Environnement Et Santé Au Maroc

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    Revue pluridisciplinaire bimestrielle N 1

    Mars-Avril 2005

    ESMA

    ENVIRONNEMENT ET SANTE AU MAROC

    Dr. Hassan FAOUZI

    Chercheur - Universit de Nancy 2Contacter lauteur : courriel : [email protected]

    aut il inscrire la protection de l'environne

    ment et le principe de prcaution dans la

    constitution. Quel rapport y a-t-il entre le

    rchauffement climatique, les OGM (organism

    -es gntiquement modifis), l'pidmie de gri-

    ppe du poulet (grippe aviaire), le nuage de

    Tchernobyl, Bhopal, l'pizootie de vache folle

    et les antennes de tlphones portables ? Tous

    ces dangers, plus ou moins hypothtiques, sontlis au dveloppement technologique ou aux

    activits humaines et peuvent avoir long

    terme des effets dsastreux que personne ne

    sait contrler ni prvoir. Nous vivons

    dsormais dans la socit du risque dcrite

    par le sociologue allemand Ulrich Beck1 : un

    monde o le progrs gnre en permanence de

    nouvelles menaces, relles ou virtuelles,

    devant lesquelles on ne cesse d'invoquer le

    principe de prcaution . Un monde o sant

    et environnement sont entremls,

    indissociables. La sant des individus est

    directement influence par leur environnement.

    Les problmes denvironnement ne datent pas

    daujourdhui, dj Hippocrate (460-377 av. J.

    C.) savait lexprimer plusieurs centaines

    dannes avant notre re. Quiconque dsire

    tudier la mdecine comme il faut devra

    considrer les rapports entre les saisons de

    lanne, les vents et les eaux, la sant et la

    maladie.

    Les changements climatiques, les guerres, lapauvret, la dsertification et la pollution sont

    autant de signes rvlateurs de problmes plus

    profonds au sein de nos socits. Ils jouent en

    quelque sorte le rle des canaris au fond des

    mines de charbon, qui consiste nous avertir

    lorsque le systme est sur le point d'exploser.

    Le prsent article aborde ces signes du danger

    partir de lexemple du traitement des dchets

    au Maroc.

    1Ulrich Beck2003.La Socit du risque - Sur la voied'une autre modernit.Flammarion- 522 pages

    Que les dchets soient dorigine urbaine ou

    industrielle, hospitalire ou agricole, ils

    encombrent toujours lenvironnement et ils

    reprsentent une menace croissante pour la

    socit comme pour lindividu. Il importe de

    signaler que le cot de la dgradation de

    lenvironnement au Maroc slve 9,5 MIL

    dh ce qui reprsente entre 2,75 4,65 % du

    PIB. Etant donn lnorme gravit duproblme, la gestion des dchets est devenue

    ces dernires annes une grande proccupation

    au Maroc. Les collectivits, les entreprises et

    les citoyens ont pris conscience que leurs

    dchets ntaient pas de simples ordures

    liminer mais un ensemble complexe de

    diffrentes catgories de matriaux dont

    certains sont valorisables.

    Les dcharges sont de vrais cimetires des

    ordures mnagres et des rsidus de

    traitements des dchets industriels spciaux,

    produits au Maroc. Le territoire est un gruyre

    de dcharges sauvages illgales. La dispersion

    incontrle de dchets viole les paysages.

    Cest un vritable scandale cologique,

    sanitaire et civique. Daprs le Centre

    Marocain de Production Propre, 117.000

    tonnes de dchets dangereux, des quelque

    975.000 tonnes de dchets industriels sont

    dverses par les usines annuellement au

    Maroc. Il faut ajouter plus de 12.000 tonnes de

    dchets mdicaux. Toujours selon le CMPPc'est l'agro-industrie avec 55 % du total, suivie

    de la chimie et de la parachimie (33 %) qui

    produisent le plus de dchets.

    En matire de dchets, les chiffres sont aussi

    vertigineux quimprcis. Au Maroc, selon les

    donnes du Dpartement de lEnvironnement,

    la production nationale de dchets mnagers en

    2000 tait de 6 500 000 tonnes/an cest peu

    prs 18 055 tonnes/jour (les dchets mnagers

    urbains : 4500 000 T/an, lquivalent de12 500

    T/j et les dchets mnagers ruraux : 2 000 000T/an ce qui reprsente 5 555 T/j).

    F

    ENVIRONMENT AND HEALTH IN MOROCCO

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    La production de dchets industriels en 2000

    tait de 974 000 T/an dont 118 900 (12.3 %)

    sont des dchets dangereux. Les dchets Agro-

    alimentaires reprsentent 63 % des dchets

    industriels : 483 900 T/an. Les 20 % restantes

    sont constitues de dchets provenant du

    secteur de la chimie et para-chimie (145 000

    T/an). Le grand Casablanca regroupe 42 % des

    dchets industriels et 47 % des dchets

    dangereux. La quantit globale de dchets

    dorigine humaine est colossale. Chaque

    famille dverse quotidiennement dans sa

    poubelle plusieurs kilogrammes dordures.

    Exemple, dans le Grand Casablanca, chaque

    habitant produit 0,7 kg par jour de dchets

    solides.

    Chaque anne au Maroc, environ quatremillions de tonnes de dchets solides mnagers

    sont gnrs en milieu urbain. Les 85% de

    dchets collects sont limins dans des

    dcharges non contrles. Les dcharges

    recenses se situent dans les lits des cours

    deau et 82 % dans des zones o les eaux

    souterraines restent vulnrables. Partout on

    dverse des rejets liquides. Les oueds sont

    chargs parfois de furane et de dioxine (16,6

    picogramme de dioxine) ces derniers ne sont

    pas sans danger pour la sant. En effet, ils

    entranent des maladies cancrignes.

    Ces dchets mnagers sont mis en dcharge

    sans autre forme de traitement et sans contrle.

    Pour ces dchets, il y a plusieurs catgories

    suivant leur caractre dangereux. On distingue

    les dchets inertes (dblai), les dchets banals

    (carton, ferraille, bois etc.) et les dchets

    spciaux (DASRI : Dchets dActivit de

    Soins Risques Infectieux). Selon le

    dpartement du Commerce de lIndustrie et le

    dpartement de lEnvironnement, le Maroc a

    connu ces quarante dernires annes unevolution de la composition physique des

    dchets mnagers. Entre 1960 et 1999 les

    matires organiques reprsentaient 70 % le

    papier-carton est pass de 20 % 10 %, le

    plastique de 0,3 % 8 %, le mtal de 0,4 %

    4 %, le verre-dbris de cramiques de 0,6 %

    2 % et divers 8,8 % 16 %.

    Ces donnes restent imprcises, car une part

    non ngligeable se perd dans la nature. Que

    deviennent alors ces montagnes de rebuts ? La

    majorit de la population marocaine voit une

    grande partie de ses dchets dirige vers les

    dcharges publiques. Le taux de collecte de ces

    dchets mnagers reprsente 72 100 %, le

    pourcentage des rues balayes au moins une

    fois par semaine est de 30 100 %. En ce qui

    concerne le taux de recyclage des dchets

    mnagers, il varie entre 0.09 et 3.3 % et 23 %

    pour les dchets industriels, le taux de

    traitement reste presque nul.

    Les dcharges municipales dordures brutes,

    anachroniques, tmoignent dune longue

    histoire de la politique du moindre effort en

    matire de tri et de lutte contre les gaspillages.

    Les dangers quelles occasionnent dpendent

    de la qualit du sous-sol et du soin port leur

    gestion. Des dchets bruts ou des rsidus de

    traitement non inertes , cest dire pouvant

    voluer chimiquement, peuvent en effet tresources de danger pour le milieu et pour

    lhomme. Confins dans des conditions

    dficientes ils peuvent se rpandre dans

    lenvironnement et atteindre indirectement des

    cibles humaines. Cette pollution, dans une

    dcharge sauvage ou une dcharge de dchets

    brut mal contrle, se produit par dgazage des

    composs volatils initialement pigs dans le

    corps des dchets. Cest notamment le cas des

    solvants et rsidus de peintures. En effet, une

    dcharge brute nest rien dautre quune sorte

    dusine chimique o se produisent, pendanttrs longtemps, des transformations.

    Clich :Najib Bachiri,2002.

    Partout au Maroc cest le mme paysage :

    des dtritus envahissant les villes.

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    La dcharge de Mdiouna illustre bien le

    problme. Chaque jour, on y achemine 3.000

    tonnes de dchets. Avec une superficie de 32

    hectares, les activits denfouissement de la

    dcharge de Mdiouna ont dbut en 1986.

    Elle compte des carrires au nombre de quinze,

    dont les 2/3 sont remplis 100 % avec des

    monticules avoisinant les dix mtres au-dessus

    du niveau naturel. Pour la composition, 200 kg

    de dchets contiennent 5,5 % de mtaux, 8,5 %

    de matire plastique, 8,5 % de papier et 73 %

    de matires organiques. Le site de Mdiouna

    prsente beaucoup de dsavantages et manque

    dtanchit car la plupart des dchets dverss

    ne sont pas contrls. De plus, non seulement

    la nappe phratique est contamine, mais on

    note une forte prsence de vermines,

    moustiques et animaux. Les conditions de vie ysont donc des plus insalubres (odeurs, fume).

    Un autre point important est souligner : le

    biogaz qui a des effets nfastes sur

    lenvironnement, la sant et la scurit

    publique existe dans cette zone. En outre, le

    biogaz est explosif, il contribue leffet de

    serre et il est gnrateur dodeurs

    nausabondes. Pourtant, 80 personnes

    travaillent dans ces conditions pnibles. Pour

    cette raison, il est urgent dlaborer des plans

    davenir pour la protection des populations qui

    y vivent.

    Les dcharges ciel ouvert qui dgagent de la

    fume noire prsentent des risques normes.

    On peut tre intoxiqu rien quen respirant

    lair. Si une femme enceinte est expose

    lenvironnement pollu, le ftus risque des

    malformations. Le dveloppement des

    maladies est une des consquences de la

    dgradation de lenvironnement. Il y a un

    risque majeur de malformation congnitale

    chez les filles et les garons cause des

    pesticides. En France, et daprs legouvernement franais on compte 150 000

    morts de cancer, relation de causalit entre le

    cancer des testicules et lenvironnement en

    particulier la pollution chimique. Ceci rsulte

    dune intime conviction scientifique, ce nest

    pas pour tre alarmiste mais alarmant.

    Mais, le plus grand danger reste li aux dchets

    issus dactivits de soins ou ce qui convient

    dappeler les DASRI (Dchets dActivit de

    Soins Risques Infectieux), qui nont pas de

    filires consacres limitant leur impact sur

    lenvironnement et sur la sant des citoyens,

    parce que, cest justement ces dchets qui ont

    le plus dimpact sur notre environnement et

    constituent un grand danger pour la sant. Les

    DASRI sont issus des activits mdicales et

    vtrinaires et sont constitus dobjets souills

    tels que des compresses et des pansements,

    dobjets piquants ou coupants tels que des

    scalpes, des seringues ou des bris de verre, des

    produits sanguins usage thrapeutique

    incompltement utiliss ou arrivs

    premption, des dchets anatomiques humains.

    Selon les donnes du Dpartement de

    lEnvironnement, les dchets mdicaux

    reprsentent peu prs 11 910 T/an dont

    environ 37 % dans les rgions du grand

    Casablanca et Rabat-Sal-Zemmour Zair.

    Quels sont les risques lis aux DASRI ? Lesactivits lies aux soins de sant (quil sagisse

    par exemple de vaccinations, dpreuves

    diagnostiques, de traitements ou dexamens au

    laboratoire) permettent de protger et de

    recouvrer la sant, et aussi de sauver des vies.

    Mais quen est-il des dchets et des sous-

    produits de ces activits ?

    Selon le secrtariat dEtat charg de

    lEnvironnement, le volume des dchets

    mdicaux au Maroc slve 38.000 tonnes

    par an, dont 12.000 tonnes sont considrescomme dangereux. Par leur nature, ils

    prsentent des risques aussi bien mcaniques

    que biologiques : risques de coupures ou de

    piqres, risques infectieux par contact avec des

    objets souills, risques de choc psycho-

    motionnel avec les dchets anatomiques

    identifiables. Ils contiennent du matriel qui

    peut tre infectieux, toxique ou radioactif. Ces

    dchets et sous-produits dangereux couvrent

    un large ventail de matriels : les dchets

    infectieux (dchets de malades infectieux),

    dchets contamins par le sang et les drivssanguins, chantillons diagnostiques jets,

    animaux de laboratoire infects, ainsi que

    matriels (tampons, pansements) et appareils

    divers contamins (appareils mdicaux

    jetables, etc.). Les dchets anatomiques ;

    parties reconnaissables et carcasses d'animaux,

    ces dchets infectieux et anatomiques

    reprsentent le gros des dchets dangereux, en

    l'occurrence 15 % du total des dchets lis aux

    soins de sant. Objets pointus et tranchants

    (seringues, scalpels jetables, lames de rasoir,

    etc). Produits chimiques (solvants, dsinfectan-

    ts et produits pharmaceutiques) inutiliss, dont

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    la date de premption est dpasse ou qui sont

    contamins ; qu'il s'agisse des produits eux-

    mmes (parfois des substances chimiques

    toxiques et puissantes) ou de mtabolites, de

    vaccins et de srums. Les produits chimiques

    et pharmaceutiques se ramnent 3 % du total

    des dchets lis aux soins de sant. Dchets

    gnotoxiques, trs dangereux, mutagnes,

    tratognes ou cancrognes comme les

    produits cytotoxiques utiliss dans le

    traitement du cancer et leurs mtabolites et les

    produits radioactifs, comme le verre contamin

    par du matriel de diagnostic radioactif ou de

    radiothrapie. Dchets forte teneur en mtaux

    lourds, par exemple les thermomtres au

    mercure qui ont t casss. Les dchets

    gnotoxiques, les produits radioactifs et ceux

    forte teneur en mtaux lourds reprsentent prsde 1 % du total des dchets lis aux soins de

    sant.

    Dans le monde entier, on estime quelque

    12 milliards par an le nombre dinjections

    administres. Toutes les seringues et aiguilles

    ne sont pas vacues de manire approprie.

    Daprs les chiffres de lOMS, dans le monde,

    8 16 millions de cas dinfection par le virus

    de lhpatite B, 2,3 4,7 millions de cas

    dinfection par celui de lhpatite C et 80 000

    160 000 cas dinfection par le VIH sontprovoqus chaque anne par la rutilisation

    daiguilles non strilises et quelles ne sont

    pas utilises comme prvu usage unique.

    Dautres risques infectieux potentiels sont lis

    la propagation lextrieur de micro-

    organismes parfois rsistants prsents dans les

    tablissements de soins (phnomne encore

    mal tudi ce jour), sachant que les DASRI

    constituent un rservoir de micro-organismes

    potentiellement dangereux susceptibles

    dinfecter les malades hospitaliss, les agentsde sant et le grand public. Les dchets et les

    sous-produits peuvent galement provoquer

    des traumatismes, par exemple, brlures ou

    blessures provoques par des objets pointus ou

    tranchants, lintoxication et la pollution

    constituent dautres problmes quelles

    proviennent de produits pharmaceutiques en

    particulier dantibiotiques et de produits

    cytotoxiques, des eaux uses ou dlments ou

    de composs toxiques comme le mercure ou

    les dioxines.

    En mdecine les dchets radioactifs ne sont pas

    ngliger. Lutilisation de substances

    radioactives en mdecine est rpandue dans le

    monde entier. Parfois, le grand public est

    expos des dchets radioactifs provenant

    gnralement de la radiothrapie, ces dchets

    nayant pas t limins de manire

    approprie. Des accidents srieux sont

    survenus Golnia au Brsil en 1988 o 4

    personnes sont dcdes dun syndrome aigu

    dirradiation, 28 autres personnes ont subi de

    graves brlures radiques. Des accidents du

    mme type sont survenus Mexico en 1962,

    en Algrie en 1978, au Maroc en 1983 et

    Ciudad Juarez au Mexique en 1983. Les

    risques lis dautres types de dchets, en

    particulier les dchets sanguins et les produits

    chimiques ont t assez mal valus et des

    travaux plus approfondis simposent. En

    attendant, des prcautions doivent tre prises.

    Au Maroc, un autre danger sajoute aux

    prcdents, il est li cette fois-ci la fouille des

    dcharges et au tri manuel des dchets

    rcuprs la sortie des tablissements de

    soins. Ceci est malheureusement trs courant

    au Maroc. Tous ceux qui pratiquent ce genre

    dactivits sexposent un risque immdiat de

    blessures provoques par les aiguilles et les

    matriels toxiques ou infectieux.

    Plus de 500 rcuprateurs ambulants dedchets et une soixantaine de grossistes

    informels ont t estims rien que sur Rabat-

    Sal. Leurs pratiques sont insalubres. En juin

    2000, en Russie, le virus de la vaccine (forme

    bnigne de la variole) a t diagnostiqu chez

    six enfants qui avaient jou avec des ampoules

    de verre contenant des doses de vaccin

    antivariolique primes quils avaient trouvs

    dans une dcharge Vladivostock, en Russie.

    Ces ampoules nont pas t traites avant

    dtre jetes.

    Les principales sources de dchets lis aux

    soins de sant sont les hpitaux et les autres

    tablissements de soins, les laboratoires et les

    centres de recherche, les morgues et les centres

    dautopsie, la recherche et les preuves en

    laboratoires sur les animaux, les banques de

    sang et les services de collecte de sang et les

    tablissements de soins etc. La majorit des

    pays faible revenu ne sparent habituellement

    pas les dchets dangereux des autres. Dans ces

    pays, le total des dchets lis aux soins de

    sant est de 0,5 3 kg par personne.

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    Labsence dune politique de gestion des

    dchets, la sensibilisation mdiocre aux risques

    pour la sant, les ressources financires et

    humaines insuffisantes, sont les problmes les

    plus frquents.

    De nombreux pays nont tout simplement pas

    de rglementation approprie ou alors les

    rgles ne sont pas appliques. Une question

    essentielle tient la rpartition bien claire des

    responsabilits concernant la manutention et

    llimination appropries des dchets. En vertu

    du principe du pollueur payeur , cette

    responsabilit incombe aux producteurs des

    dchets, cest--dire, gnralement aux

    dispensateurs des soins de sant ou

    ltablissement soccupant des activits

    connexes.

    L'limination des dchets nest pas sans

    danger, plusieurs risques y sont associs. Si le

    traitement et llimination des dchets lis aux

    soins de sant ont pour but de rduire les

    dangers, des risques indirects pour la sant

    peuvent exister du fait du rejet de polluants

    toxiques dans lenvironnement.

    Lenfouissement pose un risque potentiel de

    contamination de leau. Il peut aussi exister des

    risques professionnels lis au fonctionnement

    de certaines installations dlimination des

    dchets. Une incinration inadquate ou celle

    de matriaux qui ne se prtent pas cette

    forme dlimination peut entraner lmission

    de polluants dans latmosphre (exemple de la

    dcharge de Mdiouna). Lincinration de

    matriaux contenant du chlore peut tre

    lorigine de dioxines et de furanes, substances

    potentiellement cancrognes pour lHomme

    qui ont t associes tout un ventail deffets

    indsirables. Lincinration de mtaux ou de

    matriels forte teneur en mtaux (en

    particulier de plomb, de mercure et de

    cadmium) peut conduire au rejet de mtaux

    dans lenvironnement. Les dioxines, les

    furanes et les mtaux sont persistants et

    saccumulent dans lenvironnement. Les

    matriaux contenant du chlore ou des mtaux

    ne doivent donc pas tre incinrs.

    Seuls les incinrateurs modernes pouvant

    fonctionner une temprature de 800 1000C

    et quips dun matriel spcial de nettoyage

    des missions permettent dassurer quon ne

    produit pas de dioxines et de furanes (ou alors

    en quantits insignifiantes).

    A lheure actuelle, il nexiste pas doptions peu

    coteuses sans danger pour lenvironnement

    qui permettent dliminer des dchets

    infectieux dans de bonnes conditions descurit. En dehors de lincinration, dautres

    solutions apparaissent peu peu comme

    lautoclavage ou le traitement chimique ou par

    micro-ondes qui pourraient tre prfrables

    dans certaines conditions. Lenfouissement

    peut galement tre une solution acceptable si

    les conditions de scurit sont respectes. Mais

    des mesures simposent pour viter la charge

    de morbidit importante actuellement gnre

    par les dchets.

    En France par exemple, 38 % des orduresmnagres sont valoriss. Elles peuvent tre

    incinres avec rcupration dnergie,

    recycles ou compostes. Une bouteille sur

    cinq, par exemple, est de nos jours recycle. Le

    Maroc malheureusement ne dispose pas

    dinstallations dlimination ou de valorisation.

    Moins de 2 % des dchets sont recycls. Les

    dchets domestiques constituent une vritable

    menace pour lenvironnement. Les dchets

    solides risquent datteindre entre 32.000 et

    34.000 tonnes par jour. Les dchets posent des

    problmes de stockages, par dfaut de site et

    Des coliers traversant la zebala pour se rendre

    A lcole.

    Clich : Najib Bachiri, 2002.

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    de par le cot trs lev dinstallations

    dincinration.

    Au Maroc, aucune dcharge ne dispose de

    systmes dtanchit ou de collecteurs bio

    destins la protection des eaux et des sols. Ce

    qui entrane la contamination des eaux

    souterraines et la pollution du milieu marin.

    Presque la totalit des cours deau sont affects

    par les rejets urbains et industriels, cest le cas

    de louedSebou, de louedOum Errabie, et des

    oueds Tangerois et Martil. Les eaux uses

    domestiques reprsentent la principale source

    de pollution organique.

    La pollution par les nitrates et phosphates est

    dorigine domestique et agricole. Linsuffisanc

    -e de lassainissement est lune des principalescauses de la dgradation des eaux souterraines

    et de surface. Elle est galement lorigine de

    la pollution marine. Les rgions conomiques

    du centre (Grand Casablanca) et du Nord-

    Ouest rejettent elles seules les deux tiers du

    volume national des rejets domestiques. En ce

    qui concerne la pollution industrielle, seule 5%

    des rejets solides sont vacus vers les

    dcharges publiques. Ainsi, les dchets

    domestiques et industriels sont lorigine de la

    mort de prs de 6.000 enfants de moins de cinq

    ans en 2000 cause de maladies diarrhiques

    qui sont trs importantes au Maroc. Elles sont

    estimes 0,2 % du PIB. Le Maroc a besoin de

    prs de 1,5 milliard de DH par an pour rduire

    les impacts sanitaires et environnementaux sur

    la qualit de leau. Mais, malheureusement, en

    plus des eaux souterraines le milieu marin

    nest pas pargn.

    Le Maroc est dot de 3.500 km de littoral. Les

    eaux de la mer atlantique et mditerranenne

    proximit des rejets deaux uses des

    principales villes ctires (Rabat-Sal,

    Mohammdia, Safi, Agadir, Tanger, El

    Hocema etc.) sont fortement pollues. Les

    ressources en sardines le long du littoral de

    Safi ont chut de 6 % de 1995 2000. Cettebaisse est due en partie (30 %) la pollution

    des eaux. Lestimation du cot annuel moyen

    des dommages est de lordre de 2 milliards de

    DH, soit prs de 0,5 % du PIB.

    Dire que rien n'a t fait serait faux. Sur la

    dernire dcennie, une moyenne annuelle de

    30 millions de dollars tait attribue

    lenvironnement marocain (par des organismes

    internationaux et dans le cadre de la

    coopration bilatrale), soit 15 fois plus que le

    ridicule budget allou par lEtat pour ce volet.Selon le secrtariat charg de lEnvironnement,

    la coopration entre le Maroc et les

    organisations internationales a t trs

    fructueuse pendant cette dernire dcennie,

    particulirement avec le Programme des

    Nations unies pour le dveloppement (PNUD)

    et la Banque Mondiale, le Fonds pour

    lenvironnement mondial (FEM). Le Maroc

    bnficie dun financement de prs de 70

    millions de dollars. Il est le 8me

    pays

    bnficier de la plus grosse subvention du

    FEM. Il est galement impliqu dans le

    programme dassistance technique pour

    Clich : Najib Bachiri, 2002.

    Les clbres sacs plastiques noirs.

    Clich : Najib Bachiri, 2002.

    OuedChera dans lequel les eaux sont rejetes

    sans traitement est un affluent de la Moulouya.

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    lenvironnement mditerranen (METAP). De

    mme il est impliqu dans le projet rgional

    sur la gestion intgre des ressources en eau, le

    projet sur la gestion intgre des zones ctires

    et le projet rgional pour la gestion des dchets

    solides. Au niveau de la coopration bilatrale,

    lenvironnement a de plus en plus

    dimportance. Ainsi, le budget allou

    lenvironnement dans le cadre du fonds Meda

    (fonds daide europenne dans le cadre de

    laccord dassociation) est pass de 0,2 % dans

    le Meda I 9 % dans le Meda II, soit prs de

    3,4 millions deuros. Ensuite, dans le cadre de

    la coopration euro-mditerranenne, le Maroc

    bnficie du programme dactions prioritaires

    court et moyen termes (SMAP). Le

    programme est destin mener des projets

    dans la gestion intgre des dchets, les sitescritiques, la gestion intgre des zones ctires

    et la lutte contre la dsertification. Sans oublier

    la participation de la France des projets

    environnementaux au Maroc. Lagence

    amricaine pour le dveloppement

    international (USAID) accompagne le Maroc

    depuis 1994 dans sa lutte environnementale et

    ceci par le biais du PAT (Programme

    dassistance technique), qui a t lanc en 1995

    et qui a permis au Maroc de profiter de

    lexprience amricaine dans le secteur de

    leau.

    Daprs ce qui prcde on aura du mal croire

    que prs de 300 millions de DH daides

    internationales sont engags chaque anne

    depuis 10 ans pour lenvironnement au Maroc

    et que ce dernier est dot de 60 stations de

    traitement des eaux uses, dont seulement 3 ou

    4 qui fonctionnent. La commune dAgdal-

    Ryad de Rabat a tent de mettre en place un

    systme de recyclage des dchets mnagers.

    Cela sest sold par un chec cuisons. A Fs,

    les autorits ont mis en place une station dedchromatation lattention des tanneurs : elle

    fonctionne trs mal. A Agadir, prs de 30

    millions de DH ont t investis pour une

    dcharge moderne dote de tous les outils pour

    trier et recycler. Elle ne fonctionne pas, et cest

    toujours la dcharge traditionnelle zebala

    qui lemporte. Greenpeace de son ct na pas

    donn suite la demande dimplantation dune

    antenne locale au Maroc cause du nombre

    limit de marocains mobiliss pour y adhrer.

    Alors pourquoi tous ces projets dordre public

    ont t vous lchec ? Est ce que ceci est d

    un manque dimplication de la population ou

    une politique environnemental dfaillante ?

    En tout cas, cet chec tmoigne dun dsordre

    au sein des diffrents organismes publics.

    Alors quelles sont les mesures qui permettent

    damliorer la situation. La gestion des dchets

    doit tre fonde dune part, sur la mise en place

    dun systme complet de rpartition des

    responsabilits, dallocation de ressources, de

    rduction au maximum des risques, de

    manutention et dvacuation des dchets. Et

    dautre part, sur une sensibilisation et une

    formation concernant les risques lis ces

    dchets et aux pratiques sres et sans danger.

    La slection doptions sans danger pour

    lenvironnement en matire de gestion des

    dchets afin de protger ceux qui lesrcuprent, touchent, stockent, transportent,

    traitent ou vacuent les dchets. Lengagement

    des autorits est indispensable pour amliorer

    la situation dans son ensemble.

    En fin, il faut renforcer les possibilits

    d'investissement dans le domaine de

    l'environnement au Maroc, et consolider

    l'arsenal juridique environnemental, en

    transfrant certaines missions de service public

    au secteur priv travers la politique de

    concession et en tablissant des partenariats

    durables pour la promotion de l'change du

    Clich :Najib Bachiri,2002.

    La ville de Berkane : des rues envahies par

    toutes sortes de dchets.

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    savoir-faire, le transfert et l'adaptation des

    technologies, limage de la collaboration

    maroco-allemande en matire denvironnement

    et laccord avec le Japon. Ce dernier oeuvre

    dans limmdiat pour le transfert de

    technologies dans le domaine de

    lenvironnement et fournit un soutien aux

    efforts dauto-assistance et de laccord de

    partenariat sign entre Biotren Maroc, une

    alliance canado-marocaine et Gren pour doter

    le site de Mdiouna de tous les quipements

    capables de le transformer en un complexe

    environnemental rpondant aux principes de

    dveloppement durable. Une saine gestion de

    lenfouissement, un contrle des lixiviats et

    une valorisation des biogaz, tels sont les

    objectifs quils faut se fixer. Le programme du

    complexe environnemental de Mdiounareprsente un investissement de plus de 2,6

    milliards de dirhams sur trente ans. Il permettra

    la cration de 230 emplois permanents et de

    faire du site une vritable zone industrielle

    vocation environnementale o lensemble des

    dchets urbains, industriels et biomdicaux de

    la communaut urbaine de Casablanca sera

    trait.

    Enfin, tout producteur de DASRI,

    professionnel de sant ou particulier en

    automdication, est responsable de ses dchets

    et, par consquent, est oblig de les liminer ou

    de les faire liminer dans le respect de la

    rglementation en vigueur. Il faut fixer les

    obligations en matire de conditionnement, de

    stockage, de collecte, de transport et

    dlimination des DASRI afin dempcher

    toute contamination par les DASRI. Les

    solutions ces questions ne sont pas aussi

    videntes mettre en uvre. Elles mritent une

    analyse prcise des besoins et des contraintes

    de chacun des intervenants.

    En matire de la collecte et du transport, les

    dchets doivent tre tris la source et

    collects dans des emballages tanches usage

    unique et entreposs lcart. Le stockage ne

    doit pas dpasser 3 mois pour une petite

    production (moins de 5kg/mois) et 7 jours pour

    des productions plus importantes (plus de 5

    kg/mois). Le transport se fait dans des

    vhicules strictement rservs cet usage et

    quips dun caisson spar de la cabine

    (volume maximal de 5 m3) et dun plancher

    tanche et dune paroi sparant les emballages

    pleins et vides.

    Pour ce qui est de llimination, Le procd le

    plus couramment utilis est lincinration.

    Llimination est galement possible par

    prtraitement de dsinfection puis assimilation

    des dchets traits aux ordures mnagres.

    Cependant, il nexiste pas actuellement au

    Maroc de prestataire pour ce type de

    traitement.

    En rsum, on notera limportance du rapport

    de la Banque Mondiale, daprs lequel, si

    aucune mesure de rduction de la pollutionnest prise, les rejets vont doubler ou tripler en

    volume selon leur nature dici 2020. On peut

    donc sattendre des situations

    catastrophiques dans certaines zones. Pour

    plusieurs nappes phratiques, on prvoit des

    teneurs en nitrates de 54 60 mg/l,

    suprieures au seuil fix par lOMS et le

    Maroc qui est de 50 mg/l.

    La plante fait face une crise grave, dont

    nous devons tous nous proccuper. Mais il faut

    le faire en tenant compte du dveloppementhumain, et pas seulement de l'cologie. Il faut

    donc amliorer la qualit de vie des plus

    pauvres. Si on ne le fait pas, on ne pourra pas

    les inciter se soucier de leur environnement.

    C'est l'aspect le plus urgent.

    Mais la vitesse laquelle les cosystmes se

    dgradent montre qu'il ne faut pas attendre

    d'avoir rsolu les problmes de pauvret pour

    s'intresser l'environnement. Il faut faire les

    deux simultanment. Il faut promouvoir plus la

    protection de l'environnement et du

    dveloppement humain. Environnement et

    Exemple de dcharges publiques quon rencontre

    partout au Maroc.

    Clich : Najib Bachiri, 2002.

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    ESMA

    pauvret sont lis. Indira GHANDI disait la

    pauvret est la pire des pollutions . Si rien

    nest fait dans les annes venir, on cours tout

    droit la catastrophe. Cest le syndrome du

    Titanic, on se dirige liceberg alors que

    lorchestre continue de jouer. Il faut lancer une

    campagne de sensibilisation et sinspirer de

    lexprience indienne en matire de recyclage.

    En effet, les indiens sont les champions du

    recyclage en matires de plastique, ils ont

    russi transformer cette matire en or noir. 1

    dchet en plastique donne 1 litre de carburant

    (source dnergie).

    Clarisse Cohen, 2004.Dictionnaire Thodore Monodhumaniste et pacifiste. Ed le cherche midi

    RESUME: Thodore Monod reste l'une des consciences

    de notre poque. Humaniste et pacifiste, son messagersonne avec une force renouvele. Savant, naturaliste,homme de foi, protecteur de la nature, arpenteur de

    dserts, ses multiples facettes tmoignent d'un amourinconditionnel de la vie. Voyage la carte travers des

    lettres personnelles, crits, articles et entretiens.

    Rfrences

    ENDA Maghreb 2003 : La filire informelle de rcupration et de

    recyclage des dchets solides au Maroc. Environnement,dveloppement et action au Maghreb.

    www.enda.org.ma/documentation/sept2003.

    ENDA Maghreb. Amlioration du cadre de vie et de l'environnementurbain : Traitement alternatif et durable des dc-hets urbains.http://www.enda.org.ma/dechets_urbains.php

    Ivan BOCSA, 2001: La Tisza, fleuve mort. Le Courrier de

    lenvironnement n 42, fvrier 2001.

    Jemali B., B. Soudi, et E. K. Lhadi,1996 : Contrle des paramtresdu compostage et apprciation de la qualit du compost desdchets mnagers de la Wilaya de Rabat-Sal. Actes Inst.

    Agron. Vet. (Maroc), Vol. 16 (2) : 43-50.

    Patrick Jolivet, 2001 : Le recyclage des dchets mnagers : unefigure de citoyennet. Le Courrier de lenvironnement n 44,

    octobre 2001.

    Royaume du Maroc, Ministre de l'Amnagement du Territoire,de l'Eau et de l'Environnement, Secrtariat d'Etat charg

    de lEnvironnement, Direction de la Surveillance et de laPrvention des Risques 2003 : secteur des dchets solides :Situation actuelle et perspectives de dveloppement.

    Soudi B.1997 : Pollution et dgradation de la qualit des sols et des

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    Sant et Environnement organis par la Socit Marocainedes Sciences Mdicales, 10-11-12 dcembre 1997, Rabat,

    Maroc.

    SoudiB. 2001 : Compostage des dchets mnagers et valorisation ducompost : Cas des petites et moyennes communes au Maroc.

    dans les petites et moyennes communes. Manuel pratiquerpar pour l'Organisation des Nations Unies pour le

    Dveloppement Industriel (ONUDI). Ed. Actes Editions,Rabat, Maroc.

    Soudi, B. et B. Jemali. 1995 : Problmatique du compostage des

    dchets mnagers au Maroc: cas de la Wilaya de Rabat-Sal.Communication dans le sminaire sur le traitement et la

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    Soudi, B. et A. Moussaoui, 1994 : Qualit des eaux de la zone des Mnasra : Pollution nitrique actuelle et vulnrabilit des eaux

    souterraines. Proceeding de la Journe Dbat sur le thme:les problmes de l'environnement dans la rgion du Gharb. 3

    Novembre 1 994, Knitra, Maroc.

    Ulrich Beck, 2003 : La Socit du risque - Sur la voie d'une autremodernit.Flammarion- 522 pages

    Zare Djaouane, 2004 : Le Maroc dcouvre la richesse de sespoubelles. Le secteur du recyclage, informel, est

    structurer. Article paru le 30 novembre 2004 dans le site Internet http://www.afrik.com/article7914.html

    A consulter aussi le site Internet :

    http://www.cmpp.ma/evenement.php

    RsumEn dpit de la multiplication des travaux sur ltatde lenvironnement au Maroc, les consquences des

    dchets sur la sant restent encore mal connues enraison de la raret des tudes sur le sujet.

    Repres livres

    Mots-cls : Maroc-Environnement-Sant-Dchets

    Key-Words: Morocco-Environment-Health-waste