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Épreuve culture générale 1 © 2010 R Sanchez Épreuve de culture générale des concours d’entrée aux IFSI

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Épreuve culture générale 1

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Épreuve de culture générale

des concours d’entrée aux IFSI

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I Conseils pour l’épreuve de culture générale :

Même si vous devez savoir tout cela, je vais encore vous répéter que votre feuille de réponses doit être la plus claire possible (titres et sous titres mis en valeur, saut de ligne entre les paragraphes…), que vous devez écrire avec votre plus belle écriture et que surtout vous devez être très attentif à la syntaxe, à l’orthographe et à la grammaire ! Plus votre feuille sera lisible et plus votre correcteur sera de « bonne humeur » ! Mettez vous à la place de la personne qui corrige un nombre impressionnant de copies ! Les candidats qui lui faciliteront la tâche seront récompensés, tenez vous le pour dit !!! Ensuite, lisez attentivement chacun des sujets corrigés, vous aurez ainsi une idée de ce que l’on attend de vous. Puis reprenez le premier sujet corrigé et sans consulter les idées de correction, répondez aux questions. Ensuite vérifiez si vos réponses sont proches de celles proposées. Faites de même avec chacun des sujets corrigés ! N’hésitez pas non plus à prendre des articles de journaux et développez leurs 3 idées principales… Si vous avez du mal avec l’orthographe, utilisez notre dossier pour progresser en orthographe, vous aurez ainsi un aperçu des fautes que vous commettez ! Enfin, le jour de votre épreuve, prenez le temps de vous relire. Souvent à la relecture, on s’aperçoit d’une faute d’orthographe, de l’oubli d’un mot ou d’une majuscule… Lors de cette épreuve un texte de culture générale vous sera proposé. Ce texte traitera un sujet de l’actualité sanitaire et sociale, il sera accompagné de 2 ou 3 questions. Très souvent les questions sont : 1/ Quel est le sujet du texte ? Dégagez la problématique. 2/ Quelles sont les idées principales du texte ? Une question sur une partie du texte ou sur une de ses idées. 3/ et souvent la troisième question vous demandera votre avis sur ce sujet en vous servant de vos connaissances. Le jury pourra grâce à cette épreuve se faire un avis sur votre capacité à comprendre un texte, à l’analyser ainsi que vos connaissances sur le sujet et votre qualité d’expression écrite. Lors de cette épreuve, vous devez donc bien comprendre le texte et en relever les idées principales. Ensuite, répondez aux questions en étalant vos connaissances sur le sujet et comment vous l’analyser. N’hésitez pas à reprendre des bouts de phrases du texte pour argumenter ou développer, seule nécessité : mettre ces passages entre guillemets ! Remarque : Dégagez la problématique d’un texte revient enrichir le débat grâce aux questions que soulève le texte.

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II Sujets corrigés d’entrainement :

Ces sujets sont d’un niveau plus facile (niveau aide soignante), utilisez les au début de votre préparation avant de passer aux textes de niveau supérieur…

Sujet dans les Bouches du Rhône : Plusieurs fois déjà, nous avons reçu des signalements de personnes totalement dépouillées de leurs biens en échange de la seule promesse de « bons soins », d’une attention constante, d’une prise en charge éventuelle en cas de besoin. Le plus souvent, ce sont des neveux ou nièces qui promettaient à leur vieille tante, désormais seule, « trop longtemps seule » de l’entourer davantage lorsqu’elle se serait rapprochée d’eux. Sa maison dans un village est en effet éloignée de la ville où vivent ses neveux. Elle se laisse fléchir par leurs demandes répétées, vend sa maison, distribue entre eux le produit de sa vente et se retrouve plus isolée qu’avant dans un foyer logement ou autre résidence où son entrée n’a nullement été préparée… Son mari la bat depuis 13 ans ! Il a depuis quelques temps la maladie de Parkinson… Elle aurait pu espérer que la nature de ce mal atténuerait son agressivité, mais cela ne change pas, et il continue à la battre. Tout le monde le sait, tant les services sociaux que municipaux, mais une femme battue qui se plaint surtout lorsqu’elle est âgée, nous renvoie à un sentiment d’impuissance.

Témoignages : Alma France

a) A partir de ces 2 récits qui des situations vécues, dégagez les idées principales. b) A votre avis, pourquoi les personnes âgées sont elles vulnérables ?

Idées de réponse :

a) Ces 2 textes traitent le sujet de la violence. Le premier nous raconte la violence psychologique et financière, et le second de la violence physique.

Pour la violence psychologique et financière les facteurs propices sont la psychologie fragile des personnes, la dépendance physique ainsi que l’isolement géographique. Ces facteurs ont pour conséquences directes, la vulnérabilité des personnes, le sentiment d’avoir été « dépouillé » suite à un héritage anticipé ainsi que l’abandon physique et psychologique dans un lieu étranger. Pour la violence physique les facteurs propices sont la fragilité physique de la personne âgée, la dépendance psychologique et/ou physique à son compagnon de vie ainsi que des situations de violences physiques déjà vécues dans le cercle familial. Ces facteurs entrainent l’impuissance des services sociaux ou municipaux, un isolement social car la situation souvent connue de tous n’est pas prise en charge ! b) Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables pour de multiples raisons. Tout d’abord par la perte d’autonomie physique, l’isolement géographique mais aussi social (peu de famille), insuffisance financière, maladies entrainant la perte de mémoire… De plus si

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l’entourage de la personne âgée se sent fatigué par la prise en charge, il y a possibilité d’énervement et même d’agressivité !

Sujet en Aquitaine S’installer dans une grande ville avec sa famille lorsque l’on vient de la campagne, beaucoup d’entre nous y sont contraints. Du changement de décor aux difficultés d’intégration, le parcours n’est pas des plus simples. Mais pour ceux qui le choisissent, l’expérience peut être bénéfique. Catherine et sa famille ont franchi le pas après plusieurs mois de réflexion et de discussions. « Nous avons décidé de déménager en ville essentiellement pour les enfants. Nous avions une maison dans un petit village normand assez éloigné de tout. Impossible de faire quoi que ce soit sans prendre la voiture. Il nous a semblé que le passage à la ville faciliterait à la fois notre vie dans ses aspects quotidiens, mais aussi dans la construction de l’autonomie de nos trois enfants. » Parfois le passage est obligé. Lucille est étudiante dans une école d’infirmière à Nancy. Après une enfance passée dans un petit village vosgien « plus calme, ce n’est pas possible », elle s’est retrouvée plongée dans un centre ville « bourdonnant avec le bruit des voitures, des gens tout le temps, toujours en activité ». Un moment déstabilisée, elle a fini par trouver de nombreux attraits à sa nouvelle existence urbaine. « Mon installation m’a vraiment construite sur le plan des responsabilités. C’est sûr, il y a un côté agréable à la campagne, plus reposant sans doute, mais cette volupté apparente est un piège, celui de vivre dans de toutes petites communautés où l’on se protège en se recroquevillant sur ce que l’on pense être le bonheur. D’ailleurs, les gens de la campagne exagèrent tout le temps sur les maléfices supposés de la ville, comme s’il s’agissait d’un enfer permanent. C’est évidemment faux. » Les adeptes de la transhumance professionnelle ne constituent qu’une infime minorité. Et pourtant les mairies, conscientes de possibles difficultés d’intégration, multiplient les outils pour rassurer les nouveaux habitants, de la petite valise pratique à l’organisation de rencontres…

CGOS, n°58, 2° trimestre 2005 1/ Dégagez les idées principales du texte. 4pts 2/ Argumentez les différents aspects du sujet traité dans ce texte en indiquant les contraintes et les gains des ces déplacements. 8pts

Idées de correction 1/ Ici se pose la question de l’intégration en milieu urbain. Les témoignages donnent 3 axes principaux : les atouts de la ville, les difficultés d’intégration et les récents outils d’intégration proposés par les municipalités. Les facilités des transports en commun ainsi que le développement accéléré de l’autonomie des enfants semblent être des atouts. Souvent, une période d’adaptation semble nécessaire à cause de la grosse activité urbaine et du bruit. Les outils créés par les municipalités d’accueil aident à mieux s’intégrer.

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2/ Cet article à travers deux témoignages de la vie courante traite de l’intégration en ville et à son mode de vie. Le premier témoignage montre le souci pour des parents d’améliorer les conditions d’éducation des enfants et le second pointe un problème bien connu qui est la délocalisation pour des études. Tout en signalant la rupture provoquée par ces déménagements, l’article souligne les aspects positifs de la ville. Ainsi, on peut comprendre un peu mieux ce passage de la campagne à la ville. Quitter son village sa campagne pour rejoindre la ville, c’est aussi abandonner son jardin et donc la nature. Le cadre de vie en milieu rural permet de protéger son esprit et son corps du stress engendré par la course folle contre le temps et l’argent qui semble être la règle en milieu urbain. Néanmoins au niveau mondial, l’exode rural est une réalité. La ville représente un attrait par tout ce qu’elle peut offrir : administrations, hôpitaux, facultés, emplois… On voit toujours le citadin comme quelqu’un ayant réussi professionnellement, culturellement et socialement. De plus le développement des transports urbains détache les citadins de la voiture indispensable à la campagne. Les citadins pensent que leur univers leur permet d’accroitre les chances de réussite et de développement de leurs enfants. Par contre, la naissance du courant écologiste au mode de vie à la consommation maitrisée peut laisser penser que la vie à la campagne aura encore de nombreux adeptes dans l’avenir…

Sujet dans le Calvados Les lycéens brestois craignent davantage le cancer, le sida ne leur fait (presque) plus peur… Le sida ne recule toujours pas chez les 15-24 ans. En ce jour mondial de lutte contre cette maladie, une campagne nationale cible les établissements scolaires. Au lycée Amiral Ronarc’h, à Brest, la plupart des ados avouent être plus effrayés par le cancer. Ils sont nés et ont grandi avec le sida, et pourtant ce virus ne les impressionnent plus trop. Les élèves de première L du lycée Amiral Ronarc’h, de Brest, ont davantage peur, aujourd’hui, de devenir accros à la drogue ou à l’alcool, et surtout d’attraper un cancer, une maladie qui les angoisse. Extraits des discussions, en classe de sciences. « Le cancer est capable de toucher n’importe qui, à n’importe quel moment de la vie, lance un élève. Cela fait pas mal flipper quand on voit des enfants et des jeunes de notre âge cloués sur un lit d’hôpital. » En revanche, tous pensent savoir comment éviter le sida. Ils en entendent parler depuis leurs années collège. En classe surtout. Chez certaines familles, le sujet reste encore tabou. Les modes de contamination par le sang ou la voie sexuelle, la différence entre séropositif et malade, les conséquences sur l’organisme (« on n’a plus de défenses immunitaires »), les lourdes trithérapies, ils connaissent sur le bout des doigts. Même chose pour les tests de dépistage. Certains en ont déjà effectué plusieurs fois : « C’est assez angoissant, entre le moment où on le fait et celui où tombent les résultats », lâche une jeune fille. Cette forte sensibilisation n’empêche pas les lycéens de revendiquer davantage d’informations. Pas pour eux, mais pour les plus jeunes : « Une seule journée mondiale par an ne suffit pas. Il faut en parler tous les jours, à la télévision et dans les journaux. Les

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contaminations continuent. Quant aux préservatifs, si on peut en obtenir gratuitement à l’infirmerie ou au planning familial, ils coutent encore trop cher dans les magasins, ce n’est pas normal. »

Yves-Marie Robin, Ouest-France, 1er décembre 2005.

a) Dégagez les idées principales de cet article. b) Exposez 3 moyens de préventions.

Idées de réponse : a) On voit que la population lycéenne est plutôt bien informée sur les modes de contamination (sexuelle ou sanguine) ainsi qu’au niveau des risques. Pour ce qui est de la prévention, cette population souhaite davantage d’informations suite à la poursuite des contaminations et au fait que le sujet est encore tabou, mais elle ne se sent ni concernée ni menacée ! Cela laisse supposer que ces jeunes peuvent prendre encore des risques…

b) Première mesure de prévention : distribution gratuite des préservatifs plus généralisée. Deuxième mesure ; information simple et plus répétée pour tous Troisième : dépistage anonyme et gratuit facilement accessible.

Sujet

Le lait maternel: L’aliment naturel par excellence

Lorsqu’on demande au Dr Bernard Leroux (responsable de l’unité de néonatologie à la maternité Alix de champagne, Reims) d’évoquer l’intérêt du lait maternel, il répond simplement « Il n’y a que des avantages. Le lait maternel est l’aliment du petit de l’homme par nature. Il est impossible qu’il ne convienne pas au nouveau-né ou proche du terme.» Certes il existe toujours quelques contre-indications. Elles sont d’ordre médical. Pour l’essentiel, résume le Dr Leroux : la galactosémie congénitale, l’infection au VIH, un cancer évolutif, une tuberculose évolutive ou une infection à risque important, mettant en jeu la santé maternelle. Les principaux intérêts du lait maternel sont divers : protecteur, nutritif, affectif. *le lait maternel protège le nouveau-né dans les premiers jours de sa vie. D’emblée, par « le colostrum, riche en anticorps. Notamment antistreptococcique. » De plus, rappelle le Dr Leroux, le nouveau-né, qui a vécu jusque-là dans un milieu stérile, lorsqu’il naît par voie basse, se contamine par les germes vaginaux au cours de l’accouchement. Germes qu’il déglutit, ensemençant ainsi son tube digestif. « Cette première flore intestinale va devenir polymorphe et être colonisée par les bactéries lactiques « Ainsi se crée la première barrière protectrice. De même que le premier rempart contre les allergies. Quand on aborde l’aspect nutritionnel, il est difficile de créer une copie de lait maternel parfaitement identique « , dit le pédiatre, qui ajoute : « on doit néanmoins reconnaître la qualité du travail de certains industriels qui effectuent un travail de recherche pour réaliser à partir du lait de vache un aliment très proche de lait maternel. ». Toutes les mamans, poursuit-il, ne parviennent pas à cette réflexion, à cette prise de conscience.

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Restent, pour conclure, les interrogations sur un développement psychomoteur amélioré, voire une intelligence supérieure. Les études sont contradictoires. « Les certitudes sont que les donnés chiffrées montrent 50% de morbidité en moins au cours de la première année de vie. Pour le reste, le pédiatre que je suis n’a jamais relevé de différence au niveau psychomoteur entre les bébés nourris au sein, ou au biberon. Il existe probablement au biais expliqué par des éléments de l’ordre du regard de l’entourage, du comportement maternel ou d’un regard plus attendris »

Dr G Benzadon, Le quotidien du médecin, 03/2004 1 Dégagez les idées principales du texte. 2 Certaines femmes refusent d’allaiter. Pour quelles raisons ? 3 Quel rôle peuvent jouer des professionnels de la santé par rapport à l’allaitement ?

Idées de réponses : 1/ Le lait maternel ne présente que des avantages. Ses trois qualités majeurs sont son rôle protecteur par ses anticorps, ses qualités nutritives et la poursuite du lien affectif mère enfant. L’allaitement est une continuation de la grossesse. 2/ Les femmes qui désirent ou qui sont forcées de reprendre une activité professionnelle rapidement, peuvent ne pas souhaiter un allaitement uniquement pour quelques jours. Les douleurs ou la fatigue engendrées par l’allaitement peuvent aussi effrayer certaines femmes. Et la crainte de voir sa poitrine déformée peut bloquer également de nombreuses mamans. 3/En contact direct pendant la grossesse et les premiers jours de vie du bébé, les professionnels de santé sont les mieux placés pour informer et même éduquer les futures mamans sur les avantages de l’allaitement. Ils peuvent facilement expliquer les trois qualités essentielles du lait maternel qui est protecteur, nutritif et affectif.

Sujet en Basse-Normandie

Secouer un bébé peut le tuer ou l’handicaper à vie Le syndrome du bébé secoué (SBS) désigne des blessures spécifiques dans le cerveau d’un enfant, liées au fait qu’il a été secoué. Chaque année, depuis 1996, on recense l’hospitalisation d’environ 50 bébés dans le service de neurochirurgie pédiatrique de l’hôpital Necker (AP-HP, Paris). Par extrapolation, on peut estimer l’existence d’au moins 300 cas dans toute la France. Méconnue, cette pathologie est source de handicaps majeurs (retard mental à 90%, trouble de la vue à 75%) et peut même entrainer le décès de l’enfant (dans 10% des cas). Les lésions proviennent de fortes secousses dues à des mouvements brutaux et rapides de va-et-vient de la tête du nourrisson, induisant une déchirure par cisaillement de veines unissant la surface du cerveau (dure-mère) aux méninges, à l’origine d’hématomes sous-duraux.

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Les victimes, le plus souvent âgées de 6 mois, sont de sexe masculin. Les auteurs de ces gestes sont, le plus souvent, des personnes fatiguées qui ne supportent plus les pleurs du bébé et qui, perdant tout contrôle, le secouent pour le faire taire. Le diagnostic du bébé secoué est difficile à poser. Les signes cliniques initiaux sont très variables suivant la gravité des lésions (vomissements, malaises allant de la somnolence au coma, tension de la fontanelle, crises convulsives, troubles respiratoires…). Il faut alors pratiquer un scanner cérébral pour déceler l’hématome sous-dural, ainsi qu’un fond d’œil à la recherche d’hémorragies rétiniennes, et des radiographies du squelette du corps entier, pour voir si l’enfant n’a pas été victime de maltraitance, voire de fractures. Le syndrome du bébé secoué est encore trop peu connu : 39% des femmes parturientes n’en ont jamais entendu parler ; 30% en ont entendu parler, mais ne savent pas ce que ces mots recouvrent. C’est pourquoi une campagne de prévention a été initiée, en octobre dernier, par le Centre ressources francilien du traumatisme (CRFTC) afin de sensibiliser les parents et les professionnels de santé sur le fait que secouer un bébé brutalement peut le tuer.

Soins Aides-Soignantes, n°7, 2005 1/ Dégager les idées principales du texte sous-forme d’un résumé de 15 lignes maximum. 4 pts. 2/ Quels sont les facteurs qui seraient susceptibles de pousser les personnes à commettre cet acte ? 4 pts. 3/ Quels conseils donneriez vous à des adultes pour prévenir le risque du syndrome du bébé secoué ? 4 pts.

Idées de réponses : 1/ En France dans le milieu hospitalier, 300 cas du syndrome du bébé secoué (SBS) sont recensés chaque année. Ces cas présentent des pathologies diverses mais toujours très handicapantes (retard mental, troubles respiratoires ou même coma), et peuvent même entrainer la mort dans 10% des cas. Des secousses brutales et rapides occasionnent des hématomes sous-duraux chez des nourrissons d’en moyenne 6 mois et souvent de sexe masculin. Des personnes généralement épuisées craquent devant l’agitation et le bruit de ces nourrissons et les secouent trop fortement pour les faire taire. Il n’est pas aisé d’établir le diagnostic du syndrome du bébé secoué et de nombreux examens sont nécessaires pour identifier les blessures et leur gravité. Le syndrome du bébé secoué reste encore méconnu et le Centre Ressources Francilien du Traumatisme, dès octobre 2005, a lancé une campagne de prévention vers les familles et les professionnels de santé pour les informer que secouer un bébé brutalement peut le tuer ! 2/ Les facteurs susceptibles de pousser certaines personnes à secouer brutalement un bébé de 6 mois peuvent être nombreux et variés. Tout d’abord comment ne pas parler du profil psychologique de ces personnes. Quelqu’un qui a grandi dans un climat de brutalité familiale sera plus enclin à avoir les gestes qui entrainent le syndrome du bébé secoué. Les conditions de garde de l’enfant semblent également prépondérantes, en effet dans une maison spacieuse et bien insonorisé, un bébé « pleureur » sera plus facilement toléré que dans un petit studio où les occupants manquent de place et d’intimité. Un travail épuisant ou encore une pression

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financière (crédits) insupportable peuvent aussi fatiguer nerveusement la personne qui garde l’enfant. Quoiqu’il en soit, même si les facteurs sont encore une fois nombreux et variés, ces gestes restent injustifiables… 3/ Tout d’abord, il est impératif d’utiliser les techniques habituelles pour calmer un bébé, à savoir sucette, musique, bercer le lit ou encore dessins animés. Mais surtout, la personne doit bien comprendre que laisser un bébé pleurer dans son lit est beaucoup moins dangereux pour lui que d’être dans les bras d’une personne stressée et à bout de nerfs ! Donc mieux vaut le laisser pleurer et s’en éloigner pour se changer les idées…

Sujet en Ile de France

Savoir écouter et entendre L’attention portée à la communication doit être, auprès d’une personne malade ou souffrante ou dépendante soutenue, là plus qu’ailleurs. L’aide-soignant est le professionnel en première ligne pour récolter auprès du malade de nombreuses informations et entendre ce qu’il a à dire. Mais savoir écouter n’est pas toujours si simple. Quelques moyens peuvent y aider. Les professionnels qui passent le plus de temps auprès d’une personne hospitalisée ou requérant des soins sont les aides-soignants. Au cours de l’ensemble des soins, tout particulièrement ceux de nursing, un échange verbal s’établit entre le soignant et le soigné. Cette communication permet au professionnel de recueillir des informations indispensables pour comprendre intimement le soigné, repérer l’évolution de ses besoins et la satisfaction qu’il éprouve. En exprimant son vécu et ses souhaits à un professionnel, le soigné peut trouver un apaisement à ses préoccupations. […] Etre capable d’écouter ; notre oreille perçoit une communication normale dans un rayon maximal de 6 mètres. A 3 mètres, la communication unilatérale reste possible à un rythme plus lent que celui de la conversation normale, tandis que la communication bilatérale est considérablement gênée. Au-delà de cette distance, les signaux auditifs sont rapidement réduits à néant. […] Etre silencieux pour que l’autre parle ; savoir se taire, et laisser des temps de silence, permet à l’interlocuteur d’exprimer plus de choses qu’il ne le ferait si on l’interrompait ou si on ne lui laissait pas un temps de réflexion. Quand les gens se sentent écoutés, ils ont tendance à s’exprimer plus. […]

Extrait de Soins Aides-Soignantes n°3, MJ Jumeaux, avril 2005 1/ Dégagez les idées principales du texte en 15 ou 20 lignes. 4 pts. 2/ Quelle différence faites vous entre « écouter » et « entendre » en vous aidant du texte ? 4 pts. 3/ Citez et développez 2 exemples pouvant gêner la communication entre un malade et un soignant. 4 pts.

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Idées de réponses : 1/ Ce texte met en valeur les points suivants : Il est très important de communiquer avec une personne malade ou dépendante. Dans le personnel soignant, celui qui a la position idéale pour cette communication est l’aide-soignant. C’est lui qui pourra établir cette communication. L’aide-soignant vit des situations de proximité avec le malade lors du nursing, cette « intimité » est propice à la communication et aux confidences pour le malade qui parlera plus facilement de la façon dont il perçoit ses soins et son hospitalisation. Le fait de se confier à un personnel soignant soulagera le malade. Pour bien communiquer et donc écouter, être à moins de 3 mètres du malade est une distance idéale. Ensuite, il faut savoir écouter et favoriser les confidences du malade. Savoir se taire pour laisser le malade réfléchir et parler librement lui montre que l’on est attentif à ses paroles. Un malade qui se sent écouté, s’exprimera davantage. 2/ Le texte différencie très bien « écouter » et « entendre ». « Entendre » est qualifié de communication « unilatérale », c'est-à-dire une communication éloignée physiquement, sans attention donc superficielle. « Ecouter » comme le précise le texte, demande de la proximité physique et surtout de l’attention. Cela demande de se concentrer pour savoir laisser le malade réfléchir et s’exprimer. Un véritable échange s’installe dès lors qu’il y a écoute. 3/ Nous allons citer 2 exemples de gênes physiques. Un malade dont la parole est affaiblie ou très hésitante est un sujet avec qui la communication est plus délicate. L’aide-soignant devra être beaucoup plus attentif aux expressions corporelles comme la stature, les mains ou le regard. Un malade dont l’ouïe est très affaiblie sera également un sujet délicat pour la communication. L’aide soignant devra bien articuler, parler lentement et même haut et fort. On aurait pu parler aussi de la timidité ou de la gêne du malade pendant le nursing où le malade peut se sentir infantilisé.

Sujet

La peur du surpoids dès cinq ans

A peine âgées de cinq ans, elles s’inquiéteraient déjà de leur apparence .Les petite filles sont de plus en plus sensible à tout surpoids dans un monde ou règne la dictature de la minceur. C’est ce que révèle une étude présentée hier lors du 10e Congrès international sur l’obésité à Sydney, en Australie. Un impact sur la confiance. Les enfants sont sensible âge de plus en plus précoce à leur apparence physique. L’impact de la surcharge pondérale sur la confiance en soi a été observé sur des fillettes à partir de cinq ans a ainsi expliqué le professeur Andrews Hill. « Des éléments psychologiques tels que la perception de sa sa propre séduction l’estime de soi ou la capacité physique peuvent être améliorés même avec une perte de poids modestes », a t-il ajouté. A l’âge adulte, le phénomène se poursuit et les femmes confrontées à un problème de sur poids sont également plus exposées au risque de dépression que les autres. Et leur nombre ne cesse de croître… Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la planète compte aujourd’hui plus d’obèses que de personne souffrant de malnutrition.

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Le Dauphiné libéré, 5/09/2006 1 : Dégagez les idées essentielles du texte. 2 : Comment peut-on expliquer le lien entre manque de confiance en soi et surpoids ? 3 : Expliquez : « Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la planète compte aujourd’hui plus d’obèses que de personnes souffrant de malnutrition » Idées de réponse 1/Lors du 10ème congrès international sur l’obésité, il a été souligné qu’aujourd’hui, dès l’âge de 5 ans, les enfants sont soucieux de leur apparence physique. Aussi, les enfants en surpoids rencontrent des problèmes au niveau de la confiance en soi. A l’âge adulte, ces problèmes peuvent même entrainer des dépressions. Cela concerne de nombreuses personnes car de nos jours, il y a plus d’obèses que de personnes souffrant de malnutrition. 2/ Nous sommes, tous les jours, bombardés par des images de minceur. La télévision, les revues et tous les autres supports de communication et d’information, nous présente la minceur comme la normalité. Donc il est aisé de comprendre que les gens obèses ne se sentent pas dans la norme et donc se sentent différents. Si on rajoute à cela la pression du regard des autres et des critiques venant des proches, il semble facile pour les personnes en surpoids de perdre la confiance en soi. Ce qui est très alarmant, c’est que dès 5 ans, des petits enfants voient déjà la minceur comme la normalité 3/Cette phrase peut surprendre, tant la malnutrition fait encore de nos jours des ravages. Cependant, on constate que même les pays en développement adoptent le phénomène de « malbouffe » venu de l’occident. Les grandes marques de fast-food ouvrent chaque jour de nouveaux restaurants dans les pays en développement donc les problèmes d’obésité ne sont plus réservés uniquement aux pays riches.

Sujet

Le stress des étudiants Sommeil perturbé, angoisse à l’approche des examens, troubles de l’alimentation, mais aussi déprime passagère ou souffrance psychique plus profonde sont autant de diagnostics concernant les étudiants portés par les praticiens du service médical universitaire (SMU) de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (15 000 élèves), lors de consultations obligatoires. Selon une enquête 2005 de la Société mutualiste des étudiants de la région parisienne (Smerep), 32% des jeunes qui fréquentent la fac se sont sentis déprimés pendant une période de plus de quinze jours, 10% ayant eu des pensées suicidaires durant l’année .Par ailleurs, un tiers ont connu une perte de confiance en eux, et 1 sur 10 prend des tranquillisants ou des antidépresseurs. Parmi les « déprimés», 22% utilisent, parfois ou souvent, des médicaments pour les nerfs, contre 9,8% en moyenne dans la population francilienne du même âge;28% se font aider psychologiquement (contre 14%) et 23% ont pensé au suicide (contre10%).

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Les étudiants, enfin, ont une consommation de tabac « importante ou excessive»: 21% (contre 15%). Il est à noter que 2 étudiants sur 5 souhaitent que la gestion du stress soit abordée dans le cadre d’actions de prévention .La Smerep organise pour sa part des journées « Etudiants: faites face au stress!», avec ateliers et stands d’information .La prochaine aura lieu le 15 décembre, sur le site de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Le quotidien du médecin, 09/12/2005 1: Dégager les idées principales du texte 2: Qu’est ce qui peut stresser les étudiants? 3: On parle souvent de « stress positif» de quoi s’agit-il?

Idées de réponses : 1/ Dans la population étudiante, beaucoup de personnes sont Atteintes de dépression ou de souffrance psychique. Cela entraine des étudiants à consommer des médicaments comme les tranquillisants, les antidépresseurs. Certains d’entre eux pensent même au suicide. Ils demandent une information sur la gestion du stress. 2/ Lorsque l’on parle d’études, on pense immédiatement aux examens et aux concours. Cela implique donc l’obligation d’être à la hauteur le jour J. Cette pression pour réussir peut, à elle seule, expliquer que des étudiants se sentent stressés. Un étudiant sortant du lycée où il est très encadré par ses professeurs, avec un emploi du temps précis, une cantine scolaire et le retour chez ses parents tous les soirs. Cet étudiant se retrouve souvent seul dans une grande ville pour faire des études qui coutent cher à ses parents. Il doit devenir autonome avec le peu de ressources financières dont il dispose. Ce changement brutal et cette nouvelle vie plus dure et plus exigeante, peut peser sur ses épaules. Si il ne trouve pas rapidement ses repères, le doute peut rapidement s’installer et l’entrainer vers la déprime voire la dépression. De plus, il sait que le chômage est très important et que s’il ne réussit pas, ses chances de réussite professionnelle et sociale seront très réduites. Cette peur de l’avenir est aussi très déstabilisante. 3/ Le stress est négatif quand il entraine un blocage ou une usure de la personne. Un sportif peut avoir de moins bonnes performances devant un évènement majeur de sa carrière. Par contre, un autre sportif peut voir ses performances améliorées lors de ce même évènement. Dans ce cas, on parlera de stress positif. En effet, le stress est une réaction normale de l’organisme pour se défendre devant une situation donnée. Un étudiant peut voir sa concentration décuplée pendant un examen grâce au stress provoqué par l’épreuve. Ce stress est du stress positif. Le stress peut devenir négatif si ces situations se répètent trop souvent et fatiguent la personne.

III D’autres sujets sans corrections pour vous entrainer encore : Texte 1 :

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Autant d'illettrisme en ville qu'a la campagne

Il y aurait en France 3,1 millions de personnes en situation d'illettrisme. Elles ont été scolarisées mais ne maîtrisent pas la lecture, l'écriture ou le calcul. Une réalité qui a touché également les zones faiblement peuplées et les grandes villes [.]

La notion d'illettrisme évolue La société bouge, les savoirs de base nécessaires a l'insertion changement également. Autour du noyau traditionnel, qui regroupe les compétences linguistiques, mathématiques et cognitives, la pression sur d'autres compétences s'accélère avec les évolutions de la société : savoir se servir d'un ordinateur, utiliser une langue étrangère, développer des capacités de collaboration e de coopération. C'est pour cette raison que l'ANLCIL * insiste sur la formation et la mobilisation des parents pour prévenir de l'illettrisme des l'enfance. Elle milite également pour le partage d'une définition commune des savoirs de base qui détermine la nature des actions à mettre en ouvre. Elle parle d'un < socle fonctionnel pour la vie courante >, une base et un levier pour engager les personnes en situation d'illettrisme dans un processus dynamique d'apprentissage [.] La référence reste fondamentalement la capacité à s'intégrer dans son environnement quel qu'il soit.

* ANLCIL : Agence Nationale de Lutte contre l'Illettrisme

Lien social n° 838, 26 avril 2007

Reformuler trois idées principales du texte. 10 lignes

Texte 2 : En France , nos cent millions de prescriptions d’antibiotiques délivrées chaque année , nous placent au premier rang des consommateurs européens Or , au moins 30% sont prescrits dans le cadre de maladies virales, cela malgré des mesures comme celles de l’assurance maladie qui diffuse gratuitement aux généralistes , depuis octobre 2002 , un test diagnostic rapide pour identifier l’origine des angines ( virales dans 3 cas sur 4) Et pourtant , 90% des 10 millions de français qui consultent chaque année pour une angine reçoivent un traitement antibiotique , qu’ils réclament souvent eux mêmes ! C’est contre cette tendance qu’a « été lancée la campagne « les antibiotiques, c’est pas automatique », les médecins étant eux même la cible des messages les incitant à prescrire moins, des traitements courts et mieux ciblés ! De son côté l’OMS , tente depuis 10 ans de faire réduire l’utilisation des antibiotiques comme facteur de croissance chez les animaux D’après l’OMS , sans mesures efficaces des maladies guérissables , telles l’angine , l’otite ou la tuberculose , seront à nouveau incurables d’ici 10 à 20 ans

Julie Campanaud SCIENCE ET VIE Novembre 2006

1) Donnez un titre à cet article (2 points)

2) Que dénonce l’auteur à travers la phrase soulignée de ce texte ? Pourquoi ? (2 points)

3) Que penser du fait que ce sont les patients « qui réclament souvent eux mêmes » les traitements antibiotiques ? (2 points)

4) Qu’est ce que l’OMS ? Quel est son cri d’alarme ? (2points)

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Épreuve culture générale 14

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5) La Sécurité sociale est en déficit, notamment à cause de prescriptions abusives de certains traitements et cette dernière tente de réduire ce déficit par l’emploi de médicaments génériques : qu’est ce qu’un médicament générique ? (1 point) En quoi peut il permettre une réduction du trou de la sécurité sociale ? (1 point)

6) Citez 2 autres mesures prises par la sécurité sociale dans ce même but (2 points)

Texte 3

La lutte pour l'égalité des sexes conjugue 2 logiques d'action : un combat contre les discriminations et une bataille sur les mots. [..Je passe..]. En attestent aussi les inégalités de sexe qui continuent de miner les sociétés occidentales. De fait, chaque avancée provoque fatalement un contre-discours apocalyptique ou la revendication d'égalité entre les sexes se trouve dépeinte en fantasme de nivellement : accorder aux femmes les mêmes droits qu'aux hommes, n'est-ce pas abolir la polarité masculin/féminin, donc déstabiliser l'ordre symbolique tout entier ? Sans cesse remis au gout du jour, ce soupçon pèse sur le mouvement féministe depuis ses origines.

J. Birnbaum, le Monde, 9 mars 2007

A partir de la situation décrite, développer deux autres exemples ou l'acquisition de nouveaux droits engendre de fortes oppositions. 10 lignes.

Texte 4 :

13-24 ans : portrait de la Net-génération

Télévision allumée, Basile, 15 ans, écoute de la musique en surfant sur Internet, tout en envoyant un texto a sa copine. Blogs, chats, messageries instantanées et autres jeux vidéo, les - nouvelles ? - technologies de l'information et de la communication (TIC) sont omniprésentes dans le monde des jeunes. On pourrait même croire que ces générations sont nées pré équipées des circuits neuronaux destinés a leur maniement, a en juger par l'aisance avec laquelle ils entrent dans ces univers des le plus jeune âge. Non sans énerver les plus anciens qui doivent parfois fournir quelques efforts pour être a la hauteur ! Mais, comme le remarque Sylvie Octobre, chercheuse au ministère de la Culture, le phénomène est assez récent. Et ce que l'on en sait relève davantage de discours critiques que d'analyses véritablement étayées. Il y a d'un côté les < pour >, les enthousiastes, pour qui Internet ou les téléphones mobiles seraient de véritables < multiplicateurs de mobilité psychique au service de l'expérimentation de soi >, des révélateurs d'une société de l'individu ou < chacun devrait s'inventer en permanence >. De l'autre côté, les pourfendeurs des TIC agitent la menace du < repli identitaire en tribus étanches >, l'apparition de leaders d'opinion échappant a tout contrôle (via les blogs) et l'anéantissement de la culture derrière des écrans vides de sens.

Martine Fournier

Pour ou contre l'utilisation des Technologies de l'Information et de la Communication ? Développer 3 arguments pour expliquer votre choix. 15 lignes.

Texte 5 :

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Épreuve culture générale 15

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Première certitude : depuis un siècle, la Terre se réchauffe. Deuxième certitude : dans le même temps, les taux de gaz à effet de serre (GES) ont augmenté dans l'atmosphère. Troisième certitude : cette augmentation a coïncidé avec le développement d'activités humaines (industrie, agriculture, transports.) génératrices de GES. Il ne fait donc pratiquement plus aucun doute aujourd'hui que l'homme joue un rôle essentiel dans le réchauffement de la planète. Même si ce réchauffement s'inscrit dans une évolution naturelle du climat, les activités humaines ne peuvent que l'amplifier. Ce qui, selon certains scénarios d'experts, pourrait avoir des conséquences désastreuses. D'ou l'urgence planétaire d'adopter, au nom du principe de précaution, des mesures concrètes pour diminuer les émissions de GES. Quatrième certitude : pour que ces mesures soient réellement efficaces, nous devrons accepter un bouleversement de nos modes de vie, voire une remise en cause de nos modèles de développement économique.

Isabelle Bousquet et Alain Labouze

Expliquer la phrase soulignée à l'aide des éléments du texte et de vos connaissances. 15 lignes

Texte 6 :

On sent que c’est vital de quitter ses parents un jour, qu’il faut déjà quitter un certain type de relation avec eux. On veut aller vers une vie différente, mais parfois, en les regardant vivre, on croit voir son propre avenir et ça fait peur. On se sent sur une pente dont on n’a pas le contrôle. On perd ses défenses, ses moyens de communication habituels, avant d’en avoir de nouveaux. C’est comme les homards quand ils changent de carapace, ils perdent d’abord l’ancienne et restent sans défense le temps d’en suinter une nouvelle. Pendant ce temps-là, ils sont en danger, et curieusement ils sont presque toujours accompagnés d’un congre qui guette ce moment, prêt à les dévorer. L’adolescence, c’est le drame du homard ! L’adolescence, c’est aussi un mouvement plein de force, de promesses et de vie. Il y a un côté sève qui monte, jaillissement, c’est la dimension printemps de l’adolescence.

Comme les pousses qui sortent de terre, on a besoin de sortir. C’est peut-être pour cela que le verbe sortir est si important. Sortir, c’est quitter le vieux cocon devenu un peu étouffant ; c’est aussi avoir une relation amoureuse, c’est le mot-clé qui traduit bien le grand mouvement qui nous secoue.

Françoise Dolto, La Cause des adolescents, 1997

1/ Enoncez les idées principales du texte (3 réponses attendues)

2/ Françoise Dolto compare l’adolescent à un homard entre 2 carapaces, guetté par un congre : développez, sur 10 lignes, 3 types de dangers menaçant l’adolescent.

3/ De nos jours, l’adolescence se prolonge et certains jeunes adultes restent chez leurs parents jusqu’à 30 ans. Donnez 2 raisons expliquant ce phénomène sur environ 6 lignes.

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Texte 7 :

Selon Philippe Jeammet, professeur a Paris V et président de l'Ecole des parents, < l'adolescence n'est pas une maladie : il faut le rappeler fortement. La plupart des adolescents vont bien et traversent cette période sans encombre >. >Il n'est pas nécessaire, poursuit-il, qu'il y ait des conflits aigus et violents pour qu'un adolescent fasse son travail d'autonomisation vis-à-vis de ses parents, qui n'est pas forcément synonyme d'arrachement >. [.], les 15-19 ans seraient plus épanouis qu'autrefois : >Ils ont une aisance, une assurance, une ouverture d'esprit, une absence d'inhibition qu'on n'avait pas a notre génération ! >, reconnaît Philippe Jeammet, la soixantaine active. Cette aisance du plus grand nombre va en revanche, soulignent les psychiatres, accentuer le contraste avec la minorité qui va mal, dont les comportements vont devenir plus expressifs et voyants. Et pourtant, ce sont ces comportements extrêmes que les adultes ont tendance à mettre en avant. < On ne va parler des ados que quand une nouvelle étude sort sur le suicide ou la consommation de cannabis > déplore Delphine N'Guyen, secrétaire nationale du Conseil National de la Jeunesse (CNJ).

C. LEGRAND

A l'aide de vos connaissances, développer trois caractéristiques du phénomène suicidaire à l'adolescence, en France. 15 lignes.

Texte 8 :

Maternité

Les ovules surgelés des Anglaises

En décembre, un rapport révélait que le nombre de femmes britanniques ayant eu leur premier bébé après l’âge de 30ans dépassait pour la première fois celui des mères plus jeunes. A la suite de cette statistique historique, plusieurs scientifiques avaient exprimé publiquement leurs craintes. Le taux de fertilité des femmes diminue en effet de façon dramatique passé l’âge de 35ans, et celui des fausses couches atteint à 40% à 40ans, à cause de l’âge avancé des ovules. Selon le Dr Simon Fishel, ce choix difficile entre famille et carrière pourrait s’avérer obsolète, car, assure ce spécialiste britannique de la fertilité, les femmes âgées d’une vingtaine d’années auront la possibilité de congeler leurs ovules afin d’éviter tout problème reproductif une fois leur fermement établie. La congélation des ovules, légale en Grande-Bretagne depuis 2000, demeure pour l’instant très rare, du fait de la grande fragilité des ovules, très sensibles â la décongélation â cause de leur haute teneur en eau. Pour cette raison, cette technique reste limitée aux femmes attentes de cancer, désireuses de se donner toutes les chances de concevoir après leur radiothérapie, ou a celles qui ne peuvent concevoir naturellement, mais s’opposent, pour des raisons éthiques ou religieuses, a la congélation d’embryons. La nouvelle méthode «vitrification » actuellement mise en place, au cours de laquelle les ovules sont débarrassés de l’eau qu’ils contiennent et congelées dans du nitrogène liquide, devrait résoudre ce problème. La procédure permet la survie de 95% des ovules et débouche sur un taux de réussite de fertilisation d’ovules devrait augmenter de façon spectaculaire dans dix années qui viennent, en s’entendant â de nouvelles utilisatrices pour lesquelles cette méthode constitue un choix plutôt qu’une nécessité.

F Andréani, Le point n° 1739, 12/01/2006 Questions : 1 : Quelles sont des idées principales du texte ?

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2 : Pourquoi les femmes deviennent-elles mères plus tardivement ? 3 : Selon vous, peut-on être mère à n’importe quel âge ? Texte 9 :

L’homme malade de ses bêtes

La lecture de ces lignes risque peut-être de provoquer un afflux d’animaux dans les Refuges de la SPA. On le regrette, mais on ne cachera pas la vérité : nos amies les bêtes sont un peu nos ennemies. Hier, lors des entretiens de Bichat où se pressent des médecins soucieux de formation continue, l’exposé du Pr. Patrice Bourée, parasitologue à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), a fait froid dans le dos des chiens, chats, rongeurs poissons et reptiles. Ils ne manquent pas en France, avec un total de 58 millions d’individus. Et sont présents dans une famille sur deux.

S’ils ont un rôle éducatif ou affectif très utile pour les enfants et les personnes âgées, ils entraînent aussi des risques médicaux, prévient le Pr Bourée. Commençons par le meilleur ami de l’homme et ses morsures. On estime celles-ci à 50 000 par an, provoquant 400 hospitalisations et 80 séquelles psychologiques et dermatologiques. Sachant que le chien ne se lave les dents qu’exceptionnellement, il faut désinfecter soigneusement la plaie, nid à germes, et ne jamais suturer pour éviter le bouillon de culture, préconise le spécialiste. Diaporama coloré. Le chien se promène pacifiquement sur la plage ? Halte là ! Il peut être porteur de parasites, éliminés dans ses excréments et donc présents sur le sable, ou l’on ne s’étendra jamais directement, enjoint le même. Sinon, c’est une larva migrans cutanée assurée. A l’appui, le pr. Bourée offre un diaporama très coloré, tout en sillons érythémateux et prurigineux. Plus grave, l’ingestion d’Echinococcus granulosus, autrement dit tænia, via les radis ou les salades si saines du jardin.

Questions 1 Dégagez les idées principales de ce texte. 2 Certaines maisons de retraite autorisent les pensionnaires à garder leur animal, d’autre

en tolèrent un seul pour l’ensemble des résidents. Quel est l’intérêt d’une telle démarche ?

3 Cette présence comporte-t-elle des risques pour une personne âgée ?

IV Sujets d’annales IFSI avec leur guide de correction

IFSI Rhône-Alpes LES SDF

ans l’ensemble de la population, la perception de l’état de santé se dégrade avec l’âge. Ce n’est pas le cas des personnes sans domicile : la proportion jugeant sa santé mauvaise est aussi forte parmi les jeunes que chez les plus âgés. A structure par âge

et sexe comparable, les sans domicile usagers des services d’aide déclarent aussi souffrir deux fois plus souvent d’une maladie, affection ou traumatisme voire de plusieurs. Qu'’ils soient

D

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hébergés dans un logement géré par une association ou un organisme public ou bien dans une structure collective, leur état de santé n’est pas meilleur. Dans l’ensemble de la population, l’état de santé se dégrade avec la situation sociale. Dans l’ensemble de la population, les maladies déclarées les plus fréquentes, autant chez les hommes que chez les femmes, sont les maladies articulaires et osseuses (lumbago, sciatique, arthrose, arthrite, rhumatismes, ostéoporose) dont souffrent 8% des adultes soit dans la même proportion que le sans-domicile. En revanche, dans la population des sans –domicile les maladies déclarées les plus fréquentes, hormis la migraine, sont les maladies respiratoires (bronchites chronique, asthme, voire tuberculose) dont souffrent 14 % d’entre eux soit deux fois plus que l’ensemble de la population. En outre, 10 % des sans-domiciles se plaignent de maladie du système digestif, 6 % de maladie du foie et 9 % de désordres alimentaires importants tels la boulimie ou l’anorexie, rapport de trois à cinq fois supérieur à celui rencontré dans l’ensemble de la population. Enfin, 7 % des sans-domiciles souffrent de maladies de la peau (eczéma, mycoses, psoriasis, etc.). Cependant, le trouble physique le plus souvent évoqué est la migraine. Comme dans l’ensemble de la population, celle-ci touche deux fois plus souvent les femmes que les hommes ; 30 % des femmes sans-domiciles sont concernées. Chez les hommes, ce sont les séquelles d’accident ou de maladie grave, comme les handicaps ou les amputations, qui sont le plus souvent nommées (15%). Trois sans-domiciles usagers des services d’aide sur dix se plaignent de graves troubles du sommeil. C’est dix fois plus que l’ensemble de la population. Les conditions de vie dans la rue (insécurité, froid…) ou en centre d’hébergement (promiscuité…) expliquent en partie ces problèmes .Certains de ces troubles peuvent être amputés aux circonstances ayant accompagné la perte de logement. Ainsi, 40 % des sans domiciles ayant occupé un logement personnel l’ont perdu dans les 12 derniers mois, souvent à la suite d’évènements douloureux (conflits familiaux, procédure d’expulsion ou recherche d’asile politique) et parmi eux près de quatre sur dix se plaignent alors d’insomnie. Même si certains troubles psychologiques préexistaient à la perte du domicile, les difficultés de vie les accentuent encore. Près d’un sans domicile sur quatre déclare connaître actuellement des états dépressifs fréquents ou des dépressions et un sur dix souffre d’une maladie du système nerveux, soit nettement plus que dans l’ensemble de la population. La moitié des sans domiciles fréquentant les services d’aide n’a jamais dormi dans la rue et 13 % y a dormi plus d’un an sur l’ensemble de son existence .L’état de se dégrade proportionnellement à la durée globale passée dans la rue et cela quelle que soit la maladie. Ainsi, parmi les personnes ayant passé plus d’une année dans la rue au cours de leur vie, 31 % souffrent de dépression. Viennent ensuite les maladies respiratoires, les maladies du système digestif, du foie et de la peau Si les maladies psychiques peuvent rendre plus difficile l’accès aux services d’hébergement, les conditions de vie dans la rue entraînent aussi une forte souffrance psychologique et compliquent l’accès aux soins et le suivi des traitements. Un tiers des personnes ayant vécu au total plus d’une année dans la rue déclare boire souvent du vin, de la bière ou de l’alcool et parmi ce tiers la moitié a besoin d’alcool pour se sentir en forme le matin. Durant l’année 2000, 84 % des sans-domiciles ont vu au moins une fois un médecin et consultent alors en moyenne huit fois par an. Cette fréquentation est identique à celle de l’ensemble de la population bien que les pathologies soient plus nombreuses. Six fois sur dix, ces visites ont lieu dans un cabinet ou un centre médical, deux fois sur dix çà l’hôpital, soit en consultation soit dans un service d’urgence et deux fois sur dix dans un centre d’hébergement ou dans une association. En revanche, un sans-domicile sur trois a été hospitalisé au moins une nuit au cours de l’année passée(en dehors des accouchements), soit tris fois plus souvent que l’ensemble de la population. Le retard apporté aux soins, des pathologies plus lourdes et

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des difficultés financières expliquent probablement ces nombreuses hospitalisations. Les causes en sont bien spécifiques : troubles psychologiques (24%), tentatives de suicide (3%), accidents et agressions (15%), opérations chirurgicales (9%). En raison de la nature et de la gravité de leurs problèmes de santé, les hommes sont plus souvent hospitalisés que les femmes ; parmi eux, 13%le sont pour des problèmes d’alcoolisme ou de toxicomanie. Les sans-domiciles usagers des services d’aide consultent moins les dentistes que l’ensemble de la population alors qu'’ils souffrent davantage des dents. Ainsi, quatre sans domiciles sur dix disent avoir mal aux dents et ne pas les avoir soignées contre deux sur dix pour l’ensemble de la population. Chez les sans-domiciles également, les femmes consultent davantage les dentistes que les hommes. Les sans-domiciles fréquentant les services d’aide n’ont guère plus de problème de vue que l’ensemble de la population. En revanche, un tiers des sans-domiciles qui en auraient besoin ne portent pas de lunettes, contre 15% pour le reste de la population. Cette carence a des effets secondaires : 36 % des femmes et 15 % des hommes qui pensent avoir besoin de lunettes déclarent souffrir de migraine.

Bernadette La Rochère, Insee Première, n°893, avril 2008 Questions :

1) Quelle est l’idée principale du texte ?

2) A partir des chiffres donnés, explicitez la situation des « sans domicile » selon qu’ils dorment ou non dans la rue.

3) A partir des données du texte relatives à l’hospitalisation, vous vous demanderez

si la société peut et/ou doit obliger ses membres à se soigner.

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Proposition de réponses

1) Quelle est l’idée principale du texte ? Ce texte, en se basant sur de nombreux chiffres, montre que la santé des SDF ne se dégrade pas avec l’âge (comme pour le reste de la population). La santé des SDF, qu’ils fréquentent des centres d’hébergement ou pas, est en piteux état à tout âge !

2) A partir des chiffres donnés, explicitez la situation des « sans domicile » selon qu’ils dorment ou non dans la rue.

Selon les pathologies les SDF sont plus concernés que le reste de la population. Pour les problèmes osseux ou articulaires, les SDF ne sont pas plus touchés que l’ensemble de la population. De la même manière 30% des femmes SDF souffrent de migraines tout comme l’ensemble des femmes. Par contre, les SDF sont deux fois plus touchés les pathologies respiratoires ! 7% des SDF souffrent de dermatoses, les boulimiques ou anorexiques sont 3 à 5 fois plus nombreux chez les SDF ! Il existe une différence importante entre les SDF dormant dans la rue et les autres. « L’état de santé se dégrade proportionnellement à la durée globale passée dans la rue et cela quelle que soit la maladie ».Même si 50% des SDF ne dorment pas dans la rue, pour la moitié restante, elle doit faire face à des souffrances psychologiques qui accélèrent la dégradation de la santé. Ces souffrances incitent à la consommation d’alcool pour plus d’un tiers de cette population. A noter que 84% des SDF ont vu un médecin en 2000. Ce chiffre est le même que pour la population alors que les maladies sont beaucoup plus nombreuses chez les SDF. La vue et les dents sont les moins bien suivies dans cette population de SDF.

3) A partir des données du texte relatives à l’hospitalisation, vous vous demanderez si la société peut et/ou doit obliger ses membres à se soigner.

Le nombre annuel d’hospitalisations est trois fois plus important chez les SDF que dans la population. Les raisons de cette différence sont clairement énoncés dans le texte : « Le retard apporté aux soins, des pathologies plus lourdes et des difficultés financières expliquent probablement ces nombreuses hospitalisations ». Si on rajoute le fait que les difficultés psychologiques enlèvent la motivation à prendre soin de soi, on comprend ce nombre élevé facilement. La population SDF ne tolère pas facilement les hospitalisations. Son mode de vie ne facilite pas cette démarche. Dans la rue, les SDF ont chacun un endroit où vivre, une sorte de territoire à défendre. L’absence est synonyme d’abandon de territoire ce qui favorise l’arrivée d’un remplaçant. Nombreux sont les SDF ayant un animal de compagnie, souvent un chien. Où mettre son compagnon de vie pendant le séjour à l’hôpital ? Il se pose donc la question d’obligation de soins ? En France le refus des soins est considéré comme un droit fondamental. Un médecin peut proposer des soins ou une hospitalisation mais en aucun cas l’imposer. Cependant lorsqu’une personne est fragilisée par la maladie ou la précarité, est-elle apte à décider si elle doit accepter une hospitalisation ? Si cette personne ne présente aucun danger pour la société ou pour elle-même, il semble inconcevable de lui imposer quoi que ce soit. Dans le cas contraire, le débat reste ouvert et seules des solutions au cas par cas paraissent envisageables…

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IFSI HAUTE NORMANDIE

DES ENFANTS IMPREGNES D’IMAGES Des dessins animés aux journaux télévisés, et des publicités aux jeux vidéo : partout dans le monde, les écrans sont entrés dans les maisons, et les enfants baignent dans un flot d’images qui les touchent parfois même avant qu’ils ne sachent parler. Quel impact ont ces images sur leur développement, leur rapport au réel, la façon dont ils grandissent ou se forgent leurs repères ? La question a longtemps été abordée sous l’angle des images violentes, de celles qui peuvent heurter, voire traumatiser les plus jeunes. Les enfants en effet, sont de plus en plus souvent exposés à des images dont le contenu peut leur faire violence. Il y a quelques semaines encore, le CSA soulignait l’augmentation importante, à des heures de grande écoute, des programmes faisant l’objet d’une signalétique d’avertissement. Et une série de clips a été diffusée pendant tout le mois de décembre pour inciter les parents à « protéger » leurs enfants. Mais au-delà de leur contenu, les spécialistes commencent à s’intéresser aux enjeux d’une imprégnation audiovisuelle de plus en plus intense et de plus en plus précoce. « La réalité sociale pour un enfant est aujourd’hui virtuelle, le plus souvent, avant d’être humaine. Ne se voit-il pas dans l’écran plus que dans le miroir du regard de ses parents ? », soulignait ainsi Martine Fourré, psychologue et psychanalyste, lors d’un colloque organisé à Dakar (Sénégal) sur le sujet, à l’automne. « L’image provoque chez l’enfant des sensations de son et de couleurs que la réalité ne réussira pas toujours à lui donner. Il est touché affectivement par des sentiments que le plus souvent il n’a pas vécus ». L’arrivée impromptue (par le biais du câble) de chaînes de télévision britanniques pour les bébés (baby tv et baby first) dans le paysage audiovisuel français a été l’occasion de mettre en évidence les risques que prenaient les adultes en exposant des enfants de moins de 3 ans à la fascination des écrans. Le pédopsychiatre Claude Allard (auteur notamment de l’enfant au siècle des images) fait partie de ceux qui ont tiré la sonnette d’alarme. « Le cerveau du bébé est en plein développement, dit-il, ses connexions sont en train de se mettre en place. Il est donc important de laisser le cerveau des bébés tranquille et de le laisser découvrir le monde avec ses sens, son toucher… Par ailleurs, ajoute-il, l’attachement de l’enfant se fait dans ses premières relations avec ses proches ; il est donc important, pour sont développement relationnel et affectif, de ne pas le soumettre trop tôt à des relations virtuelles. Le CSA, à défaut de pouvoir les interdire, a d’ailleurs obtenu que ces chaînes pour bébés signalent, par le biais d’un bandeau, qu’elles pouvaient être dangereuses pour l’épanouissement de l’enfant. Autre sujet de préoccupation : le temps passé devant les écrans par les enfants, augmente régulièrement. De la télévision à l’ordinateur, en passant par le téléphone portable ou la console de jeux, « le rapport images aujourd'hui, souligne Claude Allard, devient multisupports, ce qui rend les enjeux de l’imprégnation audiovisuelle encore plus importants ». Ce temps passé par les enfants devant les écrans a un impact sur leur rapport au réel, leurs relations aux autres, dont on a du mal à mesurer précisément l’ampleur. « On voit ainsi de plus en plus d’enfants agités, qui ont du mal à se concentrer en classe, car ils ont un mode de pensée plus « opératoire » observe Claude Allard. On voit aussi des adolescents qui se

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comportent comme dans les jeux vidéo, qui ne répondent pas aux questions qu’on leur pose ou adoptent des comportements d’esquive, comme si ce qui les touchait réellement devait être évité ». La psychanalyste, jeanne Laffont, évoque aussi les dangers d’une trop grande immersion dans le virtuel. « Pour comprendre la construction de la réalité, on est obligé aujourd’hui de demander aux enfants comment et quand ils regardent la télévision. Beaucoup la regardent dans leur chambre en pleine nuit : elle les soulage ou les console, alors qu’ils étaient rassurés jusque-là par un être humain. Certains apprennent à parler avec la télévision : les premiers mots qu’ils prononcent sont issus de slogans publicitaires » L’influence des écrans sur les repères et les modèles qu’ils se forgent à travers les séries télévisées ou les spots publicitaires est sans doute sous-estimée. « Cette influence est plus forte dans les familles recomposées, estime Claude Allard, où les enfants sont livrés à eux-mêmes et où on leur propose peu de repères pour faire le contrepoids : l’enfant va se réfugier alors dans cet univers des images, qui devient un peu son troisième parent ». Si les écrans jouent parfois le rôle de baby-sitter, le contrôle des adultes sur ce que regardent les enfants devient, enfin, de plus en plus aléatoire. La multiplication des chaînes câblée et des réseaux cryptés rend le paysage audiovisuel « océanique » : quand on a à sa disposition plus de 300 chaînes, et des milliers d’images qui arrivent via internet, il est difficile pour les parents de se repérer. Pour Florian Houssier, psychologue et psychanalyste, « le problème est que l’on abandonne souvent l’enfant face à des images qui vont trop vite par rapport à sa capacité à les assimiler, ou qui l’excitent car il n’arrive pas à leur trouver un sens. Il est important qu’il y ait un adulte pour traduire, comprendre, mettre en mots ce que l’enfant peux vivre… ».

Christine Legrand et Christine Holzbauer, La croix, 14 janvier 2009

Question 1 : Présentez le thème du sujet abordé dans cet article. Dégagez la problématique par rapport au contexte général. Question 2 : Présentez les idées principales du texte ; votre réponse doit être structurée et ne pas dépasser 15 à 20 lignes. Vous commenterez le passage souligné en gras, en donnant votre avis personnel. Question 3 : A partir de votre expérience personnelle et de vos connaissances, vous analyserez les problèmes liés à l’imprégnation audiovisuelle chez les jeunes enfants. Quelles sont les différentes formes de cette imprégnation audiovisuelle et quelles en sont les conséquences pour les enfants ?

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PROPOSITION DE CORRECTION Question 1 : Présentez le thème du sujet abordé dans cet article. Dégagez la problématique par rapport au contexte général. Cet article souligne l’influence des images virtuelles sur les enfants. En effet ces derniers sont soumis à un flux de plus en plus important de situations virtuelles. L’effet immédiat est l’éloignement du monde réel… Donc la problématique est : « Ces situations virtuelles jouent-elles un rôle dans le développement psychique de l’enfant ? » Question 2 : Présentez les idées principales du texte ; votre réponse doit être structurée et ne pas dépasser 15 à 20 lignes. Vous commenterez le passage souligné en gras, en donnant votre avis personnel. Les idées du texte : Les enfants et même les bébés sont entourés d’images virtuelles venant de la télévision ou encore des jeux vidéos. Ces images sont parfois violentes. Cet environnement virtuel permanent inquiète les experts quant à la construction de la personnalité de ces enfants. Certaines chaînes du câble émettent 24h sur 24 des émissions dédiées aux bébés. Le CSA bien que conscient du danger reste impuissant. Il ne peut qu’informer les parents du danger de ces programmes pour l’avenir de leurs enfants. Les experts mettent en relation directe la difficulté croissante de concentration en classe avec le temps important passé par les enfants devant les écrans. Les parents surveillent de moins en moins les programmes regardés par leurs enfants. Ils utilisent même les écrans comme « baby-sitter ». Ce phénomène est accentué chez les enfants de famille recomposées qui trouvent souvent un refuge dans ce monde virtuel. Les enfants n’ont pas la capacité à assimiler une telle quantité d’images en si peu de temps. Aussi, ils en font souvent une mauvaise interprétation. Le passage souligné en gras, nous affirme que le développement relationnel et affectif de l’enfant débute dès ses premières relations. Il est donc évident que si ses premières relations, sont des relations virtuelles, l’enfant aura plus de difficulté à s’intégrer et à comprendre le monde réel. On comprend mieux le danger des chaînes pour bébés. Question 3 : A partir de votre expérience personnelle et de vos connaissances, vous analyserez les problèmes liés à l’imprégnation audiovisuelle chez les jeunes enfants. Quelles sont les différentes formes de cette imprégnation audiovisuelle et quelles en sont les conséquences pour les enfants ? Les différentes formes de cette imprégnation audiovisuelle sont : En premier lieu, la télévision. Les enfants n’ayant pas de poste de télévision dans leur chambre sont de moins en moins nombreux et ce, dès le plus jeune âge. Dès le réveil, ils prennent leur petit déjeuner devant la télé. Et le soir, ils s’endorment le poste encore allumé. Deuxième forme importante d’imprégnation audiovisuelle, les consoles de jeux. Elles s’adressent, elles aussi, à un public de plus en plus jeune et nombreux.

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Et enfin, la troisième forme qui est en augmentation exponentielle, Internet. Presque tous les foyers sont connectés en permanence et les enfants ont accès aux milliards de pages du web. N’oublions pas de souligner que peu de foyers activent la fonction du contrôle parental, donc les enfants ont accès à toutes sortes d’informations pas toujours adaptées à leur âge. Cette imprégnation audiovisuelle a plusieurs conséquences. On peut les regrouper en deux grandes catégories. Les conséquences psychologiques et les conséquences physiques. Dans la première catégorie, on trouve la crainte bien connue du passage à l’acte. C'est-à-dire que l’enfant soumis régulièrement à des images violentes, ne sera-t-il pas plus facilement violent dans sa vie réelle ? Ce monde virtuel dans lequel l’être humain peut évoluer depuis son plus jeune âge entraine une certaine déformation de la réalité car la fiction se mêle sans cesse à la réalité. Ces personnes ne préfèreront-elles pas se « réfugier » dans ce monde virtuel que de communiquer avec leur entourage proche ? Les dangers psychologiques sont donc bien réels. Dans les conséquences physiques, il est évident qu’un enfant collé aux écrans a une activité physique quasi-nulle. Par contre, le grignotage accompagnera ces séances audiovisuelles. Donc cet enfant aura de grande chance de devenir obèse avec tous les autres problèmes de santé que cela peut entrainer… Les informations audiovisuelles demandent des efforts visuels constants, accompagnés de la proximité de l’écran, ils entrainent souvent des problèmes visuels. Il en va de même pour les problèmes d’ouïe, entrainés eux par des sons trop élevés. Sur les notices des consoles de jeux, on trouve une mise en garde contre les crises d’épilepsie. Donc une utilisation trop importante est néfaste à ce niveau. Comme nous l’avons vu plus haut, la présence d’un poste de télévision ou d’une console de jeux est presque systématique dans les chambres d’enfants. Aussi, ces enfants, si les parents n’y prennent garde, auront tendance à s’endormir plus tard que les autres et à vivre avec une fatigue quotidienne qui se retrouvera dans leur comportement et résultats scolaires.

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IFSI DE MARMANDE

PEUT-ON MESURER OBJECTIVEMENT LA VIOLENCE SCOLAIRE ?

L’école est-elle cet univers ultra violent que l’on présente parfois ? Si la violence scolaire suscite des débats pleins d’émotion, les mesures statistiques et l’analyse des chercheurs nuancent fortement ces représentations. Racket, attaques au couteau, viols, trafics de drogue, guerres des gangs, agressions gratuites filmées sur les téléphones portables : la succession des faits divers médiatisés nous persuaderait facilement que les collégiens et les lycéens français vivent dans un univers ultra violent. Les statistiques nous disent pourtant le contraire. Selon les données du dispositif Sivis, moins de 12 élèves sur mille ont été impliqués dans un incident violent pendant l’année scolaire 2007-2008, ce qui laisse 98,8% des lycéens à l’abri de la violence .Mais soulignons que ces incidents étaient pour 37,5% d’entre eux des insultes ou menaces, pour 15% des vols et dégradations, et pour 36,5% de la violence physique sans arme. Autrement dit, les actes de violences graves dont les médias se font l’écho ne représentent au total que 8,2% de l’ensemble des violences enregistrées. Le lecteur un peu mathématicien en aura déjà déduit que c’est moins d’un élève sur mille (0,1%) qui a été impliqué dans une de ces violences spectaculaires qui émeuvent l’opinion publique. A ce premier constat, il faut ajouter ce que répètent depuis plus de vingt-cinq ans toutes les enquêtes disponibles : ces actes de violence ne se rencontrent que dans une minorité d’établissements, particulièrement dans certains collèges ou lycées professionnels qui accueillent des publics difficiles. Alors pourquoi un problème, aussi peu significatif statistiquement, provoque-t-il autant d’émotion dans la société contemporaine ? Quelle fiabilité des outils statistiques ? D’abord parce que 0,1% des 5,2 millions d’élèves que scolarisent aujourd’hui les collèges, les lycées et les lycées professionnels, cela représente en en valeur absolue plus de 5000 élèves ; ce qui est peu significatif d’un point de vue statistique constitue dans la réalité quotidienne un problème qui touche en fait 5000 familles par an .Ensuite, parce que la société contemporaine tolère de moins en moins la violence, particulièrement à l’égard des mineurs. La sécurité de tous et la protection des enfants et adolescents sont devenues des valeurs fondamentales qui rendent intolérable une violence à laquelle la société était encore accoutumée il y a peu. En 1962, Yves Robert a obtenu le prix Jean Vigo pour un film, La Guerre des boutons, qui proposait une vision folklorique et amusée d’une société rurale ou les enfants se battaient avec des frondes et des bâtons, s’arrachaient leurs vêtements et se faisaient rosser par leurs parents quand leurs méfaits étaient découverts. C’était aussi une époque ou les « bagarres « dans les cours de récréation étaient fréquentes et souvent encouragées par des spectateurs qui n’hésitaient pas à crier par exemple : « du sang, du sang ! . Enfin, la violence scolaire nous émeut aujourd’hui parce qu’elle touche parfois les enseignants, même si c’est très rarement. Le fait que quatre faits graves déclarés sur dix soient des agressions verbales d’élèves envers le personnel est encore une fois statistiquement peu significatif ,mais néanmoins largement suffisant pour être perçu comme le témoignage de la crise de l’autorité que connaissent aujourd’hui nos sociétés et qui constitue un facteur d’inquiétude collective .Mais il est aussi difficile de proposer une mesure objective de la violence scolaire parce que la fiabilité des outils statistiques n’est jamais pleinement assurée. En 2000, Jacques Dupâquier, ancien directeur d’études à l’EHESS, regrettait dans un rapport le manque de fiabilité des enquêtes disponibles en raison de la disparité des situations observées et de l’instabilité des définitions de la violence. Ce rapport a été à l’origine de la mise en œuvre à la rentrée 2001 du logiciel Signa, qui centralisait les données recueillies dans

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chaque établissement et qui était supposé fournir des informations objectives. Pourtant, en janvier 2007, Signa était jugé insuffisamment fiable et remplacé par l’actuel dispositif Sivis. Sivis ne retient plus que les incidents « graves », qui entrent dans un cadre précis : discriminations racistes ou sexuelles, usage d’une arme, contraintes ou menaces, blessures ou préjudices financiers justifiant une plainte ou un conseil de discipline. Autrement dit, il faut que les agressions physiques soient vraiment brutales, que les injures soient très explicitement racistes, sexistes ou homophobes et que les vols ou rackets concernent des objets coûteux pour que l’incident soit signalé. Des petits incidents Aux violences brutales… Si Sivis écarte les incidents mineurs (bousculades, menaces et injures « classiques », petits chapardages), c’est pour des raisons en apparence objectives : d’une part ces incidents existent depuis toujours et ne sont donc pas spécifiques au contexte contemporain, d’autre part leur appréciation est extrêmement subjective. C’est ce qui biaisait les résultats de Signa, puisque le même incident pouvait être signalé par un établissement et pas par un autre. Pourtant tous les chercheurs accordent à l’inverse beaucoup d’importance à ces petits incidents, qu’ils intitulent incivilités ou micro-violences. Ils soulignent que leur répétition entretient une tension permanente qui favorise à terme l’émergence d’une violence plus brutale, et qui peut aussi être le signe d’un harcèlement dont sont victimes les élèves les plus fragiles. En outre, alors que Sivis ne retient pas les incidents mineurs pour les élèves, il le fait pour les personnels de l’Education nationale, au motif que, dans ce cas, tout incident constitue une « atteinte grave envers l’institution scolaire ». Or, si un même incident peut être jugé plus grave lorsqu’il concerne un personnel de l’établissement que lorsqu’il concerne un élève, c’est que ce dernier est renvoyé à un statut d’infériorité civique, un peu comme le citoyen lambda face au policier ou au juge. Le choix méthodologique repose donc sur une conception de l’école inscrite dans une logique politique particulière, qui considère qu’une agression contre un adulte est plus grave qu’une agression contre un autre élève. L’actuel ministre de l’Education nationale a d’ailleurs envisagé dernièrement, à la suite de l’agression d’une enseignante par un élève, d’assermenter les personnels des lycées et collèges pour leur conférer un pouvoir de police. Il est donc bien difficile aujourd’hui d’adopter le point de vue dépassionné des sciences humaines lorsque l’on traite du problème de la violence à l »école. Alors que le chercheur veut comprendre et se fait un devoir d’être objectif, la violence scolaire est devenue un objet d’angoisse collective qui incite les médias, les politiques et une grande partie de l’opinion publique à n’aborder la question que sur le registre de l’émotion et de la dramatisation.

Vincent Troger Sciences humaines n°208, octobre 2009.

Questions 1/ Présenter le sujet (environ 3 lignes) et dégager la problématique du texte. (6 points) 2/ Présenter les idées principales du texte de façon structurée sans dépasser une quinzaine de lignes. (6 points) 3/Commenter le passage en gras dans le texte en donnant un avis personnel. (8 points)

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Proposition de correction 1/ Présenter le sujet (environ 3 lignes) et dégager la problématique du texte. (6 points) Dans ce texte, Vincent Troger met le doigt sur la difficulté d’évaluer objectivement la violence scolaire. Entre la pression médiatique et la subjectivité de la définition d’un acte violent à l’école, la mesure de la violence dans les établissements scolaires n’est pas aisée. Donc la problématique du texte est sans aucun doute la définition de la violence scolaire, qu’est ce qu’un acte violent ? Cela dépend-il des intervenants (personnels de l’éducation ou élèves) ou de la gravité (violence verbale ou physique) ? Les outils de mesures utilisés sont donc d’une importance majeure pour obtenir des statistiques permettant une vision sereine et précise de l’évolution de la violence scolaire. 2/ Présenter les idées principales du texte de façon structurée sans dépasser une quinzaine de lignes. (6 points) A en croire les médias, l’univers scolaire est très violent. Pourtant les statistiques nous montrent que moins de 0,1% des élèves subissent des évènements violents dont les médias sont friands. De plus, depuis 25 ans toutes les enquêtes prouvent que ces violences sont surtut présentes dans des établissements bien ciblés. L’importance accordée par la société à ces actes de violences, tient plus du fait que la société moderne ne tolère plus la violence qu’à l’augmentation ou à l’aggravation des actes de violence scolaire sur les 25 dernières années. Comme en atteste le film « la guerre des boutons », la violence scolaire existait déjà en 1962. C’est donc la crise de l’autorité et la place de l’enfant dans notre société actuelle qui donnent plus d’importance aux actes violents en milieu scolaire. Les violences scolaires sont bien présentes aujourd’hui. Mais elles se produisent dans un nombre limité d’établissements. Mettant en jeu aussi bien des enfants que des adultes, les actes violents ne sont toutefois pas référencés de la même manière selon les acteurs. Le dernier outil de mesure de la violence scolaire SIVIS comptabilise les évènements mineurs comme la violence verbale dès qu’il fait intervenir des adultes mais pas s’il se produit entre deux élèves. Il faut donc être prudent quant à l’impartialité des mesures. En effet, ces petites violences verbales entre élèves non comptabilisées associées à la pression constante des médias entretiennent un climat de tension permanente propice à des violences plus importantes. 3/Commenter le passage en gras dans le texte en donnant un avis personnel. (8 points) Le nouvel outil de mesure de la violence scolaire SIVIS, ne met pas les élèves sur un pied d’égalité avec le personnel de l’Education Nationale vis-à-vis des actes de violences. En effet, certains actes de violences verbales ne sont pas pris en compte lorsqu’ils font intervenir deux élèves alors qu’ils seront comptabilisés si un adulte est partie prenante. Même s’il semble légitime de protéger le personnel, il est difficilement acceptable par les élèves d’être considérés de façon inférieure. Dans l’enceinte scolaire, chaque individu ne devrait-il pas avoir les mêmes devoirs mais aussi les mêmes droits ? Cette démarche peut entraîner des réactions de la part de ceux qui se sentiraient inférieurs. Comment une institution censée former des citoyens peut-elle différencier les droits de ses occupants ? Expliquer ou enseigner que nous sommes tous égaux en droits parait compliqué quand on n’applique pas soi-même cette règle de vie essentielle.

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Si nous rappelons que toutes ces incivilités entre élèves qui ne sont pas comptabilisées, entretiennent un climat tendu dans l’établissement et que ce climat est propice à une violence plus lourde, on comprend mal cette démarche de travail.

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IFSI du Havre

Nourriture jetée, récoltes perdues… Enquête sur le grand gâchis alimentaire

es pays développés gaspillent jusqu’à 40 % de l’alimentation disponible. Et si, au lieu de chercher à augmenter la production agricole pour nourrir le monde, les hommes

commençaient par cesser de gaspiller la nourriture ? Une étude, parue dans la revue scientifique PLOS One de novembre, démontre que, chaque année, 40 % de l’alimentation disponible aux Etats-Unis est jetée. Ce gâchis entraîne la dilapidation d’un quart de l’eau douce consommée annuellement dans le pays (utilisée pour produire ces aliments) et de l’équivalent en énergie de 300 millions de barils de pétrole par an. Ces données confirment des estimations antérieures du gaspillage alimentaire dans les pays développés, évalué de 30 % à 40 % des denrées. Le phénomène touche également les pays en développement. Les chiffres sont discutés, mais les pertes atteindraient entre 10 % et 60 % des récoltes, en fonction des produits agricoles. « La pensée dominante veut que, pour répondre au doublement de la demande alimentaire dans les décennies à venir, il faut augmenter la production, affirme Jan Lundqvist, directeur du comité scientifique du Stockholm International Water Institute (SIWI). Il serait plus rationnel de chercher d’abord à réduire le gaspillage. Celui-ci conduit à une dilapidation de ressources qui se font de plus en plus rares, notamment l’eau. » Pour aboutir à leur estimation du gaspillage outre-Atlantique, des physiologistes de l’Institut national de la santé américain ont calculé la différence entre les quantités de nourriture disponibles dans le pays et la consommation des habitants, estimée à partir de l’évolution de leur poids moyen. Résultat : en 1970, chaque américain absorbait en moyenne 2 100 calories par jour, tandis que la nourriture disponible par personne équivalait à 3 000 calories. Aujourd’hui, ces chiffres atteignent respectivement 2 300 et 3 800 calories. Dans l’intervalle, le poids moyen a augmenté de 10 kg. « La différence entre les deux chiffres correspond aux quantités jetées, explique Kevin Hall, responsable de l’étude. Elles s’élevaient à un peu moins de 30 % de l’alimentation disponible en 1970, contre 40 % aujourd’hui. »Dans les pays riches, l’essentiel des pertes a lieu « en bout de chaîne ». La distribution rejette une partie des produits en fonction des critères esthétiques et applique des marges de sécurité importantes sur les dates limites de consommation. Mais des pertes considérables ont également lieu dans la restauration collective et… dans les cuisines des particuliers. Une étude détaillée du contenu des poubelles en Grande-Bretagne, parue en novembre 2009, estime que 25 % des aliments achetés par les ménages sont jetés. On trouve dans les détritus, par ordre d’importance, des légumes frais et des salades, des boissons, des fruits, des produits de boulangerie, de la viande et du poisson… Selon WRAP (Waste and ressources action program), l’organisme public qui a mené l’enquête, l’essentiel de ce gaspillage est évitable : soit les aliments n’ont pas été consommés à temps, soit ils ont été préparés en trop grande quantité. Ils représentent l’équivalent de 13 milliards d’euros par an) et 2,4 % des émissions de gaz à effet de serre du pays. Dans les pays en développement, on ne parle pas de gaspillage mais de pertes, et les raisons en sont très différentes. « Elles sont dues à de mauvaises conditions de récolte, de transport, de stockage, et à une formation insuffisante sur les méthodes de conservation des aliments », explique Stepanka Gallatova à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Assez limitées pour les céréales, elles peuvent atteindre des volumes considérables pour les denrées périssables. Elles s’amplifient avec l’urbanisation : plus les lieux de consommation s’éloignent des lieux de production, plus la chaîne

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d’approvisionnement se complexifie et les risques de pertes augmentent. Si le sujet est de plus en plus mis en avant par les chercheurs et des institutions spécialisés, il n’est pas à l’agenda des politiques prioritaires d’une grande majorité d’Etats. Dans les pays pauvres, la réduction des pertes serait cependant moins coûteuse que l’augmentation de la productivité agricole, selon Mme Gallatova. Elle estime toutefois que, « depuis la crise alimentaire de [de 2008], le thème commence à susciter de l’intérêt parmi les pays en développement ». Mais le sujet est complexe. « Il faut se méfier des solutions « magiques », affirme Michel Griffon, agronome, directeur général adjoint de l’Agence nationale de la recherche (ANR). De très nombreux acteurs sont impliqués dans la chaîne alimentaire. La réduction des pertes demande la mise en place de stratégies très sophistiquées. » En outre, si autant d’intervenants s’intéressent aux moyens d’accroître la production, et aussi peu à la réduction du gaspillage, c’est aussi parce que ce dernier représente un marché nettement moins attractif. Parmi les pays développés qui ont fait de la fourniture d’alimentation à bas prix la pierre angulaire de leur politique, seule la Grande-Bretagne mène une politique de sensibilisation au gaspillage, en insistant sur les ressources dépensées et les déchets émis en pure perte : eau, énergie, engrais, pesticides, émissions de gaz à effet de serre (CO2 et méthane dans les décharges)... « Peu de gens se rendent compte qu’ils jettent autant, et peu savent que la production alimentaire consomme autant de ressources, affirme M. Lundqvist. Il est pourtant utile de faire le lien. Et cela peut permettre aux gens de faire des économies. » « Le gaspillage est lié à l’importance que les gens accordent à la nourriture, estime M. Griffon. Les ménages y consacrent aujourd’hui 15 % de leur budget, contre 40 % il y a soixante ans. Il existe cependant un risque de raréfaction de la nourriture au niveau planétaire dans les décennies à venir, donc de remontée des prix, qui pourrait mécaniquement réduire le gaspillage. « Selon l’agronome, les Etats devraient cependant sans attendre se saisir du sujet, et lancer contre le gaspillage alimentaire « des politiques comparables à celles menées en faveur des économies d’énergie ».

Extrait du Monde Dossiers et Documents, janvier 2010. Article de Gaëlle DUPONT, 12 décembre 2009.

Questions : 1) Quel est le problème évoqué dans le texte ? Quelles populations sont concernées ? Quelles sont les conséquences de ce problème ? Qu’en pensez-vous ? (5points) 2) Quelles sont les causes du gaspillage alimentaire et des pertes alimentaires évoquées dans ce texte ? Commenter. (5points) 3) Expliquer la méthode employée par les physiologistes de l’institut national de la santé américain pour aboutir à leur estimation. Commenter les résultats. « Le poids moyen d’un américain a augmenté de 10 kg entre 1970 et 2009 ». Qu’en pensez-vous ? Quelles sont les causes de cette augmentation de poids, selon vous ? Quelles peuvent être les incidences sur la santé de ces personnes ? (7points) Consignes : Répondez aux questions avec vos propres mots. Si vous citez le texte, montrez-le, commentez et expliquez vos citations.

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Proposition de réponses 1) Quel est le problème évoqué dans le texte ? Quelles populations sont concernées ? Quelles sont les conséquences de ce problème ? Qu’en pensez-vous ? (5points) Le journal Le Monde en janvier 2010 soulève le problème des pertes et du gaspillage alimentaire dans toute la planète. Bien que surprenant, la population mondiale est concernée ! En effet, les pays occidentaux, malgré l’augmentation des couches sociales précarisées, « gaspillent jusqu’à 40% de l’alimentation disponible ». Les pays en développement, même si les raisons divergent, ne sont pas en reste. Malgré les problèmes de malnutrition ou de sous-nutrition, ces derniers peuvent accuser des pertes de « 10 à 60% des récoltes ». Tous les acteurs sont concernés, du consommateur aux professionnels de la production ou de la distribution. Chacun a une part de responsabilité… Ce gaspillage et ces pertes ont des conséquences importantes surtout dans le secteur économique et le secteur écologique. Au niveau écologique, alors que nous sommes censés nous tourner vars le développement durable pour protéger notre planète et ses ressources naturelles, il est incroyable que, aux Etats-Unis, « ce gâchis entraine la dilapidation d’un quart de l’eau douce consommée annuellement dans le pays (utilisée pour produire ces aliments) et de l’équivalent en énergie de 300 millions de barils de pétrole par an ». Si l’on tient également compte de la production de gaz à effet de serre engendrée par ces productions inutiles, on se rend vite compte des dégâts écologiques… Au niveau économique, le traitement de tous ces déchets représentent un coût non-négligeable aussi bien pour les ménages que pour les entreprises : tri sélectif, recyclage ou incinération, transports… N’oublions pas le besoin social et humanitaire, les associations comme les restos du cœur ou le secours catholique sauraient comment utiliser tous ces aliments perdus… Il semble que des campagnes d’informations et de sensibilisation à ce problème méconnu mais essentiel auraient des répercussions intéressantes sur ce gaspillage alimentaire, « des politiques comparables à celles menées en faveur des économies d’énergies ». Elles permettraient une prise de conscience générale et individuelle. Ce n’est que par cette prise de conscience de la population mondiale que ce problème sera résolu… 2) Quelles sont les causes du gaspillage alimentaire et des pertes alimentaires évoquées dans ce texte ? Commenter. (5points) Le journaliste montre bien que les causes du gaspillage alimentaire et des pertes alimentaires sont bien distinctes. En effet, dans les pays en voie de développement, il s’agit plus de pertes alimentaires que de gaspillage. Ces pertes sont essentiellement dues « à de mauvaises conditions de récolte, de transport, de stockage, et à une formation insuffisante sur les méthodes de conservation des aliments ». Dans les pays industrialisés, nous parlerons de gaspillage alimentaire plus que de pertes. Les particuliers ont des réflexes d’achat de nourriture qui augmentent le gaspillage. Les promotions de dernière minute pour des quantités importantes d’un même produit, incitent les consommateurs a acheté et souvent ne pas utiliser la totalité des produits achetés, « 25% des produits achetés par les ménages sont jetés ». Aujourd’hui, le budget consacré à l’alimentation

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est bien inférieur à celui des générations précédentes, aussi peut être accordons nous moins d’importance aux produits alimentaires et les jetons nous plus facilement. Une autre des causes de ce gaspillage semble être, aussi paradoxal que ce soit, la réglementation sanitaire ! L’interdiction de vendre des produits dont la date limite de consommation est atteinte, et surtout l’interdiction de faire profiter les associations caritatives ou humanitaires de ces produits alimentaires dont les qualités nutritives sont encore intactes va à l’encontre d’une quelconque lutte contre ce gaspillage ! Si on rajoute à cela, la destruction des restes dans la restauration collective, on se rend compte du gâchis que cette règlementation entraine… 3) Expliquer la méthode employée par les physiologistes de l’institut national de la santé américain pour aboutir à leur estimation. Commenter les résultats. « Le poids moyen d’un américain a augmenté de 10 kg entre 1970 et 2009 ». Qu’en pensez-vous ? Quelles sont les causes de cette augmentation de poids, selon vous ? Quelles peuvent être les incidences sur la santé de ces personnes ? (7points) Aux Etats-Unis, les physiologistes de l’Institut national de la santé ont comparé la consommation des habitants en se basant sur l’évolution du poids moyen avec la quantité de nourriture disponible. Il apparait que chaque jour les habitants consomment plus (+200 calories) mais qu’ils gaspillent aussi davantage (+800 calories). « Le poids moyen d’un américain a augmenté de 10 kg entre 1970 et 2009 ». Une quantité quotidienne trop importante de nourriture (suralimentation) est sans aucun doute le facteur principal de cette prise de poids, mais ce n’est pas le seul. Le mode de vie rentre également en jeu. En effet, un mode de vie sédentaire où les efforts physiques disparaissent accentue ce phénomène. Autre facteur non négligeable, la transformation des produits alimentaires : quantités importantes dans les plats prêts à consommer de sels, sucres rapides et graisses saturées ont détérioré la qualité de l’alimentation. Symbole de ce nouveau mode d’alimentation, la restauration rapide doit être prise également en compte… Les incidences sur la santé de ces personnes sont importantes : L’obésité entraine des risques de maladies cardio-vasculaires et une augmentation du risque de diabète. Sans oublier, les problèmes d’ordre psychologiques comme la difficulté à soutenir le regard des autres et à se sentir dans la norme…

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Prologue aux régimes De l’extérieur, le bâtiment qui abrite la clinique de Paris ne tranche avec les autres immeubles de la rue que par sa banalité. La façade, d’une géométrie platement symétrique, mélange la pierre collée et le plexiglas à la mode des années soixante. A droite, une maison bourgeoise de style victorien, construite il y a au moins une centaine d’années. A gauche, la demeure d’un acteur célèbre avec des tourelles et des terrasses. En face, un grand stade. Si le parc était mieux aménagé, le cadre serait probablement des plus charmants. Mais il reste une impression d’inachevé qui ôte tout caractère de luxe à l’établissement de Boulogne réputé chic et cher. Pourtant, on n’y trouve que des malades, pas tous célèbres ni riches. Encore que ce mot de «malade» dérange le docteur Mathieu Sorin. Est ce que quelqu’un qui mange trop ou qui ne mange plus est malade? N’est ce pas plutôt une victime? Telle est la question qui hante Mathieu, spécialiste du traitement des désordres alimentaires, face à ses patients. Depuis plus de vingt ans qu’il soigne des patients atteints de troubles du comportement alimentaire, pour employer une terminologie scientifique, Mathieu sait pertinemment qu’il s’agit avant tout d’êtres humains qui souffrent dans leur corps comme dans leur âme. Chaque cas a son histoire, à la fois unique et emblématique. (…)Comment va s’extirper de son anorexie Sarah? (…) Sarah s’est montrée intraitable, au sens littéral du terme. Elle a gardé la bouche cousue, que ce soit pendant les entretiens avec le psychothérapeute de l’établissement ou à l’heure des repas. Sarah se tait. Comment lui expliquer? Comment lui confier qu’elle a grandi dans un foyer prospère, que ses parents ne l’ont jamais battue ni maltraitée, qu’elle n’a jamais manqué de rien? Qu’au contraire elle était très gâtée et très entourée. Mais que ses parents, elle les entrevoyait de loin en loin.(…) Depuis bientôt quinze jours qu’elle séjourne à la clinique, Sarah a continué de maigrir. Hier, avec 37 kg sur la balance, elle est rentrée dans la zone rouge du risque létal. (…) Et Ralph, grand couturier trop gros, remercié par son financier, parviendra t il à maigrir et à rebondir? (…) Dans le taxi qui l’amène à la clinique, Ralph est secoué de tics nerveux. En réalité, Ralph sait pourquoi il est énervé.(…)C’est une catastrophe, ses pectoraux sont désormais transformés en poitrine qui s’affaisse légèrement, son ventre bombe, sauf quand il le rentre.(…)Il a décidé de venir voir le Docteur Mathieu Sorin pour suivre un régime et perdre un peu de ventre.il vient d’être viré de sa boite qu’il a créée, il n’a plus de travail, il se sent gros, vieux, fini.(…) Quel secret familial hante Delphine, aristocrate obèse en proie au doute? (…)Une mère obligée de perdre ses kilos en trop, un mari indifférent, un fils hautain, le refus d’évoquer les sujets qui brouillent…(…)Après le choc de la révélation faite par son fils, elle réalise avec une douleur et un effroi indicibles qu’elle a bâti - pire, détruit?- sa vie sur une épouvantable méprise.(…)Delphine de Luzille est certaine que son cœur lâchera, que les quelques forces abandonnées dans la guerre de vérité avec son fils ne reviendront pas, que le fil de sa vie, celui sur lequel elle tire depuis des décennies, se brisera, claquant d’un coup sec comme une gifle reçue sans l’attendre.(…)Et l’étudiante Emilie, quel trouble l’a fait sombrer dans la spirale boulimie-vomissement?(…) A cette question cruciale, cette interrogation qui met le doigt sur le nœud du problème et appuie là où ça fait mal, des flots, des pleurs la secouent comme jamais ,(…)convulsent son corps ayant subit tant de maltraitance venue du fond du

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cœur et de l’âme autant que des tréfonds de l’estomac.(…)le calvaire débute. Ouvrir les paquets. Choisir l’ordre dans lequel elle va les manger. Engloutir et engloutir, et engloutir. Et engloutir jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien, hormis des emballages déchirés et des miettes qui crissent sous les pieds.(…) Alors enfin elle se sent mieux(…).Mais le soulagement est de courte durée(…).La panique déferle(…).Il faut qu’elle élimine immédiatement ces cochonneries.(…) Comment, enfin faire mincir Liliane, mère de famille généreuse et gourmande qui pense que trop nourrir les autres c’est leur donner de l’amour? Liliane Bensimon est une habituée de l’établissement(…).Elle pèse environ 100kg et mesure 1,65m. Elle n’a nul besoin d’être hospitalisée, mais dès qu’elle se sent dépressive ou inactive, elle rentre immédiatement en clinique afin de perdre 10kg qu’elle a repris «sans manger quoi que ce soit en plus», pour reprendre son expression.(…)Fichues calories qu’il faudrait traquer, bannir, éradiquer. Mais elle déteste compter, mesurer, limiter, restreindre, se priver. Elle déteste surtout la perspective d’écarter de son existence son seul plaisir: manger. Tous essaient de remporter ces challenges et de répondre aux questions qui les hantent. Tous, aussi incarnent différents rapports à la nourriture, différents visages. C’est d’ailleurs ce qui passionne Mathieu dans son métier de médecin spécialiste en nutrition. Il n’a jamais regretté de l’avoir choisi. Bien sur, la chirurgie, la cardiologie ou la cancérologie peuvent paraitre plus nobles, plus valorisantes, plus essentielles, mais on y perd trop de malades et, avec son tempérament affectif, il n’aurait jamais supporté ne pouvoir sauver ces patients auxquels il ne peut s’empêcher de s’attacher. Le fameux recul thérapeutique, le détachement clinique, lui, il n’y arrive pas. Ce qu’il aime par-dessus tout, c’est de voir ses malades retrouver leur identité corporelle et renouer avec la vie. Pouvoir se dire qu’il les a aidés. Au final, lui-même, Mathieu, n’est il pas le bénéficiaire de l’opération(…)? Le simple fait d’avoir aidé tous ces gens à s’aimer eux-mêmes et de leur avoir distillé des parcelles d’affection et de tendresse, aurait déjà suffi pour le récompenser. Il n’a plus, comme à ses débuts, la prétention de parvenir à tous les sauver, même ceux qui ne veulent pas guérir, non, son ambition est de donner le coup de pouce qui fait basculer un destin du côté de la vie. Et c’est déjà énorme.

Jean-Michel Cohen, Le roman des régimes, Flammarion, 2007. Question 1 : Présentez le sujet et dégagez les principaux éléments du contenu. Question 2 : Situez la problématique dans le contexte et expliquez les différents comportements alimentaires rencontrés dans le texte. Question 3 : Au regard du texte et de vos connaissances, expliquez pourquoi dans notre société actuelle les troubles alimentaires sont de plus en plus fréquents.

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Proposition de correction Question 1 : Présentez le sujet et dégagez les principaux éléments du contenu. Ce texte porte sur les troubles du comportement alimentaire. Pour cela, il s’appuie sur l’histoire de 5 personnages. Chacun de ces 5 protagonistes représente une attitude particulière face à la nourriture. Grâce à ses histoires de vie différentes, le texte souligne la complexité et la diversité des origines des troubles alimentaires et de leurs conséquences. Question 2 : Situez la problématique dans le contexte et expliquez les différents comportements alimentaires rencontrés dans le texte. La problématique de ce texte est comment un environnement personnel ou professionnel peut engendrer des modifications du comportement alimentaire. Le premier comportement alimentaire rencontré dans le texte est celui de Sarah. Cette jeune fille souffre d’anorexie. C'est-à-dire que Sarah refuse de s’alimenter et donc elle est dans une situation de maigreur extrême qui met sa vie en danger. Chez Sarah, l’anorexie est d’autant plus complexe à traiter qu’elle s’accompagne d’un refus total de communiquer. Le second exemple est celui de Ralph. Il souffre d’obésité. Son obésité a engendré un licenciement donc un sentiment d’exclusion très important. Dans ce cas précis, le texte ne donne pas d’explication à l’obésité de Ralph mais on peut supposer qu’elle est due à de mauvaises habitudes alimentaires et une vie sédentaire. L’obésité est également traitée avec le troisième exemple, celui de Delphine. La différence par rapport à Ralph est que le problème de Delphine semble avoir une origine psychologique. L’exemple d’Emilie nous montre la boulimie-vomissements. Cette pathologie est basée sur une prise incontrôlée et excessive de nourriture. Cet excès engendre une culpabilité qui pousse Emilie à se faire vomir ensuite pour éliminer toutes ces calories. Le cinquième personnage, Liliane, souffre aussi d’obésité. Liliane associe le plaisir de manger à l’amour qu’elle porte à ses proches et donc elle est incapable de s’en priver. Encore une origine psychologique de l’obésité. Nous voyons bien à travers ce texte que les troubles du comportement alimentaire ont souvent des origines psychologiques. Le mal être des personnages en est la cause mais aussi la conséquence… Donc ils se retrouvent dans un cercle dont il est très difficile de sortir… Question 3 : Au regard du texte et de vos connaissances, expliquez pourquoi dans notre société actuelle les troubles alimentaires sont de plus en plus fréquents. Le mode de vie dans notre société actuelle comprend des habitudes alimentaires déplorables pour la santé. Notre alimentation est de plus en plus riche en graisses et en sucres rapides. Le grignotage ne cesse de gagner du terrain et pour parachever le tout, nous sommes de plus en plus sédentaires ! Résultat : l’obésité progresse. Les premières victimes sont les jeunes qui passent beaucoup de temps devant la télévision, leur ordinateur ou leur console de jeux, ont de moins en moins d’activités physiques et adorent la restauration rapide qui cumule tous les méfaits de notre nouveau mode d’alimentation. Dans notre société, on peut noter également l’importance accrue de l’apparence. L’individu est tout d’abord « jugé » par son apparence. Pour les jeunes filles, mais pas seulement, elles

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doivent subir la pression permanente d’une féminité longiligne représentée par les mannequins. Elles font donc passer leur minceur avant leur santé et flirte avec l’anorexie. Si nous rajoutons à cela, le rythme de vie très élevé dans notre société qui engendre du stress professionnel et/ou familial, le taux de chômage important ou encore le nombre sans cesse croissant des conflits familiaux, on comprend que les pathologies comme la boulimie, l’anorexie ou encore l’obésité, qui comme le montre le texte, sont parfois dues à des problèmes psychologiques, soient en augmentation constante.