La conviction sur l’intérêt d’un tel bâtiment a été partagée et actée en amont de la démarche. C’est ainsi que nous avons co-conçu le bâtiment en mettant en commun les meilleures pratiques opérationnelles connues chez Auchan et les meilleures dispositions techniques certifiées par Argan. De nombreuses réunions de travail, notamment avec les salariés du groupe, ont permis de concevoir un site répon-dant aux objectifs de développement durable, aux besoins opérationnels et aux contraintes économiques fixées sur ce projet. La ville de Trappes et, en premier lieu, le maire Guy Malandain, ont d’ailleurs été sensibles à ces ambitions vertes et ont témoigné leur intérêt pour ce nouveau site.

Ludovic DelcroixAncien Directeur régional approvisionnements et logistique Ile-de-France, Auchan

écoresponsable. Auchan a très vite adhéré et il a participé activement à ce que nous avons proposé ». Aujourd’hui, le groupe communique sur ce nouvel entrepôt, en faisant une vitrine pour son activité. Enfin, la troisième catégorie de locataires n’envi-sage même pas un entrepôt vert. Dans ce cas, « nous leur livrons un bâtiment économique avec le minimum d’apport énergétique, comme, par exemple, la clarté des locaux d’exploitation moins énergivore ou un minimum d’isolation pour limiter les besoins en chauffage ». Ainsi, depuis 2007, Argan a développé environ 300 000 mètres carrés d’entrepôts écoresponsables, dont 80% ont obtenu la certification HQE®, une certification parfaitement applicable aux entrepôts. »

Mais la démarche verte va plus loin qu’un simple partenariat avec les clients. Les auto-rités publiques bénéficient aussi de tels développements, en termes d’image, mais aussi pour la protection de leurs administrés et de l’environnement en réduisant l’impact de ces nouveaux entrepôts. Et « tout cela s’inscrit dans la politique de la ville verte. », conclut Jean-Baptiste Rerolle. M L

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Près de 90% des surfaces de bureaux neufs livrés en 2013 étaient HQE, et la demande, notamment en périphérie, ne cesse de croître.

MarchéLes bureaux verts en pleine expansion

Les bureaux verts sont de plus en plus présents sur le marché, notamment grâce aux SIIC qui s’impliquent fortement dans une politique de développement durable de leurs immeubles. Ainsi, la certifica-tion HQE ® Construction s’est largement développée dans la construction de bu-reaux neufs, puisque 90% des surfaces de bureaux livrés en Ile-de-France en 2013 avaient cette certification, même si cela ne concerne que 20% du parc francilien, soit 10 millions de mètres carrés. Dès 2010, la majorité des transactions sur des locaux neufs ou restructurés s’effectuait sur des locaux certifiés et, en 2012, cette proportion a atteint 88% des transactions de première main.

L’augmentation du nombre d’opéra-tions certifiées HQE Construction s’est aussi accompagnée d’une hausse des exigences environnementales, avec des niveaux de certification de plus en plus ambitieux malgré des contraintes plus fortes. La part des opérations certifiées au niveau Excellent et Exceptionnel dépasse ainsi 50% en 2012 alors qu’elle n’était que de 20% en moyenne entre 2005 et 2007. Enfin, sur la même période, les immeubles certifiés HQE Construction se sont mieux commercialisés puisqu’en 2012 près de 60% des locaux présen-tant une certification HQE Construction étaient précommercialisés, contre 40% pour des locaux ne présentant pas cette certification.

> Les zones émergentes mieux lotiesLes secteurs émergents, c’est-à-dire en dehors des quartiers d’affaires de Paris et La Défense, offrent le plus de bureaux verts en région parisienne. Ainsi, pour DTZ et Novethic, les certifications sont d’autant plus recherchées que les entreprises s’écartent des zones d’af-faires traditionnelles ; près de la moitié des transferts d’un pôle parisien vers un pôle émergent s’est réalisée sur un immeuble certifié.

La part de surfaces certifiées au sein des transactions de première main atteint ainsi 61% dans le Croissant Ouest, alors qu’elle ne dépasse pas 25% à La Défense.

La moyenne parisienne efface des dis-torsions entre les arrondissements du Nord-Est et du Sud où cette proportion approche 70% et Paris quartier central des affaires où elle n’est que de 23%. Mais cet écart ne cesse de se réduire dans le temps.

> Des critères de demandes bien précisPour les entreprises locataires, la notion de bâtiment « vert » ou « durable » est aujourd’hui encore très associée à la performance énergétique, tout en considérant le confort des occupants comme essentiel. Ainsi, la consommation énergétique (99%), l’accessibilité aux transports en com-mun (97%) et le confort (93%) sont les trois premiers critères cités par le panel d’entreprises sondées.

Par ailleurs, les motivations quant à l’occupation d’un immeuble certifié sont liées à la politique RSE de l’entreprise dans 95% des cas, mais l’améliora-tion de l’image (86%) et la diminution des charges d’exploitation (84%) sont aussi très recherchées. Malgré cela, le coût des loyers et la faiblesse de l’offre restent aujourd’hui des freins pour les entreprises, ces dernières préférant la localisation à la performance énergétique de leurs bureaux. ML

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PENSEZ AUX PERSONNES HANDICAPÉES

Adhérer au CNH,c’est soutenir une action pérenne et innovante au service d’une société accessible

Association d’intérêt général créée en 2003, le Conseil national handicap œuvre auprès des pouvoirs publics, des entreprises et du grand public pour permettre une meilleure prise en compte du handicap dans notre société

Président : Paul Joly Présidente d’honneur : Monique Pelletier

Vous êtes une entreprise :Devenez partenaire du Conseil national handicap et- apportez votre soutien à une grande cause nationale par des actions concrètes- participez aux débats, rencontres et conférences du CNH- profi tez d’un réseau d’acteurs impliqués- valorisez votre soutien CNH auprès de vos salariés, de vos clients et de vos partenaires

Fiscalité : le CNH dispose d’un fonds de dotation

Améliorer l’ensemble de la vie sociale des personnes handicapées, favoriser l’accessibilité des personnes handicapées à tous les domaines et à tous les âges de la vie, c’est la mission

du Conseil national handicap

Chacun peut être concernéchacun peut agir

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Evolution de la part de surfaces certifiées dans les livraisons et les transactions de première main

Source : DTZ Research à partir de données Immostat et Certivea pour la certification HQE

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Dans le cadre des changements dans l’entreprise, immobilier et aménagement des espaces de travail deviennent des enjeux stratégiques.

Intérieur SIICL’immobilier, vecteur du changement et source de bien-être

Lucy BakliDirectrice Associée

Majorelle

Isabelle de Ponfilly Directrice Générale

Vitra France, Présidente Actineo

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embellis par un nouvel aménagement. Le projet immobilier est un moyen stra-tégique de montrer que l’entreprise change, l’espace intérieur peut incarner ce changement ou le susciter.

> Ce qui motive vraiment les collaborateurs Plus de 45% des collaborateurs citent comme deuxième source de motivation : la bonne atmosphère de travail (la première étant l’intérêt du travail). Le cadre de vie au bureau en est le vecteur. Le bâtiment et son aménagement apparaissent comme de véritables moteurs de performance, l’amé-nagement des bureaux et des espaces partagés motivant ainsi les collaborateurs de l’entreprise (à contrario, un aménage-ment médiocre et non réfléchi sera négatif, le bien-être et la productivité des collabo-rateurs s’en trouveront diminués !).

Roche et la tour Horizon de Gecina

Né d’une réflexion sur l’évolution des modes de travail, l’immeuble conçu par Jean Nouvel est pensé et réalisé pour l’utilisateur avec une démarche HQE® et développement durable. Pour l’aménagement interne de son nouveau siège social, Roche a choisi l’open space afin d’inciter ses collaborateurs à « mieux travailler ensemble ». Les bureaux ouverts symbolisent la transversalité souhaitée par le management et l’évolution vers plus de proximité managériale, de communication et de partage. Gecina a d’ailleurs lancé le concept « made for people »à Boulogne-Billancourt.

> L’accompagnement essentiel au changementA noter : pour que le changement at-teigne cet objectif de performance, il doit aussi accompagner une transformation des modes de pensée, de méthodes de travail ainsi que du management. Il est important aussi de préparer les équipes à un tel changement et les accompagner dans le temps.« Toutefois, transformer les bureaux pour changer l’entreprise est une opération à la fois prometteuse et délicate qui requiert un effort d’accompa-gnement des collaborateurs », souligne Jones Lang LaSalle France. L’adhésion des équipes permettra donc de garantir le succès du changement.

Majunga, une tour au service de ses utilisateursUnibail-Rodamco est à l’initiative d’une des tours les plus emblématiques dans le déve-loppement durable, avec, au centre de ses préoccupations, le bien-être des utilisa-teurs. Pour s’inscrire en rupture totale avec les autres tours de La Défense, le groupe a fait appel à l’architecte Jean-Paul Viguier pour signer ce bâtiment, pensé pour créer un lien nouveau entre l’esplanade de La Défense et la commune de Puteaux.

Car, selon les sondages, la qualité de vie au bureau est le deuxième critère cité par les salariés comme un élément important de leur vie professionnelle, devant la rémuné-ration. Et pourtant, seuls 21% des salariés sont vraiment satisfaits de leurs conditions de travail. De même, l’entreprise de demain devra faire face à plusieurs défis : attirer et fidéliser les talents, repenser le bien-être des salariés, favoriser la communication interne et externe en temps réel, faciliter la flexibilité et s’engager d’un point de vue social et environnemental, tout en maîtri-sant le coût de l’immobilier.

> Un nouvel art de travaillerC’est à partir de ce constat qu’Unibail-Rodamco a souhaité penser un nouvel art de travailler, à commencer par le choix d’une implantation hypercentrale, permet-tant à ses entreprises clientes de se loca-liser au cœur des bassins de talents, tout en étant connectées à tous les services (commerces, transports…) qui facilitent la vie des collaborateurs. A l’extérieur, les façades de Majunga sont conçues et trai-tées en fonction de leur orientation, tout en permettant la récupération d’énergie.

Mais c’est sur l’aménagement intérieur que Majunga présente le plus de nouveautés. Un espace de travail plus intégré, avec des plateaux configurés pour faciliter les chan-gements d’aménagement et s’adapter à tous les types de travail (bureaux cloisonnés, open space…) a été mis en place. Les halls d’ac-

cueil ont été repensés comme de véritables espaces autour de trois axes : Welcome (un accueil des visiteurs facilité), Wait (trois espaces d’attente : Beauty Room, Press & Drink, espace Lounge), Work (espace Plug&Work). Enfin, le bien-être des colla-borateurs passe surtout par une approche polysensorielle inédite (lumière naturelle, volumes, qualité acoustique), mais aussi par un pilotage individuel de son poste de travail ou des espaces d’échange aménagés avec terasses et loggias qui offrent un accès à l’air extérieur à chaque étage de la tour. Autant de nouveautés qui font de cette tour, la « tour réinventée » souhaitée par Unibail-Rodamco qui s’inscrit dans la politique de développement durable du groupe. Majunga est ainsi la première en Europe à avoir obtenu les certifications HQE® BBC1 et BREEAM Excellent en phase de conception et devrait être livrée dans le courant 2014. M L

Manager autrement, réduire les risques psycho-sociaux, développer les compé-tences ou encore attirer les talents, l’im-mobilier peut se révéler un levier pour les entreprises et leur politique de ressources humaines. Par essence sujettes aux changements, ces dernières entraînent dans leur sillon des modifications dans l’aménagement des espaces de travail qui impactent par ricochet les relations entre les collaborateurs et leur efficacité. Chaque année, environ 25% à 40% des effectifs sont déplacés au sein des entre-prises. Or, l’immobilier, plus particulière-ment l’aménagement tertiaire, apparaît alors comme un outil de transformation et de stratégie au sein des entreprises. Les résultats en sont, de plus, améliorés.

> L’immobilier et l’aménagement intérieur, synonymes de nouveau départAussi, la politique d’aménagement du-rable des entreprises passe par l’accom-pagnement du changement des espaces de travail. Le cas des fusions d’entre-prises est un cas d’école, puisque le pro-jet immobilier est l’un des moyens pour «donner corps» à un projet de rappro-chement. Le projet immobilier représente un nouveau départ pour l’entreprise et ses collaborateurs: une nouvelle marque, une nouvelle organisation, une nouvelle identité et une nouvelle culture à créer, une fierté d’appartenance.Une fusion, la suite d’un plan social ou encore la rénovation de bureaux pour améliorer la qualité de travail des colla-borateurs… autant d’exemples portés et

Attirer les jeunes talents… et les garder !Selon une étude de l’ESSEC, l’immo-bilier aurait un rôle primordial pour attirer les futurs talents. Réalisée auprès de 500 de ses élèves, l’étude montre que les futurs managers se veulent ultra mobiles et ultra connectés et rêvent d’espaces de travail collectifs dans lesquels ils se sentent bien. Ils cherchent ainsi un espace de travail ouvert, permet-tant la mise en place d’un travail collaboratif, un tel aménagement étant synonyme de qualité de vie au travail et source de motivation. Par ailleurs, l’accessibilité, idéale-ment intra-muros, et le respect de l’environnement sont des sujets primordiaux pour la future géné-ration de managers.

Le bien-être des collaborateurs passe

par une approche polysensorielle

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FemmesHommes

Salaire plus élevé

Plus de joursde congés

Formationcontinue gratuite

Horaires detravail flexibles

Plus de responsabilités

Bonne atmosphèrede travail

Bons résultats & succèsdans le cadre du travail

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Source : Vitra

Ces chiffres sont confirmés par le baromètre Actineo/CSA 2013 sur la qualité de vie au bureau.

Ce qui motive vraiment les collaborateurs

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L’immobilier durable et la « valeur verte » qui lui est associée fait l’objet d’une lit-térature académique abondante. Les principales études menées aux USA et en Australie font entrevoir un écart de valeur vénale entre les immeubles certi-fiés et ceux qui ne le sont pas de 10% à 25%, un écart de valeur locative de 5%

à 15% et un écart de taux d’occupation de 5% à 20%*.

Mais le champ ouvert à l’immobilier durable est immense. Dans son rap-port 2013, l’Observatoire de l’immobi-lier durable estime que, sur un univers représentatif du parc français d’immo-bilier de bureaux, 55% des bâtiments se situent dans les trois classes E, F et G les plus énergivores du diagnostic de performance énergétique et moins de 1% sont en classe A, en dessous du seuil de la réglementation thermique 2012.

> Les SIIC, catalyseurs du changementLes SIIC jouent un rôle de pointe dans la transformation du parc d’immobilier d’entreprise en immobilier durable. Il en est de même dans la mise en place de démarches de certification environne-mentale car elles sont très concernées par la rentabilité financière de leurs in-vestissements. Leur poids sur le marché immobilier leur permet d’être des cataly-

Un marché immense s’ouvre aux SIIC, la certification étant un axe de valorisation des actifs recherché, mais d’autres facteurs doivent être pris en compte.

Infos REITs

Les REITs et l’immobilier durable

Pierre SchoefflerSenior Advisor,

Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière (IEIF)

Les REITs au Benelux

Les Pays-Bas ont été précurseurs en introduisant le régime REIT en Europe en 1969 sous la dénomination FBI (fiscale beleggingsinstelling), suivis de la Belgique en 1995 avec les SICAFI (société d’investissement à capital fixe en immobilier). Le régime REIT appliqué au Benelux assure, comme partout ailleurs où le régime est appliqué, des avantages fiscaux aux sociétés ayant pour objet la détention d’immobilier à but locatif en échange d’obligations. Mais celles-ci sont dans l’ensemble assez peu strictes.

Les FBI sont soumises au régime de l’impôt sur les sociétés mais à taux zéro. Elles ne peuvent dépasser un ratio d’endettement de 60% et doivent distribuer l’intégralité de leur bénéfice net courant. En revanche, elles peuvent mettre en réserve les plus-values immobilières réalisées.

Les SICAFI sont aussi soumises au régime de l’impôt sur les sociétés à taux zéro. Elles ne peuvent dépasser un ratio d’endettement de 65% et doivent distribuer au moins 80% de leur bénéfice net courant. Par ailleurs, elles peuvent mettre en réserve les plus-values immobilières, à condition de les réinvestir dans les quatre ans.

A la fin 2013, on comptait 5 FBI qui capitalisent environ 9 milliards d’euros en Bourse et 17 SICAFI dont la capitalisation est aussi de 9 milliards d’euros. Ces deux marchés représentent ensemble 1,6% de la capitalisation mondiale des REITs.

31SIIC+ — L’Abécédaire des Institutions — Mars 2014

seurs de changement, et l’essentiel des projets immobiliers lancés par les SIIC depuis 2009 vise les labels de certifica-tion les plus exigeants.

Leur politique environnementale passe aussi par la communication. Ainsi, selon le baromètre 2013 de Novethic sur le reporting environnemental, les grandes SIIC sont les mieux notées parmi l’en-semble des acteurs de l’immobilier, devant les promoteurs et les construc-teurs. D’après leurs rapports annuels, plus de la moitié des SIIC détenaient au moins un immeuble certifié à la fin 2012. Aux USA, l’engouement pour la « valeur verte » a motivé le lancement du

premier indice boursier de « Green Pro-perty », actuellement en phase de test, sponsorisé par l’éditeur d’indices FTSE, la « National Association of Real Estate Investment Trusts » et le « US Green Buil-ding Council ».

> Une notion large de l’immobilier durableMais derrière la notion d’immobilier durable se cache une notion beaucoup plus large. L’architecture de l’efficacité recouvre la perfor-mance opérationnelle des bâtiments et leur cycle de vie, respec-tueux des contraintes environnementales, mais aussi le bien-être des occupants et l’amélioration de leur productivité. L’équa-tion du financement s’en trouve nettement améliorée car, en l’absence de coût significatif des externalités environnementales, la valeur économique ainsi créée est bien supé-rieure à celle directement générée par une gestion efficace de l’exploitation des immeubles. Evidemment, la performance environnementale rajoute des valeurs humanistes et de responsabilité sociale à ces valeurs financières. Les travaux menés par le psychologue américain Abraham Maslow sur la moti-

vation des employés d’une entreprise par la hiérarchie des besoins donnent un cadre conceptuel à cette notion. L’effica-cité opérationnelle de l’entreprise est le besoin de base, suivi par le besoin social d’appartenance et d’estime de soi et de son travail. Enfin, viennent le besoin d’une culture d’innovation et l’agilité organisa-tionnelle qui permet à chacun d’exprimer ses talents créatifs. Lieu de travail, le bâti-ment n’échappe pas à cette logique, mais à chaque échelle des besoins, les aspects

tangibles, tels que l’effi-cacité énergétique et le confort, laissent le pas aux aspects intangibles, tels que l’impact de l’or-ganisation des surfaces sur la performance des employés.

La « valeur verte » de l’immobilier durable

apparaît ainsi comme la somme d’élé-ments facilement quantifiables à court terme dans le cadre d’un « asset mana-gement » soucieux de réduire les risques d’obsolescence, jusqu’à des éléments plus difficilement quantifiables rapide-ment mais générateurs de forte augmen-tation de la productivité.

*Source : The Business Case for Green Building, World Green Building Council, 2013

Pour en savoir plus : www.ieif.fr

La performance environnementale rajoute des valeurs

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Production des bureaux certifiés en Ile-de-France

Source : DTZ

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Répartition 2013 des bureaux français sur l’échelle du Diagnostic de Performance Énergétique

Source : Observatoire de l’immobilier durable

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Le billet de Pierrepapier.frLes principes du gouvernement d’entreprise ont trouvé une terre fertile dans les SIIC

En 1992, un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, lorsqu’apparaissaient pour la première fois dans un journal français, dans les lignes du quotidien « L’Agefi », les mots de « corporate governance » qu’on traduira vite par gouverne-ment d’entreprise, les foncières cotées en Bourse n’étaient, pour la plupart, que des filiales captives d’assureurs ou de banques. Leur performance économique passait au second plan pour ces participations dont l’objet était avant tout d’être un rempart contre l’inflation. Que de chemin parcouru depuis ! En adoptant le statut des Sociétés d’Investissement Immobilier Cotées (SIIC), les sociétés foncières ne se sont pas contentées d’adhérer à un régime de transparence fiscale. La transparence transcende toutes les fonctions de ces entreprises. Ce nouveau modus vivendi place bien évidemment les SIIC aux avant-gardes des bonnes pratiques de la gouvernance telle qu’elle s’est progres-sivement esquissée, de rapports en rapports, de directives en dispositions réglementaires et législatives. Mais en devenant des sociétés industrielles à part entière, les sociétés foncières cotées ont aussi attaché une importance particulière à faire vivre leurs organes sociaux. Leurs conseils et leurs comités spécia-lisés sont des espaces d’élaboration active de leurs stratégies et de contrôle de la bonne marche de la société.

Très vite, la profession a pris les devants pour limiter le poids des actionnaires de contrôle en faisant du seuil de 60% du capital un maximum pour la conservation du statut et de sa fiscalité. Les SIIC ont ainsi rompu définitivement avec leur passé de foncière captive. Certains acteurs du secteur ont été beaucoup plus loin, à l’image d’Unibail-Rodamco qui est

Sous l’impulsion de la FSIF, de l’EPRA et des autorités de tutelle, les sociétés foncières ont bien compris que leur gouvernance devait être irréprochable. Les récompenses sont au rendez-vous.

aujourd’hui l’une des sociétés du CAC 40 dont le capital est le plus « éclaté » possible, autrement dit sans aucun actionnaire de contrôle. Cependant, la présence d’un actionnaire fort dans son tour de table n’entrave pas le respect des principes de bonne gouvernance. Ainsi, la Foncière des Régions présente-t-elle un conseil d’administration composé pour moitié d’administrateurs indépendants, dépassant largement les quotas préconisés. Cette dernière a accueilli l’an dernier pas moins de quatre prix financiers, dont celui remis par « Les Echos », le cabinet Mazars et « Le Revenu » pour la qualité de ses relations actionnaires ou le EPRA Silver Award récompensant son document de référence. Car le bon gouvernement d’entreprise suppose également une communication sans faille.

Les initiatives de l’EPRA (European Public Real Estate As-sociation), matérialisées par les rapports « Best Practices Recommendations » de juillet 2009, septembre 2010 et sep-

tembre 2011, ainsi que les recom-mandations de l’AMF ont permis de renforcer le cadre structurant des normes IFRS ou d’initier le débat sur de nouvelles normes. La septième étude réalisée par KPMG sur l’information financière des SIIC et publiée en décembre 2013 démontre que cette industrie s’est structurée et a multiplié les efforts pour renforcer la compara-bilité de l’information financière. Il ne suffit pourtant pas de respecter

formellement les principes du gouvernement d’entreprise pour affirmer sa loyauté à l’égard de ses actionnaires et du marché financier. Aussi le satisfecit rendu à Unibail-Rodamco par les analystes du cabinet Proxinvest sur ses performances montre qu’au-delà du respect des principes, leur mise en œuvre pro-duit des effets remarquables. Ce classement Proxinvest place Unibail-Rodamco à la première place (notée A+ avec 256/300), récompensant ainsi les efforts en matière de gouvernance d’entreprise de ce grand groupe d’immobilier commercial. Une récompense qui marque tout le chemin parcouru !

Pour en savoir plus : www.pierrepapier.fr

Christophe TricaudRédacteur en chef

de Pierrepapier.fr

Les conseils et comités spécialisés des SIIC sont des espaces d’élaboration active de leurs stratégies

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Une sage-femme leur a sauvé la vie.Chaque année, 162 000 mamans africaines meurent pendant la grossesse ou l’accouchement laissant derrière elles près d’un million d’orphelins. Plus de 80  % de ces décès pourraient être évités avec du personnel formé comme des sages-femmes.

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Page 19: Entreprises responsables - FSIF · Le Marché international des professionnels de l’immobilier réunira à Cannes les acteurs les plus influents de l’immobilier professionnel,

Outils d’épargne et acteurs majeurs de l’industrie immobilière, les SIIC s’affirment aussi comme des entreprises responsables du développement harmonieux de la ville.

Les SIIC en quelques chiffres

Chiffres clés- Nombre de sociétés : 46 SIIC dont 9 pan-européennes- Nombres de m2 détenus : 45 millions

Liste des SIIC par capitalisation boursière en ME (au 31 mai 2013)

• UNIBAIL-RODAMCO SE • KLEPIERRE • GECINA • HAMMERSON* • FONCIERE DES REGIONS • ICADE • CORIO* • SEGRO*

• SOCIETE FONCIERE LYONNAISE • MERCIALYS • SILIC • COFINIMMO* • ALTAREA-COGEDIM • EUROCOMMERCIAL PROPERTIES*

• FONCIERE DES MURS • WERELDHAVE* • FONCIERE DEVELOPPEMENT LOGEMENTS • WAREHOUSE DE PAUW* • EUROSIC

• SIIC DE PARIS • VASTNED RETAIL* • FONCIERE DES 6e ET 7e ARRONDISSEMENTS DE PARIS • TERREÏS • ANF IMMOBILIER

• TOUR EIFFEL • CEGEREAL • FONCIERE PARIS FRANCE • MONTEA* • ARGAN • FONCIERE INEA • PATRIMOINE & COMMERCE

• IMMOBILIERE DASSAULT • FREY • AFFINE RE • FONCIERE SEPRIC • SELECTIRENTE • ACANTHE DEVELOPPEMENT • BLEECKER

• PAREF • SCBSM • CFI-COMPAGNIE FONCIERE INTERNATIONALE • FONCIERE ATLAND • ZUBLIN IMMOBILIERE FRANCE

• ADC SIIC • MRM • FONCIERE PARIS NORD

* SIIC PANEUROPEENNES Source : IEIF

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Commerces et centres commerciauxBureauxRésidentielEntrepôtsMixte et tertiaireHôtels, restaurants, loisirsAutres

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Commerces et centres commerciauxBureauxRésidentielEntrepôtsMixte et tertiaireHôtels, restaurants, loisirsAutres

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Répartition géographique du patrimoine Répartition par type d’actifs du patrimoine

Source : IEIF