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#ENTRETIEN Poésie chantée, danse et musique Échanges tTtusicaux entre te Maroc et t'Aniou Entretien ovec Gérord Grondin, I I est de nombreux musiciens I oui cnercnent à justifier leurs I échonoes musicoux ovec I o'outre-s troditions por des origines communes (celtes Pqr exemple), l'opPortenonce à une même zone géogroPhique (méditerronéenne, qrc olPine...), des similitudes géogroPhiques (régions de montogne....) ou de fonctions socioles (chonts de morins, etc.), voire encore des critères musicqux (gommes modoles, pentotoniques, bourdons...) ou d'usqge d'instruments de lo même fomille (cornemuses, violons, occordéons...). Et si on loissoit porfois un simple concours de circonstonces provoquer lo rencontre de deux grouPes de musiciens... ESPRIT DE RENCONTRES L'onthropologue ongevin Jeon- Cloude Thiery réolise des trovoux universitoires sur lo populotion d'une vqllée du sud de l'Atlos morocoin (ou sud-ouest de Morrqkech) de l'ethnie berbère des Seksowo. Pour les remercier de leur coopérotion Ô ce frqvoil universitqire, il o l'idée de les inviter Ô venir à Angers et se met à lo recherche d'un groupe ongevin qui puisse leur servir d'homologues ofin de se plocer dqns un esprit de renconlres. Sollicité, Denis Le Vroux - bien connu dons le milieu du ;[RADi'4ac / No ]-7 1/ Jonvier - Février 20l7 trod' notomment comme onimoteur, crvec son houtbois de Poitou, des deux groupes ongevins de veuzes Bouine Bouzine et Les Veuzous du Lundi - propose le Projet à des membres des deux ensembles qui se déclorent portont Pour ceite expérience. En 2012, sept musiciens et donseurs berbères vienneni donc jouer à Angers, en onimotion de rue et sur scène, notqmment ou festivol "D'oilleurs c'est d'ici" à Bouchemoine (49). Leurs cqchets permetteni de finoncer leur voyoge. Enchontés por l'occueil reçu, ils proposentd'occueillir è leurtour les veuzous dons leur villoge de Zenit, outrement qppelé "Lollo Æizo", du nom de lo sqinte protectrice dont le sonctuoire repose dons le villoge. ll s'ogit d'un villoge siiué dqns une zone non touristique du Moroc. Et les cinq veuzous qngevins(r) devront foire un séjour un peu Ô lo dure, ollont.iouer dons les villqges voisins (pos tous pourvus d'eou couronte et où l'élechicité vient juste d'onlver) en rondonnée pédesfre, bogqges et instruments de musique tronsportés à dos de mule, ces villoges n'étqnt porfois occessibles que Por des sentiers. Ces prestotions musicqles s'inscrivent dons lo trodition des ohwoch. Le terme d'ohwoch désigne cette protique festive très porticulière qui mêle lo poésie chontée, lo donse ei lo musique et qui se déroule sur une ploce du villoge. Les donseurs hommes et jeunes femmes séPorés forment des demi-cercles et suivent lo gesiuelle d'un moÎTre de donse. Lq protique instrumentole ne peut pos, à ce titre, êfre séporée du chont, des cloquements de moins et des Pos de dqnse. Et c'est cet ohwqch initiql qui vo se relrouver TronsPosé en spectocle, mis sur scène et sonorisé pour des spectoieurs. Pour le dire viie, l'ohwoch vo quitler l'espqce villogeois de l'Atlos pour les villes du Moroc ou de l'Europe. Lo proximité que procure le foit d'être musicien oinsi que lo présence de (1è'' portie) Por Jeon-Luc Mofie f O Photo : Associotion Azul l'onthropologue Jeon-Cloude Thiery lors de ces échonges fovoriseni des relqtions privilégiées entre les deux groupes, Jeon-Cloude servont de guide ofin d'éviter notomment tout comportement "néocolonioliste", ce qui n'o rien d'évident lorsqu'on est inviié dons un villoge lo vie est rude et il fout Porvenir o minimo à ne pos conslituer une chorge suPPlémentoire pour lo communquté, mois ne pos non plus plocer les hôtes en position d'ossistés. ll est égolement nécessoire d'odoPter une certoine retenue sur le plon politique, dons une région berbère (certoins porlent orobes, voire un Peu de fronçois pour quelques-uns, mois lo longue dominonte demeure le berbère) les filles commencent iuste Ô être olphobétisées. Et le besoin d'une plus gronde reconnoissonce identitoire se foit senfir. Musicolement, comment se déroulent les échonges ? Gêrord Grondin : En générol, lorsque nous sommes omenés à nous produire ovec les musiciens berbères, nous jouons quelques oirs de veuze, puis les musiciens morocoins interprètent è leur tour quelques morceoux de leur répertoire omozigh. Ensuite, nous jouons ensemble les trois ou quotre morceoux que nous ovons moniés ensemble à Angers. Lo soirée se poursuit en qlternqni les prestotions des uns et des oulres. Certoins rythmes de chez nous Possent très bien culturellement Pour eux : les rythmes de bounées noiqmment, tont è 2 qu'à 3 temPs, mois égolement celui de Io moroîchine. Quels soni les insllumenis protiqués pqr ces musiciens ? lls jouent du rebob qui est de lq fomille des vièles Ô cordes frottées, d'un gros fombour nommé gongo et d'un tqmbour sur codre nommé Tolount, de dobourkos mot qui désigne locqlement oussi bien ce que nous oppelons désormqis Pa rti ci patio n des veuzous à un ahwasch nocturne sur [a terre-plein d'un village Se ksawa (q u atre veuzes, trois percussions be rbè res).

#ENTRETIEN - dailleurscestdici.orgdailleurscestdici.org/accueil_files/anjou:maroc.pdf · #ENTRETIEN Deux veuzes, un diato chez Les Seksawa près quelques courses à lmintonoute où

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#ENTRETIEN

Poésie chantée, danse et musique

Échanges tTtusicauxentre te Maroc et t'AniouEntretien ovec Gérord Grondin,

I I est de nombreux musiciens

I oui cnercnent à justifier leursI échonoes musicoux ovecI o'outre-s troditions por desorigines communes (celtes Pqrexemple), l'opPortenonce àune même zone géogroPhique(méditerronéenne, qrc olPine...),des similitudes géogroPhiques(régions de montogne....) ou defonctions socioles (chonts de morins,etc.), voire encore des critèresmusicqux (gommes modoles,pentotoniques, bourdons...)ou d'usqge d'instruments delo même fomille (cornemuses,violons, occordéons...). Et si onloissoit porfois un simple concoursde circonstonces provoquer lorencontre de deux grouPes demusiciens...

ESPRIT DE RENCONTRES

L'onthropologue ongevin Jeon-Cloude Thiery réolise des trovouxuniversitoires sur lo populotion d'unevqllée du sud de l'Atlos morocoin(ou sud-ouest de Morrqkech) del'ethnie berbère des Seksowo. Pour

les remercier de leur coopérotion Ô

ce frqvoil universitqire, il o l'idée deles inviter Ô venir à Angers et se metà lo recherche d'un groupe ongevinqui puisse leur servir d'homologuesofin de se plocer dqns un esprit derenconlres. Sollicité, Denis Le Vroux

- bien connu dons le milieu du

;[RADi'4ac / No ]-7 1/ Jonvier - Février 20l7

trod' notomment comme onimoteur,crvec son houtbois de Poitou, desdeux groupes ongevins de veuzesBouine Bouzine et Les Veuzous duLundi - propose le Projet à desmembres des deux ensembles quise déclorent portont Pour ceiteexpérience.En 2012, sept musiciens et donseursberbères vienneni donc jouerà Angers, en onimotion de rueet sur scène, notqmment oufestivol "D'oilleurs c'est d'ici" àBouchemoine (49). Leurs cqchetspermetteni de finoncer leur voyoge.Enchontés por l'occueil reçu, ilsproposentd'occueillir è leurtour les

veuzous dons leur villoge de Zenit,

outrement qppelé "Lollo Æizo", dunom de lo sqinte protectrice dontle sonctuoire repose dons le villoge.ll s'ogit d'un villoge siiué dqns unezone non touristique du Moroc. Et

les cinq veuzous qngevins(r) devrontfoire un séjour un peu Ô lo dure,ollont.iouer dons les villqges voisins(pos tous pourvus d'eou couronte etoù l'élechicité vient juste d'onlver)en rondonnée pédesfre, bogqges etinstruments de musique tronsportésà dos de mule, ces villoges n'étqntporfois occessibles que Por dessentiers.Ces prestotions musicqles s'inscriventdons lo trodition des ohwoch. Le

terme d'ohwoch désigne cetteprotique festive très porticulière quimêle lo poésie chontée, lo donseei lo musique et qui se déroule sur

une ploce du villoge. Les donseurshommes et jeunes femmes séPorésforment des demi-cercles et suiventlo gesiuelle d'un moÎTre de donse. Lq

protique instrumentole ne peut pos,

à ce titre, êfre séporée du chont, descloquements de moins et des Posde dqnse. Et c'est cet ohwqch initiqlqui vo se relrouver TronsPosé enspectocle, mis sur scène et sonorisépour des spectoieurs. Pour le direviie, l'ohwoch vo quitler l'espqcevillogeois de l'Atlos pour les villesdu Moroc ou de l'Europe.Lo proximité que procure le foit d'êtremusicien oinsi que lo présence de

(1è'' portie)

Por Jeon-Luc Mofie fO Photo : Associotion Azul

l'onthropologue Jeon-Cloude Thiery

lors de ces échonges fovoriseni desrelqtions privilégiées entre les deuxgroupes, Jeon-Cloude servont deguide ofin d'éviter notomment toutcomportement "néocolonioliste",ce qui n'o rien d'évident lorsqu'onest inviié dons un villoge où lovie est rude et où il fout Porveniro minimo à ne pos conslituerune chorge suPPlémentoirepour lo communquté, mois nepos non plus plocer les hôtes enposition d'ossistés. ll est égolementnécessoire d'odoPter une certoineretenue sur le plon politique, donsune région berbère (certoins porlentorobes, voire un Peu de fronçoispour quelques-uns, mois lo longuedominonte demeure le berbère)où les filles commencent iuste Ô

être olphobétisées. Et où le besoind'une plus gronde reconnoissonceidentitoire se foit senfir.

Musicolement, comment sedéroulent les échonges ?

Gêrord Grondin : En générol,lorsque nous sommes omenés ànous produire ovec les musiciensberbères, nous jouons quelquesoirs de veuze, puis les musiciensmorocoins interprètent è leurtour quelques morceoux de leurrépertoire omozigh. Ensuite, nousjouons ensemble les trois ou quotremorceoux que nous ovons moniésensemble à Angers. Lo soirée sepoursuit en qlternqni les prestotions

des uns et des oulres. Certoinsrythmes de chez nous Possent très

bien culturellement Pour eux : les

rythmes de bounées noiqmment,tont è 2 qu'à 3 temPs, moiségolement celui de Io moroîchine.

Quels soni les insllumenis protiquéspqr ces musiciens ?

lls jouent du rebob qui est de lqfomille des vièles Ô cordes frottées,d'un gros fombour nommé gongoet d'un tqmbour sur codre nomméTolount, de dobourkos mot quidésigne locqlement oussi bience que nous oppelons désormqis

Pa rti ci patio n

des veuzousà un ahwaschnocturne sur[a terre-pleind'un villageSe ksawa(q u atreveuzes, troispercussionsbe rbè res).

Les Itranau festival" D'ai[[eu rs

c'est d'ici"en 2012,

4 € ,-ru BouP*ÉES(2 OU 3 TEIVIPS) OULA MARAICHINEPASSE/\I IRES B/E/\CULTURELLEMENTPOUR LES

MUSiC/ENSBERBËRES EIMAROCA/I\S,

non encore moriées de I'outre,les deux groupes se Provoquontmuluellemenl Por le chqnt Les

fernmes moriées restenl en reTroit

de tout celo mois sont Présentes.Aucune iemme n'est voilée, Noireposition d'invités porticuliers nous

o offert, noiomment, le Privilègede pouvoir enTrer ies cours donsle villoge de LoJlo-Azizo (pos donsles outres villoges cor nous y éiionsmoins considérés comme desproches), Et ie dois ovouer quelors de notre onivée, le foii d'ovoirété occueillis littérolement Porl'ensemble des hobilonTs Ô l'enlréedu villoge nous o mis lo boule ouventre et les lormes oux Yeux.Lun des musiclens, Abdou, o tenu

à nous inviler à nouveou Pourle morioge de sq sæur (c'est lefrère qui présente so sceur donsieur trodition), Un morioge qui doitse dérouler en sepIêmbre 20,lôà une dote exocte que nous ne

connoissons Pos encore cor lqdivulgotion de lq dote exocte d'unmorioge peul oliirer 1e mouvois ceil

mois doni nou§ sovons qu'elle seroproche de lo fêle de l'Aid' En effef,

cette fête religieuse onnuelle donnel'occosion ù tous les originoires duvilloge de revenir ou PoYs. Hélos'

les disponibilités des uns et des

ouires ne Permettroni qu'Ô deuxd'enlre nous de revenir ou Moroc,occompognés cette fois de Gilles,

ioueur ongevin de diqto et multi-

instrumenliste. -

N.B. : récit du second voYoge donsle prochoin numéro.

(l) r Dî| :.1n'3rri1 Géi3rci ê3l3 rià,'3 ei "1"'l':

f{2) r :i,"Jbiï!i]". ii'ri l:3 éic er a3 Lo a l\zi::t

À S. rahaif :; fr: 2012 .Vc ' é!li:3n:iri ie

irloJ ae Jêtr l Claiiai? irr':i.ÿ ÿ':é:-'îi'rrilexie: gt cfcLiî3llj:i:'l3i n:aj:: aj3'.',? 3i+rC . ^,.S C,,t.:rzt3it ae: §3i:1t.'.o Ci! MC'CC .

irip://clc:aticlrll:r;rarn ".

JICi)ic:s ccrn

.lclr).,,er Fé\.,lei2Ol7 I N'171- f TRADpsc

dobourko(percussionsimple)quepos§ib{e-llpeuloussisesoisird.unles percusiions doublês en terre loiqr, moins présenl locolement, du

cuiie (nogqorot), des wokokowins moins dons le Hqut Atlos

qui sont ces sorles de gros crotolesen tôle boitue qui se joueni Porpoires, bien connus Por leur usogepor les Gnowos sous le nom orobe Du moin§ pour le groupe ltron (4

de Qoroqob ei égolemenl. , du que nous ovons fréquenté Les

bonjo. Lo diffrculié pour identifier outres musiciens, que nous ovons

les instrumenTs tient enire outres Ô rencontrés dons les votlées des

lo molléobiliTé des Termes utilisés Seksowo, n'en ovqient pos non

qui peuvent Vorler d,un lieu Ô un plus. Je sois qu,il existe des tlÛtes

outre'plusencorequeleurrocture.eldeshouiboisàoncheroseou,N'oublionspqsquenou§sommesmoisienelesoivusqu'àtroversdans une cuiture où l'oroiité les vitrines d'un musée à Essoouiro

l'emporiesurl'écritbeoucoupDeiouteloÇon,lerebob'lebonio'plus normotif, Les musicologues le lolor metteni en voleur les iexies

(donl je ne fois pos pqrtie) ont de chontés, iondis qu'il me semble

àuoi y perore leur,,loiin", pordon que l,esseniiei tient ô lo virtuosité

leur berbère ou mieux encore des quelques percussionnistes

leur omozigh (nom berbère de lo qui jouent à contreiemps' en

longue). occélêroni le iempo' pendont que

les outres percussionnistes liennentrigoureusement le iemPo générol

Oui, comme Pour le bonio, loguitore électrique o lrouvé so L'ombionce don§ les villoges

Ëlocedonslesgroupes.Mouhomed berbères où nous ovons joué est

Mouloy le chonteur, ioueur de très poriiculière par ropport à ce

rebob, peut troquer son instrument que nous ovons l'hobiiude de

trqditionnelpourloguiTorelorsqueconnoÎtrecheznous:leshommesl'olimentotion électrique est donseni d'un cÔlé et les femmes

FestivaI" D'a itleu rs

c'est d'ici"(2012):tes Itran,Veuzousdu lundiet BouineBouzine.(conrpositio n

d'un chantcommun).

#ENTRETIEN

Deux veuzes, un diato chez Les Seksawa

près quelques courses àlmintonoute où lo nuil noussurprend, nous filons versnotre destinoTion finole.

Une bonne heure sur une rouieen locets dons lo montogne nouspermet d'orriver à Zenit, que nousconnoissons déjè, ù l'exceptionde Gilles noTre occordéoniste.Ce villoge de montognords"berbères", des Amozighs selon lodénominolion revendiquée, nousl'ovons déjÔ fréquenié en 20 12trr.

Nous y ovons étobli de solidesomitiés.Cette fois-ci, nous sommes six,dont trois "musicos" ongevins :

Geneviève et moi Ô lo veuze,Gilles ou dioio. Jeon-Cloude, socompogne Fronçoise et Lionel (lemori de Geneviève). Jeon-Cloudeest onthropologue. ll fréquente levilloge et lo vollée des Seksowodepuis des onnées, et c'esi sonvingtième voyoge,Abdou ei ses comPognonsmusiciens nous ont invités donsleur villoge de Zenit, villoge de losointe musulmone Lollo Azizo, quiprotège les Seksowq, Nous ollonsrester cette fois-ci uniquementdons ce villoge, pour ossisterà l'Aid, fête religieuse et lomilioleoù sont socrifiés des moutons,en commémorotion du socrificed'Abrohom. Les membres de loporenté portis trovoiller dons lesvilles (Cosoblonco, Morrokech...)remontent ou villoge Pour lo fêtereligieuse, un peu comme Pournoire Noèl occidentol. Les hommesde notre groupe sont invitésà poriiciper Ô divers événementsde convivioliié religieuse quiponctuent lo fête (souf ceux quiont lieu à lo mosquée),

RÉPERTOIRE DE L'OUEST

À cette octivilé religieuse et festive,s'ojoute, le lendemoin soir, un ritueltrès porticulier, celui de Bilmowen(oppelé locolement Bilmo). Unepetite équipe d'hommes, revêTus

TRADi',lac / N" L7 2l Mors' Avrii 2017

:: :-, -.:':'an.../:-::: -:::lctionAzul

Échanges lTlusicauxentre te Maroc et t'Anjou ':-':-:

Le 9 septembre, nous prenons, Ô Nontes, l'ovion pour Morrc'i.::-À l'oéroporT, un 4x4 nous emborque. En direction du sud, pc -' . - I -- - - 'r l

de peoux de bêtes, Porcourtles ruelles du villoge ou son despercussions. lls poursuivent oinsiles enfonts, les odos, les hommeset même les femmes Pour leurosséner des coups de sobois.Fuites éperdues dons les rues, etsi quelqu'un est ottropé, les coupsreçus plus ou moins rudes, sont

censés lui donner lo boroko. Le

soir l'ogitolion villogeoi§e se colmemois un "excepiionnel" ohwochdes femmes esi orgonisé : donsesen demi-cercle dirigées Por unmoître de donse.Ce type de donse, I'ohwoch, nousle connoissons déjè, mois oumosculin, pour y ovoir Pleinement

Le vi[[agede Zenit, ou

Latta Azizaselon Le nomde [a Sainteprotectrice.34

porticipé ovec ltron (les musiciensde Zenit) lors de notre rondonnéemusicole dons les villoges de lomontogne en 20']4. Mois cette fois-

ci nous nous sentons beoucouPplus intégrés à lo quotidienneté deZenit, nous y sommes Ô demeure,Nous ollons foire une bolodemusicole, iout en bos du villoge,le long de l'Assif, cours d'eou quinous fournit un peu de froîcheur

:u milieu des orbustes (oliviers,'iguiers, grenodiers,..), Nouslevons, Gilles et moi, endosser.lne djellobo pour jouer ovec nosnusiciens selon Io Poslure des:hwochs, bien olignés, derrièreo'olom, le moître de cérémonie.

:et1e fois-ci. pos de femmes Pormies donseurs, Dons ce codre, nous'ejouons oussi quelques morceouxle notre répertoire de I'ouestlongevins, poitevino-vendéens,--ompositions,.,). Cet exercicef,lypigue, nous I'ovions déjÔexpérimenfé lors de nofre séjour

précédent et lors de lo venue dugroupe ltron en Anjou.

MUSTQUE OÉCOrurRRCrÉrDE RUE

Ce second séjour en sepiembre2016 nous permeltro de vivre une

expérience musicole nouvelle pournous. Tous les soirs, oprès un dernierrepos, nous nous retrouvons devontlo petite épicerie de MouloY,chonteur, improvisoleur ei joueurde rebob, ovec Abdou ou bonjo..Et toutes sortes de Percussionsde foriune, il y o Brique.., Et Ben

Abicho qui improvise des chontssur les oirs joués. Moustopho ef Soid

Driwsh orriveni. Nous ovons Iroqué,Geneviève ei moi, nos veuzes (enLo/Ré) conire des flûtes de mêmetonolité. Abdou et MouhomedMouloy se colent sur nos tonolités(les gomrnes trodilionnelles nesont pos temPérées). Pos deproblèmes de quorts de ton donsceiie zone où I'influence orobesemble moins Prégnonte, Si

nous jouons ù leur demonde deiemps Ô ouTre des moroîchines,morchoises, mozurkos, etc., nousnous introduisons ovec nos flûtes

dqns lo musicoliTé omozigh ovecses multiples chongements detempo. Quont è Gilles, il Ploquedes occords en se colont sur

lo complexité des Percussions,Pour nous, c'esf un vroi stoge demusique omozigh !

Lo nuit tombe et, ovec elle, un Peude froîcheur. Au milieu du silence'nous commençons o jouer sur leminuscule lrottoir è quoTre ou cinq.Arrivent guelques hommes quicJoguent des moins. Puis le nombrede poriiciponts grossit Ô vue d'æildons lo ruelle. BeoucouP chontent,

ouErouEs nÉrÉnrlcrs. Associoiion Azul-omiiiés

fronco-berbères : 55 rue JulesFerry,49800 Trélozé.

Le b!og de Jeon-CloudeThiery présente des lexteset documents sur les modesde vie ei troditions 0mozighdes Seksowo du Moroc :

hitps://ogoroformotlon.wordpress.com/

répondeni ou chonteur, donsent. .

Un meneur de dünse s'iniroduit eiguide les pos, un Peu sur ie modèlede I'ohwoch. Une lension énormequi nous emborque dons une sorte

de vertige mu§ic§1. Ces soiréesqui se terminent ou Pius tÔl vers

2 heures du moiin dureront unebonne semo!ne. Cefie musique derue beoucouP Plus déconirociée,moins codifiée que l'ohwochclossique, loisse donc lo Porieôuverle ù I'improvisotion musicoleou gestuelle, à i'interPelloTion dupublic, è la bouffonnerie.. sùnombre de chonteuls et donseursdu villoge excelleni. Lo dernièresoirée est lourde d'émotions On c:

du mol à se quitier. Rendez-vous est

pris, en Frence ou ô Zenit.

Finolernent. n0u§ n'§vons Posossisié ou moriqge Prévu, celul-ci n'oyonf pos eu lieu (ce qui

est fréquent chez le§ Berbères.On peut onnuler à lo dernièreminule un moriage, celui-ci étontgénérolemeni négocié entrefomilles et non Point Pos les

conjoints). Nous ovons été invilés,por contre, à rester Puisqu'unevingtoine d'outres étoient Prévuspor lo suite, mois nous devionsreporTir. Le cÔié oiéaioire etopproximotil du roPPort ou tempsne formolise Pos beoucouP Ies

Berbères. f(l) : ie ircô flrcglzîe n'l7l poges 40 ei'll

RAPPET DES ÉCHANGES. 2012 : venue du grouPe ltrcn

en Anjou (sept musicienslchonteurs/donseurs)orgonisée Por Jecn-CloudeThiery.

, 2Q14 : voyage des veuzous àZenit (cinq musiciens : quoireveuzes +un houtbois dePoiiou) et occomPogncteurs.

.2016 : septembre voYogeà Zenit (trois rnu§iciens ;

deux veuzes + un dioto) eloccompognoieurs.

f"4c s'Avrl 2017 / N'172 / :IR/ADivêc

Vues sut-

les terr:ssesOn aperçoitta mosquéedans [e fond

P hotoci-contre l

L'une desnraisons(habiiées) lespLus hautesdu village.

:

I

I